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Assainissement Du Sol EPFL
Assainissement Du Sol EPFL
J.-D.Bonjour, SI-DGR
13.4.93
ÉCOLE POLYTECHNIQUE
FÉDÉRALE DE LAUSANNE
Assainissement du sol
Prof. A. Mermoud
Décembre 2007
ASSAINISSEMENT DU SOL
L’assainissement
’ i i comporte 3 phases:
h
- captage ou collecte des eaux excédentaires
(drainage à la parcelle)
3 causes essentielles
9 défaut d'infiltrabilité
9 débordement occasionnel
Remède: ouvrages de maîtrise des crues*
9 affleurements d'aquifères
Remède: tranchée drainante
• éventuellement,
éventuellement drainage par fossés
• Défaut d’infiltrabilité :
dû à la présence d’une strate peu perméable en
Î en te
e terrain
a p plat,
at, les
es eau
eaux de p
pluie
u e stag
stagnent
e teen
surface
• Défaut d’infiltrabilité :
Drainage de surface
Drainage de subsurface
• par fossés à ciel ouvert
• par drains
d i enterrés
t é
• classique
• techniques associées
9drainage taupe
9drainage par galeries drainantes
Autres techniques d
d'abaissement
abaissement de
la nappe (marginales)
• drainage par puits
• biodrainage
g
Systèmes de drainage
A. Drainage de surface
B Drainage de subsurface
B.
• biodrainage
Drainage de subsurface par fossés (A) et par tuyaux enterrés (B)
Drainage par
fossés
Inconvénients:
- perte de surface cultivable
- difficulté d'accès
- entretien onéreux
- maladies hydriques
Nappe
Vers collecteurs
Drainage
g - taupe
p
taupes*.
Aspects pratiques
– galeries perpendiculaires aux files de drains
– diamètre: env. 4 cm
– profondeur: 40 à 70 cm
– écartement: 2 à 4 m
galerie taupe
d i conventionnel
drain ti l
Galeries drainantes
galeries drainantes p
g perpendiculaires.
p Drains et
A
Aspects
t pratiques
ti
− galeries (Φ: 10 - 12 cm) surmontées d’une chemise
étroite (env. 5 cm de large), le tout rempli de gravier;
prof.: 70 à 80 cm; écartement: 10 à 15 m
g
régulièrement distribués dans l’espace,
p de
recoupent.
capillaire).
Bio drainage et bio-élimination des
eaux d’infiltration
Avantages:
Inconvénients:
- emprise
- contrôle peu précis de la nappe
- peu actif dans l’élimination des sels accumulés dans
l zone racinaire
la i i
Paramètres de dimensionnement
subsurface
Paramètres de dimensionnement des
réseaux d'assainissement de subsurface
Dépend:
p • du moment de la sub-
mersion
• du type de végétal
9 Céréales 3 jours
9 Prairies 7 jours
Débit caractéristique de drainage
qc = (1 – e) ic
e : coefficient de ruissellement
1 – e : coefficient de restitution
Exemple de courbes intensité-durée-fréquence
("Précipitations extrêmes dans les Alpes suisses et leurs régions limitrophes"; FNP Birmensdorf)
Profondeur critique de la nappe
Critères de choix:
• efficacité hydraulique: à priori, intérêt à
accroître la profondeur
• considérations économiques
Conditions locales:
• cote de l’eau à l’exutoire
• conditions pédologiques
• risques
q d’assèchement excessif du sol
• machines disponibles
• risques de colmatage racinaire et de gel
Systèmes
y de drainage
g ppour contrôler la salinité:
profondeurfréquemmentbeaucoupplusimportante
Caractéristiques du sol
• conductivité hydraulique
y q à saturation
• porosité de drainage
de la nappe
Approches de conception d’un
réseau d'assainissement
• Régime permanent:
drains posés sur une couche
imperméable
• Régime variable:
drains posés sur une couche
imperméable
dH dz
q = −K = −K
d
dx dx
d
dz
Q x = qc x et: Qx = − K z
d
dx
( )
x z
x2 K
qc ∫ x dx = − K ∫ z dz qc = − z 2 − h2
0 h 2 2
it
soit: qc x 2 = K h2 − K z 2
Calcul de l’écartement E
E2
x =E/2 z=0 soit: qc = K h2
4
K
et donc: E = 2h
qc
q c x 2 = K h2 − K z 2
qc x 2 z2 qc x 2 z2
= 1− soit: + =1
2 2 2 2
Kh h E h
qc
4
4 x2 z2
et donc*:
2
+ 2 =1
E h
4 x2 z2 Nappe cylindrique
2
+ 2 =1
E h de forme elliptique
qy = E qc
Rabattement par drains posés sur
p
une couche imperméable
Régime permanent
x = E/2 z = he
E=2
qc
(
K 2
h − h2e )
Rabattement par fossés reposant sur une
couche imperméable,
p en régime
g permanent
p
x
Rabattement par fossés reposant sur une couche
imperméable, en régime d’alimentation permanent
dz
Q x = qc x et: Qx = − K z
dx
( )
x z
x2 K
qc ∫ x dx = − K ∫ z dz qc = − z 2 − h2
0 h
2 2
soit: q c x 2 = K h2 − K z 2
Calcul de l’écartement E
E2
x =E/2 z = z0 soit: qc = K h2 − K z 20
4
et donc: E=2
K
qc
(
h2 − z20 )
q c x 2 = K h2 − K z 2
qc x 2 z2 qc x 2 z2
= 1− soit: + =1
Kh 2
h 2 K h2 h2
Rabattement par fossés reposant sur une
couche imperméable en régime permanent
E=2
K
qc
(
h2 − z20 )
soit
it aussi:
i
2 8 K zo Δh 4 K Δh2
E = +
qc qc
Cas de drains ne reposant pas sur
une couche imperméable
Analogie de Hooghoudt
Analogie de Hooghoudt
2 8 K zo Δh 4 K Δh2
E = +
qc qc
Analogie de Hooghoudt: Δh = h
zo = d
2 8 K h d 4 K h2
E = +
qc qc
Analogie de Hooghoudt
Commentaires
8 Ki hd 4 K s h2
qc = +
E2 E2
8 K hd
q= (formule de Hooghoudt simplifiée)
2
E
D
d= pour D < E/4
8D D
ln + 1
πE u
πE
d= pour D > E/4
E
8 ln
u
K
E = 2h
qc
4 K h2
qc =
E2
qy = E qc
4 K h2 4 K h (t )2
qy = qy (t ) =
E E
Régime variable en phase de tarissement
Drains posés sur une couche imperméable
4 K h( t)
2
dV
qy ( t ) = qy ( t ) = −
E dt
V = μ S (1m)
(1 ) = μ π E h/4
16K t h h0
E2 =
μ π ( h0 − h )
Régime variable en phase de tarissement
16K t h h0
E2 = h0 : charge initiale à
μ π ( h0 − h ) l’inter-drains
Δ = ho – h(T),
h(T) soit:
soit h(T) = ho – Δ
16K T ( h0 − Δ ) h0
E2 =
μπ Δ
α : coefficient
ffi i t de
d réaction
é ti de d la
l nappe
Régime variable en phase de tarissement
−1
2 π2 K t d ⎡ ⎛ h0 ⎞ ⎤ d : profondeur
E = ⎢ ⎜ h(t) ⎟⎠ ⎦⎥
ln 1.16
μ ⎣ ⎝
é i l t
équivalente
−1
2 π2 K T d ⎡ ⎛ h0 ⎞ ⎤
E = ⎢ln ⎜ 1.16 ⎟⎥
μ ⎣ ⎝ h0 − Δ ⎠⎦
Sols fins 15 - 20 m
Sols silto-sableux 15 - 25 m
Sols sableux 20 - 35 m
Caractéristiques géométriques des drainages
• Profondeur
f des collecteurs
9 éviter les profondeurs > 3 m
9 généralement entourés d'un filtre d'enrobage en gravier
pour accroître leur résistance aux contraintes externes*
- système transversal
- système oblique
Système naturel
drains
1. Relevé topographique
p g p q précis
p (1/1000)
( )
2. Détermination des caractéristiques du sol
3. Conception du réseau
9 étude de l’environnement hydrologique
9 définition de la DAS
9 recherche du débit caractéristique de drainage
9 choix de la profondeur des drains et de la
profondeur minimale de la nappe
• Élaboration du réseau
9 étude du modelé du terrain, reconnaissance
des thalwegs et des lignes de crête
9 esquisse préliminaire : disposition des collec-
teurs tracé des profils en long,
teurs, long implantation des
chambres de visite (changements de pente et de
direction, raccordements à d’autres collecteurs)
(tous les 100 à 150 m)
9 tracé du drainage de détail
9 détermination des longueurs, pentes et
profondeurs
Q=VS
Q = K R2/3 I1/2 S
Q : débit
débi
S : section mouillée
V : vitesse moyenne de l'eau
K : coefficient de rugosité
R : rayon hydraulique; R = S/P
P : périmètre mouillé
I : pente de la ligne de charge
pente du tuyau en régime d'écoulement
uniforme
Drains:
• Autres
Typologie
Type de colmatage
• colmatage externe
• colmatage interne
Moment d’apparition
• colmatage primaire
• colmatage secondaire
Causes
• colmatage minéral
• colmatage physico-chimique
• colmatage racinaire
Prévention
• évaluation des risques
• si nécessaire,
nécessaire choix d’un
d un filtre efficace
Colmatage minéral primaire
– P
Pose en conditions
diti très
t è sèches
è h en sols l très
tè
silteux : enrobage de silt susceptible de se
prendre en masse lors d’humidification
• Fonction
F ti h d
hydraulique
li (filt
(filtre d’é
d’écoulement);
l t)
généralement filtre épais
** Un bon filtre d’arrêt doit retenir les particules dangereuses (> 50 mm) et
laisser passer les fines susceptibles de le colmater
Types de FILTRES
Filtres de remblai
• gravier non calibré (filtres d’écoulement) ou à
granulométrie choisie (filtres d’arrêt)
• matériaux synthétiques expansés (polystyrène,
PE, etc.) ou matelas de fibres synthétiques
• matériaux
té i organiques
i ((paille,
ill tourbe,
t b copeaux
de bois, sciure, etc.)
Filtres d’enrobage
Matériauxorganiquesou synthétiquesmis en place
lors de la pose ou prédisposés autour du drains.
Filtres spéciaux
Filtres Antoc pour la prévention de dépôts d'hydro-
xydes ferriques: fragments d'écorces de substan-
ces riches en phénol (chêne, mimosa, etc.)
enrobés dans des fibres de coco ou de la paille. Le
phénol se combine avec le fer pour former des
complexes solubles et empêcher la précipitation.
précipitation
Filtres sablo-graveleux
colmatantes
SNV* USBR
D50 filtre
< 25 entre
t 10 ett 60
D50 sol
Niveau qualitatif
Sols
S l à risques:
i sols
l peu cohérents
hé t à faible
f ibl stabilité
t bilité struc-
t
turale et à faible teneur en argile (sols sableux et/ou silteux)
Niveau quantitatif
Causes
Modifications des conditions physico-chimiques au
¨ précipitation de substances
préalablement dissoutes:
p
9 précipitation de bicarbo-
nate de calcium (rare)
Bactéries ferrugineuses
Dépôts à l'intérieur du drain
Concentration en Fe++ dans la
solution de sol (mg/l) Risque de colmatage
pH < 7 pH > 7
Argile silteuse
• sols minéraux, riches en fer
• sols organiques et tourbeux (marais)
Phénols
Enrobage de gravier
• modification chimique du
pH du sol (chaulage)
Actions préalables:
Végétaux à risques
Lutte : • préventive
9 drains profonds
9 vitesse de l’eau suffisante (> 0.5 m/s)
9 éviter les zones à risques; si néces-
saire, franchir ces zones en tuyaux
non perforés avec joints étanches
• curative
9 injection de substances chimiques
(sulfate de cuivre, etc.)
• Rétrocaveuse
• Excavatrices à roue
ou à chaîne
• Draineuse-taupe
Rétrocaveuse
Désavantages: - lente
- fond de tranchée à régler manuellement
- importants volumes excavés
Excavatrice à roue
Laser ligne
Déplacements nécessaires:
– émetteur
• ensablement et envasement
• pénétration de racines
• colmatage du filtre
Entretien des réseaux de drainage
• dégager l'obstruction
• rétablir le drain
Impacts directs
• Sur le sol
sauvegardées)
Impacts indirects
• Évolution du mode
d’exploitation du sol
• Sanitaires
Impacts positifs du drainage sur les
sols
pression
nappe
Pt(z)
Pi
Pw(z)
( )
z
Î tassement du sol
surface du sol
infiltrée; p
parfois toutefois, l'activité biologique
gq
• hydrologiques
h d l i ( é
(préventionde
ti d risques
i d’
d’assèchement)
è h t)
B Approche pluridisciplinaire
Zones de transition
Contacts agriculture - milieux naturels
• Exportation de fertilisants et de
substances phytosanitaires
• démarche empirique
• approches semi
semi-empiriques
empiriques
• approches semi-empiriques :
L = 200 H K
L : largeur de la zone tampon (m)
H : profondeur des drains (m)
K : conductivité hydraulique à saturation du sol (m/j)
• Modélisation à base p
physique
y q :
KH t
L = 2.2
μ
t : durée de la période de tarissement (j)
μ : porosité de drainage
8K ( 2d + H) t
L=
μ ( 4 − π)