Définition
La spécialisation est un Processus par lequel les individus ou les pays développent
une activité pour laquelle ils disposent d’une compétence ou d’un avantage
particulier. La spécialisation représente la Concentration de la production d’un pays
dans des branches d’activités ou des produits particuliers. Elle donne lieu à une
division internationale du travail.
Une division internationale du travail Processus au cours duquel les pays se sont
spécialisés et, du coup, se répartissent les différentes fabrications : ils ne produisent
pas tous la même chose et, de ce fait, échangent entre eux leur production.
1
https://ses.webclass.fr/notions/specialisation/
CHAPITRE I : La spécialisation économique internationale : Les
principaux modèles théoriques
-Un pays a intérêt à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ses
coûts de fabrication sont plus faibles qu’à l’étranger et à importer ceux pour lesquels
ses coûts sont plus élevés.
Nous remarquons d’après l’exemple ci-dessus que le commerce entre les deux pays
peut être profitable pour chacun d’eux si les produits achetés à l’extérieur reviennent
moins chers que la production nationale. Tel est le cas du vin pour la Grande
Bretagne (80inférieur à 100) et du drap pour le Portugal (20 inférieur à 40).
Donc, la Grande Bretagne a un avantage absolu dans la production du drap et le
Portugal a un avantage absolu dans la production du vin.
La théorie des avantages absolus comporte cependant un inconvénient majeur :
Comment un pays dont les coûts de production sont plus élevés pour tous les biens
peut-il commercer ?
Nous remarquons que le Portugal a un avantage absolu dans la production des deux
produits, car le coût unitaire de chaque bien est plus faible que celui de la G.B.
Mais en comparant le coût du drap par rapport au vin dans les deux pays, nous
constatons qu’il est moins élevé en Grande Bretagne qu’au Portugal.
100/120=0,8 90/80=1,1 0,8 inférieur à 1,1
Par contre, le coût comparatif du vin par rapport au drap est moins élevé au Portugal
qu’en Grande Bretagne.
120/100=1,2 80/90=0,8 0,8 inférieur à 1,2
On peut conclure que le Portugal a plus intérêt à se spécialiser dans la production du
vin et la Grande Bretagne dans celle du drap, ceci en prenant comme hypothèse la
constance des coûts.
Avant l’échange, si chaque pays produit 1 unité de vin et 1 unité de drap, le coût total
sera 220 pour la G.B. et 170 pour le Portugal. Après l’échange, la GB, en produisant
2 unités de drap aura un coût de 200 et le Portugal produisant 2 unités de vin aura
un coût total de 160. Il en résulte que la spécialisation a fait gagner 20 à la G. B. et
10 au Portugal, c'est-à-dire un gain mondial de 30 unités de travail.
Les canadiens exportent, par exemple, des produits forestiers vers les Etats-Unis,
non parce que les bucherons canadiens sont plus efficaces, mais parce que le
Canada est richement doté en ressources forestières.
Les pays vont se spécialiser et exporter des produits qui nécessitent des facteurs de
production relativement abondants chez eux (et donc peu coûteux) et importer des
produits recourant à des facteurs de production relativement rares (et donc onéreux).
2
Aicha OUAZZANI CHAHDI, Relations économique international, Université Moulay Ismail, 2019, p 4,5,6
Section II : Les nouvelles théories du commerce international
Les réflexions théoriques des années 50 basées sur les tentatives de vérifications
empiriques des théories traditionnelles ont donné naissance à deux courants de
recherche :
Des approches dites néo-factorielles et néo-technologiques dépassant et
prolongeant les modèles antérieurs. Il s’agit du paradoxe de LEONTIEF.
Des approches contemporaines contestant les analyses antérieures et
cherchant dans les structures industrielles contemporaines de nouveaux
déterminants de l’échange international.
Ces nouvelles théories se démarquent des théories traditionnelles et cherchent à
expliquer les échanges de produits similaires entre les pays. L’existence
d’économies d’échelle et la recherche de différenciation de firmes oligopolistiques,
l’unification croissante du marché mondial et les stratégies des firmes multinationales
en sont les déterminants principaux.
Il apparait de plus en plus que les théories traditionnelles sont incapables d’expliquer
les caractéristiques du commerce international actuel. En particulier, la théorie des
coûts comparatifs est explicative des échanges dits « interbranches » alors
qu’aujourd’hui, plus de la moitié des échanges sont « intra-branches ».
-Lorsqu’il s’agit d’assurer une présence sur les marchés étrangers, l’implantation
d’une firme aura pour effet de réduire les flux d’échange internationaux initiaux
(production sur place et réduction des exportations du pays d’origine).
3
https://www.economie.gouv.fr/facileco/paul-krugman
Chapitre II : La spécialisation et les pays développés
Section 1 : La spécialisation
Définition
Dans la théorie des avantages comparatifs, la spécialisation est la capacité d'un pays
à concentrer sa capacité de production sur un type de bien pour lequel sa
compétence est la meilleure. Il laisse aux autres pays la production d'autres biens.
Dans le cadre de cette stratégie, l'entreprise concentre ses efforts sur son domaine
d'activité et choisir d'améliorer son expérience et son avantage compétitif.
1. Définition
Un pays développé ou «pays industrialisé» présente une économie mature et
complexe, généralement mesurée par le produit intérieur brut (PIB) ou le revenu
moyen par habitant.
Les pays développés bénéficient d’une infrastructure technologique avancée et
présentent divers secteurs industriels et de services. Leurs citoyens jouissent
généralement de l’accès à des soins de santé de qualité et à l’enseignement
supérieur.
La majorité de la population accède à tous ses besoins vitaux, c'est-à-dire l'accès à
un logement décent, à l'eau potable, à la santé, à l'éducation et à la nourriture.
Selon le PNUD (Programme Des Nations Unies Pour Le Développement), les pays
développés se caractérisent par :
Un IDH moyen (Indice de Développement Humain) compris entre 0,85 et 0,97
la démocratie
Un niveau de vie moyen plus élevé que les pays en développement et donc
une bonne économie de marché
Une économie moderne (agriculture productive, gammes variées d’industries,
services et infrastructures très développées, ..)
Une croissance de population faible (contrairement aux pays en
développement qui ont un taux de natalité et de fécondité très important)
Une espérance de vie élevée (dû à une alimentation équilibrée et d’un bon
encadrement sanitaire et médical)
L’accès à l’éducation
Les inégalités sociales et spatiales (elles sont plus accentuées dans les pays
en
Développement)
Les grands investisseurs de la planète (les principaux mouvements de
capitaux ont lieu entre
Les trois pôles de la Triade. Les pays du Nord disposent donc des capitaux
nécessaires pour mieux s'intégrer dans les échanges mondiaux, moderniser sans
cesse leur économie et favoriser le développement de la recherche)
Une maîtrise des technologies de pointe (Les pays industrialisés détiennent
90 % du potentiel scientifique mondial).
Le secteur secondaire :
Il regroupe les activités industrielles, c.-à-d. les activités liées à la transformation des
matières premières issues du secteur primaire (industrie manufacturière,
construction).
Le secteur tertiaire :
Le secteur tertiaire regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie
des deux autres, essentiellement des services. Par exemple, le conseil, l’assurance,
l'enseignement, la grande distribution, le tourisme, la restauration et les agences
immobilières font partie du secteur tertiaire.
Section 3 : La croissance
1. Définition
La croissance économique est, selon l’économiste François Perroux, l’augmentation
soutenue durant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension :
pour une nation, le produit global brut ou net, en termes réels. Elle désigne un
phénomène de long terme ; lorsque la production augmente sur une courte période,
il est préférable de parler d’expansion.
La croissance mesurant un accroissement des quantités de biens ou de services
produites, l’indicateur retenu doit être calcule en volume et non en valeur. En effet,
une augmentation de la valeur de la production peut provenir de deux effets / un
effet-prix, car les prix, en augmentant, font s’accroitre la valeur en terme monétaires
de la production, et un effet-volume, qui mesure l’augmentation des quantités
produites.
La croissance est liée à différents facteurs ; en premier lieu, les facteurs de
production
Le facteur travail : importance de la population active occupée, niveau de
formation, organisation efficace du travail, durée du travail...
Le capital technique : taux d'utilisation du capital technique, niveau des
investissements qui permettent de disposer de plus de capital et d'un capital
plus performant.
a) La valeur ajoutée
Au sein d’une économie ; la valeur ajoutée mesure la richesse générée par l’activité
de production de biens et de services de tous les agents économiques, la VA permet
de générer l’ensemble des revenus primaires qui seront distribués aux agents
économiques ayant participé à sa formation.
La valeur ajoutée est donc la richesse réelle créée par une entreprise du fait de son
activité productrice, et on la détermine en faisant le calcul suivant :
VALEUR AJOUTEE = PRODUCTION VENDUE – CONSOMMATIONS
INTERMEDIAIRES
Dans l’optique de la production, il est égal a la somme des valeurs ajoutées brutes
réalisées par les agents résidents, augmentée des impôts sur les produits (TVA et
des droits de douane), déduction faite des subventions sur les produits.
Le PIB est constitué :
• Du PIB marchand (biens et services échanges)
• Et du PIB non marchand (services fournis par les administrations
publiques et privées à titre gratuit ou quasi gratuit). Le PIB non marchand est, par
convention, évalue à son cout de production.
1. Définition
Pour définir le développement, on se réfère souvent à la définition devenue classique
proposée par l’économiste français François Perroux en 1961 : c’est « la
combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent
apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global ».
L’IDH est calculé par le Programme des Nations Unies pour le Développement
(P.N.U.D.). Il se présente comme un nombre sans unité compris entre 0 et 1. Plus
l’IDH se rapproche de 1, plus le niveau de développement du pays est élevé. Le
calcul de l’IDH permet l’établissement d’un classement annuel des pays.
L’indice appréhende les privations à travers trois dimensions (qui sont aussi celles
prises en compte par l’Indicateur de développement humain – IDH) : le niveau de vie,
la santé et l'éducation.
4
https://ourworldindata.org/grapher/human-development-index-escosura
La santé ou longévité (mesurées par l’espérance de vie à la naissance), c’est
dite indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l’accès à
une alimentation saine, à l’eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène
et aux soins médicaux.
Le savoir ou niveau d’éducation qui est mesuré par la durée moyenne de
scolarisation pour un adulte que pour un enfant.
Le niveau de vie qui est tout à fait représenté par le revenu brut par habitant.
Comme le montre le graphique, les pays dits développés aujourd’hui, avaient un IDH
de 0,2 à 0,6 allant de 1950 jusqu’à 1980.
A l’arrivée de 2005, ces pays ont atteint un niveau d’IDH considéré élevé. Cela est
dédié au développement du niveau de l’éducation, de vie et la longévité.
Figure2 : L’ouverture des échanges commerciaux (1997 – 2017). Elle est
mesurée par la somme des exportations et importations en pourcentage selon
le produit intérieur brut des pays5
Ce graphique retrace l'évolution, de 1997 à 2017, du taux d'ouverture, mesuré ici par
les exportations totales rapportées PIB, en pourcentage. Cet indicateur permet
d'évaluer le degré d'insertion d'un pays dans le commerce international.
Le PIB est l’indicateur le plus utilisé pour illustrer la croissance économique et peut
être utile pour comparer les performances économiques de différents pays.
Il est illustré que les échanges internationaux s'intensifient et le taux d'ouverture
commerciale augmente dans le temps. Ces échanges connaissent un léger repli
entre 2008 et 2010, pour ensuite reprendre évolution.et cela peut être à cause de la
crise de 2008.
5
https://ourworldindata.org/grapher/trade-openness?time=2017
Il est bien remarqué que le Hong-Kong, le Singapore et le Malta occupent le sommet
du classement avec un pourcentage allant de 200% à 500% de somme
d’exportations et d’importations.
Figure 3: Le PIB par habitant entre 1949 et 2016 en $6
Le présent graphique nous donne une idée sur le PIB par habitant entre 1949 et
2016 en Dollar.
6
https://ourworldindata.org/grapher/average-real-gdp-per-capita-across-countries-and-regions
Les revenus de tous les pays présentés sur le graphique ont augmenté d’une façon
accélérée. On trouve que le Norvège, la Singapour, le Switzer land et l’Irlande avec
des revenus à l’intervalle (50000 $ - 80000 $).
Or, le PIB par habitant est encore imparfait puisqu’il ne tient pas compte du « coût de
la vie ». De plus, le graphique ci-haut oblige à libeller toutes les valeurs en une
même monnaie (le dollar) ce qui implique que les comparaisons peuvent être
biaisées par des fluctuations du taux de change.
Figure 4 : L’indice de liberté économique.
Cet indice est calculé par l’institut Fraser et il exprime la mesure dans laquelle
les individus sont libres de choisir et de faire des échanges commerciaux et
coopèrent avec les autres, et de rivaliser comme bon leur semble.
Les scores sont sur une échelle de 0 à 10 avec 10 qui signifie le maximum de
liberté économique.7
7
https://ourworldindata.org/grapher/economic-freedom?tab=chart&country=~ECU
Protection de la propriété privée
Lutte contre la corruption
Libéralisation du travail8
Le score total repose sur la moyenne arithmétique de ces dix indicateurs, chacun
d'entre eux étant noté de 0 à 10, où 10 représente une liberté maximale. Cette
statistique présente le classement des pays à l'Indice de la liberté économique des
pays développés. Singapour a un score d'indice de 8.82, suivi par la Nouvelle-
Zélande avec un score de 8,49.
Or, Depuis la création de l'Indice en 1995, Hong Kong a toujours été l'économie la
plus performante et elle détient un score de 8,97 points.
Figure 5 : La Part des produits alimentaires dans les exportations totales de
marchandises.9
8
https://www.glossaire-international.com/pages/tous-les-termes/indice-de-liberte-economique.html
9
https://ourworldindata.org/grapher/share-food-exports
Grâce au libéralisme, plusieurs économies développées ont tournées vers le
commerce extérieur. Alors les pays signent de nombreux traités de libre-échange
La majorité des pays développés exportent des produits alimentaires entre autres
vue la quantité énorme produite de ces derniers.
Cette spécialisation en signifie que malgré sa faible population (1 % de la population
mondiale), la Nouvelle-Zélande est un producteur significatif pour de nombreux
produits alimentaires, dont une large partie est exportée (+60% en 2017). Les
principales exportations alimentaires comprennent la viande, les produits laitiers,
produits forestiers, les fruits et légumes, le poisson et la laine.
La part des produits alimentaires dans les exportations de marchandises de chacun
du Chypre et de la Nouvelle-Zélande sont considérés très élevés en comparaison
avec les autres pays développés comme l’Australie, le Canada et la Slovaquie.
10
https://ourworldindata.org/grapher/value-of-agricultural-production
Entre 2006 et 2016, la valeur de la production agricole des pays développés varie
entre 0$ et 100 billion $.
Or ce n’est pas le cas pour les Etats Unies. Étant le 1er exportateur et
le 2e importateur mondial, l'agriculture est un secteur clé de son économie.
Ce pays produit et exporte essentiellement le maïs, le soja, le blé, la betterave
sucrière et autres.
La valeur de la production agricole des Etats Unies dépasse celle du reste des pays
développés et atteint son max de production en 2014 avec une valeur de 350 billion
$ pour ensuite replier à une valeur de 325 billion $ en 2016.
D’après le graphique, il est clair comme de l’eau de roche que les Etats Unies parmi
les pays développés se situe au sommet de la production des céréales, à savoir le
11
https://ourworldindata.org/grapher/cereal-production
maïs, le blé, le riz, le seigle (avoine), le millet, l’orge… . Entre 2000 et 2018, ses
valeurs de production des céréales sont entre 300 million T et 500 million T avec la
présence de plusieurs replis en 2002, 2006, 2012 et 2015.
La production des céréales des autres pays comme la France, l’Allemagne, la
Bretagne et le Japon reste modeste et n’atteint même pas les 100 millions Tonnes.
Figure 8 : La production de viande entre 1999 et 2018 en Tonne
la viande comprend les bovins, la volaille, moutons, les chèvres, la viande de
porc et le gibier sauvage12
La structure de la production de viande est bien claire : les Etas Unies sont classées
les premières avec un tonnage passé de 37 million t en 1999 à 47 million t en 2018.
C’est une augmentation de 10 million tonnes en moins de 20 ans. Tandis que la
production de viande des autres pays reste minime en comparaison avec les Etas
Unies et ne dépassant pas les 8 million t. Parmi ces pays en peut citer l’Espagne, la
France, la Corée du sud, l’Autriche, le Canada, le Groenland, la Grèce, le Norvège,
Malta, Israël et autres.
12
https://ourworldindata.org/grapher/meat-production-tonnes
Figure 9 : La part des matières premières agricoles dans les exportations les
marchandises agricoles13
Selon les statistiques de l’année 2019, la Nouvelle-Zélande détient 12% comme part
de matière première agricole dans les exportations des marchandises agricoles
même si elle connaît une baisse.
La Finlande avec une part de 7% a connu un repli mais heureusement elle s’est
rattrapée. Alors que le Suède et le Canada n’ont qu’une part de 4% et en baisse.
13
https://data.worldbank.org/indicator/TX.VAL.AGRI.ZS.UN
Figure 10 : L’exportation de combustibles en pourcentage entre 2007 et 2017.
(Carburant, des lubrifiants et des matières connexes)14
14
https://ourworldindata.org/grapher/fuel-exports
Figure 11 : La valeur des biens exportés en pourcentage du PIB (2000 – 2014)15
15
https://ourworldindata.org/grapher/exports-gdp-cepii
Figure 12 : Valeur des biens et services exportés en pourcentage entre $16
Le présent graphe nous indique la valeur des biens et services exportés en dollars
relative à plusieurs pays avec comme indicateur le dollar.
En analysant dans le détail du graphique, l’on s’aperçoit que la valeur des biens et
services pour la majorité des pays se concentrent majoritairement dans une plage
comprise entre 0 et un trillion de dollars enregistrant des variations peu significatives
unitairement contrairement aux Etats Unis et l’Allemagne où la courbe enregistre des
valeurs plus élevées oscillant ainsi entre 1.3 Trillions de dollars et 2.3 Trillions de
dollars.
16
https://ourworldindata.org/grapher/exports-of-goods-and-services-constant-2010-us
Figure 13 : La part des services dans l’exportation totale (2000 – 2017)17
D’après les données chiffrées contenues dans le tableau, on peut convenir que les
exportations de services connaissent leur essor dans les pays en développement et
les pays avancées. En première place, l’on trouve les United States et les United
King dom enregistrant respectivement plus de 853M$ et plus de 414M$.
Cette augmentation ne s’explique pas seulement par une hausse des exportations
des services traditionnels mais également due aux services modernes à contenu
technologique comme les services aux entreprises, les services d’informatique et
d’information, les services financiers et la propriété intellectuelle.
18
https://data.worldbank.org/indicator/TX.VAL.SERV.CD.WT?most_recent_value_desc=true
Figure 15 : La part des produits manufacturés dans les exportations totales de
marchandises.19
19
https://ourworldindata.org/grapher/share-manufacture-exports
Figure 16 : Les exportations de la technologie de pointe (en $)20
Le présent tableau démontre qu’en tête des exportation High Tech notamment les
industries aérospatiales, informatiques et pharmaceutiques, l’on retrouve les leaders
mondiaux dans ce domaine tels que Hong Kong et la Chine avec une valeur de plus
de 322M$ suivi de l’Allemagne avec plus de 200M$ et en troisième place les United
States avec une valeur de plus de 156M$.
20
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/TX.VAL.TECH.CD
Figure 17 : La part des exportations en technologie de pointe dans les biens
manufacturés 21
Représentant des acteurs majeurs en terme d’exportations en High Tech dans les
biens manufacturés, Hong Kong et China dépassent de loin les autres pays avec une
valeur de 66% enregistré en 2019, suivi du Singapore avec 52% et en troisième
place 32%.
21
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/TX.VAL.TECH.MF.ZS
Figure 18 : La part des biens de technologies de l’information et de la
communication dans les exportations des biens22
22
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/TX.VAL.ICTG.ZS.UN
Conclusion
Dans cette partie, nous nous sommes concentrés sur la répartition de la
spécialisation des pays développés, on a analysé les graphiques, ainsi que la
comparaison de l’IDH, le taux d’ouverture et les parts de production des pays.
Les activités économiques s’expliquent sous forme de trois grands secteurs
d’activités. C'est alors qu’il y a eu l'idée de définir trois secteurs économiques
principaux, selon la nature de l'industrie :
le secteur primaire concerne la collecte et l'exploitation directe de ressources
naturelles (matériaux, énergie, et certains aliments),
le secteur secondaire concerne les industries de transformation (agissant
sur une matière)
le secteur tertiaire regroupe les industries du service (essentiellement
immatériel : assurances, intermédiation, formation, études et recherche,
administration, services, sécurité et autres.
Nous constatons que les modèles de spécialisation des pays développés sont
collants: l'abondance des ressources naturelles des Etats-Unis conduit à un schéma
de spécialisation durable au niveau de la production des viandes, des produits
alimentaires agricoles et particulièrement des céréales.
Hong-Kong, Singapour et malta sont les pays les plus ouverts en terme des
échanges commerciaux. Les importations de Hong Kong se sont élevées à 603 Mds
USD en 2018 (augmentation de 8,4%) dont près de la moitié de Chine. Les
exportations de Hong Kong ont atteint 534,3 Mds USD en 2018 (+ 7,3%). Elles sont
destinées à la Chine pour moitié. Les exportations de Hong Kong sont
essentiellement des réexportations de biens produits en dehors de Hong Kong et qui
ne font qu’y transiter.23
Singapour et Hong-Kong restent parmi les pays les plus ouverts au niveau de
l’économie et les plus orientés vers le marché au monde, et alors ils sont aussi
considérés comme les pays où ils ont le plus facile de faire des affaires. Le
23
https://www.tresor.economie.gouv.fr/PagesInternationales/Pages/bd0cc6b3-5f7e-4bb6-8f27-
40617d79d257/files/0f8bd176-a2c7-44ab-98bb-213fdbeb45cd
dynamisme des exportations, par exemple en trouve que Singapour est porté par les
produits pétroliers (+30%) qui transitent par les raffineries de la cité-Etat mais
également par les produits non-pétroliers (+6,9%), essentiellement de l’électronique.
Les exportations domestiques progressent à destination des dix premiers clients,
dont la Chine (+31%), l’UE (+0,4%) et les Etats-Unis (+3,7%). Les importations pour
le seul marché domestique restent stables sur la décennie, alors que Hong-Kong est
la deuxième puissance commerciale et troisième centre financier au monde, Hong-
Kong est souvent citée comme l’exemple type d’une économie libérale. Cependant
l’économie est caractérisée par une prépondérance des services; ces derniers
représentaient 92.7% du PIB en 2017, et aussi une taxation faible et un port
considéré comme la 6 ème mondiale en termes de Fert. Ainsi que sa monnaie est la
10ème la plus utilisée dans le monde en 2014.
Les prix payés à l'agriculteur pour le lait, par exemple, étaient environ trois fois plus
élevés au Royaume-Uni, et quatre fois plus dans les pays continentaux d'Europe de
l'Ouest qu'en Nouvelle-Zélande. Cette spécialisation signifie que malgré sa faible
population (1 % de la population mondiale), la Nouvelle-Zélande est un producteur
24
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/06/18/le-commerce-exterieur-de-singapour-en-2017
significatif pour de nombreux produits alimentaires, dont une large partie est
exportée.25
Toutefois, les pays développés qui, au sein de bloc régionaux économiquement
intégrés et spécialisés, n’imposent pas de tarifs douaniers élevés aux importations
de produits non agricoles.
25
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/06/18/le-commerce-exterieur-de-singapour-en-2017
Chapitre II : Le libre-échange et la spécialisation : Cas de Hong-
Kong
Pour la 25ème année consécutive, l’indicateur de la liberté économique rédigée
par le Wall Street Journal et heritage foundations classe la Hong-Kong parmi les
économies les plus libres au monde.26
L’économie de la Hong Kong est considérée comme un modèle du capitalisme en
raison de son attachement au libre-échange, ce qui fait de la Hong Kong l’économie
la plus libre, la Hong Kong n’applique pas de droits de douane sur les produits
importés. La Hong Kong n’exerce pas de quota ni de loi antidumping.27
Certes, il y a d’autres pays classés parmi les pays développés et qui dépassent la
Hong-Kong dans nombreuses indicateurs économiques, mais on a cité comme
exemple ce pays Asiatique car il reflète un modèle dont lequel on voit clairement les
résultats de l’adoption d’un régime économique efficace Le libre échange (come on
verra par la suite) même s’elle se situe dans un territoire marqué historiquement par
le communisme, comme l’économiste et le fondateur de l'École de Chicago, Milton
Friedman a dit en 1997 : « comparez la Grande-Bretagne, berceau de la révolution
industrielle, la superpuissance économique du 19e siècle avec la Hong-Kong, un
petit coin, surpeuplé, sans ressources à l’exception d’un grand port. Pourtant, dans
quatre décennies, les habitants de ce petit coin surpeuplé avaient atteint un niveau
de revenu supérieur d’un tiers à celui des habitants de son ancienne mère patrie –La
Chine- 28».
1) Historique
La Grande-Bretagne a acquis l’île de la Hong-Kong en 1842, certains échanges
commerciaux ont commencé à émerger à la suite de la création des entrepôts pour
les commerçants britanniques et a créé un port à la Hong-Kong.
À l’ère du socialisme en Chine et de la propagation de la famine et de la souffrance,
la Hong-Kong a connu la migration de nombreuses personnes de différentes régions
pour échapper au socialisme, faisant de la Hong Kong une main-d’œuvre en forte
26
https://www.heritage.org/index/visualize
27
https://import-export.societegenerale.fr/fr/fiche-pays/hong-kong/risque-pays-commerce
28
https://fee.org/articles/the-man-behind-the-hong-kong-miracle/
croissance et possédant un capital humain important pour les entrepreneurs
chinois29.
La vague d’immigration à la Hong-Kong a apporté une richesse humaine importante
et créative qui a contribué aux progrès de la Hong-Kongen s’appuyant sur l’initiative
privéeet un large éventail d’installations commerciales et de ports hors taxes ont
encouragé les entreprises étrangères à y maintenir leurs bureaux de vente
régionaux, et développer de plus grands marchés d’exportation.
La rétrocession de la Hong-Kong à la Chine a eu lieu le 1 juillet 1997 après 150 ans
de colonisation.30
2) Statistiques
29
https://fee.org/articles/freedom-works-the-case-of-hong-kong/
30
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Hong_Kong
Parmi les autres facteurs qui constituent l’indice de développement humain on
trouve :
Figure 2 : L’indice d’espérance de vie à la naissance
En Hong-Kong, c’était 84.9 ans en 2019 dans la première place32, dans les pays
économiquement plus libres, en moyenne, l'espérance de vie (79,4 ans) dépasse de
15 ans ce qu'elle est dans les moins libres (64,4 ans) 33.
Et dans le graphique suivant, on trouve l’évolution de L’indice d’espérance de vie à la
Hong-Kong entre 1960 à 201534
31
https://countryeconomy.com/hdi/hong-kong
32
https://data.worldbank.org/indicator/SP.DYN.LE00.IN?locations=HK&most_recent_value_desc=true
33
Economic Freedom, Fraser Institute, rapport annuel 2018 page 20
34
https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SP.DYN.LE00.IN
35
http://hdr.undp.org/en/indicators/69706
36
Figure 3 : La liberté économique
36
https://www.heritage.org/index/visualize
37
https://www.heritage.org/index/about
38
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/quels-sont-les-avantages-de-la-liberte-economique-798047.html#_edn1
Figure 4 : PIB Par habitant 39
Nous constantans d’après ce graphe que le PIB par habitant est en augmentation ce
qui reflète la croissance et l’impact des politiques économique du pays sur les
citoyens, Son revenu par habitant à parité de pouvoir d'achat est en 2017 de 61 000
dollars américains, soit le 18e le plus élevé au niveau mondial
A titre de comparaison, la même année, celui de la Chine est de 16 600 dollars
américains, soit environ 3,5 fois inférieur à celui de la Hong Kong 40, une autre
comparaison, le PIB par habitant de la Hong Kong équivalait à 58 % du niveau
français en 1950, il atteignait 130 % en 1997, L'évolution est du même ordre vis-à-vis
de la Belgique : le PIB de la Hong-Kong représentait 58% du niveau Belgique en
1950 ; il représentait 123 % en 199741
39
https://ourworldindata.org/grapher/average-real-gdp-per-capita-across-countries-and-regions
40
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_Hong_Kong
41 https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/quels-sont-les-avantages-de-la-liberte-economique-798047.html
b) Les indicateurs du commerce extérieur
Cet indicateur désigne le résultat d'un processus visant à réduire les barrières aux
échanges économiques entre nations. Il la distingue de la libéralisation commerciale
43
externe qui n'est autre que le processus de réduction de ces barrières.
42
https://ourworldindata.org/grapher/trade-openness?time=2017
43
https://www.memoireonline.com/05/19/10794/m_Effets-de-l-ouverture-commerciale-sur-la-croissance-economique-du-
Burkina-Faso3.html
44
https://www.macrotrends.net/countries/HKG/hong-kong/trade-gdp-ratio
45
http://hdr.undp.org/en/indicators/133206
46
https://www.theglobaleconomy.com/Hong-Kong/exports
Figure 6 : Part des exportations dans le PIB47
c) La spécialisation du pays
Figure 7 : Part de produits manufacturés dans les exportations 48
47
https://ourworldindata.org/grapher/exports-gdp-cepii
48
https://ourworldindata.org/grapher/share-manufacture-exports
Même si la part des manufacturés dans les exportations est en baisse, la Hong-Kong
garde sa place mondiale comme on verra par la suite.
49
https://tradingeconomics.com/hong-kong/exports-by-category
50
https://trendeconomy.com/data/h2/Hongkong/TOTAL
51
https://data.gov.hk/en-data/dataset/hk-censtatd-tablechart-merchandise-trade-statistics
Figure 9 : Les exportations des technologies de pointe (en $)52
Pour illustrer les exportations de la Hong-Kong, ce tableau nous donne la valeur des
exportations en matière de la technologie de pointe, La Hong-Kong se classe dans la
première place.
Les exportations de la technologie de pointe sont des produits avec une haute
intensité en recherche et développement, telle que dans l'aérospatial, l'informatique,
les ordinateurs, les produits pharmaceutiques, les instruments scientifiques et la
machinerie électrique.
52
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/TX.VAL.TECH.CD
Figure 10 :La part des exportations de la technologie de pointe dans les
biens manufacturés 53
Ainsi parmi les pays développés, on trouve que la Hong-Kong est le pays qui a un
part élevé des biens de technologies de l’information de la communication dans ses
exportations des biens, ce qui prouve la spécialisation de ce pays.
Les exportations de biens des technologies de l'information et de la communication
comprennent les télécommunications, l'audio et la vidéo, l'informatique et les
équipements liés ; les composants électroniques ; et d'autres biens des technologies
de l'information et de la communication.
53
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/TX.VAL.TECH.MF.ZS
54
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/TX.VAL.ICTG.ZS.UN
Conclusion
Dans un contexte libéral comme celui de la Hong-Kong, on trouve des chiffres élevés
d’intégration dans le marché mondial, (Taux d’ouverture qui s’élève 352.82% de PIB,
177.46% des exportations de PIB en 2019).
Après cette analyse, On constate que la spécialisation pour notre cas réside dans les
équipements électroniques, qui dominent dans les exportations de La Hong-Kong
avec 56%, et qu’elle réalise le chiffre le plus élevé des exportations en matière de la
technologie de pointe, et cette dernière a la part le plus élevée des exportations des
biens manufacturés par rapport aux autres pays développés, sans oublier que la
Hong-Kong possède du pourcentage le plus élevé dans La part des biens de
technologies de l’information et de la communication dans les exportations des
biens.
Cette spécialisation a poussé la Hong-Kong a atteindre des taux et des chiffres plus
élevés dans nombreuses indicateurs, comme des indicateurs de nature socio-
économique comme L’indice d’espérance de vie à la naissance, la scolarité, et des
indicateurs économiques comme le PIB par habitant et les exportations.
Cette expérience devrait être une leçon pour les pays en développement, car elle
démontre clairement le rôle du libre-échange et de la spécialisation ainsi de
l’importance de l’ouverture des marchés en réduisant les barrières douanières afin
de laisser place à l’innovation et l’initiative.
La question qui se pose : Est-ce que les pays émergents comme le cas de notre
pays vont poursuivre ces modules ? Et est ce qu’ont déjà tracer des stratégies à
suivre ?
Table des matières
INTRODUCTION ----------------------------------------------------------------------- 2
Partie 1 : Vue d’ensemble de la spécialisation internationale --------- 3
CHAPITRE I : la spécialisation internationale ----------------------------- 3
Section 1 : La notion de la spécialisation : concept et évolution 3
Définition-------------------------------------------------------------------------- 3
CHAPITRE II : La spécialisation économique internationale : Les
principaux modèles théoriques ------------------------------------------------ 4
Section I : Les théories traditionnelles du commerce
internationales -------------------------------------------------------------------- 4
La théorie des avantages absolus (Adam. SMITH) ----------------- 4
La théorie des avantages comparatifs (David RICARDO) -------- 6
La théorie des dotations de facteurs : « loi de proportion des
facteurs » (HECKSCHER et OHLIN) -------------------------------------- 7
Section II : Les nouvelles théories du commerce international 10
1. Economies d’échelle et commerce international ------------- 11
2. Marchés oligopolistiques et différenciation des produits - 11
3. La stratégie des firmes multinationales ------------------------- 11
Chapitre III : La spécialisation et les pays développés -------------- 13
Section 1 : La spécialisation------------------------------------------------ 13
Définition------------------------------------------------------------------------ 13
Section 2 : Les pays développés ------------------------------------------ 13
1. Définition ------------------------------------------------------------------- 13
2. Caractéristiques des pays développés : ------------------------ 13
3. Les secteurs d’activités des pays développés ---------------- 14
Section 3 : La croissance ---------------------------------------------------- 15
1. Définition ------------------------------------------------------------------- 15
2. La mesure et les indicateurs de la croissance économique
16
Section4 : Le développement économique ---------------------------- 18
1. Définition ------------------------------------------------------------------- 18
2. La mesure et les indicateurs du développement
économiques ------------------------------------------------------------------ 18
3. LA RELATION ENTRE CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT
20
Partie 2 : Cadre empirique : Analyse de la spécialisation des pays
développés ---------------------------------------------------------------------------- 21
Chapitre I: La répartition des différentes spécialisations dans les
pays développés ------------------------------------------------------------------ 21
Conclusion ---------------------------------------------------------------------------- 42
Chapitre II : Le libre-échange et la spécialisation : Cas de Hong-
Kong ---------------------------------------------------------------------------------- 45
1) Historique ------------------------------------------------------------------- 45
2) Statistiques ----------------------------------------------------------------- 46
Conclusion ---------------------------------------------------------------------------- 55
Table des matières ----------------------------------------------------------------- 56