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FOCUS
Le Knowledge Management (KM) au service des prestations
de l’Agence Judiciaire du Royaume (AJR).......................................................... 7
Abdelhay BENABDELHADI, Idriss DOUKKALI
DOSSIER
La recherche sur l’entreprise familiale :
évolution, principales réalisations et perspectives d’avenir........................ 31
Abderrahmane SALHI
GROUPE ISCAE : Km 9,500, Route de Nouasseur - B.P. 8114 Oasis- Casablanca - Maroc
Tél. : (+212) 05 22 33 54 82 à 87 - Fax : (+212) 05 22 33 54 96
Site web : www.groupeiscae.ma
1. Fourmy M., « Ressources humaines : stratégie et création de valeur. Vers une économie du capital humain ». Editions
Maxima, 2012, p.66.
2. Stophaye P. & Bouvard P., « Knowledge Management Vade Mecum ». Editions Management et Société, 2002, p.11.
3. Steels cité par Dieng-Kuntz R. & Alii., « Méthodes et outils pour la gestion des connaissances ». Dunod, 2ème édition,
p.1.
4. Goria S., « Knowledge Management et intelligence économique : deux notions aux passés proches et aux futures
complémentaires ». Revue ISDM, N°.27, 2006, p.3.
5. Harakat M., « Les finances publiques et les impératifs de la performance : le cas du Maroc ». L’Harmattan, 2011, p.365.
6. Prax J-Y., « Le management des connaissances : des concepts aux expériences, des expériences à la méthode », 1998, p 2.
7. Prax J-Y., « Le guide du Knowledge Management ». Dunod, 2000, p 17.
8. Balmisse G., «Gestion des connaissances, Outils et applications du knowledge Management»., Vuibert, 2002, pp. : 28-30.
9. Prax J,-Y., « Le manuel du Knowledge Management ». 3ème édition, Dunod, 2012, p 25.
10. Prieur P. & Veybel L., « Le Knowledge Management dans tous ses états ». Les Éditions d’Organisation, 2003 pp. : 21-22
11. Balmisse G., « Gestion des connaissances, Outils et applications du knowledge Management ». Vuibert, 2002, p 28.
12. Prieur P. & Veybel L., Idem
13. Marcon C. & N. Moinet N., « L’intelligence économique ». 2ème édition, Dunod, 2011, p 21.
14. Idem, p 28.
15. Balmisse G., idem, p 28.
16. Dieng-Kuntz, O. Corby, F. Gandon, A. Giboin,J. Golebiowska, N. Marta, M. Ribière, « Méthodes et outils pour la
gestion des connaissances »., 2ème édition, Dunod, 2001, p 6.
17. Nonaka I., « L’entreprise créatrice de savoir ». Harvard Business Review, Editions d’organisation, 1999, pp.: 35-64.
Figure 1 :
Modes de création de connaissances de Nonaka
Externalisation
Connaissances Connaissances
Socialisation Combinaison
tacites explicites
Internalisation
18. Perreau R. « Fiche de lecture sur l’ouvrage « La connaissance créatrice : La dynamique de l’entreprise apprenante ».
DESS Développement des Systèmes d’Organisation, CNAM, juillet 2005, p. 11.
19. Nonaka I. Idem, pp : 35-64
20. Nonaka I, Ibidem.
28. Balmisse G., « Gestion des connaissances, Outils et applications du KM »., op.cit., p 30.
29. Idem, p 30.
30. J-Y. Prax J.-Y., « Le manuel du K M »., op.cit. p 203.
31. R. Dieng-Kuntz, et alii, op.cit., p 239.
34. Dieng-Kuntz, O. Corby, F. Gandon, A. Giboin, J. Golebiowska, N. Marta, M. Ribière, Méthodes et outils pour la
gestion des connaissances, 2ème édition, Dunod, 2001, p 249-253.
35. Idem, p 249.
36. Ibid., p 243-248.
37. Prax J.-Y., « Le manuel du Knowledge Management »., op.cit. pp. : 245-256.
étape permet d’intégrer la capitalisa- J.-Y. Prax définit trois niveaux fonc-
tion dans la tâche elle-même. L’ultime tionnels de l’ingénierie des connais-
étape permet à l’approche de devenir sances : la production collaborative
un véritable outil de management par de connaissances, la capitalisa-
les compétences en permettant l’amé- tion et la diffusion38. Au niveau de
lioration permanente du processus. la production de connaissances, les
Ainsi, KALAM a pour vocation d’être outils rencontrés sont ceux qui vont
une méthode d’animation d’équipes favoriser le travail collaboratif, à sa-
par processus et compétences. voir les outils de communication et
En substance, il faut savoir que ces d’échanges d’idées, d’informations,
méthodes sont nées à partir d’un be- de documents, etc. On trouvera dans
soin exprimé dans chacune des dif- cette catégorie les forums, les ré-
férentes structures : Renault, CEA, seaux sociaux, la messagerie, les ou-
projet ESPRIT, industrie manufactu- tils de Groupware, de Workflow, de
rière, etc. Chacune de ces méthodes Visiocoférences ou d’apprentissage
est adaptée à la structure où elle a en ligne.
été élaborée et il n’y a pas lieu de les Lors de la capitalisation, les outils re-
voir comme contradictoires ou concur- trouvés sont ceux qui vont permettre
de donner de la valeur ajoutée à la
rentes. En fonction de notre besoin,
connaissance produite, à savoir tous
chacun peut opter pour l’une ou l’autre
les outils qui permettent de trier, fil-
des méthodes partiellement ou intégra-
trer, indexer et numériser les docu-
lement. Il peut être intéressant de s’ins-
ments. Les logiciels documentaires
pirer dans le cadre d’un projet KM
ainsi que le matériel de Gestion Elec-
d’une partie d’une méthode donnée et
tronique de Documents (GED) offri-
d’une partie d’une autre méthode, le
ront une plateforme pour un tel tra-
principal étant de garder à l’esprit la vail. Les outils de Datawarehouse,
cohérence globale du projet. de Text mining ou de Datamining
permettront de donner du sens aux
4. Les outils techniques textes et aux données et permettront
du Knowledge Management un aiguillage vers des prises de déci-
Dans ce paragraphe, nous évoque- sion pertinentes.
rons les outils techniques profession- Enfin, les portails d’entreprise qui
nels – que l’on peut déployer au sein eux permettent une diffusion à large
d’une administration ou d’une entre- échelle ainsi que les outils de produc-
prise – qui permettraient, de faire de tion coopérative de connaissances vont
la production, de la capitalisation et se retrouver également à ce niveau39.
de la diffusion de connaissances. En Tous les outils ne pourront pas être
fait, ces outils favoriseraient la trans- décrits bien évidemment et nous nous
formation de connaissances par les sommes limités à citer ceux qui sont
quatre modes de Nonaka. les plus couramment utilisés.
38. Prax J.-Y., « Le guide du Knowledge Management »., op.cit. pp. : 127-130.
39. Jochemczak F., « KM et partage des connaissances », Master Gouvernance et Management des Entreprises, Institut
International de Commerce et Distribution (ICD) et Université de Lille 2, 2005, p. 19
VERS
TACITE EXPLICITE
PRODUCTION Communautés de pratique PRODUCTION Bureautique
COOPERATIVE Retours d’expérience COOPERATIVE
(positives comme négatives)
Documents papier
CAPITALISATION Outils de localisation CAPITALISATION Bureautique
d’experts (LinkedIn, Viadeo,
TACITE
Facebook, etc.)
DIFFUSION/ACCES E-learning DIFFUSION/ACCES E-learning
Visioconférence/ Vidéocoférence
Vidéocoférence Groupware
Groupware workflow
Workflow Messagerie
Messagerie instantanée
Forums de discussion
RSE
PRODUCTION PRODUCTION
DE
Bureautique
COOPERATIVE COOPERATIVE
Systèmes experts
Systèmes de raisonnement à
base de cas
GED
Systèmes de versionning
DIFFUSION/ACCES Bureautique DIFFUSION/ACCES Bureautique
Logiciels documentaires Logiciels documentaires
E-learning Portail d’entreprise
Portail d’entreprise Groupware, workflow
Messagerie Messagerie
RSE RSE
Source : Adapté à partir des travaux de G. Balmisse, J.-Y.Prax et F. Jochemczak
Tableau 2 :
Thèmes du guide d’entretien
• Veille juridique (ou • Savoir s’il existe une veille juridique effectuée
Veille réglementaire) dans les règles de l’art.
2.2. Lecture des résultats de l’en- nimité, les juristes ont considéré
quête sur le terrain qu’il fallait renforcer les compétences
Les conclusions de l’enquête de ter- également en interne à partir des
rain sont présentées à travers les huit expériences accumulées par les res-
axes mentionnés ci-dessus : ponsables et les collaborateurs expé-
• Partage de la connaissance et de rimentés.
l’expérience : Les juristes se ren- Que ce soit les cadres ou les respon-
contrent entre eux pour échanger de sables, toutes les personnes inter-
manière généralement informelle. viewées ont estimé que le temps
Bien que des réunions de service se consacré au renforcement des compé-
tiennent, il n’existe pas à ce jour de tences en interne n’était pas suffisant.
réunions programmées régulières Une politique de renforcement de com-
que ce soit entre les cadres eux- pétences en interne par les juristes
mêmes ou entre un responsable et ses les mieux outillés, (en général, les res-
collaborateurs destinées à échanger ponsables) s’avère nécessaire.
et débattre. Par contre, il y’a échange La mobilité et la polyvalence sont
de dossiers « modèles » et de jurispru- deux caractéristiques perçues comme
dence. Des initiatives personnelles essentielles par le personnel.
ont été initiées afin que des réunions • Transformation, explicitation de
d’échange soient organisées de ma- connaissances : Les connaissances
nière régulière, probablement trimes- sont rarement matérialisées ou échan-
trielle, pour débattre de thèmes préa- gées par écrit. A une exception près,
lablement définis. aucun service ne dispose d’un manuel
Les juristes ont considéré à l’unani- de procédures. Toutes les personnes
mité que le partage de connaissance questionnées ont affirmé à l’unani-
était d’une utilité indéniable à leur mité que leurs connaissances tacites
travail et que la gestion des connais- pouvaient et devaient être explicitées,
sances dans une organisation comme et que cela contribuera à des échanges
l’AJR était indispensable et faisable. d’expériences et de savoirs-faires plus
Au même titre qu’ils voudraient bé- formels.
néficier des expériences des autres, • Veille juridique (ou veille régle-
ils sont prêts à partager la leur s’ils mentaire) : Au sein de l’AJR, la veille
étaient sollicités. juridique est une veille stratégique
En ce qui concerne les manières de car elle touche le cœur même de sa
gestion de l’expérience personnelle, mission. A l’unanimité, il est consi-
les réponses étaient disparates. Cer- déré qu’il n’existe pas de veille effec-
tains ne matérialisent leur expérience tuée de manière professionnelle. A
par aucun écrit alors que d’autres part quelques initiatives personnelles
utilisent des fiches manuelles ou des éparses de recherche documentaire
documents de bureautique. manuelle et informatique, il n’existe
• Transfert et renforcement de com- pas de processus de veille intégral.
pétences : Dans ce volet, il convient de L’AJR, et vu le nombre de partenaires
distinguer entre formation en interne avec lesquels elle traite, pourrait
et formation externe. Tout le monde a faire une démarche de benchmarking
considéré que les formations externes auprès d’organisations partageant le
étaient utiles mais qu’elles n’étaient même souci pour s’inspirer d’une dé-
pas à elles seules suffisantes. A l’una- marche de veille à mettre en place.
Figure 2 :
Etapes de mise en œuvre d’un projet KM au sein de l’AJR
Phase de réflexion / Étude
Définir ce qui motive le KM Aligner le projet par rapport aux Aborder les aspects humains et
Identifier les domaines de l’organisation objectifs stratégiques organisationnels techniques
concernés par le KM Formuler de manière claire et précise Etudier le degré de maturité culturelle
Identifier les connaissances à gérer l’objet du KM au sein de l’organisation Estimer le coût et la rentabilité du KM
Réfléchir à la façon de les partager Identifier les parties prenantes du projet Déterminer les compétences requises
Identifier les connaissances à expliciter et leur degré d’implication (services Analyser l’environnement
Définir la nature et le degré de criticité prenant part au KM, détenteurs du
des connaissances. savoir, …
PROJET
bilité
Faisa
CONDUITE DE CHANGEMENT
Phase de concrétisation
et
du proj
cès
Suc
Phase de maturité
PROCESSUS
7 - Pérennisation
46. Michaux R. (Consultante en Formation à l’international chez « Automatic Data Processing »), Blog de knowledge
management http://rosettamichaux.over-blog.com
fiches. Celles-ci seront diffusées dans Ces étapes seront également su-
un premier temps par mail et pu- jettes aux principes de conduite de
bliées sur l’intranet de l’organisation. changement.
- Pour la socialisation : une réunion
d’échanges par semestre pour chaque 2.3. Phase de pérennisation
service. A l’issue d’une évaluation jugée posi-
- Pour l’intériorisation (formations en tive, le projet est appelé à devenir un
interne) : une formation assurée pen- ensemble de pratiques à généraliser.
dant 2 jours successifs par le chef de Pour le retour d’expérience, les trois
service pour ses cadres et les cadres cadres qui étaient chargés de la rédac-
des autres services à raison d’un bé- tion des fiches joueront le rôle de men-
néficiaire par service. tors auprès de leurs collègues de la
- La combinaison se fait à travers des division. La démarche ne se focalisera
études avec un noyau central qui est pas uniquement sur les dossiers déjà
la veille juridique. La constitution archivés comme lors du projet, mais
d’une unité de veille juridique doit englobera également les dossiers im-
être appréhendée comme un projet portants jugés définitivement et prêts
à part entière. à être définitivement archivés.
Avant de passer à la mise en œuvre
2.4. Conduite de changement
opérationnelle, le chef de projet aura
Sachant qu’une stratégie KM n’est ni
pour mission la formation des interve-
plus ni moins qu’une nouvelle façon de
nants aux nouvelles méthodes.
voir les choses, il faut se pencher désor-
La mise en œuvre opérationnelle
mais sur la manière de conduire effi-
consistera à mettre en œuvre le plan
cacement le changement, et ce tout au
d’action préalablement tracé. La mise
long du projet de mise en œuvre du KM.
en œuvre du KM est un projet qui doit
Concevoir, conceptualiser, ou adap-
durer 2 ans. Au cours de sa mise en ter des méthodes en faveur du KM est
œuvre, le chef de projet est appelé à certes nécessaire mais pas suffisant
juger les interactions, à solutionner étant donné le changement que peut
les blocages éventuels et bien sûr à apporter le projet et les éventuelles
contrôler les réalisations. résistances qui peuvent naître par
Une phase d’évaluation consistera à la exemple de l’incertitude, de l’incom-
fin du projet à évaluer numériquement préhension ou de l’appréhension.
les indicateurs opérationnels (nombre Par rapport à cela, nous pouvons
de fiches de retour d’expériences prendre comme référence les 10 prin-
rédigées, nombre de formations en cipes de réussite de changement énon-
interne, nombre de bénéficiaires, cés dans les travaux de J. Jones, de A.
etc.), à estimer le gain apporté par la Aguirre et M. Calderone47 :
démarche (renforcement de potentiel, • Prendre systématiquement en
transfert de compétences, etc.) et bien considération le côté humain : il
sûr à décider de l’avenir du projet. faut formaliser la gestion du chan-
47. Jones J., Aguirre D. et Calderone M., “10 principles for change management. tools and techniques to help companies
transform quickly”, Strategy + Business Magazine, Booz Allen and Hamilton, 2004, http://www.strategy-business.com/
article/rr00006?pg=all
Comme tout projet, la mise en place gique. Une autre condition de réus-
du KM doit être tributaire tout d’abord site dépend des méthodes employées
d’un diagnostic objectif afin de ne pas qui doivent être simples, compréhen-
déboucher sur une voie irréaliste par sibles et adaptées. Ces méthodes ou
la suite. A l’issue du diagnostic, des manières de faire ne doivent en aucun
recommandations ont étés formu- être une charge entravant la bonne
lées pour capitaliser les expériences marche du service ou être perçues
et renforcer les compétences indivi- comme tel n
duelles par rapport aux différents
modes de conversion.
La technologie pour le KM va servir Références
plus à partager qu’à stocker. Tout sau-
vegarder n’a pas d’utilité. Stocker ce bibliographiques
qui est le plus important pour le par-
Ouvrages
tager est profitable aux individus et à
• Balmisse G, « Gestion des connaissances :
l’organisation. Ainsi la gestion élec- Outils et applications du knowledge Manage-
tronique de la jurisprudence et des ment ». Vuibert, Paris 2002, 266 pages.
retours d’expérience, l’intranet ou un • Davel E. Tremblay D.G., « Formation et
réseau social interne sont des dispo- apprentissage organisationnel : La vitalité de
sitifs qui visent à permettre un accès la pratique ». Québec : Presse de l’Univer-
généralisé à la connaissance. Le sys- sité du Québec, 2011, 285 pages.
tème intégré est un outil contribuant • Décaudin J-M., Igalens J., Waller S., « La
au partage et il est urgent de mettre communication interne : Stratégies et tech-
niques ». 3ème édition, Dunod, 2013, 210
en place un système de tutorat pour
pages.
que les usagers se l’approprient plei- • Delesse C., « Personnalisez l’intelligence
nement. économique : De la compréhension à l’ac-
La mise en place de projet de KM au tion », La Plaine Saint-Denis : AFNOR Édi-
sein de l’AJR doit se faire selon une tions, 2011, 125 pages.
logique de gestion de projet combi- • Dieng-Kuntz R. Corby O., Gandon F., Gi-
née à une conduite de changement. boin A., Golebiowska J., Marta N., Ribière
L’estimation de la valeur ajoutée du M., « Méthodes et outils pour la gestion des
projet se basera sur des valeurs d’in- connaissances ». 2ème édition, Paris. Dunod,
2001, 372 pages.
dicateurs tangibles mais pas seule-
• Fourmy M, « Ressources humaines ; Stra-
ment. Elle englobera également une tégie et création de valeur : Vers une écono-
part d’appréciation subjective basée mie du capital humain ». Paris : Editions
sur des perceptions en matière de Maxima, 2012, 327 pages.
renforcement des compétences. Cette • Prax J-Y., « Le guide du Knowledge Mana-
combinaison d’évaluation permettra gement ». Paris : Dunod, 2000, 265 pages.
la pérennisation du KM au sein d’une • Prax J-Y, « Le manuel du Knowledge Mana-
organisation qui en a grand besoin. gement ». 3ème édition, Paris : Dunod, 2012,
La réussite du KM dépend beaucoup 514 pages.
• Prieur P. & Veybel L., « Le Knowledge Ma-
de l’implication des hommes et des
nagement dans tous ses états : La gestion des
méthodes. Il faut veiller au cours du connaissances au service de la performance ».
projet à garder un niveau de motiva- Éditions d’Organisation, 2003, 129 pages.
tion constant au niveau opérationnel • Storhaye P. & Bouvard P., « Knowledge
et une croyance certaine en l’apport Management Vade Mecum », Editions Ma-
du KM de la part du niveau straté- nagement et société, 2002, 144 pages.
Abstract. The purpose of this research paper is to present the main past
developments and future trends in family business research arising from the
review of the state of the art as documented by several researchers in this
field. Two main conclusions can be drawn: Firstly, a significant progress has
been noted in this field of research, evidenced by the exponential evolution of
the research carried out during the last 30 years; Secondly, there has been a
widespread belief within the scientific community about the importance of the
work still to be done to explore and explain the phenomenon «Family business».
1. Allouche, J. ; Amann, B. L’entreprise familiale : Un état de l’art, Revue Finance, Contrôle, Stratégie (2000), P34.
• Une troisième raison est liée au pro- - L’autre raison consiste au fait que
fil des premiers chercheurs qui se sont l’entreprise familiale a longtemps été
intéressés à l’entreprise familiale est considérée comme une phase transi-
qui sont, généralement, des consul- toire vers une organisation de type
tants financiers ou des thérapeutes managérial ; c’est ainsi que Caby et
familiaux, ayant fait des publications Hirigoyen (2002) précisent que la
peu propices à la structuration d’un résistance à étudier l’entreprise fami-
champ de recherche. liale s’explique par la croyance quasi
• Une quatrième raison est liée à la immanente quand à l existence d’une
mutation de l’entreprise familiale elle- évolution irrésistible des entreprises
même ; en effet, l’entreprise familiale vers un modèle de direction profes-
du 19ème siècle, se trouvant entre les sionnelle dans la lignée des analyses
mains exclusivement d’une petite fa- de Berle & Means sur le développe-
mille, n’est plus celle de ce jour ou il y ment de l’entreprise managériale.
a, en plus de cette forme classique, des En effet, Berles et Means (1932),
multinationales, de taille mondiale, ont constaté une forte dispersion de
mais à propriété familiale diffuse. l’actionnariat dans les grandes en-
• Une cinquième raison, qualifiée treprises américaines et une forte
d’idéologique qui amplifie les précé- séparation entre la propriété et le ma-
dentes raisons, c’est que l’entreprise nagement. Chandler (1988) estime que
familiale a été souvent considérée la croissance des entreprises en taille
« l’entreprise diabolisée (prégnance et en diversité et la professionnalisa-
du mythe des 200 familles), était la tion de leurs managers ont aboutis
mal aimée, la male vécue, le lieu du à séparer la propriété de ces entre-
profit abhorré, le lieu d’aliénation prises dans leur gestion.
et de dépérissement individuel » Al- Par ailleurs, Marchesnay (2004),
louche et Amann (2000), P.5. indique qu’après la seconde guerre
En plus de la raison liée à la montée mondiale, les progrès du management
en puissance du capitalisme managé- incitent à la recherche de la grande
rial, Lwango (2009), a parlé dans sa dimension, à la planification, à la hié-
recherche2, de deux autres principales rarchisation et à la formalisation. La
raisons : petite entreprise et le « petit patron »
- Tout d’abord, les chercheurs ont apparaissent comme des catégories
trouvé du mal à retenir comme voie dépassées, du fait de la course aux
de recherche, d’étudier deux systèmes économies d’échelle et à la grande
fonctionnant avec deux logiques com- taille. Les grandes entreprises sont
plètement opposées : « l’entreprise » supposées être plus performantes,
conduite par des valeurs rationnelles, plus innovatrices et plus rentables.
et « la famille » conduite par de l’affec- La petite entreprise qui réussit à
tif. A ce choix des chercheurs, s’ajoute survivre est appelée à devenir plus
la difficulté de trouver des données grande, et à se transformer en organi-
empiriques sur les interactions entre la sation “managériale”.
famille et entreprises (Lansberg et al. C’est dans un contexte marqué par la
1998). valorisation des compétences des ma-
2. Albert B.R.Lwango.(2009), Entreprise familiale : une littérature à fonder sur les objectifs familiaux.
5. Chrisman et ali, 2003, In Lwango, (2009) A.B.R, « Entreprise familiale : une littérature autonome à fonder sur les ob-
jectifs familiaux, CRECIS, Lauvain School of Management, p.11.
6. Riordan. D (1988) , in Allouche, J. ; Amann, B. L’entreprise familiale : Un état de l’art, Revue Finance, Contrôle, Stra-
tégie ( dec 1999), p. 34.
7. ABI-PROQUEST rassemble les articles de plus de 1000 publications scientifiques anglo-saxonnes, les principaux work-
ing-papers et les principales thèses.
8. Allouche, J. ; Amann, B. L’entreprise familiale : Un état de l’art, Revue Finance, Contrôle, Stratégie ( dec 1999), p. 6.
mille ; c’est le cas de (Astrachan, 2003 ; Les recherches dans les différents
Dyer, 2003, Habbershon, Williams, travaux effectués depuis le début de
& MacMillan, 2003 ; Rogoff & Heck, ce siècle, ont porté sur l’exploration
2003, Zahra, 2003). d’autres thèmes tels que la dyna-
Chrisman et al. (2003) avancent aussi mique interpersonnelle de la famille
que certaines recherches ont mis en et de l’entreprise, le conflit, la perfor-
évidence que le succès de l’entreprise mance, la gouvernance, l’innovation
familiale dépend beaucoup plus de la etc. toutefois, Zahra et Sharma 2004,
gestion effective de l’interface famille- précisent que les recherches effec-
entreprise que de celle des ressources tuées n’ont pas attient un niveau de
et des processus dans les deux sys- compréhension profond, soufrant, sur-
tèmes (famille et entreprise). La re- tout, de l’absence de base théoriques
vue par les mêmes auteurs des articles adéquates. Le titre suivant donne une
publiés aux Etats-Unis entre 1996 et vision sur l’état de l’art du point de
2003, montre que les articles sur la vue de Sharma (2004).
succession continuent à dominer la
recherche et accordent une considéra- 2.5. Etat de la recherche
tion importante à la performance éco- selon Sharma (2004)
nomique des entreprises familiales. A l’issue d’un travail de recherche
Ils rajoutent que d’autres études sur qu’il a effectué sur217 articles pu-
l’entreprise familiale ont été effectués bliés, relatifs à des études sur l’entre-
en dehors des États-Unies, notamment prise familiale, Sharma (2004) a abou-
en Europe, en Asie et en Amérique tit à la conclusion que la littérature
du Sud et qui ont permis d’élargir les sur l’entreprise familiale est organi-
horizons de recherche sur l’entreprise sée selon quatre niveaux d’analyse :
familiale. niveau individuel, niveau groupe ou
Selon Chrisman et al. (2003), il y a interpersonnel, niveau organisation-
encore beaucoup à faire en matière nel et niveau sociétal.
de recherche sur l’entreprise fami- Ce travail de recherche, qui a pris
liale. Ils estiment que les fondements comme point de départ les résultats
théoriques de ce champ de recherche du travail de synthèse de la littéra-
et les systèmes de classification ont ture effectué par Sharma, Chrisman
besoin d’être développés. Ils estiment et Chua entre 1996 et 1997, a permis
aussi que plusieurs sujets sont sous- a Sharma (2004) de donner un état
étudiés, tel que le rôle des managers des lieux de la littérature sur l’entre-
externes à la famille, et que les métho- prise familiale, avec un focus sur les
dologies utilisées ne facilitent pas la recherches orientées vers la théorie.
généralisation. Les mêmes auteurs Il lui a aussi permis d’identifier des
estiment que 25% des articles publiés orientations futures de la recherche
aux USA entre 1996 et 2003, n’ont pas dans ce domaine, selon les quatre ni-
été fait dans une perspective de mana- veaux de recherche qu’il a retenus.
gement stratégique. Cependant ils ont
noté que les chercheurs s’appuient de 2.5.1. Niveau individuel
plus en plus sur deux approches théo- Ce niveau d’analyse comporte quatre
riques relevant de cette perspective ; catégories, représentant, selon Shar-
la théorie de ressources (RBV) et la ma (2004), des parties prenantes in-
théorie des agences. ternes :
cupées par des femmes, et ajoute que rique qui peut expliquer le mieux
les recherches ne se sont pas encore les relations et les rapports dans le
intéressées à comprendre les facteurs cadre d’une entreprise familiale. Plu-
contextuels et individuels qui ont pu sieurs recherches ont été effectuées
propulser ces femmes vers ces posi- en mobilisant la théorie de l’agence
tions de leadership, leurs objectifs de qui prône la séparation entre le
performances dans les deux dimen- management et la propriété. Toute-
sions (familiale et entrepreneuriale) fois, Sharma (2004), a noté que la
ainsi que le style de leadership adop- théorie de l’intendance a été retenue
té par elles. Ces pistes constituent, par plusieurs chercheurs. Il estime
d’après Sharma (2004), des sujets in- que l’étude des relations d’agences
téressants de recherche. entre les parties prenantes internes
• Les employées non membres de la et externes constitue une voie de re-
famille cherche très riche.
Sharma (2004) estime que les em- • Sources de conflit et stratégies de
ployés non membres de la famille gestion : Sharma 2004 estime que la
constituent, selon plusieurs cher- littérature sur l’entreprise familiale
cheurs (Chrisman et al. 1998 ; Gal- se trouve dans la premières phases
lo, 1995 ; Ibrahim, Soufiani & Lam, de développement de modèles concep-
2001), une importante partie pre- tuels pour la compréhension de la
nante. Ces individus peuvent disposer nature, des causes et des implications
de connaissances sur l’entreprise qui des différents types de conflits au sein
seraient d’une grande valeur pour la fu- de l’entreprise. Il ajoute que ce thème
ture génération de leaders. Cependant, constitue un terrain très riche pour
Sharma (2004) estime que ce n’est que les futures recherches.
récemment que les efforts de recherche • Transition intergénérationnelle :
ont été orientés vers la compréhension Sharma (2004) à note que des efforts
de leur rôle dans l’entreprise familiale, de recherches très significatifs ont été
et qu’il y a un grand besoin d’orienter dédiés au sujet de la succession qui
plus d’attention pour la compréhen- a dominé les recherches durant les
sion de la perspective des employées années 80 et 90. Plusieurs recherches
externes à la famille et les facteurs en se sont intéressées aux dimensions et
relation avec eux qui pourraient mener phases de succession et à la différen-
à une performance supérieure de ces ciation entre des successions ayant
membres à travers différentes dimen- réussits de celles qui ont échoués, et
sions. à l’identification des facteurs qui ont
contribué à ces résultats.
2.5.2. Niveau interpersonnel/ Sharma (2004) estime que, par rap-
groupe port à ce sujet, les recherches futures
Sharma (2004) estime qu’un nombre doivent porter sur la compréhen-
significatif de recherches a été dédié sion des méthodes utilisées pour le
à ce niveau d’analyse. Trois thèmes Transfert du savoir, dans le cadre de
ont été traités par les chercheurs dans la théorie des ressources, à travers
le cadre de ce niveau : les générations pour différents types
• La nature et typologie des accords d’entreprises familiales et dans diffé-
contractuels Les recherches sous rentes cultures.
cet angle ont porté sur le cadre théo-
tigation (15% des articles examinés). pour identifier les écarts entre ce qu’il
Compte tenu de l’émergence de la a appelé “what we know” et “what we
théorie des ressources dans le do- need to know” concernant les thèmes
maine de l’entreprise familiale, les clés et les méthodes qui ont un inté-
thèmes relatifs aux ressources et aux rêt pour les chercheurs en entreprise
avantages compétitifs (relevant de la familiale.
catégorie formulation et contenu de la Les auteurs ont noté que le champ a
stratégie) représente plus de 8,6% des connu une évolution remarquable en
sujets de cette catégorie. termes de recherches publiées dans
Par critères, les auteurs ont aussi des revues à comité de lecture. En
examiné les sujets qui ont été effet, ils estiment que, bien qu’il n’y
peu étudiés et estiment que les ait que 111 articles revus par des pairs
chercheurs n’ont pas accordé sur les entreprises familiales avant
d’attention aux objectifs économiques 1970, le rythme de création de connais-
et non économiques des entreprises sances dans ce domaine s’est accéléré
familiales ainsi qu’au processus de dans les années 1990, produisant plus
définition des objectifs. de 2.000 articles. Au cours des 5 der-
Concernant les tendances constatées, nières années, entre 2010 et 2014,
le nombre de sujets traitant du lea- les auteurs notent que plus de 4000
dership, de la propriété et de la gou- articles sur les entreprises familiales
vernance d’entreprise a plus que dou- ont été ajoutés au pool de connais-
blé sur la période étudiée. De même sances. Ils estiment qu’à ce rythme, la
les sujets traitant des ressources et décennie actuelle donnera probable-
des avantages compétitifs ont aug- ment plus de 8000 nouveaux articles
menté de presque 50%. Cependant les de revues évaluées par des pairs sur
sujets traitant de la succession ont les entreprises familiales.
diminué de presque un tiers même si Toutefois, les auteurs considèrent
ils constituent encore l’un des sujets que, le domaine a besoin d’une unifi-
ayant était le plus publiés sur la pé- cation des tendances de la recherche
riode étudiée. et des idées et à des recherches orien-
Les auteurs ont constaté que, même tées « temps » à la fois vers l’histoire
si les chercheurs travaille en groupe et vers l’avenir.
stable, la concentration des cher- Les auteurs estiment que la néces-
cheurs au stade actuel du développe- sité d’une rigueur accrue dans la
ment de la recherche porte à penser recherche marque le développement
que la progression va être rapide et du champ. Ils ont noté que L’article
que l’opportunité de construire un de Evert, Martin, McLeod et Payne
paradigme de recherche pour ce do- (2015) met en évidence le passé et
maine est raisonnablement élevée. l’état actuel de l’empirisme dans la
recherche de l’entreprise familiale,
2.7. Short et al. (2015) : Un point sur en montrant les possibilités futures
les recherches effectuées et les pos- susceptibles d’aider à dévoiler la
sibilités futures dynamique, les comportements et
Short et al. (2015) ont procédé à une l’entreprise familiale et les perfor-
revue des articles publiés dans la mances complexes et uniques à la
revue Family Business Review, ayant fois sur les dimensions économiques
examiné plus de 774 publications, et non économiques.
(2012)10 qui, tout en considérant que view of the family firm, Family Business
les entreprises familiales comme Review, 14, 37-46.
étant « intrinsèquement intéressantes • Caby, J. et G. Hirigoyen (2002), La ges-
à étudier », ont exprimé leur impa- tion des entreprises familiales, Editions
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ternationales, des problèmes au tour de
freins et motivations liés à l’utilisa- sultats sont observables qu’il est pos-
tion du Mobile Payment auprès des sible de l’essayer et que son niveau
jeunes marocains. de complexité est faible. Parmi ces
L’interrogation générale de cette re- variables, la compatibilité qui rejoint
cherche conduit donc à se poser les la notion d’utilité perçue dans le TAM
questions spécifiques suivantes : a déjà permis d’expliquer l’intention
• Quelles sont les attitudes et attentes d’utiliser le M- Payment en Thailande
des marocains vis-à-vis des paiements (Phonthanukitithaworn, 2015) ou en
électroniques ? Inde (Kapoor et al. 2013).
• Quels sont les avantages et inconvé- Les théories sur le comportement du
nients perçus par le consommateur consommateur (Ajzen, 2005) mettent
marocain concernant différents types l’accent sur l’importance des facteurs
de paiement électroniques ? situationnels et contextuels dans les
• Quelles sont les barrières à l’utilisa- décisions d’achat.. Le contexte d’uti-
tion du Mobile paiement ? lisation s’est avéré significatif dans
• Quels facteurs encouragent l’essai l’explication de l’adoption du M- Pay-
et l’adoption de nouveaux systèmes de ment (Mallat et al., 2009).
paiement ? Les variables citées plus haut recon-
nues comme étant traditionnellement
1. Cadre théorique des freins ou motivations à l’utilisation
du M-Payment sont explorées dans le
Des modèles théoriques complémen- cadre de cette recherche. Il s’agit de :
taires constituent les fondements de • Les habitudes (expériences)
cette étude : le modèle d’acceptation • L’utilité perçue
de la technologie ou MAT (Davis,1989), • La facilité d’utilisation perçue
la théorie de diffusion des innovations • Le risque perçu
(Rogers, 1995) ainsi que les théories • le coût du service
du comportement du consommateur • La confiance
(Ajzen,2005). • Le contexte ou situation de consom-
Le MAT explique l’adoption des SI es- mation
sentiellement à travers deux concepts
l’utilité perçue et la facilité d’utili-
sation perçue. Le modèle originel a
2. Méthodologie
ainsi fait l’objet de plusieurs études de recherche
qui l’ont étoffé en y intégrant des va-
riables telles que la confiance (Wu et Nous avons choisi de réaliser une
Chen, 2005, Chandra et al. 2010), la étude exploratoire pour préciser et
perception de la sécurité sur le web affiner notre méthodologie de re-
(Cheng et al. ,2006) ou la valeur per- cherche. La méthode du focus groupe
çue du service (Laukannen, 2007).. avec un guide d’entretien semi struc-
La théorie de diffusion également turé a donc été utilisée pour cette
largement mobilisée pour expliquer phase qualitative, en raison de sa
l’acceptation paiement par téléphone grande flexibilité et de la richesse des
portable considère qu’une innovation informations qu’elle peut générer en
a d’autant plus de chance d’être adop- étudiant des services mobiles inno-
tée qu’elle a un avantage relatif, est vants (Jarvenpaa et Lang, 2005, Mal-
compatible avec l’existant, que ses ré- lat, 2007).
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Key words. Islamic indices, Casablanca stock exchange, Islamic finance, DJIMI
1. L’AAOIFI (Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions) est un organisme international de
normalisation basé au Bahrein. L’AAOIFI est soutenu par plusieurs banques centrales et de nombreux acteurs institution-
nels de premier plan.
RATIO 1 S’assurer que les sociétés ne sont pas Dettes à court moyen
fortement endettées (les investisseurs et long terme/
dans ces sociétés ne sont pas censés Capitalisation
acheter trop de «dette») boursière moyenne
des 24 derniers mois
2. Prof. Ulrich Derigs & Shehab Marzban, ‘Inequalities of screening’, Islamic Banking & Finance Volume 6, n° 2, p. 12.
Capitalisation-
Valeur Secteur Moyenne MMDH Poids %
RISQUE VS RENDEMENT
RISQUE PAR ECART TYPE ANNUALISE RENDEMENT ANNUALISE LOG NEPRIEN
CENTRALE LAITIERE
80,00%
42,61%
CIMENTS
MASI
60,00% DU MAROC
41,10%
40,00%
7,30%
9,96%
SMI 20,00% ENNAKL
46,76% 0,00% -11,12% 40,78%
-18,52%
-5,84%
-20,00% -17,83%
-40,00%
-38,21% -23,67%
MINIERE TOUISSIT47,94% 41,99% HOLCIM
-34,46%-29,42%
-14,49%
41,07% 36,14%
10,79%
LAFARGE CIMENTS 21,90% MANAGEM
ITISSALAT SOTHEMA
AL-MAGHRIB 67,62%
formant que son indice parent MASI. indexes ? A stochastic dominance ap-
Cet indice ne peut pas prétendre à la proach», Pacific-Basin Finance Journal, 28,
qualification d’un indice défensif en issue C, p. 29-46.
période de crise. Nous avons opté dans • Catherine Soke Fun Ho, Nurul Afiqah
Abd Rahman, Noor Hafizha Muhamad Yu-
cette recherche pour le non plafonne-
suf, Zaminor Zamzamin, « Performance of
ment des valeurs qui le constituent. Il global Islamic versus conventional share
serait alors judicieux de proposer des indices: International evidence », Pacific-
recherches retenant des indices de pla- Basin Finance Journal Volume 28, June
fonnement de 10% voire de 20% pour 2014, Pages 110–121, Special Issue on Is-
étudier l’impact d’une homogénéisa- lamic Banking and Finance
tion de sa structure. Il serait également • Jonathan Peillex, Loredana Ureche-
intéressant d’étendre les recherches à Rangau , «Création d’un indice boursier
des périodes de prospérité boursière islamique sur la place financière de Paris :
méthodologie et performance», Revue d’éco-
du MASI avant le déclenchement de la
nomie financière 2012/3 (N° 107)
crise de 2007/2008 n • Abdelbari El Khamlichi, Kabir Sarkar,
Mohamed Arouri, Frédéric Teulon, « Are
Islamic Equity Indices More Efficient
Bibliographie Than Their Conventional Counterparts?
Evidence From Major Global Index Fami-
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performance: An empirical investigation», Number 4.
2014/5/31, Revue International Econo-
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equalities of screening », Islamic Banking
& Finance Volume 6, n° 2. 2717 Défense
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ment en bourse : les normes de la finance 3577 Produits alimentaires
islamique appliquées aux valeurs de la 3745 Produits de loisirs
place boursière de paris (cac 40 et sbf 3785 Tabac
250) ». Etudes en économie islamique 5337 Détaillants et grossistes – Alimentation
Vol.4, No.1. 5553 Audiovisuel et divertissements
• F. Z. Elihssini et M. Tkiouat, « Vers un 5555 Agence de médias
MASI et un MADEX islamiques sur la 5752 Jeux de hasard et d’argent
bourse de Casablanca », IFE-Lab- Labora- 5753 Hôtels
toire d’Etude et de Recherche en Mathéma- 5755 Services de loisirs
tiques Appliquées -Ecole Mohammadia d’In- 5757 Restaurants et bars
génieurs- Université Mohammed V- Agdal, 8355 Banques
Rabat, Maroc 8532 Assurance (services complets)
• Abdelbari El Khamlichi, « Ethique et 8534 Courtiers en assurance
performance : le cas des indices boursiers 8536 Assurance - immobilière et dommages
et des fonds d’investissement en finance 8538 Réassurance
islamique ». Université d’Auvergne - Cler- 8575 Assurance vie
mont-Ferrand I, 2012 8733 Patrimoine immobilier et développement
• S&P Dow Jones Indices: « Dow Jones Is- 8773 Financement à la consommation
lamic Market Indices Methodology », 2014 8775 Activités financières spécialisées
• Al-Khazali, Osamah, Lean, Hooi Hooi 8777 Services d’investissement
and Samet, Anis, (2014), «Do Islamic stock 8779 Financements hypothécaire
indexes outperform conventional stock
Source : www.djindexes.com
Annexe 2 :
Ratios financiers de filtrage adoptés par le MSCI Islamic
Ratio 1 S’assurer que les sociétés ne sont pas for- Dettes à court moyen et long
tement endettées (les investisseurs dans terme / total actif
ces sociétés ne sont pas censés acheter
trop de «dettes») <33%
Ratio 2 S’assurer que les actifs circulants ne sont Créances brutes / Total actif
pas significatifs dans la structure bilan-
tielle (les investisseurs dans ces socié- <70%
tés ne sont pas censés acheter trop de
«créances»)
Annexe 3 :
Ratios financiers de filtrage adoptés par le FTSE Shariah
Ratio 1 S’assurer que les sociétés ne sont pas for- Dettes à court moyen et long
tement endettées (les investisseurs dans terme / total actif
ces sociétés ne sont pas censés acheter
trop de «dettes») <33%
Ratio 2 S’assurer que les actifs circulants ne sont Créances brutes / Total actif
pas significatifs dans la structure bilan-
tielle (les investisseurs dans ces socié- <50%
tés ne sont pas censés acheter trop de
«créances»)
Abstract. Our research aims to analyze the impact of responsible strategies and
Isabelle structures on the implementation and deployment of carbon finance for reducing
BOURDON
Groupe
CO2 emissions in organizations. Although several studies have investigated
Systèmes the carbon finance, the issue of adoption and performance through the prism
d’Information, Responsible
Maître de Management remains open. This allowed us to conduct empirical research
Conférences
HDR, Université
through a questionnaire involving key axes of our study. We targeted primarily
Montpellier 2, a sample of 40 companies ELEC EXPO International Forum in Casablanca,
France.
isabelle.bourdon@
univ-montp2.fr
Adil Morocco, held from 15 to 18 October 2014. We review the carbon finance
EL AMRI strategies, analyze its relationship with the structure of the compliance NRE
Doctorant,
(New Economic Regulations) and ISO 26 000. subsequently, we assess the validity
Membre du
Laboratoire of its performance and its adoption prism Responsible Management through a
Accrédité reflexive model. To achieve this, we tested the structural relationships in our
LaRGe, model, as the reflective nature of our built and predictive vocation of our model
ENCG Agadir,
led us to retain the method Partial Least Squares (PLS) as part of the validation
Université Ibnou
Zohr et du of our research model. Our choice of using the PLS approach is justified by the
Laboratoire fact that it can treat analyzes on samples of reduced size (<100 observations).
MRM, Ultimately, some of the literature says that strategies of Carbon Finance
Université
include three dimensions (CDM, JI and PEN). Indeed, our study identified two
Montpellier 2,
France. important pillars for the performance of the adoption of the Carbon Finance for
adil.elamri@edu.uiz. the Moroccan plan; MDP strategy and structure of the compliance NRE (New
ac.ma
Economic Regulations) and ISO 26 000. We then discuss the theoretical and
practical implications of this managerial discovery.
Amri, 2013 ; 2013c ; Geres, 2008 ; Ro- de la Finance Carbone (MDP ; PEN ;
galski, 2011 ; Kleiche, 2006 ; Lacour MOC), notre étude conduite auprès
et Simon, 2012 ; Godard et Henry, de quarante (40) firmes inscrites au
1998 ; Abbas, 2011 ; Zelenko, 2012 ; Forum International ELEC EXPO à
Mozas, 2011). Dès lors, force est de Casablanca, Maroc, qui s’est tenu du
constater que la Stratégie des Permis 15 au 18 octobre 2014. Cette situation
d’Émissions Négociables (PEN) – défi- a suggéré qu’une quatrième dimension
nie comme une possibilité de vendre – structure de conformité Nouvelles
et d’acheter des quotas et des crédits Régulations Économiques (NRE) et ISO
CO2 vis-à-vis d’un acteur industriel 26 000 – est plus importante encore
inscrit dans une bourse carbone ; pour les domaines d’action du Mana-
le cas par illustration de l’European gement Responsable au plan environ-
Union Emissions Trading System (EU nemental : prévention de la pollution,
ETS) (Boutti, Rodhain, Bourdon et El utilisation durable des ressources, atté-
Amri, 2013 ; Wolff, 2010 ; Abbas, 2011 ; nuation des changements climatiques et
Percebois, 2007 ; Chalmin, 2012 ) – pa- adaptation et protection de l’environne-
raît particulièrement importante dans ment, biodiversité et réhabilitation des
l’implémentation et le déploiement de habitats naturels, que chacune des trois
la Finance Carbone dans un cadre dimensions traditionnellement prises
communautaire. Quant à la Straté- en compte. Nous discutons ensuite les
gie Mécanismes d’OEuvre Conjointe implications théoriques et pratiques de
(MOC), reposant sur l’obtention des cette découverte. De ce fait, l’article com-
crédits d’émission carbone, conver- prend trois parties. La première partie
tissables en quotas, par le truchement sera dédiée au modèle conceptuel et opé-
d’un investissement dans un projet rationnalisation des concepts du modèle
certifié « performant en émission de recherche. Quant à la seconde partie,
CO2 » (Boutti, Rodhain, Bourdon et El elle présentera la procédure d’échantil-
Amri, 2015). lonnage spécifiée dans le cadre de notre
En effet, bien que plusieurs recherches recherche. Enfin, la troisième partie
aient étudié la Finance Carbone, la entamera une discussion à chaud des
question de la Performance de son résultats obtenus.
adoption au prisme du Management
Responsable reste ouverte. Dans cette I. Modèle conceptuel
partie, nous réexaminons la notion de
l’adoption de la Finance Carbone, ana-
et opérationnalisation
lysons ses relations avec la structure des concepts du modèle
de la conformité aux Nouvelles Régu- de recherche
lations Économiques (NRE) et ISO 26
000 et évaluons la validité de sa per- L’objectif que nous visons dans cette
formance au prisme du Management recherche, en l’occurrence, est de pré-
Responsable à travers un modèle ana- senter aussi fidèlement les étapes du
lytique (réflexif). processus de mesure des dimensions
Alors que plusieurs travaux (Agliet- des concepts de notre recherche, de
ta, 2011 ; Fremont, 2006 ; Kleiche, leur validité de construit, convergente
2006 ; Pigou, 1932 ; Coase, 1960 ; Le- et discriminante, leur fiabilité en tant
cocq, 2006 ; Chevallier, 2012) ont étu- que mesure et en tant que concept ain-
diés les trois dimensions stratégiques si que leur cohérence.
Concept/ Dimensions Nombre Nombre d’items Variance Alpha Moyenne Impact de la Indicateur Alpha de Nombre
construit d’items corrélés totale de des variable latente de Cronbach d’items
positivement et expliquée Cronbach variances sur les variables fiabilité retenus dans
significativement (AFE) extraites manifestes composite le modèle
(AVE) de mesure
Stratégie MDP Stratégie MDP 7 3 91,115% 0,946 0,911 Item1 (54,266)*** 0,968 0,951 3
Item2 (60,813)***
Item3 (101,278)***
Stratégie MOC Stratégie MOC 9 1 93,818% 0,988 0,924 Item1 (50,962)*** 0,984 0,979 5
Item2 (62,979)***
Item3 (50,507)***
Item4 (112,586)***
Item5 (80,146)***
Stratégie PEN Stratégie PEN 7 5 90,342% 0,967 0,89 Item1 (19,864)*** 0,97 0,959 4
Item2 (21,628)***
Item3 (7,411)***
Item4 (21,464)***
81
DOSSIER
DOSSIER
Effet
Intitulé des variables Code Nature attendu sur
Hypothèse
la variable
endogène
Performance de l’adoption de la PAFCPMR Variable
Finance Carbone au prisme du endogène
Management Responsable
Stratégie Mécanismes de SMDP Variable Effet positif H1
Développement Propres explicative
Stratégie Mécanismes d’œuvre SMCO Variable Effet positif H2
Conjointes explicative
Stratégie Permis d’Emissions SPEN Variable Effet positif H3
Négociables explicative
Structure de conformité NRE SCNREISO Variable Effet positif H4
ISO 26 000 explicative
Taille de l’entreprise (mesurée par TEP Variable de Effet positif
l’effectif des employés permanents) contrôle
Territorialité de l’entreprise Nationalité Variable de Effet positif
contrôle
Contribution des énergies SMOCENR Variable de Effet positif
renouvelables contrôle
L’émission des gaz à effet de serre GES Variable de Effet positif
contrôle
Formation en ingénierie du top FormTMI Variable de Effet positif
management contrôle
Figure n°1 : Modèle conceptuel établit par les auteurs au moyen du logiciel
Smart PLS 3.0
Formatio TMI
TEP NATIONAL SMOCDENR GES
Formation TM
Nationalité ENR Ingénieur
TEP GES
SMDPCP
SMDPIP
MRIOPENR
SMDPPA
Stratégie MDP
MRIOPGIT
SPENEECO
MRIOPSG Performance
Adoption Finance
MRMPBC Carbone au prisme SPENEENV
Management
Responsable SPENHA
Stratégie PEN
SPENPR
SMOCAIDE
STRBPE
STRPRAP
SMOCIM
STREPREI SMOCPE
STRUDRCR
SMOCTSC
Structure de
STRUDRER conformité NRE et
ISO 26 000
STRUDRGH
2. Op. Cit. In GAVARD-PERRET, Marie-Laure, GOTTELAND, David, HAON, Christophe & JOLIBERT, Alain. p. 112.
3. Les trios parties au choix pour réponse dans le cadre de questionnaire sont en relation avec les mécanismes de la Finance
Carbone à savoir : Stratégie de Développement Propre (MDP), Stratégie d’OEuvre Conjointe (MOC) et en fin la Stratégie
des Permis d’Emissions Négociables (PEN).
4. BAUMARD, Philipe, DONADA, Carole, IBERT, Jérôme & XUEREB, Jean-Marc. Op. Cit. In THIETART, Raymond-
Alain. p. 230.
Modes d’administration
Postal Email CAI6 Téléphonique Face à face
Coût Moyen à élevé Très faible Faible à élevé Moyen à élevé Elevé
selon les tarifs selon les dépenses
postaux et les nécessaires à la
dépenses de réalisation, à
reproduction l’administration et
à l’hébergement
du questionnaire
sur un site internet
Contrôle de Faible car le Faible lorsque Faible car le Elevé Très élevé
l’échantillon chercheur na le questionnaire chercheur peut
pas les moyens est envoyé en attribuer un numéro
de savoir qui a fichier joint car d’enregistrement
répondu le chercheur n’a au répondant
pas les moyens mais il ne peut
de savoir qui a pas véritablement
répondu. La contrôler
qualité des l’identité du vrai
réponses est répondant
impliquante car
pas d’anonymat
Temps de Assez court, Plus court que Très court Très dépendant Très
réalisation mais il faut le postal mais il de la taille de dépendant de
compter le faut aussi l’échantillon et la taille de
temps de la compter le de la l’échantillon
relance temps de la disponibilité des et de la
relance répondants disponibilité
des répondants
Étant donné que nous avons participé • Au plan du coût : « élevé » notre dé-
au Forum International ELEC EXPO placement à Casablanca et la durée du
à Casablanca, Maroc, qui s’est du 15 Forum International ;
au 18 octobre 2014, l’option d’admi- • Au plan du contrôle de notre échan-
nistration optée est celle «face à face». tillon : « très élevé », grâce notre pré-
En se basant sur le tableau supra, sence et notre animation de la réunion
nous pouvons mettre en relief et faire avec le répondant ;
un récapitulatif des conséquences de • Au plan du temps de réalisation :
cette option d’administration choisie, nous sommes très satisfaits de la du-
comme suivant : rée de quatre (4) jours du forum, ce
Effet
Intitulé des variables Code Nature attendu sur
Hypothèse
la variable
endogène
Performance de l’adoption de la PAFCPMR Variable
Finance Carbone au prisme du endogène
Management Responsable
(0,649)** (0,788)**
(0,206) (0, 332)
(0,428) (1,532)*
(0,143) (0,018)
(0,167) (0,192) (0,491)***
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Annexe n°2 : Méta-modèle identifié, estimé et validé établit par les auteurs
au moyen du logiciel Smart PLS 3.0
Formation TMI
TEP NATIONAL SMOCDENR GES
1.000
1.000 1.000 1.000 1.000
Formation TM
-0.719
Nationalité ENR Ingénieur
TEP GES
SMOCAIDE
0.338
STRBPE
0.947
STRPRAP 0.788
0.954 SMOCIM
0.814 0.242
STREPREI 0.964
0.630 1.531 0.977
SMOCPE
0.814 0.444 0.964
STRPRIP Stratégie MOC SMOCRSEA
0.413
STRUDRCR
SMOCTSC
0.748 Structure de
STRUDRER conformité NRE et
0.805 ISO 26 000
STRUDRGH
ENR-> Structure de conformité NRE et ISO 26 000 -0.657 -0.731 0.869 0.755 0.450
Formation TMIngénieur -> Structure de conformité NRE et ISO 26 000 0.095 0.109 0.206 0.462 0.645
GES -> Stratégie MDP -0.720 -0.716 0.113 6.389 0.000
GES -> Stratégie PEN 0.311 0.316 0.167 1.864 0.063
Nationalité -> Performance Adoption Finance Carbone au prisme Management Responsable 0.167 0.152 0.302 0.553 0.581
Nationalité -> Stratégie MOC 0.491 0.494 0.153 3.220 0.001
Nationalité -> Stratégie PEN 0.192 0.184 0.228 0.841 0.401
Stratégie MDP -> Performance Adoption Finance Carbone au prisme Management Responsable 0.649 0.709 0.314 2.065 0.039
Stratégie MDP -> Structure de conformité NRE et ISO 26 000 0.788 0.735 0.311 2.532 0.012
Stratégie MOC -> Performance Adoption Finance Carbone au prisme Management Responsable 0.428 0.478 0.439 0.976 0.329
Stratégie MOC -> Structure de conformité NRE et ISO 26 000 1.532 1.550 0.877 1.747 0.081
Stratégie PEN -> Performance Adoption Finance Carbone au prisme Management Responsable 0.206 0.246 0.396 0.520 0.603
Stratégie PEN -> Structure de conformité NRE et ISO 26 000 0.336 0.307 0.216 1.556 0.120
Structure de conformité NRE et ISO 26 000 -> Performance Adoption Finance Carbone 0.331 0.303 0.186 1.780 0.076
au prisme Management Responsable
TEP -> Performance Adoption Finance Carbone au prisme Management Responsable 0.143 0.120 0.128 1.116 0.265
TEP -> Structure de conformité NRE et ISO 26 000 0.018 0.042 0.136 0.133 0.894
et enfin, dans une quatrième étape, menées alors que, de leur côté, les
un outil d’élaboration de la stratégie indicateurs non financiers permettent
(Kaplan et Norton, 2008). d’élargir la vision de la performance
Le Balanced Scorecard se rapporte non de l’entreprise. Plus concrètement, le
seulement à la performance finan- Balanced Scorecard garde les indica-
cière mais aussi à la performance non teurs financiers en s’appuyant sur un
financière, ce qui permet aux organi- ensemble plus global d’indicateurs, et
sations de se concentrer sur l’avenir en reliant la performance relative à la
et d’agir en visant leur intérêt à long relation avec le client, aux processus
terme. internes, aux salariés et, enfin, à la
Les indicateurs financiers permettent performance financière à long terme
de mesurer les effets d’actions déjà (Cf. Figure 1).
1. Axe financier
4. Axe apprentissage
organisationnel et développement
Comme nous venons de le voir, le Ba- moyen idéal pour faire converger les
lanced Scorecard repose sur quatre intérêts des dirigeants (agent) et des
axes d’analyse : (1) la performance propriétaires (principal) de l’entre-
financière, (2) les indicateurs rela- prise vers un but commun. Les diri-
tifs à la relation avec le client, (3) les geants peuvent par exemple, préférer
indicateurs concernant les processus la croissance du chiffre d’affaires à
internes et enfin (4) les indicateurs celle de la satisfaction des clients.
portant sur l’apprentissage organisa- Dans ce contexte, Santori et Ander-
tionnel et le développement. son (1987) ont souligné l’importance
d’insérer des mesures non financières
2. Les systèmes de mesure comme outils de mesure du progrès
de la performance et des entreprises et de la motivation du
la rémunération des managers personnel.
En nous basant sur la théorie Les faiblesses des systèmes de me-
d’agence, les indicateurs de perfor- sure de la performance tiennent non
mance financière ne constituent pas le seulement à la prépondérance des
1. Le questionnaire et la page d’introduction ont été rédigés en deux langues : serbe et anglais. Il a été administré selon
l’approche de Dillman (2000) qui fournit des directives concernant le format des questions et donne des techniques pour
la personnalisation et l’envoi des questionnaires.
2. Voir Djankov et Murrell, (2002) page 742, pour une description plus détaillée des « économies planifiées ».
3. La classification des activités économiques a été réalisée par la NACE. La NACE est la nomenclature statistique des
activités économiques européennes (http://www.nace.org)
5. Par rapport aux quatre axes du Balanced Scorecard, un cinquième axe sur la responsabilité environnementale a été
ajouté.
6. Le coefficient de corrélation de Kendall et son test permettent d’étudier l’existence de liaisons entre deux variables.
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