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Nombre complexe

En mathématiques, l'ensemble des nombres complexes est créé comme


extension de l'ensemble des nombres réels, contenant en particulier un
a, b
nombre imaginaire noté i tel que i2 = −1. Le carré de (−i) est aussi égal
à −1 : (−i)2 = −1.

Tout nombre complexe peut s'écrire sous la forme a + i b où a et b sont des


nombres réels.

On peut munir l'ensemble des nombres complexes d'une addition et d'une


multiplication qui en font un corps commutatif contenant le corps des
nombres réels. Il est appelé corps des nombres complexes et se note ℂ.
La notion de valeur absolue définie sur l'ensemble des nombres réels peut
être étendue à l'ensemble des nombres complexes et prend alors le nom de Représentation graphique du
module. Mais on ne peut pas munir l'ensemble des nombres complexes complexe x + i y = r eiφ à l'aide
d'une relation d'ordre qui en ferait un corps totalement ordonné, c'est-à- d'un vecteur. Mise en évidence de
dire qu'il n'est pas possible de comparer deux complexes en respectant les l'interprétation graphique de son
règles opératoires valables pour les nombres réels. module r et d'un de ses arguments
φ.
Les nombres complexes furent introduits au xvie  siècle par les
mathématiciens italiens Jérôme Cardan, Raphaël Bombelli, Nicolo
Fontana, dit Tartaglia, et Ludovico Ferrari afin d'exprimer les solutions des équations du troisième degré en
toute généralité par les formules de Cardan, en utilisant notamment des nombres de carré négatif, ainsi que les
solutions des équations du quatrième degré (méthode de Ferrari).

Ce n'est qu'à partir du xixe siècle, sous l'impulsion de l'abbé Buée et de Jean-Robert Argand (plan d'Argand),
puis avec les travaux de Gauss et de Cauchy, que se développe l'aspect géométrique des nombres complexes. On
les associe à des vecteurs ou des points du plan. Les transformations du plan s'expriment alors sous forme de
transformations complexes.

En algèbre, le théorème de d'Alembert-Gauss énonce qu'un polynôme complexe non constant possède toujours
au moins une racine complexe. Le corps des nombres complexes est dit algébriquement clos. On peut ainsi
identifier le degré d'un polynôme complexe non nul au nombre de ses racines comptées avec leur ordre de
multiplicité.

En analyse, l'exponentielle complexe permet de simplifier l'étude des séries de Fourier, puis de définir la
transformée de Fourier. La branche de l'analyse complexe concerne l'étude des fonctions dérivables au sens
complexe, appelées fonctions holomorphes.

En physique, les nombres complexes sont utilisés pour décrire le comportement d'oscillateurs électriques ou les
phénomènes ondulatoires en électromagnétisme (Re(eiωt) représentant une sinusoïde). Dans le domaine de
l'électricité et notamment de l'électrocinétique, on note souvent j l'unité imaginaire, la notation usuelle pouvant
prêter à confusion avec le symbole d'une intensité électrique. Ils sont aussi essentiels dans la formulation
mathématique de la mécanique quantique.
Sommaire
Présentation
Forme algébrique
Forme polaire
Forme géométrique
Opérations et relations
Addition L'ensemble de Mandelbrot (en noir),
Forme algébrique illustration d'un système dynamique
Interprétation géométrique dans le plan complexe.

Multiplication
Forme algébrique
Forme polaire
Interprétation géométrique
Conjugaison
Module
Relation d'ordre
Racine
Exponentiation et logarithme
Structures
Construction
Couples de réels
Matrice de similitude
Classe d'équivalence de polynômes
Développements en mathématiques
Analyse complexe
Dynamique holomorphe
Équations différentielles dans le champ complexe
Analyse de Fourier
Nombres hypercomplexes
En topologie
Emplois en physique et ingénierie
Représentation des phénomènes périodiques et analyse de Fourier
Électromagnétisme
Analyse de Fourier
Mécanique des fluides dans le plan
Fonction de structure
Mécanique quantique
Relativité restreinte
Gravité et cosmologie quantique
Historique
Les complexes dans les œuvres de fiction
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes

Présentation
Les nombres complexes, notés habituellement z, peuvent être présentés sous plusieurs formes, algébriques,
polaires, ou géométriques.

Forme algébrique

Un nombre complexe z se présente en général sous forme algébrique comme une somme a + ib, où a et b sont
des nombres réels quelconques et où i (l’unité imaginaire) est un nombre particulier tel que i2 = –1.

Le réel a est appelé partie réelle de z et se note Re(z) ou ℜ(z), le réel b est sa partie imaginaire et se note
Im(z) ou ℑ(z).
Deux nombres complexes sont égaux si et seulement s'ils ont la même partie réelle et la même partie
imaginaire.

Un nombre complexe z est dit imaginaire pur ou totalement imaginaire si sa partie réelle est nulle, dans
ce cas il s'écrit sous la forme z =ib. Un nombre complexe dont la partie imaginaire est nulle est dit réel. Le
nombre réel 0 est le seul qui soit à la fois réel et imaginaire pur. Bien sûr la plupart des nombres complexes ne
sont ni réels ni imaginaires purs. Dans les textes anciens, de tels nombres, avant de s'appeler « complexes »,
s'appelaient «  imaginaires  », ce qui explique l'habitude persistante d'appeler «  imaginaires purs  » ceux ne
comportant pas de partie réelle.

Forme polaire

Pour tout couple de réels (a , b) différent du couple (0,0), il existe un réel positif r et une famille d'angles θ
déterminés à un multiple de 2π près tels que a = r cos(θ) et b = r sin(θ). Tout nombre complexe non nul peut
donc s'écrire sous une forme trigonométrique : z = r (cos(θ) + i sin(θ)) avec r > 0.

Le réel positif r est appelé le module du complexe z et est noté |z|.

Le réel θ est appelé un argument du complexe z et est noté arg(z).

On écrit parfois ce même complexe sous les formes suivantes :

z = reiθ, forme exponentielle utilisant la formule d'Euler


z = (r, θ) = r∠ θ, forme polaire
z = r (cosθ + i sinθ) = r cis(θ) (ce qui définit la notation cis 1)

Le module du complexe z est la racine carrée de la somme des carrés des parties réelles et imaginaires :

Pour calculer un argument θ à partir de la forme algébrique a + ib, on peut utiliser les fonctions arccos, arcsin
ou arctan :
Par exemple, les réels strictement positifs ont un argument multiple de 2π, les réels strictement négatifs ont
pour argument un multiple impair de π.

Les imaginaires purs non nuls ont un argument congru à π/2 ou –π/2 modulo 2π, selon le signe de leur partie
imaginaire.

Forme géométrique

Dans un plan complexe muni d'un repère orthonormé , l'image


d'un nombre complexe z = a + ib est le point M de coordonnées (a, b), son
image vectorielle est le vecteur . Le nombre z est appelé affixe du
point M ou du vecteur (affixe est féminin : une affixe).

Le module |z| est alors la longueur du segment [OM].

Si z est différent de 0, son image est distincte de l'origine O du repère. Est

argument de z n'importe quelle mesure θ en radians de l'angle ,


Représentation géométrique d'un
bien définie à un multiple de 2π près. nombre complexe.

Puisque tous les plans complexes sont canoniquement isomorphes, on


parle du plan complexe sans préciser davantage.

Opérations et relations

Addition

Forme algébrique

Dans l'ensemble des nombres complexes, on définit une addition de la manière suivante :

Cette opération est associative, commutative, possède un élément neutre (le complexe nul) et tout complexe
possède un opposé : opp(a + ib ) = –a +i (–b)
L'ensemble des nombres complexes muni de l'addition forme
donc un groupe commutatif.

Interprétation géométrique

Si M et M' sont les points d'affixes z et z', l'image M" de la somme z + z' est définie par la relation

Pour tout complexe z0, la transformation qui, au point M d'affixe z, associe le point M' d'affixe z' = z + z0 est
une translation de vecteur u d'affixe z0.

Multiplication
Forme algébrique

Dans l'ensemble des nombres complexes, on définit une multiplication de la manière suivante :

Cette opération est associative, commutative, distributive pour l'addition et possède un élément neutre 1.
Puisque r × i = i × r, un complexe est noté indifféremment a + ib ou a + bi

Ces propriétés permettent d'obtenir l'égalité suivante :

Puisque la somme a2 + b2 de deux carrés de nombres réels est un nombre réel strictement positif (sauf si a = b
= 0), il existe un inverse à tout nombre complexe non nul avec l'égalité :

L'ensemble des nombres complexes munis de l'addition et de la multiplication est donc un corps commutatif.
De plus, l'ensemble des nombres complexes muni de l'addition et de la multiplication par un réel est un espace
vectoriel sur ℝ de dimension 2

Forme polaire

Cette écriture est adaptée au calcul du produit de deux nombres complexes du fait des formules d'addition :

Ces identités, appliquées à la forme trigonométrique des nombres complexes, permettent d'énoncer les règles
suivantes :

le produit de deux nombres complexes non nuls a pour module le produit des modules et pour argument
la somme des arguments ;
le quotient de deux nombres complexes non nuls a pour module le quotient des modules et pour
argument la différence des arguments.

La forme exponentielle met en évidence ces propriétés

La forme polaire est également bien adaptée pour calculer la puissance d'un nombre complexe par la formule de
Moivre :

Interprétation géométrique

Si M est le point d'affixe z et si λ est un réel, l'image M' du produit λz est définie par la relation

L'action du nombre réel λ par multiplication scalaire s'interprète géométriquement comme une homothétie de
centre O et de rapport λ sur le plan complexe.
Si M est le point d'affixe z et si z0 est un complexe de module 1 et
d'argument θ, l'image M' du produit z0z est définie par les relations

L'action d'un nombre complexe de module 1 par multiplication s'interprète


géométriquement comme une rotation de centre l'origine et d'angle
l'argument.
Multiplication de 3 + i (triangle
Par composition d'une homothétie et d'une rotation, l'action d'un nombre rouge) par 2 + i (triangle bleu). Le
complexe z non nul par multiplication s'interprète géométriquement triangle rouge tourne pour venir se
comme une similitude directe de centre l'origine, de rapport |z| et d'angle positionner sur l'hypoténuse du
arg(z). triangle bleu puis est agrandi d'un
facteur √5 correspondant à la
L'image de l'inverse 1/z de z est l'image de M par l'inversion par rapport au longueur de l'hypoténuse du triangle
cercle unité, composée avec la symétrie par rapport à l'axe des abscisses. bleu.

Conjugaison

Le complexe conjugué du nombre complexe z = a + ib est a − ib. Il est


noté z ou z*.

Le conjugué d'un complexe a donc même partie réelle que le complexe de


départ mais une partie imaginaire opposée. Le complexe conjugué d'un
complexe non nul a même module que le complexe de départ mais un
argument opposé.

Le conjugué d'une somme, d'une différence, d'un produit ou d'un quotient


est respectivement la somme, la différence, le produit ou le quotient des
conjugués. Le conjugué du conjugué d'un complexe est le complexe de
départ. L'application de conjugaison est donc un automorphisme involutif.

Si M est le point d'affixe z, l'image du complexe z est le symétrique de M


par rapport à l'axe des abscisses.

Partie réelle, partie imaginaire et module d'un complexe peuvent se définir


à l'aide du complexe et de son conjugué : Représentation géométrique du
complexe z et de son conjugué z
dans le plan complexe.

Module

Le module d'un nombre complexe s'interprète, dans le plan complexe comme la distance séparant l'image de ce
complexe de l'origine du repère. Si M et M ' sont les points d'affixes z et z', |z' - z| est la distance M'M.

Le seul complexe de module nul est le réel nul. Puisque le module du produit ou du quotient de deux complexes
non nuls est respectivement le produit ou le quotient de leurs modules, l'application
est un morphisme de groupes multiplicatifs.

L'interprétation du module comme une distance conduit à l'inégalité triangulaire suivante :

L'application module est une valeur absolue car elle est strictement positive en dehors de 0, sous-additive et
multiplicative.

Relation d'ordre

Dans un corps totalement ordonné, tout carré est positif et l'opposé d'un nombre positif non nul est négatif. Ces
deux propriétés sont en contradiction avec le fait que dans le corps des nombres complexes 1 et son opposé -1
sont tous deux des carrés (de 1 et de i) mais ne peuvent pas être tous deux positifs. Il n'est donc pas possible de
munir le corps des complexes d'une relation d'ordre total compatible avec les deux opérations.

On peut cependant munir le corps des complexes d'un ordre partiel compatible avec la somme et le produit en
posant :
a + ib < a' + i b' si et seulement si a < a' et b = b' .
On peut également munir l'ensemble des complexes, considéré comme un espace vectoriel sur ℝ, d'une relation
d'ordre total, compatible avec l'addition, ainsi qu’avec la multiplication par des réels positifs, grâce à l'ordre
lexicographique :
a + ib < a' + i b' si et seulement si a < a' ou a = a' et b < b' .

Racine

La forme polaire d'un complexe permet de mettre en évidence le fait qu'un nombre complexe non nul possède
n θ + 2kπ
exactement n racines nièmes, de même module égal à √r et d'argument
n .

Pour tout entier naturel n, l'ensemble des racines nièmes de l'unité Un est un groupe multiplicatif isomorphe au
groupe additif ℤ/nℤ des congruences modulo n.

On peut démontrer que tout polynôme à coefficients complexes possède au moins une racine complexe. C'est le
théorème fondamental de l'algèbre. Cette propriété fait du corps des complexes un corps algébriquement clos.
Un polynôme à coefficients complexes est donc entièrement factorisable en produit de polynômes de degré 1 et
possède donc un nombre de racines (comptées avec leur ordre de multiplicité) égal au degré du polynôme.

Exponentiation et logarithme

La formule d'Euler cosθ + i sinθ = eiθ qui se démontre à l'aide de limite de suites, ou d'équation différentielle
permet de justifier la notation exponentielle des nombres complexes.

La fonction exponentielle se prolonge en une fonction de la variable complexe de la manière suivante :

en conservant les propriétés algébriques de l'exponentielle. L'exponentielle complexe est un morphisme du


groupe additif (ℂ,+) dans le groupe multiplicatif (ℂ*,×), ℂ* ensemble des nombres complexes non nuls.

Cependant la fonction logarithme ne peut pas se prolonger en une fonction complexe en gardant ses propriétés.
Dans l'histoire des nombres complexes, cette découverte a fait l'objet de nombreux échanges de lettres entre
mathématiciens tels Jean Bernoulli, Gottfried Wilhelm Leibniz et Leonhard Euler. On peut le définir de
manière multivaluée en posant

formule dans laquelle arg(z) est défini à un multiple de 2π près.

Structures

L'ensemble des nombres complexes est donc un corps commutatif algébriquement clos non totalement
ordonnable.

En fait, le corps des complexes est la clôture algébrique du corps des réels, c'est-à-dire le plus petit corps qui
contienne le corps des réels et qui soit algébriquement clos. Du point de vue de la théorie de Galois, on peut
considérer les automorphismes du corps des complexes  : l'identité et la conjugaison sont ses seuls
automorphismes continus (on peut remplacer l'hypothèse « continu » par, au choix, « mesurable » ou « tel que
l'image de tout réel est un réel  »). En supposant l'axiome du choix on peut construire des automorphismes
« exotiques » de ce corps : voir Automorphismes de corps non continus de ℂ.

C'est également un espace vectoriel sur ℝ totalement ordonné par l'ordre lexicographique.

Construction
Il existe plusieurs manières courantes de construire le corps des nombres complexes à partir de l'ensemble des
nombres réels et de ses opérations arithmétiques élémentaires. Outre que les objets ainsi définis sont tous
isomorphes, les constructions présentées ci-après mettent en lumière trois caractéristiques importantes :

1. Le corps des réels est clairement identifié comme un sous-ensemble du corps des complexes et les
opérations d'addition et de multiplication sont préservées dans la nouvelle structure. Le nombre réel 1 reste
neutre pour la multiplication.
2. Il existe un nombre complexe i canoniquement choisi dont le carré vaut –1 (son opposé vérifie aussi cette
propriété, et le choix fait dans chacune des constructions présentées est donc en fait arbitraire, mais cela
n'a pas d'importance en pratique).
3. Deux paramètres réels sont nécessaires et suffisants pour décrire tous les nombres complexes, ce qui
souligne la structure d'espace vectoriel réel de dimension 2 avec une base canonique.

Couples de réels

On peut définir un nombre complexe comme un couple (a, b) de nombre réels. Sur l'ensemble ℝ2 des couples de
réels on définit une addition et une multiplication.

Cette construction est essentiellement la «  théorie des couples algébriques  » due au mathématicien William
Rowan Hamilton qui l'ayant conçue vers 1826, l'expose devant l'Académie Royale d'Irlande en 1833, et la publie
en 1835. Carl Friedrich Gauss arrive à des résultats voisins en 1831 qu'il publie en 1837. Hamilton se
préoccupait de justifier l'«  existence  » des nombres complexes. Ce qui est présenté ci-dessous comme de
simples définitions, justifiées implicitement par les règles de calcul sur les nombres complexes mais
2
indépendantes d'une existence préalable de ceux-ci, est le fruit d'une longue analyse chez Hamilton .

L'addition est celle des composantes terme à terme :

La multiplication est définie par :

.
On vérifie alors que ℝ2 muni de ses deux lois, avec (0, 0) comme neutre additif et (1, 0) comme neutre
multiplicatif est un corps, en particulier l'inverse d'un élément (a, b) ≠ (0, 0) est (a/(a2 + b2), –b/(a2 + b2)), et
que (0, 1)×(0, 1) = (–1, 0).

L'ensemble des réels s'identifie alors à la droite ℝ×{0} et l'élément i est le couple (0, 1).

L'ensemble ℝ2 peut être muni de sa structure canonique de plan vectoriel euclidien. Un nombre complexe est
alors un vecteur du plan ℝ2. La somme complexe est la somme vectorielle. La base canonique est constituée de
deux vecteurs correspondant pour le premier (1, 0) au nombre complexe 1 et pour le second au nombre
complexe i.

On peut introduire enfin le module d'un nombre complexe qui correspond à la norme euclidienne du vecteur
associé et l'argument qui est une mesure de l'angle formé par le vecteur associé avec le premier vecteur de base.

Cette définition présente l'avantage de la simplicité, puisqu'elle exige peu de prérequis mathématiques. Elle est
en outre adaptée à la représentation géométrique des nombres complexes.

Matrice de similitude

Il est intéressant de définir un nombre complexe non nul comme une matrice de similitude directe

à coefficients réels, car les opérations matricielles induisent précisément la structure algébrique voulue. En
outre, le module et l'argument deviennent respectivement le rapport et une mesure de l'angle de la similitude.

Il faut cependant vérifier que l'ensemble de ces matrices, complété par la matrice nulle, est stable par produit :

ce qui justifie au passage la commutativité du produit et assure l'isomorphisme entre cette structure et celle
définie précédemment.

L'ensemble des réels s'identifie alors à l'ensemble des matrices diagonales de la forme

l'unité étant représentée par la matrice identité.


L'élément désigne classiquement la matrice .
Le

déterminant correspond au carré du module, ce qui entraîne que tous les éléments non nuls sont inversibles et
la méthode des cofacteurs démontre la stabilité par inverse.

Ce point de vue fournit une construction naturelle qui peut être adaptée pour obtenir l'algèbre réelle des
quaternions. Il donne en outre une interprétation géométrique de la multiplication des nombres complexes
comme composition de similitudes du plan. La conjugaison est enfin représentée par la transposition des
matrices.

Classe d'équivalence de polynômes

Un nombre complexe peut enfin être vu comme un polynôme réel d'indéterminée i, où le carré i2 est identifié
avec le polynôme constant de valeur –1, donc avec les identifications i3 = –i, i4 = 1…
Formellement, cela revient à assimiler l'ensemble des nombres complexes à l'anneau quotient ℝ[X]/(X2 + 1),
dans lequel deux polynômes appartiennent à la même classe d'équivalence si et seulement s'ils ont le même
reste de division euclidienne par X2 + 1. Cette construction justifie l'écriture d'un nombre complexe sous la
forme a+ib, le polynôme bX+a pouvant s'obtenir comme le reste de la division euclidienne d'un polynôme par
X2 + 1.

Le caractère irréductible du polynôme X2 + 1 assure directement la structure de corps. Les réels sont
représentés par les polynômes constants et le degré 2 du polynôme diviseur est la dimension de l'ensemble
comme espace vectoriel réel.

Cette conception très sophistiquée en apparence est peut-être celle qui décrit le mieux l'invention des nombres
complexes, loin de la géométrie, à partir d'un seul générateur algébrique et d'une seule relation. Le formalisme
(plus récent) du quotient d'un anneau euclidien (ici l'anneau des polynômes réels à une indéterminée) par un de
ses idéaux premiers est à la base de la construction des extensions algébriques de corps.

Développements en mathématiques

Analyse complexe

Les nombres complexes ont initialement été conçus pour répondre à un problème algébrique. Cependant,
étendre les définitions de l'analyse au champ des nombres complexes s'avère tout aussi fécond. Par exemple la

définition usuelle de la dérivée  : (avec usage de la multiplication et de la soustraction


complexes) permet d'obtenir une nouvelle notion de fonction dérivable, de variable complexe à valeurs
complexes appelée fonction holomorphe. Cette notion s'avère plus restrictive que son pendant réel,
notamment, toute fonction holomorphe voit sa dérivée être holomorphe, et même, toute fonction holomorphe
est analytique, c'est-à-dire admet un développement en série entière en chacun des points de son domaine
d'holomorphie.

En théorie de l'intégration, en utilisant la notion d'intégrale le long d'un chemin, on obtient le théorème intégral
de Cauchy, qui assure que l'intégrale d'une fonction holomorphe, sur un domaine vérifiant certaines propriétés
topologiques, le long d'un chemin fermé, est nulle. Cette propriété cruciale permet d'obtenir la notion de
primitive d'une fonction holomorphe, toujours sur un domaine adapté. Certaines de ces conditions
topologiques peuvent être abandonnées, grâce à la notion de point singulier, aboutissant au théorème des
résidus.

Dynamique holomorphe

La dynamique holomorphe à une variable consiste en l'étude du comportement des itérés d'une fonction
holomorphe f définie sur une surface de Riemann. On distingue deux types de points sur ces surfaces : ceux où
la famille des itérés est normale, en ces points la dynamique est assez simple (bassins d'attractions de cycles de
points périodiques), dont l'ensemble est appelé ensemble de Fatou de f, puis ceux où le comportement est
chaotique et dont l'ensemble est appelé ensemble de Julia de f.

Les propriétés de ces itérés sont particulièrement bien connues dans le cadre de la sphère de Riemann  :
classification complète des composantes connexes de l'ensemble de Fatou selon les propriétés de f, propriétés
de l'ensemble de Julia, étude des familles paramétrées (en) de polynômes…

On étudie aussi la dynamique holomorphe à plusieurs variables, par exemple dans les espaces projectifs
complexes où apparaissent de nouvelles difficultés par rapport à une variable telles que la présence d'ensembles
de points où f n'est pas définie.
Équations différentielles dans le champ complexe

L'étude des équations différentielles holomorphes a les mêmes résultats de base que celle des équations sur des
fonctions de variable réelle, et notamment le théorème de Cauchy-Lipschitz, qui donne l'existence et l'unicité
d'une solution à un problème de Cauchy  ; ou les résultats d'algèbre linéaire sur les espaces de solutions des
équations différentielles linéaires.

Cependant, l'étude des équations aux points singuliers est nettement plus féconde que les simples études de
raccord du cas réel : la topologie du plan complexe au voisinage d'un point singulier fait qu'il y a une infinité de
manières de l'approcher, et l'étude des raccords des solutions obtenues avec toutes les méthodes d'approche
amène à la notion de monodromie. Cette notion est ensuite utilisée dans un cadre plus général : la théorie de
Galois différentielle.

Analyse de Fourier

Nombres hypercomplexes

Le corps des nombres complexes peut-être vu comme un sous-corps ou une sous-algèbre d’un corps ou d’une
algèbre plus grande, dont les éléments sont alors qualifiés d’hypercomplexes. Par exemple , le corps non
commutatif des quaternions, ou , l’algèbre à division, ni commutative ni associative, des octonions.

En topologie
En identifiant l'espace vectoriel ℝ2n avec l'espace vectoriel ℂn, la multiplication par i définit une
application sans point fixe sur les sphères de dimension impaire.
L'adjonction d'un « point à l'infini » au plan complexe définit la sphère de Riemann homéomorphe à la
sphère usuelle S2, qui peut être vue comme le premier espace projectif complexe.

La projection de la sphère S3, vue comme sphère unité de l'espace ℂ2, sur la sphère de Riemann par quotient de
l'action du cercle unité S1 constitue alors la fibration de Hopf.

Les espaces projectifs complexes de dimension paire engendrent rationnellement l'anneau de


3
cobordisme orienté .

Emplois en physique et ingénierie

Représentation des phénomènes périodiques et analyse de Fourier

La forme trigonométrique a permis de simplifier la modélisation et l’écriture de nombreux phénomènes, par


exemple les phénomènes ondulatoires notamment à propos des ondes électromagnétiques, ou en électronique
et plus précisément dans le domaine de l'analyse électronique des circuits contenant des auto-inductances (selfs
b
ou bobines) notées L, des capacités notées C et des résistances notées R (exemples : R + jLω ou R – j/(Cω)) .
On peut tracer alors le diagramme de Fresnel, et ce quelle que soit l'expression.

En fait, on se sert du fait que ℂ contient ℝ pour simplifier les écritures. En effet, si l’on doit écrire qu’un
paramètre vaut r cos(θ), il faut deux réels, r et θ. Mais avec des complexes, il suffit d’un seul nombre, ce qui est
bien plus simple.

Électromagnétisme
En électromagnétisme toujours, mais dans un contexte différent, on peut écrire le champ électromagnétique
comme une combinaison complexe du champ électrique et du champ magnétique. Pur artifice de calcul, on peut
associer l'un ou l'autre de ces champs à la partie «  imaginaire  » du champ complexe obtenu  : cela simplifie
grandement les opérations.

Un autre exemple en électromagnétisme est le courant alternatif : puisque


le voltage d'un tel circuit oscille, il peut être représenté comme un nombre
complexe via la formule d'Euler :

c
Afin d'obtenir une quantité mesurable, on prend la partie réelle  :

Analyse de Fourier

On emploie également les complexes pour l'analyse de Fourier, très utilisée


Formule d'Euler :
dans de nombreux domaines, comme le traitement du signal. L'idée sous-
.
jacente à l'introduction des séries de Fourier est de pouvoir obtenir une
fonction admettant T pour période, par exemple continue, comme somme
de fonctions sinusoïdales :

avec les coefficients cn(f), appelés coefficients de Fourier de f, définis par la formule :

Mécanique des fluides dans le plan

En mécanique des fluides (hydro/aérodynamique), on fait apparaître des potentiels et des vitesses complexes.
En effet, pour un écoulement à deux dimensions, on peut décomposer la vitesse du fluide en Vx et Vy. Or, on
montre que :

Satisfaire à ces conditions (conditions de Cauchy-Riemann) équivaut à dire qu'il existe une fonction analytique
telle que

Ceci permet encore d’écrire :


On appelle f(z) le potentiel complexe, et sa dérivée par rapport à z, la vitesse complexe. Grâce à cette fonction,
on obtient directement le module de la vitesse, et sa direction (en prenant la forme trigonométrique). Surtout,
on peut modéliser simplement un écoulement autour d'un obstacle, d'une manière simple et compacte. La
fonction ψ doit être constante le long du profil de cet obstacle, ce qui permet une résolution simple de f, grâce à
des résultats simples d’analyse complexe.

Fonction de structure

Toujours dans l'analyse des phénomènes vibratoires, les propriétés des nombres complexes permettent non
seulement de simplifier les calculs, mais aussi de déterminer des caractéristiques physiques d'un système
4
oscillant, voire des propriétés fondamentales comme la causalité . Une fonction de structure est une certaine
fonction complexe où est la fréquence complexifiée, la partie réelle étant la fréquence au sens usuel et la
partie imaginaire représentant un facteur d'amortissement du phénomène oscillant.

Les valeurs complexes de où diverge et tend vers l'infini sont nommés les pôles de . Il s'avère qu'un
pôle qui est d'un point de vue mathématique une singularité, possède un sens physique et représente une
fréquence de résonance du système. De plus, l'étude de l'analyticité (en analyse complexe, il s'agit de
l'holomorphicité) de la fonction de structure permet de connaitre des relations de causalité et savoir si un
4
phénomène dépend d'excitations extérieures ou intrinsèques .

Il est possible également de définir une autre fonction de structure complexe , où t est un temps complexe.
L'analyticité de permet cette fois-ci d’analyser les propriétés de stabilité d'un système physique et les
4
conditions de retour à un état d'équilibre .

L'efficience et le pouvoir prédictif physique des fonctions de structure fait dire à Marc Lachièze-Rey que l'usage
des nombres complexes dépasse le simple artifice de calcul et donne aux nombres complexes un degré de
4
"réalité" physique comparable à celui des nombres réels .

Mécanique quantique

Les nombres complexes sont omniprésents et indispensables à la mécanique quantique. Celle-ci est décrite
dans des espaces vectoriels de Hilbert aux scalaires complexes, et dont les vecteurs représentent des états
quantiques. Leur évolution est régie par l'équation de Schrödinger qui fait également intervenir des nombres
complexes. Une grandeur physique est représentée par une observable qui est une application linéaire d'un
espace de Hilbert dans lui-même.

La projection du vecteur représentant l'état quantique sur un des vecteurs propres de cette observable donne
une réalisation possible d'un état physique (une position donnée, une énergie donnée, etc.), et on quitte le
domaine des nombres complexes en calculant la probabilité de réalisation de cet état physique, donnée par le
module complexe au carré du vecteur projeté.

La fonction de structure complexe (voir ci-dessus) joue également un grand rôle en physique quantique, car par
dualité onde corpuscule tout phénomène quantique se réduit à des phénomènes vibratoires ou oscillants. Ici,
c'est l'énergie d'un système qui est complexifiée avec la fréquence, via la relation de Planck-Einstein .
Les pôles des fonctions de structure quantiques correspondent également à des phénomènes physiques
essentiels comme l'apparition de nouvelles particules élémentaires lors de collisions, et l'analyticité permet
4
également d'exprimer une forme de causalité sous-jacente aux phénomènes quantiques .

Selon Roger Penrose, les propriétés mathématiques fondamentales des nombres complexes sous-tendent la
physique du principe de superposition et de l'équation de Schrödinger et les conditions de quantification d'un
champ physique dans la théorie quantique des champs, ce qui lui fait apparaître les nombres complexes comme
5
étant un des fondements de la physique, avec les principes de symétrie . De son point de vue, la théorie
quantique ne va pas assez loin dans le rôle fondamental donné aux nombres complexes car la théorie n'est
totalement holomorphe qu'avec des conditions arbitraires d'hermiticité des opérateurs quantiques, et
5
d'orthogonalité des résultats de mesure . Penrose va tenter de construire une théorie de gravité quantique
entièrement fondée sur les propriétés des nombres complexes et entièrement holomorphe  : la théorie des
twisteurs.

Relativité restreinte

Gravité et cosmologie quantique

Pour résoudre le problème de la singularité qui selon le modèle du Big Bang


est à l'origine de l'univers, Stephen Hawking et James Hartle ont proposé
une hypothèse d'un univers sans bords, où la singularité initiale serait
absente. Cette hypothèse repose sur l'idée que le temps, près de l'origine,
est un temps imaginaire . Ce temps imaginaire permet de
transformer la métrique lorentzienne usuelle de l'univers
(métrique de l'espace de Minkowski) en
métrique riemannienne définie positive, ou pseudo-euclidienne,
6
. Selon l'hypothèse de Hawking-
Hartle, la singularité initiale de
Le pari de Hawking et Hartle est que ce temps imaginaire permet de décrire l'univers, représentée ici par un pic,
la fonction d'onde correcte de l'univers et sa véritable physique aux n'existe pas si on fait l'hypothèse
alentours du Big Bang, donnée par la somme des intégrales de chemin que le temps aux alentours du Big
calculées dans cette métrique où elles sont convergentes (tandis qu'elles Bang est un temps imaginaire
sont divergentes et inexploitables en métrique lorentzienne). Cette fonction complexe. La géométrie de cette
d'onde décrit la région de l'espace-temps du Big Bang comme une région devient semblable à la
superposition quantique d'espaces sans singularité semblables à une surface lisse d'une sphère.
surface sphérique à 4 dimensions, où — comme la surface d'une sphère
normale — la courbure est partout finie et varie continument, et où on peut
6, 7
évoluer sans rencontrer de « bords » .

Contrairement à la rotation de Wick qui n'est qu'une astuce de calcul, si l'hypothèse de Hartle-Hawking est
correcte elle signifie que la nature physique du temps change à l'approche du Big Bang et devient une
7
dimension semblable à une dimension d'espace .

Historique
La première apparition d'une racine carrée de nombre négatif conçue comme une quantité impossible mais
manipulable se trouve dans l’œuvre de Cardan en 1545. Mais c'est Raphaël Bombelli qui étudie ces quantités
sophistiquées de manière rigoureuse en 1572 dans son Algebra, ce qui en fait selon Flament le créateur
8
indiscutable des nombres complexes . C'est également Bombelli qui les utilise pour la résolution de l'équation
de degré 3.

Les nombres complexes interviennent dans l’œuvre d'Albert Girard quand il tente de démontrer que toute
équation de degré n possède n racines vers 1629. Ils sont appelés sophistiqués, impossibles ou inexplicables
jusqu'à René Descartes qui les qualifie de quantités imaginaires en 1637. Ce qualificatif va leur rester jusqu'en
1831 où Gauss les appelle pour la première fois complexes.

Pour de nombreux mathématiciens du xviie siècle, écrire des quantités imaginaires, c'est s'autoriser l'utilisation
des racines carrées de nombres négatifs, mais peu à peu se dégage une écriture normalisée sous la forme
. Les mathématiciens tentent d'appliquer à ces nouvelles quantités les fonctions qu'ils connaissaient

d
d
pour les quantités réelles en utilisant un principe de permanence . Somme, produit, quotient ne posent pas de
problème, mais la racine n-ième se révèle une fonction non univoque. Abraham de Moivre démontre en 1738
l'égalité :

L'exponentielle ne pose pas de problème. Ainsi, dès 1748, Euler écrit sa formule

Mais la fonction logarithme complexe résiste longtemps à Jean Bernoulli et Gottfried Wilhelm Leibniz  ; c'est
Leonhard Euler qui les départage en 1749, en démontrant qu'elle prend une infinité de valeurs en un complexe
10
donné .

C'est à Euler également que l'on doit la notation i pour √-1 en 1777. Mais c'est surtout Carl Friedrich Gauss qui
en popularise l'usage. Le qualificatif d'« unité imaginaire » lui a été attribué par Gauss qui la qualifie ensuite
11
d'«  unité latérale  », tandis que Jean-Robert Argand lui préfère le terme d'«  unité moyenne  » et William
Rowan Hamilton celui d'« unité secondaire ».

L'association entre complexes et vecteurs ou points du plan est l’œuvre de nombreux mathématiciens dont
Caspar Wessel, Argand et Gauss à la fin du xviiie  siècle et dans la première moitié du xixe  siècle.
L'interprétation d'un complexe comme couple de réels muni d'une multiplication spéciale est l’œuvre
d'Hamilton en 1833. L'interprétation d'un complexe comme reste modulo X2 + 1 d'un polynôme à coefficient
réel est l’œuvre d'Augustin Louis Cauchy en 1847. C'est également à Cauchy que l'on doit le développement de
12
la théorie des fonctions de la variable complexe .

L'utilisation en physique apparait dès le début du xixe siècle dans l’œuvre d'Augustin Fresnel (1823) dans son
mémoire sur les lois de réflexion. En électricité, Arthur Edwin Kennelly, dès 1893, montre comment on peut
13
facilement généraliser la loi d'Ohm au courant alternatif grâce aux complexes .

Introduction du vocabulaire et des notations


Terme ou notation Signification Auteur Date
e
℞. m. 15 Un nombre impossible dont le carré vaudrait −15 Cardan 1545

« Imaginaire » Toute quantité contenant la racine carrée d'un nombre négatif Descartes 1637

i Euler 1777

Module Le module du complexe a + ib est Argand 1806

Module de z (ou valeur absolue de z) Karl Weierstrass

Conjugué Le conjugué de a + ib est a – ib Cauchy 1821

Nombre complexe a + ib Gauss 1831

Imaginaire pur ib Gauss 1831

« Norme » Carré du module Gauss 1831

Argument du complexe z Angle entre le vecteur associé à 1 et celui associé à z Cauchy 1838

Affixe L'affixe du point A de coordonnées est le complexe a + ib Cauchy 1847

Les complexes dans les œuvres de fiction


Dans le livre Les Désarrois de l'élève Törless par Robert Musil et dans le film réalisé par Volker Schlöndorff
(1966), Törless exprime devant le conseil de discipline de l'école sa difficulté à saisir le concept.

Notes et références

Notes
a. Le nombre i est normalement représenté par un caractère romain, l'italique étant réservé aux noms de
variables.
b. En électricité et en électronique, l'unité imaginaire est généralement notée j au lieu de i, pour éviter le risque
de confusion entre i et i, symbole habituel de l'intensité d'un courant électrique. Il existe par ailleurs un
nombre complexe, fréquemment noté j en mathématiques, qui correspond à l'unique racine cubique de 1
dont la partie imaginaire est positive.
c. Voir des exemples dans : Electromagnetism (2e édition), I.S. Grant, W.R. Phillips, Manchester Physics
Series, 2008 (ISBN 0-471-92712-0)
d. Principe consistant à généraliser aux complexes les propriétés connues sur l'ensemble des réels 9.
e. Cette quantité sera par la suite notée .

Références
1. (en) Alan Sultan et Alice F. Artzt, The mathematics that every secondary school math teacher needs to
know, Studies in Mathematical Thinking and Learning, Taylor & Francis, 2010, p. 326 (https://books.google.f
r/books?id=N16lz_AsU4AC&pg=PA326)
2. Flament 2003, chap. IV section 3, en particulier p. 386 et p. 413
3. (en) J. W. Milnor et J. D. Stasheff, Characteristic classes, Annals of Math. Studies 76, Priceton University
Press (1974)
4. Jacques Bros et Marc Lachièze-Rey, encadré "De l'usage des nombres complexes en physique", p. 55
Sciences et Avenir n°138 Avril-Mai 2004
5. Roger Penrose, A la découverte des lois de l'univers, 2007, Ed. Odile Jacob, 34.8
6. Roger Penrose, À la découverte des lois de l'univers, 2007, Éd. Odile Jacob, 28.9.
7. Modèle de Hartle-Hawking, Futura-Sciences (http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/
d/univers-modele-hartle-hawking-78/).
8. Flament 2003, p. 24
9. (Study et Cartan 1908, p. 334)
10. Communication d'Euler à l'académie des sciences de Berlin (en français, document PDF) (http://math.unice.
fr/~coppo/N0006965_PDF_205_242%20(copy).pdf)
11. Flament 2003, p. 177
12. DahanPeiffer, p. 233
13. Friedelmeyer 1998, p. 312.

Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
nombre complexe, sur le Wiktionnaire
A. Dahan-Dalmedico et J. Peiffer, Une histoire des
Nombre complexe, sur Wikiversity
mathématiques : Routes et dédales, 1986 [détail des
éditions] Nombre complexe, sur Wikibooks
Dominique Flament, Histoire des nombres complexes :
Entre algèbre et géométrie, Paris, CNRS Éditions, 2003
(ISBN 2 271 06128 8)
Jean-Pierre Friedelmeyer, « Le point de vue vectoriel, son application à la physique », dans Images,
Imaginaires, Imaginations - Une perspective historique pour l'introduction de nombres complexes, 1998
Jean-Denis Eiden, Géométrie analytique classique, Calvage & Mounet, 2009, (ISBN 978-2-91-635208-4)
E. Study et É. Cartan, « Les nombres complexes », dans Ency. Sci. Math., vol. 1, t. 1, 1908 (lire en ligne (htt
p://math.unice.fr/~coppo/Cartan-Study%20%28copy%29.pdf))

Articles connexes
Trigonométrie complexe
Nombre complexe déployé

Liens externes
Nombres complexes (http://villemin.gerard.free.fr/Wwwgvmm/Type/ImagComp.htm), G. Villemin
J.-R. Argand, Essai sur une manière de représenter des quantités imaginaires dans les constructions
géométriques (https://www.bibnum.education.fr/mathematiques/geometrie/essai-sur-une-maniere-de-repr
esenter-des-quantites-imaginaires-dans-les-cons), 1806, en ligne et commenté par l'historien des
sciences C. Gérini, sur le site bibnum
Vidéo sur les complexes (série de 9 épisodes sur la représentation des dimensions dans l'espace) (http
s://www.dailymotion.com/video/xe0aum_les-nombres-complexes-suite_tech), Étienne Ghys

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