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330216897-Co Urs-Am Enag Ement-Ur Bain
330216897-Co Urs-Am Enag Ement-Ur Bain
Infrastructures.
MASTER 2
GÉNIE CIVIL ET INSFRASTRUCTURES
COURS
AMÉNAGEMENT URBAIN
Par
Antoine NOUBOUWO
Urbaniste DIUP, doctorant en études urbaines
Chercheur assistant
Institut National de la recherche Scientifique (INRS)-UCS, Montréal Canada
SOMMAIRE
Objectifs du cours------------------------------------------------------------------------------------------2
Formule pédagogique ------------------------------------------------------------------------------------3
Modalités d’évaluation ----------------------------------------------------------------------------------3
A Urbanisme règlementaire---------------------------------------------------------------------------- - 6
1-1 Aménagement du territoire-------------------------------------------------------------------------6
1-2 Aménagement régional-------------------------------------------------------------------------------6
1-3 Aménagement rural ----------------------------------------------------------------------------------6
1-4 Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) -------------------------------7
1-5 Plan d’occupation des Sols (POS) ------------------------------------------------------------------8
B urbanisme opérationnel------------------------------------------------------------------------------10
1-6 Les acteurs de l’aménagement--------------------------------------------------------------------12
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'aménagement d’une ville désigne l'action publique qui permet d'orienter, d'influer sur la
répartition des infrastructures et les équipements dans un espace donné et en tenant
compte de choix politiques globaux. C'est grâce à cette politique d’aménagement que les
sociétés agissent pour corriger les déséquilibres, orienter les développements spatiaux à
partir d'un projet global et prospectif. A cet effet, l'aménagement d’une ville participe à
l'objectif de protection de l'environnement et d'instauration du développement durable
notamment par l'organisation de l'affectation du sol et de l'implantation des
infrastructures.
Objectifs spécifiques
Le cours a pour objectif d'initier l'étudiant à la compréhension des différents langages liés
à l’aménagement urbain. Il s’agit de comprendre qui planifie la ville à l’échelle
territoriale et quel est le cadre institutionnel de l’aménagement urbain ?
Formule pédagogique
Le cours est mis à la disposition des étudiants par le secrétariat de la formation à distance.
Des séances de tutorats via les outils de communication synchrones et asynchrones sont
organisées pour assister les étudiants. Les étudiants seront appelés à réaliser deux travaux
pratiques individuels pour atteindre les objectifs du cours.
Tout au long de ce cours, les étudiants auront à rendre deux travaux individuels
urbaine de votre ville aujourd’hui et finalement nous faire des propositions sur ce que
devrait être un vrai aménagement urbain de votre ville.
Le document avec une page de présentation et les références bibliographiques doit faire
10 pages. Ce travail numéro 2 représente 60 % de la note finale du cours. Il doit être
déposé dans l’espace réservé en format PDF. Pour correction. La date de remise est fixée
au mercredi 16 mars 2011 à 16 00, aucun retard ne sera accepté.
Travail numéro 1 = 30 %
Travail numéro 2 = 60 %
Participation individuelle = 10 %
URBAIN
A- QUELQUES DÉFINITIONS
C'est « l'action et la pratique (plutôt que la science, la technique ou l'art) de disposer avec
ordre, à travers l'espace d'un pays et dans une vision prospective, les hommes et leur
activité, les équipements et les moyens de communication qu'ils peuvent utiliser, en
prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire
stratégique » Pierre Merlin et F. Choay1.
L'aménagement du territoire désigne à la fois l'action d'une collectivité sur son territoire,
et le résultat de cette action. On peut ajouter aussi que l'aménagement du territoire « se
propose de substituer un nouvel ordre à l'ancien, de créer une meilleure disposition, une
meilleure répartition dans l'espace de ce qui constitue les éléments de fonctionnement
d'une société ; meilleure par apport aux buts », c'est-à-dire, non seulement à des fins
économiques, mais davantage encore pour le bien-être et l'épanouissement de la
population (E, Claudis petit2) ; termes vagues, mais qui définissent néanmoins clairement
la finalité sociale, humaine, de l'aménagement du territoire » (Pinchemel, 1992)3.
L’aménagement du territoire est une action géographique au sens fort du terme, c'est-à-
1
« Aménagement du territoire », p. 38-43, in Pierre Merlin et Françoise Choay (dir.), Dictionnaire de
l'urbanisme et de l'aménagement, Paris, PUF, 3e éd., 2000, 926 p.
2
Un politique en architecture : Eugène Claudius-Petit (1907-1989), par POURVREAU Bénoit.
3
PINCHEMEL, PH. (1992). La face de la terre. Élément de géographie. Paris Armand Collin.
dire qu'il contribue à modifier la géographie de certain territoire en agissant sur une ou
plusieurs composantes de son réseau de communication, développement urbain,
localisations industrielles. Mais toute action géographique n’est-elle pas une action
d'aménagement ?...
le développement économique;
les politiques sociales spatialisées ;
les politiques du logement;
le développement des infrastructures, notamment de transport et de communication;
la disponibilité des ressources en eau et leur gestion intégrée afin d'assurer leur
durabilité ;
la préservation et la mise en valeur de l'environnement comme on la conçoit par
exemple dans la gestion intégrée des zones côtières.
B- L’URBANISME RÉGLEMENTAIRE
Les SDAU servent de cadre à l'élaboration des POS qui doivent être en conformité avec
eux. La durée d'un SDAU est évaluée à 30 ans environ. Mais on y retrouve les prévisions
à court, moyen et long termes. Le document après une mise à la disposition du public est
arrêté par l’autorité compétente en fonction de la législation de chaque pays. Il ne dispose
donc pas de la force juridique attachée à la mise à l'enquête publique. C'est un document
d'orientation à long terme d'un territoire qui peut correspondre à peu près à l'aire urbaine
d'une ville centre. Les SDAU doivent s'inscrire dans les directives nationales
d'aménagement du territoire élaborées par l’État.
Les POS, plans d'occupation des sols, se substituent aux plans d'urbanisme de détails. Ces
plans d'urbanisme obligatoire pour les communes ou groupement de communes de plus
de 10 000 habitants (variation en fonction du pays). Pour les petites communes sont
instaurées des « cartes communales ». Ils font l'objet d'une élaboration conjointe avec les
services de l'État et la ou les communes concernées. Ils doivent être en conformité avec
les SDAU et ne supportent plus de dérogations hormis adaptations mineures.
Un ou plusieurs plans établis sur un fond de plan cadastral mis à jour. L'échelle
est de 1/10 000 ° pour les zones naturelles et de 1/5 000 ou 1/2 000 ° pour les
zones bâties ou à urbaniser. Ce territoire est « zoné » avec pour chaque zone un
règlement spécifique. Apparaissent aussi les alignements, les marges de recul par
rapport aux voies publiques, les EBC (espaces boisés classés) qui ne peuvent
changer d'affectation sauf remise en cause par une enquête publique, les ER
(emplacements réservés), zones sur lesquelles les collectivités peuvent exercer un
droit de préemption prioritaire pour la réalisation d'une voirie, d'un aménagement
public ou d'un équipement public. Sont mentionnés les noms des bénéficiaires de
ces emplacements réservés. Les zones déjà urbanisées (zones U) font aussi l'objet
Un règlement qui est détaillé pour chaque zone. Les deux premiers articles
déterminent les usages autorisés avec ou sans condition sur la zone et les usages
interdits. Il détermine aussi les règles de construction, les prospects et même les
plantations, la surface minimal pour rendre un terrain propre à la construction et
au un COS (coefficient d'occupation des sols). Ce COS détermine la surface de
bâti constructible par rapport à la surface de terrain (SHON - surface hors œuvre
nette). Il exprime en fait la densité. Ainsi, un COS de 1 pour une parcelle de
1000 m2 permet de construire une SHON de 1000 m2, un COS de 0,5 pour la
même parcelle permet de construire 500m2.
Ces documents sont approuvés par le Préfet (Cas du Cameroun) après une mise à
l'enquête publique et rapport d'un commissaire enquêteur sur les remarques formulées
lors de ladite enquête. Il a alors force de loi. Il peut faire l'objet de modifications ou de
révisions dans les conditions prévues par la loi. Ce document est prévu pour une durée de
5 à 10 ans. Toutes les autorisations (permis de construire, permis de démolir, certificat
d'urbanisme, lotissement...) doivent être conformes aux prescriptions du POS.
C- L’URBANISME OPÉRATIONNEL.
L’urbanisme opérationnel est une pratique complexe, car elle nécessite en permanence de
prendre en compte, s’adapter et anticiper les transformations de la pensée urbaine et les
mutations politiques, sociales et économiques qui, pour certaines, se confrontent et, pour
d’autres, butent sur des logiques d’acteurs. Elle impose d’appréhender les mutations à
l’œuvre dans la ville contemporaine : la transformation de la ville par les entreprises et
ses corollaires (l’internationalisation et la compétition entre les grandes métropoles,
l’artificialisation de plus en plus de projets, l’uniformisation avec la réalisation d’objets
flexibles, mixtes et hybrides, la ville devenant ainsi fractale), la remise en cause de
l’urbanisation dispersée et distendue par l’approche de développement durable et la
L’État
Il s’agit des ministères de l’État en charge de la gestion de l’urbanisme, de
l’aménagement, de l’équipement et des infrastructures. La dénomination de cette
institution varie d’un pays à l’autre.
Les entreprises
Elles sont chargées de la réalisation des prestations après l’appel d’offres. Il peut être
national ou international.
Aménageur
C’est la personne ou organisme qualifiée dans les études d’aménagement et dans
l’application des plans, programmes et projets résultant de ces études. Il peut intervenir à
des échelles variées, de celle du territoire à celle du quartier. Comme un urbaniste, son
action est une intervention sur l’organisation de l’espace. L’aménageur est le spécialiste
de l’espace, mais aussi du temps, il doit en permanence intégrer les dimensions
géographiques, historiques et prospectives dans sa programmation.
de la société tout en conservant leurs particularismes. Ces réflexions ont conduit E.W.
Burgess et R. Park à dire que la ville se développe en cercles concentriques en fonction
des vagues migratoires ; chaque cercle présente une certaine homogénéité sociale et
l’éloignement du centre traduit l’ascension sociale.
L’évolution des villes après la Seconde Guerre mondiale, ses conséquences et surtout la
pratique de la planification urbaine ouvre un champ de recherche nouveau pour la
sociologie urbaine. C'est dans ce contexte que se situent des travaux de : Paul-Henry
Chombart de Lauwe sur la base d’enquêtes empiriques démontrant que chaque groupe
social s’approprie de l’espace selon un modèle spécifique. Les classes aisées ont des
usages plus nombreux et plus diversifiés de l’espace urbain ; en revanche la sociabilité
des classes populaires est davantage liée à leur quartier. Par ailleurs, il montre
l’uniformisation architecturale des grands ensembles qui se développent, il montre que
les transformations techniques et les changements qui marquent l’espace urbain ne
modifient pas brutalement chez un individu ses pratiques, attitudes et comportements
culturels ; ainsi, l’industrialisation et son corollaire l’urbanisation et la mobilité sociale
n’ont pas fait disparaître les clivages entre classes sociales.
stricte des agents urbains) ; peut-être le fait d'une instance étrangère à la collectivité
urbaine (ce faisant elle échappe à la ville qui se trouve fortement menacée dans son
autonomie et dans sa réalité collective) ; ou, peut-être réalisée par les acteurs appartenant
à cette collectivité (à cet effet, elle est une possibilité d'affirmation de la collectivité).
Cette évolution des villes dans la société moderne et ses conséquences ont rendu
nécessaire la pratique de la planification urbaine ; elle ouvre de nouveaux champs de
recherches aux sociologues. C’est le cas de :
Dans son livre intitulé « les méthodes de l’urbanisme » publié en 1990 aux Presses
universitaires de Paris, Jean Paul Lacaze classe les méthodes de planification en plusieurs
catégories. Selon l’auteur, chaque schéma de développement regroupe au moins deux un
mode, car toute démarche d'urbanisme mêle des savoirs multiples, connaissances
La composition urbaine renvoie à une vision plutôt statique de la ville. Son problème
central demeure la signification véhiculée par les formes et les pesanteurs sociologiques.
Elle est limitée par son aspect technocratique et l’impossibilité intrinsèque de modéliser
globalement une agglomération, du fait de certains comportements non formalisables.
Cependant, elle a permis la prise en compte de la durée comme dimension du problème
urbain de l’impact des décisions publiques sur la géographie de la ville et les facteurs de
localisation des acteurs privés.
Elle convient bien aux phases d’extension économique rapide et aux phases de
concentration de population dans les villes. Son domaine de validité permanente reste le
choix des tracés des infrastructures de transport.
Il est fondé sur une critique des modes de planification antérieurement dominants basés
sur le postulat de l’existence d’un état futur souhaitable. Il émane de travaux scientifiques
et d’associations locales qui demandent un droit de regard sur des décisions qui ont une
influence directe sur leur cadre de vie.
Il est fondé sur un autre système de valeurs. Aux valeurs d’esthétique et de rationalité
technico-économique s’opposent les valeurs d’usage vernaculaires fondées sur les
gratifications affectives que l’usage de l’espace est susceptible d’apporter aux habitants.
En effet la répétition de gestes quotidiens engendre des micro-ritualisations qui
développent le sentiment d’appartenance.
L’information : pour que les objectifs définis soient pris en considération par
les acteurs privés;
La consultation : Enquêtes publiques permettant aux citoyens d’exprimer leur
avis;
Le partage du pouvoir de décision : place laissée à l’initiative des habitants
(par des dotations budgétaires non affectées);
Le partage de l’expertise : utopique.
habitants. Il convient donc de traiter le social avant le spatial, par des politiques
transversales de lutte contre l’échec scolaire et le chômage, des animations
culturelles, la prévention des tensions. Une fois le sentiment d’appropriation du
quartier reconstruit, les interventions sur les logements et l’espace public
deviennent pertinentes.
Le dernier cas est celui des quartiers anciens. L’action vise à l’amélioration du
parc de logements et des espaces publics. La revalorisation entraîne
mécaniquement des hausses des loyers et des prix des logements, d’où des
difficultés à maintenir sur place les populations d’origine. On constate donc une
contradiction structurelle entre des objectifs économiques de revalorisation et des
objectifs sociaux d’assistance aux populations défavorisées.
La lutte pour l’emploi est devenue une priorité de l’action des collectivités locales. Les
villes agissent pour attirer de nouvelles activités, génératrices de taxe professionnelle, et
créatrices d’emplois pour les électeurs.
Au niveau micro-économique, deux facteurs d’implantation des entreprises dominent : la
qualité du cadre de vie à offrir aux cadres, l’image moderne de la vile ou de la région.
L’étape ultime de cette évolution étant le marketing urbain, caractérisé par le passage
d’une réflexion sur les besoins à satisfaire à une politique d’offre de biens et de services
adaptés aux préférences subjectives des utilisateurs, la rentabilité financière étant le
critère principal d’appréciation.
Une ville a besoin, c’est évident, d’un territoire bien ordonné. Mais pour cela, il faut
prendre en considération un ensemble pluridisciplinaire de réflexions qui ne sont pas
neutres et que l’on doit classer et rendre prioritaire pour ordonner le territoire d’une
manière déterminée. Une ville n’est pas non plus un ensemble d’éléments formels. C’est
quelque chose de plus. C’est un ensemble de formes qui répondent à certaines attentes et
certaines valeurs et qui doivent être formalisées et partagées. Le progrès des villes exige
une évolution des manières de comprendre l’aménagement urbain moyennant des accords
stratégiques qui spécifient les valeurs, les critères et les objectifs sous-jacents dans le
modèle de ville choisi.
4
CERDA I. La théorie générale de l’urbanisation, Paris, Les Éditions de l’Imprimeur 2005 (première
édition en français 1979). En 1859 il réalise son œuvre, le plan d’extension de Barcelone, l’exemple, resté
célèbre comme Plan Cerdà. La ville de Barcelone a placé 2009 sous le signe de l’année Cerdà pour rendre
hommage au visionnaire dont le plan rythme depuis 150 ans la capitale catalane.
médiévaux qui sont devenus trop étroits pour accueillir les nouvelles activités
économiques de la révolution industrielle.
Les villes médiévales étaient construites sur des croisements de chemins, sur des espaces
adaptés pour leur éventuelle défense et avaient souvent un périmètre circulaire ou semi
circulaire. L’unité de ces espaces était le pas de l’homme. Les citoyens se déplaçaient à
pied. Des exemples de ces centres historiques sont présents dans de nombreuses villes
européennes.
Cette méthodologie est adoptée par la ville de Barcelone en 1987, coïncidant avec la
nomination olympique de cette ville et compte tenu des résultats positifs obtenus, elle
s’étend rapidement à d’autres villes espagnoles –Valence, Saragosse, Málaga, Bilbao –.
Sur le continent européen, l’expérience est également suivie avec intérêt par de nombreux
experts du domaine de l’administration locale, mais également des universitaires
observant le développement régional. Lyon, Turin, Genève, La Spezia, Naples, Florence,
Munich... sont en train de développer des plans stratégiques afin de poser les bases de
leur développement. Et, en Amérique latine, plus de 50 villes se sont associées au Centro
Iberoamericano de Desarrollo Estratégico Urbano – CIDEU – (Centre Ibéro-américain de
Développement stratégique urbain) pour suivre le modèle qui commence à être connu
comme le modèle de Barcelone pour ses connotations davantage, « citizens oriented »
que les modèles américains plus « business oriented ».
Pour ce qui concerne les résultats globaux, l’expérience est considérée clairement
satisfaisante pour trois raisons : dans l’aménagement stratégique, le Plan se manifeste en
tant que grande dynamisation des thèmes clés de la ville. C’est ce qui met dans l’arène les
thèmes de l’immigration, les effets de la nouvelle économie, la ville de la connaissance,
le dilemme ville diffuse/ ville compacte…
Les villes qui utilisent l’aménagement stratégique remportent, souvent une vision
d’ensemble de toutes les stratégies qui se mettent en marche dans la ville. En troisième
lieu, on constate de nombreuses mesures et actions qui sont considérées vitales pour que
dans la ville naissent des propositions contenues dans les plans stratégiques préalables,
étant donné que dans la plupart des cas, une période de maturation plus ou moins dilatée
est demandée. Délai qui, normalement, peut être raccourci par l’existence d’un consensus
des agents économiques et sociaux de la ville. Les conditions de ce leadership sont
également soumises à certains changements. Le cadre du consensus public privé a suivi
un modèle très linéaire qui présente de manifestes limitations dans une société de plus en
plus complexe. Les formes du partenariat ont évolué notablement en suivant, d’une
certaine manière, les règles de ce que le monde de l’entreprise a vécu. Nous ne sommes
plus devant de simples relations client/fournisseur, mais devant le fait que dans la
définition de projets stratégiques, des relations beaucoup plus complexes s’établissent où
une grande quantité d’acteurs doit s’impliquer pour apporter différents types de
connaissances et d’informations, et qui, dans leur ensemble, sont indispensables pour
arriver au projet final. Il s’agit d’un nouveau genre d’organisation en temps réel, dans
laquelle plusieurs sortes d’acteurs et de professionnels doivent se mobiliser avec l’idée
que chacun d’eux optimise ses intérêts, en prenant en considération les exigences et les
conditions des autres acteurs. C’est à dire, qu’il faut introduire une certaine complexité
dans le consensus public-privé, pour ne pas exclure de l’organisation ces acteurs
importants pour le développement des projets stratégiques.
La planification urbanistique, pour sa part, ne dispose pas des éléments nécessaires pour
combiner, de manière optimale, les éléments systémiques du territoire. Ses principes
fondamentaux, contenus dans la Charte d’Athènes –logement, travail, loisirs – ne sont
pas suffisants pour les besoins modernes d’aménagement d’une région métropolitaine.
Mais la planification stratégique urbaine ne peut pas non plus se désinscrire de la
planification territoriale urbanistique. Si les propositions stratégiques ne se concrétisent
pas dans des espaces urbains, elles peuvent être peu opérationnelles. Une proposition
stratégique peut prétendre à une action déterminée en matière d’immigration – avec le
Introduction
L’aménagement ou le réaménagement d’un lieu comportent la confrontation de plusieurs
forces divergentes. Les pratiques d’aménagement résultent souvent de la conciliation de
ces divers intérêts par rapport à l’espace, à son utilisation, à la manière dont il peut être
aménagé et aux usagers et usagères qui le fréquentent. Les acteurs locaux et nationaux
(citoyennes et citoyens, élus, agents économiques, intervenants sociaux, professionnels
de l’aménagement, groupes d’entraide et de mobilisation, etc.) ont chacun des objectifs
bien spécifiques par rapport aux ressources disponibles, aux fonctions et aux utilisateurs
du site. Ces objectifs particuliers sont eux-mêmes traversés par des objectifs généraux
(économiques, sociaux, environnementaux, récréatifs et sécuritaires) qui président dès le
début à l’aménagement du site ou de l’édifice.
Les interventions sur l’aménagement des lieux publics pour prévenir les agressions
exigent une analyse du lieu dans l’ensemble de ses composantes. Il faut éviter de
considérer les sites urbains selon une vision technique qui a tendance à segmenter les
interventions de façon distincte et séparée. Les lieux urbains sont des ensembles
urbanistiques intégrés de qualité variable. De plus, il peut être utile de considérer la
position du lieu public à l’intérieur de la ville et en relation avec les espaces environnants.
Cela, dans le but de mieux comprendre les interrelations entre les éléments qui
concourent à la sécurité ou bien à son contraire. De même, l’analyse d’un lieu dans son
ensemble et dans ses particularités permet d’éviter que, sous le couvert de bonnes
intentions, certaines mesures d’aménagement provoquent des effets pervers sur la
sécurité ou stérilisent trop l’environnement physique. D’ailleurs, chaque site étant
différent, cette procédure d’analyse du site comme un ensemble devrait être effectuée
dans chacun des cas. On doit, dans la mesure du possible, anticiper les problèmes de
sécurité et planifier des interventions préventives. La consultation de la population et des
organismes communautaires représentant les personnes les plus touchées par l’insécurité,
comme les groupes de femmes et de personnes âgées, est un atout inestimable pour
proposer l’aménagement de lieux urbains adaptés aux besoins réels des personnes.
Aussi, le respect du concept initial prévu pour un site donné est d’une grande importance.
Par exemple, dans le cas d’une place publique aménagée pour y organiser des activités
d’animation, il est essentiel que les ressources prévues pour la réalisation d’événements
soient maintenues après la fin des travaux d’aménagement. Sinon, sans une animation
ayant pour objectif de favoriser la fréquentation de la place par l’ensemble de la
population locale, celle-ci risque fort d’être appropriée par des groupes homogènes
(comme des jeunes se livrant au commerce des drogues et à la destruction du mobilier
urbain), créant ainsi un sentiment d’insécurité certain chez les résidantes et les résidants
et une désertion de ce lieu. Pour s’assurer de la viabilité d’un tel projet, il est impératif de
consulter au départ les personnes habitant à proximité de la future place publique, sinon
elles pourraient s’objecter par la suite à la tenue d’activités génératrices de bruit et
d’achalandage et ainsi réduire à néant le projet d’un espace urbain rassembleur.
Il peut arriver que les professionnels de l’aménagement ne puissent pas intervenir de
façon satisfaisante sur chacun des principes d’aménagement sécuritaire en raison de
contraintes géographiques ou architecturales liées au site ou pour des raisons politiques,
économiques ou sociales.
Cependant, cette situation n’est pas dramatique dans la mesure où les interventions sont
axées sur les autres principes d’aménagement sécuritaire et peuvent, autant que faire se
peut, contrebalancer les déficiences et assurer la sécurité. L’analyse du site dans son
ensemble et selon toutes ses constituantes prend ici encore une fois son importance.
Pour répondre à cette question, il faut premièrement dégager les projets d’aménagements
en fonction de leur envergure et des ressources employées. Pour les projets considérables,
par exemple, ceux qui requièrent des réaménagements complets du site pour répondre à
divers objectifs économiques, sociaux, touristiques, récréatifs, ceux qui
visent des constructions neuves de dimension importante ou ceux qui bénéficient de
sommes d’argent appréciables dans le cadre de programmes d’amélioration, il est
habituellement moins coûteux d’intervenir à l’étape du dessin des plans. De plus, il est
souhaitable de consulter des groupes d’usagères et d’usagers ou de former un comité de
sécurité qui analyse les plans du point de vue de la sécurité des personnes. Par ailleurs,
les sites déjà aménagés, mais présentant des lacunes importantes sur le plan de la sécurité
doivent faire l’objet d’interventions prioritaires.
Cependant, il arrive souvent que les modifications à effectuer dans un lieu pour en
améliorer la sécurité ne nécessitent pas un réaménagement complet, complexe ou
coûteux.
Il demeure quand même important de planifier ces corrections à la suite d’une analyse de
l’ensemble du site afin de ne pas déplacer le problème ou de provoquer des effets
indésirables. La participation de la population doit être ici aussi favorisée afin d’offrir des
solutions qui conviennent aux particularités du lieu et aux gens qui le fréquentent.
À une échelle d’intervention plus grande, les instruments d’urbanisme peuvent aussi être
utilisés pour favoriser la sécurité de la population dans les lieux publics. On n’a qu’à
penser à la réglementation d’urbanisme qui peut encourager la mixité des fonctions
urbaines par le zonage ou réduire les occasions de cachettes aux abords des voies
piétonnes par les normes d’implantation. La réglementation municipale balise légalement
l’aménagement sécuritaire. Les programmes particuliers d’urbanisme (PPU) et les
diverses procédures d’évaluation des projets sont des outils intéressants et devraient
comprendre un volet sur la sécurité des personnes. Les élues et les élus municipaux
siégeant à des commissions et des comités d’urbanisme peuvent aussi jouer leur rôle en
s’assurant de la conformité des projets avec les critères d’aménagement sécuritaire.
Par ailleurs, lors d’une construction ou d’un réaménagement d’édifices et de sites urbains,
que l’objectif soit ou non l’amélioration de la sécurité, il est souhaitable que l’on veille à
ce que certains éléments favorisant la sécurité des personnes soient considérés :
l’installation d’alarmes anti-intrusions sur le chantier et dans les bâtiments non encore
occupés ; l’accessibilité de téléphones d’urgence ; le maintien en bon état des clôtures
entourant le chantier et la mise à contribution du personnel pour éliminer le harcèlement
sexuel et favoriser la collaboration de tous.
On retrouve six principes de base pour réaliser un aménagement urbain sécuritaire. Ceux-
ci comprennent certaines variables qui viennent préciser les modalités permettant de
réaliser ces grands principes. Les cinq premiers principes proposés ici ont un impact
direct sur l’aménagement et l’organisation du bâti. Le sixième principe porte sur la
dimension sociale des stratégies de sensibilisation et de prévention en matière de sécurité
urbaine. Il consiste à promouvoir la participation des organismes, des institutions, des
citoyennes et des citoyens aux décisions concernant les lieux publics. Cette collaboration
entre les partenaires consolide les interventions visant à améliorer la sécurité.
4-3-1 La signalisation
La notion de signalisation est constituée de tout élément qui concourt à améliorer l’orientation
générale d’une personne dans l’environnement physique. La signalisation doit donc permettre de
savoir où l’on va dans l’espace, d’en saisir les repères, d’aider au sentiment de contrôle et de
trouver efficacement de l’aide. Elle contribue directement à la sécurité. La signalisation prend
habituellement la forme de signes visuels particuliers porteurs d’informations. Des panneaux, des
couleurs, des pictogrammes symboliques indiquant les téléphones, les sorties, les boutons
d’urgence, les routes les plus fréquentées sur un circuit, le nom des rues et une carte du quartier
constituent des exemples de signalisation.
L’aménagement d’un lieu peut aussi en soi relever un potentiel de signalisation. Il faut utiliser ce
potentiel plus informel pour maximiser la lisibilité (ex. : disposition particulière des luminaires
signalant les voies de circulation intérieures). Le développement d’un programme de
standardisation de la signalisation dans les lieux publics sur l’ensemble du territoire peut s’avérer
très pertinent. En effet, la population se familiarise avec les symboles, les couleurs et la
présentation des informations, ce qui facilite la compréhension de la signalisation. Mentionnons
que de façon générale la signalisation devrait :
4-3-2 la visibilité
Cette variable est reconnue comme ayant un impact considérable sur le sentiment de
sécurité. Un endroit bien éclairé décourage la perpétration de crimes et augmente sa
fréquentation par la population. La surveillance informelle et le sentiment de sécurité sont
ainsi améliorés par cette affluence.
L’éclairage doit donc permettre aux citoyennes et aux citoyens de voir et d’être vus. Il
peut être utile de mettre au point une politique d’éclairage dans la municipalité. Pour
favoriser la sécurité des personnes, l’éclairage doit être conçu selon divers paramètres. Le
soir, en particulier, l’éclairage pour les piétons doit assurer une visibilité continue, sans
zone d’ombre.
Les normes minimales d’intensité lumineuse (la quantité de flux lumineux) et le ratio
d’uniformité (le rapport entre le niveau moyen obtenu et le niveau minimal d’éclairage) varient
selon les lieux et la catégorie de la rue. Par exemple, pour une artère commerciale on vise
habituellement 15 à 20 lux avec un ratio d’uniformité de 3/1, ce qui donne, entre autres, la
possibilité de voir le visage de quelqu’un à vingt mètres. Des lampadaires fonctionnels peuvent
être orientés en direction de la rue et des lampadaires décoratifs peuvent aussi être installés pour
éclairer les trottoirs et les allées piétonnes. Choisir des luminaires esthétiquement agréables qui
sont conçus de façon que le flux lumineux ne gêne pas indûment les résidants dans leur chambre
à coucher par exemple.
L’évaluation des normes d’éclairage : celles-ci doivent être déterminées du point de vue
de la sécurité des personnes, ce qui, selon les lieux, peut différer des normes habituelles
minimales. En effet, il est possible que les normes d’éclairage de la voie publique
correspondent à celles de la circulation motorisée, mais qu’elles comportent des lacunes
pour la visibilité des piétons et leur capacité de distinguer, à une certaine distance, les
gens qu’ils vont croiser sur leur route.
Il est plus important de maintenir un niveau d’éclairage uniforme et d’éviter des trous
noirs entre deux lampadaires que d’augmenter le niveau d’éclairage (en lux) et les
contrastes trop violents.
L’éclairage aux endroits stratégiques (particulièrement les zones pédestres, les espaces
enclavés, les entrées, les tunnels, etc.).
La végétation ne doit pas nuire à l’éclairage.
La protection et l’entretien régulier de l’éclairage (par exemple, placer les bulbes de
lumière hors de portée des passants grâce à des grilles protectrices).
4-3-3 L’affluence.
L’isolement d’une personne constitue un facteur de risque pour que soit commis un acte illicite.
L’absence de témoins possibles lors de l’événement criminel comporte un risque d’accentuation
de la violence envers la victime. Il est donc souhaitable de favoriser les activités entraînant
l’affluence, particulièrement en dehors des heures d’ouverture des commerces.
Un site bien fréquenté est soumis à une certaine auto-surveillance naturelle de la part des usagers
de cet espace, à condition bien sûr qu’il ne soit pas accaparé par un groupe homogène
d’individus. La notion d’affluence est en relation avec le concept de mixité des fonctions
urbaines. En effet, de nombreuses activités de toutes sortes attirent un grand nombre de
personnes.
Souvent, l’organisation moderne de la ville privilégie la ségrégation des fonctions. Cette
spécialisation amène la désertion de certains endroits à certains moments. Cette tendance de
planification présente des conséquences négatives pour la sécurité des citoyennes et des citoyens
dans les endroits publics. Certains auteurs associent à la ségrégation des usages une diminution
du sens de la communauté et du sentiment d’appartenance contribuant ainsi à une augmentation
de la criminalité et du sentiment d’insécurité. La mixité des fonctions est à promouvoir sur des
sites particuliers et dans la réglementation municipale, mais avec discernement.
En effet, il faudrait voir à une gestion fine de la mixité des usages en favorisant l’implantation de
fonctions compatibles entre elles et respectueuses de l’échelle du quartier où elles prennent place.
De manière générale, la mixité de certaines fonctions peut avoir pour effet d’augmenter l’activité
dans le secteur, de provoquer une surveillance informelle et de favoriser les contacts entre les
personnes. La présence de services de base près des résidences et des bureaux améliore la qualité
de vie des citoyennes et des citoyens tout en contribuant à leur sécurité.
a- L’aménagement
De manière générale, il s’agit de privilégier la lisibilité des lieux, la lisibilité étant « la
caractéristique d’un ensemble bâti dont les plans et l’idée directrice peuvent aisément être
compris à partir des vues qu’il offre de l’extérieur » (Dictionnaire multilingue de l’aménagement
de l’espace, 1993). La lisibilité permet de capter rapidement la signification d’un lieu et d’éviter
les ambiguïtés quant à son utilisation et à son appropriation par les usagers. L’aménagement
sécuritaire offre aux usagères la capacité d’être à l’aise dans l’environnement dans lequel elles se
trouvent. Cela permet d’éviter les sensations d’isolement et de vulnérabilité chez les personnes
qui le fréquentent. Ainsi, il est souhaitable d’aménager les espaces morts (large terrain entre deux
édifices de haute densité, terrains vagues) et de favoriser la qualité du design.
Dans la mesure du possible, les lieux publics devraient être adaptés aux réalités des personnes
handicapées physiques ou visuelles (accessibilité, visibilité et signalisation).
L’aménagement sera défini selon ses caractéristiques propres dans chacun des lieux analysés dans
les pages suivantes. Mentionnons cependant certaines considérations générales concernant
l’amélioration de l’aspect sécuritaire :
Favoriser la mise en place de fenêtres privées donnant sur la rue ou sur tout chemin
piétonnier (éviter les murs aveugles au niveau des passants). Les bâtiments à vocation
non résidentielle devraient être « ouverts » au niveau de la rue.
Donner des frontières visuelles aux espaces privés et aux espaces publics. Favoriser la
transition symbolique entre espaces privé, semi-public et public (ex. : revêtement du sol
différent).
Planifier les voies de circulation (allées piétonnes ou non, sentiers, rues) de façon qu’elles
se rejoignent et forment des réseaux accessibles aux piétons. Favoriser les chemins les
plus directs.
Formaliser, lorsque c’est pertinent, les sentiers informels tracés au fil du temps par la
population dans un lieu public (ex. aux abords d’une station de transport en commun,
dans un parc ou un espace vert).
Inciter la communauté à s’approprier un espace (ex. aménager les lieux publics pour
favoriser les rencontres informelles ou l’organisation d’activités, utiliser un revêtement
de sol différent dès l’entrée du parc pour bien montrer sa différence avec celui de la rue).
Placer les arrêts d’autobus près des activités créant une affluence.
Installer des treillis décoratifs le long des murs susceptibles de recevoir des graffitis.
Privilégier les matériaux traités contre les graffitis. Les revêtements rudes donnent de
bons résultats contre les crayons marqueurs.
Il est important d’effectuer régulièrement l’entretien d’un site. Un lieu bien entretenu dénote la
présence et l’intérêt des propriétaires et des occupants, devient plus sécuritaire, entraîne une
augmentation de la fréquentation et incite moins les délinquants à y commettre des actes de
vandalisme. Il est préférable d’inclure, dans les solutions pour un milieu de vie plus approprié, les
services municipaux concernés, les groupes plus susceptibles de faire des tags (graffitis) et de
susciter la participation de la population en général.
L’engagement de la communauté rend les résultats plus durables et ouvre des avenues souvent
insoupçonnées par les décideurs et les aménagistes. De plus, l’appropriation des lieux publics par
les résidantes, les résidants et les organismes locaux favorise le sentiment d’appartenance aux
espaces publics et contribue à la sécurité dans le quartier.
Cependant, afin de mobiliser la population, il est utile qu’un certain nombre de citoyennes et de
citoyens se connaissent. L’organisation d’animation de rues permet dans une certaine mesure de
favoriser les rapports d’entraide et de solidarité entre les résidantes et les résidants. Les marches
exploratoires sur la sécurité des femmes constituent un bon moyen pour faire participer les
citadines à la définition de correctifs pouvant être apportés à l’aménagement urbain afin
d’accroître la sécurité et le sentiment de sécurité des personnes. Les marches exploratoires
permettent aux femmes de développer la confiance en leurs capacités en puisant dans leur
expérience quotidienne pour rendre l’aménagement urbain plus conforme à leurs besoins, à
condition bien sûr que les correctifs demandés soient apportés par les organismes responsables.
Toutefois, puisqu’il vaut toujours mieux « prévenir que guérir », cette mise à contribution des
femmes aux choix qui sont faits en matière d’aménagement urbain devrait se faire dans toute
phase préliminaire d’élaboration des projets publics. Cette participation peut être facilitée par des
organismes locaux.
Généralités ville
Histoire de l’urbanisme
Choay, Françoise. – L’urbanisme, utopies et réalités. – Éditions du seuil, 1965
Le Corbusier. – Urbanisme. – Champs Flammarion, 1994 (1925 ed originales)
Ragon, Michel – Histoire de l’architecture et de l’urbanisme modernes (3
tomes). – Points Essais, 1986
Site Camillo - L’art de bâtir les villes, l’urbanisme selon ses fondements
artistiques. - Éditions du Seuil, 1996
Sites internet