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Marie est fiancée 

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à Joseph, de la lignée de David, lorsqu’elle reçoit la visite de l’ange Gabriel (Annonciation). Il
lui annonce que l’Esprit Saintviendra sur elle, qu’elle attendra un enfant à qui elle donnera le
nom de Jésus. Il sera appelé « Fils de Dieu ». Avec simplicité, elle fait part de sa disponibilité
en répondant à l’ange : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta
parole » (Fiat) (Luc 1, 38).
L’ange lui ayant appris qu’Elizabeth sa cousine attend également un enfant (Jean-Baptiste),
elle va lui rendre visite (Visitation). Elles chantent toutes deux les louanges du Seigneur
(Magnificat).

Alors que Marie approche du terme de sa grossesse, elle se rend à Bethléem, d’où est
originaire la famille de Joseph, pour le recensement organisé par l’occupant romain. Comme
il n’y a pas de place pour eux dans la salle commune, c’est dans une crèche que Marie met au
monde son fils Jésus, que les bergers, puis les mages, viennent adorer (Noël). Prévenue par les
mages que le roi Hérode fait rechercher l’enfant pour le faire périr, la Sainte Famille s’enfuit
en Égypte. À la mort d’Hérode, elle revient en Galilée et s’installe à Nazareth, où Jésus passe
son enfance.

Vers la douzième année de Jésus, Marie et Joseph l’emmènent à Jérusalem pour la fête de la
Pâque juive. C’est à cette occasion que Marie et son époux perdent Jésus, resté dans le
Temple avec les docteurs de la loi. Lorsqu’ils le retrouvent trois jours plus tard, Jésus leur
tient ce propos : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ?
C’est chez mon Père que je dois être » (Luc 2, 49).

On retrouve Marie, dans les Écritures, quelques années plus tard : lors d’un mariage, elle
indique à son fils que les convives n’ont plus de vin, tout en recommandant aux serviteurs de
leurs hôtes : « Faites tout ce qu’Il vous dira » (Jean 2, 5). Cet épisode des Noces de Cana, au
cours duquel Jésus change l’eau en vin, constitue le premier signe qui suscite la foi des
apôtres.

Enfin, sur la Croix, avant de mourir, Jésus confie Jean à sa Mère : « Femme, voici ton fils »,
et Il ajoute, à l’intention de Jean : « Voici ta Mère » (Jean 19, 26-27)

Pourquoi fête-t-on l’Assomption le 15 août ?

Publié le 05 août 2017

Les premiers chrétiens ont très vite voulu honorer la mémoire de leurs saints, les martyrs
d’abord, puis d’autres témoins de la foi. Ils ont pris en particulier l’habitude de se réunir au
jour anniversaire de leur mort, auprès de leurs tombes quand cela était possible. Ils voyaient
en effet ce jour comme leur dies natalis, le jour de leur vraie naissance, naissance… au ciel !
Le culte des saints s’est ensuite organisé : certaines dates locales se sont répandues, des
calendriers ont été fixés peu à peu, etc…

pourquoi célébrer l'Assomption le 15 août ?Abordée selon cet angle de vue, la fête de
l’Assomption (« Que fête-t-on à l’Assomption ? ») a été une manière pour l’Église ancienne
de célébrer le dies natalis de la Vierge Marie, mais avec une difficulté : le Nouveau Testament
n’évoque jamais les derniers moments de la vie terrestre de Marie et seule la littérature
apocryphe en propose plus tard des récits plus ou moins légendaires ; en fonction de ces
récits, aucune date précise ne se dégage et les premiers chrétiens ont même été jusqu’à
vénérer trois tombes de Marie !

Quand on reprend l’histoire (« D’où vient la fête de l’Assomption ?), l’explication la plus
probable du choix de la date du 15 août a son origine dans la tradition ancienne, racontée
notamment dans le Transitus B.M. Virginis, selon laquelle le corps de Marie aurait été
enseveli près de Jérusalem, dans une grotte de la vallée de Josaphat (Cédron). Au concile de
Chalcédoine, en 451, l’évêque de Jérusalem, Juvénal (421-458), raconte que ce tombeau est
trouvé vide trois jours après l’ensevelissement puis que l’empereur Théodose (379-395) y fait
bâtir une église où les pèlerins affluent très vite. À son retour du concile, le même Juvénal
réaménage les lieux et le 15 août correspondrait à la date de la dédicace – l’inauguration – de
l’église agrandie. Un siècle plus tard, l’empereur byzantin Maurice (582-602) continue la
construction et, pour diverses raisons, impose la date dans tout son empire. Appelée la
Dormition de Marie puis bientôt l’Assomption (Dormition ou Assomption, quelle
différence ?), la fête devient vite populaire et s’étend au monde latin.
Quels que soient les motifs du choix de la date, l’essentiel pour les chrétiens est de saisir
l’occasion pour honorer la Vierge Marie :

elle a su dire « oui » à Dieu et ce « oui » a changé sa vie et celle du monde.

La fête les aide aussi à réaliser combien un tel « oui » peut conduire à une proximité durable
avec Dieu : la voilà élevée auprès de Dieu, corps et âme – tout compte aux yeux de Dieu ! – ;
qui plus est, elle est la première d’une longue série, car ce qui lui arrive anticipe en réalité le
destin promis aux autres hommes, s’ils suivent, à leur manière, son chemin.

Père Laurent de Villeroché

C’est au moment de la Pentecôte, alors que Marie se trouve avec les apôtres dans la salle du
Cénacle, que les Écritures évoquent sa présence pour la dernière fois. Elles ne disent rien du
reste de sa vie.
Quelques repères historiques

IIe – IIIe – IVe siècles : Pères de l’Eglise.


Saint Ignace d’Antioche (mort en 107) parle de Marie pour défendre l’incarnation du Christ ;
Saint Justin (mort en 165) parle de la vierge ; Saint Irénée (mort en 202) parle de Marie dans
l’amour de Dieu pour les hommes ; Origène (185-254) : Marie a, comme tout le monde, douté
au pied de la Croix ; Saint Ambroise (339-347) : Marie est modèle de toutes les vertus ; Saint
Epiphane (315-403) évoque l’Assomption de Marie.
Ve siècle : concile d’Ephèse.
En l’an 431, le Concile d’Ephèse affirme que Marie est « Theotokos » (en grec, Mère de
Dieu)
VIe siècle :
Saint Grégoire de Tours (mort en 594), première formulation théologique de l’Assomption
(15 août)
XXe siècle : concile Vatican II
Le 21 novembre 1964 : pour la première fois dans l’histoire, un concile (Vatican II) donne
une vision intégrée à l’ensemble des données de la foi des rapports entre Marie et l’Eglise
(Ch. VIII de la Constitution dogmatique Lumen Gentium)
Jean-Paul II, a consacré une Encyclique à la Vierge Marie (Redemptoris Mater – 25 mars
1987). Cette Encyclique, toute entière inspirée par une volonté œcuménique, souligne le rôle
de Marie dans la démarche de foi de l’Église et des chrétiens. (…) « Dans l’Église d’alors et
de toujours, Marie a été et demeure avant tout celle qui est heureuse parce qu’elle a cru : elle a
cru la première »
D’où vient la fête de l’Assomption ?

Publié le 04 août 2017

 
L’assomption est  une fête née dans la nuit des temps en Orient, qui s’est rapidement
propagée. Sa célébration  universelle a une influence décisive sur la définition de
l’Assomption comme dogme de la foi par Pie XII (Munificentissimus Deus – 1er novembre
1950).

En Orient
La fête de l’Assomption est née à Jérusalem, mais il est difficile de savoir à quelle époque.
L’origine précise de la fête du 15 août tient peut-être à la consécration à cette date, par
l’évêque Juvénal (422 – 458) d’une église dédiée à Marie à Kathisma (étape supposée de la
Vierge entre Nazareth et Bethléem). Elle a plus probablement pour origine
la consécration d’une autre église à Gethsémani, à côté de Jérusalem, au VIème siècle, là où
certaines traditions affirmaient que la Vierge avait fini sa vie terrestre.
Quoi qu’il en soit, la fête fut étendue à tout l’empire part l’empereur Maurice (582 – 602),
sous le nom de Dormition (Koimelis) de la Vierge Marie. Elle a toujours été célébrée le 15
août.

Cette fête, en Orient, a toujours depuis revêtu une importance particulière : l’année liturgique
« s’ouvre » quasiment avec le 8 septembre –fête de la naissance de Marie- et « s’achève » le
15 août, fête de son retour à Dieu : toute l’année liturgique est ainsi placée sous le patronage
de Marie.

En Occident
Comme souvent à cette époque, l’Eglise de Rome est en retard sur l’Eglise de
Constantinople : on est sûr que la fête de l’Assomption n’y était pas célébrée sous Grégoire le
Grand († 604) mais qu’elle l’était en 690. On pense donc qu’elle fut instaurée par la Pape
Serge 1er (687 – 701), lui-même d’origine syriaque.
Elle fut longtemps accompagnée d’une procession nocturne qui a été supprimée par le Pape
Pie V (en 1566), à cause des nombreux abus qui l’entouraient. Elle a longtemps été précédée
d’un jeûne et, en différents diocèses de l’Europe du Sud, elle pouvait être le temps de la
bénédiction du fourrage et de l’offrande des premières récoltes.
Par Mgr Michel Dubost,
évêque émérite du diocèse d’Évry-Corbeil-Essonnes

La Vierge Marie dans la Bible

Tout ce que nous devons savoir en ce qui concerne la foi et la piété est contenu dans les
Saintes Ecritures, la Bible. Celui qui aime Dieu ne peut qu’accepter et se soumettre à
l'enseignement de la Parole de Dieu.

La Bible nous parle de la sainte vierge Marie, la mère du Sauveur, et nous avons la
responsabilité de prendre en compte l’enseignement qui nous est donné concernant celle qui,
d'une façon unique, fut appelée par l’ange Gabriel: "bienheureuse parmi toutes les femmes"

Nous vous invitons donc à lire les passages bibliques concernant la vierge Marie.

Généalogie de Jésus Christ

Matthieu 1 versets 1 à 16: Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils
d'Abraham: Abraham engendra Isaac; et Isaac engendra Jacob; et Jacob engendra Juda et ses
frères; et Juda engendra... et Jacob engendra Joseph, le mari de Marie, de laquelle est né
Jésus, qui est appelé Christ. (Cf. Luc 3 verset 23 à 38)

Marie reçoit l’annonce de la conception miraculeuse de Jésus

Luc 1 versets 26 à 38: Et au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville
de Galilée, nommée Nazareth, à une vierge, fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de
la maison de David; et le nom de la vierge était Marie. Et l'ange étant entré auprès d'elle, dit:
Je te salue, toi que [Dieu] fait jouir de sa faveur! Le *Seigneur est avec toi; tu es bénie entre
les femmes. Et elle, le voyant, fut troublée à sa parole; et elle raisonnait en elle-même sur ce
que pourrait être cette salutation. Et l'ange lui dit: Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce
auprès de Dieu. Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras
son nom Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut; et le *Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père; et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n'y
aura pas de fin à son royaume. Et Marie dit à l'ange: Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne
connais pas d'homme? Et l'ange répondant, lui dit: L'Esprit Saint viendra sur toi, et la
puissance du Très-haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi aussi la sainte chose qui
naîtra sera appelée Fils de Dieu. Et voici, Élisabeth ta parente, elle aussi a conçu un fils dans
sa vieillesse, et c'est ici le sixième mois pour celle qui était appelée stérile; car rien ne sera
impossible à Dieu. Et Marie dit: Voici l'esclave du *Seigneur; qu'il me soit fait selon ta
parole. Et l'ange se retira d'auprès d'elle.

Matthieu 1.18: Marie, étant fiancée à Joseph, avant qu'ils fussent ensemble, se trouva enceinte
par l'Esprit Saint.

Marie se fait enregistrer à Bethléem avec son fiancé Joseph

Naissance de Jésus

Luc 2 versets 4 à 7: Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans
la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu'il était de la maison et de la famille de
David, pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte.
Et il arriva, pendant qu'ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s'accomplirent; et
elle mit au monde son fils premier-né, et l'emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu'il
n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. (Cf. aussi Matthieu 1 vers. 18 à 25)

Marie reçoit la visite des bergers

Luc 2 versets 16 à 19: Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit
enfant couché dans la crèche. Et l'ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite
touchant ce petit enfant. Et tous ceux qui l'ententirent s'étonnèrent des choses qui leur étaient
dites par les bergers. Et Marie gardait toutes ces choses par devers elle, les repassant dans son
coeur.

Marie reçoit la visite des mages

Matthieu. 2 verset 11: Et étant entrés dans la maison, [les mages] virent le petit enfant avec
Marie sa mère; et, se prosternant, ils rendirent hommage au petit enfant; et ayant ouvert leurs
trésors, ils lui offrirent des dons, de l'or, et de l'encens, et de la myrrhe.

Marie offre un sacrifice pour sa purification et reçoit la bénédiction de Siméon

Luc 2 vers. 22 à 39: Et quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent
accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au *Seigneur (selon qu'il est écrit
dans la loi du *Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au *Seigneur), et
pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du *Seigneur, une paire de
tourterelles ou deux jeunes colombes. Et voici, il y avait à Jérusalem un homme dont le nom
était Siméon; et cet homme était juste et pieux, et il attendait la consolation d'Israël; et l'Esprit
Saint était sur lui. Et il avait été averti divinement par l'Esprit Saint qu'il ne verrait pas la mort,
que premièrement il n'eût vu le Christ du *Seigneur. Et il vint par l'Esprit dans le temple; et
comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l'usage de la
loi, il le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton
esclave en paix selon ta parole; car mes yeux ont vu ton salut, lequel tu as préparé devant la
face de tous les peuples: une lumière pour la révélation des nations: et la gloire de ton peuple
Israël. Et son père et sa mère s'étonnaient des choses qui étaient dites de lui. Et Siméon les
bénit et dit à Marie sa mère: Voici, celui-ci est mis pour la chute et le relèvement de plusieurs
en Israël, et pour un signe que l'on contredira (et même une épée transpercera ta propre âme),
en sorte que les pensées de plusieurs coeurs soient révélées...

Marie fuit en Égypte; son retour à Nazareth

Matthieu 2vers.14, 20 à 23: Et lui, s'étant levé, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se
retira en Égypte. Et il fut là jusqu'à la mort d'Hérode.... Or, Hérode étant mort, voici, un ange
du *Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte, disant: Lève-toi et prends le petit enfant
et sa mère, et va dans la terre d'Israël; car ceux qui cherchaient la vie du petit enfant sont
morts. Et lui, s'étant levé, prit le petit enfant et sa mère, et s'en vint dans la terre d'Israël ... il
se retira dans les quartiers de la Galilée, et alla et habita dans une ville appelée Nazareth; en
sorte que fût accompli ce qui avait été dit par les prophètes: Il sera appelé Nazaréen.

Marie cherche Jésus à Jérusalem pendant la fête

Luc 2 vers. 41 à 49: Et ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. Et
quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, et
qu'ils avaient accompli les jours [de la fête], comme ils s'en retournaient, l'enfant Jésus
demeura dans Jérusalem; et ses parents ne le savaient pas. Mais croyant qu'il était dans la
troupe des voyageurs, ils marchèrent le chemin d'un jour et le cherchèrent parmi leurs parents
et leurs connaissances; et ne le trouvant pas, ils s'en retournèrent à Jérusalem à sa recherche.
Et il arriva qu'après trois jours ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs,
les écoutant et les interrogeant. Et tous ceux qui l'entendaient s'étonnaient de son intelligence
et de ses réponses. Et quand ils le virent, ils furent frappés d'étonnement, et sa mère lui dit:
Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi? Voici, ton père et moi nous te cherchions, étant en
grande peine. Et il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il me faut
être aux affaires de mon Père?

Marie présente au 1er miracle accompli par Jésus

Jean 2 versets 1 à 10: Et le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée, et la mère de
Jésus était là. Et Jésus fut aussi convié à la noce, ainsi que ses disciples. Et le vin étant venu à
manquer, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont pas de vin. Jésus lui dit: Qu'y a-t- il entre moi et
toi, femme? Mon heure n'est pas encore venue. Sa mère dit aux serviteurs: Faites tout ce qu'il
vous dira.

Marie la mère de Jésus

Matthieu 13 verset 55: Celui-ci n'est-il pas le fils du charpentier? Sa mère ne s'appelle-t-elle
pas Marie? et ses frères, Jacques, et Joses, et Simon, et Jude? (Cf. Marc 6 verset 3; Jean 6
verset 42)

Marie a une intervention légitime mais inopportune

Matthieu 12 verset 46-50: Et comme il parlait encore aux foules, voici, sa mère et ses frères se
tenaient dehors, cherchant à lui parler. Et quelqu'un lui dit: Voici, ta mère et tes frères se
tiennent dehors, cherchant à te parler. Mais lui, répondant, dit à celui qui lui parlait: Qui est
ma mère, et qui sont mes frères? Et étendant sa main vers ses disciples, il dit: Voici ma mère
et mes frères; car quiconque fera la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est
mon frère, et ma soeur, et ma mère. (Cf.Marc 3 verset 31, Luc 8 verset 19)

Marie et les véritables bienheureux

Luc 11.27-28: Et il arriva, comme il disait ces choses, qu'une femme éleva sa voix du milieu
de la foule et lui dit: Bienheureux est le ventre qui t'a porté, et les mamelles que tu as tétées.
Et il dit: Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.

Marie se tient auprès de la Croix, Jésus la confie à Jean

Jean 19 versets 25 à 27: Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, et la soeur de sa
mère, Marie, [femme] de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère, et le
disciple qu'il aimait se tenant là, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple:
Voila ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Marie en prière

Actes 1 verset 14: Tous ceux-ci persévéraient d'un commun accord dans la prière, avec les
femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères.

Retenons de la Vierge Marie

Sa foi, sa piété, son humilité et soyons, comme elle a su l’être, une servante dévouée de son
fils Jésus Christ par lequel Dieu a accompli notre salut: Il n'y a pas de salut en dehors de Jésus
Christ; car aussi il n'y a point d'autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par
lequel il nous faille être sauvés." (Actes 4.12).

Que dit la Bible au sujet de la vierge Marie ?

Question : « Que dit la Bible au sujet de la vierge Marie ? »

Réponse : Marie la mère de Jésus était une femme décrite par Dieu comme ayant reçu une «
faveur immense » (Luc 1.28, Bible anglaise King James). L’expression « faveur immense »
est tirée d’un seul mot grec signifiant essentiellement « beaucoup de grâce». Marie a reçu la
grâce de Dieu. La grâce est une « faveur imméritée », c’est-à-dire une chose que nous
recevons alors que nous ne la méritons pas. Marie avait besoin de la grâce de Dieu, tout
comme vous et moi. Marie elle-même a compris cet état de fait, puisqu’elle a déclaré dans
Luc 1.47 : « Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur ». Marie reconnaissait qu’elle
avait besoin d’être sauvée, qu’elle avait besoin de Dieu comme son Sauveur. La Bible ne dit
jamais que Marie était autre qu’une femme ordinaire que Dieu a choisie d’utiliser de manière
extraordinaire. Oui, Marie était une femme juste qui a reçu une faveur (une grâce) de la part
de Dieu (Luc 1.27-28). En même temps, Marie était également un être humain pécheur, qui
avait autant besoin que n’importe qui d’autre de Jésus-Christ comme son Sauveur (Ecclésiaste
7.20, Romains 3.23, 6.23, 1 Jean 1.8).

Marie n’a pas fait l’objet d’une « immaculée conception » : il n’y a aucune raison biblique qui
puisse nous amener à croire que la naissance de Marie n’a pas été une naissance humaine
normale. Marie était vierge lorsqu’elle a donné naissance à Jésus (Luc 1.34-38), mais l’idée
de la virginité perpétuelle de Marie est non biblique. Matthieu 1.25 déclare à propos de Joseph
: « Mais il ne la connut point JUSQU’À ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom
de Jésus. » L’expression « jusqu’à » indique clairement que Joseph et Marie ont eu une union
sexuelle après la naissance de Jésus. Joseph et Marie ont eu ensemble plusieurs enfants après
la naissance de Jésus. Jésus avait quatre demi-frères : Jacques, Joseph, Simon, et Jude
(Matthieu 13.55). Jésus avait également des demi-sœurs dont on ne connaît ni les noms, ni le
nombre (Matthieu 13.55-56). Dieu a béni Marie et lui a fait grâce en lui donnant plusieurs
enfants, ce qui, dans leur culture, était un signe clair de la bénédiction de Dieu dans la vie
d’une femme.

Une fois, alors que Jésus parlait, une femme s’est écriée dans la foule, « Heureux le sein qui
t’a porté ! Heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! » (Luc 11.27) Il n’y avait pas meilleure
occasion pour Jésus de déclarer que Marie était vraiment digne de louange et d’adoration.
Quelle a été la réponse de Jésus ? « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui
la gardent. » (Luc 11.28) Pour Jésus, l’obéissance à la Parole de Dieu était PLUS
IMPORTANTE que le fait d’être la femme qui l’avait enfanté. Les Écritures ne mentionnent
nulle part Jésus ou quelqu’un d’autre adressant la louange, la gloire ou l’adoration à Marie.
Elizabeth, une parente de Marie, a loué cette dernière dans Luc .42-44, mais sa louange était
basée sur le fait que Marie allait donner naissance à Jésus. Elle n’était pas fondée sur une
gloire quelconque inhérente à Marie.

Marie était là au pied de la croix à la mort de Jésus (Jean 19.25). Marie était avec les Apôtres
le jour de la Pentecôte (Actes 1.14). Mais Marie n’a plus jamais été mentionnée après le
chapitre 1 du livre des Actes. Il n’apparaît nulle part que les Apôtres ont confié un rôle
prédominant à Marie. La mort de Marie ne figure pas dans la Bible. Il n’y a aucune trace de
l’ascension de Marie ou d’un quelconque rôle exalté qu’elle joue dans le Ciel. Marie doit être
respectée en tant que la mère terrestre de Jésus, mais elle n’est pas digne de notre adoration.
La Bible ne dit nulle part que Marie peut entendre nos prières, ou qu’elle peut servir de
médiateur entre Dieu et nous. Jésus est notre seul avocat et médiateur dans le Ciel (1
Timothée 2.5). Si elle se voyait adorée ou priée, Marie dirait la même chose que les anges : «
Adore Dieu ! » (Apocalypse 19.10, 22.9). Marie nous donne elle-même l’exemple en
adressant son adoration et sa louange à Dieu seul: « Mon âme exalte le Seigneur, Et mon
esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, Parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa
servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, Parce que le
Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint. » (Luc 1.46-49)

Le fondement biblique de la prière à Marie et les enseignements catholiques sur Marie

(Ch. 2 du livre La Bible prouve les enseignements de l’Église catholique)

Par

Frère Peter Dimond, O.S.B.

La Vierge Marie et l'Enfant Jésus

La Vierge Marie et l'Enfant Jésus

La Bienheureuse Vierge Marie est la mère de Jésus-Christ. Contrairement aux revendications


de certains, l'Église catholique n'enseigne pas et n'a jamais enseigné que Marie est Dieu. Ce
serait une hérésie. Marie n’est simplement qu’une créature, mais le plus grand de tous les
êtres humains créés par Dieu. Veuillez consulter ci-dessous les preuves bibliques de
l'enseignement catholique sur Marie, et pourquoi il est si nécessaire de comprendre son rôle et
son importance.

Pour comprendre ce que la Bible enseigne sur Marie (la mère de Jésus-Christ), il faut
comprendre les types bibliques.

Type = un événement réel, une personne, une institution, dans l'Ancien Testament, préfigurant
un autre événement réel, une autre personne, une institution, appartenant au Nouveau
Testament.

La Bible enseigne qu’Adam, le premier homme, fut un type de Jésus-Christ

Jésus-Christ était vrai Dieu et vrai homme. Adam n’était seulement qu’un homme, le premier
homme. Cependant, la Bible dit qu’Adam fut un type de celui qui devait venir : Jésus-Christ.
Rom. 5:14 - « Pourtant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui
n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, qui est l’image [le type]
de celui qui devait venir [Jésus]. »

De quelle façon Adam fut-il un « type » de Jésus ? C’est peut-être mieux résumé dans ce
passage :

Rom. 5:19 - « En effet, tout comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été
rendus pécheurs, beaucoup seront rendus justes par l’obéissance d'un seul. »

Adam plongea le monde dans le péché ; le Christ vint racheter le monde du péché d’Adam.
Adam pécha par sa désobéissance devant l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; le
Christ racheta le monde par Son obéissance et Son sacrifice sur l'arbre de la croix. Voilà
pourquoi la Bible dit que le Christ est le nouveau, le second ou le dernier Adam. Il est venu
défaire ce qu’a fait Adam, et est devenu la tête de la race nouvelle et rachetée de ceux qui
vivent surnaturellement dans le Christ ; tandis qu’Adam, le premier homme, fut la tête de
l'humanité qui tomba dans le péché.

La Bible enseigne que Jésus Christ est le second Adam

1 Cor. 15:45 – « C'est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant.
Le dernier Adam est un esprit qui communique la vie. »

L'Arche de Noé et le Déluge préfiguraient le salut par le Baptême et l'Église

L'Arche de Noé et le Déluge préfiguraient le salut par le Baptême et l'Église

Il y a plusieurs types bibliques. Gardez à l'esprit que tous ces événements, personnes et
choses, furent de vrais événements, personnes, et choses. Ils préfiguraient aussi quelque chose
qui viendrait plus tard. Voici quelques exemples:

1 Cor. 10:1-2 - La Bible enseigne que la traversée de la Mer Rouge (Exode 14) préfigurait le
Baptême.
1 Pierre 3:19-21 - La Bible enseigne que l'Arche de Noé et le Déluge préfiguraient le salut par
le baptême et l'Église.

1 Cor. 5:7 - La Bible enseigne que l'agneau pascal qui fut sacrifié (Exode 12), préfigurait le
Christ, l'Agneau de Dieu « qui enlève le péché du monde » (Jean 1:29).

Héb. 8:8-10 - La Bible enseigne que le système de l’Ancienne Alliance était une figure de la
Nouvelle Alliance.

Mat. 12:40 - La Bible enseigne que les trois jours et trois nuits que passa Jonas dans le ventre
de la baleine préfiguraient la Résurrection de Jésus Christ d'entre les morts, après trois jours.

On pourrait donner d’autres exemples de types bibliques, mais ce qui est important est de
comprendre que l’accomplissement d’un type (appelé alors « antitype ») est plus grand que le
type. Jésus-Christ est infiniment plus grand qu’Adam ; le Nouveau Testament est plus grand
que l'Ancien ; la Résurrection est plus grande que les déboires de Jonas, etc. Avec cela en tête,
considérons certains « types » de Marie, la mère de Jésus-Christ : Il y a plusieurs types de
Marie. En plus des preuves bibliques, ces types fournissent une preuve biblique indéniable de
l’enseignement catholique sur Marie. Les informations suivantes seront certainement
nouvelles et surprenantes pour de nombreux non-catholiques.

TOUT COMME LE CHRIST EST LE NOUVEL ADAM, MARIE EST LA NOUVELLE


ÈVE

Comme déjà mentionné, Adam, le premier homme, était un type de Jésus-Christ. Mais, avec
lui, se trouvait une femme tout autant impliquée dans la chute du monde dans le péché. C’était
Ève, la première femme. Bien que ce soit la transgression d’Adam qui constituât le péché
originel, Ève en fut une cause instrumentale, et fut inextricablement liée aux éléments y
conduisant. La femme (Ève) pécha et fut l’occasion de pécher pour Adam.

Genèse 3:1-6 - « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux sauvages que l'Éternel Dieu
avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il vraiment dit : Vous ne mangerez aucun des fruits des
arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du
jardin. Cependant, en ce qui concerne le fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit :
Vous n'en mangerez pas et vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez. Le serpent dit alors à
la femme : Vous ne mourrez absolument pas, mais Dieu sait que, le jour où vous en
mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme Dieu : vous connaîtrez le bien et le mal.
La femme vit que l'arbre était porteur de fruits bons à manger, agréable à regarder et précieux
pour ouvrir l'intelligence. Elle prit de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari
qui était avec elle et il en mangea. »

Tout comme « la femme » (Ève) fut intimement impliquée dans les événements conduisant au
péché originel, une femme se distingua en étant intimement impliquée dans les événements
conduisant à la Rédemption. C’est Marie, la mère de Jésus-Christ, la nouvelle Ève.

Dans la Bible, il existe de nombreuses et claires similitudes entre Ève et Marie démontrant
que, tout comme le Christ est le Nouveau Adam, Marie est la Nouvelle Ève.

Ève communiqua avec un ange déchu (le Serpent), lui fit confiance et lui obéit — Marie
communiqua avec un ange bon (Gabriel), lui fit confiance et lui obéit.

Eva communique avec un ange déchu (le serpent). Mary communique avec un bon ange
(Gabriel)

Ève communique avec un ange déchu (le serpent). Marie communique avec un bon ange
(Gabriel)

Genèse 3:4-6 - « Le serpent dit alors à la femme : Vous ne mourrez absolument pas... Elle
[Ève] prit de son fruit et en mangea. »

Luc 1:26-38 - « ... l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée... chez une
vierge... Le nom de la vierge était Marie. L'ange entra chez elle et dit : Je te salue, toi à qui
une grâce a été faite, le Seigneur est avec toi. Tu es bénie parmi les femmes. Troublée par
cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L'ange lui dit :
N’aie pas peur, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu seras enceinte. Tu
mettras au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus... Marie dit : Je suis la servante du
Seigneur. Que ta parole s’accomplisse pour moi ! Et l'ange la quitta. »

Ève fut approchée par le serpent (le Diable), un ange déchu. Ève crut à ses paroles
mensongères et désobéit à Dieu. Ève pécha et entraîna son mari à faire de même, plongeant de
ce fait le monde dans la mort.

Quant à Marie, elle fut approchée par Gabriel, un bon ange. Marie crut à son message de salut
: qu’elle était bénie entre toutes les femmes, pleine de grâces, et apporterait le Sauveur. Marie
obéit à Dieu. Par cette obéissance, elle consentit à la conception de Jésus-Christ en son ventre,
qui put dès lors venir et racheter le monde du péché d'Adam.

Même dans l'Église des premiers temps, ces similitudes bibliques étaient reconnues comme
des identifications de Marie en tant que nouvelle Ève, tout comme le Christ est le nouvel
Adam. Saint Irénée, un célèbre Père apostolique du 2e siècle, fait le contraste entre la
première Ève et la seconde Ève (Marie).

St. Irénée, Contre les hérésies, L. III, ch. 22 ; 185 A.D. - « Parallèlement au Seigneur, on
trouve aussi la Vierge Marie obéissante, lorsqu'elle dit “Voici ta servante, Seigneur, qu'il me
soit fait selon ta parole.” [Luc 1:38] Ève, au contraire, avait été désobéissante elle avait
désobéi, alors qu'elle était encore vierge... Ainsi également le nœud de la désobéissance d'Ève
a été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité,
la Vierge Marie l'a délié par sa foi. » [1]

Ève était la mère de tous les vivants — Marie, en tant que Mère de Jésus, est aussi la Mère de
tous les vivants, et même de la vie.

Genèse 3:20- « Adam appela sa femme Ève, car elle devait être la mère de tous les vivants. »

Ève était appelée la « mère de tous les vivants » parce que tous ceux qui ont eu la vie
descendent d’elle. Marie est elle aussi la « mère de tous les vivants, » mais d’une manière
encore plus grande. Marie est la mère de Jésus-Christ, lequel est la Vie elle-même, et en qui
se trouve toute vie.

Jean 1:4 - « En elle il y avait la vie [Jésus], et cette vie était la lumière des êtres humains. »

Mat. 1:16 - « ... Marie, de laquelle est né Jésus... »

Jean 14:6 - « Jésus lui dit : C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au
Père qu’en passant par moi. »

Jésus est la Vie. Par conséquent, Marie est littéralement la mère de la Vie elle-même. Le
parallèle est clair avec Ève, mère de tous les vivants. La différence est que Marie est mère
d’une Vie infiniment supérieure à l’existence humaine. Ceux qui vivent et meurent dans son
Fils ont accès à la vie éternelle en Lui et deviennent des créatures nouvelles.

2 Cor. 5:17 - « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature... »

L'accomplissement (Marie, mère de tous les vivants) est ici encore supérieur au type (Ève,
mère de tous les vivants).

Ève a été créée sans aucun péché — La nouvelle Ève, Marie, devait elle aussi être créée sans
aucun péché (Immaculée Conception)

Nous venons de voir les indications bibliques prouvant que Marie est la nouvelle Ève. Donc la
question est : « Quand l’âme d’Ève fut créée, quelle était son état ? » Dans Genèse 2, nous
lisons qu’Ève fut créée sans aucun péché. La création tout entière était parfaite jusqu'à la
chute de l'humanité. Adam et Ève furent tous deux créés dans un état de justice/perfection
originelle, dans lequel ils étaient libres de tout péché, jusqu’au péché originel dans Genèse 3.

Si Dieu a créé la première femme (première Ève) sans aucun péché, c’est certain qu’Il pouvait
créer la seconde (et plus grande) Ève (la Bienheureuse Vierge Marie) sans aucun péché. C’est
exactement ce qu’Il fit ; Il devait le faire pour des questions de proportion et de justice
puisqu’elle était le premier membre de l'humanité rachetée.

Définition de l’Immaculée Conception

Le pape Pie IX déclara le dogme de l'Immaculée Conception le 8 décembre, 1854

Le pape Pie IX déclara le dogme de l'Immaculée Conception le 8 décembre, 1854

Pape Pie IX, Ineffabilis Deus ; 8 déc. 1854 : « ... Nous déclarons, prononçons et définissons
que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa
conception, par une grâce et une faveur singulières du Dieu tout-puissant, en vue des mérites
de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché
originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et
constamment par tous les fidèles. » [2]

Certains pensent à tort que l’Immaculée Conception se rapporte à la conception miraculeuse


de Jésus dans le ventre de la Vierge Marie. Ce n’est pas correct. Jésus fut effectivement conçu
sans aucun péché dans le ventre de Marie, mais l’Immaculée Conception se rapporte à la
conception de Marie dans le ventre de sa mère. Dès le tout premier instant de sa création,
celle-ci fut préservée de la tache du péché originel, dont ont hérité tous les autres membres de
la race humaine (excepté Jésus).

Dieu la préserva pure de tout péché en raison des mérites salutaires de Jésus-Christ. Ceci a été
fait pour Marie parce qu'elle devait être le vaisseau pur et béni qui porterait Dieu Tout-Saint.
Afin de porter la sainteté infinie, Marie devait être sainte dès le premier instant de sa création.

Jésus a sauvé Marie d'une plus grande manière

Donc, si Marie fut préservée de la souillure du péché originel, est-ce que cela signifie qu’elle
n’a pas eu de Sauveur ? Non. Marie y répond d’elle-même :

Luc 1:46-47 - « Marie dit : Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur et mon esprit se réjouit
en Dieu, mon Sauveur. »

Dieu a sauvé Marie en l'empêchant de contracter le péché originel. Supposez qu'un homme
tombe dans un trou profond dans la forêt, mais qu’il en soit sorti par son ami. Il est alors vrai
de dire que son ami l’a sauvé. Supposez maintenant qu’un homme aperçoive une femme se
dirigeant vers ce trou profond, et qu’il la rattrape juste avant qu’elle n’y tombe — empêchant
ainsi qu’elle s’y salisse ou s’y blesse. A-t-il sauvé cette femme ? Bien sûr que oui. Il l’a
sauvée d’une façon encore plus grande, en l’empêchant de tomber dans le trou et d’avoir à en
subir les conséquences néfastes.

Voilà comment Dieu sauva Marie. Jésus était son Sauveur d'une manière encore plus grande,
en veillant à ce qu’elle ne contracte jamais le péché originel, et en la préservant du péché
durant sa vie. Il le fit pour Marie, en vue de son rôle unique. L'absence de péché de Marie est
indiquée par de nombreux types dans la Bible.

Certains expriment de l’incrédulité quant à l’idée que Dieu puisse créer quelqu’un
complètement libre de péché. Ils oublient que Dieu a créé sans péché le premier homme et la
première femme.

LA BIBLE ENSEIGNE QUE MARIE EST L’ARCHE DE LA NOUVELLE ALLIANCE

L'Arche de l'Ancien Testament - Marie, Arche du Nouveau Testament


L'Arche de l'Ancien Testament - Marie, Arche du Nouveau Testament

Nous allons voir comment la Bible identifie sans nul doute Marie comme l’Arche de la
Nouvelle Alliance. Elle l’identifie comme la contrepartie néo-testamentaire de l’Arche de
l’Ancien Testament. Cette information est des plus importantes et révélatrices sur le rôle
considérable de Marie.

Puisqu’elle transportait et représentait la présence de Dieu, l'Arche de l'Ancienne


Alliance/Testament était la chose la plus sainte et la plus puissante sur Terre en dehors de
Dieu Lui-même. L'Arche d'Alliance était une châsse sacrée contenant les tables de pierre des
Dix Commandements (Deu. 10:5). L’Arche transportait et représentait également la présence
spirituelle de Dieu sur Terre. Quand Dieu parlait à Moïse, c’était entre deux chérubins placés
sur l'Arche.

Nomb. 7:89 - « Lorsque Moïse entrait dans la tente de la rencontre pour parler avec l'Éternel,
il entendait la voix lui parler du haut du couvercle placé sur l'arche du témoignage, entre les
deux chérubins. Et il parlait avec l'Éternel. »

Exode 25:21-22 - « Tu mettras le propitiatoire sur le coffre et tu mettras dans cette arche le
témoignage que je te donnerai. C'est là que je te rencontrerai ; du haut du propitiatoire, entre
les deux chérubins placés sur l'arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les
Israélites. »

Voyons maintenant comment la Bible identifie Marie à l'Arche de la Nouvelle Alliance.

L'Arche de l'Ancienne Alliance

La Vierge Marie

Contenait la parole écrite de Dieu, les tables (Deu. 10:5)

Contenait la Parole de Dieu faite chair, Jésus (Jean 1:1)


Jésus-Christ est la Parole de Dieu faite chair (Jean 1:1). Donc, tout comme l'Arche de
l'Ancienne Alliance contenait la parole écrite de Dieu, Marie (qui est l'Arche de la Nouvelle
Alliance) contenait la Parole de Dieu faite chair.

Apo. 19 :13 – « Il [Jésus] était habillé d'un vêtement trempé de sang. Son nom est “la Parole
de Dieu.” »

L'Arche de l'Ancienne Alliance

La Vierge Marie

Couverte d’une nuée de gloire et de la présence de l’Éternel (Exo. 40:34-35)

La puissance du Très-Haut la « couvrira de son ombre » (Luc 1:35)

Le Tabernacle fut construit pour contenir la sainte Arche (Exode 40:2-3). Quand Dieu
descendait sur le tabernacle et l’Arche pour parler à Moïse, nous lisons dans Exode 40:34-35
que la nuée de gloire et la présence de Dieu (appelée la « Shekinah ») la couvrait. Dans la
traduction grecque de l'Ancien Testament, le mot rare utilisé pour décrire comment cette
présence unique de Dieu couvrait l’Arche est episkiasei.

Exode 40:34-35 - « Alors la nuée couvrit la tente de la rencontre et la gloire de l'Éternel


remplit le tabernacle. Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente de la rencontre parce que la
nuée restait dessus et que la gloire de l'Éternel remplissait le tabernacle. »

Le même mot episkiasei est utilisé dans le texte grec du Nouveau Testament pour décrire
comment la présence de Dieu couvrait de son ombre la Vierge Marie. La Bible n’utilise ce
langage que pour l’Arche et Marie.

Luc 1:35 - « L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut
te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de
Dieu. »
Il en ressort clairement que la présence de Dieu couvre de son ombre Marie et descend sur
elle — car elle est la nouvelle Arche — tout comme la présence de Dieu couvrait de son
ombre l'Arche de l'Ancienne Alliance. Ceci révèle que Marie, bien que simple créature et
infiniment moindre que Dieu, est la Nouvelle Arche. Elle a, par conséquent, un lien unique
avec Dieu, une sainteté, une sanctification et une puissance uniques.

La preuve étonnante que Marie est l’Arche de la Nouvelle Alliance dans 2 Samuel chapitre 6
et Luc chapitre 1

Considérez les parallèles étonnants que l’Écriture nous donne entre ce qui est arrivé à l'Arche
de l'Ancienne Alliance dans 2 Samuel 6 (ou 2 Rois 6) et ce qui est arrivé à la Bienheureuse
Vierge Marie, l'Arche de la Nouvelle Alliance, dans le chapitre 1 de l'Évangile de Luc. Dans
la Bible, 2 Samuel 6 est l’histoire la plus complète concernant l’Arche de l’Ancienne
Alliance. Dans la Bible, Luc 1 est l’histoire la plus complète concernant la bienheureuse
Vierge Marie.

L'Arche de l'Ancienne Alliance

La Vierge Marie

2 Samuel 6:9 - « David eut peur de l'Éternel, ce jour-là, et il se dit : Comment l'arche de
l'Éternel pourrait-elle entrer chez moi ? »

Luc 1:43 - « [Élisabeth dit :] Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne
vers moi ? »

David dit « Comment l'arche de l'Éternel pourrait-elle entrer chez moi ?, » tandis qu’Élizabeth
se demande : « Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? »
Élizabeth dit la même chose sur Marie que ce que David disait sur l’Arche, car Marie est
l’Arche de la Nouvelle Alliance. La seule différence entre ces deux déclarations est
littéralement que « mère » est utilisé là où « Arche » fut utilisé. La Bible nous dit que la mère
du Seigneur = l’Arche. Ce point va être confirmé toujours plus au fur et à mesure de notre
étude.
David devant l'Arche - Élisabeth devant Marie

David devant l'Arche - Élisabeth devant Marie

David sauta devant l'arche

L'enfant tressaillit en présence de Marie

2 Samuel 6:16 - « Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre lorsque l'arche de l'Éternel entra
dans la ville de David et, en voyant le roi David sauter et danser devant l'Éternel... »

Luc 1:41, 44 - « Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant remua
brusquement en elle et elle fut remplie du Saint-Esprit ... En effet, dès que j’ai entendu ta
salutation, l'enfant a tressailli de joie en moi. »

David sauta devant l'Arche, tout comme l'enfant dans le ventre d'Élisabeth tressaillit devant
Marie (la nouvelle Arche).

L'Arche resta pendant trois mois

Marie (l'Arche) resta pendant trois mois

2 Samuel 6:11 - « L'arche de l'Éternel resta 3 mois dans la maison d'Obed-Edom de Gath et
l'Éternel le bénit, ainsi que toute sa famille. »

Luc 1:56-57 - « Marie resta environ trois mois avec Élisabeth, puis elle retourna chez elle. Le
moment où Élisabeth devait accoucher arriva et elle mit au monde un fils. »

Dans 2 Samuel 6, on lit que l'Arche resta chez Obed-Edom durant trois mois. De même, on lit
dans Luc 1 que Marie (l’Arche de la Nouvelle Alliance) resta trois mois chez Élisabeth.
2 Samuel 6:11 mentionne également que le Seigneur bénit Obed-Edom et toute sa famille
quand l'Arche était présente. « Bénédiction, » dans l’Écriture, indique souvent une procréation
fructueuse. On voit dans ce fait un parallèle à Luc 1 et Marie. Car Luc 1:57 nous dit qu’après
que Marie demeurât chez Elizabeth, le Seigneur bénit celle-ci ainsi que toute sa famille par la
naissance d’un enfant, Jean-Baptiste.

David partit chercher l'Arche en Juda

Marie (l’Arche) se rendit en Juda

2 Samuel 6: 2 - « Puis, avec tout le peuple qui était à ses côtés, il partit de Baalé-Juda pour
faire monter de là l'arche de Dieu, à laquelle est associé le nom de l'Éternel, le maître de
l’univers, qui siège au-dessus d’elle entre les chérubins. »

Luc 1:39-40 - « A la même époque, Marie s’empressa de se rendre dans une ville de la région
montagneuse de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. »

Comme nous le lisons ici, ces parallèles étonnants se sont déroulés quand David était parti
chercher l’Arche dans la région de Juda, tandis que Marie s’était rendue dans une ville de
Juda.

Le Livre de l'Apocalypse indique aussi que Marie est l'Arche de la Nouvelle Alliance.

Apo. 11:19 ; 12-1 - « Alors le temple de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son
alliance apparut dans son temple. Il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerres, un
tremblement de terre et une forte grêle... [12:1] Un grand signe apparut dans le ciel : c’était
une femme enveloppée du soleil, la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la
tête. »

La Bible n’a pas été écrite avec le découpage en chapitres et versets. Ce n’est qu’au 12e siècle
que la Bible fut divisée en chapitres et versets. De ce fait, l'auteur de l'Apocalypse, saint Jean
l’Apôtre, a écrit en un flux continu ce qui commence le chapitre 12 et ce qui termine le
chapitre 11. À la fin du chapitre 11, on lit que l'arche du testament/alliance de Jésus apparut
dans le ciel. Le verset suivant est Apocalypse 12:1. Par conséquent, les mots qui commencent
le chapitre 12 suivent immédiatement les mots qui terminent le chapitre 11, sans aucune
division.

Cela signifie que l'apparition de l'Arche de l'Alliance de Jésus à la fin du chapitre 11 — « et


l'arche de son alliance apparut dans son temple » (Apo. 11:19) — est immédiatement
expliquée par la vision de la « femme » enveloppée du soleil qui commence le chapitre douze,
le verset suivant (Apo. 12 :1). Ceci indique que la « femme » enveloppée du soleil, qui a porté
la Personne Divine dans son ventre (la Vierge Marie), est l’Arche du Nouveau Testament.

L'Arche contenait la manne du désert

Marie contenait la manne du ciel, Jésus

Héb. 9:4 - « ... l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Ce coffre contenait un vase
d’or rempli de manne, le bâton d'Aaron qui avait fleuri et les tables de l'alliance. »

Jean 6:48-51 - « Je suis le pain de la vie. Vos ancêtres ont mangé la manne dans le désert et ils
sont morts. Voici comment est le pain qui descend du ciel : celui qui en mange ne mourra pas.
Je suis le pain vivant descendu du ciel... et le pain que je donnerai, c'est mon corps, que je
donnerai pour la vie du monde. »

Il ne fait aucun doute que la manne dans le désert (Exode 16) préfigurait Jésus en tant que
Pain de Vie. Jésus fait un lien entre les deux dans Jean chapitre 6, en faisant référence à la
manne dans le désert, puis en disant que sa chair est la vraie manne du Ciel. Ce qui est
intéressant est que la manne dans le désert était placée à l'intérieur de l'Arche de l'Ancienne
Alliance. Ceci préfigure Jésus-Christ Lui-même (la véritable manne du Nouveau Testament)
contenu en Marie, la Mère de Jésus.

Dans Hébreux 9:4, on voit aussi que le bâton d'Aaron se trouvait dans l'Arche de l'Ancienne
Alliance. Dans Nombres 17, on lit que ce bâton fleurira pour choisir le grand prêtre. Le bâton
d'Aaron signifiait donc le grand prêtre. Dans le Nouveau Testament, Jésus est décrit comme le
grand prêtre/pontife/souverain.
Héb. 3:1-2 - « Ainsi donc, frères et sœurs saints, vous qui avez part à l’appel céleste, portez
vos pensées sur l’apôtre et le grand-prêtre de la foi que nous professons, Jésus... »

Voir aussi Hébreux 6:20, Hébreux 9:11, et d'autres passages prouvant que Jésus est le grand
prêtre. La conclusion qui s’ensuit inévitablement est que le bâton d’Aron, contenu dans
l’Arche, préfigurait Jésus, le vrai grand prêtre/souverain/pontife, contenu en Marie.

Il ne fait absolument aucun doute que le Nouveau Testament indique que Marie est l'Arche de
la Nouvelle Alliance. Cette preuve est indéniable.

Puisque Marie est l'Arche de la Nouvelle Alliance, cela signifie qu'elle est la chose la plus
sacrée sur terre en dehors de Jésus-Christ

L'Arche d'Alliance était la chose la plus sainte sur terre en dehors de la présence de Dieu Lui-
même. L'Arche était contenue dans le tabernacle, dans le saint des saints. La présence de
l’Arche est ce qui rendait ce lieu si sacré.

2 Chro. (2 Paralipomènes, Vulgate) 35:3 - « ... Placez l'arche sainte dans le temple qu’a
construit Salomon, fils de David, le roi d'Israël... »

L'Arche était si sainte, que lorsque le peuple de Dieu la suivait, il devait garder une distance
respectueuse.

Josué 3:3-5 - « Lorsque vous verrez les prêtres, les Lévites, porter l’arche de l’alliance de
l'Éternel, votre Dieu, vous partirez de l’endroit où vous êtes et vous la suivrez. Mais il y aura
entre vous et elle une distance d'environ un kilomètre. N'en approchez pas. Elle vous montrera
le chemin que vous devez suivre, car vous n’êtes pas encore passés par ce chemin. »

Les gens qui touchaient illicitement l’Arche étaient tués.

2 Samuel 6:6-7 - « ... Uzza tendit la main vers l'arche de Dieu et la retint, parce que les bœufs
la faisaient pencher. La colère de l'Éternel s'enflamma contre lui et Dieu le frappa sur place à
cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu. »
Les hommes de Beth-Schémesch furent tués parce qu'ils avaient osé regarder dans l'arche.

1 Samuel 6:19 - « L'Éternel frappa les habitants de Beth-Schémesch, lorsqu'ils regardèrent


l'arche de l'Éternel. Il frappa 50 070 hommes parmi le peuple... »

On voit à quel point Dieu considérait comme sacré l'objet qui devait être en contact étroit avec
Sa présence spirituelle.

Puisque Marie est la nouvelle Arche, elle devait être sainte et créée sans péché

Dieu donna les spécifications les plus précises pour la construction de l'Arche. Il ordonna
qu'elle soit faite de l’or le plus pur.

Exode 25:10-13, (24) - « Ils feront un coffre en bois d'acacia. Sa longueur sera de 125
centimètres, sa largeur et sa hauteur de 75 centimètres. Tu le couvriras d’or pur, à l’intérieur
et à l’extérieur, et tu lui feras une bordure d'or tout autour. Tu fondras pour lui 4 anneaux en
or et tu les mettras à ses 4 coins, 2 d'un côté et 2 de l'autre. Tu feras des barres en bois
d'acacia, que tu couvriras d'or... »

Il est intéressant de noter que l'Arche ne devait pas seulement être couverte d'or tout autour,
mais il y a une mention spécifique pour qu’elle ait « une bordure d’or tout autour »

L'Arche de l'Ancienne Alliance avait une bordure d'or

La Vierge Marie (Nouvelle Arche) a une couronne

Exode 25:11 - « ... et tu lui feras une bordure d'or tout autour... »

Apo. 12:1 - « Un grand signe apparut dans le ciel : c’était une femme enveloppée du soleil, la
lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête. »
L'Arche de l'Ancienne Alliance devait être parfaite et sainte car c’était le siège de l’unique
présence spirituelle de Dieu. La sainteté de Dieu ne pouvait pas être souillée par le contact de
ce qui fait défaut. De même, et d’une façon encore plus grande, la Vierge Marie, en tant que
Nouvelle Arche et porteuse de Jésus-Christ, devait être sans péché et dans un état de
perfection.

Elle ne contenait pas simplement la présence spirituelle de Dieu, mais Jésus-Christ (Dieu Lui-
même). Elle ne contenait pas simplement la parole écrite de Dieu, mais la Parole de Dieu faite
chair (Jean 1:1). Conséquemment, Marie doit être parfaite. Elle doit être libre de tout péché.
Elle doit être toujours vierge et intacte.

Si l'Arche de l'Ancienne Alliance, qui contenait les tables écrites de la Loi et était couverte
par la présence spirituelle de Dieu, devait être couverte d'or pur et construite selon les
spécifications les plus précises de Dieu, combien plus grand Dieu a-t-Il construit Marie,
l’Arche de la Nouvelle Alliance ? L'accomplissement étant plus grand que le type, Marie,
l’Arche de la Nouvelle Alliance, doit être et est plus grande que l'Arche de l'Ancienne
Alliance.

Tout comme l'Arche de l'Ancienne Alliance, Marie doit aussi avoir un pouvoir énorme sur le
Diable et les ennemis de Dieu. Elle doit avoir une puissance unique d'intercession auprès de
Dieu, pour faire descendre Ses bénédictions et aider le peuple de Dieu, tout comme le faisait
l’Arche de l’Ancienne Alliance.

Tout comme l’Arche de l'Ancienne Alliance, Marie a un pouvoir unique d’intercession ; elle a
une puissance phénoménale sur les ennemis de Dieu, sur le diable, et pour aider le peuple de
Dieu

Comme l'Arche de l'Ancienne Alliance, Marie a un pouvoir unique d'intercession

Comme l'Arche de l'Ancienne Alliance, Marie a un pouvoir unique d'intercession

L'Arche de l'Ancienne Alliance avait une puissance des plus fracassantes. En effet, quand elle
fut prise par les Philistins, des choses extraordinaires leur arrivèrent, à eux et leur faux dieu
Dagon.

1 Samuel 5:1-5 - « Les Philistins prirent l'arche de Dieu et la transportèrent d'Eben-Ezer à


Asdod. Après s'être emparés de l'arche de Dieu, les Philistins la firent entrer dans le temple de
Dagon et la placèrent à côté de Dagon. Le lendemain, les Asdodiens se levèrent de bon matin
et trouvèrent Dagon étendu le visage contre terre, devant l'arche de l'Éternel. Ils prirent Dagon
et le remirent à sa place. Le surlendemain, ils se levèrent de bon matin et trouvèrent de
nouveau Dagon étendu le visage contre terre devant l'arche de l'Éternel. La tête de Dagon et
ses deux mains étaient abattues sur le seuil, et il ne lui restait que le tronc. C'est pourquoi,
jusqu'à aujourd’hui, les prêtres de Dagon et tous ceux qui viennent dans le temple de Dagon à
Asdod ne marchent pas sur le seuil. »

Après avoir pris l’Arche, de nombreux Philistins moururent, ce qui les incita à retourner
l'Arche à leurs ennemis, les Israélites.

1 Samuel 5:7 - « Quand ils virent cela, les habitants d'Asdod dirent : L'arche du Dieu d'Israël
ne restera pas chez nous, car il fait peser lourdement sa main sur nous et sur Dagon, notre
dieu. »

L’Arche frappait de terreur et de mort les ennemis de Dieu.

1 Samuel 5:10 - « Alors ils envoyèrent l'arche de Dieu à Ekron. Lorsque l'arche de Dieu entra
dans Ekron, les Ekroniens poussèrent des cris, en disant : On a transporté l'arche du Dieu
d'Israël chez nous pour nous faire mourir, nous et notre peuple ! »

Par miracle, les eaux du Jourdain furent échées par l’Arche.

Josué 3:13-14 - « [L’Éternel dit à Josué]: Dès que les prêtres qui portent l'arche de l'Éternel, le
Seigneur de toute la terre, poseront la plante des pieds dans l’eau du Jourdain, l’eau du
Jourdain qui descend s’arrêtera comme s’il y avait une digue. Le peuple sortit de ses tentes
pour passer le Jourdain, et les prêtres qui portaient l'arche de l'alliance marchèrent devant le
peuple. »

Marie, la Nouvelle Arche, détient ce pouvoir et encore davantage, car l’accomplissement est
plus grand que le type ; le Nouveau Testament est plus grand que l’Ancien. Il nous faut
maintenant parcourir plus de preuves bibliques de l'enseignement catholique sur Marie.

La terre avec laquelle Adam fut créé est un type de Marie et de sa préservation du péché (son
Immaculée Conception)
Nous avons établi que Jésus-Christ est le nouvel Adam. Adam fut créé avec de la terre.

Genèse 2:7- « L'Éternel Dieu façonna l'homme avec la poussière de la terre [adamah]. Il
insuffla un souffle de vie dans ses narines et l'homme devint un être vivant. »

Le mot hébreu pour « terre » est adamah. C’est un nom féminin. Adam est ainsi nommé,
parce qu’il est originaire de l’Adamah ; son nom signifiant fils de la terre, fils de l’adamah.
[3]

Ce point pourrait être développé, mais il est clair que, à un certain niveau, la terre avec
laquelle Adam fut créé est un type de Marie. Le premier Adam fut créé par Dieu avec de la
terre. Le second Adam (Jésus-Christ) prit chair de Marie, Sa mère. Donc la question est : quel
était l'état de la Terre lors de sa création ?

Genèse 1:31 - « Dieu regarda tout ce qu'il avait fait, et il constata que c’était très bon. Il y eut
un soir et il y eut un matin. Ce fut le sixième jour. »

La Terre d’où fut formé Adam — et en fait toute la Création de Dieu avant la Chute — était
parfaite, non déchue et bénie. Le péché et la malédiction n'avaient pas leurs places en elle.

Marie, qui donne naissance au second et meilleur Adam (Jésus-Christ), doit également être
parfaite, non déchue et bénie. Elle doit être préservée de toute souillure du péché et de la
malédiction du péché originel. C'est ce qu'on appelle l'Immaculée Conception.

Seule Marie et son absence de péché remplissent pleinement ce qui est prédit dans Genèse
3:15 - « Je mettrai des inimitiés entre toi [le serpent] et la femme... »

Peu après la chute d'Adam et Ève, Dieu fit cette prophétie.

Bible catholique Vigouroux, Genèse 3:14-15 - « Le Seigneur Dieu dit au serpent: Parce que tu
as fait cela, tu es maudit entre tous les animaux de la terre : tu ramperas sur ton ventre, et tu
mangeras de la terre tous les jours de ta vie. Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme,
entre ta postérité et sa postérité : Elle te brisera la tête, et toi, tu lui tendras des embûches au
talon. »
N.d.T. : Les traductions protestantes de ce passage sont différentes. Certaines sont subtiles : «
Je mettrai l’hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci
t'écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. » (Bible Segond 21) Et d’autres franches : « Et je
mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et la semence de la femme; cette
semence te brisera la tête, et tu lui briseras le talon. » (Bible Martin)

Les bibles protestantes font comme si la partie finale du passage est que la semence de la
femme brisera la tête du serpent ; tandis que dans les versions catholiques traditionnelles,
c’est « Elle » (la femme) qui brisera la tête du serpent. Une ambiguïté dans les textes
hébraïques a fait de ce sujet une question universitaire. Mais beaucoup des Pères antiques
s’accordent avec le rendu catholique traditionnel de « elle. » Quoiqu'il en soit, même si l'on
devait accepter pour les besoins de la cause la traduction chère aux protestants, le fait que
Marie est « la femme » en opposition au serpent demeure parfaitement intact ; car les
protestants traduisent la première partie tout comme le font les catholiques.

Dieu dit qu'il y aura des inimitiés — hostilité, division, opposition — entre le Diable et « la
femme. » Dans le même contexte, ce passage traite de la semence de la femme, et de la
victoire qui sera accordée à travers la femme et sa semence. Dans la Bible, « semence » est
utilisé pour nommer les enfants et les descendants d’un homme. La semence de la femme, par
conséquent, est quelque chose d’unique ; qui se réfère à un enfant produit par une femme
seule. Il s'agit évidemment de la conception virginale et la naissance depuis le ventre de la
Bienheureuse Vierge Marie, mère de Jésus. La « semence » de la femme se réfère à Jésus-
Christ.

Par conséquent, la femme identifiée ici comme ayant une opposition ou des inimitiés avec le
serpent est clairement Marie, la mère de Jésus-Christ. La femme n'est pas Ève, qui céda face
au serpent. C'est Marie.

Dieu dit qu'Il mettra des inimitiés ou une opposition entre le serpent et la femme. En
conséquence, Marie doit être totalement préservée du péché. Car, lorsqu’on pèche, on n’est
pas opposé au Diable, mais on se donne au Diable. La seule façon pour que la femme ait une
opposition complète et définitive avec le serpent est par la préservation du péché et du péché
d'Adam.

Le fait que Marie soit cette « femme » totalement libre de la domination du péché et du
Diable est la raison pour laquelle Jésus appelle Marie « femme » à travers tout le Nouveau
Testament. Jésus n’appela jamais Sa mère autrement que par le mot « femme. » Beaucoup de
non-catholiques pensent que c’était pour rabaisser Sa mère, et minimiser son rôle ; mais au
contraire, Jésus identifiait Marie à la « femme » de Genèse 3:15.

Vigouroux, Genèse 3:14-15 - « Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme, entre ta postérité
et sa postérité : Elle te brisera la tête, et toi, tu lui tendras des embûches au talon. »

Jean 2:3-5 - « Comme le vin venait à manquer, la mère de Jésus lui dit : Ils n'ont plus de vin.
Jésus lui répondit : Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore venue. Sa mère dit
aux serviteurs : Faites tout ce qu'il vous dira. »

Jésus a accompli son premier miracle par l'intercession de sa mère, Marie

Jésus a accompli son premier miracle par l'intercession de sa mère, Marie

Des lectures superficielles de Jean 2:3-5 ont donné aux gens l'impression que Jésus
réprimande Sa mère aux noces de Cana. Mais ce passage révèle en fait la puissance
d'intercession de Marie avec Jésus. Jésus disait que Son heure n'était pas encore venue ; en
d'autres termes, ce n’était pas encore le moment de révéler Ses pouvoirs miraculeux. Bien que
ce fût Son plan, c’est à l'instigation de Sa mère, qui eut de la compassion pour le couple
nouvellement marié, que Jésus accomplit le miracle. Il fit ce miracle (Son premier) à
l'instigation de Sa mère, même si Son heure n’était « pas encore venue. » C’est un excellent
exemple de grâces obtenues de Jésus par Marie — grâces qu’Il pourrait autrement ne pas être
enclin à donner.

Beaucoup de non-catholiques objectent qui si Marie est si cruciale, alors pourquoi Jésus a-t-Il
permis aux écrivains de l'Évangile de donner peut-être l'impression qu'Il rabaissait la place de
Sa mère ? Ils soutiennent que certains versets donnent cette impression, ou ne font pas
beaucoup pour dissiper cette idée. La réponse est que Dieu ne jette pas des perles devant les
pourceaux. (Mat. 7:6). Il dissimule souvent Ses vérités, ou les met juste sous la surface, en
sorte que les efforts superficiels et les personnes malhonnêtes passeront leurs chemins sans les
avoir vues, ou n’en garderont que de fausses impressions. Par contre, ceux qui sont plus
patients et qui creusent plus profondément — ou qui font tout simplement confiance à l’Église
établie par Jésus — trouveront le joyau et le sens véritable.

Luc 8:8-10 - « ... Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. Ses disciples lui
demandèrent ce que signifiait cette parabole. Il répondit : Il vous a été donné, à vous, de
connaître les mystères du royaume de Dieu; mais pour les autres, cela est dit en paraboles,
afin qu'en voyant ils ne voient pas et qu'en entendant ils ne comprennent pas. »

Ceci est tellement vrai dans le cas de l’enseignement biblique sur le rôle profond de Marie !
Des Lectures superficielles et des efforts non sincères ne produisent que des gens aveugles
devant ces faits. Alors que c’est là, dans l'Écriture. Comme nous venons de le voir, Marie est
la nouvelle Ève, la femme de Genèse 3:15. Elle est aussi l'Arche de la Nouvelle Alliance, et
bien plus, comme nous le verrons. Ceci est partout dans la typologie biblique et dans de
nombreux passages analysés plus profondément ; mais pourtant beaucoup restent ignorants de
ces preuves. En voyant ils ne voient pas, et en entendant ils n'entendent pas. N’ayant pas mis
leur confiance dans l’unique Église que le Christ a établie, ils n’ont malheureusement acquis
qu'une compréhension superficielle et erronée de l'enseignement biblique.

Jean 19:26-27 - « Jésus vit sa mère et, près d'elle, le disciple qu'il aimait [Jean]. Il dit à sa
mère : Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : Voici ta mère. Dès ce moment-là, le
disciple la prit chez lui. »

Bien que d'autres femmes fussent au pied de la croix, Jésus singularisa Sa mère. Jésus ne
l’appela pas autrement que « femme, » parce qu'elle est la femme de Genèse 3:15, celle en
opposition complète avec le serpent. Jésus demande aussi à saint Jean de prendre Sa mère
chez lui.

L'âme de Marie célèbre la grandeur du Seigneur, et le Tout-Puissant lui a fait de grandes


choses

Luc 1 nous donne un aperçu des privilèges uniques que Dieu conféra à Marie.

Luc 1:46-50 - « Marie dit : Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur, et mon esprit se réjouit
en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a porté le regard sur son humble servante. En effet, voici,
désormais toutes les générations me diront heureuse, parce que le Tout-Puissant a fait de
grandes choses pour moi. Son nom est saint, et sa bonté s'étend de génération en génération
sur ceux qui le craignent. »

La Bible dit que l'âme de Marie célèbre la grandeur du Seigneur ; son âme ne Le diminue pas.
Marie ne porte pas atteinte à Jésus, mais conduit les gens vers Jésus. L'Arche de l'Ancienne
Alliance signifiait la puissance de Dieu et sa présence. Quand elle était en leur présence, elle
les incitait au dévouement, à la confiance et l'amour du Tout-Puissant. D’une manière
semblable, mais bien plus grande, Marie, la Nouvelle Arche, nous dirige vers Jésus-Christ et
nous fixe puissamment autour de Lui. Tout ce que Marie a, et tout ce qui fait Marie, c’est
d’être la mère de Jésus-Christ. Il lui a fait de grandes choses en la préservant du péché.

On devrait également noter ce fait non négligeable, dans Luc 1:48, où Marie prophétise que
“toutes les générations” la diront “bienheureuse” [4]. C’est une prophétie sur la prière
catholique de l'Ave Maria. Pendant des générations, les catholiques ont prié : « Je vous salue
Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et
Jésus, le fruit béni de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen. »

LA BIBLE DIT QUE MARIE EST « PLEINE DE GRÂCE, » CE QUI SIGNIFIE SANS
PÉCHÉ

Vigouroux, Luc 1:27-31 - « Et le nom de la vierge était Marie. Or l’ange étant venu vers elle
lui dit : Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre
les femmes. Lorsque Marie l’eut entendu, elle fut troublée de ses paroles, et elle pensait
qu’elle pouvait être cette salutation. Mais l’ange lui dit : Ne craignez point, Marie, vous avez
trouvé grâce devant Dieu ; Voilà que vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un
fils à qui vous donnerez le nom de Jésus. »

Les Bibles protestantes modernes ne traduisent pas Luc 1:28 par « vous salue, pleine de
grâce ; » elles utilisent « toi à qui une grâce a été faite » [Segond 21] ou « toi à qui Dieu a
accordé sa faveur » [Semeur], ou quelque autre terme similaire. Les traductions protestantes
sont erronées, et il existe un certain nombre de moyens pour le démontrer. Le mot original en
grec est kecharitomene. Ce mot est directement concerné par l'idée de « grâce. » Selon des
érudits en grec, l’origine de kecharitomene vient du mot charis, qui signifie littéralement «
grâce. » Sur les 150 fois qu’il apparaît environ, la bible protestante King James traduit 129
fois charis par « grâce. »

Il est également extrêmement important de noter que les premières traductions protestantes de
Luc 1:28 étaient « pleine de grâce ; » ou son équivalent. Le célèbre protestant William
Tyndale (1494-1536) est considéré comme un héros chez certains protestants. Sa version de la
Bible fut traduite en anglais moderne au début de 1525. Tyndale traduisit Luc 1:28 comme
suit: « And ye angell went in unto her and sayde: Hayle full of grace ye Lorde is with ye:
blessed arte thou amonge wemen ». Le passage clé (ici souligné) se traduit ainsi en français :
« Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre les femmes
» [5] Le protestant anglais Thomas Cranmer (1489-1556) traduisait aussi ce passage par « full
of grace » (« pleine de grâce »).
Saint Jérôme (347-420 A.D.) fut l’érudit biblique de l'Église primitive. Même les traducteurs
de la Bible protestante King James de 1611 appelaient saint Jérôme « un Père très instruit ;
sans controverses, le meilleur linguiste de son époque, ou d’aucun avant lui » (préface du
traducteur de la bible King James de 1611). Dans la Vulgate en latin, saint Jérôme a traduit
kecharitomene par gratiae plena, qui signifie « pleine de grâce que vous avez reçue. » « Grâce
» était également acceptée comme la traduction correcte dans le Nouveau Testament de la
Bible catholique Douay-Rheims, en 1582.

Le Word Pictures of the New Testament du célèbre protestant A.T. Robertson, érudit en grec,
disait ceci à propos de Luc 1:28 :

« “Hautement favorisée” (kecaritwmenh) : Participe parfait passif de caritow, signifiant


“comblée de grâce” (cariß), “enrichie de grâce,” comme dans Éphésiens 1:6... Le “gratiae
plena” de la Vulgate est bien traduit s’il signifie “pleine de grâce que vous avez reçue” ; est
mal traduit, s’il signifie “pleine de grâce que vous recevrez.” [6]

Si Marie est « pleine de grâce, » ceci suggère en soi qu'elle est sans péché, car la grâce est
opposée au péché. L'ange ne dit pas que Marie deviendra pleine de grâce, mais qu’il a
rencontré Marie déjà dans cet état. Elle a été conçue dans cet état. D’ailleurs, Marie est
déclarée « bénie entre les femmes » parce que sa position est unique.

MARIE EST VIERGE PERPÉTUELLE

Marie est vierge perpétuelle

Marie est vierge perpétuelle

Nous avons vu que Marie est la nouvelle Ève et l'Arche de la Nouvelle Alliance. Il nous faut
maintenant examiner les preuves bibliques concernant la virginité perpétuelle de Marie.
Beaucoup de protestants contemporains rejettent la virginité perpétuelle de Marie ; ils pensent
que cela contredit la Bible. Beaucoup d'entre eux seront choqués de découvrir que les
premiers protestants, dont Martin Luther, Jean Calvin, Ulrich Zwingli et les autres, croyaient
tous en la virginité perpétuelle de Marie. L'idée que Marie cessa d’être vierge et eut d’autres
enfants en plus de Jésus fut inventée plusieurs générations après le début de la « Réforme »
protestante. Ainsi, la position protestante sur ce sujet contredit non seulement la Tradition
catholique antique et la Bible (comme nous le verrons), mais aussi leur propre « tradition »
protestante.
Matthieu 1:25 ne réfute pas la virginité perpétuelle de Marie

La première chose que les protestants citent habituellement contre la virginité perpétuelle de
Marie est Matthieu 1:25.

Mat. 1:24-25 - « À son réveil Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné et il prit
sa femme chez lui, mais il n’eut pas de relations conjugales avec elle jusqu'à ce qu'elle ait mis
au monde un fils premier né auquel il donna le nom de Jésus. »

Selon les protestants, ceci prouve que Marie a cessé d'être vierge après la naissance de Jésus.
C'est tout à fait faux. Le mot grec pour « jusqu'à » ou « en attendant » (heos) n'implique pas
que Joseph eut des relations conjugales avec Marie après la naissance de Jésus-Christ. Il
signifie simplement que jusqu’à ce point, ceux-ci n'avaient pas eu de relations, en ne disant
rien sur ce qui s'est passé après ce point. C’est prouvé par les nombreux passages ci-dessous.
On devrait aussi garder à l'esprit que la Bible a été écrite il y a des millénaires. Elle fut écrite à
une époque et dans des langues qui n’exprimaient pas les choses de la même façon que le
français moderne.

Par exemple, dans 2 Samuel 6:23 (2 Rois 6:23, Vulgate), on lit que Dieu a maudit Mical,
femme de David. Il l'a maudite parce qu'elle se moquait de la façon dont se réjouissait David
devant l'Arche d’Alliance. En conséquence, Mical n’eut pas d'enfants « jusqu'au » jour de sa
mort.

2 Samuel 6:23 – « Mical, fille de Saül, n'eut pas d'enfants jusqu'au jour de sa mort. »

Est-ce que cela veut dire que Mical a commencé à avoir des enfants après sa mort ?
Évidemment non ! Ce verset démontre que lorsque l'Écriture décrit quelque chose comme
vraie « jusqu'à » ou « avant » un certain point, cela ne signifie pas nécessairement que cette
chose a cessé d'être vraie après ce point. Voici d’autres exemples:

Héb. 1:13 – « Enfin, auquel des anges a-t-il déjà dit : Assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que
j’aie fait de tes ennemis ton marchepied ? »
Ce passage fait référence au Fils de Dieu. Est-ce que cela veut dire qu'Il cessera de s'asseoir à
la droite du Père, après que les ennemis de Dieu auront été son marchepied ? Évidemment
non. Il restera à la droite de Dieu le Père.

1 Tim. 4:13 – « En attendant que je vienne, applique-toi à lire les Écritures dans l’assemblée,
à encourager, à enseigner. »

Est-ce que cela veut dire qu’après sa venue, ils devront abandonner la lecture et
l’enseignement ? Évidemment que non.

Actes 23:1 – « Les regards fixés sur le sanhédrin, Paul dit : Mes frères, c'est en toute bonne
conscience que je me suis conduit devant Dieu jusqu'à aujourd’hui. »

Est-ce que cela veut dire que Paul a cessé d'avoir une bonne conscience après cette journée ?
Évidemment non.

La préposition « avant » peut s’utiliser de la même façon.

Jean 4:49 - « ... descends avant que mon enfant ne meure ! »

Ici, nous voyons que le mot « avant » peut être utilisé d'une manière similaire au mot «
jusqu’à. » Cet enfant n'est pas mort ; Jésus l’a guéri (Jean 4:50). Ainsi, la déclaration dans
Matthieu 1:18, citée ci-dessous, qui dit que Marie était enceinte « avant » qu’elle et Joseph
n’aient habité ensemble, ne veut pas dire qu’ils aient habité ensemble après qu’elle ait eu
l’enfant. Cela signifie simplement qu'elle était enceinte sans aucun rapport sexuel.

Mat. 1:18 - « Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était
fiancée à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par l’action du
Saint-Esprit. »

Il est tout à fait certain, par conséquent, que Matthieu 1:25 et Matthieu 1:18 ne contredisent en
aucune manière la virginité perpétuelle de Marie. Les protestants ne peuvent pas légitimement
prétendre que ces passages constituent la preuve que Marie a cessé d'être vierge. Ces passages
ne prouvent pas non plus sa virginité perpétuelle, laquelle est prouvée ailleurs dans la Bible.

Que dire du Fils « premier-né » ? - Cela implique-t-il d'autres enfants ?

L'Apôtre Judas Thaddée était cousin de Jésus

L'Apôtre Judas Thaddée était cousin de Jésus

Luc 2:7 - « ... et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha
dans une mangeoire parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes. »

Mat. 1:25 - « ... il n’eut pas de relations conjugales avec elle jusqu'à ce qu'elle ait mis au
monde un fils premier né auquel il donna le nom de Jésus. »

« Fils premier-né » est un titre juridique que l’on donne au premier garçon né dans une famille
juive. En d’autres termes, on le donne à un petit garçon, lequel est aussi le premier enfant.

Dieu ordonna spécifiquement aux Israélites de sanctifier leurs fils premiers-nés en service et
en consécration spéciale à Dieu. Le titre « fils premier-né » tenait une importance
supplémentaire, car il donnait à l’enfant le droit de posséder une double portion d’héritage.
(Deu. 21:17). Cet enfant gardait le titre de « fils premier-né » sans tenir compte de éventuels
frères et sœurs après lui. À titre d’exemple : « ... nous pouvons voir ceci à Tel-el Yaoudieh
(cf. Biblica 11, 1930 369-90) sur l’inscription tombale écrite en grec d’une mère morte en
couches : “Dans la douleur de donner mon fils premier-né, le destin m’a conduit à la fin de ma
vie.” » [7]

Exode 13 et 34 nous font part de la prescription de Dieu pour que le premier-né Lui soit
consacré. Il y avait une cérémonie pour « le rachat du fils premier-né. » (Exode 13 et 34:20).
Ce n’est pas comme s’ils reportaient la cérémonie des « premiers-nés » jusqu’à ce que la
femme ait un second enfant.

Exode 13:2,12 - « Consacre-moi tout aîné, tout premier-né parmi les Israélites, tant des
hommes que des animaux : il m'appartient... tu consacreras tout premier-né à l'Éternel, même
tout premier-né des animaux que tu auras : les mâles appartiennent à l'Éternel. »
De ce fait, dire que Jésus était le « fils premier-né » de Marie (Luc 2:7) ne contredit
absolument pas la virginité perpétuelle de Marie. Ceci veut juste signifier qu’Il était son
premier enfant mâle ; rien ne dit qu’un autre soit venu plus tard.

QU’EN EST-IL DES « FRÈRES » DE JÉSUS ?

Les non-catholiques présentent souvent des passages mentionnant « les frères et sœurs » de
Jésus. Tout d’abord, il faut mentionner que ces « frères » ne sont pas une seule fois décrits
comme les enfants de Marie, la mère de Jésus.

Marc 6:3 - « N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de
Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et il représentait un
obstacle pour eux. »

Mat. 13:55 – « N'est-il pas le fils du charpentier ? N'est-ce pas Marie qui est sa mère ?
Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? »

Dans la version originale en grec, les mots utilisés sont adelphoi (frères) et adelphe (sœurs).
Bien que ces termes adelphoi et adelphe puissent se référer à de vrais frères, la Bible utilise
aussi ces mots pour décrire des personnes qui ne sont pas frères, mais des cousins, des
proches, des demi-frères, ou des voisins proches.

La Bible dit qu’Abraham était le frère de Lot, mais il ne l’était pas littéralement

Lot était le neveu d’Abraham ; Abraham était son oncle (voir Genèse 11:31; 14:12). Pourtant,
la Bible décrit par deux fois Lot comme le « frère » d’Abraham. C'est parce que le mot « frère
» ne signifie pas nécessairement une fratrie. Comme indiqué plus haut, il peut signifier soit un
cousin, soit un parent, soit un beau-frère, soit un ami proche de la famille.

Segond 1979, Genèse 14:14 - « Dès qu'Abram eut appris que son frère avait été fait
prisonnier... »

Lot était le neveu d'Abraham


La Bible l’appelle aussi son « frère »

Segond 1979

Segond 1979

Gen.11:27 – « Voici la postérité de Térach. Térach engendra Abram, Nachor et Haran.-Haran


engendra Lot. »

Gen. 14:14 – « Dès qu'Abram eut appris que son frère avait été fait prisonnier...»

Gen.12:5 – « Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère... »

Gen.14:16 – « il ramena aussi Lot, son frère...»

Gen.14:12 – « Ils enlevèrent aussi, avec ses biens, Lot, fils du frère d'Abram, qui demeurait à
Sodome; et ils s'en allèrent. »

L’argument de certains protestants pour tenter de répondre à tout ceci est que l'Ancien
Testament n'a pas été écrit en grec, mais en hébreu. Par conséquent, disent-ils, le cas de Lot
ne prouve pas qu’adelphos puisse se référer à une personne qui n'est pas littéralement un frère.
Cet argument est réfuté par le fait que, bien que l’Ancien Testament ait été écrit entièrement
en hébreu, soixante-dix érudits réalisèrent sa célèbre traduction en grec, quelques siècles
avant la venue du Christ. Cette traduction célèbre est appelée la Septante.

Cette traduction grecque de l'Ancien Testament, la Septante, est citée près de trois-cent fois
par les auteurs inspirés du Nouveau Testament. Cela signifie que les auteurs de l’Ancien
Testament acceptaient la Septante. Dans la Septante, le mot grec adelphos est utilisé pour
décrire Lot comme le frère d'Abraham. Adelphos est la forme singulière d’adelphoi, le mot
utilisé dans le Nouveau Testament pour les « frères » de Jésus. Par conséquent, l'Ancien
Testament utilise bien adelphos pour décrire quelqu'un qui n'est pas littéralement un frère.
Mais on peut aussi le prouver grâce au Nouveau Testament. Dans Actes 3:17 et Romains 9:3,
on voit qu’adelphoi (frères) est utilisé pour décrire des gens de même nationalité, mais qui ne
sont pas de vrais frères et sœurs. Considérez ces versets comme le coup fatal porté à
l’argument protestant à cet égard.

De plus, dans Luc 10:29, Matthieu 5:22 et Matthieu 7:3, on voit qu’adelphos (« frère ») est
utilisé pour parler du prochain, pas nécessairement d’un vrai frère. La Bible Segond 21
confirme ce point :

Genèse 14:14 - « Dès qu'Abram apprit que son neveu [adelphos] avait été fait prisonnier... »

Genèse 14:16 - « Il ramena même son neveu [adelphos] Lot... »

Mais il y a anepsios, le mot grec pour « cousin. » Si les « frères » de Jésus étaient des cousins
plutôt que des frères, pourquoi ne pas avoir utilisé anepsios ?

L'Église catholique enseigne que Marie est toujours vierge et n'a pas d'autres enfants. L'Église
catholique n'enseigne pas que tous les « frères » de Jésus étaient nécessairement Ses cousins.
Ils auraient pu être des amis proches, ou des personnes considérées comme faisant parties de
la famille, soit par le mariage, soit par la loi, soit par la patrie. Par exemple, dans 2 Samuel
1:26 (2 Rois 1:26, Vulgate), le roi David appelle Jonathan son « frère, » mais ceux-ci ne sont
ni frères ni cousins. David avait épousé la sœur de Jonathan, Mical, fille du roi Saül. Donc
David faisait partie de la famille.

Le nombre des « frères » (adelphoi) de Jésus mentionné dans la Bible semble suggérer que
certains d'entre eux n'étaient même pas membres de la famille élargie, mais qu’ils étaient
considérés comme faisant partie de la famille par d'autres moyens. Si un seul ou certains
d'entre eux n'étaient pas des cousins, mais des parents de la famille élargie, des voisins, ou des
amis proches, alors le mot adelphoi aurait été utilisé. Par conséquent, le fait que le mot «
cousin » n’ait pas été utilisé ne prouve en aucun cas que Marie ait eu d'autres enfants.

Une preuve de Matthieu 27:56 montre que les « frères » de Jésus n’étaient pas Ses vrais frères

Mat. 13:55 – « N'est-il pas le fils du charpentier ? N'est-ce pas Marie qui est sa mère ?
Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? »
La Vierge Marie, l'enfant Jésus et sainte Anne avec Marie de Cléophas la mère de Jacques le
Mineur (à gauche) et Marie Salomé, mère de Jean l'Évangéliste et saint Jacques le Majeur (à
droite)

La Vierge Marie, l'enfant Jésus et sainte Anne avec Marie de Cléophas la mère de Jacques le
Mineur (à gauche) et Marie Salomé, mère de Jean l'Évangéliste et saint Jacques le Majeur (à
droite)

Jacques et Joseph sont deux des noms donnés pour les « frères » de Jésus. Il peut être
démontré, par les points suivants, que ceux-ci étaient les enfants d’une autre femme ; non les
vrais frères de Jésus. Veuillez suivre ce qui suit avec attention :

Il y avait trois femmes au pied de la croix: 1) la Bienheureuse Vierge Marie (la mère de Jésus)
; 2) Marie, femme de Clopas (qui est dit être la sœur de la Bienheureuse Vierge Marie) ; et 3)
Marie de Magdala.

Jean 19:25 – « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère [1], la sœur de sa mère, Marie la
femme de Clopas [2] et Marie de Magdala [3]. »

Marie, femme de Clopas est aussi décrite comme l’ « autre Marie » dans Matthieu 28:1. La
Bible nous dit que Jacques et Joseph sont les enfants de cette Marie :

Mat. 27:56 – « Parmi elles figuraient Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et de
Joseph, et la mère des fils de Zébédée. »

Ainsi, Jacques et Joseph (appelés les « frères » de Jésus) ne sont pas Ses vrais frères, mais Ses
cousins. Il est néanmoins improbable que ce soit Ses cousins germains. Ceci parce que Marie
de Clopas (la mère de Jacques et de Joseph), qu'on dit être la « sœur » de la mère de Jésus
(Jean 19:25), porte aussi le nom de Marie. Il est extrêmement improbable que deux frères et
sœurs d’une famille hébraïque aient reçu le même nom. En revanche, ce qui est très probable
est qu’elles n’étaient pas sœurs, mais des membres du même clan qui se faisaient appelées «
sœurs, » de la même manière que Jacques, Joseph, Simon et Judas se faisaient appeler « frères
» de Jésus. Tout ceci montre qu'aucune des déclarations de la Bible sur les frères et sœurs de
Jésus ne réfute, en aucune façon, la virginité perpétuelle de la Bienheureuse Vierge Marie. Il
nous faut maintenant regarder la preuve que Marie n’avait pas d'autres enfants et qu'elle était
perpétuellement vierge.
Jean 19:26 prouve que Marie n’a pas eu d’autre enfant que Jésus

En mourant sur la Croix, Jésus confie le soin de sa mère à l'Apôtre Jean

En mourant sur la Croix, Jésus confie le soin de sa mère à l'Apôtre Jean

En mourant sur la croix, Jésus confie sa mère à la garde de saint Jean l'Apôtre.

Jean 19:26-27 – « Jésus vit sa mère et, près d'elle, le disciple qu'il aimait [Jean]. Il dit à sa
mère : Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : Voici ta mère. Dès ce moment-là, le
disciple la prit chez lui. »

Des érudits soulignent que ce fut un acte formel de mandatement. [8] Jésus confia Sa mère à
saint Jean afin qu'il prenne soin d'elle. Si Marie avait eu d'autres enfants, comme le
soutiennent les protestants, Jésus n'aurait pas dit à saint Jean de prendre Marie pour mère. Elle
aurait été placée sous la garde d'un de ses nombreux « frères. » Le fait que Jésus ait confié
Marie à saint Jean prouve qu'elle n'avait pas d'autres enfants.

Les protestants tentent de répondre à ceci en affirmant que les « frères » de Jésus ne sont pas
croyants et c'est pourquoi Jésus la confia à saint Jean. Mais c’est réfuté dans Actes 1:14, où il
est dit que les « frères » de Jésus étaient des croyants. Jésus savait qu’ils étaient ou
deviendraient croyants, et donc Il ne l’aurait pas confié à saint Jean si c’était Ses vrais frères.

Il est aussi très révélateur que lorsque Jésus fut retrouvé dans le temple à 12 ans, il n'y avait
aucune indication que Marie et Joseph eussent d'autres enfants (Luc 2:41-51). L’indication est
qu’Il est enfant unique. Il est aussi désigné par « le fils de Marie » (Marc 6:3) ; non pas « un
fils de Marie. » Il n’est pas dit une seule fois que Marie avait d'autres enfants.

La réponse de Marie à l'ange dans Luc chapitre 1 indique qu'elle avait fait vœu de virginité
perpétuelle

Luc 1:30-34 - « L'ange lui dit : N’aie pas peur, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu seras enceinte. Tu mettras au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il
sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David,
son ancêtre. Il règnera sur la famille de Jacob éternellement, son règne n'aura pas de fin.
Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un
homme ? »
L'ange apparaît à Marie et lui dit qu'elle va concevoir et enfanter un fils. Marie répond en
disant : « Comment cela se fera-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un homme ? » La
vraie signification est : « Comment cela se fera-t-il puisque je suis vierge. » Comment cela se
fait-t-il ? Marie savait comment les enfants viennent au monde. Sa réponse n'a donc de sens
que si elle avait fait vœu de virginité à vie. Elle demandait comment elle pouvait concevoir
tout en étant vierge.

Il convient également de noter que l'engagement de Marie avec Joseph ne contredit pas l'idée
qu'elle eût fait un tel vœu. À l’époque, la morale dictait que les vouées à la virginité devaient
avoir un homme protecteur, qui garderait et respecterait le vœu. Tel fut le rôle de Joseph.

Il est impensable que l'Arche de la Nouvelle Alliance ait des rapports sexuels

Nous avons déjà vu que la Bible enseigne clairement que Marie est l'Arche de la Nouvelle
Alliance. En tant que créature la plus sainte sur Terre, et vaisseau du Très-Haut, il est
totalement incongru — contraire à la dignité et au rôle de l’Arche — de penser qu’elle aurait
quelque contact sexuel. Pour préparer les gens à la venue de Dieu sur le mont Sinaï, Moïse
avait dit:

Exode 19:14-15 - « Moïse descendit de la montagne vers le peuple. Il consacra le peuple et ils
lavèrent leurs vêtements. Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours. Ne vous approchez
d'aucune femme. »

Quand David était en fuite et eut besoin du pain du prêtre, nous lisons :

1 Samuel 21:5 - « Le prêtre répondit à David : Je n'ai pas de pain ordinaire sous la main, mais
je peux te donner du pain consacré, à condition que tes hommes n’aient pas eu de relations
avec des femmes récemment ! »

L'Arche fut créée pour une raison bien plus sublime et sacrée, et n’aurait jamais pu avoir de
contact sexuel. Uza tomba raide mort après avoir simplement touché l'Arche alors qu’il ne
devait pas (2 Samuel 6 :6-8 / 2 Rois 6 :6-8, Vulgate).

Ézéchiel 44 et la prophétie sur la porte fermée, est une prophétie sur la virginité perpétuelle de
Marie
Ézé. 44:2 - « Alors l'Éternel m’a dit : Cette entrée restera fermée. Elle ne s'ouvrira plus et plus
personne n'y passera, car l'Éternel, le Dieu d'Israël, est entré par là. Elle restera fermée. »

Nous voyons ici que seul le Seigneur doit passer par cette porte ; qu’aucune autre personne ne
pourra y passer. C’est une prophétie sur la virginité perpétuelle de Marie. Elle est l’entrée
fermée, par où vient le Seigneur. Ceci explique pourquoi Marie était considérée comme « la
Porte du Ciel » dans les écrits catholiques traditionnels.

On croyait fermement à la virginité perpétuelle de Marie dans l’Église Primitive chrétienne

Concile Constantinople II ; 553 A.D., ca. 6 - « Si quelqu'un dit que c'est en un sens impropre
et non véritable que la sainte, glorieuse et toujours vierge Marie est Mère de Dieu... qu'un tel
homme soit anathème.» [9]

Certains protestants et la plupart des membres de l’Église « orthodoxe » prétendent honorer le


second concile de Constantinople. C’était le cinquième concile œcuménique. Comme nous le
voyons ici, il enseignait clairement la virginité perpétuelle de Marie.

Pape St. Martin Ier, Concile Latran I ; 649 A.D., ca. 3 - « Si quelqu'un ne confesse pas, selon
les saints Pères, en un sens propre et véritable, Mère de Dieu la sainte, toujours vierge, et
immaculée Marie, puisque c'est en un sens propre et véritable Dieu Verbe lui-même, engendré
de Dieu le Père avant tous les siècles, qu'elle a, dans les derniers temps, conçu du Saint-Esprit
sans semence et enfanté sans corruption, sa virginité demeurant inaltérée aussi après
l'enfantement, qu'il soit condamné. » [10]

L'Église chrétienne croyait que Marie était vierge perpétuelle. Au 4e siècle, saint Jérôme, le
père de l'érudition biblique, et celui qui traduisit la Bible en latin, défendait cette vérité contre
Helvéticus, un hérétique qui la niait. Comme déjà mentionné, même les premiers protestants,
incluant Luther, Calvin et Zwingli, acceptaient la virginité perpétuelle de Marie.

LA PREUVE BIBLIQUE DE L'ASSOMPTION CORPORELLE DE MARIE DANS LE


CIEL ET SA ROYAUTÉ DANS LE CIEL

L'Église catholique enseigne qu’après le cours de sa vie sur Terre, la Bienheureuse Vierge
Marie fut enlevée en corps et en âme dans le Ciel. Son corps n’a été ni enterré, ni n’a souffert
de corruption de la chair, car il s'agit d'une punition pour le péché originel, qu’elle n’avait pas.
Puisqu’elle était libre de tout péché originel et qu’elle était l’Arche privilégiée, Marie fut
directement emmenée en corps et en âme au Ciel. C'est ce qu'on appelle le dogme de
l'Assomption corporelle de Marie.

Des non-catholiques prétendent qu'il n'y a aucune preuve de l'Assomption de Marie dans la
Bible. Mais au contraire, on en trouve une description dans le chapitre 12 de l’Apocalypse.

Apo. 12:1 – « Un grand signe apparut dans le ciel : c’était une femme enveloppée du soleil, la
lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête. »

La femme dans Apocalypse 12:1 signifie un certain nombre de choses. Les Pères de l'Église
comprenaient, qu’en plus de signifier la Mère de Jésus, elle signifiait aussi, à un certain
niveau, l'Église. Il ne fait aucun doute que c’est Marie, car le fils de cette femme est celui qui
gouverne toutes les nations avec un sceptre de fer (Apo. 12:5). C'est Jésus, bien sûr, et de ce
fait la mère doit être la Vierge Marie. Par conséquent, Apocalypse 12 nous offre une image
claire de Marie élevée au ciel et placée en tant que Reine du Ciel.

La Bible nous donne aussi un aperçu de l'Assomption de Marie dans Psaumes 132:8 (Psa.
131:8, Vulgate).

Psa. 132:8 – « Lève-toi, Éternel, viens à ton lieu de repos, toi et l'arche où réside ta force ! »

Dans ce psaume intéressant, on apprend que le Seigneur et l’Arche s’élèvent et viennent en un


lieu de repos permanent. C’est une image de l'Assomption, car comme nous l’avons montré,
Jésus est le Seigneur et Marie est la nouvelle Arche. Les deux sont emmenés corps et âmes au
Ciel. Jésus s’élève de Lui-même ; Marie est emmenée par Jésus.

Si l'Arche de l'ancienne Alliance est emmenée en un lieu de repos, jusqu’où ira l’Arche de la
nouvelle et éternelle Alliance? On lit aussi que l’Arche est caractérisée par la sainteté.

L'Assomption de Marie au Ciel découle logiquement de sa préservation du péché

L'Assomption corporelle de Marie découle logiquement de sa préservation de tout péché


originel et actuel. La corruption de la chair dans la tombe est une conséquence du péché
originel (Genèse 3:19). La plupart des protestants seraient d'accord sur ce point. En tant
qu’Arche de la Nouvelle Alliance, Marie n'a pas eu le péché originel et fut donc libérée de ses
conséquences. Il s’ensuit que Dieu ne permit pas que son corps subisse la corruption.

Psa. 16:10 - « Car tu n’abandonneras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas
que ton bien-aimé connaisse la décomposition. »

Ce psaume, qui parle de Dieu ne permettant pas à Son saint de connaître la décomposition, est
cité dans le Nouveau Testament, dans le chapitre 2 d’Actes. Elle se réfère à Jésus.

Actes 2:31 – « C'est donc la résurrection du Christ qu'il a prévue et annoncée en disant qu'il
ne serait pas abandonné au séjour des morts et que son corps ne connaîtrait pas la
décomposition. »

De même, puisque Marie fut créée libre de tout péché, elle ne connaît pas la décomposition de
la chair propre au corps dans la tombe ; elle fut emmenée au Ciel corps et âme.

L'Arche était faite d’un bois incorruptible

Exode 25:10 – « Ils feront un coffre en bois d'acacia... »

Le bois d’acacia était si résistant que la Septante, la version grecque de l'Ancien Testament,
traduit ce mot par « incorruptible » ou « non périssable. » Si l'Arche de l'Ancienne Alliance
était incorruptible, jusqu’à quel point l'Arche de la Nouvelle Alliance doit être incorruptible !
Dieu prescrivit spécifiquement que l’Arche soit construite en un bois incorruptible, car elle
servait de préfiguration au corps et à l’âme incorruptibles de la nouvelle Arche, la Sainte
Vierge.

L’Assomption corporelle de Marie ne contredit pas les réalités bibliques

Certaines personnes considèrent qu’il est fantastique que Marie aient pu avoir été
miraculeusement emmenée corps et âme au Ciel. Cependant, la Bible dit qu’Élie fut
miraculeusement emporté au ciel (2 Rois 2:1,11). On lit aussi qu’Énoch fut miraculeusement
transporté pour marcher avec Dieu (Héb. 11:5; Genèse 5:24). Il est également enseigné de
façon claire dans la Bible — en plus d’être un article de la foi chrétienne antique — que tous
les hommes, bons ou mauvais, seront miraculeusement réunis à leurs corps au Jugement final,
pour la résurrection des justes et des réprouvés (1 Cor. 15). Ainsi, il n’est aucunement
contraire aux réalités bibliques — ça y correspond plutôt — de croire que Marie fut emmenée
au Ciel, car elle était l’Arche Parfaite de Dieu, sans péché.

La Bible indique que Marie est la « Reine Mère » dans le Royaume de Jésus

Dieu avait établi une alliance avec David afin d'établir un royaume. La monarchie davidique,
le Royaume de Dieu sur terre, devait être un prototype du royaume spirituel de Dieu
qu’établirait Jésus. C'est pourquoi Jésus est appelé le fils de David, dans les Évangiles. C'est
aussi pourquoi Pierre lui-même dit, dans Actes 2:30, que Jésus est assis sur le trône de David.
On trouve ceci à propos de Jésus dans Luc 1:32 :

« Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de
David, son ancêtre. »

Dans la monarchie hébraïque, la femme la plus puissante, la plus honorée et la plus


importante dans le royaume était la mère du roi. Elle était connue en tant que « Reine Mère. »
En hébreu, elle se faisait appelée Gebiyrah. La Gebiyrah, la Reine Mère du Royaume,
possédait un pouvoir d’influence unique avec le roi. Son influence, sa puissance et son
prestige dépassaient ceux de simple épouse du roi. Cette puissance, nous la voyons très
clairement dans 1 Rois 1 et 2 (3 Rois 1, 2, Vulgate).

La mère du roi Salomon était Bath-Shéba. La puissance et l’influence de Bath-Shéba en tant


que reine mère étaient si grandes qu’Adonija lui dit ceci:

1 Rois 2:17 (3 Rois 2 :17) – « Et il dit [Adonija]: Je t’en prie, dis au roi Salomon de me
donner pour femme Abischag, la Sunamite, car il ne te repoussera pas... »

Adonija comprenait la position et la puissance de la reine mère. Toutefois, la demande que fit
Adonija était déraisonnable, puisqu’il voulait épouser Abischag, la dernière épouse du roi
David. En la prenant pour épouse, Adonija aurait pu revendiquer le trône de Salomon. C'est
pourquoi le roi ne pouvait pas lui accorder sa demande.

Même si cette requête d’Adonija était déraisonnable et n'aurait jamais été accordée par le roi,
ceci nous montre qu’il était reconnu que la reine mère avait un profond et unique pouvoir
d’influence auprès du roi. Cette influence était si grande qu’Adonija dit : « il ne te repoussera
pas. »

Les quelques versets suivant viennent jeter encore plus de lumière sur cette vérité. Dans 1
Rois 2 :19 (3 Rois 2 :19, Vulgate), on lit que Bath-Shéba (la Reine Mère) s’en alla voir le roi
Salomon pour lui demander la faveur. Quand elle entra, le roi se prosterna devant elle, et fit
en sorte qu’un trône soit préparé pour elle et placé à côté de lui.

La Bible nous montre que la Reine Mère disposait d’un trône et d’un honneur uniques

1 Rois 2:19-20 - « Bath-Shéba alla donc trouver le roi Salomon pour lui parler en faveur
d'Adonija. Le roi se leva pour aller à sa rencontre et se prosterna devant elle, puis il s'assit sur
son trône. Le roi fit placer un trône pour sa mère et elle s'assit à sa droite. Elle dit alors : J'ai
une petite demande à te faire : Ne me repousse pas ! Le roi lui dit : Fais ta demande, ma mère,
car je ne te repousserai pas. »

Comme on peut le voir, la Bible enseigne que la Reine Mère est honorée sur un trône avec le
roi. Bien sûr, elle n’est pas l’égal du roi, mais elle partage toutefois l’honneur du Royaume.
Nous avons ici une description parfaite de la royauté de la bienheureuse Vierge Marie et de
son influence auprès du Roi. Elle est la Reine Mère du Royaume de Jésus. Marie est
infiniment inférieure à son divin Fils. Néanmoins, elle est l’Arche parfaite, la Reine du Ciel et
de la Terre.

C'est pourquoi Marie a un tel pouvoir dans les Cieux sous son divin Fils — une puissance et
une influence bien plus grandes que celles qu’avaient sur le roi la Reine Mère dans l’Ancien
Testament. Voilà pourquoi il est si efficace de lui demander des faveurs, de sorte qu'elle
puisse les demander à Jésus. Dans le Royaume de Jésus, elle est placée à Son côté en tant que
Reine du Ciel et de la Terre.

Dans Psaumes 45 (Psa. 44, Vulgate), on voit aussi une référence au trône de Dieu avec la
Reine à son côté :

Psa. 45 :7,10 – « Ton trône, ô Dieu, est éternel. Le sceptre de ton règne est un sceptre de
justice... La reine est à ta droite, parée d’un or... »
L’AVE MARIA ET LE ROSAIRE : DE VAINES RÉPÉTITIONS CONDAMNÉES PAR
JÉSUS ?

La Vierge Marie du Rosaire avec les Saints

La Vierge Marie du Rosaire avec les Saints

Certains non-catholiques affirment que des prières catholiques telles que le « Je vous salue
Marie » et le Rosaire, ne plaisent pas à Jésus.

Mat. 6:7-8 - « En priant, ne multipliez pas les paroles comme les membres des autres
peuples : ils s'imaginent en effet qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez pas, car
votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez. »

Comme les autres objections que nous avons traitées, celle-ci est réfutée par un examen plus
approfondi de la Bible. Le meilleur exemple pour réfuter l’objection protestante sur ce point
est probablement Apocalypse 4:8.

Apo. 4:8 - « Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes et ils sont couverts d'yeux tout
autour et à l’intérieur. Ils ne cessent de dire, jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur
Dieu, le Tout-Puissant, celui qui était, qui est et qui vient ! »

Les anges du Ciel disent sans cesse, jour et nuit : « Saint, saint, saint. » On peut bien dire que
l’idée que toutes les prières à répétitions sont païennes est démontée. L’assertion ne pouvait
pas être plus fausse que cela.

Dans Matthieu 6:7, Jésus ne condamne ni les prières qui contiennent des mots répétés, ni les
répétitions de la même prière (par ex., le fait de dire cinq fois à la suite le « Notre Père » ou le
« Je vous salue Marie »). En effet, Il y dénonce les pratiques païennes. Les païens pensaient
pouvoir faire plaisir à leurs faux dieux par leur éloquence et des discours élaborés ; croyant
n’avoir qu’à dire avec précision, et en certains jours, les choses et mots appropriés, de peur
que leurs faux-dieux ne les entendent ou n’oublient leurs requêtes. Jésus dénonçait leur
paganisme ; enseignant que le vrai Dieu connaît toutes choses.

Voici d’autres faits balayant l'opposition protestante sur ce sujet. Dans Psaumes 136 (Psa. 135
dans la Vulgate), on trouve une prière de louange et de remerciement qui répète la même
phrase — « Oui, sa bonté dure éternellement » — 26 fois à la suite, rien que ça !
Psa. 136:1-2,4 - « Louez l'Éternel, car il est bon ! Oui, sa bonté dure éternellement ! Louez le
Dieu des dieux ! Oui, sa bonté dure éternellement... Lui seul fait de grands miracles. Oui, sa
bonté dure éternellement ! ... [etc.]. »

Jésus répète trois fois de suite la même prière quand il priait son Père dans le jardin de
Gethsémani. On peut le lire dans Matthieu 26:39, Matthieu 26:42, et Matthieu 26:44. Dans
Matthieu 20:29-33, Jésus répond à la prière répétée des aveugles, qui demandent miséricorde.

Comme nous pouvons le voir, la Bible contient de nombreux exemples où des prières au vrai
Dieu sont répétées. Celles-ci ne constituent pas des « vaines répétitions » païennes.

En réalité, les prières de l'Église catholique faites à Marie, dans l’Ave Maria et le Rosaire,
sont prédites par Marie elle-même, dans Luc 1 :

La Salutation Angélique (prière) : « Je vous salue, Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est
avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est
béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure
de notre mort. Amen. »

Luc 1:46-48 - « Marie dit : Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur, et mon esprit se réjouit
en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a porté le regard sur son humble servante. En effet, voici,
désormais toutes les générations me diront heureuse. »

Évidemment, seule l'Église catholique a accompli cette prophétie, qui concerne toutes les
générations de la véritable Église.

Le Cœur unique et Immaculé de Marie reçoit une attention unique dans l’Écriture

Le Coeur Immaculé de Marie

Le Coeur Immaculé de Marie

L’Église catholique honore et propage la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Celle-ci avait
le cœur plus pur qu’aucune autre personne n’a jamais eu sur terre. Tout comme l'Arche de
l'Ancienne Alliance, la dévotion au Cœur Immaculé de Marie est puissante auprès de Dieu.
Certains non-catholiques condamnent cette dévotion comme non-biblique. Au contraire, seul
le cœur de Marie est spécifiquement mentionné dans le Nouveau Testament. Le cœur
d'aucune autre personne, sainte ou non, ne reçoit le genre d'attention qui est donné au cœur de
Marie dans l'Évangile. Son cœur était unique parmi les êtres humains, car il n'a jamais été
souillé par le péché.

Luc 2:18-19 - « Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu’ils leur disaient.
Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur.»

Luc 2:51 – « Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth et il leur était soumis. Sa mère
gardait précieusement toutes ces choses dans son cœur. »

L'âme unique de Marie reçoit également une mention spéciale dans l'Écriture.

Luc 2:35 – « Toi-même, une épée te transpercera l'âme. Ainsi, les pensées de beaucoup de
cœurs seront révélées. »

LA BIBLE PROUVE QUE MARIE EST LA MÈRE DE DIEU

Il est surprenant de voir autant de non-catholiques troublés devant « Marie, mère de Dieu. »
Ils admettent que Marie est la mère de Jésus, mais affirment qu'elle ne doit pas être considérée
comme « la mère de Dieu. » Les protestants qui soutiennent que Marie n'est pas la mère de
Dieu ne semblent pas réaliser qu'il n'est pas logique et cohérent de croire que Jésus est Dieu,
tout en niant que Marie soit la mère de Dieu. Une telle position rejette la divinité de Jésus-
Christ, qui est une personne divine avec deux natures.

Fait : Jésus-Christ est Dieu. La Bible l'enseigne en de nombreux endroits (Jean 1:1; Jean
20:28; Jean 8:58; Isaïe 9:6; etc.)

Fait : Marie est la mère de Jésus. La Bible l'enseigne en de nombreux endroits (Luc 1:31; Mat.
1:25; etc.)

Conclusion indéniable : Marie est la mère de Dieu.


Luc 1:31-32 - « Voici que tu [Marie] seras enceinte. Tu mettras au monde un fils et tu lui
donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David, son ancêtre.»

Isaïe 7:14 - « Voilà pourquoi c’est le Seigneur lui-même qui vous donnera un signe : la vierge
sera enceinte, elle mettra au monde un fils et l’appellera Emmanuel [Dieu avec nous]. »

La Bible indique que Marie est la mère d'Emmanuel (qui signifie « Dieu avec nous »).

Luc 1:43 – « [Élisabeth dit :] Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne
vers moi ? »

Élisabeth dit aussi explicitement que Marie est la mère du Seigneur. C'est-à-dire du seul
Seigneur, Jésus Christ, qui est Dieu.

Éph. 4:5 - « Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême.»

Jean 20:28 - « Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Marie est la Mère de Dieu

Marie est la Mère de Dieu

Cela devrait être suffisamment simple. Mais malheureusement, ce n’est pas suffisant pour
certains. L'erreur protestante sur ce point doit être traitée et réfutée plus en profondeur.

Les protestants soulignent que la nature divine de Dieu est éternelle et sans commencement.
C'est vrai. Mais ils disent que puisque la nature de Dieu est éternelle, et qu’elle n’est donc pas
originaire de Marie, alors Marie ne peut pas être appelée « mère » de Dieu. C'est le principal
argument des protestants sur ce point. Cet argument est totalement fallacieux.
L'erreur protestante sur ce point vient du fait d’attribuer à la personne du Fils de Dieu ce qui
appartient uniquement à Sa nature divine. C’est manquer d’attribuer à la personne du Fils de
Dieu ce qui appartient ou se rattache aussi à Sa nature humaine.

Puisque le Fils de Dieu est devenu vrai homme, en omettant de lui attribuer ce qui appartient
aussi à sa nature humaine, ils nient en fait que Jésus-Christ est à la fois vrai Dieu et vrai
homme.

Le Fils de Dieu, Jésus-Christ, est une Personne divine (la deuxième Personne de la Sainte
Trinité), avec deux natures. Il est à la fois vrai Dieu et vrai homme. Jésus Christ n'est pas un
homme qui s’est uni ou qui a été inspiré par Dieu. Non, Il est le vrai Dieu, qui est devenu
vraiment homme.

Jean 1:14 - « Et la Parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous... »

Jésus n'était pas simplement un homme spécial ayant une inspiration et un lien unique avec la
Parole de Dieu (le Fils de Dieu). Non, Il est la Parole de Dieu faite homme. Par conséquent,
Lui attribuer uniquement ce qui appartient spécifiquement à Sa nature divine, et non pas aussi
ce qui s’applique à Sa nature humaine assumée — comme le font les protestants quand ils
nient que Marie est la Mère de Dieu — c’est diviser Jésus en deux personnes différentes.

Au 5e siècle, un hérétique du nom de Nestorius tenait les mêmes propos que les protestants
sur ce sujet. Il soutenait que Marie ne devait pas être appelée Theotokos (mère/porteuse de
Dieu), mais seulement appelée Christotokos (porteuse du Christ). L'Église reconnut
immédiatement l’hérésie de Nestorius, et la condamna en 431 A.D., au concile d'Éphèse. La
fausse vue de Nestorius fut reconnue par l’Église comme l’hérésie que la Bible condamne en
ces termes : « destruction de Jésus » et « antéchrist. » Cette fausse idée « dissout » le Christ en
séparant de Son unique Personne ce qui se rattache à Sa nature humaine. Elle résulte en la
division de Jésus en deux personnes, et en l’idée que Jésus n’était qu’un homme qui portait
(ou était inspiré par) la Personne de Dieu ; plutôt qu’une Personne divine vraiment devenue
homme. Cette hérésie conduit à l’adoration d’un homme et l’adoration de deux fils. L’Église
savait clairement à quoi elle avait affaire, et elle condamna cette hérésie pour ce que c’était.

Pape Vigile, Concile Constantinople II ; 553 A.D. : « Déjà le saint concile d’Éphèse réuni
selon la volonté de Dieu contre la mauvaise foi nestorienne a condamné en même temps que
lui par un jugement juste et précis les vains propos de gens qui, devant venir après lui, ou
venus avant, pensent comme lui et osent dire et écrire les mêmes propos, en portant contre
eux la même condamnation ... on condamne leur secte entière ... la cabale qu’ils ont montée
contre les religieuses doctrines de l’Église, EN VÉNÉRANT DEUX FILS, en divisant ce qui
est indivisible ET PORTANT CONTRE LE CIEL ET LA TERRE L’ACCUSATION
D’ANTHROPOLATRIE [anthropolatriae]. Car la sainte multitude des esprits d’en haut
n’adore avec nous qu’un seul Seigneur Jésus Christ. » [11]

Concile d'Éphèse ; 431 A.D., ca. 5 : « Si quelqu'un ose dire que le Christ est un homme
théophore [porteur de Dieu] et non pas plutôt Dieu en vérité en tant que Fils unique et par
nature, selon que le Verbe s'est fait chair et a pris part de la même façon que nous au sang et à
la chair, qu'il soit anathème. » [12]

Jésus n'est pas deux personnes différentes. Il est UNE SEULE PERSONNE DIVINE avec
deux natures. Par conséquent, ce qui arrive à Sa nature humaine, arrive vraiment à Sa
personne unique. C’est de Marie que Sa personne a été conçue et est née dans son humanité.
Elle est donc véritablement Sa mère, et la mère de Dieu.

La signification contenue dans cette vérité est stupéfiante. Comme l'Église l'a toujours
enseigné, le Fils de Dieu, éternel et égal au Père, a eu deux naissances : Il est né avant le
temps, de toute éternité, de Dieu le Père (Jean 16:28; Jean 8:42). Il est né dans le temps, en
tant qu’homme, par Marie, Sa mère.

Seule Marie possède ce lien impénétrable avec Dieu ; avec une Personne de la Trinité. C'est
de par cette vérité, qu'elle est véritablement Mère de Dieu, que découlent toutes ses autres
prérogatives et privilèges uniques.

CONCLUSION SUR L’ENSEIGNEMENT BIBLIQUE DE MARIE

Voilà les raisons bibliques qui explique pourquoi l’Église catholique a toujours reconnu
l'importance et la nécessité de la dévotion à la Sainte Vierge Marie. Elle est la nouvelle Ève,
la nouvelle Arche, le Vaisseau pur, la Porte scellée, et la Mère de Dieu. Refuser de lui être
dévoué est équivalent à un homme dans l’Ancien Testament qui refusait de vénérer l'Arche
d’Alliance ou refusait de marcher derrière elle lors une bataille. Un tel homme tombait en
proie aux ennemis de Dieu et était séparé du camp du peuple de Dieu.
1 Samuel 4 :22 - « ... La gloire est bannie d'Israël, car l'arche de Dieu est prise ! »

La Bible enseigne que Jésus est vraiment présent dans l'Eucharistie

La Bible enseigne que Jésus a fait de saint Pierre le premier pape

Troisième Secret de Fatima (2 heures 13 minutes)

15/08/2016

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Catégorie(s) : Étude biblique / Livres catholiques

Mots clés : 1 Corinthiens / 1 Pierre / 1 Rois / 1 Samuel / 1 Timothée / 2 Chroniques / 2


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Notes :

[1] Internet, St. Irénée, Contre les hérésies, L. 3, Pt. 2, 3, Libr. Bloud & Cie, Paris, 1905, num.
Marc Szwajcer, § 5, 6.

http://remacle.org/bloodwolf/Église/irenee/heresies3.htm#VII

[2] Peter Hünermann, Heinrich Denzinger, Enchiridion Symbolorum, Symboles et définitions


de la Foi catholique, 38e éd., Éd. française, Editions du Cerf, Paris, 2010, n° 2803.

[3] Gerry Matatics, Biblical Foundations International, Dunmore, PA.

[4] N.d.T.: Le Segond 21 utilise « heureuse. » Puisque presque toutes les autres bibles
protestantes emploient « bienheureuse, » traduction beaucoup plus précise du mot original en
grec makarizo, signifant « qui est annoncé béni/bienheureuse, » j’ai choisi « bienheureuse. »

http://www.enseignemoi.com/bible/strong-biblique-grec-makarizo-3106.html

[5] http://wesley.nnu.edu/biblical_studies/tyndale/

[6] Robertson, Word Pictures of the New Testament, Luc 1:28.

[7] Cit. William Most, Brothers and Sisters of Jesus.

[8] Biblical Foundations International

[9] G. Alberigo, Les Conciles Œcuméniques, Les Décrets, Éd. française, Éditions du Cerf,
Paris, 1994, T. II-1 (de Nicée à Latran V), p. 259.

[10] Denzinger, Éd. du Cerf, n° 503.

[11] Les Conciles Œcuméniques, Les Décrets, T. II-1, p. 247.


[12] Les Conciles Œcuméniques, Les Décrets, T. II-1, pp. 143, 145.

Un petit parcours biblique sur Marie de Nazareth

Publié par Biblissimo sur 31 Mai 2014, 08:00am

Catégories : #Dossiers bibliques (Marie - Eglise...)

Pour mieux situer Marie de Nazareth dans le plan de Dieu : un parcours biblique

Un « parcours biblique » a pour but d’aider le croyant à revenir aux fondements de la


Tradition chrétienne : l’Écriture Sainte, Parole de Dieu gardée dans les livres bibliques
canoniques. Il s’appuie (normalement) sur des analyses des textes bibliques sérieuses, fiables,
éprouvées, et sait faire la part des choses entre certitudes, hypothèses, probabilités et légendes.
En tant que « parcours », il se veut pédagogique, allant de plus simple au plus complexe.

Que trouvons-nous dans la Bible concernant Marie de Nazareth, la Mère du Christ ? Qu’est-ce
que ces textes veulent transmettre aux croyants ?

Le N.T. ne comporte pas – et d’ailleurs ne pourrait pas comporter – une doctrine autonome et
complète sur Marie ; en effet, l’objet unique de son annonce n’est pas la Mère mais le Fils.
Saint Ambroise le faisait remarquer à propos de la virginité de Marie : « Celui qui désirait
prouver le mystère inaltéré de l’Incarnation n’a pas voulu aller plus loin dans l’évocation de la
virginité pour ne pas sembler défendre la Vierge au détriment du mystère » . Cependant, la
proximité de Marie avec le Christ et son mystère a conduit les hagiographes à lui donner une
place, plus ou moins ample, toujours dans le contexte de l’annonce du Christ et selon une
perspective théologique.

1. Quelques réflexions préalables

Il nous faut nous mettre d’accord sur un certain nombre de principes indispensables à toute
réflexion sur le mystère de Marie dans le dessein du Salut ; sans eux, notre réflexion risque
fort de se laisser entraîner dans des chemins éloignés de la Révélation. Nous les résumerons
en six points.
• Le « mystère de Marie » est tout entier ordonné au Christ ; elle est toute servante du mystère
du salut dans le Christ.

• Toute la réflexion de l’Église catholique sur le rôle de Marie s’appuie sur la Révélation,
c’est-à-dire sur la Parole de Dieu et sur la Tradition authentifiée par le Magistère.

• Marie est une rachetée comme nous, mais par anticipation.

• Marie est créature comme nous. Elle n’a rien que nous n’ayons pas, mais tout ce qu’elle a
reçu de Dieu, elle l’a reçu de manière parfaite.

• Fille d’Adam et d’Ève, soumise aux conditions habituelles de la vie humaine, y compris la
mort, Marie doit connaître toutes les étapes de croissance nécessaires aux hommes ; elle doit
recevoir la formation et l’éducation capable de l’intégrer dans le monde ; elle est soumise aux
éléments naturels, aux besoins du corps et de l’âme. Pouvait-elle tomber malade ?

• Fille de Nazareth, elle appartient au peuple juif et partage la religion et les traditions de sorte
qu’elle est pleinement insérée dans la vie d’une famille, d’un village, d’une nation ; les
éléments constitutifs de sa mission relèvent de l’accomplissement des promesses que Dieu a
faites à son peuple.

2. Résumé

Voici, en forme de cheminement en six étapes , un résumé des repères fondamentaux de


mariologie qui doivent servir de repères incontournables à toute méditation sur la Vierge
Marie.

1- Marie est notre sœur, jeune fille de Nazareth, éduquée comme toute autre jeune fille de la
société juive pieuse de ce temps ; de ce fait, son cheminement se fera en réponse aux
commandements de la Torah – le premier étant d’aimer Dieu « de tout son cœur… » – et aux
promesses divines.

2- Marie est Mère de Dieu (=de Fils de Dieu) par vocation et mission ; pour cela, elle a été
préparée dès sa conception et a reçu les grâces liées à cette mission ; pour les catholiques, les
orthodoxes et certains anglicans (du « Mouvement d’Oxford ») elle est non seulement «
pleine de grâce » (cf. la parole de l’ange dans le récit de Luc), mais elle est « immaculée »,
anticipant ainsi la vocation de tout baptisé selon l’hymne de la lettre aux Éphésiens (Ep 1, 4).

3- Marie est parfaite disciple du Christ, celle qui écoute sa Parole, la médite jour et nuit et la
met en pratique, sans réserve et jusqu’au bout, c’est-à-dire en l’accompagnant au lieu de son
supplice ; elle reçoit la révélation dans la foi selon le même mode que nous, autrement dit
sans révélations particulières.

4- Marie s’est librement associée à Jésus comme une mère voulant partager les joies et les
peines de son fils ; de disciple, elle est devenue progressivement collaboratrice, mais à sa
manière, à la fois dans le service matériel (le rôle des femmes auprès d’un homme dans le
milieu juif de l’époque) et spirituelle (par la prière et les œuvres de piété) ; en ce sens, se
trouvant à la première place dans l’Église, avant même Simon-Pierre, elle est la grande sœur
de tous les baptisés ; dans la tradition catholique, elle reçoit même une mission de type
maternelle : elle est « Mère de l’Église ».

5- Étroitement associée à son Fils pour l’extension du Royaume, étroitement unie à l’Église,
Marie partage la vocation de l’Église qui est de parvenir à une union avec le Christ semblable
à celle des époux ; Marie peut donc être contemplée comme l’épouse du Christ toute tournée
vers lui lors de l’étape la plus dramatique et aussi la plus féconde de son ministère : la Croix.

6- Cette intime association avec le Christ crucifié, indéfectible sur la terre, s’est prolongée
immédiatement après la mort de Marie ; dans les traditions catholiques et orthodoxes, elle
s’exprime dans le dogme de l’Assomption de Marie.

3. La mention de la mère du Christ dans la lettre aux Galates

Chronologiquement, Paul est le premier à parler de Marie, évoquant la mère de Jésus à


l’intérieur de la théologie du plan salvifique de Dieu : c’est au sujet de l’envoi du Fils dans le
monde – la kenosis – pour la libération de la Loi et pour l’adoption filiale (Ga 4, 1-7). Paul
laisse Marie dans l’anonymat : l’évocation de la naissance de Jésus « d’une femme » est un
élément de la kénose du Fils de Dieu, soulignant ainsi sa faiblesse et sa fragilité (condition
commune à tous les hommes) et en même temps sa mission de « libération » des fils
d’Abraham du fait de son appartenance au peuple juif et à ses formes de soumission. Rien
n’est dit sur la personne de Marie, hormis son appartenance au centre eschatologique du
temps avec une fonction indispensable pour l’incarnation du Fils de Dieu dans notre chair
mortelle. La mention de Marie se retrouve dans la dynamique historico-salvifique de la venue
du fils de Dieu (le schéma d’envoi), avec le genre littéraire du paradoxe qui rapproche des
réalités opposées tout en laissant la porte ouverte à d’ultérieures clarifications.

Il faut mentionner ici deux autres passages des lettres de saint Paul :

1- Il semble que deux versets du début de la Lettre aux Romains (1, 2-4) prolongent ce que
l’on a lu dans la lettre aux Galates : Paul y affirme solennellement que Jésus est « fils de
David selon la chair ».

2- En 2 Co 8, 9, Paul donne en exemple la pauvreté que Jésus a choisie ; elle semble


concerner son mode de vie et pas seulement sa passion et sa mort.
4. La tradition de Marc

N.B. : Lire ensemble les trois textes concernant le refus des gens de Nazareth : 3, 20-21.31-35
; 6, 1-6a.

Marie intervient dans l’évangile selon Marc comme membre à part entière du cercle des
parents de Jésus, un clan qui ne croyaient pas en lui. On peut expliquer la dureté de Marc à
l’égard de la mère de Jésus par le travail rédactionnel de l’évangéliste, respectant à cette
occasion sa théologie du « secret messianique » (voir J. GNILKA). Cette vision de Jésus
comme un prophète incompris de toutes les catégories de personnes a conduit Marc à
recueillir l’événement historique de l’incrédulité de sa famille en y incluant la Mère de Jésus.

Cependant, noter la formule : « N’est-il pas le fils de Marie ? » (6, 3) au lieu de : « fils du
charpentier » de Mt (13, 55).

Accepter de contempler Marie face au Christ aux prises avec ses propres forces, comme nous
tous. Elle est comme nous face à un mystère qui échappe à notre compréhension, qui ne cadre
pas avec les attentes messianiques juives.

5. Les récits de l’enfance

La situation de Marie change profondément et positivement avec les évangiles de l’enfance.


Matthieu situe Marie dans le plan divin comme un signe de l’action inattendue de Dieu qui
triomphe des obstacles humains et accomplit ce qu’il a promis. Tout en donnant la première
place à Joseph dans le domaine des décisions pratiques, Matthieu donne à Marie, la « Mère de
Jésus », la priorité dans l’ordre de la participation à la réalisation du mystère, du fait de la
conception de Jésus sans l’intervention de Joseph, montrant ainsi la véritable identité de Jésus,
l’Emmanuel. Joseph entrevoit le mystère et n’y participe qu’en raison d’un appel divin
explicite. Matthieu utilise le procédé midrashique et haggadique, qui part de l’événement et
remonte à l’Écriture.

Le travail exégétique a montré que les évangiles, y compris les évangiles de l’enfance, ne sont
pas de simples histoires de Jésus mais plutôt l’annonce salvifique du Christ, venant de la foi
réfléchie et mûrie de la communauté et de l’évangéliste. Cette annonce commence avec le
mystère pascal et remonte le temps en reprenant les traditions sur l’activité terrestre de Jésus
et même son origine.

5.1 Le récit de Luc, ch. 1-2

Lire ces textes dans la lumière d’une enfance de Jésus à la fois normale et providentielle : son
origine est marquée par des signes de la Providence adressés aux petits et aux justes, dans la
continuité avec les annonces de l’A.T.
Théologien de l’histoire du salut, Luc fait un pas en avant. Non seulement il insère Marie au
seuil du temps eschatologique, mais il en souligne la double fonction de Mère et de Servante
du Seigneur, associée à la Passion du Fils, la présentant avec le visage spirituel de la croyante
et de la pauvre de Yhwh. Le Magnificat place Marie dans une perspective théocentrique et
historico-salvifique, appliquant à l’événement le schéma paradoxal de l’abaissement et de
l’exaltation ; il représente la théologie mariale la plus antique, à partir de traditions plus
anciennes intégrées par Luc selon une théologie de type sémitique et palestinien.

5.1.1 Annonciation par l’Ange Gabriel

L’ange salue Marie par les mots : « Réjouis-toi ! Ne crains pas ! Le Seigneur est avec toi ! ».
Ces formules de salutation font penser aux promesses de salut adressées à la « Fille de Sion »
dans les livres des prophètes Isaïe, Sophonie et Zacharie . Car il s’agit d’une joie particulière :
la « joie messianique ». Le contexte est toujours celui de la précarité de la situation de
Jérusalem puisque ses habitants sont en exil, sauf des personnes pauvres ou âgées… Pourtant,
Dieu annonce : « Ne crains pas ! » Alors que tous pensent qu’il a abandonné son peuple, le
prophète annonce : « Yahvé ton Dieu est au milieu de toi ! »

En saluant Marie, l’ange la qualifie de : « Comblée-de-grâce » sans la nommer par son


prénom (il le fera ensuite). C’est en quelque sorte son nom propre, comme dans le récit de la
vocation de Gédéon (Jg 6, 12) où l’ange s’adersse à lui de cette manière : « Le Seigneur avec
toi, vaillant guerrier ! » Et en Rt 2, 4, on lit la salutation : « Le Seigneur avec vous ! ». Par
cette expression difficile à traduire en français, Kekharitôménè, nous apprenons que Marie a
bénéficié d’une manière exceptionnelle de la faveur divine. Personne n’avait reçu jusque là
une telle qualification.

« L’Esprit Saint viendra sur toi et la Puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » :
cette annonce reprend ce que le livre de l’Exode disait de la Sainteté de Yahvé représentée par
la Nuée. En effet, en Ex 40, 35, il est dit qu’au moment de la consécration de la Tente de la
Rencontre, celle qui protégeait l’Arche d’Alliance, la Nuée divine la recouvrit de son ombre
et la gloire de Dieu la remplit.

Dans le récit du baptême de Jésus, l’Esprit Saint descend sur lui pour le consacrer comme Fils
bien-aimé (3, 22) ; plus tard dans l’évangile de Luc, dans le récit de la Transfiguration, la
Nuée recouvre Jésus, Moïse et Élie (9, 34), mentionnant en plus la mention de la gloire
divine. Autrement dit, le fruit du sein de Marie est comparé à la gloire de YHWH et Marie est
la Tente du Ren-dez-vous !

Le récit de Luc ne nous donne pas de renseignement sur la manière dont l’Enfant Jésus a été
conçu dans le sein de Marie mais nous présente la consécration de celle qui est appelée à
porter le Saint, médiateur d’une Alliance nouvelle.
« Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » : voilà la réponse de Marie
à la mission qu’elle reçoit de Dieu par l’intermédiaire de l’ange. Servante, ici, est à prendre au
sens fort, puisque c’est le même terme qu’on utilise pour désigner l’esclave.

5.1.2 Annonce par Élisabeth (la "Visitation")

En réponse à la salutation de la jeune Marie, se rendant compte que seul Dieu avait pu lui
faire connaître qu'elle était enceinte, son propre enfant ayant tressailli de joie, danse
messianique, Élisabeth fait l'éloge de la jeune feme en ces termes : « Bienheureuse celle qui a
cru… » Elle regarde Marie comme parfait disciple de l’Évangile, celle qui garde toutes choses
dans son cœur, modèle des croyants (voir 2, 19.51). Ainsi, elle cherche à pénétrer la
révélation concernant le Fils de Dieu devenant homme et y répond dans une foi totale. Voir
plus tard 11, 27-28.

Le récit lucanien contient deux expressions qui donnent la clef de l'interprétation biblique et
théologique. La première est dans l'interrogation d'Elisabeth: « Comment se fait-il que la
Mère de mon Sauveur vienne jusqu’à moi ? » La seconde est dans la remarque, apparemment
banale, de l'évangéliste (le "narrateur", dit-on en narratologie): « Marie demeura environ trois
mois » (v. 56). Or, l'une et l'autre expressions ont leur point de départ dans la Bible, plus
précisément en 2 Sm 6, 9-11. En effet, on y lit que David, à la pensée que l’Arche allait
habiter dans son palais, s'était interrogé: « Comment l'Arche de Yhwh entrerait-elle chez
moi ? ». Le narrateur poursuit en rapportant que David préféra confier l'Arche à Obed-Edom,
où elle demeura... trois mois! Luc a donc intentionnellement, mais discrètement, élaboré une
mariologie toute centrée sur l'avènement du Christ...

Marie est donc l’Arche nouvelle qui porte celui par qui sera instaurée l’Alliance parfaite. Ce
qui compte, ce n’est pas tant l’arche, l’écrin, le "contenant", que ce qu'il enferme, le trésor. Là
encore, la maternité de Marie est éclairée par le mystère du Christ, Alliance nouvelle, qu'elle
porte en elle et vers lequel elle est totalement tournée, dont elle est totalement SERVANTE.
Ce service ne l'honore pas du fait de "mérites" qu'elle aurait acquis pas plus que la boîte de
cèdre recouverte d'or ne se glorifiait de contenir les Tables de la Loi. Evidemment l'exercice
de la maternité à l'égard du Fils de Dieu implique chez la maman une grâce autrement plus
fine qu'un coffre de bois et de métal précieux!
5.1.3 Le cantique du Magnificat

Dans le Magnificat, on retrouve des extraits plus ou moins textuels du chant de Moïse (Ex 15,
suivi par celui de sa sœur Myriam), de ceux d’Anne (1 Sm 2, 1-10) et de Judith (Jdt 5,12 –
16,17). Il s’inscrit dans la continuité d’autres chants ayant pour auteur des femmes de la
Bible.

Il proclame tout ensemble la fidélité de Dieu à ses promesses, sa puissance mais surtout sa
miséricorde, son attention privi-légiée à l’égard des petits et des pauvres. À la suite du chant
de Judith (Jdt 16, 1-17), il proclame – par anticipation – la victoire de Dieu sur ses ennemis.

Aucun trait de ce cantique n’est spécifique à Marie : conformément à toute la "mariologie" de


Lc 1-2, Marie s’efface totalement devant le plan divin.

5.1.4 L'annonce par le vieux Syméon au Temple (Lc 2, 22-38)

Il n’était pas prévu par la Loi que l’enfant soit présenté au Temple. Luc renvoie donc le
lecteur à l’histoire du jeune Samuel, offert à Dieu comme serviteur du sanctuaire de Silo, en
réponse au fait qu’il ait été donné par Dieu à ses parents. Cela nous apprend que Marie
considère son fils comme un envoyé de Dieu, un enfant porteur d’une mission divine et
qu’elle ne peut pas le garder pour elle.

Le récit apporte une quatrième annonce à Marie : son fils sera Lumière des nations et Gloire
d’Israël. C’est une annonciation étonnante ! Mais ce n’est pas tout : on sait que le vieux
Siméon s’adresse à Marie pour ajouter un complément important à ces annonces successives :
du fait de sa mission, Jésus devra faire face à l’opposition de son peuple ; de son côté, du fait
du lien qui lie toute mère à son fils, Marie sera étroitement associée au drame : « Une épée te
transpercera l’âme ».

On reconnaît généralement que la prophétie de Siméon reprend trois textes des prophètes :

Is 8, 14 : « C'est le Seigneur Sabaot que vous sanctifierez, c’est lui qu’il faut craindre, lui qui
doit faire peur. Le Seigneur sera un sanctuaire et une pierre que l’on heurte et un rocher où
l’on trébuche pour les deux maisons d’Israël, un filet et un piège pour l’habitant de Jérusalem.
»
Is 28, 16 : « Voici que je poserai en Sion une pierre, une pierre de granit, pierre angulaire,
précieuse, pierre de fondation bien assise : celui qui s’y fie ne sera pas ébranlé. »

Ez 14, 17 : « Si je faisais venir l’épée contre ce pays, si je disais : "Que l’épée passe dans ce
pays et j’en frapperai bêtes et gens…" »

5.1.5 La dernière annonce, par Jésus lui-même au Temple (Lc 2, 41-51)

La dernière "annonciation" à Marie, faite par Jésus lui-même : il a Dieu pour Père et doit –
logiquement – habiter sa maison (et non Joseph). Marie est associée à Joseph comme deux
parents « normaux », Joseph (« Ton père… ») étant nommé en premier. Ils réagissent comme
tous parents auraient réagi face à la disparition de leur enfant, que celui-ci explique de
manière assez désinvolte, avançant une raison qui ne peut que leur échapper.

L’épisode provient d’une tradition qui ne correspond pas exactement avec ce que Lc a
rapporté dans les épisodes précédents, notamment le fait que les parents agissent de concert,
que Jésus est doué d’une sagesse étonnante et que les parents ne comprennent pas sa réaction
comme si c’était la première fois qu’ils se trouvaient devant l’affirmation de son origine
divine de leur enfant. Sans ce présupposé, on se perd dans des efforts de cohérence
extravagants.

5.2 Marie, la Vierge qui enfante, dans le récit de Matthieu

Le récit de l’enfance de Jésus dans les deux premiers chapitres de l’évangile selon Matthieu
introduit à la mission de Jésus dans le monde juif en mettant plus en scène son père, Joseph,
que sa mère. Car un des deux principaux buts de Mt 1-2 est de justifier que Jésus est le fils de
David, héritier de la royauté davidique. Dans cette ligne, la mère n’a que peu de place, la
lignée se faisant par les pères.

Cependant, on sait que Matthieu a tenu à transmettre la tradition selon laquelle la mère de
Jésus l’a conçu dans la virginité, en accord avec la tradition représentée par la traduction
grecque d’un passage célèbre d’Is 7 (verset 14).

« Avant qu'ils eussent mené vie commune, Marie se trouva enceinte par le fait de l'Esprit
Saint….Tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur : "Voici que
la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se
traduit : Dieu avec nous." » (Mt 1,18.22-23).
6. Marie auprès de son Fils dans l’évangile de Jean

Évangéliste théologien par excellence, Jean présente la Mère de Jésus comme la Femme qui
participe au commencement des signes de son Fils, fondateur d’une nouvelle économie,
supérieure à l’ancienne. Elle est étroitement associée à l’heure de Jésus, avec une fonction
maternelle à l’égard des disciples. Chez Jean comme chez Luc, la figure de Marie comporte
un caractère représentatif soit de la fille de Sion qui se réjouit de la venue du Messie, soit de
l’Église qui devient la Mère des fils de Dieu.

 Marie a un rôle de médiation lors des noces de Cana (Jn 2), quand Jésus quitte la maison («
Qu’y a-t-il entre toi et moi, femme ? ») pour s’attacher à Israël, l’épouse de Yahvé (« Tu as
gardé le bon vin… », dit l’intendant au marié).

 Jn 19, 25-27 : Marie est au pied Jésus, nouvel Adam, en Croix, avec son côté percé par la
lance d’où coule le sang et l’eau (comme à toute naissance ?), signes du Fleuve de vie, mais
aussi de la Femme nouvelle, l’Église (voir Gn 2, 21-24 : Dieu bâtit la femme à partir d’une
côte d’Adam). Marie est nouvelle Ève par qui est enfantée l’Église (représentée par le disciple
bien-aimé).

7. Marie au cœur de l’Église naissante dans les Actes des Apôtres

De même que Marie, assistée de l’Esprit Saint, est au point de départ de l’Incarnation, de
même Luc la situe dans le groupe des apôtres qui se réunissent au Cénacle en attendant la
Pentecôte. Sa mission "apostolique" est premièrement celle de prier au milieu des croyants. À
lire en relation avec les récits de l’enfance, qui donnent un rôle décisif à l’Esprit Saint dans
tout ce qui prépare et réalise la naissance du Sauveur. Marie, elle aussi, à la fois disciple
priant pour le don de l’Esprit Saint et mère du Maître capable de transmettre ce que sa
mémoire a enregistré, accompagne les premiers pas de l’Église.

8. L’Apocalypse de Jean parle-t-il de la Vierge Marie ?

Non et oui au sens où, si Marie est concernée par l’histoire du salut, c’est en tant que membre
le plus représentatif de l’Église dans sa dimension féminine et maternelle.

Ap 12 : Vision de la Femme revêtue de soleil, la lune sous les pieds, symbolise d’abord
l’Église (12 étoiles) puis la Mère du Sauveur. Elle donne naissance au Messie annoncé dans le
Psaume 2, celui « qui mènera les nations avec un sceptre de fer ». Et en même temps, elle doit
elle-même souffrir. Cette Femme aura plus loin (ch. 17) sa correspondante dans la figure de la
Prostituée siégeant à Rome, au centre politique et commercial de tout l’Empire, centre aussi
de la persécution dont l’Église est victime (celle de Néron ? de Domitien ?). On la retrouve à
la fin du Livre (ch. 20-21) dans la figure de l’Épouse de l’Agneau. Ces deux figures sont
collectives. La Femme du ch. 12 doit donc être a priori une réalité collective, l’Église dans
l’histoire et l’Église au-delà de l’histoire.
9. La conception immaculée de Marie et la « comblée de grâces »

Dans l’hymne de la Lettre aux Éphésiens, nous lisons ceci : « [Dieu] nous a élus en lui, dès
avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour »
(Eph 1,4). Tout baptisé est donc destiné à devenir « immaculé », ou « sans reproche », la
puissance de la rédemption acquise par le Christ étant parfaite. La Tradition chrétienne, dès
avant la Réforme, a estimé que, ce que Dieu a prévu pour la fin des temps, il pouvait le faire
dans le temps pour celle qui devait concevoir puis éduquer son Fils lui-même immaculé.
Certes, cela ne relève pas de l’exégèse, mais l’exégèse ne peut pas contredire une réponse
positive.

La tradition a relié spontanément, mais peut-être inconsciemment, ce passage de la Lettre aux


Éphésiens avec l’étonnante qualification donnée par l’ange dans le récit de Luc : « comblée-
de-grâce ». L’expression, qui contient trois mots en français, traduit un seul terme grec, le
participe parfait du verbe charitoô, rare, exprimant l’action de favoriser quelqu’un par
bienveillance. C’est un verbe transitif mais, au participe parfait, on en considère le résultat, et
un résultat durable, qui dure dans l’aujourd’hui du récit. C’est comme si l’ange définissait
Marie par le fait qu’elle est totalement l’effet de la bienveillance divine, qu’elle a été «
gratifiée » des dons du salut lui permettant d’être pleinement juste aux yeux de Dieu et
capable d’exercer la mission dont l’ange s’apprête à l’informer.

10. L’Assomption de la Mère de Dieu

Voici le P. Bernard SESBOÜÉ, un théologien jésuite français réputé, a écrit à propos du


dogme de l’Assomption de Marie :

« Cohérence doctrinale fondée dans la même raison économique et doctrinale, qui est le lien
personnel de Marie au Christ… Le corps de Marie, immaculé et vierge pour son Fils, ne peut
être séparé de ce même Fils. Le dogme de la Theotokos trouve là son accomplissement… Ce
dogme demande la foi à un fait qui n’a aucune attestation historique et ne prétend pas en
avoir. Il n’y a même pas de témoin, à la différence du fait du tombeau vide. Marie représente
l’anticipation de la rédemption totale. Le salut reçu par Marie est celui de toute l’Église et de
tout homme, mais en elle il existe et se trouve manifesté dans sa plénitude. Marie a déjà
rejoint l’eschatologie pleinement réalisée en elle, elle est l’anticipation de la consommation
finale. Elle institue la communauté corporelle de tous les baptisés. Sous un mode insigne et
unique, Marie accomplit le destin de l’Église, dont elle est à la fois le type et un membre
parfait. »

On peut relier la tradition chrétienne antique sur la glorification de Marie dans son âme et
dans son corps à quelques paroles de Paul. Ainsi, dans la Lettre aux Colossiens, il encourage
les baptisés à tenir bon parce que, diti-il, « vous êtes morts et votre vie reste cachée en Dieu
avec le Christ » (Col 3, 3). Dans la Lettre aux Éphésiens, on trouve des affirmations
semblables, comme celle-ci : « Avec lui, le Christ, Dieu nous a ressuscités et fait asseoir
[assomption ?] dans les cieux, en Jésus-Christ » (Eph 2,6).

Avec ces deux citations, la formule de l’Assomption de Marie avec son corps et son âme perd
tout son caractère spéculatif et arbitraire ; elle n’est en fait que la forme la plus haute de la
canonisation : « On pourrait dire que le dogme de l’Assomption est le degré le plus élevé de la
canonisation dans lequel l’attribut "saint" est entendu au sens le plus rigoureux et signifie :
être totalement et sans partage dans l’accomplissement eschatologique » (J. RATZINGER ).

11. Conclusion: résumé de la démarche théologique

Ce dossier a mis en valeur le fait que, déjà dans les écrits du N.T., Marie est un thème
théologique qui mérite une attention particulière. Elle appartient à l’annonce du Christ comme
"intermédiaire" et témoin privilégiés. Il faut maintenant passer le relais au théologie et au
mystique. Voilà la démarche que je leur propose:

1- Marie est notre soeur.

2- Elle reçoit la mission d'être Mère de Dieu, avec une compétence parfaitement adaptée: elle
est immaculée et comblée de grâce.

3- Elle est parfaite disciple de son Fils, l'aimant et l'écoutant dans la foi et l'espérance.

4- Elle s'associe étroitement à sa mission jusqu'à la Croix, participant à la naissance de


l'Eglise, comme une Mère.

5- Elle est tellement unie à son Fils dans l'accueil aimant de sa volonté qu'elle exerce en
plénitude la mission finale de l'Eglise, celle d'être Epouse de l'Agneau.

6- Elle est totalement introduite dans la gloire de son Fils, inaugurant dans tout son être
l'achèvement de l'histoire du salut.

MARIE

Peut-on prier Marie?


"Peut-on prier Marie comme on prie Jésus?" La réponse de Jacques Nieuviarts dans le
supplément Croire + du Pèlerin est claire : c'est le Christ que nous prions mais Marie
intercède pour nous. Publié le 14 avril 2015.

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Marie, mère de Dieu; c D.R.
"Peut-on prier Marie comme on prie Jésus?" demande une internaute (Huguette, 58 ans, de
Lyon)

Soyons clairs : nous ne prions pas Marie comme nous prions Jésus !En effet, tout ce que la foi
affirme au sujet de Marie vient de ce que l’on a saisi du Christ au cours des premiers conciles.

Si Marie a bien été déclarée «Mère de Dieu» au Concile d’Éphèse (431), il ne faut pas oublier
que c’est en raison du Christ, déclaré vrai Dieu et vrai homme. C’est bien Jésus, le Christ, qui
est le Sauveur et le cœur de la foi : «Christ est mort pour nos péchés, il est ressuscité» (1 Co
15,1-8). Le Rédempteur, c’est lui et nul(le) autre ! La théologie a toujours insisté pour
affirmer l’unicité du salut dans le Christ. Marie n’est donc pas «corédemptrice» comme on
l’entend parfois.

Dès lors, c’est le Christ que nous prions. Il est dans la communion du Père, qu’il révèle, et de
l’Esprit, qui est donné en lui. D’ailleurs, Jésus nous dit : «Tout ce que vous demanderez au
Père en mon nom, il vous l’accordera.» (Jn 15,16.) Chrétiens, nous mangeons et buvons le
corps et le sang du Christ. Notre geste fondateur est celui de la Cène dans laquelle la vie du
Christ est donnée. Nous sommes baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. C’est
pourquoi nous affirmons que notre foi est trinitaire.

Et Marie ? Elle est ce visage maternel vers lequel nous nous tournons. Elle nous guide dans la
foi. Elle nous guide vers le Fils. Elle intercède pour nous : «Prie pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort.» On la prie de nous rapprocher du Fils, d’être un lien
entre nous et Lui - ce que les protestants, eux, refusent. Le témoignage de Lourdes et la vie de
Bernadette sont très éclairants à cet égard. Bernadette reçoit à sa naissance le baptême et
apprend à prier en famille : le «Notre Père», le «Je vous salue Marie» et le chapelet. Plus tard,
au moment des apparitions, lorsque Bernadette prend le chapelet, la «Dame» prie avec elle.
Toutefois, pendant les «Je vous salue Marie», ses lèvres ne remuent pas, nous dit Bernadette.
En revanche, la «Dame» prie le «Gloire au Père».

Le 3 juin 1858, peu avant la 18e et dernière apparition de Marie, Bernadette fait sa première
communion, autrement dit, elle communie au Christ. C’est indéniable : Marie nous conduit au
Christ. Devenue plus tard religieuse de la Charité de Nevers, Bernadette ne reviendra jamais à
sa «chère Grotte» de Lourdes et passera la fin de sa courte vie en serrant fort son crucifix.
C’est le Christ qui est au cœur de la foi.

P.Jacques Nieuviarts, assomptionniste.

La vie de Marie dans les sources chrétiennes


Dans le Nouveau Testament

Fra Angelico, L'Annonciation de Cortone, vers 1433


Les Évangiles de Matthieu et Luc rapportent l'Annonciation, c’est-à-dire l’annonce par l’ange
Gabriel à « Marie » puis à Joseph, à qui elle était fiancée, de la conception virginale de Jésus.
Le récit de Luc donne plus de place à Marie, alors que c’est l’inverse dans celui de
Matthieunote 1.

Comme elle n'a jamais eu de relations sexuelles avec Joseph, ce dernier pense qu'elle a
commis un adultère, aussi songe-t-il à divorcer pour ne pas lui porter préjudice, car selon la
loi juive elle risque la lapidation3. Mais un ange lui explique qu'elle est enceinte en vertu du
Saint Esprit et l'en dissuade4.

Dans la suite du récit, Marie rend visite à sa cousine Élisabeth (c'est la Visitation) et exprime
sa joie dans le Magnificat (Lc 1,39-55). Elle donne naissance à Jésus à Bethléem (Mt 2,1-6;
Lc 2,4-7) où son Fils reçoit la visite des bergers et des mages (Mt 2,7-12 ; Lc 2,15-21).

La généalogie de Jésus en Matthieu 1, 1-175 mentionne que Joseph est issu de la maison
royale de David mais celle de Luc 3, 23-386 fait l'objet d'une interprétation controversée,
inscrivant aussi bien Joseph que Marie dans la lignée des rois d'Israël7.

Les textes évangéliques évoquent ensuite la Présentation au Temple pour accomplir le rite de
rachat du premier-né. Syméon prophétise qu'elle connaîtra la douleur (Lc 2,21-35). Plus tard
se produit l’épisode de la disparition de Jésus à l’âge de douze ans (Lc 2,41-51), lors de la
montée annuelle au Temple de Jérusalem : alors que ses parents repartaient pour Nazareth,
l'enfant était resté dans le Temple pour discuter avec les "docteurs de la Loi", c'est-à-dire les
érudits de la Torah.

Les Noces de Cana, Paul Véronèse, vers 1563


Marie apparaît quand Jésus assiste aux noces de Cana (Jn 2,1-11), puis une fois où elle était à
sa recherche alors qu’il enseignait (Mc 3,31-35), enfin au moment de la crucifixion. Son fils
la confie avant de mourir à son disciple préféré. « Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le
disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta
mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. »B 1

Elle se trouve parmi les disciples lors de la Pentecôte (Ac 1,14).

Dans les écrits déclarés apocryphes

Crucifixion par le Pérugin, vers 1482


Importance des apocryphes dans la culture chrétienne
Marie est l'objet de diverses traditions que l'on trouve dans des textes déclarés apocryphes à
partir du vie siècle d'où viennent la plupart des traditions qui la concernent. On y trouve
notamment le nom de ses parents, Anne et Joachim, le récit de sa nativité, de son adolescence,
ceux de sa vie à Éphèse, de sa Dormition et de son Assomption. Bien qu'elles soient issues de
textes qui ne font pas partie du canon biblique, ces traditions ont continuellement bénéficié
d'autres formes de reconnaissance chez les catholiques comme chez les orthodoxes. Outre que
certaines fêtes liturgiques des calendriers catholique et orthodoxe se rapportent directement à
ces récits, les églises sont pleines de fresques et de peintures représentant des épisodes de la
vie de Marie tirés des apocryphes, notamment du Protévangile de Jacques, de La Nativité de
Marie et de La Dormition de Marie.

Si dans leur ensemble les écrits apocryphes ont été rédigés plus tardivement que ceux retenus
pour former le Nouveau Testament, il semble que ce ne soit pas le cas de la totalité des
éléments qui se rapportent à Marie dans les apocryphes. Selon Enrico Norelli, « certains
apocryphes contiennent des traditions plus anciennes que la composition des récits de
naissance de Jésus chez Matthieu et Luc8 ». Norelli estime que, si l'étude de ces traditions
anciennes ne fournit aucune indication d'ordre historique, ni sur la naissance de Jésus, ni sur
la vie de Marie, elle renseigne sur la place de Marie dans le christianisme ancien et permet de
comprendre pourquoi les traditions sur Marie n'ont pas été intégrées dans les écrits
canoniques, alors même que Marie continuait d'occuper une place importante dans les
prédications et la tradition chrétiennes.

Différents récits de la conception de Jésus dans les écrits apocryphes

L'Épiphanie, Jérôme Bosch, vers 1495


L'âge de Marie fait l'objet de mention dans les écrits apocryphes : "Or elle avait seize ans
quand ces mystères s'accomplirent pour elle." (François Bovon et Pierre Geoltrain, Écrits
apocryphes chrétiens, t. 1 , Paris, 1997, p. 93 : Protévangile de Jacques) et "Dans la
quatorzième année de sa vie, je vins par ma propre volonté, je demeurai en elle, moi Jésus,
votre vie." (Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli, Écrits apocryphes chrétiens, t. 2, Paris,
2005, p. 37 : Histoire de Joseph le charpentier).

Marie aurait connu une grossesse de deux mois selon un apocryphe chrétien du début du iie
siècle, l'Ascension d'Isaïe ; cependant, s'il y a eu gestation, il n'y aurait pas eu accouchement :
Joseph et Marie étant seuls à la maison, "Marie regarda soudain de ses yeux et vit un petit
enfant, et elle fut effrayée. Et après qu'elle fut effrayée, son sein se trouva comme auparavant,
avant qu'elle eût conçu. Et lorsque son mari Joseph lui dit : "Qu'est-ce qui t'a effrayée ?", ses
yeux s'ouvrirent et il vit l'enfant, il glorifia le Seigneur" (cité dans Marie des Apocryphes d'E.
Norelli9).

Marie aurait accouché de Jésus au terme de sa grossesse selon le Protévangile de Jacques


(milieu du iie siècle), mais sans que l'accouchement ait affecté sa virginité : Jésus naît dans
une grotte alors que Joseph était allé chercher une sage-femme ; une amie de la sage-femme,
Salomé, arrivée peu de temps après l'événement, refuse de croire qu'une vierge ait pu mettre
au monde un enfant. Elle veut s'en assurer par elle-même ; ayant "touché" Marie, elle est
punie de son incrédulité ; elle dit : "ma main brûlée d'un feu dévorant tombe et se sépare de
mon bras". Comme elle se repent néanmoins, un ange lui apparaît et lui recommande de
porter Jésus dans ses bras. Aussitôt, un miracle a lieu : Salomé est guérie de sa paralysie10.

Marie aurait eu une grossesse de sept mois, selon une homélie attribuée à Cyrille de
Jérusalem, composée peut-être à la fin du ive siècle, mais dans ce texte que cite E. Norelli,
Marie n'est plus une femme, elle est l'archange Michel. "Marie n'est que l'apparence humaine
prise par l'ange Michel - représenté dans la tradition juive comme l'ange protecteur d'Israël -
afin de faire "entrer" dans le monde humain ce personnage céleste qu'est le Christ"11".

Marie aurait eu une grossesse au terme de laquelle elle aurait accouché, mais elle ne serait pas
devenue enceinte par l'action du Saint-Esprit, selon l'Épître des apôtres (apocryphe du milieu
du iie siècle). L'ange Gabriel qui, dans les évangiles canoniques, annonce à Marie son
nouveau statut de mère du Fils de Dieu, n'était autre en réalité que Jésus lui-même, qui entra
alors dans Marie. Jésus dit à ses disciples : "Sous l'apparence de l'ange Gabriel, j'apparus à la
vierge Marie, et lui ai parlé. [...] J'entrai en elle et suis devenu chair" (texte cité par E. Norelli
dans Marie des apocryphes12). L'accouchement aurait eu lieu ensuite normalement.

La mort ou la destinée finale de Marie


Dans le Nouveau Testament
Le Nouveau Testament ne dit rien du sort final de Marie.

Dans des textes chrétiens postérieurs


Le lieu de la mort de Marie

Pietà, Michel-Ange au Vatican

Jésus-Christ ressuscité apparaissant à la Vierge, vers 1640, Jacques Stella


Une tradition syrienne jacobite, dont les plus anciens témoins littéraires datent du ixe siècle,
raconte que Marie est emmenée près d'Éphèse par Jean l'Évangéliste après la crucifixion de
Jésus, pour fuir la persécution à Jérusalem. Marie est supposée avoir terminé sa vie (sa vie
terrestre) en ce lieu, d'où la présence de la Maison de la Vierge Marie. D'après Simon Claude
Mimouni, cette tradition vise probablement à légitimer le siège épiscopal d'Éphèse13. Elle est
ensuite ramenée miraculeusement à Jérusalem pour être enterrée dans le jardin de
Gethsemani, ce qui a fait naître la tradition du sépulcre de Marie : l'église bâtie à cet
emplacement sous l'empereur Constantin passe également pour être la maison de la Vierge, ce
qui explique que cette tradition, concurrente à celle de la Maison de la Vierge Marie à Éphèse
et de l'abbaye de la Dormition de Jérusalem, y fixe aussi la tombe de ses parents Anne et
Joachim14. Toutefois, on ne sait pas où se trouvait ce jardin de Gethsemani. Plusieurs textes
chrétiens déclarés apocryphes par la suite indiquent que ce jardin se trouvait près du lieu où
Jésus a été crucifié. Or il y a une distance importante entre le Golgotha et le lieu appelé
Gethsemani depuis le ive siècle qui se trouve de l'autre côté de la vallée du Cedron.

Le destin du corps et de l'âme de Marie


De très nombreux textes, parmi lesquels des écrits apocryphes, affirment que le corps de
Marie "n'est pas resté dans le tombeau, et qu'il se trouve "au ciel". Mais les textes divergent
quant à savoir s'il a été réuni à l'âme, et si oui, où et quand cela s'est produit"15.

Marie dans les Églises chrétiennes


Selon le catholicisme et l'orthodoxie
Articles détaillés : Mariologie et Culte marial.
Les Églises catholique et orthodoxe accordent une place essentielle à Marie, qu'elles appellent
Marie de Nazareth16,17, Sainte Vierge, Vierge Marie, Notre-Dame (plus souvent chez les
catholiques) ou Mère de Dieu (chez les orthodoxes comme chez les catholiques), et qui est
l'objet d'une hyperdulie particulière : le culte marial, qui peut aller jusqu'à la mariolâtrie.

Dans les religions catholiques et orthodoxes, Marie est l'objet d'une vénération qui est
différente de l'adoration due à Dieu seul18. Cette pratique, qu'on ne trouve pas dans la Bible,
provient de certaines traditions culturelles et des livres apocryphes. On y trouve notamment le
nom de ses parents, Anne et Joachim, le récit de sa nativité, de son adolescence, ceux de sa
vie à Éphèse, de sa Dormition et de son Assomption. Bien qu'elles soient issues de textes qui
ne font pas partie du canon biblique, ces traditions ont été adoptés chez les catholiques
comme chez les orthodoxes. Ainsi une tradition catholique place la naissance de Marie dans
l'église Sainte-Anne de Jérusalem alors que les orthodoxes la situe dans le monastère Sainte-
Anne de Jérusalem. Des traditions présentent dans le Livre de la Nativité de Marie plus connu
désormais sous le nom Protévangile de Jacques, un écrit de la moitié du iie siècle, qui donne
aussi les noms du père et de la mère de Marie.

Les Églises catholique et orthodoxe accordent une place spéciale à la Vierge Marie, qui est
l'objet d'un culte particulier, le culte d'hyperdulie qui est le culte rendu à la Vierge Marie,
supérieur au simple culte rendu aux saints et aux anges (dulie). Ce terme est à distinguer de
celui d'adoration (ou latrie) qui ne convient que pour Dieu.

La spiritualité mariale (l'adjectif n'est utilisé que par les catholiques) a été développée
postérieurement à l'époque de la rédaction des Évangiles.

La naissance de Marie
L'immaculée conception de Marie est un point de foi dont la dévotion est apparue surtout aux
xe et xie siècles, et qui a ensuite été mis en avant par les franciscains.

Son dogme a été finalement précisé par l'Église catholique le 8 décembre 1854 par Pie IX
dans sa bulle Ineffabilis Deus. Ce dogme signifie que Marie, mère de Jésus-Christ, fut conçue
exempte du péché originel, autrement dit que ses parents, Joachim et Anne, l'auraient conçue
sans transmission du péché originel, en vertu d'une grâce exceptionnelle provenant déjà du
Sacrifice de son Fils. Ainsi, Marie est rachetée comme tous les hommes, mais la différence est
qu'elle le fut par anticipation.
Ce dogme n'est pas accepté par l'Église orthodoxe, pour qui Marie est « fille de la race
d'Adam » et a été enfantée dans le péché originel comme tout homme et femme. Seulement,
par sa pureté intérieure et son fiat à l'ange Gabriel, elle a eu le privilège de permettre au Verbe
de Dieu de s'incarner en elle. Pour les orthodoxes, si Marie est effectivement « immaculée »,
elle l'est par son adhésion à la volonté de Dieu, par sa pureté intérieure et par le fait qu'elle ne
se soit jamais située en dehors de la volonté de Dieu, qu'elle n'ait jamais péché.

« Mère de Dieu »
Le concile œcuménique d'Éphèse (431) et les suivants, notamment le concile œcuménique de
Chalcédoine proclament Marie comme étant la Théotokos, celle qui, en la personne de Jésus,
et en vertu du dogme de l'union hypostatique des deux natures divine et humaine en lui, a mis
le Verbe de Dieu au monde, la « Mère de Dieu ».

La Dormition, l'Assomption et la proclamation dogmatique de 1950

Assomption de Marie, Pierre Paul Rubens, vers 1626


Marie est, chez les catholiques comme chez les orthodoxes, le modèle de l'humanité à suivre
et, à travers Jésus qui avant sa mort l'a confiée à son disciple, la mère de tous : alors que le
péché originel a pour conséquence la mort et la tendance au péché, Marie resta toute sa vie
pour les orthodoxes, comme chez les catholiques, sans jamais pécher, de sa naissance à son
endormissement dans la mort. Les orthodoxes parlent de dormition et non de mort, pour la
Mère de Dieu tandis que les catholiques évoquent son Assomption.

L'Assomption est un dogme catholique selon lequel, au terme de sa vie terrestre, Marie a été «
enlevée corps et âme » au ciel. Le 1er novembre 1950, ce point de foi, en réalité fort ancien
dans la mémoire de l'Église, est finalement défini sous forme de dogme par la constitution
apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII, sous le sceau de l'infaillibilité
pontificale. Les catholiques fêtent l'Assomption le 15 août.

Les orthodoxes emploient le terme de Dormition depuis le ve siècle. Ce terme reflète la


croyance selon laquelle la Vierge est morte sans souffrir, dans un état de paix spirituelle. Ils
critiquent le nom d'Assomption, qui entretient l'ambiguïté en laissant croire, selon eux, que la
Vierge a été enlevée au Ciel de son vivant ; la proclamation dogmatique de 1950 statue
pourtant : « au terme de sa vie terrestre ». D'une manière générale, pour les orthodoxes, la
vénération à Marie s'inscrit donc dans un mystère, tout comme l'Incarnation, auquel il se
trouve lié.

La fête de la Dormition du 15 août célèbre, comme chez les catholiques, la mort,


l’ensevelissement de la Mère de Dieu puis sa résurrection immédiate et son ascension, ce qui
aboutit, de fait, à la même conclusion théologique reconnue par les catholiques.

Fête
Marie est priée par les catholiques et les orthodoxes, qui invoquent son intercession et qui la
célèbrent en particulier le 1er janvier (Sainte Marie Mère de Dieu - seulement les
catholiques), le 15 août (Dormition et Assomption), le 25 mars (Annonciation), le 8
septembre (Nativité de la Vierge Marie), le 8 décembre (Immaculée Conception de la Vierge
Marie - seulement les catholiques), le 22 août (Couronnement de la Vierge - chez les
catholiques.)

Selon le protestantisme
Luther et Calvin
Luther insiste sur l'humilité de Marie et son accueil de la grâce19. Calvin affirme qu'elle a
besoin du pardon, et refuse, à la différence de Luther, de célébrer les fêtes mariales. Il reste
prudent sur l'appellation « Mère de Dieu ».

Le protestantisme est resté longtemps muet à propos de Marie. C'est à partir du dogme de
l'Immaculée Conception en 1854 puis de celui de l'Assomption en 1950 que se creuse à
nouveau l'écart avec le catholicisme. Ces dogmes établis si tardivement ne peuvent en effet
constituer une réalité historique ou spirituelle selon les membres des Églises protestantes, qui
dénoncent le culte rendu aux saints et en particulier le culte marial.

Ils récusent aussi le titre de « Reine du Ciel » (Jr 44,18).

Pour la plupart des protestants, Marie était vierge avant la naissance de Jésus, mais a eu
d'autres enfants, les frères et sœurs de Jésus cités dans les ÉvangilesB 2.

Méthodisme
Les méthodistes n'ont pas d'écrits officiels ou d'enseignements sur Marie, sauf ce qui est
mentionné dans l'Écriture et les enseignements œcuméniques. Ils considèrent essentiellement
que le Christ a été conçu dans son sein par l'Esprit-Saint et qu'elle a donné naissance au Christ
en étant vierge. John Wesley, le principal fondateur du mouvement méthodiste au sein de
l'Église d'Angleterre, estime que Marie « est restée une vierge pure et sans tache »20. L'église
Méthodiste considère que Marie était vierge avant, pendant et immédiatement après la
naissance du Christ21.

De ceci, les Églises méthodistes unies rejettent les notions de Marie corédemptrice ou
médiatrice. Ils rejettent également la vénération des saints, de Marie et des reliques : ils
estiment que le respect et la louange sont réservés à Dieu seul. Cependant, ils approuvent
l'étude de la vie de Marie et des biographies de saints, car celles-ci sont considérées comme
des exemples pour les bons chrétiens22.

La question de la virginité de Marie


La conception virginale de Jésus
Article détaillé : Conception virginale.

Pura y Limpia Concepción, Pedro Roldán, vers 1680, Séville


Se fondant notamment sur l'ouvrage de Raymond Edward Brown, The Birth of Messiah
(1999), Enrico Norelli dit que les "énoncés sur la conception de Jésus par une vierge chez
Matthieu et Luc" n'ont "qu'une fonction christologique, et non mariologique" : ils servent à
étayer l'idée d'une identité divine de Jésus, qui ne serait pas né comme tout autre être humain,
bien plus qu'ils ne procèdent d'une idéalisation de la figure de Marie. Ainsi, au moment où ont
été rédigés les évangiles, l'intérêt porté à Marie était "orienté par la personne de Jésus"23

Hypothèse de la conception « adultérine » de Jésus


Selon Enrico Norelli, "au plus tard au iie siècle, mais vraisemblablement déjà au premier
(d'après certains savants, déjà du vivant de Jésus) circulait l'accusation d'une conception
adultérine de Jésus"24. Selon le même auteur, les détails biographiques concernant l'enfance
de Marie, confiée aux prêtres dès l'âge de trois ans et vouée à une virginité perpétuelle, détails
produits dans le Protévangile de Jacques et qui insistent sur la pureté de Marie, étaient
destinés initialement à "réfuter des accusations d'illégitimité de Jésus avancées par des juifs
non chrétiens" des ier et iie siècles25.

La virginité perpétuelle de Marie


Article détaillé : Virginité perpétuelle de Marie.
La Conception virginale (le fait que Jésus-Christ ait été conçu et soit né alors que Marie était
vierge) est acceptée par tous les chrétiens puisqu'elle est rapportée par les récits de l'enfance
au début des évangiles selon Luc et selon Matthieu.

Il n'en va pas de même de la virginité perpétuelle de Marie, qui est acceptée par les théologies
catholique et orthodoxe mais refusée par la majorité des théologies protestantes. Cette
croyance est ancienne, comme l’atteste le Protévangile de Jacques, un texte non canonique du
iie siècle où il est indiqué que Marie, fille d'Anne et de Joachim, aurait été « consacrée au
Seigneur » (c'est-à-dire resterait vierge) par un vœu de sa mère, puis aurait été confiée à
Joseph avant la conception de Jésusnote 2.

Les protestants qui refusent cette croyance en la virginité perpétuelle de Marie se fondent sur
les passages du Nouveau Testament mentionnant des frères et des sœurs de Jésus ainsi que Mt
1,25 qui indique que Joseph a attendu la naissance de Jésus pour avoir des relations intimes
avec Marie.

Les frères et sœurs de Jésus


Article détaillé : Frères de Jésus.
Il s'agirait, selon la tradition orthodoxe, suivant en cela le Protévangile de Jacques, de demi-
frères, fils d'un premier mariage de Joseph, qui, étant veuf, aurait épousé Marie en tant que
vierge consacrée au Seigneur. Selon une explication avancée par les traditions catholique et
orthodoxe, il peut également s'agir de cousins, le mot « frères » étant pris dans ce cas au sens
large, selon l'argument que « les langues sémitiques ne possèdent pas de terme pour rendre le
mot « cousin » et le mot frère et cousin est le même dans les langues slaves (bratnote 3) ; dans
les sociétés anciennes, où tous vivaient ensemble, les cousins étaient assimilés à des frères.
»note 1 ; les rédacteurs du Nouveau Testament se seraient conformés à la manière de parler
orientale. Deux d'entre eux sont, en effet, signalés comme fils d'une « Marie, mère de Jacques
le mineur et de Joses » en Mt 27,56 et Mc 15,40, identifiée à Marie, femme de Clopas d'après
Jn 19,25, le troisième Jude se dit frère de Jacques et non de Jésus (Ju 1), et le quatrième
Simon est clairement désigné comme un cousin germain, fils de Clopas le frère de Joseph,
dans l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée.

Les protestants s'appuient quant à eux sur le verset de Mt 1,25 indiquant que Joseph n'a pas eu
de rapport sexuel jusqu'à la naissance de Jésus, ce qui pour eux signifie qu'il en aurait eu
après. Ils font aussi remarquer que le mot ''cousin" (anepsios en grec) est spécifiquement
employé en Col 4,10 et que la confusion entre ἀδελφός (fils d'une même mère, frère) et
ἀνεψιός (cousin) est donc une théorie avancée a posteriori pour apporter une cohérence au
dogme catholique.

Augustin d'Hippone cite les Écritures à propos de la virginité perpétuelle de Marie : « Il me


ramena vers la porte extérieure du sanctuaire, du côté de l'orient. Mais elle était fermée. 2 Et
Yahvé me dit : Cette porte sera fermée, elle ne s'ouvrira point, et personne n'y passera ; car
Yahvé, le Dieu d'Israël est entré par là. Elle restera fermée. » (Ézéchiel 44,1-2).

Thomas d'Aquin analyse ce sujet dans sa Somme théologique, IIIa pars, Q. 28, art. 2 à 4 : art.
2 : virginité pendant l'enfantement, art. 3 : virginité après l'enfantement, art. 4 : la question du
vœu de virginité (qui est une question différente et indépendante de la précédente). Il conclut
à la virginité perpétuelle et au vœu de virginité.

Marie modèle des religieuses chrétiennes dans un écrit apocryphe


On a prêté à la Marie du ier siècle des pratiques qui correspondaient en réalité aux traditions
monastiques en vigueur au Moyen Âge, dans une réécriture latine du Protévangile de Jacques
(évangile apocryphe du iie siècle), réécriture qui date du viie siècle (selon E. Norelli), connue
sous le nom de l'Evangile du Pseudo-Matthieu. Dans ce texte tardif, Marie confiée aux prêtres
dès son enfance, comme le veut le Protévangile de Jacques, n'est plus seule dans le Temple, «
elle préside une véritable communauté monastique de jeunes filles, idée absurde pour le
judaïsme, mais qui convenait parfaitement à l'esprit de l'époque mérovingienne26 ». Elle y
prononce également un vœu de virginité perpétuelle, autre règle étrangère à l'esprit du
judaïsme.

Marie en dehors du christianisme


Marie pour les juifs
Article détaillé : Disputations judéo-chrétiennes.
Dans le Discours véritable de Celse, uniquement connu par les nombreux extraits cités par
Origène dans son livre « Contre Celse », le philosophe grec rapporte les propos d'« un juif »,
dont Celse dit que « ce juif » lui a tout appris. Ce « juif » lui aurait dit que Jésus était un
enfant adultérin de Marie, pauvre fileuse, fruit d'une liaison avec un soldat romain du nom de
Pantera. Celse faisant prononcer cette affirmation par un rabbin, l’on a avancé qu'elle aurait
été reprise de textes rabbiniques qui n'ont longtemps été connus pour l'essentiel que par les
réponses polémiques des Pères de l'Église.
Ces affirmations furent vigoureusement rejetées par Origène, tout au moins dans leur aspect
polémique. Son Contre Celse témoigne toutefois que dès la seconde moitié du iie siècle, les
juifs colportaient des rumeurs polémiques au sujet de la naissance illégitime de Jésus, dont le
père aurait été un soldat romain du nom de Pandera27. « Au ive siècle, Épiphane affirme dans
le Panarion 78, 7, que Pantera était le surnom de Jacob, père de Joseph, l'époux de Marie.
Dans la Didascalie syriaque, un écrit liturgico-canonique du début du iiie siècle, la mère de
Jésus est fille de Joachim, fils de Pantera, frère de Melchi, de la famille de Nathan et fils de
David27. » Pour Simon Claude Mimouni, « cette explication paraît assez vraisemblable,
d'autant que la Didascalie syriaque rapporte nombre de traditions chrétiennes d'origine
juive27. »

Les propos de Celse semblent correspondre aux points de vue juifs très anciens qui ont été
rapportés dans le Talmud, jusqu'à ce que les chrétiens en obtiennent la censure à l'aide de
pressions sur la communauté juive et de pogroms, qui ont notamment eu lieu à l'époque des
croisades, mais se sont poursuivis ensuite. [réf. souhaitée]

Ces passages censurés du Talmud sont tout de même connus, car des anciennes versions
datant du xive siècle ont été retrouvées et parce que la même censure n'a pas eu lieu dans les
pays sous contrôle musulman. D'autres textes juifs appelés Toledoth Yeshu, sorte d'évangiles
populaires juifs, rapportent des informations équivalentes. Plus précisément, pour les scribes
du Talmud, Marie et Marie de Magdala sont une seule et même personne et c'est toujours
ainsi (Miriam Megaddela) qu'ils nomment la mère de Jésus. L'historien Thierry Murcia
considère « que cette tradition, loin d’être tardive et marginale, plonge ses racines dans le
terreau même d’où l’Église a germé »28. Cette tradition juive se retrouve dans les Toledoth
Yeshu. Dans ces documents, Marie est certes soupçonnée d'adultère (dans les Toledoth elle
n'est même, en réalité, que la victime d'un odieux stratagème) mais n'est jamais considérée
comme une prostituée.

Marie pour l'islam


Article détaillé : Maryam.
date? refsou
Miniature persane de Marie et Jésus
Maryam, Mariam ou Meryem (en arabe : ‫)مريم‬, est le nom de la mère de Îsâ, le nom de Jésus
dans la tradition musulmane (appelé Yeshu dans la tradition juive). Elle est la fille d'ImranC
1, et est aussi appelée « sœur d'Aaron »C 2, par assimilation avec la prophétesse Maryam,
fille d'Imran et sœur de Moïse et d'AaronB 3.

Guillaume Dye souligne le fait que Marie, mentionnée une trentaine de fois dans le Coran,
l'est plus dans ce texte islamique que dans le Nouveau Testament29. Selon Claude Gilliot, "la
place que Marie occupe dans les apocryphes chrétiens, c'est le terreau du Coran30" ; le
Protévangile de Jacques par exemple (apocryphe du iie siècle), fait de Marie un personnage
central, et aurait inspiré en particulier le récit de l'Annonciation dans le Coran (sourate 19,
versets, 17-21). La sourate 19C 3 porte le nom de Marie.
La mère de Jésus est considérée comme vierge dans le Coran, tournée vers Dieu dès sa
naissance, jamais fiancée ou mariée (mais seulement protégée et guidée par Zakarie "Zakaria"
(en arabe: ‫)زكريا‬. Le Coran reprend une tradition proche de celle retenue par la « Grande
église » sur la conception miraculeuse de Jésus (ou Îsâ) par l'action du souffle de Dieu (Rûh)C
4. Le prophète Mahomet la décrit comme étant l'une des rares femmes ayant atteint le degré
de « perfection », à travers sa dévotion intense à Dieu et sa patience lors de l’épreuve de
l'enfantement miraculeux, que sa communauté accueillera par la suspicion et l'accusation. Le
Coran la présente à l'opposé des femmes maudites de Loth et de Noé, comme l'une des deux
femmes bien accueillies au paradis, elle, et la femme de Pharaon de Moise, dans la sourate «
Les femmes »C 5 et dans la sourate dite de « la table servie »C 6. Le prophète Mahomet
affirme dans un récit que Maryam est la meilleure femme que le monde ait connu31.

Selon Michael Marx, le respect à l'égard de Marie renforce l'image positive de Jésus dans le
Coran30.

Marie pour les Bahaï


Les Bahaï vénèrent Marie comme mère de Jésus. Le Livre de la certitude, le premier ouvrage
théologique de la religion Bahaï décrit Marie comme « le visage plus beau » et « le visage
voilé et immortel ». Il déclare que Jésus « a été conçu du Saint-Esprit »32.

Le culte marial, sujet de controverse


Article détaillé : Culte marial.
Le protestantisme notamment s'est opposé au culte marial.

Les Églises catholique et orthodoxe

Notre-Dame de Vladimir, vers 1130 à Constantinople


Au cours des siècles, de nombreux miracles et "apparitions" ont été attribués à Marie, en
particulier dans l'Église catholique, qui n'en a toutefois reconnu que 18 à ce jour. Plusieurs
sites d'apparitions mariales sont devenus des lieux de pèlerinages importants (Guadalupe,
Lourdes, Fatima). Certains ont revendiqué des guérisons après avoir prié Marie (comme
Thérèse de Lisieux lors de sa maladie en 1883). L’Église catholique indique que « par son
intercession répétée [Marie] continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel.
»33.

Les catholiques et orthodoxes vénèrent Marie et n'hésitent pas à la prier pour qu'elle intercède
au près de son Fils afin d'obtenir un miracle18.

« En Orient comme en Occident, à partir de la seconde moitié du ve siècle, c'est-à-dire à


l'époque où s'est probablement posée la question du sort final de Marie, le culte des reliques
mariales a commencé à se développer ». Étant donné son assomption, la vénération se porte
non pas sur les traditionnelles reliques corporelles, mais sur des reliques de contact
(vêtements funèbres, ceinture…)34. De nombreuses églises et sanctuaires mariaux
revendiquent la possession de ce type de reliques en se fondant sur des récits légendaires issus
de traditions probablement originaires de Jérusalem35 : vêtement de la vierge conservée dans
l'église de Sainte-Marie des Blachernes (en)36, fuseau de la Vierge au monastère des Hodèges
et ceinture dans l'église Théotokos des Chalkopratéia, envoyées par l'impératrice Pulchérie ;
chambre à coucher dans la Maison de la Vierge Marie. Avec le commerce médiéval, ces
reliques se sont retrouvées dans plusieurs églises d'Occident.

Les Églises protestantes contre le culte marial


Les théologiens protestants soulignent le fait que le culte marial, et certains aspects de la
théologie mariale qui le justifient, ne sont étayés par aucun texte biblique. Le pasteur de
l'Église réformée Alain Houziaux rend compte de cette divergence dans ces termes : "Il est
bien évident que le développement de la théologie mariale n'a pas son fondement dans
l'Écriture sainte. Quel problème cela peut-il poser ? Aucun pour l'Église catholique. Pour
celle-ci, la source de la vérité promulguée et révélée ne réside pas seulement dans l'Écriture
mais aussi dans la Tradition et le Magistère37".

De plus, le protestantisme ne reconnaît pas Marie comme médiatrice, intermédiaire entre le


Christ et les hommes ; le culte marial perd ainsi sa justification. Selon Alain Houziaux, dans
le catholicisme, "c'est Marie qui a pris la place qui était primitivement dévolue au Christ. Au
fond, c'est elle qui est devenue médiatrice, rédemptrice, avocate auprès du Juge suprême. [...]
Certes, la théologie [catholique] officielle ne substitue jamais Marie au Christ qui reste unique
Médiateur conformément à ce que dit 1 Timothée 2,5. [...] Mais la piété populaire, peut-être
parce qu'elle n'a jamais compris et admis la théologie du sacrifice vicaire et rédempteur du
Christ, voit en la Vierge Marie l'image du pardon, du salut et de la miséricorde et substitue
souvent cette image à celle du Christ trop complexe et incompréhensible puisqu'il est à la fois
crucifié et Juge, victime et Tout puissant, homme et Dieu37".

Les chrétiens évangéliques, considèrent Marie comme une simple servante du Seigneur38 qui
ne peut donc pas posséder de pouvoir, guérir les gens ou révéler des choses nouvelles.
Toujours selon les théologiens évangéliques, les miracles attribués à Marie ne permettent pas
de rapprocher quelqu'un du Dieu de la bible et ne peuvent donc être considérés comme étant
d'origine divine.

Critique et analyse du culte marial

Iesus Maria, devise des Oratoriens, dans le Temple protestant de l'Oratoire du Louvre
Jean Calvin, dans son Traité des reliques (1543), « énumère les nombreuses reliques dont les
églises d’Europe se font les sanctuaires et dont l’amoncellement suffit à les dévaloriser, quand
ce n’est pas le ridicule de certaines pièces. Calvin écrit par exemple à propos des Reliques de
la Grotte du Lait et donc du lait de Marie vénéré dans les églises, que "tant y a que si la sainte
vierge eût été une vache et qu’elle eût été nourrice toute sa vie, à grand peine en eût-elle pu
rendre telle quantité39" 40». En effet, d'innombrables couvents et villes exposent, dit Calvin,
des fioles contenant du lait de Marie.
Selon Alain Houziaux, pasteur de l'Église réformée, "il y a un conflit profond et fondamental
entre la piété populaire (que la dogmatique mariale catholique tente d'assumer) et
l'enseignement qu'ont voulu dispenser saint Paul, saint Augustin, Luther et même le Concile
de Trente". Comment expliquer ce culte que nombre de croyants vouent à Marie ? "L'idée
d'une mère restée vierge constitue un fantasme qui remue profondément notre inconscient et
notre imagination. Freud insiste sur l'effroi que suscite chez l'enfant l'idée et l'image qu'il est
né d'un coït de ses parents", analyse A. Houziaux. De plus, "le fait que le christianisme se soit
construit, à la différence du judaïsme, autour de trois figures masculines (le Père, le Fils et
l'Esprit) n'a sans doute pas été étranger au développement du culte de la Vierge Marie et au
fait qu'elle ait pu, très tôt être considérée comme une figure céleste. La carence de la Trinité
chrétienne en images féminines peut donc expliquer le développement de la mariologie41".

Le refus du culte marial a partie liée dans le protestantisme avec une réhabilitation de la
sexualité et avec une conception de la femme différente de celle promue par le catholicisme :
en revalorisant "le corps et l'amour charnel, Luther rompait définitivement avec l'idéalisation
de la femme dans le culte marial et avec sa diabolisation en tant que pécheresse et
séductrice42". "Marie immaculée heurte non seulement la foi des protestants mais elle entre
aussi en complète confrontation avec leur idéal féminin. Dès la Réforme, ceux-ci privilégient
le mariage au célibat, le travail à la contemplation, et font de la femme, bonne ménagère
éduquée, une aide et une alliée de l’homme. La sexualité s’en trouve peu à peu complètement
réhabilitée, ouvrant la voie à une évolution plus générale des rapports hommes-femmes. « Ni
Ève ni Marie » devient ainsi l’un des slogans de la pensée féministe chrétienne. La formule,
utilisée comme titre d’un ouvrage paru à la fin des années 90, exprime le refus de porter « le
poids de la faute et de la condamnation » d’Eve, archétype de la femme, ou encore d’être
jugée à l’aune du « modèle de soumission » qu’a pu être Marie43".

Notes et références
Notes
↑ a et b
« Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée
Nazareth auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le
nom de la vierge était Marie. L'ange entra chez elle, et dit : « Je te salue, toi à qui une grâce a
été faite ; le Seigneur est avec toi. » Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que
pouvait signifier une telle salutation. L'ange lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé
grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras
le nom de Jésus… Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point
d'homme ? L'ange lui répondit : Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te
couvrira de son ombre. C'est pourquoi« Le Saint Enfant » qui naîtra de toi sera appelé Fils de
Dieu. »

— Lc 1,21-35
« Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, ayant été
fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint-Esprit, avant qu’ils eussent habité
ensemble.

Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de
rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en
songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car
l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom
de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s’accomplît
ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : "Voici, la vierge sera enceinte, elle
enfantera un fils, et on lui donnera le nom d’Emmanuel,

ce qui signifie Dieu avec nous". »

— Mt 1,18-23

Le prophète dont il est question est Isaïe :


« C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, voici, la jeune fille deviendra
enceinte, elle enfantera un fils,et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. »

— Es 7,14

.
↑ :« Anne répondit : « Aussi vrai que vit le Seigneur Dieu, je ferai don de mon enfant, garçon
ou fille, au Seigneur mon Dieu et il le servira tous les jours de sa vie. » »(Protév. Jc 4,1). «
Alors le prêtre : « Joseph, Joseph, dit-il, tu es l'élu : c'est toi qui prendras en garde la vierge du
Seigneur. ». Mais Joseph protesta : « J'ai des fils, je suis un vieillard et elle est une toute jeune
fille. Ne vais-je pas devenir la risée des fils d'Israël ? » » (Protév. Jc 9,1-2).
↑ Les langues slaves précisent aussi en parlant de frère du premier degré, frère en français
moderne, ou frère germain en français vieilli, différent du frère du deuxième degré (équivalent
pour les Français à cousin germain)
Références bibliques
↑ Jn 19,25-26
↑ Mc 6,3
↑ Ex 15,20 et Nb 26,59.
Références coraniques
↑ Le Coran, « La Défense », LXVI [archive], 12, (ar) ‫[ التحريم‬archive]
↑ Le Coran, « Marie », XIX [archive], 29, (ar) ‫[ مريم‬archive]
↑ Le Coran, « Marie », XIX [archive], (ar) ‫[ مريم‬archive]
↑ « Le Messie, Jésus, fils de Marie, est l'Apôtre de Dieu et son verbe qu'il jeta dans Marie : il
est un esprit venant de Dieu.» Le Coran, « Les Femmes », IV [archive], 169, (ar) ‫النساء‬
[archive]
↑ « Les femmes » verset 171
↑ « la table servie » versets 116 et 117.
Autres références
↑ (en) Geoffrey W. Bromiley, The International Standard Bible Encyclopedia, Volume 4,
Wm. B. Eerdmans Publishing, 1995, p. 267.
↑ Enrico Norelli, Marie des apocryphes. Enquête sur la mère de Jésus dans le christianisme
antique, Labor et Fides, 2009, p. 15
↑ Agnès Walch, Histoire de l'adultère, Librairie Académique Perrin, 2009, p. 54.
↑ Matthieu 1,18–19.
↑ Matthieu 1,1–17.
↑ Luc 2,23–38.
↑ (en) Geoffrey W. Bromiley, The International Standard Bible Encyclopedia, Volume 4,
Wm. B. Eerdmans Publishing, 1995, p. 269.
↑ Enrico Norelli, Marie des apocryphes : Enquête sur la mère de Jésus dans le christianisme
antique, Genève, Labor et Fides, 26 février 2009, 177 p. (ISBN 978-2-8309-1340-8), p.9.
↑ Enrico Norelli, Marie des apocryphes. Enquête sur la mère de Dieu dans le christianisme
antique, Labor et Fides, 2009, p.38-39
↑ Protévangile de Jacques le Mineur, chapitre XX. Ce texte est accessible en ligne
gratuitement.
↑ Enrico Norelli, Marie des apocryphes. Enquête sur la mère de Dieu dans le christianisme
antique, Labor et Fides, 2009, p. 68.
↑ Enrico Norelli, Marie des apocryphes. Enquête sur la mère de Dieu dans le christianisme
antique, Labor et Fides, 2009, p. 85.
↑ Simon Claude Mimouni, Dormition et assomption de Marie. Histoire des traditions
anciennes, Éditions Beauchesne, 1995, p. 588-590
↑ Pierre Maraval, Lieux saints et pèlerinages d'Orient : histoire et géographie des origines à la
conquête arabe, Cerf, 1985, p. 264.
↑ Enrico Norelli, Marie des apocryphes. Enquête sur la mère de Dieu dans le christianisme
antique, Labor et Fides, 2009, p.105. Ces textes ont été étudiés aussi, notamment, par M. Van
Esbroeck dans "Les textes littéraires sur l'Assomption avant le Xe siècle", in Les Actes
apocryphes des apôtres. Christianisme et monde païen, Labor et Fides, 1981, p.265-285, et par
Stephen Shoemaker dans Ancient Traditions of the Virgin Mary's Dormition and Assumption,
Oxford UP, 2002.
↑ Jean Longère, La Vierge Marie dans l'enseignement de la théologie et la catéchèse mariale
adulte : communications présentées à la 58e Session de la Société française d'études mariales,
vol. 58, sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes, Mediaspaul Éditions, 2001, 266 p. (ISBN
9782712208417), p. 25.
↑ Francesco Rossi de Gasperis, Marie de Nazareth : icône d'Israël et de l'Église, vol. 64,
Parole et Silence, 15 mars 2004, 139 p. (ISBN 9782845732285).
↑ a et b Catéchisme de l'Église catholique : Édition définitive avec guide de lecture, Italie,
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↑ Annick Sibué, Luther et la Réforme protestante, Paris, Eyrolles, 10 février 2011, 183 p.,
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↑ (en) « Mary's perpetual virginity before, during and after Jesus' birth » [archive], sur
catholicbridge.com, Catholic Bridge.com (consulté le 29 décembre 2014). anciennement
Présent sur wesley.nnu.edu [archive] mais aujourd'hui cette page est inexistante.
↑ (en) « Comparing Christian Denominations - Beliefs (Part 1) » [archive], sur
christianity.about.com, About Religion (consulté le 29 décembre 2014).
↑ (en) « What does The United Methodist Church teach about the Immaculate Conception and
the Virgin Birth? » [archive], sur umc.org, United Methodist Church (consulté le 29 décembre
2014).
↑ Enrico Norelli, Marie des Apocryphes, Labor et Fides, 2009, p. 46
↑ Enrico Norelli, Marie des Apocryphes. Enquête sur la mère de Jésus dans le christianisme
antique, Labor et Fides, 2009, p. 51. Pour cette version des faits contemporaine de Jésus,
Norelli renvoie aux ouvrages de J. Schaberg, The Illegitimacy of Jesus, 2006, et de M. Smith,
Jesus the Magician, 1978.
↑ Enrico Norelli, Marie des Apocryphes, Labor et Fides, 2009, p. 52.
↑ Enrico Norelli, Marie des apocryphes. Enquête sur la mère de Dieu dans le christianisme
antique, Labor et Fides, 2009, p. 97.
↑ a, b et c Simon-Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Paris, Albin
Michel, 10 novembre 2004, 261 p. (ISBN 978-2226154415), p. 109.
↑ Thierry Murcia, Marie appelée la Magdaléenne. Entre Traditions et Histoire. Ier - VIIIe
siècle, Presses universitaires de Provence, Collection Héritage méditerranéen, Aix-en-
Provence, 2017, p. 51.
↑ Jésus et l'islam. Documentaire de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat diffusé sur Arte en
2015 ; 3e épisode.
↑ a et b Jésus et l'islam. Documentaire de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat diffusé sur Arte
en 2015, 3e épisode.
↑ « Jésus » [archive], sur islammedia.free.fr (consulté le 23 mars 2016)
↑ « The Kitáb-i-Íqán » [archive], sur reference.bahai.org, Baha'i Reference Librairy (consulté
le 29 décembre 2014). Source: US Bahá’í Publishing Trust, 1989 pocket-size edition Pages:
257.
↑ Catéchisme de l'Église catholique : Édition définitive avec guide de lecture, Italie,
Bayard/Cerf/MAME, 2013, 845 p. (ISBN 9-782718-908533, lire en ligne [archive]), N°969.
↑ Simon Claude Mimouni, Dormition et assomption de Marie : histoire des traditions
anciennes, Éditions Beauchesne, 1995, p. 599
↑ Simon Claude Mimouni, Dormition et assomption de Marie : histoire des traditions
anciennes, Éditions Beauchesne, 1995, p. 615-616
↑ Cette relique, rapportée de Palestine vers 472 par deux patrices, est déposée dans une châsse
et placée dans cette église sur ordre de l'empereur Léon I. Cf. Pierre Maraval, Lieux saints et
pèlerinages d'Orient : histoire et géographie des origines à la conquête arabe, Cerf, 1985, p.
98.
↑ a et b Alain Houziaux, "Le culte de la vierge Marie, pourquoi ?",
http://protestantsdanslaville.org/documents-archive/M34.htm [archive]
↑ Bible|Lc|1|38 ; http://www.gotquestions.org/Francais/apparitions-de-Marie.html
%7Ctitre=Les [archive] apparitions de Marie, telles que Notre Dame de Fatima, sont-elles de
véritables messages de la part de Dieu ?|série=|auteur=|lien auteur=|coauteurs=|jour= |mois=|
année=|site=gotquestions.org|éditeur=Got Question ?|page=|citation=|en ligne le=|consulté
le=19 décembre 2014|
↑ Jean Calvin, Traité des reliques, texte présenté par Irena Backus, Genève : Labor et fides ;
Paris : diff. du Cerf, 2000, quatrième de couverture, http://www.laboretfides.com/?
page_id=3&product_id=80001 [archive]
↑ Irena Backus, dans Jean Calvin, Traité des reliques, texte présenté par Irena Backus, Genève
: Labor et fides ; Paris : diff. du Cerf, 2000, quatrième de couverture,
http://www.laboretfides.com/?page_id=3&product_id=80001 [archive]. Calvin consacre un
chapitre aux "Reliques de la sainte Vierge Marie" : "De ses cheveux, il y en a à Rome, à
Sainte-Marie sur Minerve, à Saint-Salvador en Espagne, à Macon, à Cluny, à Noërs, à Saint-
Flour, à Saint-Jaquerie, et en autres plusieurs lieux. Du lait, il n'est jà métier de nombrer les
lieux où il y en a, et aussi ce ne serait jamais fait; car il n'y a si petite villette ni si méchant
couvent, soit de moines, soit de nonnains, où l'on n'en montre"
↑ Alain Houziaux, "Le culte de la Vierge Marie, pourquoi ?",
http://protestantsdanslaville.org/documents-archive/M34.htm [archive]
↑ Liliane Crété, Le protestantisme et les femmes : aux origines de l'émancipation, Labor et
Fides, 1999, p.41.
↑ Sarah Scholl, "Marie dans le protestantisme, ou l’apprivoisement d’une figure féminine", La
Vie Protestante, mai 2013, n°4, http://www.vpge.ch/marie-dans-le-protestantisme/ [archive]
Annexes

LA PROFESSION DE FOI CHRÉTIENNE

Marie, mère de Dieu et vierge


"Loin d'être un élément qui recroqueville la femme en elle, la virginité mariale étend sa
féminité jusqu'aux confins du temps et de l'espace. Vous comme moi, avec la même densité,
la même sincérité, la même certitude d'une relation personnelle et unique, nous pouvons
interpeller son amour et lui donner le nôtre" - Didier Decoin, La Sainte Vierge a les yeux
bleus, Seuil, 1984.

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Détail de la mosaïque de la Vierge du chœur de la basilique Notre Dame du Rosaire -
Lourdes ©DR
La foi chrétienne dit clairement qu'une femme a «enfanté» Dieu : Marie, toujours vierge et
mère de Dieu. Dans cette double affirmation, nous nous arrêtons souvent sur la virginité de
Marie.

Marie a mis au monde Jésus, vrai homme : ainsi le Credo affirme-t-il que «par l'Esprit Saint,
il a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme». Marie, jeune femme de Palestine, a
porté en son sein son enfant, vrai homme et vrai Dieu. Voilà une maternité hors du commun
reconnue par les croyants comme une «œuvre divine». Ce que l'Église dit encore en affirmant
la virginité de Marie.

Les évangiles de Matthieu (1,18) et de Luc (1,26-35) disent que Jésus n'a pas été conçu par
l'union charnelle de Marie et Joseph, mais qu'il est né d'une vierge. Cette affirmation, posée
dès les premiers temps de la chrétienté, ne va pas sans soulever bien des interrogations, voire
de vives polémiques. Mais le propos de l'Église n'est pas d'abord de décrire une réalité
gynécologique. Pour la foi catholique, la virginité de Marie reste liée à la divinité de Jésus
comme un signe de l'Incarnation. Car «la conception virginale de Jésus n'est pas d'abord un
mystère concernant Marie mais vise en premier lieu l'identité de Jésus», explique Bernard
Sesboüé (Croire, éd. Droguet Ardant, 1999, p. 341.) Et cette identité de Jésus n'est
compréhensible dans la foi qu'à partir de la Résurrection. Son corps échappe à toute mainmise
: «Jésus échappe à la loi de la corruption : signe, en négatif, de sa Résurrection. Il n'est pas né
d'un père humain : signe, en négatif, de sa filiation divine, poursuit le théologien. Personne ne
l'a déposé dans le sein de Marie. Personne ne l'a enlevé du tombeau.»

En fait, les récits évangéliques mentionnent la virginité de Marie comme une conséquence du
surgissement de Dieu dans l'histoire humaine : la naissance de Jésus qui prend chair n'est pas
le résultat d'une paternité humaine, ni d'une rencontre sexuelle sur le mode mythologique
entre un dieu et une femme, mais le fruit d'une intervention créatrice de l'Esprit. Croire en la
virginité de Marie est un acte de foi : ni la science ni l'histoire ne permettent de dire le «
comment » de la résurrection, ni le «comment» de la conception de Jésus. Marie elle-même,
dans le récit de l'Annonciation, quand l'ange lui dit qu'elle enfantera un fils, pose la question :
«Comment cela se fera-t-il ?».

N'y voyons pas un récit symbolique mais, dans la foi chrétienne, un fait chargé de sens. C'est
un signe de l'origine divine de Jésus. Et cette intervention de Dieu dans la naissance du Christ
est aussi comprise comme une recréation de l'humanité tout entière, Jésus étant parfois
désigné, notamment par l'apôtre Paul, comme «le nouvel Adam». Adam, c'est l'humanité :
avec le Christ, c'est une nouvelle humanité qui commence. En ce sens, Marie, mère de Dieu,
devient aussi mère de tous les hommes.

Hors-sériePèlerin - 50 clés pour comprendre le Catéchisme de l’Église catholique - pp.17-18

Marie, tu as trouvé grâce

À cette annonce de l’ange Gabriel, Marie répondit : « Voici, je suis la servante du Seigneur,
qu'il me soit fait selon ta parole. » Dans cette réponse transparait le coeur humble et
disponible d’une jeune femme que Dieu appela pour accomplir une mission extraordinaire :
Donner la vie à Jésus, le Sauveur du monde.

Tout, dans la vie de Marie, nous conduit vers Jésus-Christ. Marie, une humble servante, n’a
jamais eu d'autre désir que de glorifier son fils.
Marie croyait, comme la Bible le dit que... "Le salut ne s’obtient qu’en Jésus, car, nulle part
dans le monde entier, Dieu n’a donné aux êtres humains quelqu’un d’autre par qui nous
pourrions être sauvés." (La Bible, Actes 4:12)

Marie assiste
à la crucifixion de son fils

"Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas,
et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa
mère : Femme, voilà ton fils." (La Bible, Jean 19:25-27)

Suite à la résurrection, elle continue à servir Jésus

" Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de
Jésus, et avec les frères de Jésus." (La Bible, Actes 1:14)

Comme Marie l’a fait, nous vous invitons, vous aussi, à découvrir son fils.
POUR ALLER PLUS LOIN CLIQUEZ-ICI

Découvrons les passages de la Bible relatant l’aventure de Marie...

Marie, choisie pour donner naissance à son Sauveur

"Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée
Nazareth, auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le
nom de la vierge était Marie. L'ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été
faite; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait
signifier une telle salutation. L'ange lui dit : Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce
devant Dieu.

Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il


sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David,
son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin.
Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? L'ange
lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son
ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.

Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était
appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n'est impossible à Dieu. Marie dit : Je suis
la servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon ta parole ! Et l'ange la quitta." (La Bible, Luc
1:26-30)

Marie et Elizabeth, deux destinées hors du commun


"Dans ce même temps, Marie se leva, et s'en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de
Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. Dès qu'Élisabeth entendit la
salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit.
Elle s'écria d'une voix forte : Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni.
Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ?

Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l'enfant a tressailli
d'allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites
de la part du Seigneur auront leur accomplissement. Et Marie dit : Mon âme exalte le
Seigneur, Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, Parce qu'il a jeté les yeux sur la
bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,
Parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.

Son nom est saint, Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge Sur ceux qui le craignent. Il a
déployé la force de son bras; Il a dispersé ceux qui avaient dans le coeur des pensées
orgueilleuses. Il a renversé les puissants de leurs trônes, Et il a élevé les humbles. Il a rassasié
de biens les affamés, Et il a renvoyé les riches à vide. Il a secouru Israël, son serviteur, Et il
s'est souvenu de sa miséricorde, - Comme il l'avait dit à nos pères, -Envers Abraham et sa
postérité pour toujours. Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna
chez elle." (La Bible, Luc 1:39-56)

Marie donne naissance à son fils

"Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la
ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David,
afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.

Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils
premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place
pour eux dans l'hôtellerie." (La Bible, Luc 2:4-7)

Marie reçoit la visite de bergers et de mages venus adorer Jésus

"Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de
la nuit pour garder leurs troupeaux. Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du
Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur. Mais l'ange leur dit :
Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le
sujet d'une grande joie: c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur,
qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché
dans une crèche. Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu
et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il
agrée! Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns
aux autres : Allons jusqu'à Bethléhem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a
fait connaître. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché
dans la crèche.

Marie et Joseph présentent leur fils à Jérusalem

"Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et
Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, [...] Et voici, il y avait à
Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la
consolation d'Israël, et l'Esprit-Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint-
Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé
par l'Esprit.

Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce
qu'ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit : Maintenant, Seigneur, tu laisses
ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as
préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton
peuple. Son père et sa mère étaient dans l'admiration des choses qu'on disait de lui.

Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère : Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le
relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à
toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de coeurs soient
dévoilées. [...] Lorsqu'ils eurent accompli tout ce qu'ordonnait la loi du Seigneur, Joseph et
Marie retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville." (La Bible, Luc 2:22-39)

Marie et sa famille

s’enfuient en Egypte

"Lorsqu'ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit : Lève-
toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu'à ce que je te parle; car
Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant
et sa mère, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode." (La Bible, Matthieu
2:13-15)

Joseph et Marie,

des parents comblés


"Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque. Lorsqu'il fut âgé
de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête. Puis, quand les jours furent écoulés,
et qu'ils s'en retournèrent, l'enfant Jésus resta à Jérusalem. Son père et sa mère ne s'en
aperçurent pas. Croyant qu'il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de
chemin, et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances.

Mais, ne l'ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher. Au bout de trois
jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les
interrogeant. Tous ceux qui l'entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses
réponses. Quand ses parents le virent, ils furent saisis d'étonnement, et sa mère lui dit : Mon
enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous? Voici, ton père et moi, nous te cherchions
avec angoisse. Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je
m'occupe des affaires de mon Père ?" (La Bible, Luc 2:41-49)

Marie laisse la place à son fils

"Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là, et Jésus fut
aussi invité aux noces avec ses disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils
n'ont plus de vin. Jésus lui répondit : Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas
encore venue. Sa mère dit aux serviteurs : Faites ce qu'il vous dira.

Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun
deux ou trois mesures. Jésus leur dit : Remplissez d'eau ces vases. Et ils les remplirent
jusqu'au bord. Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l'ordonnateur du repas.

Et ils en portèrent. Quand l'ordonnateur du repas eut goûté l'eau changée en vin, -ne sachant
d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l'eau, le savaient bien, -il appela
l'époux, et lui dit : Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est
enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent. Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des
miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui." (La Bible, Jean
2:1-11)

En présence de Marie, Jésus enseigne le peuple

"Comme Jésus s'adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors,
cherchèrent à lui parler. Quelqu'un lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils
cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui est ma mère, et qui sont
mes frères? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car,
quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma
soeur, et ma mère." (La Bible, Matthieu 12:46)

"Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit :
Heureux le sein qui t'a porté! heureuses les mamelles qui t'ont allaité ! Et il répondit : Heureux
plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !" (La Bible, Luc 11:27-28)
Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux
qui les entendirent furent dans l'étonnement de ce que leur disaient les bergers. Marie gardait
toutes ces choses, et les repassait dans son coeur. Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant et
louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait
été annoncé." (La Bible, Luc 2:8-20)

"Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient
arrivèrent à Jérusalem, et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu
son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. [...] Quand ils aperçurent l'étoile, ils
furent saisis d'une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec
Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui
offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe." (La Bible, Matthieu 2:1-11)

aux yeux de Dieu.

Matthieu 11
…11Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru
de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est
plus grand que lui. 12Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume des
cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent. 13Car tous les prophètes et la loi
ont prophétisé jusqu'à Jean;…

Matthieu 11 v 12 Si la Bible condamne la violence, le Christ emploie cette expression pour


nous montrer que pour rentrer dans la promesse il faut être violent. Bien sur, pas violent
envers les autres, mais envers soi. Violent contre notre vieille nature. L’apôtre Paul emploie
des mots comme « combattre, s’efforcer, lutter, courir », ce qui montre un effort, une violence
pour arriver au but. Il est évident que tous nos efforts ne pourront rien si Dieu n’est pas avec
nous, le même apôtre Paul réalisait cela en déclarant : « Quand je suis faible, c’est là que je
suis fort. » Nous allons voir l’exemple de 4 personnes qui ont usé de cette violence que
procure la foi et se sont attachées à Dieu et à ses promesses et ont fini par remporter la
victoire. 1 – Jacob : Genèse 32 v 26. Il y a un combat entre Jacob et l’Ange de l’Eternel. Dans
nos vies il y a aussi des combats, contre nous-même, ou les agressions de notre monde,
séduction, tentation... L’Evangile peut même apparaître comme un ennemi qui va nous
empêcher de vivre, ce qui peut engendrer un combat. Notre vie contre la vie de Dieu, notre
mesure contre celle de Dieu. Le jeune homme riche n’a pas eu cette volonté, il n’a pas su voir
que derrière les paroles de Jésus se trouvaient la bénédiction et il est reparti tout triste. Jacob,
lui va avoir cette foi, bien que blessé, il va s’attacher à l’ange et lui réclamer la bénédiction. «
Je ne te laisserai, que tu m’est béni. » Il a su voir au-delà de l’épreuve et voir Dieu. Il
s’attache à la bénédiction et le miracle se produit. Lui, Jacob se qui signifie trompeur, va
devenir une nouvelle créature, son nom sera changé en Israël. De ce combat, c’est un nouveau
Jacob qui va naître. « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut voir le royaume de
Dieu. » Jean 3 v 3. Voir : Ephésiens 1 v 3 & Proverbes 10 v 22. 2 – Elisée : 2 Rois 2 v 2 & 4 v
6. Elie va vouloir éloigner Elisée de lui par plusieurs fois il va demander à Elisée de partir.
Elisée va avoir cette violence de rester. Il est attaché à Elisée car il reconnaît en lui l’homme
de Dieu et surtout qu’il y a Dieu. On dit souvent qu’il faut s’attacher à Dieu et non aux
hommes, mais Dieu peut se manifester au travers des hommes. Dans le nouveau testament,
certain se sont attaché aux disciples car ils reconnaissait que Dieu était avec eux. Elie n’avait
rien de spécial, sinon que Dieu était avec lui. Elisée savait que son maître partirai mais il veut
être là et recevoir la bénédiction, il ne va pas lâcher, les moqueries, la marche, même le rejet
d’Elie n’y feront rien, il est attaché à Elie le serviteur de Dieu. Nous avons là une image de ce
que peut-être la vie chrétienne, une marche difficile, mais si nous regardons à Celui qui est
notre but suprême, nous auront la vivacité d’Elisée et sans regarder à droite ou à gauche rester
attaché au serviteur, à l’Eglise et à Dieu. Le ministère d’Elisée n’aurait pas été aussi puissant
s’il ne s’était pas attaché à Elisée et à cette recherche de l’onction du service. 3 – Ruth : Livre
de Ruth Cette femme par force va aller au-delà de la malédiction. Elle est moabite, un peuple
maudit par Dieu. Ce peuple doit son existence de l’inceste entre Loth et une de ses filles. Elle
est étrangère au peuple de Dieu, mais elle va s’attacher à Noémie, sa belle mère. Elle délaisse
son peuple, sa famille, ses dieux et même son avenir pour suivre Noémie. Elle consent à vivre
comme elle à épouser ses coutumes mais surtout à suivre le Dieu de Noémie. « Ton Dieu sera
mon Dieu. » Elle ne va pas pousser Noémie à tel ou tel compromis qui serait un piège pour sa
belle mère, mais avec un cœur pur elle va s’attacher à Noémie. On ne peut avoir deux maîtres
dira Jésus. Pourtant celle-ci n’a plus rien, plus de mari, plus de fils, plus de biens, rien sinon
que d’appartenir au peuple de Dieu. Quelle violence que d’accepter de tout perdre par fidélité.
Jésus déclare que celui qui perdra sa vie la retrouvera, mais celui qui la sauvera la perdra.
Ruth en perdant tout a tout retrouvé et au centuple. Elle qui glanait avec les indigents, va
épouser un homme de bien, riche et craignant Dieu. Si les œuvres ne nous sauvent pas, il est
des actes que Dieu approuve et comme il est écrit dans sa Parole : « Je ne serai le débiteur de
personne. » et Ruth va avoir de faire partie de la généalogie du Christ. Matthieu 1 v 5. Elle, la
moabite, dans la lignée avec Abraham, Jacob et David, en s’attachant à Noémie, Ruth s’est
emparée de la promesse. 4 – Jean : Jean 19 v 26. Nous sommes là à un moment terrible, Jésus
vient d’être arrêté, jugé et condamné à mourir sur la croix. Il nous est mentionné que tous les
disciples ont laissé Jésus. Tous sauf Jean. Malgré le désespoir et la terreur, il va s’attacher au
Maître même dans ces instants difficiles. Nous pouvons nous aussi passer dans des moments
difficiles où il nous semble que le ciel est obscurcit. Alors deux attitudes : délaisser ou
s’attacher. Jean s’est attaché au Christ. Le Seigneur va lui confier sa mère. Là aussi le
ministère de jean revêt un caractère spécial : - Il va écrire l’évangile qui nous parle de l’amour
de Dieu d’une manière particulière. - Il va recevoir la révélation des derniers temps. - Il est
sans doute le seul apôtre qui soit mort si âgé. Dieu ne fait pas de favoritisme mais il cherche
des hommes et des femmes fidèles. Nous pouvons laisser le Seigneur seul : - Qui enverrai-je :
Esaïe 6 v 8 - Je cherche un homme : Ezéchiel 22 v 30 Nous pouvons également nous attacher
au Seigneur quel que soit les circonstances. Jean a du se faire violence pour suivre Jésus
jusqu’à la croix, ayons cette violence pour suivre le Christ jusqu’au bout et Lui être fidèle. «
Viens bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître. » Voir aussi : Psaumes 14 v 2, 3
- Colossiens 1 v 24. -------------------------------------------------------------------------------- Les
versets de cette étude: Matthieu 11 v 12 : " Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent,
le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. " Genèse 32 v 24-
30 : " Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. 25
Voyant qu’il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l’emboîture de la hanche; et
l’emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui. 26 Il dit: Laisse-moi
aller, car l’aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies
béni. 27 Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. 28 Il dit encore: ton nom ne sera
plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as
été vainqueur. 29 Jacob l’interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il
répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. 30 Jacob appela ce lieu du nom de
Peniel: car, dit-il, j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée." Ephésiens 1 v 3 : " Béni
soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de
bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! " Proverbes 10 v 22 : " C’est la
bénédiction de l’Eternel qui enrichit, Et il ne la fait suivre d’aucun chagrin." 2 Rois 2 v 2, 4 &
6 : " Elie dit à Elisée: Reste ici, je te prie, car l’Eternel m’envoie jusqu’à Béthel. Elisée
répondit: L’Eternel est vivant et ton âme est vivante! je ne te quitterai point. Et ils
descendirent à Béthel." " Elie lui dit: Elisée, reste ici, je te prie, car l’Eternel m’envoie à
Jéricho. Il répondit: L’Eternel est vivant et ton âme est vivante! je ne te quitterai point. Et ils
arrivèrent à Jéricho." " Elie lui dit: Reste ici, je te prie, car l’Eternel m’envoie au Jourdain. Il
répondit: L’Eternel est vivant et ton âme est vivante! je ne te quitterai point. Et ils
poursuivirent tous deux leur chemin." Matthieu 1 v 5 : " Salmon engendra Boaz de Rahab;
Boaz engendra Obed de Ruth; Obed engendra Isaï" Jean 19 v 26 : " Jésus, voyant sa mère, et
auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils." Esaïe 6 v 8 : "
J’entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je
répondis: Me voici, envoie-moi." Ezéchiel 22 v 30 : " Je cherche parmi eux un homme qui
élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise
pas; mais je n’en trouve point." Psaumes 14 v 2-3 : " L’Eternel, du haut des cieux, regarde les
fils de l’homme, Pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, Qui cherche Dieu. Tous sont
égarés, tous sont pervertis; Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul." Colossiens
1 v 24" Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux
souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise."

Les violents qui s'emparent du Royaume de Dieu


Prédication prononcée le 2 décembre 2012, au Temple de l'Étoile à Paris,
par le Pasteur Louis Pernot

Nous aimons bien l’image de Jean le Baptiste, celui qui prépare la venue du Seigneur, et le
temps de l’Avent est toujours une bonne occasion de se repencher sur lui et sa prédication,
mais Il y a un passage de l’Evangile de Matthieu le concernant qui est fort mystérieux : c’est
quand Jésus dit : « Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est
forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé
jusqu’à Jean; et, si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir. Que
celui qui a des oreilles pour entendre entende. »

Et donc qu’y a-t-il de si important à entendre avec nos oreilles ?

La question est d’abord de savoir si le Seigneur considère que cela est une bonne chose ou
une mauvaise chose que le Royaume de Dieu soit emporté par la violence.

Pratiquement, ce passage n’est commenté que par les théologiens ou les pasteurs des Eglises
issues de la Réforme radicale, ils pensent en général que c’est une bonne chose, et qu’en effet,
il faut faire preuve de vigueur, de force pour entrer dans le Royaume de Dieu, qu’il faut,
d’une certaine manière se faire violence en s’arrachant à sa vie ancienne pour accéder à la vie
nouvelle.

Cela n’est pas absurde, et il y a dans la prédication du Christ bien des affirmations qui vont
dans ce sens. En particulier la parabole de la porte étroite en Luc 13:24 : « efforcez vous
d’entrer par la porte étroite »... car, ajoute Matthieu : « large est la porte, spacieux est le
chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la
porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent ». Il est vrai donc
qu’il y a là l’idée que l’entrée dans le Royaume de Dieu n’est pas chose facile, elle doit être
l’objet d’un combat même. Le verbe qu’utilise là Luc le dit bien : « Agonizomai » signifie :
«lutter ». Mais ce n’est pas le même mot que nous avons dans notre texte sur Jean Baptiste, et
il n’y est pas vraiment question de violence. Paul, lui, ira dans le même sens plusieurs fois,
avec en particulier ces paroles qu’il écrit à Tite : 1Ti 6:12 « Combats le bon combat de la foi,
saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle
confession en présence d’un grand nombre de témoins ». Ou encore en 1Cor. 9 :24ss : « Ne
savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le
prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce
d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour
une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non
pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur
d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »

Ce thème de la lutte, du combat chrétien, a été très en vogue aussi dans les temps du piétisme
protestant du XIXe siècle qui nous a offert l’Armée du Salut, ou, plus simplement de beaux
cantiques comme « Debout, sainte cohorte ».

L’idée serait alors qu’avant Jean, les hommes était dans la promesse, mais qu’avec la venue
de Jean, le Royaume de Dieu est arrivé, et qu’on s’approche donc des temps ultimes, de
l’heure messianique où tout sera révélé, les promesses de Dieu accomplies... et le jugement
imminent. Il faudrait alors plus particulièrement redoubler de force, de combattivité pour
entrer dans le Royaume de Dieu, on s’approche du combat final de l’Harmaguedon qui ne
permet pas de rester dans la mollesse et l’attentisme.
C’est comme cela que, dans cette logique, est comprise l’allusion à Elie : les juifs à cette
époque pensaient que le prophète Elie devait revenir et que ce serait un signe de la venue
imminente du Messie. Si donc Jean est la réincarnation d’Elie, alors on entre dans les temps
messianiques, et la fin des temps est imminente.

Il est vrai que le Christ a parfois eu un discours radical de ce type, et il est vrai aussi que Dieu
nous demande de nous engager, d’être prêts à souffrir, à lutter et même d’être persécutés pour
sa Parole...

Mais pourtant cette lecture de notre texte peut sembler tout à fait discutable.
D’abord par respect pour le texte lui-même. Le mot utilisé là pour parler des violents et des
violences : « Biazai » en grec n’est jamais utilisé dans le Nouveau Testament dans un sens
positif, et il reste un autre mot de toute façon négatif qu’aucun commentateur ne parvient à
expliquer dans la logique que nous avons présentée : c’est le verbe « s’emparer » concernant
le Royaume de Dieu. Ce verbe veut bien dire « s’emparer », « prendre de force », « arracher
», « voler », sans légitimité et avec violence. Cela, on ne voit nulle part que le Christ pourrait
nous y encourager. Au contraire, le Royaume est présenté comme une réalité nouvelle à
recevoir comme une grâce, pas comme quelque chose à arracher avec violence.

Et puis nos commentateurs nous expliquent que ce sont les vigoureux qui parviendront, par la
force de leur poignet à entrer dans le Royaume de Dieu grâce à leur combat. Mais dans la
prédication du Christ, on trouve au contraire : « heureux les doux, car ils hériteront la Terre ».
Jésus n’était pas un violent. Au contraire, il était l’image de la non violence. Et dans notre
texte, il dira de lui-même : « je suis doux et humble de cœur », voilà qui le distingue
fondamentalement des violents dont il parle juste avantEt même la religion qu’il a prêchée est
une religion non violente, il a prêché l’accueil, la tolérance, le pardon, et toujours s’est montré
lui-même compréhensif avec les plus pécheurs.

Et puis tout le reste dans notre texte présente des reproches, pas de louange de cette belle et
noble attitude guerrière qu’on veut nous faire passer. Il ne dit pas « heureux ceux qui auront la
vigueur de lutter pour le royaume », mais « venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés et je
vous donnerai du repos ». Il ne dit pas que Dieu se laisse trouver par les forts, les héros, mais
il dit : « Je te loue père, que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et que tu les as
révélées aux enfants... ». Les enfants, ce ne sont ni des guerriers, ni des forts, ni des violents,
et ceux qui sont fatigués et chargés non plus. Il faut bien penser donc que cette première piste
que nous avons exposée et qui est la seule que l’on trouve dans les commentaires, est une
fausse piste incapable de rendre compte vraiment du texte.

Il faut donc sans doute chercher ailleurs.


Une piste est que Jésus parle ici de violence et qu’il dit que la clé pour comprendre, c’est de
voir que Jean Baptiste représente le prophète Elie. Il faut donc chercher du côté d’Elie.
Elie a été évidemment un grand prophète. Mais son problème, c’est précisément qu’il a été
violent, trop violent. Il a certes défendu l’honneur de Yaweh, mais sur le mont Carmel, il a
organisé cette fameuse compétition avec les prophètes de Baal. Il a gagné, mais ensuite, il est
dit qu’il a massacré tué, de ses mains 450 de ces prophètes. Il s’en suivra, évidemment, bien
des problèmes pour lui. Il va s’en plaindre à Dieu en disant que ce n’est pas jute, qu’il a
toujours tout fait pour défendre son Dieu, mais Dieu va lui donner une leçon dans la grotte :
passe un grand vent, et Dieu n’était pas dans le vent, une tempête, et Dieu n’était pas dans la
tempête, un feu, et Dieu n’était pas dans le feu, et enfin un murmure doux et subtile et Dieu
est là. Cette leçon, c’est que Dieu n’est pas dans la violence, mais dans la douceur, dans la
tendresse, dans la faiblesse. Et cette leçon étant donnée, Dieu tout simplement le révoque de
sa fonction de prophète, il dit que ce sera Elisée qui le remplacera en espérant qu’il soit moins
violent.

De même, Jésus, le Messie doit succéder à Jean Baptiste, et continuer sa prédication, mais
dans la douceur.

Cela semble une bonne piste, mais il y a un problème : Jean Baptiste ne semble pas du tout
avoir été violent. C’était un pauvre ermite inoffensif vêtu de peaux, se promenant dans le
désert et mangeant des sauterelles. Comment pourrait-il endosser ce rôle d’Elie ?

Peut être faut-il chercher la violence ailleurs. Jean n’était pas belliqueux, mais en fait sa
prédication était extrêmement violente : il avait un discours rigoriste, une vision ascétique de
la religion, il était exigent, intolérant, moralisateur, jugeur. Il demandait de donner toute sa vie
à Dieu, de reconnaître sa faute, et de se convertir faute de quoi on périrait affreusement. Son
discours est plein de menaces : « Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres: tout
arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. ».

Finalement oui, Jean Baptiste était un vrai violent, il avait une vision violente de la religion,
dure, et exigeante. Jésus, au contraire aura une vision douce de la religion, une religion de
grâce, une religion qui accueille, pardonne et plus encore ne juge pas. Jean Baptiste, lui, il
présente un Dieu de jugement, il donne des exigences. Le Dieu de Jésus, il est plein de
tendresse, de compréhension et de grâce. Jean-Baptiste exigeait qu’on confesse son péché, ce
n’est pas mauvais en soi, mais c’est dur, culpabilisateur, rabaissant, sa prédication était de
rappeler que nous sommes pécheurs, coupables, qu’on devrait être jugés... Jésus dira lui :
«Celui qui croit en moi, il n’est même pas jugé » (Jean 3 :18). Jean dira que Dieu peut nous
pardonner, certes, mais qu’il peut aussi nous tuer si nous ne retournons pas à lui. C’est un
Dieu qui tient notre vie sans dans sa main, et qui peut seul nous faire vivre. Jean Baptiste est
l’image d’une certaine religion qui ne cesserait pas de culpabiliser ses fidèles, de les rabaisser
en leur disant qu’ils ne sont rien, qu’ils sont mauvais, incapables de faire quelque bien que ce
soit, et qu’il faut qu’ils s’abaissent encore pour laisser la seule place à Dieu qui est tout. On
entend encore malheureusement des prédications comme cela, des incitations à nous rabaisser,
à nous flageller, à nous auto dévaloriser. Quelle violence, quelle brutalité, quelle puissance de
destruction...
Jésus, lui, c’est tout le contraire, il ne demande même pas de confesser son péché. Et à la
femme adultère, il ne demande rien, elle ne confesse même pas sa faute, elle ne se convertit
pas, il lui dit seulement : « moi je ne te condamne pas, va et ne pèche plus. ».

Jésus donc, dans notre texte, certainement déplore qu’à la suite de Jean Baptiste, on soit dans
cette sorte de religion de la condamnation, de la peur, du jugement, de l’exigence, faisant des
fidèles essayant de s’emparer du Royaume par leurs propres forces, par leurs mérites, par leur
pratique, ainsi que le proposaient les pharisiens en particulier. Mais pour lui donc, le
Royaume, il n’est pas à arracher, il est à recevoir dans la douceur et la grâce.

Mais Jésus, n’était pas laxiste pour autant, il se montre ferme sur les choix, les objectifs, les
idéaux que nous sommes invités à avoir. Il dit bien que nul ne peut servir deux maîtres et
d’autres choses encore, mais il se montre très coulant sur les modes de vie, il accepte les
prostituées à sa table, il n’a rien d’un ascète, il mange et boit, et il pardonne à la femme
adultère sans lui faire d’histoire.

Cela est essentiel et en même temps pas aisé, il faut à la fois conserver une grande rigueur
dans les idéaux, les valeurs fondamentales, et une grand tolérance pour nos frères et nous-
mêmes qui sommes faibles. Mais toujours l’essentiel, c’est l’amour, le don et le pardon. Il est
vrai que « Nul ne peut servir deux maîtres », il faut choisir, mais la religion, ce n’est pas de se
retirer dans le désert pour attendre la fin du monde, la religion, c’est la douceur, la vie, le joie,
la tendresse, l’amour, le pardon, la compréhension.

Cela doit nous faire réfléchir, car malgré l’Evangile, il y a toujours des gens qui, comme Jean
Baptiste, veulent nous faire peur, nous culpabiliser, nous barder de commandements,
d’interdictions et de menaces, alors que la foi, ce n’est pas la contrainte, pas les restrictions,
mais la joie et une fête, ce n’est pas les menaces, mais une « bonne nouvelle ». C’est ce qu’il
dit : « nous avons joué de la flutte et vous n’avez pas dansé... ».

La religion du Christ, c’est de se réjouir avec ceux qui sont dans la joie, et de pleurer avec
ceux qui pleurent, ce n’est pas d’être un champion des bonnes œuvres, ou de la pratique
religieuse, mais simplement de savoir compatir, d’être en relation avec les autres, de partager
leurs joies et leurs peines, et même de vivre sa propre vie avec tolérance et simplicité, étant
heureux dans les bonnes choses, pleurant dans la douleur, mais sans se révolter, ni sans être à
contretemps.

Il ne s’agit donc certainement pas de faire de sa vie un combat. Non, le Royaume de Dieu ne
se gagne pas par un combat, mais en l’accueillant avec simplicité comme le fait un enfant.
L’enfant, lui, il a la sagesse d’accueillir la vie comme elle est : « Je te loue père... »
C’est un drôle de retournement d’ailleurs, le Royaume de Dieu n’est pas donné en
récompense à ceux qui auraient combattu mieux que les autres, ce n’est pas la coupe du
vainqueur, n’en déplaise à Paul. Jésus, lui, ne présente pas les choses comme ça. Le Royaume,
il ne se gagne pas comme une course, mais il se reçoit dans la simplicité et la reconnaissance.
De même, notre Eglise, elle n’est pas faite de ceux qui ont parvenu à une foi totale, à un
engagement remarquable, mais elle est ouverte à tous ceux qui simplement veulent se mettre à
l’écoute de la parole de la grâce, quel que soit leur niveau d’engagement, quelle que soit leur
foi. Nous sommes un Eglise qui est une « Eglise de multitude » et non pas une Eglise «
confessante », ce n’est pas par tiédeur, mais par une conviction forte que justement le
Royaume n’est pas réservé aux champions de la foi et de la religion, mais à tous ceux qui se
mettent à l’écoute de la grâce.

Et nous avons confiance que de toute façon, nous ne pouvons nous transformer vraiment nous
mêmes. Ce n’est pas en nous imposant une morale de fer que nous deviendrons bons. Mais en
accueillant la grâce et l’amour, en laissant l’esprit de tendresse et de pardon agir en nous et
nous inonder.

Nous sommes dans les temps messianiques, c’est-à-dire dans une nouvelle étape de création.
Et comme vous ne vous vous êtes pas créé vous mêmes, mais la vie vous a été donnée, de
même votre vie nouvelle, ce n’est pas vous qui la construirez, vous la recevrez du créateur,
pour peu que vous le laissiez agir en vous.

Il n’y a donc pas de combat à avoir, pas de crainte, juste accepter la parole avec douceur et
simplicité. « venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos ».
Et si Jésus est l’image d’Elisée, alors nous n’avons qu’à faire comme la Sunamite: construire
une chambre pour recevoir le prophète afin qu’il habite chez nous, et il donnera la vie lui-
même.

L’Avent, c’est accueillir le Messie, l’accueillir comme un petit enfant, ce n’est pas un
championnat de bonnes œuvres, ce serait plutôt comme préparer la chambre du bébé qui doit
bientôt arriver, lui faire une place et accueillir la Royaume comme un petit bébé, comme une
petite boule de tendresse, de douceur, d’amour, apparemment faible, mais pleine de vie, et de
possibilité de changer notre vie.

Matthieu 11:7-30

Jésus se mit à dire aux foules: à propos de Jean : Qu'êtes-vous allés contempler au désert ? Un
roseau agité par le vent? Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu somptueusement ?
Mais ceux qui portent des vêtements somptueux sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous
donc allés (faire) ? Voir un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. Car c'est celui
dont il est écrit : Voici, j'envoie mon messager devant ta face, pour préparer ton chemin
devant toi.

En vérité je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il ne s'en est pas levé de plus
grand que Jean-Baptiste. Cependant le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que
lui. Depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est soumis à la
violence, et ce sont les violents qui le ravissent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé
jusqu'à Jean ; et, si vous voulez l'admettre, c'est lui qui est l'Élie qui devait venir. Que celui
qui a des oreilles entende !

A qui comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis sur des places
publiques, et qui appellent leurs compagnons en disant :

Nous avons joué de la flûte, Et vous n'avez pas dansé. Nous avons chanté des complaintes, Et
vous ne vous êtes pas lamentés.

Car Jean est venu : il ne mangeait ni ne buvait, et l'on dit : Il a un démon. Le Fils de l'homme
est venu, mangeant et buvant et l'on dit : C'est un homme qui fait bonne chère et un buveur de
vin, un ami des péagers et des pécheurs. Mais la sagesse a été justifiée par ses œuvres.

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de
ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux
enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tel a été ton bienveillant dessein...

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon
joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous
trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger.

1 Rois 19:9ss

Là-bas, Elie entra dans la grotte et y passa la nuit. Or, voici que la parole de l'Éternel lui fut
(adressée) en ces mots : Que fais-tu ici, Élie ? Il répondit : J'ai déployé mon zèle pour
l'Éternel, le Dieu des armées ; car les Israélites ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes
autels, ils ont tué par l'épée tes prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à prendre ma
vie. L'Éternel dit : Sors et tiens-toi sur la montagne devant l'Éternel ! Et voici que l'Éternel
passa ; un grand vent violent déchirait les montagnes et brisait les rochers devant l'Éternel :
l'Éternel n'était pas dans le vent. Après le vent, ce fut un tremblement de terre : L'Éternel
n'était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, un feu : L'Éternel
n'était pas dans le feu. Enfin, après le feu, un son doux et subtil. Quand Élie l'entendit, il
s'enveloppa le visage de son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la grotte. Or voici qu'une
voix lui dit : Que fais-tu ici, Élie ? Il répondit : J'ai déployé mon zèle pour l'Éternel, le Dieu
des armées ; car les Israélites ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, ils ont tué
par l'épée tes prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à prendre ma vie. L'Éternel lui
dit : Va, reprends ton chemin par le désert jusqu'à Damas ; quant tu seras arrivé, tu donneras
l'onction à Hazaël comme roi de Syrie. Tu donneras l'onction à Jéhu, fils de Nimchi, comme
roi d'Israël ; et tu donneras l'onction à Élisée, fils de Chaphath, d'Abel-Mehola, comme
prophète à ta place..

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