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Paediatrics & Child Health, 2021, 58–66

doi: 10.1093/pch/pxaa128
Document de principes

Document de principes

La prise en charge d’urgence du patient pédiatrique


en état de mal épileptique convulsif
Kyle C. McKenzie, Cecil D. Hahn, Jeremy N. Friedman
Société canadienne de pédiatrie, comité des soins aigus, Ottawa (Ontario)
Correspondance : Société canadienne de pédiatrie, 100-2305, boul. St. Laurent, Ottawa (Ontario) K1G 4J8

Downloaded from https://academic.oup.com/pch/article/26/1/58/6125703 by guest on 06 March 2021


Courriel : info@cps.ca; site Web : www.cps.ca

Les documents de principes et points de pratique de la Société canadienne de pédiatrie sont révisés régulièrement
et modifiés au besoin. Consultez la page www.cps.ca/fr/documents du site Web de la SCP pour en obtenir la version
la plus à jour. Les documents obsolètes sont retirés du site.

Un algorithme sur la prise en charge de l’état de mal épileptique peut être consulté en ligne sous forme de figure complémentaire.

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Résumé

bo o
ce ceb
Les présentes lignes directrices portent sur la prise en charge d’urgence de l’état de mal épileptique
convulsif chez les nourrissons âgés de plus d’un mois et les enfants. Elles remplacent un document de
Fa Fa
principes publié en 2011 et comprennent un nouvel algorithme thérapeutique, de même qu’un tableau
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des médicaments recommandés en fonction de nouvelles données probantes qui reflètent l’évolution
de la pratique clinique des quelques dernières années. Le présent document de principes souligne l’im-
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portance d’un traitement pharmacologique rapide de l’état de mal épileptique convulsif et contient des
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conseils relativement à la démarche diagnostique et aux soins de soutien.


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Mots-clés : convulsions; état de mal épileptique; pédiatrie; prise en charge d’urgence


ed rie
M iat
d

HISTORIQUE ET ÉPIDÉMIOLOGIE morbidité globale (y compris des troubles neurologiques nou-


La définition habituelle du terme état de mal épileptique convul- vellement diagnostiqués, une instabilité hémodynamique, des
sif (ÉMÉC) est une activité convulsive tonicoclonique généra- déficits neurologiques focaux à long terme, une atteinte cogni-
lisée et continue, accompagnée d’une perte de conscience de tive persistante et des troubles de comportement), entre 10 %
plus de 30 minutes, ou au moins deux crises convulsives succes- et 20 % (2).
sives entre lesquelles il n’y a pas de retour à l’état de conscience Le présent document de principes porte sur l’ÉMÉC chez les
de départ (1). De plus, les termes état de mal épileptique précoce nourrissons âgés de plus d’un mois et les enfants.
et imminent désignent des convulsions continues ou intermit-
tentes de plus de cinq minutes, sans reprise de conscience com- LES PROTOCOLES ET LES LIGNES
plète entre les convulsions. Selon les recherches, le traitement DIRECTRICES
précoce est plus efficace pour interrompre les convulsions, et le Les données probantes sont limitées en pédiatrie pour établir
traitement tardif est lié à un taux plus élevé de morbidité et de un protocole de référence visant la prise en charge de l’ÉMÉC.
mortalité (2,3). Bien des lignes directrices actuellement en usage reposent
L’incidence annuelle déclarée d’ÉMÉC est de dix à 73  épi- sur diverses combinaisons de données probantes, d’opinions
sodes sur 100 000 enfants et est plus élevée chez les enfants de consensuelles, d’expérience locale et d’accessibilité aux médica-
moins de deux ans (4). Les étiologies courantes sont présen- ments (2–16). Malgré des variations mineures, ces lignes direc-
tées au tableau 1. La mortalité se situe entre 2,7 % et 8 %, et la trices se ressemblent à de nombreux égards.

Reçu le 22 juillet 2019; accepté le 8 juin 2020


© Société canadienne de pédiatrie 2021. Publié par Oxford University Press pour le compte de la Société canadienne de pédiatrie. 58
Tous droits réservés. Pour obtenir une autorisation, écrivez a journals.permissions@oup.com.
Paediatrics & Child Health, 2021, Vol. 26, No. 1 59

Tableau 1.  Les étiologies courantes de l’état de mal épileptique les voies respiratoires, la démarche consiste à coucher l’enfant
convulsif chez les enfants sur le côté et à aspirer les sécrétions facilement accessibles, sans
Affection aiguë forcer l’ouverture de la bouche. Après l’aspiration, on recouche
l’enfant sur le dos et on lui soulève le menton ou on procède à
•  Symptomatique aiguë
l’antépulsion de la mâchoire inférieure (jaw thrust) pour faciliter
  ◦  Infection aiguë du système nerveux central (méningite ou
l’ouverture des voies respiratoires, si la situation l’indique. On lui
encéphalite)
administre de l’oxygène à 100 % au masque et on utilise un moni-
  ◦  Lésion anoxique teur cardiorespiratoire et un saturomètre. Une ventilation assistée
  ◦  Perturbation métabolique (hypoglycémie, hyperglycémie, est à envisager lorsque l’enfant présente des signes de dépression
hyponatrémie, hypocalcémie) respiratoire ou que sa saturométrie demeure faible (sous les 90 %),
  ◦  Lésion traumatique malgré l’administration d’oxygène à 100 % au masque.
  ◦  Liée à la prise de médicaments En général, la fréquence cardiaque et la tension artérielle sont
   • Non-respect de la médication antiépileptique ou plus élevées chez le patient en convulsions, mais devraient reve-

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retrait du traitement nir à la normale à l’arrêt des convulsions. La bradycardie, l’hy-
    •  Surdose de médicaments antiépileptiques potension et une mauvaise perfusion sont de mauvais augure.
    • Surdose de médicaments non antiépileptiques Elles sont indicatrices d’une hypoxie marquée et du besoin
•  Convulsions fébriles prolongées immédiat d’assurer l’ouverture des voies respiratoires et de ven-
Affection éloignée dans le temps tiler le patient, soit au ballon et masque, soit par intubation. Il
est important d’établir un accès intraveineux le plus rapidement
•  Dysgénésie cérébrale

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possible (au moyen de deux voies intraveineuses de gros calibre,
•  Encéphalopathie hypoxo-ischémique périnatale
dans la mesure du possible).

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•  Troubles neurodégénératifs évolutifs

ce ceb
Il faut mesurer la glycémie au chevet du patient.
• Lésion cérébrale antérieure (méningite, accident vasculaire
Fa Fa
cérébral, traumatisme)
L’arrêt des convulsions et la prévention des
D DZ

Idiopathique ou cryptogénique récurrences


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Adapté et traduit de la référence 4


Z

Les principes du traitement et de la surveillance


D iqu

Le principal objectif du traitement consiste à mettre un terme


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aux convulsions et, ce faisant, à prévenir les lésions cérébrales


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L’état de mal épileptique est une urgence médicale qui exige (3,15). L’équipe soignante doit envisager d’administrer des
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une prise en charge rapide et résolutive. Même si sa cause en médicaments si les convulsions durent plus de cinq à dix
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détermine principalement le pronostic, la durée de l’ÉMÉC a minutes, auquel cas elle doit établir un accès intraveineux le plus
d

également de l’importance. Il peut être plus important d’agir rapidement possible.


rapidement que d’adopter une intervention pharmacologique Après une brève anamnèse, elle doit procéder à un exa-
en particulier. men physique ciblé et porter une attention particulière aux
La prise en charge aiguë de l’ÉMÉC a les objectifs suivants : antécédents de troubles convulsifs, aux autres symptômes
(p. ex., la fièvre), à la prise de médicaments et aux allergies aux
1. L’ouverture suffisante des voies respiratoires et le maintien
médicaments.
de la respiration et de la circulation
Par la mesure de la glycémie au chevet du patient, l’équipe
2. L’arrêt des convulsions et la prévention des récurrences
soignante pourra établir si elle doit lui administrer un bolus
3. Le traitement de l’état de mal épileptique réfractaire
de dextrose. Si la glycémie ne dépasse pas 2,6 mmol/L, un
(ÉMÉR)
bolus de 0,5  g/kg de dextrose est recommandé. Elle doit
4. Le diagnostic et le traitement initial des causes d’ÉMÉC au
administrer 2 mL/kg de solution aqueuse de dextrose à 25 %
potentiel mortel (p. ex., hypoglycémie, méningite et masses
par cathéter central ou 5 mL/kg de solution aqueuse de dex-
intracrâniennes)
trose à 10 % par voie intraveineuse périphérique au patient,
vérifier sa glycémie de trois à cinq minutes après l’adminis-
L’ouverture suffisante des voies respiratoires et le tration du bolus et lui donner un nouveau bolus si la situa-
maintien de la respiration et de la circulation tion l’indique.
L’incapacité de maintenir l’ouverture des voies respiratoires Si l’équipe soignante n’a pas encore établi d’accès intravei-
constitue le risque immédiat le plus grave chez l’enfant ou l’adoles- neux, elle doit recourir à d’autres voies pendant la poursuite des
cent en ÉMÉC. L’hypoxie est fréquente. Pour prendre en charge efforts en ce sens. Dans l’impossibilité d’établir cet accès, elle
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doit envisager un accès intraosseux lorsque les convulsions sont Le traitement de seconde intention
prolongées ou que le patient décompense. D’après les données probantes à jour, la fosphénytoïne et la phé-
Pendant l’administration des médicaments, il est conseillé nytoïne, le lévétiracétam et le valproate sont tout aussi efficaces
d’assurer une surveillance cardiorespiratoire continue. Les anti- pour le traitement des convulsions réfractaires aux benzodiazé-
convulsivants peuvent provoquer une perte des réflexes des pines (4,11,12,14,15,27–30). Au Canada, la fosphénytoïne (ou
voies respiratoires, une dépression respiratoire, une hypoten- la phénytoïne) et le phénobarbital sont les deux types de médi-
sion et des arythmies cardiaques. caments de deuxième intention les plus utilisés parce qu’ils sont
L’équipe soignante doit envisager un sepsis ou une hyperten- bien connus et qu’ils sont accessibles. Récemment, le lévétira-
sion intracrânienne et traiter le problème, au besoin. cétam par voie intraveineuse est aussi devenu largement com-
Elle doit surveiller la température de l’enfant, viser une mercialisé pour la prise en charge de l’ÉMÉC. En juillet 2020,
normothermie et recourir à des antipyrétiques si la situation le valproate par voie intraveineuse est seulement offert par le
l’indique. Programme d’accès spécial de Santé Canada. Les variations en
La prise en charge de l’état de mal épileptique est synthétisée

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matière d’accessibilité, le potentiel de réactions indésirables et
à la figure 1 supplémentaire en ligne. Les doses de médicaments le tableau clinique individuel contribueront à orienter le choix
sont détaillées au tableau 2. des médicaments de deuxième intention.
Si un médicament de deuxième intention est administré mais
Le traitement de première intention ne contrôle pas les convulsions, il n’y a pas de consensus clair
Les benzodiazépines sont les médicaments de première inten- quant à la suite de la prise en charge (11). Il est possible d’utili-
tion (6). Puisqu’il est essentiel d’intervenir rapidement, lorsque ser un autre médicament de deuxième intention (différent) ou

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l’accès intraveineux n’est pas établi, l’équipe soignante doit les d’opter pour un anesthésique. Dans l’heure suivant le début des
administrer par une autre voie en attendant de l’obtenir. Le trai-

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convulsions, peu de données probantes indiquent que les anes-

ce ceb
tement de première intention peut être amorcé avant l’arrivée thésiques sont plus efficaces que les médicaments de deuxième
du patient à l’hôpital (3,16,17). intention habituels. De plus, les anesthésiques risquent davan-
Fa Fa
tage de causer une dépression respiratoire et une hypotension.
D DZ

Avant l’arrivée à l’hôpital Par conséquent, il est recommandé d’administrer un deuxième


Les médicaments suivants peuvent être administrés : le midazo-
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médicament de deuxième intention si les convulsions per-


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lam par voie intramusculaire, intranasale ou buccale, le lora- sistent cinq minutes après la fin de l’administration du premier
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zépam par voie buccale ou le diazépam par voie rectale (voir médicament de deuxième intention.
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le tableau  2). En contexte préhospitalier, le midazolam est le


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médicament privilégié en première intention chez les enfants


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La phénytoïne et la fosphénytoïne
qui n’ont pas d’accès intraveineux (2,18–23). Il est démontré que la phénytoïne contrôle de 50 % à 80 % des
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convulsions prolongées (27,31). En raison de son pH élevé, l’ex-


d

À l’hôpital travasation de la phénytoïne peut être responsable d’une grave


Le lorazépam (par voie intraveineuse) ou le midazolam (par irritation sous-cutanée caractérisée par un œdème, une décolora-
voie intraveineuse ou intramusculaire) sont des médicaments tion et une douleur distale au point d’injection. La fosphénytoïne,
de première intention tout aussi appropriés et ont une effica- qui est un promédicament hydrosoluble de la phénytoïne, ne pro-
cité semblable (18,24). Lorsqu’il est impossible d’obtenir un voque pas cet effet secondaire. Elle peut donc être administrée
accès intraveineux rapidement, il faut envisager d’autres voies par injection intramusculaire en l’absence d’accès intraveineux
d’administration (buccale, nasale, intramusculaire). Il est ou intraosseux. C’est le seul médicament de deuxième intention
démontré que le lorazépam et le midazolam sont plus efficaces qui n’exige pas d’accès intraveineux, mais il est comparativement
que le diazépam ou la phénytoïne en première intention pour coûteux et n’est pas offert partout (6). La phénytoïne et la fos-
le traitement des convulsions (18,25,26). Si les convulsions phénytoïne ne doivent pas être administrées au même patient
n’ont pas cessé dans les cinq minutes suivant une dose unique comme médicament de deuxième intention distinct. Si un médi-
de benzodiazépine, il faut en administrer une deuxième. Si les cament a déjà été administré, l’autre doit être évité.
convulsions persistent après ces deux doses, y compris celles La phénytoïne a l’avantage d’être largement accessible
administrées avant l’arrivée à l’hôpital, il est recommandé et de provoquer moins de dépression respiratoire que le
de commencer à administrer des médicaments de deuxième phénobarbital.
intention. Le traitement par plus de deux doses de benzodia- Les effets secondaires de la phénytoïne et de la fosphé-
zépine est associé à une augmentation du risque de dépression nytoïne comprennent les arythmies cardiaques, la bradycardie
respiratoire (17). et l’hypotension, si bien qu’il est recommandé d’assurer une
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Tableau 2.  Les anticonvulsivants contre l’état de mal épileptique convulsif


Médicament et voie Dose Maximum Vitesse Reprise Risques Commentaires
d’administration
Traitements de première intention
Midazolam
• IV, IO 0,1 mg/kg 5 mg Peut être repris une fois Hypotension, dépression
• IM 0,2 mg/kg 10 mg au bout de 5 minutes, respiratoire, sédation
• Buccale 0,5 mg/kg 10 mg si les convulsions se
• Intranasale 0,2 mg/kg 10 mg poursuivent
(5 mg par narine)
Lorazépam Pé
• IV, IO, buccale 0,1 mg/kg 4 mg < 2 mg/minute
d Peut être repris une fois au Hypotension, dépression Par voie buccale, utiliser des
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M(IV enia0,5 bout de 5 minutes, si les respiratoire, sédation comprimés sublinguaux


convulsions se
tri
edà 1 minute)
Bo e P poursuivent
Diazépam ok rat
• IV, IO 0,3 mg/kg 5 mg (< 5 ans) En 2 minutes iq Peut être repris une fois au Hypotension, dépression
10 mg (≥ 5 ans)
D respiratoire, sédation
oc uebout de 5 minutes, si les
D se
D convulsions
Z
poursuivent
Z
• Rectale 0,5 mg/kg 20 mg Fa Fa
Traitements de deuxième intention ce ceb
Fosphénytoïne*
bo o
• IM, IV, IO 20 mg d’équivalents 1 000 mg
o o
IV en 5 à 10 minutes Administrer unekdose k Hypotension, bradycardie, Coûteux.
de phénytoïne/kg d’équivalents de (dose préparée dans un supplémentaire de arythmie Ne pas combiner avec la
phénytoïne SCS ou une DW5) 5 mg d’équivalents de phénytoïne.
phénytoïne/kg si le Non recommandé en cas
traitement n’est pas efficace de convulsions découlant
d’une intoxication.
Phénytoïne*
• IV, IO 20 mg/kg 1 000 mg 1 mg/kg/minute en Administrer une dose Hypotension, bradycardie, Ne pas combiner avec la
20 minutes (dose supplémentaire de 5 mg/kg arythmie, lésion par fosphénytoïne. Non
préparée dans un si le traitement n’est pas extravasation, après recommandé en cas de
SCS seulement) efficace injection IV convulsions découlant
d’une intoxication.
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Tableau 2.  suite


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Médicament et voie Dose Maximum Vitesse Reprise Risques Commentaires


d’administration

Phénobarbitalⱡ
• IV, IO 20 mg/kg 1 000 mg 1 mg/kg/min en Dépression respiratoire Peut être le meilleur choix
20 minutes (dose (surtout en cas de deuxième intention
préparée dans un d’utilisation préalable de chez les nourrissons de
SCS ou une DW5) benzodiazépine), hypoten- <6 mois en état de mal
sion, sédation (risque plus épileptique fébrile ou sous
élevé que la phénytoïne) traitement d’entretien à la
phénytoïne
Lévétiracétam

• IV, IO 60 mg/kg 3 000 mg d5 ài 15 minutes Faible risque de psychose
MEn(dose atpréparée dans
eun
dBSCSriou e une DW5
dilués à 15 mg/mL
oo Pra à
50 mg/mL) k tiq
Autres options de deuxième intention offertes au Canada par l’entremise du Programme
D ud’accès spécial de Santé Canada
oc e
Médicament et voie Dose Maximum Vitesse D
D Reprise Risques Commentaires
d’administration Z
Z
Fa Fa
Acide valproïque ce
• IV, IO 30 mg/kg 3 000 mg En 5 minutes (dose Administrer
ce une bdose Utiliser avec prudence en
préparée dans un
b o o
supplémentaire deo cas de maladie hépatique
SCS ou une DW5)
o k
10 mg/kg si lektraitement ou mitochondriale
n’est pas efficace préexistante

* Si un patient reçoit déjà de la phénytoïne, on peut lui administrer une dose d’attaque partielle de 5 mg/kg. Si elles sont administrées, les doses subséquentes dépendront des taux d’anticonvulsivants.
ⱡ Si un patient reçoit déjà du phénobarbital, on peut lui administrer une dose d’attaque de 5 mg/kg. Si elles sont administrées, les doses subséquentes dépendront des taux d’anticonvulsivants.
D5W solution aqueuse de dextrose à 5 %; IM intramusculaire; IO intra-osseuse; IV intraveineuse; kg kilogramme; mg milligramme; SCS soluté de chlorure de sodium à 0,9 %
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surveillance continue de la tension artérielle et de l’électrocar- un choix raisonnable en deuxième intention chez les enfants
diogramme (ECG) pendant la perfusion. qui souffrent d’une dépression respiratoire ou d’une atteinte
La phénytoïne n’est pas recommandée en deuxième intention hémodynamique. Il est également utile chez les enfants à
pour traiter les convulsions causées par une ingestion toxique qui il est administré pour contrôler leur épilepsie, mais qui
ou le sevrage de médicaments et peut en fait être dommageable adhèrent mal au traitement. Il faut s’en servir avec prudence
si elle est utilisée pour traiter les convulsions causées par l’inges- chez les enfants déjà atteints d’une maladie hépatique et
tion de théophylline ou d’antidépresseurs tricycliques (32,33). l’éviter à tout prix chez ceux qui sont atteints d’une maladie
mitochondriale connue ou présumée, y compris les enfants
Le phénobarbital de moins de deux ans ayant un retard de développement
Le phénobarbital a une efficacité anticonvulsivante semblable à inexpliqué. 
celle de la phénytoïne, mais est associé à une plus forte incidence
de dépression respiratoire, notamment lorsqu’il est utilisé en La pyridoxine
conjonction avec des benzodiazépines. Il peut aussi provoquer Chez les enfants âgés de moins de 18 mois dont les convulsions

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d’autres effets secondaires, comme l’hypotension et la sédation. peuvent être attribuables à un trouble métabolique non dia-
Le phénobarbital a un mécanisme d’action semblable à celui gnostiqué, l’équipe soignante doit envisager un essai de 100 mg
des benzodiazépines et peut donc être moins efficace pour trai- de pyridoxine (vitamine B6) par voie intraveineuse, suivis de
ter les convulsions réfractaires à ce type de médicament (6). 50 mg par voie intraveineuse ou buccale, deux fois par jour, si
Le phénobarbital peut être privilégié en deuxième inten- les médicaments décrits auparavant échouent. 
tion chez les enfants de moins de six mois, chez ceux qui sont

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atteints de convulsions fébriles prolongées et chez ceux qui D’autres médicaments
souffrent de convulsions causées par une ingestion toxique ou

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Le paraldéhyde a déjà été utilisé pour traiter l’ÉMÉC, mais n’est

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le sevrage de médicaments (32,34,35). Le phénobarbital par plus commercialisé au Canada. Le lacosamide s’est également
voie intraveineuse est facilement accessible dans la plupart des révélé prometteur en deuxième intention, mais les données
Fa Fa
hôpitaux. L’équipe soignante peut envisager d’autres médica- sont encore insuffisantes pour la recommander systématique-
D DZ

ments lorsque le patient souffre déjà de dépression respiratoire ment (12,37).


ou d’instabilité hémodynamique.
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La prise en charge de l’état de mal épileptique


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Le lévétiracétam
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réfractaire
La forme intraveineuse du lévétiracétam a été commercialisée
Bo P

au Canada en 2019, et selon les études, son efficacité est sem- L’ÉMÉC qui ne répond pas à des doses appropriées de médica-
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blable à celle de la phénytoïne, du phénobarbital et du valproate ments de première et deuxième intention est considéré comme
M iat

(13,27,29,30,36–39). Il semble être bien toléré et comporter réfractaire, même si selon certaines organisations, les convul-
d

moins d’effets respiratoires et cardiovasculaires que la phénytoïne sions doivent durer plus d’une heure pour respecter la défini-
et le phénobarbital. Cependant, une étude a établi une augmenta- tion d’état de mal épileptique réfractaire (4,16,47). Au-delà
tion de la psychose post-critique après son utilisation (13). d’une heure de convulsions, les médicaments de deuxième
Il faut envisager l’administration de lévétiracétam en intention sont probablement inefficaces, et de nouvelles straté-
deuxième intention chez les enfants qui souffrent d’une dépres- gies thérapeutiques sont retenues. Les stratégies de traitement
sion respiratoire ou d’une atteinte hémodynamique. Le lévétira- peuvent inclure l’administration d’une perfusion continue de
cétam interagit relativement peu avec d’autres médicaments par midazolam, du pentobarbital, une forte dose de phénobarbi-
rapport à d’autres antiépileptiques et peut être un bon choix en tal ou du propofol. Ces médicaments comportent des risques
cas de polypharmacie (telle qu’une chimiothérapie ou la prise importants, y compris l’arrêt respiratoire et l’hypotension. À
d’anti-inflammatoires). cette étape, les soins du patient dépassent le cadre des trai-
tements habituels en salle d’urgence, et il faut transférer le
Le valproate patient vers une unité de soins intensifs pédiatrique dotée de
L’intérêt envers le valproate en deuxième intention est en services neurologiques pour la suite de la prise en charge.
croissance. De récents essais ont démontré qu’il a une effica-
cité semblable à celle de la phénytoïne, du lévétiracétam et du
phénobarbital, et qu’il causerait moins d’atteinte respiratoire et Le diagnostic et l’initiation du traitement des causes
cardiovasculaire (4,11,13,27,36,37,40–46). d’état de mal épileptique convulsif au potentiel fatal
En juillet 2020, l’accès au valproate par voie intraveineuse L’équipe soignante doit personnaliser les explorations en fonc-
est limité parce qu’il n’est offert que par l’entremise du tion du tableau clinique (tableau 1). L’ÉMÉC est causé princi-
Programme d’accès spécial de Santé Canada. Le valproate est palement par des convulsions fébriles prolongées, qui n’ont pas
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nécessairement besoin d’un bilan étendu. Le même principe L’état de mal épileptique non convulsif
s’applique aux enfants atteints d’un trouble convulsif connu qui L’état de mal épileptique non convulsif désigne un chan-
prennent déjà des anticonvulsivants. Cependant, l’évaluation gement persistant du niveau de conscience de référence,
clinique complète doit inclure la recherche des causes immé- associé à des changements épileptiformes continus à l’élec-
diates et s’attarder sur les signes d’infection, d’irritation ménin- troencéphalogramme, mais sans signes moteurs. Si le niveau
gée, de traumatismes et d’intoxication, ainsi que sur les déficits de conscience de l’enfant ne se rétablit pas comme prévu
neurologiques focaux. après l’arrêt des convulsions ou qu’une paralysie neuromus-
Lorsque l’étiologie des convulsions n’est pas claire, l’équipe culaire est utilisée, l’équipe soignante doit procéder à un
soignante peut envisager les explorations suivantes : le sang électroencéphalogramme pour exclure un état de mal épi-
pour les électrolytes, la glycémie (pour vérifier le résultat leptique non convulsif. Lorsqu’il est impossible d’obtenir un
obtenu précédemment au chevet du patient), l’hémogramme électroencéphalogramme, une consultation en neurologie
avec numération leucocytaire différentielle, les cultures (en cas et le traitement empirique de l’état de mal épileptique non
de présomption de sepsis) et la gazométrie sanguine (1). Elle

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convulsif sont indiqués (9).
doit mesurer les taux d’anticonvulsivants chez les patients qui
suivent un traitement anticonvulsivants à long terme. Elle peut
envoyer des prélèvements d’urine et de sang en vue d’un dépis- CONCLUSION
tage toxicologique. Il peut être nécessaire d’obtenir le calcium L’état de mal épileptique est une urgence neurologique cou-
sérique, l’urée sanguine, le magnésium, les enzymes hépatiques, rante en pédiatrie. Pour bien le prendre en charge, il faut
le lactate et l’ammoniaque dans des cas particuliers. L’équipe maintenir une stabilité respiratoire et hémodynamique,

ok ok
doit reporter la décision de faire une ponction lombaire jusqu’à administrer rapidement les médicaments appropriés aux
ce que les signes vitaux du patient se soient stabilisés, qu’il n’y

bo o
doses appropriées, poser le bon diagnostic et procéder à

ce ceb
ait pas de présomption d’hypertension intracrânienne et que la prise en charge adaptée des causes de convulsions au
les convulsions aient cessé.
Fa Fa
potentiel mortel. Tous les professionnels de la santé qui
Lorsqu’elle croit les convulsions causées par une méningite participent à la prise en charge médicale aiguë des enfants
D DZ

ou une encéphalite, l’équipe soignante doit administrer d’ur- doivent être prêts à utiliser des stratégies à jour et fondées
gence des antibiotiques et des antiviraux par voie intraveineuse.
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sur des données probantes pour la prise en charge d’urgence


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Les tentatives pour obtenir des cultures ne doivent pas retarder des enfants en ÉMÉC.
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le traitement.
Livres Médicaux gratuits sur Pédiatrie Pratique DZ Facebook

Une histoire de traumatisme, des signes probants d’hy-


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pertension intracrânienne, des signes neurologiques focaux, DONNÉES SUPPLÉMENTAIRES


ed rie

une perte de conscience inexpliquée ou une présomption Un algorithme sur la prise en charge de l’état de mal épilep-
M iat

de hernie cérébrale (qu’on appelle aussi engagement céré- tique peut être consulté sous forme de figure supplémentaire
d

bral) sont des indications de tomodensitométrie cérébrale. dans le site Web de Paediatrics & Child Health.
Celle-ci peut être effectuée après la stabilisation des voies res-
piratoires, de la respiration et de la circulation et après l’arrêt Remerciements
des convulsions (1). Une imagerie par résonance magnétique Les auteurs souhaitent remercier Michael De Guzman,
du cerveau pourrait dépister des problèmes invisibles à la B.  Sc. pharm., Pharm. D, ACPR, RPh (pharmacien clinique, The
tomodensitométrie, mais cette technologie n’est pas toujours Hospital for Sick Children), pour sa révision approfondie de l’aspect
facilement accessible (16). pharmaceutique du présent document de principes. Le comité de
Des indices cliniques d’hypertension intracrânienne ou la pédiatrie communautaire, le comité de pharmacologie et des
de hernie doivent être traités immédiatement, avant une substances dangereuses et le comité de la santé de l’adolescent de
exploration plus approfondie. Une tomodensitométrie nor- la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document
male n’exclut pas une hypertension intracrânienne marquée. de principes, de même que la section de la pédiatrie hospitalière et
la section de la médecine d’urgence pédiatrique de la Société cana-
L’équipe soignante doit reporter la ponction lombaire en
dienne de pédiatrie et que l’Association canadienne de neurologie
présence de signes cliniques et radiologiques d’une telle
infantile.
augmentation. Financement : Aucun financement n’a été accordé pour la rédaction
L’intoxication doit toujours faire partie des possibilités. du présent manuscrit.
Lorsqu’elle est démontrée ou fortement présumée et que l’ac- Conflits d’intérêts potentiels : CH déclare avoir reçu des subventions
tivité convulsive a pris fin, l’équipe soignante doit envisager et des cachets d’UCB Pharma et de Takeda Pharmaceuticals, de
d’utiliser du charbon activé dès que les voies respiratoires sont même que des cachets de Greenwich Biosciences, dans d’autres
protégées. contextes que le présent manuscrit. Aucun autre auteur n’a de
Paediatrics & Child Health, 2021, Vol. 26, No. 1 65

conflits d’intérêts à déclarer. Tous les auteurs ont remis le formu- 21. Mpimbaza A, Ndeezi G, Staedke S, Rosenthal PJ, Byarugaba J. Comparison of buccal
midazolam with rectal diazepam in the treatment of prolonged seizures in Ugandan
laire de divulgation des conflits d’intérêts potentiels de l’Internatio-
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nal Committee of Medical Journal Editors. Ils ont divulgué les conflits 22. Lahat E, Goldman M, Barr J, Bistritzer T, Berkovitch M. Comparison of intranasal
que les rédacteurs en chef jugent pertinents en fonction du contenu midazolam with intravenous diazepam for treating febrile seizures in children:
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du présent manuscrit.
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COMITÉ DES SOINS AIGUS DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE


Membres : Kevin Chan MD (président), Kimberly Dow MD (représentante du conseil), Karen Gripp MD, Kristine Krmptoic MD, Kyle C.
McKenzie MD (membre sortant)
Représentants : Laurel Chauvin-Kimoff MD, section de la médecine d’urgence pédiatrique de la SCP; Sidd Thakore MD, section de la
pédiatrie hospitalière de la SCP
Auteurs principaux : Kyle C. McKenzie MD, Cecil D. Hahn MD, Jeremy N. Friedman MD

Downloaded from https://academic.oup.com/pch/article/26/1/58/6125703 by guest on 06 March 2021


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