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Note : 4,5 / 5
La Suisse a donné au monde les montres, les horloges, les couteaux, les banques, de bons
fromages, la ponctualité, le chocolat et… pCloud ! (bon je stéréotype un peu : la Suisse a
sûrement plein d’autres choses de plus que cette « carte postale » !).
pCloud joue à fond sur l’image de marque de la Suisse (« Swiss made »), mais en réalité la
société dépasse largement les frontières de la Confédération helvétique : Tunio Zafer (fondateur
et PDG) et Anton Titov (directeur technique) sont bulgares, l'unité de développement est localisée
à Sofia en Bulgarie où elle y emploie plus de 40 personnes, les bureaux sont à Baar (canton de
Zoug en Suisse), les data center sont Texas (USA) et au Luxembourg. On ne présente plus
pCloud (les francophones : prononcez [piclaoud] au lieu de [péClaude] !) : Coca Cola, Pepsi,
Twitter, SnapChat, Linkedin, Uber, Nike, BMW, Etihad Airways, Adidas, etc. lui ont fait confiance.
Plus de 14 millions d’utilisateurs et une croissance soutenue depuis 2013, date de son arrivée
sur le marché des clouds. pCloud a reçu de nombreuses nominations dans le domaine de
l'innovation. En 2015 et 2016, il a été inclus dans le top 10 des logiciels de gestion de documents
dans le classement Cloudswave. Lors de la cérémonie annuelle des E-volution Awards, Forbes
a annoncé pCloud comme la société de commerce électronique la plus innovante pour 2016.
L’entreprise est rentable depuis 2019.
Je lance le ton : cette revue de qualité est globalement très positive, mais j’y mentionne aussi
quelques améliorations structurelles et optionnelles qui sont à mes yeux importantes à apporter,
de la part de pCloud, et importantes à noter pour les futurs clients qui sont sur le point de conclure
leur achat vers un compte Premium.
Présentation
Je vous livre ici mon témoignage d’enseignant universitaire ayant opté pour pCloud 2, que j’ai mis
au banc d’essai de mes pratiques pédagogiques en l’aménageant comme une sorte de Moodle
ou j’ai mis en ligne mes cours et à travers lequel je gère les collaborations pour que mes étudiants
mettent leurs devoirs en ligne. J’apprécie tout particulièrement le fait que mes étudiants puissent
créer leur compte gratuit avec presque 10 GB de stockage, modifier leurs travaux à tout moment
sur pCloud drive, mettre en ligne des exposés asynchrones, consulter les cours (PDF, vidéos de
capsules pédagogiques, présentations PowerPoint, etc.) et les ressources que je mets à leur
disposition, que ce soit sur le site web, sur pCloud drive ou encore sur l’appli Android/iOS.
1
Avec la complicité de mon collègue Rafael Guevara Santamaría rafmx@pm.me (compte pCloud Premium) que je
remercie pour sa précieuse relecture.
2
Comme de nombreux enseignants dans le monde en temps de confinement pédagogique en raison de l’épidémie de
Covid-19 : je me suis retrouvé à « bidouiller », à chercher et à construire ma propre voie technologique pour assurer
les cours à distance dans l’université où je travaille.
Interface pCloud web
J’avais commencé à collaborer avec mes étudiants sur Dropbox, mais je me suis tourné vers
pCloud, et je n’ai pas été déçu. Je ferai donc des comparaisons fréquentes entre ces deux clouds
dans cette revue de qualité (quelques références également au cloud anglais Icedrive). Je précise
d’emblée que je suis un bon client de pCloud : compte gratuit, puis 500 GB, et finalement
détenteur d’un compte Premium plus de 2 TB avec l’option Crypto (le tout, en l’espace de 8
mois !). pCloud est multiplateforme : pCloud disponible pour les ordinateurs sous Windows,
macOS et Linux ainsi que sous forme d'applications pour Android, iOS et Windows Phone. Des
collègues m’ont assuré que l’intégration dans Linux-Ubuntu est bien réussie.
On aimerait voir un
jour des sauvegardes
automatiques pour
Wordpress, ce serait
très pratique !
* Attention néanmoins : cette fonctionnalité ne peut être utilisée sur Dropbox Business ni sur OneDrive Business.
On peut désormais réaliser la sauvegarde de tout ou partie du PC, avec l’option de conserver et
de récupérer les anciennes versions dans un délai maximum d'un an, ce qui est vraiment super :
Sous réserve de disposer d’un volume suffisant dans le cloud, on peut ainsi accéder au PC depuis
un autre ordinateur, le téléphone portable ou une tablette, par exemple, sans prendre de place.
Tous les dossiers que l’on sauvegarde sont situés dans un seul dossier nommé pCloud Backup,
situé à la racine de la section Fichiers. Il est ainsi plus facile de prévisualiser et de restaurer les
anciennes versions des fichiers des sauvegardes. Une fois le 'backup' terminé, on peut l'arrêter
et si on essaye de sauvegarder à nouveau le même dossier, un nouveau dossier de sauvegarde
sera créé afin de pouvoir sauvegarder les différents états de la structure des fichiers.
Si le PC ou la connexion internet échoue, le téléchargement échouera également. C'est pourquoi
pCloud a développé les sections Sync et Backup dans l'application pCloud Drive, qui peuvent
résoudre ce problème : les téléchargements reprennent dès que la connexion est rétablie. Cela
demande bien sûr de savoir s’organiser dans les sauvegardes et dans les fichiers, mais c’est
vraiment pratique.
Les extensions web sont bien faites sur Google
Chrome, Mozilla Firefox et Opera, avec en prime un
module pour Adobe Photoshop Lightroom CC afin de
simplifier l'enregistrement et la synchronisation des
photos.
La fonction Upload des captures d’écran dans un
dossier dédié (Screenshots) est assez pratique
également.
J’ai trouvé sympa l’extension pCloud Save qui permet de sauvegarder du contenu (texte, image)
du web que l’on peut enregistrer directement dans un dossier dédié de pCloud. Cette fonction ne
semble malheureusement pas encore disponible en zone Europe, c’est dommage…
pCloud c’est pas donné, mais ça vaut le coup ! On en a franchement pour son argent, au regard
de tous les avantages offerts qui sont principalement, à mes yeux, le forfait Lifetime pour éviter
de payer tous les mois un abonnement (la durée du contrat de 99 ans laisse pourtant un peu
songeur, mais bon…) rentable au bout de 2 ans et demi à peu près.
D’autre part, voici le premier gros avantage de pCloud : le disque dur virtuel, véritable marque
de distinction de pCloud : super pratique pour ne pas saturer l’espace physique de l’ordinateur.
Dans mon cas ça m’aide énormément, car j’ai un petit SSD de 250 GB dans mon ordinateur
portable, et j’ai maintenant 2 TB supplémentaires grâce à pCloud (connecté à internet, bien
sûr…), avec son disque virtuel intégré directement au menu contextuel de Windows identifié par
la lettre (P:), comme une nouvelle partition :
Dommage que l’on ne puisse pas changer la lettre de cette partition, comme le propose Icedrive
par exemple, ce qui peut s’avérer pratique lorsque l’on branche et débranche un disque dur
externe… (les lettres changent au fur et à mesure des disques en opération).
pCloud offre l’avantage d’une application bureau vraiment géniale (pCloud drive) qui permet de
tout réaliser en matière de configuration et de collaboration. L’application est plus épurée à mon
avis que l’application bureau de Dropbox. Il faut bien sûr veiller à actualiser l’application bureau
quand cela est nécessaire (la notification de pCloud est pratique dans ce cas précis). C’est un
peu dommage qu’il faille réaliser cette actualisation comme une nouvelle installation à chaque
fois, mais franchement ça se fait rapidement et cela ne pose pas de problème.
Il faudrait toutefois améliorer pCloud drive pour faire en sorte que les fichiers temporaires
disparaissent après la modification de documents avec l’application en elle-même : il m’arrive de
n’utiliser que pCloud drive pour éditer les fichiers (sans applications tierces) et j’ai quand même
ces fichiers temporaires qu’il faut éliminer manuellement… Mais bon, ce n’est pas méchant.
Il faudrait aussi rendre les téléversements et téléchargements de fichiers volumineux plus fluides
sur pCloud drive, car ces opérations sont plus lentes que sur le site web. On aimerait retrouver la
même rapidité sur pCloud drive.
Il n’y a pas vraiment de limite aux appareils/périphériques synchronisés que l’on peut connecter
(5 recommandés maximum contre maximum 3 pour Dropbox Basic), ce qui est appréciable, dès
la version gratuite.
Mais ce ne sont pas les seuls avantages pour lesquels pCloud vaut son pesant d’or
Sur les comptes Lifetime
C’est le deuxième gros avantage de pCloud : des tarifs qui défient toute concurrence, car si à
première vue l’investissement peut paraître coûteux, il est tout de même définitif et à vie ! Ce n’est
pas le seul cloud à proposer des formules Lifetime, mais c’est le meilleur dans cette catégorie à
mon avis. Il manque toutefois une offre plancher plus accessible pour élargir le bouquet des
formules Premium : par exemple, chez Icedrive, on peut faire l’acquisition d’un compte de 150
GB pour 59 dollars, puis 1 TB pour 149$, et finalement 5 TB pour 499$. On pourrait imaginer
chez pCloud à l’avenir une première formule plus accessible avant les 500 GB. Les prix semblent
prohibitifs pour de nombreux clients potentiels, qui n’ont pas forcément besoin de 500 GB d’entrée
de jeu. Si la formule plaît, les clients montent souvent en grade (ça a été mon cas au bout de 8
mois : je suis passé de 500 GB aux 2 TB : double gain pour pCloud !).
Ce serait d’ailleurs bien de pouvoir bénéficier de tarifs promotionnels /plus flexibles vers les 2 TB
ou 4 TB quand on est déjà titulaire d’un compte de 500 GB/ 2 TB (et ne pas devoir payer le prix
fort à chaque fois…).
Je recommande souvent à mes collègues d’utiliser ce cloud, car il est vraiment chouette. Ce serait
d’ailleurs bien de pouvoir bénéficier de tarifs promotionnels vers les 2 TB ou 4 TB quand on est
déjà titulaire d’un compte de 500GB/ 2 TB et qu’on se donne à cœur de diffuser les bienfaits de
pCloud urbi et orbi ! Bon, je me verrai déjà bien récompensé si pCloud tient compte de mes
suggestions, d’autant qu’elles sont communes à de nombreux utilisateurs. Les liens de
parrainage permettent aux personnes que l’on invite d’obtenir un compte Premium (valeur de 5
€) gratuitement pendant 1 mois. Une fois qu'ils ont passé un autre mois avec pCloud sans annuler
leur essai, on récupère 5 €. Il n'y a pas de limite au montant du crédit que l’on peut gagner grâce
aux parrainages. En tant que titulaire d’un compte de 2 TB, pCloud me propose de monter en
grade avec un compte de 4 TB… Après l’investissement initial que j’ai fait dans pCloud et au
regard mon activité professionnelle actuelle, je reste pour l’instant sur mon compte de 2 TB.
Les programmes de promotions de points et crédit que l’on peut obtenir dès la création du compte
gratuit sont vraiment intéressants : on passe très rapidement de 3 GB à 10 GB avec quelques
étapes initiales très accessibles expliquées dans la page d’aide. On arrive vite aux 10 GB gratuits
chez pCloud, et on peut même atteindre 20 GB grâce à des astuces et des parrainages.
Les formules entreprises et familiales sont séduisantes, avec du stockage important et des
possibilités de collaboration interne démultipliées.
Le Service Après-Vente de pCloud
La boîte ne prend pas l’oseille tout simplement en laissant tomber les clients 3, loin de là : le SAV
est vraiment super, et il m’est même arrivé d’avoir une réponse un dimanche ! Le service
technique répond en français en plus. Du temps où j’étais client Dropbox Plus, j’avais accès à un
chat et à un support téléphonique (pratique en cas d’urgence), mais je devais me résoudre à des
réponses en anglais, avec un simple envoi de liens du site d’assistance technique… De plus, on
a chez pCloud des réponses rapides (la plupart du temps en moins de 24 heures), et surtout des
gens en chair et en os qui répondent, identifiés par leurs prénoms : j’ai été très bien épaulé par
le staff de la SAV, notamment par Pauline et Bruno qui ont vraiment été super avec moi pour un
problème de pCloud drive qui avait planté (c’est le seul bug que j’ai eu jusqu’à présent) et d’autres
questions que j’ai posées. Le système de messagerie permet même de continuer sur le fil des
mails et de poursuivre la communication suivie. Je n’ai jamais eu de problèmes avec mes
données, le cloud est robuste et fiable, aucun fichier de mon compte n’a jamais été éliminé.
Albena m’a laissé également un bon souvenir, et Dobs fut la première à me répondre, très
sympathique. On peut évaluer le SAV pour les réponses aux messages envoyés, mais il faudrait
proposer un moyen terme entre « Bien je suis satisfait » et « Mauvais il faut améliorer » :
Ergonomie
L’ergonomie et globalement la charte
graphique du site ne posent pour moi
aucun problème, je n’y vois pas
d’austérité ni de contraintes
quelconques à la clarté requise pour
naviguer dans les fichiers et dossiers
de mon compte. L'ergonomie du site
est épurée et intuitive.
3
Je reprends ici une critique infondée envers le SAV de pCloud sur le site Trustpilot.
Le menu des options qui apparaît pour chaque fichier/dossier sélectionné est clair, et se retrouve
également dans le menu des trois points :
On peut aussi glisser-déposer des fichiers/dossier pour les téléverser où on veut dans pCloud :
On retrouve cette possibilité de criblage des types de fichiers dans les applis iOS et Android :
Android iOS
Android iOS
Contrairement à Dropbox, pCloud ne propose pas dans son écosystème d’intégration des
applications tierces comme Gmail (pour l’envoi des pièces jointes avec intégration de liens),
Google docs, Adobe, Nitro, Pixlr, Vimeo, etc. Ces extensions, qui fonctionnent comme des plug-
ins installés sur un site internet, permettent notamment d’éditer des photos, de signer des PDF
ou d’annoter des vidéos, sans quitter l’interface web de Dropbox. Le but étant de limiter l’ouverture
de nombreuses applications pour effectuer des petites tâches rapides. Une intégration de ce type
et plus large serait un jour la bienvenue sur pCloud.
L'aperçu des fichiers Office devrait permettre de respecter les types d’extension : par exemple,
les documents Office (.docx, .pptx, etc.) sont convertis par défaut en fichier pdf pour la
prévisualisation. Il serait préférable d'afficher un aperçu réel du fichier.
D’autre part, sur des appareils tels que l’iPhone ou l’iPad, pCloud parvient à numériser des
documents via l’appareil photo. Ensuite, il les sauvegarde automatiquement dans l’espace de
stockage en ligne. Bien évidemment, les fichiers numérisés sont aisément transférables. On
espère un jour voir également cette fonction disponible sur Android.
Synchronisation
La synchronisation des fichiers est très rapide et efficace, pas de problème. La synchronisation
au niveau des blocs est bien assurée : par exemple, quand on met à jour des fichiers
synchronisés, seules les modifications seront téléchargées afin de réduire le temps de
téléchargement. J'apprécie également le fait que le client de synchronisation soit assez léger, ne
prenant qu'en moyenne 40 Mo de RAM (ce qui est étonnamment peu comparé aux « vampires
RAM » comme Dropbox ou Google Drive !).
Toutefois, je reprends ici à mon compte l’avertissement fait dans un des commentaires du site
Trustpilot4 : si on veut faire un gros téléversement, et dans le cas de l’utilisation d'un SSD, il faut
toujours le faire avec le site web, sinon le SSD va être réquisitionné pour la mémoire cache. S'il
s'agit d'un disque interne SSD, on peut effectivement créer une synchronisation des dossiers
locaux, pour ne pas l'épuiser pour le cache. Ok d’accord, mais on n’a pas toujours envie de
synchroniser des dossiers locaux. Si on veut juste téléverser de gros fichiers, il est en effet
préférable d’utiliser le site web, et cela vaut aussi pour le téléchargement de fichiers volumineux.
Il existe un paramètre « Utilisation du disque » auquel je n’ai pas encore touché dans les
paramètres de pCloud drive, cela semble pratique pour limiter l’espace de la mémoire cache, car
elle peut prendre un peu de place. On peut carrément vider le cache, mais cela n’est pas
recommandé, justement pour assurer un fonctionnement plus fluide des fichiers couramment
utilisés. Je suis de toutes façons largement gagnant, car même si la mémoire cache prend
quelques gigas sur mon disque dur interne (5 GB il me semble), mon petit SSD de 250 GB est
extensible à 2 TB5 sans prendre de place localement dans le système, ce qui est vraiment super.
On peut glisser-déposer des fichiers du PC vers l’interface web de pCloud et pCloud drive (ce
dernier est à éviter en raison de la mémoire cache qui va ralentir le téléversement). Grâce au
téléchargement par tranches, la connexion reste stable et les téléchargements volumineux ne
posent aucun problème. Il faut de toutes façons éviter de synchroniser les disques durs externes
et cartes SD. Il faut se limiter à la synchronisation de données du disque dur interne.
Concernant le mode de synchronisation automatique sur Android, j’aimerais un jour avoir la
possibilité de synchroniser des dossiers photos entiers et ne pas avoir toutes les photos en vrac
dans un seul dossier (Automatic Upload)... L'application Android me semble moins performante
que celle qui est hébergée chez iOS, mais elle permet de sauvegarder automatiquement les
photos en excellente qualité (non compressées). Elle donne aussi accès à pCloud Crypto et
permet de consulter ses données confidentielles très facilement. En cas de perte ou de vol de
téléphone portable, il est aussi rassurant que le titulaire du compte Crypto soit le seul à pouvoir
l’ouvrir.
4
https://www.trustpilot.com/review/pcloud.com
5
Un tout petit peu moins en déduisant l’espace cache mais je suis largement gagnant.
L’effacement à distance des données sur un appareil est une fonctionnalité de sécurité pour la
gestion des appareils mobiles qui permet d'effacer à distance les données d'un appareil mobile
perdu ou vol. On peut ainsi supprimer le « badge » dans les paramètres de pCloud, avec l’accès
automatique aux fichiers de pCloud drive et des applis iOS/Android dans un autre appareil, ce
qui permet aussi de renforcer la sécurité.
Par ailleurs, quand on copie certains de types de fichiers qui sont fréquemment utilisés par un
système, des copies conflictuelles peuvent se produire. C’est bien expliqué et on peut anticiper
le problème en lisant la rubrique n o 48 du Centre d’aide de pCloud drive6.
D’autre part, il n'y a pas d'option pour télécharger un fichier sur l'ordinateur pour un accès hors
ligne (uniquement disponible en utilisant le dossier Sync - pas pratique). OneDrive (de Microsoft)
possède cette fonctionnalité, ce qui est extrêmement utile.
Il est vrai qu’il faut toujours être connecté à Internet pour avoir accès à ses données… Mais on
peut aussi synchroniser des fichiers librement à partir de n’importe quel emplacement physique
de l’ordinateur (accès hors connexion offline) ; sur ce point, pCloud n’est donc pas en reste par
rapport à son principal rival Dropbox. Un simple clic droit sur n’importe quel fichier, activer l’option
"sync" et voilà, on peut synchroniser n'importe quel fichier local de l'ordinateur, ce qui veut dire
que l’on peut donc synchroniser des dossiers locaux qui ne sont pas forcément dans le dossier
de pCloud drive. Les dossiers sur le lecteur pCloud peuvent être rendus disponibles hors ligne
ce qui est pratique ; la synchronisation des dossiers locaux est très pratique pour avoir un reflet
sur pCloud de ce que l’on possède sur son ordinateur. Ce système de « disque dur
nuagique virtuel » avec les options Sync to pCloud/Back up this folder n’a donc rien à envier au
concurrent Dropbox avec sa synchronisation sélective pour les comptes payants (Smart sync).
Attention toutefois, la synchronisation pCloud est active dans les deux sens (bidirectionnelle), ce
qui signifie que si on supprime un fichier ou un dossier synchronisé de son compte pCloud, il
disparaîtra également sur l’ordinateur. Il faut donc veiller à arrêter la synchronisation avant de
6
https://www.pcloud.com/fr/help/drive-help-center/what-types-of-files-can-i-sync-or-back-up-in-pcloud
supprimer quoi que ce soit pour le fichier/dossier en question. La question de la sauvegarde
unidirectionnelle (mise en miroir) se pose donc. Certains répertoires seraient exactement reflétés
dans le cloud, y compris les ajouts et les suppressions, mais uniquement lorsque ces
changements se produiraient sur l'ordinateur local : cela éviterait la perte de données involontaire
due à des suppressions accidentelles dans le cloud, ou en raison d’une erreur d’écriture des
données (fichier corrompu) par exemple. La synchronisation de la mise en miroir ne cause de
toutes façons pas de perte de données, car tout ce que l’on téléverse sur pCloud est déjà en
sécurité, et on peut toujours restaurer ou revenir à une version précédente des fichiers supprimés.
On doit toujours être très prudent avec Sync. Par exemple, si on téléverse des fichiers sur pCloud,
puis on supprime ces fichiers sur son disque local parce que l’on suppose qu'ils sont maintenant
sauvegardés sur pCloud, mais que l’on a oublié de désactiver Sync : ils seront alors supprimés
sur pCloud également. Il serait utile de prévoir au moins une sorte d'avertissement ou un moyen
de marquer les fichiers pour empêcher leur suppression en toutes circonstances. Bien que
pCloud dispose d'une fonction d'annulation de la suppression, elle ne fonctionne que pour une
durée limitée (à moins que l’on achète l’option d'un an pour cela), et le risque est grand de perdre
un fichier qui n'est pas utilisé si souvent (je reprends ici une suggestion de Truspilot).
En tout état de cause, la corruption peut se produire sur n'importe quel système où l'écriture de
données peut se produire. Ce n'est pas quelque chose de spécifique à la plate-forme pCloud. De
manière générale, lorsque l'écriture du fichier est interrompue, le fichier est corrompu.
La synchronisation permet un accès hors ligne lorsque l’on modifie les fichiers localement - puis
la synchronisation téléverse automatiquement les modifications sur le nuage dès que l’on a à
nouveau une connexion stable.
Enfin, les applications Android et iOS ne permettent pas de synchroniser des fichiers vers pCloud.
La sauvegarde est possible, mais pas la synchronisation (comme la fonction Sync to pCloud, sur
les ordinateurs). Un jour peut-être… La synchronisation des photos est déjà super pour l’instant.
Partages de liens
Les partages de liens se font de manière souple et intuitive, avec la possibilité de raccourcir les
liens/url de partage. On peut également intégrer aux liens de partage une date de péremption
personnalisable ainsi qu’une protection gratuite par mot de passe.
Ce qui est très pratique, c’est qu’on peut mettre un fichier ou un dossier en partage, et que même
si on modifie en cours de route ce fichier ou dossier, le lien de partage va intégrer ces
modifications et les destinataires du lien recevront toujours la dernière version modifiée. J’ai ainsi
essayé de mettre en partage un document PDF, j’ai modifié l’original du document en Word,
converti en PDF, j’ai ensuite éliminé (écrasé) le premier PDF et j’ai remis à sa place le nouveau
document et ô surprise, le lien a pris en compte les changements !
J’adore la possibilité de personnaliser la présentation des liens de partage et des liens de
téléversements publics (personnalisation générale pour des liens précis avec un visuel que l’on
peut « customiser », même en cours de route, on peut continuer à modifier un lien déjà en
partage) avec une image, un logo et une description.
On ne peut le faire que depuis le site web malheureusement… mais je veux bien reconnaître que
l’édition du visuel de partage est plus intuitive et naturelle depuis la page web, sur ordinateur.
D’autre part, j’aime la possibilité de créer un lien de téléversement pour le partager à plusieurs
membres afin de recueillir des fichiers (et de les centraliser, donc en « upload »), le dossier Public
est donc très pratique dans les comptes Premium. On peut utiliser le dossier public comme
service CDN (Content Delivery Network, ou réseau de diffusion de contenu en français, c’est-à-
dire un ensemble de serveurs situés à des emplacements différents et mis en réseau via internet)
et héberger des sites web statiques uniques.
On peut d’ailleurs paramétrer n’importe quel dossier en mode « Dépôt de fichiers » public, avec
des options avancées vraiment très pratiques :
Les liens de prévisualisation paramétrés en « Aperçu uniquement » permettent aux personnes
ayant accès au lien de le visualiser, mais pas de le télécharger, ce qui s’avère très pratique dans
le cas des travaux/projets incomplets que l’on partage en simple visualisation, un produit à la
vente qui n’est pas totalement terminé par exemple, etc.
pCloud propose des statistiques générales et spécifiques liées au trafic assez précises, on peut
y visualiser clairement les téléchargements avec des graphiques, c’est assez bien fait.
Sauf que… Je ne comprends toujours pas pourquoi pour un dossier qui contient 50 fichiers et
que j’ai partagé à 1 seule personne, pCloud m’annonce dans les stats qu’il a été téléchargé 50
fois ! Cela prête encore une fois à confusion, car il faudrait juste m’avertir que le dossier a été
téléchargé 1 seule fois, par un seul utilisateur… (je n’avais pas ce problème chez Dropbox). On
peut imaginer qu’à la différence de Dropbox, les dossiers que l’on partage sont présentés de
manière détaillée et les destinataires peuvent choisir ce qu’ils veulent télécharger. On sait donc
combien de fichiers sont téléchargés à l’intérieur des dossiers, mais on ne sait pas combien
d’utilisateurs ont téléchargé le dossier… C’est l’inconvénient de l’avantage !
On pourrait aussi imaginer un jour de pouvoir avoir plus de détails sur le(s) téléchargement(s)
(IP, pays, explorateur, système d’exploitation…) comme sur Wetransfer ou Grosfichiers.
Dans le domaine du partage, là où pCloud tire son épingle du jeu, c’est avec le partage équitable
(fair share) : on peut partager un dossier volumineux à ses collaborateurs sans qu’il ne prenne
de place supplémentaire dans leurs comptes ! À la différence de Dropbox, qui va forcément
occuper la place correspondante dans les comptes des destinataires du dossier partagé…
Et puis, il y a aussi le partage direct de liens depuis le site web et applis Android/iOS vers les
mails, Facebook et Twitter. Il suffit de cliquer sur les icônes dédiées :
Lorsque l’on partage le lien directement avec l’icône du
courrier, pCloud concrétise le partage avec un accusé de
réception par mail des liens ouverts (seulement ouvert, le
lien n’est pas forcément téléchargé – pour cela il faut se
rendre dans les statistiques, mais l’avantage ici c’est que
l’on peut identifier les destinataires).
Android
Ce serait bien de pouvoir accéder aussi aux statistiques de téléchargement ainsi qu’au versionnage des
fichiers dans l’application du téléphone également… (iOS/Android)
pCloud propose aussi au grand public, même sans inscription, la possibilité d’envoyer des fichiers
volumineux, sur le site gratuit https://transfer.pcloud.com/
Le site gratuit de pCloud n’arrive pas à la cheville de ses compatriotes suisses Grosfichier (jusqu’à
10 Go) et Swisstransfer (jusqu’à 50 Go, avec 30 jours de sauvegarde), mais on peut faire des
envois de données avec un lien valide 7 jours, un cryptage par mot de passe, et le site propose
une intégration directe du fichier partagé vers le compte pCloud.
Les notifications
J’en viens maintenant à ce qui me semble constituer le deuxième gros écueil de pCloud face
à Dropbox : les notifications. Il faut d’abord préciser que les notifications de pCloud ne s’affichent
qu’en anglais, ce qui est un peu dommage, même si ce n’est pas rédhibitoire, car s’agissant de
termes génériques en anglais comme « deleted » / « created » / « renamed » / « modified », ce
n’est franchement pas difficile à comprendre. Toutefois, dans le même esprit des traductions
offertes en 10 langues sur le site web (anglais, espagnol, français, russe, bulgare, portugais,
italien, allemand, japonais, turc), des traductions concernant les notifications seraient les
bienvenues.
Ce qui me dérange un peu plus, c’est que les notifications ne sont pas précises et portent souvent
à confusion, notamment lorsqu’un fichier en collaboration est modifié : alors que Dropbox va tout
simplement annoncer en français « Machinchouette a modifié [nom du fichier]… », pCloud va
d’abord annoncer « machinchouette@laposte.net deleted [nom du fichier] » et juste après :
machinchouette@laposte.net created [nom du
fichier] ». C’est confus ! Dans la logique de
pCloud, c’est peut-être parce que le fichier
d’origine a été modifié, donc éliminé, puis
ensuite modifié, donc création d’une nouvelle
version du fichier… C’est pas clair...
Ce qui me dérange le plus dans les notifications de pCloud et que mes étudiants et moi regrettons
de Dropbox, ce sont les fenêtres émergentes pop-up qui apparaissent en temps réel pour notifier
tout événement de collaboration. Dans pCloud, il faut constamment être attentif à la petite boule
rouge sur l’icône dans la barre des tâches, clic droit, ou alors ouvrir l’icône des notifications dans
le site web, ou encore l’accès aux notifications dans l’appli du téléphone portable…
Alors d’accord, il y a plusieurs accès, mais les fenêtres émergentes manquent vraiment chez
pCloud pour être au courant en temps réel des événements de collaboration synchrone. J’ai eu
du mal à me faire comprendre sur ce point par l’équipe du staff SAV de pCloud : ils m’ont assuré
qu’il y avait des pop-ups, mais ils ont dû reconnaître que cela ne concernait que les invitations
acceptées sur les dossiers partagés, ouvertures de liens lorsque le partage a été lancé par mail
directement depuis le site de pCloud/appli iOS, l’arrêt de partage ou modification des conditions
de partage. Et il faut être connecté à Google, car ces notifications émergentes me viennent par
mails sur ma boîte Gmail et c’est donc Google qui m’en avertit... Mais ce ne sont pas en réalité
des notifications émergentes en pop-ups natives de pCloud drive… Et ces notifications ne
concernent que quelques événements collaboratifs. J’invite les développeurs de pCloud à
regarder du côté de Dropbox sur ce point, car leur système de notifications me semble plus
performant !
Les notifications chez pCloud permettent toutefois de reprendre le fil de l’actualité récente des
collaborations sur de nombreux événements, ce qui est appréciable, y compris sur l’appli du
téléphone portable. À l’instar de ma suggestion pour instaurer un vrai système de notifications en
fenêtres émergentes pop-ups sur ordinateur, ce serait vraiment bien de pouvoir recevoir toutes
les notifications sur téléphone portable en mode instantanées (push notifications et LED).
Il faudrait élargir ce genre de notification native de pCloud drive :
Il faudrait donc intégrer à l’application pCloud drive un onglet Notifications, comme le propose
l’application bureau de Dropbox.
J’aime bien aussi les miniatures des notifications (on peut ainsi voir les types de fichiers et visuels
rapides).
La visualisation des destinataires qui ont consulté un lien de téléchargement envoyé en partage
direct depuis le site web ou l’appli iOS n’est pas intuitive, elle est même plutôt labyrinthique…
Il faut cliquer sur le lien de partage concernant le fichier ; cliquer sur mon icône de profil titulaire
du compte, et enfin cliquer sur les Stats…)
L’option « Vu par » est plus facilement détectable dans l’application iOS/Android du téléphone.
Reproduction des fichiers multimédia
pCloud est capable de lire plusieurs types de formats et fichiers comme le mp3 classique, mais
aussi le ogg, flac, wav, etc. (pour les fichiers audio) tout comme de nombreux autres formats
comme le mp4, avi et mkv, etc. (pour les fichiers vidéo) et le jpg, png et gif (pour les fichiers
image) entre autres. pCloud permet aussi de visualiser/écouter des fichiers de différentes
extensions à partir du smartphone en streaming (et en disponibilité sans connexion, en activant
la fonction hors-ligne) avec une facilité déconcertante, notamment les fichiers audio, grâce aux
fonctionnalités du reproducteur intégré, ce qui n’est pas toujours le cas avec d’autres hébergeurs.
Le stream des vidéos est plus rapide sur le site web et applis portables, il faudrait améliorer la
vitesse de reproduction sur pCloud drive.
En ce qui concerne les fichiers audio sur le site web, pCloud se démarque de ses concurrents en
proposant à ses utilisateurs un lecteur-reproducteur audio ! Accessible directement dans le
site web (et intégré aux applications portables), on peut activer la lecture aléatoire et créer des
playlists, c’est sympa. Ça fait comme une sorte de Spotify sur le cloud. Il est aussi appréciable
d’avoir un visuel des tag/pochettes des albums avec des images en miniatures.
Le reproducteur intégré est vraiment pratique car on peut par exemple mettre des pistes audio
ou une playlist disponible hors ligne dans son téléphone portable, avec la possibilité de les
écouter après sans réseau (sous réserve de disposer de la place correspondante dans la
mémoire du téléphone). On peut ensuite enlever l’option de « disponible hors-réseau » et cela
libère la place de la mémoire du smartphone automatiquement.
La dernière version permet une utilisation réduite de la batterie pendant la lecture en arrière-plan.
Alors soyons fous, je vais suggérer qu’un jour ce lecteur intègre aussi un équaliseur pour les
pistes audio, et pourquoi pas, la capacité de reproduire des vidéos en différents formats, avec
des fonctions basiques de reproduction audiovisuelles que l’on peut trouver sur VLC par exemple
(intégration des fichiers .srt pour les sous-titres par exemple) ! On peut toujours rêver ! On pourrait
ainsi créer des playlists de vidéos, comme VLC.
Que ce soit sur le site pCloud, l'appli iOS, l’Ipad, il est impossible de changer de langue ou
d’afficher les sous-titres lors de la lecture de vidéos. L'option est toutefois bien présente sur l’appli
Android mais elle ne semble pas opérationnelle.
Par exemple, pour voir un film sur son Ipad en version originale sous-titrée, il faut soit télécharger
d'abord le film sur l'Ipad depuis le cloud, puis le lire avec un lecteur, soit avoir une vidéo qui
possède déjà les sous-titres incrustés…
VLC ne prend pas en charge pCloud mais prend en charge 5 autres clouds concurrents ce qui
est bien dommage car cela règlerait ce problème.
On peut regretter aussi la qualité moyenne du lecteur intégré. La qualité de l’image n’est pas
toujours au rendez-vous pour les vidéos en qualité HD… Le même problème se pose pour la
qualité des fichiers audio : une piste audio HD de 320 kbps sera ainsi comprimée ou mal rendue
auditivement par le reproducteur audio… Pour écouter un son de haute qualité, il vaut mieux
utiliser VLC, par exemple. Il faudrait faire en sorte que le player conserve les caractéristiques HD
d’origine des fichiers audio et vidéos.
Dans le domaine de l’image, pour les photographes, le format RAW est accepté et lisible.
Le visualiseur de PDF est également très pratique pour un mode liseuse sur le téléphone ou la
tablette.
La polyvalence de pCloud se démontre encore avec la possibilité de voir en ligne de nombreux
formats (docx, doc, odt, odg, rtf, dotx, docm, dotm, ott, xlsx, xls, ods ; xlsb, xltx, xlt, xltm, xlsm, ots
; pptx, ppt, ppsx, pps, odp, key, pot, potm, pptm, ppsm, otp ; fb2, azw, pdb, epub). On peut bien
sûr rendre disponible hors ligne des PDF que l’on souhaite lire à un certain moment sans
connexion, puis enlever cette option quand on a lu le document, afin de libérer l’espace utilisé
lors du téléchargement (notamment dans le cas de PDF volumineux).
On peut ainsi rendre n’importe quel type de fichier ou dossier disponible sans connexion, ce qui
est très pratique ! J’ai par exemple remarqué que pour les dossiers que j’ai mis disponibles hors
ligne dans mon téléphone, quand je rajoute des nouveaux éléments depuis mon ordinateur dans
ce même dossier, ils se synchronisent quand je réactive le réseau dans mon téléphone et se
mettent disponibles sans connexion automatiquement, belle prouesse !
Enfin, ce serait bien de voir un jour pCloud intégré au Cloud Sync de Synology (Dropbox,
Onedrive, Google drive, Amazon le sont déjà) et un accès pratique pour les utilisateurs du lecteur
multimédia Kodi.
pCloud est propriétaire de tous ses serveurs. Les zones USA (data center à Dallas, Texas) et
Europe (au Luxembourg) peuvent s’avérer pratiques pour les entreprises qui de par leur
organisation et leur législation interne ont besoin d’héberger leurs données et de domicilier leurs
collaborations directes dans une zone ou dans l’autre. Je pense notamment aux entreprises et
institutions qui sont attachées à la RGPD en zone Europe, loin des GAFAM et du "Patriot Act"
intrusif américain, et qui souhaitent inscrire leurs actions et collaborations dans le cadre légal
européen. C’est vraiment bien pour les usagers exaspérés par le caractère intrusif de Google
Drive par exemple dans leur vie numérique. Ajoutons à ceci (je reprends ici le commentaire d’un
autre usager de Trustpilot) que la situation fiscale des GAFA vis-à-vis de l’Europe n’incite pas
franchement à poursuivre les abonnements...
C’est une alternative avantageuse aux acteurs connus iCloud, Google Drive, OneDrive, etc., car
ces derniers ne garantissent pas le même degré de confidentialité : la plupart de temps, les
données sont analysées. Cela signifie que si ces fournisseurs se faisaient pirater, les informations
auxquelles ils ont accès seraient exposées. Avec pCloud, les documents sont cryptés avant d’être
stockés, donc le problème ne se pose pas, et c’est une différence aussi importante que peu
visible.
On peut aussi imaginer que les vitesses de téléversement et téléchargement sont plus rapides
en Europe avec un data center au Luxembourg.
Mais l’avantage des zones d’inscription des données est aussi un inconvénient, car les
collaborations et partages directs ne sont pas possibles entre un utilisateur de pCloud ayant
enregistré son compte avec assignation de ses données en zone USA et un autre usager ayant
enregistré ses données en zone Europe… La fonction upload du dossier public peut toutefois
permettre de collaborer entre les deux régions, mais pas de manière aussi complète et fluide. Les
autres clouds ne posent pas ce problème à ma connaissance… Le staff de la SAV m’a répondu
qu’ils maintiendront probablement ces restrictions de collaboration entre les zones USA et Europe
pour des raisons de sécurité : on peut aisément imaginer que les législations ne sont pas les
mêmes entre les deux zones et que la sécurité serait compromise. J’ai ainsi dû demander à
quelques étudiants de créer un nouveau compte dans la même zone que moi (USA) pour pouvoir
suivre mes matières. J’espère voir un jour le coût de transfert des données incluses dans les
tarifs Premium (il coûte 19 $), surtout que le transfert de données prend du temps selon pCloud
et le compte devient temporairement indisponible lorsque le déplacement sera en cours… Ou
alors maintenir un service payant, mais garantir le transfert le plus rapidement possible pour ne
pas impacter le titulaire du compte.
Il y aura peut-être d’autres data centers dans le monde (Asie ?) à l’avenir, selon les politiques
choisies et les législations en vigueur dans chaque région du monde. En tout cas, les copies de
sécurité sont de nature à rassurer le client, on voit bien ce qui est arrivé au français hubic (OVH)
en début d’année : plus de peur que de mal, mais les frayeurs peuvent justement inquiéter les
utilisateurs des clouds.
Du côté de la sécurité, en plus du chiffrement en ligne AES 256-bits, du protocole TLS/SSL des
transferts pour garantir la confidentialité, et de l’authentification à 2 facteurs (SMS et notifications
système + Google Authenticator), le SAV de pCloud m’a assuré qu’ils ont 5 copies sur des
serveurs d'au moins 3 emplacements différents dans des centres de stockage hautement
sécurisés et surveillés 24h/24h et 7 jours sur 7. Un autre type de chiffrement renforcé est
également disponible, à savoir le RSA 4096-bits qui va au-delà des recommandations de l’ANSSI
(Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). D’ailleurs, notons que pCloud a
reçu la certification ISO pour les systèmes de gestion de la qualité (SGQ) et de la sécurité de
l’information (SGSI).
L’option payante pCloud Encryption « Crypto » ajoute une
couche supplémentaire de sécurité (chiffrement côté client
et non côté serveur), et impressionne par son blindage de
niveau militaire (c’est ce qui est annoncé par pCloud !) avec
le chiffrement à zéro connaissance. Sans ironie aucune, les
historiens ont en mémoire la bravoure et la pugnacité
exemplaire des gardes suisses engagés au service des
Rois de France et du Vatican, on peut leur faire confiance !
pCloud a même mis au défi les pirates et hackers du monde
entier de parvenir à déchiffrer ce blindage de niveau
militaire, comme l’annonce la boîte : Des participants des meilleures universités du monde, y
compris l'Université de Berkeley de Boston et 523 autres organisations ont mis au défi notre
système de chiffrement. Personne n'a encore réussi. Le défi continue avec une récompense de
100 000 $ (ou l'équivalent en Bitcoin) à la clé !
Ce dossier Crypto est vraiment pratique. Les utilisateurs de ce coffre-fort sous forme de dossier
ultra confidentiel ne peuvent donc pas perdre leur code d’accès. J’ai pensé à me le faire tatouer !
Le seul défaut de pCloud Crypto est de ne pas pouvoir garder une copie locale chiffrée sur son
ordinateur afin de pouvoir consulter les documents quand internet n'est pas disponible…
Dommage aussi que cette option soit payante (125 dollars), quand on pense qu’elle est offerte
dans les plans Premium de Icedrive… Mais au regard de la qualité que propose pCloud en
matière de sécurité, on peut comprendre ce tarif, et ça vaut vraiment le coût d’investir (surtout en
Lifetime). De manière assez logique, les documents contenus dans le coffre Crypto ne sont pas
partageables dans le site web ni pCloud drive, sauf abonnement Business. L’application Android
permet tout de même de partager un lien de fichier de Crypto, avec la fonction ‘Exporter’. Il serait
peut-être bon d’intégrer cette fonctionnalité dans les autres formules Premium pour le site web et
pCloud drive. Il faut admettre de toutes façons que Crypto est un coffre-fort sécurisé, et que les
fichiers ne peuvent pas être rembobinés ; ce dossier est principalement destiné au stockage à
froid et ne permet pas de modifier les fichiers régulièrement sur le cloud directement. Mais cela
peut s’avérer utile ponctuellement, Il faudrait intégrer cette option, ou du moins y réfléchir.
Il faudrait aussi pouvoir prévisualiser les fichiers du dossier Crypto dans le site web. Pour le
moment, et probablement pour des raisons de sécurité/confidentialité, il n'est pas possible de
prévisualiser des fichiers tels que des documents, des photos, des vidéos, etc., dans le site web
du dossier Crypto, on ne peut que les télécharger. Mais il faudrait aussi y songer…
Conclusion
Note : 4,5 / 5
Il est à souhaiter que pCloud ne disparaisse pas de sitôt. Au regard de sa croissance économique
au niveau mondial (il n’est que de constater le nombre de téléchargements des applis
Android/IOS pour s’en apercevoir), je ne le pense pas. En ces temps de Covid-19 et à l’heure du
big data, avec toute la révolution numérique accélérée, nul doute que pCloud va tirer son épingle
du jeu, car l’entreprise avait déjà amorcé un plan ambitieux sur le marché des clouds bien avant
l’épidémie, dépassant à mon avis ses concurrents, malgré quelques opportunités d’amélioration
qu’elle devra saisir si elle veut rester un des leaders dans ce domaine compétitif.
Je suis encore parfois tenté de revenir sur Dropbox pour travailler avec mes étudiants, rien que
pour profiter de l’édition intégrée des documents Office, de l’intégration des applications tierces
ou encore du système avancé de notifications (notamment pop-ups), mais je reste fidèle à
pCloud, pour ses nombreux avantages. On imagine bien sûr que les améliorations à apporter ne
se feront pas du jour au lendemain, car certaines d’entre elles sont probablement complexes et
coûteuses à développer7, mais il faut être patient et faire confiance à pCloud dont le staff de la
SAV m’a assuré qu’ils travaillent d’arrache-pied sur le développement de plusieurs
fonctionnalités. Robustesse, sécurité, disponibilité, ergonomie, polyvalence, efficacité, bravo
pCloud ! Ne pas s’endormir sur ses lauriers (bien mérités), voilà ce que les clients vont demander
dans les mois et années à venir ! Belle pression, dans le bon sens du terme, avec un challenge
intéressant et des perspectives d’avenir très prometteuses à mon avis.
7
Je pense par exemple à un partenariat technologique avec Microsoft, afin de rendre possible l'édition des fichiers
Office en ligne (fonctionnalité que l’on trouve chez Dropbox).