A cet égard, il est intéressant de rappeler que certains auteurs comme Joris-

Karl Huysmans étaient naturalistes et finissent par devenir symbolistes. Ce

changement chez Huysmans, se justifie par son intérêt croissant pour la
spiritualité. Il est à préciser que des poètes symbolistes tels que Stéphane
Mallarmé et Paul Verlaine, publient leurs premières œuvres dans « Le Parnasse
contemporain ». S’agissant d’Arthur Rimbaud, celui-ci comme il était
contemporain des parnassiens, il s’est publiquement moqué des auteurs de
cette école en ayant publié des parodies scatologiques de certaines œuvres du
Parnasse d’autant que beaucoup de ces auteurs refusaient ses poèmes.

A paris, l’artiste et critique littéraire Joséphin Pélada, passionné par le

symbolisme, crée le Salon de la Rose-Croix auquel sont associés quantité de
symbolistes. Durant son existence, ce Salon accueille des présentations
d’avant-garde dans le domaine artistique, littéraire et musical.

-Le manifeste du symbolisme de Jean Moréas

De prime abord, il importe de dire la littérature a beaucoup évolué comme

tous les arts. Cette évolution est due aux diverses modifications apportées par
les actions qui se succèdent dans le temps et les effets des milieux
socioculturels. Il est à préciser que cette nouvelle sensibilité, n’est pas le
résultat de la décrépitude d’une (des) école(s) antérieure(s).

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A cet égard, il importe de dire que toute manifestation d’art s’appauvrit et
s’épuise par l’imitation ou toute autre forme de reproduction. Dans ce
contexte, nous trouvons utile de nous référer au romantisme. Celui-ci après
avoir eu ses jours de gloire, finit par perdre sa force. C’est ainsi que le
naturalisme prend de plus en plus sa place d’autant qu’on lui a accordé une
valeur de protestation face à des créations littéraires marquées par la platitude
et la fadeur.

Face à cette ère qualifiée de décadente, Moréas publie le 18 septembre dans

Le Figaro ce qui restera pour la postérité comme le Manifeste du
symbolisme(8). Cette nouvelle manifestation d’art était donc attendue voire
inévitable. Le symbolisme chez Moréas est un refus du didactisme, un refus du
romantisme et un refus du parnasse(9). Il affirme à ce propos que : « le
caractère essentiel de l'art symbolique consiste à ne jamais aller jusqu'à la
concentration de l'Idée en soi. »(10)

Pour cet auteur, Baudelaire doit être considéré comme le véritable précurseur
du symbolisme. Il est à rappeler que ce courant a été acerbement critiqué à
l’instar de beaucoup d’autres, mais la critique ne signifie pas forcément que le
critiqué suit la voie de la décadence. Voltaire en guise d’exemplification
subissait des critiques canonnières, notamment ses tragédies sans que ses
œuvres soient véritablement le reflet de la décadence. On en déduit, en dépit
de tout, que le symbolisme a insufflé une nouvelle dynamique à la littérature
du XIXème siècle d’autant qu’il se soucie de sonder le visible et l’invisible en
plus de s’intérioriser au fond des choses et des êtres.

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