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doi: 10.1093/pch/pxaa128
Document de principes
Document de principes
Les documents de principes et points de pratique de la Société canadienne de pédiatrie sont révisés régulièrement
et modifiés au besoin. Consultez la page www.cps.ca/fr/documents du site Web de la SCP pour en obtenir la version
la plus à jour. Les documents obsolètes sont retirés du site.
Un algorithme sur la prise en charge de l’état de mal épileptique peut être consulté en ligne sous forme de figure complémentaire.
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Résumé
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Les présentes lignes directrices portent sur la prise en charge d’urgence de l’état de mal épileptique
convulsif chez les nourrissons âgés de plus d’un mois et les enfants. Elles remplacent un document de
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principes publié en 2011 et comprennent un nouvel algorithme thérapeutique, de même qu’un tableau
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des médicaments recommandés en fonction de nouvelles données probantes qui reflètent l’évolution
de la pratique clinique des quelques dernières années. Le présent document de principes souligne l’im-
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portance d’un traitement pharmacologique rapide de l’état de mal épileptique convulsif et contient des
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Tableau 1. Les étiologies courantes de l’état de mal épileptique les voies respiratoires, la démarche consiste à coucher l’enfant
convulsif chez les enfants sur le côté et à aspirer les sécrétions facilement accessibles, sans
Affection aiguë forcer l’ouverture de la bouche. Après l’aspiration, on recouche
l’enfant sur le dos et on lui soulève le menton ou on procède à
• Symptomatique aiguë
l’antépulsion de la mâchoire inférieure (jaw thrust) pour faciliter
◦ Infection aiguë du système nerveux central (méningite ou
l’ouverture des voies respiratoires, si la situation l’indique. On lui
encéphalite)
administre de l’oxygène à 100 % au masque et on utilise un moni-
◦ Lésion anoxique teur cardiorespiratoire et un saturomètre. Une ventilation assistée
◦ Perturbation métabolique (hypoglycémie, hyperglycémie, est à envisager lorsque l’enfant présente des signes de dépression
hyponatrémie, hypocalcémie) respiratoire ou que sa saturométrie demeure faible (sous les 90 %),
◦ Lésion traumatique malgré l’administration d’oxygène à 100 % au masque.
◦ Liée à la prise de médicaments En général, la fréquence cardiaque et la tension artérielle sont
• Non-respect de la médication antiépileptique ou plus élevées chez le patient en convulsions, mais devraient reve-
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possible (au moyen de deux voies intraveineuses de gros calibre,
• Encéphalopathie hypoxo-ischémique périnatale
dans la mesure du possible).
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• Troubles neurodégénératifs évolutifs
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Il faut mesurer la glycémie au chevet du patient.
• Lésion cérébrale antérieure (méningite, accident vasculaire
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cérébral, traumatisme)
L’arrêt des convulsions et la prévention des
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L’état de mal épileptique est une urgence médicale qui exige (3,15). L’équipe soignante doit envisager d’administrer des
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une prise en charge rapide et résolutive. Même si sa cause en médicaments si les convulsions durent plus de cinq à dix
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détermine principalement le pronostic, la durée de l’ÉMÉC a minutes, auquel cas elle doit établir un accès intraveineux le plus
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rapidement que d’adopter une intervention pharmacologique Après une brève anamnèse, elle doit procéder à un exa-
en particulier. men physique ciblé et porter une attention particulière aux
La prise en charge aiguë de l’ÉMÉC a les objectifs suivants : antécédents de troubles convulsifs, aux autres symptômes
(p. ex., la fièvre), à la prise de médicaments et aux allergies aux
1. L’ouverture suffisante des voies respiratoires et le maintien
médicaments.
de la respiration et de la circulation
Par la mesure de la glycémie au chevet du patient, l’équipe
2. L’arrêt des convulsions et la prévention des récurrences
soignante pourra établir si elle doit lui administrer un bolus
3. Le traitement de l’état de mal épileptique réfractaire
de dextrose. Si la glycémie ne dépasse pas 2,6 mmol/L, un
(ÉMÉR)
bolus de 0,5 g/kg de dextrose est recommandé. Elle doit
4. Le diagnostic et le traitement initial des causes d’ÉMÉC au
administrer 2 mL/kg de solution aqueuse de dextrose à 25 %
potentiel mortel (p. ex., hypoglycémie, méningite et masses
par cathéter central ou 5 mL/kg de solution aqueuse de dex-
intracrâniennes)
trose à 10 % par voie intraveineuse périphérique au patient,
vérifier sa glycémie de trois à cinq minutes après l’adminis-
L’ouverture suffisante des voies respiratoires et le tration du bolus et lui donner un nouveau bolus si la situa-
maintien de la respiration et de la circulation tion l’indique.
L’incapacité de maintenir l’ouverture des voies respiratoires Si l’équipe soignante n’a pas encore établi d’accès intravei-
constitue le risque immédiat le plus grave chez l’enfant ou l’adoles- neux, elle doit recourir à d’autres voies pendant la poursuite des
cent en ÉMÉC. L’hypoxie est fréquente. Pour prendre en charge efforts en ce sens. Dans l’impossibilité d’établir cet accès, elle
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doit envisager un accès intraosseux lorsque les convulsions sont Le traitement de seconde intention
prolongées ou que le patient décompense. D’après les données probantes à jour, la fosphénytoïne et la phé-
Pendant l’administration des médicaments, il est conseillé nytoïne, le lévétiracétam et le valproate sont tout aussi efficaces
d’assurer une surveillance cardiorespiratoire continue. Les anti- pour le traitement des convulsions réfractaires aux benzodiazé-
convulsivants peuvent provoquer une perte des réflexes des pines (4,11,12,14,15,27–30). Au Canada, la fosphénytoïne (ou
voies respiratoires, une dépression respiratoire, une hypoten- la phénytoïne) et le phénobarbital sont les deux types de médi-
sion et des arythmies cardiaques. caments de deuxième intention les plus utilisés parce qu’ils sont
L’équipe soignante doit envisager un sepsis ou une hyperten- bien connus et qu’ils sont accessibles. Récemment, le lévétira-
sion intracrânienne et traiter le problème, au besoin. cétam par voie intraveineuse est aussi devenu largement com-
Elle doit surveiller la température de l’enfant, viser une mercialisé pour la prise en charge de l’ÉMÉC. En juillet 2020,
normothermie et recourir à des antipyrétiques si la situation le valproate par voie intraveineuse est seulement offert par le
l’indique. Programme d’accès spécial de Santé Canada. Les variations en
La prise en charge de l’état de mal épileptique est synthétisée
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l’accès intraveineux n’est pas établi, l’équipe soignante doit les d’opter pour un anesthésique. Dans l’heure suivant le début des
administrer par une autre voie en attendant de l’obtenir. Le trai-
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convulsions, peu de données probantes indiquent que les anes-
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tement de première intention peut être amorcé avant l’arrivée thésiques sont plus efficaces que les médicaments de deuxième
du patient à l’hôpital (3,16,17). intention habituels. De plus, les anesthésiques risquent davan-
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tage de causer une dépression respiratoire et une hypotension.
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lam par voie intramusculaire, intranasale ou buccale, le lora- sistent cinq minutes après la fin de l’administration du premier
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zépam par voie buccale ou le diazépam par voie rectale (voir médicament de deuxième intention.
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La phénytoïne et la fosphénytoïne
qui n’ont pas d’accès intraveineux (2,18–23). Il est démontré que la phénytoïne contrôle de 50 % à 80 % des
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Phénobarbitalⱡ
• IV, IO 20 mg/kg 1 000 mg 1 mg/kg/min en Dépression respiratoire Peut être le meilleur choix
20 minutes (dose (surtout en cas de deuxième intention
préparée dans un d’utilisation préalable de chez les nourrissons de
SCS ou une DW5) benzodiazépine), hypoten- <6 mois en état de mal
sion, sédation (risque plus épileptique fébrile ou sous
élevé que la phénytoïne) traitement d’entretien à la
phénytoïne
Lévétiracétam
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• IV, IO 60 mg/kg 3 000 mg d5 ài 15 minutes Faible risque de psychose
MEn(dose atpréparée dans
eun
dBSCSriou e une DW5
dilués à 15 mg/mL
oo Pra à
50 mg/mL) k tiq
Autres options de deuxième intention offertes au Canada par l’entremise du Programme
D ud’accès spécial de Santé Canada
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Médicament et voie Dose Maximum Vitesse D
D Reprise Risques Commentaires
d’administration Z
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Acide valproïque ce
• IV, IO 30 mg/kg 3 000 mg En 5 minutes (dose Administrer
ce une bdose Utiliser avec prudence en
préparée dans un
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supplémentaire deo cas de maladie hépatique
SCS ou une DW5)
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10 mg/kg si lektraitement ou mitochondriale
n’est pas efficace préexistante
* Si un patient reçoit déjà de la phénytoïne, on peut lui administrer une dose d’attaque partielle de 5 mg/kg. Si elles sont administrées, les doses subséquentes dépendront des taux d’anticonvulsivants.
ⱡ Si un patient reçoit déjà du phénobarbital, on peut lui administrer une dose d’attaque de 5 mg/kg. Si elles sont administrées, les doses subséquentes dépendront des taux d’anticonvulsivants.
D5W solution aqueuse de dextrose à 5 %; IM intramusculaire; IO intra-osseuse; IV intraveineuse; kg kilogramme; mg milligramme; SCS soluté de chlorure de sodium à 0,9 %
Paediatrics & Child Health, 2021, Vol. 26, No. 1
surveillance continue de la tension artérielle et de l’électrocar- un choix raisonnable en deuxième intention chez les enfants
diogramme (ECG) pendant la perfusion. qui souffrent d’une dépression respiratoire ou d’une atteinte
La phénytoïne n’est pas recommandée en deuxième intention hémodynamique. Il est également utile chez les enfants à
pour traiter les convulsions causées par une ingestion toxique qui il est administré pour contrôler leur épilepsie, mais qui
ou le sevrage de médicaments et peut en fait être dommageable adhèrent mal au traitement. Il faut s’en servir avec prudence
si elle est utilisée pour traiter les convulsions causées par l’inges- chez les enfants déjà atteints d’une maladie hépatique et
tion de théophylline ou d’antidépresseurs tricycliques (32,33). l’éviter à tout prix chez ceux qui sont atteints d’une maladie
mitochondriale connue ou présumée, y compris les enfants
Le phénobarbital de moins de deux ans ayant un retard de développement
Le phénobarbital a une efficacité anticonvulsivante semblable à inexpliqué.
celle de la phénytoïne, mais est associé à une plus forte incidence
de dépression respiratoire, notamment lorsqu’il est utilisé en La pyridoxine
conjonction avec des benzodiazépines. Il peut aussi provoquer Chez les enfants âgés de moins de 18 mois dont les convulsions
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atteints de convulsions fébriles prolongées et chez ceux qui D’autres médicaments
souffrent de convulsions causées par une ingestion toxique ou
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Le paraldéhyde a déjà été utilisé pour traiter l’ÉMÉC, mais n’est
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le sevrage de médicaments (32,34,35). Le phénobarbital par plus commercialisé au Canada. Le lacosamide s’est également
voie intraveineuse est facilement accessible dans la plupart des révélé prometteur en deuxième intention, mais les données
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hôpitaux. L’équipe soignante peut envisager d’autres médica- sont encore insuffisantes pour la recommander systématique-
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Le lévétiracétam
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réfractaire
La forme intraveineuse du lévétiracétam a été commercialisée
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au Canada en 2019, et selon les études, son efficacité est sem- L’ÉMÉC qui ne répond pas à des doses appropriées de médica-
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blable à celle de la phénytoïne, du phénobarbital et du valproate ments de première et deuxième intention est considéré comme
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(13,27,29,30,36–39). Il semble être bien toléré et comporter réfractaire, même si selon certaines organisations, les convul-
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moins d’effets respiratoires et cardiovasculaires que la phénytoïne sions doivent durer plus d’une heure pour respecter la défini-
et le phénobarbital. Cependant, une étude a établi une augmenta- tion d’état de mal épileptique réfractaire (4,16,47). Au-delà
tion de la psychose post-critique après son utilisation (13). d’une heure de convulsions, les médicaments de deuxième
Il faut envisager l’administration de lévétiracétam en intention sont probablement inefficaces, et de nouvelles straté-
deuxième intention chez les enfants qui souffrent d’une dépres- gies thérapeutiques sont retenues. Les stratégies de traitement
sion respiratoire ou d’une atteinte hémodynamique. Le lévétira- peuvent inclure l’administration d’une perfusion continue de
cétam interagit relativement peu avec d’autres médicaments par midazolam, du pentobarbital, une forte dose de phénobarbi-
rapport à d’autres antiépileptiques et peut être un bon choix en tal ou du propofol. Ces médicaments comportent des risques
cas de polypharmacie (telle qu’une chimiothérapie ou la prise importants, y compris l’arrêt respiratoire et l’hypotension. À
d’anti-inflammatoires). cette étape, les soins du patient dépassent le cadre des trai-
tements habituels en salle d’urgence, et il faut transférer le
Le valproate patient vers une unité de soins intensifs pédiatrique dotée de
L’intérêt envers le valproate en deuxième intention est en services neurologiques pour la suite de la prise en charge.
croissance. De récents essais ont démontré qu’il a une effica-
cité semblable à celle de la phénytoïne, du lévétiracétam et du
phénobarbital, et qu’il causerait moins d’atteinte respiratoire et Le diagnostic et l’initiation du traitement des causes
cardiovasculaire (4,11,13,27,36,37,40–46). d’état de mal épileptique convulsif au potentiel fatal
En juillet 2020, l’accès au valproate par voie intraveineuse L’équipe soignante doit personnaliser les explorations en fonc-
est limité parce qu’il n’est offert que par l’entremise du tion du tableau clinique (tableau 1). L’ÉMÉC est causé princi-
Programme d’accès spécial de Santé Canada. Le valproate est palement par des convulsions fébriles prolongées, qui n’ont pas
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nécessairement besoin d’un bilan étendu. Le même principe L’état de mal épileptique non convulsif
s’applique aux enfants atteints d’un trouble convulsif connu qui L’état de mal épileptique non convulsif désigne un chan-
prennent déjà des anticonvulsivants. Cependant, l’évaluation gement persistant du niveau de conscience de référence,
clinique complète doit inclure la recherche des causes immé- associé à des changements épileptiformes continus à l’élec-
diates et s’attarder sur les signes d’infection, d’irritation ménin- troencéphalogramme, mais sans signes moteurs. Si le niveau
gée, de traumatismes et d’intoxication, ainsi que sur les déficits de conscience de l’enfant ne se rétablit pas comme prévu
neurologiques focaux. après l’arrêt des convulsions ou qu’une paralysie neuromus-
Lorsque l’étiologie des convulsions n’est pas claire, l’équipe culaire est utilisée, l’équipe soignante doit procéder à un
soignante peut envisager les explorations suivantes : le sang électroencéphalogramme pour exclure un état de mal épi-
pour les électrolytes, la glycémie (pour vérifier le résultat leptique non convulsif. Lorsqu’il est impossible d’obtenir un
obtenu précédemment au chevet du patient), l’hémogramme électroencéphalogramme, une consultation en neurologie
avec numération leucocytaire différentielle, les cultures (en cas et le traitement empirique de l’état de mal épileptique non
de présomption de sepsis) et la gazométrie sanguine (1). Elle
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doit reporter la décision de faire une ponction lombaire jusqu’à administrer rapidement les médicaments appropriés aux
ce que les signes vitaux du patient se soient stabilisés, qu’il n’y
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doses appropriées, poser le bon diagnostic et procéder à
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ait pas de présomption d’hypertension intracrânienne et que la prise en charge adaptée des causes de convulsions au
les convulsions aient cessé.
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potentiel mortel. Tous les professionnels de la santé qui
Lorsqu’elle croit les convulsions causées par une méningite participent à la prise en charge médicale aiguë des enfants
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ou une encéphalite, l’équipe soignante doit administrer d’ur- doivent être prêts à utiliser des stratégies à jour et fondées
gence des antibiotiques et des antiviraux par voie intraveineuse.
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Les tentatives pour obtenir des cultures ne doivent pas retarder des enfants en ÉMÉC.
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le traitement.
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une perte de conscience inexpliquée ou une présomption Un algorithme sur la prise en charge de l’état de mal épilep-
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de hernie cérébrale (qu’on appelle aussi engagement céré- tique peut être consulté sous forme de figure supplémentaire
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bral) sont des indications de tomodensitométrie cérébrale. dans le site Web de Paediatrics & Child Health.
Celle-ci peut être effectuée après la stabilisation des voies res-
piratoires, de la respiration et de la circulation et après l’arrêt Remerciements
des convulsions (1). Une imagerie par résonance magnétique Les auteurs souhaitent remercier Michael De Guzman,
du cerveau pourrait dépister des problèmes invisibles à la B. Sc. pharm., Pharm. D, ACPR, RPh (pharmacien clinique, The
tomodensitométrie, mais cette technologie n’est pas toujours Hospital for Sick Children), pour sa révision approfondie de l’aspect
facilement accessible (16). pharmaceutique du présent document de principes. Le comité de
Des indices cliniques d’hypertension intracrânienne ou la pédiatrie communautaire, le comité de pharmacologie et des
de hernie doivent être traités immédiatement, avant une substances dangereuses et le comité de la santé de l’adolescent de
exploration plus approfondie. Une tomodensitométrie nor- la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document
male n’exclut pas une hypertension intracrânienne marquée. de principes, de même que la section de la pédiatrie hospitalière et
la section de la médecine d’urgence pédiatrique de la Société cana-
L’équipe soignante doit reporter la ponction lombaire en
dienne de pédiatrie et que l’Association canadienne de neurologie
présence de signes cliniques et radiologiques d’une telle
infantile.
augmentation. Financement : Aucun financement n’a été accordé pour la rédaction
L’intoxication doit toujours faire partie des possibilités. du présent manuscrit.
Lorsqu’elle est démontrée ou fortement présumée et que l’ac- Conflits d’intérêts potentiels : CH déclare avoir reçu des subventions
tivité convulsive a pris fin, l’équipe soignante doit envisager et des cachets d’UCB Pharma et de Takeda Pharmaceuticals, de
d’utiliser du charbon activé dès que les voies respiratoires sont même que des cachets de Greenwich Biosciences, dans d’autres
protégées. contextes que le présent manuscrit. Aucun autre auteur n’a de
Paediatrics & Child Health, 2021, Vol. 26, No. 1 65
conflits d’intérêts à déclarer. Tous les auteurs ont remis le formu- 21. Mpimbaza A, Ndeezi G, Staedke S, Rosenthal PJ, Byarugaba J. Comparison of buccal
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