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Université Abdelmalek Faculté des Science

Essaàdi Juridiques, Economiques


Et Social de Tétouan

Projet de fin d’études

L’économie numérique :
Les TIC dans les PME
et leur impact

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2020/2021


Université Abdelmalek Faculté des Science
Essaàdi Juridiques, Economiques
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Encadré par : Dr. Leila el Asri


Réalisé par : Ayman El Bouzri
CNE : S14705409
Code d’apogée : 18039588

PARCOURS : GESTION

َ ‫ٱ ْق َر ْأ ِبٱسْ ِم َرب‬
 «﴾١﴿ ‫ِّك ٱلَّذِى َخ َل َق‬  »

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Remerciement 

Je tenue tout d’abord à présenter mes sincères remerciements à


m’honorable encadrant Mme Leila El Asri qui a grandement
contribué à la réussite de ce mémoire, je la remercie pour la

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sollicitude dont il fait preuve, pour son encadrement et surtout


pour son soutien.

Je adressé également mes sincères remerciements à tous les


professeurs de la faculté polydisciplinaire de Tétouan,
intervenants et toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs
écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes réflexions
et ont accepté à répondre à mes questions durant ma recherche.

Une reconnaissance à l’ensemble du corps administratif de la


faculté polydisciplinaire de Tétouan pour leur assistance.

Dans l'impossibilité de citer tous les noms, je sincères


remerciements vont à tous ceux et celles, qui de près ou de loin,
ont permis par leurs conseils et leurs compétences la réalisation
de ce mémoire.

Dédicace

A Dieu source de toute connaissance

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A la dame de mon cœur, la lumière de ma vie…ma tendre


mère

A mon grand seigneur, qui a toujours garni mes chemins


de force et lumière…mon très cher père

A ma sœur, en son souhaitant tout le succès et le bonheur


du
monde

A tout ma famille pour l’amour et le courage qu’il m’ont


toujours accordé

A tous mes amis spécifiquement Anas et Adil…. Pour une


sincérité si merveilleuse…jamais oubliable

A toute personne qui m’a aidé à franchir un horizon dans ma


vie

Aimablement

LISTE DES ACRONYMES

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FLOT : Formation en Ligne Ouverte à Tous

NTIC : Nouvelle Technologie d’Information et de


Communication

MOOC : Massive Open Online Course

PME : Petite et Moyenne Entreprise

TIC : Technologie d’Information et de Communication

PIB : Produit Intérieur Brut

PNB : Produit Net Brut

PNUD : Programme des Nations Unies pour le


Développement

INTRODUCTION GENERALE

Au cours de la fin du 20ème et le début du 21ème siècle, les


Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) occupent
une place de plus en plus importante rationnellement à l'évolution des
mentalités.

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La première application technique et matérielle de l’informatique est


l'ordinateur, La performance en rapidité et efficacité de cette station de
travail découle de la miniaturisation de ses circuits.
Bien que le 20ème siècle constitue une avancée spectaculaire de
l'innovation avec par exemple la création du premier micro-ordinateur en
1976 par Apple (premier ordinateur utilisable par les particuliers), l'accès
du grand public aux ordinateurs possédant la même puissance que ceux
précédemment destinés au domaine professionnel, bouleverse le mode de
vie des gens.
L'arrivée de ces moyens révolutionnaires sur le marché entraine le
développement de nouvelles technologies sous de nouvelles formes
comme les téléphones portables, les jeux vidéo ou Internet. C'est
pourquoi, au 21ème siècle, elles sont désormais appelées les NTIC, c'est à
dire Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, et
regroupent toutes les activités liées à la création, la communication, la
diffusion des informations et à la production de bien services permettant
la numérisation de l'économie.
Dans ce sens, l’économie numérique est l'ensemble des activités
économiques et sociales qui sont activées par des plateformes telles que
les réseaux internet, mobiles et de capteurs y compris le commerce
électronique.
Les technologies de l’information et de la communication (Tic) sont
présentées par de nombreux auteurs comme une opportunité qui
permettrait aux PME d’accroître leur efficacité et leur efficience Les
technologies d'information et de la communication constituent un facteur
d'accélération des échanges commerciaux. Les marchés se mondialisent
en même temps qu'ils se segmentent pour fidéliser des clients de plus en
plus mobiles. L'entreprise Marocaine va devoir procéder à des
adaptations de plus en plus rapide de sa structure pour être compétitive
Alors, l'économie numérique est un secteur stratégique de l'économie et
sa contribution à des PME est non négligeable. Dans ce sens, nous avons
posé la question suivante : Quel est le niveau de l’informatisation et de
l’utilisation des TIC dans les petites entreprises marocaines ? Et quel est
l’impact de ces outils sur ces entités ». ?

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PREMIERE PARTIE : CADRE HISTORIQUE ET


CONCEPTUEL DE L’ECONOMIE NUMERIQUE

Chapitre 1 : Définition, histoire et évolution


technologique

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La révolution numérique est aujourd’hui une réalité dans tous


les secteurs de l’économie. Le numérique modifie en profondeur les
manières de produire, d’échanger et de consommer. Pour la plupart des
entreprises, Internet est devenu un canal de communication et de vente
incontournable.
Il est difficile aussi pour un consommateur d’échapper à l’écosystème
de services de Google, Facebook ou Apple pour communiquer, se
divertir, rechercher de l’information ou commander des produits.
L’ensemble de l’économie est désormais converti au « numérique ».

Section 1 : Définition de l’économie numérique 1

L’économie numérique est un terme récent que l’on peut définir comme
l’ensemble des secteurs d’activités économiques liées aux technologies
numériques. Autrement dit, il s’agit de l’ensemble des activités
économiques et sociales qui sont activées par des plateformes telles que
les réseaux internet, mobiles et de capteurs, y compris le commerce
électronique.
Les contours de l’économie numérique sont flous pour la plupart des
gens. Cette expression couvre des réalités très différentes. D’autant que
cette dénomination a évolué selon les années : technologies de
l’information et de la communication, nouvelles technologies, NTIC,
économie électronique, nouvelle économie…

Selon « The Australian Bureau of Statistics » l'économie numérique est :


le réseau mondial des activités économiques et sociales qui sont activées
par des plates-formes telles que les réseaux Internet, mobiles et de
capteurs, y compris le commerce électronique. Activées également par les
efforts pour atteindre l'efficacité et la productivité dans les processus de
production, les stocks et lagestion des connaissances.Dans le cadre de la
statistique publique, on constate un premier raccourci :
Cadre historique et conceptuel de l’économie numérique Première partie
l’économie numérique est assimilée aux TIC, et en particulier aux
secteurs producteurs. Le secteur des TIC regroupe, selon l’OCD 2 et
l’Insee, les entreprises qui produisent des biens et services supportant le
processus de numérisation de l’économie, c’est à dire la transformation
des informations utilisées ou fournies en informations numériques.

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(Informatique télécom- munications, électronique.) Cette assimilation


n’est pas sans incidence sur la mesure de l’impact du numérique sur la
croissance. Car l’économie numérique ne se limite pas à un secteur
d’activité en particulier. On devrait plutôt parler de « numérique dans
l’économie » pour qualifier l’ensemble des secteurs qui s’appuient sur les
TIC, producteurs et utilisateurs.
De plus, certains secteurs ne recouvrent pas simplement des activités qui
utilisent les nouvelles technologies dans le seul but d’accroître leur
productivité.

Ainsi, dans l’inconscient collectif, le commerce électronique, les services


en ligne sont des acteurs centraux de l’économie numérique. Et pourtant
ces acteurs (Google par exemple) ne sont pas systématiquement
comptabilisés dans les secteurs TIC.

Pour prendre en compte cette réalité multiple, nous proposons de


distinguer trois catégories d’acteurs :

 Le secteur TIC au sens de l’OCDE (matériel et composants


électroniques, télécommunications, services informatiques et
logiciels…).

1- GABRIELAG, Economie numérique. définition et impacts, Site : bsieconomics.org,


2015
2- l’OCDE : L'Organisation de coopération et de développement économiques

Cadre historique et conceptuel de l’économie numérique Première partie

 Les secteurs utilisateurs de TIC, qui utilisent ces technologies et


gagnent en productivité grâce à elles mais dont l’activité préexiste
à l’émergence des TIC (banques, tourisme, automobile…).

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 Les activités dont l’existence est liée à l’émergence des TIC


(services en ligne, jeux vidéo, E-commerce…).

Ce schéma n’a qu’une vocation pédagogique. Son objectif est de mettre


en lumière certaines interrogations sur le périmètre de l’économie
numérique. Par exemple, dans quelle catégorie se situent des acteurs
impliqués dans plusieurs activités comme Google ou Microsoft ?

Figure 1 : Composition de l'économie numérique

Impact de l’économie numérique

Source : Econumerique.pdf (bsi-economics.org)

Cadre historique et conceptuel de l’économie numérique première partie


Section 2 : Histoire et contexte de naissance 3

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Après la deuxième guerre froide, le monde et plus particulièrement


les Etats Unis d'Amérique se lance dans la technologie. Et dès les
années 1960, la convergence du téléphone, de la télévision et de
l'ordinateur tend à transformer le monde en une « société globale » la
convergence de ces nouveaux outils va permettre aux américains de
gagner la conquête des espaces ; contrairement aux occidentaux qui
avaient gagné celle des territoires.
Face à ce monopole dans la diffusion des flux culturels, Herbert
Schiller, professeur à l'université de Californie (Usa), n'hésite pas de
parler d' « impérialisme culturel » qu'il définit comme « l'ensemble
des processus par lesquels une société est introduite au sein du
système moderne mondial et la manière dont sa couche dirigeante
est amenée, par la fascination, la pression, la force ou la corruption,
à modeler les institutions sociales pour qu'elles correspondent aux
valeurs et aux structures du centre dominant du système ou pour s'en
faire le promoteur. (4)
Au sommet de Bruxelles en 1995, les pays les plus industrialisés au
monde entérinent la notion de « société globale de l'information. » Dans
son discours, que d'aucuns qualifient de messianique, M. Albert Gore,
vice-président des Etats-Unis d'Amérique pose les bases d'une nouvelle
économie à travers son concept d’« autoroutes de l'information.» Un
concept que Ingrid Ngounou définit comme l'ensemble des « réseaux de
télécommunications qui permettent de transmettre tout message (voix,
vidéo, données...) à double sens avec de grands débits et sur des distances
plus ou moins longues. » (5)

__________________
(3) SIMONNGONO, mémoire en ligne, Avantages et effets pervers de l'économie
numérique depuis 1992.

(4) André Martinet, Nos langues et l'unité de l’Europe, p 50.

(5) Ahmed MEHAOUA Neilze DORTA, PDF : Cours RESEAUX et


TELECOMMUNICATIONS

Cadre historique et conceptuel de l’économie numérique Première partie

Section 3 : Révolution de l’économie numérique


et ces conséquences

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1. Révolution de l’économie numérique

De la même façon que la machine à vapeur puis l’électricité ont


rendu possible l’apparition de l’usine, puis de la firme géante,
entraînant la concentration des emplois dans les villes et les
banlieues, l’Internet et la révolution numérique déterminent peu à
peu la base organisationnelle d’une « nouvelle économie » fondée
sur le réseau. L’abondante littérature sur le sujet a d’ailleurs
toujours eu en arrière-plan les deux précédentes révolutions
industrielles.

Au début des années 1980, les réseaux constitutifs de l’Internet


furent progressivement transférés à des initiatives privées, qui
assurèrent aux normes ouvertes et au système d’adressage d’Internet
le succès universel qu’ils connaissent aujourd’hui. Ce processus
d’émergence fut cependant loin d’être spontané et le secteur privé
ne s’y intéressa vraiment que lorsque le développement de la
numérisation et les usages de l’Internet commencèrent à gagner le
grand public.

L'économie numérique a entraîné une révolution inouïe dans le monde.


D'après certaines études des économistes américains, les technologies de
l'information sont d'un apport considérable dans l'industrie et les services
des gains de productivité. Exemple : une copie papier de l'Encyclopédie
universalisé coûte à son éditeur plus de 2.000 francs par numéro, le CD-
Rom lui revient à 10 francs alors que son téléchargement à partir d'un
serveur est quasi gratuit. Par ailleurs, une communication longue distance
facturée il y a dix ans à 50 francs la minute coûte de nos jours quelques
dizaines de centimes (6). C'est ce boom des technologies de l'information
qui a donné lieu à des opportunités d'affaires sans précédent ; en attirant
de nouveaux entrepreneurs financés par les marchés boursiers.

(6) : Olivier Bomsel et Gilles Le Blanc dans www.larecherche.fr

A l'exemple de Michael Dell (Dell), Jeff Bezos (Amazon), Joseph Nascio


(Qwest), Walter Scott (MFS, Level 3). Internet peut donc être considéré

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comme le plus vaste et important marché du monde. Car il ne tient pas


compte de l'étendue des frontières, des contraintes de temps ...
La révolution de l'économie numérique réside dans le fait qu'elle offre
davantage des services aux clients ; elle créée de nouveaux produits ;
réduit les coûts de certains d’entre-eux (surtout à la veille de leur date de
péremption) ; elle semble aussi être plus réactives face aux rapides
changements de leur environnement commercial, technique. Selon Alan
Greenspan, chairman de la réserve fédérale (FED), il ne fait aucun doute
que « les innovations les plus neuves, que nous appelons les technologies
de l'information, commencent à changer notre manière de faire des
affaires et créer la valeur, souvent de façon non concevable il y a cinq
ans. » (7)

___________________
(7) : Alan Greenspan dans www.larecherche.fr

2. Conséquences de l’économie numérique


La révolution de l'économie numérique a fortement bouleversé la façon
de faire des médias traditionnels (journaux, radio, télévision ...). Ces

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médias traditionnels, pour désormais vivre ou survivre étaient obligés de


s'arrimer à la nouvelle donne c'est-à-dire s'allier au phénomène de
convergence numérique. Cette convergence est consubstantielle à l'outil
internet. C'est à cet effet que Charles de Laubier affirme : « internet est la
première concrétisation de cette convergence sur laquelle la commission
européenne a commencé à se pencher en publiant en Décembre 1997, un
livre vert qui lui est consacré. Ce phénomène économique et social va
toucher de plein fouet le plus traditionnel des supports d'information qui
est le journal imprimé » (8) Cette même commission européenne définit la
convergence « comme la capacité de différentes plates-formes de
transporter des services essentiellement similaires, soit, le regroupement
des équipements grand public comme le téléphone, la télévision et les
ordinateurs personnels. » (9)

Cette évolution a conduit à une augmentation importante de la part


des TIC dans l’investissement des entreprises qui a doublé ou triplé
selon les pays en un quart de siècle, passant de 6,8 % en 1980 à
14,4 % en 2000 en France et de 15 à 30 % aux États-Unis. Toutefois,
cette évolution à prix courant masque l’extraordinaire croissance en
volume de l’investissement dans ces technologies. Le phénomène
marquant est en effet, la baisse considérable du prix des matériels
informatiques depuis trente ans (et, si l’on en croit les évaluations
de Gordon [2000], depuis pratiquement les origines de
l’informatique). Au cours du dernier quart de siècle, selon les
méthodes d’évaluation dites hédoniques sur lesquelles nous
reviendrons, le prix relatif des ordinateurs aux États-Unis a baissé de
20 % par /an.

_______________________________
(8) : Charles de Laubier, 2002, La presse online en
Europe,www.scd.univtours.fr/epress/sommaire.htm.
(9) : Alan Greenspan dans www.larecherche.fr

Exprimés en volume, les taux de croissance des investissements


en TIC ont été extrêmement élevés dans la plupart des pays
industrialisés, atteignant souvent 20 à 30 % par an pour les
matériels informatiques et entre 10 et 20 % pour les équipements de

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communication et les logiciels. La baisse rapide du prix des


ordinateurs, conjuguée au développement d’Internet ont entraîné
en quelques années une forte augmentation de l’équipement des
ménages à la fois en ordinateurs et en connexion à l’Internet. Le
graphique 2 (Gordon [2000]) représente l ‘évolution du prix et du
volume des dépenses d’ordinateurs et de périphériques aux États-
Unis dans l’ensemble de l’économie sur la période 1963-2000. La
forme de la courbe suggère une assez grande stabilité à long terme
de la courbe de demande face à un déplacement continu de la
courbe d’offre résultant du progrès technique.

Figure 2  : l  ‘évolution du prix et du volume des dépenses


d’ordinateurs et de périphériques aux États-Unis dans
l’ensemble de l’économie sur la période 1963-2000.

Source : www.cairn.info/revue-economique-2006-3-page-347

Chapitre 2 : impact de l’économie numérique sur le


développement

Section 1 : Le développement économique

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1. Définition
La notion de développement est très différente de celle de
croissance. Le développement est un ensemble de transformations
qualitatives qui accompagnent une croissance durable : évolution
des structures économiques, sociales et culturelles d'un pays donné.
Selon François Perroux, le développement est « la combinaison des
changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à
faire accroître accumilativement et durablement son produit réel global »
(10), le développement implique l'amélioration du bien-être de toute la
population et se traduit par une hausse de revenu par tête, un
accroissement de la ration alimentaire et meilleurs accès aux services de
santé et de l'éducation.
Selon Galbrait « le développement économique consiste un
élargissement des possibilités des réussites à ceux qui ont le désir
d'échapper à l'équilibre de la pauvreté de masse et ses cultures » (11), le
développement implique une hausse du bien-être social, des changements
des structures et des mentalités de la société toute entière. Il passe par
l'urbanisation, l'industrialisation, l'alphabétisation et la formation et ainsi
que par la
destruction des sociétés rurales .

10 :PERROUX François," L'économie du XXe siècle " Paris, PUF, 1991, 3e édition, p. 190
11 :Galbraith : la maîtrise sociale de l’´économie. Michalon, pp.125

2. La mesure du développement économique


La compréhension des mécanismes du développement comme l'action sur
ces mécanismes suppose une information rigoureusement quantifiée et
attentive à refléter fidèlement les réalités mesurées. Les indicateurs sont

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classés selon diverses modalités. Certains sont liée aux indicateurs


quantitatifs (le PNB (12) / hab et le taux de croissance) et d'autres insistent
sur les indicateurs qualitatifs qui ont trait à la vie quotidienne des
individus (nourriture, santé, éducation) dites besoins fondamentaux. On
peut trouver également des indicateurs concernant l'environnement
économique, social ou naturel des populations.
Le développement économique se traduit par :
 La hausse du taux d’alphabétisation
 Le développement du système de santé
 La construction d'infrastructures
 L'urbanisation
Comment mesurer le développement économique ?
Le développement économique possède plusieurs dimensions et nécessite
à ce titre plusieurs indicateurs pour le mesurer. Les indicateurs les plus
usuels sont :
2.1. Indicateur quantitatif :
a. Le PNB/hab.
L'interprétation du PNB par habitant nécessite sa compréhension.
Le PIB (17) par habitant est un indicateur utilisé souvent par la banque
Mondiale afin d'établir les classements des pays. Le PIB est la
somme des valeurs ajoutées produites à l'intérieur d'un pays sur une
année.
Le PIB est divisé par le nombre d'habitant pour donner le PIB par
habitant.
Le PNB fait référence à lui à la nationalité des agents.
Le PNB s'obtient en ajoutant au PIB, les revenus du capital et du travail
reçu du reste du monde et en soustrayant les revenus du capital et du
travail versé au reste du monde.
(13) PNB : Produit National Brut
(14) PIB : Produit Intérieur Brut

On peut rappeler que le PNB se prête mieux comparaisons internationales


que le PIB dans la mesure où il ne retient que la production nationale.
Dans les comparaisons internationales, on se sert au dollar comme unité
et on retient deux grandeurs ;

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 Le PNB par habitant qui est montant brut en dollars sans tenir compte
de différence des prix entre les pays.
 Le PNB par habitant corrigé des parités des pouvoirs d'achat (PPA) qui
est en fonction du pouvoir d'achat permis par un dollar dans chaque pays.

Tableau 1 : le PNB par habitant de quelques pays

Classement des Etats du monde par indice de


développement humain (IDH)
RANG Etat Indes de développement humain
1990 2000 2010 2018
1 Norvège 0.850 0.917 0.942 0.954
2 Suisse 0.832 0.889 0.932 0.946
3 Irlande 0.764 0.857 0.890 0.942
4 Allemagne 0.801 0.869 0.920 0.939
5 Hong Kong 0.781 0.827 0.901 0.939
(Chine)
6 Australie 0.866 0.898 0.926 0.938
7 Islande 0.804 0.861 0.892 0.938
8 Suède 0.816 0.897 0.906 0.937
9 Singapour 0.718 0.818 0.909 0.935
10 Pays-Bas 0.830 0.876 0.911 0.933


Source : Tableau 2 : Humain development index trends, 1990-2018  “, Humain
devlopment Report 2019, United Nations Developments Programme, p.304-307

b. le taux de croissance
Comme le PNB par habitant, le taux de croissance de l'économie est
souvent considéré comme un indicateur utile à l'amélioration du niveau

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de développement.
Le taux de croissance peut être calculé à partir de la formule suivante :

(Valeur du PIB de l'année 2 - valeur du PIB de l'année 1) / Valeur du PIB


l'année 1

Exemple :
Tableau 2 : Croissance annuelle du PIB

Pays Dernier Précédent Référence Unité

Lesotho 12.64 -19.74 2020-09 %

Tadjikistan 7.6 3.5 2020-09 %

Monaco 7.5 6 2019-12 %

Cambodge 7.1 7.5 2019-12 %

Chine 6.5 4.9 2020-12 %

Source : www. fr.tradingeconomics.com

2-1 : indicateurs qualitatifs


Selon François « le développement c'est nourrir les hommes, soigner les
hommes et instruire les hommes » on définit le développement comme la
satisfaction des besoins fondamentaux et le sous-développement comme
la non couverture des coûts de l’homme : il s'agit des besoins
fondamentaux ; l'alimentation, la santé et l'éducation.

i. L’alimentation
L'état du sous-développement se traduit généralement par des
insuffisances alimentaires tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
Qu’est-ce que la sécurité alimentaire et quels sont les objectifs en matière de
réduction de la faim ?
■ La sécurité alimentaire est concrétisée lorsque tous les êtres humains ont, à tout
moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et

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nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences


alimentaires pour mener une vie saine et active. La sécurité alimentaire des ménages
correspond à l’application de ce concept au niveau de la famille, les individus qui
composent le ménage étant au centre de l’attention.

■ On parle d’insécurité alimentaire lorsque des êtres humains n’ont pas un accès
physique, social ou économique adéquat à la nourriture, tel que défini précédemment.

■ On parle de sous-alimentation lorsque l’apport calorique est inférieur aux besoins


énergétiques alimentaires minimaux (BEAM). Les BEAM correspondent à la quantité
d’énergie nécessaire à la pratique d’une activité légère et au poids minimum acceptable
pour une taille donnée. Ils diffèrent selon les pays et varient tous les ans en fonction du
sexe et de la pyramide des âges. Tout au long de ce rapport, les termes « faim » et «
sous-alimentation » sont employés indifféremment.

L’objectif du Sommet mondial de l’alimentation consiste à réduire de moitié le


nombre de personnes sous-alimentées entre 1990-92 et 2015. L’Objectif 1 du Millénaire
pour le développement, cible 1C, est de réduire de moitié la proportion de la
population qui souffre de la faim entre 1990 et 2015.

Figure 3 Figure4

Source : http://www.fao.org/

ii. -La santé

L'état sanitaire d'un pays ne peut s'écarter de sa situation économique.

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Dans ce domaine, les indicateurs sont nombreux : (liste non-exhaustive)


 Mortalité par âge et par sexe :
* Espérance de vie à la naissance
* Taux de mortalité des adultes entre 15 et 60 ans
* Taux de mortalité infantile
*…etc

 Mortalité par cause de décès :


* Taux de mortalité maternelle
* Taux de mortalité due à la tuberculose
* Taux de mortalité due au paludisme
* ...etc

 Fécondité :
*Taux de fécondité des adolescentes
*Taux de fécondité total

 Morbidité :
*Nouveaux cas de maladies à prévention vaccinale
*Incidence du VIH
*Prévalence du VIH
*…etc

Tableau 3 : L’état sanitaire des pays

Pays Espérance de vie à Taux de mortalité Taux de mortalité

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la naissance (année infantile(pour mille maternelle (pour mille


2016-2019) naissances vivantes) année naissances vivantes) en 2017
2016-2019

Afrique du Sud 63.90 28.500 119

Allemagne 81.00 3.200 7

Australie 82.80 3.100 6

Maroc 76,70 23.300 24

Autriche 81.80 2.700 5

Belgique 81.70 3.800 5

Brésil 75.70 12.800 60

Canada 82.00 4.700 10


5.800 19
États-Unis 78.70

Source : http://oecd.org/fr/ ( pour l’espérance et TM.infantil)

https://www.indexmundi.com/ ( pour le TM.maternelle)

Interprétation :
D'après le tableau ci-dessus, je constate que les pays sous-
développement surtout en Afrique (exemple d’Afrique du Sud)
subsaharienne ont un niveau de vie à la naissance faible par rapport
l’Europe ou bien l’Amérique, et présentent des taux très élevés de
mortalité infantile et maternelle. Ceux-ci peuvent s'expliquer par
l'absence des moyens pour financer leurs dépenses liées aux
services sanitaires.

iii. L'éducation et la formation

L'éducation est un puissant agent de changement. Elle


améliore la santé et les moyens de subsistance, contribue à
la stabilité sociale et stimule la croissance économique à
long terme. L'éducation est également essentielle à la
réalisation de chacun des objectifs de développement
durable.

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Tableau 4 : les indicateurs de certains pays développés et sous développé

Taux d'alphabétisation des adultes (% Taux bruts de scolarisation combinés


de la population de plus de 15 ans en (du primaire au) en % en
Pays 2018

Géorgie 100% 99.55%

Cuba 99.97% 95.27%


Estonie 99.87% 99.3%
Australie 99.09% 99.4%
Belgique 99.06% 98.06%
Etats-Unis 99.04% 92.94%
Suède 99.00% 99 .38%

Source : PNUD, rapport mondial pour le développement humain année 2017-2018

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