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Expose Algebre 5
Expose Algebre 5
d'Afrique Centrale
EXPOSE D’ALGEBRE :
LES POLYNOMES DE LAGUERRE
Membres du groupe :
𝑥𝑦 ′′ + (1 − 𝑥 )𝑦 ′ + 𝑛𝑦 = 0
qui est une équation différentielle linéaire du second ordre. Cette équation a des solutions non
singulières seulement si n est un entier positif.
Ces polynômes, traditionnellement notés 𝐿0 , 𝐿1 , …, forment une suite de polynômes qui peut
être définie par la formule de Rodrigues
𝑒 𝑥 𝑑 𝑛 −𝑥 𝑛
𝐿 𝑛 (𝑥 ) = (𝑒 𝑥 )
𝑛! 𝑑𝑥 𝑛
Ils sont orthogonaux les uns par rapport aux autres pour le produit scalaire défini par :
∞
〈𝑓, 𝑔〉 = ∫ 𝑓(𝑥) 𝑔(𝑥)𝑒 −𝑥 𝑑𝑥
0
La suite des polynômes de Laguerre est une suite de Sheffer. Les polynômes de Laguerre
apparaissent en mécanique quantique dans la partie radiale de la solution de l'équation de
Schrödinger pour un atome à un électron. Les physiciens utilisent souvent une définition des
polynômes de Laguerre où ceux-ci sont multipliés par un facteur (−1𝑛 𝑛!) , obtenant des
polynômes unitaires.
I. FAMILLE DES POLYNOMES
𝑋=𝑥 𝑤 (𝑥) = 𝑥 𝑎 𝑒 −𝑥 , 𝐾𝑛
2-proprietes
a- Transformation de Laplace
i. Définition
Soit f ∶ ℝ → ℝ ou ℂune fonction continue par morceaux sur tout segment. On appelle
transformée de Laplace de f la fonction de variable réelle ou complexe :
+∞ +∞
𝐹 (𝑝) = ℒ𝑓(𝑥 ) = ∫ 𝑒 −𝑝𝑥 𝐻 (𝑥 ). 𝑓 (𝑥). 𝑑𝑥 = ∫ 𝑒 −𝑝𝑥 . 𝑓 (𝑥 ). 𝑑𝑥.
0 0
Où H(t) est la fonction de Heaviside définie par H(t) = 0 pour t < 0, 1 pourt > 0.
La fonction f(t) est appelée original, fonction objet, ou fonction causale. La fonction F(p) est
appelée image de f(t). On note f(t) ] F(p)cette correspondance.
Notons D(f) l’ensemble des complexes p = a + ibtels que la fonction 𝑥 → 𝑒 −𝑝𝑥 𝑓(𝑥)
est intégrable sur]0, +∞[ .
On en déduit alors que l’ensemble D(f) est de l’une des quatre formes suivantes :
De même qu’il existe des tables de primitives usuelles, des tables de développements
limités usuels, il existe également des tables de transformées de Laplace de fonctions usuelles.
Dans la table ci-dessous, il faudrait en toute rigueur indiquer les abscisses de convergence.
+∞
𝑓(𝑥) 𝐹(𝑝)= ∫0 𝑒 −𝑝𝑥 . 𝑓 (𝑥 ). 𝑑𝑥.
1 𝑜𝑢 𝐻 (𝑥 ) 1
𝑝
𝑒 𝛼𝑡 𝑜𝑢 𝑒 𝛼𝑡 𝐻(𝑥) 1
𝑝−𝛼
cos 𝜔𝑥 𝑜𝑢 sin 𝜔𝑥 𝑝 𝜔
2
𝑝 +𝜔 2 𝑝 𝜔2
2
𝑝 𝜔
𝑐ℎ(𝜔𝑥 )𝑜𝑢 𝑠ℎ(𝜔𝑥) 2 2
𝑝 −𝜔 𝑝 − 𝜔2
2
𝑛!
𝑥 𝑛 𝑜𝑢 𝑥 𝑛 𝐻(𝑥)
𝑝𝑛+1
𝑛!
𝑥 𝑛 𝑒 𝛼𝑡 𝑜𝑢 𝑥 𝑛 𝑒 𝛼𝑡 𝐻(𝑥)
(𝑝 − 𝛼)𝑛+1
De cette table et des règles de calcul ci-dessus, on déduit que la transformation de Laplace
induit un isomorphisme de l’espace vectoriel des exponentielles-polynômes, sur l’espace
vectoriel des fractions rationnelles de degré < 0.
b- Fonction génératrice
∞
𝑒 −𝑥𝑡 ⁄(𝑡−𝑖) (𝛼)
= ∑ 𝐿𝑛 (𝑥) 𝑡 𝑛
(𝑖 − 𝑡)𝛼+1
𝑛=0
Ce sont des polynômes orthogonaux dans l’intervalle (o, + ∞), par rapport au poids : 𝑥 𝑎 𝑒 −𝑥
+∞ 0, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑚 ≠ 𝑛
(𝛼) (𝛼)
∫ 𝑒 −𝑥 𝑥 𝛼 𝐿𝑚 (𝑥)𝐿𝑛 (𝑥 )𝑑𝑥={ Γ(𝑛 + 𝛼 + 𝐼)
0 , 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑚 = 𝑛
Γ (𝑛 + 𝐼 )
{ (𝛼 > −𝐼 ).
+∞ (𝛼) 𝐼 ∞ 𝑑𝑘 (𝑒 −𝑥 𝑥 𝑘+𝛼 )
∫0 𝑥 𝑛+𝛼 𝑒 −𝑥 𝐿𝑘 (𝑥 )𝑑𝑥 = ∫ 𝑥𝑛 𝑑𝑥, qui s’écrit, de la façon suivante :
𝑘! 0 𝑑𝑥 𝑘
∞
(−𝐼)𝑘 (𝑛𝑘) ∫0 𝑥 𝑛+𝛼 𝑒 −𝑥 𝑑𝑥 = (−𝐼 )𝑘 (𝑛𝑘)Γ(𝑛 + 𝛼 + 𝐼 ), de sorte que
𝑛
𝑥𝑛 𝑛 + 𝛼 (𝛼)
= ∑(−𝐼)𝑘 ( ) 𝐿 (𝑥 ) ,
𝑛! 𝑛−𝑘 𝑘
𝑘=0
La propriété d'orthogonalité évoquée plus haut revient à dire que si X est une variable
aléatoire distribuée exponentiellement avec la fonction densité de probabilité :
−𝑥
𝑓 (𝑥 ) = {𝑒0 𝑠𝑖 𝑥>0
𝑠𝑖 𝑥<0
𝑥 𝛼 𝑒 −𝑥⁄𝜏(1+𝛼) 𝑠𝑖 𝑥>0
𝑓(𝑥 ) = {0 𝑠𝑖 𝑥<0
(cf. fonction gamma) est donnée par la formule de Rodrigues pour les polynômes de
Laguerre généralisés:
(𝛼) 𝑥 −𝛼 𝑒 𝑥 𝑑 𝑛 −𝑥 𝑛+𝛼
𝐿 𝑛 (𝑥 ) = (𝑒 𝑥 )
𝑛! 𝑑𝑥 𝑛
Ils sont parfois appelés les polynômes de Laguerre associés. On retrouve les
polynômes de Laguerre simples en prenant α = 0 :
(0)
𝐿 𝑛 (𝑥 ) = 𝐿 𝑛 (𝑥 ).
Les polynômes de Laguerre généralisés sont orthogonaux sur [0, +∞[ . Ils obéissent à
l'équation différentielle :
(𝛼)′′
𝑥𝐿𝑛 (𝑥 ) + (𝛼 + 1 − 𝑥 )𝐿(𝛼)′ (𝛼)
𝑛 (𝑥 ) + 𝑛𝐿𝑛 (𝑥 ) = 0
Exemples :
(𝛼)
𝐿 0 (𝑥 ) = 1
(𝛼)
𝐿1 (𝑥 ) = −𝑥 + 𝛼 + 1
(𝛼) 𝑥2 (𝛼+2)(𝛼+1)
𝐿 2 (𝑥 ) = − (𝛼 + 2)𝑥 +
2 2
3 2
(𝛼 + 2)(𝛼 + 3)𝑥 (𝛼 + 1)(𝛼 + 2)(𝛼 + 3)
(𝛼) −𝑥 (𝛼 + 3)𝑥
𝐿 3 (𝑥 ) = + − +
6 2 2 6
Figure 1: graphe des six premiers polynômes de LAGUERRE
Nous disons que {𝐿𝑛 (𝑥)} est un système involutif et que le système {𝐿∗𝑛 (𝑥)} est une forme
involutive du système {𝐿𝑛 (𝑥)} . La relation (1) signifie que le développement de 𝑥 𝑛 en série
de 𝐿𝑘 (𝑥) (𝑜 ≤ 𝑘 ≤ 𝑛) possède le même coefficient que le polynôme 𝐿∗𝑛 (𝑧) lui-même. Le
résultat est analogue avec le polynôme de Hermite.
II. PRODUIT SCALAIRE : CAS D’UN POLYNOME
Soit R[𝑋] l' espace vectoriel defini tel que on a ∀𝑃, 𝑄 𝜖 R[𝑋],
+∞
𝜑(𝑃, 𝑄) = ∫ 𝑃(𝑥)𝑄(𝑥) 𝑒 −𝑥 𝑑𝑥.
0
En effet de ce qui precede, 𝜑 est considere comme un produit scalaire associé au polynome
ℎ𝑛 (𝑥). nous allons donc demontrer ce produit scalaire :
▪ Bilinearite et Symetrie :
Démontrer que 𝜑 est une forme bilinéaire symétrique ne pose aucun problème.
▪ Definition et positivité :
Remarquons que la fonction 𝑥 → 𝑃(𝑥 )𝑄(𝑥 )𝑒 −𝑥 est continue sur ]0, +∞[. D’autre part, par
comparaison des fonctions exponentielles et polynômes, on sait que :
𝑥 → 𝑃(𝑥)𝑄(𝑥)𝑒 −𝑥 est intégrable sur ]0, +∞[ et donc 𝜑(𝑃, 𝑄) est bien défini, pour tout
couple de polynômes 𝑃, 𝑄.
pour ce qui est de la positivité, nous allons démontrer que si φ(P, P) = 0, alors 𝑃 = 0. On va
pour cela utiliser le théorème suivant : soit f une fonction continue sur [0, +∞[, intégrable et
positive. On suppose que∫ 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 =0. Alors f est identiquement nulle sur [0, +∞[. Dans notre
contexte, soit 𝑃 ∈ R[𝑋] tel que 𝜑(𝑃, 𝑃) = 0. En appliquant le théorème précédent à 𝑓(𝑡) =
𝑝2 (𝑡)𝑒 −𝑡 ,on constate que la fonction exponentielle ne s’annule jamais. On en déduit
que 𝑃(𝑡) = 0 pour tout 𝑡 ∈ [0, +∞[. En effet, un polynôme ayant une infinité de racines est
le polynôme nul.
On a donc démontré le produit scalaire des polynômes de LAGUERRE.
III. BASE ORTHONORMALE
Dans cette partie, nous prendrons le produit scalaire présenté ci-dessus et ressortirons sa base
orthonormale.
Soit E = IR[X]
+∞ 2
Pour P et Q dans E, on pose 〈𝑃, 𝑄〉 = ∫−∞ 𝑃(𝑥)𝑄(𝑥)𝑒 −𝑥 𝑑𝑥. On a :
1
u1 = ‖1‖ . u1 est un vecteur normé. Par le procédé d’ortho normalisation de Graham-
Schmidt, on pose∶
(𝑋−〈𝑋,𝑢1〉𝑢1) 𝑋 2
𝑢2 = ‖𝑋−〈𝑋,𝑢1〉𝑢1‖ = ‖𝑋‖ car la fonction x𝑒 𝑥 est impaire. On constate pour une intégration
𝑋 (𝑋 2 −〈𝑋 2 ,𝑢2〉𝑢2 −〈𝑋 2 ,𝑢1〉𝑢1)
par parties, ‖𝑋‖ = 1, on en déduit que 𝑢2 = ‖1‖
. enfin 𝑢3 = ‖𝑋 2 −〈𝑋 2 ,𝑢2〉𝑢2 −〈𝑋 2 ,𝑢1〉𝑢1‖
Par
(𝑋 2 −1)
parité, , 〈𝑋 2 , 𝑢2〉 = 0 et nous voyons que 〈𝑋 2 , 𝑢1〉𝑢1 = 1 , alors 𝑢3 = ‖𝑋 2 −1/2‖ . On constate
que
‖1‖ 9‖1‖ 2(𝑋 2 −1) 1 𝑋 2(𝑋 2 −1)
‖𝑋 2 ‖2 − ‖𝑋‖2 + = , ce qui nous donne 𝑢3 = . D’où (‖1‖, ‖1‖ , ) est
4 4 3‖1‖ 3‖1‖
une base orthonormée.
CONCLUSION
(1⁄2) (−1⁄2)
𝐻2𝑛+1 (𝑥 ) = (−1)𝑛 22𝑛+1 𝑛! 𝑥𝐿𝑛 (𝑥 2 ) et 𝐻2𝑛 (𝑥 ) = (−1)𝑛 22𝑛 𝑛! 𝑥𝐿𝑛 (𝑥 2 )
Fonction Gamma :
∀𝑛 ∈ ℕ / 𝑛 > 0 : Γ(𝑛) = (𝑛– 1)! = 1 × 2 ×. . .× (𝑛– 1).
Références :
• https://www.uvt.rnu.tn/resources-
uvt/cours/analyse-hilbertienne/bases-
hilbertienne/chap2/sec6/node1.html
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Polyn%C3%B4me_de
_Laguerre
• http://www.bibmath.net/dico/index.php?action=affi
che&quoi=./l/laguerrepoly.html
• https://cel.archives-ouvertes.fr/cel-
00661847/document