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1 Unité de formation et de

recherche
Sciences de l’ingénieur
République du Sénégal
Un Peuple Un But Une Foi
Ministère de m’ enseignement
supérieur, de la recherche et de
l’innovation
Département Génie
Civil

Construction
métallique (Master 1)
M. Diakhaté Cours Métallique
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Chapitre 2: Etudes des sollicitations


et combinaisons d’actions des
bâtiments métalliques selon
l’EUROCODE 1, PARTIE 1-1

M. Diakhaté -1- Cours Métallique


Le travail de l’ingénieur spécialisé en structures
3 métalliques consiste à déterminer et établir, en
relation suivie avec l’architecte:
 les efforts ou actions qui s’appliquent à la structure ;
 la stabilité de l’ouvrage mais aussi la forme structurelle
optimale de l’ouvrage. Le choix du matériau de structure
est également effectué à ce moment
 les réactions aux appuis qui découlent des actions
exercées. La descente de charges constitue le document
de synthèse
 les sections requises pour chaque partie de l’ossature de
manière à assurer la sécurité de la structure.
 La note de calcul est le document qui rassemble ces
éléments.
 Les bureaux de contrôle interviennent pour vérifier les
plans et les documents présentés par l’architecte et le
bureau d’études.

M. Diakhaté -2- Cours Métallique


4 Charges permanentes
Elles comprennent le poids propre de la structure, le
poids des planchers, le poids des parois intérieures
minces et épaisses, le poids des façades, le poids de
la couverture, de l’étanchéité…
Eléments de structure en acier par niveau 30/60 daN/m²
Charpente métallique (fermes, pannes, chevrons) 20/40 daN/m²
Couverture acier inoxydable 25 daN/m²
Couverture tôle ondulée galvanisée 15/20 daN/m²
Panneaux sandwich 12/15 daN/m²
Bardage simple peau 8/10 daN/m²
Bardage double peau 20/25 daN/m²
Structure secondaire 8/10 daN/m²
Bac acier 8/10 daN/m²

M. Diakhaté -2- Cours Métallique


Surcharges d’exploitation
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Les surcharges dites d’exploitation ou d’utilisation sont
évaluées en fonction :
 du poids des personnes ;
 du poids du mobilier et des cloisonnements spécifiques ;
 des véhicules et de leur mouvement (dans le cas de parkings
en superstructure, des ponts...).
logements 150 daN/m²
bureaux 250 daN/m²
Bâtiments scolaires 250 daN/m²
Bâtiments hospitaliers et dispensaires 150 daN/m²
Archives 500 daN/m²
Bâtiments à usage sportif 500 daN/m²
Bâtiments à usage sportif (places debout) 600 daN/m²
Bâtiments industriels 300/500 daN/m²
Escaliers et passerelles dans locaux industriels 200 daN/m²
Parkings 250 daN/m²
M. Diakhaté -2- Cours Métallique
6 Terminologie
Pour une direction
donnée du vent, les
faces de la construction
situées du côté du vent
sont dites "au vent« les
autres y compris les
faces pour lesquelles le
vent est rasant, sont
dites "sous vent".

M. Diakhaté -3- Cours Métallique


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Convention de signes

M. Diakhaté -3- Cours Métallique


Les portiques :
Définition : les portiques sont des polygones métalliques
rigide utilisés pour l’ossature de certain bâtiments.
Ils peuvent être constitués de I ou de H ,permettent
d’assembler de manière continue les poutres ou les
arbalétriers et les poteaux.
Composition d’un portique

h clé
arbaletriers

jarret

poteau

L
Pied de poteau
Traverses

Poteaux
ou
Montants

Sens
M. Diakhaté -3- longitudinal Cours Métallique
Type de portique description portée hauteur Inclin-
aison

Portique totalement encastré : Utilisé lorsque des 7 a 30 m h/L=1/1 5 a 10


charges très 0 à 1/20 %
important ,ils ont une
rigidité obtenue par
l’encastrement de tout
les barres du polygone.
C’est une forme
courant dans les
bâtiments a étages. Treillis:
Jusqu’à
100m

Portique a trois articulations : Ils sont articulés aux 15 a 40 m h/L=1/3 5 a 10


appuis et à la clé. Ils se 0 à 1/15 %
trouvent fréquemment
dans les halls et les
toitures a versants
incliné moins dans les
bâtiments a étages .
Portique a deux articulations : Ils utilisent moin de 15 a 30 m h/L=1/50 à 5 a 10
matiere que les 1/30 %
portiques a trois
articulations,ils sont
utilisés dans les halls
ou dans les
batiments a etages.

Les cadres : Des portiques 15 a 30 m h/L=1/50 à


entierment fermé par 1/30
des barres
encastrés.utilisés
pour des terrains peu
Cadre en appuis articulé stable
Terminologie pour un portique :
faitage
traverse Gousset
jarret

Cheneau-
rive
poteau
NEIGE

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CHARGES
PERMANENTES

VENT

VENT

VENT

Les charges sont distribuées Ensuite, elles sont Enfin, les pannes et les lisses
uniformément sur la surface distribuées uniformément de bardage s’appuient sur le
du bardage et de la sur les pannes et les lisses portique sous forme de
couverture. de bardage. charges concentrées.

M. Diakhaté -3- Cours Métallique


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Une action (F) est :


 une force (charge) appliquée à la structure (action
directe), ou
 une déformation imposée (action indirecte). Exemple :
effets thermiques ou déplacements d’appui.
Les actions sont classées : ( en fonction de leur variation
dans le temps) :
 actions permanentes (G), telles que poids propre
des structures et équipements fixes.
 Actions variables (Q) : telles que charges
d’exploitation, action du vent ou de la neige.
 Actions accidentelles (A),telles que explosions ou
chocs de véhicules.
M. Diakhaté -4- Cours Métallique
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Combinaisons d’actions aux E.L.U :

 Situations de projet durables et transitoires


(Combinaison fondamentale) :

 Situations de projet accidentelles :

Combinaisons d’actions aux E.L.S :

 Combinaisons rares :
 Combinaisons fréquentes:
 Combinaisons quasi-permanentes:
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16 CHEMINEMENT DES CHARGES VERTICALES :

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17 CHEMINEMENT DES CHARGES HORIZONTALES :

 Vent sur longpan :

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 Vent sur pignon :

M. Diakhaté -8- Cours Métallique


19 SOLLICITATIONS DU VENT
La partie 1.4 de l’EN 1991 donne des règles et des méthodes
de calcul de l’action du vent sur des bâtiments de hauteurs
inférieures à 200 m. Cette partie de l’Eurocode 1 traite aussi des
cheminées, des tours en treillis et les ponts (route, rail et passerelle)
courants. Ne sont pas concernés par cette partie, les ponts à
haubans ou suspendus, les mâts haubanés et les ouvrages en mer.
Pour les ouvrages complexes,
il est recommandé de réaliser des essais en soufflerie.

Les ouvrages de génie civil sont soumis à l’action du vent. Cette


action peut être dimensionnante dans le cas de constructions légères
ou fragiles (c'est-à-dire principalement les ouvrages en charpentes –
assez peu pour les ouvrages en béton).
Il est donc indispensable de pouvoir évaluer les effets climatiques
engendrés par ces courants d’air.

M. Diakhaté -9- Cours Métallique


 VITESSE DU VENT

20  Détermination de la vitesse de référence du vent


La valeur de base de la vitesse de référence du vent, notée vb,0
correspond à la vitesse moyenne sur 10 minutes observée à 10 m
au dessus du sol en terrain dégagé (maximum observé tous les 50
ans). Elle n’est fonction que de l’emplacement de l’ouvrage.

La vitesse du vent observable en rase campagne à 10 m de


hauteur dépend, entre autres, de deux paramètres : la saison
et la direction
La vitesse de référence du vent se distingue de la vitesse de
base par la prise en compte de ces deux phénomènes :
M. Diakhaté - 11 - Cours Métallique
Le coefficient de direction cdir permet de minorer jusqu’à 30% la vitesse
du vent. Cette minoration est fonction de l’emplacement de l’ouvrage :
21 Cdir = le coef0icient de direction qui est pris égal à 1
Le coefficient de saison cseason permet de minorer jusqu’à 20 % la
vitesse de référence du vent.
Les ouvrages de Génie Civil ont généralement une durée de vie
supérieure à 1 an. Dans ce cas, la prise en compte du coefficient
cseason ne se justifie pas (cseason = 1).
Plus la durée de vie d’un ouvrage est longue, plus il risque de
rencontrer une tempête exceptionnelle. Or, le risque
d’effondrement de cet ouvrage ne peut être raisonnablement plus
élevé que celui d’un ouvrage temporaire. Il est donc nécessaire
de tenir compte d’un effort de vent plus important si l’on souhaite
que ce bâtiment résiste longtemps. On considère le coefficient de
probabilité cprob
En effet la durée de retour de la valeur vb,0 est par défaut de
50 ans. Si le maître d’ouvrage indique dans le CCTP une autre
période, on devra multiplier la valeur vb par le coefficient
cprob tel que :
M. Diakhaté - 12 - Cours Métallique
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K : paramètre de forme dépendant du coefficient de variation de la loi


des valeurs extrêmes = 0,15 ;
n : est l’exposant = 0,5 ;
P : probabilité de dépassement (= 1/durée de retour).

A défaut d’indication, nous prendrons la valeur conseillée par


l’Eurocode, c'est-à-dire une période de retour de 50 ans.
Concrètement, la durée de vie sera indiquée dans les
documents particuliers du marché si elle n’est pas de 50 ans.

M. Diakhaté - 13 - Cours Métallique


 Détermination de la vitesse moyenne du vent
La vitesse moyenne du vent est celle qui sera observée sur
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la construction étudiée. Elle doit donc tenir compte de
l’environnement de la construction, c'est-à-dire des
turbulences observées à la hauteur (z) de l’élément
recevant le vent. Elle sera notée vm(z) tel que:

Cr(z) : Influence de la hauteur et de la catégorie du site. La rugosité


du sol engendre des frottements qui ralentissent le vent à basse
altitude.
Le coefficient de rugosité cr(z) tient compte de l’état de surface du
site ainsi que de la hauteur, au dessus du sol, de la facette
recevant le vent :

et z0,II: longueur de rugosité pour un site de catégorie II


M. Diakhaté - 14 - Cours Métallique
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si l’ouvrage est à plus de 200 m au dessus du sol, des essais en


soufflerie sont obligatoires pour déterminer l’influence de la
hauteur.

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Rugosité 0 (mer) et IV (ville)

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26 Rugosité II (race campagne et aéroport)

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27 Rugosité IIIa (Campagne avec des haies, Bocage,…)

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Rugosité IIIb (Bocage dense)

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Rugosité IIIb (zone industrielle)


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Rugosité IV (ville)

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Rugosité IV (forêt)

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coefficient de rugosité cr(z)

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Co(z) : Influence de l’orographie. La présence de reliefs
engendre une modification de la vitesse du vent.
31 Le coefficient orographique co(z) est là pour ajuster la
vitesse du vent en fonction des obstacles aux alentours de
l’ouvrage. En effet, ces obstacles peuvent avoir un effet
d’accélération.

 Turbulence du vent
Lorsque le vent agit, sa vitesse varie d’un instant à l’autre.
L'intensité de la turbulence de la vitesse du vent correspond à
l’écart type de la vitesse du vent ramené à une vitesse unitaire.
Ainsi,

M. Diakhaté - 22 - Cours Métallique


 pression dynamique de pointe
Méthode numérique :
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Pour une vitesse vm d’un fluide de masse volumique ρ, Bernoulli
définit la pression de cet élément sur une paroi telle que :

Le règlement a adapté cette loi dans le cas d’un fluide (ou plutôt
l’air) n’ayant pas une vitesse constante.
L’effet de la turbulence de ce vent, observé à une hauteur z,
amène une pression supplémentaire qui est estimée être 7 fois
plus importante :

Ainsi, par addition des constatations ci-dessus, l’EC1 retient la


formule de pression suivante :

ρ: masse volumique de l’air prise égale à 1,225 kg/m3 (quelque


soit le taux d’humidité).
M. Diakhaté - 23 - Cours Métallique
Méthode graphique:

33 On utilise la formule suivante pour le calcul de la pression


dynamique :

coefficient d’exposition
Ce(z) pour C0=1

M. Diakhaté - 24 - Cours Métallique


 PRESSION AERODYNAMIQUE SUR LES SURFACES :
Il convient de déterminer la pression aérodynamique agissant
34 sur les surfaces extérieures, we, à partir de l'expression
suivante

Et la pression aérodynamique agissant sur les surfaces intérieures


d'une construction, wi :

Détermination des coefficients de pression extérieure :


Les coefficients de pression externe cpe des
bâtiments et de leurs éléments constitutifs
individuels dépendent de la dimension de la
surface chargée A. Ils sont fournis pour des
surfaces chargées de 1 m2 et de 10 m2, sous les
notations respectives Cpe,1 et Cpe,10 par les
tableaux appropriés en fonction des différentes
configurations de bâtiments.
M. Diakhaté - 20 - Cours Métallique
Pour d’autres surfaces chargées, les
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valeurs de ces coefficients s’obtiennent
par interpolation logarithmique comme
indiqué à la figure

Cette figure est basée sur les hypothèses suivantes :

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36 Au niveau des façades :

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38 Au niveau des toitures :

Toiture-terrasse :

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Toitures à un seul versant :

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Toitures à deux versants :

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 Coefficient de pression intérieure
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Les pressions intérieure et extérieure doivent être considérées
comme agissant simultanément.
La combinaison la plus défavorable des pressions extérieure et
intérieure doit être envisagée pour chaque combinaison
d'ouvertures potentielles et autres sources de fuites d’air.
Une face d'un bâtiment est généralement considérée comme
dominante lorsque l’aire des ouvertures dans ladite face est au
moins égale à deux fois l’aire des ouvertures et des fuites d’air
dans les autres faces du bâtiment considéré.
Lorsque l’aire des ouvertures dans la face dominante est égale
à deux fois l’aire des ouvertures dans les autres faces :

Lorsque l’aire des ouvertures dans la face dominante est au moins


égale à trois fois l’aire des ouvertures dans les autres faces.

M. Diakhaté - 20 - Cours Métallique


Pour les bâtiments sans face dominante, il convient de
déterminer le coefficient de pression intérieure cpi, ledit
48 coefficient étant fonction du rapport de la hauteur à la
profondeur du bâtiment, h/d, et du rapport d'ouverture µ
pour chaque direction du vent.

M. Diakhaté - 20 - Cours Métallique


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Pour les valeurs comprises entre h/d = 0,25 et h/d = 1,0,
une interpolation linéaire peut être utilisée.

Lorsqu'il se révèle impossible, ou lorsqu'il n'est pas considéré


justifié d'évaluer µpour un cas particulier, il convient alors de
donner à cpi la valeur la plus sévère de + 0,2 et – 0,3.

La pression nette exercée sur un mur, un toit ou un élément


est égale à la différence entre les pressions s’exerçant sur les
surfaces opposées en tenant bien compte de leurs signes.
Une pression, exercée en direction de la surface est
considérée comme positive, tandis qu’une succion, qui
s'éloigne de la surface est considérée comme négative.

M. Diakhaté - 20 - Cours Métallique


Carte des vents du Sénégal: SENEVENT
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M. Diakhaté - 20 - Cours Métallique

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