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Faculté des arts et des sciences

Département de mathématiques et de statistique

Sigle du cours : MAT1500


Titre du cours : Mathématiques discrètes
Professeur : Abraham Broer
Date de l’intra : Le 8 octobre 2015, 10h30 à 12h20
Directions pédagogiques : Aucune documentation permise. Calculatrice simple est per-
mise. Justifier toujours vos réponses.

1a. [3 pts] Considérons la proposition logique

[(p → (q ∨ r)) ∧ (p ∨ ¬q) ∧ (r ∨ q)] → q

Montrer que ce n’est pas une tautologie par donner un contre-exemple.


Réponse : q ≡ F , r ≡ V , p ≡ F est un contre-exemple, qu’on montre par un calcul direct. Ou on
donne (une partie) du tableau de vrit avec un ”F” dans le bon endroit.
1c. [3 pts] Montrer par une preuve par l’absurde la règle d’inférence

[(p → q) ∧ (p ∨ q)] ⇒ q.

Réponse : Supposons le contraire, c.-à-d. (p → q), (p ∨ q) et ¬q vraies. (p ∨ q) et ¬q vraies


implique p vraie (Syll. disj.). Et (p → q) vraie et p vraie, implique q vraie (modus ponens). Donc
q vraie et ¬q est vraie. Une contradiction. Donc l’implication est vraie.

2. Soit U un ensemble et A et B deux sous-ensembles de U .


2a. [3 pts] Montrer : Si A ∩ B = A alors A ∪ B = B.
Réponse : Supposons A ∩ B = A. Nous allons montrer que B ⊆ A ∪ B. Si b ∈ B alors (b ∈ B ou
b ∈ A), donc b ∈ A ∪ B par définition. Donc en effet B ⊆ A ∪ B. Nous allons montrer A ∪ B ⊆ B.
Soit u ∈ A ∪ B, alors il y a deux cas possible : u ∈ A ou u ∈ B. Dans le premier cas u ∈ A :
l’hypothèse A = A ∩ B implique par définition que u ∈ B et u ∈ A, et en particulier u ∈ B. Dans
l’autre cas on a tout de suite que u ∈ B. Dans les deux cas : si u ∈ A ∪ B, alors u ∈ B, c.-à.d.,
A ∪ B ⊆ B. En classe on a montré: si X ⊆ Y et Y ⊆ X alors X = Y (pour deux ensembles X et
Y ). On conclut qu’en effet A ∩ B = A implique A ∪ B = B.
2b. [3 pts] Montrer A ∪ (B\A) = A ∪ B.
Réponse : Preuve de ”⊆”: Soit u ∈ A ∪ (B\A). Alors u ∈ A (et donc u ∈ A ∪ B) ou u ∈ B\A et
alors u ∈ B (et donc u ∈ A ∪ B). Dans les deux cas u ∈ A ∪ B. Donc A ∪ (B\A) ⊆ A ∪ B. Preuve
de ”⊇”: Soit u ∈ A ∪ B. Alors u ∈ A ou sinon u ∈ B et u 6∈ A donc u ∈ B\A. Dans les deux cas
u ∈ A ∪ B\A. Donc A ∪ (B\A) ⊇ A ∪ B. Puis on finit la preuve comme dans 2a.

3. [ pts] A := {1, 2, 3, 4, 5} et B := {a, b, c}. Soit f : A → B définie par


!
1 2 3 4 5
f := ;
a b a b c
1
2

et g : B → A définie par !
a b c
g := .
1 5 2
3a. [2 pts] Donner f ◦ g et g !
◦ f avec la notation deux-lignes.
!
a b c 1 2 3 4 5
Réponse : f ◦ g = . g◦f = .
a c b 1 5 1 5 2
!
a b c
3b. [2 pts] Soit h : B → B. Supposons que h ◦ (h ◦ h) = . Montrer que h est bijective.
a b c
Réponse : Considérons k = h ◦ h. Alors h ◦ k = 1B et (en utlisant l’associativité de ◦) on a
k ◦ h = (h ◦ h) ◦ h = h ◦ (h ◦ h) = h ◦ k = 1A .
Alors k est l’inverse h et est h est donc bijective par un th. vu en classe.
3c. [3 pts] Soit F : U → V une fonction entre deux ensembles U et V . Montrer que F est surjective
s’il existe une fonction G : V → U telle que F ◦ G = 1V , où 1V est la fonction identité.
Réponse : Supposons G : V → U existe telle que F ◦ G = 1V . Pour chaque v ∈ V on a
v = 1V (v) = F (G(v)). Donc v est l’image de G(v) pour la fonction F . Donc chaque v ∈ V est une
image: F est surjective.

4a. [3 pts] (i) Soit x ∈ N. Définissons la fonction propositionnelle F (A) := ”x ∈ A” avec univers
du discours P (N), l’ensemble des sous-ensembles de N.
Vrai ou Faux (avec preuve et/ou contre-exemple):

∀A1 ∀A2 [(F (A1 ) ∨ F (A2 )) → F (A1 ∩ A2 )]


Réponse : Faux. Contre-exemple: A1 = {x} et A2 = ∅. Car (F (A1 ) ∨ F (A2 )) vraie (traduction
”x ∈ A1 ∪ A2 = {x}”), mais F (A1 ∩ A2 ) fausse (traduction: .”x ∈ A1 ∩ A2 = ∅”)

∀A1 ∀A2 [(F (A1 ) ∧ F (A2 )) → F (A1 ∪ A2 )]


Réponse : Vrai. Traduction de (F (A1 ) ∧ F (A2 )) est ”x ∈ A1 ∩ A2 ” et traduction de F (A1 ∪ A2 )
est ”x ∈ A1 ∪ A2 ”. La règle A1 ∩ A2 ⊆ A1 ∪ A2 implique: Si x ∈ A1 ∩ A2 alors x ∈ A1 ∪ A2
4b. [3 pts] Soient p(u) et q(u) deux fonctions propositionnelles avec le même univers du discours
U . Montrer la tautologie
[∃u (p(u) ∧ q(u))] → [(∃u p(u)) ∧ (∃v q(v))]
Réponse : Supposons l’hypothèse vraie. Alors il existe un élément de U , disons u0 , pour laquelle
(p(u0 ) ∧ q(u0 )) vraie. Donc p(u0 ) vrai et q(u0 ) vraie. Donc effectivement (∃u p(u)) (prend u = u0 )
et (∃v q(v)) (prend v = u0 ). Ce qui est la conclusion.

SUCCÈS !

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