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TRANSFERT THERMIQUE ET ISOLATION

UNIVESITE DE LOME
ECOLE NATIONALE SUPERIEUR D’INGENIEURS
(ENSI)

Conduction en régime
permanent dans un milieu
solide homogène
&
Isolation D’Ouvrages

FORTUNEY B. KOUDJOWOU
UNIVERSITE DE LOME/ ENSI Master Ingénierie I Génie Civil

Ce document est un
résumé servant de
support de cours à
l’égard des étudiants.

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 2


Ing. Fortuney Balakiyém KOUDJOWOU
UNIVERSITE DE LOME/ ENSI Master Ingénierie I Génie Civil

TABLE DES MATIERES

I. GENERALITES SUR LE TRANSFERT DE CHALEUR .. 6

1.1 Introduction ......................................................................... 6

1.2 Définitions ............................................................................. 7


1.2.2 Gradient de température ............................................................ 7
1.2.3 Flux de chaleur et densité de flux ........................................... 8
1.2.4 Energie Stockée et Energie due au débit massique d’un
système thermodynamique .................................................................. 8
1.2.5 Génération d’énergie : sources internes ................................... 9

1.3 Formulation d’un problème de transfert de chaleur ......... 10


1.3.1 Bilan d’énergie ........................................................................... 10
1.3.2 Expression du profil de température et des flux d’énergie .. 10

1.4. Les différents modes de transfert de chaleur .............. 11


1.4.1. La Conduction .......................................................................... 11
1.4.2. La Convection ............................................................................ 11
1.4.3 Echange par Rayonnement ..................................................... 12

II. EQUATION GENERAL DE LA CONDUCTION..... 14

2.1. Concepts fondamentaux et équation générale de la


conduction. ................................................................................ 14

2.1.1. Notions de base ............................................................... 14

2.2. Equation générale de la conduction .................................. 16

2.2.1. Equation cartésienne de la conduction........................... 16


2.2.2. Cas particuliers fréquemment rencontrés ............................. 18
2.2.3. Autres expression de l’équation de la conduction .............. 18

2.3. Conditions aux limites ....................................................... 18


2.3.1. Condition initiale (spatiale) .................................................... 19
2.3.2. Condition de surfaces ............................................................. 19

III. PROBLEMES DE CONDUCTION EN REGIME


P
E
R
M
A
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N
E
N
T

2
2

3.1. Définition des isothermes et du flux en régime


permanent sans source pour le cas d’un mur. ...................... 22

3.2. Conduction à travers plusieurs corps places en série ou


parallèle Analogie électrique .................................................... 24

3.3. Conduction morte dans un cylindre creux ...................... 24

3.4. Conduction morte dans une sphère creuse ..................... 25

3.5. Conduction sans source de chaleur : la conductivité est


fonction de la température ..................................................... 26

3.6. Conduction avec source de chaleur (p≠0, =cste) ........... 28

IV. ISOLATION THERMIQUE ET ECONOMIES


D

E
N
E
R
G
I
E

3
0

4.1 Introduction ...................................................................... 30

4.2 Isolation thermique des bâtiments Pourquoi ? ................. 30


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4.3 Principe de l’isolation thermique ..................................... 31


Connaître les valeurs de référence ........................................ 34

Calculer le niveau d'isolation lorsque la nature et


l'épaisseur des matériaux isolants sont connues .................... 35

4.4 Techniques d’isolation ...................................................... 36

4.5 Choisir son isolant ........................................................... 37

a- Type d’isolant ...................................................................... 37

b- Observations sur l’usage de quelques isolants ................... 38

V. L’EFFICACITE ENERGETIQUE DANS LE BATIMENT

4
0

5.1 Introduction: notion de confort ......................................... 40

5.2 Conditions nominales du confort thermique ...................... 41

5.3 Quelques procédés naturels ............................................... 42

5.4 CONCLUSION ........................................................................ 47

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I. GENERALITES SUR LE TRANSFERT DE


CHALEUR

1.1 Introduction
La thermodynamique permet de prévoir la
quantité totale d’énergie qu’un système doit
échanger avec l’extérieur pour passer d’un état
d’équilibre à un autre. La thermique (ou
thermocinétique) se propose de décrire
quantitativement (dans l’espace et dans le temps)
l’évolution des grandeurs caractéristiques du système,
en particulier la température, entre l’état d’équilibre
initial et l’état d’équilibre final.

De tous temps, les problèmes de transmission d'énergie,


et en particulier de la chaleur, ont eu une importance
déterminante pour l'étude et le fonctionnement
d'appareils tels que les générateurs de vapeur, les
fours, les échangeurs, les évaporateurs, les condenseurs,
etc.

De nos jours, on est amené à intégrer les notions


d’efficacité énergétique depuis la conception d’un projet
jusqu’à la phase finale de sa réalisation, quelque soit
le domaine qui lui est attribué. En effet, par suite de
l'accroissement relatif du prix de revient de l'énergie,
on recherche dans tous les cas à obtenir le rendement
maximal d'une installation pour une dépense d'énergie
minimale.

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Les problèmes de transfert de chaleur sont nombreux,


et on peut essayer de les différencier par les buts
poursuivis dont les principaux sont :
• l'augmentation de l'énergie transmise ou absorbée
par une surface,
• l'obtention du meilleur rendement d'une source de
chaleur,
• la réduction ou l'augmentation du passage d'un
débit de chaleur d'un milieu à un autre.

1.2 Définitions
1.2.1 Champ de température

Les transferts d’énergie sont déterminés à partir de


l’évolution dans l’espace et dans le temps de la
température : T = f (x,y,z,t). La valeur instantanée de
la température en tout point de l’espace est un scalaire
appelé champ de température. Nous distinguerons deux
cas :
- Champ de température indépendant du temps : le
régime est dit permanent ou stationnaire.
- Evolution du champ de température avec le temps
: le régime est dit variable ou instationnaire.

1.2.2 Gradient de température


Si l’on réunit tous les points de l’espace qui ont la
même température, on obtient une surface dite surface
isotherme. La variation de température par unité de
longueur est maximale le long de la normale à la
surface isotherme. Cette variation est caractérisée par
le gradient de température :

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𝝏𝑻
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅𝑻 =
𝝏𝒏
𝜕𝑇
n vecteur unitaire de la normale et 𝜕𝑛
dérivée de la
température le long de la normale.

1.2.3 Flux de chaleur et densité de flux


La chaleur s’écoule sous l’influence d’un gradient de
température par conduction des hautes vers les basses
températures.

On appelle flux de chaleur la quantité de chaleur


transmise sur la surface S par unité de temps :

𝒅𝑸
= 𝒅𝒕
(W)
La quantité de chaleur transmise par unité de temps
et par unité de surface isotherme est appelée densité
de flux de chaleur :

 𝟏 𝒅𝑸
𝝋= = (W/m²)
𝑺 𝑺 𝒅𝒕
Où S est l’aire (m²) de la surface isothermique
considérée et 𝑑𝑄 la quantité de chaleur qui traverse
cette surface pendant un instant 𝑑𝑡 considéré.

1.2.4 Energie Interne et Energie due au débit massique


d’un système thermodynamique
• Le stockage d’énergie dans un corps correspond à
une augmentation de son énergie interne au cours
du temps d’où (à pression constante) :

𝒅𝑻
𝒔𝒕 = 𝝆𝑽𝑪𝒑 𝒅𝒕 avec :

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Flux de chaleur stocké (W)


𝑠𝑡
𝝆 Masse volumique (kg
/m3)
V Volume (m3)
Cp Chaleur massique à pression(J/kg.
constante K)
T Température (K)
t Temps (s)

𝜌, 𝑉 𝑒𝑡 𝐶𝑝 sont supposés constants, le produit 𝝆𝑽𝑪𝒑 est


appelé la capacitance thermique du corps.
𝑑𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑈
En effet : 𝑠𝑡 = 𝜌𝑉𝐶𝑝 𝑑𝑡 = 𝜌𝑠𝑑𝑥𝐶𝑝 𝜕𝑡 = 𝜌𝑠𝐶 𝜕𝑡 𝑑𝑥 = 𝜌𝑠𝑑𝑥 𝜕𝑡 car

pour solide indéformable Cp = C

• D’autre part, Lorsqu’un débit massique 𝒎̇(𝒌𝒈/𝒔) de


matière entre dans le système à la température
T1 et en ressort à la température T 2, on doit
considérer dans le bilan, un flux de chaleur
entrant correspondant :

𝜱𝒆 = 𝒎̇𝑪𝒑 (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
1.2.5 Génération d’énergie : sources internes
Elle intervient lorsqu’une autre forme d’énergie
(chimique, électrique, mécanique, nucléaire) est
convertie en énergie thermique. Nous pouvons l’écrire
sous la forme :

𝒈 = 𝒑𝑽 Où :

𝑔 Flux d’énergie thermique(W)


généré
𝒑 Densité volumique d’énergie(W/m3
générée )
V Volume (m3)

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1.3 Formulation d’un problème de transfert de chaleur


1.3.1 Bilan d’énergie
Il faut tout d’abord définir un système (S) par ses
limites dans l’espace et il faut ensuite établir
l’inventaire des différents flux de chaleur qui influent
sur l’état du système et qui peuvent être :
- 𝝋𝒆 flux de chaleur entrant
- 𝝋𝒈 flux généré par les sources de chaleur interne
du système (S)
- 𝝋𝒔𝒕 flux de chaleur stocké (énergie interne)
- 𝝋𝒔 flux de chaleur sortant

(S)
𝝋𝒔𝒕 𝝋𝒈
𝝋𝒆 𝝋𝒔

On applique alors le 1er principe de la


thermodynamique pour établir le bilan d’énergie du
système (S) :

𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓


( )+( )
𝒍𝒆 𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆 𝒈é𝒏é𝒓é 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒔 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆𝒔
𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓
= ( )+( )
𝒔𝒐𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌é𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆

𝝋𝒆 + 𝒑 = 𝝋𝒔𝒕 + 𝝋𝒔
1.3.2 Expression du profil de température et des flux
d’énergie
Il faut maintenant établir les expressions des différents
flux d’énergie. En reportant ces expressions dans le
bilan d’énergie, nous obtiendrons l’équation
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différentielle dont la résolution permettra de connaître


l’évolution de la température en chaque point du
système.

1.4. Les différents modes de transfert de chaleur


Les échanges thermiques se font principalement selon
trois modes :

1.4.1. La Conduction
C’est le transfert de chaleur au sein d’un milieu
opaque, sans déplacement de matière, sous l’influence
d’une différence de température. La propagation de la
chaleur par conduction à l’intérieur d’un corps
s’effectue selon deux mécanismes distincts : une
transmission par les vibrations des atomes ou
molécules et une transmission par les électrons libres.

La théorie de la conduction repose sur l’hypothèse de


Fourier: la densité de flux est proportionnelle au
gradient de température :

𝝋 = −𝝀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅𝑻
1.4.2. La Convection
C’est le transfert de chaleur entre un solide et un
fluide, l’énergie étant transmise par déplacement du
fluide. Ce mécanisme de transfert est régi par la loi
de Newton :

Tp

r T 𝜱𝒄 = 𝒉𝒄 𝑺(𝑻𝒑 − 𝑻∞ ) Avec
hc

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𝑐 Flux de chaleur échangé par(W)


convection
𝒉𝒄 Coefficient de transfert de chaleur (W
par convection /m².K)
S Aire de la surface de contact (m²)
solide/fluide
𝑻𝒑 Température de surface du solide (K)
𝑻∞ Température du fluide loin de la(K)
surface du solide

Remarque : La valeur du coefficient de transfert de


chaleur par convection hc est fonction de la nature du
fluide, de sa température, de sa vitesse et des
caractéristiques géométriques de la surface de contact
solide/fluide.

1.4.3 Echange par Rayonnement


C’est un transfert d’énergie électromagnétique entre
deux surfaces (même dans le vide). Dans les problèmes
de conduction, on prend en compte le rayonnement
entre un solide et le milieu environnant et dans ce
cas nous avons la relation :

Tp, 𝜺𝒑

r T 𝜱𝒓 = 𝜺𝒑 𝑺𝒑 𝝈(𝑻𝟒𝒑 − 𝑻𝟒∞ )

ave
c Flux de chaleur radiatif échangé (W)
𝑟
𝝈 Constante de Stephan Boltzmann (5,67.10-8 W
m-2K-4)

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𝜺𝒄 Emissivité radiative de la paroi (sans unité)


𝑺𝒑 Aire de la surface paroi solide (m²)
𝑻𝒑 Température de paroi solide (K)
𝑻∞ Température du milieu environnant(K)
du solide
En effet chaque corps physique ou chimique dont la
température est supérieur au zéro absolue (𝑻 > 𝟎𝑲 =

−𝟐𝟕𝟑. 𝟏𝟓°𝑪) émet un flux radiatif 𝜱𝒓 = 𝜺𝝈𝑻𝟒 par


unité de surface. Ce flux est maximal pour la
longueur d’onde caractéristique du corps, selon la Loi
de déplacement de WIEN:

m .T = cste = 2900 µm. K


Ainsi le rayonnement thermique permet de
caractériser un corps et donc de le reconnaitre.

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II. EQUATION GENERALE DE LA


CONDUCTION

Ce mode de transfert tant à une distribution homogène


de la température au sein milieu, des zones où la
température est élevée vers les zones où elle est faible.
La conduction est le seul mode de transfert qui a lieu
au sein des milieux opaques et dans les fluides immobiles.

Dans le domaine du Génie Civil la conduction est le mode


privilégié rencontré dans les parois du bâtiment et le sol.

Afin de simplifier les modèles et leurs résolutions, l’analyse


est souvent faite en régime permanent des températures,
c’est à dire que la température en tout point est stable
à tout instant. Dans la réalité, on se trouve toujours dans
des conditions de régime variable. Dans ces conditions, la
résolution de ces problèmes est malaisée et nécessite
généralement le recours à des méthodes numériques.

2.1. Concepts fondamentaux et équation générale de la


conduction.
- champs thermiques
- loi de Fourier
- Equation de la conduction
- Conduction aux limites spatiales et temporelles.

2.1.1. Notions de base


- Champs thermiques, loi du Fourier

Le champ thermique est défini par la connaissance de


la température scalaire et des coordonnées du point M
du plan d’un milieu, liquide solide, ou gazeux. On la note

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T(M,t) = T (x,y,z,t)

Les points du solide où la température est la même est


appelée surface isothermique En régime permanent, cette
surface isothermique est un plan fixe. En régime variable,
cette surface isothermique est mobile et déformable.

Soit dQ la quantité de chaleur qui traverse une surface


isothermique pendant un instant, on a par définition le
flux de chaleur
𝒅𝑸
= 𝒅𝒕
(W)

La densité du flux de chaleur est définie par

 𝟏 𝒅𝑸
𝝋= = (W/m²)
𝑺 𝑺 𝒅𝒕

- Loi de Fourier
Enoncé :
En tout point d’un milieu isotrope, la densité du flux de
chaleur est proportionnelle à la conductivité thermique 
du milieu et au gradient de température.

𝝋 = −𝝀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅𝑻
Sous forme algébrique on a :

𝒅𝑻
 = 𝝋𝑺 = −𝝀𝑺
𝒅𝒙
Avec
: Flux de chaleur transmis par(W)
 conduction
𝝀 Conductivité thermique du milieu (W /m.K)
x Variable d’espace dans la(m)
direction du flux

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S Aire de la surface de passage du(m2)


flux de chaleur

 est la fonction du point de la température  = f(M,T) ;


Pour un milieu homogène  est seulement fonction de T :
 = f(T)
Si ∆T n’est pas trop élevées,  = Cte

On trouvera dans le tableau ci-après les valeurs de la


conductivité thermique  de certains matériaux parmi les
plus courants. Un tableau plus complet est donné en
annexe.

2.2. Equation générale de la conduction


2.2.1. Equation cartésienne de la conduction

Soit un transfert En appliquant le bilan


monodimensionnel T(x,t) ; thermique sur le volume
Soit un volume élémentaire élémentaire dv, on
S.dx obtient :
S : section droite de la
plaque plane
P : puissance volumique
des sources internes
(W/m3)

𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒈é𝒏é𝒓𝒂𝒍𝒆 𝒑𝒂𝒓


( )+( )=
𝑳𝒆 𝒗𝒐𝒍 é𝒍é𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒗 𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒔 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒅𝒗
𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒇𝒍𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓
( )+( )
𝒔𝒐𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕𝒅𝒆 𝒗𝒐𝒍 𝒆𝒍𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒗 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌é𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒗𝒐𝒍 𝒅𝒗

Ce qui peut se traduire par l’équation suivante

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𝛛𝑼
𝒙 + 𝒑𝑺𝒅𝒙 = 𝒙+𝒅𝒙 + 𝝆𝑺𝒅𝒙. 1
𝛛𝒕
ou encore
𝛛𝑻
𝒙 + 𝒑𝑺𝒅𝒙 = 𝒙+𝒅𝒙 + 𝝆𝑺𝑪𝒅𝒙.
∂𝑥
𝛛𝒕
𝑥+𝑑𝑥 = 𝑥 + ∂𝑥
𝑑𝑥 (Série de Taylor)

D’où on a
∂𝑥 ∂𝑇
𝑥 + 𝑝𝑆𝑑𝑥 = 𝑥 + ∂𝑥
𝑑𝑥 + 𝜌𝑆𝐶𝑑𝑥.
∂𝑡

Soit :

𝝏 𝒙 𝝏𝑻
− 𝒅𝒙 + 𝒑𝑺𝒅𝒙 = 𝝆𝑺𝑪𝒅𝒙.
𝝏𝒙 𝝏𝒕
C’est l’équation générale de la conduction en une
dimension.

𝝆𝑪 : Chaleur volumique J/m3 .k

S = Cte ;  = Cte ; division par S et simplification

𝝏²𝑻 𝒑 𝝆𝑪 𝝏𝑻
+ =
𝝏𝒙²  𝝀 𝝏𝒕
𝝀
𝒂= Diffusibilité thermique (m²/s)
𝝆𝑪

𝝏²𝑻 𝒑 𝟏 𝝏𝑻
+ =
𝝏𝒙²  𝒂 𝝏𝒕
En 3 dimensions on écrira :

𝝏²𝑻 𝝏²𝑻 𝝏²𝑻 𝒑 𝟏 𝝏𝑻 𝒑 𝟏 𝝏𝑻


+ + + = ou 𝜟𝑻 + =
𝝏𝒙² 𝝏𝒚² 𝝏𝒛²  𝒂 𝝏𝒕  𝒂 𝝏𝒕

C’est l’équation cartésienne classique de la conduction

1
En Thermodynamique, H =U+PV soit dH = dU + PdV+VdP
Solide indéformable donc dH = dU car dV = dP=0 ; dH = CpdT; dU = CvdT soit Cp =Cv = C (Chaleur massique)
∂U/∂t=C ∂T/∂t (Solide indéformable)
Ces résultats thermodynamique conduire à écrire :
ρCSdx.∂T/∂t = ρSdx.∂U/∂t
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2.2.2. Cas particuliers fréquemment rencontrés


i. Régime permanent, sans sources de chaleur internes
𝜕𝑇 𝑝
= 0; = 0
𝜕𝑡 

𝜟𝑻 = 𝟎 équation de Laplace
𝜕𝑇
ii. Régime permanent, avec sources internes 𝜕𝑡
=0
𝒑
𝜟𝑻 + = 𝟎 équation de Poisson

𝑝
iii. Régime variable sans sources internes 
= 0
𝟏 𝝏𝑻
𝜟𝑻 = équation du Fourier
𝒂 𝝏𝒕

2.2.3. Autres expression de l’équation de la conduction


- Coordonnées cylindrique( r,z)/ 𝑟 = √𝑥² + 𝑦²

𝝏²𝑻 𝟏 𝝏𝑻 𝝏²𝑻 𝒑 𝟏 𝝏𝑻
+ + + =
𝝏𝒓² 𝒓 𝝏𝒓 𝝏𝒛²  𝒂 𝝏𝒕
Dans le cas d’un problème à symétrie cylindrique où la
température ne dépend que de r et de t, l’équation peut
s’écrire sous forme simplifiée

𝟏 𝝏 𝝏𝑻 𝒑 𝟏 𝝏𝑻
(𝒓 ) + =
𝒓 𝝏𝒓 𝝏𝒓  𝒂 𝝏𝒕
- Coordonnées sphériques (r)/ 𝑟 = √𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2

𝟏 𝝏 𝝏𝑻 𝒑(𝒓, 𝒕) 𝟏 𝝏𝑻
(𝒓² ) + =
𝒓² 𝝏𝒓 𝝏𝒓  𝒂 𝝏𝒕
2.3. Conditions aux limites

L’équation linéaire classique de la chaleur est une équation


différentielle second ordre. Sa résolution nécessite la

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connaissance des conditions initiales et des conditions de


surface. Les constantes de la solution générales sont
déterminées à partir de ces conditions afin de trouver la
solution particulière.
Sur les frontières d'un matériau, différents types de
conditions aux limites peuvent apparaître dans les
problèmes couramment rencontrés en transfert de chaleur.

2.3.1. Condition initiale (spatiale)

Au temps t=0, on connait la distribution de la température


à l’intérieur et à l’extérieur du solide.
T(M,o) =T0 (x ,y ,z) où T0 = Cste

2.3.2. Condition de surfaces


• Température imposée (condition de Dirichlet)
En tout point de la paroi, T(Mp,t) = f( Mp ,t) connu
T(Mp,t) : température de paroi au point Mp=Tp (x , y ,z ,t)

Si ∀Mp , Tp = cste on parle d’une paroi isotherme

• Densité de flux imposée (condition de Newman)


La densité de flux  dans la paroi est connue : 𝛗𝒑 =
𝛛𝑻
−𝝀 | = 𝒄𝒔𝒕𝒆 connue
𝛛𝒙 𝑷
∂𝑇
| se lit dérivé normale de la température calculée à la
∂𝑥 𝑃

température du paroi TP
Exemple la surface d’un Fer à repasser électrique 𝒑 =
𝑼²
= 𝑹𝑰²  φ𝑝 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑹
𝛛𝑻
Si φ𝑝 = 0  −𝝀 | =𝟎  paroi adiabatique
𝛛𝒙 𝑷

• Echanges surfaciques : conditions mixtes de Fourier

Convection+ rayonnement aux frontières.


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Condition de newton 𝝋𝒄 = 𝒉𝒄 (𝑻𝒑 − 𝑻∞ ) h𝑐 coefficient


de convection (W/m².K)
On linéarité le flux échangé par rayonnement d’où 𝝋𝒓 =
𝒉𝒓 (𝑻𝒑 − 𝑻∞ ) ℎ𝑟 coefficient d’échange radiatif (expression
explicite complexe).

𝝋 𝒑 = 𝝋𝒄 + 𝝋∞ = (𝒉𝒄 + 𝒉𝒓 )(𝑻𝒑 − 𝑻∞ )

𝝋𝒑 = 𝒉(𝑻𝒑 − 𝑻∞ ) h coefficient d’échange surfacique (W/m².k)

Remarque : - La convection prédominée 


h ≈ hc

- Le rayonnement prédominé 
h ≈ hr

- Les deux mêmes ordres de grandeur 𝒉 =


𝒉𝒄 + 𝒉𝒓

L : longueur caractéristique (exemple : épaisseur d’un


mur)

Le bilan de puissance : (flux conductif à p- dans le mur)


= (flux convectif/radiatif à p+)

𝛛𝑻
−𝝀 | = 𝒉(𝑻𝒑 − 𝑻∞ )| 𝑷+
𝛛𝒙 𝑷−

• Contact entre deux solides

On considère deux corps solides aux températures respectif


T1 et T2 avec T1 > T2
T1 T2

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On les met en contact; il en résulte l’un des deux cas


suivants :

- Contact parfait

T1 T2
A l’interface I il y a conservation de la densité de flux
−𝜆1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑇1 = −𝜆2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑇2
I

T1(I) = T2(I) et donc TI = 0

- Contacte imparfait (cas réel)

T1 T2

I
Il existe toujours une différence de température à
l’interface (∆TI) entre les deux solides tels que ∆𝑻𝑰 = 𝑹𝒕𝒉 . 
Avec 𝑹𝒕𝒉 résistance thermique de contacte (difficile à
évaluer).

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III. PROBLEMES DE CONDUCTION EN REGIME


PERMANENT

Cette partie traite des solutions générales et particulières


de l’équation de la chaleur en régime permanent dans
les solides homogènes et isotropes.

3.1. Définition des isothermes et du flux en régime


permanent sans source pour le cas d ’un mur.

a) Mur Simple
Le mur est un milieu d’épaisseur finie e limité par deux
plans parallèles infiniment grands.
Dans ce cas s’il existe une différence de température entre
ces plans et le transfert de chaleur peut être considéré
comme monodimensionnelle entre les 2 plans.

𝒅𝟐 𝑻 y
=𝟎
𝝏𝒙𝟐
{𝑻(𝒙 = 𝟎) = 𝑻
𝟏
𝑻(𝒙 = 𝑳) = 𝑻𝟐
T1
(𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) T2
𝑻(𝒙) = 𝒙 + 𝑻𝟏
𝐞
x
𝒅𝑻 
𝝋 = − = (𝑻 − 𝑻𝟐 ) e
𝒅𝒙 𝐞 𝟏
𝑨
 = 𝑨𝝋 = (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
𝐞
𝒆
 = (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )/
𝑨
Remarque : Analogie électrique.
𝒆
En posant 𝑹𝒕𝒉 = (𝑲/𝑾) comme résistance thermique, on a
𝑨
l’analogie suivante :

ELECTRICITE THERMIQUE
Potentiel V Température T
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Courant I Flux de chaleur 


Densité de
Densité de flux 𝝋
courant j
Résistance él. Re Résistance th. Rth
(𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 ) (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
𝑰=  =
𝑹 𝑹𝒕𝒉

b) Mur en contact avec deux fluides.


Généralement la différence de température des deux
faces du mur est due aux fluides d’ambiances de part et
d’autre de ce mur.
Le flux de chaleur échangé entres les fluide à travers le
mur est donné par :
(𝑻𝒂𝟏 − 𝑻𝒂𝟐 )
 =
𝟏 𝒆 𝟏
+ +
𝒉𝟏 𝑨 𝑨 𝒉𝟐 𝑨

𝟏 𝒆 𝟏
𝑹𝒕𝒉 = + +
𝒉𝟏 𝑨 𝑨 𝒉𝟐 𝑨

c) Cas du mur multicouches


(𝑻𝒂𝟏 − 𝑻𝒂𝟐 )
 =
𝟏 𝒆 𝒆 𝒆 𝟏
+ 𝟏 + 𝟐 + 𝟑 +
𝒉𝟏 𝑨 𝟏 𝑨 𝟐 𝑨 𝟑 𝑨 𝒉𝟐 𝑨

Plus généralement pour les murs multicouches


(𝑻𝒂𝟏 − 𝑻𝒂𝟐 )
 =
𝑹𝒕𝒉
𝒏
𝟏 𝒆𝒊 𝟏
𝑹𝒕𝒉 = +∑ +
𝒉𝟏 𝑨 𝒊 𝑨 𝒉𝟐 𝑨
𝒊=𝟏

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3.2. Conduction à travers plusieurs corps places en série


ou parallèle Analogie électrique
Considérons la structure du mur suivant ; on aura les
analogies : C(𝐞𝑪 , 𝛌 𝑪 , 𝐒 𝑪 )

A(𝐞𝑨 , 𝛌 𝑨 , 𝐒 𝑨) B (𝐞𝑩 , 𝛌 𝑩 , 𝐒 𝑩)

Remarque : Pour les températures de frontière isothermes


T1 et T2, les flux s’additionnent. 𝝋 = 𝝋𝑪 + 𝝋𝑨𝑩
D’autre part La résistance thermique obéit à l’analogie des
résistances électriques.
➢ En composition série :

𝐑 𝒕𝒉 = 𝐑 𝒕𝒉𝟏 + 𝐑 𝒕𝒉𝟐 + ⋯ = ∑ 𝐑 𝒕𝒉𝒊


𝒊
➢ En composition parallèle
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + +⋯=∑
𝐑 𝒕𝒉 𝐑 𝒕𝒉𝟏 𝐑 𝒕𝒉𝟐 𝐑 𝒕𝒉𝒊
𝒊

3.3. Conduction morte dans un cylindre creux

Le flux échangé à travers la surface latérale du cylindre.


En régime permanant,

𝟏 𝝏 𝝏𝑻 r2
𝒓 𝝏𝒓
(𝒓 𝝏𝒓
)= 𝟎 L
{ 𝑻(𝒓 = 𝒓 ) = 𝑻 r1
𝟏 𝟏
𝑻(𝒓 = 𝒓𝟐 ) = 𝑻𝟐 r

Le profil de température

𝑻(𝒓) = 𝒄𝟏 𝒍𝒏𝒓 + 𝒄𝟐

(𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) 𝒓
𝑻(𝒓) = 𝒓𝟏 𝒍𝒏(𝒓 ) + 𝑻𝟏
𝒍𝒏( ) 𝟏
𝒓𝟐

La densité de flux
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𝒅𝑻  (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
𝝋 = − = .
𝒅𝒓 𝒓 𝒍𝒏 (𝒓𝟐 )
𝒓𝟏

Le flux échangé entre l’intérieur et l’intérieur du


cylindre.

 = 𝑨𝝋 = 𝟐𝝅𝒓𝑳𝝋
(𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
 = 𝒓
𝒍𝒏 (𝒓𝟐 )
𝟏
𝟐𝝅 𝑳

La résistance thermique du cylindre

𝒓
𝒍𝒏 ( 𝟐 )
𝒓𝟏
𝑹𝒕𝒉 =
𝟐𝝅 𝑳
Remarque
Pour un cylindre à bords mince, e
𝒓𝟐 𝒆
𝒆 = (𝒓𝟐 − 𝒓𝟏 ) ≪ 𝒓𝟏 𝒍𝒏 ( ) ≈
𝒓𝟏 𝒓𝟏
et donc

𝒆
𝑹𝒕𝒉 =
𝟐𝝅𝒓𝟏  𝑳

3.4. Conduction morte dans une sphère creuse

⃗⃗ = 𝝋
La distribution du flux est radiale (𝝋 ⃗⃗ 𝒙 + 𝝋
⃗⃗ 𝒚 + 𝝋
⃗⃗ 𝒛 = 𝝋
⃗⃗ 𝒓 ) et
les isothermes T(x,y,z) = T(r) sont des sphères
concentriques de centre O.

𝟏 𝝏 𝝏𝑻 𝒑(𝒓, 𝒕) 𝟏 𝝏𝑻
(𝒓² ) + = r2
𝒓² 𝝏𝒓 𝝏𝒓  𝒂 𝝏𝒕
r1
En régime permanant sans source on a :
r

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𝟏 𝝏 𝝏𝑻
(𝒓² ) = 𝟎
𝝏𝒓 𝝏𝒓
{𝒓²
𝑻(𝒓 = 𝒓𝟏 ) = 𝑻𝟏
𝑻(𝒓 = 𝒓𝟐 ) = 𝑻𝟐

Le profil de température

𝒄𝟏
𝑻(𝒓) = + 𝒄𝟐
𝒓

𝟏 𝟏

𝒓 𝒓𝟏
𝑻(𝒓) = (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) + 𝑻𝟏
𝟏 𝟏

𝒓𝟏 𝒓𝟐

La densité de flux

𝒅𝑻  (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
𝝋 = − = 𝟐.
𝒅𝒓 𝒓 𝟏 𝟏

𝒓𝟏 𝒓𝟐

Le flux échangé entre l’intérieur et l’intérieur du


cylindre.

 = 𝑨𝝋 = 𝟒𝝅𝒓²𝝋
(𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
 = 𝒓 −𝒓
𝟐 𝟏
𝟒𝝅𝝀𝒓𝟏 𝒓𝟐

La résistance thermique d’un mur sphérique est donc

𝒓𝟐 − 𝒓𝟏
𝑹𝒕𝒉 =
𝟒𝝅𝝀𝒓𝟏 𝒓𝟐

3.5. Conduction sans source de chaleur : la conductivité


est fonction de la température
Si la gamme des températures rencontré dans un problème
est telles que les valeurs de  sont sensiblement différents
d’une extrémité à l’autre de cette gamme, on ne peut plus
faire l’hypothèse d’une conductivité thermique constante

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 26


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dans presque tous les cas on peut exprimer la dépendance


entre  et T par une relation linéaire.

𝛌(𝐓) = 𝛌 𝒐 (𝟏 + 𝒂𝑻)
Avec 0 : Conductivité thermique à 00C

a : coefficient de température vis-à-vis de la conductivité


thermique (W/m.K).

• Expression de la densité de flux de chaleur et de la


température dans le cas d’un mur

𝝏𝑻
𝝋 = −𝝀 𝒐 (𝟏 + 𝒂𝑻)
𝝏𝒙
𝜑 2 𝑇
𝜆𝑜
∫ 𝑑𝑥 = − ∫𝑇1 (1 + 𝑎𝑇) 𝑑𝑇
𝜑𝐿 𝑎 𝑻𝟏
= [𝑇 + 𝑇²]
𝝀𝒐 𝟐 𝑻𝟐
λ 𝑎
 = 𝑳 𝒐 [(𝑇1 − 𝑇2 ) + 𝟐 (𝑇1 2 − 𝑇2 2 )] (𝑻)
λ 𝑎
 = 𝑳 𝒐 [(𝑇1 − 𝑇2 ) + 𝟐 (𝑇1 − 𝑇2 )( 𝑇1 + 𝑇2 )]
λ𝑜 𝑎
= 𝐿
(𝑇1 − 𝑇2) [1 + ( 𝑇1 + 𝑇2 )]
𝟐

𝛌𝒐 𝑻𝟏 + 𝑻𝟐
= [𝟏 + 𝒂 ] ( 𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
𝑳 𝟐
( 𝑻𝟏 + 𝑻𝟐 )
𝑻𝒎 = : 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆 𝒂𝒓𝒊𝒕𝒉𝒎é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒆𝒎𝒑é𝒓𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒙𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆𝒔
𝟐
𝛌𝒐
= (𝟏 + 𝒂𝑻𝒎 )(𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
𝑳
et 𝝀 𝒎 = 𝝀 𝒐 (𝟏 + 𝒂𝑻𝒎 )

𝛌𝒎
𝝋= (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
𝑳
On retrouve l’expression de  pour le mur avec  constante
( 𝑇1 +𝑇2 )
à condition d’évaluer  à 𝑇𝑚 =
2

Ceci est valable également pour les cas du cylindre creux


et de la sphère creuse (voir TD)
• Distribution des températures
Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 27
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𝒅𝑻
𝝋 = (− ) = 𝑪𝒔𝒕𝒆 ⇒
𝒅𝒙
𝑑𝑇
−λ 𝑜 (1 + 𝑎𝑇) =𝜑
𝑑𝑥
𝜑 𝑥 𝑇(𝑥)
𝜆𝑜
∫0 𝑑𝑥 = − ∫𝑇 (1 − 𝑎𝑇) 𝑑𝑇
1
𝜑𝑥 𝑎
= (𝑇1 − 𝑇) + (𝑇1 2 − 𝑇 2 )
𝜆𝑜 2
𝑎 2 𝑎 𝜑𝑥
𝑇 + 𝑇 − ( 𝑇1 2 + 𝑇1 ) + =0
2 2 𝜆𝑜
2𝑎𝜑𝑥
Δ = (1 + 𝑎𝑇1 )2 − D’où
𝜆𝑜

𝟐
𝟏 𝟏 𝟐𝝋𝒙
𝑻(𝒙) = ± √( + 𝑻𝟏 ) −
𝒂 𝒂 𝒂𝝀𝒐

3.6. Conduction avec source de chaleur (p≠0, =cste)


Dans nombreux problèmes rencontrés, le système
thermique est le siège d’une puissance volumique uniforme
p. Dans ces conditions, la résolution de l’équation de
conduction en tient compte.

a) Cas d’un cylindre plein

𝑑2 𝑇 𝑝
= − ,
𝑑𝑥 2 
𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇1 ,
𝑇(𝑥 = 𝑒) = 𝑇2

En intégrant cette équation, on en vient aux équations de


température et de flux suivantes:

𝒑 𝟐 𝒙 𝒙 𝟐 𝒙
𝑻(𝒙) = 𝒆 [ − ( ) ] + (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) + 𝑻𝟏
𝟐 𝒆 𝒆 𝒆
Le terme additionnel par rapport à la conduction morte
est :

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𝑝 2 𝑥 𝑥 2
𝑒 [ −( ) ]
2 𝑒 𝑒
𝒅𝑻 𝒆 
𝝋(𝒙) = −𝝀 = 𝒑 (𝒙 − ) + (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 )
𝒅𝒙 𝟐 𝒆
Cas pratique important :
Pour 𝑇1 = 𝑇2 = 𝑇,
𝒑 𝟐 𝒙 𝒙 𝟐
𝑻(𝒙) = 𝒆 [ − ( ) ] + 𝑻𝟏
𝟖 𝒆 𝒆
𝒆
𝝋(𝒙) = 𝒑 (𝒙 − )
𝟐
En effet posons e=2l
𝒑
𝑻(𝒙) = [𝟐𝒍𝒙 −𝒙𝟐 ] + 𝑻𝟏
𝟖
T(x) est max pour x = l
𝒑𝒍² 𝒑𝒍²
𝑻𝒎𝒂𝒙 = + 𝑻𝟏 ⇔ 𝑻𝒎𝒂𝒙 − 𝑻𝟏 =
𝟖 𝟖
et
𝝋(𝒙) = 𝒑(𝒙 − 𝒍)

Il y a un plan médian de diffusion de flux au milieu du


mur, c’est le cas des câbles électriques. Le flux est y nul
et maximale sur les bords (x=0 et x = 2l =e).

b) Conduction avec source de chaleur cas d ’un cylindre


plein.

Le profil de température

𝑝𝑟²
𝑇 (𝑟 ) = + 𝑐1 𝑙𝑛𝑟 + 𝑐2
𝒑,  4
r
𝒑
𝑻(𝒓) = (𝑹𝟐 − 𝒓𝟐 ) + 𝑻𝟏
R 𝟒
𝒑𝑹²
𝑻𝒎𝒂𝒙 = 𝑻(𝒓 = 𝟎) = + 𝑻𝟏
𝟒
1 𝜕 𝜕𝑇 𝑝
𝑟 𝜕𝑟
(𝑟 𝜕𝑟 ) +  = 0
La densité de flux
∂𝑇
𝜆 | =0
∂𝑥 𝑟=0 𝒅𝑻 𝒑𝒓
{ 𝑇(𝑟 = 𝑅 ) = 𝑇2 𝝋(𝒓) = − =
𝒅𝒓 𝟐
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𝟐 𝒓 (𝑻𝒎𝒂𝒙 − 𝑻𝟏 )
𝝋(𝒓) = (𝑻 − 𝑻𝟏 )  (𝑹) =
𝟏
𝑹² 𝒎𝒂𝒙
𝟒𝝅 𝑳
Le flux de chaleur
La résistance thermique
 = 𝑨𝝋 = 𝟐𝝅𝒓𝑳𝝋 du cylindre
(𝑻𝒎𝒂𝒙 − 𝑻𝟏 )
 = 𝟏
𝒓𝟐 /𝑹² 𝑹𝒕𝒉 =
𝟒𝝅 𝑳 𝟒𝝅 𝑳

IV. ISOLATION THERMIQUE ET ECONOMIES


D’ENERGIE

4.1 Introduction
L’idée d’économiser l’énergie est assez récente, on
commence réellement à la prendre en compte après les
chocs pétroliers de 1973 et 1990 à cause de:

- La crainte d’un épuisement des ressources

- Le réchauffement climatique

- La montée du coup de l’énergie

L'isolation thermique d'une structure permet d'économiser


beaucoup d'énergie, d’augmenter la longévité des matériaux
protégé par l’isolant.

4.2 Isolation thermique des bâtiments


Pourquoi ?
L’isolation est moyen de :
➢ Réduire la consommation d’énergie de climatisation

➢ Préserver l’environnement

➢ Améliorer le confort

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 30


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➢ Etre conforme à la règlementation (En France selon la


« Grenelle environnement » 2012, Chaque construction
neuve ne devra pas consommer plus de 50
kWh/m²/an d’énergie en moyenne)

4.3 Principe de l’isolation thermique


La Part des déperditions (en %) à travers les différentes
parois d’une maison non isolée est indiqué comme suit.

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Les ponts thermiques intégrés rassemblent tous les points


de fuite thermiques crées dans la paroi par des éléments
tel que les ossatures métalliques, appuis et autres
accessoires. Les ponts thermiques de liaisons sont ceux qui
caractérisent les interfaces des parois

L’isolation thermique a pour objectif de diminuer les pertes


de chaleur dans l’enceinte de l’habitat par la pose ou
l’intégration d’in isolant thermique adéquat.

Ce n'est pas le seul moyen d'influer sur le confort et les


économies d'énergie bien d’autres concepts d’efficacité
énergétique sont exploitées en complément de l’isolation
(équipements, réflexions constructives...).

Les grandeurs physiques utilisées

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 32


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Les parois sont définies par plusieurs caractéristiques


dépendantes des matériaux utilisés:
 L’épaisseur en m
 La masse volumique en kg/m3
 La conductivité thermique λ en W/(m.K)

Pour qu’un isolant soit efficace, il doit être un mauvais


conducteur de chaleur,
Cette performance thermique est donnée par la résistance
thermique:

R = e/λ + Rsi + Rse

Les termes de résistances thermiques superficielles Rsi et


Rse représentent la résistance de l’air sur les parois
intérieures et extérieures.

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 33


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Epaisseur de matériau pour une résistance thermique


équivalente.

Le coefficient de transmission thermique k caractérise la


quantité de chaleur pouvant traverser une surface.
k = 1/R en W/m².K

Plus sa valeur est faible et plus la construction sera isolée.

Connaître les valeurs de référence


Une réglementation Française impose des valeurs de
coefficient de transmission des parois k (souvent nommé
"U") bien définies suivant les surfaces de déperdition
considérées (murs de façade, murs mitoyens...).

De manière générale, on considère qu'une valeur de k <


0,8 W/m².K au niveau d'une paroi d'un bâtiment existant
est suffisante et ne nécessite pas d'isolation
supplémentaire.

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 34


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Calculer le niveau d'isolation lorsque la nature et


l'épaisseur des matériaux isolants sont connues
Suivant la conductivité thermique et l'épaisseur du
matériau, on peut calculer approximativement ou
précisément le niveau d'isolation d'une paroi.

Exemple : Avec une épaisseur de 19 cm de bloc de béton


léger (ρ< 900 kg/m³, λ= 0,37 W/m.K) + une couche de 3
cm de laine minérale (λ= 0,04 W/m.K, on obtient une
valeur de k = à 0,8 W/m².K.

Il faut aussi souligner que seul le


calcul du niveau d'isolation est insuffisant sachant que
c'est surtout la mise en œuvre qui donnera satisfaction
ou pas (un isolant mal posé peut donner un niveau
d'isolation globale de l'ordre de 1 au lieu de 0,4 W/m².K).

Il est aussi possible de mesurer la température de surface


intérieure du mur et d'en déduire le coefficient de
transmission thermique k du mur. Il peut être estimé
par la formule :

k = (Tint - Tsurf) / (0.125 x (Tint - Text)) EN


RÉGIME STATIONNAIRE !

où,
• Tint est la température ambiante dans le local
• Tsurf est la température de surface du plafond
• Text est la température extérieure moyenne entre celle
du jour et celle de la nuit.
Pour que la valeur obtenue soit valable, il faut que le mur
soit en régime thermique stationnaire (c'est-à-dire que
les températures intérieures et extérieures ne subissent
pratiquement pas de variation).

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 35


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Exemple 1.

Temps couvert.
Température extérieure jour : + 5°C.
Température extérieure nuit : - 5°C.
Température stable du local : 20°C.
Température de surface du mur : 16,5°C
> Température moyenne extérieure : 0°C.
> U = (20 - 16,5) / (0.125 (20 - 0)) = 1.4 W/m²K
> Le mur n'est pas isolé !

Exemple 2 Valeurs constatées :


Temps couvert.
Température extérieure jour : + 5°C.
Température extérieure nuit : - 5°C.
Température stable du local : 20°C.
Température de surface du mur : 18,5°C
> Température moyenne extérieure : 0°C.
> U = (20 - 18,5) / (0.125 (20 - 0)) = 0.6 W/m²K
> Le mur est "suffisamment" isolé !

4.4 Techniques d’isolation


Il y a trois techniques différentes pour réaliser l’isolation thermique
d’un mur. Chacune d’entre elles dispose d’avantages et d’inconvénients

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 36


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4.5 Choisir son isolant


D’après ce qui a été dit précédemment, différents critères
entrent en jeu dans le choix d’un isolant:
✓ Sa conductivité thermique caractérisant son pouvoir
isolant
✓ Sa longévité
✓ Son prix
✓ Ses contraintes de mise en place
✓ Ses caractéristiques face au feu et à l’humidité

a- Type d’isolant

Isolants Minéraux: Fabriqués à partir de matières


naturelles inorganiques

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Ex: la laine de verre, la laine de roche, le verre


cellulaire, l’argile expansée

Isolants Organiques: Fabriqués à partir de matières


végétales ou animales

Ex: Le liège, la fibre de bois, la chanvre, la laine de


mouton

Parmi les isolants organiques, les isolants biosourcés (fibre


de bois, chanvre,,,) ont des propriétés écologiques
exceptionnelles,

Isolants Synthétiques: Utilisent des matériaux non présents


dans la nature (plastique, polystyrène etc...)

Ex: Polystyrène expansé, polyuréthane, La mousse


phénolique

Isolants minces: Epais de quelques millimètres à quelques


centimètres, ils sont constitués d’une ou plusieurs couches
d’aluminium assemblées entre elles et de couches
intermédiaires de différentes natures : feutre, ouate,
mousse, etc.

b- Observations sur l’usage de quelques isolants

Cond.
longévi Prix (en
Isolant therm Forme Obsevations
té Fance)
.

Panneaux
Laine de 3 à
~0,035 Rouleaux - Polluant
verre 8€/m²
Vrac

Laine de 5 à Polluant
~0,036 Panneaux ++
roche 10€/m² Plus résistant à l’eau

Liège 10 à
~0,040 Plaque ++++ Insensible à l’eau
expansé 30€/m²

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Laine de Vrac, 15 à Faible inertie,


~0,038 +
mouton Rouleaux 20€/m² absorbe l’eau

Polystyrè Fragile au feu,


ne ~0,035 Plaque ++ 10€/m² mauvaise isolation
expansé phonique

Polyuréth Panneaux Polluant, insensible à


~0,026 +++ 20€/m²
ane Mousse l’eau

Fort
mais
Isolant pouvoi 5 à Polluant
Rouleaux +
mince r 10€/m² Facile à poser
réflect
eur

Peinture
0,55 bombe ++ 15€/m² Épaisseur infime
isolante

Brique Brique
0,15 ++++ 50€/m² Mise en place simple
Monomur constructive

Béton Mur 20 à
0,11 ++++ Mise en place simple
cellulaire complet 45€/m²

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V. L’EFFICACITE ENERGETIQUE DANS LE


BATIMENT

5.1 Introduction: notion de confort


Les paramètres suivants entrent en jeu dans la notion de
confort:

• la température ambiante (de l’air)


• la température des parois
• l'humidité de l'air ambiant
• les écarts de température
• les courants d’air
• le bruit environnant

La consommation d’énergie dans le bâtiment en Afrique


concerne essentiellement la climatisation, l’éclairage et la
bureautique

La climatisation représente 50 à 60 % de la consommation


énergétique des bâtiments en Afrique, 40% de l’énergie en
France est utilisée par le bâtiment.

La surconsommation d’énergie est surtout due à la


mauvaise conception du bâtiment et au non respect de la
règle d’or suivante : avant de climatiser il faut éviter de
chauffer.
Climatiser revient à amener l’air d’une ambiance dans des
Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 40
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conditions de température et d’humidité agréables pour les


individus

5.2 Conditions nominales du confort


thermique
On estime que les conditions optimales sont voisines de
24°C et 50% d’humidité relative (pourcentage d’humidité
dans un Kg d’air).
En réalité le confort dépend beaucoup de conditions
subjectives c’est-à-dire :
Des personnes, de l’âge, de la provenance géographique, de
l’habillement, de l’état de santé…

DIAGRAMME DE L’AIR

Point de confort sur le diagramme de l’air humide

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 41


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Zones de confort sans climatisation active

Ecarts au confort : cas de la ville de Ouagadougou

5.3 Quelques procédés naturels


1. VENTILATION NATURELLE ET CONFORT THERMIQUE

Plusieurs principes naturels existent pour provoquer la


ventilation naturelle des locaux pour une climatisation
passive

1.1. L’utilisation des vents locaux

-
-

- -

Vent Vent
Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 42
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1.2. L’effet venturi

1.3. L’effet thermosiphon

1.4. Les cheminées solaires

1.5. L’utilisation des patios et murs thermiques

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2. LES MASQUES ET PROTECTIONS SOLAIRES

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3. LE PUITS CANADIEN

Il est utilisé pour refroidir l’air interne par refroidissement


de l’air injecté dans la bâtiment après passage dans le
sol.

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 46


Ing. Fortuney Balakiyém KOUDJOWOU
UNIVERSITE DE LOME/ ENSI Master Ingénierie I Génie Civil

5.4 CONCLUSION
Il est possible d’atteindre le confort à partir des idées
suivantes :
- La bonne orientation du bâtiment
- L’inertie du bâtiment
- L’isolation thermique
- La ventilation naturelle
- L’utilisation des vents dominants
- Les patios
- Une enveloppe sélective vis-à-vis du rayonnement
thermique
- Le refroidissement par évaporation
- Les puits canadiens
- Etc.

Conduction en régime permanent dans un milieu solide homogène et isolation d’ouvrages 47


Ing. Fortuney Balakiyém KOUDJOWOU

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