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UNIVERSITE SULTAN MOULAY SLIMANE

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE

TRAVAUX PRATIQUES
Module : Electronique

PARCOURS
GE-GM (S3)

TP N° 1 : Tracé du diagramme de Bode (Initiation)


TP N° 2 : L’Amplificateur Opérationnel
TP N° 3 : Les Oscillateurs sinusoïdaux
TP N° 4 : Commutation et Multivibrateurs

Responsable des TP : Mr AOUAJ Abdellah

2021-2022

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Notes aux étudiants

1- La présence de l’étudiant aux travaux pratiques du module


‘Electronique’ est obligatoire, toute absence pendant la séance doit
être justifiée.

2- La partie théorique du TP doit être préparée avant la séance.

3- Le compte rendu doit être rédigé et rendu à la fin de la séance.

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TP N° 1 (Initiation)
DIAGRAMME DE BODE D’UN QUADRIPOLE PASSIF

Le but de ce TP d’initiation est l’étude de la réponse, en régime permanent, d’un filtre passif soumis à
une excitation sinusoïdale.

I/ Rappels
Soit le quadripôle Q de la figure 1. Il est caractérisé par la fonction de transfert :
H() = vs/ve, ve et vs sont respectivement les tensions d’entrée et de sortie de pulsation .

ie is
ve Q vs

Figure 1

I-1/ Etude des quadripôles en régime harmonique


L’étude du quadripôle consiste à :
- Analyser le module (gain) et l’argument (phase)  de la fonction de transfert H en fonction de la
fréquence.

I-2/ Tracé du diagramme de Bode


Pour faciliter l’étude de la fonction de transfert H(), on trace le module du gain en
décibel : H dB  20 log H dans le diagramme de Bode. On porte en ordonnée le gain H et en abscisse la
fréquence avec une échelle logarithmique.

I-3/Fréquence de coupure
On définit la fréquence de coupure fc = c/2 en résolvant l’équation :
H  c   H max 2 ou H  c   H dB max  3dB .
dB
La fréquence de coupure correspond à une chute de gain de 3dB.
v v v
H  s , H max  s max avec ve constante donc on cherche la fréquence pour laquelle vs  s max
ve ve 2

I-4/ Détermination des droites asymptotiques, figures 2-a et 2-b.


1
Supposons que la fonction de transfert d’un quadripôle est de la forme : H   
1 j
c
 2
H dB  20 log 1  j   10 log  1     
c   c  
 
- Pour <<c → H    1 → H  
dB
0 et  = Arg  H  = 0 .
 
- Pour >>c → H   dB  20 log   c’est l’équation d’une droite et  = -/2.
 c 
- Pour  = c → H (c )   3dB et    / 4

3
Il suffit de déterminer quelques points pour tracer le graphe.
-  = c → H   dB  0
-  = 10 c → H dB   20dB (pente de -20dB/Décade)
- = 2 c → H dB   6dB (pente de -6dB/Octave)

HdB c   c 





Figure 2-a Figure 2-b

Remarque :
On constate que  = Arg(H) = Arg(vs) – Arg(ve) ≤ 0, donc la tension vs est toujours en retard par rapport
à ve. Un tel filtre restituant les basses fréquences inférieures à fc et atténuant les hautes fréquences
supérieures à fc est appelé filtre passe bas.

II/ Manipulation
On applique à l’entrée du quadripôle passif (figure 6) une tension sinusoïdale d’amplitude V et de
fréquence f.
R1

ve R2 C vs

Figure 6

Partie théorique
II-2-a/ Calculer la fonction de transfert H() = vs/ve et le déphasage  = Arg.(H) de ce montage.
K
II-2-b/ Mettre H() sous forme H    où K est un constante et 0 est fonction de R1, R2 et C.
1 j
0
II-2-c/ Application numérique : R1 = 10 k, R2 = 1 k et C = 10 nF. Calculer K et 0.

Partie pratique
II-2-c/ Réaliser le montage de la figure 6
II-2-d/ Tracer le diagramme de Bode du gain |H()|dB et de phase  = Arg(H) en fonction de la fréquence
sur papier semi-logarithmique.
II-2-e/ Déterminer expérimentalement le gain maximum et la fréquence de coupure fc.
II-2-f/ Comparer ces résultats aux valeurs théoriques
II-2-g/ Mesurer les impédances d’entrée et de sortie de ce montage et les comparer aux valeurs théoriques
pour une fréquence choisie convenablement.

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TP N° 2
AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
Applications
But
Ce TP permet d'étudier quelques applications élémentaires de l'amplificateur opérationnel. L'étude
expérimentale des circuits élémentaires à amplificateur opérationnel ne peut s'effectuer sans faire
intervenir les défauts propres de l'amplificateur. Cependant on propose d'étudier le premier montage en
deux parties distinctes.
Dans un premier temps, le montage est étudié à sa fonction principale, puis on mettra en évidence les
incidences des défauts de l'amplificateur sur les caractéristiques du circuit.

I/ Montage suiveur

I-1/ Fonction principale


Le montage suiveur est un cas particulier du montage amplificateur non-inverseur qu'on étudiera après.
Le schéma du circuit amplificateur suiveur est donné à la figure 1. Il est alimenté par un générateur de
f.e.m eg et de résistance interne rg. Il est chargé par une résistance RU variable.
L'amplificateur opérationnel est alimenté en continu +15V et -15V (alimentation double avec masse au
point commun de deux sources de 15V).

+15V
-
d A0
+
-15V
vs RU
ve

Figure n° : 1

I-1-a/ Appliquer à l'entrée un signal sinusoïdal de fréquence 1 kHz, d'amplitude 5 Volts. RU a une valeur
infinie (circuit ouvert).
I-1-b/ Observer à l'oscilloscope en position DC les courbes vs(t) et ve(t) (choisir le même calibre pour les
deux voies).
NB: Le branchement en DC n'élimine pas la composante continue éventuelle d'un signal.
I-1-c/ En déduire le gain et le déphasage en régime linéaire du montage suiveur. Conclure.

I-2/ Recherche des frontières du domaine linéaire:


Le signal d'entrée est sinusoïdal de fréquence 1 kHz. Maintenir RU infinie et faire croître l'amplitude de
ve.
I-2-a/ Vérifier à l'oscilloscope pour quelle valeur de ve il apparaît un phénomène de saturation en tension.
Noter si possible les valeurs de vsmax- et vsmax+.
vsmax- : est la valeur crête négative de la tension de sortie.
vsmax+ : est la valeur crête positive de la tension de sortie.

Remarque : Certains GBF sont limités à 10 V (max), on ne verra pas les valeurs de vsmax- et vsmax+ (13.5 V)

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I-2-b/ Fixer l'amplitude de ve à 5 V et faire décroître RU. Constater quand RU est inférieure à une valeur R0,
il apparaît un phénomène de saturation en courant qui se traduit par un écrêtage à faible niveau de tension
de sortie. Quelle est la valeur de R0?
NB: L'écrêtage apparaissant en valeur positive ou négative est dû à une fonction limitative en courant de
sortie, interne à l'amplificateur opérationnel qui permet d'éviter sa destruction.
I-2-c/ Reprendre RU infini, l'amplitude de ve est 5 V et faire croître la fréquence de ve. ve(t) restant
sinusoïdale, pour quelle fréquence, la tension de sortir vs(t) est-elle saturée?

II/ Montage inverseur:

II-1/ Fonction principale


Le schéma de l'étage amplificateur inverseur est donné à la figure 2. L'impédance d'entrée Re de
l'amplificateur étant très grande devant R1 et R2 (ie+ ≈ ie- ≈ 0) on a alors:
R1
vs  A0   d   A0     vs  1     ve  , =
R1  R2

R2

R1
-
A0
ve +
vs

Figure 2

D'où l'expression du gain en boucle fermée :


1
v R  1  R
G  s  - 2  1    - 2
ve R1    A0  R1

II-2/ Application

Réaliser le montage de la figure 2 avec l'AO LM 741 (voir brochage en annexe), R1 = 100 k et
R2 = 1 M. Appliquer à l'entrée un signal sinusoïdal d'amplitude Ve = 1 V.
II-2-a/ Observer par comparaison, grâce à l'oscilloscope en position DC les tensions ve(t) et vs(t).
II-2-b/ Mesurer l'amplitude de vs et déterminer le gain
II-2-c/ Pourquoi ce montage est qualifié d'inverseur. Expliquer et vérifier
II-2-d/ Comparer le gain G obtenu par la mesure avec le rapport (R2/R1)

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III/ Montage non-inverseur

III-1/ Fonction principale:


Le schéma de l'étage non-inverseur est représenté à la figure 3. On prendra les mêmes résistances R1 et
R2 du montage précédent. L'impédance d'entrée de l'AOP étant très grande devant R1 et R2. On obtient
donc:
 R1 
 d  ve -    vs et vs  A0   d
 R1  R2 
1
v   1  R
On en déduit l'expression du gain G en boucle fermée: G  s     1    1 2
ve     A0   R1

R2

-
A0
R1 + vs
ve

Figure 3

III-2/ Application
Appliquer à l'entrée du montage un signal sinusoïdal d'amplitude 100 mV.
III-2-a/ Observer à l'oscilloscope et comparer les tensions ve et vs.
III-2-b/ Déterminer expérimentalement la valeur du gain G pour une fréquence f de 1 kHz
III-2-c/ Comparer le résultat avec la valeur théorique.

IV/ Montage dérivateur


IV-1/ Fonction principale:
j
Le montage de la figure 4 fait appel à une capacité C d'impédance complexe ZC  
C
Le gain de ce circuit est alors complexe. Il y aura donc un déphasage  entre vs et ve.
v v
G  s  s e j
ve ve

C
-
A0
ve + vs

Figure 4

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IV-2/ Application
Réaliser le montage de la figure 4 avec R = 10 k et C = 10 nF
dve  t 
IV-2-a/ Montrer que la tension de sortie est de la forme: vs  t    RC 
dt
IV-2-b/ Déterminer le module du gain et le déphasage du circuit.
Appliquer à l'entrée du montage un signal sinusoïdal d'amplitude 100 mV.
IV-2-c/ Pour une fréquence f = 40 Hz, Dessiner vs et ve sur le même graphe pour ve sinusoïdal, triangulaire
et rectangulaire.
IV-2-d/ Montrer que vs est bien la dérivée de ve à un signe près.
IV-2-e/ Calculer le gain G pour f =100 Hz. Comparer avec le résultat théorique.

V/ Montage intégrateur

V-1/ Fonction principale:


Le montage de la figure 5-a, qualifié de montage intégrateur, présente un défaut. Dans le cas d'un AOP
réel la différence de potentiel d est de quelques mV alors que celle-ci est nulle pour un AOP parfait. Il
s'ensuit que le montage intègre aussi d et que le signal résultant est d×t + vs. Le signal se déforme alors
que d×t + vs atteint l'une des tensions d'alimentation. De même, si l'on veut intégrer sur une durée
relativement longue, il est impératif de compenser le courant de polarisation (ou courant offset) sinon il
chargera en permanence le condensateur jusqu'à saturation de la sortie.
Pour remédier ce problème, on utilise le montage de la figure 5-b.

R2

C C

R R1
- -
A0 A0
ve + ve +
vs R3 vs

Figure 5-a Figure 5-b

V-2/ Application
V-2-a/ Déterminer le gain du circuit en fonction de w en supposant que l'AOP est idéal
V-2-b/ Déterminer la fréquence de coupure fc = c/2 à laquelle GdB(fc) = GdB max – 3 dB
Réaliser le montage de la figure 5-b. On donne R1= 10 k, R2 = 100 k, R3 = 10 k et C = 0.1µF
V-2-c/ Tracer sur un même graphe les signaux ve et vs pour un signal ve : sinusoïdal, triangulaire et
rectangulaire de fréquence f = 2.5 kHz.
V-2-d/ Mesurer l'amplitude de la tension de sortie et faire une comparaison avec le résultat théorique.

Composants:
R = 10 k
R = 100 k
R = 10 k
R = 1 M
C = 10nF
C = 0.1 µF
AOP = LM741 ou µA741
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TP N° 3
OSCILLATEURS SINUSOÏDAUX
But
Le but de cette manipulation est l'étude de quelques circuits d'amplificateur opérationnel qualifiés
d'oscillateurs sinusoïdaux.

I/ Rappels
Un oscillateur sinusoïdal est un circuit électronique qui lorsqu'il est abandonné à lui-même et sous
l'effet d'une perturbation brève, il apparaît en sa sorti une onde de forme sinusoïdale. L'amplitude de cette
onde est constante en régime permanent.
Il existe deux types d'oscillateurs:
- Oscillateurs à deux bornes (dipôles) : Oscillateurs à résistance négative.
- Oscillateurs à quatre bornes (quadripôles): oscillateurs à réaction
Un oscillateur comporte nécessairement, quelque soit son type trois parties fonctionnelles:
-Un circuit passif de réinjection qui détermine la fréquence d'oscillation. Ce circuit est en général un
circuit sélectif RC, LC ou un quartz.
-Un amplificateur ou élément non linéaire à résistance négative.
-Un circuit de stabilisation. Ce circuit permet de maintenir l'amplitude de l'oscillation à un niveau
déterminé. Il peut être externe ou interne à l'élément actif.

Amplificateur

G1 , 1

ve vs

B , 2

Chaîne de retour

Figure 1

On s'intéresse dans ce TP aux oscillateurs sinusoïdaux à réaction. L'oscillateur à réaction (figure1) est
un système bouclé. Il est composé de:
- Un amplificateur de gain G1 et de phase 1
- Un quadripôle de réaction: circuit déphaseur de gain B et de phase 2.
G1  j 
Le système a donc pour gain en tension: G  j  
1  B  j   G1  j 
Dans ce cas les conditions d'oscillation sont:
Le module │B×G1│= 1 et le déphasage  = 0
1 1
ce qui conduit à: G1  , 1  0 et 2  0 ou G1  , 1   et  2   .
B B
Il faut dans tous les cas:
-Etudier le quadripôle à réaction et déterminer la valeur de la pulsation 0 qui annule la partie imaginaire
de B(j).
-Calculer l'atténuation │1/B│ pour cette valeur de 0.
-Choisir l'amplificateur approprié.

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II/ Oscillateur à déphasage
II-1/ Principe
Il est composé d'un amplificateur actif et d'un quadripôle sélectif formé de trois cellules RC identiques,
comme le montre la figure 2.

R2

C C C R1
-
A0
R R R v +
vs

Figure 2

II-2/ Etude du quadripôle de réaction


Considérons la première cellule RC du réseau déphaseur, figure 3.
R = 10 k et C = 10 nF

C
C C C

R vs ve R R R vs
ve

Figure 3 Figure 4

vs 1
Le gain complexe de cette cellule est :   j   
1
ve 1  j  RC 
II-2-a/ Déterminer le module │(j)│ et le déphasage '() en fonction de R, C et .

On considère maintenant le réseau déphaseur de la figure 4. Le gain (j) est donné par:

1 1
B  j  = avec  =

1-5 2  j 6   3  RC

II-2-b/ Pour quelle valeur de  la partie imaginaire de B(j) est égale à 0?


II-2-c/ En déduire le déphasage globale du réseau.
II-2-d/ Réaliser le circuit de la figure 4, puis appliquer à l'entrée une tension sinusoïdale ve d'amplitude
égale à 4 V. Tracer sur papier semi-log le module du gain │B(j)│ et le déphasage 2().
II-2-e/ Déterminer 0 et │B(j0)│ correspondant à un déphasage 2(0) =  entre vs et ve.
II-2-f/ Quelle relation existe-elle entre le déphasage '2(0) d'une seule cellule et 2(0) du circuit
déphaseur.

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II-3/ Application: Etude de l'oscillateur à déphasage
Après avoir étudié les propriétés du circuit déphaseur, essentiellement gain et déphasage, on l'insère dans
la boucle de l'étage amplificateur.
R2
On rappelle que le gain de l'amplificateur G1 est: G1  -
R1
II-3-a/ Ecrire la condition nécessaire pour que le système puisse osciller.
II-3-b/ En déduire la relation reliant la pulsation 0 de l'oscillation et RC.
II-3-c/ Trouver la relation liant les gains │B(j)│ et │G1│, c'est-à-dire la relation R1 et R2 pour que le
système oscille.
II-3-d/ Réaliser le montage de la figure 2.
R1 = 10 k, R2 (variable) = 500 k, R = 10 k et C = 10 nF.
A la mise sous tension et en agissant sur R2 pour respecter la condition II-3-c/, le montage doit osciller.
II-3-e/ Déterminer la forme d'onde de manière approchée (triangulaire, carrée ou sinusoïdale).
II-3-f/ Déterminer la fréquence d'oscillation f0 du système par la méthode de Lissajous.
II-3-g/ Comparer la valeur f0 à celle déduite théoriquement.
II-3-h/ Mesurer le module du gain │G1│ de l'amplificateur opérationnel et comparer avec la valeur
théorique qui assure l'oscillation du système.

III/ Oscillateur à pont de Wien


L'oscillateur à pont de Wien est l'oscillateur classique pour toutes les fréquences entre 5 Hz et 1 MHz. Il
est utilisé en général pour les applications à basses fréquences. Le schéma du montage est représenté à la
figure 5.
R1 = 10 k, R2 (variable) = 100 k, R = 10 k et C = 10 nF

III-1/ Etude du réseau de Wien


Considérons le réseau de Wien (figure 6). L'angle de déphasage est en avance aux basses fréquences et en
retard aux hautes fréquences.
Aux très basses fréquences, le condensateur série du circuit parait ouvert et donc il n'y a pas de signal de
sortie. Aux très hautes fréquences, le condensateur monté en parallèle avec la résistance parait comme un
court circuit entraînant aucun signal de sortie.
R2

R1
-
A0
+
R C

vs
R C

Figure 5

Entre les deux extrêmes, la tension atteint un maximum pour une fréquence f0= 1/(2RC). f0 est définie
comme la fréquence d'oscillation ou de résonance du réseau de Wien. A cette fréquence le gain en tension
vaut 1/3 et l'angle de déphasage  est nul.

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C R

R C vs
ve

Figure 6

III-2/ Application: Etude de l'oscillateur de Wien


Réaliser le montage de la figure 5
III-2-a/ Quel doit être le rapport des résistances R1 et R2 pour que le système oscille ?
III-2-b/ Déterminer la fréquence d'oscillation expérimentale du système parla méthode de Lissajous.
III-2-c/ Comparer cette valeur à celle obtenue théoriquement

Composants
R = 10 k
R = 10 k
R = 10 k
R = 10 k
R = 100 k
C = 10 nF
C = 10 nF

TP N° 4
COMMUTATION ET MULTIVIBRATEUR

But:
Il s'agit d'étudier le comportement de l’amplificateur opérationnel en régime non linéaire (régime
saturé).
La première partie sera consacrée à l’étude de la commutation de l’amplificateur opérationnel entre les
deux valeurs (V+sat) et (V-sat) qui sont les tensions de saturation positive et négative de l’amplificateur.
La deuxième partie sera consacrée à l’étude d’un multivibrateur astable à base de cet amplificateur
opérationnel.

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I/ Rappels:
L’amplificateur opérationnel fonctionne en régime non linéaire. Il n’y a plus de proportionnalité entre
les tensions d’entrée et de sortie de plus la tension différentielle d’entrée  = V+ - V- n’est plus considérée
nulle, (figure n° : 1)

I-1/ Comparateur à un seuil


Si V+ < V-   < 0  VS = V-sat
Si V+ > V-   > 0  Vs = V+sat
D’où les chronogrammes obtenus avec un signal triangulaire V+ et une tension continue V-.

Figure n° : 1 Figure n°: 2

I-2/ Comparateur à deux seuils (à Hystérésis ou Trigger)


Si le signal V+ présente un bruit, le comparateur à un seuil produira plusieurs basculements au
moment de l’égalité des tensions d’entrée du comparateur, (figure n° : 3).

Figure n°: 3

Pour remédier ce problème, on réalise un comparateur à deux seuils comme le montre la figure n°: 4 .
Quelle que soit la valeur de la tension V-, la sortie de l’amplificateur opérationnel est en saturation et
V+ = k.VS avec k = R1 / (R1 + R2)
Soient V+1 = k V-sat et V2+ = k V+sat
Supposons V- < V+ ( > 0)
VS = V+sat et V2+ = k Vs > 0
 On fait croitre V-
La sortie change d’état lorsque V- = k V+sat, VS bascule et prend alors la valeur VS = V-sat < 0.
Si l’on continue à faire croître la tension V-, la sortie reste dans cet état.
 On fait maintenant décroître V-

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Pour que la sortie change d’état, il faut maintenant que V- = k V-sat, VS reprend alors sa valeur initiale
V+sat et y reste tant que V- décroît.
D’où la caractéristique suivante de VS en fonction de V- (hystérésis ou trigger de schmitt),
(Figure n° : 5)

Figure n°: 4 Figure n°: 5

II/ Multivibrateur astable


II-1/ Principe

Le schéma de principe du multivibrateur astable utilise un comparateur à deux seuils auquel on ajoute un
circuit RC, la tension d’entrée V- est remplacé par la tension aux bornes de C. Le changement d’état de la
sortie dépendra ainsi du comportement de C, (figure n°: 6).
Supposons qu’à l’instant t = 0, on met le circuit sous tension, le condensateur C étant initialement
déchargé, la sortie passe alors instantanément en saturation positive ou négative
On choisit arbitrairement VS(0) = V+sat
Le condensateur de charge à travers la résistance R sous la tension V+sat jusqu’à ce que la tension
V- atteigne la valeur V- = k V+sat à l’instant t1 ; la tension VS bascule alors à V-sat.
Le condensateur se charge alors sous la tension V-sat jusqu’à l’instant t2 où V- = k V-sat.
La tension Vs repasse instantanément à V+sat.
Le condensateur se recharge à nouveau sous la tension V+sat jusqu’à l’instant t3 où V- = kV+sat
On se retrouve donc dans le même état qu’à l’instant t1
La même séquence se reproduit indéfiniment, d’où le signal de sortie VS en fonction du temps. (Figure
n° : 7)

Figure n°: 6 Figure n°: 7

II-2/ Calcul de la période du signal de sortie VS


14
La tension aux bornes du condensateur est liée à la tension de sortie par l’équation différentielle
dV
VC t   Ae RC  VS
t
RC C  VC  VS  Où A est une constante
dt

On suppose qu’à l’instant t = 0 (état initial), la tension aux bornes de C est VC0 alors A = VC0 – VS
VC t   VC 0  VS e RC  VS
t

De cette équation on peut déduire le temps que met la tension VC pour passer de la valeur VC0 à la valeur
VC(t)
 V  VC 0 
t  RC  Ln S 
 VS  VC t  
On prend comme origine l’instant t1 où VS bascule à V-sat,
On appelle 1 = t2 –t1, la durée de l’état bas en sortie, VC (1) = - k Vsat
1 k   2R 1 
1  RC  Ln   RC  Ln 1  
1 k   R 2 
De même on détermine la durée 2 de l’état haut en sortie,

1 k   2R 1 
 2  RC  Ln   RC  Ln1  
1 k   R 2 

1 k 
On déduit ensuite la période du signal de sortie, soit T = 1 + 2, T  2RC  Ln  
1 k 

III/ Manipulation

III-1/ Comparateur à un seul seuil (Figure n° : 1)

Il s’agit de faire la comparaison entre un signal d’entrée Ve (entrée négative V-) et un signal de référence
Vréf (entrée positive V+). Pour simplifier l’étude, on choisit Vréf = 0. La tension de sortie prend alors deux
valeurs, selon que la tension Ve est supérieure ou inférieure à Vréf = 0.

III-1-1/
- Alimenter le montage de la figure sous +15 V et -15 V
- Appliquer à l’entrée négative un signal triangulaire Ve(t) d’amplitude 1 V et de fréquence 1 kHz
- Visualiser et relever sur l’oscilloscope Ve(t) et VS(t)

III-1-2/
- Comment évolue VS(t) lorsqu’on varie l’amplitude de Ve(t)
- Relever la caractéristique de transfert VS = f(Ve)
- Varier la fréquence de Ve(t) et relever le cycle d’hystérésis.
- Remplir le tableau suivant :

f (Hz)
VH(V)

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Sachant que : VH = V+ - V-

- Comment évolue la tension d’hystérésis VH


- Interprétation et Conclusion

III-2/ Comparateur à deux seuils (Trigger de Schmitt)

L’utilisation d’une contre réaction positive entraîne l’instabilité de fonctionnement du montage. La sortie
prend alors deux états, le basculement entre ces deux états se produit pour différentes valeurs de la tension
d’entrée. Le comparateur à deux seuils dit aussi trigger de Schmitt est l’une des applications de la réaction
positive.

III-2-1/
- Déterminer l’expression des seuils de basculement du comparateur
- Quel est le rôle de R sur l’entrée inverseuse (négative)

III-2-2/
- Alimenter le montage sous +15 V et -15 V
- Appliquer un signal triangulaire Ve d’amplitude 5 V et de fréquence 1 kHz
- Relever Ve(t) et VS(t) puis vérifier les valeurs des seuils de basculement
- Relever la courbe VS = f(Ve)

III-2-3/
-Varier la fréquence de Ve(t) et relever VS(t).
- Remplir le tableau suivant :

f (Hz)
VS(V)

- Comment évolue Vs vis-à-vis la variation de la fréquence.

III-3/ Multivibrateur astable

La figure n°: 6 représente le schéma d’un multivibrateur astable à rapport cyclique constant et égal à
1.
On donne R1 = 4.7 k, R2 = 47 k, R = 10 k et C = 470 nF.

- Déterminer les valeurs des seuils de basculement du comparateur constitué par l’amplificateur
opérationnel et les résistances R1 et R2.
- Alimenter le montage sous +15 V et -15 V
- Visualiser et relever à l’oscilloscope la tension VC(t) aux bornes de C et la tension de sortie VS(t)
- Mesurer les seuils de basculement et comparer avec les résultats théoriques.
- Mesurer 1 et 2 les durées des états bas et haut en sortie du multivibrateur.
- Comparer ces résultats avec ceux obtenus théoriquement.

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