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3e ÉDITION

GUIDE TECHNIQUE ET PRATIQUE


DE LA CONSTRUCTION

FRANCIS D. K. CHING
ADAPTATION FRANÇAISE I JEAN-FRANÇOIS PERRAULT
3e ÉDITION

GUIDE TECHNIQUE ET PRATIQUE


DE LA CONSTRUCTION
FRANCIS D. K. CHING
Professeur émérite
Université de Washington à Seattle

ADAPTATION FRANÇAISE TRADUCTION

JEAN-FRANÇOIS PERRAULT LÉON COLLET


Enseignant en technologie de l’architecture
Cégep André-Laurendeau PIERRETTE MAYER
CINDY VILLENEUVE-ASSELIN
CONSULTATION SCIENTIFIQUE

SYLVAIN LAPIERRE CONCEPTION ET RÉDACTION


Enseignant en technique du génie civil DES OUTILS PÉDAGOGIQUES EN LIGNE
Collège Ahuntsic

DOMINIQUE LÉPINE VÉRONIQUE BÉLANGER


Enseignante en architecture
Enseignante en design d’intérieur
Collège Montmorency
Cégep Garneau
DOMINIQUE LÉPINE
Enseignante en design d’intérieur
Cégep Garneau
Guide technique et pratique de la construction
3e édition Source iconographique

Traduction et adaptation de : Building Construction Illustrated, Couverture : Franck Boston/Shutterstock.com


Fifth Edition de Francis D. K. Ching © 2014 John Wiley & Sons, Inc.
(ISBN 978-1-118-45834-1)
All Rights Reserved. This translation published under license with the Des marques de commerce sont mentionnées ou illus-
original publisher John Wiley & Sons, Inc. trées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il
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duites à la demande de l’auteur ou de l’adaptateur en
Conception éditoriale : Éric Mauras vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique
Édition et coordination : Frédérique Coulombe de l’ouvrage.
Révision linguistique et correction d’épreuves : Nicole Blanchette
Conception graphique : Lise Marceau
Conception de la couverture : Eykel design
Avis aux lecteurs
Les informations contenues dans ce livre sont
données à titre indicatif et sont sujettes à la
règlementation applicable en matière de construction
de votre région. Il est entendu que cet ouvrage ne
remplace pas l’expertise d’un ingénieur, d’un
architecte ou de tout autre intervenant dont
l’expertise pourrait s’avérer nécessaire en cours de
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Ching, Francis D. K., 1943- de toute erreur, inexactitude, dommage à la propriété
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limitative, à toute perte économique ou à tout
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Matériaux. 4. Construction – Ouvrages illustrés. 5. Construction – dessin contenus dans cet ouvrage.
Canada. i. Perrault, Jean-François, 1962- . ii. Titre. iii. Titre : Building
construction illustrated. Français.
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ISBN 978-2-89732-044-7
Dépôt légal : 1er trimestre 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Imprimé au Canada
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Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de
livres – Gestion SODEC.
AVANT-PROPOS
La première édition de ce guide illustré a paru en 1975, initiant les étudiants et les travail-
leurs de la construction aux principes fondamentaux à la base des techniques d’édication
des bâtiments. Cet ouvrage a marqué l’émergence d’une approche visuelle favorisant la
compréhension des liens entre la conception et la construction.
En 1991, la deuxième édition de cet ouvrage présentait une vue d’ensemble plus étendue de
la construction, en traitant notamment de l’acier de construction, du béton armé et des murs-
rideaux en guise de nouveautés. Dans la troisième édition de 2001, qui proposait toujours
une initiation complète aux principes fondamentaux de la construction, les illustrations et
la structure des deux éditions précédentes avaient entièrement été revues et améliorées.
On y approfondissait aussi davantage les questions relatives aux principes, aux éléments
et aux systèmes de construction, tout en reportant le lecteur aux directives pertinentes en
matière d’accessibilité aux personnes handicapées prévues dans la législation américaine et
aux numéros de sections du Répertoire normatif MasterFormatMC élaboré par le Constructions
Specications Institute (CSI) pour l’organisation de l’information sur la construction.
Dans le premier chapitre de la quatrième édition parue en 2008, nous présentions pour la
première fois le système d’évaluation environnementale des bâtiments LEED, pour ensuite
reporter le lecteur à ses critères tout au long de l’ouvrage, lorsqu’ils s’appliquaient. Dans
ce même guide, qui satisfaisait aux normes du Code international du bâtiment de 2006,
les numéros de sections du Répertoire normatif MasterFormatMC du CSI avaient été mis à
jour de manière à correspondre à sa version 2004.
Dans cette cinquième édition, nous avons notamment adopté la vision selon laquelle on
devrait concevoir et construire un bâtiment, et aménager un site, en tenant compte de
l’environnement, et en particulier du contexte et du climat, de manière à réduire la dépen-
dance à des dispositifs de régulation de l’environnement de même que la consommation
d’énergie. Conformément à ce point de vue, nous continuons à faire référence aux critères de
la plus récente édition du système d’évaluation environnementale des bâtiments LEED ainsi
qu’aux numéros de sections de l’édition 2011 du Répertoire normatif MasterFormatMC du
CSI, lorsque cela s’avère pertinent. Bon nombre des modications et des ajouts apportés à
cette cinquième édition, notamment la mise à jour des renseignements sur les technolo-
gies d’éclairage et les moyens de réduire la consommation d’énergie dans les bâtiments, se
veulent simplement complémentaires et parfois subtils, mais dans l’ensemble, ils témoignent
d’un engagement constant à bâtir de façon judicieuse et durable.
Il est presque impossible de traiter de tous les matériaux et de toutes les techniques de
construction, mais l’information contenue dans ce manuel devrait s’appliquer à la plupart
des projets de construction résidentielle et de construction commerciale. Les techniques de
construction évoluent en fonction du développement de nouveaux matériaux, produits et
normes. Mais les principes fondamentaux de la construction demeurent. Ce sont donc eux qui,
dans ce manuel, guident l’évaluation et l’application des moyens s’offrant aujourd’hui à nous
pour la planication, la conception et la construction d’un bâtiment.
Chaque composant, élément et système est décrit dans une perspective fonctionnelle.
La forme particulière, les caractéristiques et la disponibilité d’un élément et d’un com-
posant varient selon le fabricant et le lieu. Il est donc important de toujours suivre
les recommandations du fabricant pour l’emploi d’un matériau ou d’un produit, et
de prendre soin de respecter les exigences des codes en vigueur en ce qui concerne le
bâtiment projeté. Il revient au lecteur de s’assurer de la pertinence de l’information
contenue dans ce manuel et de juger de son application à un problème particulier.
Il est recommandé, le cas échéant, de faire appel à l’expertise d’un professionnel.

Francis D. K. Ching
IV AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS

Le contenu de ce guide intègre les données provenant des lois, règlements, normes et
codes de construction canadiens et québécois. Certaines méthodes de construction tom-
bées en désuétude ou qui ne sont plus pratiquées au Canada parce qu’inappropriées au
climat ont été conservées. C’est que la connaissance de ces méthodes de construction
pourra se révéler utile pour la planication de travaux de rénovation et de restauration de
bâtiments anciens ou patrimoniaux. D’autres techniques comme la construction en adobe,
utilisée seulement sous les climats chauds, ont été retenues pour leur intérêt culturel, et
aussi parce qu’elles pourront servir à ceux qui œuvrent dans un contexte nord-américain.
Mais, dans tous les cas, le lecteur doit bien faire la distinction entre ces techniques de
construction plutôt inhabituelles et celles couramment employées dans l’industrie, qui
sont conformes aux normes et aux codes canadiens en vigueur.
Ce guide fournit les données numériques selon le système impérial, données suivies entre
parenthèses de leur équivalent dans le système international (SI) d’unités. Il arrive souvent
que ces équivalences ne coïncident pas arithmétiquement. Plusieurs raisons expliquent
cette situation :
l Alors que le système impérial indique des valeurs nominales, notamment pour le bois de
charpente et l’acier structural, le système international indique plutôt les dimensions
réelles.
l Les valeurs en unités internationales sont arrondies aux cinq millimètres près. Pour les
très petites dimensions, elles sont généralement arrondies au millimètre près.
l Des produits fabriqués et dimensionnés en unités internationales, par exemple certains
contreplaqués canadiens, n’ont pas d’équivalents en unités impériales.
l Plusieurs données contenues dans les normes et les codes canadiens sont tirées de
documents américains ou de documents ayant fait l’objet d’un consensus nord-américain.
Ils présentent donc des données numériques qui ont été importées du système impérial
pour être converties en unités internationales et arrondies aux cinq millimètres près.
l La coexistence du système impérial et du système international dans l’industrie de
la construction au Canada provoque certaines incohérences. Par exemple, les codes
canadiens indiquent l’espacement des éléments de charpente en unités internationales
– 400 mm, 600 mm –, alors que sur les chantiers on utilise fréquemment les unités
impériales – 16” et 24”, dont les équivalents réels sont 405 mm et 610 mm.
Ne reste qu’à souhaiter que ce guide remplisse son objet : permettre à quiconque s’inté-
resse à la construction d’acquérir ou d’approfondir des connaissances techniques qui
trouvent leur prolongement immédiat dans un savoir-faire.

REMERCIEMENTS
Cette troisième édition du Guide technique et pratique de la construction a été rendue pos-
sible grâce au travail de nombreuses personnes : Éric Patry, Cégep de l’Outaouais ; Jean-Guy
Bélisle, Collège Montmorency ; Frédéric Bernier, Cégep Garneau ; Jean Forget, Cégep de
Saint-Jean-sur-Richelieu ; Guy Gauthier, Collège André-Laurendeau ; et Larry O’Shaughnessy,
École de technologie supérieure (ÉTS).
Nous tenons également à remercier monsieur Michel L. Saint-Pierre, enseignant retraité du
Cégep de Rimouski, adaptateur des deux premières éditions.
Enn, nous tenons à souligner la contribution des consultants scientiques : Sylvain
Lapierre, enseignant en technique du génie civil au Collège Ahuntsic, et Dominique Lépine,
enseignante en design d’intérieur au Cégep Garneau.
TABLE DES MATIÈRES

Emplacement ______________________________________________________________________________________________________________________ 1

Bâtiment ______________________________________________________________________________________________________________________________ 39

Fondations _________________________________________________________________________________________________________________________ 69

Planchers ___________________________________________________________________________________________________________________________ 95

Murs ___________________________________________________________________________________________________________________________________ 135

Toit _____________________________________________________________________________________________________________________________________ 185

Protection contre l’humidité et isolation thermique ______________________________________ 215

Portes et fenêtres ________________________________________________________________________________________________________ 265

Constructions spéciales ____________________________________________________________________________________________ 303

Finitions ____________________________________________________________________________________________________________________________ 333

Systèmes mécaniques et électriques ___________________________________________________________________ 363

Notes sur les matériaux ___________________________________________________________________________________________ 409

Annexes ___________________________________________________________________________________________________________________________ 431

Glossaire __________________________________________________________________________________________________________________________ 459

Bibliographie _________________________________________________________________________________________________________________ 464

Index _________________________________________________________________________________________________________________________________ 467


EMPLACEMENT
1.1 Contexte _________________________________________________________________________________________________________________ 2
1.2 Construction durable _____________________________________________________________________________________________ 3
1.3 Bâtiment vert _________________________________________________________________________________________________________ 4
1.4 Système d’évaluation des bâtiments durables du LEED Canada ____________________________ 5
1.5 Objectifs d’efcacité énergétique _________________________________________________________________________ 6
1.6 Analyse du terrain _________________________________________________________________________________________________ 7
1.7 Sols ________________________________________________________________________________________________________________________ 8
1.8 Mécanique des sols _______________________________________________________________________________________________ 9
1.9 Topographie ________________________________________________________________________________________________________ 10
1.10 Végétation ___________________________________________________________________________________________________________ 12
1.11 Arbres __________________________________________________________________________________________________________________ 13
1.12 Rayonnement solaire ___________________________________________________________________________________________ 14
1.13 Chauffage solaire passif ______________________________________________________________________________________ 16
1.14 Ombrage solaire __________________________________________________________________________________________________ 18
1.15 Éclairage du jour _________________________________________________________________________________________________ 19
1.16 Précipitations ______________________________________________________________________________________________________ 20
1.17 Drainage du terrain _____________________________________________________________________________________________ 21
1.18 Vents ___________________________________________________________________________________________________________________ 22
1.19 Environnement sonore et visuel _________________________________________________________________________ 23
1.20 Réglementation ___________________________________________________________________________________________________ 24
1.21 Règlements de zonage ________________________________________________________________________________________ 25
1.22 Accès au terrain et circulation sur le terrain _____________________________________________________ 26
1.23 Circulation piétonnière _______________________________________________________________________________________ 27
1.24 Circulation routière _____________________________________________________________________________________________ 28
1.25 Stationnement des véhicules ______________________________________________________________________________ 29
1.26 Protection des pentes _________________________________________________________________________________________ 30
1.27 Murs de soutènement __________________________________________________________________________________________ 31
1.28 Pavage _________________________________________________________________________________________________________________ 34
1.29 Plan d’aménagement ___________________________________________________________________________________________ 36
1.30 Description du terrain _________________________________________________________________________________________ 38
2 1.1 CONTEXTE

Les bâtiments n’existent pas isolément. Ils sont


conçus à des ns socioculturelles, économiques
et politiques et sont érigés dans des milieux na-
turels ou déjà aménagés, assortis de contraintes
et de possibilités de mise en valeur. La concep-
tion et la construction de bâtiments doivent
donc être précédées d’une évaluation précise de
l’environnement du terrain.
La topographie, la végétation et le microclimat
du terrain inuent sur la conception du bâtiment
dès son début. Le concepteur désireux d’optimi-
ser le confort des futurs occupants et d’écono-
miser l’énergie et les ressources s’appuie sur les
qualités du terrain, adapte la forme et le plan
du bâtiment au paysage et tient compte de la
trajectoire du soleil, de la force des vents et de
l’écoulement de l’eau qui caractérisent le terrain.
Outre l’environnement, il faut respecter la ré-
glementation en vigueur en matière de zonage,
qui détermine les utilisations acceptables du
terrain et les activités qui y sont permises, les
dimensions et la forme du bâtiment ainsi que son
emplacement sur le terrain.
De même que l’environnement et la réglementa-
tion inuent sur l’emplacement et la construction
d’un bâtiment, la présence de ce dernier, son uti-
lisation et son entretien imposent inévitablement
des contraintes additionnelles sur les systèmes de
transport et les autres services publics ou privés.
Il est donc essentiel de se demander quelle peut
être l’ampleur maximale de la construction sur
un terrain si on veut éviter d’excéder la capacité
des services, de consommer une quantité abusive
d’énergie ou de causer des dommages au milieu.
Il est toutefois impossible d’examiner les facteurs
environnementaux dont il faut tenir compte lors
de l’aménagement d’un site et de la conception
d’un bâtiment sans parler d’abord brièvement de
construction durable.
1.2 CONSTRUCTION DURABLE 3

En 1987, la Commission mondiale sur l’environnement


et le développement des Nations Unies, présidée par
l’ex-première ministre de la Norvège madame Gro Harlem
Brundtland, a publié le rapport intitulé Notre avenir à
tous. On y dénit notamment pour la première fois le
développement durable, comme suit : « Un mode de dé-
veloppement qui répond aux besoins du présent sans Principes
l Réduire la consommation de ressources
compromettre les capacités des générations futures de
l Réutiliser les ressources
répondre aux leurs. » l Recycler les ressources en vue de leur réutilisation
En raison de l’accroissement de la conscience des pro- l Protéger la nature
l Éliminer les produits toxiques
blèmes environnementaux que posent les changements
l Appliquer la notion de coût du cycle de vie
climatiques et l’épuisement des ressources, la construc- l Mettre l’accent sur la qualité
tion durable joue désormais un rôle important dans le
choix du mode de fonctionnement de l’industrie de la
conception des bâtiments. La construction durable a
nécessairement une large portée. Elle inue autant sur
la gestion des ressources que sur le développement des
quartiers. Elle exige une approche holistique qui tienne
compte des effets sociaux, économiques et environ-
nementaux du développement. Elle requiert l’entière
participation des planicateurs, des architectes, des
promoteurs immobiliers, des propriétaires d’immeubles,
des maîtres d’œuvre et des manufacturiers, de même
que celle des organismes gouvernementaux et non
gouvernementaux.
An de réduire le plus possible les effets négatifs du
développement sur l’environnement, la construction Cadre du développement durable
durable met l’accent sur l’efcacité et sur un emploi En 1994, le groupe de travail 16 de
modéré des matériaux, de l’énergie et des ressources l’International Council for Research and
spatiales. Ce type de construction exige qu’on exa- Innovation in Building a proposé un cadre
mine attentivement l’ensemble des conséquences tridimensionnel du développement durable. Ressources
prévisibles des décisions, des actions et des l Le terrain
événements, et ce, tout au long du cycle de l Les matériaux
vie d’un bâtiment, de la planication à la l L’eau
l L’énergie
localisation, en passant par la conception,
l Les écosystèmes
la construction, l’utilisation et l’entretien,
dans le cas d’un bâtiment neuf, de même
qu’au cours du processus de rénovation
d’un bâtiment existant et du
remodelage d’un quartier ou
d’une ville.

Étapes
l La planication
l Les études préconceptuelles
l La conception
l La construction
l L’utilisation et
l’exploitation
l L’entretien
l La modication
l La déconstruction
4 1.3 BÂTIMENT VERT

On emploie souvent indifféremment les termes « bâtiment


vert » et « conception durable » pour décrire n’importe
quel bâtiment qu’on a conçu en tenant compte de l’envi­
ronnement. Cependant, la construction durable implique
une approche holistique de l’aménagement qui comprend
la notion de bâtiment vert, mais qui prend également en
compte, de façon plus large, des questions sociales,
éthiques et économiques, de même que la collectivité
concernée. En tant qu’élément essentiel de la construc­
tion durable, le bâtiment vert doit fournir un milieu sain
en exploitant les ressources de manière efcace et en
s’appuyant sur des principes écologiques.
Le bâtiment vert est régi par des normes de plus en plus
précises d’évaluation environnementale des bâtiments
durables, comme le système LEED® (de l’anglais Leadership in
Energy and Environmental Design), qui fournit un ensemble
de critères mesurables pour la promotion de la construction
durable écologique. Ce système d’évaluation, mis au point par
le U.S. Green Building Council (USGBC), a fait l’unanimité de
ses membres : organismes de la fédération, des États et des
communautés ; fournisseurs, architectes, ingénieurs, entre­
preneurs en construction et propriétaires d’immeubles. Il est
constamment réévalué et rafné, de manière à tenir compte
de nouveaux renseignements et des réactions des utilisateurs.
En juillet 2003, le Canada a obtenu du USGBC la permission
d’adapter le système d’évaluation LEED® à la réalité cana­
dienne. Le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa) a
entrepris un projet de développement échelonné sur plusieurs
années. À l’automne 2014, le conseil a adopté LEED v4 visant
à mettre en application la dernière génération du programme
LEED au Canada par l’intermédiaire de l’Initiative LEED Canada.

LEED® De plus, le CBDCa n’adapte pas le système d’évaluation, mais pu­


An d’aider les concepteurs, les entrepreneurs en construction blie plutôt une liste d’options canadiennes sous le titre : « Autres
et les propriétaires d’immeubles à obtenir la certication LEED® voies de conformité alternatives » (VCA) et le Tableau des subs­
pour des bâtiments d’un type donné, à diverses étapes de leur titutions.
cycle de vie, le USGBC a élaboré différentes versions du système Le système d’évaluation LEED des nouvelles constructions se
d’évaluation LEED®. Le USGBC a récemment modié son pro­ rapporte à sept aspects principaux de l’aménagement.
gramme an de restreindre le nombre de catégories et de viser
le type de travaux plutôt que les usages. 1. L’aménagement écologique des sites
Réduction de la pollution associée aux activités de construc­
LEED v4 : tion, au choix approprié de l’emplacement d’un bâtiment, à la
l LEED­BD+C : Building Design & Construction (LEED C+CB : protection des zones écologiques vulnérables et à la restaura­
Conception et construction de bâtiments) ; tion des habitats endommagés, à la promotion de modes de
l LEED­ID+C : Interior Design & Construction (LEED AI+C : transport de remplacement susceptibles de réduire les effets
Aménagement intérieur et construction) ; de l’utilisation de l’automobile, au respect du bassin hydrolo­
l LEED­O+M : Building Operations & Maintenance (LEED­E+E : gique naturel sur le site et à la réduction du phénomène des
Exploitation et entretien des bâtiments) ; îlots de chaleur.
l LEED­Homes (Maisons) ; 2. La gestion efcace de l’eau
l LEED­ND : Neighborhood Developments (Développement des Promotion de la réduction de la demande en eau potable et de
quartiers). la production d’eaux usées au moyen de dispositifs favorisant
En octobre 2014, le CBDCa adopte les cinq volets de LEED v4. l’économie d’eau, de la capture des eaux pluviales ou du recy­
Des traductions en français sont disponibles sous les titres : LEED clage des eaux ménagères pour le transport des eaux usées, et
C+CB, LEED AI+C et PA LEED E+E. Des traductions de LEED­Homes de systèmes d’assainissement autonomes.
et LEED­ND sont également en préparation.
1.4 SYSTÈME D’ÉVALUATION DES BÂTIMENTS DURABLES DU LEED CANADA 5

3. L’énergie et l’atmosphère des occupants du bâtiment à des particules dangereuses et


Promotion des aspects suivants : l’accroissement de l’efca- à des polluants chimiques, comme les contaminants organiques
cité du bâtiment et du site quant à l’alimentation en énergie volatils (COV) dans les adhésifs et les peintures, et les résines
et à son utilisation ; l’intensication de l’emploi de sources d’urée-formaldéhyde dans les matériaux composites dérivés
d’énergie renouvelables, non polluantes, en vue de réduire du bois.
les effets environnementaux et économiques associés à la
6. Les innovations et les méthodes de conception
consommation d’énergie dérivée de combustibles fossiles ; la
Récompense de ceux qui dépassent les normes établies par le
réduction maximale de l’émission de gaz susceptibles d’appau-
système d’évaluation environnementale des bâtiments LEED-NC
vrir la couche d’ozone et de contribuer au réchauffement
ou qui font preuve d’initiative dans des catégories qui ne sont
planétaire.
pas strictement comprises dans ce système d’évaluation.
4. Les matériaux et les ressources
7. La priorité régionale
Emploi maximal de matériaux disponibles dans la région, qui
Mesures incitatives pour favoriser l’adoption de pratiques
se renouvellent rapidement et se recyclent ; réduction des
axées sur les priorités en matière d’environnement propres à
rebuts et de la demande de matériaux neufs ; préservation des
une région géographique en particulier.
ressources culturelles et minimisation des effets environne-
mentaux d’un bâtiment neuf. À chaque aspect principal est associé un nombre de points selon
5. La qualité des environnements intérieurs des critères déterminés dans la réglementation. Le nombre de
Promotion de l’accroissement du confort, de la productivité points acquis correspond à un niveau de certication :
et du bien-être des occupants du bâtiment au moyen de – de 40 à 49 points : niveau Certié ;
l’amélioration de la qualité de l’air à l’intérieur ; de la maxi- – de 50 à 59 points : niveau Argent ;
malisation de l’éclairage naturel des espaces intérieurs ; – de 60 à 79 points : niveau Or ;
de l’emploi de dispositifs permettant aux usagers de régler – de 80 à 110 points : niveau Platine.
l’éclairage et la température selon la tâche à accomplir ou
leurs préférences ; de la réduction au minimum de l’exposition
6 1.5 OBJECTIFS D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

Consommation d’énergie par secteur au Canada – 2010 Administration, les bâtiments seraient responsables de
Source : Ressources naturelles Canada près de la moitié de la consommation d’énergie et des
émissions de gaz à effet de serre en Amérique du Nord
chaque année. D’après monsieur Mazria, cette proportion
serait encore plus élevée à l’échelle planétaire.
Il existe deux approches pour réduire la consommation de
combustibles fossiles d’un bâtiment et, par le fait même,
les émissions de gaz à effet de serre. L’approche passive
tient compte du climat lors de la conception, du choix de
l’emplacement et de l’orientation d’un édice, et en réduit les
besoins énergétiques au moyen de techniques de refroidisse-
ment et de chauffage passifs. L’approche active augmente la
3. Seule une partie du rayon- capacité de l’édice à capter l’énergie dont il a besoin ou à
nement infrarouge qui est la tirer de sources renouvelables (énergie solaire ou éolienne,
émis traverse l’atmosphère : géothermie, énergie hydroélectrique écologique, biomasse et
le reste est absorbé par les biogaz). L’objectif est d’atteindre un juste équilibre entre la
molécules de gaz à effet
conservation de l’énergie et sa production, tout en respectant
de serre et la vapeur d’eau
présents dans l’atmosphère
la rentabilité. Mais il faut d’abord réduire le plus possible la
et qui le retransmettent dans consommation d’énergie, quelle qu’en soit la source.
toutes les directions. Architecture 2030 a élaboré le Dé 2030 an que tous
les nouveaux bâtiments et aménagements soient conçus
de manière à utiliser la moitié moins d’énergie dérivée
de combustibles fossiles, et que les bâtiments existants
soient rénovés chaque année pour répondre aux mêmes
4. La fraction des- normes. Un autre de ses objectifs est de réduire la
cendante du rayon- consommation de combustibles fossiles de 60 % en 2010,
2. La surface de
nement infrarouge de 70 % en 2015, de 80 % en 2020 et de 90 % en 2025.
la Terre émet
est ce qu’on appelle
ensuite l’énergie À compter de 2030, tous les nouveaux bâtiments devront
l’« effet de serre »,
absorbée sous être construits et opérés sans combustibles fossiles.
qui provoque une
forme de rayon-
nement infra-
augmentation de la L’Initiative R-2000 favorise les méthodes et les technolo-
rouge de grande
température de la gies de construction éconergétiques et rentables. Depuis
basse atmosphère plus de 20 ans, la Norme R-2000 est devenue la réfé-
longueur d’onde.
et de la surface rence pour la construction d’habitations au Canada. On y
1. Le rayonnement solaire incident est partiellement terrestre. intègre régulièrement les nouvelles technologies. La
rééchi par la Terre et l’atmosphère, mais la plus grande Norme R-2000 xe un objectif de consommation d’éner-
partie est absorbée, d’où le réchauffement de la surface gie pour chaque maison et établit une série d’exigences
de la Terre et de l’atmosphère. techniques concernant la ventilation, l’étanchéité à
l’air, l’isolation, le choix des matériaux, la consommation d’eau,
Changements climatiques et réchauffement planétaire etc. Ces exigences sont environ 40 % plus sévères que celles des
Les gaz à effet de serre, tels le dioxyde de carbone, le méthane codes du bâtiment. Les maisons ainsi construites consomment
et l’oxyde nitreux, sont des émissions gazeuses qui s’élèvent dans 30 % moins d’énergie que celles de conception traditionnelle.
l’atmosphère. Le CO2 constitue la majorité des gaz à effet de serre En plus de l’Initiative LEED Canada, le CBDCa a lancé l’Initiative
émis en Amérique du Nord, et la principale source de ces émissions sur la performance des bâtiments durables, qui vise à élabo-
est la consommation de combustibles fossiles. rer un outil abordable et accessible de gestion énergétique et
La plus grande partie de la consommation d’énergie associée environnementale pour les nouveaux bâtiments et les bâtiments
à un bâtiment n’est pas liée à la production de matériel ou au existants. Le CBDCa favorise ainsi l’amélioration de la perfor-
processus de construction, mais plutôt aux processus d’exploi- mance écologique de 100 000 bâtiments et de un million de
tation, soit le chauffage, le refroidissement et l’éclairage. Cela maisons partout au Canada, avec une réduction vériée
signie que, si on veut réduire la consommation d’énergie et les de 50 % de la consommation d’énergie et d’eau par rapport à
émissions de gaz à effet de serre attribuables à l’utilisation et l’année de base 2005.
à l’entretien d’un bâtiment tout au long de son cycle de vie, il Le gouvernement du Québec a adopté une stratégie énergétique
faut le concevoir en conséquence, en choisir l’emplacement et la qui dénit les buts à atteindre et les actions à entreprendre de
forme appropriés, et avoir recours à des méthodes naturelles de 2006 à 2015.
chauffage, de refroidissement, de ventilation et d’éclairage. En collaboration avec la Régie du bâtiment, l’Agence de l’efcacité
Le groupe environnementaliste Architecture 2030 a pour mission de énergétique proposera une nouvelle réglementation appropriée
s’attaquer aux changements climatiques mondiaux en fournissant à tous les types de bâtiments neufs en vue d’améliorer de 20 % à
de l’information et en proposant des solutions novatrices dans les 25 % leur performance énergétique. L’Agence met aussi en œuvre
domaines de l’architecture et de la planication. Son fondateur, le programme Novoclimat. En plus d’améliorer d’au moins 25 % la
l’architecte du Nouveau-Mexique Edward Mazria, souligne le performance énergétique des bâtiments, le concept Novoclimat vise
fait que, selon des données de la U.S. Energy Information l’amélioration des techniques de construction.
1.6 ANALYSE DU TERRAIN 7

L’analyse du terrain est l’étude des facteurs qui inuent sur le – Dessiner l’aire et la forme du terrain conformément à ses
choix de l’emplacement d’un bâtiment, l’agencement et l’orienta- limites cadastrales.
tion de ses pièces, la forme et la structure de son pourtour ainsi – Indiquer les reculs, les servitudes et les droits de
que sur ses relations avec le paysage. Elle débute toujours par la passage.
collecte des données physiques pertinentes. – Estimer l’aire et le volume requis pour le bâtiment, les
aménagements et l’expansion future, le cas échéant.
– Analyser les pentes du terrain et l’état du sous-sol pour
désigner les surfaces se prêtant à la construction et aux
activités extérieures.
– Repérer les pentes fortes ou modérées qui seraient
impropres à la construction.
– Localiser les surfaces appropriées pour le drainage, le cas
échéant.
– Dessiner les réseaux de drainage existants (LEED v4,
crédit AÉS : Gestion des eaux pluviales).
– Déterminer le niveau de la nappe phréatique.
– Repérer les surfaces exposées à un ruissellement excessif
des eaux de surface, aux inondations et à l’érosion.

– Repérer les arbres et la végétation indigènes à conserver.


– Représenter graphiquement les espaces aquifères
à protéger : marais, cours d’eau, bassin hydrographique,
périmètre d’inondation, berges, etc. (LEED v4, crédit
AÉS : Aménagement du site – Protéger ou restaurer les
habitats naturels).

– Dresser une carte des conditions climatiques illustrant la


trajectoire du soleil, la direction des vents dominants et
la pluviométrie.
– Évaluer l’incidence de la forme du terrain et des struc-
tures adjacentes sur l’ensoleillement, les vents domi-
nants et les possibilités d’éblouissement.
– Évaluer le potentiel énergétique du rayonnement solaire.

– Déterminer les points d’accès au réseau routier et au sys-


tème de transport en commun (LEED v4, crédit ET : Accès
à un réseau de transport en commun de qualité).
– Relever les trajets que pourraient emprunter les piétons
et les véhicules entre ces points d’accès et les entrées du
bâtiment.
– S’assurer de la présence des services publics : conduites
d’eau, réseau d’égouts, conduites de gaz, lignes élec-
triques, réseaux téléphoniques, câblodistribution,
bouches d’incendie.
– Vérier l’accès aux services municipaux de police et de
protection contre les incendies.

– Repérer les vues désirées et les vues désagréables.


– Énumérer les éventuelles sources d’embouteillages et de
bruits.
– Évaluer si les utilisations actuelles et projetées des
terrains adjacents sont compatibles.
– Faire la liste des ressources culturelles et patrimoniales à
préserver.
– Examiner l’incidence de la nature et de la taille du quar-
tier ou de la région sur la conception du bâtiment.
– Dresser la carte des distances entre le terrain
et les services publics, commerciaux, médicaux
et récréatifs (LEED Canada AÉS, crédit 2 : Densité et
développement).
8 1.7 SOLS

Il existe deux grandes classes de sols : les sols grossiers et les sols ns.
Les sols grossiers contiennent des particules de gravier et de sable rela-
tivement grosses et visibles à l’œil nu, tandis que les sols ns, tels que
le silt et l’argile, comprennent de plus petites particules. Le Unied Soil
Classication System de l’American Society for Testing and Materials (ASTM)
classe les graviers, les sables, les silts et les argiles en différents types de
sols, selon leur composition et leurs caractéristiques physiques ; voir le
tableau ci-dessous.
Gravier Sable Argile
Le sous-sol d’un terrain à bâtir peut être constitué de couches superposées
dont chacune renferme un mélange de types de sols résultant de l’action de
facteurs climatiques et du dépôt de sédiments. Les ingénieurs géotechniciens
représentent cette succession de couches ou strates géologiques, aussi
appelées horizons, à l’aide d’un prol du sol, qu’illustre le diagramme d’une
section verticale du sol sur une certaine profondeur, établi à partir des
données fournies par un puits d’exploration ou de forage.
Le maintien en l’état de la charpente d’un bâtiment repose essentiellement
sur la stabilité et la résistance à la charge du sol ou de la roche sous les
fondations. La stratication, la composition et la densité du sol, la variation
de la taille des particules et la présence ou l’absence d’eau souterraine sont
les principaux facteurs servant à déterminer si un sol peut accueillir des
fondations. Pour toute construction autre qu’une habitation unifamiliale, on
recommande qu’un ingénieur géotechnicien procède à l’analyse du sous-sol.
L’analyse du sous-sol (DCC 02 32 00) comprend l’examen des composantes du
sol qu’aura révélées le creusage d’un puits d’exploration de 10’ (3 m) ou un
forage plus profond, dans le but de connaître la structure du sol, sa résis-
tance au cisaillement et à la compression, sa teneur en eau et sa perméa-
bilité ainsi que l’ampleur et le taux de son affaissement sous une charge.
Ces renseignements permettront à l’ingénieur géotechnicien d’évaluer le
tassement total et différentiel du sol qui soutiendra le bâtiment projeté.

Capacité
portante présuméeb Susceptibilité Perméabilité et
Classement des solsa Symbole Description au gel drainage
2c
lb/pi kPa

Graviers Graviers propres GW Gravier à bonne 10 000 479 Nulle Excellents


6,4 mm à 76,2 mm granulométrie
GP Gravier à mauvaise 10 000 479 Nulle Excellents
granulométrie
Graviers avec nes particules GM Gravier silteux 5 000 239 Faible Mauvais
GC Gravier argileux 4 000 192 Faible Mauvais

Sables Sables propres SW Sable à bonne granulométrie 7 500 359 Nulle Excellents
0,05 mm à 6,4 mm SP Sable à mauvaise granulo- 6 000 287 Nulle Excellents
métrie
Sables avec nes particules SM Sable silteux 4 000 192 Faible Assez bons
SC Sable argileux 4 000 192 Moyenne Mauvais

Silts LL > 50d ML Silt inorganique 2 000 96 Très forte Mauvais


0,002 mm à 0,05 mm CL Argile inorganique 2 000 96 Moyenne Sol imperméable
et argiles LL < 50d OL Silt-argile organique Très faible Forte Sol imperméable
< 0,002 mm MH Silt inorganique élastique 2 000 96 Très forte Mauvais
CH Argile inorganique de grande 2 000 96 Moyenne Sol imperméable
plasticité
OH Argile et silt organiques Très faible Moyenne Sol imperméable

Sols hautement organiques Pt Tourbe Inadéquate Faible Mauvais

a Selon le Unied Soil Classication System de l’ASTM


b Pour connaître les capacités portantes admissibles, consulter un ingénieur géotechnicien et le Code du bâtiment.
c 1 lb/pi2 = 0,0479 kPa
d LL = limite de liquidité, c’est-à-dire teneur en eau, exprimée en pourcentage du poids à sec, à partir de laquelle un sol passe de l’état plastique à l’état liquide
1.8 MÉCANIQUE DES SOLS 9

La capacité portante admissible d’un sol désigne la


pression unitaire maximale que les fondations peuvent
exercer verticalement ou latéralement sur le sol. En
l’absence d’analyse et d’essai géotechniques, les codes
du bâtiment peuvent autoriser l’emploi de valeurs
sécuritaires de capacité portante pour diverses classes
de sols. Les sols à capacité portante élevée présentent
peu de problèmes, mais les sols à capacité portante
peu élevée peuvent imposer le recours à un certain
type de fondations ainsi qu’une répartition très spéci-
que des charges, et ils déterminent même parfois la
forme et le plan du bâtiment.
La densité des sols granuleux est un facteur essentiel
pour en établir la capacité portante. L’essai de péné-
tration standard indique la densité des sols granuleux
et la consistance de quelques argiles au fond d’un trou
de sondage, selon le nombre de coups que donne un
marteau pour enfoncer un échantillonneur de sol stan-
dard. Dans certains cas, le compactage par cylindrage,
damage ou trempage pour optimiser la teneur en eau
peut faire augmenter la densité d’un sol.
Les sols grossiers ont un pourcentage de vides relati-
vement faible et offrent un appui plus stable que le
silt ou l’argile. Les sols argileux, en particulier, sont
généralement instables parce qu’ils se contractent ou
se dilatent beaucoup à mesure que varie leur teneur
en eau. Les sols instables peuvent rendre un terrain
impropre à toute construction, à moins que n’y soit
installé un système de fondations soigneusement
conçu, donc coûteux.
La résistance au cisaillement d’un sol est sa capacité
à résister au déplacement sous l’action d’une force
externe, qui résulte surtout des effets combinés de sa
cohésion et du frottement interne. Le sol non conné l Argile compacte
des terrains en pente et celui des terrains plats, du- l Sable sec
rant une excavation, ont tendance à se déplacer laté- l Mélange d’argile,
ralement. Les sols cohésifs, tels que les sols argileux, de silt et de sable
conservent leur résistance au cisaillement en l’absence Angle d’équilibre l Argile saturée
de connement, tandis que les sols granuleux, tels (angle de frottement effectif) des remblais nus
que les graviers, les sables et certains silts, n’exercent
leur résistance au cisaillement qu’à l’application d’une
force de connement et se caractérisent par un angle
d’équilibre (angle de frottement effectif) relativement
faible.
La surface de la nappe phréatique est le niveau au-
dessous duquel le sol est saturé d’eau souterraine. Le
niveau de l’eau souterraine de certains terrains à bâtir
varie selon les saisons. Toute eau souterraine doit
être maintenue à l’écart des fondations pour que soit
conservée la capacité portante du sol et que soient
réduits au minimum les risques d’inltration dans le
sous-sol du bâtiment. Par rapport aux sols ns, les sols
grossiers sont plus perméables, se drainent mieux et
sont moins susceptibles de geler.
10 1.9 TOPOGRAPHIE

La topographie est la représentation graphique des carac­


téristiques de la surface d’un terrain et sert à déterminer
où et comment sera construit le bâtiment et aménagé
le terrain. On conçoit un bâtiment à partir de la topo­
graphie des lieux en utilisant une série de sections du
terrain ou un plan du site doté de courbes de niveau.
Les courbes de niveau sont des lignes imaginaires joi­
gnant tous les points d’égale élévation au­dessus d’un
point de repère préétabli. La trajectoire de chaque courbe
de niveau indique la forme du relief à l’élévation corres­
pondante. Remarquons que les courbes de niveau sont
toujours continues, ne se coupent jamais et ne coïn­
cident dans une vue en plan que lorsqu’elles traversent
une surface verticale.

L’équidistance désigne la différence d’élévation entre


deux courbes de niveau adjacentes quelconques
d’une carte topographique ou d’un plan de terrain.
L’équidistance utilisée varie selon l’échelle du dessin,
les dimensions du terrain et la nature de la topographie.
Plus le terrain est grand et plus les pentes sont fortes,
plus l’équidistance entre les courbes est élevée. Pour des
terrains très étendus ou à forte pente, on peut utiliser
des équidistances de 20’ ou 40’ (6 m ou 12 m), tandis
que pour de petits terrains à pentes relativement faibles,
des équidistances de 1’, 2’ ou 5’ (0,5 m, 1 m ou 1,5 m)
peuvent être nécessaires.

L’espacement horizontal et la forme des courbes de


niveau illustrent la nature topographique d’un terrain.
l Des courbes largement espacées indiquent un terrain relative­
ment plat ou légèrement en pente.
l Des courbes également espacées dénotent une pente constante.
l Des courbes serrées révèlent une hausse d’élévation relative­
ment prononcée.
l Les courbes de niveau représentent une crête lorsqu’elles
pointent vers les élévations inférieures, et une vallée
lorsqu’elles pointent vers les élévations supérieures.

l Les terrains de pente supérieure à 25 % sont sujets à l’érosion


et se prêtent difcilement à la construction de bâtiments.
l Les terrains de pente supérieure à 10 % sont peu propices
aux activités extérieures et engendrent des coûts de cons­
truction assez élevés.
l Les terrains de pente comprise entre 5 % et 10 % convien­
nent à certaines activités extérieures et présentent peu de
l Pente (%) = (hausse d’élévation [v]/distance problèmes pour la construction de bâtiments.
horizontale [h]) x 100 l Les terrains de pente inférieure à 5 % conviennent à la plu­
La pente d’un terrain entre deux courbes de part des activités extérieures et se prêtent assez facilement à
niveau quelconques est fonction de la variation la construction de bâtiments.
totale de l’élévation et de la distance horizontale
entre ces deux courbes.
1.9 TOPOGRAPHIE 11

Pour des raisons esthétiques, économiques et écologiques,


l’objectif général de l’aménagement d’un terrain consiste à
modier le moins possible ses formes et ses caractéristiques
et à tirer prot de ses pentes naturelles et de son microclimat.
l L’aménagement du terrain et la construction des bâti- LEED v4, crédit AÉS : Gestion des eaux pluviales
ments ne doivent pas avoir d’incidence négative sur les
réseaux de drainage naturels du terrain et sur les proprié-
tés adjacentes.
l S’il faut modier le prol du terrain, on doit procéder au
drainage des eaux de surface et des eaux souterraines.
l On doit veiller à ce que s’équivalent les quantités de
matières enlevées et apportées pour la construction
des fondations et l’aménagement du terrain.
l Il faut éviter de construire sur les pentes fortes, qui sont
sujettes à l’érosion et aux glissements de terrain.
l Les marais et autres habitats sauvages devant être pro- LEED v4, crédit AÉS : Aménagement du site –
tégés peuvent réduire la partie constructible d’un terrain. Protéger ou restaurer les habitats naturels
l On doit bien connaître les restrictions frappant la cons-
truction d’un bâtiment sur un terrain situé dans une
plaine inondable ou à proximité d’un tel endroit.
l La construction d’une structure sur pilotis ou sur poteaux
permet de préserver au mieux l’état naturel du terrain
et de la végétation.
l La construction d’une structure en gradins sur une pente
impose des travaux d’excavation et l’ajout de murs de
soutènement ou d’un terrassement en banquettes.
l L’insertion d’une structure dans une pente ou son
enfouissement partiel réduisent les écarts de
température, l’exposition au vent et la perte
de chaleur dans les climats froids.

Le microclimat d’un terrain dépend de l’altitude, de la


l La température atmosphérique diminue avec l’alti- nature et de l’orientation du terrain et de la présence de
tude d’environ 1 °F (0,56 °C) par élévation masses d’eau.
de 400’ (122 m).
l L’air chaud monte.
l L’air froid, plus lourd, l Le rayonnement solaire réchauffe les pentes exposées au sud
s’accumule dans et crée une zone tempérée.
les zones plus basses.
l Les brises diurnes, qui remplacent les courants ascendants
d’air chaud au-dessus du sol, peuvent engendrer une baisse
de température allant jusqu’à 10 °F (5,6 °C).
l L’herbe et les autres couvertures végétales diminuent la
température au sol en absorbant le rayonnement solaire et
en favorisant le refroidissement par évaporation.
l Les surfaces dures élèvent la température du sol.

l Les surfaces pâles reètent le rayonnement solaire, tandis


que les surfaces foncées l’absorbent et le retiennent.

Les grandes masses d’eau :


– agissent comme des réservoirs thermiques et
modèrent les variations de température locales ;
– sont généralement plus froides que la terre durant LEED v4, crédit AÉS : Réduction des îlots de chaleur
le jour et plus chaudes durant la nuit, et génèrent
des vents à leur surface ;
– sont généralement plus chaudes que la terre en
hiver et plus froides en été.
En milieu chaud et sec, même les petites masses
d’eau sont utiles, sur les plans psychologique et phy-
sique, car elles refroidissent l’air par évaporation. DCC 31 10 00 Déblaiement de l’emplacement
DCC 31 20 00 Mouvement des sols
DCC 32 70 00 Zones humides
12 1.10 VÉGÉTATION

Outre son aspect esthétique, la végétation conserve


l’énergie, encadre ou cache les vues, étouffe les bruits,
freine l’érosion et offre un lien visuel entre un bâtiment
et son terrain. Voici les facteurs à prendre en compte
lors du choix et de l’utilisation de la végétation pour
l’aménagement paysager :
– la structure et la forme des arbres ;
– la densité, la texture et les couleurs saisonnières du
feuillage ;
– la vitesse ou le taux de croissance ;
– la hauteur et l’envergure du feuillage à la maturité ;
– les contraintes relatives au sol, à l’arrosage, à l’enso-
leillement et aux écarts de température ;
– la profondeur et l’étendue des racines.

l Les arbres et les plantes adaptent leur forme au climat.

LEED v4, crédit AÉS : Gestion des eaux pluviales


LEED v4, crédit AÉS : Réduction des îlots de chaleur
LEED v4, crédit GEE : Réduction de la consommation
d’eau à l’extérieur

l Les arbres sains et la végétation qui sont sur place doivent


être préservés le plus possible. Durant la construction et le
réaménagement du terrain, les arbres sur place doivent être
protégés sur une étendue correspondant au diamètre de
leur feuillage. Les racines des arbres plantés trop près d’un
bâtiment peuvent en endommager les fondations et abîmer
les conduites des services publics.
l Pour entretenir la vie végétale, le sol doit pouvoir absorber
l’eau, fournir les nutriments appropriés, favoriser l’aération et
être exempt de sels concentrés.

L’herbe et les autres couvertures végétales :


– font diminuer la température atmosphérique en absor-
bant une partie du rayonnement solaire et en favori-
sant le refroidissement par évaporation ;
– aident à stabiliser les remblais et à prévenir l’érosion ;
– rendent le sol plus perméable à l’air et à l’eau.
La vigne diminue par ombrage la transmission de la
chaleur à travers un mur ensoleillé et refroidit l’environ-
nement immédiat par évaporation.

DCC 32 90 00 Plantations
1.11 ARBRES 13

Les arbres inuent de diverses façons sur l’environnement immédiat


d’un bâtiment.
Ombrage
La quantité de rayonnement solaire capté ou ltré
par un arbre dépend :
– de son orientation par rapport au soleil ;
– de la distance le séparant d’un bâtiment ou d’un
espace extérieur ;
– de sa forme, de son envergure et de sa hauteur ;
– de la densité de son feuillage et de la structure
de ses branches.

l Les arbres situés au sud-est d’un bâtiment ou d’un


espace extérieur offrent un ombrage optimal en matinée
tandis que ceux situés au sud-ouest offrent un meilleur
ombrage en n d’après-midi, lorsque le soleil est bas et
projette de longues ombres.
l Les surplombs exposés au sud offrent un ombrage opti-
mal à mi-journée, alors que le soleil est haut et qu’il
projette de petites ombres.
l Les feuillus font de l’ombrage et protègent contre
l’éblouissement en été, et ils laissent passer le rayon-
nement solaire entre leurs branches en hiver.
l Les conifères font de l’ombrage toute l’année et
réduisent l’éblouissement nival en hiver.

Barrière au vent
l Les conifères offrent une bonne barrière au vent et
diminuent la perte de chaleur d’un bâtiment en hiver.
l Le feuillage des arbres diminue la quantité de pous-
sières soufées par le vent.
l Voir aussi la page 22.

Délimitation de l’espace
l Les arbres peuvent délimiter les espaces extérieurs
consacrés aux activités et aux déplacements.

Encadrement et masquage des vues


l Les arbres encadrent les vues désirées.
l Les arbres cachent les vues indésirables et confèrent un
caractère plus intime aux espaces extérieurs.

Réduction du bruit
l Un assortiment de feuillus et de conifères est des plus
efcaces pour intercepter et réduire les bruits aériens,
particulièrement lorsque des buttes de terre sont pré-
sentes.

Amélioration de la qualité de l’air


l Des particules en suspension nissent par se déposer
sur les feuilles des arbres, puis sont emportées au sol
par la pluie.
l Les feuilles peuvent aussi assimiler des polluants à
l’état gazeux ou autre.
l La photosynthèse métabolise des émanations et
d’autres odeurs.

Stabilisation du sol
l Les racines des arbres stabilisent le sol, le rendent plus
perméable à l’eau et à l’air, et enrayent l’érosion.
14 1.12 RAYONNEMENT SOLAIRE

Diagramme de la trajectoire du soleil L’emplacement, la forme et l’orientation d’un bâti-


ment et de ses pièces doivent maximiser les bienfaits
thermiques, hygiéniques et psychologiques du soleil.
Le rayonnement solaire n’est toutefois pas toujours
bénéque, selon la latitude et le climat du terrain.
La conception du bâtiment doit reposer sur le main-
tien d’un équilibre entre les périodes d’échauffement
moindre, lorsque le rayonnement solaire est bénéque,
et les périodes d’échauffement aigu, lorsqu’il faut éviter
le rayonnement solaire.
La trajectoire du soleil varie selon les saisons et la
latitude du terrain. La plage des angles solaires sur un
terrain donné s’obtient dans un almanach du temps ou
auprès d’un service météorologique, après quoi il est
possible d’établir l’apport potentiel en chaleur solaire et
les besoins en matière d’ombrage en vue de la concep-
l La hauteur est l’élé-
tion des bâtiments.
vation angulaire
du soleil au-dessus
de l’horizon.

O N
l Horizon

l Solstice d’été (21 juin)

l Équinoxe de printemps (21 mars)


S E
l Équinoxe d’automne (22 septembre)

l Solstice d’hiver (22 décembre)


l L’azimut est l’angle d’écart horizon-
tal, mesuré dans le sens horaire,
d’une position par rapport à une
direction sud standard.

Angles solaires
Hauteur à midi Azimut au lever et au coucher du soleila
Latitude nord Ville
21 déc. 21 mars et 21 sept. 21 déc. 21 juin

53° Labrador City 13,6° 37° 48,5° 131,7°


51° Baie du Poste 15° 39° 50,6° 129,6°
49° Dolbeau 17,6° 41° 52,5° 127,6°
47° Montmagny 19,6° 43° 54,2° 126°
45,5° Montréal 21° 45° 54,1° 113,5°
43,7° Toronto 22° 46° 56° 122°
a L’azimut est à l’est du sud au lever du soleil et à l’ouest du sud au coucher.
1.12 RAYONNEMENT SOLAIRE 15

Voici les formes et les orientations recomman-


dées pour un bâtiment isolé, dans différentes
régions climatiques. L’information donnée ici
doit être envisagée à la lumière de toute autre
exigence découlant du contexte ou du pro-
gramme architectural.

Régions froides
La réduction de l’aire d’un bâtiment au mini-
mum nécessaire diminue l’exposition aux basses l Emplacement
températures. l Orientation
l Maximisation de l’absorption du rayonnement
solaire
l Diminution des pertes de chaleur par rayon-
nement, conduction et évaporation
l Protection contre les vents

Régions tempérées
L’allongement d’un bâtiment sur l’axe est-ouest
maximise la surface des murs exposés au sud.
l Réduction au minimum des surfaces exposées à l’est l Emplacement
et à l’ouest, qui sont généralement plus chaudes en
l Orientation
été et plus froides en hiver que les surfaces expo-
sées au sud
l Meilleur équilibre entre l’apport de chaleur solaire et
la protection par ombrage sur une base saisonnière
l Meilleur déplacement d’air par temps chaud et
meilleure protection contre le vent par temps froid

Régions chaudes et arides


L’enceinte du bâtiment devrait comprendre une
cour intérieure.
l Diminution de l’apport de chaleur par rayonnement l Emplacement
solaire et par conduction
l Orientation
l Accroissement du refroidissement par évaporation
grâce à la présence de fontaines, de bassins et de
végétation
l Apport d’ombrage sur les fenêtres et les espaces
extérieurs

Régions chaudes et humides


L’allongement du bâtiment sur l’axe est-ouest
réduit au minimum l’exposition à l’est et à
l’ouest.
l Diminution de l’apport de chaleur solaire
l Utilisation du vent pour le refroidissement par l Emplacement
évaporation l Orientation
l Apport d’ombrage sur les fenêtres et les espaces
extérieurs

LEED v4 : Performance énergétique minimale


16 1.13 CHAUFFAGE SOLAIRE PASSIF

Le chauffage solaire passif désigne l’utilisation de


l’énergie solaire pour le chauffage des pièces d’un
bâtiment sans l’ajout de dispositifs mécaniques néces­
sitant un apport d’énergie. Les systèmes de chauffage
solaire passif reposent plutôt sur le transfert de chaleur
par conduction, par convection et par rayonnement pour
capter, stocker, répartir et régulariser l’énergie solaire.

l La constante solaire est le taux moyen de réception par la


Terre de l’énergie rayonnante émise par le Soleil. Elle est
égale à 430 Btu/pi2­h (1353 W/m2). Au Canada, l’intensité
maximale du rayonnement solaire au sol, qui sert au calcul
de l’effet du rayonnement solaire sur un bâtiment, varie
de 304 Btu/pi2­h (957 W/m2) à 45° N de latitude à
290 Btu/pi2­h (914 W/m2) à 53° N de latitude.

Voici les deux éléments essentiels à tout système de


chauffage solaire passif :
1. Une vitre ou un plastique transparent exposé au sud
pour capter l’énergie solaire.
l L’aire transparente doit représenter de 30 % à 50 % de
l’aire du plancher sous les climats froids et de 15 % à
25 % de l’aire du plancher sous les climats tempérés,
selon la température hivernale extérieure moyenne et les
pertes de chaleur prévues.
l Le matériau transparent doit résister à la dégradation
causée par les rayons ultraviolets du soleil.
l Un matériau transparent à double épaisseur et un isolant
sont nécessaires pour réduire au minimum les pertes de
chaleur nocturnes.

2. Une masse thermique pour le captage, le stockage et


la répartition de la chaleur, orientée pour maximiser
l’exposition au soleil.
l Les matériaux de stockage thermique comprennent le
béton, la brique, la pierre, la tuile, le pisé, le sable et
l’eau ou un autre liquide. Des matériaux à changement
de phase, tels que les sels eutectiques et les parafnes,
conviennent également.

l Béton : 12” à 18” (305 à 405)


l Brique : 10” à 14” (255 à 355)
l Brique d’argile : 8” à 12” (200 à 305)
l Eau : 6” (150) ou plus
l Les surfaces foncées absorbent le rayonnement solaire
davantage que les surfaces pâles.
l Les évents, les régulateurs de tirage, les panneaux iso­
lants mobiles et les dispositifs d’ombrage améliorent
la répartition de la chaleur.

Selon les rapports entre le rayonnement solaire, l’espace


intérieur et le système de captage de la chaleur, le
chauffage solaire passif s’accomplit de trois façons :
l’apport direct, l’apport indirect et l’apport isolé.

DCC 23 56 00 Équipements de chauffage fonctionnant à l’énergie solaire


1.13 CHAUFFAGE SOLAIRE PASSIF 17

Apport direct
Les systèmes d’apport direct captent la chaleur direc-
tement dans un espace intérieur. L’aire de la masse de
stockage, qui est incorporée à l’espace intérieur en
question, doit représenter de 50 % à 66 % de l’aire
totale de cet espace. Durant la saison plus froide, des
fenêtres qui s’ouvrent et des ouvertures dans les murs
sont utilisées pour la ventilation naturelle ou forcée.

l Évent de l Masse thermique constituée


refroidissement d’un plancher et de murs

Apport indirect
Les systèmes d’apport indirect régularisent l’apport
de chaleur à la paroi extérieure du bâtiment. Le
rayonnement solaire atteint d’abord la masse ther-
mique – généralement un mur Trombe en béton ou
en maçonnerie ou encore un mur renfermant des ton-
neaux ou des tubes remplis d’eau – qui est située
entre le soleil et la pièce à chauffer. L’énergie solaire
captée circule dans le mur par conduction, puis se
répand dans la pièce par rayonnement et par convection. l Évent de l Masse thermique : mur capteur (ou mur Trombe)
refroidissement de 12” (305) ou mur d’eau de 6” (150)

Solarium
Un solarium permet également un apport de chaleur
indirect. Le solarium, doté d’un plancher à grande
masse thermique, est séparé du principal espace habité
par un mur de stockage de chaleur qui libère de la
chaleur selon les besoins. Le solarium se refroidit par
un évent tourné vers l’extérieur.
l Évent de l Aire de plancher d’au moins 10’ × 12’ (3050 × 3660)
refroidissement

Toit capteur
Un toit capteur rend aussi possible un apport indirect. l Panneau isolant
Il renferme une masse liquide qui absorbe et stocke mobile
l’énergie solaire. La nuit, un panneau isolant prend l Masse liquide
place sur la masse liquide an que la chaleur stockée
rayonne à l’intérieur de la pièce. L’été, le processus
est inversé pour que la chaleur absorbée à l’intérieur le
jour puisse rayonner à l’extérieur la nuit.

Apport isolé
Les systèmes d’apport isolé captent et stockent le
rayonnement solaire à l’écart de la pièce à chauffer.
L’eau ou l’air dans le capteur est chauffé par le soleil
et monte jusqu’à la pièce à chauffer, ou est stocké l Évent de
dans la masse thermique jusqu’au moment voulu. refroidissement
Simultanément, l’eau ou l’air plus froid est extrait l Montée de l’agent
du bas de l’accumulateur de chaleur, ce qui engendre réchauffé
une boucle de convection naturelle. l Descente de l’agent en l Accumulateur
vue de son réchauffement de chaleur
18 1.14 OMBRAGE SOLAIRE

Les dispositifs d’ombrage protègent les


fenêtres et les autres aires vitrées contre la
lumière solaire directe et diminuent l’éblouis-
sement et l’apport excessif de chaleur solaire
par temps chaud. Leur efcacité dépend de
leur forme et de leur orientation par rapport
à la hauteur et à l’azimut du soleil, selon le
moment de la journée et la saison. Les dis-
positifs extérieurs sont plus efcaces que les
dispositifs intérieurs parce qu’ils interceptent
les rayons solaires avant qu’ils n’atteignent
une fenêtre ou un mur extérieur.
Voici des schémas illustrant les principaux
l Les surplombs horizontaux offrent l Les lames horizontales parallèles au
une efcacité maximale quand ils mur favorisent la circulation d’air dispositifs d’ombrage. Leur forme, leur orien-
sont orientés vers le sud. près du mur et diminuent l’apport tation, leur construction et les matériaux
de chaleur par conduction. employés dépendent du contexte de leur utili-
l Elles sont actionnées soit manuel- sation. Les propriétés visuelles de leur forme,
lement, soit automatiquement de leur texture et de leur ouverture ainsi que
par des minuteries ou des cellules l’ombre qu’ils projettent doivent être prises
photoélectriques selon l’angle en compte au moment de la conception des
solaire. façades du bâtiment.

l Les lames inclinées protègent l Les lames suspendues à un surplomb l Les lames verticales sont particulièrement
davantage que les lames parallèles plein protègent contre les faibles efcaces lorsqu’elles sont exposées vers l’est
au mur. angles solaires. ou l’ouest.
l L’angle d’ouverture varie selon la l Ces lames peuvent obstruer la vue. l Elles sont actionnées soit manuellement, soit
gamme d’angles solaires. automatiquement par des minuteries ou des
cellules photoélectriques selon l’angle solaire.
l Leur éloignement du mur diminue l’apport de
chaleur par conduction.

l Les brise-soleil associent les l Les volets et les rideaux permettent une l Les arbres et les structures adjacentes
caractéristiques d’ombrage des diminution du rayonnement solaire allant apportent un ombrage qui varie selon leur
lames horizontales et verticales, et jusqu’à 50 %, selon leur réectivité. proximité, leur hauteur et leur orientation.
offrent un taux d’ombrage élevé. l Le verre absorbant la chaleur capte
l Les brise-soleil sont très efcaces jusqu’à 40 % du rayonnement qui atteint
sous les climats chauds. sa surface.

DCC 10 71 13 Dispositifs extérieurs pare-soleil


1.15 ÉCLAIRAGE DU JOUR 19

Le rayonnement solaire réchauffe et éclaire les pièces


d’un bâtiment. En plus de ses bienfaits psychologiques,
la lumière du jour a une utilité pratique : elle diminue
la quantité d’énergie consacrée à l’éclairage articiel.
L’intensité de la lumière solaire directe varie selon le
moment de la journée, la saison et le lieu. Cette lumière
est atténuée par la couverture nuageuse, le brouillard et
les précipitations, et elle est rééchie par le sol et les
autres surfaces environnantes.

l Lumière solaire directe


l Lumière ambiante rééchie et atténuée par des molécules d’air
l Réexion extérieure au sol et sur les structures adjacentes
l Réexion intérieure à la surface des pièces

l Les fenêtres orientées vers le nord La quantité et la qualité de l’éclairage du jour dans une
laissent entrer une lumière ambiante
pièce varient selon les dimensions et l’orientation de ses
douce et diffuse.
fenêtres, la transmittance du vitrage, la réectance des sur-
faces intérieures et extérieures, et le volume des surplombs
et des arbres avoisinants.
l Les fenêtres orientées vers l’est et vers l’ouest doivent être
munies de dispositifs d’ombrage pour éviter la pénétration de
lumière solaire vive tôt le matin et en n d’après-midi.
l Les fenêtres orientées vers le sud sont d’excellentes sources de
lumière du jour, dans la mesure où un dispositif d’ombrage horizon-
tal amoindrit le rayonnement et l’éblouissement solaires excessifs.

L’éclairage apporté par la lumière du jour diminue lorsque


celle-ci pénètre dans une pièce. Généralement, plus une
fenêtre est haute et grande, plus la lumière du jour qui
entre est intense.
l Les auvents mettent le vitrage à l’abri de la lumière solaire
directe tout en rééchissant la lumière du jour vers le plafond
de la pièce. Une série de lames blanches, opaques et parallèles
offrent aussi un ombrage et rééchissent une lumière du jour
diffuse vers l’intérieur.
l Voici une règle empirique pratique : la lumière du jour offre un
éclairage utile dans une pièce à une profondeur égale au double
de la hauteur d’une fenêtre.
LEED v4, crédit QEI : Lumière naturelle – Vues de qualité l Le plafond et le mur du fond d’une pièce rééchissent et répar-
tissent mieux la lumière du jour que les murs latéraux et le plan-
cher ; les surfaces pâles rééchissent et répartissent la lumière
davantage que les surfaces foncées, mais de grandes surfaces
luisantes peuvent éblouir.
l Un puits de lumière à vitre translucide donne un bon éclairage
naturel à une pièce sans apport excessif de chaleur.
l Les lanterneaux constituent un autre moyen de rééchir la
lumière du jour dans une pièce.

Une luminosité excessive peut causer un éblouissement


et une diminution des performances visuelles. On atténue
l’éblouissement en installant des dispositifs d’ombrage, en
orientant adéquatement les surfaces de travail et en laissant
l Pour obtenir l’éclairage naturel le entrer la lumière du jour à partir d’au moins deux directions.
mieux équilibré dans une pièce,
la lumière du jour doit y entrer à l La présence de fenêtres contre les murs latéraux intensie la
partir d’au moins deux directions. réectance et l’éclairage.
20 1.16 PRÉCIPITATIONS

Le volume des précipitations saisonnières et


annuelles doit être pris en compte au moment de
la conception et de la construction du toit du bâti-
ment, du choix des matériaux et de l’assemblage
des murs extérieurs. De plus, l’écoulement des eaux
de pluie et la fonte de la neige qui s’accumule sur
le toit et les surfaces pavées font augmenter le
volume d’eau pluviale à évacuer du terrain.

l Les citernes de stockage des eaux de pluie peuvent


servir de source primaire ou auxiliaire d’eau potable ;
l Sous les climats placée sur un toit, une citerne exerce un poids très
froids, les toits plats élevé sur la charpente.
reçoivent de lourdes l Les toits plats doivent être munis de drains de toit
charges de neige. La intérieurs ou de gouttières sur leur pourtour.
couche de neige sert Des drains ou des gouttières auxiliaires de
d’isolant supplémen-
secours sont également nécessaires, au cas où
taire.
une accumulation d’eau causée par l’obstruction
des drains de toit principaux entraînerait un
trop-plein.

l Les toits modérément pentus évacuent facilement les


eaux de pluie, mais peuvent retenir la neige.

l Les surplombs protègent les murs extérieurs d’un bâti-


ment contre les effets du soleil et les intempéries.

l Pour la construction des systèmes de toit,


voir le chapitre 6. l Les toits très pentus évacuent rapidement les eaux de
l Pour l’assemblage du toit, voir le chapitre 7. pluie. Lorsque l’angle de la pente est supérieur à 60°,
la neige peut parfois même ne pas s’accumuler sur le
toit.

l Les gouttières et les tuyaux de descente pluviale


conduisent l’eau à un égout pluvial ou à un déversoir
naturel sur le terrain.

l Il est possible d’ajouter un réservoir de récupération


des eaux de pluie pour arroser les plantes de l’amé-
nagement extérieur (LEED v4, GEE : Réduction de la
consommation de l’eau à l’extérieur).
1.17 DRAINAGE DU TERRAIN 21

Tout aménagement d’un terrain perturbe le réseau de


drainage existant et crée un écoulement d’eau supplé-
mentaire venant des toits et des surfaces pavées. Il faut
drainer le terrain pour empêcher l’érosion et l’accumula-
l Les sols nis doivent être en pente pour que les
tion excessive des eaux de surface ou des eaux souter-
eaux de surface s’écoulent loin du bâtiment.
raines résultant de la nouvelle construction.
Les deux principaux types de drainage d’un terrain sont
le drainage souterrain et le drainage superciel. Le l Les eaux souterraines sont surtout constituées
drainage souterrain se fait par un réseau de tuyaux des eaux de surface qui se sont inltrées dans
qui transportent les eaux souterraines jusqu’à un point un sol poreux.
d’évacuation, tels un système d’égouts pluviaux ou un
déversoir naturel situé à une élévation moindre sur l Réseau de drains des fondations ; voir la page 82.
le terrain. Les eaux souterraines excédentaires font
diminuer la capacité portante du sol et augmenter la
pression hydrostatique sur les fondations du bâtiment,
qui doivent être imperméables lorsqu’elles sont situées
près ou au-dessous de la surface de la nappe phréatique
du terrain.
Le drainage superciel désigne le régalage et le sur-
façage du terrain pour dévier les eaux de pluie et les
autres eaux de surface vers les réseaux de drainage
naturel ou un système municipal d’égouts pluviaux.
Un étang de retenue s’avère parfois nécessaire lorsque
le volume des eaux de ruissellement excède la capacité
des égouts pluviaux. Pentes de drainage superciel
l Pelouses et surfaces gazonnées : pente de 1,5 %
à 10 % recommandée
l Surfaces de stationnement pavées : pente de 2 %
à 3 % recommandée
l Les rigoles de drainage sont des dépressions peu
profondes formées par l’intersection de deux
surfaces en pente. Elles servent à diriger ou à
dévier le ruissellement des eaux de surface.
l Rigoles herbeuses : pente de 1,5 % à 2 %
recommandée
l Rigoles pavées : pente de 4 % à 6 % recommandée
l Les siphons de sol recueillent les eaux de surface
présentes dans un sous-sol ou sur une zone
pavée.
l Les puits secs sont des fosses de drainage chemi-
sées de gravier ou de décombres qui reçoivent les
eaux de surface et les laissent pénétrer dans un
sous-sol perméable.

l On peut placer un drain d’interception


entre une source d’eaux souterraines et
la zone à protéger.
l Le drain à pierres sèches est un type
de drain d’interception qui consiste en
une tranchée remplie de pierres ou l Un bassin collecteur reçoit les eaux de surface qui
de fragments rocheux disposés en vrac s’écoulent. Il comporte un bassin ou un puisard
jusqu’à la surface du sol. qui retient les sédiments lourds avant que l’eau ne
parvienne à un tuyau de drainage souterrain.

l Un ponceau est un drain ou un canal disposé sous


une route ou un trottoir.

l Un bassin de retenue peut avoir la même appa-


rence et les mêmes fonctions qu’un étang ou
qu’un marais.
l Les marais articiels sont conçus et aménagés de
façon à reproduire le traitement naturel des eaux
usées et à améliorer la qualité de l’eau.
DCC 32 70 00 Zones humides
DCC 33 40 00 Réseaux de drainage pluvial
LEED v4, crédit AÉS : Gestion des eaux pluviales
sur l’emplacement
22 1.18 VENTS

l Les entrées d’air élevées dirigent le ux d’air l Pour maximiser le ux d’air, La direction et la vitesse des vents dominants
vers le haut et diminuent donc son potentiel les sorties doivent être au constituent des caractéristiques importantes d’un
de refroidissement. moins aussi grandes que les terrain dans toutes les régions climatiques. La
entrées.
connaissance précise des variations saisonnières et
l La position d’une sortie
inue peu sur la congura­
quotidiennes du vent est essentielle pour évaluer la
tion du ux d’air, mais elle ventilation des pièces et des espaces extérieurs d’un
doit permettre à l’air chaud bâtiment par temps chaud, les pertes de chaleur par
l Les entrées d’air basses
dirigent le ux d’air vers les ascendant de s’échapper. temps froid et les pressions latérales s’exerçant sur
l Haute pression occupants d’un bâtiment. l Basse pression la structure d’un bâtiment.
La ventilation naturelle des pièces facilite la circu­
lation d’air nécessaire pour la bonne santé des
occupants et pour l’évacuation des odeurs. Par
temps chaud, et particulièrement sous un climat
humide, la ventilation favorise le refroidissement
par convection ou par évaporation. La ventilation
l Les surplombs du toit augmentent l Les surplombs au­dessus des ouvertures naturelle fait aussi diminuer la consommation
le ux d’air entrant. dirigent le ux d’air vers le haut, ce qui d’énergie des appareils de ventilation mécanique.
en atténue le potentiel de refroidissement.
La circulation de l’air dans un bâtiment résulte des
différences de pression d’air et de température.
l Les cloisons et les
La géométrie et l’orientation du bâtiment inuent
meubles peuvent pertur­
ber la conguration du davantage que la vitesse de l’air sur les congura­
ux d’air. tions du ux d’air qui en résultent.

l Des fentes dans les surplombs régula­ l Les persiennes facilitent la réorienta­ Il faut ventiler tous les espaces enclavés pour en
risent la pression extérieure. tion et la diffusion du ux d’air. évacuer l’humidité et y prévenir la condensation.
Par temps chaud, la ventilation du grenier réduit
aussi l’apport en chaleur rayonnante.
l Voir la page 261
pour la ventilation Dans les régions froides, il faut protéger le bâtiment
des espaces fermés. contre les vents pour réduire l’inltration d’air froid
et les pertes de chaleur. Un monticule de terre, un
mur de jardin ou une rangée serrée d’arbres peuvent
tous faire ofce de brise­vent. Les brise­vent dimi­
nuent la vitesse du vent et engendrent une zone
relativement calme à l’abri du vent. L’étendue de
l Sillage turbulent cette zone dépend de la hauteur, de la profondeur
et de la densité du brise­vent, de son orientation
l H = hauteur du brise­vent par rapport au vent et de la vitesse du vent.
l Turbulence
de pression l Turbulence d’aspiration

2H à 5H 10H à 15H l Un brise­vent partiellement pénétrable amoindrit la


différence de pression et engendre une grande zone de
l Zone au vent l Zone sous le vent calme du côté du brise­vent situé sous le vent.

La structure, les composants et le parement d’un


bâtiment doivent être ancrés pour résister aux
pressions frontales, ascendantes et latérales de l’air.
Le vent exerce une pression positive sur les surfaces
du bâtiment et du toit ayant une pente supérieure
à 30° qui y sont exposées. Il exerce une pression
négative ou aspirante sur les côtés et les surfaces
sous le vent et une pression normale sur les surfaces
l Toit plat l Pente de toit l Pente de toit du toit de pente inférieure à 30° exposées au vent.
d’au plus 7:12 supérieure à
Pour d’autres renseignements sur la force du vent,
(1:1,7) 7:12 (1:1,7)
voir la page 47.
1.19 ENVIRONNEMENT SONORE ET VISUEL 23

Tout son a une source et emprunte une trajectoire.


Les sons ou bruits extérieurs indésirables proviennent
de la circulation routière, des avions et de diverses
machines. L’énergie sonore que dégagent ces sources
se déplace dans toutes les directions sous la forme
d’une onde en expansion constante. Mais l’inten-
sité de cette énergie diminue à mesure que l’onde
se disperse sur une vaste zone. Le premier moyen à
prendre pour diminuer l’incidence des bruits extérieurs
consiste à placer le bâtiment le plus loin possible des
sources de bruit. Si l’emplacement ou les dimensions
du terrain ne permettent pas un tel éloignement, on
peut recourir à d’autres moyens pour mettre les pièces
du bâtiment à l’abri des sources de bruit.
l Faire jouer un rôle de tampon aux parties du bâtiment où
le bruit peut être toléré, telles que les parties réservées à
diverses machines, à l’entretien et aux services publics.
l Employer des matériaux de construction et des modes
d’assemblage conçus pour affaiblir la transmission des
sons dans l’air et dans la structure du bâtiment.
l Placer les ouvertures des portes et des fenêtres loin des
sources de bruit indésirable.
l Placer des obstacles physiques, tels que des monticules de
terre, entre les sources de bruit et le bâtiment.
l Planter des arbres et des arbrisseaux en rang serré pour
atténuer et disperser les sons.
l Semer de l’herbe ou protéger le sol avec une couverture
végétale, qui absorbe mieux les sons que la surface dure
et rééchissante d’un pavement.

Il est important d’orienter les pièces d’un bâtiment


selon les aménagements et les particularités du ter-
rain. Les fenêtres doivent être placées non seulement
pour favoriser la ventilation et l’éclairage naturels,
mais aussi pour offrir une vue agréable aux occupants.
Selon l’emplacement du terrain, la vue offerte portera
plus ou moins loin. Même quand aucune vue plaisante
n’est possible, on peut souvent créer une perspective
agréable en aménageant un joli paysage sur le terrain.
On peut percer une fenêtre dans un mur de mul-
tiples façons, selon la nature de la vue désirée et la
manière d’insérer la charpente de cette fenêtre dans
la construction du mur. Il est à noter que les dimen- Vue étendue Vue restreinte Vue ltrée
sions et l’emplacement des fenêtres inuent tant sur
la qualité spatiale et l’éclairage naturel d’une pièce
que sur la déperdition ou l’apport de chaleur.
l Les fenêtres orientées vers le sud peuvent être facilement
ombragées tout en laissant passer la lumière du jour.
l Les fenêtres tournées vers le nord sont exposées aux vents
d’hiver sous les climats froids.
l Les fenêtres orientées vers l’est et l’ouest sont des sources
de surchauffe et sont difciles à ombrager.
24 1.20 RÉGLEMENTATION

Les règlements de zonage sont promulgués par une


municipalité ou un organisme chargé de l’aménagement
du territoire dans le but de gérer la croissance, de
réglementer les schémas d’affectation des sols, de maî-
triser la densité immobilière, de diriger le développe-
ment vers des secteurs bien dotés en services publics,
G
H de protéger les secteurs écologiquement fragiles et de
conserver des espaces libres.
F Un règlement de zonage dénit tant les activités per-
E
mises sur chaque terrain à bâtir que l’emplacement
et la forme des bâtiments qui seront construits pour
D la tenue de ces activités. Dans certains cas, un plan
C
A d’aménagement d’ensemble autorise la mise en valeur
B unitaire planiée, en vertu de laquelle un grand terrain
est considéré comme une seule unité foncière an que
le choix de l’emplacement, du groupement, des dimen-
sions et de l’affectation des structures en soit facilité.

l Pourcentage admissible de surface construite = (C × D)/(A × B) Il importe de bien comprendre comment un règlement
l Pourcentage admissible de surface totale de plancher = de zonage peut restreindre l’éventail des dimensions
[(C × D) + (E × F) + (G × H)]/(A × B) et des formes possibles d’un bâtiment. Les caractéris-
tiques essentielles d’un bâtiment découlent directement
des critères régissant les aspects spéciques de ses
dimensions.

l La surface constructible du terrain et la surface totale de


plancher sont exprimées en pourcentages de la supercie du
l Pourcentage admissible de largeur ou de terrain.
profondeur = C/A ou D/B
l La largeur et la profondeur maximales du bâtiment sont
exprimées en pourcentage des dimensions du terrain.
A C l Les règlements de zonage spécient aussi la hauteur
l Marges avant, latérales et arrière exigées maximale d’un bâtiment.
D
l Aire constructible
B Les dimensions et la forme d’un bâtiment sont aussi
déterminées indirectement par les règlements relatifs
aux distances minimales entre le bâtiment et les limites
du terrain. Ces règlements visent à assurer un accès à
l’air, à la lumière et au soleil de même que l’intimité
des occupants.
De plus, des servitudes et des droits de passage
peuvent restreindre la surface constructible du terrain.
l Limites du l Une servitude désigne le droit que possède une partie de
terrain faire un usage limité du terrain d’une autre partie, tel qu’un
droit de passage ou un droit d’accès à la lumière et à l’air.
l Un droit de passage désigne le droit que possède une partie
ou le public de passer sur le terrain d’une autre partie, tel
que le droit d’accès aux conduites des services publics qui y
sont enfouies ou le droit de construction et d’entretien de
ces conduites.
l Toutes les exigences énumérées précédemment ainsi que
toute autre restriction frappant l’utilisation d’un terrain
déterminent le volume maximal qu’un bâtiment peut y
occuper. Pour toute exigence spécique, il faut consulter
les règlements de zonage qui s’appliquent.

LEED v4, crédit AÉS : Évaluation environnementale du site


LEED v4, crédit AÉS : Plan d’ensemble du site
1.21 RÈGLEMENTS DE ZONAGE 25

Les règlements de zonage sont parfois assortis de


clauses d’exception prenant la forme d’autorisations
particulières. Des exceptions aux exigences sur la marge l Marge requise
sont prévues pour :
– les saillies architecturales telles que les surplombs,
les corniches, les fenêtres en saillie et les balcons ;
– les structures auxiliaires telles que les terrasses
l Exceptions possibles
basses, les clôtures, les abris de voiture et les
garages ;
– les précédents créés par des structures avoisinantes
déjà en place.

Des exceptions sont souvent faites dans le cas de


terrains en pente ou de terrains adjacents à des espaces
ouverts publics.
l Des toits en pente, des cheminées et d’autres saillies de
toit peuvent parfois excéder la hauteur maximale généra- l Saillie possible
lement autorisée.
l La hauteur maximale peut être directement liée à la pente
du terrain.
l Une exception aux exigences sur la marge peut être faite
dans le cas de terrains en pente ou de terrains donnant sur
un espace ouvert.

Hauteur autorisée
Pour procurer la lumière, l’air et l’espace adéquats et
pour améliorer l’aménagement routier et l’environnement
piétonnier, des mesures particulières peuvent régir :
l Exception
– les espaces ouverts accessibles au public (LEED v4, possible en
crédit AÉS : Espaces ouverts) ;
l
raison de
– le prolongement de la marge lorsqu’un bâtiment la pente
dépasse une certaine hauteur ;
– l’aspect de la façade d’un bâtiment donnant sur un
espace public ;
– l’accès des véhicules et le stationnement hors rue.
l Marge 1
Les règlements de zonage peuvent aussi comporter des l Marge 2
exigences propres à certaines utilisations déterminées
ainsi que des procédures de demande d’exemption aux
règlements.

Hauteur 2
l Une convention restrictive désigne les dispositions d’un
contrat qui restreignent l’action de toute partie à ce
contrat, comme une entente entre propriétaires d’un bien
Hauteur 1

qui précise les utilisations possibles dudit bien. Les restric-


l

tions à caractère racial ou religieux sont nulles en droit.

D’autres dispositions réglementaires déterminent


l

l’emplacement et la construction des bâtiments.


Généralement rassemblées en un code du bâtiment,
elles dénissent :
– le type d’affectation du bâtiment ;
– la résistance au feu de sa structure et de sa
construction ;
– la hauteur et la surface de plancher maximales du
CODE DU BÂTIMENT
bâtiment, ainsi que la distance devant le séparer
des structures avoisinantes.

l Pour d’autres renseignements sur les codes du bâtiment,


voir la page 43.
26 1.22 ACCÈS AU TERRAIN ET CIRCULATION SUR LE TERRAIN

L’accès et la circulation des piétons, des voitures


et des véhicules publics constituent des éléments
importants de l’aménagement d’un terrain et
inuent tant sur l’emplacement du bâtiment à
construire que sur l’orientation de ses entrées.
Voici les principaux critères qui président à la
délimitation et à l’agencement des espaces réser-
vés aux trottoirs, aux chaussées et au stationne-
ment en surface.
1. Aménager un accès et un déplacement
sécuritaires et pratiques pour les piétons
jusqu’aux entrées du bâtiment à partir des
espaces de stationnement ou des arrêts
d’autobus, et s’efforcer d’éviter aux piétons
de traverser des chaussées.
2. Déterminer le nombre de places de station-
nement exigé par le règlement de zonage
pour le type d’affectation et le nombre
total d’unités ou la surface de plancher du
bâtiment.
3. Déterminer le nombre de places de station-
nement, de trottoirs surbaissés et de rampes
d’accès devant être réservés aux handicapés
en vertu des lois et règlements municipaux,
provinciaux ou fédéraux.
4. Aménager des aires d’embarquement pour les
autobus et les autres véhicules de transport
en commun, le cas échéant.
5. Assurer une séparation entre les aires de
chargement des camions et les trottoirs et
chaussées.
6. Ménager un accès aux véhicules prioritaires
tels que les camions de pompiers et les
ambulances.
7. Établir la largeur et l’emplacement réglemen-
taires des trottoirs surbaissés et la distance
devant les séparer des intersections de rues.
8. Ménager un champ de vision dégagé aux
conducteurs de véhicules qui s’engagent sur
la voie publique.
9. Planier un accès contrôlé aux espaces de
stationnement, le cas échéant.
10. Prévoir un espace pour l’aménagement
paysager ; les règlements de zonage peuvent
exiger que les espaces de stationnement
soient masqués.
11. Incliner les voies piétonnières et les espaces
de stationnement de façon qu’ils puissent
s’égoutter.
12. Aménager un espace de rangement pour
l’équipement d’enlèvement de la neige sous
les climats froids.

Illustration adaptée du schéma de Carré House, conçu par Alvar Aalto

DCC 32 10 00 Couches de base, ballasts et revêtements de chaussée


DCC 32 30 00 Aménagements de l’emplacement
1.23 CIRCULATION PIÉTONNIÈRE 27

Voies piétonnières
l Hauteur libre d’au moins 7’6” (2285)
l Réduire au minimum les croisements avec les
chaussées et les espaces de stationnement.
l Prévoir un moyen de déglaçage pour les
surfaces exposées au gel.
l Prévoir une pente minimale de 0,5 %, et pré-
férablement de 1,5 %, pour l’égouttement.

l Largeur mini- l Largeur minimale de 4’ l Largeur minimale de 6’ (1830)


male de 3’ (915) (1220), et préférablement lorsque la voie est adjacente
pour une voie de 6’ à 8’ (1830 à 2440), à un espace de stationnement
simple pour deux personnes où les voitures peuvent la
marchant côte à côte surplomber
Escaliers extérieurs
l Minimum de trois marches par escalier l Profondeur de marche d’au moins 11” (280)
l Rampe exigée lorsque l’escalier comporte au
l Hauteur de marche d’au moins 4” (100) et d’au plus 7” (180)
moins quatre marches ou que la surface est
exposée au gel l Pour les dimensions proportionnelles adéquates des escaliers,
voir la page 305.

Pistes cyclables
l Prévoir des aménagements tels que des
bancs, des poubelles et des appareils
d’éclairage.

l Largeur minimale de 4’ (1220), l Largeur minimale de 7’ (2135),


et préférablement de 5’ (1525), et préférablement de 8’ (2440),
pour une voie à sens unique pour deux voies

Directives de la norme CSA en matière


d’accessibilité
l Éviter les irrégularités de surface qui pour-
raient gêner la circulation des personnes en
fauteuil roulant.
l Placer des bandes texturées ou de couleur
contrastante signalant aux handicapés
visuels les dénivellations et les zones de
circulation dangereuses.
l Distance minimale de 36 1/4” (920) entre le sommet
l Pour les lignes directrices en matière d’acces-
de la rampe à l’obstacle le plus proche
sibilité aux handicapés, voir la page 433.
l Largeur minimale de 3’ (920), ou de 47 1/4” (1200)
pour les bateaux exposés à la neige
Rampes d’accès l Pente maximale de la rampe de 1:10 à
l Des rampes d’accès sont exigées partout où 1:15, selon la dénivellation
une voie accessible croise une voie publique. l Pente maximale des côtés évasés
l La surface de la rampe doit être stable, ferme de 1:10 à 1:15
et antidérapante.
l Des bords de trottoir sont permis là où
les piétons ne traversent généralement
pas la rampe d’accès.

l Les bateaux rapportés qui se prolongent sur la chaus-


sée ne sont pas recommandés.
l Contre-pente maximale de 1:20
28 1.24 CIRCULATION ROUTIÈRE

Chaussées privées

Rayon de braquage extérieur


l Voiture : 22’ (6705)
l Ambulance : 30’ (9145)
l Espace d’embarquement
l Autobus : 54’ (16 460)
de 10’ à 12’ (3050 à
l Camion de pompiers : 48’ (14 630)
3660) de large et de 35’ à
l Camion semi-remorque/remorque : 50’
50’ (10 m à 15 m) de long
(15 240)

l Rayon de 20’ (6095) ; Rayon de braquage intérieur


minimum de 15’ (4570) l Voiture : 12’ (3660)
l Ambulance : 18’ (5485)
l Autobus : 32’ (9755)
l Camion de pompiers : 34’ (10 365)
l Remorque et camion semi-remorque :
l Une voie : 13’ (3960) ; 28’ (8535)
minimum de 10’ (3050)
l Deux voies : 22’ (6705) ;
minimum de 18’ (5485)

l 15’ (4570) ; minimum


de 13’ (3960) l Pente maximale de 1:6, préférablement
l Rayon de 20’ (6095) ; de 1:10
Rayon de 4’ (1220) l Pente de transition égale à la moitié de
minimum de 15’ (4570) l
la pente principale
l Rayon de 20’ (6095) ;
minimum de 15’
l Voie con-
(4570)
vergente de
11’ (3355)

Entrées résidentielles et garages


l 20’10” (6350) l 11’8” (3555)

l Dégagement minimal de 3’ l 22’ (6705)


(915) devant le butoir de roues
l Minimum de 2’6”
(760)
l Dalle en pente pour
l’égouttement l Minimum de l Minimum de
8’ (2440)
17’4” (5285)
l 24’ (7315)

l 7’ (2135)
l Rayon de 10’ l Minimum de 11’ (3355)
(3050)
1.25 STATIONNEMENT DES VÉHICULES 29

Parcs de stationnement

18’ (5485)
Dimensions des véhicules
Voiture compacte : 5’8” × 16’

Distance totale de 58’ et préférablement


l
(1725 × 4875)
l Voiture standard : 6’6’’ × 18’

de 66’ (18 m et 20 m)
(1980 × 5485 )
Places de stationnement

22’ (6705)
l Voiture compacte : 8’ × 16’
(2440 × 4875)
l Voiture standard : 8’6” à 9’
(2590 à 2745) × 18’ à 20’
(5485 à 6095)
Pente de 1 % à 5 % pour l’égout­

18’ (5485)
l

l
tement ; pente recommandée de l Rayon de 4’ (1220)
2% à 3%
l Largeur libre pour la voie
piétonnière
l 2’6” (760) jusqu’au muret
ou au butoir de roues

13’6” (4115)
l Muret ou butoir de
roues

Distance totale de 54’ et préférablement


de 58’ (16 m et 18 m)
l Largeur du poteau porteur l Prévoir une largeur
accrue pour l’espace

22’ (6705)
Rampes de garage précédant le poteau
l Hauteur libre minimale de 7’ (2135) 10’4” 10’4” 13’
(3150) (3150) (3960)

13’6” (4115)
l 8%

l
l 16 % l 8%

l Tracé du mur
l Pente de transition égale à la moitié de la l 2’6” (760)
pente de la rampe ; longueur de 10’ (3050)

Directives de la norme CSA en matière d’accessibilité


l Largeur minimale de 96”
l Les allées d’accès aux
(2440)
espaces de station­
l Allée d’accès d’au moins 59” nement et d’embar­
(1500), qui peut desservir quement doivent faire
deux espaces de station­ partie du passage acces­
nement accessibles. sible menant à l’entrée
l Indiquer les espaces de du bâtiment ou
stationnement accessibles des installations.
au moyen d’un panneau
et d’un pictogramme sur
l Les lois et règlements munici­ la chaussée représentant
paux, provinciaux et fédéraux sti­ le symbole international
pulent le nombre requis d’espaces d’accessibilité.
accessibles.
l Aménager les espaces de station­ l Les espaces de stationnement
nement accessibles le plus près accessibles pour les fourgon­
possible de l’entrée du bâtiment l Allée d’accès large d’au moins
nettes transportant des per­
ou des installations. 59” (1500) et longue de
sonnes handicapées doivent
Pente maximale des espaces et 19’8” (6000) pour les espaces
l avoir une hauteur libre de
des allées d’accès de 1:50 d’embarquement adjacents
110” (2795) et être dotés
et parallèles aux endroits où
d’une allée d’accès large d’au
s’arrêtent les véhicules
moins 96” (2440).
30 1.26 PROTECTION DES PENTES

Les pentes exposées à l’érosion par ruissellement


des eaux de surface doivent être stabilisées.
La déviation du ruissellement au sommet de la
pente et l’aménagement de terrasses successives
pour ralentir le ruissellement favorisent une telle
stabilisation.

Le principal moyen mécanique de protéger un talus


contre l’érosion consiste à le revêtir d’un enroche-
ment ou de gabions.
l L’enrochement est une couche de pierres aux dimen-
sions irrégulières placées sur la pente d’un talus pour
en prévenir l’érosion.

l L’épaisseur de la couche doit être supérieure à la taille


maximale des pierres.
l La couche de pierre repose sur un géotextile ou sur du
sable et du gravier tamisés servant au drainage.

Un caisson ou un mur de retenue contribuent aussi


à xer le sol et à protéger les talus abrupts.
l Un caisson est une structure cellulaire faite de pièces
carrées de bois, de béton ou d’acier, assemblées en
couches à angle droit, et remplie de terre ou de pierres.

l Un mur de retenue est formé par empilage d’unités


modulaires en béton préfabriqué qui s’emboîtent les
unes dans les autres. Les espaces vides sont ensuite
comblés avec des pierres concassées ou du gravier.

l Les gabions sont faits de paniers en treillis galvanisé ou


enduit de chlorure de polyvinyle (PVC). Ces paniers sont
remplis de pierres et aboutés les uns aux autres pour
former une butée ou structure de soutènement, ou ils
sont disposés en enrochement pour stabiliser un talus.
l Le gabion repose sur un géotextile ou sur du sable et
du gravier tamisés à des ns de drainage.

Un des moyens naturels de stabiliser le sol d’une


pente consiste à y faire pousser des plantes.
Celles-ci empêchent l’érosion en formant une cou-
verture végétale et en développant un réseau dense
de racines qui xent le sol.

DCC 31 35 00 Protection des talus


DCC 31 36 00 Gabions
DCC 31 37 00 Perrés
1.27 MURS DE SOUTÈNEMENT 31

Lorsque la dénivellation aménagée sur un terrain est supérieure à


l’angle d’équilibre du sol (angle de frottement effectif), il faut cons­
truire un mur de soutènement pour retenir la masse de terre située en
amont de la dénivellation.

Le mur de soutènement doit être conçu et construit de façon à résister


à la pression latérale qu’exerce la terre retenue. Nulle au point le
plus élevé du sol, cette pression dynamique augmente graduellement
et atteint son maximum à la base du mur. On peut considérer que la
pression totale, ou poussée, agit au centre de masse de la conguration
de répartition triangulaire, soit à 1/3 de la hauteur du mur mesurée à
partir de sa base.

H’
l La surcharge désigne le poids supplémentaire de la
terre au­dessus du mur de soutènement. La direction
de la poussée est parallèle à la pente de la surcharge.
H

H/3
On suppose que l’angle d’équilibre (angle de frotte­
H/3

l
ment effectif) de la plupart des sols est de 33°. Pour
l’angle d’équilibre des remblais nus, voir la page 9.
W
R W R
l T = 0,286 × SH2/2 l T = 0,833 × S(H + H’)2/2 (pour un mur
l T = pression totale ou poussée de soutènement avec surcharge)
l S = poids du sol retenu ; générale­
ment de 100 lb/pi3 (1600 kg/m3)
l W = poids composé du mur s’exer­
çant dans le centre de masse de la Un mur de soutènement peut se renverser, glisser
section horizontalement ou trop s’affaisser.
l R = résultante de T et de W
l La poussée tend à renverser le mur vers l’avant de sa
W base.
l Pour que le mur ne se renverse pas, le moment de
résistance (Mr) du poids composé du mur et du sol
portant sur l’arrière de sa base (W × d) doit être
supérieur au moment de renversement (M0) créé par la
Mo pression du sol (T × H/3). Si le facteur de sécurité est
H/3

d de 2, alors Mr ≥ 2M0.
l Pour que le mur ne glisse pas, le produit du poids
Mr composé du mur et du coefcient de frottement du
sol supportant le mur (W × Cf) doit être supérieur à la
poussée latérale s’exerçant sur le mur (T). Si le facteur
de sécurité est de 1,5, alors W × Cf ≥ 1,5T.

l La pression statique du sol présent à la base du mur


contribue à atténuer la poussée latérale (T).
l Une bêche augmente aussi la résistance au glissement
W × Cf du mur.
l Coefcients de frottement moyens : gravier, 0,6 ; silt/
argile sèche, 0,5 ; sable, 0,4 ; argile humide, 0,3.
W
l Pour que le mur ne s’affaisse pas, la force verticale
(W ) ne doit pas être supérieure à la capacité portante
du sol (CP) ; ici, W = somme du poids du mur, du
poids du sol portant sur la base et de la composante
verticale de la poussée du sol dans le cas d’un mur
avec surcharge. Si le facteur de sécurité est de 1,5,
CP alors CP ≥ 1,5W/A.

DCC 32 32 00 Murs de soutènement


32 1.27 MURS DE SOUTÈNEMENT

Murs de soutènement en béton armé


Les directives ci-dessous conviennent seulement à
l 8” (205) l 10” (255)
l’étape initiale de la conception. Il faut consulter un
ingénieur en structure à l’étape nale de la concep-
tion, particulièrement lorsque le mur de soutènement
doit être construit sur un sol peu propice à cette n ou
est exposé à une surcharge ou à des charges variables.

Mur-poids
Un mur-poids de soutènement résiste au renver-
sement et au glissement grâce à la grande force
d’inertie de sa masse. Il convient à une structure de
soutènement d’une hauteur inférieure à 10’ (3048).

l 0,6H l 0,5H
(0,9H avec surcharge)
Mur en porte-à-faux de type T
Un mur de soutènement en porte-à-faux fait de béton
armé convient lorsque sa hauteur ne dépasse pas 20’
(6096). Un mur à contrefort convient davantage au-
delà de cette hauteur.

Mur à contrefort
Un mur à contrefort comprend des contreforts trian-
gulaires qui renforcent la dalle verticale et ajoutent
du poids à la base. L’espacement entre deux contre-
forts équivaut à la moitié de la hauteur du mur.

l 0,7H
(1,25H avec surcharge) Mur en porte-à-faux de type L
On utilise un mur en porte-à-faux de type L lorsque
l 0,6H le mur donne sur une limite de propriété ou un autre
(1,0H avec surcharge) obstacle.

l Un réseau de drainage est parfois nécessaire pour faire


l Le fruit désigne l’inclinai- diminuer la pression de l’eau qui s’accumule derrière le
son de la face du mur vers mur.
l’arrière, qui compense l’illu-
sion que la façade s’incline l Membrane de drainage avec géotextile ou remplissage de
vers l’avant. gravier poreux
l Armature d’acier pour con- l Chantepleures (ou barbacanes) de 2” (50) espacées
traintes de température et de centre à centre (c/c) de 4’ à 6’ (1220 à 1830) ou tuyau
retrait dans les murs d’épais- de drainage perforé et en pente jusqu’à la sortie du mur
seur supérieure à 10” (255)
l Armature en acier
l Minimum de 2” (50)
l La semelle du mur doit se l Minimum de 3” (75)
trouver au plus profond des
deux points suivants : sous l Installer des joints de contrôle verticaux espacés de
le seuil du gel ou 2’ (610) 25’ (7620) c/c et un joint de dilatation verticale tous
sous le point le les quatre joints de contrôle.
plus bas du sol.

DCC 32 32 13 Murs de soutènement en béton coulé sur place


1.27 MURS DE SOUTÈNEMENT 33

Un mur de soutènement relativement bas peut être


fait de bois, de béton, de briques ou de pierres.

Mur de bois horizontal

l Lien horizontal l Billots de bois traité sous pression de 4’ × 6’


ou de 6’ × 6’ (89 × 140 ou 140 × 140) assortis
de joints à recouvrement et agrafés ou liés
ensemble avec des tiges d’acier galvanisé
espacées de 4’ (1220) c/c

l Le corps mort est une


structure de bois, de pierres ou de
béton enfouie dans le sol pour jouer
le rôle d’ancre ; il est utilisé pour un
mur de plus de 3’ (915) de haut,
avec un espacement de 6’ (1830)
c/c.

l Drain en gravier pour un mur de plus


de 2’ (610) de haut

l Chaperon en briques ou en pierres


Mur à parement de brique
l Liens galvanisés du mur
l Parement de brique de 4” (100)
l Chantepleures (ou barba-
canes) espacées de 4’ à
6’ (1220 à 1830) c/c
l Tuyau de drainage perforé l Blocs de béton de 8” (205)
et en pente jusqu’à la l Blocs de béton de 12” (305)
sortie du mur
l Seuil de gel

l Semelle en béton de
8” × 24” (205 × 610)

Mur de pierres sèches


2 l Fruit de 2:12 (1:6)
l Pierres inclinées pour assurer la stabilité
12

l 6” (150)

l Procure une base de fondement


granuleuse tassée et bien drainée ; l 1’4” (405)
la base ne s’étend pas jusqu’au
seuil du gel.
l Le bas des murs en pierres liées au mor-
tier doit se trouver sous le seuil de gel.
DCC 32 32 19 Murs de soutènement de maçonnerie d’éléments
DCC 32 32 29 Murs de soutènement en bois d’œuvre
34 1.28 PAVAGE

Le pavage (DCC 32 14 00) constitue un revêtement


propice à la circulation piétonnière ou routière sur un
site. C’est une structure composite dont l’épaisseur et
l’assemblage sont directement liés au type et à l’inten-
sité de la circulation et des charges portées, ainsi qu’à
la capacité portante et à la perméabilité du sous-sol.
l La chaussée supporte la circulation, protège la base et
transfère sa charge à la structure sous-jacente. La chaussée
peut être souple ou rigide.

l La base est une fondation faite d’agrégats à granulométrie


continue qui transfère la charge de la chaussée au sous-
sol. Elle empêche aussi la montée de l’eau par capillarité.
Lorsque la chaussée doit supporter des charges très lourdes,
il est parfois nécessaire d’ajouter une sous-base constituée
d’agrégats plus gros tels que des pierres concassées.
l Le sous-sol, qui doit en n de compte supporter la charge de
la chaussée, doit être homogène ou compacté. Il doit égale-
ment être incliné an que l’eau qui s’y inltre puisse s’écouler.

Une chaussée souple, constituée de pavés de béton, de


briques ou de pierres posés sur un lit de sable, est rela-
tivement résistante et répartit les charges au sous-sol
par rayonnement. Elle nécessite une bordure de bois,
d’acier, de pierres, de maçonnerie ou de béton pour
(LEED v4, crédit AÉS : Gestion des eaux pluviales) contenir le déplacement horizontal des pavés. Certains
pavés spécialement conçus à cet effet permettent de
construire une chaussée perméable ou poreuse qui redi-
rige les eaux pluviales jusqu’à un réservoir souterrain, à
partir duquel ces eaux de ruissellement s’inltrent dans
le sol ou sont évacuées au moyen d’un drain souterrain.
Une chaussée rigide, faite de dalles en béton armé
ou de carreaux liés au mortier sur une dalle de béton,
l Pente minimale de 1 % pour le drainage ; un pavage fortement texturé
répartit les charges en son sein et les transfère au
impose une pente plus forte.
sous-sol sur une grande surface. Il faut la renforcer et
prolonger les unités constituantes sur leurs bords.

Matériaux de pavage

l Pavé de brique de 4” × 4”, 4” × 8” l Carreau en béton : carré de 12”, 18” ou l Pavés emboîtés : épaisseur de 2 1/2”
ou 4” × 12” (100 × 100, 100 × 205 ou 24” (305, 455 ou 610) ; épaisseur de 1 1/2” à 3 1/2” (64 à 90)
100 × 305) ; épaisseur de 1” à 2” (25 à 50) à 3” (38 à 75)

l Pavé alvéolé ou gazonné : épaisseur l Pavé en granit : carré de 4” ou 6” (100 ou 150) ; l Pierre de taille : largeur et longueur va-
de 3 1/2” (90) épaisseur de 6” (150) riables ; épaisseur de 1” à 2” (25 à 50)

l Consulter un fournisseur local au sujet des formes, des dimensions, des couleurs, des textures, du pouvoir absorbant, de la rés istance à la compression
et des recommandations pour l’installation.

DCC 32 10 00 Couches de base, ballast et revêtements de sol


1.28 PAVAGE 35

Motifs de pavage

Panneresse Damier Carrelé Carré tronqué Cabochon Éventail

Assises réglées Chevrons Chevrons emboîtés Carrelé emboîté Pavé alvéolé ou À l’anglaise
gazonné

Base souple
l Pavés avec joints serrés remplis
de sable à la main
l Pavé sur lit de mortier,
disposé sur chant ou à plat l Lit de sable de 1” à 2” (25 à 50)
l Agrégats compactés de 2” à 6”
(50 à 150), dans les zones de
grande circulation ou sur un sol
l Semelle de béton ; mettre du qui se dilate
gravier sous la semelle si le seuil
de gel est plus profond que la l Sous-sol compacté ou sol
semelle. homogène

Base rigide

l Pavé posé verticalement sur


un lit de mortier ; peut saillir l Pavés de brique ou de béton
jusqu’à la moitié de sa hauteur
pour former un muret.
l Lit bitumineux de 3/4” (19)
l Dalle de béton de 4” à 6”
l Semelle de béton
(100 à 150)
l Agrégats compactés, le cas
échéant

l Chant de bois traité sous pression Bordure (ou détail Détails de pavage
de 2”, 4” ou 6” (38, 89 ou 140) de bordure)
d’épaisseur minimale, ou muret
l Couche de 2” (50) de copeaux de
l Pavés gazonnés
bois, de pierres concassées ou de
gravier pisiforme
l Base de 2” (50) de sol et de ciment l Mélange de terre arable pour
mélangés ou de pierres concassées herbe ou couverture végétale
l Lit de sable de 2” (50)
l Pieux de bois traité sous pression l Agrégats compactés de 2” à 6”
de 2 2 ou 2 4 (38 38 ou (50 à 150)
38 89), longueur de 24” (610),
placés tous les 3’ à 4’ (915 à 1220)
c/c
36 1.29 PLAN D’AMÉNAGEMENT

Le plan d’aménagement illustre les traits d’origine


naturelle ou non qui caractérisent un terrain et décrit
la construction proposée en rapport avec ces traits.
Généralement établi d’après l’arpentage effectué par
un arpenteur-géomètre, le plan d’aménagement est un
élément essentiel de l’ensemble des documents sur la
construction projetée. Un plan d’aménagement complet
comprend les éléments suivants :
1. Nom et adresse du propriétaire du terrain ;
2. Adresse du terrain, si elle diffère de celle du proprié-
taire ;
3. Description cadastrale du terrain ;
4. Source et date de l’arpentage ;
5. Description des limites du terrain : longueur des
côtés, leur position par rapport au nord, les angles

A
S
des coins et le rayon des courbes ;
6. Limites prévues dans le contrat ou le projet, si elles
diffèrent des limites du terrain ;
7. Indication du nord et échelle du dessin ;
8. Emplacement et description des repères géodésiques,
qui établissent les points de référence pour l’empla-
cement et les élévations de la nouvelle construction ;
9. Identication et dimensions des rues, allées et
autres droits de passage publics adjacents ;
10. Emplacement et dimensions de toutes les servitudes
G

A
S
ou droits de passage sur le terrain ;
11. Dimensions des marges exigées par les règlements
de zonage ;
12. Emplacement et dimensions des structures exis-
tantes et description de toute démolition antérieure
à la nouvelle construction ;
13. Emplacement, forme et dimensions des structures
à construire, incluant les surplombs et les autres
saillies ;
14. Emplacement et dimensions des voies piétonnières,
des allées et des espaces de stationnement pavés
PLAN D’AMÉNAGEMENT
existants et proposés ;
15. Emplacement des services publics existants : Échelle
conduites d’eau, égouts sanitaires et pluviaux,
conduites de gaz, lignes électriques, lignes télé-
phoniques, câblodistribution, bouches d’incendie et
points de raccordement proposés ;
16. Courbes de niveau existantes, nouvelles courbes
de niveau et nition des allées, des sentiers, des
pelouses et des autres surfaces améliorées après
l’achèvement de la construction ou des opérations
de nition ;
17. Végétation à conserver et végétation à enlever ;
18. Caractéristiques existantes relatives à la présence
d’eau, telles que rigoles de drainage, ruisseaux,
surfaces inondables, bassins hydrographiques et
berges ;
19. Caractéristiques de l’aménagement paysager pro-
posé, telles que clôturage, murs de soutènement et
végétation ; si l’aménagement paysager et les autres
améliorations sont importants, ils peuvent être
illustrés sur un plan d’aménagement distinct ;
20. Références aux dessins et détails associés.
1.29 PLAN D’AMÉNAGEMENT 37
38 1.30 DESCRIPTION DU TERRAIN

La description juridique d’un terrain


indique l’emplacement et les limites
d’une parcelle déterminée de terrain,
établis d’après un arpentage standard,
un système rectangulaire d’arpentage
ou un lotissement enregistré.
l Un plan cadastral est un document l L’arpentage standard détermine le tracé
juridique décrivant l’emplacement, et la longueur de chaque limite d’une
les limites et les dimensions d’une parcelle de terrain, à partir d’un point
parcelle de terrain, incluant les de référence connu et le long de la
autorisations, les servitudes et périphérie du terrain jusqu’au retour
les restrictions dénies par une com- au point de référence.
mission de zonage et d’urbanisme,
et, dans le cas d’une subdivision,
le tracé des rues, des îlots et des
lots ainsi que le numérotage et les
dimensions de chaque lot.

16,09 km
Seigneuries et cantons
À partir de 1626, le partage du sol
en Nouvelle-France se fait selon le
système seigneurial. Inspiré du régime
féodal européen, ce système découpe
le territoire en seigneuries, c’est-à-dire
en grandes étendues de terre généra-
lement situées sur les rives du Saint-
Laurent et de ses principaux afuents.
Le régime seigneurial est ofciellement
aboli en 1854 par les Britanniques, 11 rangs
16,09 km

qui favorisaient déjà depuis 1763


la division du territoire en cantons
(townships).

Seigneuries
La grandeur des seigneuries a varié selon
les époques, la localisation de la terre et
le statut du seigneur. En général, l’unité
de mesure utilisée était la lieue. Ainsi, une
seigneurie pouvait faire 1 lieue de largeur
sur 3 lieues de profondeur (5 km × 15 km).
Le seigneur avait l’obligation de concéder
des lots de 3 arpents × 30 arpents* à tout
colon qui le demandait. 28 lots

Le rang, propre au système de partage du Cantons


territoire originaire de la Normandie, divise Le canton est une portion de territoire
Un lot
la seigneurie en lots longs et étroits, qui d’environ 10 milles × 10 milles
permettent notamment à de nombreux cen- (16,09 km × 16,09 km) divisée en rangs
sitaires (les habitants des lots) d’avoir un et en lots. Au début du régime anglais,
accès direct au cours d’eau. Le seigneur et un canton comptait 11 rangs de 28 lots
son arpenteur suivent la rive du euve pour chacun. Avec le temps, la subdivision du
délimiter le front de la concession, dont canton est passée à 10 rangs de 62 lots.
ils ne délimitent souvent pas l’arrière. Le Au Québec, le canton est devenu la base
territoire divisé selon le système seigneurial de certaines divisions administratives, tel
se retrouve dans toutes les régions habitées l’établissement de territoires municipaux
des rives du Saint-Laurent entre Montréal et en milieu rural (« municipalité du canton
Québec, de la vallée de la Chaudière, de la de… ») ou de territoires cadastraux
vallée du Richelieu et de la Gaspésie. (« cadastre du canton de… »).

* Un arpent est une ancienne mesure de longueur qui équivaut à 58,47 mètres.

DCC 02 21 13 Levés de l’emplacement


BÂTIMENT
2.1 Systèmes du bâtiment __________________________________________________________________________________________ 40
2.2 Systèmes de construction ____________________________________________________________________________________ 41
2.3 Codes du bâtiment _______________________________________________________________________________________________ 43
2.4 Types de constructions ________________________________________________________________________________________ 44
2.5 Charges sur le bâtiment _______________________________________________________________________________________ 46
2.6 Charges dues aux vents ________________________________________________________________________________________ 47
2.7 Charges dues aux séismes ____________________________________________________________________________________ 48
2.8 Forces appliquées à la structure __________________________________________________________________________ 49
2.9 Équilibre d’une structure ______________________________________________________________________________________ 50
2.10 Poteaux ________________________________________________________________________________________________________________ 51
2.11 Poutres _________________________________________________________________________________________________________________ 52
2.12 Portées des poutres ______________________________________________________________________________________________ 53
2.13 Fermes __________________________________________________________________________________________________________________ 54
2.14 Cadres et murs ______________________________________________________________________________________________________ 55
2.15 Dalles ____________________________________________________________________________________________________________________ 56
2.16 Unités structurales élémentaires _________________________________________________________________________ 57
2.17 Portées des éléments horizontaux _______________________________________________________________________ 58
2.18 Grilles structurales _______________________________________________________________________________________________ 59
2.19 Stabilité latérale __________________________________________________________________________________________________ 60
2.20 Bâtiments de grande hauteur ______________________________________________________________________________ 62
2.21 Arcs et voûtes ______________________________________________________________________________________________________ 63
2.22 Dômes ___________________________________________________________________________________________________________________ 64
2.23 Structures en coque _____________________________________________________________________________________________ 65
2.24 Structures à câbles _______________________________________________________________________________________________ 66
2.25 Structures à membrane ________________________________________________________________________________________ 67
2.26 Joints et assemblages __________________________________________________________________________________________ 68
40 2.1 SYSTÈMES DU BÂTIMENT

Architecture et construction d’un bâtiment ne


sont pas nécessairement une seule et même
chose. Pour concevoir et construire un bâti-
ment, il faut connaître les méthodes d’assem-
blage des divers matériaux, éléments et
composants à utiliser. Cette connaissance est
une condition nécessaire mais non sufsante
pour qui se propose de bâtir. En effet, elle ne
suft pas à conférer à l’ensemble un caractère
architectural. Si l’architecture est bien l’art de
la construction, nous devons considérer, en
plus des systèmes physiques de construction,
les systèmes conceptuels suivants :
– dénition, échelle, proportions et organisa-
tion des espaces intérieurs d’un bâtiment ;
– catégorisation des activités humaines selon
leur échelle et leur ampleur ;
– répartition fonctionnelle des espaces
d’un bâtiment selon leur vocation et leur
affectation ;
– accès au bâtiment et voies de déplacement
verticales et horizontales à l’intérieur ;
– qualités visibles d’un bâtiment : forme, espace,
lumière, couleur, texture et conguration ;
– le bâtiment en tant que partie intégrante de
son environnement naturel et construit.

Nous allons examiner en détail les systèmes


physiques qui dénissent, organisent et
étayent l’agencement conceptuel et perceptif
d’un bâtiment.
Un système est un ensemble d’éléments inter-
reliés ou interdépendants formant un tout à
la fois unié et plus complexe, et ayant une
vocation commune. Ainsi, un bâtiment incarne
l’agencement d’un grand nombre de systèmes
et sous-systèmes qui sont nécessairement
interreliés, coordonnés et intégrés les uns aux
autres aussi bien qu’à la forme tridimension-
nelle et à l’organisation spatiale du bâtiment
dans son ensemble.
2.2 SYSTÈMES DE CONSTRUCTION 41

Structure Toit
Chapitre 6
La structure d’un bâtiment est conçue et cons­
truite pour supporter et transmettre au sol, en
toute sécurité, son poids et ses charges laté­
Uniformat II, groupe B :
rales, compte tenu des contraintes admissibles
Superstructure et enveloppe
que peuvent subir ses éléments.
l La superstructure d’un bâtiment désigne la partie
qui s’élève au­dessus de ses fondations.
l Les poteaux, les poutres et les murs porteurs sou­
tiennent les planchers et le toit.
l L’infrastructure d’un bâtiment désigne la structure
Protection
sous­jacente qui en forme la fondation.
contre
Enveloppe l’humidité
et isolation
L’enceinte d’un bâtiment en constitue l’enve­ thermique
loppe. Elle comprend le toit, les murs extérieurs, Chapitre 7
les portes et les fenêtres.
Planchers
l Le toit et les murs extérieurs protègent les espaces Chapitre 4
intérieurs contre les intempéries et modulent
l’humidité, la chaleur et la circulation d’air dans les
éléments constitutifs du bâtiment.
l Les murs extérieurs et le toit amortissent aussi
Constructions
les bruits et procurent sécurité et intimité aux
spéciales
occupants. Uniformat II, groupe C : Chapitre 9
l Les portes assurent l’accès à l’intérieur du bâtiment. Aménagement intérieur
l Les fenêtres laissent passer la lumière et l’air, et Portes et
offrent différents panoramas. fenêtres
l Quant aux murs intérieurs et cloisons, ils divisent Chapitre 8
l’intérieur en pièces distinctes.

Systèmes mécaniques
Les systèmes mécaniques d’un bâtiment four­
nissent des services essentiels pour son occu­
pation.
l Le système d’alimentation en eau procure l’eau Systèmes
Uniformat II, groupe E :
potable nécessaire pour satisfaire les besoins de mécaniques et
Équipement et ameublement
consommation et d’hygiène. électriques
l Le système d’évacuation des eaux d’égout rejette les Chapitre 11
déchets liquides et les matières organiques usées.
l Les systèmes de chauffage, de ventilation et de
climatisation rendent l’intérieur confortable.
l Le système électrique commande, mesure et protège
l’alimentation en électricité, et distribue le courant
Murs
Chapitre 5
en toute sécurité aux appareils électriques et aux
systèmes d’éclairage, de sécurité et de communication. Uniformat II, groupe D : Services
l Les systèmes de transport vertical assurent les
Finitions
déplacements des personnes et des biens d’un
Chapitre 10
niveau à un autre dans les édices en hauteur.
l Les systèmes de lutte contre l’incendie détectent et
éteignent les incendies. Fondations
l Les édices en hauteur doivent parfois être dotés Chapitre 3
de systèmes d’élimination et de recyclage de
déchets.

Emplacement
Chapitre 1

Notes sur les


Uniformat II, groupe A : matériaux
Infrastructure Chapitre 12

Uniformat II, groupe A : Infrastructure


42 2.2 SYSTÈMES DE CONSTRUCTION

Le choix, l’assemblage et l’intégration des divers


systèmes de construction d’un bâtiment sont
déterminés par les facteurs suivants.

Performance
l Compatibilité, intégration et sécurité des structures
l Résistance au feu, protection et sécurité contre
l’incendie
l Épaisseur admissible ou désirable des éléments
constitutifs du bâtiment
l Contrôle de la circulation d’air et de chaleur dans les
éléments constitutifs
l Contrôle du déplacement et de la condensation de la
vapeur d’eau
l Prise en compte des mouvements du bâtiment dus au
tassement, au échissement de la structure et à la
dilatation ou à la contraction découlant des variations
de température et d’humidité
l Atténuation du bruit, insonorisation et intimité
acoustique
l Résistance à l’usure, à la corrosion et aux intempéries
l Exigences en matière de nition, de propreté et
d’entretien
l Sécurité d’utilisation
Qualités esthétiques
l Harmonisation désirée du bâtiment avec son site,
les propriétés adjacentes et le voisinage
l Qualités recherchées concernant la forme, l’équilibre
des masses, les couleurs, les motifs, les textures et
les détails
Contraintes réglementaires
l Conformité avec les règlements de zonage et les
codes du bâtiment
Facteurs économiques
l Coût de construction, comprenant les matériaux,
le transport, l’équipement et la main-d’œuvre
l Coût total, comprenant le coût initial, les frais
d’entretien, les coûts énergétiques, la durée de vie
utile, le coût de remplacement et les frais d’intérêt
sur le capital investi
Facteurs écologiques
l Conservation de l’énergie et des ressources grâce au
choix de l’emplacement et à la conception du bâtiment
l Efcacité énergétique des systèmes mécaniques
l Utilisation de matériaux non toxiques et favorisant
la conservation des ressources
l Voir sections 1.2 à 1.5.

Le gouvernement du Québec a adopté Méthodes de construction


la Loi sur la santé et la sécurité du Des lois régissent la conception des chantiers et
travail, qui a pour objet l’élimination établissent des normes de sécurité relatives à la
à la source même des dangers pour la construction des bâtiments.
santé, la sécurité et l’intégrité physique
des travailleurs. Elle établit les méca- l Exigences de sécurité
nismes de participation des travailleurs l Tolérances admissibles et ajustements appropriés
et de leurs associations ainsi que des l Conformité aux normes et aux assurances en vigueur
employeurs et de leurs associations à l Division des tâches entre l’atelier et le chantier
la réalisation de cet objet. l Division du travail et coordination des corps de métier
l Contraintes budgétaires
l Équipement de chantier nécessaire
l Temps de construction nécessaire
l Dispositions en cas d’intempéries
2.3 CODES DU BÂTIMENT 43

La Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention installations électriques, sous pression, d’équipements pétroliers, de
des incendies (CCCBPI) coordonne l’élaboration des codes modèles plomberie et celles qui sont destinées à utiliser, distribuer ou entre-
pour le Canada. Les principaux codes sont le Code national du poser du gaz. Alors que le Code de construction vise les concepteurs
bâtiment du Canada (CNB), le Code national de prévention des de plans et devis (architectes, ingénieurs, technologues) et les
incendies du Canada (CNPI), le Code national de plomberie (CNP), entrepreneurs, le Code de sécurité s’adresse aux propriétaires des
le Code national de l’énergie pour les bâtiments (CNÉB) et le Code bâtiments, des équipements et des installations.
national de construction des bâtiments agricoles (CNCBA).
En 2000, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) adopte un ajout
Le CNB vise quatre objectifs : la sécurité, la santé, l’accessibilité au Code de construction du Québec (CCQ) an de réglementer de
pour les personnes atteintes par une incapacité, et la protection façon plus précise les travaux de modications majeures à des
du bâtiment contre l’incendie et les dommages structuraux. bâtiments existants et de simplier le travail des entrepreneurs
et consultants.
Au Canada, l’ensemble des provinces et des territoires pro-
mulguent des législations pour adopter soit les codes modèles Puis, à l’automne 2012, une autre modication est apportée au
nationaux du bâtiment, de prévention des incendies et de la CCQ. La partie 11 qui y est ajoutée vise à intégrer de nouvelles
plomberie élaborés par la Commission canadienne des codes du exigences d’efcacité énergétique pour les bâtiments.
bâtiment et de prévention des incendies, soit des codes provin-
ciaux qui comportent certains ajouts, certaines exemptions ou Ces deux codes sont adoptés chapitre par chapitre et remplacent
certaines modications par rapport aux codes modèles. progressivement les sept lois et la trentaine de règlements qui
étaient appliqués auparavant. Le but de cette démarche est de
Au Québec, la Loi sur le bâtiment prévoit l’adoption d’un Code de simplier la réglementation, mais aussi de mieux dénir les
construction et d’un Code de sécurité pour les bâtiments et les responsabilités des professionnels de la construction et des
équipements destinés à l’usage du public, de même que pour les propriétaires.

La réglementation de la construction au Québec


44 2.4 TYPES DE CONSTRUCTIONS

Les codes du bâtiment sont adoptés et appliqués par les Construction combustible
organismes gouvernementaux locaux pour réglementer la La construction combustible est permise pour la plupart
conception, la construction, la modication et la répara- des petits bâtiments visés par la partie 3 du Code. Dans
tion des bâtiments an d’assurer la sécurité, la santé et le bien des cas, on peut utiliser, sans conditions précises
bien-être publics. dans la partie 3, les matériaux combustibles permis pour
les bâtiments visés par la partie 9 du Code et conformes
Codes modèles aux normes mentionnées en référence dans cette partie.
Les codes modèles sont élaborés par des organismes natio- Ces bâtiments combustibles présentent, en règle générale,
naux regroupant des spécialistes en codes du bâtiment. une structure de bois construite selon les techniques cou-
Une municipalité peut promulguer des codes modèles dont rantes. Pour donner aux poteaux et aux solives un degré
certaines dispositions ont fait l’objet de modications ou de résistance au feu, on les revêt de différentes sortes de
d’ajouts pour respecter des exigences ou des préoccupa- panneaux, généralement des plaques de plâtre. Pour les
tions locales. petits bâtiments de construction combustible, l’évacua-
tion sûre des occupants, par des parcours protégés, est
Si la teneur des codes modèles diffère, leur structure de-
l’objectif primordial à prendre en considération. Dans la
meure analogue. Chaque code modèle dénit d’abord des
mesure où tous les occupants sont en sécurité, le service
catégories d’usage ou d’affectation des lieux et des types
d’incendie pourrait conclure à l’impossibilité de sauver les
de construction variant selon leur degré de résistance au
biens matériels, et s’en tenir à limiter l’incendie.
feu et leur inammabilité. Il détermine ensuite les limites
de hauteur et de supercie applicables en fonction de De plus, dans le but de favoriser l’utilisation du bois
l’affectation ou de l’usage (voir page 45) d’un bâtiment et comme matériau de construction et de mettre de l’avant
de son type de construction (voir ci-après). ses caractéristiques favorisant le développement durable,
des directives pour permettre la construction de bâtiments
Les codes modèles établissent aussi des normes relatives
d’habitation en bois de cinq ou six étages ont été étudiées,
à la conception de la structure, à la construction des
basées sur la réglementation en vigueur depuis 2009 en
murs, des planchers et des toits, aux systèmes de protec-
Colombie-Britannique. Ces directives sont désormais inté-
tion contre l’incendie, aux sorties de secours, à l’éclairage
grées dans le Code de construction.
et à la ventilation naturels, à l’accessibilité pour les per-
sonnes handicapées et à la conservation de l’énergie. Source : Régie du bâtiment du Québec. Construction d’habita-
tions en bois de 5 ou 6 étages. Directives et guide explicatif,
Tous les codes modèles sont axés sur des objectifs et Gouvernement du Québec, 2013, [En ligne], www.rbq.gouv.qc.ca.
précisent le fonctionnement des éléments ou des systèmes
particuliers sans toujours indiquer les moyens à employer Construction en gros bois d’œuvre
pour atteindre ces résultats. Ils renvoient souvent aux Dans le cas d’une construction en gros bois d’œuvre, il
normes établies par les organismes de normalisation com- faut que les dimensions des pièces de bois permettent une
pétents et d’autres corporations professionnelles et asso- résistance d’environ 45 minutes aux effets d’un incendie.
ciations de corps de métier pour indiquer les propriétés Le délai réel avant l’effondrement dépendra de la charge
que doit avoir un matériau ou un élément et les méthodes combustible dans le bâtiment et des dimensions des élé-
d’essai servant à vérier le rendement des produits. ments d’ossature. Dans un bâtiment équipé d’extincteurs
automatiques à eau, il est peu probable qu’un incendie
Le CCQ (Chapitre 1 – Bâtiment) couvre trois types de
progresse au point de menacer l’efcacité structurale des
constructions : les constructions combustibles, dont le
éléments en gros bois d’œuvre.
degré de résistance au feu est très faible, à moins que les
matériaux ne soient protégés ; les constructions en gros Construction incombustible
bois d’œuvre, qui sont faites avec des matériaux com- Dans une construction incombustible, toutes les compo-
bustibles mais dont les fortes dimensions leur procurent santes du bâtiment visé par le Code national du bâtiment
une résistance inhérente aux effets d’un incendie ; les doivent être construites avec des matériaux incom-
constructions incombustibles, qu’il importe souvent de bustibles, exception faite des éléments combustibles
protéger pour en empêcher l’effondrement en situation expressément autorisés. Le Code national du bâtiment
d’incendie, étant donné que la capacité portante de indique clairement que la plupart des matériaux de nition
l’acier de structure ou d’armature est réduite sous l’effet peuvent être combustibles et que beaucoup d’autres
des températures élevées. Le fait que les matériaux éléments non porteurs peuvent être construits avec des
incombustibles n’alimentent pas l’incendie constitue la matériaux combustibles.
différence principale entre les constructions combustibles
et incombustibles. Par conséquent, la structure adéquate- Source : Commission canadienne des codes du bâtiment et de
ment protégée contre les effets thermiques d’un incendie prévention des incendies, Lignes directrices pour l’application aux
devrait empêcher l’effondrement du bâtiment en situation bâtiments existants de la partie 3 du Code national du bâtiment,
d’incendie, de manière à fournir un certain degré de pro- Ottawa, CCCBPI (CNRC), 1993, p. 18-19.
tection aux occupants ainsi qu’aux pompiers. Cependant,
les composantes combustibles, permises dans les construc-
tions incombustibles, alimentent l’incendie.
2.4 TYPES DE CONSTRUCTIONS 45

Si les codes modèles se distinguent les uns des autres par


la description des exigences propres à chaque type de
construction, tous stipulent la hauteur et la supercie
maximales de chaque étage d’un bâtiment selon le type de
construction et son utilisation ou son affectation. De telles
dispositions visent à protéger un bâtiment contre le feu et à
ralentir sufsamment la progression d’un incendie pour que
les occupants évacuent le bâtiment en toute sécurité. Un
bâtiment peut être doté de dimensions maximales supé-
rieures s’il est muni d’un système de gicleurs autonome ou
si des murs coupe-feu le divisent en pièces ne dépassant
pas la limite imposée.

l Des murs coupe-feu sont des séparations coupe-feu incombustibles


qui doivent avoir un degré de résistance au feu pour empêcher qu’un
incendie se propage d’une partie ou d’une pièce à l’autre d’un bâtiment.
Ils doivent s’étendre de façon continue à partir des fondations jusqu’à
un parapet situé au-dessus du toit du bâtiment ou jusqu’au-dessous d’un
toit incombustible. Toutes les ouvertures pratiquées dans un mur coupe-
feu sont restreintes à un certain pourcentage de la longueur du mur et
doivent être protégées par des portes ignifugées à fermeture automa-
tique, des ensembles de fenêtres pare-feu et, dans le cas des conduites
de ventilation, par des registres coupe-feu et des registres coupe-fumée.
l Les séparations coupe-feu entre les usages désignent les constructions
verticales ou horizontales résistant au feu qui retardent la propagation
de l’incendie d’un usage à un autre dans un bâtiment à usages mul-
tiples.

l La distance limitative est l’espace requis entre, d’une part, une


limite de propriété, l’axe d’une rue, l’axe d’une voie de circula-
tion publique ou un bâtiment adjacent et, d’autre part, un mur
extérieur appelé façade de rayonnement dont la résistance au feu
est connue.

Classement des bâtiments ou parties de bâtiments


selon leur usage principal
Groupe Division Description des usages principaux
A 1 Établissements de réunion destinés à la production et à la présentation d’arts du spectacle
A 2 Établissements de réunion qui ne gurent dans aucune autre division du groupe A
A 3 Établissements de réunion de type aréna
A 4 Établissements de réunion où les occupants sont rassemblés en plein air
B 1 Établissements de détention
B 2 Établissements de traitement
B 3 Établissement de soins
C – Habitations
D – Établissements d’affaires
E – Établissements commerciaux
F 1 Établissements industriels à risques très élevés
F 2 Établissements industriels à risques moyens
F 3 Établissements industriels à risques faibles
Source : Conseil national de recherches du Canada, Code national du bâtiment – Canada 2010, Ottawa, CNRC, 2010, tableau 3.1.2.1.
46 2.5 CHARGES SUR LE BÂTIMENT

Délimitant des volumes à des ns d’habitation,


la structure d’un bâtiment doit pouvoir supporter
deux types de charges : les charges statiques et les
charges dynamiques.
l Les charges permanentes
sont des charges statiques Charges statiques
agissant vers le bas sur une Les charges statiques s’appliquent lentement à la
structure. Elles comprennent structure d’un bâtiment jusqu’à ce qu’elle atteigne
le poids de la structure sa valeur maximale sans uctuation rapide de son
elle­même et celui des élé­
ampleur ou de son emplacement. La structure réagit
ments de construction, des
lentement à la présence d’une charge statique ; sa
installations et de l’équipe­
ment permanents déformation est maximale lorsque la force statique
qui y sont xés. est maximale.
l Les surcharges comprennent toutes les charges mobiles
que l’occupation des lieux, l’accumulation de neige et
d’eau et les appareils en mouvement exercent sur la
structure. Une charge variable s’applique généralement
vers le bas, mais elle peut aussi agir horizontalement
en raison du caractère dynamique d’une charge mobile.
l Les surcharges d’utilisation résultent du poids des
occupants, des meubles, de l’équipement stocké et des
autres objets similaires présents dans un bâtiment. Les
codes du bâtiment spécient les charges unitaires mini­
l Les charges dues au tasse­ males uniformément réparties qui doivent être respec­
ment s’appliquent sur la tées pour diverses utilisations et affectations des lieux.
structure et résultent de l Les surcharges de neige proviennent du poids de la
l’affaissement d’une partie neige accumulée sur un toit. Elles varient selon l’empla­
du terrain porteur et du cement géographique, l’exposition du terrain, la nature
tassement différentiel qu’il des vents et la géométrie du toit.
induit sur les fondations. l Les surcharges dues à la pluie résultent de l’accumu­
lation d’eau sur un toit en raison de sa forme, de
l La pression géostatique est son inclinaison et de l’obstruction de son système de
la force horizontale qu’un sol drainage.
exerce sur une structure de
soutènement verticale.

l Les surcharges d’impact sont des charges cinétiques de


l La pression hydrostatique courte durée qui proviennent de véhicules, d’appareils
est la force hydraulique et de machines en mouvement. Les codes du bâtiment
que des eaux souterraines les assimilent à des charges statiques et tiennent
exercent sur les compte de leur nature dynamique en ampliant la
fondations. charge statique à laquelle elles correspondent.

l La contrainte thermique
est la contrainte de com­
pression ou de traction Charges dynamiques
engendrée dans un élément
exposé à une dilatation Les charges dynamiques sont celles qui s’appliquent
ou à une contraction soudainement à une structure et dont l’ampleur et
thermiques. le point d’application varient souvent rapidement.
Si une structure soumise à une charge dynamique
acquiert une force d’inertie proportionnelle à sa
masse, sa déformation maximale ne correspond
toutefois pas toujours à l’ampleur maximale de la
charge appliquée. Les deux principaux types de
charges dynamiques sont les charges dues aux vents
et celles dues aux séismes.
2.6 CHARGES DUES AUX VENTS 47

Les charges dues aux vents sont des forces résultant


de l’énergie cinétique de masses d’air se déplaçant
généralement à l’horizontale.
l La structure, les éléments constitutifs et le parement
d’un bâtiment doivent résister aux glissements, aux
soulèvements et aux renversements que peut causer
l’action du vent.
Renversement

Glissement

l On calcule le total des charges dues aux vents en multipliant


la charge due aux vents par mètre carré par la supercie
des surfaces verticales du bâtiment ou de la structure sur
lesquelles le vent exerce une pression normale.
l On suppose que le vent se déplace à l’horizontale dans
toutes les directions et qu’il exerce une pression normale
sur les surfaces qui y sont exposées. Soulèvement
l Comme le vent peut exercer une pression positive ou
négative, dite d’aspiration, sur un bâtiment, celui-ci doit
pouvoir résister aux forces qui en résultent dans toutes
les directions normales par rapport aux surfaces qui y sont
exposées.
l La pression éolienne de calcul théorique est une valeur
minimale attribuée, lors de la conception, à la pression
statique équivalente qui s’exerce sur les surfaces
extérieures d’une structure lorsque le vent atteint une
vitesse critique. Elle est égale à une pression éolienne
de référence mesurée à une hauteur de 33’ (10 m) et
modiée par plusieurs coefcients reétant l’incidence
de l’exposition, de la hauteur du bâtiment, des coups de
vent ainsi que de la géométrie et de l’orientation de la
structure sur le ux d’air incident.
l Un facteur d’amplitude peut faire augmenter les valeurs
calculées des forces dues aux vents ou aux séismes qui
peuvent s’exercer sur un bâtiment en raison du grand
nombre de ses occupants, de son contenu potentielle-
ment dangereux ou de sa nature indispensable en cas
d’ouragan ou de tremblement de terre.

l Les vibrations sont les oscillations rapides que subissent


un câble ou une membrane souples exposés à la force
aérodynamique du vent.
l Dans le cas d’un immeuble haut et élancé, d’une
structure de forme inhabituelle ou complexe ou encore
d’une structure exible et légère qui est sujette aux
vibrations, il faut procéder à des essais en souferie ou
à une modélisation informatique pour déterminer leur
résistance à la répartition de la pression due au vent.
48 2.7 CHARGES DUES AUX SÉISMES

Un tremblement de terre est une série de secousses longi­


tudinales et transversales qui se produisent dans la croûte
terrestre lors du déplacement abrupt de plaques le long de
lignes de faille. Les secousses d’un tremblement de terre se
propagent à la surface de la terre sous forme d’ondes et dimi­
nuent de façon logarithmique à mesure qu’elles s’éloignent
de leur source. Les déplacements du sol sont tridimension­
nels, mais ce sont leurs composantes horizontales qui sont
les plus importantes pour la conception d’une structure, car
les éléments de la structure qui portent les charges verticales
possèdent habituellement une réserve considérable de résis­
tance aux charges verticales supplémentaires.
l Lors d’un tremblement de terre, la masse supérieure d’une
structure acquiert une force d’inertie, car elle tend à rester
au repos pendant que la base se déplace avec le sol. Selon
la deuxième loi de Newton, cette force est égale au produit
de la masse et de l’accélération gravitationnelle.
l Il est possible de calculer la valeur d’une force latérale
statiquement équivalente, la contrainte de cisaillement de
la base, pour une structure régulière de hauteur inférieure à
240’ (73 m), une structure irrégulière d’au plus cinq étages
l Accélération du sol et une structure exposée à un faible risque sismique.

l La contrainte de cisaillement de la base est la valeur


théorique minimale de la force sismique latérale totale
qui s’exerce sur une structure selon une direction hori­
zontale quelconque. On l’obtient en multipliant la charge
permanente (ou poids mort) totale de la structure par des
coefcients qui correspondent au caractère et à l’intensité
des mouvements du sol dans la zone sismique, au prol du
sol sous les fondations, au type d’affectation du bâtiment,
à la répartition de la masse en fonction de la rigidité de
la structure et à la période propre – soit la durée d’une
oscillation complète – de la structure.

l La contrainte de cisaillement de la base est répartie sur


chaque diaphragme horizontal au­dessus de la base d’une
structure régulière, proportionnellement au poids du plan­
cher de chaque étage et à sa distance de la base.
l La période d’oscillation propre l Une analyse dynamique plus complexe s’impose pour une
d’une structure dépend de sa structure en hauteur, une structure de forme irrégulière
hauteur au­dessus de sa base ou dotée de systèmes de charpenterie et une structure
et de sa dimension selon une construite sur un sol tendre ou plastique qui est susceptible
direction parallèle à celle des de se rompre ou de s’effondrer sous une charge sismique.
forces appliquées. Une structure
relativement rigide oscille rapi­
l Toute charge latérale appliquée à une certaine distance
dement et a une période courte,
au­dessus du sol engendre un moment de renversement à la
tandis qu’une ossature plus
base d’une structure. Pour assurer l’équilibre, on contreba­
exible oscille plus lentement et
lance ce moment par un moment de redressement extérieur
a une période plus longue.
et un moment de résistance intérieur provenant des forces
situées dans les poteaux et les murs de cisaillement.

l La charge permanente d’une structure apporte un moment


de redressement qui agit au point de rotation même du
moment de renversement. Habituellement, les codes du
bâtiment exigent que le moment de redressement soit au
moins 50 % supérieur au moment de renversement.

Le texte qui suit explique brièvement comment un


système structural doit absorber toutes les forces
appliquées à un bâtiment et les canaliser vers le sol.
Pour de plus amples renseignements sur la conception
des structures et l’analyse des bâtiments, se reporter à
la bibliographie.
2.8 FORCES APPLIQUÉES À LA STRUCTURE 49

Une force est une action qui modie la forme ou le


mouvement d’un corps. On l’exprime au moyen d’un
vecteur ayant un module et une direction et on la
représente à l’aide d’une èche dont la longueur
est proportionnelle au module et dont l’orientation
dans l’espace indique la direction. Une force unique
s’exerçant sur un corps rigide agit en tout point
dans sa direction sans modier son effet extérieur.
Des forces multiples se combinent de diverses
façons :

l Des forces équipollentes agissent le long d’une même


droite et leur somme vectorielle correspond à la somme
algébrique de leurs modules, orientée dans la même
direction.

l Des forces concourantes s’orientent dans des directions


différentes à partir d’un point commun. Leur somme
vectorielle produit le même effet sur un corps rigide
que l’application successive de chacune de ces forces à
ce corps.

l La loi du parallélogramme établit que la somme vec-


torielle, aussi appelée force résultante ou résultante,
de deux forces concourantes est la diagonale d’un
parallélogramme dont les côtés adjacents représentent
les vecteurs des deux forces additionnées.

l De la même façon, toute force unique peut se décom-


poser en au moins deux forces concourantes dont l’effet
net sur un corps rigide équivaut à celui de la force
initiale. Dans l’analyse d’une structure, on détermine
habituellement les composantes rectangulaires ou
cartésiennes de la force initiale.
F4 Somme vectorielle
l La méthode du polygone offre une représentation F3
F4
graphique pour le calcul de la somme vectorielle d’un
système coplanaire de plusieurs forces concourantes.
Il s’agit d’abord de tracer à l’échelle chaque vecteur de F2
force en en plaçant l’origine sur la pointe du vecteur F1 F1
précédent, puis de fermer le polygone par un vecteur
représentant la force résultante, qui va de l’origine du
premier vecteur à la pointe du dernier vecteur. F3
F2

l Les forces non concourantes ont des directions qui ne se


d = bras de Moment (M) = F × d
coupent pas. Leur somme vectorielle correspond à
levier du
la force unique qui imprimerait à un corps les mêmes
moment
translation et rotation que le ferait l’ensemble des forces
initiales.
l Un moment désigne la capacité d’une force à imprimer
à un corps une rotation autour d’un point ou d’une
ligne. Il a une ampleur égale au produit de la force
et du bras de levier, et il s’exerce en sens horaire ou
antihoraire.
l Un couple est un système de deux forces parallèles
égales qui s’exercent en directions opposées et qui
tendent à produire une rotation mais non une transla-
tion. Le moment d’un couple est égal au produit d’une
des forces par la distance perpendiculaire entre les deux
forces.
50 2.9 ÉQUILIBRE D’UNE STRUCTURE

En matière de conception et d’analyse d’une struc-


ture, nous considérons d’abord l’ampleur, la direc-
tion et le point d’application des forces, puis nous
envisageons leur combinaison an d’obtenir un état
d’équilibre. L’équilibre est un état de repos résultant
de l’action égale de forces contraires. Autrement dit,
à mesure que chaque élément d’une structure reçoit
une charge, ses parties porteuses doivent exercer
une force égale mais opposée. Un corps rigide est en
équilibre s’il satisfait aux deux conditions suivantes :
l Premièrement, la somme vectorielle de toutes les forces
qui agissent sur lui doit être nulle, ce qui assure un
équilibre en translation : Fx = 0 ; Fy = 0 ; Fz = 0.
l Deuxièmement, la somme algébrique de tous les
moments des forces par rapport à un point ou à une
ligne quelconques doit être nulle, ce qui assure un
équilibre en rotation : Mx = 0 ; My = 0 ; Mz = 0.

l La troisième loi du mouvement de Newton, soit la loi


de l’action et de la réaction, établit que tout corps
subissant une force exerce en retour une force de même
ampleur et de direction exactement opposée.

l Une charge concentrée agit sur une très petite aire ou


sur un point particulier d’un élément porteur de la struc-
ture, comme le font une poutre reposant sur un poteau
ou un poteau reposant sur sa semelle.
l Une charge uniformément répartie est une charge
d’ampleur uniforme s’exerçant sur la longueur ou l’aire
d’un élément porteur de la structure, comme le font une
charge variable sur un tablier de plancher ou une solive
et une charge éolienne sur un mur.

l Un schéma rendu libre est une représentation graphique


d’un système complet des forces appliquées et des
forces réactives agissant sur un corps ou une partie
isolée d’une structure. Chaque partie élémentaire d’une
structure exerce des réactions qui sont nécessaires à son
propre équilibre, tout comme l’ensemble de la structure
produit des réactions à ses supports qui servent à main-
tenir son équilibre général.
2.10 POTEAUX 51

Les poteaux sont des éléments structuraux rigides


et relativement élancés, destinés essentiellement
à supporter des charges de compression axiales
appliquées à leurs extrémités. Les poteaux relative-
ment petits et larges sont plus sujets à la rupture
qu’au ambage. La défaillance survient lorsque la
contrainte directe d’une charge axiale excède la
résistance à la compression du matériau présent
dans la section transversale. Une charge excentrée
peut toutefois engendrer une certaine déforma-
tion ainsi qu’une répartition non uniforme de la l Des forces extérieures en-
gendrent des contraintes à
contrainte dans la section.
l’intérieur des éléments de
l L’aire du noyau est l’aire centrale de toute section la structure.
horizontale d’un poteau ou d’un mur où doit passer
la résultante de toutes les charges de compression,
lorsque seules des contraintes de compression sont
présentes dans la section. L’application d’une charge de
compression à l’extérieur de cette aire fera apparaître
des contraintes de traction dans la section.

Les poteaux longs et élancés sont plus sujets au


ambage qu’à la rupture. Le ambage désigne
l’instabilité latérale ou de torsion que l’action
d’une charge axiale fait soudainement apparaître
dans un élément structural élancé avant que la
limite conventionnelle d’élasticité du matériau ne
r
soit atteinte. Un poteau soumis à une charge de
ambage commence par se cintrer latéralement
et ne peut générer les forces internes qui lui L l Le rayon de giration (r) est la
L

redonneraient sa forme rectiligne. Toute charge distance séparant un axe et le


supplémentaire le fera se cintrer davantage jusqu’à point où se trouve présumément
son effondrement par exion. Plus l’élancement concentrée toute la masse d’un
d’un poteau est élevé, plus la contrainte critique corps. Le rayon de giration d’une
de ambage est faible. Lors de la conception d’un section de poteau est égal à la
poteau, il importe de chercher à diminuer l’élan- racine carrée du quotient du
cement en réduisant la longueur équivalente du moment d’inertie et de l’aire.
r
poteau ou en maximisant le rayon de giration de
sa section transversale.
l L’élancement d’un poteau correspond au rapport entre
sa longueur équivalente (L) et son plus petit rayon de
giration (r). Dans le cas d’une section de poteau asymé-
trique, le ambage se produit généralement près de
l’axe le plus faible ou dans la direction de la plus petite
dimension.

l La longueur équivalente est la distance entre les


points d’inexion d’un poteau sujet au ambage.
Si cette portion d’un poteau ambe, tout le poteau
défaille.
l Le facteur de longueur équivalente (k) est un coef-
cient utilisé pour modier la longueur réelle
d’un poteau selon l’état de ses extrémités an que
sa longueur équivalente puisse être déterminée. Par
exemple, l’encastrement des deux extrémités d’un long
poteau réduit de moitié sa longueur équivalente et l Les deux extré- l Une extrémité l Les deux extré- l Une extrémité libre
multiplie par quatre la charge qu’il peut porter. mités encastrées ; articulée et une mités articulées ; et une extrémité
k = 0,5 extrémité encas- k=1 encastrée ; k = 2
trée ; k = 0,7
52 2.11 POUTRES

Les poutres sont des éléments structuraux rigides conçus


pour porter des charges transversales ou les transférer à des
éléments porteurs. Les forces non concourantes déforment
la poutre et lui imposent une exion, à laquelle s’oppose la
résistance interne du matériau.

l La èche est la distance perpendiculaire de laquelle une travée


dévie par rapport à sa position initiale lorsqu’elle subit l’action d’une
charge transversale. Elle augmente avec la charge et la portée et
diminue proportionnellement à l’accroissement du moment d’inertie
de la section ou du module d’élasticité du matériau.

l Le moment de exion est un moment extérieur qui tend à faire


échir ou courber une partie de la structure. Il est égal à la somme
algébrique des moments autour de l’axe neutre d’une section donnée.
l Le moment de résistance est un moment intérieur égal et opposé
au moment de exion. Il résulte d’un couple de forces et maintient
l’équilibre d’une section donnée.

l L’effort de exion est une combinaison de contraintes de com-


pression (C) et de traction (T) apparaissant dans une section
transversale d’un élément structural pour résister à une force
transversale. Il est maximal à la surface la plus éloignée de l’axe
neutre.
l L’axe neutre est la ligne imaginaire, passant par le centroïde de la
section transversale d’une poutre ou d’un autre élément exposé à
C la exion, où ne s’exerce aucune contrainte de exion.
l Le cisaillement transversal apparaît à une section transversale
T d’une poutre ou d’un autre élément exposé à la exion. Il est égal
à la somme algébrique des forces transversales appliquées à un
côté de la section.
l L’effort de cisaillement vertical oppose une résistance au
cisaillement transversal. Il prend sa valeur maximale à l’axe
neutre et diminue de façon non linéaire en direction des faces
extérieures.
l L’effort de cisaillement horizontal ou longitudinal prévient le glis-
sement horizontal au sein d’une poutre subissant l’action d’une
charge transversale. En tout point, il est égal à la contrainte de
cisaillement vertical en ce point.

On augmente l’efcacité d’une poutre en congurant sa


section transversale de manière à obtenir le moment d’inertie
ou le module de section requis avec la plus petite aire
possible. On y parvient habituellement en créant une section
profonde et en disposant la majeure partie du matériau aux
extrémités, là où les contraintes de exion sont maximales.
Ainsi, si les contraintes de exion sont deux fois moindres
dans une poutre deux fois moins longue ou deux fois plus
large, elles deviennent quatre fois moindres lorsque la
profondeur est deux fois plus élevée.
l Le moment d’inertie est la somme des produits de chaque élément
d’une surface par le carré de sa distance à un axe coplanaire de
rotation. C’est une propriété géométrique qui indique la réparti-
tion de l’aire de la section transversale d’un élément structural,
mais qui ne reète pas les propriétés physiques intrinsèques du
matériau.
l Le module de section est une propriété géométrique d’une section
transversale, qui correspond au moment d’inertie de la section
divisé par la distance entre l’axe neutre et la surface la plus
éloignée.
2.12 PORTÉES DES POUTRES 53

l Une poutre simple repose sur des appuis à ses deux


extrémités, qui sont libres de tourner et n’ont pas de
moment de résistance. Comme dans le cas de tout élé-
ment statique, la valeur des réactions, des cisaillements
et des moments d’une poutre simple est indépendante
de la forme de sa section transversale et du
matériau utilisé.
l Diagramme de
cisaillement

l Un cantilever ou porte-à-faux est une poutre l Diagramme de moment


ou un autre élément structural rigide suspendu
en porte-à-faux et prenant appui sur une
seule extrémité encastrée.
l Une poutre en surplomb est une poutre simple se
prolongeant au-delà d’un de ses appuis. Le surplomb
diminue le moment positif à mi-portée et confère un
moment négatif à la base du cantilever au-dessus de
l’appui. Dans le cas d’une charge uniformément répartie,
le surplomb pour lequel le moment au-dessus de l’appui
est égal et opposé au moment à mi-portée se situe à
environ 3/8 de la portée.

l Une poutre en double surplomb est une poutre simple


se prolongeant au-delà de ses deux appuis. Dans le cas
d’une charge uniformément répartie, les surplombs pour
lesquels les moments au-dessus des appuis sont égaux
et opposés au moment à mi-portée se situent à environ
1/3 de la portée.

l Une poutre encastrée est une poutre dont les deux


extrémités ne sont sujettes à aucun mouvement de
translation et de rotation. L’encastrement d’une poutre se
traduit par un transfert des contraintes de exion, une
augmentation de sa rigidité et une diminution de
sa èche maximale.

l Une poutre à travée suspendue est une poutre simple


supportée par les saillies de deux portées attenantes,
avec des joints de construction articulés aux points de
moment nul.
l Une poutre continue, ou poutre à multiples portées,
s’étend sur plus de deux appuis et acquiert ainsi une
rigidité supérieure et des moments inférieurs à ceux
d’une suite de poutres simples à portée et à charge
similaires. Les poutres encastrées et les poutres
continues sont des éléments structuraux indéterminés
dont la valeur des réactions, des cisaillements et des
moments dépend non seulement de la portée et de la
charge, mais aussi de la forme de la section transversale
et du matériau de la poutre.
54 2.13 FERMES

Une ferme est une structure fondée sur la rigi-


dité géométrique de la forme triangulaire
et composée d’éléments linéaires exposés
seulement à une traction ou à une compression
axiales.
l Les membrures supérieures et inférieures consti-
tuent les principaux éléments d’une ferme ; elles
s’étendent d’une extrémité à l’autre et sont reliées
par des éléments du treillis.
l Le treillis est le système d’éléments reliant les
membrures supérieures et inférieures d’une ferme.

l Par le terme « panneau », on désigne tout espace


dans le treillis d’une ferme compris entre deux
points (nœuds) de jonction du panneau à une
membrure et un joint ou une paire de joints situé
sur une membrure opposée.

l Le talon est l’extrémité inférieure en appui d’une


ferme.

l On appelle nœud tout joint reliant un élément


principal du treillis et une membrure. Une charge
impartie à une ferme doit s’exercer seulement
sur ses nœuds an que ses éléments ne soient
sujets qu’à une traction ou à une compression
axiales. Pour empêcher l’apparition de contraintes
secondaires, les axes centraux des éléments de la
ferme et la charge en un joint doivent passer par
un point commun.

l Théoriquement, les membrures zéro ne portent


aucune charge directe ; leur absence ne modierait
pas la stabilité de la conguration de la ferme.

l Les types et les congurations de fermes sont


décrits à la page 193.

l Les poutres Vierendeel sont des assemblages de


poutres dont les éléments du treillis, verticaux et
rigides, sont reliés à des membrures supérieure
et inférieure parallèles. Les poutres Vierendeel
ne sont pas de véritables fermes puisque leurs
éléments sont sujets à des forces de exion non
axiales.
2.14 CADRES ET MURS 55

Une poutre simple supportée par deux poteaux ne résiste à des


forces latérales que si elle est contreventée. Si les joints qui
unissent les poteaux et la poutre peuvent résister aux forces et
aux moments, l’ensemble est alors qualié de cadre rigide. Les
charges appliquées exercent des forces axiales, des forces de
exion et des forces de cisaillement sur tous les éléments du
cadre parce que les joints rigides empêchent les extrémités des
éléments de bouger librement. De plus, des poussées hori-
zontales apparaissent à la base d’un cadre rigide lorsqu’il est
exposé à une charge verticale. Un cadre rigide est statiquement
indéterminé et n’est rigide que dans son plan.
l Un cadre encastré est un cadre rigide relié à ses appuis par
des joints encastrés. Un cadre encastré oppose une plus
grande résistance à la déformation qu’un cadre articulé, mais
il est également plus sujet au tassement des appuis ainsi qu’à
la dilatation et à la contraction thermiques.
l Un cadre articulé est un cadre rigide relié à ses appuis par
des articulations ou joints cylindriques. Ceux-ci empêchent
la formation de fortes contraintes de exion en permettant
à l’ensemble du cadre de bouger sous l’effet du tassement
des appuis et de se déformer légèrement lorsque apparaissent
des contraintes dues à des variations de température.

l Un cadre à trois articulations est un ensemble de deux


sections rigides reliées l’une à l’autre et à leurs appuis par
des joints cylindriques. S’il est plus sujet à la exion que
le cadre encastré ou articulé, le cadre à trois articulations
est cependant moins exposé au tassement des appuis et aux
contraintes thermiques. La présence des trois joints cylin-
driques rend aussi possible l’analyse du cadre en tant que
structure déterminée statiquement.

Le remplissage du plan déni par deux poteaux et une


poutre donne lieu à un mur porteur qui se comporte comme
un poteau long et mince en transférant au sol les forces de
compression. Les murs porteurs sont plus efcaces lorsqu’ils
supportent des charges coplanaires uniformément réparties,
mais plus vulnérables lorsque les forces sont perpendiculaires
à leur plan. Pour offrir une stabilité latérale, les murs por-
teurs doivent buter contre des pilastres, des murs de refend,
des cadres rigides transversaux ou des dalles horizontales.
Toute ouverture dans un mur porteur en affaiblit l’intégrité
structurale. Un linteau ou un arc doit supporter la charge
s’exerçant au-dessus de l’ouverture d’une porte ou d’une
fenêtre et dévier les contraintes de compression autour
de l’ouverture pour les orienter vers les sections adjacentes
du mur.
56 2.15 DALLES

Une dalle est une structure rigide, plane et habi­


tuellement monolithique dans laquelle les charges
appliquées se dispersent en un réseau multidirec­
tionnel et parviennent aux appuis selon le trajet le
plus court et le plus rigide. Un exemple d’une telle
structure est une dalle en béton armé.
La dalle apparaît comme une série de bandes de
poutre adjacentes et entièrement reliées les unes
aux autres sur toute leur longueur. Lorsqu’une charge
appliquée se transmet aux appuis grâce à la exion
d’une bande de poutre, elle se répartit sur toute la
dalle, car le cisaillement vertical se transmet de
la bande échie aux bandes adjacentes. La exion
d’une bande de poutre entraîne aussi la torsion des
bandes transversales, dont la résistance à la torsion
accentue la rigidité globale de la dalle. Par consé­
quent, si une exion et un cisaillement transfèrent
une charge en direction de la bande de poutre
chargée, un cisaillement et une torsion transfèrent
la charge perpendiculairement à la bande chargée.
Une dalle doit être carrée ou faiblement rectangu­
laire pour se comporter comme une structure bidi­
rectionnelle. Dans le cas d’une dalle plus fortement
rectangulaire, le comportement bidirectionnel
s’amoindrit et un effet unidirectionnel sur la dimen­
sion la plus courte apparaît ensuite, car les bandes
de dalle plus courtes sont plus rigides et portent une
plus grande partie de la charge.
Les dalles plissées sont composées d’éléments
minces et profonds à joints rigides le long de leurs
extrémités. Ces éléments forment des angles aigus
l’un avec l’autre pour se renforcer mutuellement
contre le ambage latéral. Chaque élément se com­
porte comme une poutre en direction longitudinale.
La portée est moindre dans la direction la plus courte
en raison des plis, dont chacun se comporte comme
un appui rigide. Les bandes transversales font ofce
de poutre continue s’appuyant sur les points de pli.
Les raidisseurs verticaux ou cadres rigides rendent
une dalle plissée moins sujette à la déformation de
son plissage. La rigidité de la section transversale qui
en résulte confère une portée relativement grande
aux plaques plissées.
Une grille plane tridimensionnelle est composée de
petits éléments linéaires et rigides qui sont disposés
en triangles et sujets seulement à une traction ou
à une compression axiales. L’unité la plus simple
d’une grille plane tridimensionnelle est le tétraèdre
à quatre joints et à six éléments. Puisqu’une grille
plane tridimensionnelle a un comportement analogue
à celui d’une dalle, sa travée d’appui doit aussi être
carrée ou faiblement rectangulaire pour servir de
structure bidirectionnelle. L’agrandissement de l’aire
porteuse des appuis répartit l’effet de cisaillement
sur un plus grand nombre d’éléments et diminue
l’ampleur des forces qui s’exercent sur ceux­ci. Pour
plus de renseignements sur les structures tridimen­
sionnelles, se reporter à la page 194.

DCC 13 32 00 Structures spatiales


2.16 UNITÉS STRUCTURALES ÉLÉMENTAIRES 57

Les principaux éléments structuraux, à savoir


le poteau, la poutre, la dalle et le mur porteur,
peuvent être assemblés en une unité structurale
élémentaire qui délimite et renferme un espace
l Planches ou platelage
d’habitation. Cette unité constitue le point de
départ de la structure et de l’organisation spatiale l Solives ou poutrelles
d’un bâtiment. l Poutres ou poutres
maîtresses
l Les portées horizontales peuvent être enjambées par
des dalles de béton armé ou par un arrangement struc- l Dalle ou plaque
turé en couches de poutres maîtresses, de poutres et
de solives ou de poutrelles portant des planches ou un l Mur porteur
platelage.
l Les appuis verticaux d’une unité structurale peuvent
être assurés par des murs porteurs ou un assemblage l Assemblage poutres-
poutres-poteaux. poteaux

Les dimensions et les proportions d’une unité struc-


turale élémentaire ou d’une travée inuent sur le
choix du système d’enjambement approprié.
l Les systèmes unidirectionnels de solives ou poutrelles,
de planches ou de dalles sont plus efcaces lorsque
les travées sont rectangulaires – c’est-à-dire lorsque le
rapport entre les dimensions de leurs côtés est supérieur
à 1,5:1 – ou que la grille structurale donne une con-
guration linéaire des espaces.
l Les systèmes bidirectionnels de poutres et de dalles sont
plus efcaces pour les travées carrées ou faiblement
rectangulaires.

l Une dalle bidirectionnelle s’appuyant sur quatre


poteaux délimite un espace à caractère horizontal. La
présence de murs porteurs parallèles favorise le recours
à un système d’enjambement unidirectionnel.

l Étant donné que les murs porteurs offrent une efcacité


maximale lorsqu’ils supportent une charge uniformé-
ment répartie, ils servent généralement d’appui à un
ensemble de solives ou de poutrelles, de planches
ou de dalles unidirectionnelles.
l Un assemblage linéaire de poteaux et de poutres déli-
mite un espace tridimensionnel se prêtant bien à une
expansion horizontale et verticale.
l Deux murs porteurs délimitent simplement un espace
axial bidirectionnel. Des ouvertures pratiquées dans les
murs porteurs confèrent à cet espace des axes secon-
daires perpendiculaires à l’axe primaire.
58 2.17 PORTÉES DES ÉLÉMENTS HORIZONTAUX

La portée des éléments horizontaux


détermine l’espacement de leurs appuis
verticaux. Ce rapport fondamental entre
la portée et l’espacement des éléments
de structure inue sur les dimensions
et l’échelle des espaces que délimite la
charpente d’un bâtiment. Les dimensions et
les proportions des travées sont liées à leur
tour aux ns auxquelles seront consacrés
ces espaces.

Plages de portées
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 pieds
0 10 20 30 mètres

l Planches
Bois d’œuvre

l Solives

l Poutres lamellées-collées

l Fermes
Systèmes unidirectionnels

l Platelage
Acier

l Poutres à large semelle

l Poutrelles à treillis

l Dalles armées selon une


direction

l Dalles nervurées

l Éléments préfabriqués
Béton armé

l Prolés en T préfabriqués
Systèmes bidirectionnels

l Dalles planes

l Dalles et poutres armées selon


deux directions

l Dalles à caissons (planchers-


champignons gaufrés)
2.18 GRILLES STRUCTURALES 59

L’arrangement des principaux appuis ver-


ticaux détermine non seulement le choix
du système d’enjambement, mais aussi les
possibilités d’agencement des espaces et des
fonctions d’un bâtiment.
Les principaux points et lignes d’appui d’une
structure prennent généralement la forme
d’une grille. Les points vitaux de la grille se l Les lignes de référence d’une
situent là où les poteaux et les murs porteurs grille représentent des poutres
reçoivent les charges des poutres et des autres horizontales et des murs porteurs.
éléments de portée horizontaux et d’où ils l Les intersections des lignes
de référence représentent les
dirigent verticalement ces charges jusqu’aux
emplacements des poteaux ou de
fondations. la concentration des poids.
L’agencement géométrique de la grille peut l On peut étendre une unité
structurale élémentaire ou une
servir, lors de la conception, à la mise au point
travée sur un plan vertical, dans
et au renforcement de l’organisation fonction- l’axe des poteaux, et sur un plan
nelle et spatiale du bâtiment. horizontal, dans la portée des
poutres et des murs porteurs.
l On peut disposer les murs non porteurs de façon
à dénir un large éventail de congurations spa-
tiales et à multiplier les ns possibles auxquelles
peuvent être consacrés les espaces du bâtiment.

l L’ajout ou la suppression d’éléments dans une


grille permet de satisfaire des besoins particuliers
tels que l’aménagement de plus grands espaces ou
l’adaptation à des conditions exceptionnelles.

l La disposition d’une grille peut être irrégu-


lière dans une ou deux directions en raison des
exigences dimensionnelles propres à l’utilisation
prévue des espaces.

l Il est possible de séparer une partie de la grille et


de la faire pivoter par rapport à la conguration
initiale.

l Le décalage de deux grilles parallèles l’une à


l’autre fera apparaître des espaces intermédiaires
susceptibles de faciliter les déplacements, de
relier une série d’espaces plus grands ou d’abriter
des services mécaniques.

l La présence d’un troisième élément tel qu’un mur


porteur, un espace intermédiaire ou un système
de portée plus n peut faciliter l’harmonisation de
deux congurations hétérogènes.

l Le recours à des grilles non uniformes ou irré-


gulières reétera la disposition hiérarchique ou
fonctionnelle des espaces d’un bâtiment.
60 2.19 STABILITÉ LATÉRALE

Diaphragme horizontal Les éléments de structure d’un bâtiment doivent


l Une structure de plancher être dimensionnés, congurés et assemblés pour
rigide se comporte comme former une structure qui demeure stable, quelles
une poutre plate et profonde que soient les charges. Il faut donc concevoir une
et transfère les charges laté- structure qui résiste non seulement aux poids ver-
rales à des murs de contre-
ticaux, mais aussi aux vents latéraux et aux forces
ventement ou à des cadres
contreventés
sismiques provenant de toutes les directions. Voici
ou rigides. les principaux dispositifs qui assurent la stabilité
latérale d’un bâtiment.

Cadre rigide
l Un cadre en acier ou en béton armé aux joints rigides
résiste aux variations angulaires.

Mur de cisaillement
l Un mur en bois, en béton ou en maçonnerie résiste aux
variations de formes et transfère les charges latérales
aux fondations.

Cadre contreventé
l Un cadre en bois ou en acier est contreventé avec des
éléments diagonaux.

Contreventement en équerre Contreventement en K Contreventement en treillis


(jambe de force) croisé

l Ce genre de contreventement fait appel à deux câbles


pour stabiliser la structure en présence de forces
latérales s’exerçant dans l’une ou l’autre direction.
Dans chaque direction, un câble est en traction tandis
que l’autre se déforme quelque peu. L’utilisation d’un
entretoisement rigide entraîne une certaine redondance
puisqu’un seul élément parvient à stabiliser la structure.

Chacun de ces systèmes peut être utilisé seul ou


avec d’autres pour stabiliser une structure. Le cadre
rigide est généralement le moins efcace des trois
systèmes verticaux. Il s’avère toutefois bien utile
lorsque le recours à des cadres contreventés ou à
des murs de contreventement ferait apparaître des
barrières non désirées entre des espaces adjacents.
Les forces latérales ont généralement des effets
plus prononcés sur la dimension la plus courte des
bâtiments rectangulaires et c’est pourquoi on y
privilégie les murs de cisaillement ou les cadres
contreventés. Par contre, n’importe quel élément
résistant aux forces latérales peut être utilisé dans
la dimension la plus longue.
l Les portiques sont des cadres contreventés ou rigides
conçus pour porter les charges verticales et latérales
perpendiculairement à la longueur d’une structure
assemblée.
2.19 STABILITÉ LATÉRALE 61

Pour éviter les effets destructeurs de la torsion,


les structures exposées à des forces latérales
doivent être disposées et contreventées de façon
symétrique an que leur centre de masse et leur
centre de résistance soient les plus rapprochés
possible. Dans le cas d’une structure irrégulière à
conguration asymétrique, il faut généralement
procéder à une analyse dynamique des effets de
torsion propres aux forces latérales.
Les structures irrégulières se caractérisent par
leurs diverses irrégularités en plan ou verti-
cales, telles que la disposition asymétrique des
masses ou des éléments de résistance aux forces l Le centre de résistance est le centroïde
latérales, un étage mou ou faible, un mur de des éléments verticaux d’un système
cisaillement ou un diaphragme discontinus. de résistance aux forces latérales, où
s’exerce la réaction au cisaillement des
l L’irrégularité de torsion désigne une disposition
forces latérales.
asymétrique des masses ou des éléments de
résistance aux forces latérales telle que les centres
de masse et de résistance ne coïncident pas.

l Un angle rentrant est une conguration en plan


d’un bâtiment qui a un prolongement s’étendant
au-delà du coin sur une distance sensiblement
plus grande que la dimension en plan dans la
direction donnée. Un angle rentrant donne
généralement lieu à des déplacements distincts
de la part des différentes parties d’un bâtiment
et à des concentrations locales de contraintes à
l’angle. On règle ce problème en installant un joint
sismique pour diviser le bâtiment en des formes plus
simples, en chaînant le bâtiment plus fortement à
l’angle ou en ébrasant l’angle. l Un raidisseur discontinu s’étend sur
un plan horizontal et présente une
l Les joints sismiques établissent une séparation découpure ou une partie ouverte assez
physique entre les masses adjacentes d’un ample. Sa rigidité est nettement infé-
bâtiment, si bien que les vibrations d’une masse rieure à celle de l’étage supérieur
ne se répercutent pas sur une autre. ou inférieur.

l Un étage mou ou faible possède une rigidité ou


une résistance latérale nettement inférieure à
celle des étages supérieurs.

l Un mur de cisaillement discontinu se caractérise


par un grand décalage ou par une forte variation
des dimensions horizontales.

DCC 13 48 00 Protection contre le bruit, les vibrations et les séismes


62 2.20 BÂTIMENTS DE GRANDE HAUTEUR

Les gratte-ciel, bâtiments atteignant une grande hau-


teur, sont particulièrement sujets aux effets des forces
latérales. Une structure rigide offre la plus faible stabilité
latérale et ne convient donc qu’aux constructions basses
ou intermédiaires. Dans le cas d’un bâtiment plus élevé, il
faut contreventer la structure rigide à l’aide d’entretoises
diagonales ou d’un noyau rigide. On peut aussi recourir à
une structure tubulaire dont les systèmes périphériques de
résistance aux forces latérales sont contreventés de l’inté-
rieur par des raidisseurs de plancher rigides. Essentiel-
lement, cette structure résiste aux forces latérales à la
manière d’une poutre-caisson en porte-à-faux.

l Une structure tubulaire assemblée est dotée de poteaux péri-


phériques très rapprochés l’un de l’autre et rigidement reliés
par de profondes poutres de tympan.
l Une structure tubulaire perforée est munie de murs de cisaille-
ment périphériques dans lesquels les ouvertures pratiquées ne
doivent pas couvrir plus de 30 % de la surface.
l Une structure tubulaire contreventée présente une structure
liée par un système d’entretoises diagonales.
l Une structure tubulaire à treillis possède un ensemble de murs
en treillis constitués de poteaux largement espacés et liés
ensemble par des entretoises en treillis croisé.
l Une structure tubulaire à treillis triangulé se caractérise par
une structure périphérique constituée de diagonales très
rapprochées et exempte de poteaux verticaux.
l Une structure tubulaire en faisceau est un assemblage de tubes
étroits directement attachés l’un à l’autre qui forme une
structure modulaire se comportant comme une poutre en
caisson multicellulaire en porte-à-faux hors du sol. La partie
inférieure d’une haute structure comporte parfois un plus
grand nombre de tubes, car elle doit opposer une plus grande
résistance aux forces latérales.
l Une structure tubulaire concentrique comprend un noyau
contreventé situé à l’intérieur du tube périphérique pour en
augmenter la rigidité au cisaillement et donc la résistance
aux forces latérales.

Les mécanismes d’amortissement sont assurés par des dis-


positifs viscoélastiques généralement installés aux joints de
la structure pour absorber l’énergie produite par les vents
ou les séismes, faire diminuer progressivement ou éliminer
les vibrations ou les oscillations et empêcher l’apparition
de résonances destructrices.

l Un amortisseur massif accordé est une lourde masse montée


sur rouleaux et liée à la partie supérieure d’un bâtiment en
hauteur par des dispositifs d’amortissement à ressorts. Par
l L’amortissement interne résulte inertie, il tend à demeurer au repos et ainsi à contrer et à
de la déformation élastique dissiper tout mouvement du bâtiment.
ou plastique que subit tout
bâtiment. Cette déformation
est généralement attribuable l L’isolement de la base d’un bâtiment par rapport au sol
au frottement interne d’un consiste à la doter de mécanismes d’amortissement an que la
matériau contraint (amortis- superstructure se comporte comme un corps rigide libre et que
sement par hystérésis), au la période de vibration propre de la structure soit différente
frottement entre deux pièces de celle du sol, ce qui empêche l’apparition de résonances des-
mobiles (amortissement par tructrices.
frottement) ou à la résistance
visqueuse d’un uide tel que
l’air (amortissement visqueux).
2.21 ARCS ET VOÛTES 63

Les poteaux, les poutres, les dalles et les murs


porteurs sont les éléments structuraux les
plus courants parce qu’ils facilitent la construc-
tion de bâtiments rectilignes. Il existe cepen-
dant d’autres éléments permettant de couvrir et
d’entourer des espaces. Ces autres éléments sont
généralement dits à forme active, c’est-à-dire que
leur géométrie optimise les matériaux utilisés l Pour éliminer la exion
dans une arche, on fait
pour les enjambements. Bien qu’ils ne relèvent
coïncider son axe avec
pas du cadre imparti au présent ouvrage, nous en
la ligne de poussée.
donnons néanmoins une brève description
ci-après.
Les arches sont des structures incurvées qui en-
jambent une ouverture et supportent une charge
verticale, principalement par compression axiale.
Elles transforment les forces verticales d’une
charge supportée en des composantes inclinées et
les transmettent aux piédroits sur les deux côtés
du passage voûté.
l Les arcs en maçonnerie sont constitués de voussoirs
biseautés faits de pierres taillées ou de briques ;
pour de plus amples renseignements sur les arcs,
se reporter à la page 154.

l Les arches rigides sont des structures incurvées et


rigides, faites de bois d’œuvre, d’acier ou de béton
armé et capables de supporter certaines contraintes
de exion.

l La poussée qu’une arche


exerce sur ses piédroits est
proportionnelle à la charge
Les voûtes sont des structures arquées faites de totale et à la portée, et est
pierres, de briques ou de béton armé et desti- inversement proportionnelle
à l’élévation.
nées à former un plafond ou un toit au-dessus
d’une entrée, d’une pièce ou de tout autre espace
entièrement ou partiellement fermé. Puisqu’une
voûte se comporte comme une arche étendue
sur une troisième dimension, les murs porteurs
longitudinaux doivent être étayés pour contrer
les poussées vers l’extérieur qu’imprime l’effet
d’arche.
l Les voûtes en berceau ont des sections transversales
semi-circulaires.

l Les voûtes d’arête ou en arête sont dites composées


et se caractérisent par le croisement à angle droit de
deux voûtes, qui forment ainsi des arêtes diagonales
arquées appelées arêtes de voûte.
64 2.22 DÔMES

Un dôme est une structure à surface sphérique


ayant un plan circulaire et construite par
empilage de blocs, faits d’un matériau rigide
continu comme du béton armé, ou de petits
éléments linéaires, comme dans le cas du
dôme géodésique. Un dôme ressemble à un
arc de rotation, sauf que des forces circonfé-
rentielles y sont présentes, soit des forces de
compression près de la couronne et des forces
de traction dans la partie inférieure.

l Les forces méridiennes agissant le long d’une


section verticale pratiquée à la surface du dôme
sont toujours des forces de compression sous
une pleine charge verticale.
l Les forces circonférentielles, qui restreignent le
mouvement hors plan des bandes méridiennes
dans la paroi d’un dôme, sont des forces de
compression dans la partie supérieure et des
forces de traction dans la partie inférieure.

l La région de transition entre les forces cir-


conférentielles de compression et les forces
circonférentielles de traction se situe à un angle
compris entre 45° et 60° par rapport à l’axe
vertical.
l Un anneau de traction encercle la base d’un
dôme pour contenir les composantes des forces
méridiennes qui sont orientées vers l’extérieur.
Dans un dôme en béton, cet anneau est épaissi
et armé pour résister aux contraintes de exion
résultant de la différence entre la déformation
élastique de l’anneau et celle de la paroi.

l Les dômes de Schwedler sont des struc- l Les dômes en treillis sont des structures l Les dômes géodésiques (DCC 13 33 13)
tures en acier dotées d’éléments suivant en acier dotées d’éléments suivant les sont des structures en acier dotées
les lignes longitudinales et les lignes lati- lignes latitudinales et de deux ensembles d’éléments formant trois ensembles
tudinales, et d’un troisième ensemble de de diagonales formant une série de principaux de grands cercles qui se
diagonales qui complète la triangulation. triangles isocèles. croisent à un angle de 60° et qui sub-
divisent la surface du dôme en une série
de triangles sphériques équilatéraux.
DCC 13 33 00 Structures géodésiques
2.23 STRUCTURES EN COQUE 65

Les coques sont des structures en voile


minces et incurvées, faites de béton armé.
Elles sont prolées pour transmettre les l Il existe également des structures
forces appliquées par les contraintes de en coque cylindrique. Lorsque la
longueur d’une coque cylindrique
compression, de traction et de cisaille-
est au moins trois fois supérieure
ment qui s’exercent dans le plan de leurs à sa portée transversale, la coque
surfaces. Une coque peut supporter des se comporte comme une poutre
charges relativement élevées lorsqu’elles profonde avec enjambement à
s’appliquent de manière uniforme. Ce- section incurvée en direction
pendant, en raison de sa minceur, une longitudinale. Une coque cylin-
coque résiste peu à la exion et ne drique relativement courte se
convient donc pas lorsque les charges comporte davantage comme un
sont concentrées. arc. Des tirants de raccordement
ou des cadres rigides transversaux
l Les surfaces de translation s’obtiennent sont nécessaires pour contrer les
par glissement d’une courbe plane le long poussées vers l’extérieur de l’effet
d’une droite ou sur une autre courbe plane. de voussure.

l Un paraboloïde hyperbolique est


une surface obtenue par glissement
d’une parabole à courbure concave
(vers le bas) le long d’une parabole
à courbure convexe (vers le haut)
ou par glissement d’un segment de
droite dont les extrémités reposent
sur deux lignes obliques. Il est à
la fois une surface de translation et
une surface réglée.

l Les surfaces à courbures opposées


ont une courbure convexe dans une
direction et une courbure concave
dans la direction perpendiculaire.
Dans une structure en coque à
surfaces à courbures opposées,
l Les surfaces réglées s’obtiennent par les régions à courbure concave se
déplacement d’une droite. En raison de sa comportent comme une arche et
géométrie rectiligne, il est en général plus les régions à courbure convexe se
facile de former et de construire une surface comportent comme une structure
réglée qu’une surface de translation ou de à câbles. L’absence d’appuis sous
révolution. les bords de la surface peut faire
apparaître un comportement de
poutre.

l Un hyperboloïde à une nappe est


une surface réglée qui s’obtient par
glissement d’un segment de droite
incliné sur deux cercles horizon-
taux. Ses sections verticales sont
des hyperboles.

l Les surfaces de révolution s’obtiennent par


révolution d’une courbe plane autour d’un
axe et présentent souvent une forme sphé-
rique, elliptique ou parabolique.
66 2.24 STRUCTURES À CÂBLES

Le câble constitue le principal dispositif de soutien


de ces structures. Puisque les câbles opposent une
forte résistance à la traction mais aucune résistance
à la compression et à la exion, on ne les utilise
qu’en traction. Un câble prend la forme de segments
rectilignes lorsqu’il est soumis à des charges concen-
trées, et d’une arche renversée lorsqu’il est exposé à
une charge uniformément répartie.

l Le câble qui se déforme librement et directement selon


l’ampleur et l’emplacement de forces externes adopte
une forme funiculaire. La forme du câble correspond
toujours à un état de stricte traction sous l’action de la
charge appliquée.

l Un câble uniforme et parfaitement exible qui est


suspendu librement en deux points non situés sur
une même ligne verticale dessine une courbe appelée
chaînette. Lorsque la charge est uniformément répartie
sur une projection horizontale, la courbe tend vers une
l Les haubans absorbent la parabole.
composante horizontale de
la poussée dans une struc- Les structures à suspension supportent directement
ture à suspension ou hauba- les charges appliquées à l’aide d’un réseau de câbles
née et transfèrent la force
suspendus et précontraints qui sont situés entre les
aux fondations.
l Un mât est un élément
éléments en compression.
de compression vertical ou l Les structures à simple courbure sont dotées d’une série
incliné d’une structure à de câbles parallèles pour supporter les poutres ou les
suspension ou à câbles étan- plaques formant surface. Elles sont sujettes à des vibra-
çonnés qui supporte tions résultant de l’action aérodynamique du vent, qui
la somme des composantes peuvent être atténuées par l’augmentation de la charge
verticales des forces dans permanente sur la structure ou par l’ancrage
les câbles primaires et les des câbles primaires dans le sol avec des haubans
haubans. Lorsqu’il est incliné, transversaux.
le mât absorbe une partie de
la poussée horizontale dans
l Les structures à doubles câbles possèdent des ensembles
le câble et diminue la force
supérieurs et inférieurs de câbles ayant des courbures
dans les haubans.
différentes et sont prétendus au moyen de jambes de
force d’attache ou de compression an que l’ensemble
de la structure soit plus rigide et résiste mieux aux
vibrations.
l Les structures à double courbure consistent en un
ensemble de câbles croisés de courbures différentes et
souvent renversées. Chaque jeu de câbles a une période
de vibration propre différente de celle des autres jeux
et forme ainsi un système autoamortisseur qui résiste
davantage aux vibrations.

l Les structures haubanées présentent des mâts verticaux


ou inclinés d’où s’étendent des câbles qui supportent
des éléments à portée horizontale disposés selon une
conguration radiale ou parallèle.

DCC 13 31 23 Constructions en toile tendue


2.25 STRUCTURES À MEMBRANE 67

Les membranes sont de minces surfaces exibles


qui supportent des charges principalement par
l’intermédiaire de contraintes de traction. Elles
sont suspendues ou tendues entre des pieux
ou sont supportées par de l’air sous pression.
Les tentes sont des structures à membrane qui
sont précontraintes par des forces extérieures et
maintenues en extension maximale sous toutes les
conditions de charge prévues. Pour éviter les forces
de traction trop élevées, les structures à membrane
doivent présenter des courbures relativement pro-
noncées en directions opposées.

l La membrane et des câbles d’acier trans-


mettent les charges extérieures aux mâts
et aux tirants par des forces de traction.

l Les câbles périphériques raidisseurs


tendent les bords libres d’une tente.

l La membrane est attachée aux appuis


des mâts par un câble raidisseur en
boucle ou est étirée sur un chapiteau
de répartition.
l Les mâts sont conçus pour résister au
Les structures pneumatiques sont des structures ambage sous une charge de compression.
à membrane qui sont érigées en traction et sta-
bilisées contre les surcharges dues à la neige et
au vent par la pression de l’air comprimé qui
y est insufé. La membrane est habituellement
une étoffe tissée ou un tissu en bre de verre
revêtu d’un matériau synthétique tel que le
silicone. Les membranes translucides offrent
un éclairage naturel, captent le rayonnement
solaire en hiver et abaissent la température
intérieure durant la nuit. Les membranes réé-
l Quelques structures supportées par l’air
chissantes diminuent l’apport de chaleur solaire.
sont munies d’un réseau de câbles mis
Une doublure en tissu retient à l’intérieur une
en traction par la poussée de l’air pour
couche d’air qui améliore la résistance thermique empêcher la membrane de prendre sa
de la structure. forme entièrement gonée.
Il existe deux types de structures pneumatiques :
les structures supportées par l’air et les struc-
tures gonables.
l Les structures supportées par l’air consistent en une
membrane unique supportée par une masse d’air
intérieure dont la pression est légèrement supé-
rieure à la pression atmosphérique normale, qui est
ancrée et scellée sur son pourtour pour empêcher
toute fuite. Des sas doivent être installés aux
entrées pour conserver la pression d’air intérieure.
l Les structures gonables sont supportées par l’air
sous pression conné à l’intérieur des éléments de
construction gonés. Ces éléments revêtent une
forme qui leur permet de supporter des charges de
la façon classique, et le volume d’air retenu à
l’intérieur de la construction reste à la pression
atmosphérique normale. La tendance à ballonner
au milieu que manifeste toute structure à double
membrane est contrée au moyen d’un anneau de
compression ou encore d’attaches ou de raidisseurs
intérieurs.
DCC 13 31 13 Constructions gonables en toile
68 2.26 JOINTS ET ASSEMBLAGES

Le mode de transfert des forces


d’un élément structural au suivant
et la tenue générale d’une struc-
ture dépendent largement des
joints et des assemblages utilisés.
Il existe trois types de joints :
le joint d’about, dans lequel
un des éléments se prolonge et
auquel s’ajoute habituellement
un troisième élément assurant
Joint d’about Joint croisé ou chevauchant Joint moulé ou façonné l’assemblage ; le joint chevauchant,
dans lequel tous les éléments se
prolongent au-delà du joint, et le
joint moulé ou façonné, dont la
forme propre permet l’assemblage
des éléments.
Les connecteurs unissant les
éléments structuraux prennent la
forme d’un point, d’une ligne ou
d’une surface. Si les connecteurs
linéaires et superciels résistent
Connecteur ponctuel : boulon Connecteur linéaire : soudure Connecteur superciel : adhésif
bien aux forces de rotation, les
connecteurs ponctuels ne peuvent
offrir une telle résistance que si un
certain nombre d’entre eux sont
répartis sur une grande aire.

l Théoriquement, le joint à rotule ou


articulé permet une rotation, mais
résiste aux forces de translation
dans toutes les directions.

Assemblage de pièces en béton


Assemblage boulonné préfabriqué l Le joint rigide ou encastré maintient
les rapports angulaires entre les
éléments joints, restreint la rotation
et la translation dans toutes les
directions, et procure une résistance
à la force et au moment.

l Le joint à rouleau permet la rotation


mais résiste à la translation en
Assemblage de pièces en acier direction perpendiculaire à la ligne
soudé Béton armé
de contact. Il est employé moins
souvent que le joint articulé ou le
joint rigide pour la construction
de bâtiments, mais il s’avère utile
pour laisser un élément structural se
dilater ou se contracter librement.

l Un ancrage à câble permet la


rotation et ne résiste à la translation
Plaques boulonnées que dans la direction du câble.
FONDATIONS
3.1 Systèmes de fondations _______________________________________________________________________________________ 70
3.2 Types de fondations _____________________________________________________________________________________________ 72
3.3 Reprise en sous-œuvre _________________________________________________________________________________________ 74
3.4 Systèmes d’étaiement d’excavation _____________________________________________________________________ 75
3.5 Fondations supercielles _____________________________________________________________________________________ 76
3.6 Empattements ______________________________________________________________________________________________________ 77
3.7 Murs de fondation ________________________________________________________________________________________________ 78
3.8 Semelles de poteaux ____________________________________________________________________________________________ 84
3.9 Fondations sur un sol en pente ___________________________________________________________________________ 85
3.10 Dalles de béton sur le sol ____________________________________________________________________________________ 86
3.11 Fondations sur poteaux _______________________________________________________________________________________ 90
3.12 Fondations profondes __________________________________________________________________________________________ 92
3.13 Fondations sur pieux ____________________________________________________________________________________________ 93
3.14 Fondations en caissons ________________________________________________________________________________________ 94
70 3.1 SYSTÈMES DE FONDATIONS

Construites partiellement ou entièrement sous la


surface du sol, les fondations forment la partie la
plus basse d’un bâtiment, son infrastructure. Leur
principale fonction est de porter et d’ancrer la
superstructure du bâtiment, et de transmettre en
toute sécurité ses charges à la terre. Puisqu’elles
jouent un rôle vital dans la répartition et la
décomposition des charges sur le bâtiment, les
l Superstructure fondations doivent à la fois correspondre à la
l Pour les charges forme et au déploiement de la superstructure et
sur les bâtiments, s’adapter aux caractéristiques variées du sol, de la
voir les pages 46 roche et de l’eau souterraine, en bref du sous-sol.
à 48.
Les principales charges sur les fondations sont
les charges permanentes et les surcharges va-
riables agissant à la verticale sur la superstruc-
ture. De plus, les fondations doivent ancrer la
l Ancrage de résistance au
superstructure pour qu’elle résiste au glissement,
glissement, au soulève- au renversement et au soulèvement dus au vent,
ment et au renversement aux mouvements soudains du sol résultant d’un
tremblement de terre et à la poussée que le sol
et les eaux souterraines environnants exercent
sur les murs du sous-sol. Parfois, les fondations
doivent aussi contrebalancer la poussée venant
d’une structure cintrée ou sollicitée en traction.
l Infrastructure
l Pression active que le sol exerce sur un mur de
l Fondation sous-sol

l Sol ou roc d’appui


l Pour les propriétés et la
mécanique des sols, voir
les pages 8 et 9.

l Pression passive que le sol exerce en réaction au


mouvement horizontal des fondations

l La présence de fondations peut susciter des forces


latérales imposant une pression non uniforme sur le
sol d’appui.
l Une certaine résistance au cisaillement résulte du
frottement entre les fondations et le sol sous-jacent.

l Poussée venant d’une structure cintrée ou


sollicitée en traction
3.1 SYSTÈMES DE FONDATIONS 71

Le tassement désigne l’affaissement graduel que


subit une structure à mesure que le sol sous ses l Tassement
fondations se consolide sous l’action des charges.
Il faut prévoir un certain tassement pendant la
construction, l’augmentation de la charge sur les
fondations faisant diminuer le volume de l’eau et
de l’air présents dans le sol. Habituellement, cette
consolidation est peu prononcée et survient assez
rapidement lorsque les charges s’exercent sur un
sol dense et granuleux, tel que du gravier et du
sable grossier. Lorsque le sol d’appui est constitué
d’argile humide et compacte ayant une structure
en écailles et une porosité relativement élevée,
la consolidation peut être très prononcée, se
produire lentement et durer plus longtemps.
Des fondations bien conçues et bien construites l Consolidation
assurent une répartition des charges telle que
le tassement demeure minime ou se distribue
uniformément sous l’ensemble de la structure. On
y parvient en déployant les appuis des fondations
de manière à ce qu’ils transmettent une même
charge par unité de surface au sol ou à la roche
d’appui, sans dépasser sa capacité portante.

Le tassement différentiel désigne le mouvement


relatif de différentes parties d’une structure qui
résulte d’une consolidation inégale du sol d’appui.
Il peut provoquer l’inclinaison du bâtiment et
l’apparition de ssures dans ses fondations, sa
structure ou son revêtement. Un tassement diffé­
rentiel très prononcé peut entraîner la rupture
de la structure du bâtiment.
72 3.2 TYPES DE FONDATIONS

Les fondations comportent un ensemble de murs


porteurs et de poteaux qui transmettent les
charges du bâtiment directement au sol. Ces
éléments structuraux forment divers types
d’infrastructures.

l Un sous-sol situé entièrement ou partiellement sous


la surface du sol doit comporter un mur de fondation
continu pour retenir la terre environnante et pour
porter les poteaux et les murs extérieurs de la
superstructure du bâtiment.

l Les vides sanitaires limités par un mur de fondation


continu ou les vides entre les poteaux sous le rez-
de-chaussée offrent l’espace nécessaire à l’installation
des dispositifs mécaniques, électriques et de
plomberie ainsi qu’à leur accès.

l Les dalles de béton sur le sol qui s’appuient


directement sur la terre et qui sont sufsamment
épaisses pour porter les charges des murs et des
poteaux forment un ensemble de fondations et de
planchers peu coûteux pour les structures à un ou
deux étages lorsque le sol gèle peu ou pas du tout.

l Une grille de poteaux indépendants élève la


superstructure au-dessus de la surface du sol.
3.2 TYPES DE FONDATIONS 73

Les fondations se divisent en deux grandes


catégories : les fondations supercielles et les
fondations profondes.

Fondations supercielles
Ces fondations conviennent lorsque le sol
relativement proche de la surface est stable
et a une capacité portante adéquate. Elles
sont construites immédiatement sous la partie
la plus basse de l’infrastructure et transmet­
tent directement au sol d’appui les charges du
bâtiment par pression verticale.
Fondations profondes
Les fondations sont profondes lorsque le sol
environnant est instable ou que sa capacité
portante est insufsante. Elles s’enfoncent
sous un tel sol pour atteindre une couche
d’appui plus appropriée, constituée de roc
ou de sable et de gravier denses se trouvant
bien au­dessous de la superstructure.

Voici quelques facteurs présidant au choix et à


la conception du type de fondations approprié
pour un bâtiment :
– la conguration et l’ampleur des charges
du bâtiment ;
– les conditions du sous­sol et des eaux
souterraines ;
– la topographie du terrain ;
– l’incidence sur les propriétés adjacentes ;
– les exigences des codes du bâtiment ;
– la méthode et les risques de construction.

La conception (ou design) des fondations doit


être précédée d’une analyse et de calculs effec­
tués par un ingénieur en structure. Pour toute
construction autre qu’une maison unifamiliale
sur un sol stable, il est recommandé qu’un ingé­
nieur géotechnicien procède à la reconnaissance
du sol en place et détermine les fondations les
plus appropriées.

DCC 02 32 00 Études géotechniques


DCC 02 32 13 Travaux de forage et de prise d’échantillons du sous-sol
74 3.3 REPRISE EN SOUS-ŒUVRE

La reprise en sous-œuvre renvoie à la reconstruc-


tion ou au renforcement des fondations d’un
bâtiment existant, ou à leur élargissement
lorsqu’une nouvelle excavation effectuée dans une
propriété adjacente est plus profonde que les
fondations existantes.

l Pour assurer un appui temporaire durant la réparation,


le renforcement ou l’approfondissement des fondations
existantes, on insère à travers le mur de fondation des
poutres appelées cales, que soutiennent des vérins
hydrauliques et des étais.

l L’appui temporaire s’obtient également par creusage


de fosses intermittentes sous les fondations existantes
jusqu’au niveau des nouvelles semelles. Après la
construction du nouveau mur de fondation et des
nouvelles sections de semelles, on creuse d’autres
fosses jusqu’à ce que tout le mur atteigne la
profondeur voulue.

l Plutôt que de prolonger un mur de fondation et de


placer de nouvelles semelles, il est également possible
de construire des pieux ou des caissons de chaque
côté des fondations existantes, d’enlever une partie du
mur de fondation et de la remplacer par une semelle
sur pieux, en béton armé.

DCC 31 40 00 Étaiement et reprise en sous-œuvre


3.4 SYSTÈMES D’ÉTAIEMENT D’EXCAVATION 75

Aucune structure d’étaiement n’est nécessaire lorsque


le terrain est assez grand pour que les côtés d’une
excavation soient disposés en gradins ou inclinés
à un angle inférieur à l’angle d’équilibre du sol.
Lorsque les côtés d’une excavation profonde forment
un angle supérieur à l’angle d’équilibre du sol, il faut
consolider ou étayer le sol jusqu’à l’achèvement de la
construction permanente.

l Un rideau de palplanches consiste en des plaques de


béton préfabriquées, d’acier ou de bois dressées verti­
calement côte à côte pour retenir la terre et empêcher l Les étais verticaux ou poutres ver­
l’eau de s’inltrer dans l’excavation. Un rideau de ticales sont des prolés d’acier en
palplanches de béton préfabriquées ou d’acier peut H plantés verticalement dans le sol
être laissé en place pour constituer une partie de pour porter le couchis horizontal.
l’infrastructure du bâtiment. l Le couchis est l’ensemble des
gros madriers en bois placés côte
à côte pour retenir le côté d’une
excavation.

l Le rideau de palplanches et les


poutres verticales avec couchis
sont soutenus par des raidisseurs
de coffrage horizontaux et continus
l Des tirants xés aux ancrages de roche ou de sol s’appuyant sur un contreventement
(DCC 31 51 00) sont utiles lorsque la présence de en acier horizontal ou sur des étais
contreventements ou d’étançons obliques gênerait les diagonaux en acier que portent
travaux d’excavation ou de construction. Les haubans des patins ou des semelles.
sont des câbles ou des tendons d’acier insérés dans des
trous préforés à travers le rideau de palplanches jusqu’à
la roche ou à une couche de sol convenable, puis
cimentés sous pression pour les ancrer dans la roche
ou le sol et mis en traction avec un vérin hydraulique.
Les haubans sont ensuite xés aux raidisseurs d’acier
de coffrage continus et horizontaux pour maintenir
la traction.

l Un mur de coulis ou de boue­ciment (DCC 31 56 00)


est un mur de béton coulé dans une tranchée pour
servir de panneau et souvent de mur de fondation
permanent. On le construit en excavant une tranchée l Nappe phréatique
étroite, en la remplissant d’un coulis de bentonite et existante
d’eau pour empêcher les parois de s’effondrer, puis en
la renforçant et en y versant du béton à l’aide d’une
trémie pour déplacer le coulis.

l Nappe phréatique
après pompage
l L’assèchement (DCC 31 23 19) consiste à abaisser la
nappe phréatique ou à empêcher qu’une excavation ne se
remplisse d’eau souterraine. Il s’agit d’insérer des tubes
perforés, appelés pointes ltrantes, dans le sol pour
capter l’eau environnante et l’évacuer par pompage.

DCC 31 50 00 Étançonnement et protection d’excavation


76 3.5 FONDATIONS SUPERFICIELLES

Les empattements forment la partie la plus basse des


fondations supercielles. Ils s’étendent latéralement de
sorte que leur charge se répartit sur une aire assez grande
pour ne pas dépasser la capacité portante admissible du
sol. L’aire de contact nécessaire est égale au quotient du
module des forces transmises et de la capacité portante
admissible du sol d’appui.

l d pour les murs en éléments de maçonnerie


l d pour les murs de béton
l Sections critiques pour le cisaillement

l Compression
l d = profondeur utile
l Traction

l Béton dont la résistance à la compression minimale est de


2500 lb/po2 (17 MPa) à 28 jours

l Armature de température et de retrait longitudinale


l Une armature de traction est requise lorsqu’un empattement
saille de plus que la moitié de l’épaisseur du mur de fondation
et qu’il est sollicité en exion.
l Minimum de 6” (150) au-dessus de l’armature d’acier
l Dégagement minimal de 3” (75) entre les barres d’armature et
la surface du béton

Voici les proportions que peuvent avoir les empattements


d’une construction à structure légère lorsqu’ils portent
sur un sol non cohérent stable et qu’ils transmettent une
charge continue de moins de 2000 livres par pied linéaire
(29 kN/m).
l Épaisseur (T) du mur de fondation en béton ou en maçonnerie
portant deux planchers : minimum de 8” (205)
l Saillie = 1/2T
l Épaisseur d’empattement = T
l Largeur d’empattement = 2T

Pour réduire au minimum les effets du gonement du sol


résultant du gel et de l’expansion des eaux souterraines
par temps froid, les codes du bâtiment exigent que les
empattements soient placés sous le seuil du gel prévu
pour le terrain à bâtir.
l Le seuil du gel est la profondeur moyenne de pénétration du
gel dans le sol.
l Placer le dessous de la fondation sous le seuil du gel.

Pour contenir le tassement, les empattements doivent


toujours reposer sur un sol stable, non remanié et exempt
de toute matière organique. Dans le cas contraire, il
faut utiliser un remblai spécialement conçu, compacté
en couches de 8” à 12” (205 à 305) et à teneur en eau
déterminée, pour augmenter la profondeur.
3.6 EMPATTEMENTS 77

Les types d’empattements les plus courants sont


les semelles lantes et les semelles isolées.

l Les semelles lantes constituent les empattements


continus des murs de fondation.

l Une semelle isolée est un


empattement soutenant un
Voici d’autres types d’empattements :
poteau autoportant.

l Une semelle continue est une


semelle de béton armé suf­
samment large pour porter une
rangée de poteaux.

l Une poutre au sol est faite de


l Les semelles en gradins ou en paliers sont des béton armé pour soutenir un mur
semelles lantes qui se succèdent à hauteur porteur près de la surface du
variable pour épouser la pente d’un terrain, sol et transférer la charge à des
maintenant ainsi la profondeur requise en tout semelles, à des poteaux ou à des
point autour du bâtiment (voir la page 85 ou la pieux isolés.
section 3.9, Fondations sur un sol en pente).
l Une semelle en porte­à­faux ou semelle à poutre
de rigidité est une semelle en poteau raccordée
par une poutre de rigidité à une autre semelle pour
équilibrer la répartition d’une charge asymétrique.
l Une semelle combinée (semelle continue) est
une semelle de béton armé pour un mur de
fondation ou un poteau qui porte une charge
de poteau intérieur.
l On utilise souvent les semelles en porte­à­faux
et les semelles combinées lorsque les fondations
jouxtent une limite de propriété et qu’il est
impossible de construire une semelle à charge
symétrique. Pour éviter la rotation ou le tassement
différentiel résultant d’une charge asymétrique, on
dimensionne les semelles continues et les semelles
en porte­à­faux de façon à ce qu’elles appliquent
une pression uniforme sur le sol.

l Le radier est une dalle de béton armé épaisse


et lourde qui sert de semelle monolithique pour
un grand nombre de poteaux ou pour tout un
bâtiment. On utilise un radier lorsque la capacité
portante admissible d’un sol d’appui est faible par
rapport aux charges du bâtiment et que les semelles
des poteaux intérieurs seraient si vastes qu’il est
plus économique de les regrouper en une seule
dalle. On peut rigidier le radier à l’aide d’une
grille de nervures, de poutres ou de murs.

l Les fondations ottantes sont utilisées dans un sol


élastique et leur semelle est un radier placé à une
profondeur telle que le poids du sol excavé est égal
ou supérieur à celui du bâtiment.

DCC 03 30 00 Béton coulé en place


78 3.7 MURS DE FONDATION

Les murs de fondation portent la superstruc-


ture du bâtiment et renferment un sous-sol
ou un vide sanitaire situé partiellement ou
entièrement sous la surface du sol. Les murs
de fondation doivent être conçus et construits
pour résister tant aux charges verticales de
la superstructure qu’à la pression active de la
terre et pour ancrer la superstructure contre
les forces dues aux vents ou aux séismes.
l Mur
l Le mur de fondation doit s’élever l Plancher
à au moins 8” (200) au-dessus du
sol ni dans le cas d’une construc-
tion en bois.
l Le sol ni doit être incliné an que
les eaux de surface, eau de pluie ou
neige fondue, soient drainées à l L’ancrage doit être ferme pour résister aux forces
l’écart des fondations. latérales, de soulèvement et de renversement.
l Poids de la superstructure

l Lorsqu’il renferme un espace habitable, un mur


de fondation doit résister à toute inltration
d’eau et de gaz présents dans le sol, tel le
radon, permettre la maîtrise du ux thermique et
se prêter à une gamme de nitions convenables
ainsi qu’à l’aménagement de fenêtres, de portes
et d’autres ouvertures.

l Béton coulé sur place ou éléments de


l Imperméabilisation à
maçonnerie de béton ; pour les murs de
l’humidité et à l’eau selon les
fondation en bois, voir la page 83.
exigences ; voir la page 82.
l Pour l’isolation thermique, voir la page 258.
l Pression active du sol

l Des goujons en acier ou un adent mécanique


ancrent le mur de fondation à la semelle.
l Réseau de drainage du
sous-sol ; voir la page 82.
l Matière de remplissage prémoulée et mastic au
joint de dilatation
l Pour la dalle de béton sur le sol, voir la page 86.

l Les fondations doivent transférer au


sol les charges latérales s’exerçant
sur la superstructure. Le transfert l La taille de la semelle dépend de la charge sur
de la composante horizontale de le mur de fondation et de la capacité portante
ces forces latérales prend essentiel- admissible du sous-sol.
lement la forme d’un frottement du
sol sur le bas des semelles et d’une
pression passive du sol apparaissant
sur les côtés des semelles et des
murs de fondation.
3.7 MURS DE FONDATION 79

Les vides sanitaires délimités par un mur de


fondation continu ou par des poteaux procurent
sous le rez-de-chaussée l’espace nécessaire à
l’installation des dispositifs mécaniques, élec-
triques et de plomberie ainsi qu’à leur accès.

l Mur
l Plancher
l Les solives de plancher portent sur la poutre
maîtresse ou s’y xent.

l Le vide sanitaire non


chauffé doit être ventilé ;
voir la page 261.
l Les ouvertures doivent
l Accès de 20” × 28” (500 × 700) né- comporter une moustiquaire
cessaire pour un vide sanitaire des- l Mur de fondation en empêchant les insectes et
servant un seul logement. 21 5/8” × béton coulé sur place ou les animaux d’entrer.
35 1/2” (550 × 900) ailleurs. en maçonnerie de béton l Minimum de 6” (150)
l Un dégagement est requis pour l Pour les exigences en
faciliter la ventilation transversale isolation thermique, voir
du vide sanitaire. la page 253.
l Minimum de 18” (455) jusqu’au bas l Pare-vapeur pour contenir
de la poutre ou de la poutre maîtresse l’humidité du sol

l Possibilité de couler une


dalle de propreté l La taille des semelles
l Minimum de 24” dépend de la charge sur les
(610) jusqu’au bas murs de fondation et de la
l Un adent mécanique
des solives capacité portante admissible
(clé) ancre le mur de
du sous-sol.
fondation à la semelle.
l La semelle doit reposer sur
un sol non remanié, sous le
seuil du gel.

l Poutre au sol en béton armé


s’appuyant sur des poteaux
en béton coulé

l Il faut proler le fond ou


placer un coussin en mousse l Recouvrement d’au moins
rigide pour que le sol se dilate 6” (150) sur l’intérieur de la
sans soulever les fondations. poutre au sol

l Poteau d’un diamètre de 12”


à 18” (305 à 455) ; armature
calculée par un ingénieur en
structure
l Poteau à base évasée
80 3.7 MURS DE FONDATION

Murs de fondation en béton


Pour la construction de murs de fondation en
béton coulé sur place, il faut prévoir un coffrage
et un accès pour couler le béton.
l Boulons d’ancrage pour les lisses basses d’une structure
légère ; voir les pages 81 et 122.

l L’épaisseur minimale du mur est de 8” (205).

l Armature horizontale et verticale selon l’analyse


technique ; voir la page 140.

l Semelle de béton ; voir les pages 76 et 77.


l Des goujons d’acier ancrent le mur de fondation à la semelle.
l L’adent (clé) augmente la résistance au glissement latéral.

l Dalle de béton sur le sol ; voir la page 86.

Murs de fondation en maçonnerie


de béton
Ces murs sont faits de petits éléments facilement
manipulables et n’exigent pas de coffrage. Puisque
le matériau est modulaire, toutes les dimensions
importantes découlent du module de 8” (205) du
bloc de béton standard.
l Boulons d’ancrage pour les lisses basses d’une structure
légère ; voir les pages 81 et 122.

l Remplissage des cellules de l’assise supérieure avec du coulis


l Grillage de rétention du coulis

l Blocs de maçonnerie posés en panneresse avec du


mortier de type M ou S
l L’épaisseur nominale minimale du mur est de 8” (205).
l Armature verticale dans les cellules remplies de coulis et
dans les poutres de liaison horizontales, conformément à
l’analyse d’un ingénieur en structure
l Pour l’armature des murs de maçonnerie, voir la page 152.
l Dalle de béton sur le sol ; voir la page 86.

l Semelle de béton ; voir les pages 76 et 77.

l Des goujons d’acier ancrent le mur de fondation à la semelle.


l Lit de mortier continu sur une semelle rugueuse

DCC 03 30 00 Béton coulé en place


DCC 04 20 00 Maçonnerie d’éléments
3.7 MURS DE FONDATION 81

Le sommet d’un mur de fondation doit être l Montant de charpenterie murale


aménagé pour recevoir, porter et ancrer les murs l Solive de rive
et les planchers de la superstructure.
l Charpenterie de solives en bois ;
voir les pages 120 à 122.
Solives en bois
l Des pattes d’ancrage de
lisse basse peuvent être nécessaires
pour xer les murs et les planchers
aux fondations an que
l’ensemble résiste mieux
l Lisse d’assise continue de 2” × 6”
aux forces de soulève-
ou 2” × 8” (38 × 140 ou 38 × 184)
ment dues aux vents et
traitée sous pression ; à poser sur
aux séismes.
un ruban d’étanchéité breux
pour lisse an de diminuer
l’inltration d’air ; niveler avec
des cales, au besoin.
l Épaisseur accrue pour un mur
l Boulons d’ancrage de 1/2” (13) de diamètre à cavité ou en placage de
insérés dans le béton ou alvéoles remplies de maçonnerie
coulis des murs de fondation en maçonnerie, l La fondation en maçonnerie ou
distancés d’au plus 6’ (1830) c/c ; minimum en béton peut s’élever au-dessus
de deux boulons par lisse, situés à moins de du sol pour former un mur exté-
12” (305) de chaque extrémité ; exigences plus rieur ; voir les pages 157 à 159.
strictes dans les zones sismiques 3 et 4

Poutres en bois
l Laisser un espace d’au moins 1/2” (13) aux sommets, l Poutre en bois
sur les côtés et aux extrémités des poutres en bois
s’insérant dans un mur de béton ou de maçonnerie,
à moins d’utiliser du bois traité sous pression ;
l’accès à la construction peut
exiger un espace plus grand.
l Un papier de construction empêche
tout contact direct entre le bois
et le béton ou la maçonnerie.

l Cales de nivelage de la poutre


l Appui minimal de 3 1/2” (89)
pour des poutres en bois portant
sur le béton ou la maçonnerie ; un
mur plus épais formant pilastre
l Cavité ou entaille pour recevoir
est requis pour une surface
une poutre en bois
d’appui plus grande.

Poutrelles d’acier à treillis


l La fondation en maçonnerie ou
l Plaques d’assise en acier
en béton peut s’élever au-dessus
ancrées à un mur de fondation
du sol pour former un mur
en béton ou à une poutre de
extérieur.
liaison continue dans les murs
l Poutrelles d’acier à treillis ;
de maçonnerie
voir la page 113.

l Appui minimal de 4” à 6”
(100 à 150) pour les poutrelles
ordinaires ; minimum de 6” à 9”
(150 à 230) pour les poutrelles à
longue portée
82 3.7 MURS DE FONDATION

Il faut un système de drainage Les murs de fondation doivent être protégés contre
du sous-sol pour recueillir l’humidité lorsque l’état du sous-sol est tel que la nappe
et évacuer l’eau à l’écart des phréatique n’exerce aucune pression hydrostatique. Dans le
fondations jusqu’à un égout cas contraire, il faut imperméabiliser les murs de fondation.
pluvial, à un puisard ou à un Certains codes du bâtiment exigent l’imperméabilisation de
déversoir naturel situé plus tous les murs de fondation renfermant un espace habitable
bas sur le terrain. situé sous la surface du sol ; prévoir aussi une barrière
contre les gaz présents dans le sol, tels que le radon.
l Pente minimale de 5 %
s’éloignant du mur de
fondation et de 10 % sur les
premiers 78” (2000) près
du bâtiment pour prévoir le l La membrane de protection contre l’humidité ou
tassement du sol. d’imperméabilisation s’étend du sommet de la semelle
jusqu’à une hauteur de 6” (150) au-dessus du sol.
l La protection contre l’humidité est assurée par un
revêtement bitumineux ou de ciment modié à
l’acrylique.
l Crépir les murs de maçonnerie de béton avec du mortier
de ciment Portland épais d’au moins 3/8” (10) et
enduit d’un revêtement bitumineux de 1/16” (2).

l Une membrane de drainage l La membrane d’imperméabilisation est en bitume


ou un remblai de gravier de caoutchouté, en bitume modié de polymère, en
drainage dirige l’eau jusqu’aux caoutchouc de butyle ou en tout autre matériau
drains de semelle. approuvé qui obture les ssures non structurales.
l La membrane de drainage, de l L’argile bentonite s’étale comme un coulis ou s’installe
quelque 3/4” (19) d’épaisseur, en panneaux dans lesquels l’argile sèche comble les
est une membrane synthétique vides des feuilles de carton ondulé ; la bentonite gone
qui intercepte les nes ensuite au contact de l’eau et devient pratiquement
particules solides, mais qui imperméable.
comporte des saillies formant
un espace sufsant pour laisser l Durant le remblayage, il faut protéger la membrane
passer l’eau. avec un radier de drainage, un isolant en polystyrène
extrudé rigide ou un panneau protecteur fait de bres
agglomérées et imprégné de bitume.
l Créer une pente avec du
mortier ou utiliser une l Bourrage et mastic prémoulés au joint de dilatation
chanlatte non biodégradable. l Utiliser de l’argile bentonite ou un produit similaire
l Recouvrement de gravier pour imperméabiliser le joint entre le mur de fondation
ou de pierre concassée et la dalle.
d’au moins 6” (150)
l Protéger le dessus du conduit l Dalle de béton sur le sol ; minimum de 4” (100)
ou du drain de terre cuite avec
l Pour les exigences générales relatives à l’assise de
un géotextile.
base, voir la page 86.

l Drain de semelle :
conduit ou drain de terre
cuite perforé ; diamètre
minimal de 4” (100)
l La partie supérieure du conduit
l Membrane d’imperméabilisation, au besoin
ou du drain de terre cuite doit
être plus basse que le dessous l Panneau de protection assurant l’imperméabilisation,
de la dalle ; le conduit doit être fait de bres agglomérées et imprégné de bitume ou
incliné pour drainer l’eau vers un fait de polystyrène extrudé
égout pluvial, un puits sec ou un l Une dalle de propreté en béton non armé est ajoutée
déversoir naturel sur le terrain. lorsque la membrane d’imperméabilisation se prolonge
l Minimum de 2” (50) sous la dalle au sol ou qu’une surface de travail sur un
sol instable s’avère utile.

DCC 07 10 00 Revêtements hydrofuges et d’imperméabilisation


DCC 33 46 13 Drainage des fondations
3.7 MURS DE FONDATION 83

Les fondations en bois traité s’utilisent pour la


construction d’un sous-sol ou d’un vide sanitaire. On
construit les sections murales soit sur le chantier, soit
en usine pour gagner du temps. Tout le bois et tout le
contreplaqué utilisés pour la construction de fondations
doivent être traités sous pression avec un agent de
conservation approuvé en vue de leur contact avec le
sol ; le bois coupé sur le chantier doit aussi être traité
avec le même agent. Toutes les attaches métalliques
doivent être en acier inoxydable ou en acier galvanisé
par immersion à chaud.

l La lame de bois traité doit


s’étendre au moins 2” (50)
au-dessus et 5” (125) au-
dessous du sol ni an que
le polyéthylène soit protégé
contre le rayonnement
ultraviolet et la dégradation l Sablière supérieure apposée sur le chantier
mécanique. pour assembler les sections murales ; joints
décalés par rapport à ceux de la sablière
inférieure
l Sablière inférieure clouée aux montants
l Pente protec-
trice ; minimum l Contreplaqué traité sous pression, d’au
de 1/2” par pied moins 1/2” (13) d’épaisseur, collé avec
(1:25) un adhésif pour extérieur
l Joints de 1/8” (3) à calfeutrer

l Montants à 12” ou 16” (305 ou 405) c/c


l Isolation thermique, pare-vapeur et
nition de mur, au besoin

l Polyéthylène de 0,006”
(0,15) ; recouvrement l Lisse basse
de 6” (150) et l Planche d’arase continue
adhésif avec mastic
l Remblai de gravier ou l Dalle de béton sur le sol ;
de pierre concassée voir la page 86.
pour le drainage
l Drain de semelle périphérique
l Mur porteur intérieur
l Double lisse basse s’étendant
au-dessus du sommet de la
l Semelle composite consistant
dalle
en une lisse de semelle et
une couche de gravier, de l Étendre la semelle de gra-
sable ou de pierre concassée ; vier, de sable ou de pierre
minimum de 4” (100) concassée sous les dalles du
l Lisse de semelle de 2D, l 2D plancher du sous-sol, pour
D étant fonction de la charge le drainage.
l 3/4D
sur le mur de fondation et de
la capacité portante du sol
l Un puits d’égouttement peut
être exigé pour les parties
de sous-sol situées sous la
surface du sol an de drainer
la couche poreuse ; diamètre
de 24” (610) ou carré de
20” (510) de côté et situé
au moins 24” (610) sous la
surface inférieure de la dalle.

DCC 06 14 00 Fondations en bois traité


84 3.8 SEMELLES DE POTEAUX

Poteau de béton armé

l Armature verticale NOTE GÉNÉRALE :


l Armature de connement (étrier ou ligature) L’acier d’armature doit être déterminé
l Pour les données relatives aux poteaux par un ingénieur en structure.
de béton, voir aussi les pages 138 et 139.
l Des goujons d’acier ancrent le poteau
l Joint de à la semelle.
construction l Armatures bidirectionnelles
uniformément espacées
l Minimum de 6” (150) au-dessus
de l’armature d’acier A = P/S

l P = charge du poteau,
l d = profondeur utile en livres ou kN

l Couverture d’au moins 3” (75) pour


une armature d’acier lorsque le béton
est coulé contre la terre et y est
toujours exposé
l A = aire de contact
de la semelle
d
l Section critique pour un cisaillement
d/2 unidirectionnel
l Section critique pour un cisaillement
bidirectionnel

l S = capacité portante
du sol (lb/pi2) ;
1 lb/pi2 = 0,0479 kPa

Poteau d’acier
l Une plaque de base en acier
est nécessaire pour répartir
la charge du poteau sur une
Poteau de bois surface assez grande pour que
les contraintes dans le béton
soient inférieures à sa limite
l Il existe plusieurs bases admissible.
de poteau spéciques. Le l Pour les liaisons entre la
fabricant doit être consulté au plaque de base en acier et
sujet de la charge admissible le poteau d’acier, voir la
et des modalités d’installation. page 172.
Des bases de poteau peuvent
aussi être fabriquées en vue
d’usages particuliers.
l Pour les liaisons entre la base
et un poteau de bois, voir la
page 184.

DCC 03 30 00 Béton coulé en place


DCC 03 31 00 Béton structural
3.9 FONDATIONS SUR UN SOL EN PENTE 85

Les bâtiments et les fondations situés sur une pente


supérieure à 100 %, ou adjacents à une telle pente,
doivent être conformes aux exigences suivantes.
l La distance entre le devant
de la semelle et la pente
descendante doit être
sufsamment grande pour
assurer un appui vertical
et latéral à la semelle et
empêcher tout tassement.
l H/3 ou au plus 40’ (12 m)

45°

Le devant d’un bâtiment doit être

H
l
sufsamment éloigné du pied d’une
pente ascendante pour être à l’abri
du drainage et de l’érosion du terrain.

45° l H/2 ou au plus 15’ (5 m)

l Au moins 2 fois la largeur de la semelle


l Pente maximale de 1:2

l 60° pour le roc


l 30° dans un sol

Des semelles rapprochées ou adjacentes qui sont l La surface du sol ne doit pas empiéter
disposées à des niveaux différents peuvent engendrer sur le prisme de portance du sol ou de la
des contraintes se chevauchant dans le sol. roche.

l Surface du sol

Maintenir l’épaisseur (T) de la semelle


T

l
dans la contremarche.
T
l Hauteur (H) = 1/2L ou au plus 2’ (610)
H

l La longueur (L) d’un palier doit être d’au


moins 2’ (610).

l Utiliser des dimensions modulaires pour


L
les murs en maçonnerie de béton.

Lorsque le terrain est en pente, des semelles


placées en gradins assurent le maintien de la
profondeur requise tout autour du bâtiment.
86 3.10 DALLES DE BÉTON SUR LE SOL

Une dalle de béton placée sur le sol ou près du sol peut faire
fonction de plancher et de fondation. La pertinence d’un tel
usage dépend de l’emplacement géographique, de la topogra-
phie et des caractéristiques du sol du terrain à bâtir ainsi que
l Superstructure de la conception de la superstructure.
Le sol d’appui doit être plan, stable, uniformément dense
ou soigneusement compacté, et exempt de toute matière
organique. Si le sol d’appui a une faible capacité portante
ou est fortement compressible ou dilatable, un ingénieur en
l Dalle de béton sur le sol
structure devra l’analyser en détail et donner à la dalle de
l Joints de séparation
béton sur le sol la forme d’une fondation à radier.

l Fondations indépendantes

l Dalle d’une épaisseur minimale de 4” (100) ; l’épaisseur requise


dépend de l’affectation de la dalle et des charges prévues.

l Une armature en treillis métallique soudé est placée à mi-


profondeur de la dalle, ou un peu plus haut, pour contrecarrer
les contraintes thermiques, la ssuration par contraction et les
légers mouvements différentiels du sol d’appui ; une grille de barres
d’armature peut être requise pour une dalle portant une charge de
plancher supérieure à la normale.
l L’ajout au béton d’un adjuvant fait de bres de verre, d’acier ou de
polypropylène diminue la ssuration par contraction.
l Les adjuvants du béton augmentent la dureté supercielle et la
résistance à l’abrasion.
l Membrane de protection contre l’humidité, en polyéthylène et d’une
épaisseur de 0,006” (0,15) ; cette membrane permet aussi de résister
à toute inltration de gaz présents dans le sol, tels que le radon.
l La norme CAS A23.1-14, « Béton – Constituants et exécution des
travaux », recommande de placer une couche de sable de 2” (50)
sur la membrane de protection contre l’humidité pour absorber
l’eau exsudant du béton pendant le durcissement.
l Assise de gravier ou de pierre concassée pour empêcher la remontée
des eaux souterraines par capillarité ; minimum de 4” (100)
l Sol d’appui stable et uniformément dense ; il peut s’avérer
nécessaire de compacter le sol pour en accroître la stabilité, la
capacité portante et la résistance à l’inltration d’eau.

Dimensions du treillis d’armature


Dimensions maxi- Écartement Calibre du l, Aire de la
males de la dalle, des ls, en unités section du l, en
en pieds (m) en pouces (mm) impériales millimètres carrés

Jusqu’à 45 (14) 6 × 6 (152 × 152) W1,4 × W1,4 9,1


De 45 à 60 (14 à 18) 6 × 6 (152 × 152) W2,0 × W2,0 13,2
De 60 à 75 (18 à 22) 6 × 6 (152 × 152) W2,9 × W2,9 18,7

DCC 03 30 00 Béton coulé en place


DCC 03 31 00 Béton structural
3.10 DALLES DE BÉTON SUR LE SOL 87

On peut utiliser trois types de


joints pour faciliter les mouve-
ments plans d’une dalle de béton
au sol : les joints de séparation,
les joints de construction et les
joints de contrôle (ou de retrait).

Joints de séparation
Les joints de séparation, aussi
appelés joints de dilatation,
permettent un certain mouve-
ment de la dalle de béton par
rapport aux poteaux et aux
murs attenants d’un bâtiment.

Joints de construction
Ces joints constituent un endroit
approprié pour interrompre une
construction et la reprendre
ultérieurement. Ils servent aussi
de joints de séparation ou de
joints de contrôle et peuvent être
munis d’une clé ou goujonnés
pour empêcher tout mouvement
différentiel vertical des sections
de dalle attenantes.

l Rayon de 1/8” (3)


l Empêche l’adhérence
l Goujons enduits ou joint à clé
pour empêcher tout mouvement
différentiel vertical

Joints de contrôle (ou de retrait)


Ces joints créent des lignes de
faiblesse, de sorte que toute
ssuration due à des contraintes l Joint scié large de 1/8” (3) et
de traction se produira selon des s’étendant sur 1/4 de la profondeur
lignes prédéterminées. Dans le de la dalle ; remplir d’enduit de
jointoiement.
béton exposé, ils doivent être
espacés de 15’ à 20’ (4570 à 6100)
c/c ou placés en tous points requis
l Bande prémoulée ou métallique de
pour diviser une dalle irrégulière en 1/8” (3) insérée lors de la pose du
sections carrées ou rectangulaires. béton ; araser avec la surface.

l Joint à clé
l Prévention de l’adhérence grâce à
l’utilisation d’un joint métallique ou
plastique prémoulé, ou à l’application
d’un composé durcissant sur un côté
avant son emboîtement à l’autre côté
88 3.10 DALLES DE BÉTON SUR LE SOL

Mur de maçonnerie
Il faut recourir à des semelles isolées ou lantes
pour que les charges de la superstructure se trans-
fèrent au sol de fondation.
l Fondation et mur de maçonnerie extérieurs

l Dalle de béton sur le sol ; voir la page 86


pour une coupe type.

l Isolant en mousse de polystyrène extrudé ;


voir la page 258. l Utiliser une semelle isolée lorsqu’un mur porteur ou
un poteau transmet une charge lourde ou concentrée.

l Utiliser une semelle lante (continue)


lorsqu’un mur est appuyé sur toute sa
longueur et transmet une charge répartie
à la semelle.

Mur d’ossature légère


l Dégagement minimal de 6” (150) entre
toute pièce de bois et le sol ni
l Lisses basses traitées sous pression l Minimum de 12” (305)

l Un isolant en mousse de polystyrène l La largeur et la profondeur


extrudé peut être placé à l’extérieur ou de la semelle de dalle sont
à l’intérieur du mur de fondation. déterminées par l’ampleur
de la charge et la capacité
l Mur de fondation en béton coulé sur place portante du sol.
ou en maçonnerie de béton
l Une dalle de béton sur le sol peut être épaissie pour
porter une cloison porteuse ou un poteau intérieur et
transmettre la charge au sol environnant.

Dalle à bords épaissis

l Dans les climats chauds ou tempérés et


pratiquement exempts de gel du sol, il peut
être moins coûteux d’épaissir les bords
d’une dalle de béton au sol pour qu’ils
servent de semelles intégrantes aux murs
extérieurs.

l Dégagement minimal de 6” (150) entre


toute pièce de bois et le sol ni

l Profondeur minimale de la semelle : 12” (305)


l Sous le seuil du gel
3.10 DALLES DE BÉTON SUR LE SOL 89

Conduits de chauffage

l Revêtement d’au moins 2 1/2” (64)

l Isolant périphérique

l Conduits d’air isolés

l Au moins 2” (50)

Tuyaux de chauffage encastrés l Revêtement de 1 1/2” à 3” (40 à 75)

l Tuyauterie de cuivre ou de polybutylène permettant


un mouvement là où les tuyaux traversent les joints
de construction

l Isolant sous la dalle recommandé

Points d’insertion des tuyaux

l L’isolant en mousse plastique pour les tuyaux assure


l’isolation entre les tuyauteries d’alimentation en eau
et d’évacuation des eaux usées et la dalle de béton.

Dalle en gradins
l Chanfrein ou arête arrondie
l Barre de nez de marche ; recouvrement de 1 1/2” (38)

l Épaisseur minimale de 4” (100)

l Joint de dilatation ou de construction


l L’utilisation de goujons enduits ou d’une clé de
cisaillement empêche tout mouvement différentiel
vertical.

Ouverture sur une dalle

l Pour toute ouverture de plus de 12” (305) sur une


dalle, il faut ajouter une deuxième couche d’armature
en treillis métallique de 2’ (610) sur tous les côtés de
l’ouverture.
90 3.11 FONDATIONS SUR POTEAUX

Les fondations sur poteaux (pilotis) élèvent des structures


de bois au-dessus du sol, requièrent peu d’excavation et
préservent les caractéristiques naturelles et les réseaux de
drainage du terrain. Elles conviennent particulièrement
bien dans les fortes pentes et les milieux souvent inondés.
Les poteaux traités sont habituellement disposés selon
une conguration correspondant à la structure à poutres
et solives retenue. Leur espacement détermine tant
les portées des poutres et solives que les charges verti-
cales qu’ils doivent porter.
l D’un diamètre de 6” à 12” (150 à 305), les poteaux sont traités
avec un produit qui les protège contre la décomposition et les
insectes. Ils sont assez longs pour former la structure porteuse
1/4L
de la superstructure ou s’arrêtent au plancher du premier étage
pour soutenir une charpente classique en plateforme.

l Poutres en bois massif composées ou espacées ; limiter les


surplombs à 1/4 de la portée.
L
l Isoler les planchers, les murs et le toit selon les conditions
climatiques locales.
l Les poteaux sont espacés de 6’ à 12’ (1830 à 3660) et sou-
tiennent des planchers et un toit d’une supercie maximale
de 144 pi2 (13,4 m2).

Les poteaux sont posés dans des trous creusés à la main


ou à l’aide d’une tarière mécanique. Une profondeur
d’encastrement convenable, un remblayage adéquat et des
liaisons appropriées donneront à la structure la rigidité et
la résistance aux vents latéraux et aux forces sismiques
qui sont nécessaires à toute structure à poteaux. La pro-
fondeur d’encastrement requise dépend :
– de la pente du terrain ;
– de l’état du sol sous la surface ;
– de l’espacement des poteaux ;
– de la hauteur non soutenue des poteaux ;
– de la zone sismique.
l Chaque plancher doit être conçu et construit à la façon d’un
raidisseur (contreventement) et assurer la rigidité pour transférer
la rigidité des poteaux en amont à l’ensemble de la structure.
Profondeur d’encastrement dans les pentes raides
l Elle doit être de 5’ à 8’ (1525 à 2440) pour les poteaux en
amont ; ceux-ci se caractérisent par leur plus courte partie non
soutenue, mais ils doivent être encastrés plus profondément
pour rigidier convenablement la structure.
l Elle doit être de 4’ à 7’ (1220 à 2135) pour les poteaux en aval.

Profondeur d’encastrement pour les pentes douces


l 4’ à 5’ (1220 à 1525)

Lorsqu’un encastrement sufsant est impossible, comme


dans le cas d’une pente rocheuse, un contreventement en
croix de Saint-André à tiges d’acier avec des tendeurs à vis
ou des murs de contreventement en béton ou en maçonne-
rie assureront la stabilité latérale.
l Il faut consulter un ingénieur en structure qualié pour conce-
voir et construire une structure à poteaux, surtout dans le cas
d’un terrain à pente raide et exposé à de grands vents ou à des
inondations.
DCC 06 13 16 Construction à poteaux de bois
3.11 FONDATIONS SUR POTEAUX 91

Les poutres espacées sont xées aux côtés des poteaux


traités par des boulons traversants ; les poteaux se prolon­
gent et forment la structure porteuse de la superstructure.

l Poutres de bois espacées ;


pas plus d’une épissure
par poteau

l Une entaille accroît la


capacité portante des
poutres et améliore
le contact avec les l Gousset
l Un gousset en tôle poin­
poteaux circulaires. çonnée et un boulon l Poutre de bois massif ou
l Les entailles, les traversant peuvent composée
coupes et les trous donner une capacité l Les poutres peuvent porter
effectués sur le portante plus élevée directement sur les poteaux
chantier doivent tous qu’une liaison à entaille qui s’arrêtent au plancher du
être traités avec un et boulons. premier étage et y être xées
agent de conservation par des goussets de bois ou
autorisé. des goussets en tôle
poinçonnée.

Les poteaux répartissent leur charge à l’aide d’une semelle


ou d’un collier de béton ou en appui direct sur le roc. En
élargissant la surface de contact des poteaux, les semelles
et les colliers de béton répartissent la charge des poteaux
sur une plus grande supercie.

l Poteaux de bois l Collier de béton


traité
l Tire­fond
l Surface du sol
d’ancrage
l Pas plus de 2’ (610)
l Remblai damé de l Seuil du gel
sable, de gravier
l Des pointes ou ou de pierre con­
des brides de cassée propres l Au moins 1’ (305)
métal galvanisé
assurent un
l Au moins 4’
meilleur ancrage.
(1220)
l Une semelle de
béton répartit la
charge du poteau l Seuil du gel
sur le sol ou le roc. l Au moins 8”
Ses dimensions (205)
sont déterminées
par une analyse l Au moins 1’6”
technique. (455) l Au moins 1’6” (455)
l Le remblayage avec du béton ou un mélange
de sol et de ciment réduit la profondeur
d’encastrement requise ; il peut être exigé sur
les pentes raides à sol moyen ou inférieur à
la moyenne.
92 3.12 FONDATIONS PROFONDES

Les fondations profondes s’enfoncent sous un sol ina-


déquat ou instable pour transférer la charge du bâti-
ment à une couche porteuse plus appropriée, faite de
roche ou de sable et de gravier denses et située bien
au-dessous de la superstructure. Les deux principaux
types de fondations profondes sont les fondations sur
pieux et les fondations en caissons.
l Charge de Une fondation sur pieux (en pointe) comprend des pieux
poteau à extrémité d’appui ou pieux à friction, des chapeaux
de pieux et des poutres de rigidité, qui transfèrent la
charge du bâtiment à une couche porteuse convenable.
l Mur porteur
l Poutre au sol ou poutre de rigidité de béton armé à
chapeaux de pieux intégrants
l Les pieux sont habituellement enfoncés par groupes de deux ou
plus, espacés de 2’6” à 4’ (760 à 1220) c/c.

l Un chapeau de pieux en béton armé joint les têtes d’un


groupe de pieux pour que la charge d’un poteau ou d’une
poutre au sol se répartisse également entre les pieux.

l En fonction de la charge de poteau ; au moins 12” (305)


l 3” (75)
l 6” (150)
l Sous le seuil du gel

l Les pieux sont faits de bois traité ; pour les grands bâti-
ments, on utilise plus fréquemment des prolés d’acier en
H, en tube, des tuyaux remplis de béton, du béton armé
préfabriqué ou du béton précontraint.

l Exemples de congurations
de chapeaux de pieux

l L’efcacité des pieux à extrémité porteuse dépend surtout


de la résistance à la portance du sol ou de la roche au-
dessus desquels ils se trouvent. Le sol environnant procure
une certaine stabilité latérale aux longs membres sollicités
en compression.
l L’efcacité des pieux à friction dépend surtout de la
résistance au frottement du sol environnant. Le frottement
superciel entre les côtés d’un pieu et le sol est atténué
par l’adhérence du sol au pieu et par la résistance au
cisaillement du sol.
l La charge admissible du pieu correspond à la charge
axiale et à la charge latérale maximales qu’il peut porter.
On la détermine au moyen d’une formule dynamique de
pieu, d’un essai de charge statique ou d’une analyse
géotechnique du sol de fondation.
l L’excentricité d’un pieu, c’est-à-dire son écart par rapport
à la verticale ou à sa position sur le plan, en diminue la
charge admissible.

l Couche porteuse du sol ou de la roche

DCC 31 60 00 Fondations spéciales et éléments porteurs


3.13 FONDATIONS SUR PIEUX 93

l Les pieux de bois sont des billots habituellement


enfoncés comme des pieux à friction. Ils sont
souvent assortis d’un sabot d’acier et d’une
frette d’acier pour les empêcher de fendre ou de
se morceler.
l Les pieux composites renferment deux matériaux
distincts, tel un pieu de bois dont la partie
supérieure, située au-dessus de la nappe
phréatique, est faite de béton pour qu’elle ne se
détériore pas.
l Les pieux en H sont des prolés d’acier en H, qui
sont parfois enrobés de béton jusqu’à un point
situé sous la nappe phréatique pour empêcher
toute corrosion. On peut souder bout à bout de
tels prolés lors du foncement pour obtenir un
pieu ayant la longueur désirée.
l Les pieux en tube sont de lourds tubes d’acier
dont l’extrémité inférieure est ouverte ou fermée
par une plaque ou une pointe d’acier et qui sont
remplis de béton après avoir été enfoncés. Il faut
procéder à une inspection et à une excavation
avant de remplir de béton un pieu en tube à
extrémité ouverte.
l Les pieux de béton préfabriqué ont une section
transversale circulaire, carrée ou polygonale, et
leur intérieur est parfois creux. Ils sont souvent
faits de béton précontraint.

l On construit les pieux de béton coulé sur place


en versant le béton dans un puits creusé dans le
sol. Les pieux de béton sont gainés ou chemisés.

l On construit les pieux coffrés en enfonçant un


tuyau ou une gaine d’acier dans le sol jusqu’à
ce qu’il atteigne la couche offrant la résistance
requise, puis on le remplit de béton. Le coffrage
est habituellement un prolé d’acier cylindrique,
parfois ondulé ou conique pour une rigidité
accrue. Un mandrin est un tube ou un noyau
d’acier qui est inséré dans une gaine à paroi
mince pour empêcher celle-ci de s’effondrer
durant le fonçage, puis qui est retiré avant le
versement de béton dans le coffrage.

l On construit les pieux non gainés en enfonçant


dans le sol un tampon de béton en même temps
qu’une gaine d’acier, jusqu’à ce qu’il atteigne
une couche offrant la résistance désirée, puis
en damant le béton en place à mesure qu’on
retire le coffrage.

l Un pieu en piédestal est un pieu non gainé dont


la base élargie augmente la surface portante et
renforce par compression la couche portante du
sol. On forme le pied en poussant du béton dans
le sol environnant la base du pieu.

DCC 31 62 00 Pieux foncés


DCC 31 63 00 Pieux forés
94 3.14 FONDATIONS EN CAISSONS

Les caissons sont des poteaux de béton armé ou


non et coulé sur place. On creuse d’abord un puits,
à la main ou avec une grosse tarière, jusqu’à ce qu’il
atteigne une couche porteuse convenable, puis on le
remplit de béton. Les caissons portent aussi le nom
de pieux caissons ou poteaux forés.

l Caisson

l L’armature dans le haut du puits augmente la résistance


à la exion causée par les forces latérales ou par le
chargement excentré du poteau.

l Le diamètre de forage est généralement de 2’6” (760) ou


plus pour permettre l’inspection du bas.
l Un coffrage temporaire peut s’avérer nécessaire pour
maintenir l’eau, le sable ou la terre à l’extérieur du puits
pendant l’excavation.

l On peut agrandir la base du caisson et lui donner


60° la forme d’une cloche pour en augmenter la surface
porteuse et la résistance au soulèvement issu de la
dilatation du sol. La base en cloche s’excave manuel-
lement ou s’obtient à l’aide d’une tarière munie
d’un godet et d’un jeu de lames rétractables.

l Couche porteuse de sol ou de roche

l Les pieux sont enfoncés par


un engin de battage, composé
d’une grande structure soutenant
l’appareil qui place le pieu en
position appropriée, d’un mouton
et de rails ou de câbles verticaux
pour guider ce dernier.

l Les caissons pour le roc sont des caissons emboîtés


dont le noyau d’acier prolé en H se trouve dans un
coffrage tubé rempli de béton.

l Les caissons emboîtés sont forés dans une couche de


roche dure pour augmenter l’appui de frottement.

DCC 31 64 00 Caissons
PLANCHERS
4.1 Systèmes de plancher _____________________________________________ 96
4.2 Poutres de béton ________________________________________________ 98
4.3 Dalles de béton _________________________________________________ 99
4.4 Béton précontraint ______________________________________________ 102
4.5 Coffrage et étayage de béton _____________________________________ 104
4.6 Planchers de béton préfabriqués ___________________________________ 105
4.7 Éléments de béton préfabriqués ___________________________________ 106
4.8 Liaisons de béton préfabriquées ___________________________________ 107
4.9 Charpente d’acier _______________________________________________ 108
4.10 Poutres d’acier _________________________________________________ 110
4.11 Assemblages de poutres d’acier ____________________________________ 111
4.12 Poutrelles d’acier à treillis ________________________________________ 113
4.13 Charpente à poutrelles à treillis ___________________________________ 114
4.14 Platelage métallique ____________________________________________ 116
4.15 Solives d’acier léger laminé _______________________________________ 117
4.16 Charpente à solives d’acier léger laminé _____________________________ 118
4.17 Solives en bois _________________________________________________ 120
4.18 Charpente à solives en bois _______________________________________ 122
4.19 Sous-plancher de bois ___________________________________________ 126
4.20 Solives et poutrelles préfabriquées _________________________________ 127
4.21 Poutres de bois ________________________________________________ 129
4.22 Appuis de poutres en bois ________________________________________ 130
4.23 Assemblages poutres–poteaux de bois ______________________________ 131
4.24 Charpente à madriers et à poutres de bois ___________________________ 132
4.25 Platelage en bois _______________________________________________ 134
96 4.1 SYSTÈMES DE PLANCHER

Les planchers sont les plans horizontaux qui doivent


supporter les charges variables – les gens, les
meubles et l’équipement mobile – et les charges
permanentes ou poids morts – le poids du plancher.
Les planchers transmettent horizontalement leurs
charges aux poutres et aux poteaux ou aux murs
porteurs. On peut aussi construire des planchers
rigides qui serviront de diaphragmes horizontaux
et joueront le rôle de poutres minces et larges
dans le transfert des forces latérales aux murs de
cisaillement.
Un plancher se compose d’un ensemble de poutres
et de solives ou poutrelles linéaires, recouvertes
d’un platelage ou d’un revêtement plans, ou il
consiste en une dalle de béton armé presque homo-
gène. La profondeur du plancher est directement
liée aux dimensions et aux proportions des portées
qu’il doit enjamber et à la résistance des maté-
riaux utilisés. Il faut aussi prendre en compte les
dimensions et les emplacements des saillies et des
ouvertures dans le plancher lors de l’aménagement
des appuis du plancher. La nature des bords du
plancher et l’assemblage de celui-ci aux fondations
et aux murs porteurs inuent tant sur l’intégrité de
l’ossature que sur l’aspect physique du bâtiment.
Puisque le plancher doit supporter en permanence
les charges mobiles, il doit être relativement
rigide tout en conservant une certaine élasticité.
En raison des effets nuisibles d’une èche et de
vibrations excessives sur les matériaux de nition
des planchers et des plafonds, et par souci pour le
confort des occupants, le facteur critique à maîtri-
ser est la èche plutôt que la exion.

La profondeur du plancher et de ses cavités varie


selon qu’on y installe ou non des conduits ou des
ls électriques. La construction de planchers entre
des espaces d’habitation superposés oblige à préve-
nir la transmission des bruits aériens et des bruits
solidiens, et à vérier le degré de résistance au feu
de l’assemblage.
Sauf pour une terrasse découverte, les planchers
demeurent généralement à l’abri des intempéries.
Mais comme ils sont tous exposés à la circulation,
c’est en fonction de la durabilité, de la résistance
à l’usure et des exigences d’entretien que doivent
être choisis le revêtement de nition et le système
d’appui des planchers.
4.1 SYSTÈMES DE PLANCHER 97

Béton
l On classe les dalles de plancher en béton
coulé sur place selon leur portée et leur
forme; voir les pages 99 à 101.
l Les planchers en béton préfabriqués
s’appuient sur des poutres ou des murs
porteurs.

Acier
l Des poutrelles d’acier supportent le pla-
telage d’acier ou les planchers en béton
préfabriqués.
l Les poutrelles s’appuient sur des poutres
maîtresses, des poteaux ou des murs
porteurs.
l La structure des poutres fait partie inté-
grante d’un système d’ossature en acier.

l Les poutrelles métalliques légères ou à


treillis peu espacées s’appuient sur des
poutres ou des murs porteurs.
l Le platelage en acier et les madriers en
bois ont une portée relativement courte.
l Les poutrelles se prêtent peu à des porte-
à-faux.

Bois
l Les poutres de bois supportent le plan-
chéiage ou le platelage.
l Les poutres s’appuient sur des poutres
maîtresses, des poteaux ou des murs
porteurs.
l La présence de charges concentrées et
d’ouvertures de plancher peut exiger une
structure supplémentaire.
l Le sous-plancher peut demeurer exposé ;
on peut aussi y aménager un plafond.

l Des solives relativement petites et peu


espacées s’appuient sur des poutres ou
des murs porteurs.
l Les revêtements de sous-plancher, de
sous-nition et de plafond ont une portée
relativement courte.
l La forme des structures faites avec des
solives est exible.
98 4.2 POUTRES DE BÉTON

Les poutres de béton armé, les raidisseurs longitudi-


naux et les armatures d’âme sont conçus pour résister
ensemble aux forces appliquées. Les poutres de béton
coulé sur place sont presque toujours mises en forme
et installées en même temps que la dalle qu’elles
l Dégagement minimal de 1” (25) ou d’au supportent. Puisqu’une partie de la dalle est entière-
moins 1,33 fois le diamètre nominal de ment solidaire de la poutre, la profondeur de celle-ci
la barre ou le calibre du gros granulat se mesure jusqu’au sommet de la dalle.

l Revêtement minimal de 1 1/2” (38) l La profondeur de poutre s’accroît par tranches de 2” (50).
requis pour protéger l’armature d’acier l La profondeur d’une poutre de béton correspond à 1/16
contre le feu et la corrosion de sa portée (estimation préliminaire des dimensions).

l Biseau ou chanfrein de 3/4” (19) l La profondeur utile se mesure de la face de compression


au centroïde de l’armature de traction.
l La largeur de la poutre se situe entre 1/3 et 1/2 de sa pro-
fondeur, sa valeur en pouces étant multiple de 2 ou de 3.

l La largeur de la poutre doit être égale ou supérieure à la


largeur du poteau d’appui.
l Il est toujours préférable de modier l’armature d’acier
plutôt que les dimensions de la poutre.
l Les barres d’armature s’étendent jusqu’au bas
de l’appui du poteau pour assurer la continuité l Les barres du haut sont des barres longitudinales servant
structurale et donner la profondeur d’ancrage d’armature de traction dans la partie d’une poutre de
nécessaire. béton exposée à la exion vers le haut d’un moment
l Les poteaux, les poutres, les dalles et les murs négatif (au-dessus des appuis continus). Elles peuvent
doivent être continus pour minimiser le moment s’avérer nécessaires lorsque la profondeur de la poutre est
de exion à leurs jonctions. Puisqu’une construc- peu prononcée et que l’aire de béton est trop restreinte
tion en béton procure facilement cette continuité, pour absorber les contraintes de compression.
les structures continues sur au moins trois portées
s’avèrent habituellement les plus efcaces.

l L’armature d’âme est constituée de barres pliées ou


d’étriers qui sont insérés dans une poutre de béton
pour que celle-ci résiste à la traction diagonale.
l Les barres pliées sont des barres longitudinales
formant un angle d’au moins 30° avec l’axe de la l Les barres du bas sont des barres longitudinales servant
poutre et devant croiser perpendiculairement la d’armature de traction dans la partie d’une poutre de
ssuration qui résulterait de la traction diagonale. béton exposée à un moment positif (en travée).
l Les étriers sont des barres en U ou en anneau l Les barres cintrées sont des barres longitudinales cour-
fermé qui sont placées perpendiculairement à bées vers le haut ou le bas aux points de renversement du
l’armature longitudinale d’une poutre de béton moment dans une poutre de béton.
pour que celle-ci résiste à la composante verticale
de la traction diagonale.

l Un crochet résulte de la courbure


donnée à l’extrémité d’une barre l La traction diagonale résulte des contraintes de traction
de traction pour qu’elle acquière principales qui s’exercent en formant un angle par rapport
une profondeur d’ancrage à l’axe longitudinal de la poutre.
équivalente. L’angle de courbure
standard est de 90°, 135° ou
180°, selon les normes indus-
trielles en vigueur ; le rayon de
courbure dépend du diamètre de
la barre.
4.3 DALLES DE BÉTON 99

Les dalles de béton sont des structures plates ayant été armées
pour enjamber une travée dans une ou deux directions. On doit
s’informer auprès d’un ingénieur en structure qui consultera le
Code du bâtiment pour obtenir les dimensions, les espacements
et les emplacements prévus pour toutes les armatures.

Dalle unidirectionnelle l Armature de traction


Une dalle unidirectionnelle présente une épaisseur uniforme, l L’armature de résistance au retrait et à la tempéra-
est armée dans une direction et est entièrement coulée avec ture (armature de répartition) est perpendiculaire à la
ses poutres d’appui parallèles. principale armature de traction.

l L’épaisseur correspond à 1/30 de la portée pour les


dalles de plancher; elle est d’au moins 4” (100) et
correspond à 1/36 de la portée pour les dalles de
toiture.
l Convenable pour des charges légères ou modérées sur
une portée relativement courte de 6’ à 18’ (1830 à
5490).
l La dalle s’appuie de deux côtés sur des poutres ou des
murs porteurs; les poutres s’appuient elles-mêmes sur
des poutres maîtresses ou des poteaux.

Dalle unidirectionnelle nervurée


Une dalle à solives ou nervurée est entièrement coulée
avec une série de solives peu espacées qui s’appuient
sur un ensemble de poutres parallèles. Conçues à la l L’armature de traction est dans les nervures.
manière d’une série de poutres en T, les dalles à solives l L’armature de résistance au retrait et à la température
conviennent mieux aux longues portées et aux lourdes est dans la dalle.
charges que les dalles unidirectionnelles.

l La profondeur de la dalle est de 3” à 4 1/2” (75 à


115); la profondeur totale correspond à 1/24 de la
portée.
l Largeur de la solive : de 5” à 9” (125 à 230)
l Les coffrages sont des moules en métal ou en bre
de verre réutilisables dont la largeur est de 20” ou
de 30” (510 ou 760) et dont la profondeur varie de 6”
à 20” (150 à 510) par tranche de 2” (50). La présence
de côtés amincis facilite le décoffrage.
l Avec des coffrages d’extrémité à prol aminci, on peut
utiliser des solives aux extrémités plus épaisses pour
obtenir une meilleure résistance au cisaillement.
l La nervure de répartition est perpendiculaire aux solives
pour que les éventuelles concentrations de charges se
répartissent sur une plus grande surface : une seule
nervure est requise pour les portées de 20’ à 30’ (6 m à
9 m); toute portée supérieure à 30’ (9 m) nécessite plu-
sieurs nervures, espacées d’au plus 15’ (4,5 m) c/c.
l La bande de solives est une poutre d’appui large et
peu profonde dont la fabrication est simple, car elle
est de même profondeur que les solives.
l Convenable pour des charges variables légères ou
l Les pages 412 et 413 traitent du béton utilisé comme moyennes sur une portée de 15’ à 36’ (4 m à 10 m);
matériau de construction. la post-tension permet de plus grandes portées.

DCC 03 20 00 Armatures pour béton


DCC 03 30 00 Béton coulé en place
DCC 03 31 00 Béton structural
100 4.3 DALLES DE BÉTON

Dalle bidirectionnelle et poutres


Une dalle bidirectionnelle d’épaisseur uniforme peut être armée
dans les deux directions et entièrement coulée avec ses poutres
et ses poteaux d’appui, placés sur les quatre côtés d’une travée
carrée ou presque carrée. La dalle bidirectionnelle convient aux
portées moyennes et aux charges lourdes et oppose une grande
résistance aux forces latérales. Toutefois, on opte habituelle-
ment pour une construction moins onéreuse consistant en une
dalle et des plaques plates, sans poutres.

l La profondeur de la dalle est d’au moins 4” (100) et correspond


à 1/124 de son périmètre.
l Armature de traction
l Les dalles bidirectionnelles conviennent surtout aux travées carrées
ou presque carrées et peuvent porter des charges moyennes ou
lourdes sur une portée de 15’ à 40’ (4,5 m à 12 m).

l Pour simplier la pose de l’acier d’armature, on divise les dalles


bidirectionnelles en bandes médianes et en poteaux, dans lesquels
on présume que le moment par pied est constant.
l Une dalle continue qui forme un élément d’ossature s’étendant sur
au moins trois appuis dans une direction donnée est exposée à des
moments de exion inférieurs à ceux d’une série de dalles unitaires
à appui simple.

Dalle à caissons
Une dalle à caissons est une dalle de béton armée de nervures
dans deux directions. Elle porte de plus lourdes charges et
s’étend sur une plus grande portée qu’une dalle plate.

l Armature de traction
l La profondeur de la dalle est de 3” à 4 1/2” (75 à 115); sa profon-
deur totale correspond à 1/24 de la portée.
l La largeur des nervures est de 5” ou 6” (125 ou 150).
l Des dômes carrés en métal ou en bre de verre sont offerts en
largeurs de 19” et de 30” (485 et 760) et en profondeurs de 8” à
20” (205 à 510) par tranche de 2” (50), ainsi qu’en de plus grandes
dimensions. La présence de côtés amincis facilite le décoffrage.

l Des dômes de 19” (485) et des nervures de 5” (125) forment un


module de 2’ (610); des dômes de 30” (760) et des nervures de 6”
(150) donnent un module de 3’ (915).
l Pour accroître la résistance au cisaillement et la capacité de résis-
tance au moment, on dote les appuis des poteaux d’une forme en
tête massive plutôt qu’en dôme; les dimensions dépendent de la
portée et de la charge prévues.
l Ce type de dalle convient aux portées de 24’ à 54’ (7 m à 16 m).
La post-tension rend possibles de plus grandes portées.
l Une dalle à caissons offre une efcacité maximale lorsque la travée
a une forme carrée ou presque carrée. Elle peut être mise en saillie
dans deux directions sur une distance ne dépassant pas 1/3 de la
portée principale. En l’absence de saillie, on constitue une bande de
dalle périphérique en omettant la forme en dôme.
l Habituellement, la face inférieure à caissons demeure exposée.
4.3 DALLES DE BÉTON 101

Dalle-champignon plate
Une dalle-champignon plate est une dalle de béton d’épais-
seur uniforme, armée dans au moins deux directions et
s’appuyant directement sur des poteaux, sans poutres ni
poutres maîtresses. Puisqu’elles sont simples à former,
qu’elles exigent une hauteur moindre entre deux étages
et qu’elles offrent une certaine latitude pour placer les po-
teaux, les plaques plates conviennent bien à la construction
d’appartements et d’hôtels.

l Armature de traction
l La profondeur de la dalle est de 5” à 12” (125 à 305) et
correspond à 1/33 de la portée.
l Convient aux charges variables légères ou modérées sur une
portée relativement courte de 12’ à 24’ (3,6 m à 7 m).
l Une grille de poteaux régulière est tout à fait indiquée, mais
il est aussi possible de placer les poteaux autrement.
l Le cisaillement aux emplacements des poteaux détermine
l’épaisseur de la dalle-champignon plate.
l Le cisaillement périphérique renvoie à la contrainte de
cisaillement potentiellement élevée qui résulte de la force de
réaction d’un poteau sur une dalle de béton armé.

Dalle-champignon avec ressauts


Une dalle-champignon avec ressauts est une dalle plate
dont l’épaisseur accrue aux appuis des poteaux en
augmente la résistance au cisaillement et la capacité de
résistance au moment.

l Armature de traction
l La profondeur de la dalle est de 6” à 12”
(150 à 305) et correspond à 1/36 de la portée.
l Le ressaut ou abaque vertical est la partie de la dalle plate
ayant été épaissie autour du sommet d’un poteau pour en
augmenter la résistance au cisaillement périphérique.
l La saillie minimale d’un ressaut vertical correspond
à 1/4 de l’épaisseur de la dalle.
l La largeur minimale d’un ressaut correspond à 1/3 de
la portée.
l Un chapiteau de poteau peut remplacer un ressaut vertical
ou y être ajouté pour accroître la résistance au cisaillement.
l Convient à des charges relativement lourdes sur une portée
de 20’ à 40’ (6 m à 12 m).
102 4.4 BÉTON PRÉCONTRAINT

Lorsque les portées sont très longues, le béton armé


traditionnel nécessite de former des poutres dont les
dimensions de la section sont excessives.
Le béton précontraint a été développé pour permettre
d’allonger les portées sans surdimensionner la poutre.
l Les tendons d’acier sont d’abord étirés entre deux butées dans le banc Il est armé de câbles d’acier à haute résistance préten-
de bétonnage jusqu’à ce que la force de traction atteigne une valeur dus ou post-tendus en deçà de leur limite d’élasticité
prédéterminée. pour résister activement à une charge appliquée. Les
contraintes de traction dans les câbles sont transférées
au béton, ce qui engendre une force de compression
sur toute la section transversale de l’élément échi.
Les contraintes de compression qui en résultent
contrebalancent les contraintes de exion par traction
issues de la charge appliquée. Il s’ensuit que l’élément
précontraint dévie moins, supporte une charge plus
l Le béton est ensuite coulé dans le coffrage, tout autour des tendons élevée ou enjambe une plus grande distance qu’un élé-
étirés, pour y durcir entièrement. Les tendons sont excentrés an que ment armé non précontraint ayant les mêmes dimen-
la contrainte de compression maximale ne dépasse pas la contrainte sions, proportions et poids.
produite par la seule exion.
La précontrainte peut être obtenue selon deux
techniques : par prétension ou par post-tension. La
précontrainte par prétension se fait dans une usine de
préfabrication, tandis que la précontrainte par post-
tension s’effectue habituellement sur le chantier de
construction, surtout lorsque les éléments d’ossature
sont trop volumineux pour être transportés de l’usine
l Lorsqu’on coupe ou relâche les tendons, les contraintes de traction
dans les tendons sont transférées au béton sous forme de contraintes
au chantier.
d’adhérence. L’action excentrée de la précontrainte cintre légèrement
l’élément vers le haut. Précontrainte par prétension
La prétension engendre une précontrainte dans un élé-
ment de béton par étirement des tendons d’armature
avant le coulage du béton.

l Le échissement de l’élément chargé tend à annuler le cintrage vers


le haut.

C T C

CONTRAINTES : C C
T
l Contraintes de charge l Précontraintes l Somme des contraintes
Tension (T)
permanente de charge permanente
Compression (C) et des précontraintes
C C C

C T O ou C
l Contraintes de charge l Contraintes des l Toutes contraintes
permanente et pré- surcharges réunies (zéro tension)
contraintes

l Une certaine partie de la précontrainte initiale se dissipe en raison de la com-


pression élastique (ou uage) du béton, du relâchement des tendons d’acier, des
pertes par frottement et du glissement des ancrages.

DCC 03 38 00 Béton post-contraint


DCC 03 40 00 Éléments préfabriqués en béton
4.4 BÉTON PRÉCONTRAINT 103

l Les tendons d’acier extrêmement résistants prennent la forme l Les tendons d’acier non contraints qui sont drapés dans le
de câbles métalliques, de torons en faisceau ou de barres. coffrage d’une poutre ou d’une dalle doivent être enrobés
ou gainés pour empêcher toute adhérence avec le béton au
moment de sa coulée.

l Après le durcissement du béton, les tendons sont xés à une


extrémité et tendus par un vérin contre le béton à l’autre extrémité
jusqu’à l’obtention de la force désirée.

Précontrainte par post-tension


La précontrainte par post-tension d’un élément de béton
consiste à tendre les tendons d’armature après le durcisse-
ment du béton.
l Les tendons sont ensuite ancrés solidement à l’extrémité du
l Les éléments précontraints par post-tension ont tendance à vérinage, puis le vérin est enlevé. Après la précontrainte par post-
raccourcir graduellement en raison de la compression élastique, tension, on laisse les tendons non adhérés ou on les fait adhérer
du retrait et du uage. Les éléments attenants exposés à ce au béton environnant en injectant du coulis de ciment dans les
phénomène doivent être construits après la précontrainte par espaces autour des torons gainés.
post-tension et isolés des membres précontraints par des joints
de dilatation.

l Le échissement de l’élément recevant une charge tend à annuler


sa courbure vers le haut.

l Pour équilibrer les charges an d’obtenir un échissement


théoriquement nul sous une charge donnée, on précontraint
un élément de béton à l’aide de tendons drapés.
l Les tendons drapés dessinent une parabole qui reète le
diagramme des moments d’un poids uniformément réparti. Sous
tension, les tendons présentent une excentricité qui varie avec
le moment de exion sur la longueur de l’élément.

l Les tendons surbaissés constituent une suite de segments


rectilignes qui prennent une forme analogue à la courbe d’un
tendon drapé. Ils sont employés pour la précontrainte par pré-
tension parce que la force de précontrainte ne permet pas
le drapage des tendons. Les tendons en harpe désignent un
ensemble de tendons surbaissés dont la pente varie légèrement.
104 4.5 COFFRAGE ET ÉTAYAGE DE BÉTON

Il faut mouler et faire tenir le béton frais dans un


coffrage jusqu’à ce qu’il durcisse et se tienne lui-
même. L’ingénieur doit souvent faire de ce coffrage
un système structural distinct en raison du poids
et de la pression de uide très élevés que le béton
l Des systèmes spécialisés
exerce sur le coffrage.
servent à former les dalles
nervurées et les dalles à caissons.
l Il est nettement moins coûteux
d’utiliser les coffrages standard. l Revêtement de dalle en contreplaqué, en panneau dur
ou en planches

l Jambe de force
l Longrine
l Calage l Solives de bois ou poutrelles métalliques
l Butoir l Longerons

Les étais sont des appuis temporaires qui soutien-


nent les coffrages de poutres et de dalles jusqu’à ce
que le béton durcisse et se tienne lui-même.
l Les têtes en T et en L l Les étais réglables sont faits en métal ou en bois et
contreventées portent sont munis de vérins ou de dispositifs à vis pour régler
les coffrages de poutre. la hauteur des étais après leur installation ; diverses
l Il est plus économique attaches peuvent être posées au sommet pour les
d’utiliser des poteaux et des prolongements verticaux, les têtes en U et les têtes
poutres à section constante en T.
et de varier l’ampleur de l Un étai en bois à un poteau est coupé légèrement en
l’armature d’acier pour porter deçà de la hauteur désirée et est ensuite réglé au moyen
les charges appliquées. de cales de bois placées au-dessous ou au-dessus de
l L’étayage doit être renforcé à l’étai.
la verticale et à l’horizontale l Un étai à deux poteaux est doté d’un entretoisement
pour raidir les éléments du croisé pour porter des charges relativement lourdes.
coffrage et éviter leur l L’étayage horizontal est constitué d’éléments métalliques
ambage. réglables qui soutiennent des coffrages de dalles sur des
l Des semelles peuvent être portées assez longues sans étais verticaux. Il nécessite
nécessaires pour répartir la moins d’étais verticaux et laisse plus d’espaces libres
charge d’étayage sur le béton pour travailler, mais chaque étai vertical supporte une
frais. plus grande partie de la charge.
l On enlève le coffrage initial dès que la dalle ou la
poutre a durci sufsamment pour supporter son propre
poids, puis celle-ci est réétayée jusqu’à ce que le béton
acquière sa pleine résistance.

l Au sujet du coffrage requis pour les poteaux et les murs,


voir les pages 141 et 142.

l Les coffrages volants sont de grandes sec-


tions de coffrage, comprenant les fermes, l Procédé utilisé pour la construction de bâtiments à
les poutres ou l’échafaudage d’appui, que plusieurs étages, le levage de dalles consiste à couler les
peut déplacer une grue lors de la construc- dalles horizontales au sol, à les laisser durcir, puis à les
tion des planchers et des toits en béton lever à l’aide de vérins hydrauliques pour les mettre en
d’un bâtiment à plusieurs étages. place.

DCC 03 10 00 Coffrages et accessoires pour béton


4.6 PLANCHERS DE BÉTON PRÉFABRIQUÉS 105

Les dalles, les poutres et les tés structuraux en


béton préfabriqués sont des éléments d’enjambe-
ment unidirectionnels qui peuvent s’appuyer sur
des murs porteurs (de béton coulé sur le chan-
tier, de béton préfabriqué ou de maçonnerie), ou
sur des ossatures (d’acier, de béton coulé sur le
chantier ou de béton préfabriqué). Les éléments
préfabriqués sont constitués d’un béton de den-
sité normale ou d’un béton de construction léger
et sont précontraints pour accroître la solidité
de l’ossature. Il en résulte une diminution de la
profondeur et du poids ou une augmentation de
la portée.
Les éléments sont coulés et étuvés en usine avant
d’être transportés au chantier, où ils serviront de l Portée d’une dalle
composants rigides mis en place au moyen d’une préfabriquée
grue. La difculté de leur transport restreint les
dimensions et les proportions des éléments. La
fabrication des éléments en usine leur confère
une résistance, une durabilité et un ni uni-
formes, et élimine tout coffrage sur le
chantier. En raison de leurs dimensions
standard, ces éléments ne conviennent pas
toujours aux bâtiments de forme irrégulière.

l Une chape en béton de 2” à 3 1/2” (50 à 90) l De petites ouvertures peuvent être
renforcé par un treillis d’acier ou des barres percées sur place.
d’armature adhère aux éléments préfabriqués pour l D’étroites ouvertures parallèles à la
former un élément d’ossature composite. portée de la dalle sont préférables.
l Il faut procéder à une analyse tech-
l Clé de coulis nique avant de pratiquer de larges
ouvertures.

l La chape cache aussi les irrégularités supercielles,


fait augmenter le degré de résistance au feu de
la dalle et permet l’aménagement de conduits de
câblage sous le plancher. l Les dalles préfabriquées peuvent
l Lorsque le plancher reçoit une thibaude et un tapis, s’appuyer sur une ossature de poutres
on peut omettre la chape en béton si la surface des maîtresses et de poteaux de béton
éléments est lisse. coulé sur place ou préfabriqués, ou
sur un mur porteur de maçonnerie,
de béton coulé sur place ou de béton
préfabriqué.

l Lorsque le plancher sert de diaphragme l On peut colmater et peindre la


horizontal et transfère les forces laté- face inférieure d’une dalle préfa-
rales aux murs de cisaillement, une briquée; un ni de plafond peut
armature d’acier, présente au-dessus aussi être appliqué sur une dalle
des appuis et des points d’appui aux ou y être suspendu.
extrémités, doit lier les éléments de
dalle préfabriqués l’un à l’autre.

DCC 03 40 00 Éléments préfabriqués en béton


DCC 03 50 00 Platelages et sous-nitions coulés
106 4.7 ÉLÉMENTS DE BÉTON PRÉFABRIQUÉS

Dalles plates pleines


l 4”, 6”, 8” (100, 150, 205)

l Largeur courante : 4’ (1220)


l Plage de portées : 12’ à 24’ (3,6 m à 7 m)
l La profondeur correspond environ à 1/40 de la portée.

Dalles évidées

l 1’4”, 2’, 3’4”, 4’, 8’ l 6”, 8”, 10”, 12” (150, 205, 255, 305)
l Plage de portées : 12’ à 40’ (3,6 m à 12 m)
(405, 610, 1015, 1220, 2440) l La profondeur correspond à 1/40 de la portée.

Tés simples
l 20” à 48” (510 à 1220)
l 8’ et 10’ (2440 et 3050)

l 1 1/2” (38) l Plage de portées : 30’ à 120’ (9 m à 36 m)


l La profondeur correspond environ à 1/30 de la
l 3” (76)
portée.

Tés doubles
l 12” à 32” (305 à 815)
l 8’ et 10’ (2440 et 3050)

l 2” (50)

l Plage de portées : 30’ à 100’ (9 m à 30 m)


l 4’ et 5’ (1220 et 1525) l Les tés doubles n’exigent pas d’appui l La profondeur correspond environ à 1/28 de la
temporaire pour prévenir l’inclinaison. portée.

Poutres Poutres Poutres


rectangulaires en L en T renversé
l 1’ (305) l 1’ (305)

l 6” (150)
l 24”, 32”, 40”
(610, 815, 1015)

1/3 à 1/2 de la l 20” à 60” l Plage de portées : 15’ à 75’ (4,5 m à 22 m)


l 12” ou 16” l
profondeur totale (510 à 1525) l La profondeur correspond à 1/15 de la portée.
(305 ou 405)

Poutres en I (poutres maîtresses CPCI-AASHTO)

l 3’, 3’9”, 4’6” (915, 1145, 1370)

l 1’, 1’4”, 1’8” (305, 405, 510) l Plage de portées : 36’ à 60’ (10 m à 18 m)
l CPCI : Canadian Prestressed Concrete Institute
l AASHTO : American Association of State Highway and Transportation Ofcials l N’utiliser les plages de portées que pour l’estima-
l Conçues pour les ossatures de pont, mais utilisées dans la construction de tion préliminaire des dimensions et consulter le
bâtiments fabricant au sujet des proportions, des dimensions
l Pour les travaux routiers, on utilise aussi le NEBT (New England Bulb Tee). exactes, des éléments d’assemblage et des tableaux
Ces poutres ont des profondeurs de 3’3”, 4’0”, 4’7”, 5’3”, 5’11” (1000, 1200, de portées et de charges qui sont disponibles.
1400, 1600, 1800) et des portées de 72’ à 148’ (22 m à 45 m).
4.8 LIAISONS DE BÉTON PRÉFABRIQUÉES 107

Dalles préfabriquées
l Panneaux muraux structuraux faits de béton précontraint ; l Le revêtement de béton coulé sur place, armé
voir la page 144. d’un treillis soudé ou de barres, adhère aux dalles
l Enfoncer les goujons d’acier jusque dans le revêtement préfabriquées pour former un élément d’ossature
de béton armé ou dans les clés de cisaillement jointoyées composite ; minimum de 2” (50).
pour assurer la tenue solidaire d’une ossature.

l Cimenter les vides des éléments évidés aux extrémités l Barres d’acier dans le revê­
pour lier dans l’appui de béton ou de maçonnerie. tement de béton ou dans les
clés cimentées pour attacher
l Bande d’appui en plastique de densité élevée les dalles à leurs appuis
l La longueur d’appui doit être d’au moins 1/180 de la l Les étriers dans la poutre de
portée nette, et d’au moins 2” (50) pour les dalles pleines béton ou les goujons sur la
ou évidées. poutre d’acier se prolongent
vers le haut pour se lier au
revêtement de béton.

Dalles préfabriquées

l Plaque d’acier soudée aux plaques encastrées dans les l Cimenter les vides des
dalles préfabriquées et l’appui de béton éléments évidés aux appuis.

l Tirants d’acier dans le revê­


Bande d’appui en plastique l Les clés de cisaillement l Bande
l tement de béton ou dans les
à haute densité cimentées lient entre eux d’appui en
clés cimentées
les éléments adjacents. plastique
l Mur porteur de maçonnerie
de densité
ou de béton armé
élevée
Tés structuraux préfabriqués
l Cornière d’acier soudée aux plaques encastrées dans l Les barres supérieures l Revêtement de béton armé
les tés préfabriqués et l’appui de mur en béton se prolongent au­delà coulé sur place
du poteau.

l Plaque d’acier soudée aux


l Coussinet d’appui, en caoutchouc synthétique cornières encastrées dans la
poutre et le té d’ossature

l La longueur d’appui doit être d’au moins 1/180 de la portée nette, l Coussinet d’appui, en
et d’au moins 3” (75) pour les poutres ou les éléments à membrure caoutchouc synthétique
verticale. l Poutre en T renversée

Poutres préfabriquées
l Cornière d’acier soudée aux plaques d’acier encastrées
dans la poutre et le poteau

l Cornière d’appui en acier


encastrée dans le rentrant
l Coussinet d’appui, en caoutchouc synthétique de poutre ; remplir l’ouver­
l Console coulée avec le poteau de béton ture avec du coulis.
l Gousset d’acier à larges
ailes moulé dans le poteau
de béton
108 4.9 CHARPENTE D’ACIER

Des poutres maîtresses, des poutres et des poteaux


d’acier servent à la construction d’ossatures pour des
charpentes de dimension variable, allant du bâtiment à
un seul étage jusqu’au gratte-ciel. Puisque les éléments
d’ossature en acier sont difciles à modier sur place, ils
sont généralement coupés, façonnés et percés à l’atelier,
selon les spécications de la conception; la construction
d’une charpente métallique peut ainsi s’effectuer avec
précision et assez rapidement. L’acier peut demeurer
exposé dans les ossatures non protégées et incombus-
tibles mais, comme sa résistance diminue rapidement
lors d’un incendie, une ossature doit être dotée d’assem-
blages ou de revêtements pare-feu pour être qualiée
d’ignifuge. L’acier exposé doit également résister à la
corrosion. La page 416 porte sur l’acier en tant que maté-
riau de construction; les pages 442 et 443 traitent des
assemblages d’acier ayant un degré de résistance
au feu.

l La charpente d’acier gagne en solidité lorsque les appuis des


poutres maîtresses et des poutres sont disposés en grille
régulière.
l Pour que l’ossature résiste aux forces latérales dues aux vents
ou aux séismes, elle doit comporter des murs de cisaillement,
des contreventements diagonaux ou une charpente rigide avec
des assemblages résistant aux moments.
l Pour les murs non porteurs et les murs-rideaux, voir la
page 238.

l Platelage métallique avec remplissage de


béton; voir la page 116.

l Poutre d’acier
l Poutre maîtresse
d’acier

l Habituellement, les assemblages l Lorsqu’elles portent sur le béton ou la maçonnerie,


comportent des éléments temporaires les plaques d’appui doivent être en acier pour répar-
tels que cornières, tés et plaques tir la charge concentrée qu’impose un poteau ou une
d’acier. Les assemblages dénitifs poutre; ainsi, la pression d’appui unitaire n’excédera
sont boulonnés ou soudés. pas la contrainte unitaire admissible du matériau.

DCC 05 12 00 Charpentes en acier de construction


4.9 CHARPENTE D’ACIER 109

Système de poutres unidirectionnelles l Des mécanismes porteurs latéraux sont


requis dans les deux directions, mais les
forces latérales sont généralement plus
prononcées dans la courte direction.

l Chaque paire de poteaux extérieurs soutient une poutre ou une


poutre maîtresse à longue portée. Ce système convient aux
bâtiments longs et étroits, surtout pour l’aménagement d’un
espace sans poteaux.

Système de poutres bidirectionnelles

l Poutre maîtresse
l Poutres

l La plage de portées des poutres la


plus courante est de 20’ à 32’ (6 m
à 9 m); au-delà de cette plage, le
recours à des poutrelles d’acier à
treillis devient moins coûteux en l L’assemblage de poutres à des l Le système à deux niveaux impose
raison de leur poids moindre. poutres maîtresses amoindrit la une plus grande profondeur de
l Les poutres sont espacées de 6’ à profondeur du plancher; quelques plancher, mais offre plus d’espace
15’ (1830 à 4570), selon l’ampleur conduits mécaniques peuvent pour les conduits mécaniques.
de la charge appliquée et la portée passer par les trous forés dans l Les poutres maîtresses qui en-
du tablier de plancher. l’âme des poutres, mais les grands jambent le petit axe d’un bâtiment
l La charpente d’acier doit comporter des éléments de travée conduits doivent être installés favorisent la stabilité latérale de la
rectangulaires, avec des poutres recevant une charge relative- dans un espace de plafond sus- charpente.
ment légère et ayant une portée plus grande que les poutres pendu au-dessous.
maîtresses recevant une charge plus lourde.

Système de poutres triples


l Poutres primaires
l Poutres secondaires

l Pour aménager un grand espace sans poteaux, on utilise


des poutres composées à âme pleine ou des fermes à longue
portée an de soutenir la poutre primaire, sur laquelle vient l Éléments à longue portée
s’appuyer une série de poutres secondaires.
110 4.10 POUTRES D’ACIER

l Procurant une plus grande solidité à l’ossature, les


poutres en W à ailes larges ont en grande partie
remplacé les poutres classiques en I (ou prolés en S).
Les poutres prennent également la forme de prolés
en C (en forme de canal), de prolés creux pour char-
l Prolé en S pente (prolés HSS) et de prolés composites.
l La profondeur des poutres correspond à 1/20 de la
portée et celle des poutres maîtresses, à 1/15 de la
portée.

l Largeur = de 1/3 à 1/2 de la profondeur


l L’objectif est d’utiliser le prolé d’acier le plus léger
l Prolé en W ; aussi qui résistera aux forces de exion et de cisaillement
appelé en I ou en H en deçà des limites de contraintes admissibles et sans
échissement excessif pour l’usage prévu.
l Au coût des matériaux s’ajoute le coût de la main-
d’œuvre nécessaire pour la construction.
l Prolé en C ; aussi appelé en U

l Prolé creux HSS l Prolé en L (aussi appelé cornière ou fer angle)


l Tube rond creux (tuyau)

l Les poutres composées à âme pleine sont consti-


tuées de plaques ou de prolés qui sont soudés ou
boulonnés ensemble. L’âme d’une poutre composée
à âme pleine revêt la forme d’une plaque, alors que
les ailes supérieure et inférieure sont des cornières.
On xe des plaques de cisaillement à l’âme de la
poutre maîtresse pour augmenter sa résistance aux
contraintes de cisaillement.
l Des semelles sont xées aux ailes pour augmenter
le module de prolé de la poutre maîtresse dans les
parties exposées à de fortes contraintes de exion.

l Des raidisseurs à cornières sont xés sur chaque côté


de la plaque de l’âme pour en accroître la résistance
au ambement. Des raidisseurs d’appui sont placés
aux points d’appui ou sous les charges concentrées,
et des raidisseurs intermédiaires sont placés entre les
raidisseurs d’appui pour augmenter la résistance aux
contraintes de compression diagonales.

l Les poutres en caisson sont composées de prolés


et présentent une section transversale rectangulaire
creuse.
l On obtient une poutre ajourée lorsque l’âme d’un pro-
lé à ailes larges est coupée en zigzag dans le sens
de la longueur, puis que les deux moitiés formées
sont soudées par leurs sommets. On augmente ainsi
la profondeur de la poutre sans en modier le poids.

DCC 05 12 23 Acier de construction pour bâtiments


4.11 ASSEMBLAGES DE POUTRES D’ACIER 111

On peut assembler les poutres d’acier de nombreuses façons, grâce à


divers dispositifs d’assemblage et combinaisons de boulons et de
soudures. En ce qui concerne les propriétés et les dimensions des
prolés d’acier, les tables des charges admissibles pour les poutres
et les poteaux, et les exigences relatives aux assemblages boulonnés
et soudés, il faut consulter le Handbook of Steel Construction publié par
l’Institut canadien de la construction en acier. La résistance, le degré
de rigidité, le coût des matériaux et de la main-d’œuvre nécessaire à
sa fabrication et l’apparence extérieure lorsque la construction demeure
visible sont les principaux facteurs qui président au choix d’un
assemblage.
La résistance d’un assemblage dépend des dimensions des éléments et
des tés, cornières ou plaques d’assemblage, ainsi que de la conguration
des boulons ou des soudures utilisés. Il existe trois types de charpentes
d’acier, qui se distinguent par les dimensions de leurs éléments et par
la nature de leur assemblage, soit l’assemblage rigide, l’assemblage
exible et l’assemblage semi-rigide.

Assemblages rigides
Les assemblages rigides conservent leur angle initial sous une charge en rai-
son du moment de résistance spécique qu’ils acquièrent grâce aux plaques
soudées ou boulonnées aux ailes des poutres et au poteau d’appui.

l Raidisseurs sou- l Ailes supérieure et infé-


dés au poteau rieure soudées au poteau l Il faut souder les ailes
l Plaque soudée au poteau ou boulonner une plaque
et boulonnée à l’âme de pour enture aux ailes
la poutre supérieures de la poutre
maîtresse et de la poutre.

l Le cisaillement est sup-


porté par des plaques sou-
l Poutre soudée aux rai- dées à l’âme de la poutre
disseurs et boulonnée maîtresse et boulonnées à
à la plaque l Boulons de cisaillement l’âme de la poutre.
l Barre de support l Plaque soudée à l’âme
de la poutre maîtresse
l Raidisseur
et boulonnée à l’aile
inférieure de la poutre
l Raidisseurs soudés au
poteau et boulonnés aux
ailes de la poutre

l Soudure complète
l Poutre
maîtresse l Raidisseurs d’âme soudés

l Plaque de cisail- l La poutre dépasse la


lement soudée au poutre maîtresse; il faut la
poteau et l Cornière
boulonner pour l’empêcher
boulonnée à l’âme d’appui
de se déplacer.
de la poutre
l De petites ouvertures peuvent être percées
dans l’âme; de grandes ouvertures affai-
blissant l’âme en cisaillement, il faut y
adjoindre un raidisseur ou une armature.
112 4.11 ASSEMBLAGES DE POUTRES D’ACIER

Assemblages exibles l Un assemblage assis


est fait d’acier résis-
Les assemblages de charpente simple ne résistent qu’au
tant au cisaillement et
cisaillement et tournent librement sous l’effet d’une charge. s’effectue par soudage
Des murs de cisaillement ou un contreventement diagonal ou boulonnage des ailes
assurent la stabilité latérale de l’ossature. d’une poutre au poteau
l Cornière de d’appui avec une cornière
stabilisation d’appui au-dessous et une
l On obtient un assem-
blage d’acier résistant l Deux cornières cornière de stabilisation
au cisaillement en soudées ou au-dessus.
soudant ou en boulon- boulonnées au
nant l’âme d’une poutre poteau et à l’âme l An que l’assemblage
au poteau porteur ou de la poutre assis résiste aux réactions
à la poutre maîtresse prononcées d’une poutre,
porteuse avec deux on le raidit au moyen
cornières ou une simple d’une plaque verticale ou
languette. l La cornière d’une paire de cornières
d’appui porte placées directement sous
la charge de la partie horizontale de la
cisaillement. cornière d’appui.

l Plaque soudée au
poteau et boulon-
née à l’âme de la
poutre

l Deux cornières soudées à


l’âme de la poutre si c’est
en usine, ou au poteau si
c’est sur le chantier.
l Des boulons maintiennent
l Des cornières sont boulonnées ou sou- la poutre en place jusqu’au
dées aux âmes d’une poutre maîtresse et moment du soudage sur le
d’une poutre; pour que le dessus de la chantier.
poutre soit au ras du dessus de la poutre
maîtresse, on encoche ou on coupe l’aile
supérieure de la poutre.

Assemblages semi-rigides
Les assemblages semi-rigides se caractérisent par le fait que les
charpentes de poutres et de poutres maîtresses manifestent une
résistance au moment qui est à la fois limitée et bien déterminée.

l Plaque d’appui soudée


tout autour de la poutre
et boulonnée au poteau

l Les assemblages entièrement soudés présentent


un aspect plus esthétique, notamment s’ils sont
meulés et polis, mais leur fabrication coûte cher.
4.12 POUTRELLES D’ACIER À TREILLIS 113

Les poutrelles à treillis sont des éléments légers en acier, Au Canada, les ingénieurs de structure utilisent les tableaux fournis
fabriqués en atelier et munis d’une âme en ferme. Aux par les fabricants de poutrelles. Ils indiquent l’espacement, la pro-
États-Unis, selon la norme du Steel Joist Institute, les fondeur, les charges uniformes et spéciales ainsi que les propriétés
poutrelles sont regroupées sous les séries K, LH et DLH. minimales requises pour les poutrelles sur les dessins de structure
L’âme d’une poutrelle de série K consiste en une barre selon les recommandations de l’ICCA et de la norme CSA-S16-F14.
unique pliée qui forme un zigzag entre les membrures Les ingénieurs des fabricants de poutrelles utilisent ces informations
supérieure et inférieure. Les poutrelles des séries LH pour dimensionner les poutrelles et conrmer l’espacement des
et DLH ont une âme et des membrures supérieure et entretoises selon les prescriptions de la norme CSA-S16-F14.
inférieure plus lourdes, et conviennent davantage aux La limite élastique de l’acier utilisé au Canada pour les éléments
charges et aux portées plus prononcées. de poutrelles est de 50 kips/po2 (350 MPa).

l 2 1/2” (64) pour la série K ; 5” (125) pour les séries LH


et DLH; 7 1/2” (190) pour les poutrelles DLH 18 et 19

l Longueur d’appui minimale :


– série K : 4” à 6” (100 à 150) sur la
maçonnerie; 2 1/2” (65) sur l’acier
– séries LH et DLH : 6” à 12” (150 à 305)
sur la maçonnerie; 4” (100) sur l’acier

l Le prolongement de la membrure inférieure l Les fabricants offrent différents


permet la xation directe d’un plafond ; des prolés de poutrelles d’acier à
poutrelles à bout droit sont disponibles. treillis.

Plages de portées des


poutrelles à treillis
(ou poutrelles ajourées)
l Poutrelles standard de série K ; profondeur de 8” à 30” (205 à 760)
8K1 12’ à 16’ (4 m à 5 m)

10K1 12’ à 20’ (4 m à 6 m)

12K3 12’ à 24’ (4 m à 7 m)

14K4 16’ à 28’ (5 m à 8 m)

16K5 16’ à 32’ (5 m à 10 m)

18K6 20’ à 36’ (6 m à 11 m)

22K9 24’ à 42’ (7 m à 12 m)

24K9 24’ à 48’ (7 m à 14 m)

28K10 28’ à 54’ (8 m à 16 m)

30K12 32’ à 60’ (10 m à 18 m)

l Poutrelles à longue portée de série LH ; profondeur de 18” à 48” (455 à 1220)


18LH5 28’ à 36’ (8 m à 11 m)

24LH7 36’ à 48’ (11 m à 14 m)

28LH9 42’ à 54’ (12 m à 16 m)

32LH10 54’ à 60’ (16 m à 18 m)

l Désignation des membrures


l Série des poutrelles
l Profondeur nominale des poutrelles, en pouces
l En ce qui concerne les spécications et l’ensemble des tables de charges des poutrelles
américaines, on doit consulter l’Institut canadien de la construction d’acier (ICCA).
l Des poutrelles profondes à longue portée de la série DLH sont disponibles en
profondeurs de 52” à 72” (1320 à 1830) et en portées allant jusqu’à 144’ (44 m).
DCC 05 20 00 Poutrelles métalliques
DCC 05 21 00 Ossatures à poutrelles d’acier
114 4.13 CHARPENTE À POUTRELLES À TREILLIS

l Le tablier de plancher enjambe les poutrelles.

l Les poutrelles d’acier à treillis s’appuient sur un mur


porteur de maçonnerie ou de béton armé, sur des poutres
d’acier ou sur des poutrelles maîtresses d’acier, qui sont
simplement de plus lourdes poutrelles d’acier à treillis.
l Les âmes ajourées permettent le passage de conduits
mécaniques.
l Le plafond est attaché aux membrures inférieures ou
est suspendu si l’aménagement des conduits exige plus
d’espace; on peut aussi ne pas installer de plafond,
l Le tablier de plancher enjambe et exposer les poutrelles et le tablier du plancher.
les espaces entre les poutrelles. l Le degré de résistance au feu dépend de celui des assem-
l Le tablier de plancher peut com- blages du plancher et du plafond; voir la page 443.
prendre :
– un platelage métallique avec rem- l L’espacement des poutrelles est fonction de l’ampleur de
plissage de béton; la charge sur le plancher, de la capacité d’enjambement
– des éléments de béton préfabriqués ; du matériau de platelage, de la capacité portante des
– des panneaux de contreplaqué poutrelles et de la profondeur du plancher désirée.
ou des planches de bois, devant
comporter une membrure supérieure l Espacement de 2’ à 10’ (610 à 3050); en général, espace-
clouable ou une fourrure boulonnée ment de 4’ (1220) dans les grands bâtiments
à la membrure supérieure. l La portée des poutrelles ne doit pas être plus de 24 fois
supérieure à leur profondeur.

l Un entretoisement horizontal ou diagonal empêche tout


mouvement latéral des membrures de poutrelles.
l Cette charpente relativement légère est analogue à la
charpente à solives de bois.

l En raison de leur profondeur standard et de leur longueur


préétablie en usine, les poutrelles à treillis doivent
enjamber des travées rectangulaires.
l La solidité de la charpente est maximale lorsque les
poutrelles portent des charges uniformément réparties.
l Moyennant une conception appropriée, les charges
concentrées peuvent porter sur les nœuds des poutrelles.
4.13 CHARPENTE À POUTRELLES À TREILLIS 115

l Mur porteur fait de maçonnerie ou de béton armé


l Longueur d’appui minimale :
– poutrelles de série K : 4” à 6” (100 à 150)
– poutrelles des séries LH et DLH : 6” à 12”
(150 à 305)
l Déterminer l’aire d’appui de façon que la
contrainte d’appui unitaire n’excède pas la
contrainte unitaire admissible du matériau
du mur.
l Fixer chaque poutrelle à une plaque d’appui en
acier ancrée au mur.

l Poutre d’acier ou poutrelle maîtresse d’acier


l Longueur d’appui minimale :
– poutrelles de série K : 2 1/2” (65)
– poutrelles des séries LH et DLH : 4” (100)

l Deux cordons de soudure de 1/8” (3) sur 1” (25)


de long ou un boulon de 1/2” (13) de diamètre
l Pour les poutrelles des séries LH et DLH, on utilise
deux cordons de soudure de 1/4” (6) sur 2” (50) de
long ou deux boulons de 3/4” (19) de diamètre.

l Un entretoisement horizontal ou
diagonal est requis pour empêcher
tout mouvement latéral des mem-
brures des poutrelles.
l L’entretoisement est espacé de 10’
à 20’ (3050 à 6095) c/c, selon
la portée des poutrelles et la
taille des membrures.
l Les cornières d’entretoisement
horizontal sont soudées aux mem-
brures supérieure et inférieure.
l Il faut utiliser des cornières
d’entretoisement diagonal avec
les poutrelles des séries LH et
DLH.
l Les entretoises doivent être sou-
dées ou boulonnées aux cornières
d’assemblage xées au mur de
maçonnerie ou à l’entrait d’acier.
l Les petites ouvertures doivent
comporter des linteaux en
cornières d’acier s’appuyant sur l On peut aménager des porte-à-faux grâce au
des poutrelles d’enchevêture. Les prolongement limité des membrures supérieures.
grandes ouvertures nécessitent l Des cornières et des prolés cannelés d’acier
une charpente d’acier. prolongés sont disponibles pour xer de petits
l Chevêtre supportant une poutrelle porte-à-faux. Dans le cas des poutrelles de
boiteuse série K, le porte-à-faux maximal est de 5’6”
(1675), avec une charge admissible de 300 lb/pi2
(1 lb/pi2 = 0,0479 kPa).
116 4.14 PLATELAGE MÉTALLIQUE

l Dalle de plancher en béton Le platelage métallique a une forme ondulée qui en aug-
l En général, de 2 1/2” à 3” (64 à 75); mente la rigidité et la capacité d’enjambement. Le tablier
minimum de 2” (50) métallique du plancher sert de plate-forme de travail
durant la construction et de coffrage à la poutre de béton
coulée sur le chantier.
l Les panneaux de platelage sont xés par des soudures en bains
de fusion ou par des goujons de cisaillement soudés à travers le
platelage jusqu’aux poutrelles ou aux poutres d’appui en acier.
l Les panneaux sont attachés l’un à l’autre par les côtés au moyen
de vis, de soudures ou de poinçonnage des joints debout.
l Lorsque le tablier sert de diaphragme de charpente et transfère les
charges latérales aux murs de cisaillement, tout son périmètre doit
être soudé aux appuis d’acier. De plus, des exigences plus strictes
concernant l’appui et l’attache du recouvrement latéral peuvent
l Une cornière d’appui continue s’appliquer.
supporte le bord du tablier; il faut
ancrer les boulons jusqu’au mur de
maçonnerie.
l Poutrelle ou poutre d’acier
Il existe trois grands types de platelages métalliques.

Platelage en coffrage
l Ce platelage sert de coffrage permanent à une dalle de béton
armé jusqu’à ce que la dalle se tienne elle-même et supporte sa
charge variable.

l 9/16” (14) pour une portée de 1’6” à


3’ (455 à 915)
l 1’ (25) pour une portée de 3’ à 5’
(915 à 1525)
l 1 1/2” (38) pour une portée de 4’ à 10’
(1200 à 3000)
l 2” (50) pour une portée de 5’ à 12’
(1525 à 3660)

Platelage composite
l Ce platelage sert d’armature de traction à une dalle de béton et
est lié à celle-ci par des motifs de nervures en relief. La dalle
de béton et les poutres ou poutrelles de plancher exercent une
action combinée grâce au soudage de goujons de cisaillement à
travers le platelage jusqu’à la poutre d’appui située au-dessous.

l 1 1/2” (38) pour une portée de 4’ à


8’ (1220 à 2440)
l 2” (50) pour une portée de 8’ à 12’
(2440 à 3660)
l 3” (75) pour une portée de 8’ à 15’
(2440 à 4570)

Platelage cellulaire
l Ce platelage s’obtient par soudage d’une tôle ondulée à une
tôle d’acier plate. Il en résulte une série d’espaces ou de cavi-
tés pouvant abriter le câblage électrique et téléphonique; des
coupes spéciales sont offertes pour l’aménagement de prises de
courant au plancher. Le platelage peut servir de plafond inso-
norisant dans la mesure où les cellules perforées sont remplies
de bre de verre.
l 1 1/2” (38) pour une portée de 6’ à 12’
(1830 à 3660) l La profondeur hors tout correspond à 1/24 de la portée.
l 2” (50) pour une portée de 6’ à 12’ l On doit consulter le fabricant au sujet des motifs, des largeurs,
(1830 à 3660) des longueurs, des calibres, des revêtements et des portées
l 3” (75) pour une portée de 10’ à 16’ admissibles qui sont offerts.
(3050 à 4875)

DCC 05 30 00 Platelages métalliques


4.15 SOLIVES D’ACIER LÉGER LAMINÉ 117

Les solives d’acier léger laminé sont fabriquées Types de solives d’acier léger laminé
par formage à froid de tôles ou de feuillards
d’acier. Elles sont plus légères, ont des dimen-
sions plus stables et peuvent enjamber de plus
grandes portées que les poutres de bois, mais
elles sont plus conductrices de chaleur et leur
fabrication exige un plus grand apport d’énergie.
Elles se coupent et s’assemblent facilement avec
des outils de base pour former une structure de
plancher légère, incombustible et à l’épreuve de
l’humidité. Comme la charpente de bois légère,
la charpente d’acier léger laminé contient des
cavités pour les conduits et l’isolation thermique,
et elle se prête à un large éventail de revêtements.

l Profondeur nominale : 6”, 8”, 10”, 12”, 14”


(150, 205, 255, 305, 355)
l Largeur des ailes : 1 1/2”, 1 3/4”, 2”, 2 1/2”
(38, 45, 50, 64)

Solive emboîtable Solive en C Fermeture de solive

Épaisseurs standard d’ossature légère en acier


Épaisseur de Épaisseur minimum du Épaisseur de Calibre d’ossature d’acier
désignation métal de base calcul (à titre informatif
Couleur
seulement)
(mils)1 (po) (mm) (po) (mm)

18 0,0179 0,455 0,0188 0,478 25


33 0,0329 0,836 0,0346 0,879 Blanc 20 – Charpente et cloison sèche
43 0,0428 1,087 0,0451 1,146 Jaune 18
54 0,0538 1,367 0,0566 1,438 Vert 16
68 0,0677 1,720 0,0713 1,811 Orange 14
l Les trous préperforés diminuent 97 0,0966 2,454 0,1017 2,583 Rouge 12
le poids des poutrelles et
offrent un passage aux tuyaux, 1. Un « mil » correspond à 1/1000 de pouce (p. ex. : 30 mils = 0,030 pouce). Source : ICTAB, 2012
aux câbles électriques et aux
tringles d’entretoisement.

Plages de portées des solives d’acier léger laminé

l Solives de 6” (150) : 10’ à 14’ (3050 à 4265)

l Solives de 8” (205) : 12’ à 18’ (3660 à 5485)

l Solives de 10” (255) : 14’ à 22’ (4265 à 6705)

l Solives de 12” (305) : 18’ à 26’ (5485 à 7925)

l La profondeur de la solive correspond à 1/20 de la portée.


l On doit consulter le fabricant au sujet des dimensions
exactes et de l’assemblage des solives, ainsi que des
portées et des charges admissibles. DCC 05 40 00 Ossatures métalliques en éléments prolés à froid
DCC 05 42 00 Ossatures à poutrelles métalliques prolées à froid
118 4.16 CHARPENTE À SOLIVES D’ACIER LÉGER LAMINÉ

l Des raidisseurs d’âme sont requis là où des charges l Les solives peuvent s’appuyer sur un mur
concentrées pourraient disloquer l’âme des pou- à poteaux métalliques ou sur un mur de
trelles, comme aux extrémités d’une solive fondation en béton ou en maçonnerie.
et au-dessus des appuis intérieurs. l Appui minimal de 1 1/2” (38) aux
extrémités d’une solive et de 3” (75)
aux appuis intérieurs
l Béton armé sur platelage métallique ou
sous-plancher en panneaux de bois

Les solives d’acier léger laminé sont disposées et


assemblées comme les solives d’une charpente de
bois.
l Les solives sont espacées de 16”, 24” ou 48”
(405, 610 ou 1220) c/c, selon l’ampleur des charges
appliquées et la capacité d’enjambement du tablier
de plancher.
l L’assemblage s’effectue à l’aide de vis autotaraudeuses
insérées avec un outil électrique ou pneumatique,
ou à l’aide de goupilles à enfoncement pneumatique;
l’assemblage par soudage est aussi possible.

l Un entretoisement de tringles empêche


les solives de tourner et de se déplacer
latéralement ; l’espacement doit être de
5’ à 8’ (1525 à 2440) c/c, selon la portée
l Les saillies et les ouvertures de plancher de la poutrelle.
sont assemblées comme dans une charpente
à solives de bois; voir les pages 119 et 125. l Au sujet des plages de portées des solives
d’acier léger laminé, voir la page 117.
l Au sujet de la charpente murale à poteaux
d’acier, voir la page 174.
4.16 CHARPENTE À SOLIVES D’ACIER LÉGER LAMINÉ 119

Appui intérieur Appui extérieur


l Plancher à panneaux l Mur à poteaux
de bois reposant sur métalliques
un cordon continu l Prolé continu xé à
d’adhésif et vissé à travers le plancher au
l’aile supérieure des prolé en C de
solives fermeture
l Poteaux d’acier l Prolé en C de ferme­
l Prolé continu ture périphérique

l Raidisseur d’âme
l Prolés en C jumelés
l Cornière de xation l Appui minimal de
1 1/2” (38) aux extré­
mités d’une solive
l Solives d’acier l Solive d’acier
l Mur à poteaux l Mur porteur à poteaux
métalliques métalliques

Appui intérieur Appui extérieur


l Plancher à panneaux de
l Mur à poteaux métal­
bois
liques
l La solive d’acier l Prolé continu
chevauche une solive
attenante sur une
poutre ou un appui de l Prolé en C de ferme­
mur ou s’étend sur elle. ture périphérique ; caler
l Appui minimal de 3” et cimenter au besoin.
(75) aux appuis
intérieurs l Raidisseur d’âme
l Raidisseur d’âme

l Solives jumelées sous


l Cornière de xation
des cloisons porteuses
aux fondations

l Solive d’acier

Saillies et ouvertures de plancher Appui extérieur


l Mur à poteaux
métalliques
l Prolé continu
l Boulon d’ancrage

l Béton armé sur plate­


lage métallique
l Cornière d’appui
continu en acier pour
les extrémités du
platelage métallique

l Solives jumelées ou
raidisseur d’âme sur un
appui l Cornière de xation
l Solives jumelées ou l Solive d’acier
emboîtées
l Prolé en C de ferme­
ture périphérique
120 4.17 SOLIVES EN BOIS

Les planchers à solives en bois constituent un sous-


système essentiel d’une charpente légère
en bois. Le bois de construction utilisé pour les
solives se travaille facilement et s’assemble rapi-
dement sur le chantier avec des outils de base. Avec
un sous-plancher ou un revêtement en panneaux
l Les solives sont espacées de 12”, 16” de bois, les solives en bois forment une plate-forme
ou 24” (305, 405 ou 610) c/c, selon de travail adéquate pour la construction. Un plancher
l’ampleur des charges appliquées et la bien conçu peut servir de diaphragme d’ossature et
capacité d’enjambement du sous- transférer les charges latérales aux murs de cisail-
plancher.
lement; pour toute exigence particulière, on doit
l Les cavités servent à l’aménagement
de tuyaux et du câblage électrique et consulter le Code du bâtiment.
à l’isolation thermique. l La charpente de bois légère étant combustible, ce
l On peut placer le plafond directement sont les matériaux de revêtement du plancher et du
sur les solives ou le suspendre pour plafond qui lui confèrent sa résistance au feu.
diminuer sa supercie ou cacher des l Puisque la charpente de bois légère est sujette au
conduits mécaniques perpendiculaires pourrissement et à l’invasion d’insectes, il est néces-
aux solives. saire de bien drainer le terrain, de laisser un écart
convenable entre la charpente et le sol, d’utiliser du
bois d’œuvre traité sous pression et de ventiler les
espaces clos pour y réduire la condensation.
l Les solives situées aux extrémités l Les pages 419 et 420 traitent du bois en tant que
peuvent être jumelées pour matériau de construction.
augmenter l’appui de la char- l Appui latéral requis pour les extrémités des solives
pente du mur périphérique. l Solive de bordure ou de rive

l Au sujet des saillies et des


ouvertures de plancher,
voir la page 125. l Portée de solive; voir la page 121.

l Le revêtement ou le sous-plancher xe et stabilise les


solives pour prévenir leur torsion et leur ambage ;
voir la page 126.
l Le matériau couvre-plancher est posé sur un sous-
plancher de panneaux ou de madriers en bois ; certains
matériaux couvre-plancher exigent un support supplé-
mentaire.

DCC 06 10 00 Charpenterie
DCC 06 11 00 Ossatures de bois
4.17 SOLIVES EN BOIS 121

l Les solives s’appuient sur une ossature de poteaux en l La portée des solives est fonction :
bois, sur des poutres de bois ou d’acier ou sur un mur – de l’ampleur des charges
porteur de béton ou de maçonnerie. appliquées;
– de la taille et de l’espacement
l Appui minimal de 1 1/2” (38) sur du bois ou du métal des solives;
l Appui minimal de 3” (89) sur du béton ou de la – de l’essence et de la catégorie
maçonnerie du bois de construction;
– du échissement admissible
pour l’usage prévu.

Plages de portées des solives en bois

l 2 × 6 (38 × 140) : jusqu’à 10’ (3050) ;


dimensions réelles : 1 1/2’ × 5 1/2’

l 2 × 8 (38 × 184) : 8’ à 12’


(2440 à 3660) ;
dimensions réelles : 1 1/2’ × 7 1/4’
l 2 × 10 (38 × 235) : 10’ à 14’
(3050 à 4265) ;
dimensions réelles : 1 1/2’ × 9 1/4’
l 2 × 12 (38 × 286) : 12’ à 18’
(3660 à 5485) ;
dimensions réelles : 1 1/2’ × 11 1/4’
l La profondeur de la solive correspond à 1/16 de la portée.
l La èche de la solive ne doit pas dépasser 1/360 de la portée.
l La rigidité de la charpente de solives sous contrainte est plus
importante que sa résistance.
l Si la profondeur hors tout de la construction est acceptable,
des solives plus profondes et plus espacées procurent une plus
grande rigidité que des solives peu profondes et plus rappro-
chées l’une de l’autre.
l Au sujet des dimensions et de la portée des solives en
placages de bois lamellés, on doit consulter le fabricant.
l Dans le système impérial, les pièce de bois sont identiées par l Minimum de 2” (50) jusqu’au bord de la solive
leurs dimensions initiales. À la suite du processus de séchage
et d’usinage, ces dimensions sont légèrement réduites. Par l Diamètre maximal = 1/3 de la profondeur
exemple, la mesure réelle d’un 2 × 4 est de 1 1/2’ × 3 1/2’. de la solive

l Maximum de 1/6 de la profondeur de la solive,


à l’extérieur du tiers central de la portée

L’entretoisement est un contreventement en croix de On peut couper les solives de plancher,


Saint-André fait de bois ou de métal ou une cale pleine selon les directives illustrées ci-dessus,
profondeur placée entre les solives à des intervalles de 8’ pour y faire passer des ls électriques
(2440). Les codes du bâtiment exigent parfois un entre- et des tuyaux de plomberie.
toisement lorsque la profondeur des solives est au moins
six fois supérieure à leur épaisseur. Toutefois, l’entre-
toisement n’est généralement pas nécessaire lorsque les
extrémités des solives sont assorties d’un appui latéral
contre la rotation et qu’un revêtement ou un sous-
plancher restreint la rive supérieure en compression.
122 4.18 CHARPENTE À SOLIVES EN BOIS

Charpente à plate-forme
l Construction à ossature de bois; voir la page 177.
l Sous-plancher; voir la page 126.
l Solives en bois

l Des ancrages ou des dispositifs de retenue de


la lisse peuvent être nécessaires pour xer les
murs et les planchers à la fondation an que
l’ensemble résiste aux forces de soulèvement
dues aux vents ou aux séismes.

l Solive de bordure ou rive


l Clous de 3 1/2” (90)
l Clouage en biais, clous de 2 1/2” (64) à 16”
(405) c/c

l Les solives l Appui minimal de 1 1/2” (38)


de bordure l Clouage en biais, trois clous de 2 1/2” (64)
portent entière-
l Lisse d’assise de 2 × 6 ou 2 × 8 (38 × 140 ou
ment sur la lisse
38 × 184) traitée sous pression
d’assise.
l La lisse d’assise transfère aux fondations les
charges s’exerçant sur les planchers et les murs.
l Dans les régions l Clouer en biais les lisses Elle est posée sur du bouche-pores breux pour
sujettes aux invasions d’assise aux coins à l’aide de diminuer l’inltration d’air ; on peut niveler avec
d’insectes, une tôle clous de 3” (75). des cales, au besoin.
continue offre une l La lisse d’assise peut être l Boulons d’ancrage de 1/2” (13) de diamètre et
protection adéquate. posée en retrait pour que le ancrés à au moins 4’’ dans le mur de béton, espa-
revêtement du mur soit au ras cés de 6’ (1830) c/c ; au moins deux boulons par
de la fondation. lisse, dont un à moins de 12” (305) de chaque
extrémité ; les exigences sont plus strictes dans
les zones sismiques 3 et 4.
l La lisse d’assise peut être jumelée pour aug-
menter la rigidité ; clous de 3” (75) posés en
quinconce et espacés de 24” (610) c/c ;
recouvrement aux coins.

Charpente à claire-voie Retraite dans le mur de fondation

l Les poteaux muraux reposent l Laisser un vide d’au moins 1/2” (13) au sommet,
directement sur une lisse d’assise aux côtés et aux extrémités des poutres de bois
jumelée; ils sont cloués de face s’insérant dans un mur de béton ou de maçonne-
aux solives et de biais à la lisse. rie, à moins d’utiliser du bois traité sous pression.
l Sous-plancher
l Entretoise massive servant de l Poutre d’appui pour solives
coupe-feu
l Clou de 3” (75)

l Le papier de construction empêche tout contact


direct entre le bois et le béton ou la maçonnerie.

l Cales pour le nivellement de la poutre


l Appui d’au moins 3” (89) pour les poutres de
l Au sujet de la charpente à
bois s’appuyant sur le béton ou la maçonnerie
claire-voie et de la charpente à
plate-forme, voir les pages 175 l Mur épaissi pour former un pilastre si un appui
et 176. supplémentaire est nécessaire
4.18 CHARPENTE À SOLIVES EN BOIS 123

Les solives en bois peuvent s’appuyer sur des poutres Poutre de bois avec étriers à solive
de bois ou d’acier. Dans les deux cas, l’élévation de l Poutre de bois massif ou
la poutre doit correspondre à la nature des lisses composée
périphériques et à la façon dont la poutre soutient les
l Alignement des solives
solives du plancher. Puisque le bois est plus sujet à la sur les côtés opposés de
contraction dans le sens perpendiculaire à son l, la la poutre
profondeur totale de la construction de bois devrait,
en ce qui concerne tant la nature des lisses que l L’égalisation de la
l’assemblage des solives et des poutres, être égalisée profondeur des solives
pour éviter que le plan d’étage ne s’affaisse. et de celle de la poutre
atténue l’affaissement de
la charpente du plancher.
l N’utiliser qu’avec du bois
d’œuvre bien sec.

l Étriers métalliques à solive

Poutre d’acier avec lisse Poutre de bois avec lambourde


l Des éclisses de bois relient l Éclisse de bois clouée à
les solives, maintiennent chaque solive
l’horizontalité de la char­
l Espace de 1/2” (13) pour
pente du plancher et sou­
le retrait de la solive
tiennent le sous­plancher.
l Clouer l’éclisse à chaque
solive.
l Les brides métalliques lient
l Espace de 1/2” (13) pour ensemble les solives alignées
le retrait de la solive quand le sommet des solives
est au ras du sommet de la
l Une lisse de clouage est poutre de bois.
xée à une tige letée, l Clouer en biais à la poutre
elle­même soudée à une avec des clous de 3” (75).
semelle de la poutre ; la l Trois clous de 3 1/2” (90)
lisse doit être aussi épaisse à chaque solive ; éviter
que la lisse périphérique d’entailler les solives au­
pour assurer un retrait égal. dessus de l’appui.
l Poutre d’acier l La lambourde de 2 × 4
(38 × 89) offre un appui
minimal de 1 1/2” (38).
Poutre d’acier sous les solives Poutre de bois avec solives à
l Solives alignées sur l’éclisse chevauchement ou à éclisses
l Recouvrement minimal
de bois ou la bride métal­
de 4” (100) ; trois clous de
lique d’assemblage
3 1/2” (90)
l Appui minimal de 1 1/2”
l Entretoise pleine entre les
(38)
solives, au besoin
l Une lisse de bois est xée
à une tige letée, elle­
même soudée à une se­
melle de la poutre ; la lisse
doit être aussi épaisse que
la lisse périphérique pour l Solives alignées sur l’éclisse
assurer un retrait égal. de bois ou la bride métal­
l Recouvrement minimal lique d’assemblage
de 4” (100) ; trois clous de l Appui minimal de 1 1/2”
3 1/2” (90) (38)
l Clouage en biais avec des
clous de 3” (75)
124 4.18 CHARPENTE À SOLIVES EN BOIS

Cloison non porteuse perpendiculaire aux Cloison non porteuse parallèle aux solives
solives sans cloison au-dessous sans cloison au-dessous
l Solive double sous la
cloison
l Entretoise de 2 × 4
(38 × 89), à 16” (405)
c/c

l Appui de cloison entre


les solives

l Entretoise pleine

l Construction à ossa-
l Solive double avec
ture de bois
espacement sufsant
l Lisse
pour le passage de
l Sous-plancher conduits mécaniques
l Solives l Entretoise pleine de
2 × 6 (38 × 140), à 16”
(405) c/c
Cloison porteuse perpendiculaire Cloison porteuse parallèle l Lambourdes de 2 × 2
(38 × 38)
aux solives aux solives

l Poteaux muraux conti-


nus dans une charpente
à claire-voie
l Solive double

l Construction à os-
sature de bois
l Lisse
l Sous-plancher
l Solives l Solive double sous la
l Coupe-feu entre cloison
les solives l Entretoise de 2 × 4
(38 × 89), à 16” (405)
l Sablière double de
c/c
cloison au-dessous
l Sablière double de
cloison au-dessous
Cloison porteuse perpendiculaire aux Cloison non porteuse parallèle aux solives
solives sans cloison au-dessus sans cloison au-dessus

l Entretoise de 2 × 4
(38 × 89), à 16” (405)
l Solives c/c
l Planche de 1 × 6
l Coupe-feu entre les
(19 × 140) servant de
solives
surface de clouage pour le
l Sablière double revêtement de plafond
l Sablière double
l Construction à
ossature de bois l Construction à ossature
de bois
4.18 CHARPENTE À SOLIVES EN BOIS 125

Saillie de plancher perpendiculaire aux Saillie de plancher parallèle


solives (en porte-à-faux) aux solives (en porte-à-faux)
l Direction des
solives
l Solive de bordure
double
l Solive boiteuse

l Solive double
l Étrier de solive ou
ancrage de charpente

l Entretoise pleine, qui


peut être décalée de
la lisse pour offrir une
surface de clouage à
la sous-face l Bordure clouée aux solives
l Solive boiteuse avec des clous de 4” (100)
l Solive double
l Les saillies supérieures l Les saillies supérieures à 24”
à 24” (610) doivent (610) doivent être calculées
être calculées par un par un ingénieur en structure.
ingénieur en structure.
l Solive de bordure
l Bordure clouée aux
solives avec des clous
de 4” (100)

Trémie de plancher — longueur Trémie de plancher — longueur


perpendiculaire aux solives parallèle aux solives
l Mur ou poutre d’appui
pour les solives

l Chevêtres et enchevêtrures
l Enchevêtrure double ; doubles pour les portées
clous de 3 1/2” (90) à supérieures à 4’ (1220)
16” (405) c/c

l Chevêtre double l Étrier de solive ou ancrage de


l Les chevêtres de plus charpente
de 10’ (3050) doivent
être conçus comme
des poutres.
l Étrier de poutre

l Solive boiteuse xée


au chevêtre avec
des étriers de solive
ou des ancrages de
charpente
l Poteau ou mur
d’appui de chevêtre
et d’enchevêtrure
126 4.19 SOUS-PLANCHER DE BOIS

l Les panneaux de particules ne sont autorisés comme supports de Le sous-plancher est l’élément d’ossature qui enjambe les
revêtement de sol que pour les maisons construites en usine qui ne solives du plancher et sert de plate-forme de travail durant
sont pas exposées aux intempéries en cours de construction. Dans les la construction, puis de base au revêtement du plancher.
endroits exposés au mouillage, comme les cuisines, les salles de bains L’assemblage des solives et du sous-plancher remplit aussi une
et les entrées, la surface supérieure et toutes les rives des panneaux de
fonction de diaphragme pour transférer les charges latérales
particules doivent être étanchéisées à l’aide d’un matériau reconnu à
cette n.
aux murs de cisaillement, s’il est conforme aux normes en
l Si un revêtement de sol souple est posé directement sur un support vigueur. On doit consulter le Code du bâtiment au sujet des
en panneaux de copeaux orientés (OSB), en panneaux de copeaux, en exigences en la matière.
panneaux de particules ou en contreplaqué, ce support doit être xé
aux appuis sous-jacents au moyen de clous annelés. Le support de Sous-plancher en contreplaqué
revêtement de sol en carreaux de céramique xés à l’aide d’un adhésif Pour un sous-plancher qui n’est pas en contact direct avec le revête-
doit être sufsamment rigide pour que les carreaux ne se ssurent pas. ment de sol et qui est utilisé sous la sous-nition, un parquet de bois
franc ou le béton, le contreplaqué de qualité Revêtement (SHG) suft.
Épaisseur des supports de revêtement de sol
Sous-plancher à couche simple en contreplaqué
Épaisseur minimale, en pouces (mm) Le contreplaqué Easy T&G ou le contreplaqué à rives droites sur
Espacement
supports de clouage peut être posé sur les solives du plancher de
maximal Panneaux
Contreplaqué manière à procurer un sous-plancher à couche simple. Le contrepla-
des appuis d’OSB O-1 et Panneaux de Bois de
et panneaux qué de qualité Select-Tight Face est recommandé pour le sous-
en pouces panneaux de particules construction
d’OSB O-2 plancher à couche simple destiné à la pose de la plupart des moquettes.
(mm) copeaux R-1
Le sous-plancher à couche simple destiné à être recouvert d’un revê-
16 (400) 5/8 (15,5) 5/8 (15,9) 5/8 (15,9) 11/16 (17) tement de sol souple et de certains types de moquettes collées qui
20 (500) 5/8 (15,5) 5/8 (15,9) 3/4 (19) 3/4 (19) nécessitent habituellement une sous-nition est souvent désigné par
24 (600) 3/4 (18,5) 3/4 (19) 1 (25,4) 3/4 (19) l’expression « sous-plancher et sous-nition combinés ». Ce type de
Source : Conseil national de recherches du Canada, Code national du bâtiment sous-plancher n’est recommandé que pour les ouvrages préfabriqués
– Canada 2010, Ottawa, CNRC, 2010, tableau 9.23.15.5.A. ainsi que pour les cas où les panneaux sont totalement protégés des
dommages et de l’humidité avant et après la pose. Pour les appuis
espacés jusqu’à 16” (400), il est recommandé d’utiliser le contreplaqué
nettoyé et taillé Select ou Select-Tight Face de 3/4” (18,5).

Sous-nition en contreplaqué
l Les panneaux de contreplaqué pour sous-planchers et sous-
planchers à couche simple devraient être posés de manière à ce
que le l du parement soit perpendiculaire aux appuis et que les
joints parallèles aux solives soient décalés.

l Clouer ou agrafer les panneaux de sous-nition aux 4” (100) le


long des rives (3/8” à 5/8” [10 à 15] des rives) et aux 6” (150)
sur le reste du panneau. Utiliser des clous annelés de 1” (25) ou
des agrafes de 1 1/8” (28) de long ayant une couronne de 3/16”
(5) et une tige d’au moins 1/16” (1,2) de diamètre.

l Poser des cales sous les rives ou utiliser des panneaux à languette
et rainure (T&G), sauf lorsque les joints de support sont décalés
par rapport aux joints du sous-plancher.
l Il est recommandé d’utiliser le contreplaqué de qualité Select ou
Select-Tight Face de 5/16” (7,5) ou 3/8” (9,5) comme sous-
nition en vue de la pose d’un revêtement de sol souple et de
certains types de moquettes collées pour lesquels le fabricant
recommande une sous-nition. Pour ce qui est des carreaux posés
à l’adhésif, il faut utiliser une sous-nition de 7/16” (11) lorsque
l’espacement des appuis est supérieur à 12” (300).
l Laisser un jeu de 3/32” (2) entre les rives droites des panneaux
jointifs. Les panneaux Easy T&G sont conçus pour s’abouter à la
pointe de la languette de façon à laisser un jeu de 1/32” (0,8) sur
le dessus et en dessous.
Source : Association canadienne du contreplaqué, Manuel du contre­
plaqué, Vancouver, CANPLY, 2009, p. 11-13.

DCC 06 16 23 Support de revêtement de sol


DCC 06 16 26 Couche de pose de revêtement de sol
4.20 SOLIVES ET POUTRELLES PRÉFABRIQUÉES 127

On utilise de plus en plus les solives et les


poutrelles préfabriquées au lieu du bois d’œuvre
dimensionné pour faire des planchers, parce
qu’elles sont généralement plus légères et ont
des dimensions plus stables que le bois d’œuvre
scié. En outre, les unités fabriquées sont plus
profondes et plus longues, et elles enjambent de l Les solives en I sont munies d’ailes en bois
plus grandes distances. d’œuvre scié ou en placage de bois lamellé,
disposées sur les bords supérieur et inférieur
d’une âme en contreplaqué ou en panneaux
de copeaux orientés (OSB).
l Profondeur nominale de 10” à 16” (255 à 405)
l Plages de portées des solives en I :
– profondeur de 10” (255) : portée maximale
de 16’ (4875)
– profondeur de 12” (305) : portée maximale
de 19’ (5790)
– profondeur de 14” (355) : portée maximale
de 22’ (6705)
– profondeur de 16” (405) : portée maximale
de 25’ (7620)
l Profondeurs disponibles pour un bâtiment à
vocation commerciale : 12” à 24” (305 à 610)
l Portées de 20’ à 60’ (6 m à 18 m)

l Membrures et âmes de 2 × 4 (38 × 89)


avec des crampons de liaison métalliques
l Profondeur de 12” à 24” (305 à 610)
l Portée de 40’ à 60’ (12 m à 18 m)

l Membrures et éléments verticaux en bois avec


les éléments diagonaux de l’âme en acier
l Profondeur de 12” à 24” (305 à 610)
l Portée de 40’ à 80’ (12 m à 24 m)

l Membrures en bois avec tubage d’âme de 1”


à 1 1/2” (25 à 38) de diamètre
l Profondeur maximale de 40” (1065)
l Portée de 40’ à 80’ (12 m à 24 m)

l Deux membrures de 2 × 6 (38 × 140) avec


âme d’acier de 2” (50) de diamètre
l Profondeur maximale de 60” (1525)
l Portée de 60’ à 100’ (18 m à 30 m)

l La profondeur des solives et des poutrelles correspond à 1/18 de la portée.


l Les ouvertures dans les âmes se prêtent au passage des ls électriques et des
conduits mécaniques.
l On doit consulter le fabricant au sujet des longueurs et des profondeurs
disponibles, de l’espacement recommandé, des portées admissibles et des
conditions d’appui requises.

DCC 06 17 00 Bois de charpente fabriquée en atelier


128 4.20 SOLIVES ET POUTRELLES PRÉFABRIQUÉES

Si la forme exacte des solives et des pou-


trelles de plancher préfabriquées varie selon
le fabricant, la conguration générale de
Solive en I extérieure Solive en I intérieure
leur assemblage en plancher est analogue à
l Solive en I ou entretoise de 2” (50) celle d’un assemblage classique de solives en
d’épaisseur nominale bois. Les solives et les poutrelles préfabri-
quées conviennent aux longues portées et aux
l Les solives en I doivent être raidies sous planchers simples; l’assemblage de planchers
les murs porteurs ; on doit consulter le complexes est plus difcile.
fabricant et le Code du bâtiment au sujet
des exigences en la matière. l Sous-plancher à panneaux de bois

l Lisse basse continue ou sablière l Mur porteur à l 12”, 16” ou 24” (305, 405 ou 610)
de mur porteur à poteaux poteaux c/c ; l’espacement de 24” (405) est
le plus courant.
l Appui minimal de 3 1/2” (90)

Appui de membrure Appui de membrure supé-


supérieure rieure à l’intérieur
l Les poutrelles doubles supportent
l Les poutrelles reposent sur la
les cloisons porteuses parallèles.
membrure supérieure ou sur
la membrure inférieure.

l Fourrure continue pour l’appui l Poutre de bois ou mur l L’entretoisement diagonal est
latéral des membrures inférieures porteur à poteaux de nécessaire pour conférer un
bois appui latéral perpendiculaire au
l Mur porteur à poteaux de bois ou en plan des poutrelles.
l Les chevêtres ou les murs
maçonnerie
porteurs supportent les
solives aux ouvertures.

Appui de membrure infé- Appui de membrure infé- Appui de membrure inférieure


rieure rieure à l’intérieur en porte-à-faux
l Bande continue au
sommet et en bas
l Bande continue l Appui aux nœuds

l Mur porteur à poteaux de l Poutre en bois l Le porte-à-faux


bois ou en maçonnerie ou mur porteur à doit être calculé
poteaux de bois par le fabricant
des solives ou
des poutrelles.
4.21 POUTRES DE BOIS 129

Bois de construction plein scié l La profondeur de la poutre de bois


correspond à 1/15 de la portée.
Voici quelques critères de sélection d’une poutre de bois :
l Largeur de la poutre = de 1/3 à 1/2
l’essence du bois, la catégorie du bois, le module d’élasticité, de sa profondeur
les contraintes de exion et de cisaillement admissibles et la l Flèche maximale = 1/360 de la portée
èche minimale permise pour l’usage prévu. De plus, il faut
Poutre composée
tenir compte des conditions précises de charge et des types
l Résistance égale à la somme des
d’assemblages utilisés. La bibliographie donne des sources résistances des composants si
comportant des tables détaillées de portées et de charges. aucune lamelle n’est éclissée
l Deux éléments assemblés avec des
clous de 3” (75) à 16” (405) c/c
en quinconce et deux clous de 3”
(75) à chaque extrémité
l Au moins trois éléments assemblés
avec des clous de 4” (100) à 32”
(815) c/c en quinconce et deux
clous de 4” (100) à chaque
extrémité

Poutre caisson Poutre composée Poutre espacée


l Constituée d’au moins deux l Pièces de bois d’œuvre l Entretoisée et clouée à
âmes de contreplaqué ou disposées sur chant et bou- intervalles rapprochés pour
de panneaux de copeaux lonnées par le côté à des que chaque composant agisse
orientés (OSB) collées à des plaques ou à des prolés comme une unité solidaire
semelles sciées ou LVL d’acier
l Peut enjamber jusqu’à 90’ l Conception calculée
(27 m).

Formes non conventionnelles des pièces composées

Pièce de charpente en lamellé-collé (DCC 06 18 00)


On fabrique cette pièce par lamellage de bois de construction classé
selon sa résistance mécanique avec de l’adhésif dans des conditions
contrôlées, et le l de tous les plis est généralement parallèle. Les l Peut enjamber jusqu’à 80’ (24 m).
principaux avantages d’une pièce de charpente lamellée-collée, par l La profondeur d’une poutre lamellée-
rapport à une pièce de bois de construction dimensionnée, sont les collée correspond à 1/20 de sa portée.
suivants : plus grandes contraintes unitaires admissibles, meil-
leure apparence et diversité des formes de prolés. On assemble l Largeur de la poutre = 1/4 à 1/3 de sa
ces pièces par le bout à l’aide de joints à doigts ou de joints par profondeur
entures multiples pour obtenir la longueur désirée, ou on les colle
sur le chant pour en accroître la largeur ou la profondeur.

Bois de copeaux parallèles (PSL)


Ce matériau s’obtient par le collage thermique sous pression de
longs et étroits copeaux de bois à l’aide d’un adhésif imperméable.
Ce bois est un produit spécialisé vendu sous la marque de com-
merce Parallam. Il prend la forme de poutres et de poteaux dans la
construction à poteaux et à poutres, et de poutres, de chevêtres et
de linteaux dans la construction à charpente légère.

Bois en placage stratié (LVL)


Ce matériau s’obtient par le collage thermique sous pression de
couches de placages de bois à l’aide d’un adhésif imperméable.
En disposant le l de tous les placages dans la même direction
longitudinale, on obtient un produit résistant lorsque la charge
s’exerce sur le chant, comme une poutre, ou sur la face, comme
un madrier. Ce matériau est commercialisé sous diverses marques,
comme Microlam, et prend la forme de chevêtres et de poutres,
ou encore de semelles pour les solives en bois en I préfabriquées.
130 4.22 APPUIS DE POUTRES EN BOIS

Il existe un large éventail d’attaches métalliques pour les assem-


blages de bois à bois, de bois à métal et de bois à maçonnerie :
étriers à solive et à poutre, pieds et chapeaux de poteaux, cornières
et ancrages d’assemblage, tirants et pièces de retenue de plancher.
On doit consulter le fabricant au sujet des formes et des dimensions,
Appui sur un mur de maçonnerie ou de béton des charges admissibles et des exigences d’attache spéciques. Les
dispositifs d’assemblage sont cloués ou boulonnés, selon l’ampleur
des charges devant être transférées ou faire l’objet d’une résistance.

l Bonne résistance aux


forces de soulèvement et Appui sur un mur de fondation
aux forces horizontales
l Dégagement minimal de
1/2” (13) au sommet, aux
extrémités et sur les côtés;
l’accès à la construction
peut exiger plus d’espace.

l Cornières de xation d’acier l Pour un bâtiment à


l Plaque d’appui d’au moins charpente légère
1/4” (6,4) d’épaisseur, l Bordure de même pro-
posée sur un lit de coulis fondeur que la poutre
sec l Lisse d’assise
l Boulons d’ancrage
l Appui minimal de 3”
l Appui de poutre préfabri- (75)
qué, facultatif
l Mur de fondation

Appui sur une poutre maîtresse Appui sur une poutre maîtresse
l Au besoin, cornières
l Pour des poutres bien de xation pour des
sèches ou en placage stra- poutres superposées,
tié et des charges légères qui favorisent la stabi-
ou moyennes lité latérale de la
l Tirant métallique de poutre supportée.
traction à travers la poutre
maîtresse
l Étrier à poutre, avec
semelles cachées ou
exposées

l Pour des charges


moyennes ou lourdes
l Étrier à poutre exposé

l La poutre est élevée


au-dessus de la poutre
maîtresse pour que le
platelage dégage le
Flexion positive Flexion négative Flexion positive sabot.

Les portées continues engendrent des contraintes


plus uniformes que les portées simples, ce
qui améliore l’efcacité du matériau. Toutes
Éclisse l Éclissée au point Éclisse en trait les éclisses doivent se situer aux points où la
de moment nul
d’assemblage de jupiter contrainte de exion est minimale, soit environ
en acier à clé de 1/4 à 1/3 de la portée sur chaque côté d’un
appui intérieur.

l Poutre supportée l Clés


l Poutre en saillie
4.23 ASSEMBLAGES POUTRES–POTEAUX DE BOIS 131

La taille et le nombre de boulons néces- Chapeau de poteau exposé Bride en T exposée


saires à un assemblage sont fonction de
l’épaisseur des éléments, de l’essence du
bois, de l’ampleur et de la direction de la
charge par rapport au l du bois, ainsi que
de l’utilisation de dispositifs d’assemblage l Plaque en U ou
métalliques. On utilise des dispositifs sabot d’acier
l Appui
d’assemblage à plaque de cisaillement ou
Plaque latérale minimal de
à anneaux fendus, qui tolèrent des l
pour l’assemblage 6” (150) en
contraintes plus élevées par unité d’appui, direction
au poteau en bois
lorsque l’aire est trop restreinte pour le de la portée
l Boulons traver-
nombre requis de boulons traversants. sants des poutres
Au sujet des dispositifs d’assemblage à l Assemblage lorsque deux
anneaux fendus ou à plaque de cisaillement soudé au poteau poutres
et pour les directives sur l’espacement des d’acier s’aboutent
boulons, voir la page 183. sur l’appui

Poteau continu Poteau continu Poutre continue

l Cornières de
xation en acier l Bande métal-
l Dispositif d’assem- lique d’attache
l Bande métal-
blage à boulons Plaques et
lique d’attache l
traversants ou goupilles de
à goujons et à l Potences d’acier
avec raidisseurs cisaillement
anneaux fendus l Des blocs
l Entretoise, au d’âme et boulons
traversants d’appui direct
besoin augmentent
l Poutre espacée l’aire de
boulonnage.
l Des blocs d’appui
direct augmentent
l’aire de boulon-
nage.

Poteau espacé Assemblage caché Assemblage à emboîtement

l Poutre continue l Plaque d’acier l Dispositif


dans le trait d’assemblage
l Dispositif d’as-
de scie à boulons
semblage à bou- l Tuyau d’acier
lons traversants traversants
avec plaque
ou à goujons et à ou à goujons
porteuse, au
anneaux fendus et à anneaux
besoin
Entretoise dans le fendus
l l Pour cacher le
haut, au milieu et l Poteau
tout, fraiser
dans le bas d’un central
la tête des
poteau espacé ; continu
boulons et des
voir la page 181. écrous, puis l Poutres
boucher. extérieures
continues
132 4.24 CHARPENTE À MADRIERS ET À POUTRES DE BOIS

l Plan du platelage de plancher en bois


l Autres possibilités : contreplaqué CFP ou
DFP, ou panneaux à revêtement travail-
lant préfabriqués

l Les poutres de bois s’appuient sur : l Le dessous du platelage peut demeu-


– des poteaux de bois d’œuvre, d’acier ou de rer exposé en tant que plafond ni.
béton;
– des poutres maîtresses de bois ou d’acier;
– des murs porteurs de béton ou de maçonnerie. Les planchers à madriers et à poutres en
l L’aire d’appui doit être telle que les contraintes bois sont habituellement assortis d’une
de compression de la poutre et du matériau grille d’appui faite de poteaux pour former
d’appui ne dépassent pas les valeurs admissibles. une ossature. L’utilisation d’éléments plus
volumineux et donc moins nombreux,
qui peuvent enjamber de plus grandes
distances, permet de réduire les coûts liés
l Poutre primaire aux matériaux et à la main-d’œuvre.
l Les poutres secondaires peuvent l La charpente à madriers et à poutres
enjamber les poutres primaires ou s’y convient particulièrement bien lorsqu’elle
assembler pour diminuer la portée du supporte des charges moyennes uniformé-
platelage. ment réparties; des charges concentrées
l Espace entre deux poutres = portée des exigent plus d’éléments de charpente.
madriers ou du platelage; générale- l Lorsqu’un tel plancher demeure exposé,
ment de 4’ à 8’ (1220 à 2440) c/c comme cela arrive souvent, on doit porter
une attention soigneuse à l’essence et à la
catégorie de bois utilisé, aux joints, notam-
ment aux assemblages de poutre à poutre et
de poutre à poteau, et à la qualité du travail.
l La charpente à madriers et à poutres est une
construction dite lourde lorsqu’elle s’appuie
sur des murs extérieurs incombustibles et
résistants au feu et que les éléments et le
platelage sont conformes aux exigences du
Code du bâtiment concernant les dimensions
minimales.
l Parmi les inconvénients du plancher à
madriers et à poutres, mentionnons la
transmission des bruits de choc et le manque
d’espaces cachés pour l’isolation thermique,
la tuyauterie, le câblage et les conduits de
ventilation et de chauffage.

l Porte-à-faux possible, limité à 1/4 de la


portée arrière
l La présence d’ouvertures et de charges
concentrées nécessite plus d’éléments de
charpente.
l Un contreventement diagonal ou des murs
de cisaillement sont nécessaires pour
assurer la stabilité latérale.

DCC 06 13 00 Construction en gros bois d’œuvre


DCC 06 15 00 Platelages de bois
4.24 CHARPENTE À MADRIERS ET À POUTRES DE BOIS 133

Dans une telle charpente, la grille de poutres porteuse l Lames de bois perpendiculaires au
doit s’harmoniser parfaitement avec la disposition des planchéiage
cloisons intérieures, pour des raisons à la fois struc­ l Un carrelage mince et résistant
turales et esthétiques. En général, la plupart des cloisons nécessite un support.
de cette charpente sont non porteuses et peuvent être
placées conformément à la gure. Lorsque des cloisons l Poteau de bois
porteuses sont nécessaires, elles doivent s’étendre jus­ l Lisse basse
qu’au mur de fondation ou reposer directement sur des
poutres assez grosses pour supporter la charge imposée.

Platelage de bois l La charge des cloisons non por­


teuses qui sont perpendiculaires au
platelage du plancher est répartie
uniformément sur les madriers.

l Les cloisons parallèles au platelage


sont supportées au­dessous ou au­
dessus du planchéiage.

l La poutre doit être assemblée à des


poteaux ou à d’autres poutres, à
des ns d’appui.
l Des porte­à­faux restreints sont
possibles.

Contreplaqué
CFP ou DFP l Sous­plancher et sous­nition
combinés
l Épaisseur de 1 1/8” (29) ou 1 1/4” (32)
l Bordures à languette et rainure
(embouvetées)
l Portée maximale de 4’ (1220)
l Ce platelage repose en continu sur
deux portées, les plis extérieurs sont
perpendiculaires aux poutres et les
joints d’extrémité sont en quinconce.
l Aucun porte­à­faux possible
Panneaux à
revêtement
travaillant

l Les panneaux à revêtement travail­


lant se composent de planches de
parement en contreplaqué qui sont
collées à chaud et sous pression
aux solives et au contreventement
en croix de Saint­André en bois
d’œuvre. Le parement en contre­
plaqué et les solives se comportent
comme une série de poutres en I.
Le contreplaqué répartit les charges
concentrées et résiste à la quasi­
totalité des contraintes de exion.
l Les panneaux combinent l’isolation
thermique, un pare­vapeur et un ni
intérieur en un seul composant.
l Des porte­à­faux restreints sont
possibles.
DCC 06 12 00 Panneaux structuraux
134 4.25 PLATELAGE EN BOIS

l La profondeur du platelage correspond à


Types de platelages en bois 1/30 de la portée.
l Flèche maximale = 1/240 de la portée du
platelage
l On doit consulter le fabricant au sujet
des dimensions disponibles et des portées
l Plein l Plein l Lamellé
admissibles.
l Nominalement, 2 × 6, 2 × 8 l Nominalement, 3 × 6, 4 × 6 l Nominalement, 3 × 6, 3 × 8,
(38 × 140, 38 × 184) (64 × 184, 89 × 140) 3 × 10, 4 × 6, 4 × 8, 6 × 6,
6 × 8 (64 × 140, 64 × 184,
64 × 235, 89 × 140, 89 × 184,
140 × 140, 140 × 184)
Motifs de surface d’un plafond exposé

Rainure en V Rainure cannelée Languette ordinaire ou moulée Strié

Types de portées

Portée simple Portée double Portée continue


l Les madriers s’appuyant simplement l Utilisation optimale d’un matériau l Les madriers enjambent en continu au
sur chaque extrémité présentent la de longueur donnée moins quatre appuis.
exion la plus prononcée pour une l Le recours à des madriers de longueur
charge donnée. différente diminue les pertes.
l La construction doit être soigneusement
supervisée.
l Minimum de 2’ (610) entre les joints
d’extrémité dans les couches adjacentes
l Les joints dans la même ligne générale
Plages de portées doivent reposer sur au moins un appui.
l Il faut espacer de 12” (305) ou de deux
l Platelage d’une épaisseur nominale de 2” (38) :
rangées de madriers les joints dans les
portée maximale de 6’ (1830)
rangées non adjacentes.
l Platelage d’une épaisseur nominale de 3” (64) : l Un seul joint doit être présent dans chaque
portée maximale de 6’ à 10’ (1830 à 3050) couche entre des appuis.
l Platelage d’une épaisseur nominale de 4” (89) : l Chaque madrier doit reposer sur au moins
portée maximale de 10’ à 14’ (3050 à 4265) un appui.
l Dans les portées d’extrémité, un tiers des
l Platelage d’une épaisseur nominale de 6” (140) : madriers doivent être exempts de joints.
portée maximale de 12’ à 20’ (3655 à 6095)

DCC 06 15 00 Platelages en bois


MURS
5.1 Systèmes de mur _______________________________________________________________________________________________ 136
5.2 Poteaux de béton ______________________________________________________________________________________________ 138
5.3 Murs de béton ___________________________________________________________________________________________________ 140
5.4 Coffrage de béton _____________________________________________________________________________________________ 141
5.5 Surfaçage du béton ___________________________________________________________________________________________ 143
5.6 Murs de béton préfabriqués ______________________________________________________________________________ 144
5.7 Panneaux muraux et poteaux de béton préfabriqués _______________________________________ 145
5.8 Assemblages de béton préfabriqués _________________________________________________________________ 146
5.9 Mise en place par relèvement ___________________________________________________________________________ 147
5.10 Murs de maçonnerie __________________________________________________________________________________________ 148
5.11 Murs de maçonnerie non armés ________________________________________________________________________ 150
5.12 Murs de maçonnerie armés _______________________________________________________________________________ 152
5.13 Poteaux et pilastres de maçonnerie _________________________________________________________________ 153
5.14 Arcs de maçonnerie ___________________________________________________________________________________________ 154
5.15 Linteaux de maçonnerie ____________________________________________________________________________________ 155
5.16 Joints de dilatation et de retrait ______________________________________________________________________ 156
5.17 Coupes de murs de maçonnerie ________________________________________________________________________ 157
5.18 Appareillage de maçonnerie _____________________________________________________________________________ 160
5.19 Bloc d’argile structural ______________________________________________________________________________________ 162
5.20 Bloc de verre _____________________________________________________________________________________________________ 163
5.21 Construction en adobe ______________________________________________________________________________________ 165
5.22 Construction en pisé _________________________________________________________________________________________ 166
5.23 Maçonnerie de pierre ________________________________________________________________________________________ 167
5.24 Charpente d’acier ______________________________________________________________________________________________ 169
5.25 Poteaux d’acier __________________________________________________________________________________________________ 171
5.26 Poteaux d’acier léger laminé _____________________________________________________________________________ 173
5.27 Charpente à poteaux d’acier léger laminé ________________________________________________________ 174
5.28 Charpente à claire-voie _____________________________________________________________________________________ 175
5.29 Charpente à plate-forme ___________________________________________________________________________________ 176
5.30 Construction à ossature de bois _______________________________________________________________________ 177
5.31 Revêtement intermédiaire de mur à ossature de bois ______________________________________ 180
5.32 Poteaux de bois _________________________________________________________________________________________________ 181
5.33 Charpente à poutres et poteaux de bois __________________________________________________________ 182
5.34 Assemblages poutres–poteaux de bois _____________________________________________________________ 183
136 5.1 SYSTÈMES DE MUR

Les murs sont les éléments verticaux d’un bâtiment


qui enferment, séparent et protègent ses espaces
intérieurs. Ils consistent soit en des structures
porteuses faites de matériaux homogènes ou
composites et conçues pour recevoir les charges
qu’exercent les planchers et le toit, soit en une
ossature faite de poteaux et de poutres assortis de
panneaux non porteurs qui sont situés entre eux
ou qui leur sont rattachés. La disposition des murs
et des poteaux porteurs doit être coordonnée avec
l’aménagement des espaces intérieurs du bâtiment.
Les murs extérieurs doivent à la fois supporter les
charges verticales et résister aux charges horizon-
tales du vent. S’ils sont assez rigides, ils peuvent
servir de murs de cisaillement et transférer aux
fondations les forces latérales dues aux vents ou
aux séismes.
Puisqu’ils protègent aussi l’intérieur du bâtiment
contre les intempéries, les murs extérieurs doivent
limiter le passage de la chaleur, de l’air, du bruit,
de l’humidité et de la vapeur d’eau. L’enveloppe
extérieure, qui est ajoutée à l’ossature murale ou en
fait partie intégrante, doit être durable et résister
aux effets du soleil, du vent et de la pluie. Les
codes du bâtiment spécient l’indice de résistance
au feu des murs extérieurs, des murs porteurs et des
cloisons.
LEED v4, crédit ÉA : Optimiser la Les murs intérieurs ou cloisons, qui divisent l’espace
performance énergétique intérieur d’un bâtiment, peuvent être porteurs
ou non. Ils doivent se prêter à l’application des
matériaux de nition désirés, offrir un certain degré
d’insonorisation et faciliter la répartition des ls
électriques et des conduits mécaniques.
Les ouvertures prévues pour les portes et les
fenêtres doivent être aménagées de façon que les
charges verticales soient réparties autour d’elles
et non transférées aux portes et aux fenêtres
elles-mêmes. Les exigences en matière d’éclairage
naturel, de ventilation, de vue et d’accès, de même
que les contraintes propres à la structure et aux
matériaux muraux modulaires, déterminent les
dimensions et l’emplacement de ces ouvertures.
5.1 SYSTÈMES DE MUR 137

Charpentes
l Les charpentes de béton sont rigides, incombustibles et
elles résistent au feu.
l Les charpentes d’acier incombustibles peuvent compor-
ter des assemblages rigides et nécessiter une ignifuga-
tion pour résister au feu.
l Les charpentes de bois d’œuvre doivent être assor-
ties d’un contreventement diagonal ou de plans de
cisaillement pour être stables latéralement. Elles sont
dites en gros bois d’œuvre lorsque leurs éléments sont
conformes aux exigences énoncées dans le Code du
bâtiment au sujet des dimensions minimales ainsi que
de l’épaisseur et de la composition des planchers et des
toits de bois.
l Les charpentes d’acier et de béton enjambent de plus
longues portées et portent de plus lourdes charges que
les charpentes de bois d’œuvre.
l Les charpentes reçoivent et portent un large éventail de
murs non porteurs et de murs-rideaux.
l Pour des raisons d’ordre structural et esthétique, la
composition des assemblages revêt une grande impor-
tance lorsque la charpente demeure exposée.

Murs porteurs faits de béton


et de maçonnerie
l Les murs de béton et de maçonnerie sont incombus-
tibles et tirent leur capacité portante de leur masse.
l Ils résistent bien à la compression, mais ils doivent être
armés pour résister aux contraintes de traction.
l Le rapport entre leur hauteur et leur largeur, leur
stabilité latérale et le bon emplacement des joints de
dilatation constituent les facteurs essentiels présidant
à la conception et à la construction de ces murs.
l Leurs surfaces peuvent demeurer exposées.

Murs à ossature légère


à poteaux métalliques et de bois
l Les poteaux métalliques laminés à froid et les poteaux
de bois sont généralement espacés de 16” ou 24” (405
ou 610) centre à centre (c/c), selon la largeur et la
longueur des matériaux de revêtement courants.
l Les poteaux portent les charges verticales ; le revête-
ment ou le contreventement diagonal rigidie le plan
du mur.
l Les cavités de la charpente murale se prêtent bien à
l’isolation thermique, à la pose de pare-vapeur ainsi
qu’à la répartition des conduits mécaniques, des prises
de courant et des sorties de mécanique.
l La charpente à poteaux peut recevoir un large éven-
tail de nitions murales intérieures et extérieures,
dont certaines exigent un revêtement de base pour le
clouage.
l Les matériaux de nition déterminent le degré de résis-
tance au feu de la charpente murale.
l Les charpentes de murs à poteaux sont assemblées sur
le chantier ou fabriquées par panneaux à l’usine.
l Les murs à poteaux présentent des formes très variées
en raison des multiples possibilités de façonnage
qu’offrent leurs pièces relativement petites et les
diverses attaches disponibles.
138 5.2 POTEAUX DE BÉTON

Les poteaux de béton et les armatures


verticale et latérale opposent ensemble leur
l Des goujons xent le résistance aux forces appliquées. On doit
poteau aux poutres et
consulter un ingénieur en structure et le
aux dalles supportées.
Code du bâtiment au sujet des dimensions,
l La pente maximale
des barres inclinées de l’espacement et de l’emplacement de
est de 1:6. toutes les armatures.

La présence d’une armature verticale dans


un poteau de béton lui permet de porter des
L’armature latérale restreint l’arma-
charges de compression plus lourdes et de
ture verticale et renforce le poteau
résister davantage aux forces de traction
contre le ambage.
lorsqu’il porte des charges latérales, tout en
l Les étriers ont au moins 3/8” (10M) de y diminuant les effets du uage et du retrait.
diamètre et doivent être espacés d’au
l L’armature verticale doit occuper entre 1 % et
plus 48 fois le diamètre d’un étrier,
8 % de l’aire brute de la section transversale ; il faut
de 16 fois le diamètre d’une barre ver-
au moins quatre barres no 5 (15M) dans un poteau
ticale ou de la plus petite dimension
comportant des étriers et six barres no 5 (15M)
de la section du poteau. Toutes les
Poteau rectangulaire : dans un poteau muni d’une armature en spirale.
barres d’angle et les barres longitu- l
largeur minimale de l Des étriers supplémentaires peuvent être néces-
dinales alternantes doivent s’appuyer
8” (205) et aire brute saires aux points d’appui.
latéralement sur le cintre d’une attache
minimale de 96 po2 l L’épaisseur d’enrobage minimale d’une
comportant un angle d’au plus 135°,
(61 935 mm2) armature d’acier est de 1 1/2” (38).
sans qu’aucune barre ne soit à plus de
6” (150) d’une telle barre supportée. l On joint les barres verticales en faisant chevau-
cher leurs extrémités sur une longueur exprimée
en diamètre de barre ou en aboutant leurs
extrémités avant de les assembler à l’aide d’un
l L’armature hélicoïdale comprend une manchon de serrage ou de souder à l’arc leurs
spirale continue uniformément espacée joints d’about.
et les espaceurs verticaux qui la main-
tiennent fermement en place.
l Cette armature a un diamètre d’au
moins 3/8” (10M). L’espacement c/c
entre les spires ne doit pas dépasser
1/6 du diamètre central, tandis que l Poteau circulaire : l Les goujons chevauchent les barres verticales
l’espace dégagé entre les spires doit diamètre minimal de 40 fois le diamètre de la barre ou de 24”
être d’au moins 1 3/8” (35) et d’au de 10” (255) (610) et se prolongent dans la semelle ou le
plus 3” (75) ou équivaloir à 1,5 fois chapeau de pieu sur une longueur qui soit
le calibre du granulat grossier. adéquate à l’ancrage.
l Prolonger la spirale de 1,5 spire pour
l’ancrage aux extrémités. Les poteaux de béton peuvent s’appuyer
sur des semelles isolées, un radier ou une
semelle combinée ou encore sur des cha-
peaux de pieu ; voir les pages 77 et 84.

l L’épaisseur d’enrobage minimale de l’armature


d’acier est de 3” (75) lorsque le béton est
coulé sur la terre et y demeure exposé en
permanence.

l Sous le seuil du gel


l L’aire de contact de la semelle répartit la
charge s’exerçant sur le poteau, de sorte que
cette charge ne puisse dépasser la capacité
portante admissible du sol d’appui ; minimum
de 1’8” (510).
DCC 03 20 00 Armature pour béton
DCC 03 30 00 Béton coulé en place
DCC 03 31 00 Béton structural
5.2 POTEAUX DE BÉTON 139

Les poteaux de béton armé sont habituellement


coulés avec des poutres et des dalles de béton
pour former une ossature monolithique.

l Poteau de béton armé


l Poutre et dalle de béton armé ; voir les
pages 98 et 99.
l Dalle de béton armé dans deux sens ;
voir les pages 100 et 101.

l Espacement entre deux poteaux =


portée de la poutre ou de la dalle
l L’espacement entre deux poteaux
détermine les charges imposées.
l Un poteau de 12” (305) peut supporter
jusqu’à 2000 pi2 (185 m2) de plancher
et de toit.
l Un poteau de 16” (405) peut supporter
jusqu’à 3000 pi2 (280 m2) de plancher
et de toit.
l Un poteau de 20” (510) peut supporter
jusqu’à 4000 pi2 (372 m2) de plancher
et de toit.

l Placer les poteaux en grille régulière


pour rendre moins coûteux le coffrage
des poutres et des dalles.
l Les poteaux doivent se prolonger en
continu jusqu’aux fondations.
l Si c’est possible, modier l’armature
d’acier requise plutôt que les dimen-
sions du poteau ; dans le cas contraire,
ne modier qu’une dimension du
poteau à la fois.

Divers dispositifs d’assemblage d’acier


ajoutés aux poteaux de béton armé
leur permettent de supporter aussi
une grille de poutres de bois d’œuvre
ou d’acier.
l Poutre de bois d’œuvre ou d’acier
l Des dispositifs d’assemblage d’acier sont
nécessaires pour ancrer les poutres de
bois ou d’acier aux poteaux de béton.
140 5.3 MURS DE BÉTON

l Ancrer les murs de béton armé aux dalles de l Les murs d’épaisseur supérieure à 10”
plancher, aux poteaux et aux autres murs (255) requièrent une armature en deux
avec au moins des barres 15M espacées couches parallèles à leurs faces.
de 12” (305) c/c, pour chaque
l Barres 15M ou plus volumineuses espa-
couche d’armature des murs.
cées d’au plus 3 fois l’épaisseur du mur
l Plier l’armature horizontale aux angles et
ou de 18” (455) c/c
aux croisements des murs pour assurer la
l Rapport minimal entre l’armature verti-
continuité structurale.
cale et l’aire brute du béton : 0,0012
l Rapport minimal entre l’armature hori-
zontale et l’aire brute du béton : 0,002
(consulter un ingénieur en structure)
l Épaisseur d’enrobage d’au moins 3/4” (19)
lorsque le béton n’est pas exposé au sol ni
aux intempéries (consulter un ingénieur en Épaisseur minimale des murs :
structure) – Au moins 6” (150) pour les murs porteurs
l Épaisseur d’enrobage d’au moins 1 1/2” (38) ou 1/25 de la hauteur ou de la longueur
lorsque le béton est exposé au sol ou aux non supportée entre des raidisseurs
intempéries ; minimum de 2” (50) pour des – Au moins 4” (100) pour les murs non
barres 20M ou plus volumineuses porteurs ou 1/36 de la hauteur ou de la
longueur non supportée
– Au moins 2” (50) pour les cloisons inté-
rieures non porteuses qui ne sont pas des
éléments de cisaillement
– Au moins 6” (150) pour les murs nus (non
armés) dont le rapport entre la hauteur et
l’épaisseur est inférieur à 22
– Au moins 8” (205) pour les murs de sous-
sol et de fondation, les murs coupe-feu et
les murs mitoyens

l Les murs de béton reposent habituelle-


l Armer les ouvertures de portes et de ment sur une semelle lante continue ;
fenêtres avec au moins deux barres voir les pages 77 et 78.
15M se prolongeant d’au moins 24” l Le mur est lié à sa semelle par des gou-
(610) au-delà des angles de chaque jons pliés dans des directions successive-
ouverture. ment différentes.
l Dégagement de 2” (50)
l Barres diagonales facultatives l Au moins 6” (150) au-dessus de l’arma-
ture
l Épaisseur de recouvrement d’au moins
3” (75) lorsque le béton est coulé sur la
terre et y demeure exposé

l On doit consulter un ingénieur en


structure et le Code du bâtiment au sujet
des dimensions, de l’espacement et de
l’emplacement de toutes les armatures.
l Voir les pages 412 et 413 au sujet
du béton utilisé comme matériau de
construction.

DCC 03 20 00 Armature pour béton


DCC 03 30 00 Béton coulé en place
DCC 03 31 00 Béton structural
5.4 COFFRAGE DE BÉTON 141

Le coffrage de poteaux et de murs de béton


peut satisfaire à des exigences particulières, Coffrage de poteau
mais le recours aux panneaux préfabriqués
l Les coffrages de bres présentent un ni
réutilisables est plus fréquent. La charpente
lisse ou hélicoïdal et sont jetables.
et le contreventement doivent maintenir la l Diamètre de 6” à 60” (150 à 1525)
position et la forme des coffrages jusqu’au l Sonotube est la marque de commerce de
durcissement du béton. coffrages de poteaux cylindriques faits de
papier imprégné de résine et comprimé.

l Coffrage de bois
l Les coffrages réutilisables ont une section
transversale carrée ou rectangulaire.
l Les coffrages de poteau et le sommet du
coffrage de mur sont munis de serre-
coffrages pour prévenir leur dislocation
sous la pression du béton fraîchement
coulé.

Coffrage de mur
l Les étrésillons, habituellement en bois,
maintiennent un certain écart entre les
murs ou les coffrages.
l Attaches de coffrage ; voir la page 142.

l Revêtement en contreplaqué
l La surface interne des panneaux s’imprime
sur le béton.

l Montants en bois
l Les moises horizontales renforcent les
éléments verticaux du coffrage.
l Au besoin, des dos offrent un appui vertical
à l’alignement et au renforcement des
moises.
l Sole

l Étaiement
l La surface de contact des coffrages est enduite
d’un agent de décoffrage – huile, cire ou
plastique –, ce qui les rend plus faciles à
enlever. La forme d’un prolé de béton doit Voici les types de coffrage les plus cou-
aussi faciliter le décoffrage. Il faut utiliser un ramment utilisés. On retrouve aussi sur
prolé conique lorsque le béton environnant est le marché plusieurs autres systèmes de
susceptible de bloquer les coffrages. Les angles coffrage tels que : préfabriqués, isolants,
externes aigus sont habituellement biseautés ou en cadres et poutres d’aluminium, modu-
arrondis pour éviter que les rives se fendent ou laires et autogrimpants.
s’éraent.

DCC 03 10 00 Coffrages et accessoires pour béton


142 5.4 COFFRAGE DE BÉTON

Les étrésillons ou attaches de coffrage sont


nécessaires pour empêcher la dislocation
du coffrage de mur sous la pression du
béton fraîchement coulé. Outre les diverses
attaches spécialisées, il existe ces deux
types de base que sont les attaches à rupture
instantanée et les attaches à boulons.
l Les attaches à rupture instantanée sont
dotées d’encoches ou de moulures permettant
de rompre leurs extrémités sous la surface du
béton après le décoffrage. Des cônes ou des
rondelles maintiennent l’épaisseur adéquate
du mur.
l De petits cônes tronqués faits de bois, d’acier
ou de plastique sont xés aux attaches du
coffrage pour espacer et écarter le coffrage de
mur. Ils laissent à la surface du béton un vide
soigneusement ni qui peut être comblé ou
demeurer apparent.
l Les attaches à boulons sont des tiges
letées circulaires insérées à travers le
coffrage et vissées sur les extrémités d’un
manchon intérieur. Après le décoffrage,
on enlève les tiges circulaires en vue de
leur réutilisation, tandis que le manchon
intérieur reste dans le béton.

l Un large éventail de cales et de dispositifs


à fentes renforcent le coffrage et trans-
fèrent aux moises la force s’exerçant sur les
attaches.

l S’ils sont apparents ou Les trous des attaches peuvent :


visibles, les emplacements l être recouverts pour se confondre au ni
des trous des attaches environnant ;
doivent s’harmoniser avec l demeurer exposés si l’extrémité visible de
la surface du mur. l’attache est enduite d’un époxy ;
l être comblés avec un bouchon en plastique.

l Largeur variable
l 1/8” à 1/4” (3 à 6) l 1 1/2” (38)

l 1/2” à 3/4” (13 à 19)

l Les enfoncements linéaires per-


l Des chanfreins faits de bois ou d’un autre
mettent de créer un motif sur un
matériau sont xés à l’intérieur du coffrage
mur de béton, de séparer divers
an que la rive sur l’angle extérieur d’un
traitements de surface et de cacher
élément de béton soit lisse, arrondie ou
les joints de construction.
biseautée.
l Des bossages faits de bois ou d’un autre
matériau sont xés à la paroi intérieure du
coffrage pour rainurer la surface d’un élément
de béton. Ces bossages sont aussi offerts en
tant que pièces de garniture de plastique d’un
coffrage.

DCC 03 11 16 Coffrages de béton architectural coulé en place


DCC 03 11 16.13 Revêtements de coffrages à béton
5.5 SURFAÇAGE DU BÉTON 143

Le recours aux procédés Choix des ingrédients


suivants permet d’obtenir du béton
un large éventail de motifs l Le ciment et le granulat colorés
et de textures de surface. donnent au béton la couleur désirée.
l Le ni de granulat apparent s’obtient
par décapage au jet de sable, par
attaque avec un acide ou par lavage
de la surface du béton après le dur-
cissement initial. Ces trois procédés
ont pour effet d’enlever la couche
externe de pâte de ciment et d’exposer
le granulat. On peut aussi épandre
des produits chimiques sur le coffrage
pour retarder le durcissement de la
pâte de ciment.

Granulat n apparent Granulat grossier apparent

Empreintes laissées
par le coffrage
l On appelle béton brut le béton laissé
à l’état naturel après le décoffrage,
notamment lorsque la surface du béton
laisse paraître la texture, les joints et
les attaches d’un coffrage en planches.
l Les coffrages en contreplaqué peuvent
être polis, sablés ou frottés à la brosse
métallique pour accentuer le l du
contreplaqué.
l Le bois des panneaux du coffrage
donne une texture de planche.
l La garniture métallique ou plastique
des coffrages donne des textures et
des motifs variés.

Contreplaqué sablé Motif de planches et de lattes Garniture de coffrage nervurée

Le ni à l’époxy donne une Traitement après


surface de béton lisse, polie le durcissement du béton
et plus ou moins rééchis- l Après avoir durci, le béton peut être
sante. Après la cure du peint ou teint.
béton, de l’époxy (avec ou l La surface du béton peut être sablée
sans agrégats) est appliqué (jet de sable), poncée ou meulée lisse.
sur la surface du béton. l Les surfaces lisses ou texturées
peuvent être bouchardées ou passées
au marteau pneumatique pour donner
une texture plus grossière.
l Les nis bouchardés présentent une
texture grossière obtenue par fracture
d’une surface de béton ou de pierre,
qui s’effectue au moyen d’un marteau
pneumatique à tête rectangulaire dont
la face est ondulée, striée ou dentelée.

Surface bouchardée Surface bouchardée et nervurée


144 5.6 MURS DE BÉTON PRÉFABRIQUÉS

Panneaux muraux de béton préfabriqués Les panneaux muraux de béton préfabriqués


sont coulés et étuvés en usine, puis transpor-
Panneau plein Panneau composite Panneau nervuré tés au chantier de construction où des grues
l Hauteur maximale l Hauteur maximale l Hauteur maximale les mettent en place pour qu’ils constituent
de 24’ (7 m) de 24’ (7 m) de 48’ (14 m) des éléments rigides. La fabrication en usine
l Épaisseur de 3 1/2” à l Épaisseur de 5 1/2” l Profondeur de 12” à
leur donne une résistance, une durabilité
10” (90 à 255) à 12” (140 à 305) 24” (305 à 610)
et un ni adéquats, et élimine le recours au
coffrage sur le chantier.
Les panneaux peuvent être armés ou précon-
traints, ce qui a pour avantage d’en augmen-
ter la solidité, d’en diminuer l’épaisseur et
d’en accroître la portée. Leur armature doit
leur donner une résistance non seulement à la
traction, au retrait et à la température, mais
aussi parfois aux contraintes dues au trans-
port et à la mise en place.

l Les panneaux muraux préfabriqués sont pleins,


composites ou nervurés.
l Les ouvertures des fenêtres et des portes, les
porte-à-faux et les dispositifs d’ancrage sont
moulés dans les panneaux muraux.
l On doit consulter le fabricant au sujet des mul-
tiples textures et motifs de surface, de qualité
contrôlée, qui sont offerts.
l Noyau isolant en
mousse rigide
l Des attaches
l Largeur courante de métalliques de
tous les types de cisaillement lient les
panneau : 8’ (2440) ; parois intérieure et
largeur maximale extérieure du béton.
offerte : 12’ (3660)

l Un poteau de 10” × 10” (255 × 255) supporte


Poteaux de béton préfabriqués environ 2000 pi2 (185 m2).
Les poteaux de béton préfabriqués sont
souvent utilisés avec des poutres préfa-
briquées pour former une ossature ; voir
les pages 105 et 106. Puisqu’il est dif-
l Un poteau de 12” × 12” (305 × 305) supporte
cile de fabriquer des assemblages rigides
environ 2750 pi2 (255 m2).
dans une ossature préfabriquée, ce sont
généralement les murs de cisaillement ou
l’entretoisement diagonal qui stabilisent
la structure et la préservent des forces
latérales.

l Un poteau de 16” × 16” (405 × 405) supporte


environ 4500 pi2 (418 m2).
l Au stade initial de la conception, on peut
présumer que les poteaux préfabriqués ayant les
dimensions données ci-dessus supportent les
aires de plancher et de toit indiquées.

DCC 03 40 00 Éléments préfabriqués en béton


DCC 03 41 00 Éléments préfabriqués en béton structural
5.7 PANNEAUX MURAUX ET POTEAUX DE BÉTON PRÉFABRIQUÉS 145

Les panneaux muraux de béton préfabriqués


peuvent servir de murs porteurs sur lesquels
viennent s’appuyer les planchers et le toit
d’acier ou de béton coulé sur le chantier. Avec
les poteaux, les poutres et les dalles de béton
préfabriqués, ils forment une charpente entière-
ment préfabriquée, de nature modulaire et qui
résiste au feu ; voir aussi les pages 105 et 107.
Au sujet des panneaux de béton préfabriqués
non porteurs, voir la page 241.
Pour assurer la stabilité latérale d’une charpente
de béton préfabriquée, il faut que les planchers
et le toit servant de diaphragmes horizontaux
soient en mesure de transférer leurs forces laté-
rales aux panneaux muraux résistant au cisail-
lement. La stabilité des panneaux muraux eux-
mêmes s’obtient grâce aux poteaux ou aux murs
de refend qui transfèrent les forces latérales aux
fondations. Toutes les forces sont transférées
par l’intermédiaire de joints scellés au coulis, de
clavettes de cisaillement, de dispositifs d’assem-
blage mécaniques, d’armatures d’acier et de
revêtements de béton armé.

l La conception du bâtiment
doit tirer parti des dimensions
et des congurations standard
l Dalle de béton préfabriquée ; voir la page 105. des panneaux.
l Poteau et poutre préfabriqués l Coordonner la hauteur des
panneaux muraux et la
hauteur plancher à plancher
désirée.

l Panneaux muraux porteurs


préfabriqués
l Au sujet des panneaux muraux
préfabriqués non porteurs,
voir la page 241.
l Des encorbellements peuvent
être coulés dans les murs et
les poteaux pour fournir un
appui supplémentaire aux
dalles du plancher et du toit.

l Empattement l Semelle continue ou poutre au


sol s’appuyant sur des poteaux
ou des pieux
146 5.8 ASSEMBLAGES DE BÉTON PRÉFABRIQUÉS

Dalle de béton préfabriquée Joints de panneaux

l Cornière d’acier soudée aux


plaques ancrées au mur et l Onglet : 3/4” à 1 1/2”
aux dalles (19 à 38)
l Toiture multicouche ou à
membrane ; voir les pages 228 l Tige d’appui et mastic
et 229. l Joint vertical ; au moins
1/2” (13)
l Mastic discontinu aux
l Bande d’appui en néoprène
joints verticaux, pour le
l L’encorbellement offre la drainage
surface d’appui nécessaire.
l La longueur d’appui doit être
d’au moins 1/180 de la portée
nette ; au moins 2” (50) pour
les dalles pleines ou évidées,
et au moins 3” (75) pour
les poutres et les éléments
comportant une âme ou
des nervures.
Dalle de béton préfabriquée Éclisse de poteau

l Plaque d’assise d’acier encastrée


dans les panneaux muraux supé­
rieurs et xée avec des boulons
d’ancrage encastrés dans les
panneaux muraux inférieurs
l Appliquer un coulis après que
l’assemblage a été boulonné. l Éclisses soudées aux
l Des goujons dans la chape de cornières d’acier
béton armé ou des clavettes l Plaque de base en acier
de cisaillement jointoyées xée à la section du
rattachent les dalles à travers poteau avec des boulons
les panneaux muraux d’appui. d’ancrage
l Boucher à sec avec du
Source : Edward Allen et Joseph Iano, coulis sans retrait après
Fundamentals of building construction, materials l’alignement et le boulon­
and methods, 4e édition, Wiley, 2004, p. 585. nage des poteaux.

Semelle de béton Assise du poteau l Voir aussi la page 107


au sujet des assem­
blages de poteaux, de
l Cornière de xation soudée à poutres et de dalles.
la plaque d’ancrage l Au sujet des exigences
plus spéciques, on
l Boulon d’ancrage doit consulter les
l Cales et coulis sans retrait fournisseurs, un ingé­
nieur en structure et
le Code du bâtiment.
l Semelle lante continue

l Plaque d’assise en acier


xée au poteau

l Tige post­contrainte
l Écrous de nivelage
l Cales et coulis sans retrait l Boulons d’ancrage ; dia­
mètre d’au moins 1” (25)
l Ancrage post­contraint encas­ l Boucher à sec avec du
tré dans la semelle coulis irrétrécissable après
l’alignement du poteau.
l Semelle de poteau
5.9 MISE EN PLACE PAR RELÈVEMENT 147

Un des procédés de construction utilisés l Largeur maximale d’un


consiste en la mise en place nale par panneau de grandes dimen­
relèvement de panneaux muraux de béton sions : 15’ (4570)
armé coulés à l’horizontale sur le chantier. l Les panneaux muraux ayant l Épaisseur : 5 1/2” à
Son principal avantage est l’élimination des assez durci pour offrir une 11 1/2”
coûts de construction des coffrages de mur bonne résistance sont levés (140 à 290)
par une grue, dressés sur leurs
verticaux et des coûts de leur décoffrage ; il
semelles ou leurs poteaux,
faut toutefois considérer les coûts liés au
puis contreventés jusqu’à
recours à une grue pour effectuer la mise leur assemblage au reste
en place. de l’ossature.
l Les panneaux muraux doivent
l Les saillies et les dispositifs de être conçus pour résister aux
levage sont coulés dans la face contraintes de levage et de
supérieure. déplacement, qui sont parfois
l La dalle de béton sur le sol du bâti­ supérieures aux charges
ment en construction sert habituelle­ s’exerçant sur eux une fois
ment de plate­forme de coulage, mais en place.
on peut aussi utiliser des moules en
terre, en contreplaqué ou en acier.
La dalle doit être conçue de façon
à résister à la charge que la grue
mobile sur camion exerce lorsqu’elle
doit être placée sur la dalle.
l La plate­forme de coulage doit être
nivelée et lissée à la truelle ; l’usage
d’un agent antiadhésif assure un
levage sans bavures.
l Des plaques de jouée et des plaques
de retrait en acier peuvent être
encastrées dans le dessous des
panneaux.

l Des éléments de tympan


peuvent être en porte­à­faux et
enjamber des ouvertures d’une largeur
maximale de 30’ (9145).
l Les assemblages de plancher et de
toit sont similaires à ceux présentés
aux pages 107 et 146. Des assem­
blages courants de panneaux muraux
aux semelles et aux panneaux adja­
cents y sont représentés.

Fondation Assemblages de panneaux

l Onglet : 3/4” à 1 1/2”


l Cette partie de dalle est mise (19 à 38)
en place après le montage des
murs.

l Angle chevauchant
l Au moins 24” (610) l Au moins 1/2” (13)
l Les goujons des éléments muraux l Tige d’appui et mastic
sont soudés aux goujons de la dalle. l Panneau mural préfabriqué
l Jointoyé après la pose du mur
l Grâce à la rainure dans la semelle l Chanfreins de 3/4” (19)
continue, les panneaux muraux sont aux joints de panneaux
mis de niveau avec des cales. l Au moins 1/2” (13)
l Les panneaux muraux préfabriqués l Tige d’appui et mastic
s’appuient sur des empattements,
des semelles lantes ou des poteaux
isolés.
DCC 03 47 13 Éléments de béton mis en place par relèvement
148 5.10 MURS DE MAÇONNERIE

Les murs de maçonnerie sont constitués d’éléments


modulaires liés ensemble avec du mortier pour
former des murs durables et résistants au feu, à la
solidité éprouvée sous compression. Les éléments de
maçonnerie les plus répandus sont le bloc d’argile,
durci thermiquement, et le bloc de béton, durci
chimiquement. Le bloc d’argile, le bloc de verre et la
pierre naturelle ou articielle font partie des autres
éléments de maçonnerie utilisés. Les pages 414 et
415 traitent de la maçonnerie en tant que matériau
de construction.

l Un mur de maçonnerie est massif, creux ou plaqué.


l Au sujet du parement de maçonnerie, voir les pages 242
et 243.

l Un mur de maçonnerie peut être armé ou non.


l Un mur de maçonnerie non armé, aussi appelé mur ordi-
naire, comprend un chaînage horizontal et des attaches
murales métalliques qui lient les parois d’un mur massif
ou creux ; les différents types de murs non armés sont
présentés aux pages 150 et 151.
l Une paroi est une section verticale continue d’un mur
de maçonnerie ayant l’épaisseur d’une brique ou d’un
bloc de béton.
l Un mur de maçonnerie armé comprend des barres d’ar-
mature en acier, enrobées dans des joints et des creux
remplis de mortier liquide, qui augmentent la résistance
aux contraintes du mur ; le mur de maçonnerie armé est
décrit en détail à la page 152.
l Les murs de maçonnerie porteurs sont généralement
disposés en parallèle pour supporter les systèmes d’enjam-
bement en acier, en bois ou en béton.
l Parmi les éléments d’enjambement courants gurent les
poutrelles d’acier à treillis, les poutres de bois d’œuvre
ou d’acier et les dalles de béton coulées sur place ou
préfabriquées.
l Les pilastres assurent les murs de maçonnerie contre les
forces latérales et le ambage en les rigidiant, et
offrent un appui pour les charges importantes concentrées.
l Les ouvertures sont cintrées ou enjambées par un
linteau.
l Dimensions modulaires

l Un mur de maçonnerie extérieur doit résister aux intem-


péries et retarder la déperdition de chaleur.
l Pour prévenir l’inltration d’eau, on doit recourir aux
joints de parement, au mur creux, aux solins et au
calfeutrage.
l Un mur creux (mur à cavité) offre une résistance accrue
l L’emploi d’éléments à l’inltration d’eau et un meilleur rendement thermique.
relativement petits l En raison des mouvements différentiels des murs de ma-
permet de créer des çonnerie que suscitent les variations de température et
formes curvilignes d’humidité ainsi que les concentrations de contraintes,
ou irrégulières. on doit y aménager des joints de dilatation et des joints
de retrait.
l Au sujet de la pose de l’isolant thermique, voir la
page 258.
l Au sujet des degrés de résistance au feu des murs de
maçonnerie incombustibles, voir les pages 442 et 443.

DCC 04 20 00 Maçonnerie d’éléments


DCC 04 21 00 Maçonnerie d’éléments en argile
DCC 04 22 00 Maçonnerie d’éléments en béton
5.10 MURS DE MAÇONNERIE 149

Appui latéral d’un mur de maçonnerie Épaisseur minimale du mur


Type de maçonnerie L/é ou H/é max l Épaisseur nominale d’au moins 8” (190) pour :
– un mur de maçonnerie porteur
Mur porteur – un mur de cisaillement en maçonnerie
Massif ou creux rempli de coulis 20 – un parapet de maçonnerie, dont la hauteur ne doit
Autre 18 pas dépasser le triple de son épaisseur
Mur non porteur l Épaisseur nominale d’au moins 6” (140) pour :
Extérieur 20 – un mur de maçonnerie armé porteur
Intérieur 36 – un mur de maçonnerie plein dans un bâtiment à
rez-de-chaussée d’au plus 9’2” (2800) de haut
l La hauteur d’un mur de maçonnerie assurant la
résistance aux charges latérales ne doit pas dépasser
é 36’ (11 m).

l L/é = rapport entre la longueur du


mur et son épaisseur ; l’appui latéral
L Mortier
est assuré par des murs de refend, des
poteaux ou des pilastres.
Le mortier est un mélange plastique associant du
l H/é = rapport entre la hauteur du mur ciment ou de la chaux, ou une combinaison des
et son épaisseur ; l’appui latéral est deux, à du sable et à de l’eau, et qui sert d’agent
assuré par des planchers, des poutres de liaison dans une construction en maçonnerie.
ou un toit.
l Le mortier de ciment est issu d’un mélange de
l Les exigences sont plus contraignantes
ciment Portland, de sable et d’eau.
dans les zones sismiques 3 et 4.
l Le mortier de chaux est issu d’un mélange de chaux,
l Au sujet des exigences relatives à la
de sable et d’eau. Il est rarement utilisé en raison
construction de tout mur de maçonne-
H de son durcissement plutôt lent et de sa faible résis-
rie, on doit consulter un ingénieur en
tance à la compression.
structure et le Code du bâtiment.
l Le mortier de ciment et de chaux est un mortier
de ciment auquel est ajoutée de la chaux pour en
é accroître la plasticité et la capacité de rétention
d’eau.
l Le ciment de maçonnerie est un mélange spécique
de ciment Portland et d’autres ingrédients tels que
de la chaux hydratée, des plastiants, des entraî-
neurs d’air et du gypse, auquel il suft d’ajouter du
sable et de l’eau pour obtenir un mortier de ciment.

Contraintes de compression admissibles dans l Le mortier de type M, très résistant, est recommandé pour la maçonne-
un mur de maçonnerie non armé (lb/po2 a) rie armée située sous la surface du sol ou demeurant en contact avec
la terre, notamment pour les murs de fondation ou de soutènement
Type de mortier exposés au gel ou à de fortes charges latérales ou de compression ; sa
Type de maçonnerie
Type M Type S Type N résistance à la compression est de 2500 lb/po2 (17 238 kPa).
l Le mortier de type S, à résistance assez élevée, est recommandé
Maçonnerie de brique pleine
pour la maçonnerie dont l’adhérence et la résistance latérale sont
Plus de 4500 lb/po2 250 225 200
plus importantes que la résistance à la compression ; sa résistance
De 2500 lb/po2 à 4500 lb/po2 175 160 140
à la compression est de 1800 lb/po2 (12 411 kPa).
Maçonnerie de béton pleine l Le mortier de type N, à résistance moyenne, est recommandé pour
Qualité N 175 160 140 un usage général dans la maçonnerie exposée au-dessus du sol
Qualité S 125 115 100 lorsqu’il n’est pas nécessaire que la résistance à la compression et
Maçonnerie jointoyée la résistance latérale soient très élevées ; sa résistance à la com-
Plus de 4500 lb/po2 350 275 Non pression est de 750 lb/po2 (5171 kPa).
De 2500 lb/po2 à 4500 lb/po2 275 215 permis l Le mortier de type O, peu résistant, convient aux murs et aux
cloisons intérieurs non porteurs.
Mur creux
l Le mortier de type K, très peu résistant, convient seulement aux
Éléments pleinsb 140 130 110
murs intérieurs non porteurs dans les cas prévus par le Code du
Éléments creuxc 70 60 50
bâtiment.
Maçonnerie à éléments creux 170 150 140 l Eforescence : dépôt de sels minéraux en surface d’un matériau
Pierre naturelle 140 120 100 de construction causé par la migration de l’eau vers la surface, au
travers des éléments. Ces sels minéraux sont normalement présents
a 1 lb/po2 = 6,89 kPa dans plusieurs matériaux de construction (brique, béton, mortier).
b Les éléments de maçonnerie pleins ont une aire nette équivalant à C’est un phénomène normal qui s’estompe avec les années. On
au moins 75 % de l’aire brute de la section transversale qui est parallèle pourra nettoyer l’élément contaminé pour accélérer sa disparition.
au plan de stratication. Si l’eforescence revient sans cesse, elle est un symptôme d’un pro-
c Les éléments de maçonnerie creux ont une aire nette équivalant à blème plus grave lié à la présence d’humidité dans la construction.
moins de 75 % de l’aire brute de la section transversale qui est parallèle
au plan de stratication.
150 5.11 MURS DE MAÇONNERIE NON ARMÉS

Maçonnerie pleine
Les murs de maçonnerie pleins sont
faits d’éléments pleins ou creux posés
en contiguïté et dont tous les joints
sont massivement remplis de mortier.
Les murs à paroi simple sont généra­
lement constitués d’éléments de
l Attaches continues
maçonnerie de béton (EMB) liaisonnés
en ferme ou en par un chaînage horizontal.
échelle (chaînage) l Éléments de maçonnerie de béton
l Le chaînage horizontal est entièrement
enrobé dans le mortier du lit d’assise.
l L’espacement vertical du chaînage
horizontal ne doit pas dépasser 16”
(405).

l Les cellules verticales des blocs de béton


peuvent être armées de barres d’acier
enrobées dans du coulis.

Un mur de maçonnerie plein peut aussi


être constitué de multiples parois
liaisonnées par du coulis, par des
attaches murales métalliques résistant
à la corrosion ou par un chaînage
l Les parois sont liaisonnées horizontal.
par des boutisses ou des
attaches métalliques.
l Les boutisses doivent
constituer au moins 4 % l Un mur mixte est un mur de maçonnerie
de la surface exposée, avec plein dont les parois de parement et les
un espacement vertical et parois de fond ne sont pas faites des mêmes
horizontal d’au moins 24” éléments de maçonnerie pleins ou creux.
(610). l Paroi de parement
l Les attaches métalliques
doivent être conformes aux l Paroi de fond
exigences relatives aux murs
creux.

l Enrobage de mortier d’au moins 5/8”


(16) entre les attaches ou le chaînage
horizontal et toute face exposée
l Épaisseur de mortier d’au moins 1/4” (6)
entre la maçonnerie et les attaches ou le
chaînage

DCC 04 20 00 Maçonnerie d’éléments


DCC 04 05 23 Accessoires de maçonnerie
5.11 MURS DE MAÇONNERIE NON ARMÉS 151

Maçonnerie remplie de coulis


Tous les joints intérieurs des murs de maçonnerie l Au moins 3/4” (19) pour le remplissage
avec du coulis par basses levées
jointoyée doivent être entièrement remplis de
l Le remplissage par basses levées est d’au
coulis à mesure que le travail progresse. Le coulis
plus 6 fois la largeur de l’espace pour le
utilisé pour solidariser les éléments contigus en coulis, jusqu’à concurrence de 8” (203)
une masse compacte est un mortier de ciment au moment de la construction du mur.
Portland qui s’écoule facilement, sans que se
l Au moins 3” (75) pour le remplissage par
séparent ses ingrédients.
hautes levées
l Le remplissage par hautes levées s’effectue
un étage à la fois, par levées n’excédant
pas 6’ (1830). Le remplissage par hautes
levées exige un plus grand espace pour le
l Tous les joints intérieurs sont coulis et l’emploi d’attaches métalliques
entièrement remplis de coulis. rigides pour lier les deux parois ensemble.
l Attache métallique résistant à la corro-
sion d’au moins 3/16” (5) de diamètre
par 2 pi2 (0,19 m2) d’aire murale
l Espacement vertical d’au plus 16” (405)
entre deux attaches
l Seuls les mortiers de type M ou S sont
utilisés.

l Isolant
Mur creux (mur à cavité)
l Largeur du creux d’au moins 2” (50) et
Un mur creux comprend une paroi de parement et
d’au plus 4 1/2” (115)
une paroi de fond faites d’éléments de maçonnerie
pleins ou creux qui sont entièrement séparés par
un espace vide continu et liés par des attaches l Éléments de maçonnerie pleins ou creux
murales métalliques ou un chaînage horizontal. l L’épaisseur nominale des parois de
Un mur creux offre deux avantages par rapport aux parement et de fond est d’au moins 4”
autres murs de maçonnerie : (100). Aux ns du calcul du rapport entre
l’épaisseur et la hauteur ou la longueur
1. La présence du creux accentue le caractère calo-
non supportée, l’épaisseur est égale à
rifuge du mur et permet l’installation d’autres la somme des épaisseurs nominales des
matériaux isolants. parois intérieure et extérieure.
2. L’espace vide empêche l’inltration d’eau, à
condition que le creux demeure dégagé et que
des solins aient été pratiqués. l L’attache métallique résistant à la
corrosion doit avoir au moins 3/16” (5)
de diamètre par 4 1/2 pi2 (0,42 m2) d’aire
murale pour un creux d’au plus 3” (75)
de large ; pour un creux plus large, il faut
installer une attache métallique par 3 pi 2
l Attache en boucle (0,28 m2) d’aire murale.
réglable l Croiser les attaches dans les couches
l Boucle d’attache en en alternance et laisser une distance
échelle verticale d’au plus 16” (405) entre les
l Larmier empêchant attaches et un espacement horizontal
l’eau de s’écouler d’au plus 36” (915).
le long de l’attache l Placer des attaches supplémentaires à
jusqu’à la paroi au plus 3’ (915) c/c autour des ouver-
intérieure tures et à au plus 12” (305) du bord des
ouvertures.
l Enrobage de mortier d’au moins 5/8”
(16) d’épaisseur pour le chaînage
l Isolant

DCC 04 05 16 Coulis à maçonnerie


152 5.12 MURS DE MAÇONNERIE ARMÉS

Un mur de maçonnerie armé comporte des barres


l Les barres d’armature en acier sont entièrement
enrobées dans du coulis de ciment Portland.
d’armature en acier xées dans le creux ou dans les
joints épaissis avec un coulis uide fait de ciment
l Enrobage de maçonnerie d’au moins Portland, de granulats et d’eau, an d’augmenter sa
3/4” (20) d’épaisseur pour l’armature, résistance aux charges verticales, au ambage et aux
de 1 1/2” (40) si le mur est exposé forces latérales. Un fort liaisonnement entre l’acier
aux intempéries et de 2” (50) s’il est d’armature, le coulis et les éléments de maçonnerie
exposé au sol est essentiel.
l Épaisseur d’enrobage d’au
moins 5/8” (16) pour
le chaînage horizontal Maçonnerie armée avec remplissage de coulis
l Cette maçonnerie doit être conforme aux exigences relatives
à la maçonnerie remplie de coulis ; voir la page 151.
l Attaches murales métalliques
l Au moins 1/4” (6) entre l’armature et la maçonnerie pour
un coulis n ; recouvrement d’au moins 1/2” (13) d’épaisseur
pour un coulis grossier

Maçonnerie à éléments de béton armé

l Poutre de liaisonnement horizontale

l Toutes les cellules armées sont remplies massivement de


coulis.
l Les cellules sont alignées verticalement pour former un espace
vertical, continu et dégagé d’au moins 2” × 3” (50 × 75).
l L’armature se prolonge jusqu’à une semelle de béton armé.

l Chaînage horizontal

l Coulis pleine hauteur aux murs d’extrémité et aux parois


intérieures transversales pour former des cellules remplies
de coulis ; seuls les mortiers de type M ou S sont utilisés.
l Lorsque la levée de coulis dépasse 4’ (1220), prévoir des
regards au bas de l’assise des cellules à jointoyer avec du
coulis ; inspecter et sceller avant de jointoyer.

Exigences générales
l Il doit y avoir une armature horizontale :
– au sommet des parapets ;
– aux assemblages d’appui des planchers et des toits ;
– au sommet des ouvertures de mur ;
– au sommet des fondations.

l Espacement d’au plus 10’ (3050)


l Armature verticale d’au moins 3/8” (10) de diamètre, avec
un espacement d’au plus 4’ (1220) c/c
l La somme des armatures verticales et horizontales doit
représenter au moins 0,002 fois l’aire brute de la section
transversale du mur.
l Il doit y avoir deux barres 10M autour des ouvertures, se
prolongeant d’au moins 24” (610) au-delà des angles.
l On doit consulter un ingénieur en structure et le Code du
bâtiment au sujet des exigences relatives à la construction
d’un mur de maçonnerie armé.

DCC 04 20 00 Maçonnerie d’éléments


5.13 POTEAUX ET PILASTRES DE MAÇONNERIE 153

Poteau de maçonnerie
l Largeur nominale d’au moins 12” (305)
l Longueur nominale d’au moins 12” (305)
et d’au plus 3 fois la largeur du poteau
l Appui latéral d’un poteau = 30 fois la
largeur du poteau
l La plus petite dimension d’un poteau de
maçonnerie armée doit être de 12” (305) et l Noyau vertical de coulis de
sa hauteur non supportée ne peut dépasser ciment Portland
20 fois sa plus petite dimension. l Les barres d’armature ver­
ticale se prolongent vers
le bas et sont xées aux
l Au moins quatre barres 10M avec des goujons enrobés dans la
attaches latérales espacées d’au moins semelle du poteau.
18” (455) c/c ou de 0,005 fois l’aire l Attaches latérales
utile de la maçonnerie l Enrober les attaches supplé­
l Armature d’au plus 0,03 fois l’aire utile mentaires ou une partie de
de la maçonnerie l’armature latérale requise
l Armature latérale d’au moins 0,0018 fois dans les joints de mortier.
l’aire utile de la maçonnerie

Pilastre de maçonnerie

l Bloc de pilastre
l Noyau vertical de coulis de ciment Portland
l Armature verticale dans le
l Les barres d’armature verticale se prolon­ noyau rempli de coulis
gent vers le bas et sont xées aux goujons
enrobés dans la semelle du pilastre. l Attaches latérales
l Attache latérale

l Éléments de maçonnerie
de béton

l Assises alternées

l Un pilastre est un poteau rectangulaire


engagé dans un mur et saillant légèrement
d’une ou des deux faces de ce mur. Il porte
les charges concentrées verticales et procure
un appui latéral aux murs de maçonnerie.
l Armature verticale dans un
noyau rempli de coulis
l Attaches métalliques
latérales enrobées dans
les joints de mortier
154 5.14 ARCS DE MAÇONNERIE

Les arcs de maçonnerie tirent parti de la ré-


l Un arc segmentaire jaillit d’un centre sistance à la compression de la brique et
sous la ligne de naissance. de la pierre pour enjamber des ouvertures en
transformant en composantes inclinées les
forces verticales d’une charge supportée. Les
poussées vers l’extérieur produites par l’effet
de voûte, qui sont proportionnelles à la charge
totale et à la portée et inversement proportion-
nelles à la montée, doivent être annulées par
les butées adjacentes à l’ouverture ou par les
poussées égales mais opposées que produisent
les arcs contigus. Pour éliminer la exion d’un
l Un arc gothique est une ogive à deux arc, les lignes de poussée doivent coïncider
centres dont les deux rayons sont
avec l’axe de l’arc.
généralement égaux.
l Un arc à lancette (arc en ogive l Un arc de maçonnerie peut consister en des assises
surhaussée) est une ogive à deux de brique ou en des voussoirs de pierre distincts.
centres dont les deux rayons sont l Assises alternées d’éléments debout et d’éléments
supérieurs à la portée. de chant
l Un arc surbaissé est une ogive à l Deux ou trois assises d’éléments de chant
deux centres dont les deux rayons
sont inférieurs à la portée. l Un sommier est une pierre ou une assise de
l Un arc plein cintre a des intrados maçonnerie ayant une face inclinée sur laquelle
semi-circulaires. repose l’extrémité d’un arc segmentaire.
l L’écoinçon désigne l’aire triangulaire
située entre les extrados de deux arcs l La clef de voûte est le voussoir en forme de cale,
adjacents ou entre l’extrados gauche souvent embelli, qui est situé au sommet d’un
ou droit d’un arc et l’ossature rectan- arc et qui sert à verrouiller en place les autres
gulaire l’entourant. voussoirs.
l Les voussoirs sont les éléments en forme de cales
qui constituent un arc de maçonnerie et dont les
côtés taillés convergent vers l’un des centres de
l’arc.

l Sommet
l L’extrados est le cintre extérieur ou la limite supé-
rieure de la face visible d’un arc.
l Un arc en anse de panier est un arc l Axe d’un arc
à trois centres dont le sommet a un
rayon beaucoup plus grand que celui l L’intrados est le cintre intérieur de la face visible
de la paire de cintres extérieurs. d’un arc ; la sous-face est la surface intérieure d’un
l Un arc Tudor est un arc à quatre centres arc formant le dessous concave.
dont la paire de cintres intérieurs a un La naissance est le point d’appui à partir duquel
l Portée l La èche ou montée l
rayon beaucoup plus grand que s’élève un arc, une voûte ou un dôme.
est la hauteur d’un arc
celui de la paire extérieure.
calculée à partir de
la ligne de naissance
jusqu’au point le plus
haut de la sous-face ;
elle doit être d’au
moins 1” par pied de
portée (1:12).

l Un arc en plate-bande présente une


sous-face horizontale à voussoirs
qui rayonnent d’un centre situé plus
bas et qui sont souvent légèrement l Angle du sommier de 1/2” par pied de portée (1:24)
cambrés en raison du tassement et par tranche de 4” (100) de profondeur de l’arc
ultérieur. l Cambrure = 1/8” par pied de portée (1:100)
5.15 LINTEAUX DE MAÇONNERIE 155

Charges sur un linteau


l Charge de plancher ou de toit l Charge concentrée
superposée l Charge de
plancher
l Aire de charge murale du l Ouverture
linteau

l 45° l 60°

l L’effet de voûte que produit la l Le linteau porte une charge l Le linteau doit porter une charge l La poussée horizontale résultant de
maçonnerie au-dessus de l’ouver- murale moindre que le triangle supplémentaire si une charge tout effet de voûte doit être annu-
ture reporte la charge murale à de charges normal. concentrée ou une charge de lée par la masse du mur de chaque
l’extérieur du triangle de charges. plancher ou de toit retombe sur côté de l’ouverture.
le triangle de charges normal.

Dimensions des linteaux d’acier, en pouces (mm) Linteau à cornières d’acier


Portée Angle Angle l Le linteau peut être visuellement
nette extérieur intérieur articulé à une assise en panneresse
Mur de 8” (sans charge (avec charge debout.
(205) de plancher) de plancher) l Solin
4’ (1220) 3 1/2 × 3 1/2 × 5/16 3 1/2 × 3 1/2 × 5/16 l Angle intérieur
(90 × 90 × 8) (90 × 90 × 8)
l Angle extérieur
5’ (1525) 3 1/2 × 3 1/2 × 5/16 5 × 3 1/2 × 5/16
l Appui d’au moins 6” (150)
(90 × 90 × 8) (125 × 90 × 8)
6’ (1830) 4 × 3 1/2 × 5/16 5 × 3 1/2 × 3/8 Linteau de brique armé
(100 × 90 × 8) (125 × 90 × 10)
l Armature d’acier complètement enro-
l À conrmer auprès d’un ingénieur en structure
bée dans du coulis de ciment Portland
l Flèche limite = 1/600 de la portée nette
l De quatre à sept assises de haut

l Largeurs de 8”, 10” et 12” (205, 255


Armature de linteau dans un mur et 305)
de maçonnerie de 8” (190)
Sans charge superposée Linteau de maçonnerie
Type de Portée Quantité de béton
linteau nette et taille
l Bloc de linteau ou poutre de liaison-
Béton armé carré 4’ (1220) 4 no 3 (10M) nement avec remplissage de coulis de
de 7 5/8” (195) 6’ (1830) 4 no 4 (15M) ciment Portland et armature d’acier
8’ (2440) 4 no 5 (15M)
Linteau d’EMB nominalement 4’ (1220) 2 no 4 (15M) l Appui d’au moins 8”
de 8” × 8” × 16” 6’ (1830) 2 no 5 (15M) (205) sur une maçonne-
(190 × 190 × 390) 8’ (2440) 2 no 6 (20M) rie pleine ou jointoyée

l À conrmer auprès d’un ingénieur en structure. Linteau de béton préfabriqué


l Un linteau de béton armé préfabriqué
peut enjamber une ouverture dans un
mur de briques ou un mur de maçon-
nerie de béton.
156 5.16 JOINTS DE DILATATION ET DE RETRAIT

Les joints de mouvement doivent être Les matériaux de maçonnerie se dilatent ou


placés tous les 100’ à 125’ (30 m à 38 m) se contractent selon les variations de tempé­
le long des murs continus et : rature et d’humidité ambiantes. En général,
1) aux endroits où se modie la hauteur les éléments de maçonnerie d’argile absorbent
ou l’épaisseur d’un mur ; l’eau et se dilatent, tandis que les éléments
2) aux poteaux, aux pilastres et aux de maçonnerie de béton se contractent habi­
intersections de murs ; tuellement lors du durcissement suivant leur
3) près des angles ; fabrication. Les joints de mouvement, qui
4) sur les deux côtés d’une ouverture > 6’ compensent ces variations de dimensions,
(> 1830) ; doivent être aménagés de façon à ne pas com­
5) sur un côté d’une ouverture < 6’ promettre l’intégrité du mur de maçonnerie.
(< 1830).
Joint de dilatation
l Mur creux (mur à l La maçonnerie de
cavité) brique se dilate ; Un joint de dilatation est une fente
l Corps de joint le joint se referme continue et libre, conçue pour se refermer
compressible un peu. légèrement an de compenser la dilata­
prémoulé l Au sujet des tion des surfaces de maçonnerie de brique
dimensions des et de pierre résultant de l’humidité. Il
l Attache métallique joints de rupture,
réglable
doit assurer la stabilité latérale dans son
voir la page 262. milieu et être scellé pour empêcher l’inl­
l Fond de joint et tration d’air et d’eau.
mastic d’étanchéité

l Attache métallique l Rejeteau de


cuivre avec atta­
l Mastic d’étanchéité ches d’ancrage
l Fond de joint l Fond de joint et
compressible mastic d’étanchéité
prémoulé

l Le mortier de rem­ l La maçonnerie de Joint de retrait


plissage solidarise béton se contracte ; Un joint de retrait est conçu de façon à
les sections de mur le joint s’ouvre
s’ouvrir légèrement pour compenser la
adjacentes. légèrement.
l Au sujet des dimen­
contraction d’un mur de maçonnerie de
sions des joints béton résultant de son séchage après
l Feutre de construc­
tion antiadhésif sur de rupture, voir la la construction. On peut aussi contrer la
un côté page 262. ssuration due au retrait à l’aide d’éléments
de maçonnerie de béton à humidité contrô­
lée et de joints d’armature horizontaux
l Blocs à châssis l Blocs à joint de (chaînage).
retrait
l Bande d’étanchéité l Fond de joint et Les joints de retrait doivent être scellés
préformée mastic d’étanchéité pour empêcher l’inltration d’air et d’eau,
l Racler le joint et imbriqués pour prévenir tout mouvement
de 3/4” (19) et
hors plan. Il faut interrompre les joints
calfeutrer.
d’armature (chaînage) pour permettre les
mouvements dans le plan.

l Pour les bâtiments de grande hauteur (trois étages ou Espacement des Espacement vertical des
plus), des joints de mouvement horizontaux et verticaux joints de retrait joints d’armature
sont aussi nécessaires pour empêcher que le échisse­ 16” (405) 8” (205)
ment d’une ossature d’acier ou de béton impose une
contrainte à un mur ou à un panneau de maçonnerie Longueur du mur (L) 50’ (15 m) 60’ (18 m)
supporté. Les joints horizontaux permettent également Rapport L/H 3 4
de réduire les pressions sur les éléments de maçonnerie
en transmettant les charges du parement directement à
la structure (voir la page 243).
5.17 COUPES DE MURS DE MAÇONNERIE 157

Cette page et les deux Mur porteur en maçonnerie de béton Mur porteur en maçonnerie composite
suivantes montrent com- l Assemblage de toit plat ; voir
ment les planchers et les la page 226.
toits de béton, d’acier l Poutrelles d’acier à treillis
et de bois s’appuient sur
divers types de murs de
maçonnerie porteurs et y
sont liés. L’aire d’appui de l Chevrons ou solives de bois
la maçonnerie doit être l Sablières traitées sous
dimensionnée de façon à pression à ancrer avec des
ce que la contrainte de boulons de 1/2” (13) de
diamètre espacés d’au plus 6’ l Longueur d’appui minimale de
compression admissible du
(1830) c/c 4” à 6” (100 à 150) pour les
matériau de maçonnerie ne poutrelles de série K, de 6” à
soit pas dépassée. Tous les l Boulons d’ancrage enrobés à 12” (150 à 305) pour les pou-
planchers et tous les toits au moins 15” (380) dans les trelles des séries LH et DLH
qui offrent un appui latéral cellules remplies de coulis l Fixer chaque poutrelle à une
à un mur de maçonnerie ou soudés à une armature de plaque d’appui en acier ancrée
doivent être xés au moins poutre de liaisonnement dans une poutre de liaisonne-
tous les 6’ (1830) c/c par l Treillis en métal supportant ment d’éléments de maçon-
des ancrages enrobés dans le coulis dans les cellules nerie de béton continue et
d’éléments de maçonnerie armée ; voir la page 152.
un élément armé et join-
de béton
toyé du mur. l Solives de plancher en bois
l Éléments de maçonnerie de avec des extrémités coupe-
béton feu, c’est-à-dire des coupes
l Chaînages horizontaux angulaires qui permettent aux
espacés de 16” (405) c/c éléments de tomber sans en-
l Barres d’armature verticale dommager le mur s’ils brûlent
dans des noyaux remplis de l Solive de plancher en bois complètement jusqu’à un cer-
Étriers métalliques de solive tain endroit sur leur longueur
coulis l
l Brides d’attache torsadées
l Au sujet de l’isolation ther- l Lambourde d’au moins 3 × 8
en acier de 1 1/4” × 3/16”
mique, voir la page 258. (64 × 184) xée par des bou-
(32 × 5) à au plus 6’ (1830) c/c
lons, au besoin
l Appui d’au moins 3” (75)
l Remplir de coulis les cellules
d’éléments de maçonnerie de l Éléments de maçonnerie de
l Au sujet des linteaux, voir béton. béton remplis de coulis ou
la page 155. poutre de liaisonnement
d’éléments de maçonnerie
l Appui en boutisses de béton armée
sur chant l Fixer les solives parallèles au
l Pour liaisonner les surfaces, mur au moyen d’attaches en
on doit poser les éléments l Solin continu et acier à au plus 6’ (1830)
de maçonnerie de béton chantepleures c/c ; prolonger sur au moins
à sec, sans mortier, puis trois solives et poser une
enduire chaque côté d’un fourrure entre les solives à
composé de liaisonnement chaque ancrage de bride.
de surface, soit un composé
de ciment à courtes bres Maçonnerie mixte
l Solin et chantepleures à 32” l
de verre.
(815) c/c l Paroi de parement
l Deux lisses traitées sous pres-
sion à ancrer par des boulons
aux cellules remplies de coulis l Paroi de fond
l Solive de plancher en bois
l Joints retroussés de 3/4”
(19) ; remplir de mortier ou
de coulis.
l Attaches de mur métalliques,
à 16” (405) c/c
l Au sujet de l’isolation ther-
mique, voir la page 258.
l Mur de fondation élargi
fait d’éléments de maçon-
nerie de béton
158 5.17 COUPES DE MURS DE MAÇONNERIE

Mur porteur creux (mur à cavité) Mur porteur creux (mur à cavité)
l Parapet de maçonnerie
l Au sujet des chaperons et des
l Chevrons ou solives de bois solins, voir la page 233.
l Poutrelles d’acier à treillis

l Deux sablières traitées


sous pression
l Boulons d’ancrage de 1/2”
(13) de diamètre à au plus
6’ (1830) c/c, enrobés l Longueur d’appui minimale de 4” à
à au moins 15” (380) 6” (100 à 150) pour les poutrelles
l Solin avec des chante- dans la maçonnerie et de série K, de 6” à 12” (150 à 305)
pleures à 2’ (610) c/c soudés à une plaque pour les poutrelles des série LH et
l Linteau à cornière d’acier ; d’acier de 3” × 6” × 1/4” DLH
voir la page 155 au sujet (75 × 150 × 6) l Fixer chaque poutrelle à une plaque
des linteaux. l Isolant d’appui en acier ancrée dans une
poutre de liaisonnement d’éléments
l Appui en boutisses sur chant ; de maçonnerie de béton armée et
pente d’au moins 15° continue ; voir la page 152.

l Solin continu avec des


l Appui de béton préfabriqué avec un
chantepleures
coupe-larme
l Isolant l Solin avec des chantepleures
l Attaches murales métalliques
l Solives de plancher en
l Au sujet des exigences bois munies d’extrémités
relatives aux murs creux, l Dalle évidée préfabriquée
coupe-feu
voir la page 151.
l Remplir avec du coulis.
l Largeur nette du creux d’au
moins 2” (50) l Bourrage de papier

l Attaches murales métal-


liques à espacement vertical
de 16” (405) c/c ; attaches
l Brides d’acier torsadées de l Bande d’appui en néoprène
murales réglables pour des
1 1/4” × 3/16” (32 × 5) à
lits d’assise mal alignés l Longueur d’appui d’au moins 1/180
au plus 6’ (1830) c/c
de la portée nette, et non inférieure
à 2” (50)
l Appui d’au moins 3” (75)
l Éléments de maçonnerie de l Éléments de maçonnerie de béton
l L’isolant thermique rigide
béton jointoyés ou poutre remplis de coulis ou poutre de
peut être placé dans le
de liaisonnement liaisonnement
creux du mur, inséré dans
l Voir aussi la page 152.
les noyaux d’éléments de
l Isolant
maçonnerie de béton ou
xé à la face intérieure
l Tablier métallique avec un
de la paroi de fond.
remplissage de béton ; voir la
l Voir la page 258.
page 116.
l Dalle de béton sur le sol ;
l Solin voir la page 86.
l Remplissage de mortier l Joint de dilatation de 1/2”
l Chantepleures à 2’ (610) (13)
c/c ; diamètre d’au
moins 1/4” (6)
l Membrane d’imperméabilisa-
tion l Poutrelles d’acier à treillis
l Mur de fondation en béton
armé
l Isolation périphérique
5.17 COUPES DE MURS DE MAÇONNERIE 159

Mur armé en maçonnerie de brique Mur de maçonnerie en béton armé


l Assemblage du toit plat ; voir la
l Chevrons ou solives
page 226.
de bois
l Poutrelles d’acier à treillis

l Deux sablières avec des boulons


d’ancrage de 1/2” (13) de
diamètre à au plus 6’ (1830) l Longueur d’appui minimale de 4” à
c/c et enrobés à au moins 15” 6” (100 à 150) pour les poutrelles de
(380) dans la maçonnerie série K, de 6” à 12” (150 à 305) pour
l Poutre de liaisonnement armée les poutrelles des séries LH et DLH
l Coulis de ciment Portland
l Armature verticale l Fixer chaque poutrelle à une plaque
d’appui en acier ancrée dans une
poutre de liaisonnement armée et
continue ; voir aussi la page 115.

l Solives de plancher en bois l Dalle évidée préfabriquée


l Ancrages métalliques de l Enfoncer les goujons d’acier dans la
solives à 4’ (1220) c/c chape ou les clés remplies de coulis
pour ancrer les éléments de dalle au
mur.

l Lambourde d’au moins 3 × 8 (64 × 184)


xée par des boulons, au besoin
l Poutre de liaisonnement avec l Longueur d’appui d’au moins 1/180
armature horizontale de la portée nette, et non inférieure
à 2” (50)
l Des encorbellements ne peuvent être
aménagés que dans un mur plein l Bande d’appui en néoprène
d’au moins 12” (305) d’épaisseur. l Poutre de liaisonnement armée
l Voir aussi la page 152.

l Saillie totale d’au plus 1/4 de l L’isolant en mousse de plastique


l’épaisseur du mur rigide peut être xé à la surface
intérieure ou extérieure du mur.
l Assise supérieure de boutisse
l Saillie d’au plus 1” (25) à
chaque assise l Au sujet des exigences relatives aux
murs de maçonnerie armés, voir la
page 152.

l L’armature verticale che-


vauche les goujons d’acier
pour xer le mur aux
fondations de béton.
160 5.18 APPAREILLAGE DE MAÇONNERIE

Terminologie de la maçonnerie
l Paroi : section verticale continue
d’un mur de maçonnerie ayant
un élément d’épaisseur
l Assise : rangée horizontale
continue d’éléments de l Panneresse : élément de maçonnerie
maçonnerie posé horizontalement dont la longue rive
est visible ou parallèle à la surface
l Joint arrière : joint vertical entre
deux parois de maçonnerie l Boutisse : élément de maçonnerie posé
horizontalement dont la petite extrémité
l Lit d’assise ou joint de lit : joint
est visible ou parallèle à la surface
horizontal entre deux assises
l Boutisse sur chant : brique posée hori-
de maçonnerie. Le terme « lit »
zontalement sur la longue rive dont la
peut aussi désigner le dessous de
petite extrémité est visible
l’élément de maçonnerie (face de
lit) ou la couche de mortier sur l Panneresse debout : brique posée verti-
laquelle l’élément est posé. calement dont la longue rive est visible

l Joint montant ou joint de tête :


joint vertical entre deux éléments
de maçonnerie, qui est perpendi-
culaire à la façade du mur.

Joints de mortier Hauteurs d’assise

l L’épaisseur d’un joint de mortier peut l Briques de 2 1/4” (57) ;


varier de 1/4” à 1/2” (6 à 12), mais elle 3 assises = 7 7/8” (200)
Joint concave est généralement de 3/8” (10). l Joint de 3/8” (10)
l Brique modulaire
l Le joint lissé est un joint de mortier l Brique normande
comprimé et formé avec tout outil autre l Brique métrique standard
qu’une truelle. L’outil comprime le mortier
Joint en V et l’appuie fermement contre la surface
des briques, ce qui assure une protection
optimale contre l’inltration d’eau dans
les régions exposées à de grands vents ou
à des pluies abondantes. l Briques de 2 3/16” (70) ;
5 assises = 15 3/4” (400)
Joint chanfreiné
l Brique ingénieur
l Les joints façonnés à la truelle sont nis l Brique norvégienne
par enlèvement à la truelle du mortier
en excès. Le joint chanfreiné est le plus
efcace de ces joints parce qu’il ne laisse l Briques de 1 5/8” (40) ;
Joint chanfreiné pas passer l’eau. À noter que la truelle 4 assises = 7 7/8” (200)
inversé
sert aussi bien à couper le mortier qu’à l Brique romaine
l’enlever.

l Briques de 3 5/8” (90) ;


Joint afeuré 2 assises = 7 7/8” (200)
l Le joint chanfreiné inversé, le joint
l Brique géante (jumbo)
afeuré, le joint débordant et le joint
raclé sont utilisés seulement à l’intérieur
d’un bâtiment.
l Les hauteurs d’assise relatives renvoient à des dimensions nomi-
Joint débordant nales qui comprennent l’épaisseur des joints de mortier.
l Le joint raclé s’effectue par enlèvement de l Au sujet des types et des dimensions de briques, voir la page 414.
mortier, jusqu’à une profondeur donnée, l L’épaisseur du mur varie selon le type de mur de maçonnerie ; voir
avec un outil avivé d’équerre avant le les pages 148 et 149.
durcissement.
Joint raclé l Au sujet des types de mortiers, voir la
page 149.

DCC 04 05 13 Mortier à maçonnerie


5.18 APPAREILLAGE DE MAÇONNERIE 161

l L’appareil en panneresse (ou à assises l L’appareil commun, ou appareil américain, l L’appareil en damier présente des assises
réglées), communément utilisé pour les comprend une assise de boutisses entre successives de panneresses dans lesquelles
murs creux et les parements, est composé cinq ou six assises de panneresses. tous les joints sont des joints montants
de panneresses qui se chevauchent. verticalement alignés. Comme les éléments
ne se chevauchent pas, il faut ajouter un
chaînage horizontal tous les 16” (405)
c/c dans un mur non armé.

l L’appareil amand se caractérise par une l L’appareil amand en croix est un appareil l L’appareil amand diagonal est une
alternance de boutisses et de panneresses amand modié dans lequel une assise de variante de l’appareil amand en croix
dans chaque assise, chaque boutisse boutisses et de panneresses alternantes dans laquelle les assises sont décalées
étant centrée au-dessus et au-dessous succède à une assise de panneresses. pour former un motif en losange.
d’une panneresse. Des boutisses évasées
aux extrémités plus foncées sont souvent
visibles dans les briquetages à motifs.

l Pour réduire au minimum le taillage de


briques et rehausser l’apparence des
motifs d’appareillage, les grandes dimen-
sions d’un mur de maçonnerie doivent
être établies en fonction des dimensions
des éléments modulaires utilisés.

l L’appareil de mur de jardin, utilisé pour l L’appareil anglais est constitué d’assises
des murs de clôture légèrement chargés, de boutisses et d’assises de panneresses
présente une séquence d’une boutisse et en alternance dans lesquelles les boutisses
de trois panneresses dans chaque assise, sont centrées sur des panneresses et les
chaque boutisse étant placée vis-à-vis joints entre les panneresses sont verticale-
une autre boutisse toutes les deux ment alignés dans toutes les assises.
assises.
162 5.19 BLOC D’ARGILE STRUCTURAL

Le bloc d’argile structural est un bloc creux fait d’ar-


gile cuite et comportant des cellules ou des creux
parallèles. Il sert habituellement à la construction
de murs et de cloisons.
l Qualité LB : désigne un bloc d’argile porteur convenant
aux murs de maçonnerie non exposés au gel ou aux
murs de maçonnerie exposés mais protégés par un
parement d’au moins 3” (75) fait de pierres, de briques,
de terre cuite ou d’un autre élément.
l Qualité LBX : désigne un bloc d’argile porteur conve-
nant aux murs de maçonnerie exposés aux intempéries
ou au gel.

Le bloc de parement est un bloc d’argile à surface


glacée qui sert au parement de murs et de cloisons,
en particulier dans des endroits exposés à une
l Panneresses
détérioration rapide, sous l’action de l’humidité
l Angles et montants par exemple, et qui se trouvent donc soumis à des
l Appuis et chapeaux exigences sanitaires strictes.
l Doucines l Qualité FTS : désigne un bloc de parement convenant
l On doit consulter le fabri- aux cloisons et aux murs de maçonnerie intérieurs et
cant au sujet des types, extérieurs exposés, lorsqu’une absorption modérée, une
des dimensions, des cou- légère variation dimensionnelle des faces, de légers
leurs et de la nomencla- défauts du ni de surface et une gamme moyenne de
ture spéciques. couleurs sont acceptables.
l Qualité FTX : désigne un bloc de parement lisse conve-
nant aux cloisons et aux murs de maçonnerie intérieurs
et extérieurs exposés, lorsqu’une faible absorption et
une bonne résistance aux taches sont exigées et qu’une
l 1’4” (405) grande perfection mécanique, une faible variation
l Les dimensions nomi- dimensionnelle des faces et une gamme étroite de
nales comprennent couleurs sont recherchées.
l’épaisseur des joints
de mortier.
l Les prolés 6T ont des faces l Les prolés 8W ont
nominales de 5 1/3” × 12” des faces nominales de
(135 × 305). 8” × 16” (205 × 405).

Coupes de murs types


l 9 3/4” (250) l 7 3/4” (200) l 5 3/4” (145) l 3 3/4” (95)

Mur creux de 10” (250) Mur de 8” (200) Mur de 6” (145) Mur de 4” (95)
l Paroi intérieure de 4” (100) l 7 3/4” (200) l 5 3/4” (145) l 3 3/4” (95)
de bloc de parement avec l Deux parois de 4” (100) l Une seule paroi de 6” (150) l Une seule paroi de 4” (100)
paroi extérieure de brique avec des attaches métal- ou une paroi de 2” (50) et ou deux parois de 2” (50)
liques une paroi de 4” (100) avec avec des attaches métal-
des attaches métalliques ; liques
chaque côté peut être d’une
couleur distincte.
l Au sujet des exigences générales relatives aux murs de maçonnerie, voir les pages 148 à 152.

DCC 04 21 23 Maçonnerie de blocs en argile structuraux


5.20 BLOC DE VERRE 163

Un bloc de verre est translucide et creux, présente des


faces claires, texturées ou à motifs et résulte de la
fusion de deux demi-blocs renfermant un vide partiel.
Il convient aux murs extérieurs et intérieurs non
porteurs et aux ouvertures de fenêtre à encadrement Dimensions de la face* :
classique. Il est posé dans du mortier de type S ou – 6” × 6” (146 × 146)
N, et les joints doivent avoir de 1/4” à 3/8” (6 à 10) – 8” × 8” (197 × 197)
d’épaisseur. En général, un panneau mural est lié par – 12” × 12” (299 × 299)
du mortier à la lisse et est muni de joints de dilata- – 4” × 8” (95 × 197)
tion sur le sommet et les côtés en prévision du mouve-
l On peut choisir parmi un large éventail de
ment et du tassement éventuels.
textures, de motifs insérés dans le bloc et
de revêtements pour contrôler la transmis-
* Les dimensions en pouces sont nominales. La dimension sion de chaleur, l’éblouissement et la
réelle est inférieure de 1/4” à la dimension nominale.
brillance.
l Des blocs d’extrémité et d’angle spéciaux
sont également offerts.

l Épaisseur d’un élément creux : 4” (98)


l L’appui latéral est assuré par
l Épaisseur d’un élément plein : 3” (76)
des ancrages de panneaux
ou un prolé en U continu.

l Le détail au sommet et
aux montants ne doit pas l Les panneaux muraux extérieurs ne doivent
entraver le mouvement et pas couvrir plus de 144 pi2 (13 m2) dans le
le tassement. cas d’un mur non supporté ni s’étendre sur
plus de 15’ (4570) dans toute direction.
l Les panneaux muraux intérieurs ne doivent
l Ancrages de panneau xés à pas couvrir plus de 250 pi2 (23 m2) dans le
la construction adjacente cas d’un mur non supporté ni s’étendre sur
l Chaînage horizontal, au plus de 25’ (7620) dans toute direction.
besoin
l Des raidisseurs verticaux et des tablettes
horizontales facilitent la division de
l Les panneaux sont conçus grandes aires murales en panneaux aux
pour recevoir le mortier à dimensions voulues.
leur lisse.

l Joint intérieur de 3/16” (5)

l Joint extérieur de 5/8” (16)

l Les panneaux muraux curvilignes doivent


Rayons minimaux : être munis de joints de dilatation à
chaque incurvation.
– Bloc de verre de 6” (146) :
4’ (1220)
– Bloc de verre de 8” (197) :
6’ (1830)
– Bloc de verre de 12” (299) :
8’ (2440)

DCC 04 23 00 Maçonnerie d’éléments en verre


164 5.20 BLOC DE VERRE

Vues détaillées relatives au bloc de verre

Coupe du linteau Coupe du linteau Coupe du linteau

l Poutre ou prolé l Prolé d’acier en U l Linteau avec poteau


d’acier en U ancré au linteau de bois ou de métal
l Chambranle
l Blocage plein
l Cornières d’acier l Fond de joint et
mastic d’étanchéité Mastic d’étanchéité
l Fond de joint et l

mastic d’étanchéité l Flexion possible ; au


l Flexion possible ; au moins 3/8” (10) l Ancrages de panneau
moins 3/8” (10) l Bande de dilatation l Bande de dilatation
l Bande de dilatation
l Recouvrement d’au
moins 1” (25)
l Recouvrement d’au
moins 1” (25)

Coupe du montant Coupe du montant Coupe du montant

l Les ancrages de pan- l Prolé d’acier en U l Ossature à poteaux


neau se prolongent ancré au mur de bois ou de métal
dans le mur. l Blocage plein
l Chambranle
l Mastic d’étanchéité l Fond de joint et
mastic d’étanchéité l Ancrages de panneau
l Bande de dilatation
l Bande de dilatation xés au montant

l Recouvrement d’au l Bande de dilatation


moins 1” (25)
l Mastic d’étanchéité

Coupe de lisse Raidisseur vertical Appui de tablette horizontale


l Chaînage horizontal
l Mortier
l Ancrages en queue l Émulsion d’asphalte
d’aronde galvanisées,
soudées au tube ou l Appui de tablette en
l Mortier au poteau d’acier acier
l Fond de joint et
l Émulsion d’asphalte
mastic d’étanchéité
l Espace pour la
l Lisse de béton ou l Bande de dilatation exion possible ; au
base de maçonnerie l Espace pour le mou- moins 3/8” (10)
vement différentiel l Appui latéral assuré
possible ; au moins par un recouvrement
3/8” (10) d’au moins 1” (25)
l Fond de joint et ou des ancrages de
mastic d’étanchéité panneau
5.21 CONSTRUCTION EN ADOBE 165

La terre non cuite stabilisée constitue le principal ma­


tériau employé dans la construction en adobe et la l Solin de parapet ; voir la page 233.
construction en pisé. Les exigences relatives à ces l Couverture multicouche sur isolant thermique
modes de construction varient selon les codes du rigide ; voir la page 228.
bâtiment en vigueur. L’utilisation de la terre comme l Platelage bouveté (à rainure et languette)
matériau de construction représente une nécessité
économique dans de nombreuses régions du monde,
car la construction en adobe et la construction en pisé
y demeurent souvent les seules solutions de rechange
bon marché.
L’adobe est une maçonnerie d’argile séchée au soleil, l Vigas, ou poutres de bois dégrossi traditionnelles
utilisée traditionnellement dans les pays à faible plu­ qui supportent le toit d’une construction en adobe
viosité. Presque tous les sols dont la teneur en argile l Poutre de liaisonnement continue en bois de
se situe entre 15 % et 25 % se prêtent au mélange de charpente ou en béton d’au moins 6” (150) de
boue ; lorsque la teneur en argile d’un sol est plus éle­ profondeur ; poutre de béton armé avec au moins
vée, on doit ajouter du sable ou de la paille pour faire deux barres 15M
des briques. Le gravier ou un autre granulat grossier
peut constituer jusqu’à 50 % du volume du mélange. l Solin en métal galvanisé lorsque le détail du
L’eau servant au mélange ne doit pas contenir de sels sommet l’exige
dissous ; dans le cas contraire, ceux­ci pourraient se l Linteaux en bois de charpente ou en béton armé ;
recristalliser et abîmer la brique durant le séchage. appui d’au moins 9” (230)

La brique d’adobe est généralement fabriquée près l Les blocs de clouage en bois sont montés avec
du lieu de son utilisation, avec la terre excavée ou la le mur pour que soient xés les montants des
terre excédentaire issue d’un terrassement. La boue portes et des fenêtres.
est mélangée manuellement ou mécaniquement et est
coulée dans des coffrages de bois ou de métal posés l Tablette d’appui en briques, en blocs d’argile ou
sur le sol et humectés pour faciliter la séparation des en bois avec drainage effectif
l Lisse de béton de 4” (100)
éléments. Après le séchage initial, les éléments sont
empilés sur le chant jusqu’à leur durcissement complet, l Les briques d’adobe sont posées avec du mortier
avant lequel ils demeurent extrêmement fragiles. fait du même matériau, et les joints coulés ont
l’épaisseur minimale nécessaire pour combler les
irrégularités des briques. Du mortier de type M, S
ou N peut aussi être utilisé.
l Liaisonnement d’au moins 4” (100) de longueur

l La surface extérieure de tous les murs extérieurs


non traités doit être enduite d’une couche de
stuc de ciment Portland d’au moins 3/4” (19)
d’épaisseur pour empêcher que l’eau s’écoulant
l Les dimensions d’une brique d’adobe varient sur le mur ne l’abîme et en diminue la résistance.
d’un endroit à l’autre, mais sont habituellement
de 10” × 14” × 2” à 4” (255 × 355 × 50 à 100)
d’épaisseur. Les briques minces sèchent et l Armature en treillis en métal galvanisé
durcissent plus vite que les briques épaisses.
Chaque brique pèse de 25 lb à 30 lb (11 kg à
l Enduit intérieur
14 kg).
l L’adobe stabilisé ou traité contient un mélange
de ciment Portland, d’émulsion d’asphalte
et d’autres composés chimiques qui atténue
l Clé mécanique
l’absorption d’eau dans les briques.
l Charges admissibles pour des poteaux d’adobe l Membrane humidifuge qui empêche l’ascension
supportés par le dessus ayant une hauteur de capillaire de l’eau
10’ (3050) : l Les murs de fondation doivent être au moins
– 10” × 28” (255 × 710) : 12 000 lb (5400 kg) aussi épais que les murs qu’ils supportent.
– 14” × 20” (355 × 510) : 13 000 lb (5900 kg)
– 24” × 24” (610 × 610) : 28 000 lb (12 700 kg) l Au moins 6” (150) au­dessus du niveau dénitif
du sol

l Au sujet des exigences générales relatives aux constructions en adobe et en pisé, voir la page 166.

LEED v4, crédit MR : Matériaux régionaux DCC 04 24 00 Maçonnerie d’éléments en adobe


166 5.22 CONSTRUCTION EN PISÉ

Le pisé est un autre matériau de construction tradition-


nel. Il s’agit essentiellement d’un épais mélange d’argile,
de silt, de sable et d’eau qui est comprimé et séché
dans des coffrages pour la construction de murs. Le
mélange doit contenir moins de 50 % d’argile et de silt,
et la taille du granulat ne peut dépasser 1/4” (6). Il ne
faut jamais ajouter d’eau salée au mélange.
l L’adobe et le pisé
opposent une assez faible
l Les murs de pisé sont construits à l’aide de coffrages
résistance à la traction,
glissants d’une hauteur de 24” à 36” (610 à 915) et d’une
mais une résistance à la
longueur de 10’ à 12’ (3050 à 3660).
compression d’au moins
l Les angles sont formés en premier au moyen de coffrages spéciaux.
300 lb/po2 (14 kPa).
l La résistance des l Le mélange humide de sol (teneur en humidité d’environ
constructions en adobe et 10 %) est tassé manuellement ou mécaniquement en couches
en pisé s’explique par la d’au plus 6” (150) de haut, avant le placement de la couche
masse et l’homogénéité suivante. Chaque couche doit être liaisonnée fermement à la
du mur ainsi construit. couche précédente.
l Les murs d’adobe et de l Toute charge de construction ne peut être imposée qu’après
pisé offrent un rende- le séchage et le durcissement complets du mélange.
ment thermique inférieur
à celui d’autres maté-
riaux isolants, mais ils
conservent tout de même
assez bien la chaleur.

Exigences générales
LEED v4, crédit MR : Matériaux régionaux Les exigences relatives aux constructions en adobe et en
pisé sont semblables.
l Des poutres de liaisonnement assurent la répartition des
charges de toit et stabilisent le sommet des murs porteurs.
Elles sont également nécessaires à chaque étage et à inter-
valles réguliers pour maintenir le rapport approprié entre
l’épaisseur et la hauteur des murs non supportés.
l Les poutres de liaisonnement doivent être armées en trac-
tion, en particulier aux angles.

l Les ancres de bois servant à xer les cadres des portes et des
fenêtres sont moulées avec le mur de terre.

l Des fondations solides et d’amples débords de toit, qui pro-


tègent les murs extérieurs contre la pluie, allongent la durée
de vie des ossatures de terre.

Épaisseur minimale des murs :


– 8” (205) pour les murs intérieurs non porteurs
– 12” (305) pour les murs porteurs d’au plus 12’ (3660) de haut
dans un bâtiment à un seul étage
– 18” (455) pour les murs porteurs d’au plus 22’ (6705) de haut
situés au rez-de-chaussée d’un bâtiment à deux étages, et
12” (305) pour les murs porteurs situés à l’étage
l Installer des appuis à travers les murs, au plus tous les 24’
(7315) c/c
l Les ouvertures des fenêtres et des portes doivent être situées
à au moins 2’4” (710) de tout angle.
l La longueur totale des ouvertures de mur ne doit pas dépas-
ser 1/3 de la longueur du mur.
5.23 MAÇONNERIE DE PIERRE 167

La pierre naturelle est un matériau de


construction durable qui résiste aux intem-
péries. À l’instar de l’argile et des éléments
de maçonnerie en béton, elle peut être
posée dans du mortier en vue de constituer
des murs porteurs ou non porteurs. Elle
s’en distingue toutefois par la forme et les
dimensions irrégulières des moellons bruts,
par les assises inégales de la pierre de taille
et par la diversité des propriétés physiques
des différents types de pierre utilisés dans l Un mur de moellons non assisés (opus l Un mur de moellons assisés est un mur
la construction de murs. incertum) est un mur de maçonnerie fait de de maçonnerie fait de pierres de grosseur
pierres de grosseur différente dont les lits ou différente dont les lits sont approxima-
La pierre naturelle peut être liaisonnée avec les assises discontinus sont approximative- tivement de niveau et qui présente par
du mortier et posée de la façon tradition- ment de niveau. Habituellement, les joints intervalles des assises de niveau continu.
nelle pour former un mur porteur à double de mortier sont façonnés en retrait pour l Joints de parement de 1/2” à 1 1/2”
souligner la forme naturelle des pierres. (13 à 38)
façade, mais elle sert davantage de pare-
ment à un mur de fond en maçonnerie ou
en béton. Pour empêcher la décoloration
de la pierre, on doit utiliser du ciment non
tachant ainsi que des attaches, des ancrages
et des solins non corrosifs. Dans certaines
conditions, le cuivre, le laiton et le bronze
produisent des taches.
l Au sujet des murs de parement de pierre,
voir la page 244.
l La page 418 traite de la pierre en tant que
l Un mur de moellons équarris est un mur l Un mur de pierres de taille tout-venant
matériau de construction.
de maçonnerie fait de pierres équarries présente des assises discontinues.
de grosseur différente, assisées toutes les
troisièmes ou quatrièmes pierres.

l La pierre de taille est une pierre de construc- l Un mur de pierres de taille à assises réglées l Un ouvrage à assises irrégulières est
tion équarrie dont toutes les faces adjacentes se caractérise par la hauteur identique des une maçonnerie de pierres de taille qui
à celles des autres pierres ont été nement pierres d’une même assise, mais aussi par la sont disposées en assises horizontales
taillées pour recevoir des joints de mortier hauteur variable de chaque assise. de hauteur variable, où chaque assise
très minces. peut être divisée par intervalles en au
moins deux assises.

l Les bossages se retrouvent dans une


maçonnerie dont la face visible des
l Joints de parement de 3/8” à 3/4” (10 à 19) pierres taillées est haussée ou contrastée
autrement au moyen des joints horizon-
taux et souvent aussi des joints verti-
caux, qui sont feuillurés, chanfreinés ou
biseautés.

DCC 04 43 00 Maçonnerie de pierre


168 5.23 MAÇONNERIE DE PIERRE

Maçonnerie de pierre sur mur de fond


l Les chaperons en biseau l Les pierres de couronnement forment
s’inclinent dans une le chaperon, c’est­à­dire l’assise
seule direction. protectrice ou de nition d’un mur
extérieur. Elles sont habituellement
l Larmier de chaque côté inclinées ou incurvées pour faciliter
l Au moins 1 1/2” (38) l’écoulement de l’eau.
l Goujon central
l Solin
l La pierre­larmier est une pierre façon­
née faisant ofce de larmier, souvent
l Les chaperons en dos placée en corniche au­dessus d’une
d’âne s’inclinent de fenêtre ou d’une porte.
chaque côté du faîte
central.

l Deux goujons verticaux


par pierre

l Solin en gradins
l Parement de pierre ; au moins 4” (100)
l Éléments de maçonnerie de béton ou
paroi de fond en béton armé
l Remplir les vides avec du mortier
pour un mur plein ou créer un espace
continu pour un mur creux.
l Le béton peut être imperméabilisé pour
éviter la coloration.

l Attaches ou ancrages métalliques


résistant à la corrosion dans les fentes
en queue d’aronde

l Au sujet des murs à parement de


pierre, voir la page 244.

l La chaîne d’angle désigne les


pierres de l’angle extérieur
d’un mur de maçonnerie. Elle
se distingue habituellement
des pierres adjacentes par
son matériau, sa texture, sa
couleur, ses dimensions ou
sa position en saillie. l Le bandeau, ou assise de ceinture, est
une assise de maçonnerie horizontale
placée au ras de la façade d’un bâti­
ment ou faisant saillie. Il est souvent
mouluré pour marquer une division
dans le mur.

l Le rejeteau est un bandeau en saillie,


une moulure ou une pièce d’appui qu’on
place de manière à ce que l’eau de pluie
l Un long et court ouvrage est
ne s’écoule pas sur le bâtiment.
un arrangement de pierres
d’angle ou de pierres à feuil­
lure rectangulaires posées en l Le soubassement ou socle continu
alternance à l’horizontale et à est une assise continue de pierres,
la verticale. habituellement en saillie, formant
la base ou la fondation d’un mur.
5.24 CHARPENTE D’ACIER 169

Les charpentes d’acier classiques sont constituées


de poutres et de poteaux laminés à chaud, de pou­
trelles à treillis et de tabliers ou platelages. Puisque
l’acier se travaille difcilement sur le chantier, il
est généralement coupé, prolé et percé en usine
selon les particularités de la conception retenue
et se prête bien à une construction relativement
rapide et précise.

l La charpente d’acier est plus solide lorsque


des poteaux supportent une grille régulière de
poutres maîtresses, de poutres et de poutrelles.
l L’espacement entre les poteaux est égal à la
portée des poutres ou des poutres maîtresses.

l Orienter l’âme des poteaux parallèlement au


petit axe de la charpente ou à la direction dans
laquelle la charpente est la plus exposée aux
forces latérales. Vue en plan
l Orienter les ailes des poteaux périphériques vers
l’extérieur pour faciliter la xation des murs­
rideaux à la charpente.

Vue en élévation

l L’utilisation de plans de cisaillement, de


contreventements diagonaux ou de cadres
rigides munis d’assemblages résistants aux
moments confère à la charpente sa résistance
aux forces latérales dues aux vents et aux
séismes.

l Des assemblages résistants au feu ou des


enduits ignifuges sont requis, car la résis­
tance de l’acier diminue rapidement lors d’un
incendie ; voir la page 442. La charpente
d’acier d’une construction incombustible non
protégée peut demeurer visible.
l Au sujet des poutres et des ossatures de plan­
chers d’acier, voir la page 108.
l La page 416 traite de l’acier en tant que maté­
riau de construction.

DCC 05 12 00 Charpentes en acier de construction


170 5.24 CHARPENTE D’ACIER

Puisque les poteaux d’une charpente d’acier


transfèrent les charges verticales et laté-
rales aux fondations, les murs extérieurs
sont essentiellement des murs-rideaux non
porteurs.
Il existe trois façons principales de lier une
charpente d’acier et le mur-rideau ou le
parement qu’elle supporte :
– le poteau est devant le plan du mur ;
– le poteau est dans le plan du mur ;
– le poteau est derrière le plan du mur.

L’ossature ou les panneaux d’un mur-rideau


sont supportés d’une des deux façons
suivantes :
l par les poteaux seulement ;
l par les poteaux et par des poutres de tympan
ou les rives des dalles de plancher.

l Les panneaux muraux d’un étage de haut


peuvent être suspendus au plancher supérieur.
l Sinon, ils peuvent s’appuyer sur le plancher
inférieur.

l Les éléments muraux de taille


inférieure à la portée entre deux
poteaux ou deux planchers doivent
être assortis d’une ossature secon-
daire à meneaux et traverses.
l L’ossature ou les panneaux des murs-
rideaux, d’une part, et l’ossature
d’appui, d’autre part, réagissent
parfois différemment aux variations
de température et aux charges
verticales ou dues au vent. Les
pièces d’assemblage ne doivent pas
entraver le mouvement différentiel
du mur et de la charpente, ni celui
des éléments muraux eux-mêmes. Les murs de tympan sont supportés par un
l Le mur peut être exposé à la pres- seul plancher. Pour en assurer la stabilité,
sion et à la dépression dues au vent. on les contrevente :
l La présence de contreventements l soit au-dessous du plancher,
diagonaux dans la charpente a une l soit au-dessus du plancher.
incidence sur la conception des
éléments muraux.
l Les pages 238 à 240 donnent des
renseignements généraux sur les
murs-rideaux.
l Au sujet des murs-rideaux vitrés,
voir la page 295.
5.25 POTEAUX D’ACIER 171

Le prolé en W est le plus répandu pour Prolés de poteau


les poteaux. Il convient aux assemblages
avec des poutres dans deux directions, et
toutes ses surfaces sont accessibles en vue
d’un assemblage boulonné ou soudé. Les
poteaux d’acier présentent aussi parfois un
prolé creux rond, carré ou rectangulaire.
Ils peuvent également arborer un prolé
particulier correspondant à leur utilisation
prévue.
Prolé en W Prolé creux HSS à Prolé creux HSS à section
section ronde rectangulaire ou carrée
l Les poteaux composés sont des poteaux
d’acier enrobés dans une couche de béton
d’au moins 2 1/2” (64) d’épaisseur et armée
d’un treillis métallique.
l Les poteaux composites sont des prolés
d’acier complètement enrobés dans
du béton armé avec de l’armature
verticale et de l’armature en spirale. Plaques soudées Cruciforme Plaques soudées
La charge admissible s’exerçant sur un (4 cornières)
poteau d’acier est fonction de l’aire de
sa section transversale et de son rapport
d’élancement (L/r), dans lequel L est la
longueur non supportée du poteau expri-
mée en pouces et r, le plus petit rayon
de giration de la section transversale
du poteau.
Guide d’évaluation des poteaux d’acier
l Un poteau d’acier creux HSS de 4 × 4
(101,6 × 101,6) supporte au plus 750 pi2
(70 m2) de plancher et de toit.
l Un poteau d’acier creux HSS de 6 × 6
(152,4 × 152,4) supporte au plus 2400 pi2
(223 m2) de plancher et de toit.
l Un prolé en W de 6 × 6 (152,4 × 152,4)
supporte au plus 750 pi2 (70 m2) de
plancher et de toit.
l Un prolé en W de 8 × 8 (203 × 203) sup-
porte au plus 3000 pi2 (279 m2) de plancher
et de toit.
l Un prolé en W de 10 × 10 (256 × 256) sup-
porte au plus 4500 pi2 (418 m2) de plancher
et de toit.
l Un prolé en W de 12 × 12 (308 × 308) sup-
porte au plus 6000 pi2 (557 m2) de plancher
et de toit.
l Un prolé en W de 14 × 14 (352 × 352)
supporte au plus 12 000 pi2 (1115 m2) de
plancher et de toit.
l L’espacement entre deux poteaux est égal à la
portée d’une poutre ; voir les pages 109 et 110
l Les poteaux sont censés avoir une longueur
utile de 12’ (3660).
l Les poteaux doivent être plus gros ou plus
lourds lorsqu’ils supportent de lourdes
charges, qu’ils s’élèvent plus haut ou qu’ils
contribuent à la stabilité latérale de la
charpente.
l On doit consulter un ingénieur en structure
au sujet des exigences relatives aux détails
de conception.

DCC 05 12 23 Acier de construction pour bâtiments


172 5.25 POTEAUX D’ACIER

Assemblages de poutre

l Poutre de bois jumelée l Au sujet des assemblages


l Dispositif d’assemblage d’acier de poutre d’acier, voir les
soudé au poteau pages 111 et 112.

Entures de poteau

l Des ailes d’épaisseur diffé-


rente peuvent être utilisées à
l’assemblage de poteau à poteau
lorsque s’amoindrit la charge
s’exerçant sur un poteau.
l Lorsque les dimensions l Une plaque d’appui l Une plaque maintient
nominales d’un poteau comble la différence l’alignement des poteaux
varient, on doit souder une d’épaisseur entre deux jusqu’au moment des
plaque d’about épaisse aux ailes à l’assemblage soudures.
deux prolés du poteau boulonné. l Assemblage d’about soudé
pour assurer le transfert de
la charge.

Assises de poteau l Coulis sans retrait


l Boulons d’ancrage

l Le poteau est soudé à sa l Des raidisseurs peuvent l Les plaques d’assise d’un l Un assemblage de fondation
plaque d’assise d’acier après s’avérer nécessaires grand poteau sont xées par résistant aux séismes comprend
que la plaque a été mise au lorsque la plaque d’assise des écrous de nivellement des raidisseurs et des boulons
niveau sur un lit de coulis du poteau est mince. avant la pose du coulis. d’ancrage xés dans une fonda-
sans retrait. tion de béton.

l Une plaque d’assise d’acier est nécessaire pour que la


charge concentrée qu’un poteau exerce sur la fondation
de béton soit répartie sans que les contraintes admis-
sibles du béton soient dépassées.
5.26 POTEAUX D’ACIER LÉGER LAMINÉ 173

Les poteaux d’acier léger laminé ou montants de


tôle d’acier sont fabriqués par façonnage à froid
de tôles ou de feuillards d’acier. Ils se coupent et
s’assemblent facilement à l’aide d’outils simples
pour former une ossature murale légère, incombus-
tible et étanche à l’eau. Les murs à poteaux d’acier l Prolé en U pour le contre-
ventement horizontal
léger laminé font ofce de cloisons non porteuses
ou de murs porteurs sur lesquels s’appuient des l Mur d’au plus 10’ (3050) de haut :
– deux rangées à 1/3 de la hauteur
solives d’acier léger laminé. À l’instar de l’ossature
pour les charges verticales
de bois légère, l’ossature à poteaux est munie
– une rangée à mi-hauteur pour
de creux pour l’aménagement des services et de les charges dues au vent l Sablière continue en
l’isolation thermique, et se prête à un large éventail prolé en U
l Mur de plus de 10’ (3050) de haut :
de nitions. l Poteaux de tôle d’acier
– au plus 3’4” (1015) c/c pour les
à 12”, 16” ou 24” (305,
charges verticales
405 ou 610) c/c
– au plus 5’ (1525) c/c pour les
charges dues au vent
l Assemblage des poteaux de tôle
d’acier aux angles

l Écharpe d’acier soudée aux


poteaux et aux lisses
l Le contreventement est xé
au poteau et à la lisse par
un gousset d’acier ou des
soudures.

l Cornière d’assemblage
soudée au poteau et
boulon née à la
fondation

l Hauteur maximale d’un poteau de


3 5/8” (92) : 12’ (3660)
l Hauteur maximale d’un poteau de
6” (152) : 20’ (6100)
l Hauteur maximale d’un poteau de
8” (205) : 28’ (8535)

l Poteau en U
l Éclisser les prolés de
Les poteaux d’acier léger laminé lisse avec un prolé
l Poteau en C l
sont habituellement prépoin- de poteau.
çonnés pour laisser passer les l Les murs à poteaux d’acier léger laminé
conduits, les ls et les contre- sont assemblés, revêtus, isolés et nis
ventements. de la même façon qu’une ossature de
l On doit consulter le fabricant au bois légère.
sujet des prolés particuliers et l Les assemblages sont exécutés à l’aide
des dimensions et calibres offerts. de vis autotaraudeuses, qu’on insère
l Épaisseur : 1”, 1 3/8” (25, 35) avec un outil électrique ou pneu-
matique, ou de chevilles entraînées
l Largeur : 2 1/2”, 3 1/4”, 3 5/8”, pneumatiquement.
4”, 6” (64, 85, 90, 100, 150)
l Au sujet des charpentes à solives en acier
léger laminé, voir les pages 117 à 119.
l Épaisseur : 1 5/16” (33) l Au sujet des divers revêtements muraux
et de l’isolation thermique, voir respec-
tivement les pages 180 et 258.
l Largeur : 1 5/8”, 2 1/2”,
3 5/8”, 6” (41, 64, 92, 152)

DCC 05 40 00 Ossatures métalliques en éléments prolés à froid


DCC 05 41 00 Ossatures porteuses à poteaux métalliques
174 5.27 CHARPENTE À POTEAUX D’ACIER LÉGER LAMINÉ

Coupe de mur extérieur Mur extérieur Cloison

l Poteau d’acier léger laminé l Poteau d’acier léger laminé l Placer des raidisseurs
l Lisse continue en prolé en U l Lisse continue en prolé d’âme aux solives d’acier
en U léger laminé qui se
prolongent sur l’appui ;
l Solive d’acier léger laminé ; l Béton armé sur tablier voir la page 119.
au sujet des pièces métallique (platelage) l Solive d’acier léger
d’assemblage de plancher, laminé
voir les pages 118 et 119.

l Raidisseur d’âme l Prolé en U jumelé


l Porte-à-faux l Lisse continue l Poutrelles d’acier à treillis l Lisse continue en
possible l Prolé en U périphérique l Poutre d’acier ou mur prolé en U
porteur à poteaux de tôle l Mur porteur à poteaux
d’acier d’acier léger laminé
l Au sujet des linteaux,
voir ci-dessous.
Assemblage de Assemblage de poteaux
poteaux au coin à l’intersection d’une
extérieur cloison

l Revêtement et l Poteaux d’acier léger laminé


nition de mur tous les 12”, 16” ou 24”
extérieur (305, 405 ou 610) c/c

Structures des baies


l Contreventement en prolé
en U horizontal ; au sujet des l Gousset
exigences, voir la page 173. d’acier

l Prolé en U périphé- l Lisse continue en prolé en U


rique attaché aux l Solive d’acier léger laminé
raidisseurs d’âme
l Raidisseur d’âme
et aux cornières
d’assemblage l Solives en C l Prolé en U d’acier de
l Linteau triangulé jumelées structure

l Ancrage de cornière
d’assemblage boulonné
au mur de fondation en
béton

l Entretoisement triangulé aux l Poteaux jumelés ou emboîtés


angles adjacents des ouvertures
5.28 CHARPENTE À CLAIRE-VOIE 175

Dans la charpente à claire-voie, les poteaux s’élèvent sur toute


l Toit plat ou en pente ; voir
sa hauteur, de la lisse basse à la sablière de toit, et les solives
le chapitre 6.
clouées aux poteaux s’appuient sur des lisses ou des lambourdes
posées dans les poteaux. Cette charpente est rarement utilisée
de nos jours, mais son retrait vertical minimal favorise les ni-
tions à parement de brique et à stuc.

l Sablière ou sablière de
toit, jumelée

l Poteaux de 2” (38) d’épaisseur


espacés de 16” ou 24” (405 ou
610) c/c et s’élevant sur toute la
hauteur du mur, de la lisse basse
à la sablière de toit

l Les solives du premier étage


chevauchent les poteaux muraux
continus.
l Sous-plancher
l La lambourde de 1 × 4 (19 × 89)
posée dans les poteaux donne l Solives de plancher
un appui supplémentaire aux
solives.
l Les espaces cachés dans la
charpente des murs doivent être l Coupe-feu de 2” (38)
assortis de coupe-feu de 2” (38) d’épaisseur
d’épaisseur pour empêcher tout l Lambourde de 1 × 4
tirage entre les étages ainsi (19 × 89) encastrée
qu’entre l’étage supérieur et dans les poteaux
le toit.

l Écharpe requise ; voir la


page 180.

l Les solives du rez-de-chaussée


portent sur la lisse d’assise. l Coupe-feu de 2” (38)
Mur de fondation ; voir le cha- d’épaisseur
Voici quelques facteurs présidant au choix l
pitre 3. l Sous-plancher
d’une nition murale extérieure pour une
charpente de murs à poteaux :
– l’espacement requis entre les poteaux ;
– les exigences relatives au revêtement
ou au fond de clouage ; l Solives de plancher
– la couleur, la texture, le motif et l Lisse d’assise
l’échelle désirés ;
l Mur de fondation
– les largeurs et les hauteurs standard
des panneaux de parement ;
– les détails de construction des angles
et des joints verticaux et horizontaux ;
– l’intégration des ouvertures de portes
et de fenêtres dans le motif du mur ;
– la durabilité, l’entretien et la résistance
aux intempéries ;
– la conductibilité thermique, le facteur
de réexion et la porosité du matériau ;
– les joints de dilatation, au besoin.
DCC 06 10 00 Charpenterie
DCC 06 11 00 Ossatures de bois
176 5.29 CHARPENTE À PLATE-FORME

La charpente à plate-forme, faite en bois, se


caractérise par sa légèreté et par ses poteaux
l Sablière jumelée s’élevant sur un seul étage, peu importe la
hauteur du bâtiment. Chaque étage repose
sur les sablières de l’étage inférieur ou sur les
l Poteaux de 2” (38)
d’épaisseur espacés lisses d’assise du mur de fondation.
de 16” ou 24” (405
ou 610) c/c et l Toit plat ou en pente ; voir
s’étendant sur un le chapitre 6.
étage

l Fourrure pour nition de plafond


l Lisse basse l Sablière ou sablière de toit, jumelée
l Solives d’extrémité
doubles ou triples l Poteaux muraux de 2” (38) d’épaisseur

l Sablière jumelée
l Lisse basse
l Revêtement et l Le sous-plancher se prolonge jusqu’à la
nition muraux ; rive extérieure de la charpente murale
voir la page 180. et sert de plate-forme de travail.
l Écharpe,
au besoin

l Les solives de plancher reposent sur la


l Lisse basse sablière du mur à poteaux inférieur.
l Fourrure pour nition de plafond
l Solives d’extrémité
l Sablière jumelée
doubles ou triples
l Lisse d’assise
l Poteaux muraux de 2” (38) d’épaisseur
simple ou jumelée

l Mur de fondation ;
l Lisse basse
voir le chapitre 3.
l Les murs à poteaux peuvent être l Sous-plancher
fabriqués en usine sous forme de
panneaux ou sur place en vue de
leur mise en place par relèvement.
l Bien que le retrait vertical soit
plus prononcé que dans une char-
pente à claire-voie, il s’égalise l Les solives de plancher reposent sur la
entre les planchers. lisse d’assise ; voir la page 122.
l Lisse d’assise simple ou jumelée
Dimensions et espacement des poteaux des murs extérieurs l Mur de fondation
Dimensions minimales Espacement maximal Hauteur maximale
Charges supportées des poteaux, des poteaux, sans appui,
(charges permanentes incluses) en pouces (mm) en pouces (mm) en pieds (m)

Toit plus comble (avec ou sans espace 2 × 3 (38 × 64) 16 (400) 8 (2,4)
de rangement) 2 × 4 (38 × 89) 24 (600) 10 (3,0)
Toit plus comble (avec ou sans espace 2 × 4 (38 × 89) 16 (400) 10 (3,0)
de rangement) plus 1 étage 2 × 6 (38 × 140) 24 (600) 10 (3,0)
Toit plus comble (avec ou sans espace 2 × 4 (38 × 89) 12 (300) 10 (3,0)
de rangement) plus 2 étages 3 × 4 (64 × 89) 16 (400) 10 (3,0)
2 × 6 (38 × 140) 16 (400) 12 (3,6)
Toit plus comble (avec ou sans espace 2 × 6 (38 × 140) 12 (300) 6 (1,8)
de rangement) plus 3 étages
Source : Conseil national de recherches du Canada, Code national du bâtiment – Canada 2010, Ottawa, CNRC, 2010,
tableau 9.23.10.1.
5.30 CONSTRUCTION À OSSATURE DE BOIS 177

Sablières

l Recouvrir les sablières aux angles et aux


intersections avec d’autres cloisons ; clouer
de face deux clous de 3 1/2” (90).

l Sablière jumelée de 2” (38) d’épaisseur ;


clouer de face des clous de 3 1/2” (90) à
16” (405) c/c croisés.

l Clouer l’extrémité de la sablière aux


poteaux avec deux clous de 3 1/2” (90).
l Décaler les joints d’extrémité dans les
sablières d’au moins 48” (1220) ; clouer
de face deux clous de 3” (75).
Assemblages d’angle

l Trois poteaux de 2” (38) d’épaisseur


avec fourrure
l Surface de clouage pour le matériau
de nition murale
l Des clous de 3 1/2” (90) à 24” (610)
c/c croisés Intersection de cloisons

l Trois poteaux de 2” (38) d’épaisseur


l Quatre poteaux de 2” (38) d’épaisseur
l Surfaces de clouage pour le matériau de
Lisses basses nition murale
l Des clous de 3 1/2” (90) à 12” (305)
c/c croisés

l Trois montants de 2” (38) d’épaisseur et


fourrure

l Lorsque l’intersection de la cloison se


situe entre deux poteaux, utiliser une
planche de 1” (19) et un blocage de 2”
(38) d’épaisseur à 24” (610) c/c
l Clouer quatre clous de
2 1/2” (64) en biais ou
deux clous de 3 1/2”
(90) en extrémité.
l Clouer la lisse de face,
à la solive ou au calage,
avec des clous de 3 1/2”
(90) à 16” (405) c/c
croisés.
178 5.30 CONSTRUCTION À OSSATURE DE BOIS

Coupe de mur extérieur Coupe de mur intérieur


l Au sujet de la rive de toit, voir les
pages 205 et 206.
l La charpente murale du premier étage est
semblable à celle du rez-de-chaussée.
l Au sujet des assemblages
l Plancher de nition sur le sous-plancher de plancher et de cloi-
sons, voir la page 124.
l Clouer en biais à la sablière le blocage entre l Au sujet des intersec-
les solives, avec trois clous de 2 1/2” (64) ; tions de cloisons de char-
clouer en biais à la sablière les solives de bordure, pente, voir la page 177.
avec des clous de 2 1/2” (64) à 6” (150) c/c

l La fourrure de 2” (38) d’épaisseur procure une


l Sous-face surface de clouage pour la nition du plafond.
l Porte-à-faux de 2’
(610) ; voir la page 125. l Sablière jumelée de 2” (38) d’épaisseur

l Revêtement et
nition de mur
extérieur
l Certains matériaux
de nition requièrent l Poteaux de 2” (38) d’épaisseur à 16” ou 24”
l’emploi d’une fourrure (405 ou 610) c/c ; voir la page 176 au sujet des
de 2” (38) d’épaisseur. dimensions et des espacements.
l Des poteaux de 2 × 6 (38 × 140) et même de 2 × 8 l Des poteaux de 2 × 3
l Isolation thermique et
(38 × 184) sont plus fréquemment utilisés depuis (38 × 64) à 16” (405)
pare-vapeur ; voir les
que les codes du bâtiment et de conservation de c/c peuvent aussi être
pages 258 et 260.
l’énergie ont resserré leurs exigences en matière utilisés pour les cloisons
d’isolation thermique. La construction à mur intérieures non porteuses.
double ou l’installation de fourrures horizontales
de 2 × 4 (38 × 89) à l’intérieur ou à l’extérieur
d’un mur à poteaux standard constituent des
solutions de rechange. Voir aussi la page 258.
l Poteaux de 2 × 6 (38 × 140)
l Plate-bande horizontale de 2 × 4 (38 × 89)

l Finition murale intérieure

l Lisse basse de 2” (38) d’épaisseur


l Plancher de nition sur le sous-plancher
l Plancher à solives de bois ; voir les
pages 121 à 125.
l Dégagement d’au moins
8” (200) entre le niveau
dénitif du sol et la
construction en bois
l Incliner le niveau
dénitif du sol de façon
à ce que l’eau de sur-
face s’écoule loin des l Lisse d’assise de 2” (38) d’épaisseur l Poutre ou mur d’appui
fondations. ancrée au mur de fondation ; voir la aux cloisons intérieures
page 122. porteuses
5.30 CONSTRUCTION À OSSATURE DE BOIS 179

Portée maximale de linteaux

Linteauxa Deux 2 × 4 Deux 2 × 6 Deux 2 × 8 Deux 2 × 10 Deux 2 × 12


supportantb (38 × 89) (38 × 140) (38 × 184) (38 × 235) (38 × 286)
Toit et plafond 4’1” 5’10” 7’ 8’8” 10’
seulement (1250) (1780) (2170) (2650) (3080)
Toit, plafond 3’2” 4’6” 5’6” 5’8” 7’9”
et un étage (960) (1370) (1670) (2040) (2370)
Toit, plafond 2’10” 4’ 4’11” 6’1” 7’
et deux étages (860) (1230) (1500) (1840) (2130)
a Linteaux en S-P-F no 1 ou no 2 avec revêtement intermédiaire non structural
b Étant donné des surcharges dues à la neige de 1 kPa.
Source : Conseil national de recherches du Canada, Code national du bâtiment – Canada 2010,
Ottawa, CNRC, 2010, tableau A-13.

l Pour les portées supérieures à 4’ (1220), le lin- l L’emploi d’un linteau


teau requiert un appui plein d’au moins 2” (50) surdimensionné rend
à chaque extrémité, jusqu’au plancher ou à la superus les blocages
lisse basse. courts.
l Des cales d’espacement en contreplaqué de
1/2” (13) sont assorties de membres de 2” (38) l Clous de 3”
d’épaisseur pour présenter la largeur des poteaux (75)
de 2 × 4 ou de 2 × 6 (38 × 89 ou 38 × 140).
l Dans le cas de charges inhabituelles, le linteau
doit être conçu comme une poutre ; vérier les
exigences minimales relatives aux appuis.

l Linteau constitué de
pièces jumelées
l Potelet ou
blocage

l Les piédroits ou jambages sup-


portent le linteau ; clouer de face
les poteaux jumelés, avec des clous
de 3” (75) à 12” (305) c/c.
l Appui brut
l Potelet

l Poteaux pleine hauteur

Choix de linteaux pour de larges ouvertures

l Ces linteaux devraient


être conçus comme des
poutres ; vérier les
exigences relatives à
l’appui minimal.
l Les linteaux peuvent
aussi être conçus avec l Poutre en caisson l Plaque d’acier bou- l Charpente bou- l Poutrelle en I
du bois d’ingénierie ; en contreplaqué lonnée aux pièces de lonnée au prolé
voir la page 129. bois jumelées d’acier en U
180 5.31 REVÊTEMENT INTERMÉDIAIRE DE MUR À OSSATURE DE BOIS

Revêtement en panneaux homologués Revêtement en plaques de plâtre


l Espacement de joints
d’au moins 3/32” (2)
l Dans le cas d’une pose
l Dans le cas d’une
à l’horizontale, il faut
pose à l’horizontale, il
décaler les joints verticaux
faut décaler les joints
lorsque ce revêtement doit
verticaux lorsque ce
assurer le contreventement.
revêtement doit assurer
l Appuyer les rives horizon­
le contreventement.
tales sur une cale.
l Appuyer les rives hori­
zontales sur une four­
rure ou des agrafes en l Clouer à 8” (205) c/c.
H ; clouer à 12” (305)
c/c, mais à 6” (150)
c/c le long des rives.
l Lorsque ce revêtement
sert de contrevente­
ment d’angle, il faut le
poser à la verticale et l Lorsque ce revêtement
l Ce revêtement de contreplaqué peut servir de le clouer à 8” (205) sert de contreventement
base de clouage au parement extérieur : au c/c, mais à 4” (100) l Le parement extérieur doit être cloué d’angle, il faut poser des
moins 1/4” (6) pour un espacement de 16” c/c le long des rives ; à l’ossature ou à des fourrures xées à panneaux de 1/2” (13) à
(405) entre les poteaux et au moins 5/16” au moins 5/16” (8) l’ossature, puisque les plaques de plâtre la verticale et clouer ou
(7,5) pour un espacement de 24” (610) entre pour un espacement ne constituent pas une base de clouage. utiliser un adhésif, selon
les poteaux. de 16” (405) entre les l Dimensions des panneaux : 4’ × 8’, 10’, les recommandations du
l Dimensions des panneaux : 4’ × 8’, 9’ ou 10’ poteaux et au moins 12’ ou 14’ (1220 × 2440, 3050, 3660 ou fabricant.
(1220 × 2440, 2745 ou 3050) 3/8” (10) pour un espa­ 4265)
cement de 24” (610) l Épaisseur minimale : 3/8” (9,5) pour un
entre les poteaux. espacement entre les poteaux de 16”
(400) et 1/2” (12,7) pour un espace­
ment de 24” (600)

Revêtement en panneaux de bre Revêtement en mousse plastique rigide


l Dans le cas d’une l Clouer le parement extérieur
pose à l’horizontale, il directement à l’ossature
faut décaler les joints ou à des fourrures xées à
verticaux. l’ossature.
l Cales pour supporter
les rives horizontales l La mousse de plastique
étant un pare­vapeur
efcace, il faut ventiler
l Clouer à 8” (205) c/c, convenablement l’assem­
mais à 4” (100) blage mural.
c/c le long des
rives.
l L’isolant rigide ne peut pas
servir de contreventement
d’angle ; il faut utiliser
une plate­bande d’acier ou
poser des 1 × 4 (19 × 89)
l Lorsque ce revêtement
encastrés dans les poteaux.
sert de contrevente­ l L’isolant rigide peut se pro­
l Les panneaux rigides de bre miné­ ment d’angle, il faut longer sous la surface du sol l Protéger les surfaces expo­
rale de type 2 (CAN/ULC S­702) poser à la verticale pour isoler le sous­sol sées avec un enduit ou du
peuvent servir de base de clouage des panneaux rigides ou le vide sanitaire. stuc.
au parement extérieur. de bre minérale de l Voir aussi la page 258.
l Dimensions des panneaux : 4’ × 8’, type 2 de 1/2” (13) ; l Dimension des panneaux : 2’ × 4’
9’, 10’ ou 12’ (1220 × 2440, 2745, clouer à 6” (150) ou 8’, et 4’ × 8’ ou 9’ (610 × 1220
3050 ou 3660) c/c, mais à 3” (75) ou 2440, et 1220 × 2440 ou 2745)
c/c le long des l Épaisseur minimale : 1” (25) pour
rives. des espacements de 16” et de 24”
(400 et 600) entre les poteaux
l Polystyrène : expansé de type 3
et 4 (CAN/ULC S­701)

DCC 06 16 00 Sous-revêtement
5.32 POTEAUX DE BOIS 181

Les poteaux de bois sont pleins, composés ou espa-


cés. On choisit un type de poteau en fonction de
l Le bois des poteaux pleins
l’essence, de sa catégorie, du module d’élasticité et des
sciés doit être bien sec.
contraintes de compression, de exion et de cisaille-
ment pour l’usage prévu. Il faut aussi bien connaître la
nature précise des charges et les types d’assemblages
de poteaux.
Les poteaux de bois portent des charges axiales en
compression. Une rupture peut résulter de l’écrasement l Un poteau composé est
des bres de bois qui s’ensuit lorsque la contrainte lamellé-collé ou assem-
unitaire maximale dépasse la contrainte en compression blé selon un procédé
parallèle au l. La capacité portante d’un poteau est mécanique. La contrainte
aussi déterminée par son rapport d’élancement. Plus le de compression d’un
rapport d’élancement augmente, plus le poteau risque poteau lamellé-collé
de se rompre par ambage. Voir la page 51. est supérieure à celle
d’un poteau plein scié.
Par ailleurs, un poteau
assemblé selon un procédé
l l/d < 50 pour les poteaux pleins ou mécanique n’est pas aussi
composés résistant qu’un poteau
l l/d < 80 pour un membre d’un poteau plein fait du même maté-
espacé riau et ayant les mêmes
l l = longueur non supportée, en pouces dimensions.
(mm)
l d = la plus courte dimension du membre
en compression, en pouces (mm)

l Les poteaux espacés


consistent en au moins
deux membres qui sont
séparés à leurs extrémités
et en leur milieu par des
fourrures et qui sont joints
à leurs extrémités par des
dispositifs d’assemblage en
bois et des boulons.

Guide d’évaluation des poteaux de bois


l Un poteau de 6 × 6 (140 × 140) supporte au
plus 500 pi2 (46 m2) de plancher et de toit.
l Un poteau de 8 × 8 (184 × 184) supporte au
plus 1000 pi2 (93 m2) de plancher et de toit.
l Un poteau de 10 × 10 (235 × 235) supporte
au plus 2500 pi2 (232 m2) de plancher et de
toit.
l Les poteaux sont censés être d’une hauteur
non supportée de 12’ (3660).
l Les poteaux qui supportent de lourdes
charges, qui s’élèvent plus haut ou qui
résistent à des forces latérales doivent être
de plus grandes dimensions.
l Pour obtenir des sources donnant des tables
de charges plus détaillées, voir la bibliogra-
phie.
l On doit consulter un ingénieur en structure
au sujet des exigences relatives à la concep-
tion nale.
182 5.33 CHARPENTE À POUTRES ET POTEAUX DE BOIS

l Toit : charpente traditionnelle La construction à poutres et poteaux d’un bâti-


à chevrons ou à madriers et ment fait appel à une charpenterie à poteaux
à poutres de bois ; voir le verticaux et à poutres horizontales pour porter
chapitre 6. les charges des planchers et du toit. Les poutres
supportant les planchers et le toit transmettent
leurs charges à des poteaux, qui les transfèrent
à leur tour aux fondations.
l Avec les planchers et le toit à madriers et à
poutres, les murs à poutres et poteaux forment
une grille de construction tridimensionnelle,
qui peut s’étendre davantage à la verticale ou à
l’horizontale.
l La charpente à poutres et poteaux demeure sou-
vent exposée pour former une structure visible
à laquelle sont intégrés les panneaux muraux non
porteurs, les portes et les fenêtres.
l Lorsque la charpente à poutres et poteaux demeure
exposée, comme c’est souvent le cas, il faut porter
une attention particulière à l’essence et à la caté-
gorie du bois, à la justesse des joints, surtout aux
assemblages poutre à poutre et poutre à poteau, et
à la qualité du travail.

l Plancher : solives traditionnelles ou charpente à


madriers et à poutres ; voir le chapitre 4.

l La résistance aux forces latérales dues aux vents et


aux séismes est assurée par des murs de cisaille-
ment rigides ou par un contreventement diagonal.

l Les poteaux s’appuient sur des piles ou des fonda-


tions murales.

l L’espacement des poteaux est


fonction des dimensions et des pro-
portions désirées des travées et de la
capacité d’enjambement des poutres,
des solives et du platelage.
l La charpente à poutres et poteaux peut être quali-
ée de construction en gros bois d’œuvre lorsque
les charpentes de plancher et de toit à madriers
et à poutres s’appuient sur des murs extérieurs
incombustibles et résistants au feu, et que les
platelages et les éléments en bois sont conformes
aux dimensions minimales que dénit le Code du
bâtiment.
l Platelage de plancher : des madriers à rainure et
languette ou des madriers à languette rapportée
d’au moins 3” (64), avec un plancher à rainure et
languette de 1” (25) d’épaisseur nominale ou un
sous-plancher de panneau structural de bois de 1/2” (13)
l Platelage de toit : des madriers à rainure et lan-
guette, des madriers à languette rapportée d’au
moins 2” (38) d’épaisseur nominale ou des pan-
neaux de bois d’au moins 1 1/8” (28) d’épaisseur
l Poutres et poutres maîtresses : épaisseur nominale
d’au moins 6” (150) et profondeur nominale d’au
moins 10” (255)
l Poteaux : dimensions nominales d’au moins 8 × 8
(191 × 191) lorsqu’ils supportent un plancher et
d’au moins 8 × 6 (191 × 140) lorsqu’ils supportent
seulement un toit
DCC 06 13 00 Construction en gros bois d’œuvre
5.34 ASSEMBLAGES POUTRES–POTEAUX DE BOIS 183

La résistance d’un assemblage poutres-poteaux est Charge parallèle au l


fonction : l 4d
– de l’essence et de la catégorie du bois utilisé ; l Distance jusqu’à l’extrémité :
– de l’épaisseur des éléments de bois ; – 4d en compression ; d = diamètre du
– de l’angle de la force résistante par rapport au l boulon
du bois ; – 7d en traction
– des dimensions et du nombre des boulons ou des l Distance jusqu’à la rive :
– 1 1/2d ou 1/2 espacement de rangées
dispositifs d’assemblage pour le bois utilisés.
lorsque l/d < 6
Les dimensions et le nombre des boulons requis pour l L’espacement de rangées parallèles au l
un assemblage varient selon l’ampleur des charges est déterminé par les exigences relatives
à la section nette.
transférées. Généralement, il est préférable de recourir
à quelques gros boulons plutôt qu’à un plus grand Charge perpendiculaire au l
nombre de boulons moins gros. Les dessins ci-contre
l Espacement de rangées perpendiculaires
illustrent sommairement le placement des boulons. au l :
– 2 1/2d lorsque l/d = 2
– 5d lorsque l/d = 6
l Distance jusqu’à la rive vers laquelle la
charge s’exerce ≥ 4d

Dispositifs d’assemblage pour bois d’œuvre l 4d


Si l’aire de contact est trop petite pour recevoir le
nombre requis de boulons, on utilise des disposi-
tifs d’assemblage pour bois d’œuvre. Ces dispositifs
réunissent des anneaux, des plaques ou des grilles
métalliques et assurent le transfert du cisaillement
entre les faces de deux éléments de bois. Ils ne com-
prennent qu’un seul boulon qui retient et solidarise
l’assemblage. Les assemblages pour bois d’œuvre sont
plus efcaces que les boulons ou les tire-fond utilisés
isolément parce qu’ils augmentent l’aire de répar- l Un anneau fendu est un anneau métal-
tition d’une charge et développent de plus grandes lique inséré dans les rainures taillées
contraintes par unité d’appui. dans les faces des éléments joints et
maintenu en place par un seul boulon.
La rainure et la languette fendue dans
l’anneau lui permettent de se déformer
légèrement sous la charge et de main-
tenir l’appui sur toutes les surfaces. En
outre, la section transversale biseautée
facilite l’insertion et favorise l’ajustage
serré du joint lorsque l’anneau est entiè-
rement assis dans les rainures.
l Les anneaux fendus sont offerts en dia-
mètres de 2 1/2” et de 4” (64 et 100).

l Face d’une largeur d’au moins 3 5/8”


(90) pour des anneaux fendus de 2 1/2”
(64) et d’au moins 5 1/2” (40) pour des
anneaux fendus de 4” (100)
l Boulon de 1/2” (13) de diamètre pour
des anneaux fendus de 2 1/2” (64) et de
3/4” (19) de diamètre pour des anneaux
circulaires fendus de 4” (100)
l Un disque de cisaillement est une plaque
circulaire de fer malléable insérée dans
des rainures correspondantes, à ras la
face d’un élément de bois d’œuvre, et
maintenue en place par un seul boulon.
Les plaques de cisaillement sont utilisées
par paires placées dos à dos dans les
assemblages bois à bois démontables,
ce qui leur donne une résistance au
cisaillement, et isolément dans les
assemblages bois à métal.
184 5.34 ASSEMBLAGES POUTRES–POTEAUX DE BOIS

Poteau avec supports de poutre Assemblage poutres–poteaux

l Platelage de bois ; voir


la page 134.
l Poteau plein
l Poutres espacées
l L’élément de remplissage
non porteur peut être
une ossature de bois,
l Étrier pour des panneaux muraux
poutre, à ailes préfabriqués ou des élé­
cachées ments à porte et fenêtre.
l Décaler les pièces de
l Poutre jointoiement, utiliser
composée des solins ou calfeutrer
reposant sur un le joint pour assurer
poteau composé l’imperméabilisation.
l Laisser un jeu en rai­
son de la contraction
l Cornière
et de la dilatation du
d’acier à raidisseur
bois exposé résul­
d’âme
tant des variations
d’humidité et, dans
l’assemblage de maté­
l Poutre
riaux dissemblables,
rainurée
en raison de leurs taux
posée dans une
de contraction et de
plaque d’acier
dilatation différents.
l Pour les assemblages
l Bloc d’appui
poutres­poteaux, voir
boulonné au
aussi la page 131.
poteau

Supports d’assise de poteau

l Assemblage à
jambe de force
l Poteau à base rainurée l Poteau l Un large éventail d’as­
à la scie sises de poteau et d’an­
l Embase de poteau avec
crages de poutre parti­
Boulons traversants ancrage en U moulée dans le
l culiers est offert. On
avec têtes et écrous mur ou la pile de fondation
doit consulter le fabri­
perdus ; boucher les en béton
cant au sujet des dimen­
trous. sions, des formes, des
l Plaque d’acier bou­ l Boulons traversants pièces d’installation et
lonnée à la base ; base l Au moins 8” (200) jusqu’à la des charges admissibles.
ancrée aux fondations surface du sol l Les dispositifs d’assem­
l Une plaque d’assise en acier blage poutres­poteaux
l Mur de fondation ou de 1/8” (3) devrait être peuvent aussi être fabri­
pile isolée, en béton utilisée. qués en usine pour con­
venir davantage à une
conception spécique.
l Les dispositifs d’assem­
blage qui seront expo­
sés aux intempéries
doivent d’abord être gal­
vanisés ou plaqués pour
résister à la corrosion.
TOIT
6.1 Systèmes de toit _______________________________________________________________________________________________ 186
6.2 Pentes d’un toit ________________________________________________________________________________________________ 187
6.3 Dalles de toit en béton armé ____________________________________________________________________________ 188
6.4 Toits de béton préfabriqués ______________________________________________________________________________ 189
6.5 Charpente de toit en acier ________________________________________________________________________________ 190
6.6 Cadres rigides en acier _____________________________________________________________________________________ 191
6.7 Fermes d’acier ____________________________________________________________________________________________________ 192
6.8 Types de fermes _________________________________________________________________________________________________ 193
6.9 Structures tridimensionnelles ___________________________________________________________________________ 194
6.10 Poutrelles d’acier à treillis ________________________________________________________________________________ 196
6.11 Charpente à poutrelles à treillis _______________________________________________________________________ 197
6.12 Platelage de toit en métal ________________________________________________________________________________ 198
6.13 Dalles de toit en béton léger ____________________________________________________________________________ 199
6.14 Charpente à chevrons ________________________________________________________________________________________ 200
6.15 Charpente de toit en acier léger laminé ___________________________________________________________ 202
6.16 Chevrons de bois _______________________________________________________________________________________________ 203
6.17 Charpente à chevrons de bois ___________________________________________________________________________ 204
6.18 Support de couverture _______________________________________________________________________________________ 207
6.19 Charpente à madriers et à poutres de bois ______________________________________________________ 208
6.20 Assemblages poutres-poteaux de bois ______________________________________________________________ 210
6.21 Fermes de bois __________________________________________________________________________________________________ 212
6.22 Fermes légères de toit _______________________________________________________________________________________ 214
186 6.1 SYSTÈMES DE TOIT

Le toit sert essentiellement à abriter les pièces d’un


bâtiment. La forme et la pente d’un toit doivent être
compatibles avec le type de toiture – bardeaux, tuiles
ou membrane d’étanchéité continue – utilisé pour diri-
ger l’eau de pluie et la neige fondante vers un réseau
de drains, de gouttières et de descentes pluviales.
Le toit doit aussi enrayer jusqu’à un certain point le
passage de la vapeur d’eau, l’inltration d’air, le ux
thermique et le rayonnement solaire. De plus, selon le
type de construction imposé par le Code du bâtiment,
l’ossature et l’assemblage du toit doivent parfois résis-
ter à la propagation du feu.
Comme les planchers, un toit doit être structuré de
façon à enjamber des espaces et à supporter son
propre poids, celui de tout équipement qui lui est
LEED v4, crédit ÉA : Optimiser la performance énergétique rattaché et celui de l’eau et de la neige accumulées.
Par ailleurs, un toit plat servant de terrasse reçoit
également des surcharges d’utilisation. En plus de
toutes ces charges verticales, les surfaces du toit
doivent parfois résister aux forces latérales dues aux
vents ou aux séismes ainsi qu’aux forces de soulè-
vement dues aux vents, et les transférer à l’ossature
d’appui.
Puisque les charges verticales d’un bâtiment pro-
viennent du toit, le plan de ce dernier doit corres-
pondre à celui des poteaux et des murs porteurs qui
transfèrent ces charges aux fondations. De même, la
conguration des appuis du toit et l’ampleur des por-
tées du toit inuent sur la répartition des espaces inté-
rieurs et le type de plafond que l’ossature du toit peut
supporter. Un toit à longue portée engendre un espace
intérieur de conguration plutôt libre, tandis qu’une
portée plus courte circonscrit des espaces bien dénis.

La forme du toit – plat ou en pente, à pignon ou à


croupe, de vaste abri ou rythmiquement articulé –
a une forte incidence sur l’image que projette un
bâtiment. Le toit sera visible et ses rives se trouveront
au ras des murs extérieurs ou en porte-à-faux, ou bien
il demeurera caché par un parapet. Lorsque sa surface
inférieure est elle-même visible, le toit confère aussi
sa forme au périmètre supérieur des pièces qu’il abrite.
6.2 PENTES D’UN TOIT 187

Toits plats
l Un toit plat doit être assorti d’une membrane d’étan-
l 12” chéité continue.
1:50 l Pente recommandée : au moins 1/4” par pied (1:50)
l 1/4”
l La pente résulte soit de l’inclinaison des éléments
d’ossature ou du platelage, soit de l’eflage de la couche
d’isolant thermique (aussi appelé isolant de pente).
l Habituellement, la pente mène aux drains intérieurs ; des
gargouilles périphériques peuvent servir de drains en cas
de trop-plein.

l Un toit plat couvre adéquatement un bâtiment de toutes


dimensions horizontales et il peut être conçu et char-
penté de façon à servir d’espace extérieur.
l L’ossature d’un toit peut être construite :
– de dalles de béton armé ;
– de fermes plates de bois ou d’acier ;
– de poutres de bois ou d’acier et d’un platelage de toit en métal ;
12 – de solives de bois ou de poutrelles d’acier ainsi que
d’un support de couverture.

Toits en pente
l On classe les toits en pente comme suit :
– toits à pente faible, jusqu’à 3:12 (1:4) ;
– toits à pente moyenne ou forte, de 4:12 à 12:12
7 (1:3 à 1:1).

l Pente forte l La pente du toit inue sur le choix des matériaux de


l Pente moyenne couverture, les exigences pour les sous-couches et pour
4 le solin de support et de débord de toit, et les données
l Pente faible
de calcul pour les charges dues au vent.
3 l Un toit à pente faible doit être muni d’une membrane
d’étanchéité en rouleau ou continue ; on peut utiliser des
bardeaux et des matériaux en feuilles pour une pente de
3:12 (1:4).
Élévation

l Un toit à pente moyenne ou forte peut être couvert de


bardeaux, de tuiles ou de matériaux en feuilles.
l Un toit en pente dirige facilement l’eau de pluie vers des
gouttières.
l

l Longueur : 12

l La hauteur et l’aire d’un toit en pente augmentent avec


ses dimensions horizontales.
l L’espace sous un toit en pente peut servir à diverses ns.
l On peut combiner les plans d’un toit en pente pour lui
donner les formes les plus variées.

l L’ossature d’un toit en pente peut être constituée :


– de chevrons et de supports de bois ou d’acier ;

– de poutres, de pannes et de platelages de bois ou d’acier ;


– de fermes de bois ou d’acier ;
– de dalles de béton.
188 6.3 DALLES DE TOIT EN BÉTON ARMÉ

Les dalles de toit de béton armé sont façonnées


avec des coffrages et coulées sur le chantier de la
même manière que le sont les planchers de béton
illustrés aux pages 99 à 101. En général, les dalles
de toit sont recouvertes d’un type de membrane
d’étanchéité comme celui qui est illustré dans la
coupe ci-dessous. Au sujet des éléments complexes
de construction d’un toit plat, voir la page 226.
l Incliner le dessus de la dalle ou la couche d’isolation
du toit pour assurer le drainage ; pente recommandée
d’au moins 1/4” par pied (1:50).

l Les dalles de toit peuvent s’appuyer sur des poteaux de


béton armé, des ossatures de béton armé ou des murs
porteurs de béton armé ou de maçonnerie armée.

l Couche d’usure
l Membrane d’étanchéité
l Une poutre de rive retour- l Isolant de béton léger ou de
née peut former un mur de mousse rigide
parapet.
l Pare-vapeur
l Un réglet métallique noyé
dans le parapet peut recevoir
un couvre-solin en tête.

l La dalle peut être placée en


porte-à-faux au-delà de son
appui périphérique. l Finition lissée à la truelle en
vue de la pose de l’isolant et de
la couverture
l Dalle de toit de béton armé

l Une poutre de rive ou de


tympan peut supporter un l Il existe trois façons de traiter la bordure
mur-rideau non porteur. d’une dalle de toit de béton.
l Des ancrages métalliques
noyés dans les poutres de
tympan servent à xer les
panneaux d’un mur-rideau.

Le béton armé se prête à la conception et au


coulage d’un large éventail de formes de toits,
telles que les structures plissées, les dômes et
les coques ; voir les pages 56, 64 et 65.

DCC 03 20 00 Armatures pour béton


DCC 03 30 00 Béton coulé en place
DCC 03 31 00 Béton structural
6.4 TOITS DE BÉTON PRÉFABRIQUÉS 189

La forme et la construction d’un toit de l Au sujet du solin du parapet, voir la


béton préfabriqué sont analogues à celles page 233.
d’un plancher préfabriqué et font appel l Membrane d’étanchéité sur isolant
aux mêmes types de dalles. Au sujet des rigide ; voir la page 226.
conditions et des exigences générales, l La chape en béton coulée sur place,
voir les pages 105 à 107. armée d’un treillis soudé ou de
barres, adhère à la dalle préfa-
briquée pour former un élément
composite ; chape d’au moins 2”
(50). Lorsque de l’isolant de mousse
rigide est apposé sur des éléments
préfabriqués lisses, la chape n’est
pas nécessaire.
l Incliner la chape en béton ou les
éléments préfabriqués pour faciliter
le drainage ; pente recommandée
d’au moins 1/4” par pied (1:50).

l Les assemblages porteurs doivent permettre le l Pour servir de diaphragme horizon-


léger mouvement horizontal résultant du uage, tal et transférer les forces latérales
du retrait et des variations de température. aux murs de cisaillement, l’armature
d’acier doit lier entre elles les dalles
préfabriquées, tant à leurs jonctions
qu’aux points d’appui situés à leurs
extrémités.
Mur porteur Mur d’extrémité
l Dalle évidée préfabriquée
l Enfoncer les goujons d’acier dans la
chape armée ou dans les clés de cisail-
lement jointoyées pour assurer la conti-
nuité structurale. l Chape en béton armé ; au
l Remplir avec du coulis les vides aux moins 2” (50)
extrémités des éléments évidés. l Barres crochetées encas-
trées dans les fentes sur la
rive de la dalle à 4’ (1220)
centre à centre (c/c)
l Le dessous des dalles
l Bande d’appui en caoutchouc synthétique à densité élevée préfabriquées peut être
calfeutré et peint ; on peut
l La longueur d’appui des dalles pleines ou évidées doit être
aussi y appliquer ou y
d’au moins 1/180 de la portée nette, sans être inférieure à
suspendre un revêtement
2” (50).
de plafond.

Mur porteur Mur porteur l La chape en béton armé


lie les tés entre eux.
l Soudure
l Té préfabriqué

l Cale d’appui en caoutchouc synthétique l Porte-à-faux possible l Remplissage ou ouverture


l Au sujet des détails vitrée
l La longueur d’appui des poutres ou des
membres munis d’un raidisseur doit être de l’assemblage l Mur de béton armé ou de
d’au moins 1/180 de la portée nette, sans porteur, consulter maçonnerie armée
être inférieure à 3” (76). un ingénieur en
l Au sujet d’autres assemblages porteurs, voir structure.
la page 107.

DCC 03 40 00 Éléments préfabriqués en béton


190 6.5 CHARPENTE DE TOIT EN ACIER

À l’instar de l’ossature d’un plancher d’acier,


l’ossature d’un toit plat peut être montée avec
des membres d’acier ; voir les pages 108 et 109.

l Les poutres de toit primaires et secondaires soutien­


nent des poutrelles d’acier à treillis, un platelage de
toit en métal, une dalle de béton coulée sur place
ou d’autres éléments de béton préfabriqués.
l Les débords de toit résultent du prolongement des
poutres secondaires au­delà de leurs appuis ou du
mur extérieur en retrait.

l Membrane d’étanchéité sur isolant de


l Les poutres en porte­à­faux peuvent être assem­
mousse rigide ou de béton léger. Au sujet
blées dans la poutre primaire ou se prolonger
des assemblages de toit plat, voir la
au­delà de l’appui de la poutre principale.
page 226.
l Raidisseurs d’âme

l Enture
l Les murs de parement extérieurs ou les
panneaux des murs­rideaux s’appuient l Les extrémités des poutres
sur des poutres de rive d’acier ou sur une peuvent être eflées ou allégées
dalle de béton coulée ou sur le platelage par des découpures.
de toit en métal ; voir les pages 238, 240,
241 et 295 à 297.

L’ossature d’un toit en pente peut être aussi


en acier.
l Platelage de toit en métal ou en béton
l Espacement des pannes = portée du platelage

l Les poutres du toit en pente supportent les pannes.


l Espacement des poutres = portée des pannes

l Les poutres maîtresses supportent les poutres du


toit au faîte et aux débords du toit.

DCC 05 12 00 Charpentes en acier de construction


6.6 CADRES RIGIDES EN ACIER 191

Un cadre rigide consiste en deux poteaux


et une poutre ou une poutre maîtresse qui
sont assemblés rigidement à leurs joints. Les
charges appliquées engendrent des forces
axiales, des forces de exion et des forces de
cisaillement dans tous les éléments du cadre, l Se présentant sous diverses formes, un cadre
puisque les joints rigides empêchent les extré- rigide en acier peut enjamber une portée de
mités des éléments de tourner librement. De 30’ à 120’ (9 m à 36 m).
plus, les charges verticales font apparaître des l Le cadre rigide constitue habituellement la
poussées horizontales à la base du cadre. Un structure d’un étage des bâtiments voués
cadre rigide est statiquement indéterminé et à l’industrie légère, des entrepôts et des
installations récréatives.
n’est rigide que dans son plan.
l Pannes en C ou en Z
l Espacement des pannes = portée du plate-
lage de toit ; 4’ à 5’ (1220 à 1525) c/c

l Étrésillon d’avant-toit

l Lisses en C ou en Z

l Cadres espacés de 20’ à 24’ (6100 à 7315)


c/c
l Espacement des cadres = portée des pannes
l Espacement des cadres = portée des lisses

l Un cadre rigide offre une résistance aux


forces latérales dans son plan ; il faut le
contreventer dans une direction perpendi-
culaire.
l Le cadre est généralement recouvert d’une
couverture ou d’un revêtement en tôle
ondulée.

l Les cadres d’acier peuvent demeurer exposés dans


une construction incombustible non protégée.
l Au sujet de l’ignifugation des ossatures d’acier,
voir la page 442.
l Certains codes du bâtiment assouplissent les
exigences relatives à la protection contre le feu
dans le cas d’une ossature de toit en acier située
à au moins 25’ (7620) au-dessus du plancher. l Faîte
l Profondeur approximative du faîte = portée/40
l Pente de 1:12 à 4:12 (1:12 à 1:3)

l Dispositif d’assemblage boulonné ou soudé


pour résister aux moments

l Épaulement
l Profondeur de l’épaulement = portée/25

l Hauteur du mur : 8’ à 30’ (2440 à 9145)

l Embase : 8” à 20” (205 à 510)

l Portée courante : 30’ à 120’ (9 m à 36 m)

DCC 05 12 13 Charpentes architecturales en acier de construction


192 6.7 FERMES D’ACIER

l Pour de plus amples renseignements


Généralement, on construit une ferme d’acier en
sur les fermes, voir la page 54.
soudant ou en boulonnant des cornières et des tés
l Des panneaux ou platelages de toit pour former une ossature triangulée. En raison de
en métal ou en béton enjambent les leur prol élancé, les membrures d’une telle ferme
espaces entre les pannes. doivent être assemblées à l’aide de goussets d’acier.
l Les pannes en U ou en W La ferme d’acier plus lourde a des membrures à larges
enjambent les espacements semelles ou des prolés creux.
entre les fermes.
l Lorsqu’elles ne portent l Les membrures sont boulonnées ou soudées
pas sur un nœud, les pannes à des goussets d’assemblage.
imposent une exion locale
à la membrure supérieure. l Pour empêcher le développement de
contraintes de cisaillement et de exion
secondaires, les axes des centroïdes des
membrures d’une ferme et la charge à un
joint doivent passer par un même point.

l Plaque d’appui en acier


l Poteau d’appui en béton
armé ou en acier l Une ferme doit avoir un contreventement latéral dans
une direction perpendiculaire à son plan.
l L’aménagement des services mécaniques – tels que les
tuyauteries, les conduits et les canalisations – peut être
effectué entre les âmes.
l Une construction d’acier incombustible peut demeurer
exposée si elle se situe à au moins 20’ (6095) au-dessus
du plancher ni ; au sujet des exigences, consulter le
Code du bâtiment.

l Plage de profondeurs pour une ferme en pente : portée/5


à portée/4
l Plage de profondeurs pour une ferme en arceau : portée/8
à portée/6

l En raison de sa plus grande profondeur, une ferme a


une portée supérieure à celle des poutres et des poutres
maîtresses en acier.
l Plage de portées : 25’ à 120’ (7 m à 36 m)

DCC 05 12 00 Charpentes en acier de construction


6.8 TYPES DE FERMES 193

l La ferme plate présente des membrures supérieure et inférieure


parallèles. Généralement, la ferme plate n’est pas aussi efcace
que la ferme en pente ou en arceau.

l La ferme Pratt est dotée de membrures d’âme verticales en


compression et de membrures d’âme diagonales en traction
(T). Il est souvent plus pratique d’utiliser une ferme dont les
membrures d’âme les plus longues sont chargées en traction.

l La ferme Howe a des membrures d’âme verticales en traction et


des membrures d’âme diagonales en compression (C).

l La ferme angulaire ne possède que des membrures inclinées.


l La ferme Fink ou à la Polonceau est une ferme angulaire
dotée de sous-diagonales pour que les membrures d’âme en
compression situées près de l’axe de la portée soient moins
longues.
l Les diagonales joignent une membrure supérieure à une mem-
brure inférieure.
l Les sous-diagonales joignent une membrure à une diagonale
principale.

l La ferme Warren présente des membrures d’âme inclinées


formant une suite de triangles équilatéraux. Des membrures
d’âme verticales sont parfois ajoutées pour diminuer la
longueur des panneaux de la membrure supérieure, qui est en
compression.
l La ferme en arceau se caractérise par une membrure
supérieure cintrée se rattachant à une membrure inférieure
rectiligne à chaque extrémité.

l La ferme à membrure surélevée est dotée d’une membrure


inférieure sensiblement plus haute que le niveau des appuis.
l La ferme en croissant possède des membrures supérieure et
inférieure courbées vers le haut à partir d’un point commun
de chaque côté.
l La ferme en écharpe ou en ciseaux a des membrures en
traction s’étendant du pied de chaque membrure supérieure
jusqu’à un point intermédiaire sur la membrure supérieure
opposée.
194 6.9 STRUCTURES TRIDIMENSIONNELLES

Treillis triangulaire Une structure tridimensionnelle


est une structure ayant une longue
portée, qui se maintient grâce à la
rigidité des triangles et qui se com-
pose d’éléments linéaires subissant
uniquement une traction ou une
compression axiales. L’élément tridi-
mensionnel le plus simple d’une telle
structure est le tétraèdre à quatre
joints et six membrures.

Treillis carré

l Voici trois des nombreux motifs exis-


tants.
l Modules courants : 4’, 5’, 8’, 12’ (1220,
1525, 2440, 3660)

Treillis hexagonal

l Les structures tridimensionnelles sont


constituées de tuyaux, de prolés
creux, de prolés en U ou en C, de tés
ou de prolés en W, tous en acier.
l Des dispositifs d’assemblage façonnés
joignent les membrures.
l Au sujet des détails, des dimensions
des modules et des portées admissibles,
consulter le fabricant.

Assemblage soudé Assemblage boulonné Assemblage leté

DCC 13 32 13 Structures spatiales en métal


6.9 STRUCTURES TRIDIMENSIONNELLES 195

l À l’instar des autres structures planes de profondeur


constante, la travée d’appui d’une structure tridimensionnelle
doit être carrée ou presque carrée pour présenter les proprié-
tés d’une structure armée dans deux directions.

l Une structure tridimen-


sionnelle doit toujours être
supportée à un nœud.

Appui sur la membrure Appui sur la membrure


supérieure inférieure

l L’accroissement de l’aire
portante des appuis fait en
sorte que le cisaillement est
transféré dans un plus grand
nombre de membrures et que
les forces dans les mem-
brures diminuent.
Cruciforme à quatre Structure en forme
points d’appui de chapiteau

l Un mur porteur fait de


maçonnerie armée ou de
béton armé répartit ses
points d’appui sur une ligne.

l Plaques d’appui en acier


ancrées dans le béton ou la
Mur intérieur Mur extérieur poutre de liaisonnement

l Support de couverture à panneaux


de bois, platelage de toit en métal
ou madriers de support en ciment
l La structure est inclinée ou cam-
brée pour faciliter le drainage ; au l Le toit et les cloisons sont
l Le vitrage peut se trouver moins 1/4” par pied (1:50). assemblés aux nœuds.
dans les panneaux de la struc-
ture ou être xé à celle-ci. l Plage de profondeurs : 1/20 à 1/12
de la portée

l L’aménagement des services mécaniques, tels l Portée : 6 modules à 36 modules l Porte-à-faux :


que les tuyauteries, les canalisations et le l Plage de portées pour les structures 15 % à 30 % de la
réseau de circulation d’air, peut s’effectuer tridimensionnelles s’appuyant sur des portée
entre les âmes. poteaux : 30’ à 80’ (9 m à 24 m)
l La construction en acier incombustible peut l Plage de portées pour les structures
demeurer exposée si elle se situe à au moins tridimensionnelles s’appuyant sur des
20’ (6095) au-dessus du plancher ni ; au sujet murs : 30’ à 130’ (9 m à 39 m)
des exigences, consulter le Code du bâtiment.
196 6.10 POUTRELLES D’ACIER À TREILLIS

L’agencement et la construction des toits l Membrane d’étanchéité sur un


à poutrelles d’acier à treillis sont analo­ l Les poutrelles peuvent s’en­ isolant de mousse rigide ou de
gues à ceux des planchers à poutrelles castrer dans un mur porteur béton léger ; au sujet de l’étan­
d’acier. Au sujet des dimensions des qui s’élève en forme de chéité des toits plats, voir la
poutrelles et des plages de portées, voir parapet ou porter sur le mur page 226.
pour afeurer avec la rive du l Le platelage de toit consiste
les pages 113 à 115.
toit ou pour se prolonger en en un tablier ou bac de métal, en
porte­à­faux. panneaux de contreplaqué ou en
madriers de support de béton.
l Cornière d’appui continue pour
un platelage boulonné au béton
l Pour résister aux forces de soulèvement ou à la maçonnerie
dues au vent, chaque poutrelle doit être l L’entretoisement doit être
solidement ancrée dans sa structure d’appui. solidement ancré au mur
l Prolongement de la membrure supérieure d’extrémité.
pour former un débord de toit
l Dans le cas d’une poutrelle de
série K, le débord de toit peut être
de 5’6” (1675), avec une charge
admissible de 300 lb/pi2
(1 lb/pi2 = 47,88 Pa).

l Mur porteur en maçonnerie


armée ou en béton armé

l Un entretoisement horizontal ou diagonal est


nécessaire pour empêcher tout déplacement
latéral des membrures des poutrelles.
l Les entretoisements sont espacés de 10’ à 20’ l Espacement entre les poutrelles
(3050 à 6095) c/c, selon la portée des poutrelles = portée du platelage de toit,
et les dimensions des membrures. des panneaux ou des dalles ;
l Dans le cas des poutrelles de série K, les cor­ espacement courant de 4’ à 10’
nières d’entretoisement horizontal sont soudées (1220 à 3050)
aux membrures inférieure et supérieure. l La portée d’une poutrelle est d’au
l Cornières d’entretoisement diagonal pour les plus 24 fois sa profondeur.
poutrelles des séries LH et DLH ; souder ou bou­
lonner l’entretoisement aux cornières de xation
attachées au mur de maçonnerie ou l Poutre d’acier ou poutrelles
à la poutre de rive en acier. maîtresses d’acier

l Les membrures supérieure et l Les poutrelles des séries LH et


inférieure sont parallèles ; la DLH sont munies de membrures
pente du toit requise résulte supérieures à pente simple ou
du raccourcissement de double.
quelques appuis de poutrelles
et de l’inclinaison des pou­ l Membrure supérieure à pente
trelles, ou encore de l’eflage simple
de la couche isolante de la
l Membrure supérieure à pente
sous­toiture.
double
l Pente standard de 1/8” par pied
(1:100)

DCC 05 21 00 Ossatures à poutrelles d’acier


6.11 CHARPENTE À POUTRELLES À TREILLIS 197

Parapet : mur porteur Parapet : mur d’extrémité


l Fixer chaque poutrelle du
toit à une plaque d’appui l Au sujet des exigences relatives au l Chaperon métallique ou de béton
en acier avec des ancra­ solin, voir les pages 233 et 234. préfabriqué ; voir la page 233.
ges noyés dans le mur. l Membrane d’étanchéité sur un
l Barre d’acier : 3/8” (10) isolant de mousse rigide ou une l Cornière porteuse continue boulon­
de diamètre et 8” (205) fourrure de béton isolant léger née au mur pour la rive du platelage
de long. Ancrer les l Platelage de toit en
poutrelles des séries LH métal
et DLH avec une barre
d’acier de 3/4” (19) de
diamètre et de 12” (305)
de long.
l Longueur d’appui d’au
moins 4” à 6” (100 à 150)
pour les poutrelles de
série K, de 6” à 12” (150
à 305) pour les poutrelles
des séries LH et DLH l La membrure inférieure peut se pro­ l L’entretoisement horizontal ou
longer pour supporter le plafond. diagonal est soudé ou boulonné aux
cornières de xation ancrées dans le
mur d’extrémité.

Rive afeurante à un mur porteur Rive afeurante à un mur d’extrémité


l Fixer chaque poutrelle du l Arrêt à gravier et planche de l Plaque de bois traité jumelée,
toit à une plaque d’appui bordure de toit métalliques à xer avec des boulons d’ancrage
en acier ancrée dans une l Le platelage de toit en métal est de 1/2” (13) de diamètre à au
poutre de liaisonnement xé à tous les appuis par des plus 6’ (1830) c/c
armée et continue. soudures à chaud ou des attaches
l Deux boulons d’ancrage mécaniques. l Cornière porteuse continue pour la
de 1/2” (13) de rive de support boulonnée au mur
diamètre ; pour les
poutrelles de la série
LH/DLH, utiliser deux
boulons d’ancrage de
3/4” (19) de diamètre.

l Poutre de liaisonnement armée


l Entretoisement horizontal, ver­
tical ou diagonal soudé ou bou­
lonné aux cornières de xation
ancrées dans le mur d’extrémité

Ossature d’acier Parapet


l Longueur d’appui d’au
moins 2 1/2” (65) pour l Parement de pierre de taille ou béton
les poutrelles de série préfabriqué
K, de 4” (100) pour les l Boulon d’expansion à travers le trou à
poutrelles des séries LH fente dans la cornière d’appui en acier
et DLH l Cornière noyée dans la rive de la
l Deux cordons de soudure dalle de béton
de 1/8” (3) et de 1” (25)
de long ou un boulon de
1/2” (13) de diamètre
l Pour les poutrelles des
séries LH et DLH, deux
cordons de soudure de
1/4” (6) et de 2” (50)
de long ou deux boulons
de 3/4” (19) de diamètre
l Angle de contour métallique
l Poutre d’acier
l Ignifugation au besoin
198 6.12 PLATELAGE DE TOIT EN MÉTAL

Le platelage de toit en métal, aussi appelé tablier ou bac métal-


lique, présente une forme nervurée qui en accroît la rigidité et la
capacité d’enjamber des poutrelles d’acier à treillis ou des poutres
d’acier plus espacées, et qui lui permet de recevoir l’isolant ther-
mique et la membrane d’étanchéité.
l Les panneaux du platelage sont attachés au moyen de soudures à chaud
ou d’un procédé mécanique aux poutrelles ou aux poutres d’appui en
acier.
l Les panneaux sont attachés ensemble par leurs côtés à l’aide de vis, de
soudures ou de joints debout à tête ronde.
l Lorsque le platelage sert de diaphragme et transfère les charges latérales
aux murs de cisaillement, il doit être soudé aux appuis d’acier sur tout
son périmètre. De plus, l’attache d’appui et de recouvrement latéral peut
faire l’objet d’exigences plus strictes.

l Habituellement, le platelage de toit en métal n’est pas accompagné d’une


chape, auquel cas des panneaux en béton, du bois de charpente ou des
panneaux isolants de mousse rigide doivent être posés pour couvrir les
vides de l’ondulation et pour offrir une surface lisse et ferme à l’isolant
thermique et à la membrane d’étanchéité.
l Pour maximiser la surface d’adhérence utile de l’isolant fait de mousse
rigide, la partie supérieure doit être large et plate. Si le support présente
des rainures de raideur, il faudra peut-être xer la couche d’isolation par
un procédé mécanique.
l Le platelage de toit en métal a une faible perméance à la vapeur, mais
les nombreuses discontinuités entre les panneaux le rendent perméable
à l’air. Si un pare-air est nécessaire pour empêcher la vapeur d’eau de
pénétrer dans l’assemblage de la toiture, on peut poser une chape en
béton. Si on utilise un remplissage de béton isolant léger, on peut doter
le support d’évents perforés pour que soient évacuées l’humidité latente
et la pression de vapeur.

Platelage de toit nervuré


l 6” (150)
l Une profondeur de 1 1/2” (38) enjambe de 4’ à 9’ (1220 à 2745).
l 24”, 30”, 36” (610, 760, 915)

Platelage de toit nervuré


l 8” (205)
l Des profondeurs de 3” et de 4 1/2” (75 et 115) enjambent de 8’ à 16’
(2440 à 4875).
l 12”, 24” (305, 610)

Platelage de toit cellulaire


l 6” (150)
l Une profondeur de 3” (75) enjambe de 10’ à 20’ (3050 à 6095).
l 24” (610)

l Le platelage de toit utilisé comme plafond insonorisant contient de la


bre de verre entre les âmes perforées du support nervuré ou dans les
cellules perforées du support cellulaire.
l Le prolé du platelage varie. On doit consulter le fabricant au sujet des
prolés, des longueurs, des calibres et des portées admissibles existants,
au sujet également des détails relatifs à l’installation.

DCC 05 30 00 Platelages métalliques


6.13 DALLES DE TOIT EN BÉTON LÉGER 199

Les dalles de toit en béton léger sont


faites de ciment Portland, d’un granulat
léger, d’un entraîneur d’air et d’une
armature en treillis soudé galvanisé. l Longueur : de 9’ à 12’ (2745 à 3660)

l Largeur courante : 16” ou 24”


(405 et 610)

l Épaisseur :
– une épaisseur de 2” (50) permet
d’enjamber de 3’ à 5’ (915 à 1525) ;
– une épaisseur de 3” (75) permet
d’enjamber de 4’ à 7’ (1220 à
2135) ;
– une épaisseur de 4” (100) permet
l Ces dalles incombustibles peuvent d’enjamber de 5’ à 8’ (1525 à
enjamber des poutrelles, des poutres 2440).
et des pannes d’acier, et sont xées à
l’aide d’agrafes d’acier galvanisé. l Les rives à rainure et languette
l Les dalles offrent une base de clouage peuvent être armées avec des prolés
pour des bardeaux ou des tuiles. en U d’acier galvanisé.
l Un matériau acoustique peut être
noyé dans la surface inférieure et
constituer le ni du plafond.

l Les dalles en U ont une âme de 1”


(25) d’épaisseur et des rives plus
épaisses pour enjamber de plus
grandes portées.
l Épaisseur de la rive :
– une épaisseur de 2 3/4” (70)
permet d’enjamber de 4’ à 7’ (1220
à 2135) ;
– une épaisseur de 3 1/2” (90)
permet d’enjamber de 7’ à 9’ (2135
à 2745) ;
– une épaisseur de 4” (100) permet
d’enjamber de 9’ à 12’ (2745 à
3660).

l Longueur de 5’ à 12’ (1525 à 3660)


l Largeur de 24”, 30” ou 48” (610, 760
ou 1220)
l Épaisseur :
– une épaisseur de 2” (50) permet
d’enjamber jusqu’à 3’ (915) ;
Les dalles de toit en béton léger peuvent aussi être – une épaisseur de 2 1/2” (64) per-
faites de bres de bois traitées chimiquement et met d’enjamber jusqu’à 3’6” (1065) ;
liées sous pression à du ciment Portland. Ces dalles – une épaisseur de 3” (75) permet
servent parfois d’enjambements dans une charpente d’enjamber jusqu’à 4’ (1220) ;
de toit en bois ou en acier et parfois de support – une épaisseur de 3 1/2” (90) per-
met d’enjamber jusqu’à 4’6” (1370) ;
de couverture ou de coffrage permanent pour une
– une épaisseur de 4” (100) permet
dalle de béton ; leur surface inférieure peut demeu- d’enjamber jusqu’à 5’ (1525).
rer exposée en guise de plafond acoustique. Elles
jouent un rôle d’isolant thermique et acoustique, et
s’utilisent dans les constructions résistantes au feu.
DCC 03 51 13 Platelages cimentaires en aggloméré de bres de bois
200 6.14 CHARPENTE À CHEVRONS

Terminologie des toits

l Arêtier : angle l Faîte : intersection horizontale, au sommet d’un bâtiment,


saillant rampant de deux versants d’un toit
formé par la jonction
de deux versants
adjacents l Lucarne : structure en saillie d’un toit en pente qui forme
et en pente une fenêtre verticale ou un évent à lames
d’un toit
l Pignon : portion triangulaire d’un mur délimitant l’extré-
mité d’un toit en pente, du faîte aux débords
l Rampant : bordure en pente habituellement saillante d’un
toit incliné

l Appentis : toit à un pan (dont le faîte prend appui sur un mur)

l Avant-toit ou débord de toit : rive inférieure saillante d’un toit


l Sous-face ou softe : dessous d’un débord de toit
l La charpente à chevrons est plutôt rare. Les constructeurs
et les concepteurs favorisent plutôt l’utilisation de fermes
préfabriquées pour leur polyvalence et la facilité d’installa-
tion (voir les pages 212 et 213).
l Noue : intersection de deux
pans d’un toit vers laquelle Toit à pignon
l’eau de pluie s’écoule. Le toit à pignon comporte deux pans qui descendent à
partir d’un faîte central et forment un pignon à chaque
extrémité.
l La planche faîtière est un élément horizontal non porteur
sur lequel l’extrémité supérieure des chevrons est alignée
et auquel elle est attachée.

l Les chevrons vont de la sablière d’un mur à une planche ou


à une poutre faîtières et soutiennent le support de toit et
la couverture du toit.
l Les entraits retroussés unissent deux chevrons opposés
en un point situé sous le faîte, habituellement sur le tiers
supérieur des chevrons.

l Les entraits qui résistent à la poussée extérieure des che-


vrons peuvent constituer soit des solives de plafond ne
supportant que les charges des combles, soit des solives
de plancher supportant un espace habitable.
l Portée du chevron
l Mur porteur ou poutre

l La poutre faîtière est un élément horizontal d’ossature qui


supporte l’extrémité supérieure des chevrons au faîte du
toit.
l La présence d’attaches de chevrons entre les appuis du
l Les murs nains sont de mur extérieur ou des poutres n’est pas exigée.
petits murs qui supportent
les chevrons en un point
l Les combles sont habitables dans la mesure où leur
intermédiaire sur leur
hauteur, leur éclairage et leur ventilation naturelle le
longueur.
permettent.

l Mur porteur ou poutre


l Portée du chevron
6.14 CHARPENTE À CHEVRONS 201

Toit en croupe
Le toit en croupe présente des extrémités et
des versants qui se rencontrent en un angle
saillant incliné.
l Planche faîtière

l Chevrons
l Un arêtier de croupe joint les côtés en pente
d’un toit en croupe.
l Un empanon désigne tout chevron plus court
que les chevrons couvrant la pleine longueur du
toit, tel celui qui aboutit à une arête ou à une
noue.
l Un empanon de croupe va d’une poutre sablière
à un arêtier de croupe.

l Un empanon de noue
Toit à la Mansart
va d’un chevron de
noue à un faîte. Le toit à la Mansart, ou en mansarde, com-
l Un chevron de noue porte de chaque côté deux pans dont l’un,
relie le faîte à une le terrasson, a une pente moins accentuée
poutre sablière, le que celui qui vient l’interrompre, le brisis.
long d’une noue.
l Planche faîtière
l Panne

l Chevrons

l Les solives de plafond l Portées des chevrons


et les solives de plancher
servent d’entraits de chevrons.
l Murs porteurs ou poutres

Toit plat
La charpente du toit plat est analogue à la
charpente des solives de plancher ; voir la
page 120.
l Solives de toit
l Solive jumelée

l On obtient la pente de toit requise en rac-


courcissant quelques appuis de solives et en
inclinant les solives, ou encore en eflant la
couche d’isolant sur le platelage de toit.

l Les chevrons en porte-à-faux supportent le


débord de toit.
202 6.15 CHARPENTE DE TOIT EN ACIER LÉGER LAMINÉ

l Chevron de toit à solive La construction d’un toit et d’un pla­


en acier léger laminé fond avec des éléments en tôle d’acier
l Cornière de xation est analogue à celle d’une charpente
l Les solives d’acier de bois légère ; voir les pages 203 à
emboîtées forment le
206. On peut aussi visser ou souder les
faîte.
éléments en tôle d’acier pour former
des fermes de toit semblables à celles
décrites en page 213.

l Les solives en acier léger laminé prolées


servent de chevrons ; au sujet des types
et des dimensions des solives, voir la
page 117.
l Les chevrons sont généralement espacés
de 12”, 16” ou 24” (305, 405 ou 610)
c/c, selon l’ampleur des charges du toit
et la capacité d’enjambement du support
de couverture.

l Chevrons à solive d’acier


l Solive de plafond en acier
l Des poteaux
d’acier constituent la l Les agrafes xent les chevrons et les
structure du pignon. solives du plafond à la sablière de la
charpente du mur à poteaux.

l Sous­face assemblée avec des sections


de poteaux en acier léger laminé

Lucarne à pignon Lucarne rampante


l Faîte l Chevrons du toit à un seul l Faîte
versant
l Empanon boiteux
l Chevron d’enche­
l Chevêtre jumelé
vêtrure jumelé
l Fond de clouage
du support de
couverture
l Chevron
de noue
l Empanon de noue
l Chevron d’enchevê­
trure jumelé

l Faîte et chevrons
de lucarne
l Poteau de coin
l Poteau cornier

l Chevêtre jumelé l Chevron


l Chevron boiteux l Solives
de plancher
l Chevron

l Le pignon de la lucarne peut l La charpente murale


aussi être situé directement repose sur la sablière du
au­dessus du mur extérieur et mur à poteaux extérieur.
le prolonger, comme l’illustre
la lucarne en chien­assis.

l Au sujet des formes et de la terminologie de la charpente de toit à


ossature légère, voir les pages 200 et 201.

DCC 05 40 00 Ossatures métalliques en éléments prolés à froid


6.16 CHEVRONS DE BOIS 203

L’ossature d’un toit à chevrons de bois est une partie l Les rampants en surplomb sont dotés de
essentielle d’une charpente de bois légère. Le bois de pièces en porte­à­faux assemblées dans
construction dimensionné utilisé pour les solives et les un chevron jumelé et s’appuyant sur la
sablière du mur pignon.
chevrons du toit se travaille facilement et s’assemble
l Les chevrons du pignon sont les chevrons
rapidement sur le chantier avec des outils de base.
d’extrémité situés en saillie d’un mur
pignon.
l Les éléments du faîte qui supportent
des chevrons dont la pente est l Les ouvertures du toit sont aménagées
inférieure à 3:12 (1:4) doivent être de la même façon que les ouvertures
conçus comme des poutres. de plancher ; voir la page 125.

l Chevêtre jumelé
l Chevrons jumelés pour les grandes
ouvertures

l Les chevrons en pente et les solives d’un


toit plat sont généralement faits de bois
de construction plein scié de 2” (38)
d’épaisseur, mais on peut aussi utiliser
des solives en I et du bois de placage
stratié.
l Les chevrons et les solives du toit sont
habituellement espacés de 12”, 16”
ou 24” (305, 405 ou 610) c/c, selon
l’ampleur des charges du toit et la
Plages de portées d’un chevron : capacité d’enjambement du support
– 2 × 6 (38 × 140) permet de couverture.
d’enjamber jusqu’à 10’ (3050) ;
– 2 × 8 (38 × 184) permet
d’enjamber jusqu’à 14’ (4265) ;
– 2 × 10 (38 × 235) permet
d’enjamber jusqu’à 16’ (4875) ;
l Puisque la charpente de bois légère est
– 2 × 12 (38 × 286) permet
combustible, ce sont les matériaux de la
d’enjamber jusqu’à 22’ (6705).
couverture et du plafond qui en déter­
minent l’indice de résistance au feu.
l La portée des chevrons varie
selon l’ampleur des charges
appliquées, les dimensions et
l Support de couverture ; voir la
l’espacement des chevrons, ainsi
page 207.
que l’essence et la catégorie du
bois de construction utilisé. l Puisque la charpente de bois légère est
l On peut surdimensionner les susceptible de pourrir, il faut ventiler les
chevrons pour faciliter l’aménage­ combles pour éliminer la condensation.
ment de l’isolation thermique et
de l’espace nécessaire à la venti­ l Au sujet de l’isolation thermique des
lation des combles dissimulés. toits, voir la page 257.
l Consulter le fabricant au sujet
des dimensions et de la portée
des solives en placage stratié. l La nition du plafond est souvent
appliquée directement sur la surface
inférieure des chevrons du toit ou des
solives du plafond.
l Si on pose des solives de plafond, les
combles peuvent contenir l’équipement
mécanique.

DCC 06 10 00 Charpenterie
DCC 06 11 00 Ossatures de bois
204 6.17 CHARPENTE À CHEVRONS DE BOIS

l La planche faîtière maintient l’ali­


Faîte gnement des chevrons pendant la
construction ; s’il faut un matériau d’au
l Un évent de faîte continu ou des moins 1” (19) d’épaisseur, un matériau
évents à lames situés dans les murs de 2” (38) d’épaisseur est préférable.
de la façade à pignon facilitent la l La planche faîtière doit être aussi
ventilation au sommet du toit ; voir profonde que les coupes diagonales à
la page 261. l’extrémité supérieure des chevrons.

Fixation de débord de toit


l Clouer de face cinq clous de
3” (75) et clouer en biais
deux clous de 3 1/2” (90)
de chaque côté, ou utiliser
une tôle d’ancrage à
charpente.

l Un entrait retroussé liaisonne une paire


de chevrons et l’aide à résister à la force
de soulèvement des grands vents.
l 1 × 6 (19 × 140) ou 1 × 8 (19 × 184) ;
utiliser du bois de 2” (38) d’épaisseur si
le plafond est attaché. Fixer à chaque
chevron avec trois clous de 3” (75) ou
quatre clous de 2 1/2” (64).
l Les chevrons sont attachés l’un contre
l’autre à la planche faîtière ; clouer de
face ou en biais deux clous de 3” (75)
s’il s’agit d’une planche faîtière de 1”
(19) d’épaisseur ou deux clous de 3 1/2”
(90) dans le cas d’une planche faîtière
de 2” (38) d’épaisseur.
l Poutrelles du plafond
l Le Code du bâtiment peut exi­ l Pour les toitures isolées et ventilées,
ger des plates­bandes d’ancrage prévoir de l’espace supplémentaire pour
en acier qui résistent à la force l’isolant et la ventilation (voir la page 261).
de soulèvement des vents.

l La coupe horizontale d’appui


à l’extrémité inférieure d’un
Supports de débord chevron lui permet de s’appuyer
de toit sur une poutre ou sur la
l Profondeur critique des sablière d’une charpente murale l Clouer une lambourde de 2” (38)
chevrons à poteaux et d’y être assemblé. d’épaisseur aux poteaux ou faire entrer
l Une entaille à angle droit une lambourde de 1” (19) d’épaisseur là
doit être pratiquée sur le où les chevrons s’assemblent au mur à
dessous d’un chevron pour ossature de bois.
qu’il s’ajuste sur une poutre l Fixer une lisse simple avec des clous de
ou sur la sablière d’une 3 1/2” (90) à 4” (100) c/c et sur
charpente de mur chaque solive.
à ossature l Support de revêtement de sol
de bois. l Solives de plancher des combles ou du
plafond
l Remplissage
l Les chevrons portent sur la
sablière jumelée d’un mur à l Sablière jumelée
ossature de bois ou sur une l Charpente de mur à ossature de bois
l Les détails des débords sablière quand les solives
de toit varient ; voir la de plancher des combles
page 205. s’appuient sur le mur à
ossature de bois.
6.17 CHARPENTE À CHEVRONS DE BOIS 205

Rampants fermés Chevrons apparents


Il faut déterminer comment les pièces du débord de toit
l Support de couverture
tournent le coin et rejoignent les rampants.
l Chevron boiteux apparent
ou sous-face en pente
l Le parement du rampant
et la bordure du pignon l Calage avec
peuvent se prolonger au- trous d’évents
delà de la bordure de toit
grillagés
pour terminer l’extrémité
de celle-ci et de la gout-
tière du toit.
l Rampant avec sous-face
étroite l Chevrons apparents
l La bordure du toit est
l Les extrémités des
l Le parement du rampant la large surface plate
chevrons peuvent
et la bordure du pignon de la rive extérieure
se prolonger et
peuvent se terminer par du toit.
être coupées de fa-
un retour de corniche. l Chevron de rive
çon décorative.
l Un retour de corniche
prolonge la bordure de
toit et la sous-face autour
de l’angle et aboutit dans
le mur pignon.

Large sous-face ventilée l Support de couverture


l Larmier de rive métal-
lique
l Parement du rampant
l Harmoniser le pare-
ment du rampant et
la bordure du pignon l Chevrons
avec la bordure du l Sablière de la
toit et la gouttière. charpente du
l La bordure du pignon mur à ossature
se prolonge pour de bois
former un larmier et l Lambourde de 2”
l Support de (38) d’épaisseur
est parfois moulurée
couverture Bordure de toit
à des ns décoratives. l Frise l

l Calage l Chevron du pignon l Chevron de rive


l Bande de ventilation
Charpente du l Chevron en porte-à-faux l Fond de clouage
l continue, grillagée
mur pignon l Sous-face de contre-
ou en fentes l Sous-face de contre-
plaqué ou planches à
plaqué ou planches à
rainure et languette
rainure et languette
l Planche frisée

Saillie du rampant Étroite sous-face ventilée

l Support de
couverture
l Larmier de rive l Les extrémités des
métallique chevrons sont coupées
l Parement du rampant pour recevoir une
l Frise sous-face de contre-
plaqué ou des
planches à rainure
l Harmoniser le pare-
Chevron et languette.
l ment du rampant et la
l Revêtement du mur Bordure de toit
frise avec la bordure l

l Calage de toit et la gouttière. l Frise l Chevron de rive


l Bande de ventilation
l Mur pignon
continue, grillagée ou
en fentes
l Semblable à une large sous-face ventilée
206 6.17 CHARPENTE À CHEVRONS DE BOIS

Parapets
l Chaperon de béton l Chaperon de bois ou de métal
préfabriqué ou métallique l Solin ; voir la page 233.
l Parapet de maçonnerie ;
au moins 8” (205)
l Solin ; voir la l Solives du toit l Solives du toit
page 233.

l Solives du toit ; appui l Bandes d’ancrage en acier à l Calage de 2” (38) d’épaisseur


d’au moins 3” (75) au plus 6’ (1525) c/c
l Lambourde de 1” (19)
l Les sablières traitées sous l Lambourde d’au moins d’épaisseur entrant dans les
pression sont ancrées 3 × 8 (64 × 184) boulon- poteaux
avec des boulons de 1/2” née au mur de béton armé l Poteaux continus du mur de
(13) de diamètre espacés ou de maçonnerie armée charpente en bois
d’au plus 6’ (1830) c/c. l Armature de la poutre de
l Mur d’éléments de liaisonnement
maçonnerie de béton

l Consulter le Code du bâtiment


au sujet des exigences relatives
à la hauteur et à la résistance l Prévoir l’espace sufsant pour ven-
au feu. tiler l’entretoit (voir la page 261).

Solives d’un toit plat

l Fixer les solives à la sablière


à l’aide d’ancrages de tôle l Isolant thermique
ou par clouage en biais de
trois clous de 2 1/2”
l Bande de ventilation
(64) ou deux clous de
continue, grillagée ou
3 1/2” (90) de chaque côté.
en fentes
l Sablière ancrée à la poutre
de liaisonnement en béton
l Charpente du mur à ossature
armé ou en maçonnerie
de bois
armée

l Les espaces fermés l Les rives qui afeurent


sous les combles ne protègent pas le
doivent être ven- mur extérieur contre
tilés pour éviter la les intempéries et
condensation ; voir sont particulièrement
la page 261. sujettes aux fuites.
6.18 SUPPORT DE COUVERTURE 207

Le support sur les chevrons d’acier léger Panneaux de support de couverturea


ou de bois est habituellement constitué de Espacement des appuis, en pouces (mm)
panneaux contreplaqués certiés Exterior Désignation du
Appui des rives contreplaqué 12 (300) 16 (400) 19 (480) 24 (600) 32 (800) 48 (1200)
par l’Association canadienne du contrepla-
CANPLY Épaisseur de contreplaqué, en pouces (mm)
qué ou de panneaux de bois non plaqué.
Ces panneaux rigidient davantage l’en- Rives appuyées DFP 5/16 (7,5) 5/16 (7,5) 3/8 (9,5) 3/8 (9,5) 1/2 (12,5) 3/4 (18,5)
semble des chevrons et forment une bonne par des supports CSP 5/16 (7,5) 5/16 (7,5) 3/8 (9,5) 3/8 (9,5) 5/8 (15,5) 13/16 (20,5)
base pour l’application de divers maté- de clouage ou des Peuplier 5/16 (7,5) 5/16 (7,5) 3/8 (9,5) 3/8 (9,5) 5/8 (15,5) 13/16 (20,5)
riaux de couverture. Le support et la agrafes en H Aspen 5/16 (7,5) 5/16 (7,5) 3/8 (9,5) 3/8 (9,5) 5/8 (15,5) 13/16 (20,5)
sous-nition doivent être conformes aux Rives appuyées DFP Easy T&G 7/16 (11) 7/16 (11) 1/2 (12,5)
recommandations du fabricant de couver- grâce au prol de CSP Easy T&G 7/16 (11) 7/16 (11)
tures. Dans les climats humides exempts la rive Easy T&G
de tempêtes de neige, on peut utiliser des Rives non appuyées DFP 5/16 (7,5) 3/8 (9,5) 1/2 (12,5) 1/2 (12,5) 5/8 (15,5) Non
supports espacés faits de placages de 1 × 4 CSP 5/16 (7,5) 3/8 (9,5) 1/2 (12,5) 1/2 (12,5) 5/8 (15,5) recom-
ou 1 × 6 (19 × 89 ou 19 × 140) et poser une Peuplier 5/16 (7,5) 3/8 (9,5) 1/2 (12,5) 1/2 (12,5) 5/8 (15,5) mandé
couverture de bardeaux de bois ou de bar- Aspen 5/16 (7,5) 5/16 (7,5) 3/8 (9,5) 1/2 (12,5) 1/2 (12,5) 5/8 (15,5)
deaux de fente ; voir les pages 218 et 219.
a Charge de calcul de toit de 2,4 kPa
Source : Association canadienne du contreplaqué, Manuel du contreplaqué, Vancouver, CANPLY, 2009, p. 17.

l Panneaux de contreplaqué pour l’extérieur Easy


T&G ou revêtement SHG
l Clouer à 6” (150) c/c
le long des rives et à
l La direction du l de surface est perpendiculaire
12” (305) c/c le long des
à la charpente.
appuis intermédiaires.

l Les rives peuvent être supportées par des agrafes,


l Utiliser des clous communs des calages ou des joints à rainure et languette.
de 2” (51) ou à tige annelée
l Décaler les joints d’extrémité ; espacer les joints
de 1 3/4” (45) pour les
de 1/8” (3), sauf indication contraire du fabri-
panneaux ayant jusqu’à 3/4”
cant des panneaux.
(19) d’épaisseur et des clous
communs de 2 1/4” (57) ou
à tige annelée de 2” (51)
pour les panneaux de 1 3/16” l Les panneaux de sous-face doivent être faits de
(20,5) d’épaisseur. contreplaqué pour l’extérieur.
DCC 06 16 00 Sous-revêtement
208 6.19 CHARPENTE À MADRIERS ET À POUTRES DE BOIS

Les toits à madriers et à poutres de bois


l Espacement des poutres = portée sont habituellement assortis de la même
du platelage de toit ; généralement grille d’appui faite de poteaux que celle des
de 4’ à 8’ (1220 à 2440) planchers à madriers et à poutres ; voir les
l La page 134 indique la façon d’estimer pages 132 et 184.
la portée du platelage de toit en bois. l Les poutres du toit s’appuient sur :
l Le dessous du platelage de toit peut – des poteaux de bois, d’acier ou de béton ;
demeurer exposé et servir de plafond ni. – des poutres maîtresses de bois ou d’acier ;
l Autres possibilités : – un mur porteur de béton armé ou de maçon-
– contreplaqué nerie armée.
– panneaux composites ou panneaux à l L’aire portante doit être assez grande pour que
revêtement travaillant préfabriqués les contraintes de compression admissibles de
– dalles de toit en ciment la poutre et du matériau porteur ne soient pas
dépassées.

l Les porte-à-faux sont limités à 1/4 de la


portée entre les appuis.
l Il faut contreventer les murs, les planchers et
le toit nus pour protéger la charpente contre
les forces latérales dues aux vents ou aux
séismes.
l Portée des poutres l Puisque la charpente à madriers et à poutres
demeure souvent exposée à l’intérieur, on
l Règle empirique pour l’estimation de la pose un pare-vapeur puis un isolant ther-
profondeur des poutres : mique rigide sur le dessus du platelage de
– poutres de bois pleines et sciées : toit. Les charpentes ainsi exposées exigent
portée/15 ; largeur de la poutre = 1/3 le recours à des assemblages soignés, à des
à 1/2 de la profondeur de la poutre matériaux de qualité et à une main-d’œuvre
– poutres lamellées-collées : portée/20 ; qualiée.
largeur de la poutre = 1/4 à 1/3 de la l La charpente à madriers et à poutres de bois
profondeur de la poutre n’offre aucun espace caché pour les gaines
l Les dimensions requises d’une poutre de distribution d’air, la tuyauterie ou les ls
de bois sont directement fonction de électriques placés en hauteur, sauf si elle est
l’ampleur de la charge du toit, de l’es- en couches ou si elle comporte des éléments
sence et de la catégorie du bois utilisé, structuraux espacés.
de l’espacement entre les poutres et de l Cette charpente est dite en gros bois d’œuvre
la portée des poutres. lorsqu’elle s’appuie sur des murs extérieurs
incombustibles et qui résistent au feu, et
que les éléments et le platelage de toit sont
conformes aux exigences relatives à la taille
minimale qu’indique le Code du bâtiment.

DCC 06 13 23 Charpentes en gros bois d’œuvre


6.19 CHARPENTE À MADRIERS ET À POUTRES DE BOIS 209

Une charpente à madriers et à poutres s’assemble de


diverses façons, selon la direction et l’espacement des
poutres du toit, les éléments utilisés pour enjamber
l’espacement entre les poutres, ainsi que la profon-
deur hors-tout de l’assemblage de la construction.
l Poutres du toit
Poutres du toit parallèles à la pente l Pannes
l Platelage de toit l Platelage de
l Poutres du toit toit

Les poutres du toit sont espacées de 4’ à 8’ (1220 à Dans cette charpente à deux couches, les poutres
2440) c/c et enjambées par un platelage de toit en du toit sont plus espacées et supportent une
bois plein ou lamellé-collé. Les poutres s’appuient série de pannes. Ces pannes sont enjambées par
sur des poutres maîtresses, des poteaux ou un mur un platelage de toit en bois ou un matériau de
porteur de maçonnerie armée ou de béton armé. couverture rigide et en feuilles.

Poutres du toit perpendiculaires à la pente l Poutres du toit


l Platelage de
l Chevrons toit ou poutres
de toit
l Poutres du toit
secondaires

Dans ce schéma d’une charpente à deux Les poutres du toit sont assez rapprochées pour que
couches, les poutres du toit supportent un le platelage de toit en bois les enjambe. Lorsqu’elles
ensemble classique de chevrons en bois. sont plus espacées, les poutres supportent une série
de poutres secondaires parallèles à la pente.
210 6.20 ASSEMBLAGES POUTRES–POTEAUX DE BOIS

Assemblage au faîte Assemblage poutres–poteaux


l Pour les pentes d’au moins l Poutre formée d’élé-
4:12 (1:3), on doit utiliser ments espacés
des plaques de cisaillement l Poutre de bois pleine
dos à dos avec un boulon l Entrait ou solive
traversant et des rondelles de plafond en
forées dans les poutres. bois non jointifs
l Entrait ou solive
de plafond en bois
pleins

l Sablière l Le Code du bâtiment


peut exiger l’ajout
d’une bande métal-
l Pour les pentes moindres, lique pour renforcer
il faut utiliser une bande l’assemblage poutres–
ou une plaque métalliques poteaux contre la
pour attacher les poutres l Poteau force de soulèvement
ensemble au faîte. de bois des vents.

Assemblage poutres–poteaux Assemblage poutres–poteaux


l Poutres de bois pleines

l Bande d’atta-
che ou gousset
métalliques
l Cornière métallique l Poutre de bois formée
d’assemblage sur d’éléments espacés
les deux côtés
de la poutre

l Sablière l Poteau l Jambe de force soute-


de bois nant le porte-à-faux
l Poteaux de bois
pleins

Assemblage poutres–poteaux Assemblage poutres–poteaux


l L’assemblage peut se l Poutre de bois formée
faire avec des boulons d’éléments espacés
traversants. S’il n’y a
pas assez d’espace pour
le nombre de boulons
nécessaires, on doit
utiliser un assemblage
à anneaux fendus ; voir
l Poutre de bois la page 183.
pleine
l Poteau de bois
formé d’éléments l L’extrémité des poutres
espacés du toit peut être
l Calage plein prolée à des ns
décoratives ; il ne faut l Poteau composé à
pas exposer les bres élément central
de la surface sciée aux continu
intempéries.
6.20 ASSEMBLAGES POUTRES–POTEAUX DE BOIS 211

Coupe du toit au faîte


l Assemblage à plaque de
cisaillement avec un boulon
traversant et des rondelles
forées dans les poutres
l Le platelage de toit
en bois enjambe les
poutres du toit.
l Isolant thermique de mousse rigide par-
dessus le pare-vapeur
l Le matériau de la toiture doit être xé avec
des attaches assez longues pour traverser
l’isolant et bien pénétrer dans le platelage.

Coupe du toit au
mur extérieur
l Poutre faîtière

Coupe du toit à
l’appui intérieur
l Un calage peut être nécessaire sur
une forte pente pour stabiliser les
pannes.
l L’espacement des pannes est déter- l Élément de
miné par la portée du platelage. remplissage ou
ouverture vitrée
l Les poutres sont entail-
lées pour en assurer
la pleine portance.

l Bordure de toit
l Le dessous du
Coupe du toit au platelage peut
mur extérieur servir de sous-face.

l L’isolant thermique peut


être posé sur le platelage
Coupe du toit à ou dans l’espace formé par
l’appui intérieur la nition du plafond.
l Profondeur
critique de la poutre
l On peut lier les pannes l Une fermeture assu-
aux poutres du toit à rant une protection
l’aide d’étriers métalliques. contre les intempéries
est nécessaire.
l Au sujet des
assemblages poutres-
poteaux, voir la page 210.

l L’extrémité des poutres du toit


peut être prolée à des ns
décoratives ; il ne faut pas
exposer les bres de la surface
sciée aux intempéries.
l On peut construire le
plafond de manière à créer
un espace caché pour la
tuyauterie, les ls électriques
et l’isolant thermique.
212 6.21 FERMES DE BOIS

Contrairement aux chevrons triangulaires plans,


les fermes de bois plus lourdes sont assemblées
en disposant en couches plusieurs membrures
et en joignant celles-ci aux nœuds à l’aide de
goujons à anneaux fendus. Ces fermes de bois
l Pour éviter des contraintes de supportent de plus grandes charges que les
exion supplémentaires dans les chevrons en fermes triangulaires et sont plus
membrures des fermes, les charges espacées qu’eux. Consulter un ingénieur en
doivent s’appliquer aux nœuds. structure au sujet des exigences relatives à la
l Un cadre d’entretoisement vertical
conception, au contreventement et à l’ancrage.
situé entre les membrures supé-
rieure et inférieure de fermes
adjacentes est parfois nécessaire
pour accroître leur résistance aux
forces latérales dues aux vents et
aux séismes.
l Un contreventement horizontal
peut être nécessaire dans le
plan de la membrure supérieure
ou inférieure si l’action de
diaphragme de la char pente du
toit ne suft pas en présence des
forces des murs d’extrémité.

l Toute jambe de force doit être liée


à la membrure supérieure ou infé-
rieure en un nœud. l Les fermes de bois sont espacées d’au plus 8’
(2440) c/c, selon la capacité d’enjambement du
platelage ou du planchéiage du toit. Lorsque les
pannes enjambent les fermes, l’espacement des
fermes peut aller jusqu’à 20’ (6095).

l Plage de portées des fermes prolées : 40’ à 150’


(12 m à 45 m)
l Plage de profondeurs des fermes prolées :
portée/6 à portée/2

l Les congurations de fermes sont décrites en


page 193.

l Plage de portées des fermes plates : 40’ à 110’


(12 m à 33 m)
l Plage de profondeurs des fermes plates : 1/15 à
1/10 de la portée

l Les fermes composites ont des membrures de bois en


compression et des membrures d’acier en traction.
l Les tirants des fermes sont métalliques et servent
de membrures en traction dans une ferme ou une
poutre-ferme.

l Une poutre-ferme est faite en bois et tire sa


rigidité d’une combinaison de tirants diagonaux
et soit de jambes de force en compression, soit
de tiges de suspension.
6.21 FERMES DE BOIS 213

Exemple de ferme anglaise


l Les membrures sont en matériau de 2” ou
3” (38 ou 64) d’épaisseur ; largeur de face l 1/4L l 1/4L
d’au moins 3 5/8” (90) pour des goujons à
anneaux fendus de 2 1/2” (64) et d’au moins
5 1/2” (140) pour des goujons à anneaux
fendus de 4” (100)
l Habituellement, l’épaisseur maximale des l Membrures
supérieures l Les membrures d’âme
fermes est de cinq membrures.
l Membrures perpendiculaires ou
d’âme verticales peuvent se pro-
longer jusqu’aux pannes
d’appui.
l Support de couverture en
panneaux ou en planches

l Entures l Chevauchement d’au moins l Membrures inférieures l Talon


2’ (610) aux éclisses
l 1/3L

l L = portée

l Les dimensions des membrures et les détails des joints


sont déterminés par des calculs effectués en fonction
du type de ferme, de la conguration des charges, de la l Pour empêcher l’apparition de
portée ainsi que de la catégorie et de l’essence du bois contraintes de cisaillement et de
de construction utilisé. exion secondaires, l’axe centroïde
l Les dimensions des membrures en compression des membrures de ferme et la
dépendent généralement du ambage, tandis que celles charge à un joint doivent passer
des membrures en traction varient selon les contraintes par un nœud commun.
de traction aux assemblages.
l Consulter le Code du bâtiment au sujet de l’épaisseur
minimale nécessaire des membrures pour que les fermes
soient dites en gros bois d’œuvre.

Assemblage au talon

l Appui d’au moins l Boulon traversant


5 1/2” (140) l Plaque d’assise
en acier l Boulons d’ancrage
l Cornières d’acier l Couvre-joint de bois l Plaque d’appui en
l Goujons à anneaux acier sur un lit de
fendus mortier
l Mur porteur de
l Sablière
maçonnerie armée
l Plaque d’assise l La largeur du poteau ou de béton armé
en acier porteur composé
l Poteau porteur correspond à l’épais-
plein ou composé seur de la ferme.
214 6.22 FERMES LÉGÈRES DE TOIT

l Les exigences relatives au support de Les fermes légères de toit sont des fermes
couverture sont semblables à celles qui planes précalculées et montées en atelier.
s’appliquent aux charpentes à chevrons Les membrures étant surtout soumises à
classiques ; voir la page 207. des forces de compression et de traction,
elles sont généralement faites de 2 × 4
(38 × 89) ; la membrure supérieure est
parfois faite de 2 × 6 (38 × 140). Les
fermes de toit préfabriquées conviennent
l L’espacement courant est de
particulièrement bien lorsqu’un plan
2’ (610) c/c, mais il peut aller
rectangulaire nécessite un grand nombre
jusqu’à 4’ (1220) c/c.
l Les membrures sont assemblées à
de fermes d’un seul type et comporte des
l’aide de goussets en tôle portées nettes supérieures à 18’ (5485).
d’acier. Consulter le fabricant des fermes au sujet
des congurations, des portées et des
charges admissibles ainsi que
des détails de construction.

l Les fermes triangulaires s’appuient sur des


poutres de bois ou d’acier ou sur un mur
porteur fait de poteaux ou de maçonnerie.

l Plage de pentes : 2:12 à 8:12 (1:6 à 1:1,5)


l Plage de profondeurs : 1/20 à 1/10
de la portée

l Un contreventement latéral, dont l’orien­


tation est perpendiculaire par rapport au
l La membrure supérieure plan des fermes, est nécessaire durant
l En général, les chevrons triangulaires en­
peut se prolonger d’au l’installation et après le montage.
jambent de 20’ à 32’ (6095 à 9755) ; des
plus 2’ (610) pour donner l Un plafond peut être attaché directement
portées allant jusqu’à 60’ (18 m) sont
un porte­à­faux. aux membrures inférieures. Les fermes
possibles.
espacées d’au moins 2’ (610) c/c doivent
l Les congurations de fermes sont décrites
parfois être munies de fourrures pour
en page 193.
soutenir les matériaux du plafond.
l Pour les autres formes, voir la page 193.
l L’isolant thermique et l’équipement méca­
Débord de toit à sous-face (softe) nique et électrique peuvent être aménagés
l Des porte­à­faux se prolongeant jusqu’à dans l’épaisseur des fermes.
1/4 de la portée entre les appuis sont
possibles si l’on utilise des blocs d’âme
ou des poinçons.

Débord de toit en porte-à-faux


l Plaques métalliques de connexion
l Support de
couverture l Support de couverture
l Membrure supérieure l Porte­à­faux de la membrure supérieure
l Bordure de toit
l Bloc d’âme ou
poinçon intégré à
l’âme de la ferme

l Bordure de toit
l Sous­face ventilée
l Les retours de sous­face peuvent
être fabriqués avec des éléments de
ferme.

DCC 06 17 53 Fermes de bois fabriquées en atelier


215

PROTECTION CONTRE L’HUMIDITÉ


ET ISOLATION THERMIQUE
7.1 Enveloppe du bâtiment _____________________________________________________________________________________ 216
7.2 Sous-couche de la toiture de bardeaux ____________________________________________________________ 217
7.3 Bardeaux de bois _______________________________________________________________________________________________ 218
7.4 Bardeaux de fente de bois ________________________________________________________________________________ 219
7.5 Bardeaux composés ___________________________________________________________________________________________ 220
7.6 Bardeaux d’ardoise ____________________________________________________________________________________________ 221
7.7 Toiture de tuiles ________________________________________________________________________________________________ 222
7.8 Toiture végétalisée _____________________________________________________________________________________________ 223
7.9 Toiture de tôle __________________________________________________________________________________________________ 224
7.10 Toiture de tôle ondulée ou nervurée ________________________________________________________________ 225
7.11 Éléments de construction d’un toit plat ___________________________________________________________ 226
7.12 Étanchéité multicouche ____________________________________________________________________________________ 228
7.13 Toiture à un seul pli __________________________________________________________________________________________ 229
7.14 Drainage de toit ________________________________________________________________________________________________ 231
7.15 Solins _________________________________________________________________________________________________________________ 232
7.16 Solins de toit _____________________________________________________________________________________________________ 233
7.17 Solins des pénétrations de toit ________________________________________________________________________ 235
7.18 Solins de mur ____________________________________________________________________________________________________ 236
7.19 Murs à écran pare-pluie ____________________________________________________________________________________ 237
7.20 Murs-rideaux ______________________________________________________________________________________________________ 238
7.21 Panneaux de béton préfabriqués ______________________________________________________________________ 241
7.22 Parement de maçonnerie __________________________________________________________________________________ 242
7.23 Parement de pierre ____________________________________________________________________________________________ 244
7.24 Parement métallique _________________________________________________________________________________________ 245
7.25 Revêtement de contreplaqué ____________________________________________________________________________ 246
7.26 Revêtement de bardeaux de bois ______________________________________________________________________ 247
7.27 Bardage de planches à l’horizontale _________________________________________________________________ 248
7.28 Bardage de planches à la verticale ___________________________________________________________________ 249
7.29 Stuc ___________________________________________________________________________________________________________________ 250
7.30 Vues détaillées relatives au stuc ______________________________________________________________________ 251
7.31 Systèmes d’isolation des façades avec enduit (SIFE) _______________________________________ 252
7.32 Isolation thermique __________________________________________________________________________________________ 253
7.33 Résistance thermique des matériaux de construction _____________________________________ 254
7.34 Isolants thermiques __________________________________________________________________________________________ 255
7.35 Isolation thermique des toits et des planchers _______________________________________________ 257
7.36 Isolation thermique des murs ___________________________________________________________________________ 258
7.37 Protection contre l’humidité _____________________________________________________________________________ 259
7.38 Pare-vapeur _______________________________________________________________________________________________________ 260
7.39 Ventilation ________________________________________________________________________________________________________ 261
7.40 Joints de rupture ______________________________________________________________________________________________ 262
7.41 Mastics à joint ___________________________________________________________________________________________________ 264
216 7.1 ENVELOPPE DU BÂTIMENT

Les matériaux de couverture assurent l’imperméabilité du toit.


Leur gamme va de la membrane d’étanchéité pratiquement
continue aux pièces de recouvrement ou d’emboîtement des
bardeaux et des tuiles. Le type de couverture approprié dépend
de l’inclinaison du toit. Si un toit en pente évacue facilement
l’eau, un toit plat doit être muni d’une membrane d’étanchéité
continue pour contenir l’eau pendant son écoulement vers
le sol ou son évaporation. Un toit plat et tout toit en pente
bien isolé qui retient la neige doivent donc être conçus pour
supporter une plus grande surcharge climatique qu’un toit à
pente modérée ou forte. D’autres facteurs comptent également
dans la sélection d’un matériau de couverture : les exigences
d’installation, d’entretien et de durabilité, la résistance au vent
et au feu et, lorsque la couverture est apparente, son motif, sa
texture et sa couleur.
Pour empêcher l’eau de s’inltrer dans l’assemblage du toit
et dans le bâtiment, on doit installer un solin le long des
rives du toit et aux endroits où la pente du toit change, où le
toit s’aboute à des plans verticaux et où des cheminées, des
canalisations de ventilation et des lanterneaux percent le toit.
On doit aussi poser un solin là où l’eau peut s’inltrer dans les
murs extérieurs, soit aux ouvertures des portes et des fenêtres
et le long des joints où des matériaux se rencontrent dans le
plan des murs.
Les murs extérieurs doivent aussi protéger les occupants
contre les intempéries. Si certains murs extérieurs, tels que
les murs portants, pleins et faits de maçonnerie ou de béton,
empêchent bien l’eau de pénétrer dans le bâtiment, d’autres
murs, tels que les murs creux et les murs-rideaux, sont dotés
d’un réseau de drainage interne qui évacue toute l’eau ayant
traversé le parement ou le revêtement.

l Humidité L’humidité présente dans un bâtiment prend généralement la


l Air forme de vapeur d’eau. La vapeur d’eau se condense au contact
d’une surface où se produit une perte de chaleur lorsque l’air
extérieur est plus froid. Cette condensation devient visible sur
une vitre non isolée ou s’accumule dans les combles, dans les
vides des murs ou entre le plancher et le sol. On prévient la
condensation en plaçant aux bons endroits un isolant ther-
mique et des pare-vapeur et en ventilant les espaces dissimu-
lés, tels que les combles et le vide sanitaire.
l Chaleur La déperdition ou le gain possibles de chaleur à travers
l’enceinte extérieure d’un bâtiment constituent des facteurs
importants lorsqu’il s’agit d’évaluer l’équipement mécanique
et l’énergie nécessaires pour maintenir des conditions confor-
tables à l’intérieur d’un bâtiment. Pour maîtriser ces facteurs,
il faut donc choisir de bons matériaux de construction,
LEED v4, AÉ : Optimiser la performance énergétique construire et isoler adéquatement l’enceinte du bâtiment et
bien orienter le bâtiment sur son terrain.
Les variations de température ainsi que l’exposition au rayon-
nement solaire et au vent entraînent une dilatation et une
contraction des matériaux de construction. Pour régulariser
ces deux phénomènes thermiques et atténuer les contraintes
qu’ils suscitent, les joints de dilatation doivent être simples,
étanches, durables et correctement disposés.
La réglementation exige aussi que le bâtiment soit scellé
pour empêcher les inltrations d’air extérieur an de réduire
les refroidissements, les risques de condensation et les
inltrations dues aux intempéries poussées par le vent.
7.2 SOUS-COUCHE DE LA TOITURE DE BARDEAUX 217

La sous-couche protège le support de cou- Solins de débord de toit en matériau


verture contre l’humidité jusqu’à la pose des de couverture en rouleau
bardeaux de la toiture. Après cette pose, la
sous-couche fournit au support une protec- Pente d’au moins 4:12 (1:3)
tion supplémentaire contre la pluie bat-
tante. Le matériau de sous-couche doit offrir
l Recouvrement latéral de 4” (100)
une faible résistance à la vapeur d’eau, de
sorte que l’humidité ne s’accumule pas entre
la sous-couche et le support de couverture. l Recouvrement supérieur de 2” (50)
On ne doit utiliser que le nombre minimal l Poser 6” (150) de sous-couche sur les
nécessaire de clous pour maintenir la sous- deux côtés des arêtes et des faîtes.
l Des larmiers en métal inoxydable
couche en place jusqu’à la pose des bardeaux.
sont posés sur la sous-couche le
long du rampant et directement sur
Solin de débord de toit
le support de couverture le long du
Poser un solin partout le long du débord débord du toit. On peut toutefois
lorsque de la glace peut s’y former et que ne pas en mettre sur les toits en
l’accumulation de glace et de neige fondantes bardeaux de bois ou en bardeaux de
risque de remonter jusque sous les bardeaux. fente de bois parce que les bardeaux
l Dans le cas d’un toit dont la pente est d’au eux-mêmes forment des larmiers
moins 4:12 (1:3), le solin de débord peut saillant au-delà des rives du toit.
consister : l L’AMCQ suggère d’utiliser comme
– en un feutre bitumé de 15 lb (6,8 kg) posé sous-couche une membrane auto-
en deux épaisseurs qui se recouvrent de 19” collante.
(480) et sont retenues entre elles au moyen
d’un mastic ;
– en un matériau de couverture en rouleau de
type M ou S, posé avec un recouvrement d’au Pente de moins de 4:12 (1:3)
moins 4” (100) au droit des rives et retenu au
moyen d’un mastic, en des feuilles enduites
de bre de verre ou de bre de polyester ;
– ou en une membrane composite autocollante l Rang de départ de 19” (485)
en matériau à enduit bitumineux modié.
Le solin remonte la pente du toit d’au moins
l 36” (915)
35 3/8” (900) par rapport à sa rive, jusqu’à
12” (300) au moins à l’intérieur de la face
l Bitume consistant
interne du mur extérieur. Consulter le Code du
bâtiment pour toute autre précision.
l Dans le cas d’un toit à pente inférieure à 4:12 l 19” (485)
(1:3), il doit y avoir au moins trois épaisseurs
de bardeaux sur toute la surface du toit sauf
pour les trois premiers rangs.

Sous-couche et support d’un toit de bardeaux


Type de couverture Support Sous-couche Pente normale Pente faible

Bardeaux de bre Plein Feutre saturé d’asphalte Au moins Couche simple 3:12 à 4:12 Couche double
de verre de 15 lb (0,73 kg)* 4:12 (1:3) (1:4 à 1:3)
Bardeaux Plein Feutre saturé d’asphalte Au moins Couche simple 2:12 à 4:12 Couche triple
d’asphalte de 15 lb (0,73 kg) 4:12 (1:3) (1:6 à 1:3)
Bardeaux de sciage Non jointif Feutre saturé d’asphalte Au moins Facultatif 3:12 à 4:12 Diminue l’exposition
de bois de 15 lb (0,73 kg) 4:12 (1:3) (1:4 à 1:3) aux intempéries
Plein Feutre saturé d’asphalte Au moins Facultatif ; solin de 3:12 à 4:12 Facultatif ; solin de
de 15 lb (0,73 kg) 4:12 (1:3) débord de toit exigé dans (1:4 à 1:3) débord de toit exigé dans
les régions enneigées les régions enneigées
Bardeaux de fente Non jointif Feutre saturé d’asphalte Au moins Non
de bois de 30 lb (1,46 kg), 4:12 (1:3) recommandée
entre-couche
Plein Feutre saturé d’asphalte Au moins 3:12 à 4:12 Sous-couche et
de 30 lb (1,46 kg), 4:12 (1:3) (1:4 à 1:3) entre-couche à couche
entre-couche simple sur tout le toit

* 15 livres/100 pi2 = 0,73 kg/m2


218 7.3 BARDEAUX DE BOIS

Pureau maximal recommandé Les bardeaux de sciage de bois, communément appelés


Pente de toit
bardeaux de bois, et les bardeaux de fente de bois sont
Catégorie et longueur des bardeaux généralement en cèdre rouge, mais il en existe aussi en
d’au moins de 3:12 à 4:12
cèdre blanc, en pin rouge de Californie et en cyprès rouge.
4:12 (1:3) (1:4 à 1:3)
Le cèdre rouge a un l uni et n, et il résiste bien à l’eau, à
la pourriture et à la lumière solaire.
No 1 16” (405) 5” (125) 3 3/4” (95)
18” (455) 5 1/2” (140) 4 1/4” (110) Les bardeaux de cèdre rouge sont disponibles en longueurs
24” (610) 7 1/2” (190) 5 3/4” (145) de 16” (405), de 18” (455) et de 24” (610), et dans les
No 2 16” (405) 4” (100) 3 1/2” (90) qualités suivantes :
18” (455) 4 1/2” (115) 4” (100) l no 1 Qualité supérieure (étiquette bleue) :
24” (610) 6 1/2” (165) 5 1/2” (140) – 100 % de bois de cœur, 100 % sans défauts, 100 % de débit sur
No 3 16” (405) 3 1/2” (90) 3” (75) quartier ;
18” (455) 4” (100) 3 1/2” (90) l no 2 Qualité intermédiaire (étiquette rouge) :
24” (610) 5 1/2” (140) 5” (125) – bardeaux de 16” (405) sans défauts sur 10” (255),
– bardeaux de 18” (455) sans défauts sur 11” (280),
Bardeaux de fente de bois 18” (455) 7 1/2” (190) Non recommandés
– bardeaux de 24” (610) sans défauts sur 16” (405),
24” (610) 10” (255) Non recommandés
– ls plats permis ;
l no 3 Qualité tout usage (étiquette noire) :
– bardeaux de 16” (405) et de 18” (455) sans défauts sur 6” (150),
– bardeaux de 24” (610) sans défauts sur 10” (255).

Noue ouverte
l N’utiliser que des clous inoxydables, tels que l Solin d’acier galvanisé de
les clous d’acier galvanisé à chaud et les clous calibre 26 ou d’aluminium
en alliage d’aluminium. Il faut deux attaches de 0,019” (0,5) ; prévoir une
par bardeau. Les clous doivent afeurer la sous-couche sous le solin en
surface des bardeaux, mais sans la pénétrer. climat froid.
l Le support non jointif de 1 × 4 (19 × 89) ou
1 × 6 (19 × 140) permet la ventilation des l Au moins 7” (180) pour une
bardeaux. L’espacement des planches est égal pente d’au moins 6:12 (1:2) ;
au pureau des bardeaux. 10” (255) pour une pente
l Joints de 1/4” à 3/8” (6 à inférieure à 6:12 (1:2)
10) en vue de la dilatation
l Recouvrement de 4” (100) Pose à un
l Maintenir un décalage d’au
arêtier
moins 1 1/2” (38) entre
l 3” à 5”
les rangs adjacents ; ne pas l Rabat de rive de 1/2” (13)
(75 à 125)
aligner les joints dans l Pliage central
les rangs alternants.
l Recouvrement
alterné

l 4” (100)

l Premier rang double ;


prolonger de 1” à 1 1/2”
l Le pureau du Rang de départ double
(25 à 38) pour former un l
bardeau varie selon la Le faîte est construit comme
larmier. l
longueur du bardeau et une arête.
l Les bardeaux peuvent
la pente du toit ; voir le On peut employer des faîtes
saillir de 1” (25) au- l
tableau ci-dessus. et des arêtes préformés.
delà de la bordure du
l Dans les régions expo-
rampant pour former un
sées à la poudrerie et à
larmier ou ils peuvent
l’accumulation de glace
être biseautés avec une
sur les toits, un solin sur
bande biseautée pour
le débord de toit doit être
éliminer le larmier.
posé sur un support plein ;
voir la page 217.

DCC 07 31 29 Bardeaux et bardeaux de fente de bois


7.4 BARDEAUX DE FENTE DE BOIS 219

Si les bardeaux de bois sont sciés, les bardeaux de


fente de bois s’obtiennent plutôt par la fente d’une
bille courte en un grand nombre de sections radiales l Bardeau de bois scié
eflées, ce qui donne au moins une face texturée.
Les bardeaux de fente sont généralement faits de
bois de cœur sans aucun défaut et sont offerts en
longueurs de 18” (455) et de 24” (610). Les bardeaux l Bardeaux de fente
de fente eflés ou droits ont 100 % de débit sur
quartier, tandis que les bardeaux fendus à la main et l Les bardeaux de fente eflés sont des
resciés ont au moins 90 % de débit sur quartier. bardeaux de fente fendus à la main
qui sont rendus eflés par retourne-
Les bardeaux de bois et les bardeaux de fente de ment du bloc après chaque fente.
bois sont inammables, sauf s’ils ont été traités l Les bardeaux de fente fendus à la
chimiquement pour être qualiés de classe C par main et resciés sont des bardeaux de
les Laboratoires des assureurs du Canada (ULC). Sont fente eflés à face fendue et à dos
qualiés de classe B les bardeaux et les bardeaux de scié.
l Les bardeaux de fente droits sont
fente de classe C qui sont utilisés sur un support de
des bardeaux de fente fendus à la
couverture plein fait de contreplaqué de 5/8” (16), main dont l’épaisseur est uniforme.
avec de l’adhésif pour extérieur couvert d’une feuille
de métal plastiée.

l En raison de la texture raboteuse des


bardeaux de fente de bois, on doit poser
une entre-couche entre chaque rang.
Cette entre-couche, soit un feutre saturé l Joints de 3/8” à 5/8” (10 à Noue ouverte
d’asphalte de 30 lb (13,6 kg), sert de 16) en vue de la dilatation l Sous-couche à feutre de 30 lb (13,6 kg)
déecteur contre la pluie battante ou la
l Décalage d’au moins l Au moins 11” (280) ; recouvrements
poudrerie.
1 1/2” (38) entre les de 4” (100)
rangs adjacents
l Entre-couche d’une largeur
de 18” (455) Pose à un
l Pliage central arêtier
l Longueur égale au double
l Rabat de rive l 6” (150)
du pureau
de 1/2” (13) l Chevau-
l Support non jointif
chement
alterné

l 6” (150)

l Bardeaux de départ doubles


l Le faîte est construit comme une
l Au sujet du pureau d’intempé- arête.
ries, voir le tableau à la page l On peut employer des faîtes et des
précédente. arêtes préformés.
l Bande de départ de 36” l Rang de départ
l N’utiliser que des clous inoxy-
(915) de large ; pour avoir double ; faire saillir
dables, tels que les clous d’acier
un solin de débord de de 1” à 1 1/2” (25
galvanisés à chaud et les clous
toit, cimenter une couche à 38) pour former
en alliage d’aluminium. Les
supplémentaire de feutre un larmier.
clous doivent afeurer la surface
saturé d’asphalte de 30 lb
des bardeaux de fente, mais
(13,6 kg) à partir du
sans la pénétrer.
débord de toit jusqu’à un
point du toit situé à 36”
(915) de la limite des murs
intérieurs.
220 7.5 BARDEAUX COMPOSÉS

Les bardeaux composés présentent une base de bre de verre


l 36” (915) habituellement inorganique ou une base de feutre organique dont le côté
exposé aux intempéries est revêtu de granules minéraux ou
céramiques colorés. Les bardeaux à base de bre de verre
l 12” (305) habituellement inorganique résistent très bien au feu (classe A de ULC), tan-
dis que les bardeaux à base de feutre organique n’y résistent
que modérément (classe C de ULC). La plupart des bardeaux
Patte carrée de bardeau à deux jupes Conception des bardeaux
l Le poids des bardeaux varie de composés ont des jupes à adhésif autocollant ou des jupes
205 lb à 380 lb (93 kg à 173 kg) d’emboîtement qui leur permettent de résister au vent. Il
le carré. importe que les bardeaux résistent au vent lorsqu’ils sont
l Un carré = 100 pi2 (9,29 m2) utilisés sur un toit à pente faible ou dans une région balayée
Patte carrée de bardeau à trois jupes l Consulter le fabricant de toi- par de grands vents.
tures au sujet des dimensions,
des motifs, des couleurs et de
l L (largeur) = 12” (305)
l’installation.
l P (pureau) = 5” (125)
l RS (recouvrement
Coupe de rive aléatoire supérieur) = 7” (180)
l RT (recouvrement
l 12” à 15” (305 à 380) transversal) = 2” (50)

l Pente minimale recom-


Recouvrement lamellé mandée de 4:12 (1:3)

Noue ouverte
l Bande de matériau de couverture
l Démarrer le troisième rang en rouleau de 18” (455) à surfaçage
avec une pleine bande moins minéral, surface minérale vers le
une jupe. bas, xée avec du bitume consistant
l Points de cassure
et un clouage minimal
à la moitié l Démarrer le deuxième rang
l Recouvrement de 12” (305)
avec une pleine bande moins
une demi-jupe. l Bande de matériau de couverture de
l Bande de départ de 9” (230) 36” (915), surface minérale vers le haut
l Couper des bardeaux pour former une
l Démarrer le premier rang
noue de 6” (150) de large au faîte ;
avec une pleine bande.
élargir l’ouverture de la noue de 1/8”
l Démarrer le troisième rang par pied (10 mm par mètre) à mesure
avec un bardeau entier – qu’on descend vers le débord de toit.
8” (205).
Noue fermée
l Démarrer le deuxième rang
l Gaine de noue de rouleau de
avec un bardeau entier –
couverture de 36” (915)
Points de cassure 4” (100).
l l Prolonger chaque bande de matériau
au tiers l Bande de bardeau renversé
de couverture de 12” (305) au-delà
– 3” (75)
du centre de la noue.
l Démarrer le premier rang
avec un bardeau entier.

l Répéter. l On ferme la noue par


l Espacement aléatoire chevauchement des
rangs successifs de
bardeaux dans des
directions alternées.
l Pureau de 5”
l Larmiers inoxydables le long (125) aux arêtiers
des débords et des rampants et aux faîtes
du toit

DCC 07 31 13 Bardeaux d’asphalte


DCC 07 31 13.13 Bardeaux d’asphalte renforcés de bre de verre
7.6 BARDEAUX D’ARDOISE 221

L’ardoise est un matériau de couverture extrêmement


durable, résistant au feu et exigeant peu d’entretien.
On peut fendre, couper ou percer un bardeau d’ardoise l Pureaux de 3” à 11 1/2”
pour y apposer des clous de cuivre ou des attaches. (75 à 290)
La technique de pose des bardeaux d’ardoise est l Pureau (P) = longueur (L) –
analogue à celle des bardeaux de bois. recouvrement transversal (RT)/2

l Deux trous de clou par bardeau


l 20:12 (1,66:1) ; RT= 2” (50)
l 8:12 (1:1,5) ; RT = 3” (75)
l 4:12(1:3) ; RT = 4” (100)
l Longueur de 10” à 24”
(255 à 610), par tranche
de 2” (50)
l Épaisseur de 3/16” à 1” (5 à 25)
l Largeur de 6” à 14” (150 à 355)

l Solin de cuivre de 16 oz (450 g)


l Au moins 11” (280) ; chevauche-
ment des sections de 4” (100)

l Bardeaux de faîte
l Déecteur parapluie de 1” (25)

Le poids d’un bardeau


d’ardoise varie de 800 lb à
l Décalage d’au moins
3600 lb (360 kg à 1630 kg) 3” (75)
le carré (9,29 m2) de toit.
La charpente ou le support
d’étanchéité du toit doivent
donc être plus forts que la Arête à recouvrement
moyenne. Les bardeaux d’ardoise
se posent sur :
– un support de couverture
de bois plein ;
– du béton clouable ;
l Élargir l’ouverture de la
– une charpente à cornières d’acier.
noue de 1/8” par pied
l Une sous-couche de feutre de (10 mm par mètre) à
couverture de 30 lb (13,5 kg) mesure qu’on descend
est généralement requise sur un vers le débord de toit. Arête à onglet
support de couverture plein. Du l Saillie de 2” (50) pour former l L’ardoise de départ sert à
feutre de 45 lb (20 kg) peut être un larmier au débord du toit donner au premier rang la
exigé pour des bardeaux d’ardoise même pente qu’aux rangs
plus épais. l Saillie de 1/2” à 1” (13 à 25) suivants.
au rampant

l Dans une couverture d’ardoise en dia-


gonale, la diagonale de chaque tuile est
placée à l’horizontale.
l La couverture d’ardoise alvéolée est une
couverture en diagonale dans laquelle la
queue des tuiles est coupée.

l Dans la couverture d’ardoise posée à


claire-voie, les tuiles adjacentes d’un
rang sont non jointives.

DCC 07 31 26 Bardeaux d’ardoise


222 7.7 TOITURE DE TUILES

l Éléments de couverture du faîte La couverture de tuiles consiste en éléments d’argile


ou de béton qui se chevauchent ou s’emboîtent pour
l Éléments de départ de couverture
créer un motif structurel solide. Comme les ardoises,
les tuiles de couverture résistent bien au feu, durent
l Des tuiles d’arête recou- longtemps et exigent peu d’entretien. Elles sont
vrent les rampants. également lourdes, soit de 800 lb à 1000 lb le carré
l Drain de terre cuite (364 kg à 454 kg pour une surface de 9,29 m2), et
l Mortier de ciment exigent une charpente de toit sufsamment forte
pour supporter leur poids. Ces tuiles sont habituel-
lement installées sur un support de couverture plein
en contreplaqué avec une sous-couche de feutre de
couverture de 30 lb à 45 lb (13,5 kg à 20 kg). Des
tuiles spéciales sont utilisées aux faîtes, aux arêtes,
l Éléments de fermeture du débord
aux rampants et aux débords de toit.
de toit
Les types de tuiles d’argile sont décrits
ci-dessous, avec leurs dimensions et leur
poids. On utilise aussi des tuiles de métal Faîte
(aluminium, acier, zinc, etc.). Ces élé- l Éléments de couverture du faîte
ments, plus légers, présentent moins de l Fond de clouage en bois
restrictions sur la structure du bâtiment. l Fermeture à mortier ou
Consulter tout de même le fabricant au à éléments d’installation
sujet des dimensions, du poids et de la de la faîtière
pose des tuiles.
l Feutre de couverture
l Les tuiles canal sont des tuiles de couver-
ture eflées et semi-cylindriques qu’on
pose de façon telle qu’une tuile dont
la convexité est tournée vers le haut
chevauche les tuiles adjacentes dont la
convexité est tournée vers le bas.
l Tuile de couverture (imbrex) dont la
convexité est tournée vers le haut ;
tégule dont la convexité est tournée
vers le bas
l L’eflage permet aux tuiles de s’emboîter
dans les tuiles adjacentes. Sommet de toit en appentis
l Pente recommandée d’au moins 4:12 (1:3)
l Largeur de 10” (255); longueur de 19” (485) l Au moins 4” (100)
l Pureau : 16” (405)
l Solin de base en cuivre
l Les tuiles romanes ont une section trans- l Élément de xation
versale en S et sont posées de manière de la faîtière
que la bordure descendante de l’une
l Feutre de couverture
chevauche la bordure ascendante de la tuile
suivante du même rang.
l Pente recommandée d’au moins 4:12 (1:3)
l Largeur de 14” (355) ; longueur de 19” (485)
l Pureau : 16” (405)
l Drains de terre cuite
l Les tuiles à emboîtement sont des tuiles de l Recouvrement de tête
couverture plates et rectangulaires, dont la courant de 3” (75)
rainure le long d’une rive épouse la bride en
saillie de la tuile suivante du même rang.
l Pente recommandée d’au moins 3:12 (1:4)
l Largeur de 9” (230) ; longueur de 12” (305) Débord de toit
l Pureau : 9” (230)

l Les tuiles-bardeaux ou tuiles plates


sont des tuiles de couverture plates et
rectangulaires qui se chevauchent.
l Pente recommandée d’au moins 3:12 (1:4) l Fermeture du débord de toit
l Largeur de 10” (255) ; longueur de 16” (405)
l Pureau : 13” (330)

DCC 07 32 00 Tuiles de toit


7.8 TOITURE VÉGÉTALISÉE 223

La toiture végétalisée, ou « toit vert », consiste en Une toiture végétalisée se compose de


un revêtement naturel, composé le plus souvent de plusieurs couches.
terreau minéral ou d’un substrat de croissance, posé
l Les végétaux d’espèces variées améliorent
sur une membrane d’étanchéité. Son installation est
la qualité de l’air, offrent des avantages
généralement plus coûteuse, mais la couche naturelle esthétiques et fournissent un habitat
protège la membrane d’étanchéité contre les variations naturel à la faune.
quotidiennes de température et les rayons ultravio- l Le terreau léger, ou le substrat de crois-
lets, qui provoquent l’usure des toits classiques. Elle sance articiel, est choisi en fonction de
présente d’autres avantages sur le plan écologique, sa capacité à absorber un volume d’eau
dont la préservation d’une zone perméable sur la pluviale allant jusqu’à 40 % de son propre
surface d’encombrement du bâtiment, la régulation de volume. Les eaux de pluie s’écoulent à
l’écoulement des eaux pluviales et l’amélioration de la travers les végétaux et les nourrissent.
qualité de l’air et de l’eau. l Le géotextile ltrant permet d’éviter que
le sol à texture ne n’obstrue la couche
Lors d’une journée d’été chaude, la température à la de drainage.
surface d’un toit classique peut atteindre 90 °F (50 °C)
de plus que la température de l’air. Parce que la tempé-
rature à sa surface est nettement inférieure, une toiture
végétalisée contribue à réduire le phénomène d’îlot de
chaleur dans les zones urbaines. L’indice d’isolation
thermique d’un toit vert est aussi plus élevé, ce qui
permet de stabiliser la température et le degré d’humi-
dité à l’intérieur du bâtiment. Par conséquent, cela
réduit les coûts de chauffage et de refroidissement.
Il existe quatre types de toitures végétalisées :
l La toiture végétalisée intensive requiert une couche
de sol d’au moins un pied (305) de profondeur, ce
qui permet de créer un jardin accessible aux usagers
et comprenant de grands arbres, des arbustes, une
prairie et d’autres éléments paysagers. Pour assurer l La couche de rétention retient les eaux
pluviales et ralentit le ruissellement de
la survie des plantes, il faut installer des systèmes
l’excédent d’eau.
d’irrigation et de drainage, qui nécessitent l’ajout l La couche de drainage éloigne l’excédent
d’une charge de 80 à 150 lb/pi2 (de 3830 à 7182 Pa) d’eau de la surface porteuse. Dans une
sur la structure du toit. Le béton est généralement toiture végétalisée extensive de faible
le meilleur choix pour la surface porteuse. épaisseur, les couches de rétention et
l La toiture végétalisée extensive exige peu d’entre- de drainage sont souvent combinées.
tien, et on l’installe surtout pour les avantages l Le revêtement antiracines protège la
qu’elle offre sur le plan environnemental. Elle com- membrane d’étanchéité contre l’abrasion
porte une couche de substrat de croissance léger, et contre la xation ou la pénétration des
généralement de 4” à 6” (de 100 à 150) d’épaisseur, racines. Il est très difcile de localiser
dans laquelle on fait pousser de petites plantes une fuite une fois que le substrat de
rustiques et des herbages touffus. On se rend sur le croissance est en place.
toit uniquement pour faire l’entretien. Ce type de l On traite en détail de la membrane d’étan-
toiture ajoute une charge de 15 à 50 lb/pi2 (de 718 chéité à la section 7.11.
à 2394 Pa) sur la structure du toit, et on peut l’ins-
taller sur n’importe quelle surface porteuse en béton, l On décrit diverses possibilités pour la pose
en métal ou en bois de conception appropriée. de l’isolation thermique et du pare-vapeur
à la section 7.11.
l La toiture végétalisée semi-extensive nécessite un
l La charpente de support du toit doit avoir
système d’arrosage goutte à goutte et des substrats la force portante requise pour résister à
absorbants pour conserver l’eau. On peut y planter une densité humide de 60 à 90 lb/pi2
des plantes à eurs et des légumes, et l’accès est (de 960 à 1440 kg/m2).
fréquent pour l’entretien et la récolte. LEED v4, AÉS : Gestion des eaux pluviales l Il est plus facile de végétaliser une toiture
l Un système de bacs modulaires se compose de LEED v4, AÉS : Réduction des îlots de chaleur à faible pente, mais on peut aussi le faire
contenants en aluminium anodisé ou de bacs en si la pente atteint 12:12 (1:1 ou 100 %),
polystyrène recyclés dans lesquels on dépose de 3” à la condition d’installer un système
à 4” (de 75 à 100) de terreau minéral, qui sert de approprié de stabilisation du sol ou
substrat à des plantes à pousse basse. Un coussin du substrat de croissance.
sous chaque contenant protège la surface du toit et
contrôle le drainage dans le système. Le poids de ce
dernier est de 12 à 18 lb/pi2 (de 575 à 862 Pa). LEED Canada AÉS, crédit 6 : Gestion des eaux pluviales
LEED Canada AÉS, crédit 7 : Aménagement du site visant à réduire les îlots de chaleur
224 7.9 TOITURE DE TÔLE

La toiture de tôle se caractérise généralement par un


motif à agrafures emboîtables et à faîtes et rives de toit
articulés. La tôle elle-même est en cuivre, en alliage de
zinc, en acier galvanisé ou en métal terné, c’est-à-dire
un acier inoxydable plaqué d’un alliage d’étain et de l La toiture métallique se pose
plomb. Pour éviter tout effet galvanique en présence sur la sous-couche à feutre
d’eau de pluie, le solin, les attaches et les accessoires pour couverture. On utilise
métalliques doivent être faits du même métal que le une feuille de colophane pour
matériau de toiture. Les autres facteurs à considérer dans empêcher l’adhésion mutuelle
le choix d’une toiture métallique sont la résistance aux du feutre et de la toiture de
métal terné.
intempéries et le coefcient de dilatation du métal.
l Joints debout ou agrafures à
tasseau
l Les agrafures horizontales
et de noue sont plates et
habituellement soudées.

l Poser des joints de dilatation


lorsque la longueur excède 30’
(9 m).

l Les agrafures verticales sont es-


l Pente d’au pacées de 12” à 24” (305 à 610)
moins 3:12 (1:4) centre à centre (c/c), selon la
l La pente peut être moindre largeur initiale des tôles et la l Gouttière emboîtable et che-
si on utilise des agrafures taille des joints debout ou des misage fait du même métal
d’emboîtement soudées. agrafures à tasseau. que la toiture
l Il faut poser des bandes de l Les agrafures sur les toits à
clouage si la toiture repose tasseaux préfabriqués sont
sur un support de couverture espacées de 24” à 36” (610 à
non clouable. 915) c/c.

Types de joints ou d’agrafures l Le bac en métal peut se pro-


longer vers le bas, formant Agrafure à tasseau au faîte
l Les joints debout s’obtiennent ainsi une bordure assez large.
grâce au pliage vers le haut de
rives voisines l’une de l’autre,
puis au pliage répété de leur
partie supérieure dans la même
direction.
Joint debout au faîte
l Les agrafures à tasseau s’ob-
tiennent grâce au retroussement
de rives voisines contre un tas- l Les agrafures en rouleau sont des
seau ou baguette et à leur blocage joints situés entre deux tôles, dans
en place au moyen d’une bande la direction descendante d’un toit
métallique placée sur le tasseau. courbe ou incliné, qui s’obtiennent
l Efler le tasseau pour permettre grâce au retroussement des rives
à la toiture de se dilater. voisines l’une contre l’autre, puis
à leur enroulement sous forme
l Les fabricants de toitures métal- cylindrique.
liques offrent des joints debout
et des agrafures à tasseau
préfabriqués.

l Les agrafures emboîtées s’obtien-


nent grâce au pliage vers le haut
des rives voisines, l’une contre l Des tasseaux et des pièces
l’autre et sur elles-mêmes, puis à d’assujettissement retiennent
l’aplatissement de l’ensemble. la rive ou l’agrafure de la
toiture de tôle.

Agrafure du débord de toit

DCC 07 61 00 Couvertures en tôle


7.10 TOITURE DE TÔLE ONDULÉE OU NERVURÉE 225

Les panneaux de toiture ondulée ou nervurée


enjambent l’espace entre les poutres ou les
pannes de toit tout au long de la pente. Les
panneaux de toiture peuvent être constitués :
l Le solin du rampant – d’aluminium à ni usiné naturel ou émaillé ;
recouvre le sommet
– d’acier galvanisé ;
de la nervure.
– de bre de verre ou de plastique armé ;
– de verre de structure ondulé.

l Recouvrement de faîte préfaçonné fait du même


métal que la toiture
l Pente recommandée d’au moins 3:12 (1:4)

l Les panneaux de toiture peuvent être coupés en


usine à la pleine longueur du toit, du faîte au
débord de toit.
l Espacement des pannes = portée de la toiture ;
habituellement, de 2’ à 6’ (610 à 1830) c/c
l Appui de poutre ou de ferme de toit pour pannes
l Les bandes de fermeture
préfaçonnées obturent les
ouvertures des nervures ou des
ondulations et les mettent à l’abri l Il existe de nombreux modèles d’ondulations et
de la pluie battante et des insectes. de nervures. Des panneaux translucides de bre
de verre ou de plastique en prolés à rainure et
languette sont offerts pour l’aménagement de
Consulter les fabricants de moulures standardisées pour
lanterneaux.
l'ajustement des panneaux aux noues, aux coins entrants
ou sortants, aux extrémités, aux arêtes et aux faîtes. l 3/4” à 1” (19 à 25)
Arête

l 3/4” à 1 1/8” (19 à 29)


l Solin d’arête
l 6” (150), en général
l Bande de fermeture ou
joint d’étanchéité l 1 3/8” à 2 1/4” (35 à 57)

l 1 1/2” à 2” (38 à 50)

l Largeurs courantes de 2’ à 3’ (610 à 915)


l Consulter le fabricant de toitures au sujet des
spécications des matériaux ainsi que des dimen-
sions, du poids, des nis, des portées admissibles
et de l’installation des panneaux.
Faîte

l Recouvrement de faîte préfaçonné


l Solin de fermeture ou joints d’étan-
chéité protégeant contre la pluie
battante et les insectes

l Recouvrement longitudinal d’une ner-


vure ou de 1,5 ondulation
l Les attaches mécaniques sont prati-
quées dans la partie supérieure des
l Tout isolant requis doit être
ondulations ou des nervures. Des
inséré dans la profondeur
rondelles et des joints d’étanchéité
de la charpente du toit.
sont généralement requis.

DCC 07 41 13 Panneaux métalliques pour toitures


226 7.11 ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION D’UN TOIT PLAT

Voici les éléments de construction d’un toit plat et leur rôle.


1. La couche d’usure protège la toiture contre les forces de soulèvement
dues au vent et l’abrasion mécanique. Elle est constituée des granulats de
l’étanchéité multicouche, de granulats de ballast ou de pavés de terrasse.

2. La couche de drainage favorise le libre écoulement de l’eau jusqu’aux drains


du toit. Elle consiste en une couche d’agrégat dans une toiture à étanchéité
multicouche, en une couche de ballast dans une toiture à un pli posée sans
adhérence, en une surface de toit à un pli entièrement collé ou en un tissu
ou un espace de drainage sous les pavés d’une terrasse. Le gravier sert aussi
à protéger la membrane des effets destructeurs des rayons ultraviolets.
3. La membrane d’étanchéité est la couche d’imperméabilisation du toit.
Sa pente doit être d’au moins 1/4” par pied (1:50) pour diriger l’eau de
pluie jusqu’aux drains du toit. Elle s’obtient en réglant adéquatement
la hauteur des poutres qui supportent le support de couverture, en
déposant une couche eflée de béton léger isolant sur le support de
couverture ou en posant des panneaux eflés d’isolant de mousse rigide
sur le support de couverture. Les deux principaux types de membranes
d’étanchéité sont :
– les étanchéités multicouches ; voir la page 228 ;
– les couvertures à un pli ; voir les pages 229 et 230.

4. Isolation thermique ; pour les emplacements possibles, voir la page 227.


5. Un pare-vapeur empêche la vapeur d’eau de s’inltrer dans toute la toi-
ture. Il est généralement recommandé d’en installer un dans les régions
où la température extérieure moyenne en janvier est inférieure
à 40 °F (4 °C) et où l’humidité relative intérieure en hiver est d’au
moins 45 % à 68 °F (20 °C). Fait du même matériau que l’étanchéité
multicouche ou d’un autre matériau à faible perméance, le pare-vapeur
se pose sur le côté le plus chaud d’un assemblage. La température au
pare-vapeur doit être plus élevée que le point de rosée, sans quoi la
condensation qui s’y produirait endommagerait l’isolant thermique,
la membrane d’étanchéité et les matériaux de construction. Le pare-
vapeur doit être continu, hermétique vis-à-vis toutes les pénétrations
du toit et attaché aux murs sur tout le périmètre du toit. S’il y a un
pare-vapeur, des évents placés sur le côté supérieur peuvent être requis
pour laisser s’échapper toute humidité accumulée entre le pare-vapeur
et la membrane d’étanchéité. Pour de plus amples renseignements sur
la protection contre l’humidité, voir la page 259.

6. Le support de couverture doit être assez rigide pour que la pente désirée
se maintienne sous les charges prévues, tout en étant sufsamment
lisse, propre et sèche pour que l’isolant rigide ou la membrane d’étan-
chéité adhèrent convenablement. La page 228 contient une liste de
supports de couverture. Les grands toits peuvent nécessiter des joints
de dilatation ou des diviseurs d’aire. Pour de plus amples renseigne-
ments à ce sujet et à propos des solins, voir les pages 233 et 234.

DCC 07 50 00 Couverture à membrane


7.11 ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION D’UN TOIT PLAT 227

L’isolant thermique assure la résistance nécessaire


aux transferts de chaleur se produisant à travers la
charpente du toit. On peut l’installer à trois endroits :
l Membrane d’étanchéité au-dessous du support de couverture, entre le support
l Support de couverture de couverture et la membrane d’étanchéité ou au-
l Espace d’air ventilé dessus de la membrane d’étanchéité.
l L’isolant thermique installé au-dessous du support de
couverture consiste généralement en un matelas isolant
installé au-dessus d’un pare-vapeur. Il faut laisser un es-
pace d’air ventilé entre l’isolant et le support de couverture
pour que puisse se dissiper toute vapeur d’eau parvenant
aux éléments de la construction.

l Isolant thermique
l Pare-vapeur

l Membrane d’étanchéité
l Lorsqu’il est placé entre le support de couverture et la mem-
brane d’étanchéité, l’isolant thermique est fait de béton
isolant léger ou de plaques de mousse plastique rigide pou-
vant supporter la membrane d’étanchéité. L’isolant rigide
doit comporter au moins deux couches croisées pour mini-
miser les pertes de chaleur à travers les joints. La première
couche doit être attachée mécaniquement pour résister aux
forces de soulèvement dues au vent, tandis que les couches
l Isolant thermique supérieures sont entièrement collées avec des grenailles
l Support de couverture d’asphalte projetées. Lorsque l’isolant rigide est fait de
polyuréthane, de polystyrène ou de polyisocyanurate, c’est
un panneau de perlite ou de bre de bois ou encore un
panneau de recouvrement en bitume qui doit en constituer
la couche supérieure pour que la membrane d’étanchéité
ait un support stable et qu’elle satisfasse aux exigences du
Code du bâtiment.

l Isolant thermique
l Membrane d’étanchéité

l Dans le système à membrane d’étanchéité protégée,


l’isolant thermique est posé sur la membrane et la protège
contre les températures extrêmes, mais pas contre une
humidité presque permanente. L’isolant thermique consiste
en panneaux de polystyrène extrudé avec rives à feuillure et
résistant à l’humidité qui sont posés sans adhérence pour
la première couche ou collés à la membrane d’étanchéité
avec de l’asphalte chaud. L’isolant est protégé contre la
lumière solaire et maintenu en place grâce à du ballast de
pierre posé sur du tissu ltrant, à un parement en béton
intégralement lié ou à des blocs de béton emboîtables.

l Support de couverture

DCC 07 22 00 Isolants de toiture et de platelage


DCC 07 55 00 Couvertures à membrane protégée
228 7.12 ÉTANCHÉITÉ MULTICOUCHE

l Couche nale d’asphalte et de gravier


– Une couche d’usure en gravier, laitier ou éclats de marbre rigidie la
membrane d’étanchéité et accroît la résistance au soulèvement par
le vent. Pen
te
– Couche de surface en bitume de goudron de houille ou d’asphalte de
1:5
0
27
5/8
”(
l Quatre plis de feutres de bre de verre 700
)

1” (25)
l Couche d’apprêt si requis
l Panneau de support posé sur le chantier

l Asphalte
l Isolant
l Pare-vapeur

Source : Association des maîtres couvreurs du Québec, Devis de couvertures, Laval, AMCQ, mai 1997, détail 1.30.

Types de supports de couverture l Pente recommandée d’au moins 1:50


l Acier : au moins de calibre 22 ; le Code du bâtiment peut
exiger une sous-couche en panneaux de gypse, un contre-
plaqué ou un isolant de bre de bois.
l Bois : épaisseur nominale d’au moins 1” (25) ; il doit être
très sec et avoir des joints à rainure et languette ou à
l Pente pour les surfaces de granulat :
languette rapportée ; les trous des nœuds et les grandes
au plus 3:12 (1:4)
fentes doivent être recouverts de tôle.
l Contreplaqué : épaisseur d’au moins 1/2” (13), posé de l Pente pour les toits à surface lisse :
façon que les plis extérieurs soient perpendiculaires aux de 6:12 à 9:12 (1:2 à 1:1,33)
appuis espacés d’au plus 24” (610) c/c ; joints à rainure et
languette ou calage sous joints l Pour les pentes supérieures à 1:12,
l Le support de couverture en bre de bois de construc- poser les plis parallèlement à la
tion doit être assez dense pour retenir les attaches pente et clouer à chaque feuille,
mécaniques. à 2” (50) du bord supérieur et à 24”
l Le béton coulé sur place doit être bien durci, sec, exempt (610) d’intervalle, ou utiliser des
de neige et de glace, lisse et incliné en vue du drainage. bandes de clouage.
l Tous les joints du béton préfabriqué doivent être join-
toyés ; toute inégalité entre les éléments doit être nivelée l Pour plus de renseignements,
avec une chape ou du remplissage ventilé. consulter le Devis de couvertures de
l Le béton isolant léger doit être bien durci et séché à l’air ; l’Association des maîtres couvreurs
consulter le fabricant de toitures pour savoir si ce béton du Québec.
peut être employé pour le support de couverture.
l Consulter le fabricant de toitures au sujet des types de
supports de couverture, d’isolants et d’attaches approuvés,
de l’installation, des exigences relatives au pare-vapeur et
à la ventilation, et de la classication des risques d’incen-
die établie par les Laboratoires des assureurs du Canada
(ULC) pour l’ensemble de la sous-toiture.

DCC 07 51 00 Couvertures à membrane bitumineuse multicouche


7.13 TOITURE À UN SEUL PLI 229

La membrane d’étanchéité à un seul pli s’applique sous


forme liquide ou sous forme de feuilles. Dans le cas d’un
l Chapeau métallique avec grand toit en dôme, en voûte ou de forme complexe, la
tasseau continu
membrane d’étanchéité doit être roulée ou projetée sous
forme liquide. Les matériaux utilisés pour les membranes
l Adhésif de liaisonnement d’étanchéité liquides comprennent la silicone, le néoprène,
l Solin en EPDM armé le butyle et le polyuréthane. La membrane d’étanchéité
d’un toit plan peut être faite de feuilles. Voici les maté-
riaux en feuilles utilisés pour la toiture à un seul pli :
l les membranes thermoplastiques, qui peuvent être soudées
l Ciment d’épissure
thermiquement ou chimiquement ;
l Au moins 3” (75) l le chlorure de polyvinyle (PVC) ou des alliages de PVC ;
l Joint d’étanchéité l les bitumes à polymères modiés et les matériaux asphaltiques
recouvrant auxquels des polymères ont été ajoutés pour en augmenter la
exibilité, la cohésion et la dureté ; ils sont souvent armés de
l Les attaches mécaniques bres de verre ou de feuilles de matière plastique ;
à 12” (305) c/c doivent l les membranes thermodurcissables, qui ne peuvent être liaison-
pénétrer dans le support nées qu’avec de l’adhésif ;
de couverture. l l’éthylène-propylène-diène-monoprène (EPDM), un élastomère
l Isolant rigide et support vulcanisé ;
de couverture l le polyéthylène chlorosulfoné (CSPE), un caoutchouc synthé-
tique ;
l le néoprène (polychloroprène), un caoutchouc synthétique.

Ces matériaux sont très minces – leur épaisseur va


l Parapet ou membron ; de 0,03” à 0,1” (0,8 à 2,5) –, exibles et résistants.
au moins 6” (150) Ils offrent une résistance variable aux ammes, à l’abra-
sion et à la dégradation causée par les rayons ultraviolets,
les agents polluants, les huiles et les produits chimiques.
Quelques-uns sont armés de bre de verre ou de polyester ;
d’autres sont enrobés pour en augmenter la capacité de
rééchir la chaleur ou la résistance aux ammes. Consulter
le fabricant de toitures au sujet :
– des spécications des matériaux ;
– des types de supports de couverture, d’isolants et
l Recouvrement d’au moins d’attaches approuvés ;
3” (75) aux épissures – de l’installation et des solins ;
l Joint d’étanchéité – de la classication des risques d’incendie établie par
recouvrant les Laboratoires des assureurs du Canada (ULC) pour
l’ensemble du toit.
Les données gurant sur cette page et la suivante
concernent les toitures en EPDM. Les données relatives aux
autres complexes à un seul pli sont généralement simi-
l Ciment d’épissure
laires. Voici les trois grands systèmes d’application d’une
toiture en EPDM :
– le système entièrement collé ;
l Mastic d’étanchéité dans – le système attaché mécaniquement ;
le joint pour les mem- – le système à ballast déposé sans adhérence.
branes durcies
l Puisque la pente n’est
sujette à aucune
restriction, ce système
convient aux toits à forme
Système entièrement collé complexe ou incurvée.
La membrane est collée à l’aide d’un adhésif
de liaisonnement à un support de couverture
de béton ou de bois, à surface lisse, ou à
des panneaux d’isolant qui sont attachés
mécaniquement au support de couverture. La
membrane est attachée mécaniquement sur
le périmètre et aux pénétrations du toit. l Consulter le Devis de couvertures de l’Association des maîtres couvreurs du Québec
au sujet des détails de construction recommandés pour le climat canadien.
DCC 07 52 00 Couvertures à membrane de bitume modié
DCC 07 53 00 Couvertures à membrane élastomère
DCC 07 54 00 Couvertures à membrane thermoplastique
230 7.13 TOITURE À UN SEUL PLI

Système attaché mécaniquement Système à ballast déposé sans adhérence


l Barrage métallique l Mastic imperméable
galvanisé l Contre-solin de caout-
chouc durci
l Solin et épissure de l Joint d’étanchéité
recouvrement en EPDM chevauchant
posés avec du ciment
d’épissure
l Adhésif de liaisonne-
l Clous de toiture galvani- ment
sés à 12” (305) c/c
l Solin et épissure de
recouvrement en EPDM
posés avec du ciment
l 3” (75)
d’épissure
l Joint d’étanchéité l Au moins 1” (25)
chevauchant
l Bande d’attache

l Membrane d’étanchéité l Membrane d’étanchéité


en EPDM en EPDM

l Prolé d’étanchéité
compressible
l Produit de remplissage
l Fourrure de clouage en du joint de dilatation
bois traité l Mur non porteur

l Pente d’au plus 18:12 (1,5:1) l Pente d’au plus 2:12 (1:6)

l L’arrêt à gravier doit


être plus haut que la
surface du gravier.
l Membrane d’étan- l Ballast en gravier bien
chéité en EPDM arrondi ; au moins
l Au moins 3” (75) 10 lb/pi2 (49 kg/m2)

l Mastic d’étanchéité
dans le joint
l Joint d’étanchéité
chevauchant

l Ciment d’épissure
l Plaques d’attache
l Tasseau de clouage en
à 12” (305) c/c
bois traité
l Le support de couverture
l Prolé d’étanchéité doit pouvoir supporter
compressible et pro- le poids additionnel du
duit pour boucher aux ballast.
joints de dilatation

Une fois que les panneaux d’isolant thermique L’isolant et la membrane d’étanchéité sont posés sans
ont été attachés mécaniquement au support de adhérence sur le support de couverture et couverts d’une
couverture, la membrane est xée au support couche de gravier lavé à l’eau douce ou de pavés pour toit.
de couverture à l’aide de plaques et d’attaches La membrane n’est attachée mécaniquement au support de
dans les épissures du complexe. couverture que sur le périmètre et aux pénétrations du toit.
7.14 DRAINAGE DE TOIT 231

l Pente d’au moins 1/4” par La quantité d’eau ou de neige fondante qu’un toit et son
pied (1:50) réseau de drainage peuvent évacuer dépend :
– de la surface du toit où se trouvent les drains de toit ou
les gouttières ;
– de la fréquence et de l’intensité des pluies dans la région.
Un toit plat doit être incliné vers les drains de toit situés
l Au moins deux drains de toit pour
une surface de toit inférieure à
aux points les plus bas et reliés à l’égout pluvial du bâti-
10 000 pi2 (900 m2) et un drain ment. Un réseau de dalots ou de drains de trop-plein, dont
supplémentaire par surface de toit l’entrée est à 2” (50) au-dessus des points les plus bas du
supplémentaire de 10 000 pi2 (900 m2) toit, peut aussi être exigé.
L’eau de pluie s’écoulant sur un toit en pente doit se diriger
l Les dalots sont des ouvertures pra-
dans les gouttières le long du débord de toit pour empêcher
tiquées dans les côtés d’un bâtiment
pour évacuer l’eau de pluie.
l’érosion du sol. Les gouttières se vident dans les tuyaux de
l Les chéneaux et les tuyaux de des- descente pluviale qui, eux, aboutissent dans un puits sec ou un
cente pluviale évacuent l’eau de pluie égout pluvial. Lorsque le climat est sec ou qu’une petite surface
vers un égout pluvial ou un égout de toit est dotée de porte-à-faux convenables, on peut omettre
combiné ; la réparation de tuyaux de les gouttières et aménager un lit de gravier ou une lame de
descente pluviale insérés dans des maçonnerie dans le sol au-dessous du bord du débord de toit.
murs et des poteaux est
plus onéreuse. Les gouttières sont généralement en vinyle, en acier gal-
vanisé ou en aluminium, mais parfois aussi en cuivre, en
Prolés de gouttière acier inoxydable, en métal terné ou en bois. Les gouttières
en aluminium peuvent être façonnées à froid, sur place, en
l 4” à 8”
unités continues sans joints.
(100 à 205)
l 2 3/4” à 6”
(70 à 150)

Biseauté Semi-circulaire En forme de K


l Des étriers à bride sont l Les étriers à
cloués ou vissés au support pointes de fer et à
de couverture ou, à travers frettes sont xés à
l Crépine pour empê- le support, aux sommets des la planche de bor-
cher l’obstruction du chevrons. dure ou à la queue
tuyau de descente l Les appuis des gouttières sont des chevrons.
pluviale espacés de 3’ (915) c/c l Les consoles
l Capuchon
sont vissées à la
d’extrémité l Treillis de protection de la
planche de bor-
gouttière contre les feuilles
dure ou à la queue
des chevrons.
l Gouttière large de 4” (100)
pour une surface de toit d’au
plus 750 pi2 (70 m2) ; gouttière
de 5” (125) pour une surface
d’au plus 1400 pi2 (130 m2)
l Prolé d’extrémité avec sortie l Pente de 1/10” par pied (1:200)
l Le tuyau de descente pluviale conduit pour des unités rectilignes ;
à l’égout pluvial ou au puits sec. recouvrir et souder les joints
ou les rendre étanches avec
l Installer une cuvette pour les tuyaux
du mastic ; munir de joints de
de descente pluviale de plus de 40’
dilatation les unités de plus
(12 m) de long.
de 40’ (12 m) de long.
l Brides aux joints supérieur, inférieur
et intermédiaires l 1/4” (6) pour une pente de
l Tuyau de descente pluviale ; 1 po2 par toit de 12:12 (1:1)
surface de toit de 100 pi2 (1:14 400) ; l 1/2” (13) pour une pente de
diamètre d’au moins 3” (75) toit de 7:12 (1:1,7)
l Coude et bloc d’évacuation de l’eau l 3/4” (19) pour une pente de
ou raccordement à l’égout pluvial toit de 5:12 (1:2,4)
l Placer les gouttières au-
dessous de la ligne de pente
du toit an que la neige
et la glace puissent glisser
librement.
DCC 07 63 00 Accessoires de couverture en tôle
232 7.15 SOLINS

Le solin est une mince pièce faite de tôle continue, ou d’un


autre matériau imperméable, qu’on installe pour empêcher l’eau l Les rives retroussées et les
de pénétrer dans une ossature à partir d’un angle ou d’un joint. surfaces inclinées dirigent par
Le principe sous-tendant l’utilisation des solins est simple : gravité l’eau vers l’extérieur.
pour que l’eau pénètre dans un joint, elle devrait aller vers le
haut malgré la force de gravitation ou, dans le cas d’une pluie
battante, elle devrait suivre un trajet tortueux où se dissiperait
son énergie. Les pages 237 et 239 exposent un modèle fondé
sur l’égalisation de pression. l Le labyrinthe ou chicane formé
par les joints à emboîtement
Un solin est visible ou caché. Le solin visible est habituelle-
empêche l’eau de passer.
ment fait d’une tôle d’aluminium, de cuivre, d’acier galvanisé
peint, d’acier inoxydable, d’alliage de zinc, de métal terné ou
de plomb plaqué de cuivre. Dans le cas de longues unités, le
solin doit comporter des joints de dilatation pour empêcher la l L’eau traverse un joint par ten-
déformation de la tôle. Le métal choisi ne doit pas tacher les sion supercielle et par capilla-
matériaux adjacents, ni être taché par ces matériaux, ni réagir rité.
chimiquement avec eux ; voir la page 417. l La capillarité est une manifesta-
tion de la tension supercielle :
Le solin caché dans un ensemble de construction peut être fait lorsque la force d’adhérence d’un
d’une tôle ou d’une membrane imperméable comme un tissu liquide à une surface solide est
bitumineux ou une feuille de matière plastique, selon les exi- supérieure à la force de cohésion
gences propres au climat ou à la construction choisie. interne du liquide lui-même,
l L’aluminium et le plomb réagissent chimiquement avec le mortier de celui-ci s’élève sur une surface
ciment. verticale.
l La lumière solaire peut détériorer certains matériaux de solin. l Les larmiers, les gouttes d’eau
et les cavités provoquent entre
deux surfaces des ruptures de
capillarité qui s’étendent sur une
distance sufsante pour empêcher
toute capillarité.

Emplacements des solins


l Noues, faîtes, arêtes et variations
de la pente d’un toit

l Pénétrations de toit telles que


cheminées, drains de toit,
canalisations de ventilation et
lanterneaux
l Ouvertures de fenêtres et de
portes
l Débords de toit et rampants

l Intersections de planchers et de
murs

l Intersections de toit et de sur-


faces verticales

l Surface de contact entre le bâti-


ment et le sol
l Joints de dilatation et autres rup-
tures de l’enveloppe du bâtiment

DCC 07 60 00 Solins et tôle


DCC 07 62 00 Solins et accessoires en tôle
DCC 07 65 00 Solins souples
7.16 SOLINS DE TOIT 233

Les données relatives aux solins qui gurent dans cette page
et les suivantes correspondent à des applications géné-
rales et peuvent être adaptées selon les matériaux et les
Parapet de maçonnerie ou de béton ensembles de construction choisis. Toutes les dimensions
indiquées sont minimales. En raison des conditions clima-
l Réglet métallique noyé tiques et de la pente du toit, de plus grands recouvrements
dans le béton s’avèrent parfois nécessaires. Consulter le fabricant au sujet
l Mastic d’étanchéité des solins et des accessoires qui les accompagnent.
sur le prolé d’étan-
chéité de vinyle Parapet assemblé avec les poteaux
d’un mur à ossature légère
l Remontée d’au
moins 2” (50) l Finition du mur extérieur
sur une couche de feutre
l Le solin se termine en un pour construction
réglet continu lorsque le mur l Prolonger le récepteur vers
est en béton et en un emboî- le haut d’au moins 2” (50).
tement avec un récepteur
l Contre-solin
traversant lorsque le mur est
en maçonnerie. l Chevauchement d’au moins
4” (100)
l Le contre-solin doit che- l Le solin de base doit se
vaucher le solin de base prolonger de 8” à 12” (205
d’au moins 4” (100). à 305) au-dessus du plus
haut niveau d’eau prévu.
l Le solin de base doit se
prolonger de 8” à 12” (205 à l Tasseau biseauté
305) au-dessus du plus haut l Membrane d’étanchéité
niveau d’eau prévu.

Petit parapet Arrêt à gravier et planche de bordure métalliques


l Au plus 1/2” (13) l Arrêt à gravier surélevé pour
l Chaperon de pierre ou de béton retenir le gravier de la toiture
préfabriqué l Barrage biseauté
l Solin traversant rectié avec meule en l Solin de base sur le barrage
caoutchouc ou gravé en relief, et récepteur biseauté
l Solin
Moins de 15” (380)

l Chevauchement d’au moins 4” (100)


l Variable
l Le solin de base doit se prolonger de
8” à 12” (205 à 305) au-dessus du plus
l Agrafe
haut niveau d’eau prévu.

Chaperons métalliques Arrêt à gravier métallique


l Plaque d’ancrage avec barres de
compression l 4” (100)

l Agrafe continue l Fonds de clouage en bois


traité
l Chaperon métallique l 1” à 3”
façonné (25 à 75)

l 1 1/2” (38)
l Barre de gouttière à ancrage
l Boulons d’ancrage l Agrafe continue
l Chaperon d’aluminium
extrudé

l 3/4” (19)
234 7.16 SOLINS DE TOIT

Solin de faîte caché Solin de faîte visible Évent de faîte


l Faire chevaucher les bar- l Au moins 4” (100) l Évent de faîte métallique
deaux en alternance. façonné avec un déecteur
Au moins 4” (100) de précipitations
l l Le solin est xé par
des vis et des ron-
delles en néoprène.

l Faire chevaucher les longueurs de solin


de 4” (100).

D’un toit plat à un toit en pente D’un toit plat à un toit incliné Noue visible
l Au moins 4” (100) l Au moins 4” (100) l Rabat de rive
l Membrane de 1/2” (13)
d’étanchéité l Au moins 5”
(125)

l Agrafe continue
l Toiture métallique
l Le solin est retenu par l Pour les bardeaux de
une agrafe continue. sciage de bois, au
moins 7” (180) lors-
l Toiture de bardeaux que la pente du toit
l Pliage de 1” est d’au moins 6:12
(25) pour (1:2) ; 10” (255) lors-
former un que la pente est infé-
déecteur rieure à 6:12 (1:2).
parapluie l Au moins 11” (280)
pour les bardeaux
de fente de bois et
autres bardeaux

Du sommet d’appentis au mur Solin du débord de toit

l Au moins 6” (150)
l Faire saillir les bardeaux de bois et
l Faire chevaucher d’au les bardeaux de fente de bois de 1”
moins 4” (100). à 1 1/2” (25 à 38) pour former un
l Au moins 4” (100) larmier ; utiliser une rive de larmier
métallique avec les autres bardeaux
de toiture ; recouvrir la paroi
intérieure de la gouttière.

l Dans les régions sujettes à la pou-


drerie et à l’accumulation de glace
sur les toits, un solin de débord de
toit sur un support plein est néces-
saire ; voir la page 217.
7.17 SOLINS DES PÉNÉTRATIONS DE TOIT 235

Solin de cheminée l Bac plat avec l Solins en gradins


larmier de 3/4” (19)
l Solin au faîte

l La besace est un
dos d’âne qui éloigne
l’eau coulant autour
d’une cheminée ou d’une
autre pénétration d’un
toit en pente ; elle forme
un solin avec une ou
deux pièces dotées de
joints bloqués et soudés.
l Bavette d’au l Le solin de base doit se pro- l Le solin à travers mur, en gradins, l Maçonnerie
moins 4” (100) longer vers le haut du mur s’emploie lorsque la cheminée est faite
et sur le toit d’au moins 4” de matériaux de maçonnerie poreux
(100), avec des chevauche- tels que la pierre ou le moellon.
ments longitudinaux d’au
moins 3” (75) ; ramener les
pièces de 1/2” (13) à partir Lanterneau
des rives des pattes des
bardeaux.
l Le solin doit chevaucher le
l Prolonger le solin de base
solin de base d’au moins 4”
vers le haut sous la char-
(100) et se prolonger de
pente du lanterneau.
4” (100) dans la maçon-
l Au moins 4” (100)
nerie ; chevauchement longi-
tudinal d’au moins 3” (75)

Solin de mur vertical Grand tuyau ou poteau


l Pureau de bar- l Mastic d’étanchéité ne
deau + 2” (50) durcissant pas
l Bande de tirage
l Chevauchement l Au moins 4” (100)
longitudinal de l Au moins 2” (50)
2” (50) l Capot métallique
l Au moins
4” (100) l Le solin de base se pro-
longe d’au moins 4” (100)
vers le haut du mur et d’au
moins 2” (50) sur le toit. l Au moins 8” (205)
l Les pièces de maintien du l Au moins 4” (100)
solin sont en retrait des
rives visibles des bardeaux.

l La nition du mur extérieur


sert de solin.

Solin de colonne d’évent Canalisation de ventilation


l Prolonger la semelle de 4” l Recouvrement
(100) vers le haut de la d’au moins 2” (50)
souche de cheminée, de l Joint recouvrant soudé
8” (205) vers le bas et de
6” (150) de chaque côté. l Au moins 4” (100)
l Bardeaux posés sur les
côtés et le haut de la l Barrage métallique
semelle incliné
l Au bas, la semelle repose
sur des bardeaux.
l 6” (150)
l Au moins 12” (305)
236 7.18 SOLINS DE MUR

Les solins de mur recueillent toute l’eau qui s’inltre Mur de maçonnerie
dans un mur et la dirigent à l’extérieur par des
l Incliner le sommet du
chantepleures. Les gures de cette page illustrent
chaperon pour le drainage.
les endroits où est habituellement aménagé un l Au plus 1/2” (13)
solin. Les murs de maçonnerie sont particulièrement
sujets à l’inltration d’eau. On prévient l’inltration
l Remontée de 2” (50)
d’eau en s’assurant que les joints de mortier et les Solin de parapet
joints d’étanchéité autour des fenêtres et des portes
sont bien tirés et en inclinant les surfaces horizon- l Récepteur
tales des seuils, des semelles, des rebords et des Solin de tympan l Contre-solin
chaperons. Les murs creux résistent particulièrement
bien à l’inltration d’eau. l Chantepleures à 24” (610) l Solin de base
c/c dans un mur de maçonne-
rie en brique et à 32” (815)
c/c dans un mur de maçonne-
rie en béton
l Au plus 1/2” (13) ; il est
préférable de prolonger le
l Réglet de réception du
solin de 3/4” (19) au-delà
Mur à ossature légère solin
de la façade extérieure du
mur et de le plier vers le bas l Autre position du solin
l Remontée de tympan
à 45° an que l’eau puisse
de 2” (50)
s’égoutter.

Solin du linteau l Remontée de 2” (50)


Solin du linteau
l Écart de 6” à 9”
(150 à 230)

Solin de l’appui
l Incliner l’appui
extérieur pour le drainage.
Solin de l’appui l Goutte d’eau

Solin d’assise de base


l Dans un mur de maçonnerie,
le solin doit diriger l’eau vers
les chantepleures qui sont
façonnées dans les joints de
l Seuil tête, directement au-dessus
du solin, à 24” (610) c/c
dans les murs de maçonnerie
l Dallage incliné en brique et à 32” (815)
de 1 % c/c dans les murs de
maçonnerie en béton.

l Niveau dénitif du sol

Solin d’assise de base


l Seuil
à l’appui
l Dallage incliné de 1 %
Solin d’assise de
base

l Coller avec une membrane


d’imperméabilisation.
7.19 MURS À ÉCRAN PARE-PLUIE 237

Il arrive que l’énergie cinétique des gouttes


d’eau, l’écoulement par gravité, la tension l On peut éliminer l’écoulement vers l’intérieur par
supercielle, l’action capillaire et les diffé­ gravité grâce aux méthodes suivantes : le chevauche­
ment horizontal aux joints, comme lors de la pose de
rences de pression permettent à la pluie de
bardeaux ; le scellement des joints verticaux ; l’incli­
pénétrer dans les joints et les assemblages des naison vers l’extérieur des surfaces horizontales.
murs extérieurs. On classe ceux­ci comme suit,
l Le chevauchement des matériaux ou l’installation
selon le mode de résistance à la pénétration de chicanes internes dévient le mouvement causé
de l’eau. Côté extérieur soumis par l’énergie cinétique des gouttelettes d’eau
aux intempéries poussées par le vent.
l Les murs pleins, tels les murs de béton ou
l Les coupe­larme ou les gouttes d’eau éliminent la
de maçonnerie, arrêtent en grande partie la tension supercielle qui cause l’attachement de
pluie à leur face extérieure. Ils absorbent l’eau à la face inférieure des surfaces horizontales
l’excédent d’eau et s’assèchent en laissant ou quasi horizontales, et son écoulement le long
s’échapper l’humidité sous forme de vapeur. de ces plans.
l Les murs à revêtement extérieur étanche, l Les discontinuités ou les espaces remplis d’air
tels les systèmes d’isolation et de nition s’opposent à l’aspiration capillaire de l’eau.
extérieures, présentent une surface externe
scellée qui requiert constamment de l’entre­
tien si on veut qu’elle résiste aux rayonne­
ments solaires, aux mouvements thermiques l Le revêtement extérieur chevauché par recou­
et à la ssuration. vrement ou imbriqué sert d’écran pare­pluie.
l Les murs à système de drainage, tels les l Des fourrures créent, entre la structure du mur
murs traditionnels de stuc ou de planches et le revêtement extérieur, une cavité qui est
à clin, comportent une surface de drainage drainée et aérée an de favoriser la ventilation
ou un écran hydrofuge entre le revêtement et l’évaporation de toute accumulation d’eau
extérieur et le mur de support, an d’ac­ derrière le revêtement extérieur.
croître la résistance à l’eau.
l Les murs à écran pare­pluie se composent
l Le revêtement intermédiaire et un pare­air, qui
d’un revêtement extérieur, d’une cavité
se trouvent derrière les fourrures, créent une
remplie d’air et d’une surface de drainage
surface de drainage.
sur un mur de support rigide, étanche à l’air
et hydrofuge. l Moustiquaire
l Solin et coupe­larme métalliques
Dans le cas des murs à écran pare­pluie
simples, tels les murs en briques à cavité de
drainage et les murs de planches à clin posées
sur fourrures, le revêtement extérieur arrête Face interne Face externe
en grande partie la pluie, alors que la cavité l Un système pare­ l Le revêtement extérieur ventilé (l’écran
remplie d’air sert de dispositif de drainage : air, qui renferme la pare­pluie) dévie les gouttes d’eau, dont
première couche de le mouvement est causé par leur énergie
elle permet d’éliminer toute l’eau qui s’inl­
remplissage des joints, cinétique, et s’oppose à la pénétration
trerait à travers le revêtement extérieur. Cette
régule l’écoulement de de la pluie sur la face externe du mur.
cavité doit être sufsamment grande pour pré­ l’air et la propagation
venir l’aspiration capillaire de l’eau inltrée, des bruits à travers le l Une cavité remplie d’air fournit l’espace requis
de sorte qu’elle ne puisse pas atteindre le mur mur. Il constitue une pour l’équilibrage des pressions de l’air. Elle
de support. couche étanche à l’air doit être sufsamment grande pour prévenir
sufsamment rigide l’aspiration capillaire de l’eau. Elle sert
Les différences de pression peuvent entraîner pour supporter la également de couche de drainage lorsque
une inltration d’eau dans toute ssure se pression du vent. de l’eau arrive à s’inltrer à travers l’écran
trouvant dans le mur, si minime soit­elle, et ce, l L’isolant thermique pare­pluie.
dès qu il y a de l’eau sur une face du revête­ est installé du côté
ment extérieur et que la pression de l’air du interne de la cavité
côté extérieur est plus grande qu’elle ne l’est remplie d’air. Le pare­
du côté intérieur. Les murs à écran pare­pluie à air lui­même peut
être une membrane
pressions équilibrées comportent un revêtement
continue installée
extérieur ventilé et une cavité remplie d’air,
d’un côté ou de l’autre
divisée le plus souvent en compartiments drai­ de l’isolant ou de la
nés. Cela permet d’équilibrer la pression dans la surface de support
cavité interne et la pression atmosphérique, et intérieure.
de limiter l’inltration d’eau à travers les joints
du revêtement extérieur. Les premières bar­
rières à l’air et à l’humidité se trouvent du côté
interne de la cavité remplie d’air, où elles ne
sont pas exposées à l’eau, ou alors très peu.
238 7.20 MURS-RIDEAUX

l Ossature d’acier ou
Un mur-rideau est un mur extérieur entièrement
de béton armé
supporté par l’ossature d’acier ou de béton d’un
bâtiment et ne portant que son propre poids et les
l Ancrages surcharges dues au vent. Il peut consister en une
ossature métallique comportant des éléments de
tympan de verre transparent ou opaque, ou en de
l Panneau mural de
béton préfabriqué, minces panneaux plaqués faits de béton, de pierre,
de pierre taillée, de maçonnerie ou de métal.
de maçonnerie de
Un mur-rideau à panneaux consiste entièrement en
brique ou de métal
éléments de béton préfabriqué, de maçonnerie ou de
pierre taillée. Les éléments muraux ont un, deux ou
l Au sujet des trois étages de hauteur et peuvent être vitrés avant
murs-rideaux vitrés ou après l’installation. Le mur-rideau à panneaux se
et des exemples
caractérise par un assemblage contrôlé en usine et
d’assemblage, voir
la page 295. un montage rapide, mais son encombrement rend
son transport et sa manipulation difciles.
Bien que simple en principe, la construction à
murs-rideaux est en fait complexe et exige une
préparation, des essais et un montage minutieux.
Elle exige une collaboration étroite entre l’archi-
tecte, l’ingénieur en structure, l’entrepreneur et un
constructeur expérimenté en la matière.
Comme tout autre mur extérieur, le mur-rideau doit
résister aux éléments suivants.

Charges
l Les panneaux de mur-rideau doivent être convenable-
ment supportés par l’ossature.
l Le échissement ou la déformation de l’ossature
chargée ne doivent pas être transférés au mur-rideau.
l En raison des contraintes de nature sismique intégrées
à la conception, il faut utiliser des assemblages qui
absorbent l’énergie.

Vent
l Le vent peut engendrer une surpression ou une sous-
pression sur un mur, selon sa direction, la forme et la
hauteur du bâtiment.
l Le mur doit pouvoir transférer toute surcharge due au
vent à l’ossature du bâtiment sans induire un échis-
sement excessif. Les joints et les assemblages doivent
être conçus en fonction de possibles mouvements du
mur causés par le vent.

Feu
l Pour empêcher la propagation du feu, il faut installer
un matériau incombustible, dit parfois « sécurisant »,
à chaque étage dans les enrobages de poteau ainsi
qu’entre les panneaux muraux et la rive de dalle ou la
poutre de tympan.
l Le Code du bâtiment spécie aussi les exigences
relatives à la résistance au feu de l’ossature et des
panneaux de mur-rideau eux-mêmes.
7.20 MURS-RIDEAUX 239

Soleil
l La luminosité et l’éblouissement se maîtrisent par le
recours à des dispositifs créant de l’ombre ou au verre
rééchissant ou teinté.
l Les rayons ultraviolets du soleil peuvent aussi abîmer les
joints et les matériaux de vitrage et décolorer le mobilier.

Température
l Les variations quotidiennes et saisonnières de température
induisent la dilatation et la contraction des matériaux d’un
ensemble mural, en particulier des métaux. Il faut donc
prendre en compte les différences de mouvement résultant
de la dilatation thermique variable des divers matériaux
employés.
l Les joints et les mastics d’étanchéité doivent résister
aux mouvements dus aux contraintes thermiques.
l La déperdition de chaleur à travers les murs-rideaux en
verre se maîtrise par le recours à du verre isolant et à des
panneaux opaques isolants et par l’insertion de barrières
thermiques dans les charpentes métalliques.
l L’isolant thermique des panneaux plaqués peut aussi être
incorporé dans les éléments muraux, attaché à leurs faces
arrière ou fourni par un mur de soutien construit à pied
d’œuvre.

Eau
l La pluie peut s’amasser sur les surfaces murales et être
poussée par le vent dans les plus petits orices.
l La vapeur d’eau qui se condense et s’accumule dans les
murs doit être drainée vers l’extérieur.

Conception à égalisation de pression Application de la conception à égalisation


Les principes de conception à égalisation de pression de pression pour un mur-rideau vitré
décrits dans la section 7.19 sont importants dans la
Joint d’étanchéité l Cavités d’égalisation
conception des murs-rideaux, en particulier sur les bâ- l
préventif de la pression
timents de grande dimension et très élevés, lorsque la
différence de pression atmosphérique entre l’extérieur
et l’intérieur peut amener l’eau de pluie à s’inltrer par
les plus petits orices des joints muraux.

l Orices dans les


l Joints d’étanchéité
rails horizontaux
à l’air

l Joint d’étanchéité l Cavités d’égalisation


préventif de la pression

l Joint d’étanchéité
à l’air
240 7.20 MURS-RIDEAUX

Ossature d’acier Un large éventail de dispositifs métalliques servent à


xer un mur-rideau à l’ossature d’un bâtiment. Certains
l L’accès est plus facile avec des
ancrages hauts.
dispositifs résistent aux charges appliquées dans toute
direction. D’autres sont conçus pour ne résister qu’aux
l Tés ou consoles boulonnés ou charges latérales dues au vent. On peut généralement
soudés à la semelle du poteau régler ces joints dans les trois dimensions, en raison
l Cornière de xation calée et bou- tant des écarts entre les dimensions des éléments des
lonnée ou bien soudée à la semelle murs-rideaux et celles de l’ossature que des différences
de la poutre du tympan de mouvement se produisant lorsque l’ossature échit
sous une charge ou lorsque le mur-rideau réagit aux
contraintes thermiques et aux variations de température.
Des cales et des cornières à trous en fente permettent des
réglages dans une direction ; un ensemble de cornières et
de cales permet des réglages dans les trois dimensions.
Après les derniers réglages, on immobilise dénitivement les
assemblages par soudage s’ils doivent être xés.

l Une fente biseautée reçoit


un écrou biseauté qui assure
le réglage vertical et un
assemblage sûr.

l Une dalle de béton peut comporter


une cornière d’acier noyée dans sa l Plaque soudée
rive ou être coupée pour exposer la
semelle de la poutre du tympan. l Goujon leté soudé
à la cornière

Charpente de béton armé


l Cornière moulée dans la rive de la
dalle de béton
l Cannelure préfabriquée l Un appui horizontal peut être suspendu
encastrée à la poutre du tympan.

l Pièce encastrée en fonte malléable pou-


vant recevoir un boulon à tête en biais
pour le réglage vertical (voir les détails
d’assemblage à la page 296).
7.21 PANNEAUX DE BÉTON PRÉFABRIQUÉS 241

Les panneaux muraux de béton préfabriqués peuvent


servir de parements non porteurs qui s’appuient sur une
ossature de béton armé ou d’acier. Au sujet des pan-
l Assemblage portant ; les panneaux muraux
neaux muraux préfabriqués porteurs, voir la page 144.
sont généralement xés à l’ossature
d’appui par des cornières d’acier boulon-
nées ou soudées à des ancrages moulés
dans les éléments préfabriqués.

l Cales
l Fond de joint et mastic d’étanchéité

l Assemblage à tirant
l Trous en fente pour le réglage des
panneaux
l Les attaches doivent transférer à l’ossature
les forces présentes dans les panneaux et
ne pas entraver les différences de mouve-
ment entre l’ossature et les panneaux.

l Il existe un large éventail de nitions


lisses et texturées, de qualité
contrôlée.
l Un parement de tuile céramique, de
brique ou de pierre mince peut être
xé aux panneaux muraux.
l L’isolant thermique peut être inséré
dans le panneau mural, attaché à
sa face arrière ou fourni par un mur
d’appui construit sur place.

l L’ossature d’acier léger est attachée aux


Pour avoir des panneaux de parement beaucoup plus panneaux muraux en usine.
minces et légers, on utilise du béton armé de bre de
verre au lieu du béton armé habituel. Ces panneaux l De minces ancrages à tige d’acier per-
s’obtiennent par pulvérisation de courtes bres de mettent un certain mouvement entre les
panneaux muraux et l’ossature d’acier.
verre sur un moule avec un lait de ciment Portland et
de sable. Il existe un large éventail de modèles et de
nitions de panneaux tridimensionnels.

l Les cornières d’appui des panneaux sont


l Épaisseur du panneau d’au boulonnées à l’ossature d’acier ou aux
moins 1/2” (13) cornières noyées dans l’ossature de béton ;
l Rayon courant de 1/8” (3) des écrous et des rondelles permettent le
réglage de la hauteur des panneaux.
l Des semelles de 1 1/2”
(38) sont nécessaires pour
l’insertion de tiges d’appui l Les panneaux sont xés par des tiges
et de mastic d’étanchéité letées permettant un réglage latéral.
aux joints et aux angles.

DCC 03 45 00 Éléments préfabriqués en béton architectural


DCC 07 44 53 Panneaux cimentaires renforcés de bre de verre
242 7.22 PAREMENT DE MAÇONNERIE

Le parement de maçonnerie consiste en une seule paroi


l Chevrons métalliques légers de maçonnerie offrant une protection contre les intem­
ou de bois péries et ancrée, mais non liaisonnée, à une ossature
l La différence de hauteur entre d’appui. En construction résidentielle, les murs à
la maçonnerie et le mur à ossature légère de poteaux métalliques ou de bois sont
poteaux est fonction des généralement munis d’un parement de brique.
éléments de la rive du toit.

l Le papier de construction
recouvre le solin. l Chevrons métalliques légers ou
l Solin de bois

l Chantepleures
à 2’ (610) c/c l Le papier de construction recouvre
le revêtement mural.
l Linteau à cornière
d’acier l Espace d’air d’au
moins 1” (25)

l La différence de hauteur
entre la maçonnerie et
l’ossature légère à poteaux
est fonction des éléments
de la porte ou de la fenêtre.

l Appui en boutisses de chant

l Solin avec chantepleures


à 2’ (610) c/c
l Revêtement mural
l Papier de construction
l Parement de maçonnerie
l Espace d’air d’au moins 1” (25)
l Attaches de l métallique réglables ou
de métal ondulé galvanisé attachées
l Parement de maçonnerie aux poteaux du mur ; ne pas espacer de
plus de 16” (405) c/c à l’horizontale ni
l Le papier de construction de plus de 24” (610) c/c à la verticale.
recouvre le solin. l Vérier le type d’attache permis par le
l Solin Code de construction selon le type de
bâtiment.

l Chantepleures
à 2’ (610) c/c

l Au sujet des murs de maçonnerie armés et non armés,


voir les pages 148 à 152.

DCC 04 21 13.13 Maçonnerie de parement en brique


7.22 PAREMENT DE MAÇONNERIE 243

Un parement de maçonnerie peut aussi servir de mur-


rideau s’appuyant sur une ossature d’acier ou de béton. l Chaperon de métal, de pierre ou de
béton préfabriqué

l Parement de maçonnerie
l Solin de parapet ; voir la page 233.
l Fentes en queue d’aronde avec
attaches à l métallique à 16”
(405) c/c à la verticale l Ossature de béton armé
l Solin

l Chantepleures à 2’ (610) c/c


l Cornière d’acier en console boulon-
née aux pièces rapportées
l Cavités de pièces rapportées biseautées
à 24” (610) c/c
l La bande continue sous la cornière
en console sert de joint de dilata- l Tige d’appui et mastic d’étanchéité
tion. Les joints de dilatation sont l Bande continue de remplissage com-
nécessaires en raison de la dilatation pressible
des briques et font en sorte que la
exion de l’ossature n’impose pas l Isolant thermique sur le parement
de contrainte au mur ou au panneau intérieur
de maçonnerie situé au-dessous. l Espace d’air de 2” à 3” (50 à 75)
On doit nir le joint avec une tige
d’appui et du mastic d’étanchéité. l Isolant thermique dans l’espace d’air
l Pare-air

l Attaches murales métalliques à 16”


(405) c/c, en général l Charpente de béton armé

l Solin

l Chantepleures à 2’ (610) c/c

l Fond de joint et mastic d’étanchéité

l La bande continue sert de joint l Les poteaux muraux métalliques sont


de dilatation horizontal. vissés et soudés à une cornière d’acier à
la rive de la dalle.
l Cornière soudée à la poutre
l Parement de maçonnerie
l Des joints de dilatation verticaux
sont exigés pour subdiviser la l Ossature d’acier
maçonnerie en panneaux ; voir
la page 156.
l Attaches de maçonnerie vissées
aux poteaux métalliques
l Papier de construction sur le revê-
tement de gypse
l Charpente à poteaux d’acier léger

l Solin continu et
chantepleure l Charpente d’acier soutenant la cornière
à 24” (600) c/c

l La base de la maçonnerie et
de la charpente à poteaux
s’appuie sur une cornière d’acier.
244 7.23 PAREMENT DE PIERRE

Vue détaillée d’un panneau de pierre monolithique courant Un parement de pierre se construit avec du mortier et
s’attache à un mur de fond fait de béton ou de maçon-
l Couronnement de pierre avec goujons d’ancrage
nerie ; voir les pages 157 et 158. De grands panneaux de
l Solin de parapet ; voir la page 233. parement de pierre de 1 1/2” à 3” (37 à 75) d’épaisseur
l Ancrages à queue fendue ou boulons de peuvent aussi s’appuyer de différentes façons sur l’ossa-
dilatation dans les joints verticaux ture d’acier ou de béton d’un bâtiment.

l Les panneaux de pierre monolithiques peuvent s’attacher


directement à l’ossature principale du bâtiment.

l Les panneaux de pierre peuvent être montés sur une ossature


d’acier secondaire conçue pour transmettre le poids et les
charges latérales à partir des dalles jusqu’à l’ossature princi-
l Ossature d’acier ; pale du bâtiment. L’ossature secondaire consiste en poteaux
pour l’ignifu- d’acier verticaux qui supportent des cornières d’aluminium
gation, voir la ou d’acier inoxydable horizontales. Les barres soudées aux
page 442. cornières s’engagent dans les fentes des rives inférieure et
supérieure des panneaux de pierre.
l Les parements de pierre peuvent être préassemblés en grands
l Cornière en console avec panneaux en montant les dalles minces sur une charpente
goujon boulonné ou métallique non corrosive ou en les liaisonnant à des pan-
soudé à la cornière de neaux de béton armé préfabriqués à l’aide d’ancrages incurvés
xation en acier inoxydable. Un pare-vapeur et un agent de reprise
l La plaque d’appui à peuvent être disposés entre le béton et la pierre pour empê-
tige soudée est calée, cher les sels du béton de tacher la maçonnerie en pierre.
boulonnée, puis soudée
à la cornière noyée dans Les ancrages requis doivent être soigneusement conçus,
la rive de la dalle. compte tenu de la résistance du parement de pierre, sur-
tout aux points d’ancrage, du poids et des charges laté-
rales à supporter et de la plage prévue des mouvements
thermiques et structurels. Certains ancrages doivent
supporter le poids de la maçonnerie de pierre et transfé-
rer la charge au mur d’ossature ou à la charpente d’appui.
D’autres empêchent seulement tout mouvement latéral de
la maçonnerie de pierre. D’autres encore doivent résister
au cisaillement. Toute la quincaillerie d’assemblage doit
être en acier inoxydable ou en métal non ferreux pour
l Jambes de force de décharge d’angle
résister à la corrosion et empêcher l’apparition de taches
l Plaque d’encastrement avec un trou sur la maçonnerie de pierre. Des tolérances adéquates
en fente pour un boulon de dilatation doivent être prévues pour permettre un montage et un
calage appropriés, au besoin.
l Cornière de xation avec un trou en
fente pour un boulon de dilatation, Poteaux
soudée ou boulonnée à la cornière
noyée dans la rive de la dalle

l Charpente de béton armé

l Fond de joint et mastic


d’étanchéité
l Crampons
l Les cornières en console avec des barres l Ancrages métalliques
soudées supportent le panneau aux enfon-
cements fraisés dans les rives du panneau.
l Onglet carré

DCC 04 42 00 Parement extérieur en pierre


7.24 PAREMENT MÉTALLIQUE 245

Les panneaux métalliques isolés et liaisonnés


servent surtout au parement de bâtiments à
vocation industrielle ; voir la page 191. Ils peuvent
être dotés d’un parement en aluminium ou en acier
anodisé et d’une nition de porcelaine, de vinyle,
d’acrylique ou d’émail. Les panneaux, habituelle- l Arrêt à gravier et bordure
ment larges de 3’ (915), enjambent l’espace vertical métalliques
entre des lisses d’acier horizontales distantes de 8”
à 24” (2,5 m à 7,5 m), selon le type et le prolé des
panneaux utilisés. Consulter le fabricant au sujet
des prolés, des dimensions, des portées admis- l Les lisses d’acier en-
l Mastic d’étanchéité
sibles, de la résistance thermique et de l’absorption jambent l’espace entre les
acoustique nominales, et de l’installation. poteaux extérieurs pour
supporter les panneaux
l Le noyau des panneaux métalliques.
métalliques liaisonnés est
à nids-d’abeilles ou en
uréthane.

l Les panneaux métalliques


enjambent l’espace
vertical entre les lisses
horizontales.
l Plage de portées de 8’ à
24’ (2,5 m à 7,5 m)

l Les panneaux métalliques


l Les panneaux s’emboîtent par le côté. isolés ont des parements
intérieur et extérieur en
tôle enfermant une couche
d’isolant thermique.

l Lisse

l Sous-lisse

l Tôle extérieure l Tôle intérieure


l La face intérieure peut
être perforée pour
l Le calibre du métal et la absorber le son.
profondeur des nervures, des l Un noyau constitué
cannelures ou des ondulations d’une planche de gypse
déterminent la portée admis- intérieure peut conférer
sible des panneaux. la résistance au feu
nominale requise.

On trouve sur le marché des panneaux muraux métal- l Fermeture de sous-lisse à


liques préformés, en acier galvanisé, en acier inoxy- la base
dable ou en aluminium, au prolé ondulé ou nervuré, l Cornière d’acier au pied
dans des largeurs de 12” et de 16” (305 et 405). Ces
panneaux peuvent faire partie intégrante de murs à pan-
neaux de revêtement assemblés sur le chantier. Ils
peuvent aussi constituer un composant extérieur d’un
mur à écran pare-pluie simple (voir la section 7.19). DCC 07 42 13 Panneaux muraux métalliques
DCC 13 34 19 Systèmes de bâtiment métallique
246 7.25 REVÊTEMENT DE CONTREPLAQUÉ

Les dimensions des panneaux de revêtement de


contreplaqué pour l’extérieur de qualité SHG sont
généralement de 4’ × 8’ (1220 × 2440), mais des
l Espacement de 16” (405) longueurs de 9’ et 10’ (2,8 m et 3 m) sont aussi
entre les poteaux pour du disponibles. Les motifs les plus répandus imitent
contreplaqué de 3/8” (10)
le revêtement à planches verticales. La surface des
d’épaisseur, de 24” (610)
l N’utiliser que des clous panneaux est rainurée, sciée grossièrement, brossée
pour des panneaux d’au
galvanisés à chaud. ou striée, et peut être teinte ou traitée avec un
moins 1/2” (13)
l Espace de 1/8” (3) à tous ni hydrofuge transparent. Le revêtement de masse
les joints en bout et de l
volumique moyenne est un panneau de contre-
l Une fourrure est néces- plaqué pour l’extérieur dont le recouvrement en
saire aux joints en bout. mélamine ou en résine phénolique sur un côté ou
l Le contreventement les deux donne un fond lisse en vue de la peinture.
diagonal n’est pas requis
lorsque l’épaisseur des Les joints horizontaux, qui doivent être protégés
panneaux est d’au moins par un solin ou autrement, sont très visibles. Ces
3/8” (10). lignes horizontales doivent donc s’harmoniser aux
autres éléments muraux extérieurs tels que les
l Dégagement d’au moins
ouvertures des fenêtres et des portes.
6” (150) au-dessus du sol
Textures de panneau

Scié grossièrement Strié Rainure texturée Rainure cannelée Rainure en forme de tasseau

Motifs des revêtements de panneau


l 3/8” (10) l 5/8” (16)
l 5/8” (16)

l Rainures : profondeur de l Rainures : profondeur de l Rainures : profondeur


1/4” (6), largeur de 3/8” 1/16” (2), largeur de 3/8” de 1/4” (6), largeur de
(10), espacement de 4” (10), espacement de 4” 1” (25), espacement de
ou 8” (100 ou 205) c/c ou 8” (100 ou 205) c/c 12” (305) c/c

Joints verticaux Joints horizontaux Angles intérieurs


l Espace de
1/8” (3)

l Joint droit l Joint chevauchant l Calfeutrer


l Calfeutrer ou remplir l Solive de rive pour le joint.
avec du papier de la charpente du l Papier de
construction. deuxième plancher construction
l 1/8” (3) l Colmater toutes les aux angles
rives des panneaux
l Joint à feuillure avant l’installation.
l Joint typique pour Angles extérieurs
contreplaqué à rainure l Joint droit et à
texturée et à rainure rejingot l Une rive de
en forme de tasseau l Solin en métal panneau à
l 1/8” (3) ainsi que pour d’autres galvanisé ou en feuillure
motifs de panneaux un autre métal non l Calfeutrer
rainurés corrosif le joint.
l Planches
l Tasseau l Contreplaqué
cornières se
l Les clous des tasseaux Joint à feuillure
l chevauchant
doivent s’enfoncer
dans les poteaux.

DCC 07 46 29 Revêtements muraux extérieurs en contreplaqué


7.26 REVÊTEMENT DE BARDEAUX DE BOIS 247

Sur les murs extérieurs, on pose les bardeaux de bois en Pose de rangs simples
rangs uniformes semblables à un revêtement chevauchant. Il l Bardeaux no 2 (étiquette
faut disposer les rangs pour qu’ils aboutissent précisément rouge)
aux linteaux et aux appuis des ouvertures de fenêtres ainsi
l Clouer 2” (50) au-dessus de
qu’aux autres bandes horizontales. Les bardeaux peuvent être la ceinture du rang suivant.
teints ou peints. Les bardeaux de qualité supérieure peuvent
demeurer exposés aux intempéries tels quels, sans peinture. l Pureau (voir le tableau à gauche)
l Joints de 1/4” (6)
Les bardeaux sont posés en rangs simples ou de doublage,
avec les pureaux suivants : l Décalage d’au moins 1 1/4”
(32) entre les joints

Longueur Rangs Rangs


l Rang de départ double ; che-
du bardeau simples de doublage
vaucher le mur de fondation
16” (405) 6” à 7 1/2” (150 à 190) 8” à 12” (205 à 305) de 1” (25).

18” (455) 6” à 8 1/2” (150 à 220) 9” à 14” (230 à 355)


24” (610) 8” à 11 1/2” (205 à 290) 12” à 20” (305 à 510)

Pose de rangs de doublage

Types de supports
l Sous-rang en bardeaux no 3
l Papier de construction
(étiquette noire)
perméable à l’air
l Bardeaux no 1 (étiquette bleue)
l Le rang extérieur est à 1/2”
l Des 1 × 3 (19 × 64) ou des
(13) au-dessous du sous-
1 × 4 (19 × 89) cloués aux
rang.
poteaux muraux
l Espacement égal au pureau l Pureau (voir le tableau à
du bardeau gauche)

l Rang de départ triple ;


chevaucher le mur de
l Contreplaqué l Panneau de revêtement non jointif
fondation de 1” (25).
ou panneau de requis sur un support ou un revêtement
bres agglomé- non clouable
rées clouable

Bardeaux coupés sur mesure


Les bardeaux sur mesure et leur
patte de fantaisie sont coupés
en des formes et des largeurs
uniformes pour leur donner
une apparence de festons ou
d’écailles de poisson. Carré En èche En diamant Arrondi Octogonal En semi- Hexagonal En écaille
doucine de poisson

Angles
l Planche cornière intérieure
Aux angles, les rangs alternants recouvrent
les bardeaux d’angle adjacents situés de
l’autre côté. Les rives visibles doivent être
traitées. On peut aussi utiliser des planches
cornières pour recevoir les bardeaux aux
angles intérieurs et extérieurs. On doit poser
du papier de construction aux angles à rejin-
got et partout où les bardeaux s’appuient
contre du bois tranché.

l Recouvrement alternant l Planches cornières extérieures


se recouvrant

DCC 07 46 23 Revêtements muraux extérieurs en bois


248 7.27 BARDAGE DE PLANCHES À L’HORIZONTALE

Il existe différentes formes de bardages de planches à l’horizontale.

l Le bardage à recouvrement, ou l Le bardage à mi­bois est l Le bardage de planches à l Le bardage à mi­bois à gorge
bardage à clins, résulte de la un bardage à recouvrement feuillure consiste en planches est composé de planches
coupe diagonale d’une planche feuilluré le long de la rive jointes rive à rive aux joints à rétrécies le long de leur rive
pratiquée dans sa section trans­ inférieure pour recevoir la rive feuillure chevauchants. supérieure qui s’encastrent
versale de manière telle que le supérieure de la planche du dans les feuillures ou rainures
bardage présente une rive mince dessous. de la rive inférieure et qui
et une rive épaisse. Le côté brut, sont posées à l’horizontale, le
rescié, peut être visible et teint, Il existe aussi des bardages fabriqués à partir dos à plat contre le support
tandis que le côté raboté et lisse d’autres matériaux (vinyle, brociment, acier ou les poteaux du mur.
peut être peint ou teint. ou aluminium) qui s’assemblent de façon
semblable (consulter les fabricants).

Pose du bardage

l Planche de frise feuillurée ou


rainurée pour recevoir le rang l Les fourrures de bois de 1 × 3
supérieur (19 × 64) pour l’espacement
vertical peuvent être alignées
l Revêtement mural clouable sur les poteaux muraux pour
l Papier de construction perméable former un pare­pluie empêchant
laissant toute vapeur d’eau dans l’inltration de l’eau de pluie.
le mur s’échapper vers l’extérieur l Espace d’air d’au moins 3/4”
(19)

l Chevauchement d’au moins 1” (25)


l Régler le pureau du bardage à
recouvrement pour que les rangs
Angles
aboutissent précisément aux lin­ l Planche cornière intérieure
teaux et aux appuis des fenêtres,
aux planches de frise et aux
autres bandes horizontales. l Planches cornières
extérieures
recouvrantes
l Laisser un espace de 1/8” (3)
pour la dilatation.

l Clouer de face ; les clous doivent


dépasser le sous­rang et s’enfon­
cer d’au moins 1 1/2” (38)
dans la charpente.

l Appliquer un agent de conserva­


tion avant l’installation. Le bardage de planches à l’horizontale est xé dans les poteaux
muraux, à travers le revêtement mural, à l’aide de clous galva­
l Fourrure de départ continue nisés à chaud, de clous d’aluminium ou de clous d’acier inoxy­
dable. Le clouage doit être tel que les planches se dilatent et
l Dégagement d’au moins 8” (200)
se contractent librement en fonction des variations de la teneur
au­dessus du sol
en eau. L’extrémité des planches doit porter sur un poteau ou
s’appuyer contre les planches cornières ou le chambranle de
fenêtre ou de porte ; on applique habituellement du mastic
d’étanchéité aux extrémités des planches durant l’installation
et on calfeutre les joints.
DCC 07 46 23 Revêtements muraux extérieurs en bois
7.28 BARDAGE DE PLANCHES À LA VERTICALE 249

Il existe plusieurs motifs de bardages de planches à la Bardages bouvetés


verticale. Les planches bouvetées qui s’imbriquent ou
s’emboîtent ont des joints afeurés ou à rainure en V
ou bien des assemblages avec baguette en plein bois.
Les planches à arêtes vives sont utilisées avec d’autres
planches ou des tasseaux pour protéger leurs joints
verticaux et former des motifs de type planche et
planche ou planche et tasseau.
Alors que le bardage de planches à l’horizontale est
cloué directement aux poteaux muraux, le bardage de
planches à la verticale nécessite plutôt des fourrures À rainure et En V feuilluré À rainure cannelée
pleines à 24” (610) c/c ou un support contreplaqué languette
d’au moins 5/8” ou 3/4” (16 ou 19) d’épaisseur. Si le
support contreplaqué est plus mince, on peut utili- Bardages de planches
ser une fourrure de 1 × 4 (19 × 89) à 24” (610) c/c.
Sous le bardage, on pose du papier de construction
perméable laissant la vapeur d’eau s’échapper vers
l’extérieur.
Comme dans le cas des autres matériaux de bardage
de bois, il faut n’utiliser que des clous galvanisés à
chaud ou résistant à la corrosion. Les extrémités et les
rives du bardage de planches à la verticale ainsi que le
De planche et De tasseau et De planche et
dos des tasseaux doivent être traités avec un agent de
tasseau planche planche
conservation avant l’installation.

Angles Joints verticaux


l Bardage à rainure et languette
l Appliquer un agent de l Prévoir un clou caché à chaque
conservation sur les plan- appui ; des clous de face supplémen-
ches avant l’installation. taires sont nécessaires pour les
l Les planches bouvetées se planches larges d’au moins 8” (205).
recouvrent l’une l’autre aux l Enfoncement courant d’au moins
angles. 1 1/2” (38)
l Encocher ou biseauter pour
former un larmier au bas.

l Bardage à rainure cannelée


l Appliquer un agent de l Espace de 1/8” (3) pour la
conservation sur les plan- dilatation
ches avant l’installation.
l Les joints entre deux l Les clous de face ne doivent pas
planches doivent être s’enfoncer dans la languette de la
biseautés et scellés durant planche adjacente.
l’installation.
l Les tasseaux se recouvrent
l Bardage de planches et tasseaux
l’un l’autre aux angles.
l Les clous dans les tasseaux sont
enfoncés entre les planches.
l Les clous de face sont centrés.

Autres bardages l Espace d’au moins 1/2” (13)


De nombreux matériaux de bardage ont été conçus l Chevauchement d’au moins 1/2” (13)
pour imiter l’apparence du bardage en bois tradi-
tionnel. Ils durent plus longtemps, résistent mieux
aux intempéries et exigent un entretien moins l Bardage de planches et tasseaux
coûteux. Parmi ces matériaux, on trouve l’alumi- l Premiers clous
nium, le vinyle (PVC) et le brociment en madriers l Les clous dans les planches ne doi-
et en panneaux. Pour tout renseignement sur les vent pas s’enfoncer dans les tasseaux.
utilisations spéciques de ces produits, consulter le
Recueil d’évaluations de produits du Centre canadien l Chevauchement d’au moins 1/2” (13)
des matériaux de construction.
250 7.29 STUC

Base en ossature à poteaux Le stuc est un plâtre grossier composé de ciment Portland ou à
l Le stuc s’applique en trois maçonner, de sable et de chaux hydratée, qu’on mélange avec
couches sur un lattis de métal de l’eau et qu’on applique à l’état plastique pour plaquer les
l Charpente légère à déployé ou de l métallique, murs extérieurs d’un parement dur. On utilise habituellement
poteaux métalliques sur support de papier ; au sujet cette nition, qui résiste aux intempéries et au feu, pour les
ou de bois de l’épaisseur, voir le tableau murs extérieurs et les sous-faces, mais parfois aussi pour
ci-dessous. Pour tout rensei- les murs intérieurs et les plafonds exposés au mouillage ou
gnement général sur le plâtre, à l’humidité.
le lattis et les accessoires, voir
les pages 335 et 336.
l Fixer l’armature métallique au
Base de maçonnerie ou de béton
fond du clouage en laissant
l Le stuc s’applique en deux
un espace de 1/4” à 3/8” Mur de béton ou
l couches sur une surface de
(6 à 10) à l’arrière pour que de maçonnerie avec maçonnerie ou de béton
le stuc enrobe complètement joints afeurés convenable ; au sujet de
le métal ; le lattis se xe seul
l’épaisseur, voir le tableau
ou s’attache avec des clous
ci-après.
spéciaux.
l Le mur de maçonnerie
ou de béton doit être
l Papier de construction ou très solide et présenter
feutre imperméables une surface exempte de
poussières, de graisse ou
l La charpente murale doit être
d’autres contaminants qui
revêtue.
compromettraient l’effet
de ventouse ou la stabilité
des liaisons chimiques. De
plus, la surface doit être
assez rugueuse et poreuse
pour assurer des liaisons
mécaniques stables.
l On utilise une armature
métallique, un gobetis
de ciment Portland et de
sable ou encore un produit
de reprise si un liaisonne-
ment stable est incertain.

Épaisseur du stuc à ciment Portland Finitions de stuc


Base Épaisseur nie minimale La couche de nition peut être talochée, pointillée, peignée ou
à partir de la face de la base crépie. La nition est naturelle ou intégralement colorée par
des pigments, du sable coloré ou des éclats de pierre.
Lattis de métal déployé ou de l 7/8” (22) pour l’extérieur
5/8” (16) pour l’intérieur l La nition talochée est ne-
Mur de maçonnerie 1/2” (13) ment texturée et s’obtient à
l’aide d’une taloche parée de
Mur de béton Au plus 7/8” (22)
moquette ou de caoutchouc.
Plafond de béton Au plus 3/8” (10) l La nition pointillée et lissée
à la truelle s’obtient par
pointillage avec un balai,
puis par lissage à la truelle
des grosses taches.
l La nition peignée s’obtient
à l’aide d’un outil bretté ou
en dents de scie.
l La nition crépie (mouchetis
d’agrégats) s’obtient à l’aide
d’une machine qui projette de
petites pierrailles sur le stuc
non durci.

DCC 09 24 23 Stuc de ciment


7.30 VUES DÉTAILLÉES RELATIVES AU STUC 251

Comme le plâtre, le stuc est un matériau relativement Coupe


mince, dur et fragile qui nécessite une armature ou une À la sous-face
base robuste, rigide et ne s’écoulant pas. Alors que le
plâtre se dilate légèrement en durcissant, le stuc au l Charpente d’appui de
ciment Portland, lui, se contracte. Une telle contraction, sous-face
ainsi que les contraintes dues au mouvement du support
de base et aux variations de température et d’humidité,
peut provoquer la ssuration du stuc. Des joints de
retrait et des joints de rupture sont nécessaires pour
éliminer ou amoindrir les ssurations.

l Couvre-joints de gainage
attachés à l’armature
par du l de fer
l Fond de joint et mastic
d’étanchéité

Plan
Joints de rupture Aux angles internes À un joint de retrait
l Les joints de rupture réduisent les
contraintes en permettant un mouve-
ment indépendant sur le périmètre de la l Le joint de retrait métallique est
couche de stuc. Ils sont indispensables attaché au lattis par du l de fer.
lorsque deux plans de stuc se croisent l Armature coupée au joint
à un angle intérieur, qu’une couche
de stuc s’appuie contre un élément
d’ossature, tel qu’une poutre, un poteau l Les joints de retrait horizontaux
ou un mur portant, ou que ledit élément doivent assurer l’étanchéité et
perce la couche. empêcher toute ssuration de la
couche de stuc.

Joints de retrait
l Le joint de retrait métallique est
l Les joints de retrait réduisent les
attaché par du l de fer.
contraintes dans la membrane de stuc
l Armature coupée au joint
et préalignent la ssuration que
peuvent causer un mouvement de
l’ossature dans la construction d’appui,
l Couche de stuc
la contraction au séchage ou des
variations de température. Si le stuc est
À la base
appliqué sur une armature métallique,
l Construction d’appui
les joints de retrait doivent être espacés
d’au plus 18’ (5,5 m) et délimiter des
panneaux d’au plus 150 pi2 (14 m2).

l Si le stuc est appliqué directement


sur une base de maçonnerie, il faut
aménager les joints de retrait directe-
ment au-dessus des joints de retrait
de la base de maçonnerie et les aligner l Couvre-joint de gainage
sur eux.

l Il faut aussi effectuer des joints de


retrait aux croisements de matériaux
de base différents et sur les lignes l Mastic d’étanchéité
de plancher dans les constructions à
l Fondation de béton
charpente de bois.
252 7.31 SYSTÈMES D’ISOLATION DES FAÇADES AVEC ENDUIT (SIFE)

l Les panneaux d’isolant rigides ont Des systèmes d’isolation thermique et de nition exté-
une épaisseur de 1” à 4” (25 à 100), rieure sont offerts pour le revêtement extérieur des
une largeur de 2’ (610) et une lon- nouvelles ossatures ainsi que l’isolation thermique et
gueur de 2’, 4’ ou 8’ (610, 1220 le ravalement des immeubles existants. Un tel système
ou 2440). Ils sont xés aux murs consiste en une mince couche de stuc synthétique
de charpente par un revêtement lissée à la truelle, roulée ou projetée sur une couche
intermédiaire plein et résistant à d’isolant de mousse plastique rigide.
l’eau ou à la surface d’une maçon-
nerie convenable par de l’adhésif ou Les systèmes d’isolation thermique et de nition exté-
des attaches mécaniques. Lorsque rieure sont sujets aux fuites autour des fenêtres
des supports sont endommagés ou et des portes lorsque les composants sont de mauvaise
fragiles, les panneaux d’isolant sont
qualité ou que l’installation est défectueuse. Ils ne
xés mécaniquement par un système
de rails.
comprennent aucun réseau de drainage intérieur qui
permettrait à l’eau inltrée de s’échapper. Cette eau
captive peut amener la couche d’isolant à se détacher
l La couche de fond est armée d’un du support ou endommager celui-ci. Pour prévenir
treillis de bre de verre pour empê- ce problème, des systèmes brevetés comportant un
cher la ssuration de la surface.
réseau de drainage installé entre un espace d’air et un
l La nition de stuc synthétique est
pare-vapeur, d’une part, et la couche d’isolant, d’autre
constituée de polymères acryliques et part, permettent à l’eau de s’écouler vers des solins de
d’un granulat fait de sable silicieux et plastique situés au-dessus des ouvertures murales
d’éclats de quartz ou de marbre pour et à la base du mur.
donner la texture désirée ; la couleur
recherchée s’obtient par peinture ou Il existe deux grands types de systèmes : les systèmes
teinture de la couche de nition. modiés par des polymères et les systèmes à poly-
mères dans la couche de fond. Les premiers consistent
en une couche de fond de ciment Portland d’une
épaisseur de 1/4” à 3/8” (6,4 à 9,5), armée d’une latte
de l métallique ou d’un treillis de bre de verre atta-
l Des joints de dilatation d’au moins
chés à la couche d’isolant. Dans les parties sujettes
3/4” (19) sont nécessaires à la
hauteur des planchers dans une
aux chocs, on utilise un treillis de bre de verre très
charpente à poteaux, aux endroits résistant à la place ou en plus du treillis standard. La
où la nature du support change et couche de nition de ciment Portland est modiée par
partout où la construction d’appui des polymères acryliques.
comprend des joints similaires.
l Puisque la contraction risque de Les systèmes à polymères dans la couche de fond
ssurer les ensembles modiés par consistent en une couche de fond de ciment Portland
des polymères, la nition en stuc ou de polymères acryliques d’une épaisseur de 1/16”
articiel doit être subdivisée en à 1/4” (1,6 à 6,4), armée d’un treillis de bre de
panneaux dotés de joints de retrait. verre noyé au moment de l’installation. La couche de
nition est constituée de polymères acryliques. Si les
l Fond de joint et mastic d’étanchéité systèmes à polymères dans la couche de fond sont plus
élastiques et résistent mieux aux ssurations que les
ensembles modiés par des polymères, ils sont cepen-
l On utilise généralement du polysty-
dant plus susceptibles de s’ébrécher et d’être perforés.
rène expansé au-dessus du sol et du l Au sujet de l’installation, consulter les fabricants.
polystyrène extrudé au-dessous.

l Prolonger la couche de fond, le l On utilise une défonceuse pour


treillis de bre de verre et la couche couper les larmiers et les joints
de nition d’au moins 4” (100) sur en anglet décoratifs.
la surface murale.
l Au moins 3/4” (19)

Voir SCHL, Construction de


maison à ossature de bois,
p. 173 et suivantes.

DCC 07 24 00 Systèmes d’isolation des façades avec enduit


7.32 ISOLATION THERMIQUE 253

Le rôle premier de l’isolation thermique est


de maîtriser le ux thermique, ou transfert de
chaleur, à travers les éléments de construction
extérieurs d’un bâtiment et donc de prévenir l Puisque la différence de température
toute déperdition de chaleur excessive par temps est habituellement plus grande près du
froid et tout gain de chaleur excessif par temps toit d’un bâtiment, il faut prévoir une
chaud. Il en résulte une consommation d’énergie isolation thermique plus prononcée
moindre de la part des appareils de chauffage dans la toiture que dans les murs ou
et de refroidissement pour rendre le bâtiment les planchers.
confortable.

LEED v4, AÉ :
Optimiser la l Les joints de la fondation, des plan-
performance chers, des murs et du toit doivent être
énergétique continus pour que le tout forme une
enveloppe de protection globale contre
l Les combles dissimulés la transmission de chaleur.
doivent être ventilés pour
que se dissipe toute vapeur
d’eau indésirable ; voir la
page 261.

l Le verre et le coupe-bise
isolants atténuent le trans-
fert de chaleur aux fenêtres
et aux portes.

l La différence de température
entre l’intérieur du sous-sol
et le sol est inférieure à celle l Pour la ventilation du vide sanitaire,
entre les espaces intérieurs et voir la page 261.
l’extérieur au-dessus du sol. l Un isolant thermique doit être posé
entre les espaces chauffés et les
espaces non chauffés.
l La page 365 présente les facteurs qui
inuent sur le confort du bâtiment.
l Au sujet des facteurs liés à l’empla-
cement qui inuent sur la perte ou
l’apport de chaleur, voir le chapitre 1.
Résistance thermique minimale pour une maison au Québec
Résistance thermique totale des bâtiments situés dans une
municipalitéb
Composantes exposées dont le nombre de degrés-jours dont le nombre de degrés-jours
sous 18 °C est moins de 6000 sous 18 °C est d’au moins 6000
RSI R RSI R
Élément du bâtiment Résistance thermique totale (RSIT)
Toit ou plafond séparant un espace chauffé d’un espace non chauffé ou de l’air extérieur 7,22 41,0 9,00 51,0
Mur au-dessus du niveau du sol, autre qu’un mur de fondation, séparant un espace chauffé d’un espace
non chauffé ou de l’air extérieur 4,31 24,5 5,11 29
Mur de fondationa séparant un espace chauffé d’un espace non chauffé, de l’air extérieur ou du sol contigu 2,99 17 2,99 17
Plancher séparant un espace chauffé d’un espace non chauffé ou de l’air extérieur 5,20 29,5 5,20 19,5
Dalle sur sol (au plus 600 mm au-dessous du niveau du sol contigu) 1,32 7,5 1,32 7,5
Notes : a Un mur de fondation dont plus de 50 % de la surface est exposée à l’air extérieur de même que la partie d’un mur de fondation qui est à ossature de bois doivent
avoir une résistance thermique totale égale à celle exigée pour un mur au-dessus du niveau du sol.
b Une carte des degrés-jours sous 18 °C et une liste des municipalités du Québec est disponible à l’annexe 11.
Source : Adapté de Gazette ofcielle du Québec, « Décret 858-2012, 1er août 2012 », 144e année, no 33, 15 août 2012, p. 4183.
DCC 07 21 00 Isolation thermique
254 7.33 RÉSISTANCE THERMIQUE DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

Propriétés thermiques des matériaux de construction Le tableau ci-contre sert à


Résistance thermique (RSI) l’évaluation de la résistance
Description du matériau Épaisseur Pour l’épais- thermique d’un bâtiment.
Par mm,
m2*C/W
seur indiquée, Consulter le fabricant au sujet
m2*C/W de la valeur de R (RSI) spé-
Matériaux de revêtement
Brique : cique des matériaux et des
Argile cuite (2400 kg/m2) – 0,0007 – composants d’un bâtiment tels
Béton : sable et gravier ou pierre (2400 kg/m2) – 0,0004 – que les fenêtres.
Mortier et stucco, ciment et chaux – 0,0009 –
Bardeaux de bois – – 0,15 l La valeur de R (RSI) désigne
Bardage de métal ou de vinyle sur un revêtement :
la résistance thermique d’un
Endos à âme évidée – – 0,11
matériau. Elle représente
Endos isolant 9,5 mm – 0,32
Bardage de bois : l’opposition au passage de la
À clin, 200 mm – joints à recouvrement 13 mm – 0,14 chaleur à travers une unité de
À clin, 250 mm – joints à recouvrement 20 mm – 0,18 surface de ce matériau lorsque
Pierre : la différence de température est
Calcite, dolomite, calcaire, marbre et granite (2240 kg/m3) – 0,0004 – de 1° entre ses deux parois.
Bardage de bro-ciment :
Ciment de cellulose renforcé de bres à simple face – 0,003 – R = pi2·h·°F/Btu
Matériaux de toiture RSI = m2·°C/W
Toiture multicouche 10 mm – 0,06
Bardeaux : l Rt (RtSI) est la résistance
bitumés – – 0,08 thermique totale d’un bâti-
bois – – 0,17 ment, c’est-à-dire la somme
Matériaux de revêtement intermédiaire des valeurs de R des matériaux
Panneaux de particules : présents dans le bâtiment.
de faible masse volumique (593 kg/m3 ; 37 lb/pi3) – 0,0098 –
de masse volumique moyenne (800 kg/m3 ; 50 lb/pi3) – 0,0077 – l Le facteur U est le coefcient
de masse volumique élevée (993 kg/m3 ; 62 lb/pi3) – 0,0059 – de transmission thermique à
Contreplaqué (bois tendre générique) – 0,0087 – travers les parois du bâtiment :
Contreplaqué en sapin de Douglas – 0,0111 – murs, planchers, plafonds,
Matériaux en feuilles :
fenêtres ou portes. Il corres-
feutre perméable – – 0,011
2 couches de feutre avec bitume (0,73 kg/m 3) – – 0,210 pond à la quantité de chaleur
membrane plastique – – négligeable transmise à travers une unité
Panneaux de copeaux (705 kg/m3) – 0,0095 – de surface d’une paroi pour
Matériaux structuraux une différence de température
Bois pour éléments d’ossature, groupe Spruce-Pine-Fir – 0,0085 – de 1°. Le facteur U est l’inverse
Acier, feuille galvanisée, contenant 0,14 % de carbone – 0,000 0161 –
Béton de la valeur de R.
Granulats de faible densité : U = 1/Rt
1600 kg/m3 – 0,0013 –
480 kg/m3 – 0,0063 – l Q représente le taux du ux
Granulats de sable et gravier ou de pierre (2400 kg/m3) – 0,0004 – thermique traversant un bâti-
Blocs de béton ment.
Granulats de pierres calcaires – 2 alvéoles :
Q = U × A × (∅t), où :
alvéoles remplies de perlite 190 mm – 0,37
290 mm – 0,65 – U = coefcient global de la
Granulats de faible densité – 2 ou 3 alvéoles : paroi
alvéoles sans isolant 190 mm – 0,32 – A = aire exposée de la paroi
290 mm – 0,41 – ∅t = différence entre les tem-
Granulats de densité moyenne
pératures de l’air à l’intérieur
alvéoles sans isolant 190 mm – 0,26
Granulats de densité normale (granulats de sable et de gravier) – 2 ou et à l’extérieur
3 alvéoles :
alvéoles sans isolant 190 mm 0,21
290 mm – 0,26
Matériaux de nition intérieure
Plaques de plâtre – 0,0061 –
Panneaux de bres dures (800 kg/m3) – 0,0095 –
Panneaux intérieurs de nition (carreaux ou planches) – 0,0198 –
Revêtement de sol
tapis avec thibaude de caoutchouc – – 0,22
bois dur 19 mm – 0,12
carreaux – linoléum, vinyle, caoutchouc – – 0,009
carreaux – céramique 9,5 mm – 0,005
support de revêtement de sol en bois 19 mm – 0,17
Enduit
Plâtre de gypse :
granulats de faible densité – 0,0044 –
granulats de sable – 0,0012 –
Sources : « Tableau A-9.36.2.4.1)D », Code national du bâtiment 2010 (révision 2012) ; Énergie et ressources naturelles Québec,
Exigences techniques Novoclimat 2.0 Volets « Maison » et « Petit bâtiment multilogement », Version révisée le 1er janvier 2015,
www.efcaciteenergetique.gouv.qc.ca/leadmin/medias/pdf/novo2/exigences-novoclimat2-maison-PBM-2015-02-01.pdf.
7.34 ISOLANTS THERMIQUES 255

Presque tous les matériaux d’un bâtiment résistent dans une certaine mesure au
ux thermique. Mais pour obtenir la valeur de Rt désirée, il faut habituellement
ajouter un isolant thermique aux murs, aux planchers et à la toiture. On trouvera
ci-dessous un aperçu des principaux matériaux utilisés pour isoler les composants
et les ensembles d’un bâtiment. Il est à noter que tous les bons matériaux d’isola-
tion comportent de l’air captif sous une forme ou une autre.
l Le matelas isolant est un isolant thermique breux et souple, fait de laine minérale ou de laine
de verre, fabriqué en épaisseurs et longueurs variables et en largeurs de 16” et 24” (405 et 610)
en vue de son installation entre des poteaux, des solives et des chevrons d’une ossature de bois
légère ; il est parfois plaqué d’un pare-vapeur constitué de papier kraft, d’une feuille métallique
ou d’une feuille de plastique. Il contribue aussi à l’insonorisation de certains bâtiments.

l L’isolant de mousse rigide se présente en panneaux préfabriqués faits de mousse de


plastique ou de verre cellulaire. Le verre cellulaire résiste au feu et à l’humidité et ses
dimensions demeurent stables, mais sa résistance thermique est inférieure à celle de la
mousse de plastique ; celle-ci est par ailleurs inammable et doit être protégée par une
barrière thermique quand on l’utilise sur les surfaces intérieures d’un bâtiment. La mousse
rigide dotée d’une structure à cellules fermées, comme le polystyrène et le verre cellulaire,
résiste à l’humidité et peut être placée au contact de la terre.

l L’isolant de mousse expansée sur place est une mousse de plastique, telle que le polyuréthane,
qui est vaporisée ou injectée dans un creux où elle adhère aux surfaces environnantes.
l L’isolant en vrac consiste en bres de laine minérale, en vermiculite ou perlite granulée
ou en bres cellulosiques traitées qui sont versées à la main ou soufées par un injecteur
dans un creux ou sur une membrane d’appui.

Description Valeur de R (RSI) pour l’épaisseur


Film d’air
Extérieur : Plafonds, planchers et murs 1,7 (0,3)
Intérieur : Plafonds (ux thermique ascendant) 0,62 (0,11)
Planchers (ux thermique descendant) 0,91 (0,16)
Murs (ux thermique horizontal) 0,68 (0,12)

Lames d’air
Plafonds (ux thermique ascendant) 13 mm 0,85 (0,15)
90 mm 0,91 (0,16)
Planchers (ux thermique descendant) 13 mm 0,91 (0,16)
40 mm 1,14 (0,20)
Murs (ux thermique horizontal) 13 mm 0,91 (0,16)
20 mm 1,02 (0,18)

Valeur de R (RSI)
Forme Matériau par pouce (mm) Utilisation
d’épaisseur

Matelas ou Fibre de verre 3,3 (0,023) On les installe entre les poteaux, les solives, les chevrons ou les fourrures ; ces
nattes Laine de roche 3,3 (0,023) matériaux sont considérés comme incombustibles, sauf dans le parement de papier.

Panneau rigide Verre cellulaire 2,5 (0,017) Les panneaux se posent sur un support de couverture, sur une ossature murale
Polystyrène moulé 3,6 (0,025) comme revêtement, dans un mur creux ou sous un matériau de nition intérieure ;
Polystyrène extrudé 5 (0,034) les plastiques sont combustibles et dégagent des fumées toxiques lorsqu’ils
Polyuréthane expansé 6,2 (0,043) brûlent ; le polystyrène extrudé peut être placé en contact avec la terre, mais
Polyisocyanurate 7,2 (0,05) toutes les surfaces visibles doivent être protégées de la lumière solaire.
Perlite expansée 2,6 (0,018)

Mousse expansée Polyuréthane 6,2 (0,043) On s’en sert pour isoler des espaces de forme irrégulière.
sur place
Isolant en vrac Cellulose 3,7 (0,025) On s’en sert pour isoler des planchers de comble et des cavités murales ; la cellulose
Perlite 2,7 (0,019) se combine avec des adhésifs à des ns de vaporisation et doit être traitée et
Vermiculite 2,1 (0,014) homologuée ULC en ce qui concerne la résistance au feu.

Coulée Béton isolant 1,12 (0,007) On l’utilise surtout comme couche isolante sous la membrane d’étanchéité de
toiture ; son coefcient d’isolation dépend de sa densité.

DCC 07 21 00 Isolation thermique


256 7.34 ISOLANTS THERMIQUES

Comparaison entre les valeurs d’ensembles isolés et non isolés


La méthode de calcul en régime stable qui sert à éta-
blir la déperdition ou le gain de chaleur tient surtout
compte de la résistance thermique totale (Rt [RtSI])
d’un bâtiment et de la différence entre les tempé-
ratures de l’air à l’intérieur et à l’extérieur. D’autres
facteurs inuent également sur la déperdition ou le
gain de chaleur :
– la couleur et la réectivité de la surface des maté-
riaux utilisés, car les couleurs pâles et les surfaces
brillantes rééchissent une plus grande partie du
rayonnement thermique que les surfaces foncées
et texturées ;
– la masse de la paroi, qui inue sur le délai au
terme duquel toute la chaleur absorbée et emma-
l Plaque de plâtre de 1/2” (13) gasinée par le bâtiment en question sera dégagée ;
l Pare-vapeur
ce délai est plus prononcé dans le cas de maté-
l Matelas isolant de bre de
riaux épais et denses ;
verre de 9” (230)
– l’orientation des surfaces extérieures d’un bâti-
l Support de revêtement de sol ment, qui inue sur le gain de chaleur solaire,
en contreplaqué de 3/4” (19) l’exposition au vent et le risque d’inltration d’air
l Rt = 31,7 (RtSI = 5,58) qui en découle ;
– les sources et le gain de chaleur latents provenant
l U = 0,03 (USI = 0,18)
des occupants, de l’éclairage et de l’équipement
l Rt = 2 (RtSI = 0,35) d’un bâtiment ;
l U = 0,5 (USI = 2,86) – la qualité de l’installation des isolants thermiques
et des pare-vapeur.
l Valeur de R de la pellicule d’air
intérieure = 0,61 (RSI = 0,11)

l Bardage de bois
l Papier de construction sur
revêtement intermédiaire de
contreplaqué
l Matelas isolant de bre de
verre de 5 1/2” (140)
l Pare-vapeur
l Plaque de plâtre de 1/2” (13) l Vitrage simple
l Rt = 20,7 (RtSI = 3,64) l R = 0,88 (RSI = 0,15)
l U = 0,05 (USI = 0,27) l U = 1,13 (USI = 6,42)

l Rt = 2,56 (RtSI = 0,45)


l U = 0,4 (USI = 2,22)

l Valeur de R de la pellicule d’air


intérieure = 0,61 (RSI = 0,11)

l Vitrage double avec espace


d’air de 3/16” (5)
l R = 1,61 (RSI = 0,28)
l U = 0,62 (USI = 3,52)
7.35 ISOLATION THERMIQUE DES TOITS ET DES PLANCHERS 257

Planchers Toits

l Revêtement de l Chape de béton isolant l Incliner la chape du toit pour l Membrane d’étanchéité
nition de plancher léger le drainage ; au moins 1/4” sur un isolant rigide ; au
sur un isolant par pied (1:50) sujet des emplacements,
rigide voir la page 227.

Béton

l Lambourdes de bois l Isolant rigide supplémen-


traité taire, au besoin

l Des madriers en bre


l Les madriers de bois l Béton isolant léger l Au moins deux couches de bois et en ciment ou
plein procurent une sur un platelage en croisées d’isolant rigide des dalles de béton à
certaine isolation. acier sur un platelage en acier granulat léger préfabri-
qués peuvent servir de
support de couverture.

Acier

l L’isolant peut aussi être


pulvérisé sur le dessous
du platelage.

l Espace d’air d’au moins


2 1/2” (63) pour la ventilation
l Si les espaces entre les solives
ne reçoivent pas une ventila- l Toiture sur un
tion distincte, il faut assurer isolant rigide
l Matelas ou nattes l Revêtement de nition leur ventilation en posant des
d’isolant dans les de plancher sur un iso- pannes perpendiculaires d’au
espaces entre les lant rigide moins 2” × 2” (38 × 38) sur
solives les solives de toit.
l Matelas ou nattes
d’isolant
Bois

l Le support de couverture
en madriers de bois
l Poser un pare-vapeur demeure visible pour
du côté de l’espace l Lambourdes de bois traité faire ofce de plafond.
chauffé dans les l Les attaches de la toi-
planchers situés au- ture doivent être assez
dessus des espaces longues pour traverser
non chauffés. l’isolant et s’enfoncer
l Les épaisseurs d’isolation et d’espace d’air dans le support de
doivent être conformes au Code de construc- couverture.
tion selon la localisation du bâtiment.
258 7.36 ISOLATION THERMIQUE DES MURS

Murs de maçonnerie creux Murs de béton coulé ou Murs d’ossature légère


de maçonnerie en béton

l Maintenir une isolation l Les noyaux creux de l Matelas ou couverture


thermique continue aux la maçonnerie en d’isolant dans les espaces
jonctions des planchers et béton peuvent être entre les poteaux
du toit. remplis d’isolant en l Maintenir une isolation
vrac. thermique continue aux
jonctions des planchers.

l Un chemisage de mousse
de polystyrène peut être Pare-vapeur sur le côté
l L’isolant de mousse rigide l
inséré dans le noyau chaud ou chauffé du mur
peut être xé à la paroi
d’éléments de maçonne-
intérieure des murs creux.
rie en béton.
l Puisque les isolants de
mousse rigide sont com- l Matelas isolant ou isolant l Les espaces entre
bustibles, la nition de mur rigide dans l’espace entre l’ossature et le dormant
choisie doit résister au feu, les fourrures de fenêtre ou le bâti
comme les plaques de plâtre l Puisque les isolants de porte doivent être
murales. de mousse rigide sont remplis d’isolant.
combustibles, la nition
de mur choisie de même
que la plaque de plâtre
doivent résister au feu.

l L’isolant de mousse rigide l Charpente horizontale


peut être xé à la paroi pour loger plus d’iso-
extérieure du mur. lant, au besoin

l Pare-vapeur
l L’isolant de mousse rigide l L’isolant nécessite une
peut être xé à la paroi nition murale protectrice,
intérieure des murs creux. telle que le stuc acrylique ;
au sujet des systèmes l Les panneaux d’iso-
l Espace d’air d’au moins 2” d’isolation thermique et de lant de mousse rigide
(50) nition extérieure, voir la peuvent servir de revê-
page 252. tement intermédiaire
mural non structural.

l Un isolant de mousse
résistant à l’humidité,
tel que le polystyrène
extrudé, peut être
installé jusqu’au seuil
du gel pour isoler un
espace au sous-sol.
l Isolant de mousse rigide
sur le périmètre des l Protéger les surfaces
dalles de sol en béton ; visibles avec du stuc,
généralement de 2” × 24” du crépi ou un matériau
(50 × 610) semblable.
7.37 PROTECTION CONTRE L’HUMIDITÉ 259

L’humidité est généralement présente dans l’air sous Mur sans isolant thermique
forme de vapeur d’eau. L’eau s’évaporant du corps
des occupants et de l’équipement présents dans un
bâtiment fait augmenter l’humidité de l’air qui s’y l 70 °F (21 °C) l Espace d’air chaud
trouve. Cette vapeur d’eau passe à l’état liquide ou l Humidité relative de
se condense lorsque l’air qui la contient en devient 30 % à l’intérieur
saturé et atteint son point de rosée. L’air chaud peut
contenir plus de vapeur d’eau et a un point de rosée l Point de rosée
plus élevé que l’air plus froid.
l Température
Puisqu’elle est à l’état gazeux, la vapeur d’eau se extérieure de 0 °F
déplace toujours d’une zone de haute pression vers (–18 °C)
une zone de pression moindre. Ainsi, elle se diffuse
de l’intérieur d’un bâtiment, où l’humidité est plus
élevée, vers l’extérieur, où l’humidité est moindre. Le
sens de la diffusion s’inverse lorsque l’air extérieur est
chaud et humide et que l’air intérieur est plus froid.
La plupart des matériaux de construction résistent
peu à un tel déplacement de la vapeur d’eau. Lorsque
la vapeur d’eau touche une surface plus froide dont la Mur avec isolant thermique
température est égale ou inférieure au point de rosée
de l’air, elle se condense. l 70 °F (21 °C)
l Humidité relative de
La condensation diminue l’efcacité des isolants ther-
30 % à l’intérieur
miques, est absorbée par les matériaux de construction
et abîme les nitions. Il faut donc : l Point de rosée
– empêcher, au moyen de pare-vapeur, la vapeur
d’eau intérieure de s’inltrer à l’intérieur des parois l Température
formant l’enveloppe du bâtiment ; extérieure de
– permettre, par ventilation, à la vapeur d’eau inté- 0 °F (–18 °C)
rieure de s’échapper avant qu’elle ne se condense ;
– maîtriser la condensation de la vapeur d’eau à la
surface des fenêtres en élevant la température de l Un mur doit être
cette surface grâce à un ux d’air plus chaud ou en muni d’un pare-
utilisant un double ou un triple vitrage. vapeur pour empê-
cher la vapeur d’eau
de se condenser
dans la couche
Perméabilité de quelques matériaux de construction
d’isolant. L’impor-
Perméance, tance d’un pare-
Matériau vapeur augmente
en permsa (ng/[Pa·s·m2])
avec le degré d’iso-
Brique, 4” (100) 0,8 (46) lation thermique.
Béton, 1” (25) 3,2 (184)
Bloc de béton, 8” (205) 2,4 (138) L’ajout d’espaces d’air dans l’enveloppe du bâtiment a
Plaque de plâtre, 3/8” (10) 50 (2860) plusieurs avantages :
Plâtre, 3/4” (19) 15 (862,5)
Contreplaqué, 1/4” (6), adhésif pour extérieur 0,7 (40,25) – favoriser l’écoulement de la condensation ;
Étanchéité multicouche 0 (0) – réduire la transmission de l’humidité par capillarité entre
Feuille d’aluminium, 0,001” (0,03) 0 (0) les matériaux ;
Polyéthylène, 0,004” (0,1) 0,08 (4,6) – augmenter la résistance thermique ;
Polyéthylène, 0,006” (0,15) 0,06 (3,4) – équilibrer les pressions d’air qui favorisent la pénétration
Feuille duplex, asphalte et pellicule d’aluminium 0,002 (0,115) de l’humidité et de la vapeur d’eau dans l’enveloppe.
Papier saturé d’asphalte et enduit 0,2 (11,5)
Papier kraft, endos en pellicule d’aluminium 0,5 (28,75)
Matelas isolant à endos en papier 0,4 (23)
Verre cellulaire 0 (0)
Polystyrène moulé 2 (115)
Polystyrène extrudé, 1 1/2” (38) 0 (0)
Peinture extérieure, deux couches 0,9 (51,75)

a Le perm est une unité de transmission de la vapeur d’eau. Il s’exprime en grains


de vapeur par pied carré, par heure et par différence d’un pouce de pression de
mercure.
260 7.38 PARE-VAPEUR

Un pare-vapeur est un matériau de faible per-


méance qu’on installe dans un bâtiment pour
empêcher l’humidité d’y entrer et de se condenser.
Habituellement, on place les pare-vapeur le plus
près possible du côté chaud de la paroi d’un bâti-
ment isolé, en climat tempéré ou froid. En climat
chaud et humide, on place les pare-vapeur plus
près de la façade extérieure du bâtiment.

l On recommande généralement d’utiliser un pare-vapeur


pour protéger la couche d’isolant d’un toit plat dans
les régions où la température extérieure moyenne
en janvier est inférieure à 40 °F (4 °C) et l’humidité
relative intérieure en hiver est d’au moins 45 % à
68 °F (20 °C).
l Le pare-vapeur peut consister en un feutre saturé
d’asphalte ou en un matériau particulier de faible
perméance.
l La présence d’un pare-vapeur peut nécessiter l’instal-
lation d’évents par en haut pour que s’échappe l’humi-
dité accumulée entre le pare-vapeur et la membrane
d’étanchéité. Pour toute recommandation à ce sujet,
consulter le fabricant de toitures.

l Si certains isolants de mousse rigide en panneau


résistent à la vapeur, d’autres isolants sont dotés d’un
parement pare-vapeur. Toutefois, le pare-vapeur le
plus efcace est constitué d’une couche distincte de
feuilles d’aluminium, de pellicule de polyéthylène ou
de papier traité.

l La perméance d’un pare-vapeur doit être d’au plus


1 perm, et tous les raccords aux joints et aux
ouvertures doivent se chevaucher et être scellés. Dans
ce cas, un pare-vapeur est parfois qualié de coupe-air.
l 1 perm = 57,5 ng/(Pa·s·m2)

l Le revêtement, le papier de construction et le pare-


ment extérieurs doivent être perméables pour que
la vapeur présente dans la charpente murale puisse
s’échapper vers l’extérieur.

l Dans le cas d’espaces non chauffés, le pare-vapeur


est placé sur le côté chaud du plancher isolé. Il peut
être posé sur le haut du sous-plancher ou faire partie
intégrante de l’isolant.

l Un pare-vapeur, par exemple une pellicule de poly-


éthylène, est nécessaire pour retarder l’inltration
de l’humidité du sol dans le vide sanitaire ; voir la
page 261.

DCC 07 26 00 Pare-vapeur
7.39 VENTILATION 261

Ventilation de toute la maison


l L’installation de pare-vapeur continus peut rendre une
maison hermétique, auquel cas il faut prévoir un système
de ventilation à air pulsé avec un échangeur de chaleur
air–air pour éliminer l’humidité, les odeurs et les pol-
luants présents dans les espaces intérieurs.

l Les ventilateurs pour toute la maison sont entraînés par


un moteur. Ils extraient l’air vicié des espaces habités
d’une maison et l’expulsent par les évents des combles.

l Les ventilateurs des combles, à vent


ou à moteur, facilitent la circulation
d’air naturelle dans les combles.

Ventilation du toit et des combles


l La ventilation des espaces dissimulés du toit et des
combles est assurée par des évents de débord de toit et,
dans le cas d’un toit incliné, par des évents proches du l Le faîte est ventilé par un
faîte. L’aire de ventilation libre nette totale doit être évent de faîte continu ou
égale à au moins 1/300 de l’aire ventilée, et au moins par des évents à lames dans
50 % de l’aire requise doit être au faîte ou le long de les murs de façade à pignon
celui-ci. Les ouvertures doivent être protégées contre des combles non chauffés.
l’inltration de pluie, de neige et d’insectes.
l Les orices de ventilation doivent être réparties :
a) également sur les faces opposées du bâtiment ;
b) avec au moins 25 % de la ventilation en partie
supérieure ;
c) avec au moins 25 % en partie inférieure.
l Les évents du débord de toit ou de la sous-face
consistent en une rainure continue à évent
grillagé ou en une bande d’évent métallique
installée dans la sous-face du débord de toit ;
ou encore, ils comprennent une série d’évents
à prise circulaire répartis uniformément
dans les planches de bordure.

Ventilation des vides sanitaires


l Les vides sanitaires non chauffés doivent
aussi être ventilés. Les ouvertures doivent
avoir une aire nette d’au moins 1 pi2 pour l Revêtement de sol pour empêcher
500 pi2 (0,1 m2 pour 50 m2) de surface de l’inltration d’humidité : 2” (50)
plancher. Chaque côté du vide sanitaire d’asphalte, 4” (100) de béton,
matériau de couverture en rouleaux
doit être muni d’au moins une ouverture
types ou pellicule de polyéthylène
située le plus haut possible et près d’un
angle pour favoriser la ventilation transver-
sale. Les ouvertures doivent être conçues
pour empêcher les insectes et la vermine
d’entrer, ainsi que la neige et la pluie.

Voir les pages 379 et suivantes pour les


différentes solutions de systèmes CVCA. DCC 07 71 00 Articles spéciaux de toiture
DCC 08 90 00 Persiennes et évents
262 7.40 JOINTS DE RUPTURE

Emplacements des joints de rupture Tous les matériaux de construction se dilatent ou se


contractent en raison des variations de température.
l Endroit où un nouveau bâtiment Quelques-uns enent ou font retrait à la suite des
touche une structure existante
variations de leur teneur en eau, tandis que d’autres
échissent sous une charge. Les joints doivent être
l Longues aires ; longueur maxi- construits de façon à permettre de tels mouvements
male sans joint de dilatation : et à prévenir la déformation, la ssuration ou la
– acier, béton ou étanchéité rupture des matériaux. Les joints de rupture doivent
multicouche : 200’ (60 m) assurer la séparation complète des matériaux et
– maçonnerie : 125’ (38 m) leur conférer toute liberté de mouvement, tout en
l Les surfaces longuement expo- maintenant l’étanchéité de la construction.
sées au soleil nécessitent des
joints de dilatation ou de retrait Types de joints de rupture
moins espacés. l Les joints de dilatation sont des fentes continues et
l Les parapets doivent être assortis libres, construites entre deux parties d’un bâtiment ou
de joints de dilatation ou de d’une ossature pour permettre la dilatation thermique
retrait situés près des angles ou l’expansion de l’humidité sans qu’elles s’abîment. Ils
pour en prévenir le déplacement. servent souvent de joints de retrait et de joints d’isola-
tion. Voir la page 156 au sujet des joints de dilatation
dans un mur de maçonnerie de brique, la page 243 au
sujet des joints de dilatation horizontale dans un mur
à parement de maçonnerie et la page 336 au sujet des
joints de dilatation dans le plâtre.
l Les longs éléments de construction l Les joints de retrait sont des rainures ou des sépara-
linéaires, tels que les planches de tions continues, façonnées dans les dalles de sol en
bordure, les arrêts à gravier et les béton et les murs de maçonnerie en béton pour former
ossatures de mur-rideau, doivent un plan de mollesse et donc régulariser l’emplacement
également être dotés de joints de et l’ampleur des ssurations résultant du retrait au
dilatation. séchage, des contraintes thermiques ou des mouve-
ments de l’ossature. Voir la page 87 au sujet des joints
l Aux discontinuités horizontales et
de retrait dans les dalles de sol en béton et la page 156
verticales de la jonction des masses
au sujet des joints de retrait dans les murs de maçonne-
d’un bâtiment, comme à l’intersec-
rie en béton.
tion d’une petite masse et d’une
l Les joints de séparation divisent une ossature étendue
masse plus grande, ou aux ailes et
ou géométriquement complexe en sections distinctes,
aux intersections de bâtiments en
qui peuvent ainsi bouger ou se tasser indépendam-
forme de L, de T ou de U
ment l’une de l’autre. À plus petite échelle, un joint de
séparation peut aussi protéger un élément non porteur
contre le échissement ou le mouvement d’un élément
porteur qui s’appuie contre lui.

Coefcients de dilatation linéaire


Par unité de longueur et par variation de température de 1 °F (1 °C) a
La largeur d’un joint de dilatation est
× 10–7 (10–6) × 10–7 (10–6) × 10–7 (10–6)
fonction du matériau utilisé et de la
Aluminium 128 (23,1) Parallèle au l du bois : Maçonnerie de brique 34 (6,1) plage de températures en cause. Elle
Laiton 104 (18,4) Sapin 21 (3,8) Maçonnerie de béton 52 (9,4) varie de 1/4” (6) à plus de 1” (25) et
Bronze 101 (18,2) Érable 36 (6,5) Béton 55 (9,9) doit être calculée dans chaque cas.
Cuivre 93 (16,8) Chêne 27 (4,9) Granit 47 (8,5)
Fonte 59 (10,6) Pin 36 (6,5) Calcaire 44 (7,9) l Le coefcient de dilatation supercielle
Fer forgé 67 (12,1) Perpendiculaire au l : Marbre 73 (13,2) est approximativement le double du
Plomb 159 (28,7) Sapin 320 (57,7) Plâtre 76 (13,7) coefcient linéaire.
Nickel 70 (12,6) Érable 270 (48,7) Maçonnerie de moellons 35 (6,3) l Le coefcient de dilatation volumique
Acier au carbone 65 (11,7) Chêne 300 (54,1) Ardoise 44 (7,9) est approximativement le triple du
Acier inoxydable 99 (17,8) Pin 190 (34,3) Verre 50 (9) coefcient linéaire.

a Un degré Fahrenheit est égal à environ 0,6 degré Celsius. Pour calculer une température en degrés Celsius,
il faut tout d’abord soustraire 32 de la température exprimée en degrés Fahrenheit, puis multiplier le résultat
par 5/9.
7.40 JOINTS DE RUPTURE 263

Jonction de mur et de toit Toit plat


l Chantepleures dans l Membron de bois traité
un mur de maçonnerie l Soufets de néoprène avec
creux couvercle de joint métallique

l Récepteur l Solin de base


l Solin ou contre-solin l Au moins 8” (205)
l Utiliser des attaches l Isolant compressible
avec des trous en fente
ou des tasseaux avec
l Membrane d’étanchéité à un pli
des agrafes à joints
lâches. l Prolé compressible et fond
de joint prémoulé
l Fond de joint prémoulé
l Rejeteau

Mur de fondation en béton


Ces joints de dilatation, malgré leur l Fond de joint prémoulé
caractère de généralité, ont deux traits
l Rejeteau exible préfaçonné
méritant d’être relevés.
– Le joint traverse toute l’ossature et y
l Revêtement d’imperméabili-
laisse une brèche, qui est ensuite habi-
sation
tuellement remplie avec un matériau
compressible.
– Le calfeutrage peut prendre la forme
d’un mastic d’étanchéité élastique,
d’un rejeteau exible enrobé dans Mur de maçonnerie creux l Fond de joint prémoulé
la construction ou d’une membrane
l Attaches métalliques
exible sur des joints de toit plat.
exibles

l Fond de joint et mastic


d’étanchéité

Jonction de poteau et de mur


l Fentes en queue d’aronde
avec ancrages métalliques

l Fond de joint et mastic


d’étanchéité à tous les
joints

Couvercles de joints l Plaque xe


de dilatation l Fond de joint
l Cornière xée au mur
l Joint glissant
l Joint glissant
l Fond de joint prémoulé

Au mur Sur le plancher


264 7.41 MASTICS À JOINT

Mouvement d’un joint Pour bien empêcher l’eau et l’air de passer, un mas-
tic à joint doit être durable, résistant, adhérent et
cohésif. On classe les mastics selon l’ampleur de
l’allongement et de la compression qu’ils sup-
portent sans se rompre.

Comprimé À l’installation Allongé

Mastics de faible élasticité


l Capacité de mouvement de ±5 %
l Les joints doivent être tirés de façon l Composés d’acrylique ou à base d’huile
à assurer leur plein contact avec le l Souvent appelés calfeutrages et utilisés pour les petits
support et leur adhérence à celui-ci. joints où un faible mouvement est prévu
Mastics d’élasticité moyenne
l Profondeur du joint d’étanchéité l Capacité de mouvement de ±5 % à ±10 %
l Composés de butyle, d’acrylique ou de néoprène
l Utilisés pour les joints attachés mécaniquement qui ne
l Profondeur du plein contact travaillent pas
Mastics d’élasticité élevée
l Capacité de mouvement de ±12 % à ±25 %
l Profondeur du mastic l Polymères de captane, polysulfures, polyuréthanes et
– Au moins 1/4” (6) pour des joints de 1/4” silicones
(6) l Utilisés pour les joints qui travaillent et qui sont
– Égale à la largeur du joint pour des joints sujets à un mouvement prononcé, comme ceux d’un
d’au plus 1/2” (13) mur-rideau
– Égale à la moitié de la largeur du joint pour
des joints larges d’au moins 1/2” (13), mais
pas plus de 2” (50)
l Le support doit être propre, sec et compatible avec le
l Largeur du joint = largeur du mastic matériau du mastic.
l Largeur : de 1/4” (6) à plus de 1” (25) l Une peinture de fond contribue à améliorer l’adhérence
l La largeur dépend de l’espacement des joints, du mastic au support.
de la plage de températures prévue, du
mouvement anticipé attribuable au vent ou
l Le fond de joint règle la profondeur de contact du
au déplacement de l’ossature ainsi que de la
mastic avec les parties jointes. Il doit être compres-
capacité de mouvement du mastic.
sible et être compatible avec le mastic mais sans y
adhérer. Il peut prendre la forme d’une tige ou d’un
prolé d’étanchéité de mousse de polyéthylène, de
mousse de polyuréthane, de néoprène ou de butyle.

l Si la profondeur est insufsante pour l’installation d’un


fond de joint compressible, il faut ajouter un anti-
adhésif, un ruban de polyéthylène par exemple, pour
empêcher toute adhérence entre le mastic et le bas du
creux du joint.

l La plupart des mastics sont des liquides visqueux qui


durcissent après avoir été mis en place à l’aide d’un
applicateur manuel ou à moteur, ce pourquoi on les
appelle mastics d’application. Il est toutefois difcile
de sceller certains joints recouvrants avec de tels mas-
tics. Dans ce cas, il faut parfois recourir à un mastic
en ruban de polybutène ou de polyisobutylène plein et
prémoulé, maintenu en place par compression.

DCC 07 92 00 Mastics d’étanchéité à joints


PORTES ET FENÊTRES
8.1 Baies et portes __________________________________________________________________________________________________ 266
8.2 Portes et embrasures de porte __________________________________________________________________________ 267
8.3 Ouverture des portes _________________________________________________________________________________________ 268
8.4 Portes métalliques à âme creuse ______________________________________________________________________ 269
8.5 Cadres métalliques creux ___________________________________________________________________________________ 270
8.6 Portes planes de bois ________________________________________________________________________________________ 272
8.7 Portes à traverses et à montants de bois _________________________________________________________ 273
8.8 Cadres de bois ___________________________________________________________________________________________________ 274
8.9 Portes vitrées coulissantes _______________________________________________________________________________ 275
8.10 Portes pliantes et portes coulissantes encloisonnées ______________________________________ 276
8.11 Portes basculantes et portes à enroulement ____________________________________________________ 277
8.12 Portes d’entrée vitrées ______________________________________________________________________________________ 278
8.13 Devantures ________________________________________________________________________________________________________ 279
8.14 Portes tournantes (portes à tambour) ______________________________________________________________ 280
8.15 Quincaillerie de porte _______________________________________________________________________________________ 281
8.16 Charnières de porte ___________________________________________________________________________________________ 282
8.17 Serrures de porte _______________________________________________________________________________________________ 283
8.18 Quincaillerie antipanique et ferme-porte _________________________________________________________ 284
8.19 Coupe-bise et seuils __________________________________________________________________________________________ 285
8.20 Éléments de fenêtre __________________________________________________________________________________________ 286
8.21 Ouverture des fenêtres ______________________________________________________________________________________ 287
8.22 Fenêtres métalliques _________________________________________________________________________________________ 288
8.23 Fenêtres en bois ________________________________________________________________________________________________ 290
8.24 Vitrage _______________________________________________________________________________________________________________ 292
8.25 Verre isolant ______________________________________________________________________________________________________ 294
8.26 Murs-rideaux vitrés ___________________________________________________________________________________________ 295
8.27 Lanterneaux _______________________________________________________________________________________________________ 300
8.28 Vues détaillées de lanterneaux _________________________________________________________________________ 301
8.29 Solariums ___________________________________________________________________________________________________________ 302
266 8.1 BAIES ET PORTES

Les portes et les baies ou embrasures de porte


constituent les voies d’accès à l’intérieur d’un bâti-
ment et permettent de passer d’une pièce à l’autre
du bâtiment. Les baies de porte doivent donc être
assez grandes pour que le passage soit aisé, même
quand on déplace des meubles ou des appareils.
Leur emplacement doit être tel que la conguration
des déplacements qu’elles engendrent dans les
pièces corresponde aux activités qui s’y déroulent.
Les portes extérieures doivent être étanches aux
intempéries et offrir la même isolation thermique
que les murs extérieurs où elles sont situées.
Les portes intérieures doivent procurer l’intimité
visuelle et acoustique désirée. On choisit les portes
en fonction de la facilité de leur fonctionnement,
de leur durabilité selon la fréquence anticipée de
leur utilisation, des systèmes de sécurité à y amé-
nager, de leur capacité à laisser passer la lumière et
l’air, et de la vue qu’elles offrent. De plus, le Code
du bâtiment peut exiger qu’elles résistent au feu,
qu’elles constituent une sortie de secours et que
leur vitrage soit sécuritaire.
Le choix des fenêtres, parmi la grande variété de
types et de dimensions disponibles, inue sur
l’apparence physique, l’éclairage naturel, la venti-
lation, la vue et les caractéristiques spatiales des
espaces intérieurs d’un bâtiment. Comme les portes
extérieures, les fenêtres doivent être étanches aux
intempéries. D’autre part, leur bâti dormant doit
avoir une faible conductibilité thermique ou être
construit de façon à interrompre le ux thermique.
Le vitrage des fenêtres doit empêcher la transmis-
sion de la chaleur et atténuer le rayonnement et les
reets solaires.
Comme les portes et les fenêtres sont généralement
fabriquées en usine, elles sont souvent offertes en
dimensions standard et associées à des embrasures
brutes correspondant précisément aux divers types
disponibles. Il faut donc prévoir soigneusement les
dimensions et l’emplacement des portes et des fe-
nêtres, an que des embrasures brutes appropriées
et des linteaux convenablement dimensionnés
soient aménagés dans les murs qui les recevront.
Vues de l’extérieur, les portes et les fenêtres sont
d’importants éléments architecturaux en matière
de conception des façades d’un bâtiment. La
façon dont elles marquent ou divisent les surfaces
murales extérieures détermine la répartition des
masses, l’impact visuel, l’échelle et la structuration
propres à la forme du bâtiment.
8.2 PORTES ET EMBRASURES DE PORTE 267

Bâti dormant de porte


l Les éléments du bâti dormant, aussi
appelé huisserie, déterminent l’appa-
rence d’une baie de porte. Selon
l’épaisseur du mur, le bâti dormant peut
être inséré dans l’ouverture brute ou en
Types de portes chevaucher les bordures.
l Au sujet des portes et des l L’embrasure brute est l’ouverture murale
cadres métalliques creux, dans laquelle le bâti dormant est
voir les pages 269 à 271. installé.
l Au sujet des portes et des l La traverse d’huisserie ou linteau est
cadres de bois, voir les l’élément le plus haut d’un bâti dormant.
pages 272 à 274. l Le montant ou jambage désigne l’un
des deux éléments verticaux d’un bâti
dormant.
l La feuillure est la projection du bâti dor-
mant contre laquelle une porte se ferme.
l Le chambranle est la boiserie qui
termine le joint entre le bâti dormant et
l’embrasure brute.
Quincaillerie de porte
l Elle comprend les attaches et l Le seuil est la lisse de l’embrasure de
les ferrures métalliques néces- porte qui couvre le joint entre deux
saires au fonctionnement de matériaux de revêtement de sol ou qui
la porte, telles que charnières, protège une porte extérieure contre les
système de serrure et ferme- intempéries.
porte ; voir les pages 281 à 284. l En matière d’accessibilité aux personnes
handicapées, le Code du bâtiment exige
que la hauteur du seuil, s’il y en a un,
ne dépasse pas 1/2” (13) par rapport
à la surface de revêtement du sol et
que son biseautage éventuel facilite le
passage de fauteuils roulants.
Fonctionnement de la porte l Le dos d’âne est une pièce surélevée
l Voir la page 268. du revêtement de sol qui est placée
entre les montants de l’embrasure, à
laquelle une porte s’ajuste étroitement
Dégagement minimal pour les déplacements dans pour l’empêcher d’adhérer lorsqu’elle est
une embrasure de porte ouverte.

59” (1500)
59” (1500)

23 5/8”
(600)
Exigences de la norme CSA
en matière d’accessibilité

l Il doit être possible d’ouvrir les portes


17 11/16” (450) sans effort spécial de préhension ni
Largeur libre d’au rotation du poignet.
41 5/16” (1050)

l
moins 31 7/8” (810) La hauteur du mécanisme d’ouverture
47 1/4” (1200)

l
pour toutes les est d’au moins 31 1/2” (800) et d’au
embrasures de porte plus 47 1/4” (1200) au-dessus du
plancher.
l À noter, bien que la norme ne l’énonce
pas, qu’il est souhaitable que la surface
des 9 7/8” (250) du bas de la porte
11 13/16” (300) soit uniformément lisse pour faciliter
47 1/4” (1200) l’ouverture de la porte par le repose-
53 1/8” (1350) pied d’un fauteuil roulant.
268 8.3 OUVERTURE DES PORTES

Porte battante
l Cette porte tourne généralement sur des charnières autour
d’un montant vertical quand on la pousse ou qu’on la tire,
mais elle peut aussi pivoter autour de pivots xés au linteau
et au seuil.
l Elle nécessite un espace libre autour de l’embrasure pour le
débattement ; un butoir est requis.
l Elle offre le fonctionnement le plus pratique pour l’entrée et
les passages répétés.
l Ce type de porte est le plus efcace en ce qui concerne l’iso-
lation thermique et acoustique et la résistance aux intempé-
ries ; elle peut avoir un degré pare-ammes.

l Usages extérieur et intérieur

Porte coulissante en dérivation


l Cette porte glisse sur une coulisse aérienne et sur des guides
ou une coulisse au plancher.
l Elle ne requiert pas d’espace dégagé, mais elle est difcile à
imperméabiliser et à insonoriser.
l Son accès est limité à 50 % de la largeur de l’embrasure.
l Elle peut servir de porte vitrée coulissante à l’extérieur.
l Elle sert surtout d’écran visuel à l’intérieur.

l Usages extérieur et intérieur

Porte coulissante en appliqué


l Elle est semblable à la porte coulissante en dérivation, mais
son accès s’étend sur toute la largeur de l’embrasure.
l Elle ne requiert aucun espace dégagé, mais elle est difcile à
imperméabiliser.
l Elle est suspendue à une coulisse aérienne visible.

l Usages extérieur et intérieur

Porte coulissante dans une cavité murale


l Elle glisse sur une coulisse aérienne à l’intérieur d’une cavité
pratiquée dans l’épaisseur du mur.
l Lorsque la porte est grande ouverte, l’embrasure offre une
apparence nie.
l Elle s’utilise souvent là où une porte battante normale entra-
verait l’utilisation de l’espace.

l Usage intérieur

Porte pliante
l Les vantaux battants à charnières se replient complètement
l’un contre l’autre à l’ouverture.
l Les portes accordéon à axes horizontaux se divisent en deux
parties, requièrent peu d’espace dégagé et s’utilisent surtout
comme écrans visuels pour les placards et les espaces de
rangement.
l Les portes accordéon comportent plusieurs battants et
servent surtout à diviser des espaces intérieurs. Elles sont
suspendues à une coulisse aérienne et s’ouvrent en se pliant
comme un accordéon.
l Au sujet des portes tournantes, voir la page 280.
l Usage intérieur
8.4 PORTES MÉTALLIQUES À ÂME CREUSE 269

Modèles de portes

Porte plane Porte vitrée Porte à Porte à jour Porte Porte à oculus
oculus étroit persienne et à lames

Finitions de porte Structure d’une porte Structure à traverses


l À couche d’apprêt ou à galvanisation l Une porte métallique à âme creuse est et à montants
pour couche de nition constituée de feuilles d’acier de calibre l Montants et traverses
l Peinture émail cuite 16 à 22 (1,5 à 0,8) collées à une ossature tubulaires
l Parement de vinyle d’acier cannelée et est renforcée par des l Le remplissage peut être
l Des tôles minces d’acier inoxydable prolés en U, une structure alvéolaire kraft un panneau arasé ou en
ou d’aluminium sont disponibles en ou un noyau de mousse plastique rigide. retrait, du verre ou des
ni poli ou texturé. l 1/8” (3) lames.

Structure à panneau
l Hauteur nominale = embrasure du cadre ;
de traverse
6’8”, 7’, 7’2”, 7’10”, 8’ (2030, 2135, 2185,
l Montants à charnières et
2390, 2440)
à serrures assemblés au
large panneau central

l Hauteur nette l Soudures continues


l ±3/4” (19) ; varie selon le revêtement de d’emboîtement vertical
sol de nition. visibles

l Prolé en U renversé au
sommet et au pied
l 1/8” (3) sur les deux côtés
l Largeur nette

l Largeur nominale = embrasure du cadre ; Structure plane


de 2’ à 4’ (610 à 1220) avec accroissement Aucune soudure visible
l Épaisseur l
par tranche de 2” (50) sur la façade
de la porte : 1 3/8”,
1 3/4” (35, 44) l Structure en bac ou
à grille enfermée
l Arasée ou en retrait,
au sommet et au pied

Portes coupe-feu l Un ensemble de porte ignifuge — consistant en un


vantail de porte, un cadre ou bâti dormant et une quin­
Catégorie ULC Degré pare-ammes Vitrage permis : verre armé de 1/4” (6) caillerie ignifuges — est exigé pour protéger l’embrasure
d’un mur résistant au feu ; voir la page 45.
A 3h Aucune vitre permise l Dimensions maximales de la porte : 4’ × 10’ (1220 × 3050)
B 1 1/2 h 100 po2 (0,0645 m2) par battant l Le degré de résistance au feu du cadre et du mécanisme
C 3/4 h 1296 po (0,8 m ) par battant ;
2 2 d’ouverture doit être semblable à celui de la porte.
au plus 54” (1370) l La porte doit s’enclencher automatiquement et être
munie d’un ferme­porte.
D 1 1/2 h Aucune vitre permise l Des lames mobiles avec liaisons fusibles sont permises
E 3/4 h 720 po2 (0,46 m2) par jour ; pour les portes de catégorie B ou C ; aire maximale =
au plus 54” (1370) 576 po2 (0,37 m2).
l Les combinaisons verre et lames mobiles sont interdites.

DCC 08 13 13 Portes métalliques creuses


270 8.5 CADRES MÉTALLIQUES CREUX

Cadre à deux feuillures standard Cadre à une feuillure


l Façade : 2” (50) l Coude arrière : 1/2” (13)
l Coude arrière :
1/2” (13) l Arrêt de porte : 5/8” (16) l Façade : 2” (50)
l Arrêt de porte : 5/8” (16)
l Feuillure : 1 9/16” (40) pour
une porte de 1 3/8” (35) l Feuillure : 1 15/16” (49) pour
une porte de 1 3/4” (44) ;
l La sous-face varie.
1 9/16” (40) pour une porte de
Ouverture l Feuillure : 1 15/16” (49) pour
l 1 3/8” (35)
de gorge une porte de 1 3/4” (44)
l La sous-face varie.
l Épaisseurs du cadre : 4 3/4”, 5 3/4”, l Épaisseurs du cadre : 3”, 3 3/4”
6 3/4”, 8 3/4” (120, 145, 170, 220) (75, 95)

l Épaisseurs standard : calibres 14, 16, 18 (1,9, 1,5, 1,2)


l Finition standard : première couche de peinture en usine
l Le prolé du cadre dépend du fabricant.
l Le cadre est mortaisé et renforcé pour recevoir les char-
nières, la gâche et le ferme-porte.

Installation enveloppante Assemblage des angles

l Mur de nition facultatif l Les cadres démontés sont expé-


diés en sections et assemblés
sur place.
l Nominalement, 1/16” (2)
l Armature d’angle
l Largeur du mur
l Attaches dissimulées
l Panneau de verre simple ou double
l Ouverture de gorge
l Parclose
l Comme ci-dessus, mais les
Installation sur montant joints sont soudés à l’arc.
l L’assemblage monobloc du
l Porte cadre soudé doit être mis en
l Nominalement, 3/16” (5) jusqu’à la place avant la construction du
surface murale mur ou de la cloison.
l Mastic d’étanchéité

l Vérier les dimensions sur le côté des l Les onglets et les joints ne sont
charnières si le débattement de la pas visibles, car ils sont tous
porte prévue dépasse 90°. soudés et polis à la meule.
l Au moins 4” (100) près du bouton ou
de la poignée de porte

Ancrages de cadre
l Au moins trois ancrages exigés par montant

Ancrage pour Ancrage en T lâche Ancrage pour Ancrage à console Ancrage pour Cornière de xa-
poteau de bois pour maçonnerie maçonnerie homo- d’espacement pour poteau d’acier tion réglable au
logué ULC les murs existants léger laminé plancher

DCC 08 12 13 Bâtis métalliques creux


8.5 CADRES MÉTALLIQUES CREUX 271

Dimensions Murs de Murs à poteaux Murs à poteaux d’acier


du cadre maçonnerie de bois léger laminé

l Mur de maçonnerie l Moulure d’arrêt l Moulure d’arrêt


de 4” (90) d’épais­ requise pour la requise pour la
seur nominale nition du mur nition du mur
l 4 3/4”
(120)

l Afeurement l Afeurement
l Enveloppement
l Ancrages de l Ancrages pour l Ancrages pour
maçonnerie poteau de bois poteau d’acier
l La nition du
l 5 3/4” mur se prolonge
(145) dans l’ouverture
de gorge.
l Enveloppement l Enveloppement
l Aboutement
l Mastic d’étanchéité

l Le cadre peut
être entièrement
l 6 3/4” rempli de mortier
(170) ou de plâtre pour
en rigidier la
structure et en
l Enveloppement accroître la résis­
ou aboutement l Mastic d’étan­ tance au feu.
chéité l Le pied du mon­
l Pour un mur à tant peut être
parement de attaché avec
maçonnerie une cornière de
xation réglable
au plancher ou
xé à la chape
l 8 3/4”
du plancher en
(220)
béton.

Systèmes légers à ossature métallique creuse


Avec des éléments de cadres métalliques
creux standard, on peut créer des entrées
à caractère architectural combinant
des impostes, des jours latéraux et des
seconds jours.
l Dimensions maximales de la porte : 4’ × 8’
(1220 × 2440)
l Épaisseur minimale du montant : 3 3/4” (95)
l Surface maximale du vitrage : 1296 po2
(0,84 m2), avec une dimension maximale de
4’6” (1370)
l Durée maximale de résistance au feu : 3/4 h
l Pour de plus amples renseignements, consul­
ter le fabricant.
272 8.6 PORTES PLANES DE BOIS

Modèles de portes

l Toute ouverture doit avoir une


aire inférieure à 40 % de l’aire
de la porte et être située à au
moins 5” (125) de toute rive.
l La hauteur de toute ouverture
dans une porte à âme creuse
doit être inférieure à la moitié
de la hauteur de la porte.

Porte plane Portes planes avec vitre Porte plane avec évent à lames

Portes à âme creuse Qualités et nitions


Traverse l Il existe trois qualités de
l Le cadre à montants et traverses
parements de bois dur : la
l Montant de ces portes renferme un noyau première qualité, la bonne
l Types d’âmes creuses : à nids-d’abeilles déployé fait de qualité et la qualité moyenne.
– en grillage panneaux de bres agglomérées l Les parements de première
– à entretoises en échelle ondulées ou une grille de lames qualité conviennent aux
– à nids-d’abeilles ou à de bois horizontales et verti- nitions transparentes
(1830, 1980, 2030, 2080, 2135)

creux en spirale cales qui s’emboîtent. Ces portes naturelles.


6’, 6’6”, 6’8”, 6’10”, 7’

sont légères, mais offrent une l Les parements de bonne qua-


faible isolation thermique et lité conviennent aux nitions
l Traverse de serrure
acoustique. Bien qu’elles soient transparentes ou peintes.
l Serrure l Les parements de qualité
surtout destinées à un usage
l Alèses longitudinales moyenne conviennent seule-
intérieur, elles peuvent servir de ment aux nitions peintes ; il
l Alèses transversales portes extérieures à condition faut appliquer deux couches
l Parement d’être recouvertes d’un adhésif à pour couvrir les défauts de
l’épreuve des intempéries. surface.
l Les parements de bois dur
l Largeur nominale de 1’6” à
conviennent aux nitions
3’ (455 à 915) avec accrois-
peintes.
sement par tranche de 2”
l Des plastiques stratiés sous
(50)
l 1 3/8”, 1 3/4” (35, 44) haute pression peuvent être
collés aux parements.
Portes à âme pleine l Les portes planes peuvent
aussi être partiellement nies
L’âme de ces portes est consti- en usine avec une couche de
tuée de blocs de bois collés, scellement ou l’être complè-
l Traverse d’un panneau de particules ou tement avec prémontage et
l Montant de composants minéraux. C’est préusinage pour les charnières
l Types d’âmes pleines : le noyau de bois collé qui est le et les serrures.
– lattes de bois plus économique et le plus uti-
– composition minérale lisé. Le noyau à composants mi- Portes spéciales
Les portes coupe-feu ont une
(1830, 1980, 2030, 2135)

l
– panneau d’aggloméré néraux est le plus léger, mais il
âme à composants minéraux.
retient peu les vis et est difcile
6’, 6’6”, 6’8”, 7’

l Les portes étiquetées B


à découper. Ces portes servent ont un degré pare-ammes
l Placage transversal surtout de portes extérieures, homologué ULC de 1 heure ou
l Parement mais peuvent aussi être utilisées 1 1/2 heure.
partout où une résistance au l Les portes étiquetées C ont un
feu, une isolation acoustique degré pare-ammes homolo-
ou une stabilité dimensionnelle gué ULC de 3/4 d’heure.
l Largeur nominale de 1’6” à 3’6” accrues sont recherchées. l Les portes insonorisées ont
(455 à 1065) avec accroissement des parements séparés par un
par tranche de 2” (50) vide ou un composé d’amor-
tissement. Des feuillures, des
joints et des seuils spéciaux
l 1 3/8”, 1 3/4” (35, 44) ; sont aussi exigés.
2 1/4” (57) pour une porte insonorisée

DCC 08 14 16 Portes en bois planes


8.7 PORTES À TRAVERSES ET À MONTANTS DE BOIS 273

Modèles de portes

Panneau Panneau Panneau Panneau Porte Porte- Porte-fenêtre


avec oculus persienne fenêtre à petits bois
l Il existe plusieurs modèles de panneaux.

Les portes à traverses et à l Les joints sont chevillés l Traverse supérieure


montants de bois consistent en ou à queues d’aronde l Montant
un cadre de montants verticaux avec mortaises et tenons. l Le montant de suspension de la
porte est appelé montant charnier ;
et de traverses horizontales qui
le montant qui reçoit l’ensemble de
tiennent en place des panneaux
la serrure est appelé montant de
de contreplaqué ou de bois battement.
plein, des jours vitrés ou des
évents à lames. Les montants l Panneaux de contreplaqué plat ou
de bois surélevé ; première qualité
et les traverses sont faits de
ou qualité de choix pour les nitions
bois mou plein ou de bois dur Hauteur de la porte :
l transparentes ou les teintures ;
plaqué. 6’8”, 6’10”, 7’4”, 8’ qualité standard pour les nitions
(2030, 2100, 2240, 2440) peintes seulement
l D’autres panneaux offerts ont des
jours ou des évents à lames.
l La traverse de serrure s’aboute au
battant de porte à la hauteur de
l’ensemble de la serrure.
l Traverse inférieure

l Largeur de la porte : 1’, 1’4”, 1’6”, 2’,


2’4”, 2’6”, 2’8”, 3’ (305, 405, 455,
610, 710, 760, 810, 915)

l 1 3/8”, 1 3/4” (35, 44)

Une porte sur châssis consiste en un


revêtement de planches verticales
clouées à angle droit aux traverses.
Une écharpe est entaillée et clouée
aux traverses.
l Revêtement
l Surtout utilisée par souci d’économie
l Écharpe
dans une construction tout usage
l Traverses
l Habituellement fabriquée sur place
l Le revêtement à rainure et languette
est recommandé pour son étanchéité
aux intempéries.
l Elle se dilate ou se contracte selon le
taux d’humidité.

DCC 08 14 33 Portes en bois à montants et traverses


274 8.8 CADRES DE BOIS

Porte extérieure Porte extérieure Porte intérieure


dans un mur à ossature dans un mur à parement dans un mur à ossature
légère de bois de maçonnerie légère de bois
Linteau Linteau Linteau
l Espace d’air
l Linteau en parement l Finition murale
l Revêtement et de maçonnerie ; voir intérieure
nition du mur l Finition murale inté-
les pages 155 et 242. l Linteau ; voir la
extérieur rieure
page 179.
l Solin l Mastic d’étanchéité l Espace pour cale
Chambranle de de ±1/2” (13)
l Larmier l Chambranle de forme l
variable linteau l Chambranle de
forme variable
l Arrêt de porte de 1/2” l ±1/4” (6)
l Chambranle de
(13)
linteau
l Cadre feuilluré de
bois de 1 1/4” (32)

l Espace d’air Jambage Jambage Jambage


l Espace pour cale, l Isolant thermique l L’arrière du
à remplir d’isolant cadre peut être
thermique l Coupe-bise de porte
extérieure ; voir la rainuré pour
l Solin minimiser le
Le chambranle page 285.
l l Embrasure de gauchissement.
se prolonge vers maçonnerie l 1 9/16” (40)
le bas sous le l Embrasure brute pour une porte
linteau. l 1 15/16” (49) pour une
l Embrasure nie de 1 3/8” (35)
l Espace pour contre- porte de 1 3/4” (44)
porte simple ou
moustiquaire si
désiré
Seuil Seuil Seuil

l Seuil ; voir la
l Le seuil de métal l Mastic d’étanchéité page 285.
l Le seuil peut ou de bois couvre l Hauteur d’au plus
l Seuil de brique ou
être intégré ou le joint entre le 1/2” (13), d’après
de béton
appliqué. cadre et le plancher une exigence du
de nition. l Solin Code du bâtiment
l Seuil en bois en matière
dur, incliné pour d’accessibilité
le drainage l Seuil d’aluminium
l Solin

Considérations générales
l La plupart des fabricants offrent des portes présuspendues
dans un cadre ainsi que des portes prénies et équipées
de toute la quincaillerie et du chambranle nécessaires.
l L’espace pour cale de 1/2” (13) permet de mettre le cadre
d’aplomb.
l Cadre dormant feuilluré ; le cadre l Le chambranle nit le joint entre le cadre et son embra-
intérieur peut être muni d’une feuil- sure brute ; il faut parfois étancher les joints extérieurs
lure rapportée. avec du mastic.
l Les embrasures chambranlées peuvent l Habituellement, le linteau et le jambage se ressemblent,
ne pas avoir de porte et donc être si bien que le prolé du chambranle peut faire le tour de
dotées de montants sans feuillure. l’embrasure.
8.9 PORTES VITRÉES COULISSANTES 275

Dimensions courantes

(2030, 2440, 3050)


6’8”, 8’, 10’
5’2”, 6’2”, 8’2”, 10’2” 9’5”, 12’5”, 15’5” 12’2”, 16’2”, 20’2”
Bois
(1575, 1880, 2490, 3100) (2870, 3785, 4700) (3710, 4930, 6145)

5’, 6’, 8’, 10’ 9’, 12’, 15’, 18’ 12’, 16’, 20’
Aluminium
(1525, 1830, 2440, 3050) (2745, 3660, 4570, 5485) (3660, 4875, 6095)

l Les dimensions données correspondent aux tailles courantes nominales en unités impériales ; consulter le fabricant au sujet des tailles courantes, des
embrasures brutes ou de maçonnerie requises, du choix de vitrage et de l’installation.
l Ajouter 1” (25) à la largeur nominale d’une embrasure brute dans un mur à ossature de bois et 3” (75) à celle d’une ouverture dans un mur de maçonnerie.

Porte coulissante de bois Porte coulissante métallique


Les portes vitrées coulissantes Linteau Linteau
sont munies d’un cadre de l Espace d’air
bois, d’aluminium ou d’acier. l Charpente de mur l Mur à parement de
Les cadres de bois peuvent à poteaux de bois maçonnerie
être traités avec un produit de l Solin
conservation, revêtus d’une
±1/2” (13)

±1/2” (13)
couche de peinture de fond ou l Contre-porte à
parés d’aluminium ou de vinyle. moustiquaire
Les cadres métalliques reçoivent

Ajouter 1” (25) à la hauteur de la porte lorsque


diverses nitions et sont munis Croisement de montants
de barrières thermiques et
Croisement de
d’ailettes de montage solidaires
montants
à l’épreuve du vent.

l’embrasure est en maçonnerie.


l Les portes vitrées coulissantes l Coupe-bise
sont fabriquées en tant qu’unités
standard équipées de la quin-
caillerie de fonctionnement et Les codes du bâtiment
Hauteur de la porte

l Hauteur de la porte
d’un coupe-bise. La contre-porte exigent que le vitrage
Embrasure brute

Embrasure brute
Montant d’appui
à moustiquaire et les panneaux de porte soit fait
de fonctionnement peuvent l Solin
d’un verre de sécurité
être situés à l’intérieur ou à l Un montant étroit trempé ; pour conserver
l’extérieur. non portant est l’énergie, les portes
aussi offert. sont vitrées avec du
verre isolant.

Seuil
Seuil
l Plancher de
nition

l Sous-plancher
l Dessus de la dalle
de béton

l Les prolés hachurés sont généralement fournis par le fabricant de portes.

DCC 08 32 00 Portes coulissantes en verre


276 8.10 PORTES PLIANTES ET PORTES COULISSANTES ENCLOISONNÉES

Portes pliantes Porte coulissante encloisonnée

Hauteur de l’embrasure = hau-


teur de la porte – 1/4” (6)
(2030, 2285, 2440)
6’8”, 7’6”, 8’
l Butoir de porte
ou arrêt de porte
dissimulés

l Porte à deux panneaux 3’, 4’, 6’, 8’ l Porte à quatre panneaux l Largeur de l’embrasure =
1’6”, 2’, 2’6”, 3’ largeur de la porte
(915, 1220, 1830, 2440)
(455, 610, 760, 915)
7’6” (2285) l Porte à six panneaux

8’, 10’, 12’ l Porte à huit panneaux


(2440, 3050, 3660)

Linteau Linteau
l Varie selon l Mur de nition l Linteau de charpente
le type de du mur
chambranle
l Chambranle de forme variable l Coulisse de support au
haut de la porte
l La planche côtière dissimule la coulisse
sous le linteau. l Chambranle de forme
variable
Hauteur de
la porte

l Les portes de bois, de métal ou de l Porte intérieure plane ou à


panneaux
l

polystyrène peuvent être planes, à


battants ou à persiennes. l Épaisseur de 1 3/8” ou
l Épaisseur de 1 1/8”, 1 3/8” ou 1 3/4” 1 3/4” (35 ou 44)
Épaisseur de la quincaillerie

(29, 35, 44) l Dégagement de 3/16” (5)

l Poignée de porte rétrac-


l Pivot supérieur et inférieur ; pas de table dans la rive de porte
Embrasure brute

Embrasure brute

quincaillerie de montant
Jambage
Jambage

l Le
mode de cons- l Embrasure chambranlée
1” (25) avec un pivot inférieur.

truction général des


l

portes à cadre de
jeu sans pivot inférieur et

bois est représenté.


Les détails sont
Laisser 1/2” (13) de

l Pivot inférieur
les mêmes pour les
portes à âme creuse
et les cadres métal-
l Plancher de nition liques creux. Consul- l Guidages au plancher
ter le fabricant de
l Sous-plancher l Laisser un espace pour
quincaillerie de
le revêtement de sol de
portes au sujet de
nition.
l

Plancher l’installation.
Plancher

DCC 08 13 76 Portes métalliques pliantes


DCC 08 14 76 Portes en bois pliantes
DCC 08 15 76 Portes en plastique pliantes
8.11 PORTES BASCULANTES ET PORTES À ENROULEMENT 277

Porte à panneaux de bois Porte plane de bois Porte nervurée d’acier Persiennes d’acier
ou d’aluminium ou d’acier ou de bre de verre ou d’aluminium
l Les portes basculantes ont une hauteur maximale de 20’ (6095) l Les portes à enroulement ont une
et une largeur maximale de 30’ (9145). hauteur maximale de 24’ (7315) et
une largeur maximale de 32’ (9755).

Portes basculantes
Les portes basculantes sont l Positions des coulisses dans les cas
constituées d’un ou de plusieurs de levage vertical, de levage haut et
panneaux de bois, d’acier, de coulisses inclinées parallèles à un
plafond en pente
d’aluminium ou de bre de verre
et s’ouvrent par battement ou
enroulement au-dessus de l’em- l Linteau au
brasure. Elles sont actionnées à besoin
la main, par un palan à chaîne l Moteur
ou par un moteur électrique. l Hauteur libre normale : 16” (405)
l Hauteur libre basse : au moins
Cadre de porte de garage l Coulisses de 2” ou 3”
7” (180)
(50 ou 75), selon les
l La présence d’un palan à chaîne
dimensions de la porte
ou d’un moteur peut exiger une
l Hauteur
hauteur, une largeur et une pro-
de la porte
fondeur libres plus prononcées.

l Largeur libre de 4” ou 6”
(100 ou 150)
l Prévoir de 8” à 10” (205 à 255)
pour les appuis de poteau.

Source : Brochure Garaga Industriel,


p. 22.
l Les portes basculantes et les portes
à enroulement peuvent être munies
de panneaux vitrés, de prolés
à sas, d’un isolant thermique et
d’autres éléments. Consulter le
fabricant au sujet des dimensions, l Linteau au
des modèles disponibles et de besoin
l’installation.

l Le moteur est mon- l Hauteur libre de 14” à 22”


té sur un des murs (355 à 560)
Portes à enroulement latéraux de la porte
ou sur la saillie au- l Largeur libre de 6” à 8” (150 à
Les portes à enroulement consistent 205)
Hauteur dessus de l’embrasure.
en lames métalliques horizontales l
Largeur libre de 8” à 12”
de la porte l Coulisses de 2” ou 3” l
à emboîtement que guident deux (205 à 305)
(50 ou 75) ; les guides
coulisses, une de chaque côté. Elles
sont montés sur la
s’ouvrent, au moyen d’un palan à façade du mur ou
chaîne ou d’un moteur électrique, entre les montants.
par enroulement sur un tambour
placé en haut de l’embrasure de la
porte.

DCC 08 33 00 Portes et grilles à enroulement


DCC 08 36 00 Portes basculantes
278 8.12 PORTES D’ENTRÉE VITRÉES

Portes sans cadre Portes à cadre


l Pivot standard de 2 5/8” (67) l 2’6”, 3’, 3’6” (760, 915, 1065)

Hauteur maximale de 9’ (2745)


Hauteur standard de 7’ (2135)
l
l
Traverses haute et Traverse basse Pivots d’angle Montant étroit Montant moyen Montant large
basse continues continue avec avec serrure
avec serrures serrure basse

Coupe d’une Coupe d’une Portes vitrées


porte sans cadre porte à cadre Les portes vitrées sont équipées de verre renforcé
l Traverse d’imposte ou traverse
à la chaleur ou de verre trempé, avec ou sans tra-
d’huisserie ; consulter le fabricant
au sujet de l’armature exigée verses ou montants, et servent surtout de portes
dans la traverse d’imposte et le d’entrée.
cadre de porte. l Consulter le Code du bâtiment au sujet des exigences
relatives à l’utilisation de ces portes comme sorties
de secours.
l Dégagement de 1/8” (3) l Consulter le fabricant au sujet des dimensions, des
l Coupe-bise vitrages offerts et des exigences relatives au cadre.

l Verre de sécurité exigé ; verre


trempé de 1/2” ou 3/4” (13 ou
19), blanc, gris ou bronze

l Porte à cadre à simple


débattement
l La porte peut être décalée du cadre pour battre dans
un sens seulement ou être suspendue au centre pour
l Porte va-et-vient sans cadre s’ouvrir dans les deux sens.

l Seuil ; hauteur d’au plus 1/2”


(13), conformément aux exi-
gences du Code du bâtiment en
matière d’accessibilité
l Dégagement de 3/16” (5) ; il est
difcile de bien isoler contre la
bise les portes sans cadre.

l Les portes pivotantes tournent autour d’un pivot


central ou déporté qui les supporte, par opposition à
celles suspendues sur charnières.
l Charnière de xation dans le l Les portes équilibrées sont des portes pivotantes qui
plancher sont partiellement contrebalancées pour en faciliter
l’ouverture et la fermeture.
l Des portes à verre double et scellé dans un cadre l Les portes automatiques s’ouvrent dès qu’approche
avec bris thermique sont aussi disponibles. une personne ou une voiture : elles sont commandées
par un émetteur radio, une cellule photoélectrique ou
un autre dispositif.

DCC 08 41 00 Entrées et devantures


8.13 DEVANTURES 279

Les devantures sont des systèmes coordonnés de cadres


de métal extrudé, de panneaux vitrés, de portes d’entrée
vitrées et de ferrures. Les dimensions et l’espacement
des montants sont déterminés par la résistance et
l’épaisseur du verre et par les surcharges de vent sur le
plan du mur. Le échissement normal au plan du mur ne
doit pas dépasser 1/200 de la portée nette de chaque
composant, tandis que le échissement des appuis du
verre est d’au plus 1/300 de la distance entre les appuis.

Cadres et meneaux

l Largeur de parement
courante : 2” (50) l Mastic d’étanchéité
l Profondeur courante :
4” (100) l Les conditions au linteau et au jam­
bage sont semblables.
l Voir les pages 292 et 293 au sujet des
Intérieur Extérieur vitrages.
l Le vitrage est encadré de façon à
être excentré ou centré dans l’épaisseur du cadre.
l Consulter le fabricant au sujet des prolés, des
dimensions et des nitions du cadre, du choix de l Barrière thermique pour les vitrages
vitrage et de l’installation. thermiques
l Consulter le Code du bâtiment au sujet des l Les éléments de charpente horizontaux
exigences relatives au vitrage de sécurité. doivent être dotés de chantepleures.

Extérieur Intérieur
Les murs tout en verre sont dotés de montants en verre
et de mastic de silicone pour supporter le vitrage.
L’épaisseur des montants en verre est fonction de la
largeur et de la hauteur des panneaux de verre et des
surcharges de vent sur le plan du mur. Consulter le
verrier au sujet des dimensions et de l’installation.
l Verre trempé de 1/2” (13)
l La profondeur du montant en verre varie
l Consulter le fabricant selon la largeur et la hauteur du vitrage.
du vitrage et le Code
du bâtiment au sujet
de l’épaisseur de verre
exigée.

l Joint vertical ; généra­ l Plaque métallique


lement de 3/8” (10) l Épaisseur minimale du verre trempé : 3/4” (19) ;
rives meulées et polies
l Mastic de silicone

l Le mastic de silicone fait adhérer le verre au


l Charpente classique au cadre d’appui.
linteau et au seuil

l Dans le système de vitrage à joints à francs bords, l Le système de montants en verre est un vitrage dans
les carreaux ou les éléments de verre s’appuient de lequel des feuilles de verre trempé sont suspendues à
façon classique sur le linteau et le seuil, et leurs des crampons spéciaux, stabilisées par des raidis­
rives verticales sont jointes avec du mastic de seurs perpendiculaires de verre trempé et jointes par
silicone, sans montants. du mastic de silicone et des plaques métalliques aux
angles et aux rives.
280 8.14 PORTES TOURNANTES (PORTES À TAMBOUR)

l Le pont comprend les Les portes tournantes, aussi appelées


dispositifs des plafonniers ; portes à tambour, consistent en trois
l 2” à 4” (50 à 100)
il peut être vitré avec du ou quatre vantaux qui tournent autour
verre trempé. d’un pivot vertical central dans un
tambour cylindrique. Utilisées cou-
l Vantaux de verre trempé et ramment comme portes d’entrée des
cadres d’aluminium, d’acier grands immeubles à vocation commer-
inoxydable ou de bronze ciale ou institutionnelle, les portes
tournantes isolent en permanence des
l Hauteurs courantes : intempéries, éliminent les courants
6’10” et 7’ (2085 L’enveloppe est en métal ou
l d’air, réduisent au minimum les pertes
et 2135) en verre trempé, armé ou de chaleur et de climatisation et
feuilleté.
laissent passer jusqu’à 2000 personnes
l La source de chauffage et
la source de climatisation
par heure.
font partie de l’enveloppe l Diamètre de 6’6” (1980) pour un usage
ou lui sont adjacentes. général ; diamètre d’au moins 7’ (2135)
l Pivots supérieur et inférieur
pour les endroits très passants
l Un dispositif de contrôle facultatif aligne
l La ligne de sous-face est automatiquement les portes aux quarts
< 45º courbe ou droite. de la circonférence du cercle lorsqu’elles
l Diamètre de la porte ne sont pas actionnées et tourne les
+ 3 3/4” (95) l Le caoutchouc et le feutre
ailes de trois quarts de tour à la vitesse
qui isolent des intempéries
de marche lorsqu’une légère pression y
courent le long des mon-
est exercée.
tants et des traverses haute
l Les vantaux de certaines portes tour-
et basse des vantaux.
nantes se rabattent automatiquement
dans le sens de la sortie sous une
pression et offrent un passage libre
Diamètre de réglementaire des deux côtés du pivot de
la porte Embrasure la porte.
l Selon le code du bâtiment, les portes
6’6” (1980) 4’5” (1345) tournantes ont une capacité maximum
6’8” (2030) 4’6” (1370) de 45 personnes. D’autres codes ne
6’10” (2085) 4’8” (1420) prévoient rien en ce sens et exigent la
présence de portes à charnières adja-
7’ (2135) 4’9” (1450)
centes comme sorties de secours.
7’2” (2185) 4’11” (1500)
7’4” (2235) 5’ (1525)

Dispositions de portes tournantes

Enveloppe anquée de portes à charnières Enveloppe dans le plan Enveloppe en saillie à partir
d’un mur de jours latéraux

Groupe d’enveloppes avec jours latéraux intercalés Jours latéraux centrés Enveloppe en retrait dans un
sur l’enveloppe enfoncement mural

DCC 08 42 33 Portes d’entrée tournantes


8.15 QUINCAILLERIE DE PORTE 281

La quincaillerie de nition de porte comprend les Emplacements de la quincaillerie

11 3/4” (300)
éléments suivants :
– système de serrure comportant une serrure, des

Au plus
loquets et des verrous, un canon et des disposi-
tifs d’arrêt ou de verrouillage, et un bouton ou

l
béquille de commande ;
– charnières ; l Ligne d’axe de gâche pour une
– ferme-porte ; serrure à pêne dormant

Égal
– quincaillerie antipanique ;

l
– barres et plaques à pousser et à tirer ;
l Ligne d’axe pour un loquet à
– plaques de protection ; pousser et à tirer et une plaque
– arrêts de porte, teneurs et butoirs ; à pousser
– seuils ;
– coupe-bise ;
– coulisses et guidages.

Égal
l Ligne d’axe de barre à tirer ou à

40 5/16” (1025)
l
Les critères de sélection d’une quincaillerie sont les pousser

42” (1065)
45” (1145)

60” (1525)
suivants : l Ligne d’axe de gâche pour un
ensemble de serrure
– fonction et facilité d’utilisation ;
Ces emplacements doivent
– installation en retrait ou en appliqué ;
répondre aux besoins des utili-
– matériau, nition, texture et couleur ;
sateurs dans des lieux précis.
– durabilité, compte tenu de la fréquence d’uti-
lisation prévue et de l’exposition possible aux
Au plus 13”

intempéries et à la corrosion. Directives de la norme CSA en matière d’accessibilité


Il doit être possible d’ouvrir les portes sans effort spécial de pré-
(330)

l
hension, ni rotation du poignet, ni pression du pouce.
l La quincaillerie doit être montée conformément aux plages
l

d’atteinte spéciées à la page 433.

Finis standard pour la quincaillerie Conventions d’ouverture d’une porte


Code Les conventions ci-dessous servent à déterminer la quincaillerie
ONGC–BHMA No Fini d’une porte, comme les systèmes de serrure et les ferme-portes.
Les termes « gauche » et « droite » renvoient à la position d’un
600 P Acier apprêté observateur situé à l’extérieur du bâtiment ou de la pièce où mène
pour être peint l’embrasure de porte et faisant face à ce bâtiment ou à cette pièce.
603 2G Acier zingué
605 3 Laiton brillant
606 4 Laiton mat
611 9 Bronze brillant
612 10 Bronze mat
613 10B Bronze huilé
non laqué
618 14 Nickelé brillant l À gauche en poussant l À droite en poussant
619 15 Nickelé mat l La porte s’ouvre vers l’intérieur, l La porte s’ouvre vers l’intérieur,
622 19 Noir mat les charnières à gauche. les charnières à droite.
625 26 Chromé brillant
626 26D Chromé mat
628 28 Aluminium satiné
(anodisé)
629 32 Acier inoxydable brillant
630 32D Acier inoxydable mat
684 — Chromé noir, bronze
ou cuivre brillant
685 — Chromé noir, bronze l À gauche en tirant l À droite en tirant
ou cuivre satiné l La porte s’ouvre vers l’exté- l La porte s’ouvre vers l’extérieur,
rieur, les charnières à gauche. les charnières à droite.

DCC 08 71 00 Quincaillerie de portes


282 8.16 CHARNIÈRES DE PORTE

l On peut enlever la che (démontable) du Charnières


charnon an de dépendre la porte en séparant Une charnière comprend deux plaques ou pla-
les deux platines ou de la régler (charnières tines jointes par une che et xées aux surfaces
sans soulèvement). Des ches de sécurité adjacentes d’une porte, en bois ou d’une porte à
autobloquantes, impossibles à enlever lorsque
âme creuse en métal et de ses jambages.
la porte est fermée, sont aussi offertes.
l Une charnière pleine mortaise possède deux
l 5/16” (8) pour une porte d’au plus 2 1/4” platines pleinement mortaisées dans le chant d’une
(57) d’épaisseur ; 7/16” (11) pour une porte porte et d’un jambage de porte, de sorte que seul le
d’épaisseur supérieure à 2 1/4” (57) charnon est visible lorsque la porte est fermée.
l Une charnière gabarit est une charnière mortai-
l 1/4” (6) pour une porte d’au plus 2 1/4” (57) sée, fabriquée pour convenir aux enfoncements et
d’épaisseur ; 3/8” (10) pour une porte s’apparier à la disposition des trous d’une porte et
d’épaisseur supérieure à 2 1/4” (57) d’un cadre métalliques creux ; les charnières non
gabarit conviennent davantage à une porte de bois.
l Une charnière à demi-mortaise a une patte mortai-
l Vérier le dégagement nécessaire pour le sée dans la tranche d’une porte et l’autre xée à
chambranle adjacent. plat au dormant.
l Une charnière demi-surface possède une patte
mortaisée dans le dormant et l’autre xée à plat à
la face de la porte.
l Une charnière pleine surface a les deux pattes
Dimensions des charnières xées à plat aux faces adjacentes de la porte et du
l La largeur des charnières est fonction de l’épaisseur de la porte et du dégagement requis. dormant.
l La hauteur des charnières est fonction de la largeur et de l’épaisseur de la porte.

Épaisseur de Largeur de Hauteur de Dégagement Largeur de


la porte la porte la charnière requis la charnière
Charnières spéciales

de 3/4” à 1” (19 à 25) jusqu’à 24” (610) 2 1/2” (64)


1 1/8” (29) jusqu’à 36” (915) 3” (75)
1 3/8” (35) jusqu’à 36” (915) 3 1/2” (90) 1 1/4” (32) 3 1/2” (90)
plus de 36” (915) 4” (100) 1 3/4” (44) 4” (100)
1 3/4” (44) jusqu’à 36” (915) 4 1/2” (115) 1 1/2” (38) 4 1/2” (115)
de 36” à 48” (915 à 1220) 5” (125) 2” (50) 5” (125)
2 1/4” (57) jusqu’à 42” (1065) 5” (125) 1” (25) 5” (125)
plus de 42” (1065) 6” (150) 2” (50) 6” (150)

l Une charnière à ressaut possède des platines en T


et un charnon saillant pour garder à l’écart du mur
la porte grande ouverte.
l Une charnière à charnon en olive a un seul joint
pivotant et un charnon de forme ovale.

l Une charnière à ressorts contient des ressorts


à boudin dans ses barillets pour fermer la porte
automatiquement.
l Une charnière va-et-vient ou à double effet permet
à la porte de battre dans les deux sens et est habi-
tuellement munie de ressorts pour refermer la porte
après l’ouverture.
l Une charnière à piano, longue et étroite, court sur
toute la longueur des deux surfaces auxquelles ses
platines sont xées.

l Une charnière invisible consiste en un grand


nombre de plaques plates tournant autour d’une
cheville centrale, avec des épaulements mortaisés
dans le chant de la porte et dans le dormant de
manière qu’ils soient dissimulés lorsque la porte est
fermée.
l Une charnière au plancher est utilisée avec un
pivot mortaisé à la traverse haute de la porte pour
permettre à la porte de battre dans les deux sens ;
elle peut être munie d’un mécanisme de fermeture.

DCC 08 71 00 Quincaillerie de portes


8.17 SERRURES DE PORTE 283

La serrure comprend en fait toutes les pièces l Dégagement de 3/8” (10) pour les charnières
d’un système de serrure, soit les boutons, l Montant d’au moins 3” (75) pour les béquilles
les palastres et le mécanisme de serrure. l Montant d’au moins 4” (100) pour les boutons
Nous décrivons ci-dessous les principaux
types de serrures : serrure mortaisée, serrures
élémentaire et intégrale et serrure à barillet.
Consulter le fabricant au sujet du fonction-
nement, de l’installation, de la conception
des nis, des dimensions et de la nition
des serrures.

l Le recul désigne la distance horizontale entre


Serrure mortaisée la têtière que le pêne traverse et l’axe du
barillet.

Serrure élémentaire Serrure à barillet


et serrure intégrale

l La serrure mortaisée est logée dans une l La serrure élémentaire est logée dans une l La serrure à barillet est logée dans deux
encoche mortaisée dans le chant de la encoche rectangulaire ayant été taillée dans trous percés à angle droit l’un par rapport à
porte, de manière que le mécanisme de le chant de la porte. l’autre, l’un à travers le montant de serrure
serrure soit couvert des deux côtés. l La serrure intégrale se place dans une mor- de la porte et l’autre dans le chant de la
l La serrure est dissimulée, à l’exception taise ayant été taillée dans le chant de la porte.
de la têtière sur le chant de la porte, des porte. l La serrure à barillet est relativement bon
boutons ou béquilles, du barillet et du l Les serrures élémentaire et intégrale com- marché et facile à poser.
dispositif de commande. binent le caractère sécuritaire d’une serrure l Recul : 2 3/8” (60) pour un ensemble de
l Recul : 2 1/2” (64) pour une porte de mortaisée et le faible coût d’une serrure à serrure standard ; 2 3/4” (70) pour un
1 3/8” (35) ; 2 3/4” (70) pour une porte barillet. ensemble de serrure à utilisation intensive
de 1 3/4” (44) l Recul : 2 3/4” (70) pour une serrure élémen-
taire ; 2 1/4” (57) pour une serrure intégrale
Poignées à tirer et plaques à pousser

Poignée de porte Béquille l Hauteur : 10”, 12”,


14”, 16” (255, 305,
l Rosette ou cache-entrée l Saillie : 1 3/4” à 2 1/2” 355, 405)
(44 à 64)
l Longueur : 3 1/2” à
4 1/2” (90 à 115) l Largeur : 3” (75)
l Diamètre de la poignée :
2” à 2 1/4” (50 à 57)
l Saillie : 2 1/4” à 2 1/2”
(57 à 64)
Directives de la norme CSA en matière
d’accessibilité
l La rosette est une plaque ornementale ronde l Généralement, les personnes ayant du mal à l Les béquilles, les mécanismes à tirer, les
ou carrée entourant l’axe de la poignée de saisir un objet manipulent plus facilement loquets et les serrures doivent être faciles
porte, à la surface de la porte. les mécanismes à béquille, les mécanismes à à saisir d’une main et ne doivent exiger ni
l Le cache-entrée est une plaque protectrice pousser et les poignées en U. effort spécial de préhension, ni torsion pro-
ou ornementale qui peut remplacer noncée du poignet, ni pression du pouce.
la rosette. l La force nécessaire pour ouvrir une porte
en la poussant ou en la tirant ne doit
pas dépasser 5 lb (22 N) pour les portes
intérieures et 8,5 lb (38 N) pour les portes
donnant sur l’extérieur.
284 8.18 QUINCAILLERIE ANTIPANIQUE ET FERME-PORTE

Tige verticale visible Quincaillerie antipanique


l Tige verticale actionnant La quincaillerie antipanique est un ensemble
les loquets au linteau et au de serrure et fermeture de porte qui se
plancher désenclenche quand une pression est appli-
quée sur la barre horizontale qui traverse, à
la hauteur de la taille, l’intérieur d’une porte
l Montant : de sortie de secours. La barre à pousser doit
– au moins 2 1/2” (64) pour une s’étendre sur au moins la moitié de la largeur
porte à un battant
du battant où elle est située.
– au moins 2” (50) pour une
porte à deux battants l Les codes du bâtiment imposent l’aménage-
– au moins 1 3/4” (44) pour ment d’une quincaillerie antipanique sur les
dissimuler les tiges verticales portes de sortie de secours dans certains types
dans les montants des portes d’immeubles. Pour plus de renseignements,
métalliques creuses consulter les codes du bâtiment.

l La largeur, le sens du débattement et l’empla-


cement des portes de sortie requises sont aussi
déterminés par le Code du bâtiment, en fonc-
tion de l’utilisation et de la charge d’occupation
Serrure latérale dissimulée du bâtiment.
l Épaisseur minimale d’une porte :
– 1 1/4” (32) dans le cas d’une
serrure en applique
– 1 3/4” (44) dans le cas d’une
serrure mortaisée
l Saillie normale : 4” à 5” (100 à
125)
l Saillie étroite : 2 5/8” (67)
Directive de la norme CSA en matière
d’accessibilité
l Hauteur normale de la barre : l La force requise pour ouvrir une porte en la
3’6” (1065) ; au moins 2’6” (760) poussant ou en la tirant ne doit pas dépasser
et au plus 3’8” (1120) au-dessus 5 lb (22 N).
de la nition du plancher

Ferme-porte
l Le mécanisme du ferme-porte Un ferme-porte est un dispositif hydraulique
peut être : ou pneumatique qui ferme automatiquement
– xé à plat à la traverse haute une porte, rapidement et en douceur. Il atté-
du dormant ou au poteau nue le choc qu’une porte grande et lourde
d’huisserie ; ou fréquemment utilisée transmettrait, en se
– dissimulé dans la traverse
fermant, à son cadre, à sa quincaillerie et au
haute de la porte ou du dor-
mant ;
mur environnant.
– monté sur le côté à pousser ou l Les codes du bâtiment imposent l’utilisation de
à tirer. portes à loquetage et à fermeture automatiques,
l Un dispositif de freinage sert à à quincaillerie homologuée ULC, pour protéger
ralentir l’ouverture de la porte. les embrasures dans les murs coupe-feu et les
l Un coordinateur assure que le cloisons séparant des usages différents ; voir la
battant inactif se fermera avant page 45.
le battant actif d’une même
porte.

l Le ferme-porte d’une porte


d’entrée vitrée peut être dissi-
mulé dans le plancher.

DCC 08 71 00 Quincaillerie de portes


8.19 COUPE-BISE ET SEUILS 285

Coupe-bise Coupe-bise de jambage de porte


Le coupe-bise est constitué de bandes de
métal, de feutre, de vinyle ou de caoutchouc
mousse, placées entre une porte ou un châssis
de fenêtre et son cadre, pour empêcher
l’inltration d’eau lors d’une pluie battante et
diminuer l’inltration d’air et de poussière.
Bande-ressort métallique Caoutchouc mousse ou Vinyle ou caoutchouc
l Le coupe-bise peut être xé au chant ou à la face feutre
d’une porte, ou encore au dormant et au seuil.
l Le coupe-bise doit être fait d’un matériau
durable, remplaçable et non corrosif. Coupe-bise de montants aboutés
l Les principaux types de coupe-bise sont :
– la bande-ressort d’aluminium, de bronze ou
d’acier inoxydable ou galvanisé ;
– le joint de vinyle ou de néoprène ;
– la bande de mousse de plastique ou de caout- Bande-ressort métallique Joint de vinyle Joints de vinyle
chouc mousse ;
– la bande de tissus empilés.
l Le coupe-bise est souvent fourni et posé par le Coupe-bise de seuil de porte
fabricant de portes vitrées coulissantes, de portes
d’entrée vitrées, de portes tournantes et de
portes basculantes.
l Le bas de porte automatique est une barre
horizontale située au bas d’une porte, qui tombe
automatiquement dès la fermeture de la porte
pour sceller le seuil et étouffer les bruits.
Joint de vinyle Joint de vinyle Moulage rapporté

Bande-butoir Crochet en J autobloquant Pièce rapportée de vinyle

Seuils
Le seuil couvre le joint entre deux matériaux l Bois dur pour usure
de revêtement de sol à l’embrasure de la porte maximale
et offre une protection contre les intempéries l La largeur et la hauteur
à l’appui extérieur. varient.
l Habituellement, le seuil est muni d’un dessous
en retrait qui épouse bien le revêtement de sol
ou la lisse.
l Lorsque le seuil est installé contre la lisse exté- l Aluminium, bronze ou
rieure, un joint en assure l’étanchéité. laiton massif
l Un seuil métallique peut être moulé ou recouvert
l 2 1/4” à 6” (57 à 150) l 3/16”, 1/4”, 1/2” (5, 6, 13)
d’un matériau abrasif pour présenter une surface
antidérapante.

Directives de la norme CSA en matière


d’accessibilité l Bronze, aluminium ou acier
l La hauteur maximale du seuil est de 1/2” (13). nervuré
Le seuil doit être biseauté, mais sans que sa
pente ne dépasse 1:2. La hauteur maximale du l 3” à 7” (75 à 180) l 5/16”, 3/8”, 1/2” (8, 10, 13)
seuil d’une porte coulissante extérieure d’une
résidence est de 3/4” (19).
286 8.20 ÉLÉMENTS DE FENÊTRE

Bâti dormant Embrasure brute


l Bâtis dormants métalliques ; voir l Consulter le fabricant de fenêtres au sujet
la page 288. de l’embrasure brute ou de maçonnerie
l Bâtis dormants de bois ; voir la exigée. Il faut laisser un espace au sommet,
page 291. sur les côtés et au bas en vue du nivelle­
l La moustiquaire est intérieure ou ment et du calage de la fenêtre.
extérieure, selon le mécanisme
d’ouverture de la fenêtre. Chambranle
l Le chambranle est le cadre de nition
autour de l’embrasure de la fenêtre.
l La traverse haute de dormant est
Il comprend le chambranle haut et le cham­
l’élément le plus élevé du bâti
branle latéral, les appuis de fenêtre
dormant.
et les allèges. Voir la page 359.
l Le montant est l’un des deux élé­
ments latéraux du bâti dormant. Exigences des codes du bâtiment
Lors du choix d’une fenêtre, on doit
revoir les exigences des codes du bâti­
l L’appui est l’élément horizontal
ment concernant :
sous l’embrasure d’une porte ou
d’une fenêtre dont la surface – la ventilation et l’éclairage naturels
supérieure est inclinée pour des espaces habitables ;
évacuer l’eau de pluie. – l’indice d’isolation thermique de
l Le sous­appui est un appui l’ensemble de la fenêtre ;
supplémentaire rapporté au – la résistance de l’ossature aux sur­
bâti dormant pour que l’eau charges dues au vent ;
de pluie s’égoutte loin de la
– l’embrasure nette de toute fenêtre qui
surface murale.
peut s’ouvrir et qui sert de sortie de
l Chambranle extérieur ; pas tou­ secours dans une chambre à coucher.
jours utilisé Une telle fenêtre doit avoir une ouver­
l Larmier ou chambranle haut
ture dégagée d’une surface d’au moins
l Chambranle latéral 3,77 pi2 (0,35 m2), une largeur libre
d’au moins 15” (380), une hauteur
libre d’au moins 15” (380) et un appui
situé à au moins 35 1/2” (900) au­
dessus du plancher ;
– le vitrage de sécurité d’une fenêtre qui
pourrait être prise pour une embrasure
Châssis et vitrage de fenêtre de porte ouverte. Toute fenêtre de plus
de 19 1/2” (500) de largeur, adja­
l Le châssis est l’encadrement xe ou mobile d’une cente à une porte et qui pourrait être
fenêtre dans lequel les carreaux de verre sont pla­ confondue avec une porte, doit avoir
cés. Son prolé dépend du matériau, du fabricant un vitrage de sécurité fait de verre
et du mécanisme d’ouverture. trempé, de verre feuilleté ou de verre
l Un carreau est une division d’une fenêtre consis­ de sécurité armé ;
tant en une pièce de verre posée dans un cadre. – le type et les dimensions de vitrage
l Le vitrage est l’ensemble des carreaux ou des admissibles dans les murs et les cou­
feuilles de verre posés dans les châssis d’une loirs résistant au feu.
fenêtre. Le vitrage simple résiste peu au ux ther­
mique. Pour que la résistance thermique (R) soit
adéquate, un vitrage double ou un contre­châssis
vitré séparé s’impose. Le verre à couche rééchis­ l Les traverses sont les éléments horizontaux
sante et le vitrage triple donnent une valeur R (ou du cadre du châssis de la fenêtre.
RSI) plus élevée. Voir la page 294. l Traverse haute
l L’étanchéité aux intempéries d’une fenêtre l Les petits bois sont les éléments verticaux
est aussi importante que son degré d’isolation ou horizontaux tenant les bords des car­
thermique. Le châssis ouvrant doit être protégé reaux dans le châssis.
contre la pluie battante et l’inltration d’air. Le l Les montants sont les éléments verticaux
joint entre le bâti dormant et le mur adjacent du cadre du châssis de la fenêtre ou d’une
doit être scellé et assorti d’un brise­vent intégré à porte à panneaux.
l’ensemble. l Traverse basse (ou appui)
l Le meneau est un élément vertical séparant
une suite de fenêtres ou d’embrasures de
porte.
8.21 OUVERTURE DES FENÊTRES 287

Fenêtre xe l Une fenêtre xe comprend un dormant et un châssis xe.


l Lorsqu’on l’adjoint à une fenêtre qui s’ouvre, le châssis xe
l Ventilation nulle
doit avoir une épaisseur semblable à la section transversale
des châssis qui s’ouvrent.

Fenêtre à battants l Une fenêtre à battants est munie de vantaux à charnières latérales
(à l’anglaise) et qui s’ouvrent habituellement vers l’extérieur (à l’anglaise).
l En position ouverte, le vantail oriente la ventilation.
l Ventilation maximale l L’extrémité intérieure du vantail peut glisser le long d’une
coulisse sur l’appui ou le jambage lorsque le vantail s’ouvre
vers l’extérieur.
l Une paire de vantaux peut se fermer sur un meneau vertical
ou être assortie d’un couvre-joint pour qu’un vantail se ferme
sur l’autre.

Fenêtre à auvent et l Une fenêtre à auvent a des vantaux qui s’ouvrent vers l’extérieur
sur des charnières xées au sommet de leur encadrement.
fenêtre à soufet
l Une fenêtre à soufet a des vantaux qui s’ouvrent vers l’intérieur
l Ventilation maximale sur des charnières xées au bas de leur encadrement.
l En position ouverte, le vantail oriente la ventilation.
l Les vantaux peuvent être superposés et se fermer l’un sur
l’autre ou sur les montants qui se rencontrent.

Fenêtre coulissante l Une fenêtre coulissante comprend plusieurs châssis, dont au


moins un glisse sur des rainures ou des coulisses horizontales.
l Ventilation moyenne

Fenêtre à guillotine à l Une fenêtre à guillotine à deux châssis mobiles se caractérise


par le fait que chacun de ceux-ci glisse verticalement dans
deux châssis mobiles des rainures ou des coulisses séparées et ferme différentes
l Ventilation moyenne parties de la fenêtre.
l Les châssis sont maintenus dans la position désirée par des
contrepoids, par des ressorts précontraints ou par frottement.
l Une fenêtre à guillotine simple a également deux châssis,
mais un seul est mobile.

Fenêtre jalousie l Une fenêtre jalousie est dotée de lames mobiles horizontales
de verre ou de bois qui pivotent simultanément dans un
l Ventilation maximale
encadrement commun.
l Les fenêtres jalousie sont surtout utilisées sous les climats
doux pour régler la ventilation et obstruer la vue à partir de
l’extérieur.

Fenêtre pivotante l Une fenêtre pivotante a un châssis qui tourne de 90° ou


de 180° autour d’un axe vertical ou horizontal situé en son
l Ventilation maximale centre ou à proximité.
l Les châssis pivotants sont utilisés dans des immeubles
à étages ou en hauteur qui sont climatisés. On les ouvre
seulement pour des raisons de nettoyage, d’entretien ou de
ventilation d’urgence.
288 8.22 FENÊTRES MÉTALLIQUES

l Les faces du dormant des fenêtres


Les fenêtres métalliques sont faites
d’aluminium sont de même longueur ou d’aluminium, d’acier ou de bronze. Cette
non, selon le type de mur construit. page et celle qui suit présentent des
l L’ailette résultant de faces inégales prolés courants de fenêtres d’alumi-
peut servir de coupe-vent pour le joint nium et de fenêtres d’acier. Comme les
l 1/2” à 3/4”
entre la fenêtre et le mur. L’ailette peut prolés du bâti et du châssis de fenêtre
aussi contribuer à xer le bâti dormant (13 à 19)
varient beaucoup d’un fabricant à
à l’ossature d’appui. l’autre, on doit consulter la documenta-
l Du mastic d’étanchéité protège les tion du fabricant en ce qui concerne :
joints entre le bâti dormant et le mur
contre les intempéries. – les grands traits des prolés du bâti
et du châssis ;
– l’alliage, la masse et l’épaisseur des
prolés ;
– l’efcacité thermique d’une fenêtre ;
– la résistance à la corrosion, à la pres-
l Les prolés de la traverse sion de l’eau, à l’inltration d’air et à
haute, des montants et de l’appui l Dimension de la surcharge due au vent ;
sont habituellement les mêmes. la fenêtre – les méthodes de vitrage et les types
de vitrages ;
– les nitions offertes ;
– les embrasures brutes ou de maçon-
l Des larmiers sont requis lorsque les nerie requises. Certains fabricants
éléments horizontaux aux traverses offrent des fenêtres de dimensions
hautes des châssis de ventilation standard, tandis que d’autres pro-
sont au ras de la surface extérieure posent des dimensions, des formes
du mur.
et des congurations de fenêtre sur
l Le coupe-bise est posé dans les rai- mesure.
nures des prolés du bâti dormant
et du châssis.
Fenêtres d’aluminium
Le bâti dormant des fenêtres d’alumi-
l Barrières thermiques nium est relativement bon marché, léger
et résistant à la corrosion mais, puisque
l Parclose encliquetable l’aluminium est un très bon conducteur
de chaleur, des barrières thermiques de
l Au sujet des vitrages, voir les
caoutchouc synthétique ou de plastique
pages 292 et 293.
doivent être posées pour enrayer le ux
l Épaisseur de bâti thermique du côté chaud au côté froid
courante : 2” à 4 1/2”
du bâti. Les bâtis d’aluminium peuvent
(50 à 115)
recevoir une nition anodisée, de vernis-
l L’aluminium ayant tendance à l’oxy- l Ligne de visée émail ou de résine de uoropolymère.
doréduction, les ancrages et le solin courante : 2” à 3 1/2”
doivent être faits d’aluminium ou (50 à 90)
d’un matériau compatible avec l’alu-
minium, tel que l’acier inoxydable ou
l’acier galvanisé. Pour empêcher
tout contact direct entre des métaux
dissemblables, comme le cuivre et l’alu-
minium, on doit utiliser un matériau
imperméable et non conducteur, tel que
le néoprène ou le feutre enduit. Pour
de plus amples renseignements sur la
galvanisation, voir la page 417.

l L’aluminium dissimulé qui entre en


contact avec du béton ou de la maçon-
nerie doit aussi être protégé par une
couche de peinture bitumineuse ou
aluminée ou par une couche passivante
à chromate de zinc.

DCC 08 51 00 Fenêtres métalliques


8.22 FENÊTRES MÉTALLIQUES 289

l Des ancrages d’acier xent le bâti


dormant de la fenêtre au mur.

l Les prolés de la traverse haute,


des montants et de l’appui sont
habituellement les mêmes.

l La fenêtre est vitrée de


l’intérieur ou de l’extérieur
et peut recevoir un verre
d’épaisseur variée ; voir les
pages 292 et 293 au
sujet des vitrages.
l Parcloses encliquetables

l Des larmiers sont requis


lorsque les éléments
horizontaux aux traverses
hautes des châssis de
Fenêtres d’acier
ventilation sont au ras de la
Les prolés du dormant et du châssis des surface extérieure du mur.
fenêtres d’acier sont faits d’acier laminé à
chaud ou à froid. L’acier étant plus résis-
tant que l’aluminium, ces prolés sont
plus rigides et plus minces que les prolés l Le coupe-bise est posé dans
d’aluminium, offrent des lignes de visée plus les rainures des prolés du
étroites et permettent l’aménagement de bâti dormant et du châssis.
plus grands jours dans une embrasure brute
ou de maçonnerie. Même si le coefcient de
transfert de chaleur de l’acier est inférieur
à celui de l’aluminium, le bâti des fenêtres
d’acier requiert généralement des barrières
thermiques lorsque les écarts de température
sont élevés comme au Canada. l Épaisseur d’élément cou-
rante : 1” à 1 1/2” (25 à 38)
Les prolés du bâti et du châssis sont
soudés ensemble et sont habituellement
galvanisés ou bondérisés, puis prépeints.
Une nition au vernis-émail acrylique, à
l’uréthane ou au polychlorure de vinyle (PCV)
est aussi offerte.

l Chevauchement courant :
1/2” à 5/8” (13 à 16)
290 8.23 FENÊTRES EN BOIS

Le bâti dormant de bois est plus épais que le


bâti dormant d’aluminium ou d’acier, mais
le bois est un meilleur isolant thermique.
Habituellement, le bâti est fait de bois sans
défauts à droit l, séché au four et traité en
usine avec un agent de conservation hydrofuge.
Le bois peut être teint ou peint, ou encore rece-
voir une couche de fond en vue d’une couche
de nition appliquée sur place. Pour réduire au
minimum leur entretien, la plupart des bâtis de
bois sont maintenant plaqués de vinyle ou col-
lés à un prolé d’aluminium enduit d’acrylique
ne nécessitant pas de peinture.
La plupart des fenêtres de bois standard sont
fabriquées conformément aux exigences établies
par la norme AAMA/WDMA/CSA/I.S.2/A440-08,
[Norme nord-américaine sur les fenêtres (NAFS)/
Spécication relative aux fenêtres, aux portes
et aux lanterneaux]. Les dimensions et le prolé
exacts du bâti dormant et du châssis de fenêtre
varient selon le type d’ouverture de la fenêtre et
l Consulter le fabricant de fenêtres au sujet des dimensions des fenêtres standard et des selon le fabricant. Mais, habituellement, chaque
embrasures brutes requises. Certains fabricants proposent des dimensions, des formes et fabricant a des maquettes à grande échelle de
des congurations de fenêtre sur mesure. 1 1/2” ou 3” = 1’ (1:10 ou 1:5) permettant de
congurer des fenêtres particulières.

Les fabricants de fenêtres offrent diverses


combinaisons de fenêtres dormantes et de
fenêtres ouvrantes pour couvrir de grandes
embrasures.
l Les fenêtres peuvent être superposées ou groupées
côte à côte.

l Les meneaux d’appui verticaux peuvent servir à


diminuer la portée du linteau.
l Une armature est parfois nécessaire lorsque quatre
fenêtres ont un angle commun.

l De nombreux fabricants offrent des fenêtres aux


formes spéciales.

l 30°, 45°, 60°, 90°

l Fenêtres en saillie (oriels) à jardinières ou angulaires

DCC 08 52 00 Fenêtres en bois


8.23 FENÊTRES EN BOIS 291

Mur à poteaux de bois Mur de maçonnerie


Linteau de 2 × 6 (38 × 140) creux Linteau
l Linteau dimensionné pour
l Finition murale l Linteau de maçonne-
enjamber l’embrasure de la
extérieure rie ; voir les pages 155
fenêtre ; voir la page 179.
l Solin sur larmier ; et 158.
remontée de 2” (50)
l Finition murale intérieure l Solin
l La forme du chambranle inté- l Espace de calage
rieur varie. de 1/2” à 3/4”
l Prolé de fond de
(13 à 19)

l Dimension de la fenêtre
joint et mastic
l Consulter le d’étanchéité
l Remplir l’espace de calage
fabricant au

l Embrasure brute
d’isolant thermique.
sujet de ces
dimensions.

Jambage l Chambranle Jambage


latéral extérieur
l La plaque de l Plaque de montage
l Les prolongements du montage pro- xée à la fourrure
montant servent à ajuster tège contre les de bois
la fenêtre selon l’épais- l Prolé de fond de
intempéries.
seur du mur. joint et mastic
d’étanchéité

l Le vitrage est simple


et assorti d’un
Montant étroit panneau de vitrage Montant portant
double ou triple
l La moustiquaire est
supplémentaire, ou
intérieure ou extérieure
il est fait d’un verre
selon le mécanisme
isolant hermétique ;
d’ouverture de la fenêtre.
voir la page 294.

l Le coupe-bise est posé l La situation du l Appui de bois ou


sur le bâti dormant, le meneau horizontal d’acier
châssis ou les deux. entre les fenêtres l Le meneau portant
superposées est diminue la portée du
semblable à la linteau.
l Bande de raccordement situation du meneau
en bois étroit.

l Un sous-appui sup-
plémentaire ou un
prolongement d’appui
peut être requis pour
l Rebord de fenêtre l Espace de calage de
faire saillir la surface
1/4” à 1/2” (6 à 13)
l Moulure d’allège ; murale extérieure et
voir la page 359. former un larmier.

l Quincaillerie de l Appui de boutisse


manœuvre selon le l Solin continu avec
type d’ouverture de chantepleures
la fenêtre
l Finition murale intérieure

Appui Appui

À noter que, dans cette page, l’isolation thermique requise n’est pas représentée.
292 8.24 VITRAGE

Vitrage de parement
l Le mastic de face est le mastic Les petits carreaux de verre peuvent être
ou le composé élastique pour placés dans un bâti dormant feuilluré,
vitrage qu’on pose sur l’extérieur maintenus en place par des pointes de
d’un carreau de verre. vitrier et rendus étanches par un couvre­
l Un lit de mastic ou de com­ joint biseauté de mastic ou de composé
posé élastique pour vitrage l Les pointes métalliques de élastique pour vitrage.
est posé dans la feuillure vitrier tiennent en place un
carreau de verre dans un châssis l Le mastic est un composé de blanc
d’un châssis de fenêtre pour
de bois pendant le durcissement d’Espagne et d’huile de lin, de consistance
asseoir le carreau de verre
du mastic de face. pâteuse à l’état frais, qui sert à xer les
sur un fond uniforme.
vitres ou à camouer les défauts de menui­
serie.
l Le composé élastique pour vitrage est
un composé adhérent qui sert de mastic
et dont la composition est telle qu’il ne
l Le couvre­joint ou mastic d’étan­ devient pas friable avec le temps.
l La bande pour vitrage est chéité est un liquide adhérent fait
un ruban de caoutchouc de caoutchouc synthétique qu’on Les jours de plus de 6 pi2 (0,56 m2)
synthétique, tel le butyle injecte dans le joint entre un car­ requièrent un vitrage humide ou sec.
ou le polyisobutylène, qui reau ou un élément de verre et le
est préfaçonné et adhé­ bâti dormant de la fenêtre ; il durcit
rent et qui sert à former et forme un joint imperméable. Vitrage humide
un joint imperméable l La parclose est la moulure de Le vitrage humide désigne la pose de
entre le verre et le bâti bois ou le prolé métallique xé verre dans un bâti dormant à l’aide d’un
dormant. contre la rive d’un carreau ou ruban pour vitrage ou d’un mastic d’étan­
d’un élément de verre pour le
chéité liquide.
maintenir en place.
l Le couvre­joint de base est un
l Bloc d’ajustement liquide adhérent fait de caout­
chouc synthétique qu’on injecte
entre un carreau ou un élément
l Chantepleure de verre et la parclose ; il durcit
et forme un joint étanche à l’air.

Vitrage sec
Le vitrage sec désigne la pose de carreaux
l Les garnitures d’étan­ de verre dans un bâti dormant à l’aide
chéité de compression l Au moins 1/4” (6) d’une garniture d’étanchéité de compres­
sont des bandes de l Surface lisse sion plutôt que d’un ruban pour vitrage ou
caoutchouc synthétique requise d’un mastic d’étanchéité liquide.
ou de plastique préfa­
çonnées et comprimées
entre un carreau ou un
Garnitures d’étanchéité portantes
élément de verre et le bâti Les garnitures d’étanchéité portantes sont
lRéglet de
dormant, qui forment un préfaçonnées avec du caoutchouc synthé­
plastique dans
joint imperméable et un tique ou un autre élastomère pour xer
le béton
coussinet pour le verre. des carreaux ou des éléments de verre
l Joint de type réglet
l Chantepleure dans un bâti dormant ou une embrasure de
fenêtre. Elles sont maintenues en compres­
sion par une bande bloquante munie d’une
clé retenue dans une rainure du joint. Elles
l Garniture d’étanchéité exigent des surfaces de contact lisses et
structurale avec bande un bâti ou une embrasure dont les tolé­
bloquante rances dimensionnelles sont précises et
dont l’alignement est parfaitement plan.
Le verre doit s’appuyer par au moins deux
l Au moins 1/8” (3)
côtés sur le bâti ou un joint supporté.
l Chantepleures
l Dégagement de rive d’au plus 1/8” (3) sur
l Le verre isolant nécessite tous les côtés
des cannelures pour joint
concentriques d’égale
largeur. l Joint supporté par un meneau
pour des embrasures multiples
ou divisées
DCC 08 81 00 Vitrage en verre
8.24 VITRAGE 293

Le vitrage humide et le vitrage sec doivent laisser


le verre otter dans son ouverture et permettre qu’il
soit protégé par un coussin en matériau élastique
pour vitrage. Le verre ne doit pas toucher le bâti qui l Fléchissement d’au plus 1/175 de la
l’entoure, mais celui-ci doit tenir fermement le verre portée
contre la pression ou l’aspiration du vent et être
assez solide pour que les mouvements du bâtiment l Dégagement de 1/8” (3)
et les contraintes thermiques ne soient pas transmis
au verre. l Les blocs de rive en caoutchouc
synthétique sont placés entre les
rives latérales d’un carreau ou d’un
élément de verre et le bâti, an de
le centrer, de maintenir uniforme
la largeur du mastic d’étanchéité et
de restreindre le mouvement latéral
résultant des vibrations, de la dila-
l La dimension du verre désigne la taille du carreau tation ou de la contraction du bâti-
ou de l’élément de verre requis pour vitrer une baie, ment ; au moins 4” (100) de long.
compte tenu des dégagements de rive nécessaires.
l Les blocs d’assise de plomb ou de
l La dimension conjuguée est la somme d’une longueur
caoutchouc synthétique sont placés
et d’une largeur d’un carreau ou d’un élément de verre
sous la tranche inférieure d’un car-
rectangulaires.
reau ou d’un élément de verre pour
le tenir dans le cadre ; deux blocs
par panneau, aux quarts.
l La largeur des blocs d’assise doit être
égale à l’épaisseur du verre et leur
longueur, d’au moins 4” (100), s’éta-
blit à 0,1” par pied carré (25 mm par
l/4 l/4 aire de 0,09 m2) d’aire de verre.
l l Au moins deux chantepleures d’un
diamètre de 1/4” à 3/8” (6 à 10)
dans la cavité de vitrage

l Le dégagement de face (A) est la


Type de verre A B C
distance entre la face d’un carreau
ou d’un élément de verre et la face
Verre à vitre SSa 1/16” (2) 1/4” (6) 1/8” (3)
la plus proche de son bâti ou de son
ou otté DSb 1/8” (3) 1/4” (6) 1/8” (3)
butoir, mesurée perpendiculairement
Verre à glace 1/4” (6) 1/8” (3) 3/8” (10) 1/4” (6) au plan du verre.
3/8” (10) 3/16” (5) 7/16” (11) 5/16” (8)
1/2” (13) 1/4” (6) 7/16” (11) 3/8” (10) l Le mordant (B) est la longueur du
chevauchement entre la rive d’un car-
Verre isolant 1/2” (13) 1/8” (3) 1/2” (13) 1/8” (3)
reau ou d’un élément de verre et le
5/8” (16) 1/8” (3) 1/2” (13) 1/8” (3)
bâti dormant de la fenêtre, un butoir
3/4” (19) 3/16” (5) 1/2” (13) 1/4” (6)
ou un joint à bande bloquante.
1” (25) 3/16” (5) 1/2” (13) 1/4” (6)
l Le dégagement de rive (C) est la
a SS : verre à vitre distance entre la tranche d’un carreau
b DS : verre otté ou d’un élément de verre et le bâti
dormant de la fenêtre, mesurée dans
le plan du verre.
294 8.25 VERRE ISOLANT

Le verre isolant est fait d’au moins deux feuilles de


verre séparées par une lame d’air hermétique. Il pro-
cure une meilleure isolation thermique et fait dimi-
nuer la condensation.
l Les éléments à rive de verre soudée résultent de la fusion
par la rive de deux feuilles de verre à vitre (SS) de 3/32”
(2) ou de verre otté (DS) de 1/8” (3).
l L’espace de 3/16” (5) entre les deux feuilles est rempli
d’air déshydraté ou d’un gaz inerte à la pression atmos-
phérique.
l Les éléments à rive de verre soudée conviennent aux
petits jours des vitrages résidentiels et commerciaux et
ne peuvent être posés avec des joints de construction.

l Les éléments à prolé intercalaire comprennent deux


feuilles de verre séparées sur leur périmètre (ou pourtour)
par un espaceur creux en métal ou en caoutchouc naturel
et rendues hermétiques au moyen d’un mastic organique,
tel que le caoutchouc butylique.
l L’espace de 1/4” ou de 1/2” (6 ou 13) entre les deux
feuilles de verre est rempli d’air déshydraté à la pression
atmosphérique ou, pour augmenter l’isolation thermique,
d’un gaz inerte tel que l’argon ou le krypton.

l Un déshydratant (un déshydrateur chimique) placé dans l’espa-


ceur absorbe toute l’humidité résiduelle dans la lame d’air.
l L’épaisseur du verre varie de 1/8” à 3/8” (3 à 10).
l Pour accroître l’isolation thermique, on peut utiliser du
l Les intercalaires peuvent être
verre teinté dans la masse, du verre rééchissant ou
composés de matériaux métalliques
du verre à faible émissivité; voir le tableau ci-dessous.
(acier, aluminium) moins efcaces
l La couche à faible émissivité appliquée sur une des
ou de matériaux isolants (mousse,
feuilles ou sur les deux rééchit une plus grande partie de
bre de verre, PVC, polyuréthane) qui
l’énergie de rayonnement incidente tout en laissant passer
transmettent moins les variations de
presque toute la lumière visible.
température à travers la fenêtre.
l Pour constituer un vitrage de sécurité, le verre doit être
recuit, trempé ou feuilleté.
l Au sujet des autres produits de verre, voir la page 424.

Lumière visible Rayonnement solaire Coefcient de transmission


Types de verre thermique (U) [Btu/pi2·h·°F a ]
isolant transmise rééchie transmis rééchi
(%) (%) (%) (%) hiver été

clair + clair 78 à 82 14 à 15 60 à 76 11 à 15 0,42 à 0,61 169 à 192


clair + faible 49 à 86 12 à 15 17 à 56 17 à 25 0,23 à 0,52 133 à 157
émissivité
clair + teinté
gris 13 à 56 5 à 13 22 à 56 7à9 0,49 à 0,6 74 à 152
bronze 19 à 62 8 à 13 26 à 57 8à9 0,49 à 0,6 76 à 152
bleu 50 à 64 8 à 13 38 à 56 7à9 0,49 à 0,58 120 à 154
clair + couche
argent 7 à 19 22 à 41 5 à 14 18 à 34 0,39 à 0,48 36 à 59
bleu 12 à 27 16 à 32 12 à 18 15 à 20 0,42 à 0,46 58 à 73
cuivre 25 30 à 31 12 45 0,29 à 0,3 44

a 1 Btu/pi2·h·°F = 5,678 W/m2·°C

LEED v4 Canada ÉA, crédit 1 : Optimiser la performance énergétique


8.26 MURS-RIDEAUX VITRÉS 295

Les murs-rideaux vitrés sont des murs exté-


rieurs non porteurs qui consistent en
des panneaux de tympan opaques ou de
verre transparent s’appuyant sur une ossa- l Ancrages
ture métallique. On les classe selon leur
mode d’assemblage.
l Meneaux
l Traverse haute (traverse haute du
Assemblage léger dormant)
Des meneaux et des traverses métalliques l Verre transparent (installé de l’intérieur)
tubulaires sont assemblés sur place, pièce l Contre-bâti de meneaux
par pièce, en un bâti recevant des pan- l Traverse basse (appui de fenêtre)
neaux de tympan et des panneaux de verre
transparent. Ce mode d’assemblage com- l Le tympan est un panneau, dans
porte des frais de transport et de manu- un bâtiment à étages, situé entre
tention relativement bas et s’adapte plus l’appui d’une fenêtre et la traverse
facilement que tout autre à la situation haute du dormant de fenêtre immé-
sur le terrain. diatement au-dessous.

Assemblage d’éléments l Ancrages


Il s’agit ici d’éléments muraux prémon- l Panneaux muraux prémontés
tés en un cadre qui peut être vitré avant
ou après l’installation. Le transport des
éléments est plus encombrant que dans le
cas de l’assemblage léger, mais le temps
de travail et de montage sur le terrain est
moindre.

l Ancrages

Assemblage d’éléments l Meneaux hauts d’un ou de deux étages


et de meneaux
l Panneaux muraux prémontés
Dans ce mode d’assemblage, des meneaux
hauts d’un ou de deux étages sont installés
l Contre-bâti de meneaux
avant la descente en place, derrière les
meneaux, d’éléments muraux prémontés.
Les éléments de panneau peuvent être
hauts d’un étage, être prévitrés ou non
vitrés ou être constitués de panneaux de
verre transparent et de tympan séparés.
l Prolé de parement de poteau

l Vitrage
Assemblage parement l Panneau de tympan
de poteaux–tympan
Il consiste en un assemblage de verre
transparent et de panneaux de tympan qui l Les poutres de tympan enjambent
s’appuient sur des poutres de tympan entre l’espace entre les poteaux et
supportent la rive extérieure du
des poteaux extérieurs parés de prolés.
plancher ou du toit.
l Au sujet des conditions et des exigences
générales de la construction de murs-rideaux,
voir les pages 238 à 239.

DCC 08 44 00 Murs-rideaux et assemblages vitrés


296 8.26 MURS-RIDEAUX VITRÉS

l Un mur de fond Ces détails illustrent les conditions


l Le prolé des meneaux est éclissé de contient l’isolant habituelles entourant la construction
telle sorte que le meneau inférieur thermique, le de murs­rideaux vitrés. Lorsqu’il s’agit
est xé à une languette rapportée pare­vapeur, le de murs de construction standard, il est
câblage électrique inutile de prévoir d’amples détails, sauf
interne et que le meneau supérieur
et les équipements
glisse sur la languette et se déplace si des composants sont modiés.
donc librement. de chauffage, de
ventilation et de Pour de plus amples renseignements,
l Ancrages corniers ; voir la page 240. climatisation. voir les documents suivants :
l Tous les ancrages et toutes les
attaches doivent être protégés l Murs-rideaux – guide de conception et
contre la galvanisation accidentelle. d’installation (CEBQ) ;
l Guide des règles de l’art – murs-rideaux en
verre et métal (SCHL) ;
l catalogues des fabricants.
Les éléments importants à vérier
l Verre de panneau ou de tympan de sont les suivants : les motifs géné­
remplissage : verre opaque obtenu raux du mur, le type et les dimen­
par fusion de céramique vitreuse
sions du vitrage, les dimensions et
à la surface interne d’un verre
trempé ou renforcé à la chaleur
les positions des fenêtres ouvrantes,
les panneaux opaques et leurs nis
et les ancrages aux coins et aux
périmètres.
l Un coupe­feu continu est xé entre
le mur et la rive de chaque dalle de
plancher pour empêcher le feu de se
propager. l Les parements encliquetables servent
à cacher les attaches, à présenter des
l Panneau tympan isolé : prolés continus et à faire varier la ni­
l Au sujet de la fabrication à pression le verre intérieur est re­ tion métallique.
égalisée des prolés d’ossature de couvert d’une membrane
murs­rideaux, voir la page 239. opaque.

l Les cadres métalliques doivent être


munis de barrières thermiques.

l Les traverses horizontales com­


portent des chantepleures.

l Verre isolant
l Le verre peut être installé de l’exté­
rieur à l’aide de barres de pression ou
de joints d’étanchéité structuraux ;
voir les pages 293 et 295.

l En ce qui concerne les immeubles


en hauteur, le vitrage intérieur,
plus pratique et plus économique, l Les dimensions, la résistance et la
s’effectue au moyen de joints rigidité que doit avoir l’ossature d’un
extérieurs encastrés et de joints mur­rideau sont déterminées par les sur­
intérieurs biseautés ; des parements charges – surtout les surcharges dues au
encliquetables cachent la charpente vent latéral et à des poids relativement
et les attaches intérieures. légers – qui lui sont appliquées. Consulter
le fabricant au sujet de la résistance
l Le vitrage de certains murs­rideaux structurale de l’assemblage d’un mur­
peut se faire tant de l’extérieur que rideau et de sa résistance à l’inltration
de l’intérieur du bâtiment. d’eau et d’air.
8.26 MURS-RIDEAUX VITRÉS 297

Un mur-rideau peut être doté de joints


d’étanchéité portants lorsqu’il com- l Meneau vertical
porte des panneaux de verre xes et
des panneaux de tympan. Pour que l Joint d’étanchéité portant ;
l’appui soit équilibré, les éléments de recommandé pour un usage
la charpente d’appui doivent être de à la verticale seulement
même épaisseur que le panneau de
verre isolant.
Lorsque des panneaux de verre isolant
sont superposés, le poids des pan-
neaux supérieurs peut engendrer des
contraintes au sein des panneaux infé- l Meneau horizontal
rieurs. C’est donc le meneau horizontal,
plutôt que les joints, qui doit supporter l Bloc d’ajustement en
le vitrage. néoprène
Pour de plus amples renseignements l Les chantepleures peuvent
sur la question du vitrage et des joints être placées dans le joint
portants, voir la page 292. après l’installation.

l Le meneau horizontal
doit supporter le poids du
vitrage.
l Aucun poids ne doit être
transféré à l’élément de
verre du dessous.

Vitrage en afeurement
l Meneau portant
On obtient un vitrage en afeurement
l Élément de verre isolant
lorsque les éléments de l’ossature métal-
lique sont posés entièrement derrière les
carreaux ou les éléments de verre et for- l Le mastic de silicone por-
ment ainsi une surface extérieure plane. tant doit être compatible
Un mastic de silicone porteur xe les avec les éléments de verre
éléments de verre à la charpente ; grâce et la charpente métallique.
à ce mastic, les surcharges dues au vent
et autres sont transférées du verre à la l Joint espaceur
charpente métallique du mur-rideau, sans
aucune attache mécanique. Le modèle l Joint de silicone portant,
retenu doit faciliter l’entretien et le rem- étanche aux intempéries
placement des éléments ou des carreaux
l Tige de support en mousse
de verre cassés. Le vitrage effectué en
polyéthylène
usine est préférable, car le contrôle de
la qualité y est plus rigoureux. Consulter
le fabricant pour tout renseignement à
ce sujet.
298 8.26 MURS-RIDEAUX VITRÉS

Verre prolé en forme de U


l Largeur de parement : 9” (230), 10 5/16” (260), 13” (330)
On fabrique le verre prolé en forme de U en moulant du verre fondu
au moyen d’une série de rouleaux d’acier de manière à en produire
une quantité continue, qu’on coupe à une longueur nécessaire après
son refroidissement. Les sections de verre translucide ainsi obtenues
l Hauteur de bride : 2 3/8” (60)
peuvent avoir une largeur de 9” à 19” (230 à 480) et une longueur
l Épaisseur du verre : 0,28” (7) allant jusqu’à 23’ (7010). Les sections en U destinées à un usage exté-
rieur sont dotées de brides de 2 3/8” (60) et existent en trois largeurs
standard, soit de 9” (230), de 10 5/16” (260) et de 13” (330).
l Longueur maximale : 23’ (7010)

Des surfaces de différentes textures offrent plusieurs niveaux de translucidité


qui cachent de la vue tout en laissant passer la lumière. On peut recuire ou
tremper le verre prolé en U an d’en améliorer la résistance à la compres-
sion l’utiliser comme vitrage de sécurité.

Il est possible d’améliorer le rendement thermique du verre prolé en U en


appliquant directement un enduit à faible émissivité sur sa face intérieure.
Lorsqu’un rendement accru est requis, on insère un isolant thermique dans la
cavité d’un mur-rideau à double vitrage, ce qui peut réduire son coefcient de
l Bris thermiques transmission thermique à un niveau aussi bas que 0,19. Par contre, cet isolant
l Cadre d’aluminium extrudé léger et translucide réduit la transmission de la lumière à travers l’assemblage.

Les assemblages sans isolant laissent passer 70 % de la lumière; avec un


isolant de 16 mm, ce pourcentage passe à 50 %, tandis qu’un isolant de
l Traverse supérieure 25 mm réduit la transmission de la lumière à 38 %.

l Mastic de silicone Le verre prolé en forme de U peut être utilisé à l’intérieur ou à l’extérieur.
l Intercalaire de chlorure de Pour un usage extérieur, on peut assembler les sections de verre de manière
polyvinyle (PVC) à former des murs-rideaux à vitrage double et des vitrines, ou des écrans
pare-pluie à vitrage simple et des murs Trombe.

Les sections autoportantes peuvent être installées de façon verticale ou


l Verre prolé en forme de U
horizontale dans des bâtis d’aluminium extrudé. Les assemblages verticaux
l Jusqu’à 22’ (6705) sans sont construits sur place, tandis que les assemblages horizontaux sont géné-
support intermédiaire ralement prémontés an d’améliorer le contrôle de la qualité et d’accélérer la
construction par la suite.
l Isolant facultatif

l Intercalaire de chlorure de
l Sections de verre prolé en U qui s’emboîtent
polyvinyle (PVC)
l Mastic de silicone

l Sections de verre prolé en U qui se chevauchent en leur


l Appui milieu

l Chantepleure
l Bris thermiques
l Sections de verre prolé en U placées bout à bout

l Sous-appui
l Solin au besoin
l Des sections de verre prolé en U peuvent servir à
construire des murs-rideaux courbes et en coin.

LEED Canada ÉA, crédit 1 : Optimiser la performance énergétique


Dispositions possibles (vues en plan)
LEED Canada QEI, crédits 6 et 7 : Contrôle des systèmes par les
occupants et confort thermique

DCC 08 45 11 Assemblages de panneaux translucides de verre prolé en U


8.26 MURS-RIDEAUX VITRÉS 299

Façade à double paroi


Une façade à double paroi, aussi nommée façade intelligente, est une enveloppe
du bâtiment conçue de manière à conserver et à réduire l’énergie nécessaire pour
chauffer, rafraîchir et éclairer un bâtiment en intégrant un capteur solaire passif,
un dispositif pare-soleil, l’éclairage naturel, la résistance thermique et la ventilation
naturelle dans sa structure. En général, cette structure se compose d’un vitrage double
ou triple à l’intérieur ; d’un espace d’air servant à récupérer la chaleur et comprenant
un pare-soleil réglable pour contrôler le rayonnement solaire et la lumière naturelle ;
et d’un vitrage extérieur composé de verre feuilleté ou de sécurité muni de panneaux
mobiles, et parfois d’une technologie photovoltaïque pour la production d’électricité.

l À l’intérieur, un vitrage double ou triple est disposé


de façon à former un mur-rideau.

l La largeur de l’espace d’air peut aller de quelques


pouces (centimètres) à plusieurs pieds (mètres) à des
ns d’accessibilité.
l Dans une cavité se trouve un store ou tout autre dispo-
sitif d’ombrage ou pare-soleil permettant de contrôler
le rayonnement solaire et la lumière naturelle.
l Cette cavité, qui sert de tampon thermique entre
l’intérieur et l’extérieur, peut également agir comme un
plénum pour répartir l’air dans l’espace ambiant.
l La chaleur peut être récupérée au moyen d’un système
de ventilation permettant la récupération d’énergie.

l Le vitrage extérieur est composé de verre feuilleté ou


de sécurité muni de panneaux mobiles, et parfois d’une
technologie photovoltaïque pour la production d’élec-
tricité.

l Une façade à double paroi peut aussi procurer certains


avantages acoustiques à un bâtiment, tout en permet-
tant une ventilation naturelle au moyen d’ouvertures
réglables dans la paroi intérieure et la paroi extérieure.
300 8.27 LANTERNEAUX

Les baies vitrées dans un toit laissent entrer la


Formes de lanterneaux lumière du jour à l’intérieur d’un bâtiment. Cette
source d’éclairage simple et économique se sub­
stitue ou s’ajoute à l’éclairage naturel que donnent
les fenêtres. Il importe toutefois de maîtriser, à
l’aide de lames mobiles, de toiles ou de panneaux
réecteurs, la brillance et l’éblouissement qui
peuvent en résulter. Les lanterneaux horizontaux
ou orientés vers le sud augmentent aussi l’apport
En voûte Faîtier En croupe de chaleur solaire en hiver, mais une source
d’ombrage peut s’avérer nécessaire en été pour
éviter un apport de chaleur excessif.
Les baies vitrées peuvent comprendre les éléments
suivants.
En dôme circulaire En dôme carré Pyramidal
l Un lanterneau est un bâti métallique prémonté avec un
vitrage en verre ou en matière plastique et un solin. Il
est offert en des dimensions et des formes standard,
mais peut aussi être fabriqué sur mesure.
l Une tabatière ou fenêtre de toit en pente est une
fenêtre de bois standard destinée à être installée dans
un toit en pente. Cette fenêtre pivotante ou battante
peut s’ouvrir, permettant ainsi la ventilation et le
nettoyage. Elle a généralement 2’ à 4’ (610 à 1220)
de largeur et 3’ à 6’ (915 à 1830) de hauteur, et peut
être munie d’une toile, d’un store et d’une commande
électrique.
l Un vitrage en pente est un mur­rideau vitré conçu
pour servir de verrière en pente.

l Le vitrage peut être en acrylique, en polycarbonate


ou en verre armé, feuilleté, renforcé à la chaleur ou
entièrement trempé. Les codes du bâtiment imposent
une aire maximale à chaque panneau de lucarne vitrée.
l Le double vitrage est recommandé pour économiser
l’énergie et diminuer la condensation.
l Si du verre armé, renforcé à la chaleur ou entièrement
trempé est utilisé dans un vitrage à plusieurs couches,
le Code du bâtiment exige l’installation d’une fenêtre
treillissée sous le vitrage pour empêcher le verre, s’il
se cassait, de tomber et de blesser des occupants du
bâtiment ; des exceptions ont été prévues pour les
unités de logement.

l La pente minimale d’un lanterneau en plastique plat


ou ondulé est de 4:12 (1:3). Un dôme de plastique
doit s’élever d’au moins 10 % de la portée ou d’au
moins 5” (125).

l Le bâti d’un lanterneau et d’une tabatière doit com­


prendre un réseau de gouttières interne pour recueillir
et diriger vers l’extérieur, par des chantepleures, l’eau
et la condensation inltrées.

l Solin de toit
l Une tabatière posée à un angle inférieur à 45º doit
être assortie d’une costière d’au moins 4” (100) de
haut qui l’élève au­dessus de la surface du toit. Cette
costière peut être rapportée au lanterneau ou en faire
partie intégrante.
l Le lanterneau exige une embrasure à bâti dans le toit ;
l’ossature du toit et le lanterneau doivent être conçus
DCC 08 61 00 Fenêtres de toit pour supporter les charges de toit prévues.
DCC 08 62 00 Lanterneaux préfabriqués
DCC 08 44 33 Assemblages à vitrage incliné
8.28 VUES DÉTAILLÉES DE LANTERNEAUX 301

Types de costières
l 4” à 9” (100 à 230), l Au moins 4” (100) l Au moins 4” (100)
généralement l Au moins 3” (75) si un
l Contre-bâti d’aluminium tasseau biseauté est l Lisse traitée de 2”
utilisé (38) d’épaisseur
l Costière extérieure d’aluminium
nominale
l Isolant de mousse rigide l Costière de bois traité l Tasseau biseauté
l Finition intérieure
l Bride de toit de 4” (100)

Aluminium Bois Béton

Costière type
l Coupe-bise en
butyle
l Joint d’étanchéité
de néoprène
Faîte à l’appentis l Joint d’étanchéité
de vinyle
l Couronnement
de blocage en
aluminium
l Attaches d’acier
l Solin inoxydable
l Double vitrage

l Chantepleures aux l Gouttière d’eau de


angles condensation
l Solin de toit l Mastic d’étanchéité en
silicone

l Mastic de silicone sur


le côté élevé
l Parement encliquetable
l Chevron portant
l Vitrage de sécurité simple
ou double

l Serre-joint de costière
Mur d’extrémité l Solin l Joints de néoprène
et chevron type
l Bloc d’ajustement
l Parements encliquetables l Panne
l Serre-joints l Gouttière d’eau de
l Joints d’étan- condensation
chéité de néoprène l Chantepleures

l Traverse de costière

Appui ou débord de toit

l Boulon d’ancrage
l Costière ou mur d’appui

l Les dimensions du prolé creux sont fonc-


tion de la portée et de l’espacement. l Consulter les fabricants pour les dimensions des montants et des chevrons.
302 8.29 SOLARIUMS

Un solarium est un porche ou une pièce


entourée de verre qui est adjacent à une autre
l Évent de faîte
pièce habitée et qui est orienté de façon à
en favoriser l’ensoleillement. Les solariums
ont souvent une fonction solaire passive,
à laquelle s’ajoute une masse thermique de
maçonnerie, de roche ou de béton servant à
emmagasiner la chaleur solaire reçue. Pour
contrer toute éventuelle chaleur excessive, on
l Masse thermique
doit installer des toiles ou d’autres dispositifs
pour le stockage
l Vasistas créant de l’ombrage et prévoir une ventilation,
de chaleur
qu’il s’agisse de fenêtres ouvrables ou, le cas
échéant, d’un ventilateur aspirant.
l Les solariums et les serres existent sous forme
de systèmes préfabriqués à charpente de bois
ou de métal et à vitrage et solin.
l Un ventilateur peut être installé sur le toit ou
dans l’une des façades à pignon.
l Les toiles et les stores isolants suivent la pente
du toit et sont commandés manuellement ou à
distance.
l Une porte-fenêtre ou une porte coulissante peut
être disposée dans l’une des façades à pignon.

l Des châssis à soufet et des châssis à battants


sont offerts pour le mur de façade et les murs
latéraux. Il est aussi possible de placer des évents
au toit.

l Les vues détaillées qui se trouvent dans la partie


l Le vitrage en pente des inférieure de la page 301 illustrent la construction
serres résidentielles ou d’un lanterneau vitré à charpente métallique. Le
commerciales ne néces- schéma ci-dessous représente les éléments types
site pas de blindage de d’une serre ou d’un solarium à charpente de bois.
sécurité, pourvu que les
serres ne soient pas dans
des édices publics et
que le faîte ne soit pas
à plus de 20’ (6095) au-
l Solin métallique
dessus du sol.
l Ruban de thermoscellage à
endos de feuille métallique
et à support de butyle
l Lambourde

l Vitrage isolant en
verre trempé

l Bloc d’ajustement de
néoprène l Le couronnement de bois
est xé par des vis d’acier
inoxydable ou de bronze.
l Ruban de thermoscellage à
endos de feuille métallique
et à support de butyle
l Solin métallique

l Chevron
l Ruban de thermoscellage à endos de
l Ruban de vitrage à cellules fermées
feuille métallique et à support de butyle

DCC 13 34 13 Constructions en verre


CONSTRUCTIONS SPÉCIALES
9.1 Circulations et équipements _____________________________________________________________________________ 304
9.2 Conception des escaliers ___________________________________________________________________________________ 305
9.3 Exigences relatives aux escaliers ______________________________________________________________________ 306
9.4 Plans d’escaliers ________________________________________________________________________________________________ 308
9.5 Escaliers de bois ________________________________________________________________________________________________ 310
9.6 Escaliers de béton _____________________________________________________________________________________________ 312
9.7 Escaliers d’acier _________________________________________________________________________________________________ 313
9.8 Escaliers à vis ____________________________________________________________________________________________________ 314
9.9 Échelles _____________________________________________________________________________________________________________ 315
9.10 Ascenseurs _________________________________________________________________________________________________________ 316
9.11 Escaliers mécaniques _________________________________________________________________________________________ 319
9.12 Foyers ________________________________________________________________________________________________________________ 320
9.13 Exigences relatives aux foyers __________________________________________________________________________ 321
9.14 Cheminées de maçonnerie ________________________________________________________________________________ 322
9.15 Foyers et poêles préfabriqués ___________________________________________________________________________ 323
9.16 Dispositions de cuisines ___________________________________________________________________________________ 324
9.17 Dimensions de la cuisine __________________________________________________________________________________ 325
9.18 Placards de cuisine ___________________________________________________________________________________________ 326
9.19 Espace de la cuisine __________________________________________________________________________________________ 327
9.20 Dispositions de salles de bain __________________________________________________________________________ 328
9.21 Appareils sanitaires ___________________________________________________________________________________________ 329
9.22 Appareils sanitaires accessibles aux personnes en fauteuil roulant ________________ 330
9.23 Espace de la salle de bain _________________________________________________________________________________ 332
304 9.1 CIRCULATIONS ET ÉQUIPEMENTS

Ce chapitre traite des composants d’un bâtiment qui


ont des propriétés particulières et qu’il faut donc
considérer comme des entités distinctes. Ces com-
posants n’inuent pas sur la forme extérieure d’un
bâtiment, mais plutôt sur l’organisation des espaces
intérieurs, le modèle de l’ossature et, dans certains
cas, sur la disposition des systèmes de chauffage,
de plomberie et d’électricité.
Puisque les escaliers permettent les déplacements
d’un niveau à un autre, ils constituent d’importants
éléments de la conguration de la circulation à
l’intérieur d’un bâtiment. Qu’il soit aménagé dans
un bâtiment à deux étages ou qu’il s’élève dans une
cage étroite, un escalier occupe un important vo-
lume. Les paliers d’un escalier doivent être intégrés
rationnellement à l’ossature pour que soit évitée
toute charpente trop complexe. En n de compte,
ce sont la sécurité et la facilité des déplacements
qui doivent présider avant tout à la conception et à
l’emplacement des escaliers.
Les immeubles à étages doivent être munis d’ascen-
seurs pour assurer les déplacements intérieurs des
personnes, des appareils et des marchandises. Des
normes sur l’accessibilité des bâtiments publics
et commerciaux à plusieurs étages aux personnes
handicapées régissent l’aménagement des ascen-
seurs. L’escalier mécanique constitue une solution
de rechange à l’ascenseur, car il permet le déplace-
ment efcace et confortable d’un grand nombre de
personnes sur quelques étages.
Les foyers et les poêles à bois sont à la fois des
sources de chaleur et des objets plaisants à l’œil.
L’emplacement et les dimensions d’un foyer ou d’un
poêle dans une pièce sont fonction de la taille et
de l’usage de celle-ci. Ils doivent être placés et
construits de façon à en optimiser le tirage. Les
dimensions du régulateur de tirage et du conduit
d’évacuation doivent correspondre aux dimensions
et aux proportions de la chambre de combustion.
Il faut également prendre toutes les précautions
nécessaires contre les risques d’incendie et les
pertes de chaleur.
Les cuisines et les salles de bain constituent des
espaces bien particuliers dans un immeuble, car
leurs systèmes de plomberie, d’électricité, de
chauffage et de ventilation doivent être conçus de
façon à satisfaire aussi aux exigences fonctionnelles
et esthétiques de ces lieux. Elles doivent également
être dotées d’appareils et d’équipements spéciaux,
et se caractériser par leur durabilité, leur entretien
facile et la présence de surfaces et de nitions
sanitaires.
9.2 CONCEPTION DES ESCALIERS 305

Les dimensions des contremarches et des Échelles


marches d’un escalier doivent être de proportions l CM = 13 1/2” (340)
convenables aux mouvements du corps. Une forte
pente rend la montée fatigante et intimidante,
Escabeaux
d’une part, et la descente hasardeuse, d’autre
l CM = 12 3/4” (325)
part. Si la pente est faible, les marches doivent M = 3” (75)
être profondes pour permettre une montée à
grandes enjambées.
Les codes du bâtiment régissent les dimensions l Escaliers privés seulement :
minimales et maximales des contremarches et l CM = au plus 7 7/8” (200)
des marches ; voir les pages 306 et 307. On M = au moins 9 1/4” (235)
peut établir les dimensions proportionnées de
contremarches (CM) et de marches (M) adéquates
à l’aide d’une des formules suivantes :
– M en pouces (mm) + 2CM en pouces (mm) =
24 à 25 (610 à 635)
l CM = au plus 7 7/8” (200)
– M en pouces (mm) × CM en pouces (mm) =
72 à 75 (45 000 à 48 000) M = au moins 9 7/8” (250)
l CM = au moins 4” (100)
Généralement, les escaliers extérieurs ne sont pas
aussi raides que les escaliers intérieurs, surtout
dans les régions exposées à la neige et au gel.
Dans ce cas, le résultat de la première formule Escaliers
doit donner 26 (660). l Au plus 1:8 (1:10 pour les
habitations)
Pour des raisons de sécurité, toutes les contre-
marches d’une volée d’escalier doivent être de
même hauteur, et toutes les marches de même
profondeur (distance mesurée du nez de marche Rampes l Au plus 1:12 lorsqu’il s’agit d’une
à la contremarche) ou de même giron (distance voie ou d’une sortie de secours uti-
mesurée du nez d’une marche au nez de la lisées par des personnes handicapées
marche supérieure). Le Code du bâtiment limite à
1/4” (6) la variation admissible de la hauteur des
contremarches et de la profondeur des marches.
Pour vérier les directives en matière de dimen-
sions qui gurent sur cette page et la suivante,
consulter le Code du bâtiment.

l Pour déterminer les dimensions dénitives Dimensions des contremarches


des contremarches et des marches d’une volée et des marches
d’escalier, on commence par établir la hauteur
Contremarches, Marches,
dénitive des contremarches. Pour ce faire, on
en pouces (mm) en pouces (mm)
divise d’abord la montée totale entre deux étages
par la hauteur de contremarche désirée, puis on 5 (125) 15 (380)
arrondit ce résultat pour avoir un nombre entier
5 1/4 (135) 14 1/2 (370)
de contremarches, et enn on redivise la montée
totale par ce nombre entier. 5 1/2 (140) 14 (355)
l On doit s’assurer que la hauteur des contremarches 5 3/4 (145) 13 1/2 (340)
n’excède pas la hauteur maximale xée dans le 6 (150) 13 (330)
Code du bâtiment. Le cas échéant, on peut ajouter 6 1/4 (160) 12 1/2 (320)
une contremarche et recalculer la hauteur réelle.
6 1/2 (165) 12 (305)
l Lorsque la hauteur dénitive des contremarches a
été établie, on calcule la profondeur de la marche 6 3/4 (170) 11 1/2 (290)
à l’aide de la formule des proportions entre la 7 (180) 11 (280)
contremarche et la marche. 7 1/4 (185) 10 1/2 (265) l Ces dimensions ne sont autori-
l Le nombre total de marches et la course totale sées que pour les escaliers privés
7 1/2 (190) 10 (255)
d’un escalier se calculent aisément puisque, dans desservant moins de dix personnes
7 3/4 (195) 9 1/2 (240) et les escaliers menant à un toit
toute volée d’escalier, il y a toujours une marche
de moins que le nombre de contremarches. 7 7/8 (200) 9 (230) inoccupé.
306 9.3 EXIGENCES RELATIVES AUX ESCALIERS

Le Code du bâtiment réglemente rigoureusement l’aménage-


ment des escaliers, notamment lorsqu’ils font partie intégrante
de l’issue (pour la description de l’issue, voir la section A.7).
Si l’escalier est situé dans un bâtiment dit « sans obstacles »
ou « accessible », des personnes atteintes d’une incapacité
physique ou sensorielle peuvent y avoir accès et l’utiliser. On
peut alors appliquer les directives de la norme CSA en matière
d’accessibilité, présentées à la page suivante.
Largeur d’escalier
l La charge d’occupants, qui renvoie à l’utilisation et à l’aire de
plancher desservie par l’escalier, détermine la largeur requise
d’un escalier d’issue. Consulter le Code du bâtiment à ce sujet.
l Largeur de passage d’au moins 43 3/8” (1100) lorsque l’escalier
dessert plus de trois étages, mais d’au moins 35 1/2” (900)
lorsqu’il dessert au plus trois étages
Montée d’au plus 12’1 3/4” (3700) entre deux paliers

l Les mains courantes peuvent saillir d’au plus 4” (100) dans la


l Échappée largeur requise. Si la largeur de l’escalier a plus de 43” (1100),
d’au moins prévoir une main courante de chaque côté ; les limons et les
82 5/8” plinthes peuvent saillir d’au plus 1 1/2” (38).
(2100)
Paliers
l Les paliers doivent être au moins aussi longs et aussi larges que
l’escalier. Toutefois, dans le cas des escaliers à limons droits, il
n’est pas obligatoire que la longueur dépasse 43 5/8” (1100).

l La porte doit battre dans la direction de la sortie. Le débatte-


ment ne doit pas réduire la largeur du palier à moins de
29 1/2” (750).
l Grande ouverte, la porte ne doit pas empiéter de plus de 2” (50)
sur la largeur requise.
l

Mains courantes
l Une main courante est exigée sur chaque côté d’un escalier. Le
Code du bâtiment prévoit des exceptions pour les escaliers d’un
logement individuel, les escaliers de largeur inférieure à 43 3/8”
(1100) et les escaliers comportant moins de quatre contre-
marches.
l Hauteur de 34” à 38” (865 à 965) au-dessus de l’arête avant du
Garde-corps dessus des marches ou du nez de marche
l Des garde-corps sont requis pour assurer
la protection des personnes le long du vide latéral et des
l Les mains courantes doivent être continues et non interrompues
côtés vitrés des escaliers, des rampes, des porches, des trémies
par un poteau de départ ou un autre obstacle.
de plancher et des ouvertures de toit non encloisonnées.
l Au moins une des mains courantes doit se prolonger d’au moins
l Les garde-corps des escaliers d’issue doivent avoir une hauteur d’au
11 3/4” (300) au-delà de la contremarche supérieure et d’au
moins 36 1/4” (920) mesurée à la verticale depuis le nez de marche
moins 11 3/4” (300) au-delà de la contremarche inférieure.
jusqu’au sommet du garde-corps, et d’au moins 39 1/8” (1070) au
Les extrémités doivent se ramener doucement à un mur ou à
pourtour des paliers. À certaines conditions, les garde-corps desser-
la surface de marche, ou se prolonger jusqu’à la main courante
vant un seul logement doivent avoir une hauteur d’au moins
d’une volée d’escalier adjacente.
35 1/2” (900).
l Voir la page suivante au sujet des exigences détaillées relatives
l Les garde-corps assurant la protection des personnes le long du
aux mains courantes.
vide latéral ou des côtés vitrés d’un escalier peuvent être de même
hauteur que la main courante.
l Pour qu’un enfant ne puisse tomber d’un escalier par le garde-corps, Marches, contremarches et nez de marche
celui-ci doit être muni d’une clôture à claire-voie dont la taille des l Un minimum de trois contremarches par volée est recommandé
ouvertures est telle qu’une sphère de 4” (100) ne puisse y passer. pour éviter tout trébuchement et peut être exigé par le Code du
l Les garde-corps doivent être conçus de manière qu’aucun élément, bâtiment.
support ou ouverture, situé entre 5 1/2” (140) et 35 1/2” (900) l Voir la page suivante au sujet des exigences détaillées relatives
au-dessus du niveau protégé par ces garde-corps n’en permette aux marches, aux contremarches et aux nez de marche.
l’escalade. l Voir la page 305 au sujet des proportions des marches et des
l Les garde-corps doivent résister à une charge concentrée appliquée contremarches.
à la main courante en direction soit verticale, soit horizontale.
Consulter le Code du bâtiment au sujet des exigences détaillées
à ce sujet.
9.3 EXIGENCES RELATIVES AUX ESCALIERS 307

Directives de la norme CSA en matière Mains courantes


d’accessibilité l Une main courante doit être exempte de
Les escaliers accessibles aux personnes handica- tout élément saillant ou abrasif, être facile à
pées doivent constituer une voie menant à une saisir sur toute sa longueur et présenter une
sortie de secours ou déboucher sur une zone de section transversale circulaire d’un diamètre
refuge accessible, où les personnes incapables extérieur d’au moins 1 1/4” (30) et d’au plus
1 9/16” (40) ; d’autres formes sont permises
d’emprunter les escaliers pourront attendre en
si elles offrent une empoigne équivalente et
sécurité l’arrivée des secours durant une évacua- que leur section transversale est d’au moins
tion d’urgence. 1 1/4” (30) et d’au plus 1 9/16” (40).
l Dégagement de 1 3/8” (35) à 1 3/4” (45)
entre la main courante et le mur

Contremarches et marches Nez de marche


l Profondeur des marches : au moins 11” (280) l Saillie d’au plus 1 1/2” (38)
l Hauteur des contremarches : au moins 5” (125) l Rayon de courbure d’au plus 1/2” (13)
et au plus 7 1/8” (180)
l Les dimensions des contremarches et des marches l Les contremarches doivent être inclinées
doivent être uniformes. ou les dessous des nez doivent former
l Les contremarches ajourées sont interdites. un angle d’au moins 60° par rapport à
l’horizontale.
Rampes
Une rampe permet de se déplacer sur un étage et
d’un étage à l’autre d’un bâtiment sans solution de
continuité. Pour offrir la faible pente qui la rendra l Largeur de passage d’au moins 36 1/4”
praticable pour le plus grand nombre, la rampe (920) entre les bordures ou les garde-corps
doit présenter une course relativement longue. Elle l La surface de la rampe doit être stable,
facilite habituellement un changement de niveau ferme et antidérapante.
sur une voie accessible aux personnes handicapées
ou fournit une voie de circulation aux fauteuils l Des bordures, des garde-corps ou des murs
roulants. Une rampe courte et droite fait ofce sont exigés pour empêcher toute chute en
bas de la rampe ; la hauteur de la bordure ou
de poutre et s’aménage dans un plancher de bois,
de la barrière doit être d’au moins 3” (75).
d’acier ou de béton. En général, une rampe longue
ou curviligne est faite d’acier ou de béton armé. Paliers
l Les rampes doivent aboutir à un palier
horizontal d’au moins 59” × 59” (1500
× 1500) à chaque extrémité ainsi qu’aux
l Pente d’au plus 1:12
niveaux intermédiaires menant à une porte.
l Chaque palier doit être aussi large que la
l Des paliers à des rampe la plus large qui y mène.
intervalles d’au l Le palier doit être d’au moins 59” × 59”
plus 29’6” (9 m) en (1500 × 1500) lorsque la rampe change de
longueur direction.
Mains courantes
l Les rampes d’une montée supérieure à
6” (150) doivent être munies d’une main
courante sur chaque côté.
l 33 7/8” à 36 1/4” (860 à 920) au-dessus
de la surface de la rampe

l Les mains courantes doivent se prolonger


d’au moins 11 13/16” (300) à l’horizon-
tale au-delà des courses supérieure et
inférieure de la rampe.
308 9.4 PLANS D’ESCALIERS

Escalier droit
l Un escalier droit relie directement deux étages, sans
tournants ni marches rayonnantes.
l Généralement, les codes du bâtiment limitent à 12’
(3660) la montée verticale entre les paliers.

l On doit pouvoir s’approcher ou s’éloigner d’un escalier


selon une direction parallèle ou perpendiculaire à sa
course.

Escalier en L
l Un escalier en L comporte un tournant de 90° sur sa
longueur.
l Les deux volées raccordées par un palier sont égales
ou non, selon les proportions données à la cage de
l’escalier.

l Les paliers situés sous la hauteur normale de l’œil et


offrant la possibilité d’y faire une pause sont particu-
lièrement attrayants.

Escalier en U
l Un escalier en U comporte un tournant de 180° ou
deux tournants de 90° séparés par un palier.
l Un escalier en U est plus compact qu’un escalier droit.
l Les deux volées raccordées par un palier sont égales
ou non, selon les proportions données à la cage de
l’escalier.
9.4 PLANS D’ESCALIERS 309

Escalier tournant
l Est considéré comme un escalier tournant l Les marches rayonnantes
tout escalier à marches rayonnantes, comme doivent présenter des girons
l’escalier circulaire ou l’escalier à vis. Les esca- égaux d’au moins 8 7/8” (225)
liers en L ou en U peuvent aussi être dotés de lorsqu’ils sont mesurés à
marches rayonnantes, ces dernières permet- 19 3/4” (500) de leur rive
tant le changement de direction sans occuper étroite.
autant d’espace qu’un palier.
l Les marches rayonnantes sont dangereuses, car
elles n’offrent qu’une étroite assiette de pied
à leurs angles intérieurs. Le Code du bâtiment
restreint l’utilisation des marches rayonnantes
aux escaliers situés à l’intérieur d’un logement.

Escalier circulaire l Au moins 9 3/8” (240) à


l Comme son nom l’indique, un escalier circu- l’extrémité étroite des marches
laire se caractérise par sa conguration plane
circulaire. Bien qu’un escalier circulaire soit
assorti de marches rayonnantes, le Code du
bâtiment peut autoriser son utilisation comme l Le rayon intérieur doit être au
voie menant à la sortie d’un bâtiment si son moins le double de la largeur
rayon interne est au moins le double de la réelle de l’escalier.
largeur réelle de l’escalier.

Escalier à vis
l Un escalier à vis consiste en un ensemble de
marches de forme triangulaire qui s’enroulent l Marche d’au moins 8 7/8”
autour d’un poteau central et s’y appuient. (225) en un point intérieur
l Les escaliers à vis occupent un volume d’espace situé à 19 3/4” (500) de son
minimal, mais les codes du bâtiment n’en extrémité étroite
autorisent la construction que dans le cas d’un
logement individuel.
l Voir la page 314 au sujet des dimensions
courantes.

Le Code de construction ne permet pas d’utiliser


ce type d’escalier comme moyen d’évacuation.
l Hauteur de la contremarche
d’au plus 7 7/8” (200)

l Échappée d’au moins 6’6” (1980)


310 9.5 ESCALIERS DE BOIS

Escalier à contremarches fermées et à limon plein


Voici les éléments constitutifs d’un escalier
de bois :
l Les crémaillères ou limons à crémaillère sont les
poutres principales inclinées qui supportent les
marches et les contremarches d’une volée d’esca-
lier. Le nombre et l’espacement des crémaillères
requises sont fonction de la capacité d’enjambe-
ment du matériau des marches.
l Les limons sont les éléments nis inclinés qui
courent le long de l’escalier et encadrent les
contremarches et les marches.

l Les marches sont les surfaces de passage qui


enjambent l’espace entre les crémaillères d’appui.
l Les contremarches sont les planches verticales
qui ferment l’espace de l’escalier et rigidient
la construction ; certains escaliers n’ont pas de
contremarches.

l Les crémaillères sont xées


à la poutre, au chevêtre ou à
la charpente murale d’appui
au moyen d’attaches de fer
en U ou d’une lambourde.
l Un garde-pied ancre les
crémaillères inclinées et
absorbe leur poussée.

l Voir les pages 306


et 307 au sujet des
exigences relatives
l Revêtement de nition en aux mains courantes.
bois sur des marches et des l Support métallique
contremarches en contre- de main courante
plaqué
l Limon plein

l Hauteur de la contremarche l Charpente murale


l Giron l Finition murale
l Voir les pages 305 à 307
au sujet des exigences
l Limons pleins
relatives aux contre-
marches, aux marches
et aux nez de marche.
l Pour la pose d’un tapis, chan-
freiner les rives des marches
l Sous-face, en contreplaqué.
si désiré
l Fourrure coupe-feu

l Crémaillères
l Crémaillère l Espaceurs
l Espaceur
l Fourrures de nition
murale, au besoin

DCC 06 43 00 Escaliers et garde-corps en bois


9.5 ESCALIERS DE BOIS 311

Escalier à contremarches ajourées Limon à la française au garde-corps


l Balustres xés à la crémaillère par des tire-fonds l Un escalier encloisonné est muni d’un limon à
la française de chaque côté, de sorte qu’il est
presque complètement ni avant d’être posé à
l L’appui des marches est assuré par des l’endroit prévu.
cornières d’acier qui y ont été insérées
l Balustres
ou grâce à leur encastrement d’au moins
1/2” (13) dans les crémaillères. l Matériau de remplissage entre
les balustres
l Lisse

l Limon à la française
l Marche
l Crémaillère de 2” ou 3”
(38 ou 64) d’épaisseur nominale
l Marches en planche de 2” ou 3”
(38 ou 64) d’épaisseur nominale l Cale biaise
l Chevauchement de 1” à 1 5/8” l Blocage
(25 à 40)
l Cornière d’acier xée par des l Crémaillère
tire-fonds à la crémaillère l Finition murale
et à l’ossature de plancher

l Les escaliers à contremarches ajourées ne sont pas


conformes à la norme CSA en matière d’accessibilité.

Escalier à contremarches fermées Limon à l’anglaise au garde-corps


et à limon à la française
l Main courante ; voir les pages 306
et 307 au sujet des exigences.

l Matériau de remplissage
l Contremarche de bois entre les balustres
l Marche de bois
l Balustres en queue
d’aronde posés dans les
marches

l Faux-limon entaillé
l Marche
l Retour de
marche

l Le limon de nition reçoit la


contremarche à un joint à onglet.
l Le limon de nition est le limon l Cale biaise
extérieur d’un escalier ; il peut l Crémaillères
être à la française pour former
l Blocage
une bordure ou à l’anglaise avec
l Un limon français ou limon droit est entaillé sa rive supérieure taillée selon
pour recevoir les extrémités des marches et le prol des marches et des l Limon de nition
des contremarches dans une série d’entailles ; contremarches. l Finition murale
des cales biaises rigidient l’assemblage.
312 9.6 ESCALIERS DE BÉTON

l La rive de la dalle d’escalier Un escalier de béton prend la forme d’une dalle


peut être remontée pour inclinée et armée dans une direction, avec des
former une bordure ou un marches formées à sa surface supérieure. Si
garde-corps plein. l’escalier est construit après les appuis de la
l Voir les pages 306 et 307 au dalle de plancher ou du mur, il se comporte
sujet des exigences relatives comme une poutre sur appuis libres. S’il est
à la main courante et au coulé avec les appuis de la poutre ou de la
garde-corps. dalle, il équivaut alors à une poutre continue.
l Le garde-corps illustré L’aménagement d’un escalier de béton doit
n’est pas conforme aux être précédé d’une analyse minutieuse des
exigences du Code charges, de la portée et des appuis ; consulter
national du bâtiment en un ingénieur en structure pour la conception
raison de la possibilité d’un escalier structural.
de grimper sur les
barrotins comme l Au moins 1 1/2” (38) aux murs de béton ; au
dans une échelle. moins 4” (100) aux murs de maçonnerie
l Épaisseur approximative de la dalle d’escalier =
portée/26
l La portée est égale à la distance horizontale
entre les appuis de la dalle.

l Poteaux d’appui de la main


courante
l Cache-entrée
l Manchon noyé dans
le béton sur place
l Poteaux ou balustres
Coupe longitudinale
l Support ancré dans le béton
l Clé de cisaillement
l Goujons d’acier

l Nez d’au plus 1 1/2” (38)


l Rayon d’au moins 1/4” (6)
et d’au plus 7/16” (10)
l Les appuis de la main courante sont ancrés
l Au moins 60°
au sommet de la dalle d’escalier ou du mur de
l Barre de nez de marche bordure, ou à la rive de la dalle d’escalier.
l Rayon d’au moins 1/4” (6)
et d’au plus 7/16” (10)
l Rayon type de 3/4” (19)
l Voir les pages 305 à 307
l Nez métallique moulé avec une nition abrasive
au sujet des exigences
relatives aux contremarches,
aux marches et aux nez de
marche.
l Marche métallique, de caoutchouc ou de vinyle
avec la surface rainurée
l Épaisseur approximative de la dalle = portée/26

l Les barres horizontales se prolongent dans le mur latéral.


l Armature d’acier l Marche de pierre avec des bandes abrasives

l Poutre d’appui l Les marches et les nez de marche doivent être


antidérapants.

DCC 03 30 00 Béton coulé en place


DCC 03 11 23 Coffrages permanents d’escaliers
9.7 ESCALIERS D’ACIER 313

Les escaliers d’acier sont de forme analogue aux esca­


liers de bois.
l Les crémaillères et les limons sont des prolés d’acier en U.
l Les marches enjambent l’espace entre les deux limons.
l Les marches sont des bacs d’acier remplis de béton, des
caillebotis ou des plaques plates à surface supérieure
texturée.
l Des escaliers d’acier préfabriqués standard sont offerts sur
le marché.

l Poutre d’appui en acier

l Limon en prolé d’acier en U


l Marche à bac d’acier rempli de
béton

l Le prolé d’acier en U repose l Palier à bac d’acier rempli de


sur une plaque portante suppor­ béton
tée par une surface de maçonne­ l Tube d’appui ou prolé d’appui
rie ou est accroché à des tiges en U, tous deux en acier
letées à partir de l’ossature
de plancher supérieure.

Contremarches fermées
l Marche à bac d’acier rempli d’au
moins 2” (50) de béton
l Main courante en tuyau métallique fabriquée l La forme des bacs varie ; consul­
à l’atelier ; diamètre de 1 1/4” (32) ter le fabricant.
l Voir les pages 306 et 307 au sujet des
exigences du Code du bâtiment et des
directives de la norme CSA en matière l Cornières d’appui de 1 1/4” ×
d’accessibilité en ce qui concerne les mains 1 1/4” × 1/8” (32 × 32 × 3)
courantes et les garde­corps.
l Le garde­corps ci­contre n’est pas conforme l Limon en prolé d’acier en U ;
aux exigences du Code national du bâtiment au moins 10” (255)
en raison de la possibilité de grimper sur les
l Sous­face, en plaque de plâtre
barrotins comme dans une échelle.
ou en enduit de plâtre sur lattis
l Soudé à pied d’œuvre métallique, supportée par des
prolés en U de fourrure

l Contremarche fermée
l Une cornière de xation assortie
de boulons d’ancrage xe chaque
limon à l’ossature du plancher.

Contremarches ouvertes
l Bac d’acier rempli de béton et
l Marche en caillebotis soudé au limon en prolé en U
l Le nez de marche est constitué
d’une tôle striée, de barreaux très
l Marche de plaque plate à surface
rapprochés ou d’une cornière à
supérieure texturée
bande abrasive.

l Des marches de bois et de béton l Pour connaître la hauteur maxi­


préfabriquées sont aussi offertes. male de l’ouverture admissible
entre les marches, consulter le
Code du bâtiment.

DCC 05 51 00 Escaliers métalliques


314 9.8 ESCALIERS À VIS

Plan et élévation l Largeur de passage d’au moins 30”


Fixations d’escalier
(760), mais de 34” (860) lorsque l Divers assemblages sont
l’escalier est adjacent à des murs offerts pour ancrer la
l Un escalier de plus grand diamètre plate-forme à l’ossature du
est plus sûr et plus facile à monter plancher.
et à descendre.
l La plate-forme de palier de 90° a l La plate-forme de palier
la forme d’un carré, d’un rectangle rectangulaire est xée au
ou d’un quart de cercle. plancher supérieur sur une
rive.

l L’échappée requise doit être obte- l L’escalier s’élève jusqu’à


nue en au plus trois quarts une trémie en L et est xé
de cercle. directement à l’ossature du
plancher supérieur ; il n’y a
pas de plate-forme.
l Le poteau central se termine à
un garde-corps ou se prolonge
l La plate-forme carrée
jusqu’au plafond.
est attachée au plancher
supérieur sur deux côtés
adjacents.
l 42 1/4” (1070)
l La plate-forme en quart de
l Niveau du cercle est installée dans une
plancher trémie de plancher circulaire.

l Hauteur de la contremarche d’au


Le Code de construction ne permet pas d’utiliser ce type
plus 7 7/8” (200)
d’escalier comme moyen d’évacuation.
l La hauteur de la contremarche
est fonction de la cornière de
marche et de la hauteur entre Tailles et dimensions représentatives des escaliers à visa
deux étages.
l Échappée d’au moins 6’4 3/4” Angle de Nombre de marches Hauteur de
Échappée
(1950) la marche dans 360° la contremarche
l Main courante de bois ou de tuyau
22 1/2° 16 7” (180) 7’ (2135)
métallique
l Balustre 27° 13 7 1/2” à 8” 6’9” (2055)
(190 à 205)

l La plaque de base repose sur le 30° 12 8 1/2” à 9 1/2” 6’9” (2055)


plancher ni ou sur l’ossature de (215 à 240)
plancher en dessous.
a Vérier auprès du fabricant les dimensions indiquées ici.
l Hauteur entre deux étages

Marches
l 22,5°, 27° ou 30° Tailles et dimensions représentatives des escaliers à visa (suite)

l Au moins 8 7/8” (225) en Diamètre Trémie de Dimensions Largeur du Diamètre du poteau


un point intérieur situé à de l’escalier la cage du palier poteau à central et de la
19 3/4” (500) de l’extrémité garde-corps plaque de base
étroite des marches
l Les marches d’acier ou d’alu- 60” (1525) 64” (1625) 32” (815) 26” (660) 4” et 12” (100 et 305)
minium sont faites d’une tôle 64” (1625) 68” (1725) 34” (865) 28” (710) 4” et 12” (100 et 305)
striée ou enduite d’abrasif, de
72” (1830) 76” (1930) 38” (965) 32” (815) 4” et 12” (100 et 305)
caillebotis ou de bacs remplis
de béton ou de terrazzo. 76” (1930) 80” (2030) 40” (1015) 34” (865) 4” et 12” (100 et 305)
l Les marches de bois requiè- 88” (2235) 92” (2335) 46” (1170) 40” (1015) 6” et 12” (150 et 305)
rent une infrastructure d’acier. 96” (2440) 100” (2540) 50” (1270) 44” (1115) 6” et 12” (150 et 305)
Les marches sont en bois dur
ou, en vue de la pose d’une a Vérier auprès du fabricant les dimensions indiquées ici.
moquette, en contreplaqué.

DCC 05 71 13 Escaliers hélicoïdaux et préfabriqués en métal


9.9 ÉCHELLES 315

Les échelles servent surtout dans les bâti- Échelle de navire ou de meunier
ments industriels et dans les aires de services l Garde-corps en tuyau de
publics et techniques. On les retrouve aussi 1 1/4” (32) de diamètre ;
dans les immeubles résidentiels où l’espace au sommet, xer à
est très restreint et où il n’y a que très peu l’ossature murale ou
de passage. joindre au limon.
l 6” (150) jusqu’à
Les schémas présentés ici représentent tous l’embrasure de porte
des échelles à composants métalliques, dont
les formes valent aussi bien pour les échelles l 3” à 6” (75 à 150)
de bois.
Voici quelques facteurs importants
concernant la sécurité :
– hauteur de contremarche appropriée ;
– espace adéquat pour les pieds ;
– solide appui des limons et des garde-corps ;
– marches antidérapantes.

Le Code de construction ne permet pas


d’utiliser ce type d’escalier comme moyen
d’évacuation. l 10 1/2” à 12”
(265 à 305)

l 60° à 75°

l Limon en prolé d’acier en U


l Tôle d’acier striée ou
caillebotis
l Cornières de xation

Échelles verticales
l L’accès à une échelle est plus
facile par le côté qu’entre les
barres latérales.

l Barres latérales
hautes de 3’ (915) l Une plate-forme doit
l Largeur d’au moins 2’ (610) recouvrir le sommet du
parapet.

l Caillebotis ou barres
rondes de 3/4” (19)
à 3’ (915) c/c
l Cornières d’appui à au plus
10’ (3050) centre à centre (c/c)
l Au moins 1’6” (455)
l 12” à 13 1/2”
l Les échelons sont des barres (305 à 345)
rondes de 3/4” (19) ou des
tuyaux de 1” (25) de diamètre.
l Au moins 7” (180)
l Les limons sont des prolés
en U, des cornières ou des
barres plates.
l Cornières de xation l Environ 12” (305) jusqu’au
boulonnées à l’ossature du premier échelon
plancher

DCC 05 51 33 Échelles métalliques


316 9.10 ASCENSEURS

Les ascenseurs assurent le transport vertical


l Une construction sur le toit de
des personnes, du matériel et des marchandises
l’immeuble abrite la machinerie de
levage.
entre les étages d’un bâtiment. Les deux types
les plus répandus sont les ascenseurs électriques
l Un panneau de commande regroupe les et les ascenseurs hydrauliques.
interrupteurs, les boutons et les autres
dispositifs de réglage de cette machinerie. Ascenseur électrique
Un ascenseur électrique consiste en une cabine
l La machinerie faisant monter et descen­
montée sur rails de guidage, supportée par des
dre une cabine d’ascenseur comprend
câbles de levage et entraînée par une machinerie
un moteur­générateur, un treuil de
levage, un régulateur de vitesse, de levage électrique située dans une construc­
un frein, un réa d’entraînement et tion sur le toit. L’ascenseur tracté à engrenages
parfois des engrenages. a une vitesse maximale de 350 pieds par minute
(1,75 m/s) et convient aux immeubles de hau­
l Des poutres d’acier pour équipement lourd
teur moyenne. L’ascenseur tracté sans engre­
supportent la machinerie de levage.
l Le réa d’entraînement est une poulie de nages peut atteindre une vitesse de
levage. 1200 pieds par minute (6 m/s) ; on le trouve
généralement dans les immeubles les plus hauts.
l Le réa intermédiaire tend et guide les
l 16’ à 20’ (4875 à 6095)
câbles de levage.

l Étage supérieur

l Le palier est la portion du plancher


adjacente à la cage d’ascenseur par l Le câble de levage ou de traction est l’un des câbles
laquelle les personnes et les marchandises métalliques utilisés pour faire monter ou descendre
accèdent à l’ascenseur. la cabine.

l La cage d’ascenseur est l’espace clos vertical où se


déplacent une ou plusieurs cabines.
l Un dispositif mécanique de sécurité
appelé parachute ralentit et immobilise la
cabine en cas de vitesse excessive ou de
chute libre. Il est actionné par un régu­ l Le câble souple est l’un des câbles électriques
lateur et coince les rails de guidage. reliant la cabine à une prise électrique xe située
dans la cage d’ascenseur.

l Les rails de guidage sont les coulisses d’acier


l La porte palière entre la cage d’ascenseur et verticales qui régissent le déplacement de la cabine
le palier est généralement fermée, sauf lorsque ou du contrepoids ; des cornières d’appui les xent à
la cabine est arrêtée au palier ; sa hauteur cou­ chaque plancher qu’ils traversent.
rante est de 7’ ou 8’ (2135 ou 2440). l Les contrepoids sont des blocs de fonte parallélé­
pipédiques placés dans une charpente d’acier pour
contrebalancer la charge que la cabine impose à la
machinerie de levage.

l Un interrupteur­limiteur coupe automatiquement le


l L’amortisseur est le dispositif à piston ou courant alimentant le moteur électrique quand la
à ressort qui absorbe le choc de la cabine cabine dépasse un point donné.
descendante ou du contrepoids à l’extrême
limite inférieure du parcours de l’ascenseur.
l La montée ou le parcours est la distance verticale
que couvre une cabine entre le palier le plus bas et
le palier le plus haut d’une cage d’ascenseur.

l La cuvette est la partie de la cage qui


s’étend entre le palier le plus bas et le plan­ l Étage inférieur
cher de la cage.
l 5’ à 11’6” (1525 à 3505)

DCC 14 20 00 Ascenseurs et monte-charge


9.10 ASCENSEURS 317

Ascenseur hydraulique
Un ascenseur hydraulique consiste en une
cabine supportée par un piston que déplace un
uide sous pression ou qui se déplace contre
celui-ci. Aucune construction sur le toit n’est
l Varie selon la hauteur et la vitesse
nécessaire, mais la faible vitesse et le long
de la cabine ; prévoir de 12’ à 16’
piston d’un ascenseur hydraulique en limitent (3660 à 4875).
l’usage aux immeubles d’au plus six étages.
l Étage supérieur
l Rail de guidage

l Résistant au feu, la cage d’ascenseur doit se prolonger


jusqu’au-dessous d’un toit résistant lui-même au feu.

l Piston hydraulique

l Cuvette
l Parcours vertical : au plus 70’ (21 m)
l La salle des machines abrite la
machinerie de levage, l’appareillage de
commande et les réas qui font monter
et descendre la cabine ; il est préférable
qu’elle se trouve au palier inférieur ou à
proximité du palier inférieur.
l Puits du cylindre du piston ;
profondeur = montée ou parcours + 4’
à 7’ (1220 à 2135)

l Les dimensions indiquées ici valent


seulement pour la phase préliminaire de
la planication. Consulter le fabricant
d’ascenseurs au sujet des dimensions
spéciques de la cabine, de sa charge l Étage inférieur
utile et des exigences relatives aux
dimensions et à la structure des appuis.

l Varie de 4’ à 6’ (1525 à 1830)

Charge nominale, Dimensions de la cabine a

en livres (kg) A B

2000 (907) 6’ (1830) 5’ (1525)


2500 (1135) 7’ (2135) 5’ (1525)
3000 (1360) 7’ (2135) 5’6” (1675)
3500 (1588) 7’ (2135) 6’2” (1880) Dimensions de la cabine
4000 (1815) 5’8” (1725) 8’9” (2665) l 3” à 1’6” (75 à 455), selon le
a Le Code du bâtiment exige qu’au moins un fonctionnement de l’ascenseur
B
ascenseur du bâtiment ait des dimensions suf- l 5” (125)
santes pour permettre le transport d’une civière
de 6’7” de longueur sur 24” (2010 × 610) de
largeur en position horizontale.
l 8” (205)
A
Ascenseur à utilisation limitée et à usage limité
Un ascenseur à utilisation limitée et à usage limité est un ascenseur l Prévoir 4” (100) pour que la
poutre supporte les rails de
hydraulique de moindre dimension qu’on peut installer dans un im-
guidage à chaque étage.
meuble de faible hauteur neuf ou existant. Sa montée maximale est de
25’ (7620) et sa vitesse maximale, de 30 pieds par minute (0,55 km/h).
L’ascenseur à utilisation limitée et à usage limité peut supporter une
l 3’, 3’6”, 4’ (915, 1065, 1220)
charge d’au plus 1400 lb (635 kg) et la supercie de sa cabine ne doit
pas dépasser 18 pieds carrés (1,67 m2). Il peut fonctionner au courant
monophasé et exige une profondeur de cuvette ainsi qu’une hauteur
libre inférieures à celles des ascenseurs commerciaux courants.
318 9.10 ASCENSEURS

Disposition des ascenseurs


Le type, les dimensions, le nombre, la vitesse et l’agen-
l 1,5 fois la profondeur cement des ascenseurs sont déterminés par :
de la cabine ou au
moins 10’ (3050) – la vocation de l’immeuble ;
– l’ampleur et la fréquence de leur utilisation ;
– la distance verticale totale du parcours ;
– la durée d’un aller-retour et la vitesse désirée.

l 1,75 fois la profondeur


de la cabine
l Les groupes ou rangées d’ascenseurs d’un immeuble très haut
sont commandés par un système d’exploitation commun et
sont tous actionnés par un même bouton d’appel.
l Les ascenseurs doivent être en position centrale près de l’en-
trée principale d’un immeuble et être facilement accessibles
à tous les étages, tout en étant situés hors de la principale
voie de circulation.
l 2 fois la profondeur l Au moins deux cages sont requises lorsqu’il y a plus de trois
de la cabine ou au ascenseurs.
moins 12’ (3655)
l Au plus huit cabines l Consulter le fabricant au sujet du type d’ascenseur, des
par rangée dimensions, de la disposition et des commandes recomman-
dés, ainsi que des exigences relatives à l’installation.
l Consulter le Code du bâtiment au sujet des exigences relatives
à la construction et de celles relatives au puits d’ascenseur
concernant les coupe-feu, la ventilation et l’insonorisation.

Directives de la norme CSA en matière


d’accessibilité
l Les lanternes ou signaux d’appel visibles et audibles doivent
être centrés à au moins 72” (1830) au-dessus du plancher à
chaque entrée de cage d’ascenseur et être visibles à partir de
l’aire de plancher adjacente.
l On doit trouver des désignations d’étage en caractères en
relief sur les deux montants des entrées de la cage d’ascen-
seur, et elles doivent être centrées à 59” (1500) au-dessus du
plancher.
l Les boutons d’appel doivent se trouver à une hauteur d’environ
42” (1070) du plancher, mesurée sur l’axe des boutons.

l Les portes des cabines doivent être assorties d’un dispositif


de réouverture automatique en cas d’obstruction.

l Les cabines doivent être de dimensions telles que les per-


sonnes en fauteuil roulant puissent y entrer, s’approcher des
boutons de commande et en sortir aisément.
l Les boutons de commande doivent avoir une taille d’au moins
3/4” (19) et être disposés en ordre numérique ascendant et
l Largeur d’au moins 68” en colonnes de nombres se lisant de gauche à droite.
(1725) pour une cabine à
ouverture latérale et d’au l Les boutons d’étage doivent être situés à au moins 35” (890)
moins 80” (2030) pour une au-dessus du plancher, à au plus 48” (1220) si l’approche
cabine à ouverture centrale est perpendiculaire et à au plus 54” (1370) si l’approche est
parallèle.
l Profondeur nette de la l Les désignations en relief doivent être situées immédiate-
cabine : au moins 51” ment à gauche du bouton afférent.
(1295) l Chaque cabine doit comporter des indicateurs de position
l Embrasure nette de audibles et visibles.
la porte : au moins 36”
(915)
9.11 ESCALIERS MÉCANIQUES 319

Les escaliers mécaniques, dits escaliers roulants, sont actionnés


par un moteur et consistent en un ensemble de marches reliées à
une courroie en mouvement permanent. Ils déplacent avec efca­
cité et en douceur un grand nombre de personnes, généralement
sur six étages au plus. Comme ces escaliers se déplacent à vitesse
constante, ils n’imposent pratiquement aucune attente, mais
chaque point d’accès et de sortie doit tout de même comporter
un espace sufsant pour recevoir les usagers. Ils ne peuvent
cependant pas servir de sorties de secours.

l 7’6” (2285) l 1,732 fois la montée l 8’ (2440)

l 2” (50) de la l 2” (50)
ferme à la rive
de la poutre l Échappée
d’au moins
7’6” (2285)
l Largeurs : 32”,
40”, 48” (815,
1015, 1220)

l Largeurs des l Des supports doivent


marches : 24”, être aménagés aux deux
32”, 40” (610, extrémités ; des supports
l Montée
815, 1015) intermédiaires sont néces­
saires lorsque la montée
l 3’ (915) dépasse 18’ (5485).
l Les dimensions indiquées
ici ne valent que pour la
l 3’8” (1120) l 3’2” (965) phase préliminaire de la
l 2’8” (815) planication. Consulter le
l Largeurs du plan­ fabricant d’escaliers rou­
cher : 4’, 4’8”, 5’4” lants au sujet des dimen­
l Une ferme supporte l’es­
(1220, 1420, 1625) sions et de la charge utile
calier roulant et procure
transportée spéciques,
l’espace nécessaire pour
au sujet également des
le dispositif mécanique.
exigences relatives aux
dimensions et à la struc­
l Un trottoir roulant ou trottoir mécanique est
ture des appuis.
une surface en mouvement permanent action­
née par un moteur, analogue à un convoyeur,
qui sert à transporter des piétons sur un plan
horizontal ou légèrement incliné.

l Largeurs : 32”,
40”, 48” (815,
1015, 1220)

l Largeurs du l 3’ (915)
tapis : 24”,
32”, 40” (610,
815, 1015)

l Supports intermédiaires
l Largeurs du plancher : au besoin, selon la portée
4’4”, 4’8”, 5’4” (1320, l Profondeur de la ferme
1420, 1625) d’appui : 3’6” (1065)

DCC 14 30 00 Escaliers et trottoirs roulants


320 9.12 FOYERS

Un foyer est une ouverture encadrée dans


une cheminée où peut être fait un feu. Il
l Le conduit d’évacuation tire et doit être conçu et aménagé de façon :
dirige vers l’extérieur la fumée – à maintenir la combustion ;
et les gaz de combustion.
– à tirer convenablement pour diriger
l L’avaloir relie la gorge du foyer vers l’extérieur la fumée et les autres
au conduit d’évacuation de la sous-produits de la combustion ;
cheminée. – à diffuser confortablement le maximum
de chaleur dans la pièce ;
l La surface antirefoulante située
au bas de la chambre à fumée – à tenir sufsamment à l’écart les maté-
dévie la fumée refoulée dans la riaux combustibles.
cheminée.
l La gorge est l’ouverture étroite
Les dimensions et les proportions d’un
située entre la chambre de com- foyer et de son conduit d’évacuation ainsi
bustion et la chambre à fumée ; que la disposition de ses composants sont
elle comprend un régulateur de donc assujetties aux lois de la nature
Types de foyers tirage du foyer. et aux exigences des codes du bâtiment
Devant ouvert et de mécanique. Le tableau ci-dessous
donne les dimensions courantes de trois
types de foyers.
l La chambre de combustion est
l’enceinte où brûle le feu.
l L’âtre, qui est la base de la
chambre de combustion et son
prolongement en avant de la
base du foyer, est recouvert d’un
matériau incombustible tel que
la brique, la tuile ou la pierre.

Devant et côté ouverts

Dimensions courantes d’un foyer, en pouces (mm)


l Au moins Largeur Hauteur Profondeur Dimensions du
60° (A) (B) (C) (D)a (E)a (F)a (G)a conduit d’évacuation

l Au moins Devant ouvert


8” (205) 24 (610) 24 (610) 16 (405) 11 (280) 14 (355) 18 (455) 32 (815) 8 × 12 (205 × 305)
28 (710) 24 (610) 16 (405) 15 (380) 14 (355) 18 (455) 36 (915) 8 × 12 (205 × 305)
l Au moins 32 (815) 29 (735) 16 (405) 19 (485) 14 (355) 23 (585) 40 (1015) 12 × 12 (305 × 305)
4” (100) 36 (915) 29 (735) 16 (405) 23 (585) 14 (355) 23 (585) 44 (1120) 12 × 12 (305 × 305)
42 (1065) 32 (815) 16 (405) 29 (735) 16 (405) 24 (610) 50 (1270) 16 × 16 (405 × 405)
48 (1220) 32 (815) 16 (405) 33 (840) 16 (405) 24 (610) 56 (1420) 16 × 16 (405 × 405)
54 (1370) 37 (940) 20 (510) 37 (940) 16 (405) 29 (735) 68 (1725) 16 × 16 (405 × 405)
60 (1525) 40 (1015) 22 (560) 42 (1065) 18 (455) 30 (760) 72 (1830) 16 × 20 (405 × 510)
72 (1830) 40 (1015) 22 (560) 54 (1370) 18 (455) 30 (760) 84 (2135) 20 × 20 (510 × 510)
Devant et fond ouverts
Devant et côté ouverts
28 (710) 24 (610) 16 (405) Les foyers à plusieurs faces ouvertes sont 12 × 12 (305 × 305)
32 (815) 28 (710) 18 (455) particulièrement sensibles aux courants 12 × 16 (305 × 405)
36 (915) 30 (760) 20 (510) d’air dans une pièce ; éviter de placer leurs 12 × 16 (305 × 405)
48 (1220) 32 (815) 22 (560) trémies en face d’une porte extérieure. 16 × 16 (405 × 405)
Devant et fond ouverts
28 (710) 24 (610) 16 (405) 12 × 12 (305 × 305)
32 (815) 28 (710) 16 (405) 12 × 16 (305 × 405)
36 (915) 30 (760) 17 (430) 12 × 16 (305 × 405)
48 (1220) 32 (815) 19 (485) 16 × 16 (405 × 405)
a Voir la page suivante.

DCC 04 57 00 Foyers de maçonnerie


9.13 EXIGENCES RELATIVES AUX FOYERS 321

Plan Coupe
l Au moins 8” (205) l Au moins 4” (100) jusqu’à la charpente de
bois ; 2” (50) s’il s’agit d’un mur extérieur
l Coupe-feu incombustible aux solives du
plancher de bois

l Au moins 4” (100) jusqu’à la charpente de


bois ; 2” (50) s’il s’agit d’un mur extérieur
D

C l Espace de 1” (25) rempli d’isolant


incombustible
l Brique réfractaire de 4” (100)
A
l Au moins 8” (205) l Au moins 4” (100)
l Au moins 1’4” (405) l Chemisage d’argile réfractaire
l Au moins 1’6” (455)
l Les parois du conduit d’évacuation et de
la chambre à fumée doivent être lisses
l Âtre de brique, de béton
pour minimiser l’effet de traînée sur le
ou de pierre
courant ascendant d’air chaud.

Élévation
l Poser un appui pour le chemisage
l Le conduit d’évacuation
du conduit d’évacuation.
doit être centré au-
dessus de la chambre de l Avaloir ; hourdissé
combustion pour éviter
un tirage inégal. l Surface antirefoulante
l Prévoir une dilatation
aux extrémités du régu-
lateur de tirage. l Régulateur de tirage du foyer
l Au moins 8” (205)
à partir de tout
matériau com- l La gorge achemine la fumée
bustible G vers l’avaloir.
l Linteaux à cornières d’acier

l Le fond et les côtés sont ébrasés


pour diffuser et rééchir la chaleur
vers l’avant.

l Chambre de combustion en
B brique réfractaire
l Âtre de brique,
de béton ou de pierre

l Consulter le tableau gurant en


page précédente au sujet des
dimensions courantes d’un foyer.
l Dalle de béton armé

l Bac à cendre et entrée d’air frais

l Les fondations des foyers et des


cheminées de maçonnerie doivent
être sufsamment grandes pour
que la charge unitaire résultante
qui s’exerce sur la surface d’appui
soit uniforme sous toutes les
parties de l’ossature.
322 9.14 CHEMINÉES DE MAÇONNERIE

l Au moins 35 5/8” (900) au-dessus Chapeau de cheminée


d’un toit plat
l Chapeau de pierre ou de béton
l Pour bien tirer, la cheminée doit se
préfabriqué
prolonger d’au moins 2’ (610) au-
dessus de toute partie de l’immeuble l Badigeonnage au ciment armé
située à moins de 10’ (3050) d’elle ; pour drainer l’eau de pluie
consulter le Code du bâtiment au
sujet des exigences détaillées. l Paroi entre les conduits adjacents
pour empêcher le refoulement

l La hauteur de la trémie doit être


égale à 1,25 fois la largeur du
l Au moins 8” (205) en cas d’exposition conduit.
aux intempéries

l Besace (dos d’âne) l Différence de hauteur de 4” (100)


pour empêcher tout refoulement
d’un conduit d’évacuation au
l Le dévoiement maximal pour une conduit voisin
cheminée de maçonnerie est de 1:6. l Le chemisage du conduit n’adhère
l Au moins 4” (100) pas à la maçonnerie environnante ;
il doit avoir des joints afeurés et
l Chemisage de conduit d’évacuation être lisse à l’intérieur.
en argile réfractaire l Au moins 4” (100) ; au moins 8”
(205) en cas d’exposition vers
l’extérieur
l Consulter le Code du bâtiment au
l Dégagement d’au moins 2” (50) à sujet des cheminées d’appareils
partir de la construction combustible à chaleur vive tels que les inciné-
(1” [25] est toléré au Canada pour rateurs.
une cheminée extérieure) ; poser un l Dans certaines zones sismiques,
coupe-feu entre la cheminée et la les cheminées de maçonnerie
charpente de bois. doivent être armées et ancrées à
l’ossature du bâtiment. Consulter
l Tout foyer, tout poêle à bois ou
le Code du bâtiment au sujet des
toute unité de chauffage à combus-
exigences détaillées en la matière.
tible (ou fournaise) doivent avoir un
l Au moins quatre barres no 4 (15M),
conduit d’évacuation distinct.
attachées à 18” (455) c/c avec
des barres no 2 (10M)
l Coulis
l Le chemisage du conduit d’évacuation l Chemisage de conduit ovale
est constitué de boisseaux en argile, en l Étriers d’acier de 3/16” × 1”
béton, en brique réfractaire ou en métal. (5 × 25) moulés à au moins 12”
(305) dans la cheminée et courbés
autour de l’armature

Conduit d’évacuation Dimensions et aires courantes des conduits d’évacuation


rectangulaire
l Dimensions = faces
Circulaires Rectangulaires Modulaires
extérieures Diamètre, Aire, Dimensions, Aire, Dimensions, Aire,
en po en po2a en po (mm) en po2a en po (mm) en po2a
Conduit d’évacuation (mm) (mm2) (mm2) (mm2)
modulaire
l Dimensions = dimensions 8 (205) 47 8 1/2 × 8 1/2 (215 × 215) 51 8 × 12 (205 × 305) 57
réelles + 1/2” (13) 10 (255) 74 8 1/2 × 13 (215 × 330) 79 12 × 12 (305 × 305) 87
Conduit d’évacuation 12 (305) 108 13 × 13 (330 × 330) 125 12 × 16 (305 × 405) 120
circulaire 15 (380) 171 13 × 18 (330 × 455) 168 16 × 16 (405 × 405) 162
l Dimensions = diamètre 18 (455) 240 18 × 18 (455 × 455) 232 16 × 20 (405 × 510) 208
intérieur 20 (510) 298 20 × 20 (510 × 510) 279 20 × 20 (510 × 510) 262

Dimensions minimales d’un conduit a 1 po2 = 645,16 mm2


l Carré ou rectangulaire : 1/10 de l’ouverture
du foyer
l Circulaire : 1/12 de l’ouverture du foyer

DCC 04 51 00 Maçonnerie de boisseaux


9.15 FOYERS ET POÊLES PRÉFABRIQUÉS 323

En ce qui concerne le taux de combustion et le taux admis- Les appareils à combustion solide approuvés par l’EPA
sible d’émission de particules, les foyers et les poêles à bois n’émettent pas plus de 2,5 g/h (gramme/heure) de
préfabriqués agréés par l’Environmental Protection Agency particules nes dans l’atmosphère.
américain sont recommandés au Canada. Certaines pro-
vinces et municipalités exigent les foyers certiés par l’EPA.

Foyer Poêle à bois


l Chapeau pare-pluie
l 20” (510)
l Chapeau pare-pluie l Câble ou hauban rigide selon les
exigences prévues pour stabili-
l Collier métallique ser les hautes cheminées
l Couronnement l Cheminée métallique isolée
métallique façonné l Au moins 3’ (900) au-dessus du
l Bride d’au moins 2” point de pénétration dans le toit
(50) et au moins 2’ (610) au-dessus
de toute partie du bâtiment
située à moins de 10’ (3050) ;
vérier les exigences prévues
par le Code du bâtiment.
l Dévoiement de 15°
ou 30° l Solin conique

l Maintenir un déga-
gement d’au moins l Dégagement d’au moins 2” (50)
2” (50) à partir de à partir de toute construction
la construction combustible
combustible.
l Sections de
cheminée isolée l Espaceur coupe-feu à chaque
plancher ou plafond

l Reprise d’air chaud l Au moins 18” (455) entre la


cheminée métallique non isolée
et les surfaces murales ou de
l Parement incombus- plafond combustibles
tible afeuré ou en
saillie l Au moins 6” (150)

l Embrasure grillagée
avec portes vitrées
l Au moins 36” (915)

l Chemisage de brique l Au moins l Au moins 36” (915) ; au moins


réfractaire 18” (455) 18” (455) si le mur est protégé
sur le côté par un bouclier thermique
l Âtre incombustible de l’alimen- incombustible
tation l Espace d’air de 1” (25)

l Entrée d’air frais de l Appui isolant


la pièce ; ventilateur
facultatif l Entrée d’air extérieur pour la
l Entrée d’air combustion ; ventiler convena-
extérieur pour l Âtre incombustible fait de blement pour assurer un tirage
la combustion brique, d’ardoise, de pierre ou sufsant si des équipements
d’une plaque métallique mécaniques de ventilation pro-
l Les modèles à dégagement nul sont dotés d’une voquent une baisse de pression
l Consulter le fabricant de dans la pièce où se trouve le
enveloppe isolée et peuvent être installés contre
poêles et le Code du bâtiment foyer.
une charpente combustible.
au sujet des exigences rela- l Prévoir un accès pour nettoyer le
l Largeurs courantes : 36”, 38”, 46”, 48”, 54” (915, tives à l’installation. conduit d’évacuation.
965, 1170, 1220, 1370)
l Hauteurs courantes : 30”, 32”, 36” (760, 815, 915)
l Profondeur courante : 24” (610)

DCC 10 31 00 Foyers préfabriqués


DCC 10 35 00 Poêles
324 9.16 DISPOSITIONS DE CUISINES

À murs parallèles
Ces schémas illustrent les dispositions de base d’une
cuisine. Ils s’adaptent facilement aux diverses formes
d’espace et de construction et reposent tous sur le
triangle qui relie les trois pôles essentiels d’une cuisine :
B
(A) le réfrigérateur, pour entreposer et préparer la
l Au moins 4’
nourriture ;
(1220) (B) l’évier, pour préparer et nettoyer la nourriture ;
A
(C) la cuisinière, pour faire cuire et servir la nourriture.
C
La somme des côtés du triangle ne doit pas être supé-
rieure à 22’ (6705) ni inférieure à 12’ (3660).
D’autres facteurs président à la disposition d’une
cuisine :
– l’espace et les plans de travail requis ;
En L – le type et le nombre de placards muraux et de blocs
hauts ;
– les exigences en matière de lumière naturelle, de vue
et de ventilation ;
– le type et l’ampleur des accès désirés ;
B – le caractère ouvert ou fermé de l’espace ;
A – l’intégration des systèmes électrique, mécanique et
de plomberie.

l Plan de travail
facultatif

l Au moins 5’
(1525)

En U

Directives de la norme CSA


C en matière d’accessibilité
l Prévoir un espace circulaire
A d’un diamètre de 59” (1500)
pour la rotation d’un fauteuil
roulant dans une cuisine en U.
l Au moins un des plans de
travail doit mesurer au
l Au moins 5’ moins 29 1/2” de largeur sur
(1525) 23 5/8” de profondeur (750 ×
600), se trouver à une hauteur
comprise entre 28 3/4” et
Sur un mur 33 7/8” (730 et 860), être
contigu à un accès de 29 1/2”
× 47 1/4” (750 × 1200), et
offrir un dégagement pour les
genoux d’au moins 29 1/2”
B A (750) de largeur, 19” (480) de
C
profondeur et 26 3/4” (680)
de hauteur.
l Au moins 4’ l Voir également la page 433
(1220) au sujet des exigences géné-
rales relatives à l’accessibilité.
9.17 DIMENSIONS DE LA CUISINE 325

l L’espace au-dessus des placards


est fermé par une face ou sert
au rangement d’articles rarement
utilisés.
l Le placard peut saillir de façon
à être au ras de la face avant
du réfrigérateur.

l Dégagement d’au
moins 18” (455)
au-dessus du plan de
travail

l Hauteur courante du
plan de travail : 36”
(915)

l Profondeur courante du
plan de travail : 24” (610)

Cuisinière l Espace de 3” (75) de


profond par 4” (100)
l Plan de travail de 18” à 24”
de haut pour les pieds
(455 à 610) de chaque côté de
la cuisinière
Évier l Dégagement d’au moins 14”
l Espace de travail de 24” à 36” (355) entre le centre de l’élé-
(610 à 915) de chaque côté de ment chauffant avant de la
l’évier cuisinière et le tournant du
plan de travail
Réfrigérateur l 36” à 42” (915 à 1065) entre
l Espace de travail d’au moins 15” la cuisinière et l’évier, le réfri-
(380) du côté de la poignée du gérateur ou le four mural
réfrigérateur pour y ranger et en
retirer de la nourriture Appareils
l Espace de travail d’au moins 18” Vérier les dimensions des
(455) entre le côté de la poignée appareils au moment de la
du réfrigérateur et le tournant du
planication de la disposition
plan de travail
d’une cuisine. Au stade initial
Directives de la norme CSA de la planication, tenir
en matière d’accessibilité compte des plages de largeurs
l Aire de plancher dégagée d’au ci-dessous.
moins 29 1/2” × 47 1/4” – Cuisinière : 30” à 40”
(750 × 1200) à l’évier, aux plans
(840 à 1015)
de travail accessibles et à tous les
appareils
– Réfrigérateur : 33” à 36”
(815 à 915)
l L’aire de plancher dégagée peut
être prolongée jusqu’à 18 3/4”
– Lave-vaisselle : 24” (610)
(480) sous l’évier, les plans de – Évier : 32” à 42” (815 à
travail accessibles ou les appareils. 1065)
l Au moins une tablette de chaque
– Quant aux dimensions
placard xé au-dessus des plans de
travail doit être à au plus 43 5/8” du plan de travail, elles
(1100) au-dessus du plancher. doivent s’harmoniser avec
l Profondeur de la cuvette d’au plus les dimensions standard des
6 1/2” (165) placards ; voir la page 326.
326 9.18 PLACARDS DE CUISINE

Les placards de cuisine sont en bois ou en acier


émaillé. Les placards de bois sont généralement
constitués d’un cadre de bois dur et de pan-
neaux de contreplaqué ou de particules avec un
placage de stratié, de bois dur ou de laque.
Les placards de cuisine courants sont fabriqués
en modules de 3” (75). Les trois principaux
types de blocs sont le bloc de base, le bloc
l 24” (610) mural et le bloc spécial. Consulter le fabricant
l 36” (915) au sujet des dimensions, des nis, de la quin-
caillerie et des accessoires offerts.

Bloc mural combiné Bloc mural standard


l Utilisation : au-dessus de l’évier et de l Longueur : 24” à 48” (610 à 1220),
la cuisinière augmentant par tranches de 3” (75)
l Longueur : 60” à 84” (1525 à 2135) l Hauteur : 18” à 33” (460 à 840)
l Hauteur : 30” (760)

l Les blocs de base d’une


hauteur de 34 1/2” (875)
peuvent être assortis d’un
plan de travail d’une épais-
seur d’au plus 1 1/2” (38).
l Les blocs de base pour les
meubles lavabos des salles
de bain ont une hauteur de
30” (760) et une profon-
deur de 21” (535).
l Les blocs de base pour les
buffets et les guichets ont
une hauteur de 28 1/2”
(725).

Bloc de base pour évier Bloc à tiroirs Bloc de base standard


l Longueur : 54” à 84” (1370 à 2135), l Largeur : 15” à 24” (380 l Largeur des blocs à une porte :
augmentant par tranches de 3” (75) à 610) 12” à 24” (305 à 610)
l Largeur des blocs à deux portes :
27” à 48” (685 à 1220)
l Profondeur : 23” ou 24”
(585 ou 610)

Bloc à four mural Fourre-tout ou pla- Bloc de base en coin Bloc de base en coin l Des panneaux
l Largeur : 18” à 30” card à provisions l Longueur : 39” à 48” l Longueur : 36” (915) d’extrémité et de
(455 à 760) l Profondeurs : 12” et (990 à 1220) remplissage nis
l Hauteur : 84” (2135) 24” (305 et 610) sont offerts.

DCC 12 35 30.13 Armoires et comptoirs de cuisine


9.19 ESPACE DE LA CUISINE 327

Ventilation Plans de travail Éclairage


l Prévoir une ventilation naturelle l Le plan de travail est fait l Prévoir un éclairage naturel par des
au moyen d’ouvertures extérieures de stratié, de bois dur, ouvertures vitrées extérieures d’une
ouvrables d’une supercie égale de carreaux de céramique, supercie d’au moins 1/10 de la sur-
à au moins 1/20 de la surface du de marbre ou de granit, face du plancher, avec un minimum
plancher, avec un minimum de 5 pi2 de pierre synthétique, de de 10 pi2 (0,93 m2).
(0,46 m2). béton ou d’acier inoxydable. l Le Code du bâtiment permet généra-
l Un système de ventilation méca- l Prévoir une surface réfrac- lement que les cuisines résidentielles
nique faisant circuler l’air au moins taire à côté de la soient éclairées uniquement par une
deux fois par heure peut remplacer cuisinière. source de lumière articielle.
la ventilation naturelle. l En plus de l’éclairage pour l’ensemble
de la cuisine, un éclairage de travail
l La cuisinière peut être ventilée par est exigé au-dessus des aires et des
une hotte aspirant l’air : plans de travail.
– verticalement par le toit ;
– directement par le mur extérieur ;
– horizontalement vers l’extérieur
par la sous-face au-dessus des
placards muraux.
l Les surfaces de cuisson à
ventilation automatique
évacuent l’air directement à
l’extérieur ou, dans le cas
d’une cuisine ne donnant
pas sur l’extérieur, par
une gaine de ventilation
dans le plancher.

Électricité
l Il faut prévoir au moins
deux circuits pour les petits
appareils, avec des prises
espacées de 4’ (1220) c/c
et situées environ 6” (150)
au-dessus des plans de
travail. Ces circuits doivent
être protégés par un dis-
joncteur différentiel (GFI).
l Des circuits spéciaux à une
seule prise sont exigés
pour les appareils installés
en permanence, tels que
les cuisinières et les fours
électriques.
l Des circuits distincts sont Plomberie
aussi exigés pour le réfri-
l Des conduites d’alimentation Revêtement de sol
gérateur, le lave-vaisselle,
en eau sont exigées pour Le revêtement de sol doit être anti-
le broyeur de déchets et le l
l’évier et le lave-vaisselle. dérapant, durable, facile d’entretien
four à micro-ondes.
l Des conduites d’évacuation et résistant à l’eau et à la graisse.
Gaz des eaux usées sont exigées
pour l’évier, le broyeur de
l Les appareils à gaz déchets et le lave-vaisselle.
nécessitent des conduites l Voir les pages 386 et 388 à 390.
d’alimentation séparées.
Chauffage
l Les compteurs d’alimentation
sont habituellement placés
sous les placards de base.
328 9.20 DISPOSITIONS DE SALLES DE BAIN

Ces schémas illustrent les dispositions et les


l 8’ (2440)
proportions standard d’une salle de bain. On
peut bien sûr les adapter à des situations
particulières. La sécurité et la liberté de
l 2’4” à 2’8” (710 à 815) mouvement sont fonction de l’espacement et
5’ (1525)

du dégagement entre les appareils sani-


taires. Les schémas et les dessins de la page
ci-contre illustrent les dimensions recomman-
l

dées. Les dimensions hors-tout d’une salle


de bain varient selon la taille effective des
appareils utilisés.
Pour déterminer la disposition d’une salle de
bain et de toute autre salle de toilette, on
doit aussi tenir compte :
5’ (1525)

– de l’espace et de l’emplacement des porte-


serviettes, des miroirs, des armoires à
pharmacie et d’autres accessoires;
l

– du nombre de murs requis pour la plombe-


rie et de l’emplacement des tuyaux verti-
caux, des évents et des tuyaux horizontaux.

l 8’2” (2490) Directives de la norme CSA


en matière d’accessibilité
7’2” (2185)

l La largeur libre du pas-


sage de la porte est d’au
moins 31 7/8” (810).
l

l La porte ne doit pas


battre vers l’aire de sol
libre requise.

l 12’2” (3710)
5’ (1525)
l

l Les salles de bain et les salles de toilette


doivent offrir un espace d’au moins 59” × 59”
l 3’ (915) (1500 × 1500) pour l’accès à la salle et à la
toilette, et cet espace peut chevaucher l’accès
l 4’6” (1370) aux autres appareils sanitaires.
l La distance entre l’axe de la toilette et
le mur contigu doit être de 18 1/8” à 18 7/8”
6’3” (1905)

(460 à 480).
Voir les pages 330 et 331 au sujet des exigences
4’8” (1420)

l
relatives à l’accessibilité des appareils sanitaires.
l Voir la page 433 au sujet des directives de la
l

norme CSA en matière d’accessibilité.


l
9.21 APPAREILS SANITAIRES 329

La gamme des dimensions des appareils sani- Dégagements des appareils sanitaires
taires donnée ci-dessous convient seulement
Toilette
au stade initial de la planication. Consulter le
l 22” (560) jusqu’au mur latéral ; au moins 15” (380)
fabricant au sujet des véritables dimensions des
modèles offerts. l 36” (915) jusqu’au mur opposé ; au moins 18” (455)

Voici la liste des matériaux constitutifs des


l 18” (455) jusqu’à l’appareil ; au moins 12” (305)
appareils sanitaires. l Hauteur du bord de la toilette au-dessus du
– Toilettes (aussi appelées w.-c.), urinoirs et sol : 14” à 15” (355 à 380)
bidets : porcelaine vitreuse
– Lavabos, baignoires et éviers polyvalents :
porcelaine vitreuse, fonte émaillée, acier Lavabo
émaillé, acrylique, polymère, acier inoxydable l 22” (560) jusqu’au mur latéral ; au moins 14” (355)
et verre l 30” (760) jusqu’au mur opposé ; au moins 18” (455)
– Receveurs de douche : terrazzo, acier émaillé,
béton, céramique
l 6” (150) jusqu’à l’appareil ; au moins 2” (50)
– Enceintes de douche : acier émaillé, acier
inoxydable, carreaux de céramique, bre de
verre, acrylique Baignoire
– Éviers de cuisine : fonte émaillée, acier l 34” (865) jusqu’au mur opposé ; au moins 20” (510)
émaillé, acier inoxydable, pierre naturelle
(granite)
l 8” (205) jusqu’à l’appareil ; au moins 2” (50)

Toilette Urinoir Bidet Lavabo Lavabo


Largeur 20” à 24” (510 à 610) 18” (455) 14” (355) 30” à 36” (760 à 915) 18” à 24” (455 à 610)
Profondeur 22” à 29” (560 à 735) 12” à 24” (305 à 610) 30” (760) 21” (535) 16” à 21” (405 à 535)
Hauteur 20” à 28” (510 à 710) 24” (610) 14” (355) 31” (785) 31” (785)

Baignoire Baignoire carrée Douche


Largeur 3’6” à 6’ (1065 à 1830) 3’8” à 4’2” (1120 à 1270) 2’6” à 3’6” (760 à 1065)
Profondeur 2’6” à 2’8” (760 à 815) 3’8” à 4’2” (1120 à 1270) 2’6” à 3’6” (760 à 1065)
Hauteur 12” à 20” (305 à 510) 12” à 16” (305 à 405) 6’2” à 6’8” (1880 à 2030)

Évier à cuve Évier à deux bacs Évier avec égouttoirs Évier polyvalent
Largeur 12” à 33” (305 à 840) 28” à 46” (710 à 1170) 54” à 84” (1370 à 2135) 22” à 48” (560 à 1220)
Profondeur 13” à 21” (330 à 535) 16” à 21” (405 à 535) 21” à 25” (535 à 635) 18” à 22” (455 à 560)
Hauteur 8” à 12” (205 à 305) 8” à 10” (205 à 255) 8” (205) 27” à 29” (685 à 735)

DCC 22 40 00 Appareils de plomberie


330 9.22 APPAREILS SANITAIRES ACCESSIBLES AUX PERSONNES EN FAUTEUIL ROULANT

Baignoires l Deux barres d’appui d’au moins 47 1/4” (1200) de long doivent être disposées
l’une à l’horizontale et l’autre à la verticale.
l La barre horizontale doit être installée parallèlement au long côté de la baignoire,
entre 7” et 11” (180 et 280) au-dessus du bord supérieur de cette dernière.

l La barre verticale d’au moins 47 1/4” (1200) de longueur doit être installée du
côté des robinets, à proximité de l’accès, de façon que l’extrémité inférieure de
la barre soit entre 7” et 11” (180 et 280) au-dessus du bord supérieur de la
baignoire.

l La robinetterie de baignoire doit être montée à au plus 17 3/4” (450) au-dessus


du bord supérieur de la baignoire.

l Un accès de 29 1/2” (750) de largeur doit être prévu devant la baignoire. Un


lavabo peut toutefois empiéter, d’au plus 11 7/8” (300), dans cette aire pourvu
qu’il y ait un dégagement sufsant pour les genoux et les pieds sous le lavabo.

Cabines de douche
l Les cabines de douche à accès en fauteuil roulant doivent être équipées de
quatre barres d’appui :
– une barre horizontale sur une paroi latérale mesurant au moins 23 5/8” (600)
de longueur à une hauteur de 29 1/2” à 33 7/16” (750 à 850) du plancher ;
– une barre verticale sur la paroi latérale opposée mesurant au moins 39 3/8”
(1000) de longueur et dont l’extrémité inférieure est située de 23 5/8” à
25 9/16” (600 à 650) du plancher ;
– une barre horizontale sur la paroi arrière mesurant au moins 39 3/8” (1000)
de longueur à une hauteur de 29 1/2” à 33 7/16” (750 à 850) du plancher ;
– une barre verticale sur la paroi arrière mesurant au moins 29 1/2” (750) dont
l’extrémité inférieure est située de 2” à 2 3/8” (50 à 60) au-dessus de la barre
d’appui horizontale et qui est située entre 15 3/4” et 19 3/4” (400 et 500) de
la paroi latérale où se trouve l’autre barre d’appui verticale.
l Les accessoires d’une douche à accès en fauteuil roulant doivent être installés
sur la grande paroi au-dessus de la barre d’appui, à au plus 47 1/4” (1200) du
plancher.
l Le seuil d’une cabine de douche à accès en fauteuil roulant doit mesurer de 1/4”
à 1/2” (6 à 13) de hauteur et présenter un biseau de 1:2.
l Les cabines de douche à accès en fauteuil roulant doivent avoir des dimensions
intérieures d’au moins 29 1/2” × 59” (750 × 1500).
l L’accès minimal à l’avant de la cabine de douche est de 35 1/2” × 47 1/4”
(900 × 1200), cette dernière dimension étant parallèle à l’entrée de la cabine.

Lavabos
l Le devant d’un meuble-lavabo doit présenter un dégagement d’au moins 29 1/2”
(750) de largeur sur 28 3/4” (720) de hauteur.
l Les lavabos doivent :
– être xés de telle sorte que le dessus du lavabo soit situé entre 31 7/8” et 34”
(810 et 860) du plancher ;
– présenter un accès d’au moins 29 1/2” (750) de largeur, 47 1/4” (1200) de
profondeur, dont au plus 19” (480) peuvent être sous le lavabo ;
– comporter des tuyaux d’eau chaude et d’évacuation isolés si ces derniers
passent à proximité des dégagements mentionnés ci-dessus ;
– offrir un dégagement pour les genoux d’au moins 29 1/2” (750) de largeur,
8” (200) de profondeur et 26 3/4” (680) de hauteur ;
– offrir un dégagement supplémentaire pour les pieds d’au moins 29 1/2” (750)
de largeur, 9” (230) de profondeur et 9” (230) de hauteur.

DCC 10 28 16 Accessoires de bain


9.22 APPAREILS SANITAIRES ACCESSIBLES AUX PERSONNES EN FAUTEUIL ROULANT 331

Toilettes
Les toilettes doivent répondre aux exigences l La toilette doit être placée de façon que son axe se trouve à une
suivantes : distance de 18 1/8” à 19” (460 à 480) par rapport à l’une des
l être équipées d’un abattant dont le dessus est parois adjacentes.
situé entre 15 3/4” et 18 1/8” (400 et 460) du l La toilette doit être desservie par deux barres d’appui
plancher ; horizontales :
l ne pas être équipées d’un abattant se relevant
– l’une des barres est montée sur la paroi latérale la plus près de la
automatiquement sous l’effet d’un ressort ;
toilette à partir d’une distance d’au plus 11 13/16” (300) de la
l être équipées d’un dossier s’il n’y a pas de
paroi arrière jusqu’à au moins 17 3/4” (450) à l’avant de l’abattant ;
couvercle ou de réservoir ;
– l’autre barre, d’au moins 23 5/8” (600) de longueur, est montée
l si elles sont équipées d’un réservoir, le couvercle
sur la paroi à l’arrière de la toilette ;
de ce dernier doit être solidement xé.
– les deux barres sont montées entre 30” et 33 1/2” (750 et 850)
du plancher.

Cabinets d’aisances Les cabinets d’aisances doivent :


l avoir des dimensions intérieures d’au moins 59” × 59”
(1500 × 1500) ;
l être équipés d’un crochet portemanteau xé à au plus
55” (1400) du plancher sur une paroi latérale et formant
une saillie d’au plus 1 1/2” (40).
l L’accès à la toilette doit être facilité par deux barres d’appui
horizontales :
– xées entre 29 1/2” et 33 1/2” (750 et 850) du plancher ;
– l’une, d’une longueur d’au moins 23 5/8” (600), est xée
sur la paroi située à l’arrière de la toilette ;
l Les isoloirs
– l’une est montée sur la paroi latérale la plus près de la ne doivent
toilette à partir d’au plus 11 7/8” (300) de la paroi arrière pas se
jusqu’à au moins 17 3/4” (450) à l’avant de l’abattant. prolonger
l La porte du cabinet d’aisances doit : au-delà du
– offrir un passage libre d’au moins 32” (810) bord de
lorsque la porte est complètement ouverte ; l’urinoir.
– s’ouvrir vers l’extérieur, à moins qu’il y ait sufsamment
d’espace à l’intérieur du cabinet pour le débattement de la
porte sans empiéter sur l’espace nécessaire à la manœuvre l Aire de sol libre d’au moins
du fauteuil roulant. 30” × 48” (760 × 1220)

l Les barres d’appui doivent :


– avoir un ni résistant au glissement ;
– avoir un diamètre de 1 1/4” à 1 1/2” (30 à 40) ou être
l Barre d’appui
d’une forme offrant une surface de préhension équivalente ; 15” (380) maximum
l verticale
– être à une distance de 1 3/8” à 1 3/4” (35 à 45) du mur,
chaque côté
le cas échéant.
de l’urinoir

l 23 5/8”
(600) mini-
mum
l 1’ (305)
l De 23 5/8”
l 4’10” (1475) (600)
à 25 1/2”
(650)
l 1’ (305)
l Les cloisons des toilettes sont Urinoirs
posées sur le sol, suspendues au l Le bord des urinoirs doit être
mur ou accrochées à l’ossature du à au plus 17” (430) au-dessus
plafond. du sol.
l Les cloisons métalliques ont une
nition en émail cuit, en émail de l Le levier de déclenchement
porcelaine ou en acier inoxydable. manuel de la chasse d’eau doit
l Des panneaux de stratié et de être situé de 15” à 44” (380 à
marbre sont aussi offerts. 1120) au-dessus du sol.

DCC 10 21 13 Compartiments de toilette


332 9.23 ESPACE DE LA SALLE DE BAIN

Éclairage Ventilation
l L’éclairage naturel par des ouvertures l La salle de bain doit bénécier d’une
vitrées extérieures est fortement ventilation naturelle ou mécanique qui
recommandé. évacue l’air vicié et apporte de l’air
l La présence d’un seul appareil d’éclairage frais.
ne suft habituellement pas ; un appareil l La ventilation naturelle est assurée par
d’éclairage auxiliaire est nécessaire au- des embrasures ouvrables vers l’exté-
dessus de la baignoire ou de la douche, du rieur dont l’aire totale est d’au moins
lavabo, de la table de toilette et de tout 1/20 de la supercie du sol, avec un
espace de toilette compartimenté. minimum de 1 1/2 pi 2 (0,14 m2).
l L’appareil d’éclairage au-dessus de la
baignoire ou de la douche doit être imper- l Un système de ventilation mécanique
méable à la vapeur d’eau. peut remplacer la ventilation naturelle.
l Le ventilateur doit être placé près
de la douche et sur le haut d’un mur
extérieur opposé à la porte de la salle
de bain. Il doit être raccordé direc-
tement à l’extérieur et faire circuler
l’air cinq fois par heure. La bouche
d’évacuation doit être à au moins 3’
(915) de toute entrée d’air dans le
bâtiment.
l Les ventilateurs aspirants résidentiels
sont souvent assortis d’un appareil
d’éclairage ou d’un aérotherme.

Électricité
l Les interrupteurs électriques et les
prises de courant doivent être disposés
selon les besoins, mais loin des aires
d’eau ou humides. Ils ne doivent pas
être accessibles à partir de la baignoire
ou de la douche.
l Toutes les prises de courant doivent
être protégées par un disjoncteur
différentiel ; voir la page 395.

Plomberie
Finitions l Les murs renfermant la plomberie
doivent être assez épais pour que les
l Le matériau de support de l’enceinte de
conduites d’alimentation en eau, les
la baignoire ou de la douche doit être à
conduites d’évacuation des eaux usées
l’épreuve de l’humidité.
et les évents puissent y être aménagés.
l Toutes les nitions doivent être durables,
l Voir les pages 386 et 389.
sanitaires et faciles à nettoyer, et le
revêtement de sol doit être antidérapant.
Chauffage l Un espace doit être prévu pour les
l Le chauffage doit être de type classique accessoires comme armoire à
et comprendre des bouches d’air chaud pharmacie, miroir, porte-serviettes,
dans le sol, des plinthes hydroniques porte-papier hygiénique et porte-savon.
ou électriques, ou encore des radiateurs l Un volume de rangement doit être
muraux à résistance électrique. prévu pour les serviettes, le linge de
maison et les articles de nettoyage.

DCC 12 35 30.23 Armoires et comptoirs de salle de bain


FINITIONS
10.1 Ouvrage de nition _________________________________________________________________________________________ 334
10.2 Enduit ______________________________________________________________________________________________________________ 335
10.3 Lattis de plâtre et accessoires ________________________________________________________________________ 336
10.4 Cloisons de plâtre ___________________________________________________________________________________________ 337
10.5 Vues détaillées relatives au plâtre _________________________________________________________________ 338
10.6 Plâtre sur maçonnerie _____________________________________________________________________________________ 339
10.7 Plafonds de plâtre ___________________________________________________________________________________________ 340
10.8 Plaque de plâtre ______________________________________________________________________________________________ 341
10.9 Pose de plaque de plâtre ________________________________________________________________________________ 342
10.10 Vues détaillées relatives à la plaque de plâtre _______________________________________________ 343
10.11 Carreaux de céramique ____________________________________________________________________________________ 344
10.12 Pose de carreaux de céramique ______________________________________________________________________ 345
10.13 Vues détaillées relatives aux carreaux de céramique _____________________________________ 346
10.14 Revêtement de sol en terrazzo _______________________________________________________________________ 347
10.15 Revêtement de sol en bois _____________________________________________________________________________ 348
10.16 Pose de revêtement de sol en bois _________________________________________________________________ 349
10.17 Revêtement de sol en pierre ___________________________________________________________________________ 350
10.18 Revêtement de sol souple _______________________________________________________________________________ 351
10.19 Tapis et moquettes _________________________________________________________________________________________ 352
10.20 Carreaux de plafond acoustique _____________________________________________________________________ 354
10.21 Plafonds acoustiques suspendus ____________________________________________________________________ 355
10.22 Assemblages de bois _______________________________________________________________________________________ 356
10.23 Moulures de bois et boiseries _________________________________________________________________________ 358
10.24 Lambris ____________________________________________________________________________________________________________ 360
10.25 Placage en contreplaqué _________________________________________________________________________________ 361
10.26 Stratié ___________________________________________________________________________________________________________ 362
334 10.1 OUVRAGE DE FINITION

Ce chapitre traite des principaux matériaux et


méthodes de nition des murs et cloisons, des
plafonds et des planchers à l’intérieur d’un bâtiment.
Les murs intérieurs doivent résister à l’usure et être
nettoyables, les planchers doivent être durables,
confortables et sécuritaires pour les déplacements,
et les plafonds ne doivent exiger que très peu
d’entretien.
Puisque les surfaces murales extérieures, telles que
le stuc et le bardage de bois, doivent empêcher toute
inltration d’eau dans le bâtiment, elles sont décrites
en détail au chapitre 7, avec les toitures.
Les matériaux de nition rigides utilisés pour enjam-
ber de courtes distances peuvent être posés sur
une grille d’appui faite d’éléments linéaires.
Les matériaux de nition plus souples requièrent
un fond plein et rigide. Parmi les autres propriétés
techniques des matériaux de nition à considérer,
on trouve les qualités acoustiques, la résistance
au feu et l’isolation thermique.
Les nitions inuent beaucoup sur l’esthétique d’un
espace. Voici les principaux critères de sélection et
d’utilisation d’un matériau de nition : la couleur,
la texture, le motif et la façon dont il s’unit et
s’assemble aux autres matériaux. Lorsqu’un matériau
de nition a des caractéristiques modulaires, ses
dimensions unitaires peuvent servir à déterminer
la taille d’un mur, d’un plancher ou d’un plafond.

Exemples de textures de nition

LEED v4, crédit QEI : Matériaux à faibles émissions


10.2 ENDUIT 335

Le terme « enduit » désigne divers mélanges qui sont appliqués, l Le nombre de couches d’enduit à
sous forme pâteuse à l’état plastique, à la surface d’un mur ou appliquer est déterminé selon le
d’un plafond et qu’on laisse durcir et sécher. Le type d’enduit type et la résistance de la base.
le plus communément utilisé en construction est le plâtre,
c’est-à-dire un mélange de gypse cuit, d’eau, de sable n ou
de granulat léger, et de divers additifs modulant sa prise et
ses usages. Le plâtre est un matériau durable, relativement
Deux couches Trois couches
léger et résistant au feu qui s’applique sur tout mur ou tout l On applique une couche de l On applique une couche
plafond non exposés à l’humidité ou à l’eau. Le plâtre de ciment fond et une couche de nition. d’accrochage, une couche
Portland, aussi appelé stuc, s’utilise sur les murs extérieurs en de fond ou corps d’enduit et
milieu humide ou pluvieux; voir la page 250. une couche de nition.

l La couche de nition l La couche épaisse ou corps d’en- l La couche de fond est la


est la couche d’enduit duit est une couche d’enduit brute première couche d’enduit
nale qui sert de sur- assurant le nivellement ; c’est appliquée.
face nie ou de base à la deuxième couche dans le cas
la décoration. d’un enduit à trois couches, et la l La couche d’accrochage
première dans le cas d’un enduit à est la première couche
deux couches appliqué sur un lattis appliquée dans le cas d’un
de gypse ou une maçonnerie. enduit à trois couches ; elle
l La nition dure consiste en une couche doit adhérer fermement au
de pâte de chaux et de ciment Keene ou lattis et être raclée pour que
d’enduit de gâchage, étalée à la truelle la deuxième couche, dite
en une nition lisse et dense. couche épaisse ou corps
l Le ciment Keene est une marque de d’enduit, adhère bien.
commerce d’un plâtre anhydre blanc l L’enduit à bres de bois est
donnant une nition solide et dense, un enduit de fond de plâtre
qui résiste exceptionnellement aux prêt à l’emploi. Contenant
crevasses. des bres de cellulose
l L’enduit de gâchage est un plâtre spécia- grossières qui en augmen-
lement moulu en vue d’être mélangé tent la masse, la résistance
à de la pâte de chaux pour régler le et la résistance au feu, il est
temps de prise et contrer le retrait d’une utilisé pur ou mélangé avec
couche de nition d’enduit. du sable pour donner une
l La couche blanche est une couche couche de fond particulière-
de nition faite de pâte de chaux et ment dure.
d’enduit de gâchage blanc, étalée à la l L’enduit pur est un enduit de
truelle en une nition lisse et dense. fond de plâtre sans adjuvant,
sauf du crin ou une autre
l L’enduit de placage ou à couche mince bre, qui est mélangé sur
est un plâtre prêt à être utilisé, appliqué place avec des granulats.
en une ou deux couches de nition très l L’enduit prêt à être utilisé
minces sur une base de placage. est un mélange d’enduit
fait de gypse cuit et d’un
l L’enduit acoustique est un plâtre de granulat comme la perlite ou
faible masse volumique contenant de la la vermiculite. Il suft de lui
vermiculite ou un autre matériau poreux ajouter de l’eau.
qui accroît sa capacité à absorber les l L’ajout de perlite ou de
sons. vermiculite diminue le poids
l Le plâtre à mouler, fait de gypse très et augmente la résistance
nement moulu et de chaux hydratée, à la chaleur et au feu de
sert au plâtrage ornemental. l L’apparence nale de la surface enduite est fonction
l’enduit.
de sa texture et de sa nition. L’enduit peut être
étalé à la truelle en une nition lisse et non poreuse,
feutré en une nition sablonneuse et légèrement
texturée ou projeté en une nition crépie. La nition
peut être peinte ; les nitions lisses se prêtent bien
aux tapisseries à base de papier ou de textile.

DCC 09 21 00 Revêtements en plâtre et plaques de plâtre


DCC 09 23 00 Enduits de plâtre
336 10.3 LATTIS DE PLÂTRE ET ACCESSOIRES

Lattis métallique Le lattis métallique, ou latte, est un support


Poids, Espacement des supports,
d’enduit en métal déployé ou en tissu métal-
Lattis métallique (lb/pi2a) en pouces (mm) c/c
lique, galvanisé ou revêtu de peinture anti-
Vertical Horizontal rouille pour résister à la corrosion.
l Le poids et la résistance du lattis métallique sont
Treillis à losange 0,27 16 (405) 12 (305)
fonction de l’espacement et de la rigidité de ses
Treillis à losange 0,38 16 (405) 16 (405) supports.
Lattis à nervures l On obtient un lattis en métal déployé par incision
plates de 1/8” (3) 0,31 16 (405) 12 (305) et par extension d’une feuille en alliage d’acier
Lattis à nervures pour former un réseau rigide doté d’ouvertures en
plates de 1/8” (3) 0,38 24 (610) 19 (485) forme de losange.
Lattis à nervures l Le lattis d’enduit à nervures est un lattis de métal
de 3/8” (10) 0,38 24 (610) 24 (610) déployé à nervures en V qui procurent une rigidité
accrue et permettent un plus grand espacement
Treillis soudé ou
des éléments d’appui de la charpente.
treillis métallique 0,19 16 (405) 16 (405)
l Le lattis d’enduit à centrage automatique est un
Tissu métallique avec lattis d’enduit à nervures qui est utilisé par-
support de papier 0,19 16 (405) 16 (405) dessus des poutrelles d’acier comme coffrage pour
a 1 lb/pi2 = 47,88 Pa des dalles de béton ou comme lattage dans des
cloisons à enduit pleines.
l Le lattis d’enduit à fourrure automatique est un
treillis en métal déployé ou un treillis métallique bos-
l Des baguettes d’angle renforcent les angles
sué qui s’espace lui-même de la surface d’appui et qui
saillants des surfaces de plâtrage et de plaque
dégage ainsi un espace pour l’accrochage de l’enduit
de plâtre.
ou du stuc.
l Ailes déployées de 1 1/4” à 3 3/8” (32 à 86)
l Le lattis à support de papier est un lattis en métal
l Rayon de 1/8” (3) déployé ou en treillis doté d’un support de papier
l Arrondi de rayon de 3/4” (19) de construction ou perforé, qui sert de base aux
l Des baguettes d’angle exibles murs à carreaux de céramique et aux murs de stuc
peuvent être pliées pour les extérieurs.
rives courbes.

l Des protège-angles renforcent les rives des Lattis de plâtre


surfaces de plâtrage et de plaque de plâtre. Ce lattis consiste en un panneau dont le noyau
l Aile déployée de 3 1/8” (79)
à air entraîné est fait de plâtre durci et est
l Extrémité carrée plaqué d’un papier breux et absorbant auquel
l Profondeurs de 1/2”, 5/8”, l’enduit adhère.
3/4”, 7/8” (13, 16, 19, 22) l Le lattis de plâtre perforé comporte des trous d’un
diamètre de 3/4” (19) qui sont espacés de 4”
l Extrémité carrée avec un (100) centre à centre (c/c) pour fournir un accro-
coude de 1/4” (6) à 45° chage mécanique à l’enduit.
l Le lattis de plâtre isolant a comme support une
feuille d’aluminium servant de pare-vapeur et
l Un éventail de moulures crée des cannelures aux
l Épaisseur : 3/8” ou 1/2” d’isolant thermique rééchissant.
angles et aux rives du plâtrage.
(10 ou 13) l Le lattis de type X contient des bres de verre et
l Cannelure en F
l Largeur × longueur : d’autres additifs qui en accroissent la résistance au
l Moulure d’angle 16” × 48” (405 × 1220) feu.
l 3/4” (19) l Largeur et longueur maxi- l La base de parement est un lattis de plâtre doté
males disponibles : 24” et d’une enveloppe de papier spécial pour recevoir le
12’ (610 et 3660) parement d’enduit.
l Les règles de fond séparent une surface enduite
d’un autre matériau.
l Profondeurs de 1/2”, 3/4”, 7/8” (13, 19, 22)
Accessoires de nition
Divers accessoires en acier galvanisé ou en alliage de zinc protègent et
l Le plâtre se dilate légèrement quand il refroi- renforcent les rives et les angles des surfaces enduites. Ces accessoires
dit, ce qui rend nécessaire le recours à des servent aussi d’arrêts qui aident le plâtrier à niveler la couche de nition
joints de dilatation pour éviter les ssures. et à lui donner la bonne épaisseur. Tous les arrêts doivent donc être
l Profondeurs de 1/2”, 3/4”, 7/8” (13, 19, 22) attachés solidement à leurs supports et installés droit, de niveau et
d’aplomb. On peut utiliser des arrêts de bois lorsqu’il faut une base de
clouage pour des accessoires en bois.

DCC 09 22 36 Lattis
10.4 CLOISONS DE PLÂTRE 337

l Plâtre à trois couches, de 5/8” l Plâtre à deux couches, l Plâtre à deux ou à trois
à 3/4” (16 à 19) d’épaisseur de 1/2” (13) d’épaisseur couches sur chaque côté
l Lattis métallique l Lattis de plâtre l Prolé métallique de plafond
l Charpente légère à poteaux l Lattis de plâtre de 1/2” (13)
de bois ou de métal l Des clips de montage ou lamellé-collé de 1” (25)
résilients contribuent
à l’étouffement des l Lattis métallique à nervures
sons. de 3/8” (10)
l Charpente légère à l Lattis en métal déployé

poteaux de bois ou avec poteaux en U de


de métal 3/4” (19)

l La base
l Protège-angle l Protège-angle métallique
ancre le lattis
au plancher.

Plâtre sur lattis métallique Plâtre sur lattis de plâtre Cloison de plâtre pleine
l Plâtre à trois couches sur lattis métallique l En général, on pose du plâtre à deux couches l La cloison ayant une épaisseur totale de
l Les poteaux de bois ou de métal sont espacés sur le lattis de plâtre. Un parement de plâtre seulement 2” (50), elle n’empiète que
de 16” ou 24” (405 ou 610) c/c, selon le poids peut aussi faire ofce de nition à une couche, très peu sur la surface du plancher.
du lattis métallique utilisé ; voir le tableau de 1/16” à 1/8” (2 à 3) d’épaisseur, sur un l Du plâtre à trois couches est posé sur les
en page 336. support de plaque de plâtre. deux côtés du lattis de plâtre ou du lattis
l La charpente doit être robuste, rigide, plane et l Les appuis sont espacés de 16” (405) c/c métallique.
de niveau ; le échissement ne peut dépasser pour les lattis de 3/8” (10) et de 24” (610) l Des prolés de plafond et des ancrages de
1/360 de l’espacement des appuis. c/c pour les lattis de 1/2” (13). base métalliques spéciques sont exigés
l La grande dimension ou les nervures du lattis l Le lattis est posé sur sa grande dimension en pour stabiliser la cloison.
sont posées en travers des appuis. travers des appuis, et ses extrémités doivent
porter sur un appui ou être supportées par des
clips métalliques pour tôle.

l Faire chevaucher le lattis l Armature de


de 1/2” (13) sur les côtés, lattis d’angle
de 1” (25) aux extrémités l Épaisseur courante : 2” (50)
et de 3” (75) aux angles l Baguette
intérieurs. d’angle
l Noyau de lattis à nervures,
lattis métallique avec
poteaux en U ou lattis
de gypse
l Épaisseur du plâtre : l Épaisseur courante
5/8” à 3/4” (16 à 19) du plâtre : 1/2” (13) l Plâtre à trois couches
l Lattis métallique l Lattis de plâtre
l Baguettes d’angle aux
coins extérieurs
338 10.5 VUES DÉTAILLÉES RELATIVES AU PLÂTRE

Plafond Plafond Plafond


l Mastic d’étanchéité
l Espace prévu pour acoustique
les mouvements l Protège-angle
de la construction
l Lisse de plafond
l Protège-angle
attaché au prolé l Membrure de suspen-
et au lattis l Sabots de poteau
sion principale en U
attachés aux poteaux
l Cloison de plâtre l Membrure de suspen-
en treillis de l
pleine de 2” (50) sion secondaire en U
l Lattis métallique et
l Lisse de plafond
plâtre
attachée à la membrure
principale

Extrémité d’une cloison Cadre de porte métallique Traitement acoustique du mur


l 2” (50)
l Extrémité métal-
l Les pièces d’ancrage
lique de la cloison
du montant sont
l Extrémité et lattis attachées au poteau l Clips de poteau rési-
attachés par du l métallique. lients
de fer au poteau l Cadre jointoyé l Lattis métallique et
en U double avec du plâtre plâtre
pour rigidier la
construction l Lattis de gypse et
l En afeurement plâtre

Cadre de porte métallique Cadre de porte métallique Cadre de porte en bois


l Cloison de plâtre l Lattis de gypse et plâtre
pleine l Coupure à la truelle
l Les pièces d’ancrage l Comme ci-dessus pour prévenir la liaison
du montant sont atta-
chées au lattis et au l Le coude arrière l Tasseau de bois servant
poteau en U double. pénètre de 1/8” (3) d’arrêt de plâtrage et
l Cadre jointoyé au dans le parement de de guide pour l’épais-
plâtre avec du coulis plâtre. seur de plâtrage voulue
pour rigidier la
construction

Différents pieds de cloison

l Tasseau de bois l Règle de fond pour


attaché aux poteaux changement de maté-
riaux
l Plinthe métallique l Clips ou lisse de
en afeurement base
l Clip de base l Protège-angle
métallique
l Plinthe en carreaux l Plinthe en carreaux
l Plinthe métallique
souple en afeurement
l Mastic d’étanchéité
acoustique
10.6 PLÂTRE SUR MAÇONNERIE 339

l Mur de maçonnerie
ou de béton l Mur de maçonne-
rie ou de béton l Surface de maçonnerie
l Prolé de plafond ou de béton convenable
l Poteaux en U de l Plâtre sur lattis
3/4” (19) de gypse
l Enduit de plâtre à deux ou
l Plâtre sur lattis
à trois couches
métallique

l Raidisseurs en U l Prolés en U de 3/4”


de 3/4” (19) (19) attachés au mur
par des ancrages ré-
l Base murale en
glables ou des clips
afeurement
résilients

Plâtre sur fourrures Application directe


Le plâtre s’applique sur un lattis avec l La fourrure de bois ou de métal est appli- l En général, un plâtre à deux couches, de
fourrures lorsque : quée à la verticale ou à l’horizontale. 5/8” (16) d’épaisseur, est directement
l Le plâtre nécessite un lattis métallique ou appliqué sur la maçonnerie.
– la surface de maçonnerie ne se prête Le plâtre peut être appliqué directement
un lattis de gypse sur la fourrure ; l’appli- l
pas à une application directe ; cation et l’espacement des supports sont sur une maçonnerie de brique, de blocs
– l’humidité et la condensation risquent semblables à ce qu’illustrent les exemples d’argile ou de béton si la surface est assez
de s’inltrer dans le mur ; de la page 337. brute et poreuse pour assurer une bonne
– un espace d’air ou un espace supplé- l Des ancrages muraux s’adaptant à diffé- adhésion.
mentaires pour du matériau isolant rentes épaisseurs de fourrure sont offerts. l Utiliser un produit adhésif quand le plâtre
sont requis ; est appliqué directement sur une surface
– on désire une surface murale élastique dense et non poreuse, comme du béton.
pour procéder à un traitement acous-
tique de l’espace.

l Fourrure en U rigide
l Poteaux en
l 7/8” (22) U verticaux

l Prolé en U de 3/4” (19)

l Clip de fourrure résilient l Baguette d’angle


l 1” (25) l Armature de lattis au coin
l Couramment, 5/8” (16)

l La fourrure est attachée au mur avec des l Des raidisseurs en U horizontaux


clips résilients en vue d’un traitement peuvent être requis pour une
acoustique et d’un déplacement indépen- fourrure installée à la verticale
dant entre le plâtre et la maçonnerie. et à distance du mur.
340 10.7 PLAFONDS DE PLÂTRE

Si le lattis est cloué directement à la sous­face des


solives, le plâtre est sujet aux ssures en raison du
retrait du bois. Même lorsqu’on utilise une fourrure, la
èche des membres de support doit être limitée à 1/360
de leur portée. Lorsqu’il est suspendu, le plafond de
plâtre peut se déplacer indépendamment du plancher
l Fil de suspension
ou du toit qui le soutient et peut aussi camouer les
systèmes de tuyauterie et d’éclairage.
l Membrures en U principales de 1 1/2” (38) espacées
d’au plus 4’ (1220) c/c
l Prolés en U de fourrures transversales de 3/4” (19)
attachés aux membrures principales ; au sujet de l’espa­
cement, voir le tableau en page 336.
l Lattis métallique attaché aux fourrures à 6” (150) c/c
l Plâtre

Joints de contrôle Assemblages de mur et de plafond


Sans xation
l Au plus 6” (150)

l Membrure principale de 1 1/2” (38)


l Prolés en U de fourrures
transversales de 3/4” (19)

l Lattis de gypse attaché l Protège­angle


avec des clips aux pro­
l Guide de joint 1/4” (6)
lés en U des fourrures l
de dilatation
l 3/8” (10) l Mur de maçonnerie
l 5/8” (16) l Protège­angle

Sans xation

l Joint de con­
trôle de plafond l 1/4” (6)
ou de mur l Protège­angles
l Réglable de 1/8” à 5/8” (3 à 16)
l Joint de contrôle d’angle

Avec xation

Les plafonds de plâtre doivent comporter


des joints de contrôle au moins tous les 30’ l Lattis de chevauchement de 3” (75)
(9145) dans chaque sens, compte tenu que
l’aire maximale sans joint est de 900 pi2 l Une surface de plâtre continue
nécessite un appui rigide.
(84 m2). Ces joints atténuent les contraintes
de retrait, les contraintes thermiques et les
contraintes de construction au sein d’une
grande aire plâtrée.
10.8 PLAQUE DE PLÂTRE 341

La plaque de plâtre est un matériau en feuilles utilisé Types de bords


pour couvrir des murs ou servir de lattis. Elle consiste en
un noyau de plâtre qui est raboté et avivé pour satisfaire
à des exigences spéciques en matière de résistance, d’em- Bord aminci
placement, de pose et d’apparence. La plaque de plâtre
résiste bien au feu et offre une bonne stabilité dimension-
nelle. De plus, ses feuilles de grandes dimensions en font
un matériau dont l’installation est peu coûteuse. Le pan- Bord carré
neau mural de plaque de plâtre est souvent désigné sous le
nom de cloison sèche en raison de sa faible teneur en eau ;
de même, très peu d’eau est nécessaire pour le poser sur
Bord biseauté
des murs, des cloisons ou des plafonds.
La plaque de plâtre présente divers types de bords.
Les plaques de plâtre servant de couche de fond ou de Bord arrondi
couche intermédiaire dans les ensembles multicouches
ont des bords carrés ou à rainure et languette, tandis que
les plaques de plâtre prénies ont des bords carrés ou
biseautés. Le plus souvent, cependant, la plaque de plâtre Bord à rainure et languette
possède un bord aminci permettant d’utiliser des joints en
bande que l’on remplit pour les rendre solides et invisibles. Finition de plaque de plâtre
La plaque de plâtre forme donc des surfaces lisses d’appa- l Troisième couche (nition)
rence monobloc pouvant être peintes ou recouvertes d’une l Couche mince – composé à joint
tapisserie de papier, de vinyle ou de tissu. l Couche d’apprêt

Types de plaques de plâtre


Plaque de plâtre ordinaire
l Bord aminci
l Largeur : 4’ (1220) ; longueur : 8’ à 16’ (2440 à 4875)
l La plaque de plâtre de 1/4” (6) sert de couche de fond dans les
murs insonorisés ; la plaque de plâtre de 3/8” (10) sert pour les
ensembles multicouches et en rénovation ; les plaques de plâtre
de 1/2” et de 5/8” (13 et 16) sont utilisées en couche simple.

Plaque de plâtre pour vides verticaux


l Bord carré ou à rainure et languette
l Épaisseur : 1” (25)
l Largeur : 2’ (610) ; longueur : 4’ à 16’ (1220 à 4875)
l Elle sert au chemisage des cages d’ascenseur, des cages d’esca-
lier et des vides techniques verticaux des tuyauteries, ainsi que
de fond aux cloisons de plâtre pleines.

Plaque de plâtre à face en feuille d’aluminium


l Bord carré ou aminci
l Épaisseur : 3/8”, 1/2”, 5/8” (10, 13, 16)
l Largeur : 4’ (1220) ; longueur : 8’ à 16’ (2440 à 4875) l Ruban et première couche (enrobage)
l La face en feuille d’aluminium sert de pare-vapeur et d’isolant l Deuxième couche (remplissage)
thermique par réexion lorsque la feuille donne sur un espace
d’air non ventilé d’au moins 3/4” (19).
Plaque de plâtre prénie
Plaque de plâtre résistant à l’eau l Bord carré
l Bord aminci l Épaisseur : 5/16” (8)
l Épaisseur : 1/2”, 5/8” (13, 16) l Largeur : 4’ (1220) ; longueur : 8’ (2440)
l Largeur : 4’ (1220) ; longueur : 8’ à 12’ (2440 à 3660) l Surface de tapisserie de papier ou de vinyle, présentant divers motifs,
l Elle sert de fond aux carreaux de céramique ou aux autres car- couleurs et textures
reaux non absorbants dans les endroits très humides.
Plaque de plâtre de fond
Plaque de plâtre de type X l Bord carré ou à rainure et languette
l Bord aminci ou arrondi l Épaisseur : 3/8”, 1/2”, 5/8” (10, 13, 16)
l Épaisseur : 1/2”, 5/8” (13, 16) l Largeur : 4’ (1220) ; longueur : 8’ (2440)
l Largeur : 4’ (1220) ; longueur : 8’ à 16’ (2440 à 4875) l Elle sert de couche de fond dans un ensemble multicouche pour en accroître
l L’âme comporte des bres de verre et d’autres additifs pour la rigidité, l’isolation acoustique et la résistance au feu ; elle est offerte avec
en augmenter la résistance au feu ; cette plaque de plâtre est une âme ordinaire ou de type X, ou avec une face en feuille d’aluminium.
offerte avec une face en feuille d’aluminium.
DCC 09 29 00 Plaques de plâtre
342 10.9 POSE DE PLAQUE DE PLÂTRE

Plaque de plâtre de revêtement On peut poser de la plaque de plâtre sur


l Bord carré ou à rainure et languette les murs de maçonnerie ou de béton hors
l Épaisseur : 1/2”, 5/8” (13, 16) sol dont la surface est sèche, lisse, unie et
l Largeur : 2’ ou 4’ (610 ou 1220) ; longueur : exempte d’huile ou de tout autre agent de
8’ à 10’ (2440 à 3050) séparation.
l Son âme résiste au feu et son placage est
fait de papier hydrofuge pour qu’elle serve
de revêtement extérieur intermédiaire ; elle Fond de mur en ossature légère
est offerte avec une âme ordinaire ou de l Pose à la verticale : longueur de la plaque
type X. de plâtre parallèle à la charpente
Fond de maçonnerie ou de béton
l Pose à l’horizontale : longueur de
l Les murs de maçonnerie ou de béton exté­ la plaque de plâtre perpendiculaire
rieurs ou en sous­sol enterré doivent être à la charpente
munis de fourrures avant la pose de la
plaque de plâtre ; on élimine ainsi le trans­
fert d’eau par capillarité et on réduit
au minimum la condensation sur les
surfaces intérieures des murs.

l Fourrure de bois d’au moins


1 × 2 (19 × 38) ; utiliser des 2 × 2
(38 × 38) ou des prolés en U pour
accroître la rigidité.

l Espacement des appuis :


– au plus 16” (405) pour de la plaque de
plâtre de 3/8” (10)
– au plus 24” (610) pour de la plaque de
plâtre de 1/2” (13)

On peut attacher directement la plaque de Épaisseur de la


plâtre à une ossature légère à poteaux de Longueur Par largeur
plaque de plâtre
bois ou de métal qui est assez solide et
assez rigide pour empêcher le ambage ou 1/4” (6) 5’ (1525) 15’ (4570)
la ssuration de la plaque de plâtre. La face 3/8” (10) 7’6” (2285) 25’ (7620)
de l’ossature doit être plane et unie. 1/2” (13) 20’ (6095)

La pose à l’horizontale est préférable pour Des fourrures de bois ou de métal sont
obtenir une plus grande rigidité lorsqu’elle exigées lorsque :
nécessite moins de joints. Les joints
– la charpente ou le fond de maçonnerie
d’about, en nombre le plus réduit possible,
ne sont pas assez plats et unis ;
doivent être situés sur un appui.
– les appuis de la charpente sont trop
espacés ;
l La plaque de plâtre se courbe pour s’atta­
– on désire un espace supplémentaire
cher à des poteaux formant un alignement
incurvé. Le tableau ci­dessous donne le pour l’isolant thermique ou acoustique.
rayon maximal du cintrage.
Il faut utiliser des fourrures en prolé en U
résilientes pour améliorer la résistance de
la cloison au passage des bruits aériens.

DCC 09 21 16 Revêtements en plaques de plâtre


10.10 VUES DÉTAILLÉES RELATIVES À LA PLAQUE DE PLÂTRE 343

Plafonds

l Fil de suspension
l Membrures en U laminées à froid
La plaque de plâtre peut s’attacher directement à la de 1 1/2” (38) à 4’ (1220) c/c
sous-face des solives ou des poutrelles à 16” (405)
c/c. Le échissement du plancher ou du toit doit être
limité à 1/240 de sa portée. Pour améliorer la résis-
tance à la transmission du son lorsqu’on attache la
plaque de plâtre à des poutrelles de béton ou d’acier, l On peut aussi suspendre la l Fourrures en prolé en U de 7/8”
on utilise des fourrures en prolé en U à 16” ou 24” plaque de plâtre à un ensemble (22) à 16” (405) c/c, xées par
(405 ou 610) c/c. Pour ce qui est de la résistance de membrures en U, à la façon des clips ou liées aux membrures
au feu, on utilise de la plaque de plâtre de type X ; d’un plafond suspendu. en U principales
voir les pages 442 et 443 au sujet de la résistance au l Plaque de plâtre de 1/2” ou 5/8”
feu de divers assemblages de murs et de plafonds. (13 ou 16)

Murs Rives

l Ruban d’armature d’angle l Un mastic d’étanchéité


acoustique bloque la
transmission des sons
l Sablière ou lisse en prolé lorsque la cloison s’aboute
en U de plafond à un plancher ou à un
l Poteau de bois ou de métal plafond fait d’un matériau
différent.

l La plaque de plâtre à couche l La plaque de plâtre


simple consiste en un multicouche améliore la
panneau de 1/2” ou 5/8” résistance au feu et le
Renfort d’angle
(13 ou 16), attaché par des classement de l’assemblage
clous ou des vis pour cloison du mur en ce qui concerne
sèche. L’ajout d’un adhésif la transmission des sons.
raffermit l’accrochage.

l Un mastic-colle s’utilise
l Des fourrures en prolé en souvent pour joindre les
U résilientes améliorent le couches d’un ensemble
classement de l’assemblage multicouche ; pour rigidier
du mur en ce qui concerne davantage l’ensemble, on
la transmission des sons. dispose en quinconce les
joints dans les couches Renfort de rive métallique
adjacentes.
l Couramment, 1/2” (13) l Divers prolés sont offerts.

l Les angles extérieurs et les rives


exposées doivent être protégés
l Voir les pages 442 et 443 contre les dommages par des
l Lisse basse en bois ou en au sujet de la résistance au renforts et des renforts de rives
acier léger en prolé en U feu de divers assemblages métalliques. Les renforts de rives
de murs et de plafonds. doivent être enduits.
l Une plinthe de bois, de
métal ou de vinyle est
nécessaire pour camouer et
nir le joint au plancher.
344 10.11 CARREAUX DE CÉRAMIQUE

l Baguette Les carreaux de céramique sont des éléments


l Rebord arrondi de revêtement modulaires relativement petits
qui sont faits d’argile ou d’un autre matériau
céramique. Les carreaux sont cuits dans un four
l Bordure de plan de travail
à très haute température. Le matériau obtenu
l Carreau de couronnement
est durable, dur, dense, imperméable, difcile
l Carreau de cimaise à tacher et facile à nettoyer ; généralement, ses
l Carreau de cimaise à l’angle couleurs restent vives.
l Carreau d’angle
Les carreaux de céramique sont glacés ou non.
l Carreau courant
La face des carreaux glacés est constituée d’un
l Plinthe d’angle
matériau céramique qui a été fondu dans le corps
l Gorge du carreau. Les carreaux glacés ont un ni bril­
l Plinthe à gorge lant, mat ou cristallin et sont offerts dans une
large palette de couleurs. Les carreaux non glacés
sont durs et denses, et tirent leurs couleurs de la
matière argileuse elle­même. Ces couleurs sont
moins vives que celles des carreaux glacés.

Formes de carreaux Dimensions Types de carreaux de céramique


courantes Carreaux muraux glacés ou non glacés
l Épaisseur de 5/16” (8) Ces carreaux ont un corps non vitreux et une
l 4 1/4” × 4 1/4” (108 × 108) glaçure brillante, mate ou cristalline, et ils
l 4 1/4” × 6” (108 × 150) servent de parement aux murs et cloisons ainsi
l 6” × 6” (150 × 150)
qu’aux planchers peu passants. Les carreaux
l 8” × 8” (203 × 205)
l Carré de 1 3/8” (35) d’extérieur, à l’épreuve des intempéries et du
l Octogone de 4 1/2” (108) gel, se retrouvent tant sur les murs intérieurs
l Hexagone de 5” (125) qu’extérieurs.

Carreaux de céramique à mosaïque


Les carreaux de céramique à mosaïque ont un
corps fait de porcelaine ou d’argile naturelle.
l Épaisseur de 1/4” (6) Ils sont glacés ou non pour plaquer les murs et
l 1” × 1” (25 × 25) glacés pour couvrir les planchers. Les carreaux
l 1” × 2” (25 × 50) de porcelaine ont des couleurs brillantes, tandis
l 2” × 2” (50 × 50) que ceux d’argile naturelle sont de couleurs
l Hexagones de 1” et de 2” plus sourdes. Pour faciliter leur manipulation et
(25 et 50) accélérer leur pose, les petits carreaux sont habi­
tuellement parés de papier ou d’un grillage pour
former des sections de 1’ × 1’ ou de 1’ × 2’ (305 ×
305 ou 305 × 610) avec le bon espacement entre
les tuiles.

Carreaux de carrière et carreaux de pavage


Les carreaux de carrière sont des carreaux non
l Épaisseurs de 3/8”, 1/2”, glacés, faits d’argile naturelle ou de porcelaine.
3/4” (10, 13, 19) Destinés aux planchers, ils résistent bien à la
l 3” × 3” (75 × 75)
saleté, à l’humidité, aux taches, au gel et aux
l 4” × 4” (100 × 100)
abrasifs. Les carreaux de pavage sont de com­
l 4” × 6” (100 × 150)
l 6” × 6” (150 × 150) position similaire aux carreaux de céramique à
l 8” × 8” (205 × 205) mosaïque, mais sont plus épais et plus grands.
l 12 × 12 (305 × 305) Ils résistent aux intempéries et peuvent servir
l 12 × 24 (305 × 610) à couvrir des planchers très passants.
l 24 × 24 (610 × 610)
l Hexagones de 6” et de 8” l Consulter le fabricant au sujet des dimensions, des
(150 et 205) formes, des couleurs et des glaçures offertes.

DCC 09 30 13 Carrelages de céramique


10.12 POSE DE CARREAUX DE CÉRAMIQUE 345

Pose sur un lit mince Pose sur un lit épais


En vue de cette pose, les En vue de cette pose, les car-
carreaux de céramique sont reaux de céramique sont posés
collés à un fond continu et sur un lit de mortier de ciment
stable par une mince couche Portland. Ce lit relativement
de mortier sec, de mortier épais permet d’obtenir des
de ciment latex Portland, pentes précises et de véritables
de mortier époxy ou d’un plans à la nition. Un mouillage
adhésif organique. prolongé n’altère pas le lit de
mortier.

l Parmi les fonds convenant à un


l La pose sur lit mince requiert un lit de mortier de ciment gurent
fond plein et dimensionnellement la maçonnerie de brique ou de
stable, fait de plâtre, de plaque bloc de béton, le contreplaqué,
de plâtre ou de contreplaqué. le plâtre et la plaque de plâtre.
Une charpente légère à poteaux
l Pour les surfaces mouillées autour et fourrures avec un lattis métal-
de la baignoire ou de la douche, lique convient aussi.
utiliser un fond de béton armé
de bre de verre, épais de 1/2”
l Pour les murs, le lit est un mé-
(13), et poser les carreaux avec
lange, préparé sur place, de ciment
du ciment latex Portland ou du
Portland, de sable, d’eau et parfois
mortier sec.
de chaux hydratée, d’une épaisseur
de 3/4” à 1” (19 à 25).
l Les surfaces de maçonnerie
l On pose les carreaux à l’aide d’une
doivent être propres, solides
couche d’accrochage de 1/16” (2)
et sans eforescences. Dans le
faite de ciment Portland pur ou
cas d’une pose avec du mortier
de mortier sec lorsque le lit de
sec ou du mortier de ciment
mortier est encore plastique, ou
latex Portland, on doit crépir
d’une couche de 1/8” à 1/4”
la surface pour obtenir une
(3 à 6) de ciment latex Portland
bonne adhésion.
lorsque le lit de mortier est entiè-
rement durci.
l Pour les planchers, le lit de mor-
tier a une épaisseur de 1 1/4” à
2” (32 à 50).

l Les planchers à dalles de béton l Un plancher de bois à double


et les planchers de bois à double couche consiste en un sous-
l Parmi les planchers conve- l Une membrane de rupture
couche se prêtent bien à la pose plancher de contreplaqué d’au
nant à un lit de mortier de isole le lit de mortier d’un
sur lit mince. moins 5/8” (16) et en une sous-
ciment gurent les dalles de fond endommagé ou instable
l Les dalles de béton doivent être nition de contreplaqué pour
béton convenablement armé et laisse une certaine liberté
lisses, planes et convenablement extérieur de 1/2” ou 5/8” (13 ou
et durci ainsi que le support de mouvement à la construc-
armées et durcies; au besoin, 16). Un espace de 1/4” (6) doit
solide de revêtement de sol tion d’appui.
utiliser une chape de nivelage. être laissé entre la sous-nition et
en contreplaqué.
l Après l’installation des carreaux, les les surfaces verticales. Lorsqu’on l Le lit de mortier doit être
l Le échissement maximal du
joints sont habituellement scellés utilise du mortier époxy, on doit armé d’un lattis ou d’un gril-
plancher sous pleine charge
à l’aide d’un coulis cimentaire, en laisser des espaces de 1/4” (6) lage métalliques lorsqu’une
est limité à 1/360 de la
trois étapes : 1) préparation de entre les panneaux de sous-nition membrane le supporte.
portée.
la surface : essuyer, brosser les et les remplir d’époxy.
espaces entre les carreaux pour l Le échissement maximal du plan-
enlever le surplus d’eau, de saleté cher sous pleine charge est limité à
ou de poussière ; 2) application 1/360 de la portée.
du coulis : mouiller la surface du
carreau, remplir complètement
les joints de coulis sans laisser de
vides, en maintenant l’aplanissoir à
un angle de 45°, enlever l’excédent
de coulis sur la surface des carreaux ;
3) nettoyage : nettoyer la surface à
l’eau propre, à l’aide d’une éponge. DCC 09 31 00 Carrelages posés en couche mince
DCC 09 32 00 Carrelages posés en lit de mortier
346 10.13 VUES DÉTAILLÉES RELATIVES AUX CARREAUX DE CÉRAMIQUE

Pose sur un mur intérieur


Mortier de ciment Lit de mortier mince Adhésif organique
l Fond plein fait de maçonnerie, l Fond plein et lisse fait l Fond plein et lisse fait de
de plâtre ou de plaque de de maçonnerie, de maçonnerie, de plâtre ou
plâtre, ou charpente de plâtre ou de plaque de de plaque de plâtre
métal ou de bois sec bien plâtre l Utiliser de la plaque de
contreventée l Utiliser un panneau plâtre imperméable dans
l Couche d’accrochage sur le lat- d’appui en ciment dans les endroits exposés à
tis métallique et la membrane les endroits exposés à l’eau.
l’eau.
l Lit de mortier de ciment épais l Mortier de ciment sec l Les carreaux sont posés à
de 3/4” à 1” (19 à 25) ou de ciment latex l’aide d’un adhésif orga-
Portland épais de 1/8” nique épais de 1/16” (2).
l Les carreaux sont posés à l’aide à 1/4” (3 à 6)
d’une couche d’accrochage de l Carreau de céramique
ciment Portland pur, de ciment
latex Portland ou de mortier
sec.

Pose sur un plancher intérieur


Mortier de ciment Lit de mortier mince Adhésif organique
l Les carreaux sont posés l Les carreaux sont posés l Les carreaux sont posés à
à l’aide d’une couche à l’aide de mortier sec l’aide d’un adhésif orga-
d’accrochage sur un lit ou de mortier de ciment nique épais de 1/16” (2).
de mortier de ciment armé latex Portland épais de l Pour améliorer la ré-
de 1 1/4” à 2” (32 à 50). 1/8” à 1/4” (3 à 6). sistance à l’eau ou aux
l Joint de dilatation l Joint de dilatation attaques chimiques, uti-
liser du mortier époxy.

l Membrane de rupture l Dalle de béton


l Sous-plancher en dalles de l Plancher de bois à double
béton ou en bois solide couche

Carreaux de céramique Carreaux de céramique pour Carreaux sur un plan de travail


pour la douche une enceinte de baignoire
l Les carreaux sont posés
à l’aide de mortier de
ciment latex Portland sur
l Membrane imperméable à l Les carreaux sont posés un panneau d’appui en
l’humidité à l’aide d’un adhésif ciment.
organique ou de mortier
l Les carreaux sont posés à l’aide de ciment latex Portland
d’une couche d’accrochage. sur un panneau d’appui
en ciment.
l Lit de mortier de ciment armé
épais de 1” à 1 3/4” (25 à 45) l Espace de 1/4” (6) l Les carreaux sont posés à
l’aide d’une couche d’accro-
l Membrane imperméable l Mastic d’étanchéité chage sur un lit de mortier de
ou bac de douche souple ciment épais de 3/4” (19).
Bord de la baignoire l Lattis coupé et mortier
l Remblai de béton incliné l
l Membrane sur une base de
bois
10.14 REVÊTEMENT DE SOL EN TERRAZZO 347

Le terrazzo est un plancher ou un pavage mosaïque


l Chape résineuse de 1/4” à 1/2” (6 à 13)
composé d’éclats de marbre ou d’autres pierres, qu’on
l Bande diviseuse à tous les joints de contrôle
pose dans une matrice en ciment ou résineuse et qu’on
égrise et polit lorsqu’il est sec. Il donne un revêtement l Sous-plancher de bois, de métal ou de
de sol dense, lisse et extrêmement durable, tacheté Terrazzo en couche mince béton
selon la taille et les couleurs des granulats et la couleur
du liant. l Chape de ciment Portland d’au moins
5/8” (16) d’épaisseur
Finition en terrazzo l Bandes diviseuses espacées de 15’ à 20’
(4570 à 6095) c/c, aux lignes reliant
l Le terrazzo standard, qui les poteaux et vis-à-vis les poutres de
donne une nition égrisée plancher ; éviter les proportions étroites.
et polie, consiste principa- l Dalle de béton à nition grossière ; au
lement en éclats de pierre moins 3 5/8” (90)
relativement petits. Terrazzo monolithique
l Le terrazzo vénitien, qui donne
une nition égrisée et polie,
consiste principalement en gros l Chape de ciment Portland d’au moins
éclats de pierre et en éclats 5/8” (16) d’épaisseur
plus petits remplissant les l Bandes diviseuses espacées d’au plus 6’
espaces entre les gros éclats. (1830) c/c
l Au moins 1 3/4” (45)
l Sous-lit de mortier
On utilise des bandes diviseuses l Dalle de béton à nition grossière
métalliques ou à pointe de plastique Terrazzo accroché
pour : l Chape de ciment Portland d’au moins
– localiser les ssures par retrait ; 5/8” (16) d’épaisseur
– servir de joints de construction ; l Bandes diviseuses comme pour le
– séparer les différentes couleurs terrazzo monolithique
du motif du plancher ; l Joint de contrôle en trait de scie
l Dalle à nition lisse avec agent
– servir d’éléments décoratifs.
d’accrochage chimique si la surface de
béton est trop lisse pour un accrochage
l Des joints de dilatation sont mécanique
exigés sur les joints de sépara- Terrazzo chimiquement accroché
tion ou les joints de dilatation
l Chape de ciment Portland d’au moins
du sous-plancher. Ils consistent
5/8” (16) d’épaisseur
en une paire de bandes divi-
l Bandes diviseuses espacées d’au plus 6’
seuses séparées par un matériau (1830) c/c
élastique tel que le néoprène. l Au moins 2 1/2” (64)
l Sous-lit de mortier armé
l Membrane d’isolation sur un lit de sable
Escalier de terrazzo de 1/4” (6) pour éviter toute ssuration
l Chape de terrazzo de 5/8” (16) en cas de mouvements de la construction

l Sous-plancher
l Limon mural
Terrazzo sur coussin de sable
l 1 1/2” (38) l Au moins 2” (50)
l 3/4” (19)
l Protège-angle de base
l Terrazzo de 3/8” (10)
l L’épaisseur du sous-lit varie, car la base
peut être enfoncée, afeurée ou saillante.

l Sous-lit de 7/8” (22) l Rayon de 1” à 1 1/2” (25 à 38)


l Sous-escalier de béton
l Bande diviseuse

Base de terrazzo

DCC 09 66 00 Revêtements de sol en terrazzo


348 10.15 REVÊTEMENT DE SOL EN BOIS

Parquet à lames Le revêtement de sol en bois allie durabilité,


Le parquet à lames est composé de longues résistance à l’usure, confort et chaleur. Il est
lames de bois d’au plus 3 1/4” (85) de large. fabriqué à partir d’essences de bois dur et
de bois tendre qui sont durables et à grain
serré. Les essences de bois dur couramment
utilisées sont le chêne, l’érable, le bouleau,
le pacanier et le cerisier. Les essences de bois
l Les lames sont bouvetées pour former des assemblages tendre les plus courantes sont le pin du Sud,
à rainure et languette par les côtés et les extrémités. le pin Douglas et le sapin du Canada.
l L’arrière creux ou rainuré permet aux rives de porter Les différents types de revêtements de sol en
fermement sur la surface du sous-plancher.
bois sont classés selon leur apparence et ne
relèvent pas tous des mêmes normes. La qua-
l Bois sur dosse, débité à contre-maille lité de choix, qui est la meilleure, se carac-
l Bois débité sur maille térise par le petit nombre ou l’absence de
nœuds, d’altérations dues à l’échauffement,
de fentes supercielles et de bres arrachées.
l Largeurs de la face :
1 1/2”, 2”, 2 1/4”, 3 1/4”, 4 1/2”, 5” (38, 50, 57, 85, Le revêtement de sol en bois prend la forme
115, 127) de lames, de madriers ou de carreaux et de
l Épaisseurs : panneaux préfabriqués.
– surface peu passante : 3/8”, 1/2”, 5/8” (10, 13, 16)
– surface passante : 25/32” (20) Parquet à planches
– surface très passante : 33/32”, 41/32”, 53/32”
(25, 33, 41) Ce revêtement est fait de planches d’au moins
3 1/4” (85) de large, à extrémités et côtés
bouvetés, dont le clouage est caché, droit
ou à vissage. Dans ce dernier cas, les vis
sont recouvertes de bouchons. Certains des
l Largeur : 3 1/4” à 8” (85 à 205) nouveaux revêtements de sol en planches de
l Épaisseurs semblables à celles du parquet à lames
bois peuvent être posés à l’aide de mastic ou
collés. Les planches larges sont constituées
de trois plis pour éviter leur altération sous
Revêtements de sol en bois d’ingénierie l’effet des variations d’humidité.
Le bois d’ingénierie utilisé comme revêtement de sol La plupart du temps, les revêtements de sol
est imprégné d’acrylique ou scellé au moyen d’uré- en bois sont recouverts de polyuréthane
thane ou de vinyle. Le bois lamellé est constitué de transparent, de vernis ou d’un scellant qui
plusieurs couches contrecollées sous haute pression, pénètre dans le bois. Ces enduits offrent
y compris d’une mince feuille de bois, de manière à un ni qui va de très brillant à satiné.
former des panneaux durables scellés à l’uréthane Idéalement, l’enduit appliqué devrait
acrylique. Le bambou est également contrecollé sous accroître la durabilité du bois ainsi que sa
haute pression, coupé en planches, immergé dans du résistance à l’eau, à la poussière et à la
polyuréthane, puis enduit de polyuréthane acrylique. décoloration, sans toutefois en cacher la
beauté naturelle. On applique de la tein-
ture sur le bois pour en modier la couleur
naturelle sans en atténuer le grain. Il est
également possible de cirer un revêtement
l Surface d’usure de sol en bois, de le peindre ou de le décorer
l Noyau central au pochoir, mais les surfaces peintes exigent
davantage d’entretien.

l Couche de stabilité

DCC 09 62 23 Revêtements de sol en bambou


DCC 09 64 00 Revêtements de sol en bois
10.16 POSE DE REVÊTEMENT DE SOL EN BOIS 349

Les revêtements de sol à lames et à planches de bois Parquet à lames sur un sous-plancher en bois
requièrent un sous-plancher de bois ou un fond de
lambourdes en bois espacées. On peut aussi poser un l Plinthe
sous-plancher à panneaux ou en contreplaqué, faisant
partie intégrante d’un plancher à solives de bois, sur
d’autres types de charpentes de plancher. Un plancher l Les lames de revêtement
fait de dalles de béton situées au niveau du sol ou de sol sont perpendicu-
laires aux solives.
au-dessous est généralement recouvert de lambourdes
de bois traité pour protéger de l’humidité le sous- l Feutre de construction de
plancher de bois ou le revêtement en bois ni qui y 15 lb (6,8 kg)
sera posé.
l Sous-plancher en contre-
Le parquet mosaïque de bois requiert une surface plaqué ou en panneaux
propre, sèche, lisse et plate, comme celle qu’offre un l Solives du plancher
sous-plancher ou un support de contreplaqué. Si les
l Laisser un espace sur le
carreaux de bois peuvent être posés sur une dalle de
périmètre en vue de la
béton sèche, il est toutefois préférable, surtout dans dilatation et de la venti-
les sous-sols, de poser le revêtement sur un sous- lation du revêtement en
plancher en contreplaqué et un pare-vapeur disposés bois.
sur des lambourdes de bois traité.
Le revêtement en bois se dilate et se contracte
puisque sa teneur en eau varie selon le taux d’humi- Parquet à lames sur une dalle de béton
dité atmosphérique. Il ne doit être posé que lorsque
l’enceinte du bâtiment est achevée, que les systèmes l Pellicule de polyéthylène
d’éclairage et de chauffage sont installés et que
tous les matériaux du bâtiment sont secs. Pour qu’ils l Un 2 × 4 (38 × 89) ou
s’adaptent aux conditions ambiantes, les éléments du deux 1 × 3 (19 × 64)
revêtement doivent être laissés plusieurs jours dans l Lambourdes de bois traité
les pièces où ils seront posés. Au moment de la pose, posées dans du mastic à
il faut laisser un espace sur le périmètre pour per- 16” (405) c/c
mettre la ventilation et la dilatation du revêtement. l Les lambourdes peuvent
être posées sur des
chaises à ressorts d’acier
ou un autre coussin
élastique.
l Pare-vapeur pour une
dalle de béton au niveau
du sol
Installation d’un parquet ottant en bois
l Scellant au silicone apposé contre les murs

l Plancher de bois à rainure et languette


l Bande d’appui
l Pare-vapeur sous la
en néoprène
dalle (s'il s'agit d’une
dalle sur sol)

l Lames de
bois lamellé à
emboîter
sans usage
de colle

l Bâti de bois de l Vides remplis


2 × 2 (38 × 38) d’isolant
l Au besoin, on utilise
l Solives du plancher
une chape de ciment
Installation d’un parquet en bois pour créer une surface
Parquet à lames sur une dalle de béton lamellé sans usage de colle plane et de niveau.
350 10.17 REVÊTEMENT DE SOL EN PIERRE

Ce revêtement consiste en grès, en pierre calcaire,


en marbre ou en granit polis ou en ardoise tran-
chée. Les caractéristiques à considérer sont la
couleur, la texture et la résistance à l’abrasion et
au dérapage de la pierre de nition, ainsi que la
charge xe supplémentaire que la pierre impose
au plancher. Un revêtement en pierre de 1/2” (13)
d’épaisseur impose une charge d’environ 7,5 lb/pi2
(359 Pa).
Les carreaux ou dalles se posent, selon un motif
régulier ou non, sur un lit de mortier de ciment
Portland de la même façon que les carreaux de
céramique. Pour la pose d’un revêtement en pierre
plus mince sur un lit mince, voir la page 345.

l L’épaisseur des éléments du revêtement en pierre taillée


varie de 1/2” à 2” (13 à 50).
l Coulis de ciment Portland

l Lit de mortier de ciment Portland de 1” à 1 1/2”


(25 à 38) d’épaisseur, armé d’un treillis

l Membrane imperméable ou panneau d’appui en ciment


sur un sous-plancher de contreplaqué

l Dalle de béton

l Éléments de pierre mince de 1/4” à 1/2” (6 à 13) d’épaisseur


l Coulis de latex acrylique ; certains éléments de pierre
minces sont assortis de joints étanches.

l Couche d’accrochage de latex et de mortier de ciment


Portland ; au moins 1/4” (6)

l Sous-plancher de contreplaqué ou panneau d’appui en


ciment sur un sous-plancher de contreplaqué

l Dalle de béton

DCC 09 63 40 Dallages en pierre


10.18 REVÊTEMENT DE SOL SOUPLE 351

Les matériaux de revêtement de sol souple sont peu Sous-plancher de bois


l La surface doit être lisse, ferme, propre et sèche.
coûteux et donnent une surface relativement dense,
imperméable, durable et facile à entretenir. Leur élas­ l Le plancher de bois à double couche consiste
ticité favorise leur résistance aux poinçonnements en une sous­nition de panneau dur d’au
moins 1/4” (6) d’épaisseur ou de contrepla­
permanents et contribue à les rendre silencieux et
qué poncé d’au moins 3/8” (10) d’épaisseur,
confortables pour les pieds. Ce confort dépend non
posée de sorte que le l de bois des faces soit
seulement de l’élasticité des matériaux utilisés, mais perpendiculaire aux solives du plancher ou
aussi de la maçonnerie de fond et de la dureté du aux panneaux du sous­plancher.
substrat d’appui.
l Un plancher de bois simple consiste en un
Aucun revêtement souple n’est supérieur aux autres à
sous­plancher et une sous­nition combinés
tout point de vue. Voici une liste présentant les qualités dont les panneaux, d’au moins 5/8” (16)
recherchées pour un revêtement de sol souple et les types d’épaisseur, sont posés de sorte que le l de
de revêtements correspondant à chacune. bois des faces soit perpendiculaire aux solives
– Élasticité et caractère silencieux : carreau de liège, du plancher ou aux panneaux de revêtement ;
carreau de caoutchouc, carreau de vinyle homogène voir la page 126.
– Résistance au poinçonnement : carreau de vinyle
homogène, feuille de vinyle, carreau de liège avec Sous-plancher de béton
enduit vinylique
l La surface doit être lisse, dense, propre et sèche.
– Résistance aux taches : carreau de caoutchouc, carreau
de vinyle homogène, carreau de vinyle composé, linoléum l Poser une chape en béton armé de 2” à 3”
(50 à 75) sur des dalles préfabriquées, ou une
– Résistance aux alcalis : carreau de liège avec enduit
chape de 1” (25) sur des dalles de béton léger.
vinylique, feuille de vinyle, carreau de vinyle homo­
gène, carreau de caoutchouc l Poser un pare­vapeur et une base de gravier
– Résistance aux graisses : feuille de vinyle, carreau sous une dalle de béton au niveau du sol.
de vinyle homogène, carreau de liège avec enduit
vinylique, linoléum l Dans le cas d’une dalle de béton située plus bas
que le niveau du sol, poser une membrane im­
– Durabilité : carreau de vinyle homogène, feuille de vinyle,
perméable et une dalle de propreté de 2” (50).
carreau de vinyle composé, carreau de caoutchouc
– Facilité d’entretien : feuille de vinyle, carreau de vinyle
homogène, carreau de vinyle composé, carreau de liège
avec enduit vinylique

Type de revêtement Composants Épaisseur Dimensions Endroits permis

Feuille de vinyle Résines vinyliques avec 0,065” à 0,16” Largeurs de 6’ à 15’ ABC
support de bres (2 à 4) (1830 à 4570)
Carreau de vinyle homogène Résines vinyliques 1/16” à 1/8” 9” × 9” (230 × 230) ABC
(2 à 3) 12” × 12” (305 × 305)
Carreau de vinyle composé Résines vinyliques avec 0,05” à 0,095” 9” × 9” (230 × 230) ABC
charges (1 à 2) 12” × 12” (305 × 305)
Carreau de liège Liège brut et résines 1/8” à 1/4” 6” × 6” (150 × 150) C C : Suspendu
(3 à 6) 9” × 9” (230 × 230)
Carreau de liège avec enduit Liège brut, résines 1/8”, 3/16” 9” × 9” (230 × 230) C
vinylique vinyliques (3, 5) 12” × 12” (305 × 305) B : Sur le sol
Carreau de caoutchouc Mélange de caoutchouc 3/32” à 3/16” 9” × 9” (230 × 230) ABC
(2 à 5) 12” × 12” (305 × 305) A : Sous
le niveau
Feuille de linoléum Huile de lin, liège, 1/8” (3) Largeur de 6’ (1830) C
du sol
colophane
Carreau de linoléum Huile de lin, liège, 1/8” (3) 9” × 9” (230 × 230) C
colophane 12” × 12” (305 × 305)

l Hauteurs l Divers accessoires de revêtement souple


courantes : sont offerts pour servir de nez et de
2 1/2”, 4”, 6” marches d’escalier, de seuils et de
(64, 100, 150) plinthes.
l Plinthe à doucine l Plinthe à base l Plinthe à doucine l Plinthe à doucine
afeurante pour droite pour un à recouvrement et bandes de
un revêtement plancher avec pour tout type départ
souple tapis de revêtement
DCC 09 65 00 Revêtements de sol souples
352 10.19 TAPIS ET MOQUETTES

Les tapis et les moquettes, disponibles en un vaste éventail de


couleurs, de motifs et de textures, rehaussent si bien les planchers
que ces derniers en viennent à procurer une satisfaction d’ordre
esthétique. De plus, ils absorbent les sons, diminuent le bruit des
chocs, offrent une surface de marche confortable et sûre et, dans
l’ensemble, sont d’un entretien facile. Les tapis et les moquettes ont
toutefois tendance à conserver la poussière et les contaminants qui
conviennent peu à la population allergique ou asthmatique. Leur net-
toyage est plus difcile et nécessite parfois des appareils spéciaux.
Les tapis s’étendent généralement d’un mur à l’autre pour couvrir tout
le plancher d’une pièce; on parle alors de moquettes. On peut poser les
moquettes directement sur un sous-plancher et un protège-plancher,
rendant ainsi facultative la nition du plancher, ou sur un plancher
existant.

Fibres de tapis Fabrication des tapis


l Nylon : bre de fond prédominante ; excel- l Un tapis touffeté ou tufté s’obtient par le
lente durabilité ; résistance au sol et aux piquage mécanique du l constituant le velours
moisissures ; propriétés antistatiques résultant à travers l’étoffe de support principale et par sa
de l’utilisation de laments conducteurs. liaison avec du latex à une sous-couche tissée.
l Polypropylène (oléne) : bonne résistance La majorité des tapis fabriqués aujourd’hui sont
à l’abrasion, au sol et aux moisissures ; touffetés.
abondamment utilisé pour les tapis
extérieurs. l Un tapis tissé s’obtient par entrelacement
l Laine : excellentes élasticité et chaleur ; simultané du l de doublure et du l constituant
bonne résistance au sol, aux ammes et aux le velours sur un métier à tisser. Il dure plus
solvants ; nettoyable. longtemps et est plus stable qu’un tapis
l Acrylique : apparence de la laine ; bonne touffeté, mais son coût de fabrication est plus
résistance à l’écrasement ; résistance à élevé.
l’humidité et aux moisissures.
l Polyester : combinaison de l’apparence de l Un tapis tricoté s’obtient par le maillage du
la laine et de la durabilité du nylon ; bonne l de doublure, du l de piquage et du l
résistance au sol et à l’abrasion ; bon marché. constituant le velours au moyen de trois jeux
l Coton : durabilité moindre que les autres bres d’aiguilles.
de fond, mais sa douceur et la facilité à le
colorer l’avantagent pour les tapis tissés à plat.
l Les bres plastiques émettent des gaz nocifs,
et certaines libèrent des fumées toxiques l Un tapis collé ou nappé s’obtient par la fusion
lorsqu’elles brûlent. On doit choisir des tapis, thermique du l de fond à un renfort vinylique
des adhésifs pour tapis et des protège- supporté par d’autres matériaux.
planchers qui sont conformes aux normes
relatives à la qualité de l’air intérieur. On
recommande aussi une aération maximale
pendant les 48 ou 72 heures qui suivent l’ins- l Un tapis oqué s’obtient par la projection
tallation des tapis : on ouvrira toutes grandes électrostatique de petits torons de bres de
les portes et les fenêtres et on fera fonction- velours contre un support recouvert d’adhésif.
ner des ventilateurs à plein régime.

l Un tapis aiguilleté s’obtient par l’aiguilletage


en va-et-vient de bres de tapis à travers une
feuille de polypropylène tissée, au moyen
d’aiguilles à barbe, qui forme un tapis de bres
feutré.

LEED Canada QEI, crédit 4.3 : Matériaux à faibles émissions : tapis

DCC 09 68 00 Revêtements de tapis–moquettes


10.19 TAPIS ET MOQUETTES 353

l Le velours désigne ici les touffes droites de l


formant la surface d’un tapis.
l La masse de velours est la masse moyenne du l
constituant le velours d’un tapis, qui s’exprime en
onces par verge carrée (grammes par mètre carré).
l La masse volumique de velours renvoie à la masse
du l constituant le velours par unité de volume
du tapis, qui s’exprime en onces par verge cube
l Une thibaude, aussi appelée sous-tapis, l Le dossier est le matériau de
(grammes par mètre cube).
est un matelas de caoutchouc cellulaire, fondation qui xe les ls consti-
l La densité de rangée composée est le nombre,
de poils d’animaux feutrés ou de jute, tuant le velours d’un tapis et qui
calculé sur la largeur, de ls constituant le
sur lequel on pose le tapis pour en confère à celui-ci sa rigidité, sa
velours qui forme la touffe dans un tapis tissé
augmenter l’élasticité, le confort et la résistance et sa stabilité dimen-
de 27” (685) de large.
durabilité, et pour atténuer la transmis- sionnelle.
l La densité de rangée désigne l’espacement des
sion du bruit des chocs.
touffes sur la largeur d’un tapis touffeté ou
tissé, qui s’exprime en fractions de pouce (mm).

Textures des tapis Terminologie des tapis et moquettes


Après la couleur, la texture est la principale l Peluche : velours coupé uni ; les extrémités du l
caractéristique visuelle d’un tapis. Les diverses coupé se mélangent ; appelée peluche de velours
textures offertes sont fonction de la fabrica- lorsque le velours dense est coupé de près.
tion et de la hauteur du velours ainsi que de l Peluche saxonne : texture se situant entre la
la façon de couper le tapis. Les trois grands peluche et le poil long ; l plus épais.
groupes de textures de tapis sont le velours
coupé, le velours bouclé et toute combinaison
l Velours torsadé-frisé : texture plus massive, plus
de ceux-ci. brute que la peluche ; torsion située dans le l.
l Le velours coupé résulte de la coupe de chaque
boucle de l constituant le velours, ce qui pro- l Velours à poil long : surface fortement texturée,
duit une gamme de textures allant des velours à résultant des longs ls tordus.
poil long aux velours courts et denses.

l Velours bouclé uni : touffes bouclées de même


hauteur ; très rigide ; peu de variations de
texture.
l Le velours bouclé s’obtient par tissage, touffe-
tage ou tricotage en boucles du l constituant l Velours côtelé : texture directionnelle, nervurée
le velours. Le velours bouclé est plus dur et ou ondulée.
s’entretient plus facilement que le velours coupé,
mais il offre moins de couleurs et de motifs.
l Velours à boucles hautes et basses : ajout d’une
autre dimension à la texture en boucles.

l Une combinaison de velours bouclé et de


l Velours à boucles de hauteur variée : production
velours coupé ajoute de la chaleur au velours
de motifs sculptés.
tout bouclé. Elle donne des tapis touffetés et
des tapis tissés.

Directives de la norme CSA l Velours coupé-bouclé : des boucles coupées et


en matière d’accessibilité non coupées alternent uniformément ; ajoute
l Fixer solidement la moquette à un support de la douceur et de la chaleur à la texture en
éprouvé. boucles ; des ensembles de rangées coupées
l Munir le tapis d’un coussin, d’une thibaude ou donnent des gures géométriques symétriques.
d’une sous-couche ferme, le cas échéant.
l Le tapis est de velours bouclé uni ou d’une
autre texture bouclée, de velours coupé uni ou
de velours coupé bouclé. La moquette a une
hauteur maximale de 1/2” (13), thibaude et
velours compris.
l Tailler toutes les rives exposées et les xer à
la surface du plancher.
354 10.20 CARREAUX DE PLAFOND ACOUSTIQUE

Les carreaux de plafond acoustique ont des dimensions et


des textures variées et sont faits d’un matériau tendre qui
absorbe les sons, tel que le liège, la bre minérale ou la bre
de verre. La face de ces éléments modulaires présente des
perforations, des motifs, des textures ou des ssures permet­
tant aux sons de pénétrer dans les vides des bres. En raison
de leurs faibles masse et masse volumique, les carreaux
s’endommagent facilement. On améliore leur résistance à
l’humidité, aux chocs et à l’abrasion en les peignant en
atelier ou en les revêtant d’un parement de céramique, de
plastique, d’acier ou d’aluminium.
l Les carreaux de plafond acoustique sont fabriqués en modules de
12” × 12”, de 24” × 24” et de 24” × 48” (305 × 305, 610 × 610 et
610 × 1220). Il existe aussi des carreaux aux dimensions de base
de 20”, 30”, 48” et 60” (510, 760, 1220 et 1525).

l Épaisseurs courantes des carreaux : 1/2”, 5/8”, 3/4” (13, 16, 19)
l Les rives des carreaux sont carrées, biseautées, feuillurées ou à
rainure et languette.

l Les carreaux métalliques consistent en un bac d’acier ou d’alu­


minium doté d’une face perforée et d’une couche distincte d’un
matériau absorbant les sons.
l Consulter le fabricant de carreaux de plafond acoustique au sujet :
– des dimensions, des motifs et des nitions ;
– du coefcient de réduction du bruit (CRB) ;
– de la résistance au feu ;
– du taux de réexion de la lumière ;
– du système de suspension.

Pose directe d’un plafond acoustique


Pose à l’aide d’un adhésif
l Un support plein, tel que du béton, du plâtre ou de la plaque de
plâtre, est requis.
l Les carreaux sont posés à l’aide d’un adhésif spécial qui assure
une surface véritablement plane, même lorsque la surface de la
base comporte de légères irrégularités.

Fixation sur des fourrures


l On pose des fourrures de 1 × 3 (19 × 64) à 12” (305) c/c
lorsque la surface de la base n’est pas assez plane ou ne convient
pas pour quelque autre raison au collage des carreaux. Des
fourrures et des cales transversales sont parfois nécessaires pour
que la base soit plane et de niveau.
l Les carreaux doivent avoir un dossier de papier de construction
pour que la surface du plafond ne suscite aucun tirage.

Pose par projection

l Un matériau acoustique constitué de bres minérales ou de bres


de cellulose mélangées à un liant spécial peut être projeté
directement sur une surface dure telle que du béton ou de la
plaque de plâtre. Il peut aussi être projeté sur un lattis métal­
lique, qui améliore l’absorption acoustique et permet l’aménage­
ment d’un plafond de forme incurvée ou irrégulière.

DCC 09 51 00 Plafonds acoustiques


10.21 PLAFONDS ACOUSTIQUES SUSPENDUS 355

Les carreaux d’un plafond acoustique peuvent être


suspendus à l’ossature du plancher supérieur ou du
toit pour créer un espace permettant la dissimu-
lation des canalisations de mécanique, des cana-
lisations électriques et des conduites d’eau et de
gaz. Les appareils d’éclairage, les têtes des gicleurs
(extincteurs à arrosage), les détecteurs de fumée et
les dispositifs sonores peuvent être logés dans des
enfoncements à la surface du plafond. La paroi du
plafond peut être calibrée en fonction du temps de
résistance au feu et conférer au plancher et au toit
d’appui une protection contre le feu. Le plafond as-
sure donc diverses fonctions : éclairage, ventilation,
contrôle acoustique et protection contre le feu.

Les systèmes de suspension peuvent différer d’un l Les membrures principales sont les
fabricant à l’autre, mais tous présentent une grille membres de soutien essentiels d’un
de membrures en U principales, des tés transversaux plafond suspendu et consistent
et des languettes rapportées. Cette grille, suspendue habituellement en des tés de tôle ou
à l’ossature du plancher supérieur ou du toit, est en des prolés en U retenus à
visible, encastrée ou entièrement dissimulée. Dans l’ossature supérieure par des
la plupart des systèmes de suspension, les carreaux suspentes.
acoustiques sont amovibles, ce qui permet de les
l Les tés transversaux sont les mem-
remplacer ou de dégager l’accès au vide du plafond. bres de soutien secondaires et
consistent habituellement en des tés
de tôle supportés par les membrures
principales.
l Un système de plafond intégré réunit en un
tout les composants acoustiques, d’éclairage et
d’aération. Un système de suspension, qui forme
généralement une grille de 60” × 60” (1525 ×
l Le système de suspension visible
1525), soutient des panneaux acoustiques plats ou
d’une grille supporte les carreaux
en caisson. Les composants de la ventilation font
acoustiques à l’aide de tés renversés.
partie intégrante des dispositifs luminaires modu-
laires et dispersent l’air climatisé par les côtés de
ces dispositifs, ou ils sont intégrés dans le système
de suspension et diffusent l’air climatisé par de
longues fentes étroites situées entre
les panneaux du plafond.

l Le système de suspension enfoncé


(ou en retrait) d’une grille supporte
les carreaux acoustiques dans des
joints à feuillure.

l Le système de suspension dissimulé


d’une grille est caché dans des traits
de scie pratiqués dans les rives des
carreaux acoustiques.

l Un plafond métallique linéaire consiste en d’étroits


feuillards d’aluminium anodisé, d’acier peint ou
d’acier inoxydable. Les fentes entre les feuillards
successifs sont ouvertes ou fermées. Les fentes
ouvertes laissent passer les sons jusqu’au matelas
isolant dans l’espace vide du plafond, qui les
absorbe. Habituellement, un plafond métallique
linéaire incorpore les composants d’éclairage et de
ventilation modulaires.

DCC 09 53 00 Assemblages de suspension de plafond acoustique


DCC 09 54 00 Plafonds spéciaux
356 10.22 ASSEMBLAGES DE BOIS

La résistance et la rigidité d’une charpente de


bois ordinaire sont plus importantes que son
apparence puisqu’elle est normalement recou-
verte d’une nition. Toutefois, en ce qui
concerne la nition d’ouvrages de menuiserie
légère, de placards et de meubles, l’apparence
des assemblages de bois devient aussi impor-
tante que leur résistance. Aussi les petits
Assemblage à sifet abouté Assemblage en équerre souple Assemblage en dents de scie travaux de menuiserie requièrent-ils les assem-
blages les plus perfectionnés et rafnés qui
Assemblages par soient.
aboutage
l Couvre-joint arrière Les assemblages de bois sont relativement peu
l Couvre-joint apparents ou révèlent la façon dont les éléments
sont raccordés. Dans les deux cas, les assemblages
l Filet
doivent demeurer serrés. Lorsqu’ils s’ouvrent en
l Languette rapportée raison du retrait ou du mouvement structurel du
l Enture à mi-bois bois, ils s’affaiblissent et deviennent plus visibles.
l Rainure et languette
Pour mettre au point et construire un assemblage
l Cheville de bois, il faut bien connaître la nature des
l Cale biaise papillon forces de compression, de traction et de cisaille-
ment auxquelles il est soumis et tout aussi bien
Assemblages comprendre leurs relations mutuelles par rapport
au sens du l du bois; voir la page 419.
sur chant

Assemblages à onglet

l Assemblage de rencontre
l L’assemblage à onglet
ou « à veuve de bois »
s’obtient par la coupe
l Une entaille est une
de chaque surface
rainure rectangulaire
d’aboutage selon un
pratiquée dans un élément
angle égal à la moitié
pour recevoir l’extrémité Assemblage à mi-bois
de l’angle d’assemblage.
d’un autre élément.
l Un grain d’orge est
l Une entaille interrompue
un angle aigu ou une
ne s’étend pas sur toute la
rainure séparant deux
largeur d’un élément.
éléments.

Assemblages l Un onglet à épaule-


Assemblage à rainure ment présente une
d’angle et languette surface surélevée pour
limiter le mouvement
entre les pièces
assemblées.

l Onglet bouveté

Entaille en Assemblage à double


queue d’aronde rainure et languette

DCC 06 20 00 Menuiserie
10.22 ASSEMBLAGES DE BOIS 357

Assemblages à
recouvrement

À mi-bois en bout À mi-bois d’équerre À mi-bois d’onglet

Assemblages en
l L’expression queue d’aronde
« à mi-bois »
renvoie au fait
qu’on a évidé
de la moitié
chaque élément
en son point
d’assemblage,
opération
produisant une
surface arasée.

À queues semi-couvertes À queues recouvertes En queue d’aronde à mi-bois

l Assemblage à
mortaise perdue
et tenon arrêté l Assemblage à tenon
passant

l La queue de renard
s’enfonce et xe un tenon l Assemblage à clé
arrêté quand on l’engage
dans une mortaise perdue.

l Assemblage à enfourche-
l Assemblage à cheville ment simple

l Le tenon à épaulement Assemblages à


est renforcé par un épau- tenon et mortaise
lement biseauté dans un
assemblage caché.
358 10.23 MOULURES DE BOIS ET BOISERIES

l Des moulures droites creuses terminent le haut


d’une corniche murale ou composée.

l Un assemblage à contre-prol s’utilise


lorsque des moulures prolées se
rencontrent en une cueillée ou
cueillie, c’est-à-dire en un angle
rentrant. Il résulte de la coupe d’une Corniche de plafond
moulure selon un plan perpendiculaire l Une corniche est une saillie prolée qui couronne
contre la surface du mur, puis de un mur à des ns esthétiques. Elle comprend
l’entaille oblique de l’autre moulure simplement une moulure droite creuse ou se
jusqu’au prolé de la première. compose de plusieurs moulures.
l En un angle saillant, les moulures sont
reliées par un assemblage à onglet. l Une cimaise est une moulure horizontale située
près du plafond, à laquelle on peut suspendre
des pièces d’art visuel à l’aide d’une corde et de
crochets. Elle fait souvent partie d’une corniche.

l Une frise est une bande décorative située le long


du haut d’un mur intérieur et immédiatement au-
dessous de la corniche.

l Une doucine facilite


la transition au croise- Traverses
ment des surfaces.
l Une cimaise est une étroite tablette xée le long
d’un mur et rainurée pour supporter des pièces
ornementales ou un étalage.
l Une cimaise à hauteur d’appui est une moulure
horizontale placée sur un mur intérieur pour
empêcher qu’un dossier de chaise s’y frotte et en
abîme la surface.
l Un arrière évidé atténue la
tendance au bombement
d’une moulure large et
permet de l’ajuster préci-
sément contre un mur.

Plinthe
l Les plinthes dissimulent les assemblages de mur
et de plancher et leur confèrent un ni. Elles
comprennent une simple moulure ou réunissent
un couronnement et un quart-de-rond.
l Le quart-de-rond est assez exible pour épouser
les irrégularités de la surface d’un plancher.

DCC 06 22 00 Ouvrages de menuiserie


10.23 MOULURES DE BOIS ET BOISERIES 359

Les magasins de menuiserie offrent un large éventail


de moulures de bois pouvant servir de boiseries : les
essences, les longueurs et les prolés sont des plus
variés. On utilise les moulures seules ou on les combine l Les linteaux et les montants
en des prolés plus complexes. Et si on ne se satisfait des chambranles des fenêtres
pas des prolés courants, on peut commander des et des embrasures de porte
moulures sur mesure. sont généralement traités de la
même façon.
Le type de bois utilisé pour les boiseries dépend du
type de nition retenue. Dans le cas d’une nition
peinte, le bois ou son dérivé (comme la bre de pin)
doit avoir un grain serré et être lisse, sans veines
résineuses ni autres imperfections. Si l’on veut une
nition transparente ou naturelle, le bois doit avoir Chambranles
une couleur uniforme, une belle apparence et une l Les linteaux et les montants
certaine dureté. dissimulent et nissent l’espace
entre le cadre d’une porte ou
Les boiseries intérieures se posent habituellement d’une fenêtre et la surface murale
après la nition des murs, des cloisons, des plafonds avoisinante.
et des planchers. De nature décorative, les boiseries l L’appui de fenêtre est la saillie
intérieures servent aussi à dissimuler, à nir et à per- horizontale formée par le rebord
fectionner les assemblages des matériaux intérieurs. situé à la base de l’embrasure
d’une fenêtre. On peut couper l’ap-
pui pour qu’il ne dépasse pas les
montants de l’embrasure d’une
fenêtre ou d’une porte ou le laisser
se prolonger au-delà des montants.
l Le tablier est la boiserie plate
située immédiatement au-
dessous du rebord de l’appui
d’une fenêtre.

l Un assemblage à onglet est de mise


dans le cas des moulures prolées.

l Une moulure de couronnement


termine la traverse d’huisserie
d’une fenêtre ou d’une embrasure
de porte.
l Le bloc d’angle facilite l’assem-
l Le montant de chambranle
blage des parties des cham-
s’aboute à la traverse d’huisserie
branles plus complexes.
coupée dans un plan perpendi-
culaire, en particulier lorsque
la traverse est plus épaisse que
le montant.
l La partie d’un montant non cou-
verte par le chambranle d’une
fenêtre ou d’une porte varie
habituellement de 1/4” à 3/8”
(6 à 10).

l Une plinthe peut terminer un


l Le chambranle doit être montant de chambranle au-
au moins aussi épais dessus d’un plancher.
que la plinthe.
360 10.24 LAMBRIS

Les lambris intérieurs consistent en des panneaux


l Corniche plaqués posés directement sur une charpente ou
sur des fourrures de bois ou de métal. Les four-
l Les traverses et les montants rures sont nécessaires sur les murs de maçonnerie
entourent les panneaux. ou de béton. Elles s’utilisent aussi sur les pans
de bois pour améliorer les isolations thermique
l Les panneaux sont afeurés
au plan du cadre qui les
et acoustique ou accroître l’épaisseur des murs.
entoure ou sont un peu en Les panneaux sont généralement cloués ou vissés,
retrait. et parfois collés pour en augmenter la rigidité.
L’apparence nale des murs lambrissés est fonc-
l Cimaise tion de la qualité des assemblages et du grain ou
de la gure des lambris.
l Le lambris d’appui couvre On peut aussi lambrisser à l’intérieur avec des
la partie inférieure d’un mur planches de bois pleines à rives coupées dans un
intérieur.
plan perpendiculaire, à rainure et languette ou à
enture à mi-bois. Le motif et la texture du mur
ni sont fonction de la largeur, de l’orientation,
de l’espacement et des détails d’assemblage des
planches.

l Les planches ou les panneaux


horizontaux sont cloués directe-
ment aux poteaux.

l Traverses et montants de bois plein


l Moulure à rive pleine
l Contreplaqué ou panneau de bres
de densité moyenne plaqué de bois

l Les planches ou les panneaux ver-


ticaux sont cloués aux tasseaux
horizontaux.

l Moulure de couronnement

l Traverses et montants de bois plein


l Contreplaqué ou panneau de bres
de densité moyenne plaqué de bois

l Support de contreplaqué ou
tasseau, au besoin

l Laisser un espace pour la dilatation


du bois à tous les assemblages.

l Plinthe
l Revêtement de sol de nition

DCC 06 42 00 Lambris de bois


10.25 PLACAGE EN CONTREPLAQUÉ 361

Les panneaux de contreplaqué décoratifs sont Figures des veinures


offerts avec des placages de parement en bois La gure du bois, c’est le motif naturel
dur ou tendre et servent au lambrissage et de la surface de bois sciée que produit la
à la fabrication de placards et de meubles. présence des cernes annuels, des nœuds,
Il s’agit généralement de panneaux de 4’ 8’ des ronces, des rayons et des autres
(1220 2440) dont l’épaisseur est de 1/4”, caractéristiques de la croissance. La gure
3/8”, 1/2” ou 3/4” (6, 10, 13 ou 19). produite dépend de la façon de couper le
placage dans un billot de bois.
Agencement des motifs
L’apparence du lambris de contreplaqué à
ni naturel dépend de l’essence du bois
utilisé pour le placage de parement et l Le déroulage ou débit
de la disposition des feuilles de placage lamellaire contre le
adoptée pour accentuer la couleur et la tranchant d’un couteau dans
gure du bois. un tour donne un placage
continu avec une gure à
l L’agencement retourné montre les feuilles
rides moirées.
de placage de la même quartelle disposées
alternativement vers le haut et vers le bas,
ce qui donne un motif symétrique de
chaque côté des joints entre les feuilles l Le tranchage plat ou régulier
adjacentes. d’une demi-bille effectué
parallèlement à une ligne
l L’agencement en arête de poisson est un passant par son centre
appareillage retourné dans lequel les motifs donne une gure ondulée et
des feuilles adjacentes présentent un moirée.
alignement selon des directions opposées.
l Le tranchage sur quartier
l L’agencement à plat montre les feuilles de
d’une bille effectué perpen-
placage adjacentes de la même quartelle
diculairement aux cernes
disposées côte à côte sans retournement,
annuels donne une série
ce qui entraîne la répétition d’un même
de veinures rectilignes ou
motif.
variées dans le placage.
l L’agencement en losange montre quatre
feuilles de placage coupées diagonalement
et disposées pour former un motif en l Le tranchage semi-circulaire
losange centré. d’un quartelot monté qui est
excentré sur un tour, effectué
l L’agencement tout-venant montre les légèrement en travers des
feuilles de placage disposées pour donner cernes annuels, donne les carac-
un motif paraissant aléatoire. téristiques du débit lamellaire
et du tranchage en long.
Qualités de parements des bois résineux* l Le découpage sur quartier
l G1S : Le parement, lisse et poncé, peut est le tranchage de chêne et
comporter des pièces de bois ou synthétiques d’essences semblables
nettes. Des défauts ouverts ou sains sont effectué perpendiculairement
admis dans le contreparement. aux rayons visibles et
l G2S : Les deux faces sont lisses et poncées, rayonnants pour les rendre
et elles peuvent comporter des pièces de bois moins apparents.
ou synthétiques nettes.

Catégories de placages de bois dur*


Les caractéristiques et les usages des meilleures catégories de parements sont habituellement
les suivants.
l AA : légère variation de la couleur, imperfections mineures seulement, qualité supérieure ; catégorie
utilisée en ébénisterie de grande qualité et en menuiserie architecturale exigeant une apparence
supérieure.
l A : légère variation de la couleur, imperfections mineures et nœuds permis à environ 3/16” (4,8) ;
catégorie utilisée en ébénisterie et en menuiserie architecturale de bonne qualité.
l B : variation de la couleur, imperfections et nœuds permis à environ 3/16” (4,8) ; catégorie utilisée en
ébénisterie et en menuiserie architecturale lorsque le matériau est moins exposé à la vue ou lorsqu’un LEED v4, crédit QEI : Matériaux à faibles
produit de nition opaque est utilisé. émissions
* Source : Conseil canadien du bois, Manuel de la construction en bois, 2e éd., Ottawa, CCB, 1997, p. 420 et 421.
DCC 06 42 16 Lambris de bois à afeurement
362 10.26 STRATIFIÉ

Comptoirs en stratié Le stratié est un matériau à surface dure qui


consiste en des couches superposées de papier
kraft, de feuille métallique, de papier imprimé, de
mince feuille de bois ou de tissu, qui sont impré-
l Stratié postformé gnées de mélamine et de résines phénoliques et
amalgamées par chaleur et pression. Les stratiés
confèrent aux comptoirs de cuisine, aux meubles,
aux portes et aux panneaux muraux une surface
durable qui résiste à la chaleur et à l’eau. Ils sont
l Feuille de tension présents sur le contreplaqué, les panneaux de
l Blocage de bois prolé bres durs, les panneaux de particules, tous lisses,
ainsi que sur d’autres matériaux de base courants
et lisses. On les xe sur place avec de la colle
contact ou en atelier avec un adhésif thermodur-
l Stratié à haute pres- cissable.
sion de 1/16” (2)
l Le stratié à haute pression est moulé et durci à une
pression de 1200 lb/po2 à 2000 lb/po2 (84 kg/m2 à
140 kg/m2) et constitue la couche de surface des
comptoirs et du plateau des tables de cuisine.
l Le stratié à basse pression est moulé et durci à une
l Une feuille de tension de stratié pression d’au plus 400 lb/po2 (28 kg/m2) et sert aux
l Placage de chant
doit être posée sur le côté opposé applications verticales et de faible usure.
des panneaux non supportés pour
l Le formica est la marque de commerce d’un type de
les empêcher de gauchir.
stratié.
l Les surfaces stratiées à rouleaux et pliages serrés
doivent être postformées durant leur fabrication et
Traitements des rives pour les panneaux liées par un adhésif thermodurcissable. Les stratiés
plaqués de stratié postformés de 1/20” (1,2) d’épaisseur peuvent être
courbés jusqu’à un rayon de 3/4” (19). Le stratié
pour placage de chant peut être courbé jusqu’à un
l Stratié à haute pression de 1/16” (2)
rayon de 3” (75) ou moins s’il est chauffé.
d’épaisseur pour les applications hori-
zontales sur les comptoirs et le plateau l Les stratiés sont offerts dans une large gamme de
des tables de cuisine couleurs et de motifs, avec un ni brillant, satiné, peu
l Stratié à basse pression de brillant ou texturé.
1/32” (1) d’épaisseur pour les
applications verticales sur les portes
et les panneaux muraux

Deux côtés couverts ; Angles biseautés


rive visible

Deux côtés couverts ; rive Rive métallique


de bois visible

Rive de stratié sur les Rive postformée


couches latérales

Rive de stratié sous la


couche de surface et sur
la couche de fond Placage de la bande
de chant LEED v4, crédit QEI : Matériaux
DCC 06 41 16 Armoires architecturales nies en placage de stratié à faibles émissions
DCC 09 62 19 Revêtements de sol en stratié
DCC 12 36 23.13 Dessus de comptoir en stratié de plastique
1.4 LE TERRAIN À BÂTIR 363

SYSTÈMES MÉCANIQUES ET ÉLECTRIQUES


11.1 Équipements de contrôle d’ambiance _____________________________________________________________ 364
11.2 Confort thermique ___________________________________________________________________________________________ 365
11.3 Zone de confort ______________________________________________________________________________________________ 366
11.4 Diagrammes psychrométriques _______________________________________________________________________ 367
11.5 Systèmes de chauffage et systèmes de refroidissement ________________________________ 368
11.6 Sources d’énergie de remplacement _______________________________________________________________ 369
11.7 Charges de chauffage et charges de refroidissement ____________________________________ 371
11.8 Chauffage à air pulsé ______________________________________________________________________________________ 372
11.9 Chauffage à eau chaude __________________________________________________________________________________ 373
11.10 Chauffage électrique _______________________________________________________________________________________ 374
11.11 Chauffage rayonnant _______________________________________________________________________________________ 375
11.12 Systèmes d’énergie solaire actifs ____________________________________________________________________ 377
11.13 Dispositifs réfrigérants ___________________________________________________________________________________ 378
11.14 Systèmes de CVCA ___________________________________________________________________________________________ 379
11.15 Bouches de distribution d’air _________________________________________________________________________ 383
11.16 Alimentation en eau _______________________________________________________________________________________ 384
11.17 Réseaux d’alimentation en eau _______________________________________________________________________ 385
11.18 Systèmes de protection contre les incendies _________________________________________________ 387
11.19 Appareils de plomberie ___________________________________________________________________________________ 388
11.20 Réseaux d’évacuation des eaux usées ____________________________________________________________ 389
11.21 Réseaux d’égout ______________________________________________________________________________________________ 391
11.22 Énergie électrique ___________________________________________________________________________________________ 392
11.23 Service électrique ____________________________________________________________________________________________ 393
11.24 Circuits électriques _________________________________________________________________________________________ 395
11.25 Câblage électrique ___________________________________________________________________________________________ 396
11.26 Planchers surélevés _________________________________________________________________________________________ 397
11.27 Prises de courant ____________________________________________________________________________________________ 398
11.28 Lumière ___________________________________________________________________________________________________________ 399
11.29 Lumière et vision ____________________________________________________________________________________________ 400
11.30 Sources de lumière __________________________________________________________________________________________ 401
11.31 Luminaires _______________________________________________________________________________________________________ 404
11.32 Éclairage __________________________________________________________________________________________________________ 406
11.33 Méthodes d’éclairage ______________________________________________________________________________________ 408
364 11.1 ÉQUIPEMENTS DE CONTRÔLE D’AMBIANCE

Ce chapitre traite des systèmes mécaniques et


des systèmes électriques dont un immeuble doit
être équipé pour demeurer confortable, salubre
et sûr. Plutôt que d’exposer dans le détail la
conception de ces systèmes, nous examinerons
davantage les facteurs qui président à leur bon
fonctionnement et à leur association aux autres
systèmes du bâtiment.
Le confort des occupants d’un bâtiment est
assuré par les systèmes de chauffage, de ventila-
tion et de conditionnement de l’air (systèmes de
CVCA), pendant que l’alimentation en eau potable
satisfait leurs besoins en matière de consom-
mation et d’hygiène personnelles. Par ailleurs,
l’aménagement d’un système intégré d’évacuation
des eaux usées et des matières organiques
contribue au maintien de la salubrité d’un
bâtiment et de son milieu. Enn, les systèmes
électriques assurent l’éclairage et le chauffage
du bâtiment, et alimentent les appareils qui s’y
trouvent.
Les systèmes mécaniques et les systèmes élec-
triques sont volumineux. Comme la plupart de
leurs éléments constitutifs se retrouvent dans
des espaces dissimulés ou des pièces destinées
à les recevoir, ces systèmes doivent être soi-
gneusement associés les uns aux autres aussi
bien qu’intégrés à l’ossature et à l’enveloppe du
bâtiment.
11.2 CONFORT THERMIQUE 365

Au repos, le corps humain produit environ


400 Btu/h (117 W). Une activité physique
modérée comme la marche élève ce nombre à
quelque 750 Btu/h (220 W), tandis qu’une activité
soutenue peut produire jusqu’à 1200 Btu/h (351 W).
Pour préserver son confort thermique, le corps
humain dissipe, par action métabolique, la chaleur
et l’humidité qu’il produit, et maintient ainsi sa
température à une valeur normale. Autrement dit,
le corps humain et son environnement doivent
être en équilibre thermique.
Le corps humain perd de la chaleur ou en transfère
aux surfaces et à l’air environnants de l’une ou
l’autre des façons suivantes.

Conduction
l La conduction est le transfert de chaleur, des
particules plus chaudes aux particules plus froides
d’un milieu ou de deux corps en contact direct,
qui se produit sans mouvement perceptible des
particules elles-mêmes.
l Dans le cas du corps humain, la perte de chaleur par
conduction est très faible.

Convection
l La convection est le transfert de chaleur résultant
de la circulation des parties chauffées d’un liquide
ou d’un gaz sous l’effet d’une variation de sa masse
volumique ou de la gravité. Autrement dit, le corps
cède de la chaleur à l’air ambiant plus froid.
l Une grande différence de température entre l’air et la
peau ainsi qu’une forte circulation d’air accentuent
la transmission de chaleur par convection.

Rayonnement
l Le rayonnement désigne l’émission, sous forme
d’ondes électromagnétiques, d’énergie thermique de
la part d’un corps chaud, sa transmission dans un
milieu et son absorption par les corps plus froids qui
s’y trouvent. Ce transfert d’énergie thermique peut
s’effectuer sans circulation d’air.
l Les couleurs pâles rééchissent la chaleur et les cou-
leurs foncées l’absorbent ; les couleurs peu rééchis-
santes sont très rayonnantes.
l Le rayonnement de la chaleur se propage en ligne
droite et est indépendant de la circulation de l’air.

Évaporation
l Il y a évaporation lorsque l’humidité d’un corps se
transforme en vapeur sous l’action de la chaleur.
l La perte de chaleur par évaporation augmente avec
la circulation de l’air.
l Le refroidissement par évaporation est particulière-
ment bénéque lorsque la température et l’humidité
sont élevées et que l’activité physique est soutenue.
366 11.3 ZONE DE CONFORT

Parmi les facteurs qui inuent sur le confort humain


gurent la température, l’humidité relative de l’air, la
température moyenne radiante, la circulation de l’air, la
qualité de l’air, les bruits, les vibrations et l’éclairage,
les quatre premiers étant déterminants en matière de
confort thermique. La majorité des Canadiens et des
Américains estiment que la température, l’humidité re-
lative, la circulation de l’air et la température moyenne
radiante sont confortables lorsqu’elles se situent dans
certaines plages de valeurs bien dénies. Les gra-
phiques suivants illustrent l’interaction entre les quatre
principaux facteurs de confort thermique et situent les
zones de confort. Il va sans dire que le degré de confort
résulte d’une appréciation subjective de ces quatre fac-
teurs, qui est elle-même fonction des traits dominants
et saisonniers du climat ainsi que de l’âge, de la santé,
de l’habillement et des activités de chacun.

TMR de 75 °F (24 °C) TMR de 85 °F (29 °C)


80 °F (27 °C)
Température de l’air et température
moyenne radiante
Température de l’air

l La température moyenne radiante (TMR) est un important


facteur de confort thermique, puisque le corps humain
absorbe la chaleur radiante issue des surfaces environ-
Zone de confort nantes ou leur en cède, selon que leur TMR est sensible-
ment plus élevée ou plus basse que la température de l’air.
Voir le diagramme à la page suivante.
Plus la TMR des surfaces environnantes est élevée, plus la
l

l
température de l’air devrait être basse.
72 °F (22 °C) l L’incidence de la TMR sur le confort est environ 40 % plus
TMR de 85 °F (29 °C) TMR de 100 °F (38 °C) prononcée que celle de la température de l’air.
l Par temps froid, la TMR des surfaces intérieures des murs
extérieurs ne devrait pas être inférieure de plus de 5 °F
(2,5 °C) à la température de l’air intérieur.
80 °F (27 °C) Température de l’air et humidité relative
Température de l’air

78 °F (26 °C) l L’humidité relative (HR) est le rapport, exprimé en pour-


centage, entre la quantité de vapeur d’eau présente dans
l’air et la quantité maximale de vapeur d’eau que l’air peut
Zone de confort contenir à la même température.
l Plus l’humidité relative d’un local est élevée, plus la tem-
74 °F (23 °C) pérature de l’air doit être basse.
L’humidité relative se fait davantage sentir à température
l

l
élevée qu’à température normale.
72 °F (22 °C)
l Une faible humidité (< 20 %) peut avoir des effets
HR de 20 % HR de 80 % indésirables tels que l’apparition d’électricité statique ou
le dessèchement du bois, tandis qu’une humidité élevée
cause des problèmes de condensation.
Température de l’air en circulation, supérieure
ou inférieure à la température de la pièce

+3 °F (+5 °C)
Température de l’air et circulation de l’air
l La circulation de l’air (V) accroît la perte de chaleur par
convection et par évaporation.
l Plus l’air en circulation est froid, relativement à la tem-
0
pérature de l’air dans la pièce, plus sa vitesse devrait être
Zone de confort
faible.
–2 °F (–4 °C) l La vitesse de circulation de l’air devrait être de 10 pieds à
50 pieds à la minute (pi/min), soit 3 mètres à 15 mètres
à la minute (m/min); une vitesse plus élevée risque de
provoquer des courants d’air.
–5 °F (–9 °C) l La circulation de l’air convient particulièrement bien
V = 10 pi/min (3 m/min) V = 50 pi/min (15 m/min) au refroidissement par évaporation par temps chaud et
humide.
l

LEED v4, crédit QEI : Confort thermique


11.4 DIAGRAMMES PSYCHROMÉTRIQUES 367

Un psychromètre est un appareil de


mesure de l’humidité atmosphérique.
Il comprend deux thermomètres, l’un
à réservoir sec et l’autre à réservoir
humide et ventilé. Ce dernier, en raison
du refroidissement par évaporation,
l La température effective représente l’effet
indique une température inférieure à combiné de la température ambiante, de
celle du réservoir sec ; la différence entre l’humidité relative et de la circulation de
les températures indiquées correspond l’air sur la sensation de chaleur ou de froid
à l’humidité atmosphérique. Les dia- qu’éprouve le corps humain. Elle équivaut
grammes psychrométriques donnent des à la température du réservoir sec se trou-
renseignements sur l’humidité relative, vant dans une masse d’air stable, à une
l’humidité absolue et le point de rosée humidité relative de 50 %, qui engendre la
l Teneur en eau massique, exprimée
à partir des mesures de la température même sensation.
en grains de vapeur d’eau par livre
des deux réservoirs du psychromètre. d’air sec (1 lb = 7000 grains) ou en
Les ingénieurs en mécanique se servent 200 grammes par kilogramme (g/kg) d’air
des diagrammes psychrométriques pour (28,57) sec (1 grain = 0,0648 g)
l Température du
déterminer la quantité de chaleur que réservoir humide
doit apporter ou évacuer un système de
CVCA pour assurer le confort thermique l L’enthalpie est la mesure de la chaleur
160
des occupants d’un bâtiment. 80 °F (26,6 °C) totale que contient une substance,
(22,86)
80 % c’est-à-dire l’énergie interne de la
substance ajoutée au produit de son
volume et de la pression. On obtient
l Le point de rosée est la tem-
120 l’enthalpie de l’air en additionnant
pérature à laquelle l’air devient
70 °F (21,1 °C) 60 % (17,15) la chaleur sensible de l’air et de la
saturé de vapeur d’eau.
vapeur d’eau qu’il contient à la
chaleur latente de la vapeur d’eau.
L’enthalpie s’exprime en Btu par livre
Zone de confort 60 °F (15,5 °C)
l
40 % 80 (2,326 Btu/lb = 1 kJ/kg) d’air sec.
(11,42)
50 °F (10 °C)

40 °F (4,4 °C) 40
20 % (5,71)

0
40 °F 50 °F 60 °F 70 °F 80 °F 90 °F
(4,4 °C) (10 °C) (15,5 °C) (21,1 °C) (26,6 °C) (32,2 °C) l Le réchauffement adiabatique
désigne l’élévation de température se
l Température du réservoir sec l Humidité relative produisant sans gain ni évacuation
LEED v4, crédit QEI : Confort thermique de chaleur, comme lorsque l’excès de
vapeur d’eau dans l’air se condense et
que la chaleur latente de vaporisation
t1 de la vapeur d’eau se transforme en
φ1 chaleur sensible dans l’air.

φ2
t3 l TMR = ∑tφ/360 t2
φ3

t3

l La température moyenne radiante l Le refroidissement par évapora-


(TMR) est la somme des températures tion d’eau renvoie à une chute de
des murs, du plancher et du plafond température se produisant sans ajout
d’une pièce, pondérées selon l’angle ni évacuation de chaleur; c’est le cas
solide sous-tendu par chacun de ces lorsque de l’eau s’évapore et que la
éléments au point de mesure. chaleur sensible du liquide se trans-
forme en chaleur latente dans
la vapeur.
LEED Canada QEI, crédit 7 : Confort thermique
368 11.5 SYSTÈMES DE CHAUFFAGE ET SYSTÈMES DE REFROIDISSEMENT

L’emplacement, l’orientation et l’architecture d’un bâtiment doivent


réduire au minimum tant la déperdition de chaleur vers l’extérieur par
temps froid que l’apport de chaleur vers l’intérieur par temps chaud.
Toute déperdition ou tout apport excessifs de chaleur doivent être
contrebalancés au moyen de systèmes d’énergie passive ou de systèmes
de chauffage ou de refroidissement mécaniques qui maintiennent le
confort thermique des occupants d’un bâtiment. Si le chauffage et le
refroidissement de l’air dans une pièce constituent sans doute les fonc-
tions essentielles d’un système mécanique, il faut aussi considérer les
trois autres facteurs du confort humain, à savoir l’humidité relative, la
température moyenne radiante et la circulation de l’air.
l On contrôle l’humidité relative de l’air en y introduisant de la vapeur d’eau au
moyen d’humidicateurs ou en en évacuant par ventilation.
l On élève la température moyenne radiante des surfaces d’une pièce à l’aide
de panneaux de chauffage radiant, tandis qu’on l’abaisse par refroidissement
radiant.
l On contrôle la circulation de l’air par ventilation naturelle ou mécanique.

Chauffage et refroidissement
l On modie la température de l’air d’une pièce grâce à un apport d’air chaud ou
froid, ou d’eau chaude ou réfrigérée.
l Les unités de production de chauffage (fournaise) chauffent l’air, les chau-
dières chauffent de l’eau ou produisent de la vapeur, alors que les radiateurs
électriques convertissent l’énergie électrique en chaleur par l’intermédiaire
d’une résistance. Au sujet des systèmes de refroidissement, voir la page 378.
l Les dimensions des appareils de chauffage et de refroidissement nécessaires
dans un bâtiment sont fonction des charges de chauffage et des charges de
refroidissement prévues ; voir la section 11.7.

Les combustibles fossiles classiques — gaz, mazout et charbon — sont encore les
plus utilisés pour produire l’énergie que consomment les systèmes de chauffage
et de refroidissement. Le gaz naturel brûle sans laisser de résidus et ne nécessite
ni stockage ni livraison, sauf par gazoduc. Le gaz propane brûle également sans
laisser de résidus, en revanche, il coûte légèrement plus cher que le gaz naturel.
Le mazout est un autre combustible efcace, mais il doit être livré par camion
et stocké dans des réservoirs situés près du lieu d’utilisation. Le charbon est
rarement utilisé pour le chauffage des nouveaux immeubles résidentiels ; son
utilisation uctue dans la construction de bâtiments à vocation commerciale ou
industrielle.
L’électricité est une source d’énergie propre qui ne requiert pas de combustion
ni d’entreposage sur le lieu d’utilisation. Le système électrique est compact,
puisque la distribution se fait au moyen de câbles de faible diamètre et que les
appareils de chauffage sont relativement petits et silencieux. Toutefois, dans les
régions dépourvues d’installations hydroélectriques, les coûts de chauffage et de
refroidissement d’un bâtiment à l’électricité sont parfois prohibitifs. Pour action-
ner les turbines produisant l’électricité, on utilise donc le plus souvent d’autres
sources d’énergie, comme la ssion nucléaire ou les combustibles fossiles. Il se
peut qu’on ait de plus en plus recours à l’énergie nucléaire en dépit des inquié-
tudes liées à la sécurité de ses installations et à l’élimination de ses déchets. Un
LEED v4, crédit ÉA : Optimiser la performance énergétique faible pourcentage des turbines est actionné par le vent ou les gaz provenant de
la combustion de gaz naturel, de mazout ou de charbon.
L’énergie produite à partir de sources traditionnelles, certaines émettant des gaz à
Système de géothermie effet de serre au moment de leur combustion (voir la section 1.5), est également
Il existe aussi des systèmes qui utilisent la température relativement préoccupante : la disponibilité des ressources est de plus en plus incertaine, ses
constante que l’on retrouve sous le sol. Des conduits sont creusés coûts sont élevés et son impact environnemental est inquiétant. Au Canada, une
profondément dans le sol (plusieurs dizaines de mètres), transportant grande part de la consommation d’électricité et d’énergie en général est liée aux
un liquide qui transmet à l’air du bâtiment la chaleur ou la fraîcheur bâtiments. C’est pourquoi les concepteurs d’immeubles, les membres de l’industrie
du sol, selon la région et la saison. de la construction et les organismes gouvernementaux étudient diverses straté-
gies visant à réduire la consommation d’énergie dans les bâtiments. Ils évaluent
des sources d’énergie de remplacement renouvelables, dont l’énergie solaire ou
éolienne, l’énergie tirée de la biomasse ou associée à l’hydrogène, à l’hydroélectri-
cité et à l’énergie marine ou géothermique.
11.6 SOURCES D’ÉNERGIE DE REMPLACEMENT 369

L’énergie solaire
On utilise l’énergie solaire pour le chauffage passif, l’éclairage naturel, le réchauffe-
ment de l’eau et la production d’électricité provenant d’un système photovoltaïque
(piles solaires). La technologie actuelle ne fournit qu’un faible rendement de
conversion, mais on pourrait concevoir des systèmes qui produisent sufsamment
d’électricité pour être autonomes, et même vendre de l’énergie aux réseaux de
distribution publics. Les entreprises et l’industrie peuvent utiliser la technologie
solaire à grande échelle pour préchauffer l’air de ventilation, produire de la chaleur
industrielle, de même que pour le conditionnement de l’air. Les services publics et
les centrales énergétiques se servent de capteurs solaires à concentration pour pro-
duire des quantités importantes d’énergie. Ces systèmes à grande échelle requièrent
des installations de dimensions appréciables et un mode de stockage de l’électricité
pour les périodes où le rayonnement solaire est insufsant.
L’énergie éolienne
On produit l’énergie éolienne en convertissant, au moyen de turbines, l’énergie
cinétique de l’air en mouvement en énergie mécanique, qu’une génératrice trans-
forme ensuite en électricité. Les dispositifs comprennent des pales, des voilures
ou des godets qui, sous l’action de l’air qu’ils captent, tournent et transmettent
leur mouvement de rotation à un axe relié à un générateur. On emploie de petites
éoliennes pour le pompage de l’eau (on les appelle alors aérogénérateurs) et l’ali-
mentation en énergie des habitations et des antennes paraboliques de télécommu-
nication. On peut également relier les éoliennes à un réseau public de distribution,
ou les utiliser conjointement avec un système photovoltaïque. Pour la distribution
publique, on construit plusieurs éoliennes dans un même secteur. C’est ce qu’on
appelle un parc d’éoliennes. La production d’énergie éolienne est intermittente
étant donné qu’elle dépend aussi bien de l’emplacement des éoliennes que du
temps qu’il fait. On doit stocker ce type d’énergie dans des accumulateurs. Les
sites les plus appropriés à l’installation d’un parc d’éoliennes se trouvent souvent
en région éloignée, donc loin d’où on a besoin d’électricité. D’autres inconvénients
liés à ce type d’énergie sont la dégradation des paysages, le bruit et les risques
pour les oiseaux.
L’énergie tirée de la biomasse
La biomasse, c’est-à-dire la matière organique composant les végétaux, peut
servir à produire de l’électricité, des carburants pour les transports et des pro-
duits chimiques. L’énergie qu’on en tire peut remplacer celle obtenue à partir de
combustibles fossiles traditionnels. Le bois récolté de manière appropriée est
un exemple de biomasse naturelle et renouvelable, mais sa combustion crée de
la pollution et nuit à la qualité de l’air à l’intérieur du bâtiment. Les appareils
de chauffage au bois doivent satisfaire aux exigences de l’Agence américaine de
protection de l’environnement (EPA) en matière d’émissions. Les granules fabriqués
avec des sous-produits du bois brûlent sans laisser de résidus et constituent donc
un produit de remplacement. Il existe d’autres sources rentables d’énergie issues de
la biomasse : les cultures céréalières, tels le maïs qui donne de l’éthanol et les fèves
de soja transformées en biodiésel ; les graminées et les plantes ligneuses ;
les résidus forestiers et agricoles ; et la composante organique des déchets munici-
paux et industriels.
On considère parfois la biomasse comme un combustible neutre en carbone. En
d’autres termes, qu’on la brûle ou qu’elle se dégrade naturellement, la biomasse
émet la même quantité de dioxyde de carbone que celle qu’elle a absorbée durant
sa période de croissance. Cependant, la transformation de la biomasse en com-
bustible peut être négative si le processus requiert plus d’énergie que ce qu’on
en retire. De plus, l’exploitation à grande échelle de céréales telles que le maïs
compromet l’approvisionnement alimentaire des humains et des animaux.
L’énergie associée à l’hydrogène
L’hydrogène est l’élément le plus abondant sur la Terre. On le trouve dans plusieurs
composés organiques et dans l’eau. Bien qu’il n’existe pas sous forme gazeuse à
l’état naturel, quand on le sépare d’un autre élément, il peut servir de combustible
ou être combiné avec de l’oxygène par un procédé électrochimique, au moyen de
piles à combustible, pour produire de l’électricité et de la chaleur, en émettant
uniquement de la vapeur d’eau. Étant donné que la capacité énergétique de l’hydro-
gène est très grande relativement à sa masse, mais très faible relativement à son
volume, il est nécessaire de mettre au point de nouvelles technologies pour stocker
et transporter ce gaz de manière efcace.
L’énergie hydrolienne
On produit aussi de l’énergie en installant des turbines qui sont actionnées par les
marées ou le courant d’un cours d’eau. LEED v4, crédit ÉA : Mesure de l’énergie à l’échelle du bâtiment
LEED v4, crédit ÉA : Production d’énergie renouvelable
370 11.6 SOURCES D’ÉNERGIE DE REMPLACEMENT

L’énergie hydroélectrique
On crée de l’hydroélectricité, et on en régule la production, en construisant des
barrages sur des cours d’eau. Lorsqu’on libère, à haute pression, l’eau stockée
derrière un barrage, son énergie cinétique se transforme en énergie mécanique, que
des turbines à pales convertissent en électricité. Puisque le cycle de l’eau se répète
indéniment, et qu’il constitue donc un système qui se réalimente sans cesse,
on considère l’hydroélectricité comme une source d’énergie propre renouvelable.
Cependant, le fonctionnement d’une centrale hydroélectrique dépend des précipita-
tions et risque d’être perturbé durant des épisodes de sécheresse. L’hydroélectricité Turbine
présente l’avantage de réguler les cours d’eau et d’offrir des attraits récréatifs grâce
aux réservoirs créés par la construction des barrages. Par contre, les installations
sont coûteuses et elles entraînent la perte de terres agricoles, la perturbation de
la migration de poissons, et des risques pour les habitats riverains et les sites
historiques.
L’énergie marine
Les océans recouvrent plus de 70 % de la surface de la Terre. On peut produire de
l’énergie thermique en mettant à prot la chaleur émise par le Soleil et l’énergie
mécanique associée aux marées et aux vagues. On appelle conversion de l’éner-
gie thermique des mers (ou conversion ETM) le processus par lequel on produit Turbine
de l’électricité au moyen de l’énergie thermique emmagasinée dans les océans. Vague approchant
Le rendement est meilleur dans les zones côtières tropicales, où la surface de la du rivage
mer est chaude et la température en profondeur sufsamment basse pour créer
d’importantes différences de température. Dans la conversion ETM, on utilise ces
différences de température pour faire fonctionner un moteur thermique : on pompe
de l’eau chaude de la surface de la mer et on la fait circuler dans un échangeur de
chaleur où on vaporise un liquide à faible point d’ébullition, comme l’ammoniaque
liquide. En se dilatant, la vapeur d’ammoniac gazeux fait tourner une turbine
reliée à un générateur. L’eau froide pompée en profondeur, et que l’on fait circuler
dans un second échangeur de chaleur, sert à recondenser le gaz en liquide, que l’on
remet en circulation dans le système. Toutefois, comme le rendement de la conver-
sion ETM est très faible, il faut construire de vastes centrales et déplacer d’énormes
quantités d’eau, en travaillant en pleine mer, où les eaux sont profondes, et où le
risque de tempête et de corrosion est important. Turbine
La production de l’énergie marémotrice ressemble davantage à celle de l’hydroélec- Vague s’éloignant
tricité : elle met à prot le mouvement des marées pour remplir des réservoirs dont du rivage
l’eau s’échappe ensuite pour circuler dans des turbines produisant de l’électricité.
Étant donné que la densité de l’eau de mer est beaucoup plus élevée que celle de
l’air, les courants marins transportent beaucoup plus d’énergie que les courants
d’air. L’utilisation de l’énergie marémotrice requiert des marées importantes et des
conditions particulières sur les côtes. Le Canada est exceptionnellement riche en
énergie provenant des vagues et des courants marins en raison de l’immensité de
son littoral et de son accès à trois océans.
On peut convertir l’énergie de la houle en électricité au moyen de systèmes instal-
lés en mer ou sur les côtes. Dans le premier cas, les systèmes sont placés en eau
profonde et ils produisent de l’électricité grâce au mouvement oscillatoire des va-
gues qui actionne une pompe, ou encore en canalisant l’eau à travers des turbines
internes montées sur des plateformes ottantes. Les systèmes installés le long des
Usine génératrice
côtes extraient l’énergie de la houle en brisant les vagues au moyen de la compres-
sion et de la décompression alternatives d’une colonne d’air, ce qui actionne des
turbines. Le choix judicieux du lieu joue un rôle essentiel dans la minimisation des
effets sur l’environnement. Il faut se soucier de préserver les paysages et éviter de
modier le ux des sédiments sur le fond océanique. La construction de barrages
dans les estuaires aurait des effets considérables sur l’environnement, et perturbe-
rait la migration des espèces marines et la pêche.
Eau froide Vapeur et eau chaude
L’énergie géothermique
L’énergie géothermique, c’est-à-dire la chaleur emmagasinée sous la croûte ter-
restre, peut fournir de la chaleur et de l’électricité, et servir à divers usages sans
qu’il soit nécessaire de consommer des combustibles fossiles, d’ériger des barrages
ou de couper du bois. La température d’une mince couche située près de la surface
terrestre est relativement constante : elle se maintient autour de 50 °F à 60 °F
(de 10 °C à 15,5 °C). Grâce à elle, on peut chauffer ou refroidir directement une
maison ou un bâtiment. De la vapeur, de la chaleur ou de l’eau chaude emmaga- Réservoir géothermique
sinées dans des réservoirs géothermiques enfouis peuvent fournir la force requise
pour actionner des turbogénérateurs qui servent à produire de l’électricité. L’eau
géothermique usée redescend par un puits de rejet dans le réservoir an d’être ré-
chauffée, ce qui permet aussi de maintenir la pression et de réalimenter le réservoir.
11.7 CHARGES DE CHAUFFAGE ET CHARGES DE REFROIDISSEMENT 371

Pour déterminer la taille des équipements de chauffage et de refroidissement


nécessaires dans un bâtiment, il faut d’abord calculer la déperdition de chaleur
par temps froid et l’apport de chaleur par temps chaud. Pour y parvenir, il faut
tenir compte de la différence entre la température de l’air intérieur désirée et la
température de calcul extérieure, de la plage de températures quotidiennes, de
l’orientation par rapport au soleil et de la résistance thermique des murs, des LEED v4, crédit ÉA : Optimiser la performance énergétique
fenêtres et du toit, ainsi que de l’usage des espaces habités. Plus la déperdition
et l’apport de chaleur sont atténués grâce à l’emplacement, à la conguration et
à l’orientation d’un bâtiment, plus la consommation d’énergie est faible et plus
les appareils de chauffage et de refroidissement sont de petite taille. Parmi les
autres moyens d’économiser l’énergie gurent le recours à l’isolation thermique
et à la masse thermique pour maîtriser la transmission de chaleur entre les
éléments constitutifs d’un bâtiment, le choix judicieux des systèmes de CVCA,
du chauffe-eau, des appareils électroménagers et des systèmes d’éclairage ainsi
que l’utilisation de systèmes d’autorégulation de la température ambiante et de
l’éclairage.

Charge de chauffage Déperdition de chaleur


l La charge de chauffage désigne la perte horaire nette de chaleur dans une pièce Les principales causes de déperdition de chaleur
fermée. Elle s’exprime en Btu par heure (watt) — 1 Btu/h = 0,293 W — et par temps froid sont :
détermine le choix d’un appareil ou d’un système de chauffage appropriés.
– la convection, le rayonnement et la conduction
l En système international (SI), l’unité de chaleur est le joule (J), qui correspond
à la quantité de chaleur requise pour élever la température de 1 gramme d’air sec de la chaleur à travers les murs, les fenêtres et
de 1 °C. Le watt (W) équivaut à 1 joule par seconde (J/s). le toit vers l’extérieur et à travers les planchers
l Le British Thermal Unit (Btu) est la quantité de chaleur requise pour élever de au-dessus des espaces inhabités ;
1 °F la température de 1 lb (0,4 kg) d’eau. – l’inltration d’air par les ssures dans la
l Le degré-jour est l’unité qui représente une différence de 1° entre la tempéra- construction extérieure, surtout autour des
ture extérieure quotidienne moyenne et une température standard donnée. On fenêtres et des portes.
s’en sert pour déterminer la charge de chauffage et la charge de refroidissement,
la taille des systèmes de CVCA et la consommation annuelle de combustible.
l Le degré-jour de chauffage correspond à 1 degré-jour sous la température
standard de 65 °F (18,3 °C) et sert au calcul de la consommation d’énergie d’un
système de chauffage.

Charge de refroidissement Apport de chaleur


l La charge de refroidissement désigne l’apport horaire de chaleur dans une pièce Les principales sources d’apport de chaleur par
fermée. Elle s’exprime en Btu par heure et détermine le choix d’un climatiseur ou d’un temps chaud sont les suivantes :
système de refroidissement.
– la convection, le rayonnement et la conduc-
l Le degré-jour de refroidissement correspond à 1 degré-jour au-dessus de la température
standard de 75 °F (24 °C) et sert au calcul de la consommation d’énergie des appareils tion à travers les murs, les fenêtres et le toit
de climatisation et de réfrigération. lorsque la température extérieure est élevée ;
l La tonne de réfrigération renvoie au refroidissement issu de la fonte, à 32 °F (0 °C), ils varient selon l’heure, l’orientation solaire
d’une tonne de glace en 24 heures. Elle équivaut à 12 000 Btu/h (3,5 kW). des éléments constitutifs du bâtiment et
l L’indice d’efcacité énergétique mesure l’efcacité d’un appareil de réfrigération. Il l’amortissement thermique ;
s’exprime en Btu retirés par watt d’énergie électrique nécessaire à cette n. – le rayonnement solaire sur le vitrage ; il varie
l Pour en savoir davantage au sujet du calcul de la charge de chauffage et de la charge selon l’orientation par rapport au soleil et
de refroidissement, consulter le manuel publié par l’American Society of Heating, l’opacité des sources d’ombre utilisées ;
Refrigerating, and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE).
– les occupants du bâtiment et leurs activités ;
– les appareils d’éclairage et autres appareils qui
produisent de la chaleur ;
– la ventilation nécessaire dans certains espaces
pour en éliminer les odeurs et les agents
polluants ;
– la chaleur latente, qui exige de l’énergie pour
que se condense l’humidité dans l’air chaud
an que l’humidité relative d’un espace ne soit
LEED Canada ÉA, crédit 1 : Optimiser la performance énergétique pas trop élevée.
372 11.8 CHAUFFAGE À AIR PULSÉ

Le chauffage à air pulsé est un système dans lequel


l La reprise d’air froid ramène
l’air froid à l’unité de l’air est chauffé dans une unité de chauffage au gaz, au
chauffage (fournaise) en vue mazout ou électrique pour être distribué, au moyen d’un
de son réchauffement. ventilateur, à travers un système de conduits jusqu’à
des registres ou des diffuseurs dans les espaces habités.
C’est le système le plus souple et le plus répandu pour le
chauffage des maisons et des petits immeubles.
l L’unité de chauffage au gaz ou au mazout (fournaise)
requiert de l’air comburant et un évent pour évacuer à l’exté-
rieur les produits de la combustion. L’unité de chauffage au
mazout doit être assortie d’un réservoir de combustible. Les
unités de chauffage électriques n’ont pas besoin d’air combu-
rant ni de conduit d’évacuation ou de fumée.
l Le système peut comprendre des appareils de ltrage, des
humidicateurs et des déshumidicateurs.
l Le refroidissement peut être effectué par un groupe com-
presseur-condenseur extérieur qui alimente en uide frigo-
rigène froid les serpentins évaporateurs dans le système de
conduits d’alimentation.
l La ventilation s’obtient habituellement par des moyens
naturels.
l Le bonnet ou plénum est la chambre située sur le dessus de
l’unité de chauffage et raccordée à des gaines de tôle ou
l Le plénum étendu est un système de bre de verre qui conduisent l’air chauffé ou refroidi aux
de chauffage de périmètre dans espaces habités du bâtiment.
lequel un collecteur transporte l Les conduits principaux sont les conduits qui transportent
l’air chaud jusqu’à plusieurs l’air chaud de l’unité de chauffage jusqu’à une montée ou à
conduits secondaires, chacun des- un conduit secondaire.
servant une grille de ventilation. l La montée ou colonne transporte à la verticale l’air chaud
d’un distributeur jusqu’à un registre situé aux étages
supérieurs.
l Un branchement est une section eflée d’un conduit
formant une transition entre deux sections dont l’une a
une plus grande aire que l’autre.
l Un réduit est un raccord de conduit formant une transition
entre deux prolés dont la coupe transversale n’est pas la
même.
l Un collecteur est doté de plusieurs sorties qui permettent
de nombreux raccordements.

l Le chauffage de périmètre distribue l’air chaud aux registres


placés dans le plancher, ou près de lui, le long des murs
extérieurs.
l La boucle de périmètre désigne la boucle d’un système de
gaines, habituellement noyées dans une dalle de sol en
béton, grâce à laquelle l’air chaud est distribué à chaque
registre d’étage.
l Le système radial de périmètre s’appuie sur un distributeur
d’une unité de chauffage centrale pour apporter l’air chaud
directement à chaque registre d’étage.

l Si les unités de chauffage sont habituellement installées


dans les sous-sols, il existe quelques modèles horizontaux
destinés aux greniers ou aux vides sanitaires.

l L’unité de chauffage murale est encastrée dans un mur ou


installée contre un mur et apporte directement l’air chaud à
un espace, sans conduits.
DCC 23 30 00 CVCA – Distribution d’air
DCC 23 50 00 Chauffage – Équipements centralisés
DCC 23 55 00 Appareils de chauffage à combustible
11.9 CHAUFFAGE À EAU CHAUDE 373

Dans un bâtiment équipé d’un système de chauffage


à eau chaude, l’eau est chauffée dans une chaudière
et envoyée par une pompe dans des conduits jusqu’à
des radiateurs ou à des convecteurs. Le système de
chauffage à la vapeur est semblable, puisque la vapeur l Les venturis font passer
produite dans une chaudière circule dans des tuyaux l’eau d’un conduit de
jusqu’à des radiateurs. Dans les grandes villes et les retour jusque dans le
gros complexes immobiliers, l’eau chaude ou la vapeur conduit d’alimentation.
produite dans une installation de chauffage centrale est
transportée par des conduits souterrains, ce qui élimine
la nécessité d’avoir une chaudière sur place.
l Une chaudière est un réservoir ou un ensemble de
réservoirs et de tubes dans lesquels est chauffée l’eau
pour produire de la vapeur, la chaleur nécessaire étant
générée par la combustion de gaz ou de mazout ou par
un courant électrique circulant dans des résistances
ou serpentins électriques. Une soupape de détente
située sur la chaudière s’ouvre lorsque la pression de
vapeur dépasse une valeur prédéterminée et laisse
la vapeur s’échapper jusqu’à ce que la pression
retombe à une valeur sécuritaire ou acceptable.

l Dans un système de chauffage à eau chaude à un


conduit, un seul conduit transporte l’eau chaude
de la chaudière jusqu’à chacun des radiateurs
ou des convecteurs successivement.

l Dans un système de chauffage à eau chaude à


deux conduits, un conduit transporte l’eau chaude
de la chaudière jusqu’aux radiateurs ou aux
convecteurs et un deuxième conduit
ramène l’eau à la chaudière.
l Dans un système de chauffage à eau chaude à
deux conduits et à retour direct, le conduit de
retour de chaque radiateur ou convecteur revient à
la chaudière par le chemin le plus court.
l Dans un système de chauffage à eau chaude à
deux conduits et à retour inverse, les conduits
d’alimentation et de retour de chaque radiateur ou
convecteur sont pratiquement de même longueur.
l Le conduit de retour sec d’un système de chauf-
fage à la vapeur transporte l’air et l’eau de
condensation.

l Le radiateur comporte une série ou un serpentin


de conduits où passent l’eau chaude ou la vapeur.
Les conduits chauffés transfèrent leur chaleur
surtout par rayonnement. Quant au convecteur,
c’est un appareil de chauffage dans lequel l’air
chauffé par contact avec un radiateur ou un tuyau
à ailettes circule par convection.
l Le convecteur à tuyau à ailettes est un convecteur-
plinthe à tuyau horizontal et à ailettes verticales
serrées qui maximise le transfert de chaleur
à l’air environnant. L’air froid, situé plus bas,
est capté par convection, chauffé par contact
avec les ailettes et libéré plus haut.
374 11.10 CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE

Tableau des valeurs caloriques Le chauffage électrique est en fait un chauf-


de quelques sources d’énergie fage par résistance électrique. La résistance
est la propriété qu’a un conducteur de s’oppo-
Combustible Valeur calorique
ser au passage d’un courant, et c’est en raison
Anthracite (charbon) 14 600 Btu/lb (33 959,6 kJ/kg) de cette résistance que l’énergie électrique se
convertit en chaleur. Les éléments chauffant
Mazout 139 000 Btu/gal (38 743,7 kJ/l)
par résistance électrique sont exposés à l’air
Gaz naturel 1052 Btu/pi3 (39 637,8 kJ/m3) circulant dans une unité de chauffage ou dans
Électricité 1 watt = 3,413 Btu/h (1 W = 1 J/s) le réseau de gaines ou conduits d’un système
de chauffage à air pulsé, où ils fournissent
la chaleur à une chaudière dans un système
de chauffage à eau chaude. On peut aussi
recourir à un chauffage plus direct par énergie
électrique en disposant les conducteurs ou
éléments chauffants dans un appareil de
chauffage propre à chaque pièce. Compacts
et polyvalents, les convecteurs électriques
ne permettent toutefois pas de faire varier
l’humidité et la qualité de l’air.

l Les éléments chauffant par résistance électrique


peuvent être logés dans des convecteurs-plinthes
disposés sur le périmètre d’une pièce. En traver-
sant les éléments chauffants, l’air de la pièce est
chauffé par convection.

l Un ventilateur tire l’air de la pièce et le fait pas-


ser sur les éléments de chauffage par résistance
des convecteurs électriques avant de le ressouf-
er dans la pièce.

l Certains convecteurs sont spécialement conçus


pour être installés dans un espace situé sous un
placard de cuisine ou de salle de bain.

l On peut encastrer un convecteur dans un mur


ou le poser sur le mur d’une salle de bain, d’une
cuisine ou d’une autre petite pièce.

l Un convecteur est entièrement encastré dans


le plancher aux endroits où une fenêtre ou un
vitrage descend jusqu’au plancher.

l Le convecteur industriel est conçu pour être


suspendu à un plafond ou à un toit et est monté
dans un cabinet métallique multidirectionnel.
l Le radiateur au quartz possède des éléments de
chauffage par résistance qui sont scellés dans
des tubes de verre au quartz et qui produisent
un rayonnement infrarouge à l’avant d’un fond à
réexion.

DCC 23 83 00 Appareils de chauffage par rayonnement


DCC 23 83 33 Radiateurs électriques
11.11 CHAUFFAGE RAYONNANT 375

Dans le cas d’un système de chauffage rayonnant, le plafond, le La chaleur radiante ou


plancher et parfois les murs chauffés d’une pièce constituent les rayonnée :
surfaces de rayonnement. La source de chaleur peut consister – se propage en ligne
en des conduits ou en des gaines tubulaires où circule de l’eau droite ;
chaude, ou encore en des câbles de chauffage par résistance élec- – ne tourne pas dans
trique posés dans le plafond, le plancher ou les murs. La chaleur les angles et est
rayonnante est absorbée par les surfaces et les objets présents donc obstruée par
dans la pièce, rayonne de nouveau à partir des surfaces chauf- les objets, tels les
fées et élève tant la température moyenne radiante (TMR) que la meubles, présents
température ambiante de la pièce. dans une pièce ;
Un système installé dans le plancher chauffe adéquatement une – ne contrecarre pas
dalle de béton. Mais, en général, on préfère le système installé les courants froids
dans le plafond en raison de sa capacité calorique moindre et de descendant le long
sa réponse plus rapide. De plus, le chauffage confère à un pan- des surfaces vitrées
neau de plafond une température de surface plus élevée que celle extérieures ;
d’une dalle de plancher. Sauf en ce qui concerne les thermostats – n’est pas modiée
ou les soupapes d’équilibrage, le système électrique et le système par la circulation de
rayonnant à eau chaude sont complètement dissimulés. l’air.

Comme le système de chauffage à panneaux radiants ne réagit pas


rapidement aux changements de température, on peut lui ajouter
des convecteurs périphériques. Une climatisation complète exige
l’installation de systèmes de ventilation, de contrôle de l’humidité
et de refroidissement distincts.

Chauffage électrique par rayonnement Installation dans


le plafond
l Isolant d’au moins 6”
(150)

l Câbles chauffants l Deux couches de


plaque de plâtre ou
deux couches de
l Conducteur non chauffant plâtre

l Dégagement de 8”
(205) par rapport aux
bouches de plafond et
de 6” (150) par rap-
port aux murs latéraux

l Thermostat

l Conduit de câbles
Installation dans
l Épissure chaud-froid le plancher
l Dégagement de 6”
(150)
l Recouvrement de béton de 1 1/2” (38)
l Câbles chauffants

l Soubassement en béton isolant de 4” (100)


l Pare-vapeur

l Isolant de mousse
l Des panneaux de chauffage rigide sur le périmètre
rayonnant préassemblés sont de la dalle
disponibles sur le marché. On les
utilise avec un système modulaire
suspendu au plafond ou pour le
chauffage de parties précises d’une
pièce. DCC 23 83 13 Câbles électriques pour systèmes de chauffage par rayonnement
DCC 23 83 23 Panneaux électriques rayonnants
376 11.11 CHAUFFAGE RAYONNANT

Le système de chauffage rayonnant à liquide fait


circuler l’eau chaude dans des conduits en métal
ou en plastique qui sont noyés dans une dalle de
béton servant de masse thermique ou xés à la
sous-face du revêtement de sol par des plaques
chauffantes conductrices. L’eau qui circule est
chauffée par une chaudière, une pompe à chaleur,
un collecteur solaire ou un système géothermique.
En réponse à un réglage du thermostat, un clapet
de commande modie la température de l’eau
d’alimentation en mélangeant celle-ci avec l’eau en
circulation dans les boucles de conduits.
l Dalle de béton sur le sol

l Conduits de métal ou tubes de plastique complètement


noyés dans une dalle de béton et espacés de 6” à 18”
(150 à 455) centre à centre (c/c) ; pour un chauffage
accru, il faut diminuer l’espacement.
l Enrobage d’au moins 1 1/2” (38)

l Isolant de mousse rigide le long de la rive et sur le


périmètre de la dalle

l Pare-vapeur

l Revêtement de sol de nition


l Sous-plancher

l Conduits ou tubes de chauffage xés à la sous-face


du support de revêtement de sol par des plaques
chauffantes conductrices

l Isolant thermique exigé

l Sous-nition de ciment ; enrobage d’au moins 3/4” (19)

l Conduits ou tubes de chauffage


l L’isolant en mousse plastique sert de résistance
thermique.
l Dalle de béton existante

l Revêtement de sol de nition


l Sous-nition de ciment ; enrobage d’au moins 3/4” (19)

l Les conduits ou les tubes de chauffage s’étendent


perpendiculairement à la charpente à solives.
l Sous-plancher existant ; au moins 3/4” (19)
l Solives existantes

DCC 23 83 16 Tuyauterie pour système de chauffage hydronique par rayonnement


11.12 SYSTÈMES D’ÉNERGIE SOLAIRE ACTIFS 377

Un système d’énergie solaire actif absorbe, transfère


et stocke l’énergie issue du rayonnement solaire pour
chauffer ou refroidir un bâtiment. Il est généralement
constitué :
– de panneaux solaires ;
– d’un système assurant la circulation et la distribu-
tion du uide de transfert de chaleur ;
– d’un échangeur de chaleur et d’un dispositif de
stockage.
Panneaux solaires
l Les panneaux solaires doivent être orientés selon un
angle maximal de 20° par rapport au sud géographique
et être à l’écart de l’ombre que forment les structures, les
terrains ou les arbres avoisinants. La surface du panneau
requise est fonction du rendement, en matière d’échange
de chaleur, du panneau et du uide de transfert de cha-
leur ainsi que de la charge de chauffage et de la charge
de refroidissement. La surface généralement recomman-
dée représente de 1/3 à 1/2 de l’aire de plancher nette du
bâtiment.

Fluide de transfert de chaleur


l Le uide de transfert de chaleur est l’air, l’eau ou un autre
liquide. Il transporte l’énergie thermique captée par les l Angle du panneau =
panneaux jusqu’à l’échangeur de chaleur ou à un dispositif latitude du site + 10°
de stockage pour un usage futur.
l Un système à uide liquide comporte des conduits
assurant la circulation et la distribution du uide. Une
solution antigel le protège contre le gel; un additif anti-
corrosion est nécessaire pour les conduits en aluminium.
l Le réseau de conduits d’un système à air requiert plus
d’espace et des panneaux plus grands, le coefcient de
transfert de la chaleur de l’air étant inférieur à celui des
liquides. La construction des panneaux est toutefois plus
simple, qui échappe aux contraintes liées au gel, aux
fuites et à la corrosion.

Dispositif de stockage l Échangeur de chaleur


l Un dispositif de stockage isolé conserve la chaleur en
vue de son utilisation la nuit ou par temps nuageux. Il
peut s’agir d’un réservoir rempli d’eau ou d’un autre agent l Capteur, commandes et
liquide, ou encore d’un bac de pierres ou de sels pour pompe pour les systèmes
les systèmes à air. à liquide ou ventilateurs
pour les systèmes à air
l Les composants de distribution de chaleur d’un système
d’énergie solaire sont analogues à ceux des systèmes
classiques.
l La chaleur est distribuée au moyen d’un système tout air
ou air-eau.
l Le refroidissement s’effectue grâce à une pompe à chaleur
ou à un refroidisseur à absorption.
l Un système de chauffage de secours est recommandé.

l Un système d’énergie solaire actif est efcace lorsque le


bâtiment a un bon rendement thermique et qu’il est bien
isolé. L’emplacement, l’orientation et les ouvertures des
fenêtres du bâtiment doivent tirer un parti optimal du
rayonnement solaire saisonnier.

l Au sujet des systèmes solaires passifs, voir les


pages 16 et 17.
l Au sujet des technologies photovoltaïques, voir la
page 394.

DCC 23 56 00 Équipements de chauffage fonctionnant à l’énergie solaire


378 11.13 DISPOSITIFS RÉFRIGÉRANTS

Réfrigération par compression


Dans le cas de ce procédé de réfrigération,
l Le détendeur fait diminuer la
le refroidissement résulte de la vaporisation
pression et la température
d’évaporation du uide frigo­ et de la dilatation d’un uide frigorigène
rigène lorsqu’il s’écoule vers (ou réfrigérant).
l’évaporateur.
l La chaleur
est extraite
de l’air ou de
l Le uide frigorigène est un La chaleur est libérée dans l’air ou dans l’eau.
l’eau. l
liquide qui peut se vaporiser
à basse température, comme
l’ammoniaque.

l L’évaporateur l Le condenseur fait passer une vapeur ou un


est l’élément gaz à l’état liquide.
d’un système
de réfrigération
dans lequel le
uide frigorigène absorbe l Le compresseur fait diminuer
la chaleur d’un agent de le volume et augmenter la
refroidissement et passe pression d’une vapeur ou
de l’état liquide à l’état d’un gaz.
de vapeur ou de gaz. Pompe à chaleur
La pompe à chaleur est un appareil de
chauffage et de refroidissement électrique.
Dans le cadre du cycle normal de réfrigé­
l Condenseur l Évaporateur l Évaporateur l Condenseur
ration par compression, le refroidissement
résulte de l’absorption de la chaleur et de
son transfert vers l’extérieur. Dans le cas
du chauffage, l’énergie thermique de l’air
extérieur est extraite grâce à l’inversion du
cycle de refroidissement et à la commuta­
tion des fonctions d’échange de chaleur du
condenseur et de l’évaporateur.
Chauffage hivernal Refroidissement estival La pompe à chaleur est le plus efcace dans
les milieux à climat tempéré, où la charge
calorique et la charge de refroidissement
sont presque égales. Sous le point de congé­
lation, une pompe à chaleur doit être assor­
tie d’un convecteur électrique protégeant les
serpentins extérieurs contre le gel.
l L’échangeur de
chaleur dissipe une
certaine quantité l Vapeur d’eau Réfrigération par absorption
de chaleur pour Dans la réfrigération par absorption, ce
que soit réfrigérée sont un absorbeur et un générateur, au lieu
l’eau qui
d’un compresseur, qui transfèrent la chaleur
assure le
refroidissement. l Eau et produisent le refroidissement.

l Évaporateur l L’absorbeur contient une solution saline qui


tire la vapeur d’eau présente dans l’évapora­
l Condenseur l Vapeur teur et refroidit ainsi l’eau restante.

l La chaleur perdue
est extraite de
la vapeur
qui se
condense avant l Le générateur utilise une source de chaleur
de revenir dans pour extraire la vapeur d’eau excédentaire de
l’évaporateur. la solution saline.

DCC 23 60 00 Refroidissement – Équipements centralisés


11.14 SYSTÈMES DE CVCA 379

Les systèmes de chauffage, de l La cheminée évacue les gaz de combustion du carburant.


ventilation et de conditionnement l La tour de refroidissement est une construction, située
de l’air (CVCA) déterminent simulta- habituellement sur le toit d’un bâtiment, dans laquelle la
chaleur est extraite de l’eau ayant servi au refroidissement.
nément la température, l’humidité,
Les dimensions et le nombre des tours de refroidissement
la qualité, la distribution et la
nécessaires dépendent des exigences propres au bâtiment
circulation de l’air à l’intérieur en matière de refroidissement. Chaque tour doit être acous-
d’un bâtiment. tiquement isolée de l’ossature du bâtiment.

l L’énergie de chauffage ou de
l L’air repris est ramené d’un lieu
refroidissement est distribuée par
climatisé à la centrale, où il est
l’intermédiaire de l’air, de l’eau ou
traité et remis en circulation.
d’une combinaison des deux; voir
les pages 380 et 381.

l Avant tout autre traitement, le


réchauffeur chauffe l’air dont la
température est inférieure à 32 °F
(0 °C) jusqu’à ce qu’il atteigne
une température légèrement supé-
rieure au point de congélation. l Des registres règlent le tirage
l Le ventilateur propulse l’air à dans les conduits ou gaines, les
une pression modérée, pour pro- entrées et les sorties d’air.
duire les débits d’air forcés
dans un système de CVCA. l Air expulsé

l L’humidicateur maintient ou
augmente la quantité de vapeur l Air frais
d’eau dans l’air fourni.

l Le refroidisseur d’eau, qui fonc-


tionne à l’électricité, à la vapeur l Les ltres éliminent les impuretés
ou au gaz, apporte l’eau refroidie en suspension dans l’air admis.
au dispositif de traitement de l’air l Plus de la moitié des problèmes
pour le refroidissement et pompe liés à la qualité de l’air intérieur
l’eau du condenseur jusqu’à la résultent d’une ventilation et d’une
tour de refroidissement pour épuration décientes. Les codes du
l’évacuation de la chaleur. bâtiment spécient, en nombre de
renouvellements d’air par heure ou
de pieds cubes par minute (litres
l La chaudière produit l’eau chaude
par seconde) par personne, l’am-
ou la vapeur pour le chauffage. La
pleur de la ventilation requise pour
combustion dans la chaudière
certains usages et certaines occu-
nécessite la présence d’un car-
pations d’un bâtiment. L’ASHRAE
burant (gaz ou mazout) et d’air.
recommande de 15 à 20 pi3/min
La chaudière au mazout doit être
(31,78 à 42,38 l/s) par personne
assortie d’un réservoir pour le
l Le local des ventilateurs contient le dispositif de dans la plupart des cas.
stockage sur place. La chaudière
électrique, particulièrement traitement de l’air dans les grands bâtiments.
Lorsqu’il n’y a qu’un seul local de ventilateurs, l Une unité de traitement de
intéressante lorsque l’énergie l’air comprend les ventila-
électrique est peu coûteuse, ne il doit être placé de telle sorte que l’air climatisé
parcoure la plus petite distance possible pour par- teurs, les ltres et les autres
nécessite pas d’air de combustion composants nécessaires au
ni de cheminée. Aucune chaudière venir à la pièce climatisée la plus éloignée. Des
locaux de ventilateurs séparés peuvent aussi être traitement et à la distribu-
n’est requise lorsqu’une centrale tion de l’air climatisé.
assure l’alimentation en eau installés dans des parties désignées d’un bâtiment
chaude ou en vapeur. ou sur chaque étage pour réduire au minimum les
courses verticales des gaines.

DCC 23 70 00 CVCA – Équipements centralisés


380 11.14 SYSTÈMES DE CVCA

Systèmes tout air


l Un système à volume d’air constant (VAC) et à une gaine distribue un
air climatisé à température constante par un réseau de gaines à petite
vitesse.
l Dans un système central, un thermostat général règle la température
ambiante dans tout le bâtiment.
l Dans un système multizone, chacune des gaines distinctes issues d’une
même centrale de traitement de l’air alimente une partie du bâtiment.

l Un système à volume d’air variable (VAV) et à une gaine est doté de


registres aux sorties terminales pour que le débit d’air climatisé varie
selon les besoins du moment dans chaque partie ou pièce du bâtiment.

l Un système à double gaine comporte des gaines distinctes pour diriger


l’air chaud et l’air froid vers des boîtes de mélange qui contiennent des
registres à contrôle thermostatique.

l C’est dans les boîtes de mélange que s’effectue le mélange proportionnel


de l’air chaud et de l’air froid à la température désirée, avant que l’air ainsi
mélangé ne soit distribué dans chaque partie ou pièce d’un bâtiment.
l Il s’agit habituellement d’un système à grande vitesse — 2400 pi/min
(730 m/min) ou plus —, ce qui permet de réduire la tailles des gaines et
l’encombrement de l’installation.

l Un système de réchauffe terminal s’adapte plus facilement au réaménage-


ment d’une pièce. Il alimente en air, à une température d’environ 55 °F
(12 °C), des terminaux munis d’éléments de réchauffage électriques ou de
serpentins de réchauffage à eau chaude, qui règlent la température de l’air
distribué dans chaque partie ou pièce alimentée.

Systèmes tout eau


l Les tuyaux, moins encombrants que les gaines d’air, apportent l’eau
chaude ou refroidie aux évaporateurs à ventilation forcée dans des parties
du bâtiment.

l Un système à deux tuyaux comprend un tuyau qui conduit l’eau chaude ou


refroidie à chaque évaporateur à ventilation forcée et un autre tuyau pour
la ramener à la chaudière ou à la centrale d’eau refroidie.

l Un évaporateur à ventilation forcée contient un épurateur d’air et un ven-


tilateur centrifuge qui dirigent un mélange d’air ambiant et d’air extérieur
sur des bobines de radiateur ou des serpentins d’eau refroidie, puis qui le
renvoient dans la pièce.

l Un système à quatre tuyaux comprend deux circuits de tuyauterie dis-


tincts, soit un pour l’eau chaude et un pour l’eau refroidie, pour assurer le
chauffage ou le refroidissement des diverses parties d’un bâtiment, selon
les besoins.

l La ventilation s’effectue par des ouvertures murales, par inltration ou par


un réseau de gaines distinct.
Il existe aussi des systèmes semblables fonctionnant à l’aide d’autres
uides (agents propres, CO2, etc.).
11.14 SYSTÈMES DE CVCA 381

Systèmes air–eau
l Un système air-eau est doté de gaines à haute vitesse
dans lesquelles l’air primaire climatisé est acheminé d’une
centrale à différentes parties ou pièces d’un bâtiment,
où il se mélange à l’air ambiant avant d’être de nouveau
chauffé ou refroidi dans des inducteurs.
l L’air primaire attire l’air ambiant dans un ltre et le
mélange passe sur des serpentins qui sont chauffés ou
refroidis par de l’eau secondaire provenant d’une chau-
dière ou d’une centrale d’eau refroidie.
l Des thermostats locaux font varier le débit d’eau sur les
serpentins pour régler la température de l’air.

Systèmes monobloc
l Un système monobloc est un groupe étanche aux intempé-
ries qui comprend un ventilateur, des ltres, un compres-
seur, un condenseur et des serpentins évaporateurs pour
le refroidissement. Le groupe peut faire ofce de pompe à
chaleur ou contenir des éléments de chauffage auxiliaires.
Un système monobloc fonctionne exclusivement à l’électri-
cité ou à l’électricité et au gaz.

l Un système monobloc peut être entièrement installé sur le


toit ou sur un appui de béton près d’un mur extérieur du
bâtiment.

l Des monoblocs de toit s’installent parfois à intervalles


réguliers pour desservir un long bâtiment.
l Un système monobloc à axe vertical qui se raccorde à des
conduits secondaires peut desservir un bâtiment d’au plus
quatre ou cinq étages.

l Un système à deux blocs consiste en un bloc extérieur,


comprenant le compresseur et le condenseur, et en un bloc
intérieur contenant les serpentins de refroidissement et de
chauffage ainsi que le ventilateur ; le tubage du uide fri-
gorigène et le câblage de contrôle raccordent les deux blocs.

l De petites unités terminales se montent


directement sous les fenêtres ou dans les
ouvertures pratiquées dans un mur extérieur
de chaque pièce desservie. Les unités
montées sous les fenêtres s’adaptent plus
facilement aux bâtiments existants.
382 11.14 SYSTÈMES DE CVCA

Les critères de sélection, de conception et


d’installation d’un système de chauffage, de
ventilation et de conditionnement de l’air sont
les suivants :
– le rendement, l’efcacité et les coûts de l Les tours de bureaux comprennent
construction et d’exploitation du système ; souvent un seul noyau pour maximiser
– le carburant, l’énergie, l’air et l’eau néces- l’espace dégagé pouvant être loué.
saires, et les moyens permettant de les ache- l Le centre est l’emplacement idéal pour
miner et de les stocker ; certains appareils les petits circuits et les réseaux de
exigent un accès à l’extérieur ; distribution efcaces.
– la souplesse du système pour desservir
différentes parties d’un bâtiment, dont les
besoins diffèrent en raison de leur usage l Un noyau placé le long d’un côté laisse
ou de leur orientation. Les systèmes décen- une aire de plancher dégagée, mais
tralisés ou locaux s’installent à faible coût, occupe une partie de la périphérie
requièrent de petits circuits de distribution recevant la lumière du jour.
et permettent de modier la température
dans chaque partie ou pièce, tandis que les
systèmes centraux se caractérisent générale-
ment par une efcacité énergétique accrue et
par leur facilité d’entretien, tout en offrant l Les noyaux isolés maximisent l’aire de
une meilleure qualité de l’air ; plancher dégagée, mais nécessitent de
– le type et la disposition du système de dis- longs circuits de service et ne peuvent
pas servir de contreventements
tribution des uides calorifère et frigorigène.
latéraux.
Pour réduire les pertes par frottement, les
réseaux de gaines et de tuyaux doivent former
les circuits les plus courts et les plus directs
possible, avec un minimum de coudes et de l Deux noyaux disposés symétriquement
déports ; permettent de raccourcir les circuits de
– l’encombrement de l’équipement mécanique service et font de bons contrevente-
et du système de distribution. Les dispositifs ments latéraux, mais on perd alors une
de chauffage, de ventilation et de condi- certaine souplesse dans la disposition
tionnement de l’air d’un bâtiment occupent et l’utilisation du reste de l’aire de
plancher.
souvent de 10 % à 15 % de son aire totale ;
quelques pièces d’équipement requièrent
aussi un espace d’où on peut y accéder, que l On aménage souvent des noyaux
ce soit pour effectuer le branchement ou multiples dans les vastes immeubles
l’entretien. Les systèmes à gaines d’air néces- bas pour éviter de longs circuits
sitent plus d’espace que ceux comprenant horizontaux.
des tuyaux pour le transport de l’eau chaude l On peut disperser les noyaux pour mieux
ou refroidie ou un câblage pour le chauffage desservir les parties ou les pièces où les
besoins et les exigences relatives aux
par résistance électrique. Le réseau de gaines
charges ne sont pas les mêmes.
doit donc être soigneusement disposé pour
l Les noyaux des immeubles d’apparte-
s’intégrer à l’ossature et aux espaces d’un ments et d’autres bâtiments d’unités
bâtiment ainsi qu’à ses systèmes de plombe- identiques peuvent être situés entre les
rie et d’électricité ; unités ou dans les corridors intérieurs.
– l’accès nécessaire pour le branchement et
l Le ou les noyaux de service d’un bâtiment logent
l’entretien ; la distribution verticale des services mécaniques
– les exigences relatives à la construction d’une et électriques, des cages d’ascenseurs et des cages
enveloppe pour la centrale mécanique, à la d’escaliers de secours. Leur plan doit être fonction
résistance au feu et à la maîtrise du bruit et de la disposition des poteaux, des murs porteurs
des vibrations ; et des murs de cisaillement ou des contreven-
– les exigences de construction relatives au tements latéraux ainsi que des congurations
poids de l’équipement ; désirées pour les pièces et de l’usage qui sera fait
– l’emplacement, c’est-à-dire l’exposition à de ces pièces. La gure ci-dessus illustre les dis-
la vue. Si le réseau de gaines demeure positions fréquemment retenues pour les noyaux
de service d’un bâtiment.
visible, la disposition doit relever d’un ordre
visuel cohérent et s’harmoniser aux éléments
physiques de la pièce (comme les éléments
de construction, les appareils d’éclairage et la
conguration des surfaces).
11.15 BOUCHES DE DISTRIBUTION D’AIR 383

L’air qui circule pour assurer le chauffage, le refroidissement


et la ventilation sort par des grilles et des diffuseurs. Ceux-ci
se distinguent par le débit et la vitesse de l’air diffusé, la
chute de pression, le bruit engendré et l’apparence.

l Un diffuseur comporte
des lattes placées à des
angles différents pour
dévier dans de multiples
directions l’air chaud ou l Une grille est un simple
climatisé provenant d’une grillage ou une simple
sortie. passoire couvrant et pro-
tégeant une ouverture.
l Un diffuseur de plafond
l Une grille de registre
pousse l’air à basse
règle le débit de l’air
vitesse dans toutes les
chaud ou climatisé
directions.
provenant d’une sortie ;
l Un diffuseur est circu- elle est constituée d’une
laire, carré ou linéaire, grille munie de plusieurs
ou encore prend la forme lames parallèles qui
de carreaux de plafond peuvent se superposer
perforés. pour fermer l’ouverture.
l Une grille de ventilation
de plancher atténue la
perte de chaleur et la
Les bouches de distribution d’air doivent être placées de façon
condensation près des
à distribuer uniformément l’air chaud ou froid dans les pièces
fenêtres et des murs
occupées d’un bâtiment, sans courant d’air sensible ni strati- extérieurs.
cation. Il faut soigneusement tenir compte de la portée de
l’air et de la conguration de diffusion ou d’étalement de la
bouche, ainsi que de tous les obstacles qui pourraient gêner
la distribution de l’air.

l La portée (P) est la l L’étalement (E) est


distance que parcourt l’amplitude, mesurée à
un courant d’air projeté l’extrémité de la portée,
entre une bouche et le de la diffusion d’un
point où sa vitesse est courant d’air projeté.
réduite à une valeur l L’espacement des
spéciée. Elle est fonc- bouches doit être
tion de la vitesse de l’air approximativement égal
et de la forme et des à l’amplitude de leur
dimensions de la bouche. étalement.

l Portée en éventail ; E = P

l Portée droite ; E = P/3

l La valeur de P doit équiva-


loir à au moins 3/4 de la
profondeur d’une pièce.

DCC 23 37 13 Diffuseurs, registres et grilles


384 11.16 ALIMENTATION EN EAU

Puits privé Dans un bâtiment, l’eau sert :


– à la consommation, à la cuisson, au net-
toyage et aux soins d’hygiène ;
– au chauffage et au refroidissement de l’air
l Charge totale = pression de et au maintien du taux d’humidité désiré,
service moins perte de charge grâce au réseau de circulation des systèmes
par friction de CVCA ;
– à la protection contre le feu grâce à son
l Le réservoir à pression main-
stockage.
tient la pression de service.
Il fonctionne à l’électricité Ressource de première nécessité, l’eau doit
et doit être assorti d’un parvenir à un immeuble en quantité suf-
sectionneur à fusibles. sante et à un débit, à une pression et à une
l Installer la conduite température appropriés. L’eau destinée à la
d’alimentation sous le seuil consommation humaine doit être potable,
du gel. c’est-à-dire exempte de bactéries nocives, et
agréable au goût. Pour éviter l’obstruction ou
la corrosion des conduites et de l’équipement,
l Le puits doit être à au moins
il faut traiter l’eau calcaire ou trop acide.
100’ (30 m) des égouts, des La quantité et la qualité de l’eau fournie par
fosses septiques et des lieux un réseau public ou municipal ne peuvent être
de renvoi des eaux usées du directement maîtrisées avant son arrivée au
bâtiment. Il doit être accessible bâtiment. En l’absence de réseau public, il faut
pour qu’il soit possible d’enlever
forer un puits ou stocker l’eau de pluie dans
le tubage du puits ou la pompe
à des ns d’entretien ou de
des réservoirs.
réparation. Lorsque la source est assez profonde, l’eau de
l Consulter les codes qui puits est généralement pure et froide et ne
régissent l’emplacement et présente aucun problème de décoloration, de
l’installation des puits. goût ou d’odeur. Avant de consommer l’eau de
puits, il faut en faire analyser un échantillon
par les services de santé locaux, qui en déter-
mineront la composition chimique et établiront
si elle contient des bactéries ou non.

Service d’eau public

l Habituellement installé
l La conduite principale ou
par un service public ou
maîtresse est la conduite
son représentant autorisé,
d’amenée de l’eau à tous l Robinet d’arrêt du
le branchement principal
les branchements d’eau rac- bâtiment
raccorde le bâtiment à la
cordés à un réseau public ou
conduite principale d’ame-
communautaire de distribu-
née d’eau.
tion d’eau.

l Le robinet de prise en l La boîte de branchement peut donner accès à un


charge règle l’écoulement de compteur d’eau, qui mesure et enregistre la quantité
l’eau entre la conduite prin- d’eau qui passe dans le branchement principal, et à
cipale et un branchement. Au la vanne de régulation interrompant l’alimentation en
Québec, ce robinet n’est pas eau du bâtiment en cas d’urgence. Habituellement,
utilisé. le compteur d’eau est situé à l’intérieur du bâtiment,
juste avant le robinet d’arrêt.
DCC 33 10 00 Réseaux d’eau sur l’emplacement
DCC 33 21 00 Puits d’alimentation en eau
11.17 RÉSEAUX D’ALIMENTATION EN EAU 385

Un réseau d’alimentation en eau fonctionne sous l Le réseau d’alimentation


pression. La pression de service d’un tel réseau doit par gravité dispose d’une
être assez forte pour résister à toute perte de pres- source d’eau placée à une
sion due au déplacement et au frottement verticaux hauteur sufsante pour
maintenir une pression
de l’eau dans les conduites et les raccords, tout en
d’alimentation convenable
satisfaisant aux exigences de pression de chaque dans tout le réseau de
appareil de plomberie. Habituellement, les réseaux distribution de l’eau.
publics assurent l’alimentation en eau à une pres-
sion d’environ 50 lb/po2 (345 kPa). Cette pression l Branchements
correspond à peu près à la limite supérieure de la
l Colonnes montantes
plupart des réseaux de puits privés.
Lorsque l’eau est fournie à une pression de l Alimentation en eau froide
50 lb/po2 (345 kPa), elle peut alimenter direc-
l Alimentation en eau
tement les bâtiments de six étages ou moins.
chaude ; l’eau chaude
Lorsqu’un bâtiment est plus élevé ou que la pression circule par élévation natu-
de service de l’eau est insufsante pour la répartir relle. Dans les bâtiments
adéquatement entre les appareils, l’eau est pompée longs et bas, la circulation
jusqu’à un réservoir élevé ou placé sur le toit, d’où et la distribution de l’eau
elle est distribuée par gravité. Une partie de cette chaude peuvent nécessiter
eau est souvent réservée aux systèmes de lutte le recours à des pompes.
contre les incendies.
l Des joints de dilatation
La pression doit être assez élevée pour que chaque facilitent la dilatation
appareil fonctionne convenablement. Cette pression thermique dans les longs
varie de 5 lb/po2 à 30 lb/po2 (35 kPa à 207 kPa) circuits de conduites d’eau
et elle ne doit être ni trop forte ni trop faible. Les chaude.
conduites d’alimentation en eau sont donc dimen- l L’eau chaude revient au
sionnées en fonction de la différence entre la pres- chauffe-eau ou au réservoir
de stockage dans le cas d’un
sion de service, compte tenu de la perte de pression
réseau à deux conduites.
due à la montée de l’eau ou au frottement hydrau-
lique, et la pression requise pour chaque appareil.
Si la pression d’alimentation est trop forte, des
réducteurs ou des régulateurs de pression peuvent
être installés sur les appareils de plomberie.

l Les robinets d’arrosage extérieurs doivent être à l’épreuve


du gel sous les climats froids.

l Un adoucisseur d’eau élimine, par échange d’ions, les sels


de calcium et de magnésium présents dans l’eau dure ; l’eau
dure peut causer l’obstruction des conduites, corroder les
chaudières et empêcher le savon de mousser.
l Un chauffe-eau est un appareil électrique ou au gaz
qui chauffe l’eau à une température de 120 °F à 140 °F
(50 °C à 60 °C) et la stocke. Tous les chauffe-eau doivent
être munis d’une soupape de chute de pression.
l Les gros bâtiments et les grands groupements d’appareils
doivent parfois être équipés de réservoirs d’approvisionne-
ment en eau chaude.
l Au lieu d’un chauffe-eau standard, on peut aussi installer
un système qui chauffe l’eau uniquement selon les besoins
du moment. Un tel système consomme moins d’énergie et
ne requiert pas d’espace pour un réservoir d’approvision-
nement, mais il doit être doté d’un évent d’échappement
dans le cas d’un chauffe-eau au gaz naturel.
l Il existe également des systèmes de chauffage solaire
l Un réseau d’alimentation ascendant distribue, de l’eau qui, sous les climats chauds, peuvent satisfaire
sous la pression exercée par de l’air comprimé, les besoins courants en eau chaude. Sous les climats
l’eau provenant de la conduite principale ou tempérés, un système de chauffage solaire de l’eau peut
d’un réservoir d’approvisionnement fermé. remplir une fonction de préchauffage, en association avec
un système de chauffage de l’eau standard.

DCC 22 00 00 Plomberie
DCC 22 11 00 Réseau de distribution d’eau
386 11.17 RÉSEAUX D’ALIMENTATION EN EAU

l La perte de pression due Les conduites d’adduction d’eau sont faites


au frottement hydraulique de cuivre, d’acier galvanisé ou de plastique.
est fonction du diamètre Pression maximale requise pour chaque appareil Le cuivre est souvent utilisé en raison de sa
de la conduite d’alimen- (5 lb/po2 à 30 lb/po2 [35 kPa à 207 kPa]) résistance à la corrosion, de sa résistance
tation, de la distance que mécanique, de la faible perte par frottement
parcourt l’eau et du nombre + Perte de pression dans le compteur d’eau
+ Perte de pression due à la charge statique ou à la qu’induit ce métal et du petit diamètre exté-
de soupapes, de raccords
en T et de coudes que l’eau poussée ascendante rieur des conduites. Les conduites en plastique
traverse. Les circuits doivent + Perte de pression par frottement hydraulique sont légères et faciles à assembler, induisent
être courts, droits et aussi dans les conduites et les raccords peu de frottement et ne se corrodent pas, mais
directs que possible. = Pression de service de l’eau certains types de plastique ne conviennent pas
au transport de l’eau potable. Les conduites de
Demande individuelle Estimation de la demande totale polybutylène (PB), de polyéthylène (PE), de
Diam. min. de Demande chlorure de polyvinyle (PVC) ou de chlorure de
Nombre Nombre total
Type d’appareil la conduite totale polyvinyle surchloré (CPVC) conviennent à l’eau
d’appareils d’appareils
(po [mm]) (gpm [l/s])a froide, mais seuls le PB et le CPVC conviennent
aux conduites d’eau chaude.
Baignoire 2à4 1/2 (13) 10 8 (0,5)
Pomme de douche 2à4 1/2 (13) 20 14 (0,88) Le diamètre des conduites d’eau varie selon
Lavabo 1à2 3/8 ou 1/2 40 25 (1,58) le nombre et le type des appareils de plom-
(10 ou 13) berie utilisés et selon les pertes de pression
60 32 (2,02)
Toilette (W.-C.), 3à5 3/8 (10) dues au frottement hydraulique et à la charge
80 38 (2,4)
à réservoir statique. Chaque type d’appareil reçoit un
Toilette (W.-C.), 6 à 10 1 (25) 100 44 (2,77) nombre d’unités de drainage d’appareil. Le
à robinet de chasse 120 48 (3,23) nombre total d’unités de drainage d’appareil
Urinoir 5 à 10 1/2 ou 3/4 140 53 (3,34) d’un bâtiment détermine la demande en gallons
(13 ou 19) 160 55 (3,47) par minute (gpm [l/s]). Étant donné que les
Évier de cuisine 2à4 1/2 ou 3/4 appareils ne fonctionnent pas tous en même
200 65 (4,1)
(13 ou 19) temps, la demande totale n’est pas directement
Laveuse 2à4 1/2 (13) a 1 gallon par minute = proportionnelle à la charge totale des unités de
0,0631 litre par seconde drainage des appareils.
Évier de service 3 1/2 (13)
Robinet d’arrosage 2à4 1/2 (13) Habituellement, le réseau d’alimentation en
eau s’installe assez facilement dans les espaces
l Les données présentées ci-dessus, notamment celles concernant le diamètre minimal de la de construction des planchers et des murs. Il
conduite d’alimentation, n’ont qu’une valeur indicative ; consulter le Code de la plomberie. doit bien s’intégrer à l’ossature du bâtiment et
aux autres systèmes présents, tel le système
d’égout, parallèle mais plus volumineux.
l L’expression « coup de bélier » désigne le
choc et la détonation qui surviennent lors Les conduites d’alimentation en eau doivent
de l’arrêt brusque d’un volume d’eau en mou- recevoir un appui vertical à chaque étage et
vement dans une conduite. Des réservoirs un appui horizontal tous les 6’ à 10’ (1830 à
d’air installés dans les branchements des
3050). Des dispositifs de suspension réglables
appareils préviennent les coups de bélier.
assurent une bonne inclinaison des lignes de
L’air emprisonné se comprime et se dilate
élastiquement pour égaliser la pression et drainage horizontales.
l’écoulement de l’eau dans le réseau.
Les conduites d’eau froide doivent être isolées
l Le robinet d’arrêt de l’appareil règle l’écou- an que l’air environnant ne réchauffe pas
lement de l’eau dans chaque appareil ; des l’eau qui y circule. Les conduites d’eau chaude
robinets supplémentaires peuvent être ins- doivent être isolées pour éviter la perte de cha-
tallés pour isoler un ou plusieurs appareils leur et ne doivent pas être à moins de 6” (150)
du réseau d’alimentation en eau en vue de
des conduites d’eau froide parallèles.
la réparation et de l’entretien.
l Déviation d’appareil ; on doit vérier les Sous les climats très froids, les conduites
dimensions approximatives des divers appa- d’eau situées dans les murs extérieurs et les
reils de plomberie auprès du fabricant, de bâtiments non chauffés risquent de geler et de
manière à les installer précisément durant la
se briser. Il faut donc en prévoir le drainage
construction.
jusqu’à un point bas du système, où se trouve
un robinet de drainage.
l Conduite d’alimentation de branchement
l S’il faut placer une conduite d’alimentation
en eau dans un mur extérieur, on doit la
mettre du côté chaud de l’isolant mural.
11.18 SYSTÈMES DE PROTECTION CONTRE LES INCENDIES 387

Les systèmes d’alarme en cas d’incendie


installés dans un bâtiment se déclenchent
automatiquement sous l’action d’un système
de détection des incendies. Celui-ci consiste
généralement en des sondes de tempéra-
ture, telles que des thermostats, ou en des l Les têtes arroseuses sont des
détecteurs de fumée, qui se déclenchent gicleurs qui dispersent de l’eau
sous forme de jet ou de pluie.
à la moindre combustion. La plupart des
Habituellement, elles sont com-
réglementations gouvernementales exigent mandées par un maillon fusible
l’installation de détecteurs de fumée dans qui fond à une température
les unités de logement et les chambres prédéterminée.
d’hôtel et de motel. Au sujet des types et l Réservoir d’eau
des emplacements recommandés pour les l Un clapet de retenue ne laisse
détecteurs de chaleur et de fumée, consulter l’eau circuler que dans un seul
le Code du bâtiment. sens.
Dans les grands bâtiments commerciaux et l Les canalisations d’incendie
institutionnels, là où la sécurité publique sont des conduites d’eau dispo-
sées à la verticale dans un bâti-
devient un enjeu, les codes du bâtiment
ment pour alimenter les boyaux
exigent souvent l’aménagement d’un système d’incendie à chaque étage.
d’extincteurs automatiques équipés de gicleurs ; l Les canalisations d’incendie
certains codes autorisent l’accroissement de sous eau contiennent de l’eau
l’aire de plancher lorsqu’un tel système est sous pression et se raccordent
aménagé. Certaines réglementations gouver- aux boyaux d’incendie que
nementales exigent également l’installation de peuvent utiliser les occupants
systèmes d’extincteurs automatiques dans les d’un bâtiment en cas d’urgence.
bâtiments à plusieurs logements. l Les canalisations d’incendie à
eau sous air ne contiennent
Un système d’extincteurs automatiques pas d’eau et sont utilisées par
regroupe des conduites installées dans les les pompiers pour raccorder les
plafonds, ou au-dessous d’eux, raccordées à boyaux d’incendie à une borne
une source d’eau et munies de têtes arro- d’incendie ou à un camion de
seuses, appelées gicleurs, qui s’ouvrent pompiers.
automatiquement à partir d’une certaine tem- l Les pompes d’incendie maintien-
pérature. Les deux principaux types de sys- nent la pression d’eau requise
dans une canalisation d’incendie
tèmes de gicleurs sont les systèmes d’extinc-
ou un système d’extincteurs
teurs automatiques sous eau et les systèmes
automatiques lorsque la pression
d’extinction automatique à eau sous air. dans le système devient infé-
l Un système d’extincteurs automatiques sous rieure à une valeur préétablie.
eau contient de l’eau maintenue sous une l Un raccord en Y, installé
pression sufsante pour assurer un jet d’eau près du sol et sur l’extérieur
immédiat et continu à partir des gicleurs, qui d’un bâtiment, offre plu-
l Conduite
s’ouvrent automatiquement en cas d’incendie. sieurs raccordements à partir
principale
Un système d’extinction automatique à eau desquels les pompiers peuvent
l l Robinet de
sous air contient de l’air pressurisé qui se acheminer de l’eau jusqu’aux
sectionnement
libère lorsqu’un gicleur s’ouvre au début d’un canalisations d’incendie ou au
l Vanne d’alarme système de gicleurs.
incendie, de sorte que l’eau peut circuler dans
la conduite et être projetée par le gicleur. l Clapet de retenue
On utilise ces systèmes lorsque les conduites
risquent de geler.
l Un système préactif est un système d’extinction
automatique à eau sous air dans lequel l’écou-
lement de l’eau est réglé par une vanne-robinet
qu’actionnent des dispositifs de détection d’in-
cendie plus sensibles que ceux des gicleurs. On
l’installe surtout là où une projection d’eau acci-
dentelle abîmerait des objets de grande valeur.
l Une installation déluge est dotée de gicleurs
ouverts en permanence. L’écoulement de l’eau
est réglée par une vanne qu’actionnent des
sondes thermostatiques, des détecteurs de
fumée ou des dispositifs sensibles aux ammes.

DCC 21 00 00 Extinction d’incendie


388 11.19 APPAREILS DE PLOMBERIE

Les appareils de plomberie reçoivent l’eau d’un


réseau d’alimentation et évacuent les déchets
liquides par un système d’égout. Ils doivent être
faits d’un matériau dense, lisse et non absorbant,
et être exempts de toute surface d’encrassement
dissimulée. Certains codes du bâtiment imposent
l’usage d’appareils et de robinets favorisant une
moindre consommation d’eau.
l L’intervalle d’air désigne le dégagement vertical entre
le bec d’un robinet ou d’une autre sortie d’une conduite
d’eau et le niveau de trop-plein d’une prise. Il est exigé
pour empêcher un retour d’eau usée ou contaminée ou
le décolmatage d’un appareil de plomberie dans une
canalisation d’alimentation en eau potable, par suite
d’une pression négative dans la conduite.

l Le niveau de trop-plein est le niveau au-delà duquel


l’eau déborde d’un appareil de plomberie.

Siphons
Le siphon, en forme de U ou de S, dans lequel
demeure une petite quantité d’eau usée appelée
garde d’eau, est un élément essentiel de la canali-
sation d’évacuation des appareils de plomberie. Ces
eaux usées jouent un rôle de barrière d’étanchéité
qui empêche les gaz d’égout de passer, mais qui
n’entrave pas l’écoulement normal des eaux usées
ou des eaux d’égout.
l Siphon retenant une garde d’eau

l Chaque appareil de plomberie doit être muni d’un


siphon.
l L’écoulement d’eau dans les appareils doit être suf-
samment prononcé pour nettoyer périodiquement
le siphon et empêcher l’accumulation de sédiments.

l Le siphon est moulé dans la cuvette d’une toilette.

l Sortie murale de toilette suspendue au mur


l Sortie au plancher pour d’autres types de toilettes

l Un siphon à tambour est fermé au bas et est recouvert


d’une plaque permettant d’y accéder. On trouve parfois
ce genre de siphon sur la conduite d’évacuation d’une
baignoire.

l Voir la page 329 au sujet des dimensions courantes des


appareils de plomberie.

DCC 22 40 00 Appareils de plomberie


11.20 RÉSEAUX D’ÉVACUATION DES EAUX USÉES 389

Le réseau d’alimentation en eau se termine à chaque appareil Raccords de conduites


de plomberie. Les eaux consommées et usées sont renvoyées
dans le réseau d’évacuation, dont la fonction première consiste l Un raccord est habituellement
à évacuer les matières liquides ou organiques usées le plus coudé à 45° ou 90°.
rapidement possible. l Un coude de plafond possède des
oreilles pour le xer à une paroi
Comme ce système procède à une évacuation par gravité,
ou à une solive.
ses conduites sont beaucoup plus grosses que les conduites l Un coude de toilette est un
d’alimentation, qui, elles, sont sous pression. Les dimensions raccord de sol de 90° installé
des conduites d’évacuation sont fonction de leur emplacement directement sous une toilette.
dans le système ainsi que du type et du nombre total d’appa-
l Un raccord en T est à trois voies.
reils desservis. On doit toujours consulter le Code de plomberie
l Un té de plafond possède des
en ce qui a trait à la taille et aux matériaux autorisés pour les oreilles pour le xer à une paroi
conduites, aux restrictions relatives à la longueur et à la pente ou à une solive.
des conduites horizontales ainsi qu’aux types et au nombre de
coudes permis. l Un té pied-de-biche présente un
Les conduites d’évacuation sont en fonte ou en plastique. coude de 90° légèrement incurvé
Celles de fonte, matériau traditionnellement utilisé, peuvent pour canaliser l’écoulement d’un
branchement vers la conduite
comporter des joints d’emboîture ou sans moyeu et
principale.
des raccords. Les deux types de plastiques appropriés pour
les conduites de drainage sont le chlorure de polyvinyle (PVC) l Un raccord en Y, qui forme
habituellement un angle de
et l’acrylonitrile butadiène styrène (ABS). Quelques codes
45°, relie un branchement à la
du bâtiment autorisent aussi l’utilisation de fonte ou d’acier
conduite principale.
galvanisé. l Un mamelon est une conduite
courte et letée aux deux
Dimensions maximales des conduites extrémités qui sert à joindre des
manchons ou d’autres raccords.
Mur à ossature légère de 4” (100) l Un manchon est une conduite
courte dont l’intérieur est leté
aux deux extrémités et qui sert à
joindre deux conduites de même
diamètre.
l Conduite de fonte ou de plastique, sans joint
l Une augmentation est un raccord
d’emboîtement, de 3” (75) de diamètre
dont le diamètre est plus grand à
l Conduite de fonte à emboîture à épaulement,
une extrémité.
de 2” (50) de diamètre
l Une réduction est un raccord
dont le diamètre est moins grand
Mur à ossature légère de 6” (150) à une extrémité.
l Un raccord de type union joint
deux conduites dont aucune ne
peut être coudée. Il consiste en
deux abouts à intérieur leté qui
sont serrés autour des extrémités
l Conduite de fonte ou de plastique, sans joint des conduites à joindre et en une
d’emboîtement, de 5” (125) de diamètre partie centrale à extérieur leté
l Conduite de fonte à emboîture à épaulement, qui rapproche les deux abouts à
de 3” (75) de diamètre mesure qu’elle est tournée.
l Un bouchon mâle est une pièce à
extérieur leté qui sert à obturer
Mur à ossature légère de 8” (205) l’extrémité d’une conduite.
l Un bouchon femelle est une pièce
à intérieur leté qui sert à obtu-
rer l’extrémité d’une conduite.
l Un joint d’emboîtement s’obtient
en raccordant l’extrémité (mâle)
d’une conduite dans l’évasement
l Conduite de fonte ou de plastique, sans joint (femelle) d’une autre conduite et
d’emboîtement, de 6” (150) de diamètre en scellant le tout avec un pro-
l Conduite de fonte à emboîture à épaule- duit à calfeutrage ou un anneau
ment, de 5” (125) de diamètre compressible.

l Le mur recevant les canalisations de plomberie situé derrière les appa-


reils doit être assez profond pour l’aménagement des branchements, des
sorties de conduites des appareils et des réservoirs d’air.
DCC 33 30 00 Réseaux d’égout sanitaire sur l’emplacement
390 11.20 RÉSEAUX D’ÉVACUATION DES EAUX USÉES

La disposition d’un réseau d’évacuation Évents


des eaux usées doit être directe et Le réseau d’évents évacue les gaz septiques
rectiligne an d’empêcher tout dépôt vers l’extérieur et apporte de l’air frais au
de solides et toute obstruction. Des réseau de drainage pour protéger la garde
regards de nettoyage doivent être l Le drain pluvial de bâti-
ment achemine seulement d’eau des siphons contre le siphonnage et
aménagés pour faciliter le nettoyage la contre-pression.
l’eau de pluie ou les eaux
des conduites obstruées.
de surface jusqu’à un égout
pluvial de bâtiment, qui à l Un évent intermédiaire fait cir-
l Les drains secondaires raccordent un
son tour les conduit jusqu’à culer de l’air entre un réseau de
ou plusieurs appareils à une colonne de
un égout pluvial public, à un drainage et un système de venti-
chute ou de renvoi des eaux ménagères.
égout combiné ou à un lation en raccordant une colonne
l Les conduites horizontales de récupé-
autre point d’évacuation. d’évent à un drain horizontal,
ration des uides doivent s’incliner de
entre le premier appareil et la
1/4’’ par pied (1:50) lorsque leur dia-
colonne de chute ou de renvoi des
mètre est d’au plus 3” (75) et de 1/4”
eaux ménagères.
par pied (1:50) lorsque leur diamètre est
l Un évent bouclé est un évent en
supérieur à 3” (75). Les charges hydrau-
circuit qui forme une boucle et se
liques applicables peuvent inuencer ces
raccorde à un évent de colonne
valeurs (voir le Code de plomberie).
plutôt qu’à une colonne d’évent.
l Le branchement de drainage va du
l Un évent commun dessert deux
siphon d’un appareil de plomberie à
drains d’appareil raccordés au
la jonction avec une colonne de chute
même niveau.
ou de renvoi des eaux ménagères.
l La colonne de chute achemine les l Une colonne d’évent est un évent
eaux usées des toilettes ou des vertical servant surtout à faire
urinoirs jusqu’au drain ou au bran- circuler de l’air en direction ou
chement d’égout du bâtiment. en provenance de toute partie
l La colonne de renvoi des eaux ména- d’un réseau de drainage.
gères achemine les eaux usées à partir l Un branchement de ventilation
des appareils de plomberie autres raccorde un ou plusieurs évents
que les toilettes et les urinoirs. à une colonne d’évent ou à un
l Il faut minimiser les coudes dans évent de colonne.
toutes les colonnes de chute et de renvoi. l Un évent continu prolonge la
l L’intervalle de branchement est la lon- conduite de drainage à laquelle il
gueur d’une colonne de chute ou de renvoi se raccorde.
qui correspond à la hauteur d’un étage,
sans être jamais inférieure à 8’ (2440), l Un évent de siphonnement est ins-
et à laquelle sont raccordés les drains tallé sur le côté égout d’un siphon.
secondaires horizontaux d’un étage. l Un évent en circuit dessert au
l La prise d’air frais laisse entrer de l’air moins deux siphons et va de
frais dans le réseau d’évacuation des eaux l’avant de la dernière jonction d’un
usées d’un bâtiment. Elle est raccordée appareil à un raccordement hori-
au drain du bâtiment à la hauteur du si- zontal jusqu’à la colonne d’évent.
phon du bâtiment ou avant lui. Un évent mouillé est une conduite
l
l Le branchement d’égout du bâti- surdimensionnée remplissant
ment raccorde le drain du bâtiment les fonctions tant d’une colonne
à l’égout public ou à un système de chute ou de renvoi des eaux
de traitement privé. ménagères que d’un évent.
l Regards de nettoyage

l Le réseau d’égout ne transporte l Le siphon du bâtiment, l Une colonne d’évent est un prolon- l Une pompe de vidange enlève
que les eaux usées des appareils de ou maître-siphon, est gement de la colonne de chute ou de ren- les accumulations de liquide
plomberie, à l’exclusion des eaux installé dans le drain du voi des eaux ménagères au-dessus du drain dans un puisard. Elle est néces-
pluviales, tandis que les égouts bâtiment pour empêcher horizontal le plus élevé qui est raccordé au saire lorsque les appareils sont
pluviaux acheminent l’eau de pluie les gaz d’égout de passer tuyau ; elle doit se prolonger d’au moins plus bas qu’un égout de rue.
drainée des toits et des surfaces du branchement d’égout 12” (305) au-dessus de la surface du toit
pavées. Un réseau d’égout et un au réseau d’évacuation et être à l’écart des surfaces verticales, des
égout pluvial combinés transportent des eaux usées du bâti- lucarnes et tabatières ouvrables.
tant les eaux usées que les eaux ment. Certains codes de l Le drain de bâtiment est la pièce la plus
pluviales. plomberie n’exigent pas basse d’un réseau d’évacuation ; il reçoit
la présence d’un siphon les eaux usées de la colonne de chute et
de bâtiment. de la colonne de renvoi des eaux ména-
gères dans les murs du bâtiment et les
achemine par gravité jusqu’au branche-
ment d’égout.
DCC 33 31 00 Réseaux de tuyauterie d’égout sanitaire
11.21 RÉSEAUX D’ÉGOUT 391

Habituellement, les réseaux d’égout acheminent les eaux


d’égout des appareils de plomberie jusqu’à une installation
publique qui les traite et les épure. Dans le cas contraire, Plan d’implantation
il faut aménager un réseau d’égout privé, dont le type et
la taille varient selon le nombre d’appareils desservis et la
perméabilité du sol, laquelle est déterminée par un essai de l Séparateur de graisse en
ltration. Les réseaux d’égout sont conçus par des ingénieurs béton préfabriqué
(facultatif)
civils en la matière et doivent être approuvés et inspectés par
les services de santé publique avant d’être utilisés. On doit l Fosse septique
consulter les codes du bâtiment et de la santé au sujet des l Aménager la fosse sep-
règlements et des exigences spéciques. tique et le champ d’épu-
ration à au moins 100’
(30 m) des puits, 50’
(15 m) des cours d’eau et
10’ (3 m) des bâtiments
et des limites de terrain.

l La chambre de dosage
d’une grande fosse sep-
tique rejette automatique-
ment, par un évacuateur à
siphon, un grand volume
d’efuent lorsqu’une quan-
Vue en coupe tité prédéterminée s’est
accumulée.
Une fosse septique est un réservoir étanche couvert
dans lequel se déverse l’égout d’un bâtiment et où l Un distributeur est muni
de chicanes pour diriger
se séparent les matières organiques solides, qui
l’efuent vers les diffé-
sont décomposées et puriées par des bactéries
rentes parties du champ
anaérobies. Le liquide clarié se déverse ensuite d’épandage.
pour être éliminé de manière dénitive.
L’efuent liquide, purié à environ 70 %, s’écoule
l Champ d’épuration
dans l’un des trois systèmes suivants.
l Un champ d’épuration est une aire ouverte conte- l Au plus 60’ (18 m)
nant un ensemble de tranchées absorbantes à l Les conduites de distribu-
travers lesquelles l’efuent d’une fosse septique tion doivent être perpen-
suinte ou se lessive dans le sol environnant. diculaires à la pente.
l Un puisard d’inltration chemisé avec un mur de maçon-
nerie ou de béton perforé est parfois aménagé au lieu
d’un champ d’épuration, lorsque le sol est absorbant et
que le niveau le plus élevé de la nappe phréatique est
au moins 2’ (610) plus bas que le fond du puisard.

l Un ltre à sable sous la surface du sol comprend des


conduites de distribution entourées de gravier calibré, l Les tranchées absor-
une couche intermédiaire de sable propre et moyen, et bantes sont larges de
un système de drains de sortie pour évacuer l’efuent 18” à 30” (455 à 760) et
ltré. Les ltres à sable ne sont utilisés que lorsqu’il est profondes de 30” (760) ;
impossible de recourir à d’autres systèmes. elles contiennent du gros
granulat et une conduite
de distribution perforée à
l Par eau grise, on entend l’eau usée provenant des éviers, travers laquelle l’efuent
des baignoires, des douches et des lave-vaisselle, qui d’une fosse septique
peut être traitée et recyclée pour les chasses d’eau et suinte dans le sol.
l’irrigation. Jusqu’à présent, peu de municipalités ont l Au moins 2’ (610) jusqu’à
adopté des règlements autorisant la réutilisation de la nappe phréatique
l’eau grise. L’aménagement de réseaux d’eau grise doit
être associé à d’autres mesures de conservation de l’eau,
telles que la mise au point d’appareils économes en eau
et le captage des eaux de surface ou de ruissellement
dans des citernes ou des réservoirs à des ns d’aménage-
ment paysager.

LEED v4, crédit GEE : Réduction de la consommation d’eau à l’intérieur


DCC 33 36 00 Fosses septiques
392 11.22 ÉNERGIE ÉLECTRIQUE

Analogie entre un circuit hydraulique Le système électrique d’un bâtiment fournit l’énergie nécessaire à l’éclairage, au
et un circuit électrique chauffage et au fonctionnement de l’équipement et des appareils électriques. On doit
Pression : tension (voltage)
l’installer conformément aux codes de l’électricité et du bâtiment an qu’il soit sûr,
able et efcace. Tout l’équipement électrique doit être conforme aux normes des
Laboratoires des assureurs du Canada (ULC) ou de l’Association canadienne de norma-
lisation (Groupe CSA). On doit consulter le Code canadien de l’électricité au sujet des
exigences spéciques en matière de conception et d’installation d’un système électrique.
Le courant électrique circule dans un conducteur en raison d’une différence de poten-
tiel entre deux points d’un circuit.
– Le volt (V) est l’unité internationale de force électromotrice. Il correspond à la diffé-
Valve : Débit : rence de potentiel électrique entre deux points d’un conducteur où circule un courant
interrupteur courant constant de 1 ampère, lorsque la puissance dissipée entre ces points est de 1 watt.
(ampères) – L’ampère (A) est l’unité internationale du courant électrique. Il équivaut à un écoule-
ment de 1 coulomb par seconde ou au courant constant que produit une différence de
potentiel de 1 volt appliquée en présence d’une résistance de 1 ohm.
– Le watt (W) est l’unité internationale de puissance. Il correspond à 1 joule par
seconde ou à la puissance engendrée par un courant de 1 ampère qui circule lorsque
la différence de potentiel est de 1 volt.
– L’ohm (Ω) est l’unité internationale de résistance électrique. Il représente la résis-
tance qu’oppose un conducteur dans lequel une différence de potentiel de 1 volt
Frottement : résistance (ohms) produit un courant de 1 ampère.
Les bâtiments sont généralement alimentés en énergie électrique par une compagnie d’électricité. Le schéma ci-dessous
représente plusieurs des systèmes de tension qu’une compagnie d’électricité peut fournir selon les exigences de charge
d’un bâtiment. Un grand bâtiment peut être doté de son propre transformateur pour abaisser à sa tension de service une
tension d’alimentation plus élevée et plus économique. Des groupes turbine-alternateur sont parfois requis pour fournir,
en cas de panne, l’énergie électrique de secours permettant d’alimenter l’éclairage des sorties de secours, les systèmes
d’alarme, les ascenseurs, les systèmes téléphoniques, les pompes d’incendie et l’équipement médical des hôpitaux.

Phase B
Phase A
Phase C

120 V 208 V 208 V


120 V 120 V
120 V 208 V 120 V 120 V l Neutre mis à la terre
l Tous les systèmes électriques
l Transformateur de la l 120 V, l 120 V/208 V, l 120 V/208 V, triphasé, quatre ls doivent être mis à la terre pour
compagnie d’électricité monophasé, monophasé, l Ce service est utilisable dans tous les assurer une protection contre
deux ls trois ls bâtiments, sauf les plus grands, qui les décharges électriques et les
requièrent de plus hautes tensions. incendies d’origine électrique.
Le schéma ci-dessous illustre le service 120 V/240 V, monophasé et
à trois ls, qui constitue au Canada la norme pour les résidences. l Entrée électrique
de la maison
l Ligne 1

120 V
Transformateur
l Neutre
de la 240 V
compagnie
d’électricité 120 V

l Ligne 2

l Mise à la terre
DCC 33 70 00 Réseaux électriques sur l’emplacement
11.23 SERVICE ÉLECTRIQUE 393

La compagnie d’électricité doit être informée, au


moment de l’établissement des plans du futur bâti- l Les conducteurs d’alimentation vont
ment, de la charge électrique totale qui alimentera ce de la ligne d’alimentation principale
dernier, an qu’elle puisse conrmer la disponibilité du ou du transformateur à l’équipement
service et coordonner l’emplacement du branchement de commutation du bâtiment.
et du compteur d’électricité. l Le branchement aérien du consom-
Le branchement au réseau est aérien ou souterrain. Le mateur est le tronçon aérien des
conducteurs d’alimentation situé
réseau aérien coûte moins cher, est facilement acces-
entre le poteau du service public le
sible pour l’entretien et peut transporter du courant à plus proche et le bâtiment.
haute tension sur de grandes distances. Le réseau sou- l Le branchement souterrain du
terrain coûtant plus cher, on le trouve surtout en milieu consommateur est le tronçon
urbain, là où la consommation est très élevée. On souterrain des conducteurs de
dispose les câbles de branchement dans des conduits branchement situé entre la ligne
ou des canalisations pour les protéger et les remplacer d’alimentation principale ou le
au besoin. Les câbles des branchements résidentiels transformateur et le bâtiment.
sont parfois directement enterrés. l Le câble d’entrée de branchement
est le tronçon du branchement d’ali-
l Les bâtiments de moyenne ou de grande taille sont dotés mentation situé entre le branchement
d’un transformateur pour abaisser la haute tension d’ali- aérien ou souterrain et l’équipement
mentation jusqu’à la tension de service. L’installation du de commutation du bâtiment.
transformateur sur une base à l’extérieur du bâtiment fait
diminuer les coûts d’utilisation et l’entretien nécessaire, l Le compteur de kilowattheures
et atténue les inconvénients liés au bruit et à la chaleur. (kWh) mesure et enregistre la quan-
Lorsqu’il est installé à l’intérieur du bâtiment, le transfor- tité d’énergie électrique consommée
mateur isolé à l’huile doit être placé dans une voûte bien sur une certaine période de temps.
ventilée, résistant au feu, munie de deux sorties et située Il est fourni par la compagnie
sur un mur extérieur adjacent au local de l’appareillage d’électricité et est toujours placé
de commutation. Le transformateur sec utilisé dans les avant l’interrupteur principal, de
immeubles de petite ou de moyenne taille est assorti d’un sorte qu’il ne peut être déconnecté.
sectionneur ou d’un appareillage de commutation dans une l Dans les immeubles à plusieurs
sous-station. logements, des groupes de
compteurs sont installés de manière
à ce que la consommation de
chaque logement soit mesurée
séparément.

l L’interrupteur principal est le commutateur de tout


l Une tige ou un conducteur est
le système électrique d’un bâtiment, à l’exception des
fermement enfoncé dans la terre
systèmes d’alimentation d’urgence.
pour établir une mise à la terre
sûre. Consulter le Code canadien de
l L’équipement de service comprend l’interrupteur l’électricité au sujet des méthodes
principal et des interrupteurs secondaires, des fusibles autorisées de mise à la terre.
et des disjoncteurs qui contrôlent et protègent l Vers les panneaux de contrôle ;
l’alimentation électrique d’un bâtiment. Il est aménagé voir la page suivante.
dans un local d’appareillage de commutation situé près
de l’entrée des conducteurs d’alimentation.

l Le tableau de contrôle principal est un panneau sur


lequel sont montés les interrupteurs, les dispositifs de
protection contre les surintensités, les appareils de
mesure et les barres omnibus servant au contrôle, à la
répartition et à la protection des circuits électriques.
Il doit être placé le plus près possible du branchement
d’alimentation pour réduire au minimum les chutes de
tension et le coût du câblage.

DCC 26 05 26 Installations électriques – Mise à la terre et continuité des masses


394 11.23 SERVICE ÉLECTRIQUE

Technologies photovoltaïques
Un système photovoltaïque convertit l’énergie
solaire (photons) directement en électricité
(tension électrique). Il y a alors production de
courant continu (c.c.), lequel est soit emma-
gasiné dans des accumulateurs, soit converti
en courant alternatif (c.a.) pouvant être utilisé
dans des bâtiments commerciaux et résidentiels.
Dans le cas de grandes centrales électriques ou
à des ns industrielles, on relie des centaines de
générateurs solaires de manière à constituer un
système photovoltaïque à grande échelle.
l Les cellules photovoltaïques, aussi connues sous le
nom de cellules solaires, sont des dispositifs à solide
qui convertissent l’énergie solaire en énergie électrique
lorsque de la lumière ou de l’énergie rayonnante tra-
verse la jonction entre deux types de matériaux semi-
conducteurs, produisant alors une force électromotrice.
l Un module photovoltaïque, ou panneau solaire,
est constitué de plusieurs cellules photovoltaïques
installées dans une structure de protection et reliées
électriquement en série pour obtenir une certaine
tension électrique, et en parallèle pour produire la
quantité de courant voulue.
l Un réseau photovoltaïque consiste en un ensemble de
modules photovoltaïques généralement installés sur le
toit et reliés électriquement de façon à produire et à
fournir l’électricité nécessaire aux bâtiments commer-
ciaux et résidentiels.
l Les modules photovoltaïques sont inclinés dans un
angle aussi près de la latitude du site que possible
an de capter une quantité optimale d’énergie solaire
tout au long de l’année.

l Le régulateur de charge permet de prévenir toute


Régulateur surcharge ou décharge excessive des accumulateurs.
de charge

Courant l Les accumulateurs emmagasinent l’énergie et pro-


l Accumulateurs duisent du courant continu.
continu

l L’onduleur convertit le courant continu produit par les


l Courant modules photovoltaïques en courant alternatif.
Onduleur L’énergie produite par un réseau photovoltaïque se
alternatif l
mesure généralement en watts ou en kilowatts.
l La facturation nette est une politique qu’adoptent
LEED v4, crédit ÉA : Performance énergétique minimale certains services publics pour favoriser les investis-
sements dans les sources d’énergie renouvelable. Les
Système photovoltaïque intégré à un bâtiment consommateurs qui y adhèrent peuvent écouler leur
surplus d’énergie au cours d’une période de factu-
Des cellules solaires en couches minces de deuxième génération sont fabriquées en
ration donnée lorsque l’électricité qu’ils produisent
silicium amorphe ou dans d’autres matières telles que le tellurure de cadmium. En dépasse leurs besoins.
raison de leur exibilité, il est possible d’intégrer les cellules solaires en couches
minces dans la toiture, les murs ou les fenêtres d’un bâtiment, en guise de source
principale ou auxiliaire d’électricité, souvent en remplacement de matériaux de
construction conventionnels. On peut notamment les incorporer aux membranes
souples employées pour le toit, les utiliser dans la fabrication de bardeaux ou de
tuiles de toiture, s’en servir comme composants d’un mur-rideau ou les utiliser pour
le vitrage des lanterneaux.
DCC 48 14 13 Capteurs solaires
11.24 CIRCUITS ÉLECTRIQUES 395

Après que les besoins en énergie électrique


dans les diverses parties d’un bâtiment ont été
déterminés, il faut poser les conducteurs ou les
câbles qui achemineront le courant aux points
d’utilisation.
l Les circuits de dérivation sont les tronçons d’un
système électrique situés entre le dispositif nal de
protection contre les surintensités d’un circuit et
les prises desservies par ce circuit. Chaque circuit de
dérivation est dimensionné selon la charge qu’il doit
transporter. Environ 20 % de sa capacité constitue
une marge de manœuvre en cas d’imprévu et à des
ns de sécurité. Pour éviter une chute de tension
excessive, la longueur d’un circuit de dérivation ne
doit pas dépasser 100’ (30 m) ou la longueur prévue
par le Code canadien de l’électricité.

l Les circuits tout usage apportent le courant à un


grand nombre de prises pour l’éclairage et divers
appareils.
l Les prises situées dans des endroits exposés à
l’eau, tels que les salles de bain, doivent être
protégées par un disjoncteur différentiel (GFI).
Un GFI est un disjoncteur qui détecte les courants
causés par les défauts de mise à la terre et coupe
instantanément l’alimentation pour prévenir
d’éventuels dégâts ou blessures. Cette protection
est assurée par une prise GFI ou un disjoncteur GFI
au panneau de distribution.

l Les circuits des appareils électromécaniques ou


électroménagers apportent le courant aux prises
l Les panneaux de contrôle l Les disjoncteurs sont des
spécialement réservées à ces appareils.
règlent, répartissent et pro­ interrupteurs qui ouvrent
l Les circuits individuels apportent le courant
tègent un grand nombre de cir­ automatiquement un circuit
destiné à un seul appareil électromécanique ou
cuits de dérivation semblables électrique pour empêcher qu’un
électroménager de l’équipement électrique.
d’un système électrique. Dans courant excessif n’endommage
les grands bâtiments, ils sont les composants du circuit ou l Les exigences de charge relatives aux appareils
placés dans des placards élec­ ne cause un incendie. On peut d’éclairage, à l’équipement et aux appareils élec­
triques situés près des entrées réenclencher un disjoncteur triques sont spéciées par leurs fabricants. La charge
des charges. Dans les rési­ et le réutiliser sans remplacer prévue d’un circuit tout usage est toutefois fonction
dences et les petits bâtiments, aucun de ses composants. du nombre de prises desservies par le circuit et de
le panneau de contrôle est leur usage. On doit consulter le Code canadien de
combiné au tableau de contrôle l’électricité au sujet des normes à respecter.
pour former un panneau de
distribution. l Les systèmes d’équipement sonore et visuel des
appareils téléphoniques, de la câblodistribution, des
interphones et des systèmes de sécurité et d’alerte
en cas d’incendie nécessitent des circuits séparés.
l Les prises des systèmes téléphoniques doivent être
câblées et installées durant la construction. Les
l Les circuits à basse tension font circuler un grands bâtiments requièrent aussi un branchement
courant alternatif de moins de 50 V, fourni du fournisseur de service, des boîtiers de connexion,
par un transformateur abaisseur de la tension des câbles de répartition, etc., semblables à
de secteur normale. Ils commandent les ceux des systèmes électriques. Habituellement, les
sonnettes, les interphones, les systèmes de grands systèmes sont conçus, fournis et installés
chauffage et de climatisation et les appareils par une entreprise de télécommunication.
d’éclairage à distance dans les bâtiments l Les systèmes de câblodistribution reçoivent leurs
résidentiels. Le câblage à basse tension ne signaux d’une antenne extérieure, d’une antenne
nécessite pas de canalisation de protection. parabolique, d’une entreprise de câblodistribution ou
l On utilise l’interruption à basse tension d’un système de télévision en circuit fermé. Si plu­
lorsqu’on désire que toute l’interruption sieurs prises sont nécessaires, un prise de 120 V est
se fasse à partir d’un centre directeur. Les fournie pour desservir un amplicateur. Des câbles
interrupteurs à basse tension commandent coaxiaux dans une canalisation non métallique
des relais qui, eux, effectuent l’interruption transmettent le signal amplié à diverses prises.
aux prises de courant de service.

DCC 26 10 00 Distribution électrique à moyenne tension


DCC 26 18 00 Dispositifs de protection de circuits à moyenne tension
396 11.25 CÂBLAGE ÉLECTRIQUE

Les métaux opposent peu de résistance au


l Le câble armé, aussi appelé câble
courant électrique et sont de bons conducteurs. BX, regroupe plusieurs conducteurs
Le cuivre est le métal le plus souvent utilisé. Les isolés qui sont protégés par une gaine
conducteurs de tout type — l, câble et barre métallique exible et enroulée en
omnibus — sont dimensionnés en fonction de hélice.
leur capacité de transporter le courant sans dan- l Le câble gainé non métallique, aussi
ger et de la température de service maximale de appelé câble Romex, regroupe plusieurs
leur isolant. On les identie selon : conducteurs isolés qui sont enfermés
dans une gaine non métallique, à
– la classe de tension ;
l’épreuve de l’humidité et retarde-feu.
– la taille et le nombre des conducteurs ; l Le câble à isolant minéral consiste en
une gaine de cuivre tubulaire renfer-
– le type d’isolant ; mant un ou plusieurs conducteurs noyés
– la présence, le cas échéant, d’un l de mise à dans un minéral réfractaire isolant qui
la terre. est fortement comprimé.

Un conducteur est recouvert d’un isolant pour l Le conduit métallique rigide est un
empêcher tout contact avec d’autres conducteurs tube d’acier à paroi épaisse qui est
directement vissé dans un fût leté au
ou du métal et pour le protéger contre la chaleur,
moyen d’écrous avec contre-écrous et
l’humidité et la corrosion. Les matériaux oppo- de rondelles.
sant une forte résistance au courant électrique, l Le tube électrique métallique est un
tels que le caoutchouc, les plastiques, la porce- tube d’acier à paroi mince qui est xé
laine et le verre, sont communément utilisés par raccord mécanique ou de couplage
pour isoler les conducteurs et les connexions au moyen de vis de serrage.
électriques. l Le conduit métallique exible, enroulé
en hélice, est utilisé pour les raccords
Le conduit électrique supporte les ls et les à un moteur ou à un autre appareil
câbles, et les protège contre les atteintes et la produisant des vibrations.
corrosion. Le conduit métallique fournit aussi l Les boîtes de jonction sont des
aux conducteurs une enveloppe de mise à la boîtiers assurant le logement et la
terre continue. Dans le cas d’une construction à protection des épissures de ls ou de
câbles électriques qui sont regroupés
l’épreuve du feu, on utilise des conduits métal-
pour la connexion ou le branchement
liques rigides, des tubes électriques métalliques de circuits électriques.
ou des conduits métalliques exibles. Dans le
cas d’une construction à ossature de bois, on
utilise des câbles armés ou des câbles gainés
non métalliques. Pour le câblage souterrain, on l Caniveau perpendiculaire aux canne-
utilise le plus souvent des conduits et des tubes lures du platelage
de plastique. l Les prises ou les sorties de plancher
sont situées sur un module préfabriqué.
Étant relativement petit, le conduit s’adapte très l Platelage de plancher cellulaire en
bien à la plupart des bâtiments. Il doit être bien acier
supporté et emprunter le parcours le plus direct
possible. En général, les codes limitent le rayon
et le nombre de coudes que présente un conduit
entre les boîtes de jonction ou les boîtes de
prises de courant. Le système électrique doit être
harmonisé avec les systèmes mécanique et de
plomberie pour éviter des parcours incompatibles. l Carreaux de tapis
Les conducteurs électriques sont souvent amé- l Câbles en ruban à un, deux ou trois
nagés dans les cannelures du platelage d’acier circuits, avec sorties de prises à prol
cellulaire pour faciliter l’installation des prises plat
de courant, de signal et de téléphone dans les
édices à bureaux. Des systèmes de câbles en
ruban peuvent être installés directement sous
des carreaux de tapis.
Des conduits, canalisations, caniveaux et attaches
sur mesure sont offerts pour les installations
visibles. Comme dans le cas des systèmes méca-
niques visibles, la disposition doit s’harmoniser
aux éléments physiques présents sur les lieux.
DCC 26 05 00 Électricité – Exigences générales concernant les résultats des travaux
11.26 PLANCHERS SURÉLEVÉS 397

Les planchers surélevés amovibles sont générale-


ment utilisés dans les bureaux, les hôpitaux, les
laboratoires, les salles d’ordinateurs et les centres
de télévision et de communications en raison de
l’accessibilité et de la souplesse qu’ils offrent pour
la disposition des bureaux, des postes de travail et
de l’équipement. Les systèmes de câblage modulaires
facilitent le déplacement et le raccordement de
l’équipement.
l Un plancher surélevé consiste essentiellement en des
panneaux de plancher démontables et interchangeables
qui s’appuient sur des plots réglables donnant un libre
accès à l’espace au-dessous. Ces panneaux forment
habituellement des carreaux de 24” (600) de côté et
sont faits d’acier, d’aluminium, d’un noyau de bois
enrobé d’acier ou d’aluminium, ou de béton armé léger.
Ils sont nis avec un carreau de tapis ou de vinyle ou un
stratié haute pression ; des parements antistatiques et
à l’épreuve du feu sont aussi offerts sur le marché.

l Les plots sont réglables à une hauteur de plancher ni


variant de 12” à 30” (305 à 760) ; une hauteur de plan-
cher ni de seulement 8” (200) est aussi disponible.

l Un plancher à longeron donne une meilleure stabilité


latérale qu’un plancher sans longeron; on peut aussi faire
appel à des plots sismiques pour satisfaire aux exigences
de certains codes du bâtiment en matière de stabilité
latérale.
l Les planchers surélevés courants peuvent supporter des
charges de 250 lb/pi2 à 625 lb/pi2 (12kPa à 30 kPa), mais
certains peuvent supporter jusqu’à 1125 lb/pi2 (54 kPa).

l Les conduits électriques, les boîtes de jonction et les


câbles des systèmes informatiques et des systèmes de
sécurité et de communication peuvent être installés dans
l’espace sous le plancher.

l On doit consulter le fabricant au sujet de l’installation


et des accessoires disponibles, tels que les rampes et les
marches.

l Espacement l Plafond suspendu


au plafond
l Par un mouvement de convection
naturelle, l’air chaud immobile
est dirigé vers le plafond.

l Cet espace peut aussi servir à la distribution de l’air


provenant du système de CVCA, ce qui permet de ne
consacrer l’espacement au plafond qu’à l’air repris. Cette
séparation entre l’air climatisé distribué et l’air chaud
repris peut faire diminuer la consommation d’énergie.
l Plancher L’abaissement de la hauteur hors tout des espacements
surélevé de service se traduit aussi par une réduction de la hau-
teur plancher à plancher d’un nouveau bâtiment.

l Vide technique pressurisé sous


le plancher

DCC 09 69 00 Planchers surélevés


398 11.27 PRISES DE COURANT

Les appareils d’éclairage, les interrupteurs Hauteur des interrupteurs et


muraux et les prises doubles sont les compo­ des prises
sants les plus visibles d’un système élec­ l Prise au­dessus du comptoir : 4’
trique. Les interrupteurs et les prises de cou­ (1220) ; 3’6” (1220) pour l’accessi­
bilité aux personnes handicapées
rant doivent être d’accès facile et s’harmoniser
l Interrupteur sur le côté du loquet
aux surfaces où ils sont placés. Les plaques
de la porte : au plus 4’ (1220)
murales comportant ces dispositifs sont faites
pour l’accessibilité aux personnes
de métal, de plastique ou de verre et présen­ handicapées
tent un large éventail de couleurs et de nis. l Au moins 2 1/2” (64)
La charge attribuée à un circuit à usage
l Prise au­dessus du sol : 12” (305) ;
général est fonction du nombre et de l’utili­
18” (455) pour l’accessibilité aux
sation des prises desservies par le circuit. On personnes handicapées
doit consulter le Code canadien de l’électri­
cité pour déterminer le nombre et l’espace­
ment appropriés des prises doubles.

Interrupteurs Nombre de prises doubles


l L’interrupteur à bascule comprend un levier Dans les résidences, il doit y avoir :
ou un bouton qui, en parcourant un petit arc, – une prise tous les 12’ (3660) sur
amène les contacts à ouvrir ou à fermer un les murs d’une pièce ;
circuit électrique. – une prise tous les 4’ (1220) au­
l Un interrupteur unipolaire bidirectionnel est dessus des comptoirs de cuisine ;
associé à un autre interrupteur de même type – une prise protégée GFI dans la
pour commander des lampes à partir de salle de bain.
deux endroits.
Dans les bureaux, il doit y avoir :
l Un interrupteur bipolaire bidirectionnel est
– soit une prise tous les 10’ (3050)
associé à deux interrupteurs unipolaires
sur les murs ;
bidirectionnels pour commander des lampes
– soit une prise tous les 40 pi2
à partir de trois endroits.
(3,7 m2) d’aire de plancher pour
l Un gradateur de lumière est un rhéostat ou un
les 400 premiers pieds carrés
dispositif analogue qui règle l’intensité d’un
(37 m2) et une prise tous les
éclairage électrique sans en modier sensible­
100 pi2 (9,3 m2) par la suite.
ment la distribution spatiale.

Prises Symboles graphiques courants d’un plan électrique


l Une prise double est habituellement l Appareil d’éclairage
montée sur un mur et comprend une ou l Panneau de contrôle encastré
Panneau de contrôle en uorescent
plusieurs prises pour le branchement de l
l Plafonnier incandescent
lampes ou d’appareils portables. surface
l Panneau d’alimentation l Applique incandescente

l Panneau d’éclairage l Rail d’éclairage


l Une prise divisée sectionnable comprend
une prise sous tension permanente et une l Transformateur l Sortie d’indicateur de
autre commandée par un interrupteur sortie lumineux
l Génératrice
mural. l Sortie à usage
l Moteur particulier
l Une prise spéciale conçue pour le branche­ l Sectionneur ou interrupteur l Sortie de câblo­
ment d’un type spécique d’appareil est d’isolement distribution
polarisée et présente une conguration l Interrupteur unipolaire l Carillon
telle que seuls les contacts de l’appareil en unidirectionnel l Bouton­poussoir
question lui conviendront. l Interrupteur unipolaire
bidirectionnel l Prise de ventilateur
l Prise commutée
l Une prise extérieure à l’épreuve des intem­ l Boîte de jonction
l Gradateur d’intensité
péries doit être munie d’un couvercle la l Boîte de jonction
d’éclairage
protégeant de l’eau. sous le plancher
l Prise double
l Thermostat
l Une prise située dans un endroit exposé à l Prise de plancher
l’eau doit être protégée par un disjoncteur l Sortie de données
l Prise de téléphone informatiques
différentiel (GFI).
11.28 LUMIÈRE 399

La lumière est un rayonnement électromagnétique visible à l’œil nu dont


la longueur d’onde s’étend d’environ 370 nm à 800 nm (1 nm = 10–9 m) et
qui se propage à la vitesse de 186 281 milles à la seconde (299 972 km/s).
Elle rayonne uniformément dans toutes les directions, s’étale de plus en
plus largement à mesure qu’elle s’éloigne de sa source et devient moins
intense à mesure qu’elle s’étale.

l L’intensité lumineuse corres­ l Le ux lumineux désigne le débit l La loi du rapport inverse au carré l L’éclairement désigne l’inten­
pond au ux lumineux par unité de lumière visible par unité de énonce que l’éclairement qu’une sité de la lumière parvenant
d’angle solide qu’une source de temps. Il s’exprime en lumens. source ponctuelle produit sur une sur une surface éclairée. Il est
lumière émet. Elle s’exprime en l Le lumen est l’unité internatio­ surface est inversement propor­ égal au ux lumineux incident
candelas. nale de mesure du ux lumineux. tionnel au carré de la distance par unité d’aire et s’exprime en
l La candela est l’unité interna­ Il représente la lumière qu’une entre la source et la surface. lumens par unité d’aire.
tionale de mesure de l’intensité source ponctuelle uniforme l La loi du cosinus, aussi appe­ l Le lux est l’unité internationale
lumineuse. Elle est égale à d’une intensité d’une candela lée loi de Lambert, énonce que de mesure de l’éclairement. Il
l’intensité lumineuse d’une émet dans un angle solide d’un l’éclairement qu’une source est égal à 1 lumen par mètre
source qui émet un rayonne­ stéradian. ponctuelle produit sur une surface carré (1 lx = 1 lm/m2).
ment monochromatique de est proportionnel au cosinus
fréquence de 540 × 1012 hertz de l’angle d’incidence. l Le pied bougie (footcandle en
(THz) et dont l’intensité anglais) est une unité d’éclaire­
énergétique est de 1/683 watt ment sur une surface dont tous
par stéradian. les points sont situés à un pied
l Un stéradian est un angle d’une source ponctuelle uniforme
solide au centre d’une sphère d’une candela. Il est égal à un
sous­tendant une aire sur sa ux incident de 1 lumen par pied
surface qui est égale au carré carré (1 fc = 1 lm/pi2).
du rayon de cette sphère.

l La réectance est le rapport


entre le rayonnement rééchi
l La loi de la réexion énonce le par une surface et le rayonne­
fait que, d’une part, l’angle d’inci­ ment incident total parvenant
dence de la lumière rééchie par à cette surface.
une surface lisse est égal à l’angle l Le facteur d’absorption est le
de réexion et que, d’autre part, rapport entre le rayonnement
le rayon incident, le rayon rééchi absorbé par une surface et le
et la perpendiculaire à la surface rayonnement incident total
sont tous dans le même plan. parvenant à cette surface.
l Le facteur de transmission est
l L’angle de réfraction est l’angle le rapport entre le rayonnement
que fait un rayon réfracté avec la émergeant d’un corps après
perpendiculaire à l’interface de l’avoir traversé et le rayonne­
deux milieux au point d’incidence. ment incident total parvenant à
ce corps. Il est égal à 1 moins la
valeur du facteur d’absorption.
400 11.29 LUMIÈRE ET VISION

La lumière révèle à nos yeux la forme, la texture et


la couleur des objets dans l’espace. Un objet situé
sur sa trajectoire rééchit, absorbe ou laisse passer l La luminance ou luminosité est exprimée en candelas
la lumière parvenant à sa surface. La luminance par mètre carré (cd/m2).
représente la mesure quantitative de la luminosité l Le lambert est une unité de luminance ou de lumino-
d’une source de lumière ou d’une surface illuminée. sité qui vaut 0,32 candela par centimètre carré.
Elle est égale à l’intensité lumineuse par unité l Le pied lambert est une unité de luminance ou de
d’aire projetée de la source ou de la surface vue luminosité égale à 0,32 candela par pied carré.
l La luminosité varie également en fonction de la
d’une direction donnée.
couleur et de la texture. Une surface luisante et pâle
La luminosité est la sensation qui permet à un rééchit plus de lumière qu’une surface de couleur
observateur de distinguer différentes valeurs de foncée, mate ou de texture brute, même si les deux
surfaces reçoivent un éclairement identique.
luminance. L’acuité visuelle augmente avec la lumi-
nosité de l’objet. Tout aussi important est le rapport
entre la luminance d’un objet observé et celle de la
surface en arrière-plan. Le contraste ou le rapport
de luminosité doivent prendre une valeur minimale
pour qu’on puisse discerner une forme. Le contraste
est particulièrement important pour l’exécution de
tâches visuelles qui requièrent une bonne percep-
tion de la forme et du contour. Pour l’exécution de
tâches exigeant une bonne perception de la texture
et des détails, un contraste moindre est préférable
en raison du pouvoir d’accommodation de l’œil. Un
rapport de luminosité ou un contraste trop pro-
noncé engendre un éblouissement.
L’éblouissement est la sensation que produit toute
luminosité dans le champ visuel qui est sufsam-
ment supérieure à la luminance à laquelle l’œil s’est
adapté pour qu’il en résulte une gêne, un malaise
ou une perte de visibilité. L’éblouissement peut être
direct ou rééchi.

l L’éblouissement direct résulte d’un rapport de lumino-


sité élevé ou de la présence d’une source de lumière
insufsamment voilée dans le champ de vision.
l Pour maîtriser ou atténuer l’éblouissement, on peut
utiliser des luminaires voilés pour enrayer la vue
directe des lampes ou des luminaires à diffuseurs ou
à lentilles qui diminuent la luminosité.

l L’éblouissement rééchi ou indirect résulte d’une


réexion spéculaire d’une source de lumière dans
le champ de vision.
l La réectance par diffusion est une forme d’éblouisse-
ment rééchi qui survient sur une surface de travail et
qui diminue le contraste nécessaire pour distinguer les
détails.
l Pour empêcher toute réectance par diffusion, il suft
de placer la source de lumière de manière que les rayons
lumineux incidents soient rééchis en direction opposée
à celle de l’observateur.
11.30 SOURCES DE LUMIÈRE 401

La lumière articielle est une lumière naturelle


produite par des éléments fabriqués. La quantité et la
qualité de lumière produites varient selon le type de
l Une ampoule est l’enveloppe de verre
lampe utilisée et la nature de l’enveloppe que com-
d’une lampe à incandescence. Elle est
remplie d’un mélange de gaz inertes,
prend l’ampoule. Les trois principaux types de sources
habituellement de l’argon et de l’azote, de lumière articielle sont les lampes à incandes-
qui retarde l’évaporation du lament. cence, les tubes uorescents et les lampes à décharge
Sa forme est symbolisée par une de haute intensité. On doit consulter le fabricant
lettre suivie d’un nombre indi- de lampes au sujet des dimensions, de la puissance,
quant le diamètre de la lampe du ux lumineux et de la durée de vie moyenne des
en huitièmes de pouce. ampoules et des tubes.

l Filament Lampes à incandescence


l Longueur hors tout maximale
Une lampe à incandescence contient un lament qui
l Longueur au centre produit de la lumière lorsqu’un courant électrique le
l Culot de la lampe chauffe à son point d’incandescence. Elle constitue
une source de lumière ponctuelle, donne un faible
rendement, rend bien les couleurs et se prête bien à
la gradation d’intensité au moyen d’un rhéostat.
l Ampoule A : forme arrondie standard pour les lampes à
incandescence courantes
l Le rendement indique dans quelle
mesure l’énergie électrique est
convertie en un ux lumineux
dans une lampe. Il correspond l Ampoule A/SB : ampoule à diffuseur hémisphérique argenté
au rapport entre le ux émis et situé sur son sommet pour diminuer l’éblouissement
l’énergie parvenue à la lampe, et
s’exprime en lumens par watt.
l Ampoule C : ampoule conique pour les lampes à incandes-
l La durée de vie nominale est la
cence décoratives de faible puissance
durée de vie moyenne, exprimée
l Ampoule CA : ampoule prolée en amme de bougie pour
en heures, d’une lampe quel-
les lampes à incandescence décoratives de faible puissance
conque. Elle est établie à partir
l Ampoule ER : ampoule-réecteur ellipsoïde pour les
d’essais de laboratoire effectués
lampes à incandescence ; la forme de son réecteur
sur un échantillon représentatif
interne lui permet de capter la lumière et de la rediriger
dans des conditions contrôlées.
en un jet dispersé à une certaine distance de la source de
l Les lampes à durée prolongée
lumière.
sont conçues de façon à consom-
mer moins d’énergie et à durer l Ampoule G : ampoule en forme de globe pour les lampes à
plus longtemps que les ampoules incandescence, qui peut demeurer visible en raison de sa
standard de même catégorie. faible luminosité
l La lampe à trois intensités l Ampoule PAR : ampoule-réecteur aluminisée parabo-
contient deux laments et offre lique pour les lampes à incandescence et les lampes à
trois degrés d’éclairement. décharge de haute intensité ; la forme de son réecteur
interne et le devant lenticulaire donnent un faisceau plus
ou moins étalé.
l Ampoule PS : ampoule en forme de poire pour les grandes
lampes à incandescence
l Ampoule R : ampoule-réecteur pour les lampes à incandes-
cence et les lampes à décharge de haute intensité, dont le
l Ampoule tubulaire T : ampoule revêtement réecteur interne et le devant en verre trans-
à quartz pour lampe à halogène parent ou opaque donnent un faisceau plus ou moins étalé
l Ampoule tubulaire TB : ampoule l Ampoule S : ampoule à ancs droits pour les lampes à
à quartz pour lampe à halogène, incandescence décoratives de faible puissance
ayant la même forme que
l’ampoule A mais présentant
un prol angulaire l Les lampes à halogène ont un lament de tungstène et
l Ampoule MR : ampoule-réecteur une ampoule au quartz contenant une petite quantité
multifacette pour lampe à halo- d’halogène qui se vaporise à la chaleur et amène toutes
gène, dotée de réecteurs les particules de tungstène évaporées à se redéposer sur
hautement polis qui sont dispo- le lament.
sés en segments discontinus l La lampe IR est une lampe à halogène dont le revêtement
pour donner un faisceau étalé dichroïque infrarouge rééchit l’énergie infrarouge vers le
lament, accroît le rendement de la lampe et fait dimi-
nuer la chaleur rayonnante du faisceau lumineux émis.

DCC 26 51 13 Éclairage intérieur – Luminaires, lampes et ballasts


402 11.30 SOURCES DE LUMIÈRE

Les lampes à décharge produisent de la lumière grâce à


une décharge d’électricité entre les électrodes situées Lampe T12 : 1 1/2” (38 mm) de
dans une enveloppe de verre remplie de gaz. Les deux diamètre
principaux types de lampes à décharge sont les tubes
uorescents et diverses lampes à décharge de haute
Lampe T8 : 1” (25,4 mm) de diamètre
intensité.

Fluorescents Lampe T5 : 5/8” (15,8 mm) de diamètre


Un uorescent est une lampe tubulaire à faible décharge
dans laquelle la lumière résulte de la uorescence du
l Ampoule tubulaire T : ampoule tubulaire pour les tubes uorescents et les lampes
phosphore qui recouvre l’intérieur du tube. Comme les
à décharge de haute densité
uorescents contiennent du mercure, il faut les manipuler l La lampe T12 standard est à présent remplacée par les lampes T8 et T5, plus
selon une procédure particulière pour les recycler. Les petites et plus efcaces.
quantités de mercure utilisées dans ces lampes sont de
plus en plus réduites. Les lampes T5 ne contiennent main-
tenant plus qu’une faible concentration de mercure.
l Lampe circulaire : tube
Les uorescents ont une efcacité et une durée de vie
uorescent torique pour
(de 6000 à 24 000 heures ou plus) supérieures à celles des
les luminaires circulaires
lampes à incandescence. Ils produisent peu de chaleur
et sont offerts dans une grande variété de types et de
l 8 1/4” (210) 22 W
puissances. Les modèles courants vont de la lampe T5
l 12” (305) 32 W
à 4 watts, qui mesure 6” (150) de long, à la lampe T12 à
125 watts, qui mesure 8’ (2440) de long. Pour réguler le l 16” (405) 40 W
courant électrique dans les uorescents, il faut y assujet-
tir un ballast. Certains uorescents sont dotés de culots à
broches, d’autres d’un culot à vis.
l Les ballasts maintiennent l’ampleur constante voulue du
courant qui circule dans une lampe uorescente ou une lampe
à décharge de haute intensité.
l Une lampe à amorçage à chaud est munie d’un démarreur pour
préchauffer les cathodes avant que le circuit ne soit soumis à
la tension de démarrage.
l Une lampe à allumage rapide est assortie d’un ballast à enrou-
lement basse tension qui maintient le chauffage des cathodes,
ce qui lui permet de s’allumer plus rapidement qu’une lampe à
amorçage à chaud.
l Une lampe à allumage instantané est assortie d’un ballast à
transformateur haute tension qui amorce directement l’arc,
sans préchauffage des cathodes.
l Une lampe à ux élevé est un tube uorescent à allumage
rapide conçu pour recevoir un courant de 800 milliampères,
qui produit ainsi une augmentation correspondante du ux
lumineux par unité de longueur du tube.
l Une lampe à ux très élevé est conçue pour recevoir un courant
de 1500 milliampères, qui produit ainsi une augmentation cor-
respondante du ux lumineux par unité de longueur de son tube.

Les uorescents compacts regroupent un ensemble de


petits uorescents simples, doubles ou en U, à rendement
amélioré, qui comportent souvent un adaptateur pour
s’insérer dans une douille de lampe à incandescence.
l Ils sont offerts en puissances allant de 5 watts à 80 watts.
l Ils ont un rendement élevé (généralement de 60 lumens à
72 lumens par watt).
l Ils produisent un bon rendu des couleurs. LEED v4, crédit ÉA : Optimiser la performance énergétique
l Ils ont une très longue durée de vie (de 6000 à
15 000 heures).
l Ils existent sous forme tubulaire et de spirale.
l Beaucoup d’entre eux sont dotés d’un ballast intégré et d’un
culot à vis qui permettent de les utiliser directement pour
remplacer les lampes à incandescence.
11.30 SOURCES DE LUMIÈRE 403

Lampes à décharge de haute intensité


Une lampe à décharge de haute intensité est une
lampe à décharge où la grande quantité de
lumière produite résulte d’une décharge d’électri-
cité dans une vapeur métallique à l’intérieur d’une
enveloppe de verre scellée. Elle présente la forme
d’une lampe à incandescence et donne le rende-
ment d’un tube uorescent.
l Une lampe à vapeur de mercure produit de la lumière
grâce à une décharge électrique survenant dans une
l Ampoule E : ampoule ellip- vapeur de mercure.
Indice de rendu des couleurs (IRC) de soïde pour lampes à dé- l Une lampe à halogénures métalliques est analogue à
diverses sources de lumière charge de haute intensité une ampoule à vapeur de mercure, mais elle possède
l Ampoule BT : ampoule un tube à arc auquel ont été ajoutés divers halogé-
IRC Source de lumière tubulaire renée pour nures pour produire plus de lumière et mieux rendre
100 Soleil de midi : lumière du jour moyenne lampes à décharge de les couleurs.
haute intensité l Une lampe à vapeur de sodium à haute pression (SHP)
93 Lampe à incandescence de 500 watts l Les lampes à décharge de donne un large spectre de lumière jaune-blanc grâce à
89 Tube uorescent blanc froid de luxe haute intensité sont aussi une décharge électrique survenant dans une vapeur de
offertes en formes de B et sodium.
78 Tube uorescent blanc chaud de luxe de T.
62 Tube uorescent blanc froid Lumière et couleur
La répartition spectrale de la lumière articielle varie
52 Tube uorescent blanc chaud
selon le type de lampe. Par exemple, une lampe à
incandescence produit une lumière jaune-blanc, tan-
Température de couleur proximale (TCP) dis qu’un tube uorescent blanc produit une lumière
blanc bleuté. La répartition spectrale d’une source
TCP (kelvins) Source de lumière
de lumière est importante, car les longueurs d’onde
2700 Lampe à incandescence absentes ne sont pas rééchies et n’apparaissent
3000 Lampe à halogène donc pas sur toute surface éclairée par cette lumière.

2700 à 6500 Tube uorescent l L’indice de rendu des couleurs est une mesure de la
capacité d’une lampe électrique de bien rendre les
3000 à 4000 Lampe à halogénures couleurs, par rapport à une source de lumière de réfé-
métalliques rence à température de couleur similaire. Une lampe
2800 à 6000 Lampe à DEL au tungstène dont la température de couleur est de
3200 K, la lumière solaire du midi à la température de
5500 à 7500 Lumière du jour couleur de 4800 K et la lumière du jour moyenne à la
température de couleur de 7000 K ont toutes un indice
de 100 et rendent parfaitement les couleurs.
l Les courbes de la répartition spectrale représentent
l’énergie rayonnante de chaque longueur d’onde d’une
source de lumière en particulier.

100 Soleil de midi

Lampe à incandescence de 500 watts


Puissance relative (en watts)

Tube uorescent blanc froid de luxe

Tube uorescent blanc chaud de luxe

Tube uorescent blanc froid

Tube uorescent blanc chaud


400 500 600 700
Longueur d’onde (en nanomètres)
404 11.31 LUMINAIRES

Un luminaire, aussi communément appelé appareil


d’éclairage, consiste en une ou plusieurs lampes élec-
triques assorties de toutes les pièces et du câblage
l Un réecteur règle la répar-
tition de la lumière émise nécessaires pour faciliter la disposition et la protec-
par une ampoule. tion des lampes, les relier à une source d’alimentation
l Un réecteur parabo- et en répartir la lumière.
lique étale, concentre ou
l La douille offre un appui mécanique à la lampe et établit
collimate (rend parallèles)
le contact électrique avec elle.
les rayons d’une source de
lumière, selon l’emplace-
ment de la source.
l Un réecteur elliptique
concentre les rayons d’une
source de lumière. l Les déecteurs à pente sont un ensemble de crêtes circu-
laires qui diminuent la luminosité d’une source de lumière
à une ouverture.

l Une lentille de verre ou de plastique a deux surfaces op-


posées dont l’une ou les deux sont incurvées. On l’installe
sur un luminaire pour concentrer, disperser ou collimater
la lumière émise.
l Une lentille de Fresnel a des rainures prismatiques et
concentriques pour concentrer la lumière venant d’une
faible source.
l Une lentille prismatique a une surface à facettes multiples
et à prismes parallèles pour rediriger les rayons issus d’une
source de lumière.

l Un diffuseur est un dispositif à lames qui obture une


source de lumière sous certains angles. Il consiste en une
série de lames ou présente une conguration alvéolée.
l L’angle d’obturation est l’angle que forment la ligne hori-
zontale passant par le centre de l’ampoule et la ligne de
vision à laquelle l’ampoule devient visible.

l L’angle de passage est l’angle que forment un axe vertical


et la ligne de vision à laquelle l’ampoule devient visible.

l Le facteur de probabilité du confort


visuel permet l’évaluation des
problèmes dus à l’éblouissement
l La courbe de répartition de l’intensité lumineuse en
direct. Il mesure la probabilité qu’un
candelas est une courbe polaire de l’intensité lumineuse
système d’éclairage ne causera pas
émise par une ampoule, un luminaire ou une fenêtre dans
d’éblouissement direct, exprimée
une direction donnée à partir du centre de la source de
par le pourcentage des personnes
lumière, mesurée dans un seul plan lorsque la source de
qui éprouvent un confort visuel
lumière est symétrique et dans un plan parallèle, perpen-
lorsqu’elles occupent la position
diculaire et parfois à 45° lorsqu’elle est asymétrique.
visuelle la moins favorable.
l Le diagramme à isocourbes représente la conguration d’éclai-
rement qu’une ampoule ou un luminaire produit sur une surface.
l La courbe isolux d’éclairement est une courbe qui relie
tous les points d’une surface où l’éclairement lumineux
est le même; elle porte le nom de courbe iso-pied-bougie
lorsque l’éclairement est exprimé en pieds-bougies.
l Le rendement d’un luminaire désigne le rapport entre le
ux lumineux qu’il émet et le ux total émis par l’en-
semble de ses lampes.

DCC 26 51 13 Éclairage intérieur – Luminaires, lampes et ballasts


11.31 LUMINAIRES 405

Fibres optiques
Les bres optiques en verre ou en plastique qui com-
posent un système d’éclairage transmettent la lumière
d’une de leurs extrémités à l’autre en rééchissant les
rayons lumineux en zigzag dans leur zone centrale,
appelée cœur. Chaque bre de petit diamètre est
protégée par une gaine transparente et assemblée à
d’autres pour former des couettes exibles.
Un système d’éclairage à bres optiques comprend
généralement les éléments suivants :
l Un projecteur de lumière parfois accompagné d’un disque
de couleurs
l Une source de lumière à halogène ou à halogénures
métalliques
l Un raccord de bres optiques
l Des couettes de bres optiques et leurs luminaires

Diodes électroluminescentes
Les diodes électroluminescentes (DEL) émettent très
peu de chaleur et sont des plus écoénergétiques.
Leur durée de vie se veut extrêmement longue, allant
souvent jusqu’à 10 ans. On utilise les DEL blanches de
grande puissance à des ns d’éclairement. Elles ne
sont sensibles ni aux vibrations ni aux variations de
température, résistent aux chocs et ne contiennent
aucun mercure. On peut réunir plusieurs petites lampes
de 1/8" (3,2) pour obtenir un mélange de couleurs l Lampe à DEL
et accroître l’éclairement. Les DEL sont alimentées au
courant continu, qui est transformé en courant alter-
natif dans le luminaire dont elles font partie.
On se sert des DEL à des ns d’éclairage résiden-
tiel et commercial. Les systèmes d’éclairage à DEL
peuvent être conçus de manière à diriger la lumière
l Ruban DEL
vers des points précis, de sorte qu’ils sont souvent
utilisés pour éclairer les aires de travail. Les DEL
entrent également dans la fabrication de projecteurs
encastrés au plafond, de lampes de marches d’esca-
lier et de panneaux de sortie.

l Tube à DEL

l Luminaires à DEL

l Lampes de marches d’escalier à DEL LEED v4 ÉA, crédit 1 : Optimiser la performance


énergétique
406 11.32 ÉCLAIRAGE

Un système d’éclairage sert essentiellement à Degrés d’éclairement recommandés On peut classer les luminaires selon le
fournir l’éclairement nécessaire à l’exécution de Difculté Pieds- Lux pourcentage de lumière émise au-dessus
tâches visuelles. Les degrés d’éclairement re- des tâches bougies et au-dessous d’un plan horizontal. La
commandés pour certaines tâches ne renvoient répartition effective de la lumière d’un
qu’à la quantité de lumière à apporter. La façon Faible 20 215 luminaire donné est déterminée par les
d’apporter cette quantité de lumière inue sur (repas) types de lampe, de lentille et de logement
Courante 50 538
la perception visuelle d’un lieu ou d’un objet. du réecteur utilisés. On doit consulter
(lecture)
Moyenne 100 1076
le fabricant de luminaires au sujet des
La lumière diffuse émane de sources de lumière diagrammes de répartition de l’intensité
amples ou multiples, ou de vastes surfaces (dessin)
Prononcée 200 2152 lumineuse en candelas.
rééchissantes. Un éclairement plat et relati-
(couture)
vement uniforme atténue les contrastes et les Très prononcée > 400 > 4034
ombres, et peut rendre difcile la perception (chirurgie)
des textures.

Par ailleurs, la lumière directionnelle accentue Diffus général


la perception des formes et des textures en Plafond l 40 % à 60 %
produisant des ombres et des variations de
luminosité sur la surface des objets éclairés. l 40 % à 60 %

Bien qu’il soit utile pour la vision générale,


l’éclairage diffus peut être monotone. Un léger Plancher
éclairage directionnel amoindrit la monotonie
en apportant un relief visuel, en faisant varier
Direct–indirect
la luminance et en illuminant les surfaces de Plafond
travail. Une combinaison d’éclairage diffus et l 40 % à 60 %
d’éclairage directionnel est souvent préférable
l 40 % à 60 %
et bénéque, en particulier lors de l’exécution
d’un large éventail de tâches.
Plancher

Semi-direct
Plafond
l 10 % à 40 %
l 60 % à 90 %

Rapports de luminosité Plancher

Plafond
Semi-indirect
l 60 % à 90 %
l 10 % à 40 %

Plancher

Indirect
Plafond l 90 % à 100 %
l 0 % à 10 %
l Le rapport de luminosité maximal recommandé entre
l’aire des tâches visuelles (A) et son arrière-plan
Plancher
immédiat (B) est de 3:1.
l La luminosité de l’aire environnante (C) devrait être
de 1/5 de fois à 5 fois celle de l’aire des tâches
Direct
visuelles (A).
Plafond
l 0 % à 10 %
l 90 % à 100 %

Plancher
DCC 26 51 00 Éclairage intérieur
11.32 ÉCLAIRAGE 407

Exploitation de la lumière du jour


L’exploitation de la lumière du jour constitue une méthode de
régulation de l’éclairage qui permet de réduire la consommation
d’énergie au moyen de capteurs photoélectriques détectant le niveau
de lumière naturelle et réglant automatiquement l’intensité de
l’éclairage électrique an d’obtenir le degré de luminosité souhaité
ou recommandé dans un espace donné. Si la lumière du jour prove-
nant des fenêtres suft pour répondre aux besoins des occupants, le
système de régulation de l’éclairage peut automatiquement éteindre
une partie ou l’ensemble du système d’éclairage électrique, ou encore
en atténuer l’intensité, puis immédiatement le rallumer si la lumière
du jour baisse à un niveau inférieur à celui préétabli. Pour accroître
encore davantage les économies d’énergie, des commandes d’exploi-
tation de la lumière du jour peuvent être associées à des détecteurs
de présence an que les lumières s’allument et s’éteignent de façon
automatique. On peut aussi allier un système d’exploitation de la
lumière du jour à des commandes manuelles pour permettre aux
occupants de modier eux-mêmes l’intensité de l’éclairage. Certains
systèmes de régulation permettent en outre de régler l’équilibre des
couleurs de la lumière en modiant l’intensité de lampes à DEL multi-
l Niveau de
colores individuelles installées dans des luminaires.
luminosité
de 100 %
Commutation à deux niveaux
La commutation à deux niveaux constitue une méthode de régu-
lation de l’éclairage qui permet d’éteindre la lumière et d’obtenir
deux intensités d’éclairage dans un espace donné. Un système de
commutation à deux niveaux peut contrôler différents ballasts ou
différentes lampes dans un même luminaire, différents luminaires,
ou différents circuits d’éclairage indépendamment les uns des
autres, notamment au moyen de capteurs photoélectriques qui l Niveau de
détectent le niveau de luminosité provenant de la lumière du jour ; luminosité
de détecteurs qui décèlent la présence d’occupants ; de dispositifs de 66 %
de commande programmables ; ou de commutateurs manuels que
peuvent manipuler les occupants ou le responsable d’un lieu donné.
Aux États-Unis, beaucoup de normes en matière d’énergie exigent
des mesures de réduction de l’intensité d’éclairage telles que la
commutation à deux niveaux dans les espaces clos de certains bâti-
ments. Au Canada, ces systèmes s’implantent peu à peu.

Commutation à plusieurs niveaux l Niveau de


Variante du système de commutation à deux niveaux, un système de luminosité
commutation à plusieurs niveaux est constitué de lampes multiples de 33 %
LEED v4, crédit QEI : Éclairage intérieur
réunies dans un même luminaire, qu’il est possible d’allumer ou
d’éteindre indépendamment les unes des autres, ce qui permet d’ob- d’éclairement souhaité ou recommandé dans un espace donné en
tenir un ou deux niveaux intermédiaires entre l’éclairement optimal modulant l’éclairage des lampes et des luminaires électriques selon
et l’absence d’éclairement, tout en maintenant une répartition de lu- l’intensité de la lumière du jour détectée par des capteurs photoélec-
mière uniforme qui convient pour accomplir des tâches. Par exemple, triques. Les systèmes de gradation continue atténuent les variations
un ensemble de luminaires, chacun doté de trois lampes dont les d’intensité lumineuse des systèmes de commutation à deux et à
ballasts sont raccordés individuellement, offre quatre intensités plusieurs niveaux.
d’éclairage, soit un niveau de 100 % (lorsque toutes les lampes sont
allumées), de 66 % (lorsque deux lampes par luminaire sont allu- Détection de présence
mées), de 33 % (lorsqu’une seule lampe par luminaire est allumée)
Un système de détection de présence constitue un système de
et de 0 % (lorsque toutes les lampes sont éteintes). Les systèmes de
régulation automatique de l’éclairage qui, à l’aide de détecteurs de
commutation à plusieurs niveaux offrent une plus grande souplesse
mouvement ou de présence, allume les lumières lorsqu’il perçoit des
que ceux de commutation à deux niveaux, et ils atténuent les varia-
signes d’activité humaine, et les éteint lorsqu’un espace donné est
tions d’intensité lumineuse de ces derniers.
inoccupé. Les détecteurs de présence peuvent remplacer les inter-
rupteurs installés aux murs. On peut aussi installer ces détecteurs
Gradation continue de l’intensité lumineuse à d’autres endroits, en conservant les interrupteurs conventionnels
La gradation continue de l’intensité lumineuse constitue une en place pour pouvoir les utiliser manuellement an d’éteindre les
méthode de régulation de l’éclairage qui maintient le niveau lumières d’une pièce même lorsqu’elle est occupée.
408 11.33 MÉTHODES D’ÉCLAIRAGE

l L’étalement d’un faisceau


Les critères d’espacement renvoient à une formule La méthode des points est un mode
lumineux est l’angle que
forme ce faisceau lorsqu’il de calcul de l’espacement entre les luminaires pour de calcul de l’éclairement qu’une source
croise la courbe de réparti- qu’une aire soit uniformément éclairée, compte ponctuelle produit sur une surface sous
tion de l’intensité lumineuse tenu de la hauteur du montage. tout angle. Elle repose sur la loi du
en candelas aux points où rapport inverse au carré et sur
l’intensité de la lumière la loi du cosinus.
est égale à un pourcentage
l Critères d’espacement (CE) = espacement (E)/hauteur
donné d’une intensité maxi-
du montage (HM)
male de référence.

l CE = 0,5
l CE = 1
l CE = 1,5

l Le fabricant de luminaires calcule et fournit


les rapports E/HM.

La méthode des lumens, aussi appe-


l La zone de plafond est formée lée méthode des cavités zonales,
par le plafond, le plan des lumi- sert à déterminer le nombre et les
naires suspendus et les surfaces types d’ampoules, de luminaires ou
murales entre ces deux plans. de fenêtres requis pour produire un
éclairement uniforme sur un plan utile,
l La zone utile est formée par
compte tenu des ux lumineux direct
le plan des luminaires, le
plan de travail et les surfaces et rééchi.
murales entre ces deux plans. l Le plan de travail est un plan horizontal
sur lequel on travaille et dont l’éclaire-
l La zone de plancher est
ment est spécié et mesuré. Il est habi-
formée par le plan de travail,
tuellement situé à 30” (762) au-dessus
le plancher et les surfaces
du plancher.
murales entre ces deux plans.

l L’affaiblissement d’une ampoule désigne


la diminution de son ux lumineux
durant sa vie utile. Il s’exprime en pour-
centage de son ux lumineux initial.
l L’indice de forme de la pièce l L’affaiblissement d’un luminaire dû à la
est un nombre tiré des dimen- saleté représente la diminution de son
sions de l’espace vide de la ux lumineux résultant de l’accumulation
pièce. Il sert à déterminer le de saletés sur ses surfaces. Il s’exprime
coefcient d’utilisation. l Le facteur de perte de lumière (FPL) est l’un ou l’autre en pourcentage de l’éclairement du
l Le coefcient d’utilisation (CU) des facteurs utilisés dans le calcul de l’éclairement luminaire lorsqu’il est neuf ou propre.
est le rapport entre le ux effectif fourni par le système d’éclairage après un laps l L’affaiblissement lumineux dû à la saleté
lumineux atteignant un plan de de temps donné et dans des conditions données. sur les surfaces d’une pièce correspond à
travail spécié et le ux lumi- l Les facteurs de perte de lumière récupérable (FPLR) la diminution de la lumière rééchie qui
neux total, en lumens, d’un relèvent du remplacement des ampoules ou de résulte de l’accumulation de saletés sur
luminaire, compte tenu des l’entretien des luminaires. les surfaces de cette pièce. Il s’exprime
proportions d’une pièce et des en pourcentage de la lumière rééchie
réectances de ses surfaces. par les surfaces propres de cette pièce.

l Les facteurs de perte de lumière non


ux initial des lampes, en lumens* × CU × FPLR × FPLNR récupérable (FPLNR) regroupent tous
Niveau d’éclairement maintenu = les facteurs de perte de ux lumineux
aire de travail permanente qui relèvent des effets
causés par la température, les chutes de
* Flux initial des lampes, en lumens = ux par lampe, tension ou les surtensions, les variations
en lumens × nombre de lampes par luminaire du ballast et la hauteur des cloisons.

LEED v4, crédit QEI : Éclairage intérieur


NOTES SUR LES MATÉRIAUX
12.1 Propriétés physiques des matériaux ________________________________________________________________ 410
12.2 Béton ________________________________________________________________________________________________________________ 412
12.3 Maçonnerie _______________________________________________________________________________________________________ 414
12.4 Acier _________________________________________________________________________________________________________________ 416
12.5 Métaux non ferreux __________________________________________________________________________________________ 417
12.6 Pierre ________________________________________________________________________________________________________________ 418
12.7 Bois __________________________________________________________________________________________________________________ 419
12.8 Bois de construction ________________________________________________________________________________________ 421
12.9 Panneaux de bois _____________________________________________________________________________________________ 422
12.10 Plastiques _________________________________________________________________________________________________________ 423
12.11 Verre _________________________________________________________________________________________________________________ 424
12.12 Produits de verre ______________________________________________________________________________________________ 425
12.13 Clous _________________________________________________________________________________________________________________ 426
12.14 Vis et boulons __________________________________________________________________________________________________ 427
12.15 Attaches diverses _____________________________________________________________________________________________ 428
12.16 Peintures et enduits ________________________________________________________________________________________ 429
410 12.1 PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES MATÉRIAUX

Ce chapitre décrit les principaux types de matériaux de cons-


aux forces appliquées de l’extérieur; elle s’exprime en unités de
Contrainte : résistance ou réaction interne d’un corps élastique

truction, leurs propriétés physiques et l’usage qui en est fait


dans la construction de bâtiments. Voici les critères présidant
au choix et à l’utilisation d’un matériau de construction.
l Chaque matériau se caractérise par une résistance, une élasticité et
une rigidité qui lui sont propres. Les matériaux de construction les
plus avantageux offrent une élasticité et une rigidité optimales.
l L’élasticité désigne la capacité d’un matériau à se déformer
sous une contrainte — exion, traction ou compression — et à
force par unité d’aire de la section.

reprendre sa forme initiale lorsque la contrainte est supprimée.


Tout matériau présente une limite d’élasticité au-delà de laquelle il
se rompt ou se déforme de façon permanente.
l Les matériaux qui subissent une déformation plastique avant de se
rompre sont dits ductiles.
l Les matériaux cassants ou fragiles ont une limite d’élasticité peu
prononcée et, sans déformation visible notable, se rompent sous
une charge. Moins résistants que les matériaux ductiles, les maté-
riaux fragiles conviennent peu à la construction de bâtiments.
l La rigidité est une mesure de la force de compression ou de traction
qui doit être exercée sur un matériau pour qu’il atteigne sa limite
l

l Déformation : déformation d’un corps sous l’action d’une force; d’élasticité. La rigidité d’un matériau et la rigidité de sa section trans-
elle correspond au rapport entre la taille ou la forme de ce versale revêtent beaucoup d’importance en ce qui concerne le rapport
corps après la déformation et sa taille ou sa forme initiale. entre la portée et le échissement sous une charge.

l Le degré de stabilité dimensionnelle d’un matériau soumis à des


variations de température et d’humidité détermine comment il sera
façonné et assemblé à d’autres matériaux.
l Il importe beaucoup de prendre en compte la résistance à l’eau et
la résistance à la vapeur d’eau d’un matériau destiné à être exposé
aux intempéries ou à être utilisé en milieu humide.
l On doit bien connaître la conductibilité ou la résistance thermiques
d’un matériau qui servira à la construction de l’enveloppe extérieure
d’un bâtiment.

l Il faut prendre en compte la capacité de transmission, de réexion


ou d’absorption de la lumière visible et de la chaleur rayonnante de
tout matériau qui servira à la nition des surfaces d’une pièce.
l La densité ou la dureté d’un matériau détermine sa résistance à
l’usure et à l’abrasion; en dépendent la durabilité de ce matériau
et les coûts de son entretien.
l Il est indispensable de savoir si un matériau résiste à la combustion
et aux ammes et s’il dégage de la fumée et des gaz toxiques avant
de l’utiliser comme élément d’ossature ou de nition intérieure.

l La couleur, la texture et l’oxydation d’un matériau sont des fac-


teurs à considérer pour déterminer s’il convient à la construction
envisagée.
l De nombreux matériaux de construction sont fabriqués selon des
formes et des dimensions standard, qui peuvent toutefois varier
légèrement d’un fabricant à l’autre. Il faut les vérier au moment
de la planication et de la conception du bâtiment an que la perte
dans la coupe de matériaux soit réduite au minimum durant la
construction.
12.1 PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES MATÉRIAUX 411

L’évaluation des matériaux de construction doit reposer non l Le contenu énergé- Contenu énergétique des matériaux
seulement sur des facteurs fonctionnels, économiques et tique d’un matériau de construction
esthétiques, mais aussi sur les conséquences environnemen- représente toute
tales de leur utilisation. Aussi appelée estimation du cycle l’énergie qu’il a Matériau Contenu énergétique
consommée durant (Btu/lba)
de vie, l’évaluation porte sur l’extraction et le traitement
son cycle de vie.
des matières premières, sur la fabrication, l’emballage et le Sable et gravier 18
transport des produits nis jusqu’au lieu d’utilisation de même Bois 185
que sur l’entretien, le recyclage ou la réutilisation possibles et Béton léger 940
l’élimination du matériau. L’évaluation globale se divise en une Plaque de plâtre 1 830
évaluation des intrants, un inventaire du cycle de vie et Brique 2 200
Ciment 4 100
une évaluation des extrants.
Verre 11 100
Plastique 18 500
Inventaire du cycle de vie Acier 19 200
Plomb 25 900
Intrants Cuivre 29 600
l Matières Aluminium 103 500
premières a 1 Btu/lb = 2,326 kJ/kg
l Énergie
l Eau

Acquisition des matières Traitement, fabrication Transport Construction, utilisation Élimination, recyclage
premières et emballage et distribution et entretien et réutilisation

l Quelle est l’incidence l Quelles quantités d’éner- l Le matériau ou l Est-ce que le matériau l Produits utilisables
de l’extraction et de gie et d’eau faut-il pour le produit est-il accomplit sa fonction +
l’exploitation minière ou traiter, fabriquer et disponible sur une adéquatement ? l Quelle quantité de sous-produits
forestière sur la santé et emballer le matériau ou base régionale ou l Quelle est l’incidence du toxiques résulte de la fabrication
l’environnement ? le produit ? locale, ou faut-il le matériau sur la qualité et de l’utilisation du matériau ou
l Est-ce que le matériau transporter sur une de l’air intérieur et sur la du produit ?
est renouvelable ou grande distance ? consommation d’énergie
non ? d’un bâtiment ?
l Les ressources non l Quelle est la durabilité du
renouvelables com- matériau ou du produit
prennent les métaux et et quelle est l’ampleur de
d’autres minéraux. l’entretien nécessaire pour
l Le taux de renouvel- le garder en bon état ?
lement des ressources l Quelle est la durée de vie
renouvelables telles que utile du matériau ? l Efuents en suspension dans l’eau
le bois d’œuvre varie; l Émissions atmosphériques
leur taux d’exploitation
l Déchets solides
ne doit pas excéder leur
taux de croissance. l Autres rejets dans l’environnement
Extrants

Le choix d’un matériau de construction est un problème Réduction, réutilisation et recyclage, voilà qui résume les mesures
complexe pour la résolution duquel il n’existe pas de formule les plus susceptibles de favoriser la protection de l’environnement :
simple donnant à tous coups une réponse précise et néces-
– réduction des dimensions des bâtiments grâce à une disposition
sairement valable. Par exemple, l’utilisation d’une petite
et à une utilisation optimales de l’espace ;
quantité d’un matériau à fort contenu énergétique peut favo-
– réduction des déchets de construction (LEED Canada MR, crédit 2 :
riser davantage la conservation de l’énergie et des ressources
Gestion des déchets de construction) ;
que l’utilisation d’une grande quantité d’un matériau à faible
– recours aux produits qui tirent le maximum des matières premières
contenu énergétique. De même, l’utilisation d’un matériau
(LEED Canada MR, crédit 5 : Matériaux régionaux) ;
à fort contenu énergétique qui durera plus longtemps et
– substitution de ressources abondantes aux ressources plus rares
nécessitera moins d’entretien, ou d’un matériau recyclable et
(LEED Canada MR, crédit 6 : Matériaux rapidement renouvelables) ;
réutilisable, peut être préférable à l’utilisation d’un matériau
– réutilisation des matériaux de construction provenant de bâtiments
à faible contenu énergétique.
démolis (LEED Canada MR, crédit 3 : Réutilisation des ressources) ;
– réaménagement des bâtiments existants pour de nouvelles utili-
sations (LEED Canada MR, crédit 1 : Réutilisation des bâtiments) ;
– recyclage des anciens produits pour en former de nouveaux
(LEED Canada MR, crédit 3 : Réutilisation des ressources).
412 12.2 BÉTON

Le béton est un mélange de ciment, de divers granulats minéraux et


d’une quantité d’eau sufsante pour que le ciment prenne et lie toute
la masse. Si le béton résiste très bien à la compression, il faut toutefois
l’armer d’acier pour qu’il résiste davantage à la traction et au cisaille-
ment. On peut lui donner presque toutes les formes possibles et le doter
des nis et des textures les plus variés. De plus, les ossatures de béton
sont relativement bon marché et résistent au feu. Les inconvénients du
béton résident dans sa masse volumique — 150 lb/pi3 (2440 kg/m3) pour
le béton armé courant — et dans le banchage ou coffrage nécessaire
avant sa mise en place pour qu’il prenne et durcisse.

Ciment Eau Granulat


l Le ciment Portland est un ciment hydrau- l L’eau utilisée dans le mélange l Par granulat, on désigne tout matériau minéral inerte, tel que le
lique obtenu par cuisson d’un mélange pour béton doit être exempte sable et le gravier, ajouté à la pâte de ciment pour la fabrication
d’argile et de calcaire dans un four rotatif et de matières organiques, du béton. Puisque le granulat représente de 60 % à 80 % du
par pulvérisation très ne du clinker qui en d’argile et de sels, le critère volume du béton, ses propriétés ont une forte incidence sur la
résulte. général étant que cette eau résistance, la masse et la résistance au feu du béton durci. Le
l Le ciment hydraulique à usage général (GU) soit potable. granulat doit être dur, de dimensions stables et exempt d’argile,
sert aux travaux de construction généraux. l La pâte de ciment est un de silt et de matières organiques qui pourraient empêcher le liant
l Le ciment hydraulique à résistance modé- mélange de ciment et d’eau ser- hydraulique de lier les particules.
rée aux sulfates (MS) sert aux travaux de vant à enduire, à faire prendre l Le granulat n est un sable dont la taille des grains est inférieure
construction généraux lorsqu’une résistance et à lier ensemble les particules à 1/4” (6).
à l’action modérée de sulfates est recher- de granulat en une pâte de l Le gros granulat consiste en de la pierre concassée, du gravier
chée et qu’un échauffement peut créer des béton (phénomène que l’on ou du laitier de haut fourneau dont la taille des grains est supé-
dégâts, comme dans la construction de appelle hydratation du ciment). rieure à 1/4” (6).
grands poteaux et de lourds murs de soutè- l La taille maximale du gros granulat dans le béton armé est déterminée
nement. par la taille de la section et par l’espacement des barres d’armature.
l Le ciment hydraulique à chaleur d’hydrata- Adjuvants
tion modérée (MH) est spécialement conçu Des adjuvants sont ajoutés à une pâte de béton pour modier ses
pour produire moins de chaleur, et moins propriétés ou celles du produit durci.
rapidement, que le ciment hydraulique l Un adjuvant entraîneur d’air disperse de microscopiques bulles
à usage général. Il peut servir dans les l 1/3 de l’épaisseur d’une dalle, d’air sphériques dans la pâte de béton pour en augmenter la
ouvrages de masse considérable comme les 1/5 de l’épaisseur d’un mur ou maniabilité, accroître la résistance du produit durci à la ssura-
grands piliers, les fondations et les murs de 3/4 du dégagement entre les tion provoquée par les cycles de dégel libre ou à l’écaillage causé
soutènement épais, dans lesquels le risque barres d’armature ou entre les par les produits chimiques de déglaçage et, en quantités plus
de ssuration causée par la chaleur est plus barres d’armature et le coffrage grandes, pour produire un béton léger et isolant.
élevé, surtout quand le béton est mis en l Un accélérateur catalyse la prise et le développement de la
place par temps chaud. Béton léger
l Le béton léger de construc-
résistance d’une pâte de béton, tandis qu’un retardateur ralentit
l Le ciment hydraulique à haute résistance la prise de la pâte de béton, ce qui laisse plus de temps pour la
initiale (HE) durcit plus vite et gagne en tion, fait de schiste expansé
ou de granulat d’ardoise, mise en place et la manipulation de la pâte.
résistance plus rapidement que le ciment l Un adjuvant de surface, ou adjuvant tensioactif, réduit la tension
Portland courant; il s’avère utile pour un a une masse volumique
de 85 lb/pi3 à 115 lb/pi3 supercielle de l’eau ajoutée à la pâte de béton et favorise ainsi
décoffrage hâtif ou pour une construction l’action mouillante et pénétrante de l’eau ou l’action émulsiante
par temps froid puisqu’il n’est pas nécessaire (1362 kg/m3 à 1840 kg/m3) et
une résistance à la compres- et la dispersion d’autres additifs dans la pâte.
de le protéger aussi longtemps contre les l Un réducteur d’eau, ou adjuvant superplastiant, fait diminuer la
basses températures. sion semblable à celle du
béton courant. quantité d’eau de gâchage nécessaire à la maniabilité appropriée
l Le ciment hydraulique à faible chaleur de la pâte de béton ou de mortier. En faisant ainsi diminuer
l Le béton isolant, fait de
d’hydratation (LH) génère moins de cha- le rapport entre les proportions d’eau et de ciment, on accroît
leur d’hydratation que le ciment Portland granulat de perlite ou d’un
produit moussant, a une généralement la résistance du béton.
courant; on l’utilise pour la construction de l Un colorant est un pigment ou une teinture ajoutés à la pâte de
structures de béton massives telles que les masse volumique inférieure à
60 lb/pi3 (960 kg/m3) et une béton pour modier ou stabiliser sa couleur. Il existe plusieurs
barrages par gravité, alors qu’un fort échauf- autres types d’adjuvants aux caractéristiques différentes, consul-
fement pourrait causer des dégâts. faible conductivité thermique.
ter les fabricants de béton pour plus de détails.
l Le ciment hydraulique à haute résistance
aux sulfates (HS) est utilisé lorsqu’une résis- Désignation des ciments Portland et des ciments hydrauliques composés canadiens
tance à l’action vive de sulfates est requise. Nouvelle désignation, CSA A3001 Ancienne désignation Désignation américaine
l Le ciment Portland à entraîneur d’air est Description des types
Portland Hydr. composé Portland Composé ASTM C 150 ASTM C 1157
un ciment Portland de type GU, MS ou HE Le ciment hydraulique à usage
GU GUb 10 10E-x I GU
auquel une petite quantité d’entraîneur général
d’air a été ajoutée durant la fabrication, ce MS MSb Le ciment hydraulique à résis- 20 20E-x II MS
qu’indique la lettre A qui suit la mention tance modérée aux sulfates
du type. Au Canada, on préfère ajouter MH MHb Le ciment hydraulique à chaleur 20 20E-x II MH
d’hydratation modérée
l’adjuvant entraîneur d’air durant le Le ciment hydraulique à haute
HE HEb 30 30E-x III HE
malaxage du béton. résistance initiale
LH LHb Le ciment hydraulique à faible 40 40E-x IV LH
chaleur d’hydratation
HS HSb Le ciment hydraulique à haute 50 50E-x V HS
résistance aux sulfates
Source : Concrete Technology Today, mars 2004.
DCC Division 03 – Béton
12.2 BÉTON 413

Rapport eau–ciment 8000 (55,1)

ciment Portland de type GU après


Le rapport entre les quantités d’eau et de ciment résulte

Résistance à la compression d’un


7000 (48,2)
de la proportion d’eau de gâchage et de ciment présents
dans une unité de volume de pâte de béton (pi3 ou m3); 6000 (41,3)

28 jours (lb/po2 [MPa])


il s’exprime en fraction décimale de masse ou en volume 5000 (34,4)
d’eau par sac de ciment. Ce rapport détermine la résis-
tance, la durabilité et l’imperméabilité du béton durci. 4000 (27,5)
Selon la loi d’Abrams, formulée par D. A. Abrams en 1919 3000 (20,6)
à la suite d’expériences effectuées au Lewis Institute de
Chicago, la résistance à la compression du béton est inver- 2000 (13,7)
sement proportionnelle au rapport entre l’eau et le ciment. 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
S’il y a trop d’eau, la pâte de béton sera peu résistante et l Rapport eau–ciment
poreuse après le séchage. S’il n’y a pas assez d’eau, la pâte
sera dense, mais difcile à mettre en place et à manipuler.
Dans la plupart des cas, le rapport entre l’eau et le ciment
doit être de 0,45 à 0,60.
Le béton est habituellement spécié selon la résis-
tance à la compression qu’il acquiert dans les 28 jours
suivant sa mise en place (7 jours pour le béton à haute
résistance initiale).
l L’essai d’affaissement sert à déterminer, par la mesure
de l’affaissement d’un échantillon, la consistance et la mania-
bilité d’un béton fraîchement gâché; l’affaissement désigne le l Dalle de béton armé
tassement vertical, exprimé en pouces ou en millimètres, que
subit un échantillon placé dans un cône d’Abrams et damé l Au sujet de l’enrobage
de la façon prescrite, après l’enlèvement du cône. minimal de l’armature
l Pour déterminer la résistance à la compression d’une gâchée d’acier dans d’autres
de béton, on effectue un essai de compression à l’aide d’une éléments de béton,
presse hydraulique an de mesurer la charge maximale voir les pages 76 pour
qu’un cylindre d’essai d’un diamètre de 6” (150) et d’une les fondations super-
hauteur de 12” (305) peut supporter en compression axiale cielles, 98 pour les
avant de se rompre. poutres de béton, 138
pour les poteaux de
L’armature d’acier doit être béton et 140 pour les
Armature d’acier l
protégée par le béton environnant murs de béton.
Le béton étant relativement peu résistant en traction,
contre la corrosion et le feu. La
on lui ajoute une armature, consistant en barres, en norme CSA A23.1-F14, « Béton –
torons ou en ls d’acier, qui absorbe les contraintes Constituants et exécution des
de traction, de cisaillement et parfois de compression travaux », stipule les exigences
dans une ossature ou un élément de béton. L’armature minimales d’enrobage et d’espace-
d’acier est aussi nécessaire pour attacher des éléments ment, en fonction de l’exposition
verticaux et horizontaux, renforcer les rives autour du béton et de la taille du gros
des ouvertures, amoindrir la ssuration due au retrait granulat et de l’acier utilisés.
plastique et stabiliser la dilatation et la contraction
thermiques. Toutes les armatures doivent être mises Acier d’armature métrique
au point par un ingénieur en structure qualié. Dimensions théoriques
Désignation Masse
l Les barres d’armature sont des prolés d’acier laminés à des linéique Aire de
Diamètre Périmètre
chaud et assortis de nervures ou d’autres déformations favo- barres (kg/m) la section
(mm) (mm)
risant l’adhérence mécanique au béton. La désignation de (mm2)
ces barres (voir le tableau ci-contre) indique leur diamètre 10M 0,785 11,3 100 35,5
approximatif en millimètres, la lettre M précisant qu’il s’agit 15M 1,57 16 200 50,1
là d’une mesure métrique. 20M 2,355 19,5 300 61,3
l Le treillis métallique soudé est une grille de ls ou de barres 25M 3,925 25,2 500 79,2
d’acier soudés ensemble à tous les points d’intersection. Il 30M 5,495 29,9 700 93,9
sert généralement à accentuer la résistance thermique des 35M 7,850 35,7 1000 112,2
dalles, mais un treillis plus lourd peut aussi renforcer un 45M 11,775 43,7 1500 137,3
mur de béton. Le treillis est désigné par la taille de la grille, 55M 19,625 56,4 2500 177,2
exprimée en pouces (millimètres) suivie d’un nombre indi-
quant le calibre des ls ou l’aire de la section transversale; a Les dimensions des barres crénelées sont équivalentes à celles
au sujet des dimensions courantes, voir la page 86. d’une barre lisse de même masse linéique.
Source : Institut d’acier d’armature du Québec, Manuel de normes
recommandées, 3e éd., Montréal, IAAQ, 2006.
414 12.3 MAÇONNERIE

l La brique commune, aussi appelée La maçonnerie est une construction faite de divers éléments
brique de construction, est fabriquée naturels ou fabriqués, tels que des briques, des pierres ou des
à des ns générales de construction; blocs de béton, dont le liant est habituellement un mortier.
elle n’est traitée ni pour la couleur ni Le caractère modulaire d’une maçonnerie (c’est-à-dire la taille
pour la texture.
uniforme de ses éléments et les rapports proportionnels de
l La brique de parement, destinée à leur quantité respective) la distingue des autres matériaux de
parer des murs, est faite d’une argile se
construction traités dans ce chapitre. Comme une maçonnerie
prêtant particulièrement à cet usage;
elle est souvent traitée pour offrir
est plus efcace en compression, ses éléments doivent être
la couleur et la texture supercielle posés de manière telle que toute la masse de maçonnerie se
désirées. comporte comme une seule entité.
Types de briques Brique
l On classe les briques selon la variation
Une brique est un élément de maçonnerie fait d’argile, formé
admissible de la taille, de la couleur,
de l’éclatement et de la déformation
dans un prisme rectangulaire à l’état plastique et durci par
des briques de parement. chauffage dans un four ou par séchage au soleil.
l La brique de parement FBX se caracté- l Le procédé à pâte molle désigne la fabrication de briques par mou-
rise par sa faible variation de taille et lage d’une argile dont la teneur en eau varie de 20 % à 30 %.
de couleur et par sa très grande qualité l La brique façonnée au sable est fabriquée, selon le procédé à pâte
mécanique. molle, dans un moule chemisé de sable qui l’empêche de coller et
l La brique de parement FBS offre une lui donne une surface texturée mate.
plus grande variation de couleur et de l La brique façonnée à l’eau est fabriquée, selon le procédé à pâte
taille que la brique FBX. molle, dans un moule lubrié avec de l’eau qui l’empêche de coller
l La brique de parement FBA donne des et lui donne une surface lisse et dense.
effets particuliers grâce au caractère l Le procédé à pâte ferme désigne la fabrication de briques et de
non uniforme de la taille, de la couleur tuiles par extrusion d’une argile ferme mais plastique, à teneur en
et de la texture des briques prises dans eau comprise entre 12 % et 15 %, à travers une lière et la coupe
leur ensemble. de l’extrusion au moyen de ls avant le chauffage.
l Le procédé à pâte sèche désigne la fabrication sous haute pression,
dans un moule, de briques faites d’une argile à teneur en eau com-
prise entre 5 % et 7 %, ce qui donne des briques à arêtes vives
l L’eforescence est un dépôt blanc et et à surface lisse.
poudreux qui se forme sur la surface l La taille exacte des briques varie selon le retrait se produisant
visible d’une maçonnerie ou d’un béton durant la fabrication.
par suite de la ltration et de la cristal-
lisation de sels solubles provenant
du matériau. La meilleure protection Classes de briques
contre l’eforescence réside dans la l La classe d’une brique désigne sa durabilité tout au long de son
réduction de l’absorption d’eau. exposition aux intempéries. Les briques sont classées selon leur
résistance à la compression, leur capacité maximale d’absorption
d’eau et leur coefcient de saturation maximal. La brique de type I
s’utilise dans les endroits exposés aux intempéries. La brique de type
II est réservée aux endroits non exposés aux intempéries.
l La brique SW convient en situation d’exposition à des intempéries
prononcées, comme c’est le cas si la brique touche le sol ou toute
Quantité de briques pour un mur à une seule paroi surface susceptible d’être imbibée d’eau à une température inférieure
au point de congélation; sa résistance à la compression est d’au
Dimensions réelles, en pouces (mm) Nombre moins 2500 lb/po2 (17,24 MPa).
Type de briques aux 100 pi2
Largeur Hauteur Longueur l La brique MW convient en situation d’exposition à des intempéries
(10 m2)a
moyennes, par exemple quand la brique est disposée au-dessus du
Ingénieurs 3 5/8 (90) 2 13/16 (70) 7 5/8 (190) 565 (625) sol et sur une surface non susceptible d’être imbibée d’eau à une
Jumbo de 4” 3 1/2 (90) 3 1/2 (90) 11 1/2 (290) 313 (333) température inférieure au point de congélation; sa résistance à la
(100) compression est d’au moins 2200 lb/po2 (15,17 MPa).
Normandes de 4” 3 5/8 (90) 2 1/4 (57) 11 5/8 (290) 457 (498) l La contrainte de compression admissible des murs de maçonnerie
(100) est nettement inférieure aux valeurs données ici parce que la qualité
Romaines 3 5/8 (90) 1 5/8 (40) 11 5/8 (290) 600 (667) des éléments de maçonnerie, du mortier et du travail varie; voir le
Modulaires stan- 3 1/2 (90) 2 1/4 (57) 7 1/2 (190) 697 (746) tableau en page 149 au sujet de ces valeurs.
dard de 4” (100)
a Avec des joints de 3/8” (10)
Source : Note technique concernant la construction en brique, no 10, Willowdale,
Association canadienne d’argile cuite, 1988, p. 2-3.

l Voir la page 160 au sujet de l’assise de brique modulaire et la page 161 au


sujet des appareillages de maçonnerie.

DCC 04 21 00 Maçonnerie d’éléments en argile


12.3 MAÇONNERIE 415

Maçonnerie de béton l Un bloc panneresse régulier a deux ou trois cellules


Faits de ciment Portland, de granulats ns et d’eau, et ses dimensions nominales sont de 8” × 8” × 16”
(190 × 190 × 390); des blocs ayant 4”, 6”, 10” ou 12”
les éléments de maçonnerie de béton (EMB) sont
(90, 140, 240 ou 290) de largeur sont aussi disponibles.
préfabriqués et moulés en diverses formes pour
satisfaire les divers besoins en matière de cons­ l Un bloc à coin arrondi présente un ou plusieurs angles
truction. La disponibilité de ces formes varie extérieurs arrondis.
selon le lieu et le fabricant considérés.
l Un bloc d’angle a une face d’extrémité pleine et sert à
l Les blocs de béton, souvent appelés à tort blocs
construire l’extrémité ou l’angle d’un mur.
de ciment, sont des éléments de maçonnerie de
béton creux présentant diverses valeurs de l Un bloc d’angle à ressaut s’emploie aux angles
résistance à la compression. d’un mur de 6”, 10” ou 12” (140, 240 ou 290) pour
maintenir l’apparence d’une assise horizontale faite
d’éléments de pleine longueur (panneresse) et de
Identication des blocs de béton* demi­longueur.
Selon la norme A165.1­F14, « Éléments de l Un bloc d’angle double a une face pleine aux deux
maçonnerie en bloc de béton », les blocs de extrémités et sert à la construction de poteaux de
béton sont identiés par un code composé maçonnerie.
de quatre symboles. Par exemple, dans un l Un bloc de pilastre sert à la construction de pilastres
devis d’architecte, on verra que le bloc doit de maçonnerie ordinaires ou armés.
répondre à la désignation H/15/A/M. l Un bloc de chaperon sert à la construction du sommet ou
l Le premier symbole du code alphanumérique se de l’assise de nition d’un mur de maçonnerie.
rapporte à la quantité de matière présente dans le l Un bloc à feuillure ou bloc de jambage a une fente ou
bloc. On aura donc H, S ou SF selon qu’il s’agit : une feuillure à une extrémité pour recevoir le montant
– d’un bloc creux (plein à moins de 75 %); d’un dormant de porte ou de fenêtre.
– d’un bloc partiellement plein (75 % et plus); l Un bloc d’appui comporte un plan incliné qui facilite
– d’un bloc entièrement plein (100 %). l’écoulement de l’eau de pluie.
l Le deuxième symbole désigne la résistance du l Un bloc de couronnement a un sommet plein qui sert
bloc à la compression. de surface portante pour l’assise de nition d’un mur
– La valeur de 15 MPa est la plus courante. Un bloc de fondation.
ayant une résistance supérieure à 15 MPa peut l Un bloc pour joint de contrôle sert à la construction
être nécessaire en maçonnerie portante. d’un joint de contrôle vertical.
l Le troisième symbole indique la masse volumique l Un élément de maçonnerie acoustique comprend un
du béton utilisé. La norme établit à cet égard cinq sommet plein, une paroi de face présentant des fentes
catégories : A, B, C, D et N. et parfois une matière de remplissage breuse qui
– Les blocs des catégories B, C et D sont faits de accentuent l’absorption des sons.
granulats spéciaux et légers, et ont une densité de l Un bloc de liaison de poutres présente une partie
2000 kg/m3 et moins et une absorption maximale creuse dans laquelle est placée une armature d’acier
de 200 kg/m3 et plus. noyée dans le coulis.
l Les blocs de la catégorie N sont utilisés dans des l Un bloc à extrémité ouverte a une extrémité ouverte
projets particuliers. dans laquelle est placée une armature d’acier verticale
l Le dernier symbole a pour objet la teneur en eau noyée dans le coulis.
maximale admissible dans le bloc au moment du
l Un bloc de linteau est prolé en U pour recevoir une
transport, exprimée selon un pourcentage de son
armature d’acier noyée dans le coulis.
absorptivité. Il s’agit ici de limiter le retrait du
séchage du bloc et, par conséquent, la ssuration l Un bloc à boutisse est amputé d’une partie d’une paroi
dans le mur de blocs. Il y a deux choix possibles : de face pour recevoir des boutisses, dans le cas d’un
– l’option M, qui établit trois classes de retrait mur de maçonnerie pleine à parois liaisonnées.
et de contenu en humidité. Le choix du type l Un bloc de béton à face éclatée est strié en long par
de bloc se fera selon l’humidité relative dans une machine après séchage pour donner une texture
laquelle ils seront utilisés et le retrait admis­ de face rugueuse et fracturée.
sible sera déterminé par l’ingénieur ; l Un bloc paré offre une face vitrée, polie ou céramique.
– l’option O, lorsqu’on ne se préoccupe pas de la
teneur en eau du bloc au moment du transport l Un bloc nervuré est doté d’au moins une rainure verti­
ni du retrait linéaire. cale simulant des joints raclés.
l Un bloc capteur d’ombre a une paroi de face à enfon­
cements biseautés.
l Un bloc écran, utilisé notamment en milieu tropical,
présente un motif décoratif à ouvertures transversales
pour laisser passer l’air et exclure la lumière solaire.
* Source : Adapté de Canadian Concrete Masonry l La brique de béton est un élément de maçonnerie de
Producers’ Association. CSA 165.1 Specications & béton rectangulaire plein dont les dimensions sont
General Specications Notes, p. 9­1 et 9­2, [En ligne], habituellement identiques à celles d’une brique d’argile
www.ccmpa.ca. modulaire; sa résistance minimale à la compression
(valeur moyenne pour cinq briques) est de 3600 lb/po2 à
8000 lb/po2 (25 MPa à 55 MPa).
DCC 04 22 00 Maçonnerie d’éléments en béton
416 12.4 ACIER

Prolés d’acier Par acier, on désigne tout alliage de fer à teneur en carbone
l Prolé en W inférieure à celle de la fonte et supérieure à celle du fer forgé,
dont la résistance, la dureté et l’élasticité varient selon la
composition et le traitement thermique. L’acier se retrouve dans
l Prolé en S
les ossatures de bâtiment légères ou lourdes et dans une large
gamme d’éléments de construction tels que les fenêtres, les
l Prolé en C portes, la quincaillerie et les attaches. Il se caractérise par sa
forte résistance, sa rigidité et son élasticité et, par rapport à
sa masse volumique, il constitue probablement le matériau
bon marché le plus résistant. S’il est classé parmi les matériaux
incombustibles, reste que l’acier devient ductile et perd sa
résistance lorsqu’il est exposé à une température supérieure à
1000 °F (537 °C). Dans les bâtiments devant résister au feu,
l’acier d’ossature doit être enduit, recouvert ou entouré de maté-
riaux résistants au feu; voir à ce sujet la page 442. Étant géné-
ralement sujet à la corrosion, l’acier doit être peint, galvanisé ou
traité chimiquement pour être protégé contre l’oxydation.
Nuances d’acier l L’acier au carbone est un acier non allié à teneur spécique en éléments
Au Canada, les normes G40.20-F13/ résiduels tels que le carbone, le manganèse, le phosphore, le soufre et
G40.21-F13, « Exigences générales le silicium. Toute augmentation de la teneur en carbone augmente
relatives à l’acier de construction la résistance et la dureté de l’acier, mais en diminue la ductilité et
l Prolés en L (cornières à ailes laminé ou soudé – Acier de construc- la soudabilité.
égales ou inégales) tion » fournissent les prescriptions l Un acier allié est un acier au carbone auquel ont été ajoutés divers
relatives aux divers aciers de éléments, tels que du chrome, du cobalt, du cuivre, du manganèse,
construction. La norme CSA G40.20 du molybdène, du nickel, du tungstène ou du vanadium, en quantités
contient les exigences générales de sufsantes pour qu’il acquière des propriétés physiques ou chimiques
fabrication des aciers de construc- particulières.
tion. Les nuances d’acier, leur
Voici d’autres métaux ferreux utilisés dans la construction de bâtiments :
composition chimique, leurs carac-
téristiques mécaniques ainsi que la – la fonte, alliage ferreux dur, fragile et non malléable contenant de 2 %
l Prolé en WT (té de charpente disponibilité des produits laminés à 4,5 % de carbone et de 0,5 % à 3 % de silicium, qui est coulée dans
coupé dans un prolé en W) dans chaque nuance d’acier sont dé- un moule en sable et usinée pour donner de nombreux éléments de
nies dans la norme CSA G40.21. Les construction, tels que des conduits et des pièces de fer ornemental;
nuances d’acier sont désignées par – la fonte malléable, dont le carbone a été transformé en graphite ou
un chiffre correspondant à la valeur éliminé grâce à l’opération du recuit;
minimale garantie de la limite élas- – le fer forgé, un fer résistant, malléable et relativement doux qui
tique, suivi d’une lettre identiant se forge et se soude facilement, qui possède une structure breuse
le type d’acier. Les nuances d’acier contenant environ 0,2 % de carbone et une petite quantité de laitier
de charpente les plus fréquemment uniformément répartie;
utilisées sont l’acier G40.21-300W ou – le fer galvanisé, qui est enduit de zinc pour l’empêcher de rouiller.
l Prolés creux HSS à section carrée 350W pour les bâtiments et l’acier
ou rectangulaire G40.21-350AT pour les ponts.

Les sept types d’acier (W, WT, R, A, AT, Q et QT) sont décrits de la façon suivante :
– Type W : aciers soudables ou à soudabilité améliorée, convenant aux constructions soudées pour lesquelles la
résilience à basses températures n’est pas un critère de choix du type d’acier; surtout utilisés pour les éléments
de charpente dans les bâtiments.
– Type WT : aciers soudables à résilience améliorée, convenant aux constructions soudées pour lesquelles on doit
prévoir une bonne résilience à basses températures; surtout utilisés pour les ponts.
– Type R : aciers patinables, offrant une résistance à la corrosion atmosphérique environ quatre fois supérieure à
celle des aciers ordinaires; principalement utilisés pour la fabrication de tôles minces employées comme revête-
l Prolé creux HSS à section ronde ment extérieur dans les bâtiments.
– Type A : aciers patinables et soudables, offrant une résistance à la corrosion atmosphérique environ quatre fois
supérieure à celle des aciers ordinaires; conviennent aux constructions soudées pour lesquelles la résilience à
basses températures n’est pas un critère de choix.
– Type AT : aciers patinables et soudables, à résilience améliorée; grande résistance à la corrosion atmosphérique;
conviennent aux constructions soudées pour lesquelles on doit prévoir une bonne résilience à basses tempéra-
tures; utilisés notamment pour les ponts et le matériel de transport.
– Type Q : aciers faiblement alliés, trempés et revenus; limite élastique très élevée; utilisés pour la fabrication de
l Barres (carrées, rondes et plates) tôles fortes et pour la construction de charpentes légères de grande résistance.
– Type QT : aciers faiblement alliés, trempés et revenus, à résilience améliorée; utilisés pour les constructions
l Le Handbook of Steel Construction, légères de grande résistance (ponts, grues) et pour le matériel de transport.
publié par l’Institut canadien de
Les producteurs américains d’acier alimentent aussi le marché canadien. Voici les nuances américaines les plus cou-
la construction en acier, présente
rantes : ASTM A36, ASTM A514, ASTM A572 (nuances 42, 50, 60 et 65), ASTM A588, ASTM A992, ASTM A500 (caté-
la liste complète des dimensions
gories A, B et C). Consulter les publications de l’Institut canadien de la construction en acier pour la comparaison
et des poids disponibles.
des nuances canadiennes et des nuances américaines.
DCC 05 12 00 Charpentes en acier de construction
12.5 MÉTAUX NON FERREUX 417

Les métaux non ferreux ne contiennent pas de fer.


L’aluminium, le cuivre et le plomb sont des métaux non
ferreux couramment utilisés dans la construction de
bâtiments.
L’aluminium est un métal blanc argenté, ductile et
malléable qui entre dans la fabrication de nombreux
alliages durs et légers. Il doit sa résistance naturelle
à la pellicule transparente d’oxyde qui se forme à sa
surface; pour augmenter la résistance à la corrosion, on
peut faire épaissir davantage cette couche grâce à un
procédé électrique et chimique, l’anodisation, au cours
de laquelle la surface rééchissante, naturellement pâle
de l’aluminium est teinte de plusieurs couleurs chaudes
et brillantes. Il faut prévenir tout contact entre l’alumi-
nium et d’autres métaux pour empêcher la galvanisation.
L’aluminium ne doit pas non plus entrer en contact avec
des matériaux alcalins tels que le béton, le mortier et le
plâtre humides. l Pièce extrudée en aluminium

On utilise souvent l’aluminium extrudé et sous forme de


feuilles pour les éléments secondaires d’un bâtiment,
comme les fenêtres, les portes, les couvertures, les so-
lins, les chambranles et la quincaillerie. Pour l’ossature,
des alliages d’aluminium très résistants sont disponibles
en des prolés semblables à ceux de l’acier de construc-
tion. Les prolés d’aluminium peuvent être soudés, collés Série galvanique
avec des adhésifs ou attachés mécaniquement.
l Or, platine Les plus nobles Cathode
Le cuivre est un métal malléable et ductile très utilisé
l Titane (+)
pour le câblage électrique et les conduites d’eau, et qui l
entre dans la fabrication d’alliages comme le bronze et l Argent

Le courant circule du positif vers le négatif.


le laiton. Sa couleur et sa résistance à la corrosion en l Acier inoxydable
font un excellent matériau pour les couvertures et les l Bronze
solins. Cependant, puisque le cuivre corrode l’aluminium, l Cuivre
l’acier, l’acier inoxydable et le zinc, il ne doit être xé ou
l Laiton
supporté qu’au moyen d’éléments de cuivre ou d’attaches
de laiton soigneusement sélectionnées. Par ailleurs, il l Nickel
se détériore rapidement au contact du cèdre rouge en l Étain
milieu humide. l Plomb
Est du laiton tout alliage fait essentiellement de cuivre l Fonte
et de zinc. On l’utilise pour les fenêtres, les rampes et l Acier doux
les balustrades, les chambranles et la quincaillerie de l Aluminium, 2024 T4
nition. Certains alliages de laiton sont parfois identiés
l Cadmium
au bronze; c’est le cas du « bronze » architectural.

l
l Aluminium, 1100
Le plomb est un métal gris bleuté, lourd, mou et mal-
l Zinc
léable utilisé pour les solins de même que pour l’insono- (–)
risation et la protection contre les rayonnements. Bien l Magnésium Les moins nobles Anode
que le plomb soit le plus lourd des métaux communs, il
demeure très utile comme revêtement sur des surfaces – La série galvanique présente les métaux clas-
inégales en raison de sa exibilité. La poussière et les sés du plus noble au moins noble.
vapeurs de plomb sont toxiques. – Les métaux nobles, comme l’or ou l’argent,
résistent à l’action oxydante des acides inor-
ganiques lorsqu’on les chauffe en présence
Galvanisation (ou oxydoréduction) d’air ou en solution.
La galvanisation se produit lorsque deux métaux sont – De deux métaux, celui qui se situe plus bas
en présence d’une humidité assez prononcée pour qu’un dans la liste se corrode lorsque l’humidité est
courant électrique puisse circuler. Ce courant électrique assez prononcée pour que puisse circuler un
corrode un métal et fait apparaître un dépôt sur l’autre. courant électrique.
L’ampleur du phénomène dépend de la distance entre – Le moins noble de deux métaux sera d’autant
les deux métaux dans la série galvanique du tableau sujet à la corrosion qu’est grande la distance
périodique. qui le sépare du plus noble.

DCC Division 05 – Métaux


418 12.6 PIERRE

La pierre est un agrégat de minéraux dont chacun est


composé de substances chimiques inorganiques. Pour
servir de matériau de construction, une pierre doit
posséder les qualités suivantes.
– Résistance : la plupart des types de pierre offrent une
résistance à la compression supérieure aux besoins en
la matière, mais la résistance au cisaillement d’une
pierre n’est que d’environ 1/10 de sa résistance à la
compression.
– Dureté : la pierre doit être dure lorsqu’elle sert au
revêtement de sol, au pavage et dans les marches
d’escalier.
– Durabilité : la pierre utilisée à l’extérieur doit résister
aux effets de la pluie, du vent, de la chaleur et du gel.
– Difculté de taille : la dureté et la structure d’une
pierre doivent être telles que son extraction, sa coupe
et sa taille soient possibles.
– Masse volumique ou densité : la porosité d’une pierre
inue sur sa résistance au gel et aux taches.
– Apparence : elle est fonction de la couleur, du grain et
de la texture.

On classe les pierres selon leur origine géologique.


l La roche ignée se forme par cristallisation du magma en
fusion, ce qui donne le granit, l’obsidienne et la malachite.
l La roche métamorphique a subi une transformation de
structure, de texture ou de composition causée par des
phénomènes naturels tels que la chaleur et la pression; c’est
le cas notamment des roches devenues plus dures et plus
cristallines, comme le marbre et l’ardoise.
l La roche sédimentaire se forme par un dépôt de sédiments
dû à une action glaciaire, ce qui donne la pierre calcaire, le
grès et le schiste argileux.

En tant que matériau de mur porteur, la pierre est ana-


logue à un élément modulaire de maçonnerie. De taille
non uniforme, la pierre est posée avec du mortier et est
utilisée en compression. La plupart des pierres s’altèrent
sous l’effet de brusques variations de température et ne
doivent donc pas être utilisées lorsqu’une forte résis-
tance au feu est exigée.
Les pierres utilisées en construction revêtent diverses
formes.
l Les moellons sont des fragments bruts de pierres éclatées
qui présentent au moins une face propre à être exposée; on
les utilise pour les murs.
l Les pierres de taille sont extraites et taillées de façon à
avoir une longueur et une largeur d’au moins 2’ (610) et une
épaisseur prédéterminée. Elles sont couramment utilisées
pour les panneaux muraux, les corniches, les chaperons, les
linteaux et les revêtements de sol.
l Les pierres plates sont des dalles plates utilisées pour les
revêtements de sol et les surfaçages horizontaux.
l Les pierres concassées sont utilisées sous forme d’agrégats
dans les éléments de béton.

l Voir la page 167 au sujet de la maçonnerie de pierre.

DCC 04 40 00 Assemblages de pierre


12.7 BOIS 419

Le bois de construction est résistant, durable, léger et


facile à travailler. De plus, il offre beauté naturelle et
chaleur tactile aussi bien que visuelle. Bien qu’il soit
devenu nécessaire de prendre des mesures pour assurer
le renouvellement de cette ressource naturelle, le bois
demeure un matériau de construction employé sous les
formes les plus variées.
Les deux principales catégories de bois sont le bois
tendre et le bois dur, qualicatifs qui cependant ne
correspondent pas à la dureté et à la résistance réelles
d’une essence. Le bois tendre provient des conifères,
tels que le pin, le sapin, la pruche et l’épinette, et
est utilisé à diverses ns en construction. Le bois dur
provient des feuillus, tels que le cerisier, l’érable et le
chêne, et est souvent utilisé pour le revêtement de sol,
le lambrissage, les meubles et les boiseries intérieures.
Le mode de croissance d’un arbre inue sur sa résis-
tance, sa capacité de dilatation et de contraction et
ses propriétés isolantes. Il a donc une incidence sur
la façon d’assembler les planches formant l’ossature et
l’enveloppe d’un bâtiment.
Le l est le principal facteur déterminant l’utilisation
d’un bois comme matériau de construction. Une pièce
de bois résiste mieux aux forces de traction et de com-
pression lorsque celles-ci sont orientées parallèlement à
son l. En général, la résistance à la compression d’une
pièce de bois est supérieure de 1/3 à sa résistance à la
traction lorsque les forces sont parallèles à son l. La
résistance du bois à une compression perpendiculaire
à son l ne représente que 1/5 à 1/2 de sa résistance
à une compression parallèle à son l. Les forces de
traction perpendiculaires au l font fendre le bois. La
résistance au cisaillement d’une pièce de bois est plus
grande lorsqu’elle s’exerce perpendiculairement à son l
plutôt que parallèlement. Le bois est donc plus sujet au
cisaillement horizontal qu’au cisaillement vertical.

La façon de découper le bois après l’abattage inue sur


sa résistance et son apparence. Le sciage droit d’une
bille de bois équarrie en coupes parallèles également
espacées donne des planches débitées sur dosse qui :
– présentent des motifs de l visibles variés;
– tendent à se tordre, à se voiler transversalement et à
s’user inégalement;
– tendent à avoir des bres soulevées;
– se contractent et se dilatent moins en épaisseur et
davantage en largeur.

Le débit sur quartier (ou sur maille) de billes de bois


selon un angle approximativement droit par rapport aux
cernes annuels donne des planches débitées sur maille
qui :
– présentent des motifs de l plus égaux;
– s’usent plus uniformément, ont moins de bres soule-
vées et se voilent moins;
– se contractent et se dilatent moins en largeur et
davantage en épaisseur;
– présentent moins de fentes de surface;
– sont coûteuses en raison de la perte au sciage.

DCC Division 06 – Bois, plastiques et composites


420 12.7 BOIS

Pour augmenter la résistance générale du bois, sa stabilité


et sa résistance aux champignons, au pourrissement et aux
insectes, on fait diminuer sa teneur en eau en le séchant à
l’air ou dans un séchoir dans des conditions de chaleur, de
circulation d’air et d’humidité bien précises. Il est impos-
sible de sceller complètement une pièce de bois pour en
xer la teneur en eau. Au-dessous d’une teneur en eau de
30 %, le bois se dilate lorsqu’il absorbe de l’ eau et se con-
tracte lorsqu’il en perd. Il faut donc tenir compte de ces
éventuels retraits et gonements au moment de la coupe
et de la construction d’assemblages de bois de toute taille.
l 1/4” l 3/8” l 1/2” l 3/4” Le retrait perpendiculaire au l du bois est habituellement
(6) (10) (13) (19) l Retrait
deux fois plus prononcé que le retrait parallèle. Le bois
débité sur quartier se contracte uniformément, tandis que le
bois scié droit près du pourtour se voilera à partir du centre.
Comme la dilatation thermique du bois est généralement
très inférieure aux variations de volume liées à la teneur en
eau, c’est donc celle-ci qui constitue le facteur déterminant.
Le bois résiste au pourrissement lorsque sa teneur en eau
l 30 % l 19 % l 15 % l 8% l 0% l Teneur en eau est inférieure à 20 %. Habituellement, le bois dont la
teneur en eau demeure inférieure à cette valeur ne pourrit
pas. Parmi les espèces qui résistent bien aux champignons
Vert Sec
causant le pourrissement gurent le séquoia, le cèdre, le
cyprès chauve, le faux acacia et le noyer noir d’Amérique.
l Le point de saturation des bres est atteint lorsque la paroi des cellules Par ailleurs, le séquoia, le genévrier rouge et le cyprès
est entièrement saturée, mais que l’intérieur des cellules est exempt d’eau,
chauve sont des espèces qui résistent aux insectes.
ce qui donne une teneur en eau allant de 25 % à 32 % chez les espèces
couramment utilisées. Un séchage prolongé se traduit par un retrait et, en Parmi les traitements de conservation permettant de
général, par une résistance, une rigidité et une masse volumique du bois protéger davantage le bois contre le pourrissement et les
plus prononcées. attaques d’insectes, le plus efcace est le traitement sous
pression, surtout lorsque le bois touche le sol. Voici les
trois types de produits de conservation.
l Un nœud est la partie dure du bois où une
– Les produits de conservation hydrosolubles tel l’arséniate
branche se rattachait au tronc de l’arbre. Il a
la forme d’une masse circulaire à l en travers, de cuivre chromaté (ACC) donnent un bois propre, ino-
masse visible dans une pièce de bois sciée. Le dore et facile à peindre, et ils ne se délavent pas malgré
classement qualitatif du bois détermine la locali- les intempéries. Mais, selon Santé Canada, l’exposition
sation et les dimensions permises des nœuds. au chrome et à l’arsenic peut présenter certains dangers.
l Une fente est une séparation située parallèlement Il faut donc réserver à des ns autres que résidentielles
au l d’une pièce de bois et habituellement entre l’usage de l’arséniate de cuivre chromaté et de l’arsé-
les cernes annuels, attribuable aux contraintes que niate de cuivre ammoniacal (ACA). Il existe des produits
subit l’arbre encore debout ou durant sa chute. de remplacement, notamment le cuivre à l’ammonium
l Une poche de résine est une ouverture bien dé- quaternaire (ACQ-C et ACQ-D) et l’azole de cuivre (CBA-A
nie, située entre les cernes annuels d’un arbre à et CB-A).
bois tendre, qui contient ou a déjà contenu de la
– Si les produits de conservation à l’huile peuvent colorer
résine solide ou liquide.
l Une gerce est une séparation perpendiculaire aux le bois, reste que le bois traité peut être peint. Le penta-
cernes annuels qui résulte d’un retrait inégal ou chlorophénol (PCP ou Penta) est l’agent de préservation
rapide lors du séchage du bois. huileux le plus courant. Ce produit résiste très bien aux
l Ce qu’on appelle une ache, c’est la présence attaques de la moisissure et des insectes mais, en raison
d’écorce ou l’absence de bois à un angle ou sur de son caractère très toxique, il n’est habituellement pas
une rive d’une pièce. utilisé dans la construction de bâtiments.
l Le voilement est habituellement la conséquence
– Le traitement au créosote donne au bois une surface
d’un séchage inégal ou d’une variation de la
teneur en eau.
colorée et huileuse et une odeur persistante; il est
l Le voilement transversal est une cambrure sur la surtout utilisé pour les installations en milieu aquatique.
face d’une pièce de bois.
l L’arcure est une cambrure sur la longueur d’une La présence de défauts inue sur la qualité, l’apparence
pièce de bois. et l’utilisation des pièces de bois de même que sur la
l La courbure est une cambrure sur la rive d’une résistance générale du bois selon le nombre, la taille
pièce de bois. et la localisation des défauts. Les défauts du bois sont
l Le gauchissement résulte de la rotation en sens d’origine naturelle, tels les nœuds, les fentes, les poches
opposé des rives d’une pièce de bois. de résine, ou résultent de sa transformation, tels les
gerces et le voilement.
12.8 BOIS DE CONSTRUCTION 421

En raison de la diversité de ses applications et de l Planches : moins de 2” (38) l Solives et madriers : de 2” à 4” (38 à 89) d’épaisseur
son utilisation pour la remise à neuf, le bois dur d’épaisseur nominale et au nominale et plus de 4” (89) de largeur nominale,
est classé selon la quantité de bois de construction moins 2” (38) de largeur classés principalement selon la résistance au
sans défauts et utilisable que donne une bille de nominale, classées selon cintrage lorsque la charge s’applique sur une face
bois une fois coupée en pièces plus petites d’une l’apparence plutôt que la étroite (solive) ou sur une face large (madrier)
résistance et utilisées pour le l Ossature légère : de 2” à 4” (38 à 102) d’épaisseur
catégorie et d’une taille données. Quant au bois
placage ou le recouvrement, nominale et de 2” à 4” (38 à 89) de largeur nomi-
tendre, en voici le classement. le revêtement de sol et les nale, pour des utilisations n’exigeant pas une forte
l Bois de construction : bois tendre utilisé à des ns boiseries intérieures résistance
générales de construction, comprenant les planches, le l Bois de charpente : de 2” à l Platelage : de 2” à 4” (38 à 102) d’épaisseur
bois de charpente et le bois d’œuvre 4” (38 à 89) d’épaisseur nomi- nominale et au moins 4” (89) de largeur nominale,
l Bois de menuiserie : bois scié ou choisi surtout pour la nale et au moins 2” (38) de classé principalement selon la résistance au cintrage
fabrication de portes et de fenêtres et pour l’exécution largeur nominale, classé selon lorsque la charge s’applique sur une face large
de travaux de menuiserie, et classé selon la quantité de la résistance plutôt que l’ap- l Poutres et longerons : au moins 5” (114) d’épaisseur
bois utilisable qu’il donnera une fois coupé en pièces parence et utilisé à des ns nominale et largeur supérieure à l’épaisseur de plus
d’une taille et d’une qualité déterminées générales de construction de 2” (50), classés principalement selon la résis-
tance au cintrage lorsque la charge s’applique sur
l Bois d’œuvre : bois de char- une face étroite
Classement du bois de construction canadien* pente et bois d’œuvre classés l Poteaux et gros bois d’œuvre : dimensions nominales
par inspection visuelle ou par d’au moins 5” × 5” (114 × 114) et largeur supérieure
Le bois de construction se distingue par son des moyens mécaniques selon
essence et sa catégorie. Chaque pièce de bois à l’épaisseur d’au plus 2” (50), classés principale-
la résistance et l’utilisation ment en tant que poteaux portant une charge axiale
de construction est classée selon sa résistance et prévue
son apparence. Le bois de construction est classé l Le bois de construction est mesuré en pieds mesure
par des inspecteurs expérimentés qui observent l Gros bois d’œuvre : plus petite planche (PMP); 1 pied mesure planche est égal au
la présence ou non de caractéristiques altérant dimension d’au moins 5” (125) volume d’une pièce dont les dimensions nominales
nominalement, classé selon la sont de 12” × 12” (286 × 286) et l’épaisseur
la résistance, l’apparence ou l’utilité du bois, ou
résistance et les possibilités nominale, de 1” (19). Pour convertir le pied mesure
par une machine qui, à partir d’un échantillon de
d’utilisation et souvent stocké planche en mètres cubes, il faut le multiplier par un
bois, mesure sa résistance au cintrage, calcule son facteur de conversion qu’on trouve dans des tableaux
à l’état vert et brut
module d’élasticité et détermine électroniquement disponibles auprès du Conseil canadien du bois.
sa résistance mécanique, compte tenu de facteurs
l Les dimensions nominales désignent les dimensions
tels que les effets des nœuds, l’inclinaison des
d’une pièce de bois de construction avant le séchage
bres, la masse volumique et la teneur en eau. et le rabotage de surface. Elles facilitent la détermi-
Chaque pièce de bois de construction porte une nation des dimensions et le calcul des quantités. Elles
estampille de qualité. sont toujours indiquées sans le symbole de pouce (”).
l Le bois de charpente est en plus grande partie classé l Les dimensions après rabotage correspondent aux
visuellement. Une fois que les grumes ont été débi- dimensions réelles d’une pièce de bois de construc-
tées, un agent de classement examine les pièces sur tion après le séchage et le rabotage de surface.
leurs quatre faces et leur assigne une qualité basée Elles sont de 3/8” à 3/4” (10 à 19) inférieures aux
sur la quantité et la sévérité des caractéristiques dimensions nominales.
naturelles et des vices de fabrication observés — l Pour obtenir les dimensions après rabotage :
inclinaison du l, taille et emplacement des nœuds, – soustraire 1/4” (6) des dimensions nominales ne
fentes, gerces, aches, gauchissement et taches, dépassant pas 2” (50);
termes dénis à la page précédente. Chaque pièce est – soustraire 1/2” (13) des dimensions nominales
prise individuellement et estampillée selon la qualité comprises entre 2” et 6” (50 et 150);
appropriée. – soustraire 3/4” (19) des dimensions nominales
supérieures à 6” (150).
l Le bois classé par contrainte à la machine (bois
l Le bois de construction est généralement offert
MSR) est une catégorie de bois de construction
en longueurs allant de 6’ à 24’ (1830 à 7315) par
pour laquelle une instance de classement établit un
multiples de 2’ (610).
ensemble de valeurs de base et de modules d’élasti-
cité correspondants pour une essence ou un groupe Désignation de la scierie
d’essences. Ainsi, l’estampille de qualité apposée sur Agence de classication
le bois MSR — qui porte d’ailleurs les mots « Machine
Rated » — précise la valeur de résistance pour Essence ou groupe d’essences
utilisation structurale (classication f-E assignée). Degré d’humidité
Habituellement, les classications f-E renvoient Qualité assignée
aux valeurs admissibles en exion, (lb/po2 [f]), et
au module d’élasticité (millions de lb/po2 [E]). Ces Estampille de qualité sur le bois classé visuellement
valeurs ne sont plus utilisées au Canada à cause de
Agence accréditée ayant veillé au classement
l’implantation du système métrique. Le calcul aux
états limites a apporté d’autres changements. Les Identication de la scierie d’origine
catégories les plus communes de bois MSR sont : Essence ou groupe d’essences
1650f-1.5E, 1800f-1.6E, 2100f-1.8E et 2400f-2.0E. Degré d’humidité au moment du rabotage
Module d’élasticité calculé
* Source : Conseil canadien du bois, Introduction au calcul Résistance ultime à la exion prévue
des charpentes en bois, Ottawa, CCB, 2005.
Estampille de qualité sur le bois MSR
422 12.9 PANNEAUX DE BOIS

l L’estampille Canply garantit que le contre­ Les panneaux de bois sont moins sujets à la
plaqué satisfait aux normes de l’industrie contraction et à la dilatation, nécessitent
et qu’il aura une tenue satisfaite et pré­ moins de travail d’installation et sont issus
visible. Voici comment il faut comprendre d’une meilleure utilisation des ressources de
chacune des mentions qui apparaissent sur
bois que le bois plein. Voici les principaux
cette estampille.
types de panneaux de bois.
– Précise le numéro d’accréditation d’usine l Le contreplaqué résulte du collage de plis à la
du membre de l’Association canadienne chaleur et sous pression, dans lequel les ls de
du contreplaqué; plis adjacents sont perpendiculaires les uns par
– Indique que ce produit est fabriqué rapport aux autres et symétriques par rapport
conformément au programme de certi­ au pli central.
cation de la qualité de CANPLY; l L’estampille de certication déposée apparaît
– Indique que le contreplaqué a été sur les contreplaqués Canply Exterior en sapin
fabriqué par un membre de l’Association Douglas (DFP), en résineux canadiens (CSP),
canadienne du contreplaqué; en bois d’aspen (tremble) et en peuplier
– Indique un encollage totalement hydro­ (Poplar) fabriqués par les membres de l’Associa­
fuge; tion canadienne du contreplaqué et conformes
– Désigne l’essence; aux exigences des normes CSA­O121­F08,
– Indique la norme CSA régissant la CSA­O151­09 (R2014) ou CSA­0153­F13.
fabrication.
l Le contreplaqué revêtu de densité élevée est
Source : Association canadienne du contreplaqué, Éléments de calcul un panneau de type extérieur dont les deux
du contreplaqué, Vancouver, CANPLY, 2009, p. 2*. côtés sont recouverts d’une feuille de résine de
bre, ce qui lui donne une surface lisse, dure et
offrant une résistance à l’abrasion. Il est utilisé
l Les qualités de placages désignent l’appa­ pour les coffrages de béton, les armoires et les
rence d’un bois de placage en fonction des comptoirs de cuisine.
caractéristiques de croissance, du nombre et l Le contreplaqué revêtu de densité moyenne est
de la taille des réparations possibles durant un panneau de type extérieur recouvert d’une
la transformation. feuille de résine phénolique ou de mélamine sur
– Bon des deux côtés (G2S) : poncé; meilleure un ou deux côtés, ce qui lui donne une surface
apparence des deux côtés; peut contenir lisse se prêtant à la peinture.
des pièces, ipots, incrustations de bois ou l Les panneaux spéciaux regroupent divers pan­
de matériau d’obturation synthétique neaux de bois, tels que le contreplaqué rainuré
– Bon d’un côté (G1S) : poncé; meilleure ou brut de sciage, qui sont utilisés comme
apparence sur un côté seulement; peut parement ou lambris.
contenir des pièces, ipots, incrustations
de bois ou de matériau d’obturation
synthétique
– Select­Tight Face (SEL TF) : ouvertures de
surfaces obturées; peut être nettoyé et l Le panneau de particules (ou le panneau de bres
taillé (C&S) de pin) est un panneau de bois non plaqué obtenu
– Select (SELECT) : non poncé; surface par collage de petites particules de bois à la cha­
uniforme avec petites fentes ouvertes; peut leur et sous pression, couramment utilisé comme
être nettoyé et taillé matériau de cœur des panneaux décoratifs et en
– Revêtement (SHG) : non poncé; le parement ébénisterie, et comme sous­couche de plancher.
peut contenir des nœuds et trous de nœud
de grosseur limitée et autres petits défauts. l Le panneau de copeaux orientés (OSB) est un
panneau de bois non plaqué couramment utilisé
Source : Association canadienne du contre­
pour le support de couverture, le revêtement inter­
plaqué, Éléments de calcul du contreplaqué,
médiaire, et le revêtement de sol. Il s’obtient par
Vancouver, CANPLY, 2005, p. 7*.
collage de couches de copeaux de bois longs et
minces à la chaleur et sous pression, à l’aide d’un
* L’Association canadienne du contreplaqué a adhésif imperméable. Les copeaux de surface sont
cessé ses activités le 31 juillet 2014. Les fabricants alignés parallèlement au grand axe du panneau, ce
sont déterminés à maintenir la haute qualité des qui rend le panneau plus résistant sur sa longueur.
produits à l’aide de programmes de certication l Le panneau de copeaux est un panneau non
offerts par d’autres fournisseurs de services. plaqué fait de ocons de bois grands et minces
Contacter les fournisseurs pour de plus amples qui sont collés à la chaleur et sous pression à
informations. l’aide d’un adhésif imperméable. Les plans des
copeaux sont généralement parallèles au plan
du panneau, mais la direction de leur l est
aléatoire, ce qui explique que la résistance et la
rigidité du panneau soient approximativement
égales dans toutes les directions de son plan.
12.10 PLASTIQUES 423

Les plastiques regroupent de nombreuses matières orga-


niques naturelles ou synthétiques, dont la plupart sont
des polymères thermoplastiques ou thermodurcissables
de masse moléculaire élevée qu’on peut mouler, extruder
ou transformer en objets, en pellicules ou en laments.
Ils sont durs, résilients et légers, et résistent à la
corrosion et à l’humidité. À la combustion, de nombreux
plastiques émettent des vapeurs toxiques et des gaz
nocifs pour le système respiratoire.
Si les nombreux types de plastiques présentent les
caractéristiques les plus variées, on peut tout de même
les classer en deux catégories de base.
– Les plastiques thermodurcissables passent par une
phase où ils sont pliables mais, après avoir séché, ils
deviennent irréversiblement rigides et ne peuvent être
ramollis de nouveau par réchauffage.
– Les thermoplastiques ramollissent ou fondent
lorsqu’on les chauffe, sans que leurs propriétés ini-
tiales ne changent, et durcissent de nouveau lorsqu’on
les refroidit.
Le tableau ci-dessous présente les plastiques couram-
ment utilisés dans la construction et leurs principales
utilisations.

Plastiques thermodurcissables Utilisations

Résines époxydes (EP) Adhésifs et revêtements


Mélamines (MF) Stratiés sous haute pression, produits moulés, adhésifs, revêtements
Dérivés phénoliques (PF) Composants électriques, stratiés, isolants en mousse, adhésifs, revêtements
Polyesters (UP) Plastiques renforcés de bre de verre, lanterneaux, appareils de plomberie, pellicules
Polyuréthanes (PU) Isolants en mousse, mastics, adhésifs, revêtements
Silicones (SI) Imperméabilisants, lubriants, adhésifs, caoutchouc synthétique

Thermoplastiques ou polymères Utilisations

Acrylonitrile butadiène styrène (ABS) Conduits et raccords de conduits, quincaillerie de porte


Acryliques (polyméthacrylate de méthyle — PMMA) Vitrages, adhésifs, produits de calfeutrage, peintures au latex
Dérivés cellulosiques (acétobutyrate de cellulose — CAB) Conduits et raccords de conduits, adhésifs
Nylons (polyamides — PA) Fibres et laments synthétiques, quincaillerie
Polycarbonates (PC) Vitrage de sécurité, appareils d’éclairage, quincaillerie
Polyéthylène (PE) Imperméabilisants, pare-vapeur, isolants électriques
Polypropylène (PP) Raccords de conduits, isolants électriques, bres de tapis
Polystyrène (PS) Appareils d’éclairage, isolants en mousse
Vinyles (chlorure de polyvinyle — PVC) Revêtements de sol, parements, gouttières, dormants de fenêtre, isolants, conduits

DCC 06 50 00 Éléments structuraux en plastique


DCC 06 60 00 Plastiques ouvrés
424 12.11 VERRE

Le verre est une substance dure, fragile et chimiquement inerte. Il


résulte de la fusion de silice, d’un fondant et d’un stabilisant en
une même masse, qui est ensuite refroidie et se rigidie sans cris-
tallisation. On l’utilise sous diverses formes dans la construction. Le
verre moussé ou cellulaire constitue un isolant thermique rigide et
étanche à la vapeur. Les bres de verre se retrouvent dans les tex-
tiles et l’armature de certains matériaux. Sous forme lée, les bres
de verre donnent de la laine de verre, qui sert d’isolant acoustique et
thermique. Le bloc de verre permet de moduler la transmission de la
lumière, l’éblouissement et le rayonnement solaire. Toutefois, le verre
est surtout employé pour le vitrage des fenêtres, des châssis et des
lanterneaux des bâtiments.
Les trois principaux types de verre plat sont les suivants.
– On fabrique le verre à vitre en étirant le verre fondu d’un four (verre
étiré), ou encore en formant un cylindre, en le divisant sur sa lon-
gueur et en l’aplatissant (verre en cylindre). Les surfaces polies au
feu ne sont pas parfaitement parallèles et produisent une certaine
distorsion optique. Pour atténuer cette distorsion, le verre doit être
enverré de façon à ce que la distorsion soit à l’horizontale.
– On forme le verre à glace par pressage de verre fondu en un verre à
glace, qui est ensuite meulé et poli après refroidissement. Le verre à
l Un panneau de verre isolant consiste glace est pratiquement transparent et exempt de distorsion optique.
en au moins deux feuilles de verre – On fabrique le verre otté en versant du verre fondu sur une surface
séparées par un espace d’air scellé
d’étain fondu et en le laissant se refroidir lentement. Les surfaces plates
hermétiquement pour procurer une
isolation thermique et prévenir la
et parallèles qui en résultent atténuent la distorsion, ce qui rend inutile
condensation; l’espace d’air est de le travail de meulage et de polissage. Le verre otté a remplacé le verre
3/16” (5) dans les panneaux à bord à glace et constitue maintenant la majeure partie du verre plat produit.
de verre et de 1/4” ou 3/4” (6 ou 13)
Voici d’autres types de verre.
dans les panneaux à bord de métal.
l Le verre teinté ou absorbant la chaleur – Le verre recuit est refroidi lentement pour que soient ainsi éliminées
a un adjuvant chimique qui absorbe les contraintes internes.
une partie de la chaleur rayonnante ou – Le verre thermodurci est un verre recuit qui est partiellement trempé
de la lumière visible qui parvient au par réchauffement, puis par refroidissement rapide. Il est environ deux
verre. L’oxyde de fer donne au verre fois plus résistant qu’un verre recuit de même épaisseur.
une teinte bleu-vert pâle, l’oxyde de – Le verre trempé est un verre recuit qui est réchauffé à une température
cobalt et le nickel, une teinte grisâtre,
juste au-dessous du point de ramollissement, puis qui est rapidement
et le sélénium, une teinte bronze.
l Le verre rééchissant comporte un
refroidi pour qu’apparaissent des contraintes de compression dans les
mince couchage métallique et trans- surfaces et les rives du verre et des contraintes de traction à l’inté-
lucide qui rééchit une partie de la rieur. Il est de trois à cinq fois plus résistant aux contraintes de choc
lumière et de la chaleur rayonnante et aux contraintes thermiques que le verre recuit, mais il ne peut être
qui lui parvient. Ce couchage est modié après fabrication. À la rupture, il se défait en particules relati-
appliqué sur une surface d’un vitrage vement inoffensives, de la taille d’un gravillon.
simple, entre les plis d’un verre feuil- – Le verre feuilleté ou de sécurité consiste en au moins deux plis de verre
leté ou sur les surfaces extérieures ou plat collés, à la chaleur et sous pression, à des couches intermédiaires
intérieures d’un verre isolant. de résine polyvinylique butyreuse, qui retient les fragments en cas
de rupture du verre. Le verre de sécurité est un verre feuilleté dont la
l Le verre à faible émissivité ou verre
résistance à la traction et aux chocs est extrêmement élevée.
énergétique (« low E ») laisse passer
la lumière visible tout en rééchissant
– Le verre armé est un verre plat ou imprimé dans lequel est noyé un
la chaleur rayonnante de grandes treillis métallique à mailles carrées ou en losange pour l’empêcher
longueurs d’onde. Il acquiert ses d’éclater en cas de rupture ou de chaleur excessive. Il est classé
propriétés par le dépôt d’un enduit comme matériau de vitrage de sécurité et peut servir à vitrer les
mince à faible émissivité sur le verre portes et les fenêtres coupe-feu.
lui-même ou sur une pellicule plas- – Le verre imprimé est orné d’un motif superciel linéaire ou géo-
tique transparente qui est suspendue métrique, formé durant le pressage, pour le rendre opaque ou pour
dans le vide d’air scellé du verre isolant. diffuser la lumière.
– Le verre mat présente un ou deux côtés gravés à l’acide ou sablés
pour le rendre opaque. Les deux procédés affaiblissent le verre et le
rendent difcile à nettoyer.
– Le verre tympan est un verre opaque qui dissimule les éléments
d’ossature d’un mur-rideau; il résulte de la fusion de fritte céramique
sur la surface intérieure d’un verre trempé ou thermodurci.
DCC 08 81 00 Vitrage en verre
12.12 PRODUITS DE VERRE 425

Produit de verre Épaisseur nominale, Aire maximale, Poids,


Type
en pouces (mm) en pouces (mm) (lb/pi2a)

Verre à vitre AA, A, B SSb 3/32 (2,4) 60 × 60 (1525 × 1525) 1,22


DSc 1/8 (3,2) 60 × 80 (1525 × 2030) 1,63 l Vérier les tailles maxi-
Verre otté ou glace Miroir 1/4 (6,4) 75 pi2 (7 m2) 3,28 males auprès du fabricant.
Vitrage 74 × 120 (1880 × 3050) 1,64 l Tout verre d’au moins
1/8 (3,2)
1/8” d’épaisseur peut
1/4 (6,4) 128 × 204 (3250 × 5180) 3,28
être trempé, sauf le verre
Verre otté lourd Vitrage 5/16 (7,9) 124 × 200 (3150 × 5080) 4,1 imprimé et le verre armé;
ou glace 3/8 (9,5) 124 × 200 (3150 × 5080) 4,92 le verre trempé peut aussi
1/2 (12,7) 120 × 200 (3050 × 5080) 6,54 être incorporé dans des
5/8 (15,9) 120 × 200 (3050 × 5080) 8,17 éléments de verre isolant
3/4 (19,1) 115 × 200 (2920 × 5080) 9,18 ou feuilleté.
l On peut appliquer un en-
7/8 (22,2) 115 × 200 (2920 × 5080) 11,45
duit réecteur sur le verre
Verre imprimé Divers motifs 1/8 (3,2) 60 × 132 (1525 × 3355) 1,6 otté, le verre trempé, le
7/32 (5,6) 60 × 132 (1525 × 3355) 2,4 verre feuilleté, le verre
Verre armé Poli, à treillis 1/4 (6,4) 60 × 144 (1525 × 3660) 3,5 isolant et la glace.
Imprimé, à treillis 1/4 (6,4) 60 × 144 (1525 × 3660) 3,5
Fils parallèles 7/32 (5,6) 54 × 120 (1370 × 3050) 2,82
1/4 (6,4) 60 × 144 (1525 × 3660) 3,5
3/8 (9,5) 60 × 144 (1525 × 3660) 4,45
Verre feuilleté Flotté 2 feuilles de 1/8” (3) 1/4 (6,4) 72 × 120 (1739 × 3050) 3,3
Flotté lourd 3/8 (9,5) 72 × 120 (1739 × 3050) 4,8
1/2 (12,7) 72 × 120 (1739 × 3050) 6,35
5/8 (15,9) 72 × 120 (1739 × 3050) 8
Verre teinté Bronze 1/8 (3,2) 35 pi2 (3 m2) 1,64 l Transmission d’énergie
3/16 (4,8) 120 × 144 (3050 × 3660) 2,45 solaire réduite de 35 %
1/4 (6,4) 128 × 204 (3250 × 5180) 3,27 à 75 %
3/8 (9,5) 124 × 200 (3150 × 5080) 4,9 l Transmission de lumière
1/2 (12,7) 120 × 200 (3050 × 5080) 6,54 visible réduite de 32 %
Gris 1/8 (3,2) 35 pi2 (3 m2) 1,64 à 72 %
3/16 (4,8) 120 × 144 (3050 × 3660) 2,45
1/4 (6,4) 128 × 204 (3250 × 5180) 3,27
3/8 (9,5) 124 × 200 (3150 × 5080) 4,9
1/2 (12,7) 120 × 200 (3050 × 5080) 6,54
Verre isolant Éléments à rives en verre
2 feuilles de 3/32” (2,4) Espace d’air de 3/16” (4,8) 3/8 (9,5) 10 pi2 (0,9 m2) 2,4 l Rd(RSI) = 1,61 (0,28)
2 feuilles de 1/8” (3,2) Espace d’air de 3/16” (4,8) 7/16 (11,1) 24 pi2 (2,2 m2) 3,2 l R (RSI) = 1,61 (0,28)
Éléments à rives métalliques
2 feuilles de 1/8” (3,2) Espace d’air de 1/4” (6,4) 1/2 (12,7) 22 pi2 (2 m2) 3,27 l R (RSI) = 1,72 (0,30)
Feuilleté, glace ou otté Espace d’air de 1/2” (12,7) 3/4 (19,1) 22 pi2 (2 m2) 3,27 l R (RSI) = 2,04 (0,36)
2 feuilles de 3/16” (4,8) Espace d’air de 1/4” (6,4) 5/8 (15,9) 34 pi2 (3,2 m2) 4,9 l R (RSI) d’éléments à
Glace ou otté Espace d’air de 1/2” (12,7) 7/8 (22,2) 42 pi2 (3,8 m2) 4,9 espace d’air de 1/2” (12,7)
2 feuilles de 1/4” (6,4) Espace d’air de 1/4” (6,4) 3/4 (19,1) 50 pi2 (4,6 m2) 6,54 et recouverts d’un enduit à
Glace ou otté Espace d’air de 1/2” (12,7) 70 pi2 (6,5 m2) 6,54 faible émissivité (é)
1 (25,4)
é = 0,2, R (RSI) = 3,13 (0,55)
a 1 lb/pi2 = 4,882 kg/m2 é = 0,4, R (RSI) = 2,63 (0,46)
b SS : verre à vitre é = 0,6, R (RSI) = 2,33 (0,41)
c DS : verre otté
d R (RSI) : résistance thermique (pi2·h·°F [m2·°C/W])
426 12.13 CLOUS

4d 6d 8d 10d 12d 16d 20d Les clous sont des pièces de métal rectilignes
1 1/2” 2” 2 1/2” 3” 3 1/4” 3 1/2” 4” et élancées dont une extrémité est pointue et
(38) (51) (64) (75) (85) (90) (100) l’autre, élargie et aplatie, en vue de leur en-
foncement dans du bois ou d’autres matériaux
de construction comme pièces de xation.

Matériau
l Les clous sont habituellement faits d’acier doux,
mais certains sont aussi faits d’aluminium, de
cuivre, de laiton, de zinc ou d’acier inoxydable.
l Les clous d’acier trempé à forte teneur en
carbone offrent une plus grande résistance
en maçonnerie.
l Le type de métal utilisé doit être compatible
avec les matériaux cloués pour que soient évitées
toute perte de résistance à l’arrachement et toute
coloration des matériaux.
Longueur et diamètre de la tige
l Aux États-Unis, la longueur des clous est expri-
mée en pennies (d) et au Canada, en millimètres.
l La plage de longueurs va de 2d, soit environ 1”
Clou commun l Pour des constructions générales (2d à 60d) (25), à 60d, soit environ 6” (150).
l La longueur d’un clou doit être environ trois fois
supérieure à l’épaisseur du matériau cloué.
l Les clous à grand diamètre servent aux gros
Clou d’emballage l Pour des constructions légères (2d à 40d) ouvrages et les clous à diamètre moindre, aux
travaux de nition; les clous plus minces s’uti-
lisent dans le bois dur plutôt que dans le bois
Clou à tête conique l Pour des travaux de nition (2d à 40d) tendre.
Forme de la tige
l Pour augmenter leur capacité de rétention, la
tige des clous est annelée, barbelée, cannelée,
Clou à nir l Pour des armoires (2d à 20d) vrillée ou torsadée.
l La tige de certains clous peut être enduite ou
traitée pour augmenter leur résistance à l’arra-
chement ou galvanisée pour mieux résister à la
Clou à parquet l Pour la xation de bois de plancher corrosion.
Tête de clou
l La tête plate offre la plus grande aire de contact
et est adoptée lorsque rien ne s’oppose à ce
Clou coupé l Pour des parquets en bois
qu’elle demeure visible.
l La tête des clous de nition est à peine plus
grande que la tige et peut être conique ou bom-
bée.
Clou à couverture l Pour la xation de bardeaux l Les clous à deux têtes superposées, faciles à
arracher, s’emploient dans les constructions
temporaires et le coffrage du béton.
Clou à deux têtes superposées l Pour des ossatures temporaires Pointe du clou
l La pointe de la plupart des clous est en forme de
losange.
l Les clous à pointe eflée offrent une plus grande
Clou à maçonnerie l Pour le clouage dans du béton ou de la maçonnerie résistance à l’arrachement, mais fendent davan-
tage certains bois; les clous à pointe émoussée
conviennent aux bois qui se fendent facilement.
Attaches posées pneumatiquement
Pointe de fer l Pour la xation du gros bois d’œuvre ou au pistolet
l Un marteau et une agrafeuse pneumatiques,
entraînés par un compresseur, peuvent xer des
Goujon l Pour le battage dans du béton ou de l’acier avec matériaux à du bois, à de l’acier ou à du béton.
les pistolets de clouage mécanique l Un pistolet muni de charges de poudre à canon
enfonce divers types de goujons dans du béton
ou de l’acier.

DCC 06 06 00 Bois, plastiques et composites – Listes et tableaux


12.14 VIS ET BOULONS 427

Vis
Une vis est une attache métallique à tige Vis à bois
conique et letée en hélice et à tête fendue, qui
s’enfonce dans le bois ou un matériau analogue Vis à plaque de plâtre
en un mouvement rotatif sous l’action d’un
tournevis. La tige letée d’une vis lui confère
une plus grande résistance à l’arrachement Vis de mécanique
que celle d’un clou et facilite son enlèvement.
Plus le nombre de lets par unité de longueur Tête noyée fraisée Vis autotaraudeuse
est élevé et plus la résistance à l’arrachement
est forte. On classe les vis selon l’utilisation, Tête fraisée Vis à tôle
le type de tête, le matériau, la longueur et le bombée
diamètre. Vis à tête hexagonale
– Matériau : acier, laiton, aluminium, bronze, Tête ronde à calotte
acier inoxydable
– Longueur : 1/2” à 6” (13 à 150) Tête bombée large Vis pointeau sans tête
– Diamètre : jusqu’au calibre 24
Tête cylindrique
La longueur d’une vis à bois doit être inférieure large Tête fendue
d’environ 1/8” (3) à l’épaisseur totale des
planches à assembler, et il faut que de 1/2 à Tête cylindrique Tête fendue en croix
2/3 de la longueur de la vis s’enfonce dans le bombée (Phillips)
matériau de base. Des vis à let n sont géné- Tête à cavité hexagonale
Tête de trompette
ralement utilisées pour le bois dur et des vis à (Allen)
let gros pour le bois tendre.
Tête de sécurité Tête à cavité carrée
Les trous des vis doivent être préforés et avoir
le diamètre de base des lets. Certaines vis,
telles que les vis autotaraudeuses et les vis pour
cloison sèche, sont conçues pour tarauder les
lets femelles correspondants lorsqu’elles sont
posées.
Boulons
Un boulon est une tige métallique letée, habi-
tuellement assortie d’une tête à une extrémité, Écrou hexagonal
qui s’insère dans un trou des pièces à assembler Boulons de mécanique
et est xée par un écrou conjugué. On emploie
des boulons de carrosserie lorsque la tête serait l Tête hexagonale
autrement inaccessible durant le serrage. Les Écrou à créneaux l Tête carrée
tire-fonds sont utiles dans les endroits inac- dégagés
cessibles pour la pose d’un écrou ou dans les
assemblages tels que seuls de très longs boulons
pourraient s’y enfoncer entièrement. Écrou borgne
(à chapeau) Boulon de carrosserie
– Longueur : 3/4” à 30” (19 à 760)
– Diamètre : 1/4” à 1 1/4” (6 à 32) l Collet carré

l Une rondelle est un disque de métal, de caoutchouc


ou de plastique qui est placé sous la tête d’un
écrou ou d’un boulon ou dans un assemblage pour Rondelle à ressort
répartir la pression, empêcher les fuites, atténuer
le frottement ou isoler des matériaux incompa-
tibles.
Rondelle éventail à
l Une rondelle de blocage sert spéciquement à Tire-fond
denture extérieure
empêcher le desserrement de l’écrou.
l Une rondelle de préserrage comporte de petites
saillies qui s’aplatissent progressivement pendant
le serrage du boulon. L’écart entre la tête ou
l’écrou et la rondelle indique l’ampleur de la
tension dans le boulon.
428 12.15 ATTACHES DIVERSES

l Une cheville à expansion est un boulon d’ancrage à boîtier fendu dont les
segments s’étendent mécaniquement sur les côtés d’un trou percé dans
une surface de maçonnerie ou de béton.
l Il existe des systèmes à chevilles à expansion dont la gaine fendue,
semblable à un manchon, est letée de telle sorte que l’enfoncement
du boulon rapproche les extrémités de la gaine et en étale les segments
dans un trou percé dans une surface de maçonnerie ou dans la surface
intérieure d’un mur creux.

l Une cheville extensible est un manchon de plomb ou de plastique qu’on


insère dans un trou préforé et qui s’étale lorsqu’on y enfonce un boulon
ou une vis.

l Un boulon à ailettes à ressort sert à attacher des matériaux à du plâtre,


à des plaques de plâtre ou à d’autres matériaux muraux minces. Les deux
ailettes à charnière se ferment contre un ressort en traversant un trou
préforé et s’ouvrent contre la surface intérieure d’un mur creux en émer-
geant du trou.

l Un rivet est une tige de métal qui sert à assembler de façon permanente
plusieurs éléments d’acier : on passe une tige à tête à travers un trou
dans chaque élément et on martèle l’extrémité sans tête jusqu’à ce que
celle-ci prenne aussi la forme d’une tête. Le rivetage a été en grande
partie remplacé par le boulonnage et le soudage, qui exigent moins de
travail.
l Un rivet explosif, utilisé lorsqu’un assemblage n’est accessible que d’un
côté, a une tige remplie d’un explosif qu’on fait détoner en frappant la
tête du rivet avec un marteau pour qu’au fond du trou la tige élargisse.

Voici quelques adhésifs courants. Adhésifs


Les adhésifs servent à assembler les surfaces de deux matériaux.
– Les colles animales et les colles de poisson servent surtout
Les types d’adhésifs sont très nombreux et beaucoup sont fabri-
dans des lieux fermés, lorsque la température et l’humidité
qués sur mesure pour des matériaux spéciques employés dans des
ne varient pas beaucoup; l’exposition à la chaleur ou à
conditions particulières. Ils sont offerts à l’état solide, liquide,
l’humidité affaiblit ces colles.
pulvérulent ou pelliculaire; quelques-uns doivent être assortis d’un
– La colle blanche ou vinylique sèche rapidement, ne tache
catalyseur activant leurs propriétés adhésives. On doit toujours
pas et est légèrement résiliente.
suivre les recommandations du fabricant en ce qui concerne l’emploi
– Les résines époxydes sont extrêmement résistantes et
d’un adhésif. Voici quelques facteurs importants à considérer pour
s’emploient pour xer les matériaux tant poreux que non
choisir un adhésif.
poreux; elles dissolvent également certains plastiques.
Contrairement aux autres adhésifs, les colles époxydes – Résistance : habituellement, les adhésifs résistent beaucoup plus
sèchent bien à basse température et sur une surface fortement aux contraintes de traction et de cisaillement qu’aux
mouillée. contraintes de clivage et de fendage.
– Les résines à base de résorcine sont résistantes, imper- – Temps de prise ou de durcissement : il varie de quelques secondes
méables et durables à l’extérieur, mais elles sont inam- à plusieurs jours.
mables et leur teinte foncée peut demeurer visible sous la – Températures de prise : certains adhésifs prennent à la tempé-
peinture. rature ambiante, tandis que d’autres doivent être cuits à haute
– L’adhésif de contact lie des surfaces dès son application et température.
élimine tout serrage. On l’utilise généralement pour xer – Méthode de collage : certains adhésifs collent dès leur applica-
des matériaux en feuilles de grande taille, tels que les tion, alors que d’autres requièrent un serrage ou une pression
stratiés. élevée.
– Caractéristiques : les adhésifs offrent différents degrés de résis-
tance à l’eau, à la chaleur, à la lumière solaire et aux produits
chimiques, ainsi que des propriétés de vieillissement variables.
12.16 PEINTURES ET ENDUITS 429

Un enduit protège et préserve une surface ou en rehausse


l’aspect visuel. Les principaux types d’enduits sont les pein-
tures, les teintures et les vernis.

Peintures l Pigment : substance ne-


Une peinture est un mélange de pigments solides en suspen- ment moulue et insoluble
sion dans un liquide, qu’on applique, sous forme d’une mince qui demeure en suspension
dans un liquide et qui donne
pellicule habituellement opaque, sur une surface pour la
couleur et opacité à un enduit
protéger et la décorer. l Le liant est le composant non
+ volatil d’une peinture qui lie les
l La couche de fond ou d’apprêt est la première couche qu’on l Milieu : liquide dans lequel le particules du pigment en une
applique sur une surface pour améliorer l’adhérence des couches pigment est dispersé, que l’on pellicule homogène durant le
de peinture ou de vernis ultérieures. applique sur une surface pour séchage.
l La couche d’impression est une couche de fond appliquée sur une en rehausser la consistance, l Un solvant ou un diluant est le
surface pour amoindrir l’absorption des couches de peinture ou l’adhérence, le brillant et la composant volatil d’une pein-
de vernis ultérieures ou pour empêcher la migration à travers la durabilité ture qui en assure la consis-
couche de nition. tance nécessaire en vue de
l Les peintures à l’huile contiennent une huile siccative qui s’oxyde son application à la brosse, au
et durcit pour former un feuil pelliculaire élastique résistant pinceau, au rouleau ou au jet.
lorsqu’elles sont appliquées en une mince couche exposée à l’air.
l Les peintures alkydes contiennent une résine alkyde, telle que de
l’huile de soja ou de lin chimiquement modiée, qui sert de liant.
l Les peintures au latex contiennent une résine acrylique, sujette à Vernis
la coalescence à mesure que l’eau s’évapore de l’émulsion, qui sert Le vernis est une préparation liquide consistant en une résine
de liant. dissoute dans une huile (vernis à l’huile) ou un alcool (vernis à
l Les peintures époxydes contiennent une résine époxyde, favo- l’alcool). Après application et séchage, il donne un enduit dur,
risant la résistance à l’abrasion, à la corrosion et aux produits
brillant et généralement transparent.
chimiques, qui sert de liant.
l Les peintures et les couches de fond antirouille contiennent des l Le vernis marin ou d’extérieur (vernis Spar) est un vernis durable et
pigments anticorrosion qui empêchent ou diminuent la corrosion résistant aux intempéries, fait de résines durables et d’huile de lin ou
des surfaces métalliques. d’huile de bois de Chine.
l Les peintures ignifuges contiennent du silicone, du chlorure de l Le vernis polyuréthane est un vernis extrêmement dur et ayant une
polyvinyle ou une autre substance atténuant l’inammabilité d’un grande résistance à l’abrasion et aux produits chimiques, fait d’une
matériau combustible. résine plastique du même nom.
l Les enduits intumescents enent, lorsqu’ils sont exposés à la cha- l La laque comprend un grand nombre d’enduits synthétiques transparents
leur d’un feu, et forment une épaisse couche isolante de mousse ou colorés. Elle est faite de nitrocellulose ou d’un autre dérivé nitrocel-
inerte qui retarde la propagation des ammes et la combustion. lulosique dissous dans un solvant, et elle sèche par évaporation pour
l Les peintures résistant à la chaleur contiennent des résines de former une pellicule d’un brillant éclatant.
silicone qui résistent aux températures élevées. l La gomme-laque est un vernis à l’alcool obtenu par dissolution de pail-
lettes de laque puriées dans un alcool dénaturé.

Teintures
La teinture est une solution de colorant ou de pigments en
suspension dans un milieu, qui est appliquée pour pénétrer
dans une surface de bois et la colorer sans en cacher le l.
l La teinture d’imprégnation pénètre dans un objet en bois et y
laisse une très mince pellicule à sa surface.
l La teinture à l’eau est une teinture d’imprégnation obtenue par
dissolution d’un colorant dans un milieu aqueux.
l La teinture à l’alcool est une teinture d’imprégnation obtenue par
dissolution d’un colorant dans un alcool.

l La teinture pigmentée ou opaque est une teinture à l’huile conte-


nant des pigments qui cachent le l et la texture d’une surface de
bois.
l La teinture à l’huile s’obtient par dissolution d’un colorant ou par
suspension d’un pigment dans une huile siccative ou un vernis à
l’huile.

DCC 09 90 00 Peinturages et enduits


430 12.16 PEINTURES ET ENDUITS

Tous les matériaux à peindre ou à enduire doivent d’abord être convenablement


préparés et recevoir une couche de fond pour stabiliser l’adhérence de la peinture
ou de l’enduit à leur surface et en prolonger la durée de vie. En général, les sur-
faces doivent être sèches et exemptes de contaminants tels qu’impuretés, graisse,
humidité et moisissure. Voici quelques recommandations pour divers matériaux.
l La surface des briques doit être débarrassée des impuretés, des bavures de mortier, des
eforescences et des autres corps étrangers au moyen d’un nettoyage à la brosse métal-
lique, à l’air comprimé ou à la vapeur. Elle doit ensuite être scellée à l’aide d’une couche
d’apprêt bouche-pores au latex ou d’un imperméabilisant au silicone transparent.
l La maçonnerie de béton doit être complètement sèche et exempte de toute impureté, de
toute bavure de mortier et de tout mortier excédentaire. Dans le cas d’une surface poreuse,
il peut s’avérer nécessaire d’appliquer un bouche-pores ou une couche de fond de coulis au
ciment, à condition que les propriétés acoustiques d’une surface brute importent peu.
l La surface du béton doit être bien prise et exempte d’impuretés, d’huiles de coffrage et
de composés durcisseurs. Dans le cas d’une surface poreuse, il peut s’avérer nécessaire
d’appliquer un bouche-pores ou une couche de fond de coulis au ciment. Il faut apprêter
les surfaces non poreuses à l’aide d’une couche d’apprêt bouche-pores au latex, à base
de résines alkydes ou à l’huile. Les surfaces de béton peuvent aussi être scellées avec un
imperméabilisant au silicone transparent.
l Les planchers de béton doivent être exempts d’impuretés, de cire, de graisse et d’huile,
et être attaqués à l’aide d’une solution d’acide muriatique pour améliorer l’adhérence de
l’enduit. Il faut les apprêter avec un enduit résistant aux alcalis.
l La surface des plaques de plâtre doit être propre et sèche. On doit utiliser une couche
d’apprêt bouche-pores au latex pour éviter le relèvement des bres de la surface en papier.
l Les surfaces de plâtre et de stuc doivent être parfaitement sèches et entièrement prises.
Il faut les apprêter à l’aide d’une couche d’apprêt bouche-pores au latex, aux résines
alkydes ou à l’huile. Le plâtre frais doit être apprêté avec un enduit résistant aux alcalis.

l Le bois de construction doit être propre et sec. Les nœuds et les taches de résine doivent
être poncés et scellés avant d’être apprêtés. On doit apprêter ou étancher les surfaces
à peindre pour stabiliser la teneur en eau du bois et empêcher l’absorption des couches
ultérieures; les teintures et quelques peintures n’exigent pas de couche d’apprêt. Les trous
des clous, les ssures et les autres petits trous doivent tous être bouchés après l’applica-
tion de la couche de fond.
l Les surfaces déjà peintes doivent être propres, sèches et rendues rugueuses par ponçage
ou par lavage avec une solution nettoyante.

l La surface des métaux ferreux doit être exempte de rouille, de bavures métalliques et de
corps étrangers. Il faut la nettoyer à l’aide d’un solvant ou d’une brosse métallique, ou par
ponçage, ambage au chalumeau ou décapage avec des acides, puis l’apprêter avec une
couche d’apprêt antirouille.
l Le fer galvanisé doit être débarrassé de toute trace de graisse, de résidu et de corrosion
au moyen d’un solvant ou d’un lavage chimique. Il doit ensuite être apprêté à l’aide d’une
peinture à l’oxyde de zinc ou d’une peinture pour ciment Portland. S’il est exposé aux
intempéries, le fer galvanisé doit être traité comme un métal ferreux.

En plus de préparer la surface et d’y appliquer une couche d’apprêt, on doit choisir
un enduit en tenant compte des facteurs suivants :
– la compatibilité de l’enduit avec la surface à enduire;
– la méthode d’application et le temps de séchage requis;
– les conditions d’utilisation et la résistance à l’eau, à la chaleur, à la lumière
solaire, aux variations de température, aux moisissures, aux produits chimiques
et à l’abrasion physique;
– l’émission possible de composés organiques volatils nocifs.

La réglementation au Canada limite la quantité d'émissions de composés orga-


niques volatils (COV) émis par certains matériaux et, notamment, la peinture aux
résines d'alkydes. Vérier la réglementation en vigueur.
A.0 TITRE 431

ANNEXES
A.1 Dimensions du corps humain __________________________________________________________________________ 432
A.2 Directives de la norme CSA B651 en matière d’accessibilité _________________________ 433
A.3 Dimensions des meubles _________________________________________________________________________________ 434
A.4 Surcharges dues à l’usage d’un bâtiment _______________________________________________________ 436
A.5 Masse des matériaux _______________________________________________________________________________________ 437
A.6 Facteurs de conversion au SI __________________________________________________________________________ 438
A.7 Moyens d’évacuation _______________________________________________________________________________________ 440
A.8 Construction ayant un degré de résistance au feu ________________________________________ 442
A.9 Acoustique ______________________________________________________________________________________________________ 444
A.10 Isolation acoustique _______________________________________________________________________________________ 446
A.11 Zones climatiques du Québec _________________________________________________________________________ 448
A.12 Maisons Novoclimat _______________________________________________________________________________________ 449
A.13 Symboles graphiques des matériaux _______________________________________________________________ 450
A.14 Répertoire normatif ________________________________________________________________________________________ 451
A.15 Uniformat II ____________________________________________________________________________________________________ 454
A.16 Système d’évaluation des bâtiments durables du LEED Canada _____________________ 456
A.17 Associations professionnelles et organismes de normalisation ____________________ 457
432 A.1 DIMENSIONS DU CORPS HUMAIN

Les dimensions de notre corps, notre perception


de l’espace et la nature de nos déplacements dans
cet espace constituent les principaux facteurs qui
déterminent l’échelle, les proportions et la con-
guration d’un bâtiment. Il faut rappeler ici que les
dimensions de notre corps ne correspondent pas
aux exigences liées aux mouvements à exécuter
pour atteindre un objet sur une étagère, s’asseoir à
une table, descendre un escalier ou interagir avec
d’autres personnes. En outre, ces exigences varient
selon la nature de nos activités et notre situation
sociale.
Les tables et les illustrations des dimensions corpo-
relles, y compris celles apparaissant sur cette page,
doivent être utilisées avec discernement. Elles
reposent sur des mesures moyennes, et les valeurs
l Portée vers le haut : indiquées doivent être adaptées aux besoins
5’5” à 6’8” (1650 à 2030) spéciques de chacun. Des écarts par rapport aux
moyennes persisteront toujours en raison des diffé-
l Hauteur des épaules :
rences entre hommes et femmes, entre les groupes
4’2” à 5’2” (1270 à 1575)
d’âge, entre les ethnies et entre les individus
l Largeur des épaules : eux-mêmes.
1’3” à 1’7” (380 à 480)
l Taille en position debout :
5’ à 6’2” (1525 à 1880)

l Portée avant : 1’11” à 2’3” l Hauteur des yeux en position debout :


(585 à 685) 4’8” à 5’10” (1420 à 1780)

l Hauteur du bureau : 2’2” l Hauteur en position assise :


à 2’6” (660 à 760) 3’10” à 4’8” (1170 à 1420)

l Hauteur de la table : 2’5”


à 2’7” (735 à 785) l Profondeur du siège :
1’3” à 1’4” (380 à 405)
l Hauteur pour les jambes :
2’ à 2’1” (610 à 635)
l Hauteur du siège :
1’4” à 1’6” (405 à 455)

l Couloirs et passages

l 2’2” (660) l 3’10” (1170) l 5’8” (1725) l 7’6” (2285)


A.2 DIRECTIVES DE LA NORME CSA B651 EN MATIÈRE D’ACCESSIBILITÉ 433

Pour comprendre le contexte dans lequel s’inscrit


la norme CSA B651, « Conception accessible pour
l’environnement bâti », il faut se reporter à la préface
du document qui la présente. « Cette norme énonce
des exigences visant à rendre les bâtiments et autres
installations accessibles aux personnes ayant des
incapacités physiques, sensorielles ou cognitives.
Elle a été élaborée pour répondre à la nécessité
d’une norme technique nationale régissant une
grande variété de bâtiments et installations, norme
à laquelle différentes autorités compétentes pour-
raient renvoyer en totalité ou en partie. L’utilisateur
l Portée de canne :
doit garder à l’esprit que cette norme énonce des
au moins 6” (150) de chaque
exigences minimales. Elle n’a pas force de loi, sauf
côté et 26 3/4” (680) de haut
dans les cas où elle est rendue obligatoire par la loi
ou exigée par les pouvoirs de réglementation. On
recommande donc à l’utilisateur de communiquer
avec les autorités locales appropriées pour
l Variation de niveau vertical d’au
connaître la portée de cette norme. »
plus 1/4” (6)
l Les variations de niveau de 1/4”
à 1/2” (6 à 13) doivent être
biseautées selon une pente d’au
plus 1:2.
Les personnes en fauteuil roulant et les malades l Les variations de niveau supé-
ambulatoires doivent avoir accès aux installations. rieures à 1/2” (13) doivent être
en pente.
l L’accessibilité est garantie par des surfaces de marche
à pente maximale de 1:20, des chaussées présentant
des passages marqués, des aires de plancher libres aux l Largeur libre de passage d’au
endroits accessibles, et par la présence d’allées d’accès, moins 36 3/16” (920)
de rampes, de bateaux de porte et d’ascenseurs.
l Les revêtements de sol doivent être fermes, stables et l Largeur libre de passage d’au
antidérapants. moins 60” (1525) pour deux
l Éviter les variations de niveau du sol et les escaliers. fauteuils roulants
l N’utiliser les rampes que lorsque c’est obligatoire.

Les aveugles doivent pouvoir reconnaître les l Diamètre libre d’au moins 59”
installations. (1500) pour qu’un fauteuil rou-
l Recourir au lettrage et aux pictogrammes en relief, aux lant puisse pivoter.
signaux sonores et aux surfaces texturées ou de couleur
contrastante pour indiquer la présence d’escaliers ou
d’ouvertures dangereuses.
l Espace de plancher libre
Les installations doivent être d’utilisation facile. d’au moins 29 1/2” × 47 1/4”
l Les espaces de circulation doivent permettre des dépla- (750 × 1200) requis pour per-
cements aisés. mettre un déplacement avant
l Toutes les installations publiques doivent être dotées ou parallèle vers un objet.
d’appareils destinés aux personnes handicapées.

Au sujet des directives de la norme CSA B651 en l Portée maximale frontale au-
matière d’accessibilité concernant les autres élé- dessus d’un obstacle de 43 5/16”
(1100) à partir du plancher,
ments ou composants d’un bâtiment, voir les pages
ce qui permet un obstacle de
suivantes :
23 5/8” (600) de profondeur
– stationnement des véhicules, page 29; pour le toucher et de 19 11/16”
– portes, page 267; (500) de profondeur pour la
– quincaillerie de porte, pages 281, 283 et 284; préhension.
– seuils, page 285; l Portée latérale d’au plus 55 1/8”
(1400) et d’au moins 15” (380)
– escaliers et rampes, pages 306 et 307
au-dessus du plancher
– ascenseurs, page 318
– cuisines, pages 324 et 325
– toilettes et salles de bain, page 328
– tapis, page 353
434 A.3 DIMENSIONS DES MEUBLES

Fauteuils Lits
30” (760)

80”, 84” (2030, 2135)


l

l 25” (635)
l 17” (430)

l 23” (585)

l
l 39” (990) l 54” (1370) l Grand lit (« queen ») : 60” (1525)
l Très grand lit (« king ») : 80”, 84”
(2030, 2035)

Chaises Tables de nuit Commodes


l 15” (380)
l 31” (785)
l 18” (455)

l 25” (635) l 42” (1065)


l 22” (560) l 18” (455)
l 32” (815) l 36” (915)
l 20” (510)

Fauteuils anglais Tables basses


l 17” (430)
l 30” (760)
l 22” (560)
l 15” (380)
l 48” (1220) l 45” (1145)
l 30” (760)

l 30” (760) l 23” (585)

Canapés Tabourets Bancs

l Carré de 18” (455)

l 20” (510)

l 48” à 112”
(1220 à 2845) l 60” (1525)

l 15 1/2” (395)

l Hauteur de 29” (735)


A.3 DIMENSIONS DES MEUBLES 435

Tables de salle à manger Tables de conférence

l 28” à 29” (710 à 735)

36” à 48” (915 à 1220)

36” à 72” (915 à 1830)


l

l 48” (1220) ou plus l 6’ à 20’ (1830 à 6100)

l
Bureaux
l 29” (735)

Bahuts

l 18” (455)
l 60” (1525)
l 74” (1880)
l 18” (455)

l 25” (635)

l 36” (915)
l 30” (760)

Fauteuils pivotants Classeurs

42”, 50”, 60” (1065, 1270, 1525)


l 15” (380), format lettre
l 27” (685) l 18” (455), grand format

l 28” (710) l 29” (735)


l 18” (455)

l 36” (915)
l

l 30” (760)

l Les dimensions indiquées ici sont les plus courantes, mais il faut tout
de même les vérier auprès du fabricant.
l Les meubles peuvent délimiter un espace ou des voies de circulation,
être intégrés à une pièce ou remplir une fonction esthétique.
l Parmi les critères présidant au choix des meubles gurent leur fonction,
le confort qu’ils offrent, leur taille, leur couleur et leur style.
436 A.4 SURCHARGES DUES À L’USAGE D’UN BÂTIMENT

Surcharges réparties uniformément [lb/pi2 (kPa)a]

Utilisation de la surface Charge minimale


Aires de stockage 100 (4,8)
Aires résidentielles
Chambres et pièces de séjour dans les immeubles d’appartements, les hôtels, motels, internats et collèges, autres
aires que les chambres, chambres, escaliers intérieurs des logements 40 (1,9)
Aires réservées à l’équipement et locaux techniques 75 (3,6)
Balcons
Extérieurs 100 (4,8)
Intérieurs où peuvent se réunir des spectateurs 100 (4,8)
Bibliothèques
Salles de lecture et d’étude 60 (2,9)
Salles de rayonnage 150 (7,2)
Bureaux (sauf les salles d’entreposage des dossiers et les salles d’ordinateur)
Au premier étage et au sous-sol 100 (4,8)
Aux étages au-dessus du premier étage 50 (2,4)
Chambres de patients 40 (1,9)
Combles
Accessibles par un escalier (habitations seulement) 30 (1,4)
Dont l’accès limité ne permet pas le stockage de matériaux ou d’équipement 10,5 (0,5)
Corridors, halls et allées
D’au plus 47” (1200) de largeur et tous les corridors des aires résidentielles des étages supérieurs dans les immeubles
d’appartements, les hôtels et les motels (où ne peuvent se réunir des spectateurs) *
Cuisines (sauf celles des habitations) 100 (4,8)
Entrepôts 100 (4,8)
Espaces servant au commerce de gros et de détail 100 (4,8)
Garages
Automobiles 50 (2,4)
Camions et autobus chargés et autres endroits pour camions 250 (12)
Autobus non chargés et camions légers 125 (6)
Issues et escaliers de secours 100 (4,8)
Lieux de réunion 100 (4,8)
Avec sièges xes ou non
– Auditoriums, foyers et halls d’entrée, gymnases, musées, patinoires, pistes de danse, promenoirs, salles à manger
Aires sans sièges xes à dossier (sauf celles mentionnées ci-dessous)
– Arénas, églises, salles de spectacles, stades, salles de conférences, stades couverts, tribunes et gradins et autres
lieux semblables
Vomitoires, issues, halls et corridors 50 (2,4)
Salles de classe et salles d’audience avec sièges xes ou non
Parties des lieux de réunion occupées par des sièges xes à dossier
– Églises, salles de conférences et de spectacles (sauf celles mentionnées ci-dessus)
Locaux de récréation ne servant pas à des réunions 75 (3,6)
– Salle de billard, salle de quilles
Mezzanines où peuvent se réunir des spectateurs
Salles de classe avec sièges xes ou non 100 (4,8)
Parties des lieux de réunion occupées par des sièges xes à dossier 61 (2,9)
– Arénas, tribunes et gradins, stades, stades couverts 61 (2,9)

Usines 125 (6)

a 1 lb/pi2 = 0,04788 kPa (1 kPa = 1kN/m2)


Source : Conseil national de recherches du Canada, Code national du bâtiment – Canada 2010, Ottawa, CNRC, 2010, tableau 4.1.5.3.

* À condition qu’elles ne soient pas utilisées comme aires de spectacle, les aires suivantes doivent être calculées pour résister au moins à la charge
prévue pour les usages qu’elles desservent : a) les corridors, halls et allées de 47 1/4” (1200) de largeur ou moins; b) tous les corridors des aires
résidentielles des étages au-dessus du premier étage dans les immeubles d’appartements, les hôtels et les motels; et c) les balcons intérieurs et les
mezzanines.
l Au moment de la conception d’un immeuble, on doit établir les surcharges maximales dues à l’usage censées découler de l’activit é projetée. Dans
certains cas, pour les garages par exemple, la priorité est accordée aux charges concentrées.
l On doit toujours vérier les exigences en charges variables que stipule le Code du bâtiment.
A.5 MASSE DES MATÉRIAUX 437

Masse volumique moyenne Masse surfacique moyenne des matériaux [lb/pi2 (kg/m2)a]
des matériaux [lb/pi3 (kg/m3)a]

Sol, sable et gravier Murs et cloisons Construction de plancher et de toit


Argile humide 110 (1762) Bloc d’argile Béton armé, par pouce (25)
Argile sèche 63 (1009) 4” (100) 18 (87,8) Perlite 6-10 (29,3-48,8)
Sable et gravier humides 120 (1922,2) 6” (150) 28 (136,6) Pierre 12,5 (61)
Sable et gravier secs 8” (205) 34 (165,9) Béton ordinaire, par pouce (25)
et meubles 105 (1681,9) Bloc de verre de 4” (100) 18 (87,8) Granulat léger 3-9 (14,6-43,9)
Scorie 45 (720,8) Brique, par épaisseur de 4” (100) 35 (170,8) Pierre 12 (58,6)
Terre humide et tassée 96 (1537,7) Carreau de céramique 2,5 (12,2) Béton préfabriqué
Terre sèche et meuble 76 (1217,4) Carreau mural vitrié 3 (14,6) Dalle de béton de scorie
Bois Contreplaqué de 1/2” (13) 1,5 (7,3) de 2” (50) 15 (73,2)
Cèdre 22 (352,4) Éléments de maçonnerie de béton Dalle évidée de 6” (150),
Chêne blanc 46 (736,8) avec granulat léger béton léger 30 (146,4)
Chêne rouge 41 (640,7) 4” (90) 22 (107,36) Dalle évidée de 6” (150),
Épinette 27 (432,5) 6” (140) 31 (151,3) pierre 40 (195,2)
Érable 42 (656,7) 8” (190) 38 (185,4) Panneau de gypse de 2” (50) 12 (58,6)
Pin du Sud 29 (464,5) 12” (290) 55 (268,4) Platelage d’acier 2-4 (9,8-19,6)
Pin rouge d’Amérique 26 (416,5) avec pierre ou gravier concassé Couverture
Pruche 29 (464,5) 4” (90) 34 (165,9) 5 plis de feutre et de gravier,
Sapin de Douglas 32 (512,6) 6” (140) 50 (244) incorporés 6 (29,3)
8” (190) 58 (283) Bardeaux
Métaux
12” (290) 90 (439,2) Bardeaux composés 3 (14,6)
Acier inoxydable 510 (8169,4)
Enduit, 1” (25) Bardeaux d’ardoise 10 (48,8)
Acier laminé 490 (7849)
Enduit de ciment 10 (48,8) Bardeaux de bois 2 (9,8)
Aluminium 165 (2643)
Enduit de gypse 5 (24,4) Cuivre ou étain 2 (9,8)
Bronze statuaire 509 (8153,3)
Lattis métallique 0,5 (2,44) Fibre de verre ondulée 0,5 (7,3)
Cuivre 556 (8906,2)
Plaque de plâtre de 1/2” (13) 2 (9,8) Monel 1,5 (7,3)
Étain 459 (7352,5)
Pierre Tôle ondulée 2 (9,8)
Fer forgé 485 (7768,9)
Ardoise de 1” (25) 14 (68,3) Tuiles
Fonte 450 (7208,3)
Granit de 4” (100) 59 (287,9) Tuiles d’argile 14 (68,3)
Laiton rouge 546 (8746)
Grès de 4” (100) 49 (239,1) Tuiles de béton 16 (78,1)
Nickel 565 (9050,4)
Marbre de 1” (25) 13 (63,4)
Plomb 710 (11 373,1) Plafonds
Pierre calcaire de 6” (150) 55 (268,4)
Zinc 440 (7048,1) Carreau insonorisant
Poteau de bois de 2 × 4 (38 × 89),
Béton avec une plaque de plâtre sur de 3/4” (19) 1 (4,88)
Béton armé, pierre 150 (2402,8) les deux côtés 8 (39) Plâtre acoustique sur lattis
Béton léger, de perlite 35-50 (560,6-800,9) Poteau métallique avec plaque de plâtre 10 (48,8)
Béton léger, de plâtre 6 (29,3) Système de suspension 1 (4,88)
de schiste expansé 105 (1681,9) Finitions de plancher
Isolant
Béton ordinaire, pierre 144 (2306,6) Bois
En vrac 0,5 (2,44)
Scorie 100 (1601,8) Bloc de bois de 3” (75) 15 (73,2)
Matelas, par pouce (25) 0,3 (14,6)
Pierre Panneau de bres tendres 2 (9,8) Bois dur de 25/32” (20) 4 (19,6)
Ardoise 175 (2803,2) Panneau de mousse, Bois tendre de 3/4” (19) 4,5 (22)
Granit 175 (2803,2) par pouce (25) 0,2 (0,98) Carreau de vinyle 1,33 (6,5)
Grès 147 (2354,7) Rigide 0,8 (3,9) Finition de béton de 1” (25) 12 (58,6)
Marbre 165 (2443) Versé en place 2 (9,8) Marbre 30 (146,4)
Pierre calcaire 165 (2443) Terrazzo de 1” (25) 13 (63,4)
Verre
Eau Voir la page 424.
Masse volumique maximale
à 4 °C 62 (977,1)
Glace 56 (897)
Neige 8 (128,1)
a 1 lb/pi3 = 16 kg/m3 a 1 lb/pi2 = 4,88 kg/m2
438 A.6 FACTEURS DE CONVERSION AU SI

Facteur Multiples Préxes Symboles Le système international (SI) d’unités, couramment appelé
mille millions 109
giga G système métrique, est un système d’unités physiques cohé-
un million 106 méga M rentes répandu dans le monde entier. Il comprend le mètre,
mille 103 kilo k le gramme, la seconde, l’ampère, le degré kelvin et la can-
cent 102 hecto h dela comme unités de base respectives de la longueur, de la
dix 10 déca da masse, du temps, du courant électrique, de la température et
un dixième 10-1 déci d de l’intensité lumineuse. Il est utilisé partout en sciences et
un centième 10-2 centi c est le seul système autorisé dans un grand nombre de pays.
un millième 10-3 milli m Le Canada a adopté le système international d’unités en 1978.
un millionième 10-6 micro µ

l Le mètre est l’unité de longueur fondamentale du SI, qui


équivaut à 39,37 pouces. Initialement déni comme la
dix-millionième partie de la moitié du méridien terrestre
passant par Paris, il correspondit ensuite à la distance
entre deux traits sur une barre de platine iridié conservée
au Bureau international des poids et mesures, près de
Paris. Il est maintenant déni comme le 1/299 972 458
de la distance que la lumière parcourt dans le vide en
une seconde.

l Un centimètre est égal à la centième partie d’un mètre,


soit à 0,3937 pouce.

l Un millimètre représente la millième partie d’un mètre,


soit 0,039 37 pouce. Le millimètre est l’unité utilisée en
dessin du bâtiment au Canada.
l Un pied se divise en 12 pouces et équivaut à 304,8 mm.

Grandeur Unité impériale Unité métrique Symbole Facteur de conversion


Longueur mille kilomètre km 1 mille = 1,609 km
verge mètre m 1 verge = 0,9144 m = 914,4 mm
pied mètre m 1 pied = 0,3408 m = 304,8 mm
millimètre mm 1 pied = 304,8 mm
pouce millimètre mm 1 pouce = 25,4 mm
Aire mille carré kilomètre carré km2 1 mille carré = 2,59 km2
hectare ha 1 mille carré = 259 ha (1 ha = 10 000 m2)
acre hectare ha 1 acre = 0,4047 ha
mètre carré m2 1 acre = 4046,9 m2
verge carrée mètre carré m2 1 verge carrée = 0,8361 m2
pied carré mètre carré m2 1 pied carré = 0,0929 m2
centimètre carré cm2 1 pied carré = 929,03 cm2
pouce carré centimètre carré cm2 1 pouce carré = 6,4516 cm2
Volume verge cube mètre cube m3 1 verge cube = 0,7646 m3
pied cube mètre cube m3 1 pied cube = 0,028 32 m3
litre l ou L 1 pied cube = 28,32 litres (1000 l = 1 m3)
décimètre cube dm3 1 pied cube = 28,32 dm3 (1 l = 1 dm3)
pouce cube millimètre cube mm3 1 pouce cube = 16 390 mm3
centimètre cube cm3 1 pouce cube = 16,39 cm3
millilitre ml 1 pouce cube = 16,39 ml
litre l ou L 1 pouce cube = 0,016 39 l
A.6 FACTEURS DE CONVERSION AU SI 439

Grandeur Unité impériale Unité métrique Symbole Facteur de conversion

Masse tonne longue (2440 lb) kilogramme kg 1 tonne longue = 1016,05 kg


kip (1000 lb) tonne métrique (1000 kg) kg 1 kip = 453,59 kg
livre kilogramme kg 1 lb = 0,4536 kg
once gramme g 1 on = 28,35 g
linéique livre/pied kilogramme/mètre kg/m 1 lb/pi = 1,488 kg/m
surfacique livre/pied carré kilogramme/mètre carré kg/m 2 1 lb/pi2 = 4,882 kg/m2
Masse volumique livre/pied cube kilogramme/mètre cube kg/m3 1 lb/pi3 = 16,018 kg/m3

Capacité pinte litre l ou L 1 pinte = 1,137 l


chopine litre l ou L 1 chopine = 0,568 l
once liquide millilitre ml 1 on liq = 28,413 ml

Force livre newton N 1 lb = 4,488 N


1 N = 1 kg·m/s2
linéique livre/pied newton/mètre N/m 1 lb/pi = 14,594 N/m
Pression livre/pied carré pascal Pa 1 lb/pi2 = 47,88 Pa
1 Pa = 1 N/m2
livre/pouce carré kilopascal kPa 1 lb/po2 = 6,894 kPa
Moment livre-pied newton-mètre N·m 1 lb·pi = 1,356 N·m
livre-pied kilogramme-mètre kg·m 1 lb·pi = 0,138 kg·m
Inertie livre-pied carré kilogramme-mètre carré kg·m 2 1 lb·pi2 = 0,042 kg·m2

Vitesse mille/heure kilomètre/heure km/h 1 mi/h = 1,609 km/h


pied/minute mètre/minute m/min 1 pi/min = 0,3408 m/min
pied/seconde mètre/seconde m/s 1 pi/s = 0,3408 m/s
Débit pied cube/minute litre/seconde l/s ou L/s 1 pi3/min = 0,4791 l/s
pied cube/seconde litre/seconde l/s ou L/s 1 pi3/s = 28,3168 l/s
pouce cube/seconde millilitre/seconde ml/s 1 po 3/s = 16,39 ml/s

Température degré Fahrenheit degré Celsius °C t °C = 5/9 (t °F – 32)


Écart de température degré Fahrenheit degré Celsius °C 1 °F = 5/9 °C
Chaleur British thermal unit joule J 1 Btu = 1055 J
kilojoule kJ 1 Btu = 1,055 kJ
débit Btu/heure watt W 1 Btu/h = 0,2931 W
conductance Btu·po/pi2·h·°F watt/mètre carré·°C W/m2·°C 1 Btu/pi2·h·°F = 5,678 W/m2·°C
résistance pi2·h·°F/Btu mètre carré·°C /W m2·°C/W 1 pi2·h·°F/Btu = 0,176 m2·°C/W
réfrigération tonne watt W 1 tonne = 3519 W

Puissance horsepower watt W 1 hp = 745,7 W


kilowatt kW 1 hp = 0,7457 kW

Lumière candela candela cd unité de base SI de l’intensité lumineuse


ux lumineux lumen lumen lm 1 lm = 1 cd·sra
éclairement pied bougie lux lx 1 pied bougie = 10,76 lx
lumen/pied carré lux lx 1 lm/pi2 = 10,76 lx
luminance pied lambert candela/mètre carré cd/m2 1 pied lambert = 3,426 cd/m2
a Abréviation de stéradian
440 A.7 MOYENS D’ÉVACUATION

Les codes du bâtiment dénissent :


– les degrés de résistance au feu des matériaux et de la construc-
tion qui sont requis pour un bâtiment selon son emplacement,
l’usage qui en est fait, le nombre d’occupants et ses dimensions
(hauteur et aire par étage);
– les avertisseurs d’incendie, les gicleurs et les autres systèmes
de protection qui sont requis pour certains usages; voir la
page 387;
– les moyens d’évacuation qui sont requis pour les occupants
d’un bâtiment en cas d’incendie. Tout moyen d’évacuation
l La charge d’occupation est le nombre total
doit offrir une voie sûre et convenable, à partir de tout point
de personnes qui peuvent occuper en tout
d’un bâtiment, vers les issues protégées menant à une aire de
temps un bâtiment ou une de ses parties. Elle
refuge. Les deux composants d’un système d’évacuation sont
s’obtient en divisant l’aire de plancher affectée
les accès aux issues et les issues elles-mêmes.
à un usage particulier par l’aire par occupant
permise pour cet usage. Dans les codes du Ces exigences visent, d’une part, à ralentir la propagation
bâtiment, elle détermine le nombre d’issues
d’un incendie et, d’autre part, à accorder assez de temps
requises pour un bâtiment et leur largeur.
aux occupants d’un bâtiment en feu pour qu’ils en sortent
en toute sécurité avant que la structure s’affaiblisse au
point de devenir dangereuse. On doit consulter le Code du
bâtiment au sujet de toute exigence spécique.

Accès à une issue


Le chemin ou le passage menant à une issue doit être le
plus direct possible et bien éclairé, et il ne doit pas être
obstrué par des saillies telles que des portes ouvertes.
l Les codes du bâtiment indiquent la longueur maximale de
tout trajet vers une issue, en fonction tant de l’utilisation
et du nombre d’occupants d’un bâtiment que du risque
d’incendie qui y est associé.
l Les codes du bâtiment établissent aussi la distance mini-
male entre les diverses issues d’un même bâtiment ainsi
que la longueur maximale des corridors en impasse. Dans
la plupart des cas, un bâtiment doit être doté d’au moins
deux issues, ce qui permet une évacuation d’urgence même
en cas de blocage de l’une d’elles.
l Les voies d’évacuation d’un bâtiment doivent être munies
d’un éclairage de secours autonome pour pallier une éven-
tuelle panne de courant.
l Les issues doivent être signalées par des panneaux illuminés.

l Une issue horizontale permet de passer d’un bâtiment à


un autre par une porte, un vestibule, un passage piéton,
une passerelle ou un balcon.

l Une aire de refuge offre un abri contre les ammes ou la


fumée ayant envahi le lieu que ses occupants ont évacué.
A.7 MOYENS D’ÉVACUATION 441

Issues
Une issue doit offrir aux occupants d’un immeuble une
voie d’évacuation enclose et protégée en cas d’incen-
die, voie menant d’un accès à l’issue jusqu’à la sortie
vers l’extérieur. Dans le cas d’une pièce ou d’un corri-
dor situés au rez-de-chaussée, il peut s’agir simplement
d’une porte donnant directement sur l’extérieur. Dans
le cas d’une pièce ou d’un espace situés au-dessus ou
au-dessous du rez-de-chaussée, il s’agit généralement
d’un escalier d’issue.
l Les corridors d’issue doivent être entourés de murs résis-
tants au feu pour être réglementaires.
l Les escaliers d’issue mènent à un corridor d’issue, à un
espace extérieur à découvert ou à une voie publique. Ils
sont entourés de séparations coupe-feu ayant un degré de
résistance au feu et dotés de portes coupe-feu à fermeture
automatique dont les vantaux s’ouvrent en direction de
l’issue. Voir les pages 305 et 306 au sujet des dimensions
et des caractéristiques des escaliers.
l Les portes d’issue donnent accès aux voies d’évacuation,
battent vers l’extérieur et sont habituellement munies
d’une barre antipanique.
l Un escalier à l’abri de la fumée est un escalier dont
les cloisons ont un degré de résistance au feu, qui est
accessible par un vestibule ou une coursive ouverte et
qui est ventilé par des moyens naturels ou mécaniques
qui restreignent la pénétration de la fumée et de la cha-
leur. Les codes du bâtiment exigent habituellement qu’au
moins un escalier de sortie, dans un immeuble de grande
hauteur, soit à l’abri de la fumée.

l Une coursive est un palier ou un porche extérieurs en


surplomb du mur d’un bâtiment et qui constitue un moyen
d’évacuation réglementaire.

Dégagement de la sortie vers l’extérieur


Toutes les issues doivent déboucher sur un lieu de refuge
sûr situé à l’extérieur du bâtiment, comme une aire à
découvert ou une voie publique au rez-de-chaussée.
l Une aire à découvert est un lieu débouchant sur une voie
publique à partir d’une ou de plusieurs sorties réglementaires.
l Une issue extérieure est une porte de sortie donnant direc-
tement sur une aire à découvert ou une voie publique.
l Une voie publique est une rue, une allée ou une surface
analogue, à ciel ouvert, qui est consacrée en permanence
à la circulation publique sans restriction.

l Le passage extérieur d’issue est une voie d’évacuation


menant d’une issue ou d’une aire à découvert réglemen-
taires à une voie publique, qui n’a pas d’ouvertures autres
que les issues réglementaires et qui est entourée d’une
séparation coupe-feu de même nature que celle des murs,
des planchers et des plafonds du bâtiment.
442 A.8 CONSTRUCTION AYANT UN DEGRÉ DE RÉSISTANCE AU FEU

Construction en gros bois d’œuvre Le degré de résistance au feu des matériaux, des assemblages
et des bâtiments dépend de leur utilisation respective. On
détermine ce degré en exposant un échantillon grandeur
l Revêtement de sol à rainure et languette nature à des températures tirées d’une courbe temps-
de 1” (19) ou contreplaqué de 1/2” (13)
température standard et en établissant le nombre d’heures
sur des madriers de bois à rainure et
languette d’au moins 3” (64) d’épaisseur
durant lesquelles le matériau ou l’assemblage résiste au feu
ou sur des madriers placés sur chant de sans s’effondrer, sans qu’il s’y forme d’ouverture qui laisserait
2” (38) de largeur sur 4” (89) de hauteur passer des ammes ou des gaz chauds, ou sans que la tempé-
l Solives de plancher d’au moins 6 × 10 rature sur le côté opposé au feu dépasse une valeur prédéter-
(140 × 241) ; poutres de toit et membres minée. Pour construire un bâtiment résistant au feu, on doit
de ferme d’au moins 4 × 6 (89 × 140) donc diminuer l’inammabilité des matériaux et restreindre la
propagation du feu.
l Poteaux d’au moins 8 × 8 (191 × 191)
lorsqu’ils supportent les charges de Les matériaux assurant une protection contre le feu doivent
plancher ; poteaux d’au moins 6 × 8 être incombustibles et résister à de très hautes températures
(140 × 191) lorsqu’ils ne supportent sans se désintégrer. Ils doivent aussi être de mauvais conduc-
que les charges de toit
teurs de chaleur pour que les matériaux qu’ils protègent se
l Un traitement chimique diminue
l’inammabilité du bois.
trouvent isolés de la grande chaleur dégagée par le feu. Ces
l Voir la page 44. matériaux comprennent le béton, souvent avec un granulat
léger, le gypse ou le plâtre de vermiculite, la plaque de plâtre
et une gamme de produits à bre minérale.
Cette page et la suivante présentent divers assemblages
Acier de construction de construction et leur degré respectif de résistance au feu.
Pour toute spécication plus détaillée, on doit consulter les
l Béton armé
ouvrages publiés par les Laboratoires des assureurs du Canada
l L’épaisseur du recouvrement de béton et (ULC) ou le Code du bâtiment.
la taille du membre d’acier déterminent le
degré de résistance au feu. Des données supplémentaires sont disponibles à l’annexe D
du Code de construction du Québec.

Murs de béton et de maçonnerie


l Brique d’argile ou de schiste avec
brique et remplissage de mortier l Béton armé plein
l Papier de construction pour empêcher l 6 1/2” (165) degré de 4 h
l’adhérence l 6” (150) degré de 3 h
l Multiples couches de plaque de plâtre l 5” (125) degré de 2 h
ou plâtre de perlite ou de vermiculite l 3 1/2” (90) degré de 1 h
sur lattis métallique, ou de plâtre

l Maçonnerie de brique pleine


l L’enduit ignifuge pulvérisé est un l 7” (178) degré de 4 h
mélange de plâtre et de bres minérales, l 5” (128) degré de 2 h
avec un liant inorganique ou du ciment l 4” (90) degré de 1 h
au chlorate de magnésium, qui est appli-
qué à l’aide d’un pistolet pulvérisateur
à air comprimé pour protéger contre la
chaleur d’un feu. l Mur de brique creux
l 10” (255) degré de 4 h
l Les poteaux pleins de liquide sont des
poteaux d’acier de construction creux
ayant été remplis d’eau pour accroître
leur résistance au feu. Lorsqu’elle est l Mur de maçonnerie de béton
exposée aux ammes, l’eau absorbe la l 8” (190) degré de 2 h à 4 h
chaleur, monte par convection en éva- l 6” (140) degré de 1 1/2 h
cuant la chaleur et est remplacée par de l 4” (90) degré de 1 h
l’eau plus froide provenant d’un réservoir
ou de l’aqueduc municipal.

l Puisque l’acier de construction s’affaiblit lorsqu’il est exposé aux l On fait augmenter le degré de résistance au feu de tous les murs de
températures élevées d’un feu, on doit le protéger pour pouvoir maçonnerie en les enduisant de ciment Portland ou de plâtre.
l’utiliser dans certains types de construction.
A.8 CONSTRUCTION AYANT UN DEGRÉ DE RÉSISTANCE AU FEU 443

Planchers et toits Murs et cloisons

Degré de 1 h Degré de 1 h
l Double plancher de bois l Poteaux de 2 × 4 (38 × 89) à
l Solives de bois à 16” (405) 16” (405) c/c
centre à centre (c/c) l Plâtre de 5/8” (16) sur lattis
de métal ou deux couches
l Plaque de plâtre de
de plaque de plâtre ordinaire
type X de 1/2” (13) ou
de 1/2” (13) ou de type X de
plâtre de 5/8” (16) sur
5/8” (16) de chaque côté
lattis de métal
l Isolant de bre de roche

Degré de 2 h l Couverture résistant au l Poteaux d’acier de 2 1/2”


feu sur panneau isolant (64) à 16” (405) c/c
de bre de bois et plate-
lage de toit d’acier de l Plâtre de 5/8” (16) sur lattis
1 1/2” (38) de métal ou plaque de plâtre
de type X de 5/8” (16) de
l Poutrelles d’acier
chaque côté
l Plâtre de 3/4” (19) sur
lattis métallique
l Cloison de plâtre pleine de
2” (50) avec prolés en U de
l Dalle de béton armé de 2”
3/4” (19) et lattis de plâtre
(50) sur prolés d’acier
de 3/8” (10)
l Poutrelles d’acier
l Plaque de plâtre de
type X de 5/8” (16) ou
plâtre de perlite sur lattis
de plâtre perforé de 3/8”
(10) attachée à des pro-
lés en U laminés à froid de
3/4” (19)
l Poteaux de 2 × 4 (38 × 89) à
Degré de 4 h Degré de 2 h 16” (405) c/c
l Plâtre de bre de bois pur de
l Semblable à ci-dessus, 7/8” (22) sur lattis de métal
mais avec dalle de ou deux couches de plaque
2 1/2” (64) et plâtre de plâtre de type X de 5/8”
de vermiculite de 3/4” (16) de chaque côté
(19) sur latte de métal
l Poteaux d’acier à 16” ou 24”
(405 ou 610) c/c
l Dalle de 3” (75)
l Plâtre de perlite de 3/4” (19)
l Solives de béton armé sur lattis de plâtre perfo-
l Plâtre de vermiculite de rée de 3/8” (10) ou deux
1” (25) sur latte de métal couches de plaque de plâtre
attachée à des fers en U de type X de 5/8” (16) de
laminés à froid de 3/4” chaque côté
(19) à 12” (305) c/c

l Cloison de plâtre pleine de


2” (50) ou plaque de type X
l Chape en béton de sable de 1/2” (13) de chaque côté
et de gravier de 1 1/2” (38) d’un panneau d’âme de plâtre
de 1” (25)
l Dalles de béton préfabri-
quées de 8” (205) avec
Des assemblages supplémentaires sont disponibles au
tous les joints cimentés
tableau A9.10.3.1 de l’annexe A du Code de construction
du Québec (voir également les catalogues des fabricants ou
l Dalle de béton ordinaire les manuels de référence de ULC).
de 6 1/2” (165) ou de
béton de schiste expansé
de 5” (125)

DCC 07 80 00 Protection contre le feu et la fumée


444 A.9 ACOUSTIQUE

L’acoustique est la branche de la physique qui traite


de la production, du contrôle, de la transmission,
de la réception et des effets du son. Le son est la
sensation que les organes de l’audition perçoivent
lorsqu’une énergie de rayonnement mécanique sous
forme d’ondes de pression longitudinales est trans-
mise dans l’air ou un autre milieu.
l Les ondes sonores sont des ondes de pression longitudi-
nales se propageant dans l’air ou un autre milieu élastique
et produisant une sensation audible.
l Au niveau de la mer, le son se propage à environ 1087
pi/s (0,33 km/s) dans l’air, à environ 4500 pi/s (1,4
km/s) dans l’eau, à environ 11 700 pi/s (3,6 km/s) dans
le bois et à environ 18 000 pi/s (5,5 km/s) dans l’acier.

l La courbe d’isophonie ou l Avion à réaction 140


d’isosonie représente le au décollage
degré de pression acoustique
auquel un groupe d’auditeurs l Le seuil de la douleur désigne une intensité sonore sufsam-
estiment que des sons de ment élevée pour produire une sensation de douleur dans
120 l’oreille humaine. Il se situe habituellement à environ 130 dB.
différentes fréquences ont
la même intensité. l Tonnerre

Orchestre symphonique l Le décibel (dB) est l’unité de pression relative ou d’inten-


l 100
sité sonore utilisée sur une échelle uniforme allant de 0,
l Scie mécanique
pour le son le moins perceptible, à environ 130, pour le
seuil moyen de la douleur. La mesure en décibels repose
l Cris rapprochés 80 sur une échelle logarithmique, puisque les accroissements
de la pression ou de l’intensité sonores paraissent égaux
lorsque le rapport entre les variations d’intensité succes-
sives demeure constant. On ne peut donc faire la somme
60 arithmétique de l’intensité, exprimée en décibels, de deux
sources sonores; par exemple, 60 dB + 60 dB = 63 dB, et
l Conversation en tête-à-tête
non 120 dB.

l Bureau calme 40

l Chuchotements
20
l Bruissement de feuilles

0
l Le seuil de l’audibilité correspond à la pression sonore
minimale qui suscite une sensation d’audition. Il se situe
16 000 habituellement à 20 micropascals, ou 0 dB.
15,7 62,5 250 1000 4000
l L’audiofréquence désigne la plage des fréquences, allant
de 15 Hz à 20 000 Hz, qui sont audibles pour une oreille
humaine normale. Le hertz (Hz) est l’unité de fréquence du
système international, qui équivaut à un cycle par seconde.

l L’effet Doppler-Fizeau est un décalage de fréquence appa-


rent qui se produit lorsque la source sonore et l’auditeur
sont en mouvement relatif l’un par rapport à l’autre : la
fréquence augmente lorsque la source et l’auditeur se rap-
prochent l’un de l’autre et diminue lorsqu’ils s’éloignent.
A.9 ACOUSTIQUE 445

La conception acoustique comprend la planication, l’aména-


gement, la nition et l’équipement d’un espace clos en vue
d’établir un environnement acoustique propice à l’audition l Une surface rééchissante est une surface
distincte des paroles prononcées ou de la musique diffusée. non absorbante qui rééchit les sons
incidents et qui sert à les rediriger dans une
enceinte. Une surface est dite rééchissante
lorsque sa plus petite dimension est égale
ou supérieure à la longueur d’onde de la plus
basse fréquence du son rééchi.
l Image de
la source

l Source

l Un son est diffracté lorsque les ondes


sonores qui se propagent sont déviées par un
obstacle situé sur leur trajectoire.

l Un son est rééchi lorsque les ondes sonores


non absorbées par la surface atteinte
reviennent, selon un angle égal à l’angle
d’incidence, en direction de la source
d’émission.

l Le son aérien se propage direc- l L’atténuation désigne la perte d’éner- l La réverbération est la persistance d’un
tement de la source à l’audi- gie ou de pression par unité de surface son dans un espace clos. Elle résulte de la
teur. Dans une pièce, l’oreille d’une onde sonore. Elle survient réexion multiple d’un son après l’arrêt de
humaine entend toujours le lorsque la distance à partir de la source son émission. Le temps de réverbération est
son direct avant le son rééchi. augmente par suite de l’absorption des le temps, exprimé en secondes, que met un
L’importance du son rééchi sons ou de leur dispersion dans les son émis dans un espace clos pour diminuer
augmente à mesure que trois dimensions. de 60 dB.
l’intensité du son direct l La résonance désigne l’intensication et la
diminue. persistance d’un son qui résultent du phéno-
mène de vibration sympathique, c’est-à-dire
la vibration induite dans un corps par les
vibrations de période identique dans un corps
voisin.

l L’écho est la répétition d’un son produite par


la réexion des ondes sonores sur un obs-
tacle. L’écho doit être sufsamment intense
et être perçu après un décalage sufsamment
prononcé pour que l’auditeur le distingue
clairement de la source sonore. Il se produit
lorsque la distance entre des surfaces paral-
lèles est supérieure à 60’ (18,3 m).
l L’écho multiple est la répétition rapide
d’un écho causée par la réexion constante
d’ondes sonores entre deux surfaces paral-
lèles, lorsque le temps entre deux réexions
consécutives est sufsamment long pour que
l’auditeur entende des sons distincts.

l La focalisation se produit lorsque des ondes


sonores convergent après avoir été rééchies
par une surface concave.
446 A.10 ISOLATION ACOUSTIQUE

Est considéré comme du bruit tout son indésiré,


importun, discordant ou perturbant l’audition dirigée
vers une source précise. Les sons indésirables doivent,
dans la mesure du possible, être supprimés à la source.
l Bloquer les voies latérales qui transmettent le son par
l’intermédiaire de plénums et de structures d’intercon-
nexion comme les réseaux de gaines et les tuyauteries.

l Choisir un équipement mécanique à faible sonie. La sone


est une unité subjective d’intensité sonore, qui correspond
au bruit que produit un son de référence de 1000 Hz ayant
une intensité de 40 dB.
l Utiliser des montages résistants et des soufets exibles
pour que les vibrations de l’équipement ne se transmettent
pas à la structure du bâtiment et installer des systèmes
qui diminuent la transmission des vibrations et du bruit
à l’ossature d’appui.
l Un massif antivibrations est une grosse base de béton
sur laquelle est installé l’équipement mécanique vibrant.
Il s’utilise avec des isolateurs de vibrations pour faire
augmenter la masse de l’équipement et pour atténuer les
mouvements vibratoires.

Réduction du bruit
La réduction requise du bruit passant d’un espace à
un autre est fonction de l’intensité de la source
de bruit et de l’ampleur de l’intrusion du bruit que
l’auditeur juge acceptable. L’intensité sonore perçue
ou apparente dans un espace varie selon :
– la perte de transmission sonore dans les murs, les plan-
chers et les plafonds;
– le degré d’absorption de l’espace d’arrivée;
– l’intensité du bruit parasite ou du bruit de fond, qui élève
le seuil d’audibilité des autres sons.

l Le bruit de fond ou le bruit ambiant est le son habituel-


lement présent dans un milieu. Il s’agit généralement
d’un mélange de sons provenant de sources extérieures
90 et intérieures et dont aucun ne peut être clairement
distingué.
l Le bruit blanc est un son constant et non parasite qui
80 a la même intensité à toutes les fréquences d’une
bande donnée et qui sert à masquer ou à étouffer un
70 son indésiré.

60 Très bruyant
Intensité sonore (dB)

50 Bruyant

40 Modérément bruyant

30 Peu bruyant
l

20 Très peu bruyant

l Les courbes de critères ou de limites de bruit repré-


10 sentent, pour l’ensemble du spectre de fréquences, le
niveau de pression acoustique maximal d’un bruit de fond
dans divers milieux. Un bruit plus intense est permis aux
0
fréquences plus basses puisque l’oreille humaine perçoit
63 125 250 500 1000 2000 4000 moins bien les sons à de telles fréquences.
l Fréquences centrales de l’octave (Hz)
A.10 ISOLATION ACOUSTIQUE 447

Perte de transmission sonore 60

de transmission sonore mesurée (dB)


l La perte de transmission sonore (TL) est une mesure de
la capacité d’un matériau de construction ou d’un as-
50
semblage d’empêcher la transmission des sons. Exprimé
en décibels, le TL indique la réduction de l’intensité
des sons lorsque ceux-ci traversent le matériau ou 40
l’ensemble, mesurés à toutes les fréquences centrales du
tiers d’octave, de 125 à 4000 Hz.
l Le TL moyen est un indice numérique qui exprime la 30
capacité d’un matériau de construction ou d’un assem-
blage d’empêcher la transmission des sons aériens. Il 20
représente la moyenne des valeurs de TL établies pour l Courbe d’essai du TL
neuf fréquences. Courbe de fréquences standard

l Perte
l
10
l L’indice de transmission du son (ITS) est un indice
numérique qui exprime la capacité d’un matériau 0
de construction ou d’un assemblage d’empêcher 125 250 500 1000 2000 4000
la transmission des sons aériens. Il s’obtient par l Fréquences centrales du tiers d’octave (Hz)
comparaison entre la courbe d’essai du TL de ce
matériau ou de cet assemblage et une courbe de
fréquences standard. Plus l’ITS est élevé, plus
l’isolation acoustique du matériau ou de
l’assemblage est prononcée. L’ITS d’une embrasure
de porte est de 10, tandis que l’ITS d’une
construction normale varie de 30 à 60. Il faut
procéder à une construction spéciale lorsqu’un ITS Trois facteurs font augmenter l’indice TL
supérieur à 60 est recherché. d’un assemblage : la séparation en parois,
la masse et la capacité d’absorption.
l Les cloisons à poteaux en quinconce servant
à diminuer la transmission des sons entre
des pièces comprennent deux rangées dis-
tinctes de poteaux disposés en quinconce
et supportant les deux faces opposées de la
cloison, entre lesquelles est parfois ajoutée
une couche de bre de verre.

l Un montage élastique est un système


d’appuis ou d’attaches exibles, tels que
des fourrures en U et des barres résilientes,
qui font en sorte que les surfaces d’une
pièce vibrent normalement, sans trans-
mettre à l’ossature d’appui les mouvements
vibratoires et les bruits qui y sont associés.
l Les espaces d’air accentuent l’affaiblisse-
ment acoustique.
l On doit sceller les trous par lesquels passent
des conduits et les autres ouvertures et
ssures dans les murs et les planchers pour
préserver une isolation acoustique
homogène.
l La masse acoustique résiste à la transmis-
sion des sons en raison de l’inertie et de
l’élasticité du milieu de transmission. En
général, plus un corps est lourd et plus sa
Bruit d’impact masse volumique est élevée, plus sa résis-
tance à la transmission des sons est forte.
Le bruit d’impact est un son transmis dans une ossature l Le coefcient d’absorption est une mesure
qui résulte de l’impact physique produit par des pas ou de la capacité d’un matériau à absorber les
le déplacement d’un meuble. sons à une fréquence donnée. Il corres-
l L’indice d’isolation au bruit d’impact (IIC) est un indice pond à la partie fractionnaire de l’énergie
numérique qui exprime la capacité d’une ossature plancher– sonore incidente à cette même fréquence
plafond d’empêcher la transmission d’un bruit d’impact. Plus qu’absorbe le matériau.
le IIC est élevé, plus la construction réduit la transmission
du bruit d’impact. L’indice de IIC a remplacé l’ancien
indice de bruit d’impact (INR) et est approximativement
égal à INR + 51 dB.
DCC 09 80 00 Traitement acoustique
448 A.11 ZONES CLIMATIQUES DU QUÉBEC

La partie 11 du Code de construction détermine des normes d’économie de l’énergie pour les bâtiments construits au Québec. Le Règlement
sur l’économie de l’énergie dans les nouveaux bâtiments xe des normes de résistance thermique selon les données climatiques du lieu où
sont situés ces bâtiments.

Exemples de municipalités québécoises à moins de 6000 DJ Exemples de municipalités québécoises à 6000 DJ et plus
sous 18 ˚C à 18 ˚C

Acton Vale 4800 Pierrefonds 4550 Amos 6250 Sherfferville 8400


Alma 5800 Québec 5200 Baie-Comeau 6050 Saint-Félicien 6000
Asbestos 4850 Percé 5600 Dolbeau 6050 Val d’Or 6200
Beauport 5200 Rimouski 5300 Gagnon 7500
Brossard 4550 Rivière-du-Loup 5500 Harrington-Harbour 6000
Chicoutimi 5700 Roberval 5850 Havre-Saint-Pierre 6100
Drummondville 4800 Salaberry-de-Valleyeld 4450 Inukjuak 9050
Gaspé 5600 Sherbrooke 4800 Kuujjuaq 8650
Laval 4600 Sorel 4650 Malartic 6200
Maniwaki 5350 Saint-Hyacinthe 4550 Noranda 6150
Matane 5600 Saint-Jean 4450 Port-Cartier 6150
Mont-Joli 5450 Saint-Jérôme 5000
Povungnituk 9200
Montmagny 5100 Trois-Rivières 4950
Rouyn-Noranda 6150
Mont-Laurier 5400 Victoriaville 5000
Senneterre 6350
Montréal 4250
Outremont 4450 Sept-Îles 6200

Source : Adaptation du tableau C-2 du Code national du bâtiment, 2005, Canada, [En ligne], www.ecohabitation.com/efcacite-energetique/conformite-code/etes-vous-concernes;
www.ecohabitation.com/guide/ches/nouvelle-reglementation-code-construction-ventilation. Reproduit avec autorisation.
A.12 MAISONS NOVOCLIMAT 449

Tableau comparatif Novoclimat vs Novoclimat 2.0 – Petit bâtiment multilogement


Novoclimat Novoclimat 2.0
Isolation de l’enveloppe

< 6000 DJC ≥ 6000 DJC


RTotal minimal 1
Composantes exposées RTotal min.1 REffectif min. RTotal min. REffectif min.

R (RSI ) R (RSI ) R (RSI ) R (RSI ) R (RSI )

en pente avec comble (type I) 41,0 (7,22) ±62,0 (10,92) 58,5 (10,30) ±62,0 (10,92) 58,5 (10,30)
Toit /
plat ou cathédrale ventilé (type II) 30,0 (5,28)
plafond
±47,0 (8,28) 41,0 (7,22) ±52,0 (9,16) 45,0 (7,93)
plat ou cathédrale non ventilé (type III) 24,5 (4,31)

hors sol 24,5 (4,31) ±29,5 (5,20) 23,5 (4,14) ±32,0 (5,64) 25,0 (4,40)
Mur
de fondation 17,0 (2,99) ±21,0 (3,70) 18,0 (3,17) ±22,5 (3,96) 19,5 (3,43)

Rive de plancher 24,5 (4,31) ±29,5 (5,20) 23,5 (4,14) ±32,0 (5,64) 25,0 (4,40)

Plancher hors sol 29,5 (5,20) ±32,0 (5,64) 28,5 (5,02) ±32,0 (5,64) 28,5 (5,02)

de sous-sol 8,6 (1,51)2 6,2 (1,09) 6,2 (1,09) 6,2 (1,09) 6,2 (1,09)

sur sol 8,6 (1,51)2 11,1 (1,95) 11,1 (1,95) 11,1 (1,95) 11,1 (1,95)
Dalle
sur sol à semelles intégrées --- 16,1 (2,84) 16,1 (2,84) 16,1 (2,84) 16,1 (2,84)

chauffée 11,1 (1,95)3 16,1 (2,84) 16,1 (2,84) 16,1 (2,84) 16,1 (2,84)

Étanchéité de l’enveloppe

Étanchéité à l’air ≤ 1,5 CAH 50 ≤ 1,5 CAH 50

Section de conduit permettant le raccordement éventuel


Protection contre le radon Aucune
d’un système d’évacuation du radon

Fenêtrage et portes extérieures

Double vitrage scellé, gaz


Fenêtres, puits de lumière et portes vitrées inerte, low-e, intercalaire Homologation ENERGY STAR (selon la zone climatique B ou C)
isolant, étanchéité A2
En acier, isolées au
Portes opaques polyuréthane et CCQ partie 11, art. 11.2.2.4
conformes à la norme
CAN/CGSB-82,5-M88
Ventilation mécanique

65 % pour municipalités < 6000 DJC 70 % pour municipalités ≥ 6000 DJC


Efcacité à 0 ˚C Aucune
+ homologation ENERGY STAR + homologation ENERGY STAR

60 % pour municipalités < 6000 DJC 65 % pour municipalités ≥ 6000 DJC


Efcacité à -25 ˚C 60 %
VRC + homologation ENERGY STAR + homologation ENERGY STAR

Débit de test minimum Aucun 46 pcm (22 L/s)

Salles de bain reliées 1 au minimum 2 au minimum

Conduit dans un espace chauffé Isolation ≥ R-5,5 (RSI 0,97) Isolation ≥ R-8,0 (RSI 1,41)

Conduit dans un espace non chauffé Isolation ≥ R-4,0 (RSI 0,70) Isolation ≥ R-8,0 (RSI 1,41)

1 À noter que les valeurs afchées en Rtotal pour Novoclimat 2.0 ne sont données qu’à titre informatif, an de faciliter la comparaison avec la version précédente du programme.
Ces valeurs correspondent uniquement à une estimation moyenne de l’équivalence requise en Rtotal pour atteindre le Reffectif exigé. Elles ne font donc pas partie des exigences
techniques Novoclimat 2.0, puisque l’équivalence requise en Rtotal peut largement varier en fonction de facteurs tels que le type d’ossature utilisé et le niveau d’isolation utilisé pour
recouvrir les ponts thermiques.
2 Correspond à une isolation réalisée à l’aide d’un matériau possédant une résistance thermique d’au moins RSI 1,32 (R-7,5).
3 Correspond à une isolation réalisée à l’aide d’un matériau possédant une résistance thermique d’au moins RSI 1,76 (R-10,0).
4 Mesure pouvant être compensée par une mesure de remplacement équivalente sélectionnée dans la liste de choix Novoclimat 2.0.
Source : Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (s.d.). « Tableau comparatif Novoclimat vs Novoclimat 2.0 - Petit bâtiment multilogement », Bureau de l’efcacité et de l’innovation énergétiques.
450 A.13 SYMBOLES GRAPHIQUES DES MATÉRIAUX

Sols

Terre Gravier Roc

Béton

Coulé sur place ou Coulis Mortier


préfabriqué

Maçonnerie

Brique Brique réfractaire Adobe ou pisé

Bloc de béton

Pierre

Pierre de taille Moellon Ardoise Marbre

Métal

Acier Aluminium Laiton ou bronze

Bois

Finition Charpente brute Fourrure

Contreplaqué, Contreplaqué,
grande échelle petite échelle

Isolant

Isolant en matelas ou Isolant rigide Isolant pulvérisé, projeté


en vrac ou en mousse

Verre
Verre Bloc de verre

Finitions

Carreau céramique Carreau insonorisant Terrazzo

Plâtre et enduit Tapis-moquette Stratié de plastique


A.14 RÉPERTOIRE NORMATIF 451

Le CSI (Construction Specications Institute) a conçu le répertoire MASTERFORMATTM, ÉDITION 2011


MasterFormat™ an de normaliser l’information sur les exigences, NUMÉROS ET TITRES DES DIVISIONS
les produits et les activités liés au processus de construction. Il GROUPE DOCUMENTS SUR LES APPROVISIONNEMENTS ET LES CONTRATS
facilite la communication entre les architectes, les entrepreneurs, les Division 00 Exigences relatives aux approvisionnements
rédacteurs de devis et les fournisseurs. MasterFormat™ est le réper- et aux contrats
toire normatif le plus largement utilisé en Amérique du Nord pour la 00 10 00 Sollicitation
rédaction de documents dans le domaine du design commercial et 00 20 00 Instructions relatives aux approvisionnements
des projets de construction. 00 30 00 Informations disponibles
00 40 00 Formulaires d’approvisionnement et annexe
En 2004, le CSI et Devis de construction Canada (DCC) ont publié GROUPE DEVIS
conjointement une nouvelle édition du Répertoire normatif, en Sous-groupe – Exigences générales
anglais le MasterFormat™, dans laquelle ils ont adopté un système de Division 01 Exigences générales
numérotation à six chiffres, plus souple que le système à cinq chiffres 01 10 00 Sommaire
de l’édition de 1995, et donc plus susceptible d’être modié ultérieu- 01 20 00 Modalites de paiement
rement. L’édition de 2004 (mise à jour en 2011) compte 50 divisions. 01 30 00 Exigences administratives
Elle prend en considération la complexité croissante et les innovations 01 40 00 Exigences de qualité
de l’industrie de la construction, dont la modélisation des informations 01 50 00 Aménagements et mesures provisoires
de construction (BIM, de Building Information Modeling) et le coût 01 60 00 Exigences concernant les produits
01 70 00 Exigences d’exécution et de clôture du projet
total pour la durée d’utilisation ou le cycle de vie. Elle tient également
01 80 00 Exigences du rendement
compte de la pollution, des mesures correctives et de l’entretien.
01 90 00 Activités relatives au cycle de vie
La liste maîtresse des numéros et des titres de sections de ce réper- Sous-groupe – Construction d’installations
toire est divisée en deux grands groupes : le groupe « Documents sur Division 02 Conditions existantes
les approvisionnements et les contrats » (division 00) et le groupe 02 20 00 Évaluation
« Devis », lui-même subdivisé en cinq sous-groupes : 02 30 00 Étude du sous-sol
02 40 00 Travaux de démolition et de déplacement de construction
• le sous-groupe Exigences générales : division 01; 02 50 00 Réhabilitation environnementale de l’emplacement
• le sous-groupe Construction d’installations : divisions 02-19; 02 60 00 Enlèvement de l’emplacement de matériaux contaminés
• le sous-groupe Services relatifs aux installations ; divisions 20-29; 02 70 00 Assainissement de l’eau
• le sous-groupe Terrain et infrastructures : divisions 30-39; 02 80 00 Réhabilitation de l’installation
• le sous-groupe Équipement industriel : divisions 40-49. Division 03 Béton
03 10 00 Coffrages et accessoires pour béton
Certains des 50 titres de premier niveau, ou divisions, sont réservés 03 20 00 Armatures pour béton
à des usages futurs. Chaque division se compose de sections dénies 03 30 00 Béton coulé en place
par un numéro et un titre, et structurées en plusieurs niveaux, selon 03 40 00 Éléments préfabriqués en béton
leur ampleur et leur portée. 03 50 00 Platelages et sous-nitions coulés
03 60 00 Coulis
03 70 00 Béton de masse
GROUPE DEVIS 03 80 00 Coupage et alésage du béton
Sous-groupe Construction des installations Division 04 Maçonnerie
DIVISION 04 – MAÇONNERIE 04 20 00 Maçonnerie d’éléments
04 40 00 Assemblages de pierre
• La première paire de chiffres désigne la division, 04 50 00 Maçonnerie réfractaire
ou le niveau 1. 04 60 00 Maçonnerie résistante à la corrosion
• La deuxième paire de chiffres désigne le niveau 2. 04 70 00 Maçonnerie fabriquée en usine
• La troisième paire de chiffres désigne le niveau 3. Division 05 Métaux
05 10 00 Charpentes métalliques
04 21 13 13 Maçonnerie en brique sur bois 05 20 00 Poutrelles mécaniques
05 30 00 Platelages métalliques
• Si la spécication de détails vaut la peine qu’on 05 40 00 Ossatures métalliques en éléments prolés à froid
emploie un niveau additionnel de classication, 05 50 00 Ouvrages métalliques
on ajoute une quatrième paire de chiffres en la 05 70 00 Métal décoratif
faisant précéder d’un point. Division 06 Bois, plastiques et composites
06 10 00 Charpenterie
06 20 00 Menuiserie
06 40 00 Menuiserie architecturale
06 50 00 Éléments structuraux en plastiques
06 60 00 Plastiques ouvrés
06 70 00 Matériaux composites structuraux
06 80 00 Matériaux composites ouvrés
452 A.14 RÉPERTOIRE NORMATIF

Division 07 Isolation thermique et étanchéité 14 70 00 Plaques tournantes


07 10 00 Revêtements hydrofuges et d’imperméabilisation 14 80 00 Échafaudages
07 20 00 Protection thermique 14 90 00 Autres systèmes transporteurs
07 25 00 Pare-intempéries Division 15 Réservée
07 30 00 Couverture à forte pente Division 16 Réservée
07 40 00 Panneaux de couverture et de revêtement mural Division 17 Réservée
07 50 00 Couvertures à membrane Division 18 Réservée
07 60 00 Solins et tôle Division 19 Réservée
07 70 00 Articles spéciaux et accessoires de toiture et de mur Sous-groupe – Services relatifs aux installations
07 80 00 Protection contre le feu et la fumée Division 20 Réservée
07 90 00 Protection de joints Division 21 Extinction d’incendies
Division 08 Ouvertures 21 10 00 Système d’extinction d’incendie à l’eau
08 10 00 Portes et bâtis 21 20 00 Système d’extinction d’incendie
08 30 00 Portes et bâtis à usage particulier 21 30 00 Pompes d’incendie
08 40 00 Entrées, devantures et murs-rideaux 21 40 00 Extinction d’incendies – Réserve d’eau
08 50 00 Fenêtres
Division 22 Plomberie
08 60 00 Fenêtres de toit et lanterneaux 22 10 00 Plomberie – Tuyauterie
08 70 00 Quincaillerie 22 30 00 Équipement de plomberie
08 80 00 Vitrage 22 40 00 Appareils de plomberie
08 90 00 Persiennes et évents 22 50 00 Système de plomberie de piscine et de fontaine
Division 09 Finitions 22 60 00 Système de gaz et à vide pour laboratoire et établissement
09 20 00 Plâtre et plaques de plâtre de soins de santé
09 30 00 Carrelages Division 23 Chauffage, ventilation et conditionnement d’air
09 50 00 Plafonds 23 10 00 Système de combustibles
09 60 00 Revêtements de sol 23 20 00 Tuyauterie et pompes de CVCA
09 70 00 Finitions murales 23 30 00 CVCA – Distribution de l’air
09 80 00 Traitement acoustique 23 40 00 Dispositifs de ltration d’air de CVCA
09 90 00 Peinturages et enduits 23 50 00 Chauffage – Équipements centralisés
Division 10 Produits spéciaux 23 60 00 Refroidissements – Équipements centralisés
10 10 00 Produits spéciaux d’information 23 70 00 CVCA – Équipements centralisés
10 20 00 Produits spéciaux d’intérieur 23 80 00 CVCA – Équipements décentralisés
10 30 00 Foyers et poêles Division 24 Réservée
10 40 00 Produits spéciaux de sécurité Division 25 Automatisation intégrée
10 50 00 Produits spéciaux d’entreposage 25 10 00 Automatisation intégrée – Équipement et matériel réseaux
10 70 00 Produits spéciaux d’extérieur 25 30 00 Automatisation intégrée – Instrumentation et dispositifs
10 80 00 Autres produits spéciaux terminaux
Division 11 Équipements 25 50 00 Automatisation intégrée – Commandes de l’installation
11 10 00 Équipements véhiculaires et piétonniers
25 90 00 Automatisation intégrée – Séquences de commandes
11 15 00 Équipements de sécurité, d’établissement de détention Division 26 Électricité
et matériel bancaire 26 10 00 Distribution électrique à moyenne tension
11 20 00 Équipements commerciaux 26 20 00 Transmission électrique basse tension
11 30 00 Équipements résidentiels 26 30 00 Appareillage et d’emmagasinage d’électricité d’une installation
11 40 00 Équipements de service alimentaire 26 40 00 Protection électrique et cathodique
11 50 00 Équipement éducatifs et scientiques 26 50 00 Éclairage
11 60 00 Équipements de divertissement Division 27 Communications
11 65 00 Équipements de sports et de loisirs 27 10 00 Câblage structuré
11 70 00 Équipements de soins de santé 27 20 00 Transmission de données
11 80 00 Équipements de collecte et d’élimination de déchets 27 30 00 Téléphonie commutée
Division 12 Ameublement et décoration 27 40 00 Communications audiovisuelles
12 10 00 Objets d’art 27 50 00 Système de télécommunications et de surveillance grand
12 20 00 Garnitures de fenêtres public
12 30 00 Armoires et comptoirs Division 28 Sécurité et protection électroniques
12 40 00 Accessoires d’ameublement et de décoration 28 10 00 Contrôle d’accès et détection d’intrusion électroniques
12 50 00 Mobilier 28 20 00 Surveillance électronique
12 60 00 Sièges multiples 28 30 00 Détection et alarme électroniques
12 90 00 Autres ameublement et mobilier 28 40 00 Surveillance et contrôle électroniques
Division 13 Installations spéciales Division 29 Réservée
13 10 00 Composantes d’installations spéciales
13 20 00 Pièces à usage spécial Sous-groupe – Terrain et infrastructures
13 30 00 Constructions spéciales Division 30 Réservée
13 40 00 Installations intégrées Division 31 Terrassements
13 50 00 Instrumentation spéciale 31 10 00 Déblaiement de l’emplacement
Division 14 Systèmes transporteurs 31 20 00 Mouvement des sols
14 10 00 Monte-plats 31 30 00 Méthodes de terrassement
14 20 00 Ascenseurs et monte-charge 31 40 00 Étaiement et reprise en sous-œuvre
14 30 00 Escaliers et trottoirs roulants 31 50 00 Étançonnement et protection d’excavation
14 40 00 Appareils élévateurs 31 60 00 Fondations spéciales et éléments porteurs
A.14 RÉPERTOIRE NORMATIF 453

31 70 00 Creusage de tunnels et exploitations minières Division 42 Équipement de chauffage, de refroidissement et de séchage


Division 32 Aménagements extérieurs de procédés
32 10 00 Couches de base, ballasts et revêtement de sol 42 10 00 Équipement de chauffage de procédés
32 30 00 Aménagements de l’emplacement 42 20 00 Équipement de refroidissement de procédés
32 70 00 Zones humides 42 30 00 Équipement de séchage de procédés
32 80 00 Irrigation Division 43 Équipement de manutention, de purication et de stockage
32 90 00 Plantations pour gaz et liquides de procédés
Division 33 Services sur l’emplacement 43 10 00 Équipement de manutention de gaz
33 10 00 Réseaux d’eau sur l’emplacement 43 20 00 Équipement de manutention de liquides
33 20 00 Puits 43 30 00 Équipement de purication pour gaz et liquides
33 30 00 Réseaux d’égout sanitaire sur l’emplacement Division 44 Lutte contre la pollution et les déchets
33 40 00 Réseaux de drainage pluvial sur l’emplacement 44 10 00 Lutte contre la pollution de l’air
33 50 00 Distribution de combustible sur l’emplacement 44 20 00 Lutte contre la pollution acoustique
33 60 00 Réseaux d’énergie hydronique et de vapeur sur l’emplacement 44 30 00 Lutte contre la pollution olfactive
33 70 00 Réseaux électriques sur l’emplacement 44 40 00 Lutte contre la pollution de l’eau
33 80 00 Services de télécommunications sur l’emplacement 44 50 00 Contrôle et réutilisation de déchets solides
Division 34 Transports 44 60 00 Équipements de traitements thermiques des déchets
34 10 00 Voies ferrées Division 45 Équipement de fabrication particulier à une seule industrie
34 20 00 Énergie électrique de traction Division 46 Équipement de traitement des eaux et des eaux usées
34 40 00 Appareillage de signalisation et de commande de transports 46 20 00 Équipements de traitement primaire des eaux et des eaux
34 50 00 Matériel d’encaissement du tarif de transports usées
34 70 00 Constructions et matériel de transports 46 30 00 Équipement d’alimentation de produits chimiques pour le
34 80 00 Ponts traitement des eaux et des eaux usées
Division 35 Construction de voies navigables et d’ouvrages maritimes 46 40 00 Équipement de clarication et de mélange des eaux et
35 10 00 Voies navigables et ouvrages maritimes - Appareillage de des eaux usées
signalisation et de commande 46 50 00 Équipement de traitement secondaire des eaux et des
35 20 00 Construction et appareillage de voies navigables et eaux usées
d’ouvrages maritimes 46 60 00 Équipement de traitement tertiaire des eaux et des
35 30 00 Construction d’ouvrages côtiers eaux usées
35 40 00 Construction et appareillage de voies navigables 46 70 00 Traitement et manutention de résidus des eaux et des
35 50 00 Construction et appareillage d’ouvrages maritimes eaux usées
35 70 00 Construction et appareillage de barrages Division 47 Réservée
Division 36 Réservée Division 48 Production d’énergie électrique
Division 37 Réservée 48 10 00 Équipement de production d’énergie électrique
Division 38 Réservée 48 70 00 Production d’énergie électrique - Essais
Division 39 Réservée Division 49 Réservée
Sous-groupe – Équipement industriel Source : Construction Specications Institute (CSI) aux États-Unis et Construction
Division 40 Intégration de procédés Specications Canada – Devis de Construction Canada (CSC-DCC) au Canada,
40 10 00 Tuyauterie de procédés – Gaz et vapeur MasterformatMC, 2011. Pour plus de renseignements : www.csc-dcc.ca.
40 20 00 Tuyauterie de procédés de liquides
40 30 00 Tuyauterie et goulottes de matériaux mélangés et à l’état
solide
40 40 00 Protection de la tuyauterie et de l’équipement de procédés
40 80 00 Systèmes de procédés – Instrumentation et régulation
Division 41 Équipement de traitement et de manutention de matériaux
41 10 00 Équipement de traitement de matériaux en vrac
41 20 00 Équipement de manutention de charges isolées
41 30 00 Équipement de fabrication
41 40 00 Traitement et emballage de contenants
41 50 00 Entreposage de matériaux
41 60 00 Équipement mobile d’usine
454 A.15 UNIFORMAT II

Uniformat II est une norme (ASTM E1557) de classication visant également de recueillir, dès le début de la phase de conception,
à faciliter la description d’un bâtiment, l’évaluation de ses coûts, l’information essentielle relative aux coûts, ce qui accélère
et sa gestion durant toutes les phases de son cycle de vie, dont l’analyse économique d’autres choix conceptuels, et la rend plus
celles-ci : les études préconceptuelles, l’élaboration du programme, précise dès les premières phases du projet.
la conception, la construction, l’exploitation et la désaffectation.
Cette norme est fondée sur la classication des éléments dénis Uniformat II classe les éléments d’un bâtiment selon trois
comme « éléments principaux, communs à tous les bâtiments et niveaux hiérarchiques et selon une notation alphanumérique.
remplissant une fonction donnée, quels que soient les spécica- Ainsi, le niveau 1 comprend sept groupes :
tions de conception, la méthode de construction et les matériaux • Groupe A : infrastructure, dont les fondations et la construc-
utilisés ». Par exemple, les fondations, la superstructure, les esca- tion du sous-sol;
liers et la plomberie sont des éléments fonctionnels d’un bâtiment. • Groupe B : superstructure et enveloppe, dont la superstructure,
Uniformat II est un complément au système de classication l’enveloppe extérieure et la toiture;
Masterformat™ (Répertoire normatif), dont il se distingue en ceci • Groupe C : aménagement intérieur, dont la construction inté-
que le Masterformat™ est fondé sur les produits et les matériaux rieure, les escaliers et les nitions intérieures;
de construction en vue d’établir des quantités exactes • Groupe D : services, dont les systèmes transporteurs, la plombe-
de matériaux à utiliser et des tâches associées à la construction, rie, les CVCA, la protection incendie et l’électricité;
à l’exploitation et à l’entretien d’un bâtiment.
• Groupe E : équipement et ameublement;
La structure d’Uniformat II repose sur l’hypothèse que, durant • Groupe F : construction spéciale et démolition;
la phase préconceptuelle, la transmission d’information sur la • Groupe G : aménagement de l’emplacement.
conception est plus efcace si elle porte sur les éléments fonc-
tionnels d’un bâtiment plutôt que sur les produits ou les matériaux Chaque groupe principal d’éléments est divisé en groupes d’élé-
de construction, et qu’il est plus facile pour le client et toute ments de niveau 2 (B10, B20, etc.) et en éléments de niveau 3
personne n’ayant pas de formation technique de comprendre un (B1010, B1020, B2010, etc.). On propose un niveau 4 pour
système de classication fondé sur ces éléments. Une classica- subdiviser les éléments en composants plus petits (B1011,
tion exhaustive et cohérente des éléments fonctionnels permet B1012, etc.).

Classication Uniformat II ASTM (E1557) des éléments d’un bâtiment

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


Groupe principal d’éléments Groupe d’éléments Élément
A. Infrastructure A10 Fondations A1010 Fondations standard
A1020 Fondations spéciales
A1030 Dalle inférieure
A20 Construction du sous-sol A2010 Excavation du sol
A2020 Murs du sous-sol
B. Superstructure et enveloppe B10 Superstructure B1010 Construction de plancher
B1020 Construction de toiture
B20 Enveloppe extérieure B2010 Murs extérieurs
B2020 Fenêtres extérieures
B2030 Portes extérieures
B30 Toit B3010 Couverture
B3020 Ouvertures du toit
C. Aménagement intérieur C10 Construction intérieure C1010 Cloisons
C1020 Portes intérieures
C1030 Accessoires intégrés
C20 Escaliers C2010 Construction d’escaliers
C2020 Finitions d’escaliers
C30 Finitions intérieures C3010 Finitions de murs
C3020 Finitions de planchers
C3030 Finitions de plafonds
D. Services D10 Moyens de transport D1010 Ascenseurs et monte-charge
D1020 Escaliers mécaniques et trottoirs roulants
D1090 Autres systèmes transporteurs
D20 Plomberie D2010 Appareils de plomberie
D2020 Réseau d’eau domestique
D2030 Réseau de drainage sanitaire
D2040 Réseau de drainage pluvial
D2090 Autres systèmes de plomberie
D30 Chauffage, ventilation et D3010 Source d’énergie
conditionnement d’air (CVCA) D3020 Systèmes de production de chaleur
D3030 Système de production de froid
A.15 UNIFORMAT II 455

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3


Groupe principal d’éléments Groupe d’éléments Élément

D3040 Distribution de CVCA


D3050 Unités autonomes ou monoblocs
D3060 Régulation et instrumentation
D3070 Essai et réglage des systèmes
D3090 Autres systèmes ou équipements de CVCA
D40 Protection incendie D4010 Gicleurs
D4020 Canalisations montantes
D4030 Accessoires de protection incendie
D4090 Autres systèmes de protection incendie
D50 Électricité D5010 Services et distribution électrique
D5020 Éclairage et distribution secondaire
D5030 Communication et sécurité
D5090 Autres systèmes électriques
E. Équipement et ameublement E10 Équipement E1010 Équipement commercial
E1020 Équipement laboratoire
E1030 Équipement pour véhicules
E1090 Autres équipements
E20 Ameublement et décoration E2010 Ameublement et décoration xes
E2020 Ameublement et décoration mobiles
F. Construction spéciale F10 Construction spéciale F1010 Système spécial de construction
et démolition F1020 Sous-ensembles intégrés
F1030 Système spécial de construction
F1040 Installation spéciale
F1050 Instrumentation et régulation
F20 Démolition sélective de bâtiment F2010 Démantèlement d’éléments de bâtiment
F2020 Élimination de produits dangereux
G. Aménagement d’emplacement G10 Préparation de l’emplacement G1010 Déblaiement d’emplacement
G1020 Déplacement et démolition sur l’emplacement
G1030 Terrassement d’emplacement
G1040 Décontamination d’emplacement
G20 Amélioration d’emplacement G2010 Chaussée
G2020 Aire de stationnement
G2030 Surface piétonne
G2040 Aménagement d’emplacement
G2050 Aménagement paysager
G30 Services mécaniques de l’emplacement G3010 Alimentation en eau
G3020 Égout sanitaire
G3030 Égout pluvial
G3040 Réseau de distribution de chaleur
G3050 Réseau de distribution de refroidissement
G3060 Réseau de combustible
G3090 Autres services de mécanique sur l’emplacement
G40 Services d’électricité de l’emplacement G4010 Distribution d’électricité
G4020 Éclairage extérieur
G4030 Communication et sécurité sur l’emplacement
G4090 Autres services d’électricité sur l’emplacement
G90 Autres constructions sur l’emplacement G9010 Tunnel de services et piétonnier
G9090 Autres systèmes sur l’emplacement

La norme Uniformat™ du CSI possède une structure semblable


à celle d’Uniformat II, mais elle comprend une catégorie
supplémentaire, soit le groupe Z, intitulé « Général », qui
porte sur les exigences générales, les formalités de demandes
de soumission, les formulaires de contrat et l’estimation des
coûts d’un projet. Les deux normes présentent une autre
différence importante : Uniformat™ emploie les numéros et les
titres de MasterFormat™ dans la description des éléments de
niveau 5, et parfois de niveau 4.
456 A.16 SYSTÈME D’ÉVALUATION DES BÂTIMENTS DURABLES DU LEED CANADA

®
LEED v4 pour la conception et la construction de bâtiments (mis à jour le 1er octobre 2014)

Aménagement écologique des sites 26 points possibles Qualité des environnements intérieurs 15 points possibles
Préalable 1 Prévention de la pollution pendant la construction Obligatoire Préalable 1 Performance minimale en matière de qualité de Obligatoire
Crédit 1 Sélection de l’emplacement 1 l’air intérieur (QAI)
Crédit 2 Densité de développement et lien avec la 5 Préalable 2 Contrôle de la fumée de tabac ambiante (FTA) Obligatoire
communauté Crédit 1 Contrôle de l’apport d’air extérieur 1
Crédit 3 Réaménagement de sites contaminés 1 Crédit 2 Augmentation de la ventilation 1
Crédit 4.1 Moyens de transport de remplacement : accès aux 6 Crédit 3.1 Plan de gestion de la QAI : pendant la construction 1
transports en commun Crédit 3.2 Plan de gestion de la QAI : avant l’occupation 1
Crédit 4.2 Moyens de transport de remplacement : 1 Crédit 4.1 Matériaux  faibles émissions : adhésifs et produits 1
stationnement pour bicyclettes et vestiaires d’étanchéité
Crédit 4.3 Moyens de transport de remplacement : véhicules  3 Crédit 4.2 Matériaux  faibles émissions : peinture et enduits 1
faibles émissions et  haut rendement énergétique Crédit 4.3 Matériaux  faibles émissions : revêtements de sol 1
Crédit 4.4 Moyens de transport de remplacement : capacité 2 Crédit 4.4 Matériaux  faibles émissions : produits de bois 1
de stationnement composite et produits  base de bres agricoles
Crédit 5.1 Aménagement des sites : protéger ou restaurer 1 Crédit 5 Contrôle des sources intérieures d’émissions 1
les habitats
chimiques et des polluants
Crédit 5.2 Aménagement des sites : maximiser les espaces verts 1 Crédit 6.1 Contrôle des systèmes par les occupants : éclairage 1
Crédit 6.1 Gestion des eaux pluviales : contrôle de la quantité 1 Crédit 6.2 Contrôle des systèmes par les occupants : confort 1
Crédit 6.2 Gestion des eaux pluviales : contrôle de la qualité 1 thermique
Crédit 7.1 Aménagement du site visant  réduire les îlots de 1 Crédit 7.1 Confort thermique : conception 1
chaleur : éléments autres que les toitures Crédit 7.2 Confort thermique : contrôle 1
Crédit 7.2 Aménagement du site visant  réduire les îlots de 1 Crédit 8.1 Lumière naturelle et vues : lumière naturelle 1
chaleur : toitures
Crédit 8.2 Lumière naturelle et vues : vues 1
Crédit 8 Réduction de la pollution lumineuse 1
Innovation en processus de design 6 points possibles
Gestion efcace de l’eau 10 points possibles
Crédit 1 Innovation en design 15
Préalable 1 Réduction de la consommation d’eau Obligatoire ®
Crédit 2 Professionnel agréé LEED 1
Crédit 1 Aménagement paysager économe en eau 24
Crédit 2 Technologies innovatrices de traitement des eaux usées 2 Priorité régionale 4 points possibles
Crédit 3 Réduction de la consommation d’eau 24 Crédit 1 Priorité régionale 14

Énergie et atmosphère 35 points possibles 100 points de base ; possibilité de 6 points en Innovation en processus de
Préalable 1 Mise en service de base des systèmes Obligatoire design et possibilité de 4 points en Priorité régionale.
énergétiques du bâtiment Pour recevoir la certication LEED, un projet de construction doit satisfaire
Préalable 2 Performance énergétique minimale Obligatoire  certaines conditions préalables, répondre  des critères de performance ou
obtenir des crédits dans chaque catégorie. Les projets se voient attribuer
Préalable 3 Gestion fondamentale des frigorigènes Obligatoire
la mention « certié », « argent », « or » ou « platine » selon le nombre de
Crédit 1 Optimiser la performance énergétique 1  19 crédits qu’ils ont obtenus.
Crédit 2 Système d’énergie renouvelable sur place 17
Certié 40 à 49 points
Crédit 3 Mise en service améliorée 2
Argent 50 à 59 points
Crédit 4 Gestion améliorée des frigorigènes 2
Crédit 5 Contrôle et vérication 3 Or 60 à 79 points
Crédit 6 Électricité verte 2 Platine 80 points et plus

Matériaux et ressources 14 points possibles


Préalable 1 Collecte et entreposage des matériaux recyclables Obligatoire
Crédit 1.1 Réutilisation des bâtiments : conserver les murs, 13
planchers et toits existants
Crédit 1.2 Réutilisation des bâtiments : conserver les 1
éléments intérieurs non structuraux
Crédit 2 Gestion des déchets de construction 1 ou 2
Crédit 3 Réutilisation des matériaux 1 ou 2
Crédit 4 Contenu recyclé 1 ou 2
Crédit 5 Matériaux régionaux 1 ou 2
Crédit 6 Matériaux rapidement renouvelables 1
Crédit 7 Bois certié 1
A.17 ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES ET ORGANISMES DE NORMALISATION 457

Associations professionnelles
Architecture 2030 Canadian Concrete Masonry Producers Association
www.architecture2030.org www.ccmpa.ca
Association canadienne des constructeurs d’habitations Institut de la maçonnerie du Québec
www.chba.ca www.institutdemaconnerie.com
Association de la construction du Québec
www.acq.org Division 5 Métaux
Institut canadien de la construction en acier – Québec
Association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec
www.quebec.cisc-icca.ca
www.apchq.com
Association canadienne de la construction Institut canadien de la tôle d’acier pour le bâtiment
(CSSBI-ICTAB)
www.cca-acc.com
www.cssbi.ca
Comité canadien des documents de construction
www.ccdc.org Institut de soudage du Québec
www.isquebec.org
Commission canadienne des codes du bâtiment
et de prévention des incendies Division 6 Bois, plastiques et composites
Conseil national de recherches du Canada APA - The Engineered Wood Association
www.irc.nrc-cnrc.gc.ca/codes/home_F www.apawood.org
Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) Architectural Woodwork Manufacturers Association of Canada
www.csst.qc.ca www.awmac.com
Conseil des monuments et sites du Québec
Association des fabricants de panneaux de composite
www.cmsq.qc.ca
www.pbmdf.com
Conseil du bâtiment durable du Canada
www.cagbc.org Association des manufacturiers de bois de sciage du Québec

Devis de construction Canada Association canadienne du contreplaqué (CANPLY)


www.csc-dcc.ca www.canply.org

Institut de recherches en construction CECObois (Centre d’expertise sur la construction commerciale en


Conseil national de recherches du Canada bois)
www.irc.cnrc-nrc.gc.ca www.cecobois.com

Institut royal d’architecture du Canada Commission nationale de classication des sciages (NLGA)
www.raic.org www.nlga.org
Ordre des architectes du Québec Conseil canadien du bois (CCB)
www.oaq.com www.cwc.ca
Ordre des ingénieurs du Québec Conseil des industries forestières de la Colombie-Britannique
www.oiq.qc.ca (COFI)
Ordre des technologues professionnels du Québec www.co.org
www.otpq.qc.ca Préservation du bois Canada
Société canadienne d’hypothèques et de logement www.woodpreservation.ca
www.cmhc-schl.gc.ca FP Innovations
www.fpinnovations.ca
Division 3 Béton
Western Red Cedar Lumber Association
Association béton Québec
www.wrcla.org
www.betonabq.org
Association canadienne du ciment Division 7 Isolation thermique et étanchéité
www.ciment.ca Agence de l’efcacité énergétique
Institut canadien du béton préfabriqué et précontraint www.aee.gouv.qc.ca
www.cpci.ca Association canadienne de l’isolation thermique
Institut d’acier d’armature du Québec www.tiac.ca
www.iaaq.ca Association canadienne des entrepreneurs en couverture
www.couverturescanada.com
Division 4 Maçonnerie Association des maîtres couvreurs du Québec
Association canadienne de brique d’argile cuite www.amcq.qc.ca
458 A.17 ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES ET ORGANISMES DE NORMALISATION

Association d’isolation du Québec Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie


www.isolation-aiq.ca du Québec (CMMTQ)
Conseil de l’enveloppe du bâtiment du Québec www.cmmtq.org
www.cebq.org Division 26 Électricité
Division 8 Ouvertures et fermetures Canadian Electrical Contractors Association
Architectural Glass & Metal Contractors Association www.ceca.org
www.agmca.ca Corporation des maîtres électriciens du Québec
Association canadienne des manufacturiers de portes et fenêtres www.cmeq.org
www.cwdma.ca
Énergie solaire Québec
Glass Association of North America www.esq.qc.ca
www.glasswebsite.com
Illuminating Engineering Society of North America
Division 9 Revêtements de nition www.iesna.org
Association canadienne de l’industrie de la peinture
et du revêtement Division 32 Aménagements extérieurs
www.cdnpaint.org Asphalt Institute
Association canadienne de terrazzo, tuile et marbre www.asphaltinstitute.org
www.ttmac.com
Association des architectes paysagistes du Canada
Fédération québécoise des revêtements de sol www.aapc.ca
www.fqrs.ca
Association des architectes paysagistes du Québec
Institut canadien du tapis www.aapq.org
www.tapiscanadien.org
Association québécoise du transport et des routes
Division 13 Installations spéciales www.aqtr.qc.ca
National Fire Protection Association
Fédération internationale des architectes paysagistes
www.nfpa.org
www.iaonline.org
Division 14 Systèmes transporteurs Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec
Canadian Elevator Contractors Association www.oagq.qc.ca
www.ceca-acea.org

Division 23 Chauffage, ventilation et conditionnement d’air


American Society of Heating, Refrigeration,
and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE)
www.ashrae.org

Organismes qui publient des codes modèles et des normes


American National Standards Institute Laboratoire des assureurs du Canada (ULC)
www.ansi.org www.ulc.ca
American Society for Testing and Materials Ofce des normes générales du Canada (ONGC)
www.astm.org www.tpsgc-pwgsc.ca
Bureau de normalisation du Québec (BNQ) Régie du bâtiment du Québec
www.bnq.qc.ca www.rbq.gouv.qc.ca
Conseil canadien des normes Underwriters’ Laboratories (UL)
www.scc.ca www.ul.com
Conseil national de recherches du Canada
www.nrc-cnrc.gc.ca
Association canadienne de normalisation (CSA)
www.csa.ca
International Organization for Standardization (ISO)
www.iso.org
GLOSSAIRE
Acier : Alliage de fer à teneur en carbone inférieure à celle de à la force de cohésion interne du liquide lui-même, celui-ci s’élève
la fonte et supérieure à celle du fer forgé, dont la résistance, la sur une surface verticale.
dureté et l’élasticité varient selon la composition et le traitement
thermique. Chaînage : (1) Armature métallique qui renforce un ouvrage de
maçonnerie. (2) Élément longitudinal horizontal en maçonnerie
Acier d’armature : Acier en barres utilisé dans le béton pour en armée, servant à renforcer un ouvrage de maçonnerie5.
augmenter la résistance à la traction.
Chambranle : Cadre de nition autour de l’embrasure de la fenêtre
Adent mécanique (clé) : Ancre le mur de fondation à la semelle. ou de la porte.

Adjuvant : Composé chimique ajouté à une pâte de béton pour Champ d’épuration : Aire ouverte contenant un ensemble de
modier ses propriétés ou celles du produit durci. tranchées absorbantes à travers lesquelles l’efuent d’une fosse
septique suinte ou se lessive dans le sol environnant.
Allège : Partie du mur sous une fenêtre supportant seulement
l’appui5. Chantepleure : Petit orice aménagé au bas d’un mur de soutè-
nement ou d’un placage de maçonnerie servant à évacuer l’eau de
Aluminium : Métal blanc argenté, ductile et malléable qui entre l’autre côté de la face du mur1.
dans la fabrication de nombreux alliages durs et légers1.
Chaperon : Bloc ou autre matériau de recouvrement formant le
Appui de fenêtre : Élément transversal inférieur d’une baie de dessus d’un mur exposé aux intempéries, conçu pour favoriser
fenêtre. l’écoulement des eaux1.
Arche : Structure incurvée qui enjambe une ouverture et supporte Charge dynamique : Charge qui s’applique soudainement à une
une charge verticale, principalement par compression axiale. structure et dont l’ampleur et le point d’application varient sou-
vent rapidement.
Arêtier : Angle saillant rampant formé par la jonction de deux
versants adjacents et en pente d’un toit. Charge statique : Charge qui s’applique lentement à la structure
d’un bâtiment jusqu’à ce qu’elle atteigne sa valeur maximale sans
Armature : Barre, toron ou l d’acier qui absorbe les contraintes
uctuation rapide de son ampleur ou de son emplacement.
de traction, de cisaillement et parfois de compression dans une
ossature ou un élément de béton. Châssis : Encadrement xe ou mobile d’une fenêtre dans lequel les
carreaux de verre sont placés.
Ballast : Dispositif qui maintient l’ampleur constante voulue
du courant circulant dans un tube uorescent ou une lampe à Chaudière : Réservoir ou ensemble de réservoirs et de tubes dans
décharge de haute intensité. lesquels est chauffée l’eau ou produite la vapeur.
Barrière (bris) thermique : Espace rempli par un matériau à Chevêtre : Pièce de bois faisant partie d’une enchevêtrure à
faible conduction de chaleur pour séparer des pièces intérieures laquelle s’assemblent les solives ou les chevrons. Le chevêtre
et extérieures d’un assemblage et réduire les ponts thermiques. installé aux ouvertures d’un plancher ou d’une toiture offre un
support aux solives ou aux chevrons et agit comme une poutre1.
Bateau : Rampe intégrée à un élément du bâtiment qui permet
de franchir la dénivellation de celui-ci. Cimaise : Étroite tablette xée le long d’un mur et rainurée pour
supporter des pièces ornementales ou un étalage.
Bâtiment : Agencement d’un grand nombre de systèmes et sous-
systèmes qui sont nécessairement interreliés, coordonnés et inté- Ciment Portland : Ciment hydraulique obtenu par cuisson d’un
grés les uns aux autres aussi bien qu’à la forme tridimensionnelle mélange d’argile et de calcaire dans un four rotatif et par pulvéri-
et à l’organisation spatiale du bâtiment dans son ensemble. sation très ne du clinker qui en résulte.

Besace : Dos d’âne qui éloigne l’eau coulant autour d’une chemi- Composé organique volatil (COV) : Substance émise sous forme
née ou d’une autre pénétration d’un toit en pente. de gaz ou de vapeur par une multitude de produits de construc-
tion, comme les peintures et vernis à l’huile, les mastics de calfeu-
Béton : Mélange de ciment, de divers granulats minéraux et d’une quan- trage, les colles, les moquettes synthétiques et les revêtements de
tité d’eau sufsante pour que le ciment prenne et lie toute la masse. sol en vinyle1.
Boutisse : Élément de maçonnerie dont la plus petite face se Conduction : Transfert de chaleur, des particules plus chaudes aux
présente en parement à la surface d’un mur1. particules plus froides d’un milieu ou de deux corps en contact
Caisson : Poteau de béton armé ou non et coulé sur place. direct, qui se produit sans mouvement perceptible des particules
elles-mêmes.
Capacité portante admissible : Pression unitaire maximale que les
fondations peuvent exercer verticalement ou latéralement sur le sol. Constante solaire FÉM : Quantité de rayonnement solaire reçue,
par unité d’aire et de temps, sur une surface perpendiculaire aux
Capillarité : Manifestation de la tension supercielle : lorsque la rayons et située à la limite extérieure de l’atmosphère terrestre
force d’adhérence d’un liquide à une surface solide est supérieure lorsque la Terre est à sa distance moyenne du Soleil.
460 GLOSSAIRE

Contremarche : Élément vertical séparant deux marches1. Droit de passage : Droit que possède une partie ou le public de
passer sur le terrain d’une autre partie.
Contreplaqué : Collage de plis de bois à la chaleur et sous pression,
dans lequel les ls de plis adjacents sont perpendiculaires les uns Écoinçon : Aire triangulaire située entre les extrados de deux arcs
par rapport aux autres et symétriques par rapport au pli central. adjacents ou entre l’extrados gauche ou droit d’un arc et l’ossature
rectangulaire l’entourant.
Contre-solin : Solin supérieur recouvrant un solin inférieur pour
en écarter l’eau et pour en permettre le déplacement différentiel Eforescence : Dépôt de sels minéraux blanc et poudreux en
sans endommager le solin. surface d’un matériau de construction causé par la migration de
l’eau vers la surface, au travers des éléments de maçonnerie ou
Contreventement : (1) Liens servant à soutenir et à consolider divers de béton.
types de constructions. (2) Pièces de bois ou de métal installées en
diagonale dans un mur extérieur pour offrir une résistance addition- Encorbellement : (1) Position d’un balcon, etc., en surplomb, sup-
nelle aux charges imposées par les vents violents1. porté par des consoles (ou corbeaux). (2) Par analogie, surplomb
progressif d’un mur de maçonnerie, assise par assise5.
Convection : Transfert de chaleur résultant de la circulation
des parties chauffées d’un liquide ou d’un gaz sous l’effet d’une Enduit : Mélange appliqué, sous forme pâteuse à l’état plastique, à
variation de sa masse volumique ou de la gravité. la surface d’un mur ou d’un plafond et qu’on laisse durcir et sécher.

Coque : Structure en voile mince et incurvée, faite de béton armé, Enthalpie : Mesure de la chaleur totale que contient une sub-
prolée pour transmettre les forces appliquées par les contraintes stance, c’est-à-dire l’énergie interne de la substance ajoutée au
de compression, de traction et de cisaillement qui s’exercent dans produit de son volume et de la pression.
le plan de leur surface.
Entretoise : Élément de raidissage des solives, incorporé entre
Corniche : Saillie prolée qui couronne un mur à des ns esthétiques. celles-ci, ayant la forme d’éléments pleins ou de deux éléments
entrecroisés1.
Costière : Petit ouvrage servant à délimiter et à contenir le bord
d’un toit1. Enveloppe : Éléments d’un bâtiment qui séparent les espaces
conditionnés des espaces non conditionnés.
Couchis : Ensemble des gros madriers en bois placés côte à côte
pour retenir le côté d’une excavation. Érosion : Transport des particules de sol véhiculées au hasard de
l’action du vent, de l’eau ou de la gravité1.
Coupe-bise : Bande de métal, de feutre, de vinyle ou de caout-
chouc mousse placée entre une porte ou un châssis de fenêtre Étais : Appuis temporaires qui soutiennent les coffrages de poutres
et son cadre pour empêcher l’inltration d’eau lors d’une pluie et de dalles jusqu’à ce que le béton durcisse et se tienne lui-même1.
battante et diminuer l’inltration d’air et de poussière.
Étayage : Assemblage de pièces en bois ou d’autres matériaux
Couple : Système de deux forces parallèles égales qui s’exercent en destiné à soutenir provisoirement un bâtiment ou les côtés d’une
directions opposées et qui tendent à produire une rotation mais excavation.
non une translation.
Étrier : Section d’acier repliée de manière à pouvoir être assujettie
Crémaillère ou limon à crémaillère : Poutre principale inclinée qui à une solive ou à une poutre an d’établir un appui d’extrémité
supporte les marches et les contremarches d’une volée d’escalier. pour les solives, les chevêtres, etc.1.

Cycle de vie : Séquence de transformations qui tient compte de la Évaporation : Lorsque l’humidité d’un corps se transforme en
durée de vie d’un matériau, de sa confection jusqu’à son rejet ou vapeur sous l’action de la chaleur.
son recyclage. Il prend aussi en compte les matières premières,
Faîte : Intersection horizontale, au sommet d’un bâtiment, de
l’énergie nécessaire pour le fabriquer et le transporter, et le pro-
deux versants d’un toit.
cédé d’installation et de remplacement.
Ferme : Structure fondée sur la rigidité géométrique de la forme
Débord : Membrure supérieure d’une ferme d’un toit se prolon-
triangulaire et composée d’éléments linéaires exposés seulement
geant au-delà de l’appui.
à une traction ou à une compression axiale.
Degré-jour : Mesure de la différence entre une température de
Ferme-porte : Dispositif hydraulique ou pneumatique qui ferme
référence (18 °C) et la température extérieure moyenne pendant
automatiquement une porte, rapidement et en douceur.
une journée. La somme des degrés-jours au-dessous de 18 °C pen-
dant toute la saison sert à calculer les besoins en chauffage1. Flambage : Instabilité latérale ou de torsion que l’action d’une
charge axiale fait soudainement apparaître dans un élément
Diagramme psychrométrique : Graphique qui compile les rensei- structural élancé avant que la limite conventionnelle d’élasticité
gnements sur l’humidité relative, l’humidité absolue et le point de du matériau ne soit atteinte.
rosée à partir des mesures de la température des deux réservoirs
du psychromètre. Flèche : Distance perpendiculaire due à un déplacement d’un élé-
ment structural tel un poteau, une poutre ou un linteau par rap-
Dôme : Structure à surface sphérique ayant un plan circulaire port à sa position initiale sous l’effet d’une charge, qu’il s’agisse
et construite par empilage de blocs, faits d’un matériau rigide d’une charge permanente ou d’une surcharge.
continu comme du béton armé, ou de petits éléments linéaires,
comme dans le cas du dôme géodésique. Force : Action qui modie la forme ou le mouvement d’un corps.
GLOSSAIRE 461

Fosse septique : Réservoir étanche couvert dans lequel se Limon : Élément ni incliné qui court le long de l’escalier et
déverse l’égout d’un bâtiment et où se séparent les matières encadre les contremarches et les marches.
organiques solides, qui sont décomposées et puriées par des
bactéries anaérobies. Linteau : Élément de charpente horizontal qui supporte la charge
au-dessus d’une baie de porte ou de fenêtre et la transmet aux
Fourrure : (1) Élément généralement long et plat qui est posé sur montants1.
un bâti pour xer des revêtements ou pour donner l’impression
que le mur est plus épais. Syn. : fond de clouage. (2) Latte de bois Lisse basse : Élément horizontal d’un mur à ossature de bois xé
xée aux faces des murs et plafonds pour servir de support aux à la base des poteaux du mur et aux éléments de la charpente du
bardages, aux plaques de plâtre, aux lattis pour plâtre et à d’autres plancher1.
revêtements1. Lisse d’assise : Élément structural ancré sur le dessus d’un mur de
Frise : Bande décorative située le long du haut d’un mur intérieur fondation sur lequel reposent les solives de plancher1.
et immédiatement au-dessous de la corniche. Longrine : Pièce de bois longue et lourde, d’allure horizontale, servant à
Gabion : Panier en treillis galvanisé ou enduit de chlorure de polyvi- répartir les charges ou à les transmettre à des appuis, ou poutre en bois
nyle (PVC). Ces paniers sont remplis de pierres et aboutés les uns aux ou en béton formant une entretoise entre des pieux ou des poteaux1.
autres pour former une butée ou une structure de soutènement. Main courante : Pièce d’appui horizontale ou en pente (dans le cas
Gâche : Petit boîtier métallique xé sur le chambranle d’une porte d’une rampe ou d’un escalier) située au haut ou sur le côté d’un
dans lequel s’engage le pêne d’une serrure1. garde-corps, d’un mur ou d’une balustrade pour que la main d’une
personne puisse s’y tenir an de prévenir les chutes1.
Garde-corps : Barrière de protection placée autour d’une ouver-
ture dans un plancher ou sur les côtés ouverts d’un escalier, d’une Marche : Surface horizontale sur laquelle on pose le pied pour
rampe d’accès, d’un palier, d’un balcon, d’une mezzanine, d’une monter ou descendre d’un niveau à un autre1.
galerie ou d’un passage piéton surélevé ou à tout autre endroit Meneau : Élément séparant des fenêtres ou des portes adjacentes.
an de prévenir une chute dans le vide ou encore l’entrée par Le meneau peut être structural lorsqu’il doit supporter un linteau
mégarde dans une zone dangereuse1. au-dessus d’une baie de fenêtre ou de porte. Désigne aussi l’élément
Giron : Distance horizontale d’une marche mesurée d’une contre- vertical situé entre deux portes adjacentes sur lequel la porte vient
marche à l’autre1. s’appuyer à la fermeture, s’enclencher et parfois se verrouiller1.

Gobetis : Enduit extérieur auquel de petites pierres anguleuses Moment : Capacité d’une force à imprimer à un corps une rotation
sont mélangées1. autour d’un point ou d’une ligne.

Granulat : Tout matériau minéral inerte, tel que le sable et le gra- Mortier : Mélange plastique associant du ciment ou de la chaux,
vier, ajouté à la pâte de ciment pour la fabrication du béton. ou une combinaison des deux, à du sable et à de l’eau, et qui sert
d’agent de liaison dans une construction en maçonnerie.
Infrastructure d’un bâtiment : Structure sous-jacente qui forme
la fondation du bâtiment. Mur-rideau : Mur extérieur entièrement supporté par l’ossature
d’acier ou de béton d’un bâtiment et ne portant que son propre
Intercalaire : Espaceur creux en métal ou en caoutchouc naturel poids et les surcharges dues au vent.
qu’on rend hermétique au moyen d’un mastic.
Nappe phréatique : Niveau au-dessous duquel le sol est saturé
Jambage : Côté vertical d’une ouverture d’un bâti dormant telle d’eau souterraine.
qu’une porte ou une fenêtre5.
Noue : Intersection de deux pans d’un toit vers laquelle l’eau de
Joint de dilatation : Fente continue et libre, conçue pour se pluie s’écoule.
refermer légèrement an de compenser la dilatation des surfaces
du bâtiment. Palier : Plate-forme entre deux volées d’escalier1.

Joint de retrait : Fente continue et libre conçue de façon à s’ou- Palplanche : Plaques pleines dressées verticalement côte à côte
vrir légèrement pour compenser la contraction d’une des surfaces de manière à créer une cloison temporaire (mur de soutènement
d’un bâtiment. d’excavation).

Lambourde : Bande de bois posée sur un plancher ou un toit pour Parclose : Baguette taillée à onglet sur la face intérieure d’un
soutenir un plancher de bois ou une plate-forme1. châssis pour maintenir le verre en place1.

Lanterneau : Baie vitrée dans un toit laissant entrer la lumière du Pare-air : Combinaison de matériaux durables, imperméables et
jour à l’intérieur d’un bâtiment. étanches à l’air que l’on intègre à l’enveloppe d’un bâtiment en
l’assujettissant à son ossature pour envelopper complètement
Larmier : Cannelure ménagée en sous-face d’un ouvrage horizon- et de façon continue le volume intérieur conditionné du bâti-
tal saillant, comme un appui de fenêtre ou une dalle de balcon, ment (formé par les plafonds, les murs extérieurs, les portes, les
un solin métallique qui empêche la pluie ou l’eau de fonte qui fenêtres, les murs de fondation et les planchers) et pour résister
s’écoule sur cet ouvrage d’y adhérer et de le contourner en ruisse- au mouvement de l’air entre l’intérieur et l’extérieur1.
lant sur sa sous-face.
Pare-vapeur : Matériau de faible perméance qu’on installe dans un
Lattis : Ensemble de lattes destiné à supporter un parement. bâtiment pour empêcher l’humidité d’en sortir et de se condenser.
462 GLOSSAIRE

Pêne : Langue de métal biseautée dans une serrure de porte qui dans un milieu et son absorption par les corps plus froids qui s’y
s’engage en fermant la porte (pêne dormant ou pêne demi-tour)1. trouvent.

Pied d’œuvre, à : Sur le chantier. Travaux effectués à l’emplace- Réfractaire : Qui résiste à de très hautes températures2.
ment nal de l’assemblage ou à proximité.
Rejeteau : Moulure en saillie disposée de manière à écarter l’eau
Pierre : Agrégat de minéraux dont chacun est composé de sub- de pluie de la face d’un mur1.
stances chimiques inorganiques.
Sablière : Élément horizontal xé à l’extrémité supérieure des
Pieu : Poteau d’acier, de béton ou de bois d’œuvre enfoncé dans poteaux formant les cloisons et les murs et généralement doublé
la terre pour former un élément de fondation. pour transférer les charges du dessus aux poteaux muraux1.
Pilastre : Poteau rectangulaire engagé dans un mur et saillant Semelles d’empattement :
légèrement d’une ou des deux faces de ce mur.
Combinée (semelle continue) : Semelle de béton armé pour
Pilotis : Élément de fondation, tel que des pieux, qui élève une un mur de fondation ou un poteau qui porte une charge de
construction au-dessus du sol et qui requiert peu d’excavation poteau intérieur.
tout en préservant les caractéristiques naturelles et les réseaux
de drainage du terrain. En gradins ou en paliers : Semelles lantes qui se succèdent
à hauteur variable pour épouser la pente d’un terrain, main-
Plan cadastral : Document juridique décrivant l’emplacement, les tenant ainsi la profondeur requise en tout point autour du
limites et les dimensions d’une parcelle de terrain, y compris bâtiment.
les autorisations, les servitudes et les restrictions.
En porte-à-faux ou à poutre de rigidité : Semelle en poteau
Plan d’aménagement : Document illustrant les traits d’origine raccordée par une poutre de rigidité à une autre semelle pour
naturelle ou non qui caractérisent un terrain et décrivant la équilibrer la répartition d’une charge asymétrique.
construction proposée en rapport avec ces traits.
Isolée : Empattement soutenant un poteau autoportant.
Plan d’implantation : Document illustrant la forme d’un bâti-
ment et sa position sur le terrain. On y retrouve aussi la position Radier : Dalle de béton armé épaisse et lourde qui sert de
d’autres éléments (végétation, aménagements paysagers, allées, semelle monolithique pour un grand nombre de poteaux ou
trottoirs, voies d’accès et services publics). pour tout un bâtiment.

Platelage : Surface (plane ou ondulée) d’une construction qui Servitude : Droit que possède une partie de faire un usage limité
servira de plancher, de toit ou de support à la nition. du terrain d’une autre partie.

Point de rosée : Température requise pour que la vapeur d’eau Seuil : Couverture du joint entre deux matériaux de revêtement de
passe à l’état liquide ou se condense lorsque l’air qui la contient sol à l’embrasure de la porte qui offre une protection contre les
en devient saturé. intempéries à l’appui extérieur.

Ponceau : Drain ou canal disposé sous une route ou un trottoir. Solarium : Porche (ou pièce) entouré de verre qui est adjacent à
une autre pièce habitée et qui est orienté de façon à en favoriser
Portée : Espacement entre des appuis verticaux. l’ensoleillement.
Poutrelle : Produit de bois d’ingénierie formé par deux pièces de Solidien : Qui concerne les solides. « Bruits solidiens », bruits qui
bois de dimensions courantes ou deux semelles de bois en placage
sont dus au choc d’un solide contre un solide, comme les sons
stratié (éléments horizontaux constituant la partie supérieure et
produits par le rapprochement des dents3.
la partie inférieure de la solive) xées aux chants d’un panneau
de copeaux orientés ou de contreplaqué (la partie verticale de la Solin : Mince pièce faite de tôle continue, ou d’un autre matériau
solive)1. imperméable, qu’on installe pour empêcher l’eau de pénétrer dans
une ossature à partir d’un angle ou d’un joint.
Poutrelle à treillis : Élément léger en acier, fabriqué en atelier
et muni d’une âme en ferme1. Solive d’enchevêtrure : Élément de charpente longitudinal placé
le long d’une ouverture et auquel s’assemble un chevêtre1.
Psychromètre : Appareil de mesure de l’humidité atmosphérique.
Structure d’un bâtiment : Architecture conçue et construite pour
Pureau : Partie visible et exposée aux intempéries d’un bardeau.
supporter et transmettre au sol, en toute sécurité, le poids et
Quincaillerie antipanique : Ensemble de serrure et fermeture de les charges latérales du bâtiment, compte tenu des contraintes
porte qui se désenclenche quand une pression est appliquée sur la admissibles que peuvent subir ses éléments.
barre horizontale traversant, à la hauteur de la taille, l’intérieur
Stuc : Plâtre grossier composé de ciment Portland ou à maçonner,
d’une porte de sortie de secours.
de sable et de chaux hydratée, qu’on mélange avec de l’eau et
Rampe : Pente qui permet de se déplacer sur un étage et d’un qu’on applique à l’état plastique pour plaquer les murs extérieurs
étage à l’autre d’un bâtiment sans solution de continuité. d’un parement dur.

Rayonnement : Émission, sous forme d’ondes électromagnétiques, Superstructure d’un bâtiment : Partie qui s’élève au-dessus des
d’énergie thermique de la part d’un corps chaud, sa transmission fondations du bâtiment.
GLOSSAIRE 463

Surcharge : Ensemble des charges mobiles que l’occupation des Topographie : Représentation graphique des caractéristiques de la
lieux, l’accumulation de neige et d’eau et les appareils en mouve- surface d’un terrain.
ment exercent sur la structure.
Trémie : Vide technique vertical4.
Système : Ensemble d’éléments interreliés ou interdépendants Tube uorescent : Lampe tubulaire à faible décharge dans laquelle
formant un tout à la fois unié et plus complexe, et ayant une la lumière résulte de la uorescence du phosphore qui recouvre
vocation commune. l’intérieur du tube.
Tassement : Affaissement graduel que subit une structure à Vantail : Battant de fenêtre ou de porte4.
mesure que le sol sous ses fondations se consolide sous l’action
des charges. Verre armé : Verre contenant une armature en broche métallique1.
Vide sanitaire : Espace peu profond entre le rez-de-chaussée d’une
Terrazzo : Plancher ou pavage mosaïque composé d’éclats de
habitation et le sol, soit ouvert sur l’extérieur, soit faisant partie inté-
marbre ou d’autres pierres, qu’on pose dans une matrice en ciment
grante de l’espace habitable, dans lequel peuvent être installés des dis-
ou résineuse et qu’on égrise et polit lorsqu’il est sec. positifs mécaniques, électriques et de plomberie ainsi que leur accès1.
Thibaude (sous-tapis) : Matelas de caoutchouc cellulaire, de poils Voûte : Structure arquée faite de pierres, de briques ou de béton
d’animaux feutrés ou de jute, sur lequel on pose le tapis pour en armé et destinée à former un plafond ou un toit au-dessus d’une
augmenter l’élasticité, le confort et la durabilité, et pour atténuer entrée, d’une pièce ou de tout autre espace entièrement ou
la transmission du bruit des chocs. partiellement fermé.

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INDEX
A délimitation de l’espace, 13 B
drainage, 21
Accessibilité aux personnes ayant un handicap Bardages
plan d’, 36-37
physique ou sensoriel (norme CSA B651) de planches, 248-249
topographie, 10, 11
ascenseurs, 318 résistance thermique, 254
paysager, 12, 13
cuisine, 324, 325 Bardeaux
Amortissement, 62
directives de la norme CSA B651, 433 composés, 220
escaliers, 307 Analyse d’ardoise, 221
espaces de stationnement, 29 du sous-sol, 8 de bois, 218-219, 247
portes, 281, 283-284 du terrain, 7 masse, 437
seuils de, 285 Angle(s) résistance thermique, 254
salles de bain, 328, 330, 331 d’équilibre toitures de, 217-221
tapis et moquettes, 353 des remblais nus, 9 Barres d’armature, 413
voies piétonnières, 27 du sol, 9, 31
Barrière thermique (bris thermique), 255,
Acier, 416 rentrant, 61
279, 288, 289
armature, 413 solaires, 14
cadres en, 191 Bâtiment(s), 39-68
Appareillage
charpentes, 97, 108-119, 169-170, charge(s)
de maçonnerie, 160-161
190-197, 202 d’occupation, 440
de pierre, 167
contenu énergétique, 411 sur un, 46
Appareils classement des, 45
degré de résistance au feu, 442
de plomberie, 388 conception, 2-7, 14, 18, 20, 32, 40, 42
escaliers, 313
sanitaires, 329-331 de forme irrégulière, 105
fenêtres, 289
Arbres, 13 de grande hauteur, 62
fermes, 192, 193
et ombrage solaire, 18 déperdition ou gain de chaleur d’un,
linteau à cornières d’, 155
et végétation, 12-13, 23 216, 256
masse, 437
Arcs, 63 environnement du, 2-6, 12-23
portées des éléments structuraux en, 58
de maçonnerie, 154 infrastructure, 70-71
poteaux, 84, 171-172
noyaux de service, 382
poutrelles à treillis, 113-115 Ardoise, 221 résistance au feu, 442-443
poutres, 108-112
Argile stabilité latérale, 60-61
résistance thermique, 254
bloc d’_ structural, 162 surcharges dues à l’usage d’un, 436
Acier léger laminé maçonnerie d’, 165, 166 systèmes mécaniques, 41, 316-319, 364,
charpentes, 118-119, 202 masse, 437 372-391
masse, 437 sols argileux, 9 vert, 4
poteaux, 173-174
Armature Battage, engin de, 94
solives, 117-119
barres d’, 413 Béton, 412-413
Acoustique, 444-445 de linteau, 155 adjuvants, 412
conception, 445 joints d’, 156 choix des ingrédients, 143
isolation, 446-447
Arpentage, 36, 38 coffrage, 141-143
plafond, 354-355
Ascenseurs, 304, 316-318 et étayage, 104
Adhésifs, 428 dalles de, 86-89, 99-101
Assemblages
Adobe, 165, 166 éléments préfabriqués, 106
d’éléments structuraux, 68
Air assemblages, 146
de bois en menuiserie, 356-357
liaisons, 107
bouches de distribution, 383 de poutres d’acier, 111-112
linteau, 155, 157
circulation de l’, 22, 366 poutres-poteaux de bois, 131, 183-184,
murs, 144-147
conditionnement de l’, 379-382 210-211
toits, 189
qualité de l’, 13
Associations professionnelles, 457-458 escalier, 312
Aluminium, 417 isolant, 412
Attaches
contenu énergétique, 411 léger de construction, 412
de coffrage, 142
fenêtres d’, 288 masse, 437
diverses, 428
masse, 437 mise en place par relèvement, 147
Avant-toit. Voir Débord de toit
Aménagement murs, 140
de terrain Axe neutre, 52 fondation, 80, 81
accès, 26 Azimut, 14 planchers, 97-107
468 INDEX

poteaux, 138-139 Boulons, 427 dues aux séismes, 48


poutres, 98 Brique, 414 dues aux vents, 47
précontraint, 102-103 contenu énergétique, 411 dynamiques, 46
résistance thermique, 254 d’adobe, 165 permanentes d’une structure, 48
sous-plancher, 351 hauteurs d’assise, 160 statiques, 46
surfaçage du, 143 linteau, 155 sur les fondations, 70
Béton armé maçonnerie, 159 sur les planchers, 96
dalles de toit, 188 masse, 437 sur un linteau, 155
maçonnerie à éléments de, 152 motifs d’appareillage, 161 uniformément répartie, 50
murs de soutènement, 32 mur à parement de, 33 Charpentes
portées des éléments horizontaux, 58 résistance thermique, 254 à chevrons, 200-201, 204-206
poteaux, 84 Brise-soleil, 18 à claire-voie, 122, 175
Béton léger Brise-vent, 22 à madriers et à poutres de bois, 132-133,
contenu énergétique, 411 208-209
Bruit, 446-447
dalles de toit, 199 à plate-forme, 122, 176
réduction du, 13, 23, 446-447
Bloc(s) à poteaux d’acier léger laminé, 173, 174
d’argile structural, 162, 437 à poutrelles à treillis, 114-115, 197
de béton, 415
C à poutres et poteaux de bois, 182-184
résistance thermique, 254 Câblage électrique, 396 à solives en bois, 122-125
de verre, 163-164, 437 d’acier
Câble(s)
de mur, 169, 170
Bois, 419-422 ancrage à, 68
de plancher, 97, 108-119, 169,
assemblages structure à, 66
170
de bois en menuiserie, 356-357 Cadre(s) de toit, 190-197, 202
poutres-poteaux, 131, 183-184, contreventé, 60 d’acier léger laminé
210-211 de bois, 274 à solives, 118-119
cadres, 274 métalliques creux, 270-271 de toit, 202
charpente à madriers et à poutres de, rigide, 55, 60, 191
208-209 de béton, 137
Caissons, fondations en, 92, 94 de bois d’œuvre, 137
chevrons, 203
contenu énergétique, 411 Candela, 399 de murs à poteaux, 137, 175
de charpente préfabriqué, 127-128 en gros bois d’œuvre, 208
Cantilever, 53
de construction, 421 Chauffage, 368
Cantons, 38
plein scié, 129 à air pulsé, 372
escalier, 310-311 Caoutchouc, 351 à eau chaude, 373
fermes légères de toit, 214 Capacité bouches de distribution d’air, 383
lambris, 360 portante du sol, 9, 21 charges de, 371
masse, 437 unités de, 439 conduits de, 89
moulures, 358-359 Carreau(x) dans la cuisine, 327
murs, 33 de céramique, 344-346, 437 dans la salle de bain, 332
placages de parement en, 361 de vinyle, 437 électrique, 374
planchers, 97 insonorisant, 437 rayonnant, 375-376
portes, 272-274 résistance thermique, 254 solaire
poteaux, 84, 181 actif, 377
Chaleur
résistance passif, 16-17
apport de, 371
générale, 420 systèmes de, 372-383
captage de la, 16
thermique, 254 CVCA, 364, 379-382
déperdition de, 371
revêtement de sol, 348-349
protection d’un bâtiment contre la perte Chaussées
solives, 120-121
de, 13 en pavés, 34, 35
sous-plancher, 126, 352
solaire, 14-18, 302 privées, 28
traité, fondations, 83
unités de, 439 rigide, 34
traitement du, 83, 420
Charge(s) souple, 34
traverses et montants, 273
veinures du, 361 admissibles Cheminée(s)
pour des pieux, 92 de maçonnerie, 322
Bois d’œuvre
pour des poteaux, 165, 171, 181 solins de, 235
charpente en gros, 208
concentrée, 50
dispositifs d’assemblage pour, 183 Chevilles, 428
d’occupation d’un bâtiment, 440
fermes, 214 Chevrons
de chauffage, 371
plages de portées, 58 charpente à, 200-201, 204-206
de ambage, 51
Boiseries, 358-359 de neige, 20 de bois, 203
Bouches de distribution d’air, 383 de refroidissement, 371 Cimaise, 358
INDEX 469

Ciment, 412 revêtement de, 246 Drainage


contenu énergétique, 411 Contreventement, 60 de toit, 231
Circuits électriques, 395 en croix de Saint-André, 90, 121 et murs de fondation, 82, 83
souterrain et superciel, 21
Circulation Convection, 365
de l’air, 366 Conversion au SI, 438-439
et pavage, 34, 35
E
Coque, structures en, 65
piétonnière, 27 Eau(x)
routière, 28 Corniche, 360 alimentation en, 384-386
Cisaillement, 52 Corps humain dans le mélange pour béton, 412-413
contrainte de, 48 confort thermique du, 368 de pluie, 20
diagramme de, 53 dimensions du, 432 grise, 391
effort de, 52 Coulis, 151 masse, 437
mur de, 60 souterraine, 9
Coup de bélier, 386
sur un terrain, 11
Clous, 426 Coupe-bise, 285 usées, évacuation des, 389-390
Code(s) Coupe-feu, portes, 269, 272 vapeur d’, 259
du bâtiment, 25, 43
Coupe-larme, 237 Éblouissement, 19, 400
et protection contre les incendies, 440
de sécurité pour les structures existantes, Courbe(s) Échelles, 305, 315
43 de niveau, 10 Éclairage, 399-408
de répartition de l’intensité lumineuse, commutation, 407
Coefcient(s)
404 dans la cuisine, 327
de dilatation, 262
de frottement moyens, 31 Couverture dans la salle de bain, 332
de transmission thermique, 254, 294 matériaux de, 216, 437 du jour, 19, 407
supports de, 207, 217-219, 226-228 lampes, 401-403
Coffrages, 141-143
végétale, 11, 12, 23, 30, 35 lanterneaux, 300
Colles, 428 luminaires, 404-405
Croix de Saint-André, 90, 121
Combustibles, 368, 369, 374 méthodes d’, 408
Cuisines, 304, 324-327
Comptoirs de cuisine, 326, 362 sources d’, 300
Cuivre, 417 types d’, 406
Condensation, 259 contenu énergétique, 411
Éclairement, degrés d’, 406
Conditionnement de l’air, 366
Éclisses, 130
systèmes de CVCA, 379-382 D
Écran pare-pluie, 237
Conducteurs électriques, 396 Dalle(s), 56
Écrou, 427
Conduction, 365 à caissons, 100
bidirectionnelle, 56-58, 100 Égout, réseaux d’, 391
Confort
des occupants d’un bâtiment, 364 de béton, 72, 99-101 Élancement, 51
thermique, 365-367 préfabriquées, 106 Élasticité, 410
visuel, 404 sur le sol, 86-89
de toit Électricité
Connecteurs d’éléments structuraux, 68 câblage électrique, 396
en béton armé, 188
Construction(s), 42 circuits électriques, 395
en béton léger, 199
à ossature de bois, 177-179 unidirectionnelle, 56-58, 99 dans la cuisine, 327
ayant un degré de résistance au feu, dans la salle de bain, 332
Débit, unités de, 439 prises de courant, 398
442-443
durable, 3 Débord de toit, 204, 205, 214 symboles graphiques, 398
réglementation au Québec, 43 Déformation, 410 Éléments structuraux
systèmes de, 41-42 Devantures, 279 arcs et voûtes, 63
types de, 44-45 assemblages et joints d’, 68
Diaphragme horizontal, 60
Contenu énergétique des matériaux de dalles, 56
Dilatation, 262 fermes, 54
construction, 411
coefcients de, 262 murs porteurs, 55, 57, 59
Contrainte(s), 410 joints de, 156, 263 poteaux, 51
de cisaillement de la base, 48
Dimensions poutres, 52, 53
de compression admissibles, 149
des meubles, 434-435 Emplacement, 304, 328
thermique, 46
du corps humain, 432
Contreplaqué, 422 Enduit(s), 335, 429-430
initiales, 121
masse, 437 Énergie
Diode électroluminescente (DEL), 405
panneaux de support de couverture, 207 associée à l’hydrogène, 369
placage, 361 Dômes, 64 de remplacement, 369-370
résistance thermique, 254 Drain auxiliaire, 20 économie d’, 2
470 INDEX

électrique, 392 Ferme-porte, 284 Grilles


éolienne, 369 Fermes, 54 planes tridimensionnelles, 56
géothermique, 370 d’acier, 192, 193 structurales, 59
hydroélectrique, 370 de toit en bois, 212-214 Gros bois d’œuvre, 208
marine, 370 types de, 193
solaire, 369
Fibres optiques, 405 H
tirée de la biomasse, 369
Finition(s) Humidité
Enrochement, 30
extérieures, 252, 334 atmosphérique, 367
Enthalpie, 367 intérieures, 335-362 protection contre l’, 216, 259-261
Entretoisement, 121 Flambage, 51, 56 relative, 366
Enveloppe Flèche, 52 Hydroélectricité, 370
d’un bâtiment, 41
Flexion, 52
extérieure, 136
Fluorescents, tubes, 402 I
Environmental Protection Agency (EPA), 323
Flux lumineux, 399 Impact environnemental, 368
Équidistance, 10
Fondation(s), 69-94 Incendie, 440
Équilibre, 50
charges sur les, 70
Inertie, 52
Escabeaux, 305 dalles de béton sur le sol,
unités d’, 439
Escaliers, 304-314 86-89
en bois traité, 83 Infrastructure d’un bâtiment, 70-71
à vis, 309, 312
circulaires, 309 en caissons, 92, 94 Intensité lumineuse, 399
d’acier, 313 ottantes, 77 Interrupteurs, 398
de béton, 312 fonction des, 70
Isocourbes, 404
de bois, 310-311 murs de, 78-83
profondes, 73, 92 Isolation
de terrazzo, 347
reprise en sous-œuvre, 74 acoustique, 446-447
droits, 308
supercielles, 73, 76 thermique, 252-253
en L, 308
sur pieux, 92, 93 des murs, 258
en U, 308
sur poteaux, 90-91 des toits et des planchers, 257
extérieurs, 27
sur un sol en pente, 85 du verre, 294
garde-corps, 306
systèmes d’étaiement, 75 ensembles isolants, 256
marches, 305-307
types de, 72-73 isolants thermiques, 255-256
mécaniques, 304, 319
masse des matériaux d’, 437
tournants, 309 Force(s)
appliquées, 50 systèmes d’_ des façades avec enduit
Étanchéité multicouche, 228 (SIFE), 252
à la structure, 49
Évacuation concourantes, 49 Isophonie, 444
des eaux usées, 389-390 latérales, 60 Isosonie, 444
moyens d’, 440-441 réactives, 50
Issues, 440-441
Évaporation, 365 unités de, 439
Excavation, 9, 11, 74, 75 Fosse septique, 391
Foyers, 304, 320-323
J
F Frise, 358 Joints
d’armature, 156
Façade(s)
de construction, 87
à double paroi, 299 G
de mortier, 160
système d’isolation des _ avec enduit
Gabions, 30 de mouvement, 156
(SIFE), 252
Galvanisation, 288, 417 de retrait, 156, 251, 252, 262
Facteurs de conversion au SI, 438-439 de rupture, 251, 262-263
Garages, 28, 29
Fenêtres de contrôle (ou de retrait), 87, 251,
appuis de, 359 Géothermie, 368, 370 262, 340
châssis de, 286 Goutte d’eau, 232, 236-237 de dilatation, 156, 262-263
choix, 266, 286 Gouttières, 20 de séparation, 87, 262
de bois, 290-291 et assemblages d’éléments structuraux, 68
Gradins
dimensions, 19 mastics à, 264
dalles en, 89
emplacement, 23 sismiques, 61
semelles en, 77
métalliques, 288-289
structure en, 11
orientation, 19
ouverture, 287 Granulat, 412, 437 L
vitrage, 266, 286, 292-293 Gravier(s), 8, 9, 437 Laiton, 417
INDEX 471

Lambris, 360 Marais, 11, 21 à ossature de bois, 177-179


Lampes, 401-403 Marbre, masse du, 437 à ossature légère, 137
à plate-forme, 176
Lanterneaux, 19, 300-301 Masse
à poteaux, 137, 175
Lattis, 336, 337, 437 linéique de l’acier d’armature, 413
à poteaux d’acier léger laminé, 173-174
surfacique des matériaux, 437
Leadership in Energy and Environmental à poutres et poteaux de bois, 182-184
thermique, 16, 17
Design (LEED), 4-5, 456 d’acier, 169, 170
unités de, 439
Liège, 351 de bois, 33, 175-184
volumique des matériaux, 437
de bois d’œuvre, 137
Linoléum, 351 MasterFormatTM, 451 coffrage de, 141
résistance thermique, 254
Mastics à joint, 264 coupe-feu, 45
Linteaux d’acier, 155 creux, 148, 151, 158, 216
Matériaux, 410-430
Loi(s) à peindre ou à enduire, application des, 430 de cisaillement, 60, 61
du cosinus, 399 coefcients de dilatation, 262 de fondation, 78-83
du mouvement de Newton, 48, 50 contenu énergétique, 411 de retenue, 30
du parallélogramme, 49 cycle de vie, 411 de soutènement, 11, 31-33
du rapport inverse au carré, 399 de construction, 216, 410-430 en adobe, 165
sur l’économie de l’énergie dans le de couverture, 216 en béton, 30, 32, 137, 140
bâtiment, 448 de nition, 334 préfabriqués, 144-147, 241
sur le bâtiment, 43 de maçonnerie, 156 en brique, 33, 159
Longueur équivalente, 51 de pavage, 34 en maçonnerie, 137, 148-168
isolants, 255-256 appui latéral des, 149
Lucarne, 202
masse volumique et surfacique, 437 armés et non armés, 148-152
Lumière porteurs, 137, 148, 157, 158
perméabilité, 259
absorption de la, 399 en pierre, 33, 167, 168
résistance thermique, 254
articielle, 401-408 en pisé, 166
symboles graphiques, 450
du jour (solaire), 19, 407 en verre, 163, 164, 279
et couleur, 400, 403 Mécanique des sols, 9
et cadres, 55
et éclairage, 399-408 Membrane(s) extérieurs, 237-250
et vision, 400 d’étanchéité, 223-234, 255, 257, 260, 263 isolation thermique, 258-259
solaire, 19 structures à, 67 ouvertures dans les, 136
sources de, 401-403 Métaux porteurs, 55, 57, 59
unités de, 439 masse, 437 protection contre l’humidité, 259
Luminaires, 404-405 non ferreux, 417 drainage interne, 216
Luminosité, 400, 406 résistance au courant électrique, 396 revêtement intermédiaire à ossature de
série galvanique, 417 bois, 180
M solins de, 236
Mise en place par relèvement, 147
Murs-rideaux, 216, 238-240
Maçonnerie, 414-415 Moment, 49
à verre prolé en forme de U, 298
à éléments de béton armé, 152, 159 d’inertie, 52
vitrés, 295-299
appareillage de, 160-161 de exion, 52
arcs de, 154 de redressement, 48
armée avec remplissage de coulis, 151-152 de renversement, 31, 48 N
composite, 157 de résistance, 31, 48 Neige
d’argile, 162, 165, 166 diagramme de, 53 et toits, 20
de béton, 80, 81, 155, 157 unités de, 439 surcharges de, 46
de brique, 159 Mortier, 149 Newton, lois du mouvement de, 48, 50
de pierre, 167-168 joints de, 160
de verre, 163-164 Normalisation, organismes de, 457-458
Moulures de bois, 358-359
linteaux de, 155 Norme CSA B651. Voir Accessibilité aux
masse, 437 Mousse plastique rigide, revêtement en, 180 personnes ayant un handicap physique ou
mortier, 149 Moyens d’évacuation, 440-441 sensoriel
murs de, 137, 148-168 Mur(s) Noyaux de service d’un bâtiment, 382
parement de, 242-243 à cavité, 148, 151, 158, 216
plâtre sur, 339 à écran pare-pluie, 237 O
pleine, 150 à ossature de bois, 177-179
poteaux et pilastres de, 153 à ossature légère, 137 Ohm, 392
terminologie, 160 ayant un degré de résistance au feu, Ombrage
Maison 442, 443 dispositifs d’, 18, 19, 302
Novoclimat, 6, 449 charpentes de, 137 protection par, 13, 15
R-2000, 6 à claire-voie, 175 solaire, 18
472 INDEX

Ossature parement de, 244 résistance thermique, 254


de bois résistance thermique, 254 sur maçonnerie, 339
construction à, 177-179 revêtement de sol, 350 Plenum, 299, 372
revêtement intermédiaire de mur à, 180 sèches, mur de, 33
Plinthe, 358
légère, 137 Pieux, fondations sur, 92, 93
Plomb, 417
Ouverture Pignon contenu énergétique, 411
des fenêtres, 287 lucarne à, 202
d’une porte, convention, 268, 281 Plomberie
toit à, 200
contremarches, marches, 313 appareils de, 388
Pilastre de maçonnerie, 153 dans la cuisine, 327
Oxydoréduction, 288, 417
Pisé, 165, 166 dans la salle de bain, 332
Pistes cyclables, 27 Pluie, surcharges dues à la, 46
P
Placage(s) Poêles à bois, 304, 322, 323
Panneau(x) en contreplaqué, 361 Polygone, méthode du, 49
de bardeaux de bois, 247 qualités de, 422
de bois, 422 Pompe à chaleur, 378
Plafond
de copeaux, 422 Porte(s), 266
acoustique, 354-355
de bre, 180 à enroulement, 277
corniche de, 358
isolants, 254 à tambour, 280
de plâtre, 340
de parement, 241 automatiques, 278
de particules, 254, 422 Plages de portées basculantes, 277
de revêtement de contreplaqué, 246 d’éléments préfabriqués, 106 battante, 268
en mousse plastique rigide, 180 des chevrons de bois, 203 charnières de, 282
homologués, 180 des platelages de bois, 134 conventions d’ouverture d’une, 281
métalliques, 245 des poutrelles à treillis, 113 coulissantes, 268, 275-276
muraux de béton préfabriqués, 144-145, des solives d’acier léger laminé, 117 coupe-bise, 285
241 des solives en bois, 121 coupe-feu, 269, 272
plaqués de stratié, 362 des solives et poutrelles préfabriquées, d’entrée, 278, 279
solaires, 377 127 de bois, 272-274
tympan, 295, 296 Plan cadastral, 38 de garage, 277
Parapet, 197, 206, 233 Planchers, 96-134 degré pare-ammes des, 269, 272
devantures, 279
Pare-air, 237, 243 ayant un degré de résistance au feu, 443
directives de la norme CSA en matière
charpente
Pare-vapeur, 226, 260 d’accessibilité, 283, 284
à madriers et à poutres de bois, 132-
Parement embrasures de, 266, 267
133
de maçonnerie, 242-243 encloisonnées, 276
à solives de bois, 122-125
de pierre, 244 ferme-, 284
d’acier, 97, 108-119
métallique, 245 insonorisées, 272
dalle de béton sur le sol, 86
panneaux de, 241 métalliques à âme creuses, 269-271
en béton, 97-107
ouverture, 268
Parquets, 348, 349 préfabriqués, 105-107
pivotantes, 278
en bois, 120-134, 348-349
Pavage et pavés, 34-35 pliantes, 268, 276
isolation thermique, 257
Peintures, 429-430 poignées de, 283
surélevés, 397
Pente(s) quincaillerie de, 267, 281-284
Plan de travail. Voir Comptoirs de cuisine seuils de, 285
de drainage superciel, 21
Plastique, 423 spéciales, 272
des échelles, 305
contenu énergétique, 411 tournantes, 280
des escabeaux, 305
des rampes, 305 Platelages vitrées, 275, 278
de terrain, 10, 11 de toit en métal, 198 Portées
de toit, 187 en bois, 134 continues et simples, 130
protection des, 30 métalliques, 116 des éléments de structure, 58
Plâtre types de, 134
Perméabilité, 259
cloisons de, 337 Poteaux, 51
Perméance, 259
lattis de, 336, 337 aire du noyau des, 51
Photovoltaïque(s) masse, 437 coffrage de, 141
système _ intégré à un bâtiment, 394 plafond de, 340 d’acier, 171-172
technologies, 394 plaque de, 254, 341-343 léger laminé, 173-174
Pierre(s), 418 contenu énergétique, 411 d’adobe, 165
de taille, 167 nition, 341 de béton, 138-139
maçonnerie de, 167-168 masse, 437 armé, 94
masse, 437 revêtement en, 180 préfabriqués, 144-145
INDEX 473

de bois, 181-184 Réfrigération, 378 Seigneuries, 38


et pilastres de maçonnerie, 153 Refroidissement, 368 Semelles
fondations sur, 90-91 charges de, 371 de poteaux, 84
muraux des murs extérieurs, 176 par évaporation, 15 empattements, 76-77
semelles de, 84 systèmes de, 378-383 isolées, 88
Poutre(s) Régions climatiques, 15 rapprochées, 85
au sol, 77 Série galvanique, 417
Réglementation de la construction au Québec,
continue, 53
43 Serres, 302
contreventée, 55
d’acier, 110-112 Règlement(s) Serrures de porte, 283
de béton, 77, 98 de zonage, 2, 24-25 Seuils de porte, 285
préfabriquées, 106 sur l’efcacité énergétique des bâtiments,
Silts, 8-9
de bois, 129-134, 183-184, 210-211 43
en tant qu’éléments structuraux, 52 Sol(s)
Relèvement, mise en place par, 147
portées des, 53 angle d’équilibre des, 9, 31
Répertoire normatif, 451-453 capacité portante des, 9, 21
simples, 53, 55
unidirectionnelles et bidirectionnelles, 57, Réseaux classement des, 8
58, 109 d’alimentation en eau, 385-386 en pente, 85
Vierendeel, 54 d’égout, 391 mécanique des, 9
d’évacuation des eaux usées, 389-390 résistance au cisaillement, 9
Poutrelles
Résines, 428 stabilisation du, 13
à treillis, 113-115, 196-197
types de, 8-9
préfabriquées, 127-128 Résistance
au cisaillement, 9 Solariums, 17, 302
Précipitations, 20
au feu, 44, 442-443 Soleil
Précontrainte, 102-103
moment de, 31, 48, 52 diagramme de la trajectoire du, 14
Pression thermique (RSI) hauteur du, 14
conception à égalisation de, 236-239 d’éléments à espace d’air, 425 Solin(s), 216
éolienne de calcul théorique, 47 d’ensembles isolés et non isolés, 256 de débord de toit, 217
géostatique, 46 de divers matériaux, 253-256 de mur, 236
hydrostatique, 46 du verre, 425 de toit, 233-235
unités de, 439 minimale pour une maison au Québec,
Solives
Prises de courant, 398 253
d’acier léger laminé, 117
Protection Retrait, joints de, 148, 156, 251-252
d’un toit plat, 206
contre l’humidité, 259 Revêtement en bois, 120-121
contre les incendies, 387 dans la cuisine, 327 préfabriquées, 127-128
de l’environnement, 411 de bardeaux de bois, 247
Son, 23, 444-445
Psychromètre, 367 de contreplaqué, 246
de sol, 126, 327, 347-353 Sources
Puissance, unités de, 439 d’énergie, 368, 374
en bois, 348-349
Puits de lumière, 19 d’énergie de remplacement, 369-370
en pierre, 350
en terrazzo, 347 de lumière, 401-403
Q intermédiaire de mur à ossature de bois, Sous-œuvre, reprise en, 74
Quincaillerie 180 Sous-planchers, 126, 351
antipanique et ferme-porte, 284 souple, 351
Stabilité latérale, 60-61
de porte, 267, 281-284 supports de, 126
Stationnement des véhicules, 29
Rhéostat, 398
Stéradian, 399
R Rigidité, 410
Stratié, 362
Radier, 77 Rivets, 428
Structure(s), 41
Rampes Rosée, point de, 367
à câbles, 66
d’accès, 27 Rupture, 51 à membrane, 67
d’escalier, 305 joints de, 251, 262-263 assemblages des éléments structuraux, 68
de garage, 29 dalles, 56
Rayon de giration, 51 S en coque, 65
Rayonnement, 365, 399 en dôme, 64
Sable, 8-9
solaire, 11, 14-17 équilibre d’une, 50
contenu énergétique, 411
fermes, 54
Réchauffement adiabatique, 367 masse, 437
forces appliquées à la, 49
Réectance, 399-400 Salles de bain, 304, 328-332 grille structurale, 59
Réexion, 399-400 Sciage du bois, 419 irrégulières, 61
474 INDEX

points et lignes d’appui des, 59 Toit(s) V


sur pilotis, 11 assemblage poutres-poteaux de bois,
sur poteaux, 11 210-211 Vapeur d’eau, 259
tridimensionnelles, 194-195 ayant un degré de résistance au feu, Végétation, 11, 12
tubulaire, 62 443 Vent(s)
unité structurale élémentaire, 57 baies vitrées dans un, 300 charges dues aux, 47
Stuc, 250-251 capteur, 17 énergie du, 369
charpente protection contre le, 13, 15, 22
Supports
à chevrons, 200-206 utilisation du, 15
de couverture, 207, 217-219, 226-228
à madriers et à poutres de bois, 208-
de débord de toit, 204 Ventilation, 22, 261, 379
209 bouches de distribution d’air, 383
Surcharges, 46 à poutrelles à treillis, 196, 197
dues à l’usage d’un bâtiment, 436 de la cuisine, 327
en acier, 190 de la salle de bain, 332
Surfaçage d’un terrain, 21 en acier léger laminé, 202 systèmes de CVCA, 364, 379-382
Surface de la nappe phréatique, 9, 21 dalles de, 199
Vernis, 429
en béton armé, 188
Système(s)
en béton léger, 199 Verre, 424-425
conceptuels et physiques en construction, contenu énergétique, 411
40 de béton préfabriqués, 189
débord, 204, 205, 214 isolant, 294
d’isolation des façades avec enduit (SIFE), maçonnerie de, 163-164
252 drainage de, 231
murs en, 279
de chauffage et de refroidissement, 16-17, en pente, 187
types de, 293-294
372-383 fermes de bois d’œuvre, 212-214
formes de, 200 Vibrations, 47
de construction, 41
de CVCA, 364, 379-382 isolation thermique, 257 Vide(s)
de protection contre les incendies, 387 joint de rupture, 262 sanitaires, 79
électrique, 392-395 pente de, 22 ventilation, 261
international d’unités, 438-439 platelage de, 198 technique, 397
mécaniques, 41, 314-319, 364, 372-391 plats, 20, 21, 187, 226-227 Vinyle, 351, 437
réfrigérants, 378 solin de, 233-235
Vis, 427
structures tridimensionnelles, 194-195
support de couverture, 207 Vision, 400
T
terminologie, 200 Vitesse, unités de, 439
Tapis et moquettes, 352-353 ventilation du, 261 Vitrage
Tassement Toiture châssis de fenêtre, 286
charges dues au, 46 à un seul pli, 229-230 de parement, 292
différentiel, 71 d’un toit plat, 226-227 de sécurité, 286, 294, 424
Teintures, 429 de bardeaux, 217-221 des fenêtres, 266
de tôle, 224 des lanterneaux, 300-301
Température, 366-367
ondulée ou nervurée, 225 des murs-rideaux, 295-299
atmosphérique et au sol, 11
de tuiles, 222 des portes d’entrée, 278
unités de, 439
résistance thermique des matériaux de, des solariums, 302
zone de confort, 366-367
254 en afeurement, 297
Terrain en pente, 300, 302
végétalisée, 223
analyse du, 7 humide, 292
description du, 38 Tôle, 416, 437 résistance thermique, 256
drainage, 21 Tourbe, 8 sec, 292
microclimat d’un, 11 Treillis systèmes de, 279
plan d’aménagement, 36-37 thermique, 279
d’une ferme, 54
plat et en pente, 9
métallique soudé, 413 Voûtes, 63
sous-sol du, 8
surface constructible, 24 Tubes uorescents, 402
topographie, 10-11 Tuiles de toit, 222
Z
végétation sur le, 12-13 Zonage, 24, 25
Terrazzo U Zones
escalier, 347 climatiques du Québec, 448
Uniformat II, 453-455
masse, 437 d’une aire de travail, 408
revêtement de sol, 347 Unités, facteurs de conversion, 438-439 d’une cuisine, 324
tés structuraux en, 106 Usage d’un bâtiment, 436 de confort thermique, 366-367
3e ÉDITION

GUIDE TECHNIQUE ET PRATIQUE


DE LA CONSTRUCTION
UN CLASSIQUE DANS LE DOMAINE DE LA CONSTRUCTION…
Voici la traduction de la cinquième édition de Building
Construction Illustrated, un classique dans le domaine de
l’architecture. S’appuyant sur plus de 1700 schémas et des-
sins techniques de qualité, cet ouvrage illustre les bases
méthodologiques de la construction. Il décrit ainsi en détail
toutes les étapes de réalisation d’un bâtiment résidentiel
ou commercial, depuis le choix de l’emplacement jusqu’aux
travaux de nition, en passant par le gros œuvre et l’instal-
lation des composants et systèmes mécaniques. L’ouvrage
intègre les normes canadiennes et québécoises les plus
récentes, tout en s’appuyant sur les progrès récents en
matière de matériaux et de procédés techniques.
Le contenu de ce guide convient aussi bien aux étudiants ins-
crits aux programmes touchant l’architecture et le bâtiment
de niveau collégial et universitaire qu’aux professionnels
œuvrant dans les divers domaines de la construction et de
l’habitation.

… RÉVISÉ ET MIS À JOUR POUR VOUS


LES AUTEURS
Tout en conservant les points forts de l’édition précédente,
FRANCIS D. K. CHING est professeur émérite cet ouvrage propose plusieurs nouveautés :
en architecture à l’Université de Washington, une mise à jour des données intégrant les normes cana-
à Seattle. Il est un auteur renommé en archi-
diennes et québécoises les plus récentes ;
tecture et en design, dont les ouvrages, tra-
duits en plus de onze langues, sont reconnus un ajout sur les murs-rideaux vitrés et les assemblages de
pour leurs qualités graphiques et la clarté de panneaux translucides de verre (chapitre 8) ;
leurs explications techniques.
un ajout sur les technologies photovoltaïques et une mise
JEAN-FRANÇOIS PERRAULT est diplômé de à jour concernant les sources de lumière (chapitre 11) ;
l’Université de Montréal et pratique l’architec-
ture dans la région montréalaise. Depuis une un glossaire, en n de manuel, pour dénir les princi-
vingtaine d’années, il enseigne en technologie paux termes techniques employés dans l’ouvrage ;
de l’architecture et dans d’autres programmes un livre numérique pour l’étudiant et l’enseignant ;
relatifs à la construction au Cégep André-
Laurendeau, ainsi qu’à l’École de technologie une banque d’exercices pour l’enseignant sur la plate-
supérieure de Montréal. forme Interactif.

ISBN 978-2-89732-044-7

www.groupemodulo.com/ching

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