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NUTRITION ET C ANCER

AGIR SUR MA SANTÉ


PAR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
& UNE ALIMENTATION SAINE

Edition :
Mars 2018
Activité physique & Alimentation saine

SOMMAIRE

Partie I - Agir sur ma santé par l’activité physique


• Activité physique, de quoi parle-t-on? 6
• Contexte 7
• Bénéfices de l’activité physique 8
• Recommandations et conseils pratiques 14
• Conclusion 21
Partie II - Agir sur ma santé par une alimentation saine
• Manger est un plaisir 26
• Surveiller son poids 27
• Les aliments 28
• Repères de consommation et intérêts nutritionnels 32
• Les compléments alimentaires 38
• Questions / Réponses 40
• Conclusion 47
• Pour en savoir plus 52

Rédaction:
Pr Martine DUCLOS, Chef de service de la médecine du sport au CHU de Cler-
mont-Ferrand et Directrice scientifique de l’Observatoire National de l’Activité Physique
et de la Sédentarité.
Dr Bruno RAYNARD, Chef de l’unité transversale Diététique et Nutrition,
Gustave Roussy.

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Thomas GINSBOURGER, Coordonnateur national des Pôles Sport & Cancer
Fédération Nationale CAMI Sport & cancer.
Magali PONS, Responsable du service de Diététique du DISSPPO,
Gustave Roussy.
Nous remercions chaleureusement le groupe des relecteurs.
Activité physique
& Coordination : Marie LANTA & Anne TAQUET, Ligue nationale contre le cancer
Alimentation
saine
AGIR SUR MA SANTÉ
PAR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE &
UNE ALIMENTATION SAINE

« Mangez, bougez ». La campagne de communication est connue en


France, mais nous ne savons pas forcément comment l’appliquer concrè-
tement, a fortiori dans le cadre de la prévention des cancers et après un
cancer. Quelles sont les relations entre activités physiques, alimentation
et cancer ? Nous sommes submergés par les informations mais il est
parfois difficile de séparer le vrai du faux.
De nombreuses données scientifiques permettent de prouver les effets
bénéfiques de l’activité physique et d’une alimentation saine
pour prévenir certains cancers et, en cas de cancer, de mieux
vivre pendant et après les traitements, de diminuer le risque
de récidive. Les preuves scientifiques de leur efficacité mettent en évi-
dence le rôle de ces thérapeutiques non médicamenteuses pour prévenir
de nombreuses maladies - dont certains cancers.
Quelques exemples chiffrés :
20 à 25 % des cancers évitables sont attribuables aux facteurs nutrition-
nels.
Si les femmes pratiquaient une activité physique régulière, 25% des can-
cers du sein, de l’endomètre et du côlon (femmes et hommes) pourraient
être évités.
Ajouter une alimentation équilibrée à la pratique d’une activité physique
régulière permettrait de prévenir 38% des cancers du sein.
Agir pour sa santé, c’est avant tout : manger équilibré, bou-
ger régulièrement et rester assis moins longtemps et moins
souvent…sans oublier qu’une bonne dose de plaisir est né-
cessaire pour maintenir sur le long terme ces comportements

3
favorables à la santé.

Par ailleurs, les progrès dans les traitements des cancers permettent au-
jourd’hui à un grand nombre de personnes de guérir ou de vivre de nom-
breuses années avec un cancer. Être acteur de sa santé en choisissant Activité physique
&
Alimentation
saine
de pratiquer une activité physique qui nous plait, permet de mieux vivre
l’après-cancer.
Il n’est jamais trop tard pour être actif et les résultats de l’activité phy-
sique démarrée pendant et après les traitements des cancers sont ex-
trêmement positifs mais insuffisamment connus : l’activité physique ré-
gulière est associée à une diminution en moyenne de 40% du risque
de récidive ou de décès des cancers du sein, du colon et de la prostate.
L’activité physique trouve aussi sa place à toutes les étapes de la maladie
pour réduire la fatigue et les douleurs.
L’objectif de cette brochure est de vous fournir des clés pour vous don-
ner envie de pratiquer une activité physique et pour vous aider à
avoir une alimentation équilibrée pour être en bonne santé et, en
cas de survenue d’un cancer, pour mieux vivre pendant et après la mala-
die. Mais aussi de lutter contre les idées fausses.
Vous trouverez dans cette brochure la plupart des réponses aux ques-
tions que vous pouvez vous poser. Elles sont fondées sur les dernières
preuves scientifiques.

Professeur Martine Duclos


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Activité physique
&
Alimentation
saine
Partie 1
(Thomas GINSBOURGER )

AGIR SUR MA SANTÉ PAR


L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
SOMMAIRE
• Activité physique, de quoi parle-t-on? 6
• Contexte 7
• Bénéfices de l’activité physique 8
• Recommandations et conseils pratiques 14
• Conclusion 21
• Glossaire* 22
• Bibliographie 23

5
Activité physique
&
Alimentation
saine
« ACTIVITÉ PHYSIQUE », « EXERCICE PHYSIQUE »,
« SPORT », « ACTIVITÉ PHYSIQUE ADAPTÉE »,
« SÉDENTARITÉ » : DE QUOI PARLE-T-ON ?

Le nombre de nouveaux cas de cancers d’activité physique ou sportive et 78%


en France en 2017 est estimé à 399 500 ne sont pas suffisamment actifs [5].
[1]. Trois millions de personnes environ
Dans cette brochure, nous ferons le
ont, ou ont eu, un cancer au cours de
choix de parler d’activité physique au
leur vie. Depuis 2007, les cancers sont la
sens large puisque cette notion englobe
première cause de mortalité en France.
celles d’exercice physique*, de sport* et
Les principaux cancers en France sont d’activité physique adaptée*.
ceux du sein, du côlon et du poumon
Nous nous baserons sur la définition
chez la femme, et ceux de la prostate,
de l’activité physique la plus répandue
du côlon et du poumon chez l’homme.
dans le monde de la santé [6] : « en-
Néanmoins, nombre d’entre eux pour- semble des mouvements corporels pro-
raient être prévenus par des change- duits par la mise en action des muscles
ments de mode de vie [2]. La préven- squelettiques et entraînant une aug-
tion de leur survenue et de leur récidive mentation substantielle de la dépense
représente donc un véritable enjeu de énergétique au-dessus du métabolisme
santé publique où l’activité physique de repos » [7].
joue un rôle démontré par de multiples
Cette définition inclut non seulement
études scientifiques [3].
l’activité physique dite de loisirs (foo-
Or, un Français sur deux ne sait pas que ting, randonnée, activités compéti-
l’activité physique peut aider à prévenir tives...), mais aussi celle liée aux dé-
de nombreuses maladies [4]. De plus, placements actifs (à pied ou à vélo),
51% des Français ne pratiquent pas au travail (prendre les escaliers plutôt

6
Activité physique
&
Alimentation
saine
AGIR SUR MA SANTÉ PAR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

que l’ascenseur, marcher lors d’appels d’ordinateur ou de télévision


téléphoniques...) et aux tâches domes- est un très bon indicateur
tiques du quotidien (ménage, bricolage, de la sédentarité.
jardinage...) [10].
L’activité physique inclut donc tous les
mouvements effectués dans la vie quo-
tidienne et ne se réduit pas à la seule
pratique sportive.
La sédentarité se définit comme une
situation de très faible dépense énergé-
tique, proche de la dépense énergétique
de repos, correspondant au maintien
d’une position assise ou allongée [11].
Le temps passé devant un écran

CONTEXTE

Historiquement, l’activité physique a une dizaine d’années, de nombreux ex-


longtemps été considérée comme « né- perts et institutions n’ont eu de cesse
faste » [12] ou « interdite » par le corps de souligner ses bienfaits tout au long
médical aux personnes malades [13]. du parcours de vie des individus, qu’ils
Aujourd’hui, l’idée reçue qui voudrait soient en bonne santé ou confrontés à
qu’une personne ayant un cancer se la maladie [2, 3, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
repose tout au long de son parcours de 20 et 21]. L’activité physique fait égale-
soin reste tenace. Le sujet de l’activité ment l’objet de plusieurs Plans de santé
physique n’est pas assez abordé dans la publique (Plan National de prévention
relation soignant / soigné, voire même par l’Activité Physique ou Sportive,
ignoré [14]. Plans Nationaux Nutrition Santé, Plans
régionaux Sport-Santé Bien-être, Plans
Or, l’activité physique a de nombreux

7
Cancer…).
bénéfices, que ce soit pour les per-
sonnes en bonne santé, pour les per- Mais quels sont précisément les béné-
sonnes à risques de développer un can- fices de l’activité physique dans le cadre
cer ou pour celles atteintes de cancer, en des cancers ?
cours ou après traitement. Ainsi, depuis Activité physique
&
Alimentation
saine
BÉNÉFICES DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE [11]

BÉNÉFICES SUR LE RISQUE tate [31].


DE SURVENUE D’UN CANCER COMMENT EXPLIQUER QUE
ET SUR LA PRÉVENTION DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉDUISE
LA RÉCIDIVE D’UN CANCER CES RISQUES ?
L’activité physique est associée à une di- • En agissant sur certains méca-
minution des risques de survenue, prin- nismes biologiques
cipalement, des cancers du côlon [22],
du sein [23], de l’endomètre [24] et du L’activité physique va essentiellement
poumon [25]. Cette réduction du risque agir sur trois éléments : certaines hor-
est en moyenne de 20 à 30% selon les mones, l’inflammation et l’immunité.
cancers. Pour en savoir plus…
Elle peut diminuer aussi principalement • Tout d’abord, l’activité physique agit
les risques de récidive de cancers du sur certaines hormones sexuelles :
côlon [26], du sein [27] et de la prostate
- Les œstrogènes sont un facteur de
[28]. Cette réduction du risque est en
risque des cancers du sein [32] et de
moyenne de 40 à 60% selon les can-
l’endomètre [33], alors que la Sex
cers.
Hormone Binding Globulin (SHBG)
diminue la concentration des œstro-
BÉNÉFICES SUR LA SURVIE gènes dans le sang et donc, indirecte-
Débutée après un cancer, l’activité phy- ment, dans les tissus (c’est une proté-
sique est associée à la réduction de ine qui « encapsule » les hormones et
deux risques : celui de décéder de ce diminue leur forme libre donc active)
cancer et celui de décéder prématuré- [34].
ment de n’importe quelle autre patho- Or l’activité physique diminue la
logie que son cancer (par exemple, d’un sécrétion d’œstrogènes et aug-
diabète ou de maladies cardio-vascu- mente celle de SHBG dans le
cas de ces deux cancers [35

8
laires : infarctus du myocarde, accident
vasculaire cérébral). et 36].
- L’activité
Ces deux risques sont diminués en physique
moyenne de 30 à 40% pour les cancers agit éga-
Activité physique du côlon [29], du sein [30] et de la pros- lement sur
&
Alimentation
saine
BÉNÉFICE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

certains facteurs de croissance tu- nisme, ils sont capables de tuer sélecti-
morale, tels que l’Insulin-like Growth vement les cellules tumorales).
Factor 1 (IGF-1):
• On peut également évoquer d’autres
L’insuline et l’IGF-1 stimulent la pro-
mécanismes plus spécifiques à certains
lifération cellulaire [37] alors que
cancers.
l’Insulin-like Growth Factor Binding
Protein 3 (IGF-BP3) est une protéine - Pour le cancer du côlon, l’activité
qui diminue l’activité de l’IGF-1 (en physique entraine une accélération
se liant à l’IGF-1, l’IGF-BP3 l’em- du transit intestinal, ce qui réduit le
pêche d’agir sur les tissus) [38]. temps d’exposition de la muqueuse
Or, l’activité physique diminue la digestive aux aliments cancérigènes
résistance à l’insuline [39] et la sé- et augmente les prostaglandines F
crétion d’IGF 1, et augmente celle [3] (molécules qui non seulement ac-
d’IGF-BP3 [40], principalement pour célèrent le transit intestinal mais qui
les cancers du côlon, du sein, de l’en- inhibent également la prolifération
domètre et de la prostate [41]. des cellules cancéreuses coliques).

• Ensuite, l’activité physique attenue - Pour le cancer du poumon, l’activité


les phénomènes inflammatoires, es- physique diminue la concentration de
sentiellement dans les cas de cancers produits cancérigènes dans les pou-
de l’endomètre, de la prostate et du mons et le temps d’exposition entre
poumon [41]. En effet, elle augmente la le tissu pulmonaire et les agents can-
sécrétion d’adiponectine* - qui favorise cérigènes [41]. Rappelons cependant
l’apoptose* - alors qu’elle diminue celle que l’activité physique n’annule en
de leptine - qui est mitogène*. aucun cas les effets nocifs du tabac
et que la prévention du cancer du
• Enfin, pour la plupart des cancers,
poumon passe avant tout par l’arrêt
l’activité physique stimule nos défenses
de ce dernier.
immunitaires [41]. Elle augmente no-
tamment le nombre et l’activité • En ayant des conséquences
des macrophages (dont physiques
le rôle est de détruire
les débris cellulaires et L’activité physique améliore également
les agents pathogènes la composition corporelle (qui est le
rapport entre la masse grasse, c’est-à-

9
comme les bactéries, les para-
sites ou les virus) et dire les cellules adipeuses, et la masse
des lymphocytes maigre, c’est-à-dire les muscles et les
Natural Killer os) et augmente les capacités physiques
(première ligne de (l’endurance, la force musculaire, la sou-
défense de l’orga- plesse, l’équilibre et la coordination). Activité physique
&
Alimentation
saine
BÉNÉFICE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

et de l’Indice de Masse Corporelle


(IMC)[44].
Pour en savoir plus…
Ensuite, l’activité physique améliore
La prise trop importante de poids
la condition physique (c’est-à-dire la
après un cancer est un facteur de
quantité maximale d’activités phy-
mauvais pronostic, notamment car la
siques qui peut être réalisée) en aug-
masse grasse sécrète de la leptine*
mentant les capacités physiques. Ainsi,
(dont on rappelle qu’elle est mito-
la pratique d’une activité physique ré-
gène). La masse grasse est aussi un
gulière améliore les capacités aérobies
lieu de transformation des hormones
(c’est-à-dire la capacité à maintenir le
(androgènes) produites par les glandes
plus longtemps possible une activité
corticosurrénales en estrogènes ce qui
physique d’une intensité constante)
favorise le développement et/ou la
[45], la force musculaire [46] et la sou-
récidive des cancers hormono-dépen-
plesse [14]. L’activité physique permet
dants. Or, l’activité physique prévient
ainsi d’enrayer l’apparition précoce
la prise de masse grasse et augmente
d’un essouffle­ment, d’une fatigue et
la masse maigre [42], notamment en
de difficultés à maintenir l’intensité et
augmentant la masse musculaire [43].
la durée de son effort.
Elle permet ainsi un contrôle du poids

10
Activité physique
&
Alimentation
saine
BÉNÉFICE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

Paroles de personnes malades (1)


« L’activité physique, c’était l’occasion trampoline : à chaque fois que je fais
pour moi de récupérer physiquement. de l’activité physique, je rebondis vers
C’est aussi du renforcement muscu- une énergie qui se gonfle de plus en
laire et ça permet de se maintenir en plus » (Corinne).
forme » (Cécile).
« J’ai besoin de souplesse et ça c’est
« Au niveau musculaire, l’activité phy- très important. Quand on fait de l’acti-
sique permet de détendre les muscles vité physique on s’assouplit donc on a
et de les refaire travailler. Au niveau moins mal » (Sylvie).
du souffle aussi, du cœur, c’est béné-
(1) Afin d’étayer les bénéfices de l’acti-
fique » (Nathalie).
vité physique en cancérologie, des per-
« L’activité physique m’aide à re- sonnes malades pratiquant des activités
prendre de la force. Donc on devient physiques au sein des Comités de la
plus autonome : je n’ai plus besoin de Ligue contre le cancer ont été interrogés
quelqu’un pour m’aider à me relever sur leurs ressentis. Les verbatim de cette
parce que j’ai retrouvé un peu de mus- brochure sont extraits de ces entretiens.
culation. Moi, je verrais ça comme un

• En diminuant certains effets fatigue en oncologie [14]. En effet, elle


secondaires des traitements réduit en moyenne la fatigue de 68%
pendant les traitements et de 62%
La fatigue est le symptôme le plus fré- après les traitements [54], notamment
quent chez les personnes en cours de car elle baisse le taux des cytokines et
traitement (radiothérapie, chimiothé- qu’elle casse le cercle vicieux du dé-
rapie et hormonothérapie), touchant conditionnement qui provoque souvent
jusqu’à 99 % d’entre elles [49]. L’une le sentiment « d’être fatigué de ne rien
de ses caractéristiques est de pouvoir faire ».
persister durant des mois, voire des
années après la fin du traitement [50] L’activité physique peut également di-
sous la forme d’un syndrome de fatigue minuer d’autres effets secondaires spé-
chronique [51]. Cette fatigue est notam- cifiques à certains cancers :

11
ment due à l’augmentation du taux de • Pour le cancer du sein, les douleurs arti-
cytokines (qui sont des molécules sécré- culaires représentent un effet secondaire
tées par les cellules cancéreuses) [52]. chez 33 % à 74% des patients après
Or, aucun médicament ne permet de la hormonothérapie [55]. Or, l’activité phy-
traiter efficacement [53]. L’activité phy- sique diminue ces arthralgies [56]. Activité physique
sique est le seul traitement validé de la &
Alimentation
saine
BÉNÉFICE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

Toujours pour le cancer du sein, le lym- d’hospitalisation de 5 jours en moyenne


phœdème, souvent appelé le syndrome [61]. Elle permet également une meil-
du « gros bras » (augmentation du vo- leure récupération et une diminution
lume de la main, du bras, voire du thorax des complications postopératoire [62].
du coté opéré, chronique et difficile à
• Pour le cancer de la prostate, l’activité
traiter, qui entraine une dysfonction par-
physique peut diminuer d’éventuelles
fois importante avec une gêne physique
rectorragies (hémorragies d’origine di-
et fonctionnelle) touche environ 20%
gestive) [63], même si elles sont une
des femmes en cas de curage axillaire*
conséquence peu fréquente des radio-
classique et entre 5 % et 8 % avec la
thérapies.
technique du ganglion sentinelle* [57].
Or, l’activité physique, à partir du mo- On notera également que l’activité phy-
ment où elle est adaptée, n’est ni un sique pourrait être associée à une meil-
facteur de risque [58], ni un facteur leure observance des traitements [16].
d’aggravation [59] du lymphœdème,
ce qui remet en question les idées et • En améliorant la qualité de
conseils habituellement donnés aux pa- vie
tientes, à savoir ne pas bouger leur bras L’activité physique améliore le bien-être
[60]. C’est au contraire, le mouvement [64 et 65], l’estime de soi [66], l’image
de ce bras et de l’épaule du côté opé- corporelle [67], le sommeil [68] et la so-
ré qui sont maintenant recommandés, ciabilité [69]. Elle diminue l’anxiété [64]
sous la surveillance d’un professionnel, et la dépression [70] et augmente l’au-
au moins au début. tonomie dans la vie quotidienne [71].
• Pour le cancer du poumon, il a été
montré qu’un programme d’activité
physique de quatre semaines avant
la chirurgie pouvait diminuer la durée

Paroles de personnes malades (1)


« L’activité physique permet de rester « L’activité physique permet d’atté-
en bonne santé et de pouvoir sup- nuer les contractures musculaires que

12
porter des traitements qui entrainent l’on a avec les traitements » (Natha-
des tas de conséquences au niveau lie).
articulaire, au niveau musculaire... »
« Je crois que l’activité physique per-
(Nathalie).
met de digérer un peu les produits
Activité physique qu’on nous a injectés » (Virginie).
&
Alimentation
saine
Paroles de personnes malades (1)
Rompre l’isolement « Avec l’activité physique j’ai l’impres-
sion de dégager du positif alors que
« L’activité physique, c’est surtout
je suis arrivée en étant toujours dans
pour rencontrer des gens » (Sylvie).
l’idée de la maladie. Ça fait du bien
« Ça fait du bien de rencontrer des au moral. Ça m’aère l’esprit. C’est un
personnes qui ont eu un cancer, de moyen de détente, d’évasion, de lâ-
se retrouver un petit peu… parce cher prise, pour penser à soi »
que c’est vrai qu’on discute de notre (Corinne).
parcours entre nous. Et puis ça fait du
Se réapproprier son corps
bien de parler à des gens qui ont vécu
la même chose. On se fait des copines. « J’avais besoin de l’ac-
Je suis encore en arrêt maladie donc tivité physique pour
l’activité physique me permet de voir me stimuler, pour me
du monde » (Nathalie). redonner du pep’s et
pour me retrouver
« L’activité physique, c’est surtout
dans mon corps »
pour sortir de chez moi. Parce qu’on
(Nathalie). « En fai-
a une phase où on se replie un peu,
sant de l’activité phy-
donc c’est pour sortir de la maison,
sique, j’avais la volonté
et aussi voir d’autres malades. Le fait
de me retrouver, de retrou-
de pouvoir partager des choses avec
ver confiance en mon corps,
des gens qui ont eu le même parcours,
de retrouver mes forces, de
qui ont partagé des souffrances com-
me tonifier. Parce que mon
munes, c’est important. On papote, on
corps je ne le connais plus
discute, on s’échange des tuyaux, des
après mon traitement de
adresses… » (Christiane).
chimiothérapie »
S’occuper de soi (Corinne).
« Quand vous êtes en activité phy- (1) Afin d’étayer les bénéfices
sique, vous oubliez tout le reste. de l’activité physique en can-
Ça permet de lâcher prise, de vous cérologie, des personnes malades

13
concentrer sur soi, de se faire du bien, pratiquant des activités physiques au sein des
de faire quelque chose de ludique. Je Comités de la Ligue contre le cancer ont été
suis venue pour le bien-être psycholo- interrogés sur leurs ressentis. Les verbatim de
gique que ça m’apporte » (Nathalie). cette brochure sont extraits de ces entretiens.
Activité physique
&
Alimentation
saine
RECOMMANDATIONS ET CONSEILS PRATIQUES

L’activité physique a donc de nom- dessous desquelles il n’y aurait pas


breux bienfaits avant, pendant et de bénéfice.
après un cancer. Mais que faire pour
en bénéficier ? Autrement dit, quelles En effet, des béné-
sont les recommandations internatio- fices sont ob-
nales en la matière ? servés à partir
de 10 minutes
Pour être en bonne santé d’activité
Les recommandations d’activité phy- physique
sique pour prévenir la survenue des d’affilée,
cancers sont semblables à celles ce qui veut
adressées à la population générale dire, d’une
pour maintenir ou améliorer son état part, « qu’il
de santé [72]. Ces recommandations vaut mieux faire un
sont au nombre de trois. Il est conseil- peu, plutôt que de ne rien
lé de les associer entre elles. faire », et, d’autre part, que l’on
peut répartir ces 150 minutes
Recommandation n°1 [17] : de plusieurs manières (en 15
Pratiquer au moins 150 mi- fois 10 minutes ou en 5 fois 30 mi-
nutes (2h30) d’activité phy- nutes par exemple).
sique d’intensité modérée ou
Ajoutons que la plupart des études
75 minutes (1h15) d’activité note un effet « dose-réponse » : plus
physique d’intensité élevée je suis actif, plus j’ai de béné-
par semaine ou un mélange fices. L’Organisation Mondiale de
des deux la Santé insiste donc sur le fait d’al-
Concernant cette première recom- ler au-delà des recommandations et
mandation, plusieurs conseils peuvent conseille de doubler les quanti-

14
être donnés. tés conseillées pour obtenir
des bénéfices additionnels.
D’une part, ces durées sont des re-
pères qui constituent des « opti- Outre la quantité d’activité physique,
mums ». Ils sont destinés à donner la régularité est également impor-
Activité physique un ordre d’idée, pas des valeurs en tante : l’idéal est d’avoir une ac-
&
Alimentation
saine
RECOMMANDATIONS ET CONSEILS PRATIQUES

tivité physique tous les jours. Exemples d’activités


D’autre part, une combinaison Intensité modérée
d’activités d’intensité modé- Marcher d’un bon pas
rée et élevée peut être utilisée
- Laver la voiture ou les vitres
pour atteindre cette première
- Monter lentement les escaliers
recommandation.
- Passer l’aspirateur
Il existe des moyens simples pour - Jardiner, ramasser des feuilles
déterminer si son activité est - Aérobic
d’intensité modérée ou élevée - Vélo, natation « plaisir »,
[73]. Pendant une activité physique aquagym, frisbee, golf.
modérée, vous êtes capable de par-
ler, mais vous ne pouvez pas chanter Intensité élevée
votre chanson préférée. Votre effort Marcher avec du dénivelé, randon-
est assez important pour augmenter ner en moyenne montagne, mar-
votre rythme cardiaque. A l’inverse, cher très rapidement
lors d’une activité physique de forte
- Bécher, déménager
intensité, vous ne pouvez pas pronon-
- Monter rapidement les escaliers
cer quelques mots sans vous arrêter
- Jogging rapide, VTT, natation
pour reprendre votre souffle. Votre
rapide, football ou volley-ball (et
rythme cardiaque s’est fortement éle-
la plupart des jeux de ballon col-
vé. De plus, lors d’une activité d’inten-
lectifs), sports de combat, tennis,
sité modérée votre transpiration n’est
squash, escalade.
pas importante alors qu’elle devient
Source : www.mangerbouger.fr et [74].
abondante lors d’une activité de forte
intensité [74].

15
Activité physique
&
Alimentation
saine
RECOMMANDATIONS ET CONSEILS PRATIQUES

Cette première recommandation Vous manquez de motivation ?


concerne les adultes de 18 à 64 ans. À plusieurs, c’est toujours plus facile
Pour les enfants et les adoles- ! Proposez à un ami, un proche ou
cents de 5 à 17 ans, il est conseillé un collègue de venir avec vous. C’est
d’effectuer au moins 60 minutes souvent le premier pas qui est le plus
d’activité physique d’intensité difficile !
modérée à élevée par jour. Ceci Vous craignez de vous faire
est d’autant plus important que les mal ? Vous pouvez choisir une activi-
individus pratiquant une activité phy- té douce comme la marche, le taï-chi-
sique durant leur enfance ont plus de chuan, le yoga ou l’aquagym. Dans
chances d’en pratiquer une à l’âge tous les cas, avant chaque séance,
adulte [75]. échauffez-vous doucement et, à la fin,
Pour les personnes de 65 ans pensez à vous étirer.
et plus, les recommandations sont Vous n’êtes pas à l’aise avec
les mêmes que pour les 18-64 ans. votre corps et craignez le regard
L’Organisation Mondiale de la Santé des autres ? Optez pour une activité
précise tout de même que les per- individuelle comme la marche ou le
sonnes âgées dont la mobilité est vélo.
réduite devraient pratiquer une
activité physique visant à amé-
liorer l’équilibre et à prévenir
les chutes au moins trois jours
par semaine. Elle ajoute que lors-
qu’elles ne peuvent pratiquer la quan-
tité d’activité physique recommandée
en raison de leur état de santé, elles
devraient être aussi actives que
leurs capacités et leur état le
leur permettent.
Enfin, le site www.mangerbouger.fr
donne de nombreux conseils pra-

16
tiques :
Vous manquez de temps ? Prendre
du temps pour soi, pour se détendre,
c’est aussi refaire le plein d’énergie
Activité physique pour être plus efficace par la suite.
&
Alimentation
saine
RECOMMANDATIONS ET CONSEILS PRATIQUES

Vous vous découragez ? Fixez-vous der à laver les vitres ou de ranger sa


des objectifs motivants et réalisables. chambre. Encouragez-le à courir ou à
Ne cherchez pas la performance à aller à la piscine avec ses amis. Inscri-
tout prix. Pour que l’activité physique vez-le à un sport qui lui plait. Et sur-
soit un plaisir et n’occasionne pas de tout, montrez l’exemple : pour donner
douleurs, il faut laisser le temps à son à votre enfant l’envie de bouger, bou-
corps de s’adapter. L’important est gez avec lui !
d’aller à son rythme. Dans tous les cas, le plus important
Vous n’avez pas envie de faire n’est pas de devenir un athlète,
du sport ? Cela tombe bien, les oc- mais de profiter de toutes les
casions à saisir dans votre vie quoti- occasions de bouger plus dans
dienne ne manquent pas ! Faites vos votre quotidien.
courses à pied quand c’est possible.
Promenez votre chien plus souvent et
Recommandation n°2 [17] :
plus longtemps. Sortez prendre l’air :
seul, en famille ou avec des amis, Pratiquer 20 minutes d’exer-
une promenade fait toujours le plus cices de renforcement mus-
grand bien. N’oubliez pas que le mé- culaire faisant intervenir les
nage, le jardinage et le bricolage sont principaux groupes muscu-
aussi considérés comme des activités laires deux fois par semaine
physiques. Quand vous vous rendez Cette seconde recommandation in-
au travail, prenez votre vélo ou ga- tègre les conseils suivants :
rez votre véhicule un peu avant et Est comprise dans ces 20 minutes la
terminez le trajet à pied. Descendez période d’échauffement et d’éti-
une ou plusieurs stations avant votre
rement.
arrêt habituel et finissez le trajet en
Les exercices s’effectuent généra-
marchant. Préférez les escaliers aux
lement sans charge (c’est-à-dire
ascenseurs et escalators.
avec le poids du corps, par exemple :
Vous trouvez difficile pour votre faire des flexions sur place, monter
enfant de faire 60 minutes d’ac- des escaliers, faire des exercices de
tivité physique par jour ? Propo- gainage…) ou avec de faibles
sez-lui de bouger en jouant : les aires

17
charges (on peut par exemple utili-
de jeux en plein air sont un terrain ser des élastiques de type Elastiband
idéal pour laisser votre enfant se pour faire du travail contre résistance).
dépenser. Faites les trajets maison
On sera attentif à faire travailler à
- école à pied avec lui quand c’est
la fois le haut et le bas du corps.
possible. Demandez-lui de vous ai- Activité physique
&
Alimentation
saine
RECOMMANDATIONS ET CONSEILS PRATIQUES

Ces exercices doivent être pratiqués En conséquence, il ne suffit pas


deux jours non consécutifs dans d’être actif [79]. Lors des temps
la semaine. prolongés de sédentarité, une troi-
sième recommandation est de faire
Recommandation n°3 [17] : une pause toutes les heures, au
Limiter les activités séden- mieux pour faire cinq minutes de
taires (temps passé devant marche, au moins pour se lever pen-
l’ordinateur, la télévision, les dant cinq minutes [80].
consoles de jeux...)
Pendant ou après un cancer
Avec l’industrialisation, l’urbanisa- Qui peut pratiquer une activi-
tion et la mécanisation, nos sociétés té physique après un diagnos-
se sont sédentarisées. Ce processus tic de cancer ?
suit deux courbes de croissance suc-
cessives : celle du développement des Théoriquement, toute personne, dès
transports motorisés d’abord, celle de l’annonce du cancer, pendant et après
la communication ensuite (télévisuelle les traitements [14].
dans un premier temps, informatique En pratique, il existe trois cas de fi-
désormais). En effet, seulement 17% gure :
de la population française passe 1- il n’existe aucune contre-indica-
moins de 2 heures et 30 minutes par tion à la pratique d’une activité phy-
jour en position assise [76]. Or, les sique correspondant aux recomman-
individus qui regardent la télévision dations ci-dessus (absence de facteur
entre 5 et 9 heures par jour, ont par limitant).
exemple, un risque de développer un 2 - il existe une ou plusieurs
cancer du colon supérieur de 54% par contre-indication(s) absolue(s)2.
rapport à ceux qui la regardent 1 à 2 Dans ce cas, l’état de santé ne permet
heures. [77]. pas la pratique d’une activité phy-
De plus, le manque d’activité phy- sique correspondant aux recomman-
sique et la sédentarité sont deux dations ci-dessus.
facteurs de risque indépendants 3- il existe une ou plusieurs
[78]. Cela veut dire que l’on peut être contre-indication(s) relative(s) 3

18
considéré comme sédentaire, même (existence de facteur(s) limitant(s)).
si l’on pratique une activité physique Ici, en raison de leur état physique,
régulière (par exemple si je vais dans mental, ou social, les personnes ne
un club de sport plusieurs fois par peuvent pas pratiquer une activité
semaine mais que je passe mes jour- physique dans des conditions habi-
Activité physique
& nées assis devant un ordinateur). tuelles.
Alimentation
saine
RECOMMANDATIONS ET CONSEILS PRATIQUES

Dans ce troisième cas, on pratiquera Le but de ce programme sera d’at-


une activité physique adaptée. teindre les mêmes recommandations
On cherchera à construire un projet qu’en prévention primaire [82, 83
concerté (malade - intervenants - mé- et 84] mais en étant attentif à la
decins) qui soit centré sur la personne. progressivité et l’individualisa-
Ce projet débutera par un bilan ini- tion du programme d’activité
tial qui permettra ensuite de conce- physique. Ainsi, l’intensité et
voir un programme personnalisé la durée des séances d’activité
qui prenne en compte [16] : physique seront augmentées
- la personne (ses capacités phy- progressivement en fonction de
siques, ses préférences, son état psy- la condition physique de départ
chologique, ses attentes...), et de la réponse de chaque per-
sonne. L’importance de la régularité
- la maladie (stade évolutif, traite-
de la pratique sera favorisée, même si
ments et leur tolérance, pronostic...),
les séances sont de courte durée.
- l’environnement (humain et tech-
nique). Par exemple, pour des personnes dé-
conditionnées*, on ne cherchera pas
à atteindre le repère de 150 minutes
par semaine dès le début du pro-
gramme. On privilégiera 1 heure par
semaine (voire moins si nécessaire),
pour progressivement tendre vers les
150 minutes. De la même manière,
toujours pour des personnes décondi-
tionnées, on privilégiera dans un pre-
mier temps les activités d’intensité
modérée (voire très modérées si né-
cessaire).
On sera également attentif aux signes
susceptibles de justifier l’interruption
du programme d’activité physique 4.

19
Ce programme sera conçu par un In fine, le but sera d’accompagner
professionnel formé et expé- la personne pour qu’elle trouve
rimenté en activité physique « son » activité physique adap-
adaptée et aux spécificités des tée et « sa » façon de la prati-
cancers. quer, pour ensuite la rendre ca- Activité physique
&
Alimentation
saine
RECOMMANDATIONS ET CONSEILS PRATIQUES

pable de pratiquer une activité l’exercice, insuffisance cardiaque


physique ordinaire qui s’inscrive NYHA IV, troubles du rythme ventri-
dans ses habitudes de vie [13]. culaire au repos ou à l’effort, toxicité
neurologique supérieure au grade 2,
2- Exemples de contre-indica- métastases osseuses douloureuses ou
tions absolues [81] : difficultés ostéolytiques, métastases cérébrales
à respirer au repos ou dès les tous asymptomatiques.
premiers mouvements d’activité
physique, insuffisance coronarienne 4- Exemples de raisons pour in-
non équilibrée, maladie thromboem- terrompre un programme d’acti-
bolique de moins de 3 semaines, in- vité physique [81] : dyspnée sévère
farctus du myocarde de moins de 3 avec fréquence respiratoire supérieure
semaines, péricardite récente, sténose à 40 par minute, asthme de l’effort,
aortique ou valvulopathie symptoma- pâleur ou confusion, mise en évidence
tique à opérer, fibrillation auriculaire de paresthésies ou d’une toxicité
rapide ou itérative, métastases céré- cutanée supérieure au grade 2, dou-
brales centrales symptomatiques, toxi- leurs focalisées persistantes en cours
cité hématologique de grade 3, fièvre d’exercice.
supérieure à 38,5°C.
3- Exemples de contre-indica-
tions relatives [81] : baisse de la
pression artérielle systolique pendant

Prescription d’activité physique et certificat médical


de non contre-indication

Depuis l’entrée en vigueur du Décret n°2016-1990 du 30 décembre 2016,


le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée à
des patients atteints d’une affection de longue durée. Cette prescription ne
fait toutefois pas l’objet d’un remboursement par l’assurance maladie.
Le décret identifie le type de professionnels compétents pour prendre
en charge les patients en ALD en fonction des limitations fonctionnelles
éventuellement induites par la maladie et les traitements. Il revient donc au
médecin prescripteur de réaliser un bilan fonctionnel avec le patient afin

20
de déterminer de quelle catégorie il relève et ainsi de savoir par quel type
de professionnel il peut être accompagné.
Dans tous les cas, qu’il y ait prescription d’activité physique ou non, la pra-
tique d’une activité physique encadrée en bonne santé pendant ou après
Activité physique un cancer nécessite un certificat médical de non contre-indication.
&
Alimentation
saine
CONCLUSION

Une activité physique régulière • Elle permet aussi d’atténuer


a des effets positifs tout au long les effets secondaires des traite-
de la vie : ments (comme la fatigue ou les
douleurs articulaires) et amé-
• Elle améliore la santé et dimi-
liore la qualité de vie (en amé-
nue les risques de développer
liorant par exemple le bien-être
certains cancers comme ceux du
ou l’image corporelle).
côlon, du sein, de l’endomètre
et du poumon. Cet effet protec- Les bénéfices d’une activité phy-
teur de l’activité physique peut sique régulière sont donc nom-
encore être amélioré s’il est as- breux, tant pour le corps que
socié à une alimentation équili- pour l’esprit, ce qui nous invite
brée. tous - malades ou non - à bouger
• La survenue d’un cancer ne pour notre santé.
doit pas être un frein à la pra-
tique d’une activité physique
raisonnée et raisonnable. Il est
maintenant bien démontré que,
démarrée pendant et après les
traitements, elle diminue le
risque de récidive de certains
cancers comme ceux du sein,
du côlon ou de la prostate et
augmente la survie pour les ma-
lades et anciens malades.

21
Activité physique
&
Alimentation
saine
Glossaire

* Activités physiques adaptées est en équilibre constant avec la pro-


Ensemble des activités physiques et lifération cellulaire.
sportives adaptées aux capacités de
* Curage axillaire
la personne. Elles sont dispensées
auprès de personnes en situation de Lors de la chirurgie des cancers du
handicap, vieillissantes, atteintes de sein, il consiste à retirer un ensemble
maladie chronique et/ou en difficulté de ganglions lymphatiques de l’ais-
sociale, à des fins de prévention, de selle. Le but est d’enlever toutes les
rééducation, de réadaptation, de ré- cellules cancéreuses qui auraient pu
habilitation, de réinsertion, d’éduca- se propager jusqu’aux ganglions lym-
tion et/ou de participation sociale [8]. phatiques et ainsi de réduire le risque
Retenons que le mot clé « adaptée » de récidive de la maladie.
valorise la transformation de la pra- *Déconditionnement physique
tique physique et/ou sportive pour la Processus conduisant la personne
rendre accessible, dans le sens d’un malade à cesser progressivement et
ajustement aux capacités et besoins souvent involontairement toute acti-
des publics [9]. vité physique. [85]

* Adiponectine : * Exercice physique :


Hormone produite par le tissu adi- Activité physique planifiée, structurée,
peux, qui est impliquée, entre autres, répétitive dont l’objectif est l’amélio-
dans la régulation du métabolisme ration ou le maintien d’une ou plu-
des lipides et du glucose. sieurs composantes de la condition
physique [7].
* Apoptose (ou mort cellulaire
programmée) * Ganglion sentinelle
Processus par lequel des cellules dé- Ganglion lymphatique de l’aisselle le
clenchent leur autodestruction en plus proche de la tumeur. On le retire

22
réponse à un signal. C’est l’une des pour vérifier s’il contient ou non des
voies possibles de la mort cellulaire, cellules cancéreuses. Cette technique
qui est physiologique, génétiquement permet de réserver le curage axillaire
programmée et nécessaire à la survie aux seules tumeurs qui le nécessitent.
Activité physique des organismes multicellulaires. Elle
&
Alimentation
saine
* Leptine le contraire de ce que cherchent à
Hormone peptidique parfois dite « faire les traitements anticancéreux.
hormone de la faim », qui régule les
* Sport
réserves de graisses dans l’organisme
et l’appétit en contrôlant la sensation Pratique compétitive qui nécessite
de satiété une licence délivrée par une Fédéra-
tion sportive.
* Mitogène
Qualifie une substance ou un moyen
favorisant la division cellulaire. C’est

Bibliographie

Pour les lecteurs qui souhaiteraient consulter les références bibliographiques


de cette brochure, merci de se référer à sa version électronique, accessible sur
le site Internet de la Ligue :
https://www.ligue-cancer.net/article/publications/brochures-cancers

23
Activité physique
&
Alimentation
saine
AGIR SUR MA SANTÉ PAR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

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Activité physique
&
Alimentation
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Activité physique et coll. (2012),
&
Alimentation
saine
Partie 1I
(Magali Pons, Dr Bruno Raynard)

AGIR SUR MA SANTÉ PAR UNE


ALIMENTATION SAINE
SOMMAIRE
• Manger est un plaisir 26
• Manger équilibré 27
• Surveiller son poids 27
• Les aliments comprennent 28
- Les composantes énergétiques 28
- Les composantes non énergétiques 30
- Classement des aliments 31
• Repères de consommation et intérêts nutritionnels 32
- Fruits et légumes 32
- Féculents et légumineuses 33
- Viandes, poissons et autres produits de la pêche, oeufs 34
- Lait et produits laitiers 35
- Matières grasses ajoutées et corps gras 35
- Produits sucrés 36
- Eau 37
- Boissons sucrées 37
- Boissons alcoolisées 37
- Sel 38
• Les compléments alimentaires 38
• Questions / Réponses 40
• Conclusion 47

25
• Glossaire 49
• Pour en savoir plus 52

Activité physique
&
Alimentation
saine
AGIR SUR MA SANTÉ PAR UNE ALIMENTATION SAINE

MANGER EST UN PLAISIR

L’alimentation est un sujet particuliè- pour leur rôle protecteur contre certains
rement lié à la santé et régulièrement cancers. En revanche, une consom-
abordé dans les médias. Nous enten- mation excessive de certains aliments
dons souvent des recommandations peut engendrer des risques, notamment
contradictoires, ce qui génère parfois lorsqu’elle est corrélée à une activité
une certaine confusion. physique insuffisante, qui favorise le
surpoids et parfois le développement
Ce texte a pour objectif de vous aider
d’un cancer.
à vous nourrir sainement et avec plaisir
en tenant compte des recommanda-
tions actuelles, validées et adaptables
à chacun.
Equilibrer son alimentation est plus fa-
cile qu’on ne l’imagine et les conseils
pratiques de ce livret devraient vous
aider à y parvenir.
Les facteurs de risque de survenue
de cancer sont multiples. Il existe des
risques sur lesquels nous ne pouvons Si manger, et surtout bien manger, est
pas agir comme l’âge, le sexe, notre gé- un besoin vital pour le corps, c’est aussi
nome*… des risques sur lesquels nous un plaisir, celui des sens : le goût, l’odo-
pouvons agir partiellement comme rat, le toucher, la vue et l’ouïe peuvent
notre environnement naturel, domes- être tous en éveil lorsque l’on s’ali-
tique, professionnel… mente. C’est aussi le plaisir de partager
Et puis il y a ceux sur lesquels nous pou- des moments avec les autres, de créer
vons vraiment agir comme l’alimenta- du lien social, intergénérationnel, de la
tion, nos modes et hygiène de vie, l’acti- convivialité, de la détente… manger

26
vité physique, le tabagisme… permet de se faire plaisir tout en appor-
tant à son organisme ce dont il a besoin.
L’alimentation joue donc un rôle im-
Vous retrouverez en fin de brochure les réfé-
portant pour ses effets bénéfiques rences des organismes qui ont validé les re-
lorsqu’on choisit de consommer des commandations.
Activité physique nutriments* ou des aliments reconnus
&
Alimentation
saine
AGIR SUR MA SANTÉ PAR UNE ALIMENTATION SAINE

MANGER EQUILIBRÉ

Une alimentation variée et équilibrée à consommer avec modération. Il est


consiste à manger de tout en quantité également recommandé de limiter la
adaptée, en privilégiant les aliments bé- consommation de préparations indus-
néfiques à notre santé (fruits, légumes, trielles et de privilégier les produits cui-
féculents, poissons…) et en limitant sinés à la maison.
la consommation de produits sucrés
(confiseries, boissons sucrées…), sa-
lés (gâteaux apéritifs, chips…) et gras
(charcuterie, beurre, crème…).
Aucun aliment n’est donc strictement
interdit mais certains sont à limiter ou

SURVEILLER SON POIDS

En France, 32 % des adultes sont (INCa) recommande de surveiller son


en surpoids et 17 % présentent une poids, de pratiquer une activité phy-
obésité. Or le surpoids et l’obésité sique et d’avoir une alimentation équi-
augmentent le risque de survenue de librée conforme aux recommandations
certains cancers (sein, côlon et rectum, du Programme National Nutrition Santé
rein, pancréas, endomètre, œsophage). (PNNS).
Une alimentation équilibrée et diversi-
fiée, privilégiant les fibres, les fruits et
légumes, peut en revanche réduire le

27
risque de développer ces cancers. C’est
pourquoi, l’Institut National du cancer

Activité physique
&
Alimentation
saine
LES ALIMENTS COMPRENNENT

DES COMPOSANTES ÉNER- Les principales sources alimentaires de


GÉTIQUES (MACRONUTRI- protéines animales sont la viande, le
MENTS) poisson, les œufs, les mollusques, les
crustacés, le fromage, les produits lai-
• Les protéines : tiers.
Elles sont constituées d’une succession Pour les protéines végétales : les cé-
d’éléments élémentaires dénommés réales (quinoa, blé, avoine, seigle…) et
acides aminés. Elles peuvent être d’ori- les légumes secs (soja, lentilles, flageo-
gine animale ou végétale. lets, pois chiche, pois cassés…).
Les protéines alimentaires sont trans- • Les lipides :
formées par l’organisme en acides
aminés. Ces acides aminés libérés lors Ce sont des molécules composées
de la digestion sont utilisés par l’orga- d’acides gras, dont il existe de nom-
nisme pour la synthèse de ses propres breuses sortes. Elles jouent un rôle dans
protéines (protéines de structure et la stabilisation de la température corpo-
fonctionnelles) indispensables pour son relle par isolation thermique et, parmi
fonctionnement. les trois macronutriments*, ce sont ceux
qui fournissent le plus d’énergie.
Il existe deux catégories d’acides ami-
nés : Il existe des lipides d’origine animale
- les «indispensables» au nombre de (beurre, crème…) et d’origine végétale
8, qui ne peuvent pas être produits (huiles).
par l’organisme et qui doivent donc Les lipides sont des consti-
être impérativement fourni par l’ali- tuants des membranes
mentation. cellulaires, ils participent
-les «non-indispensables» que l’or- également à la
ganisme est capable de synthétiser synthèse d’hor-
lui-même. mones et à la

28
Les protéines animales apportent fertilité. Ils per-
les 8 acides aminés indispensables mettent une meil-
alors que les protéines végétales leure assimilation
présentent généralement une teneur d e s
limitée en ces acides aminés.»
Activité physique
&
Alimentation
saine
LES ALIMENTS COMPRENNENT

vitamines liposolubles (A, D, E et pale fonction des glucides est de fournir


K) et procurent un sentiment de satiété, de l’énergie aux cellules de l’organisme.
rehaussent la saveur et la texture des Par ailleurs, ils participent à la synthèse
aliments, donnent de l’éclat au teint et de l’ADN et de l’ARN, responsables du
à la chevelure… code génétique, à l’élimination de subs-
tances toxiques et à la synthèse des
Savez-vous que le cerveau est
molécules indispensables au fonction-
constitué de près de 50 % de li- nement cérébral.
pides ? Ils peuvent être stockés par
l’organisme au niveau des adipocytes On distingue :
(cellules de stockage de la graisse) et o les glucides simples, principale-
forment le tissu adipeux. ment présents dans les fruits, com-
Les principales sources alimentaires posés d’une seule molécule comme
de lipides sont le beurre, la crème le glucose, le fructose et le galactose
fraîche, les huiles, la margarine (ma- qui sont assimilés très rapidement
tières grasses dites « visibles » d’as- par l’organisme et ceux composés de
saisonnement et de cuisson) et cer- deux molécules comme le saccharose
tains aliments comme les viandes, le que l’on trouve dans le sucre blanc
fromage, la charcuterie, les noix (2 ), les ou brun, le lactose (sucre du lait) et
cacahuètes (matières grasses dites « le maltose (dégradation de l’amidon
cachées »). Il est recommandé de pri- dans l’orge ou le maïs) que l’on re-
vilégier les acides gras provenant des trouve notamment dans le pain, les
végétaux et des poissons, les graisses pâtes, les céréales, les sucreries, bis-
insaturées* et éviter les graisses sa- cuits...
turées*, les graisses trans*, l’huile de
o Les glucides complexes constitués
palme…
de chaînes plus ou moins longues
• Les glucides, contenus dans de molécules de glucose, comme
l’amidon présent dans les féculents
les produits sucrés (sucres ra-
(pâtes, riz, légumes secs…), les ra-
pides), mais aussi les féculents,
cines et les tubercules (pomme de
les pommes de terre, les lé-
terre, igname, patate douce, topinam-
gumes secs, les céréales et le
bour…).
pain (sucres lents) :

29
(2) Les noix contiennent 50 % de matières
Ils sont utilisés par le corps sous forme
grasses, bonnes mais très énergétiques,
de glucose qui peut être stocké par le
donc à consommer avec modération. A titre
foie et les muscles sous forme de glyco-
de comparaison, une viande rouge contient
gène pour constituer une réserve éner-
5 à 20 % de matières grasses
gétique facilement utilisable. La princi- Activité physique
&
Alimentation
saine
LES ALIMENTS COMPRENNENT

DES COMPOSANTES NON • Les fibres alimentaires : par-


ÉNERGÉTIQUES ties d’origine végétale non digérés par
l’organisme. Peu énergétiques, elles
• Les vitamines : aident à réguler le fonctionnement des
On dénombre 13 vitamines, scindées intestins, elles procurent un effet de
en deux groupes en fonction de leur satiété, contribuent à ralentir l’absorp-
solubilité dans les lipides (vitamines tion des sucres et à contrôler le taux de
liposolubles : A, D, E, K) ou dans l’eau cholestérol dans le sang. La consom-
(vitamines hydrosolubles : vitamine C et mation de fibres alimentaires diminue
celles du groupe B). le risque de développer des maladies
cardio-vasculaires, un diabète de type 2,
Chacune est indispensable à l’équilibre les cancers du côlon-rectum et du sein.
nutritionnel et au bon fonctionnement On retrouve les fibres alimentaires dans
de l’organisme. les légumes, les fruits, les légumes secs,
Nous ne pouvons les produire, il faut les noix, les graines (graines de courges,
donc nous les procurer par le biais des de lin) et les aliments à base de grains
aliments que nous mangeons. Nous entiers. Un apport quotidien de 30 g de
n’avons besoin que d’une petite quan- fibres alimentaires est recommandé. La
tité de vitamines qui peut être apportée consommation de 5 portions de fruits et
par une alimentation variée et équili- légumes couvre les besoins quotidiens
brée. en fibres.
• Les minéraux : les sels miné- • L’eau : Notre organisme est consti-
raux (Calcium, Phosphore, Potassium, tué de 60 à 80 % d’eau (ce pourcen-
Sodium, Chlore et Magnésium) et les tage varie selon l’âge). Elle constitue un
oligo-éléments (Fer, Fluor, Zinc, Chrome, aliment essentiel à notre bonne santé
Cuivre, Iode et Sélénium) sont des et doit être consommée abondamment
substances de soutien indispensables toute la journée.
au bon fonctionnement de notre orga-
nisme. Ils conditionnent l’équilibre des
réactions chimiques et entrent dans la
constitution de certains tissus en leur
assurant leur solidité. Ils contribuent

30
ainsi à la structure des os et des dents
et sont associés au rythme cardiaque, à
la contraction musculaire, à la conduc-
tion nerveuse et à l’équilibre hydrique et
acido-basique de l’organisme.
Activité physique
&
Alimentation
saine
LES ALIMENTS COMPRENNENT

CLASSEMENT DES ALIMENTS ture (yaourt nature, fromage blanc…)


et sucrés (yaourts sucrés…)
Pour fonctionner, le corps a besoin
d’énergie qui est apportée par les 6. Les matières grasses ajoutées :
aliments ingérés au quotidien. beurre et beurre allégé, huiles végétales
S’alimenter est donc nécessaire riches en ALA (huile de colza, de noix),
au bon fonctionnement des or- huiles végétales pauvres en ALA (Acide
ganes vitaux et permet d’appor- Alpha-Linolénique) (huile d’olive, huile
ter au corps la vitalité indispen- de tournesol…) et margarines, sauces,
sable pour vivre. crème fraiche et condiments (mayon-
naise, ketchup…).
Les aliments qui composent notre ali-
mentation sont classés par l’Agence 7. Les produits sucrés ou sucrés
nationale de sécurité sanitaire de l’ali- et gras : confiture, viennoiseries, bis-
mentation (Anses) dans 10 groupes et cuits, pâtisseries, desserts sucrés lactés
32 sous-groupes en fonction de leurs (crèmes dessert, crèmes glacées…)
caractéristiques nutritionnelles : 8. L’eau, les boissons non sucrées:
1. Les fruits et légumes : fruits frais, le thé, le café, les infusions…
fruits secs, fruits transformées (com- 9. Les boissons sucrées : type sodas,
potes, fruits au sirop), légumes et oléa- limonades, jus de fruits, sirops…
gineux (noix, amandes).
10. Le sel.
2. Les féculents : pain et biscottes
complets et blancs, céréales petit-dé-
jeuner, frites, biscuits apéritifs, riz, pâtes,
pommes de terre, féculents complets.
3. Les légumes secs (légumi-
neuses) : lentilles, pois chiches, fèves.
4. Les viandes et charcuteries, les
produits de la pêche, les œufs :
charcuterie (saucisse, jambon…), œufs,
poissons et poissons gras (saumon, ma-
quereau…), mollusques et crustacés,

31
viande hors volaille (bœuf, veau, porc,
mouton, agneau, cheval, abats, gibier)
et volaille (poulet, canard…).
5. Le lait et les produits laitiers :
fromages, lait, produits laitiers frais na-
Activité physique
&
Alimentation
saine
REPÈRES DE CONSOMMATION ET
INTÉRÊTS NUTRITIONNELS

En janvier 2017, l’ANSES a proposé une sont de très bons aliments pour prévenir
actualisation des repères nutritionnels. l’obésité, le surpoids et le diabète, dans
Les repères proposés intègrent notam- le cadre d’une alimentation équilibrée
ment les habitudes de consommation et de la pratique régulière, sur le long
et permettent de couvrir les besoins nu- terme, d’une activité physique.
tritionnels de la quasi-totalité de la po-
La consommation de fruits et légumes
pulation adulte et d’améliorer la qualité
diminue le risque de maladies car-
de vie et la santé sur le long terme. Ils
dio-vasculaires, de cancer colorectal, de
visent également à limiter l’exposition
cancer du sein, de diabète de type 2 et
aux contaminants chimiques présents
contribuent à la réduction du risque de
dans l’alimentation (pesticides).
surpoids et d’obésité.
Ces repères ne concernent pas les en-
fants ni les femmes enceintes, car les Il est préconisé d’avoir une consom-
proportions de certains groupes d’ali- mation d’au moins 5 portions
ments peuvent varier en fonction de de 80 à 100g/jour (1 pomme =
l’âge et des besoins nutritionnels. 150g, 1 orange = 200g et 1 kiwi
= 80-100g) d’une grande variété
FRUITS ET LÉGUMES de fruits et légumes.
Riches en minéraux et en vitamines, Selon le principe de précaution, il est
dont la vitamine C, ils contiennent aussi souhaitable de privilégier les fruits et
des fibres qui procurent une sensation légumes cultivés selon les modes de
de satiété rapide et durable et qui faci- production diminuant l’exposition aux
litent le transit intestinal. Peu caloriques, pesticides.
riches en eau et en antioxydants, ce

32
Activité physique
&
Alimentation
saine
REPERES DE CONSOMMATION ET INTERETS NUTRITIONNELS

FÉCULENTS ET lement les personnes âgées de 65 ans


LÉGUMINEUSES et plus. De plus, les vitamines B2, B6, B9
et B12 auraient des propriétés préven-
On classe dans la famille des féculents : tives sur la dépression.
le pain et tous les produits de panifi-
cation (biscottes, pain grillé…), les cé-
réales (riz, blé, orge, avoine, seigle…),
les pommes de terre et les légumi-
neuses (lentilles, fèves, pois chiches,
haricots secs…).
Les féculents sont principalement com-
posés de glucides complexes, aussi
appelés sucres lents ou amidons. Assi-
milés plus lentement par l’organisme, ils
permettent de conserver un bon niveau
d’énergie tout au long de la journée. Ils
procurent également une sensation de
satiété à plus long terme.

Il est recommandé d’en consommer à Les féculents et légumes secs


chaque repas en privilégiant les pro- sont à consommer tous les jours
duits complets ou peu raffinés. (pour un homme : 250 à 350g de
pain + 300g de féculents/jour -
Les produits céréaliers complets et peu pour une femme : 150 à 250g de
raffinés contiennent des fibres qui dimi- pain + 200 à 250g de féculents/
nuent le risque de diabète de type 2, de jour) et les légumes secs (len-
maladies cardio-vasculaires et de can-
tilles, pois chiches…) au moins
cer colorectal. Ils sont également une
2 fois par semaine (apport de
bonne source de vitamines de complexe
fibres, de protéines, de vitamines
du groupe B (B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9
et de minéraux).
et B12). Ce type de vitamine présente
de nombreux bienfaits. Plusieurs études
ont démontré que les vitamines B6, B9 Selon le principe de précaution, privi-

33
et B12 permettent de réduire le taux de légier ceux qui sont cultivés selon des
cholestérol et de diminuer les risques de modes de production diminuant l’expo-
maladies cardiovasculaires. Certaines vi- sition aux pesticides.
tamines du complexe B contribueraient
aussi à la prévention de l’ostéoporose,
Activité physique
une maladie des os qui affecte généra- &
Alimentation
saine
REPERES DE CONSOMMATION ET INTERETS NUTRITIONNELS

VIANDE, POISSON ET Le poisson est également une excel-


AUTRES PRODUITS DE LA lente source de protéines et contient
PÊCHE, ŒUFS aussi des matières grasses, en quanti-
té variable selon l’espèce, qui sont des
• La viande est une excellente sources d’oméga 3. Parmi les poissons
source de protéines, de fer, de zinc et de gras, certains contiennent davantage
vitamines B12, mais contient également d’oméga 3 à longue chaîne et sont
des graisses (lipides) en quantité va- donc particulièrement intéressants au
riable. Cependant, les consommations plan nutritionnel.
de viande rouge et de viande transfor-
mée (incluant la charcuterie) pourraient
augmenter le risque de cancer du côlon
et de la prostate. Le risque de maladie
chronique augmente au-delà des por-
tions quotidiennes recommandées, sauf
pour la volaille qui peut être consom-
mée plus souvent.

La consommation de viande hors Les oméga 3 préviennent les maladies


volaille (bœuf, porc, veau, mou- cardio-vasculaires et sont nécessaires au
ton, agneau, chèvre et cheval) développement et au fonctionnement
doit être limitée à 500 grammes/ de la rétine, du cerveau et du système
semaine (70g/jour sachant qu’un nerveux. Ils apportent également des
steak ou 1 tournedos ou 1 pavé minéraux comme le phosphore, et des
de bœuf ≈ 150g), et pour la char- oligoéléments, comme l’iode, le zinc, le
cuterie à 150g/semaine (25g/ cuivre, le sélénium et le fluor, mais aus-
jour sachant que 5 rondelles de si des vitamines A, D, E et certaines du
saucisson sec ou 1 fine tranche groupe B indispensables à la santé.
de pâté = 50g). Le jambon blanc
La consommation de poisson diminue
est l’aliment du groupe charcu- le risque de maladie cardiovasculaire. Il
terie à privilégier. Une tranche est conseillé d’en manger deux fois par

34
de jambon pèse entre 25 et 50 semaine, dont un gras (sardine, maque-
grammes. reau, saumon…)
Il est recommandé de privilégier la Pour les gros consommateurs, il est re-
Activité physique consommation de volaille, moins riche commandé de varier les espèces et les
& en graisse. lieux d’approvisionnement afin de limi-
Alimentation
saine
REPERES DE CONSOMMATION ET INTERETS NUTRITIONNELS

ter l’exposition aux contaminants, et de de yaourt, ou 30g de fromage.


limiter la consommation de thon rouge, Parmi les fromages, privilégier les plus
espadon, contenant de fortes concen- riches en calcium (parmesan, gruyère,
trations de mercure et autres métaux comté…), les moins gras (mozzarel-
lourds. la, feta, camembert…) et les moins
salés (Emmental, Mozzarella, chèvre
• L’œuf est un aliment riche en pro- frais…). Compte tenu des risques liés
téines d’excellente qualité et contient aux contaminants, il faut veiller à va-
les 8 acides aminés essentiels à la crois- rier les produits laitiers.
sance et à l’entretien du corps humain.
Il est à consommer en alternance avec
la viande et le poisson sachant qu’une
portion de viande ou de poisson corres-
pond à 2 œufs.

LAIT ET PRODUITS LAITIERS


Les produits laitiers (lait, boissons à
base de lait, yaourts, petits suisses,
fromages blancs, fromages) sont la
principale source de calcium, indispen-
sable à la croissance et à la solidité des MATIÈRES GRASSES
os à tous les moments de la vie pour AJOUTÉES ET CORPS GRAS
construire et conserver son capital os-
Elles sont d’origine animale (beurre,
seux. Le calcium intervient aussi dans
crème fraiche, graisse d’oie) ou végétale
d’autres phénomènes vitaux comme la
(huiles). Selon les acides gras qu’elles
contraction musculaire, la coagulation
contiennent, elles ont des effets plus
sanguine… Ils sont également une
ou moins favorables sur la santé. Il
excellente source de protéines, de vita-
est conseillé de privilégier les matières
mine D et A.
grasses végétales en variant les huiles
La consommation de lait et produits (olives, colza, noix…) pour bénéficier de
laitiers diminue le risque de cancer leurs avantages spécifiques en acides
colorectal et pourrait diminuer le gras, vitamine E…

35
risque de maladies cardio-vasculaires.
Quelle que soit la nature des matières
Il est recommandé de consom-
grasses, elles sont très caloriques et leur
mer 2 produits par jour en les consommation doit donc être contrôlée.
alternant. Une portion corres-
pond à 150ml de lait, ou 125g Activité physique
&
Alimentation
saine
REPERES DE CONSOMMATION ET INTERETS NUTRITIONNELS

Ainsi, il est recommandé de limi- LES PRODUITS SUCRÉS


ter la consommation à 1 à 2 por- Il est important de différencier le sucre
tions maximum par jour de corps visible (sucre en poudre ou en mor-
gras d’origine animale (beurre, ceaux) et le sucre « caché » qui est
saindoux) et à 3 à 4 portions présent naturellement dans certains ali-
maximum de corps gras d’ori- ments ou ajouté lors de leur fabrication.
gine végétale (huiles…) (une
portion = 10g). Limiter la consommation d’aliments
sucrés et gras à la fois (pâtisseries,
Pour couvrir les besoins en acides gras chocolat, desserts lactés et crèmes gla-
oméga 3 alpha-linolénique, il faut privi- cées), et se méfier des préparations in-
légier les huiles de colza, de noix et de dustrielles (plats cuisinés salés, sauces)
noisettes. qui contiennent souvent du sucre et qui
sont parfois trop riches sans réellement
L’huile de palme est un lipide «caché» d’effet bénéfique sur la santé. Consom-
qui entre dans la composition de plats mé en grande quantité, le sucre peut
cuisinés industriels, biscuits… Très riche favoriser le développement de certaines
en acide palmitique, il est difficile de maladies comme le diabète ou l’obésité.
l’identifier dans la composition des pro-
duits par manque de transparence des Il est donc recommandé de limiter
étiquettes. sa consommation à 1 portion de
sucre par repas maximum (1 por-
tion = 10g) sans que cette por-
tion dépasse 10 % de la ration
alimentaire du repas (10g de sucre
= 2 morceaux de sucre, 20g de cho-
colat, 1 boule de glace).

L’OMS (Organisation Mondiale de la


Santé) va plus loin et recommande de
ramener cette portion à 5 % de la ra-
tion alimentaire du repas.

36
Activité physique
&
Alimentation
saine
REPERES DE CONSOMMATION ET INTERETS NUTRITIONNELS

L’ EAU Le groupe des boissons sucrées com-


La seule boisson recommandée est prend les sodas sucrés non édulco-
l’eau, à volonté. L’eau est la seule bois- rés, les jus de fruits 100 % pur jus et
son indispensable à l’organisme. les nectars. Auparavant classés dans
la catégorie des fruits, les jus de fruits
industriels entrent désormais dans les
Un apport mini- boissons sucrées.
mum de 1,5 l à 2 l
d’eau par jour est Il est recommandé de
recommandé. Elle ne pas boire plus
peut être bue sous d’un verre par
forme de boisson jour de boisson
non sucrée (thé, in- sucrée, y compris
fusion…). les jus de fruits.
Les fruits pres-
BOISSONS SUCRÉES sés n’entrent
pas dans la
La consommation de boissons sucrées catégorie des
augmente le risque de prise de poids.
boissons su-
Au-delà d’un verre de boisson sucrée
crées mais
par jour, une prise de poids de l’ordre de
dans celles des
200g/an est possible. La consommation
fruits.
d’un verre par jour est associée à une
augmentation du risque de diabète de BOISSONS ALCOOLISÉES
type 2 et de maladie cardio-vasculaire
La consommation de boissons alcooli-
de 20 % par rapport à une consomma-
sées augmente le risque de cancers de
tion nulle, ou exceptionnelle (environ
la bouche, pharynx, larynx, œsophage,
une fois par mois).

37
Activité physique
&
Alimentation
saine
REPERES DE CONSOMMATION ET INTERETS NUTRITIONNELS

foie, côlon-rectum et sein. Le risque saler à la cuisson ou dans l’assiette.


augmente avec la quantité totale d’al- Goûter avant de saler les plats, ne pas
cool consommée. Quel que soit le type ajouter de sel aux produits en conserve.
de boisson alcoolisée, il existe un risque
dès le premier verre. LES COMPLÉMENTS
Il est recommandé de ne pas ALIMENTAIRES
consommer plus de 10 verres par Si l’alimentation est variée et équilibrée
semaine, pas plus de 2 verres par et en l’absence de carence grave (né-
jour avec des jours sans cessitant un avis médical), il n’y a aucun
consommation. Les besoin de complémenter son alimenta-
femmes enceintes tion.
ou allaitantes Les compléments alimentaires
ne doivent pas
ne sont pas recommandés, en
consommer
dehors d’une prescription médi-
d’alcool.
cale (carences avérées), notamment
pour certaines populations spécifiques
(femmes enceintes, nourrissons, per-
sonnes âgées, personnes atteintes de
maladies chroniques…). Par exemple,
les compléments alimentaires peuvent
être utiles en cas de carence avérée (en
vitamine D…).
Il existe notamment une augmentation
du risque de cancer du poumon et de
SEL l’estomac lors d’une complémenta-
tion en bêta carotène à forte dose
Le sel et les aliments salés augmentent (seuil : 20mg/jour) en particulier chez
le risque de développer un cancer de les fumeurs, ou les personnes expo-
l’estomac par l’altération de la mu- sées à des facteurs de risque comme
queuse gastrique. Il est donc recom- l’amiante.
mandé de réduire sa consommation
de sel et d’être vigilant sur le cumul

38
pendant la journée : limiter les ali-
ments riches en sel et les forts
contributeurs (charcuterie,
fromage, plats indus-
triels, pain…)
Activité physique
et éviter de
&
Alimentation
saine
REPERES DE CONSOMMATION ET INTERETS NUTRITIONNELS

Actualisation de la catégorisation des aliments

Source : tableau PNNS 2001

39
Activité physique
&
Alimentation
saine
QUESTIONS / RÉPONSES

Consommer BIO peut-il di- fruits et légumes par jour (400-500g)


minuer le risque de cancer ? qu’ils soient BIO ou non.
Les objectifs prioritaires pour la pré- Pensez à laver ou peler les fruits
vention nutritionnelle des cancers sont et légumes consommés crus ou
d’avoir une alimentation équilibrée et cuits.
diversifiée, de réduire la consommation
d’alcool et d’avoir une activité physique Les aliments riches en
régulière. L’alimentation équilibrée et di- antioxydants sont-ils
versifiée passe notamment par des ap- anti-cancer ?
ports quotidiens et suffisants de fruits et Depuis les années 90, la promotion des
de légumes. aliments et compléments alimentaires
riches en antioxydants (grenade, curcu-
ma, corossol, baie de goji…) a pris un
essor considérable.
Les résultats des antioxydants pour
prévenir les cancers sont décevants
(méta-analyses d’essais randomisés -
source : ANSES – Nutrition et Cancer
Dans les nombreuses études scienti- 2011). Une consommation régulière et
fiques disponibles, l’effet bénéfique intensive de ces aliments n’a pas mon-
a été constaté pour les fruits et les lé- tré de bénéfice pour limiter le risque de
gumes tels que nous les consommons cancer.
en général même avec des traces de Seuls le cuivre, le magnésium, le sélé-
pesticides. Peu d’études ont étudié nium, le zinc, les vitamines B12, C et E,
l’effet des aliments BIO donc nous ne ainsi que les polyphénols dans l’huile
savons pas actuellement s’ils apportent d’olive, contribuent à protéger contre le
un plus grand bénéfice. Le seul principe stress oxydatif .

40
de précaution donné par les repères de
consommation 2017, sont de privilégier Il faut donc consommer des fruits
les fruits et légumes cultivés selon des et des légumes variés de saison, et
modes de production diminuant l’ex- ne pas prendre de compléments
position aux pesticides. La priorité est alimentaires en dehors de toute
Activité physique de consommer au moins 5 portions de prescription médicale spécifique.
&
Alimentation
saine
QUESTIONS / RÉPONSES

La tomate, l’ail, le brocoli et Le groupe de travail n’a trouvé aucune


autres crucifères peuvent- preuve concluante d’un effet cancé-
ils contribuer à réduire le rigène de la consommation du café.
risque de cancer ? L’augmentation du risque de cancer de
la vessie, initialement observée, semble
Les niveaux de preuve (INCa 2015)
due au tabagisme souvent associé à la
concernant l’effet de la tomate sur le
consommation de café.
cancer de l’estomac et de la prostate ne
sont pas concluant. Pour les crucifères La consommation de boissons très
(choux), le niveau de preuve est suggéré chaudes provoque probablement
pour le cancer du côlon-rectum, du pou- le cancer de l’œsophage chez
mon et du sein. l’homme (OMS). Le café, à condi-
Le niveau de preuve est probable pour tion qu’il ne soit pas consommé
l’ail (cancers du côlon-rectum, de l’es- très chaud, n’augmente pas le
tomac) et également pour les légumes risque de cancer.
(cancers de l’estomac et des voies aé-
Le thé a-t-il un effet
rodigestives supérieures - VADS : cavité
anti-cancer ?
buccale, pharynx et larynx, œsophage).
D’autres facteurs de risque intervenant Il y aurait un effet potentiellement an-
dans la survenue d’un cancer, leur ti-cancer du thé vert mais les données
consommation régulière est re- actuelles ne permettent pas de recom-
commandée. Elle doit cependant mander des quantités de consommation
ne pas être exclusive, mais s’inté- d’autant plus qu’une consommation
grer dans une alimentation équili- excessive du thé vert pourrait favoriser
brée et variée. une anémie (limite l’absorption du fer
non héminique*).
Le café augmente-t-il le
risque de cancer ? La cuisson au barbecue et
au grill peut-elle favoriser
Dans les années 90, le café était consi- la survenue d’un cancer ?
déré comme potentiellement cancéri-
gène pour l’homme. L’International Agency for Research On
Cancer (IARC) a conclu en 1993 que
Mais en 2016, un groupe d’experts du le composé néoformé au cours de la

41
Centre international de Recherche sur cuisson (2-amino-3-methyllimidazole
le Cancer (CIRC) et de l’agence cancer [4,6-f]-quinoline) est probablement
de l’Organisation Mondiale de la San- cancérigène pour l’homme.
té (OMS) a procédé à l’évaluation de la
cancérogénicité du café et de boissons Le rapport 2016 WCRF/AICR sur le
consommées brûlantes. cancer de l’estomac, analysant plus de Activité physique
&
Alimentation
saine
QUESTIONS / RÉPONSES

250 publications, confirme le niveau de synthèse qui ont un pouvoir sucrant


preuve suggéré pour l’augmentation important tout en apportant moins de
du risque de cancer de l’estomac par le calories que le sucre. Les édulcorants de
mode de cuisson au grill et au barbecue synthèse sont des molécules « vides »,
de la viande et du poisson. des « non-aliments ». Le corps ne les
reconnaît pas comme des nutriments et
La cuisson au grill ou au barbecue doit
n’en tire donc pas d’apport énergétique.
donc rester exceptionnelle. Il faut tou-
jours privilégier les modes de cuisson Mis à part l’aspartame (4 calories par
doux ménageant la structure et la qua- gramme), les édulcorants artificiels
lité de l’aliment. commercialisés (sucralose, cyclamate,
saccharine, acésulfame-potassium) ne
Comment le lien entre nu- contiennent aucune calorie. Les pro-
trition et cancer est-il éta- duits « sans sucre » contiennent sou-
bli? vent des édulcorants qui sont indiqués
Une démarche d’expertise collective est dans la liste des ingrédients spécifiée
nécessaire. Une étude isolée ne suffit sur l’étiquetage.
pas à établir la relation entre un facteur Attention, dans les produits allégés en
donné et le risque de cancer. Différents sucre, l’ajout d’ingrédients caloriques
types d’études sont nécessaires (épidé- ou additifs (colorants, conservateurs,
miologiques, mécanistiques). Seule une arômes…) est fréquent, il est donc im-
évaluation de l’ensemble des résultats portant de bien lire les étiquettes. Les
disponibles, par une démarche d’exper- boissons sucrées édulcorées ne doivent
tise scientifique collective respectant pas se substituer à la consommation
une méthodologie rigoureuse, permet d’eau.
de faire le point des connaissances en
précisant le niveau de preuve et si be- Comment lire une étiquette ?
soin l’élaboration de recommandations.
L’étiquetage des produits alimentaires
Faut-il remplacer le sucre est très surveillé pour garantir la sécurité
par l’édulcorant ? du consommateur.
Dans le cadre d’une alimentation équi- Il comprend :
librée, il n’est pas nécessaire de rempla- - le type de produit alimentaire,

42
cer le sucre par un édulcorant. Au-delà - indique l’état physique de la denrée
du plaisir gustatif qu’il procure, le sucre (fumé, poudre, morceaux…) et la va-
joue un rôle prédominant dans la colo- leur énergétique exprimée en kilocalo-
ration, la conservation et la texture. Pour ries (kcal),
reproduire le goût du sucre, l’industrie - les quantités de protéines, glucides,
Activité physique alimentaire utilise des édulcorants de lipides, fibres et calcium exprimées en
&
Alimentation
saine
QUESTIONS / RÉPONSES

gramme (g) ou milligramme (mg). place d’une information nutritionnelle


- Sont également précisées la liste des figurant sur les produits. Pour ce faire a
ingrédients, la quantité pour chacun été créé le Nutri-Score, qui est un logo à
d’entre eux (les ingrédients appa- 5 couleurs apposé sur la face avant des
raissent dans l’ordre décroissant de emballages (application facultative).
quantité présente dans l’aliment) et la Grâce à une lettre et à une couleur, le
présence éventuelle d’additifs ainsi que Nutri-Score informe le consommateur
d’allergènes. sur la qualité nutritionnelle du produit
qui est positionné sur une échelle à 5 ni-
La liste des ingrédients est une impor-
veaux allant du produit le plus favorable
tante source de renseignements pour
(classé A) au produit le moins favorable
les personnes qui doivent surveiller leur
sur le plan nutritionnel (classé E).
alimentation, ou présentent des intolé-
rances ou des allergies alimentaires.
La date limite de consommation pour
les denrées microbiologiquement très
périssables est notifiée (A consommer
avant le…) ainsi que la DDM (Date
de Durabilité Minimale) qui n’a pas
le caractère impératif de la DLC (Date
Limite de Consommation) et signi-
fie qu’une fois la date passée, la denrée
peut avoir perdu tout ou partie de ses Pourquoi limiter la consom-
qualités spécifiques, sans pour autant mation de produits indus-
constituer un danger pour celui qui le triels ?
consommerait (A consommer de préfé- Les produits industriels comportent de
rence avant le …). nombreux additifs pour les colorer, les
A savoir que les mentions d’allégations conserver et aussi pour en modifier l’as-
nutritionnelles et de santé sont très en- pect et la texture. Ils contiennent égale-
cadrées. Ainsi, les propriétés de préven- ment souvent trop de sucre, de sel ou de
tion, traitement ou guérison d’une ma- gras. Toutefois, il n’est pas nécessaire de
ladie sont interdites dans l’étiquetage les supprimer de notre alimentation. Il
des denrées alimentaires. suffit d’adopter une alimentation variée

43
et équilibrée permettant de diversifier
Comme le tableau des valeurs nutri-
les sources alimentaires et de limiter
tionnelles est parfois difficile à décrypter
ainsi les excès.
pour le consommateur, le gouvernement
français a recommandé dans le cadre
de la loi de Santé de 2016, la mise en Activité physique
&
Alimentation
saine
QUESTIONS / RÉPONSES

Le pamplemousse et le mil- du pamplemousse, le fruit comme le


lepertuis sont-ils contre-in- jus » (source : ANSM).
diqués dans les cas de cer- Le millepertuis ou l’herbe de Saint-Jean
tains traitements ? est une plante utilisée depuis des siècles
« Le pamplemousse est connu pour in- en médecine naturelle, notamment pour
teragir avec quelques médicaments. Il traiter les états d’anxiété et les dépres-
ne s’agit pas d’une réduction de leur ef- sions légères, mais également pour ses
ficacité, mais d’une augmentation de la propriétés antivirales, antibactériennes
fréquence et de la gravité de leurs effets et anti-inflammatoires. Elle pour-
indésirables. Les médicaments concer- rait diminuer l’efficacité de certaines
nés restent en nombre limité. Il s’agit chimiothérapies et interagir avec divers
notamment de certains médicaments traitements contre le cancer, d’autres
contre le cholestérol (le plus souvent, la chimiothérapies et hormonothérapies.
simvastatine – Zocor®, parfois l’ator-
vastatine – Tahor®,) ou d’immuno- Le lait et cancer du sein ?
suppresseurs (ciclosporine - Néoral®, Certains travaux concluent qu’une plus
tacrolimus – Prograf®), pour citer ceux forte consommation de produits lai-
avec lesquels les conséquences peuvent tiers (supérieure à 600 grammes / jour)
être sévères. Plus récemment, il est ap- pourrait réduire le risque de cancer du
paru que la droné- darone – Multaq® sein. Toutefois, l’INCA, après analyse de
et l’ivabradine – Procoralan®, des an- l’ensemble de la littérature scientifique,
tiarythmiques, la sertraline – Zoloft®, considère que l’effet bénéfique des pro-
un antidépresseur, ou encore le docé- duits laitiers sur le risque de survenue
taxel – Taxotère®, utilisé dans le cancer de cancer du sein n’est pas prouvé.
du sein, peuvent voir également leurs Par contre le lait et les produits laitiers
effets indésirables majorés. En revanche, protègent contre le risque de cancer
aucune publication scientifique n’a mis colorectal.
en évidence de risque de baisse d’ef-
Quid du jeûne pendant et
ficacité d’un traitement antibiotique,
en dehors des chimio ?
anticancéreux ou contraceptif en cas
de consommation de pamplemousse. Actuellement, à partir des conclusions
Enfin, il n’y a pas d’interactions décrites du rapport du réseau NACre il n’y a
avec les autres agrumes (oranges, ci- pas de preuve chez l’Homme d’un effet

44
trons) ou la pomme. bénéfique du jeûne pendant la maladie,
qu’il s’agisse d’effet thérapeutique ou
En pratique, il convient de consulter la d’interaction avec les traitements anti-
notice des médicaments, qui mentionne cancéreux. Les études qui ont montré
les interactions dont le risque est docu- un effet bénéfique de ce type de régime
Activité physique menté, et de s’abstenir de consommer
& ont été réalisées sur des animaux de la-
Alimentation
saine
QUESTIONS / RÉPONSES

boratoire, dont les résultats ne sont pas un risque d’aggravation de la dénutri-


directement extrapolables à l’Homme. tion et de la sarcopénie.
Les « bienfaits » du jeûne ne sont donc Dans l’état actuel des connaissances, il
pas prouvés scientifiquement et cette est donc recommandé de ne pas prati-
pratique comporte des risques. quer de régime cétogène au cours de la
Au cours des traitements des cancers, le prise en charge d’un cancer.
jeûne présente un risque d’aggravation Avant de suivre un régime non prescrit
de la dénutrition et de la sarcopénie par un médecin, il est recommandé de
(perte de masse et de fonction muscu- s’adresser à un(e) diététicien(ne) diplô-
laire) associée notamment à la diminu- mé(e) d’Etat.
tion de la tolérance des traitements.
Quid des régimes végéta-
Dans l’état actuel des connaissances, il
rien, végétalien et vegan ?
est donc recommandé de ne pas pra-
tiquer le jeûne au cours de la prise en Ce type de régime peut être source de
charge d’un cancer. carences en vitamines B12 et D, en fer,
en oméga 3 et en acides aminés es-
Que penser du régime sentiels, et favoriser une dénutrition. Le
cétogène ? régime végétarien apporte une source
Comme les cellules cancéreuses se protidique d’origine animale sous forme
nourrissent de sucre, leur indispensable de produits laitiers, d’œuf, (éventuel-
carburant, suffirait-il de les en priver lement de poisson), il est donc moins
pour les faire mourir ? Cette idée a don- carenciel. Les risques de carences sont
né naissance au régime cétogène, qui plus élevés dans le cadre de régimes ve-
repose sur une restriction drastique du gan et végétaliens.
glucose au profit des graisses. Dans le cadre d’un cancer, il n’est donc
A l’instar du jeûne et en tenant compte du pas recommandé de suivre ce type de
rapport du réseau NACRe, il n’y a à ce jour régime. Si un patient souhaitait tout
pas de preuve chez l’Homme d’un effet de même le faire, nous lui conseillons
bénéfique du régime cétogène pendant d’être suivi par un diététicien ou un
la maladie, qu’il s’agisse d’effet thérapeu- médecin-nutritionniste afin de veiller à
tique ou d’interaction avec les traitements une bonne couverture de ses besoins
anticancéreux. Les études qui ont montré nutritionnels.

45
un effet bénéfique de ce type de régime Comment limiter le risque
ont été réalisées sur des animaux de la- de récidive ou de second
boratoire, dont les résultats ne sont pas cancer ?
directement extrapolables à l’Homme.
Identifier et prévenir la survenue d’un
Au cours des traitements des cancers, la second cancer primitif représente un
pratique du régime cétogène présente Activité physique
enjeu important. &
Alimentation
saine
QUESTIONS / REPONSES

Un second cancer primitif (SCP) est une la santé sur le long terme.
nouvelle tumeur primitive infiltrante
diagnostiquée chez une personne ayant La prise de vitamine D a-t-
déjà eu un cancer et qui n’est ni une elle un rôle protecteur
récidive, ni une métastase du premier contre la survenue ou la ré-
cancer. cidive d’un cancer du sein ?
Certains facteurs de risques de récidive Actuellement il n’existe pas de preuve
ou de second cancer primitif ont été d’un effet protecteur de la vitamine D
identifiés dont des facteurs liés aux contre la survenue ou la récidive d’un
comportements comme le tabagisme et cancer du sein.
certains facteurs nutritionnels : Le soja peut-il être consom-
• La consommation de boissons al- mé normalement par les
coolisées au diagnostic d’un cancer femmes ayant un cancer
des voies aérodigestives supérieures hormono-dépendant ?
(VADS : cavité buccale, pharynx et Le soja contient des isoflavones, des
larynx, œsophage) est associée substances phyto-œstrogènes, qui ont
à une augmentation du risque un effet similaire (quoique beaucoup
global de second cancer primi- plus faible) à celui des œstrogènes pro-
tif, et plus particulièrement d’un duits par le corps. Ces derniers jouent
second cancer des VADS, pour effectivement un rôle dans le dévelop-
lequel une relation dose-ré- pement des cancers du sein hormo-
ponse significative est observée. no-dépendants.
Il est donc important de réduire
les quantités et la fréquence de Cependant, les études ont permis
consommation de ces boissons. d’établir que la consommation de soja
n’augmente pas le risque de cancer du
• La surcharge pondérale au diagnos- sein. La consommation de soja durant
tic d’un cancer du sein est associée à ou après un cancer du sein ne pose pas
une augmentation de récidive et de de problème non plus.
risque de second cancer primitif dans
plusieurs localisations : sein contro- Il faut cependant apporter une nuance
latéral, sein, endomètre et côlon-rec- importante. Si le soja est inoffensif, les
tum. Limiter ou réduire la surcharge compléments alimentaires à base de

46
pondérale passe par la mise en place soja sont à déconseiller. Ils peuvent
une alimentation équilibrée et variée, présenter de fortes concentrations de
et la pratique d’une activité physique phyto-œstrogènes, et ceux-ci peuvent
régulière. Ces facteurs contribuant augmenter le risque de cancer du sein
Activité physique aussi à améliorer la qualité de vie et hormono-dépendant.
&
Alimentation
saine
CONCLUSION

Au moins 40 % des cancers sont liés rouges et les charcuteries, mais de ré-
à des comportements que nous pou- duire les portions et les fréquences de
vons modifier au quotidien : ne pas consommation.
fumer, éviter l’alcool, bouger plus et L’activité physique est également un
manger mieux. facteur prioritaire pour la prévention
Et 20 à 25 % des cancers évitables des cancers.
sont attribuables aux facteurs nutri- Lors de la rémission ou après gué-
tionnels. rison d’un cancer, il est essentiel
pour les patients de revoir
leurs habitudes alimentaires
afin de corriger les compor-
tements à risque et de mettre
en place une alimentation favo-
risant la prévention des récidives
et seconds cancers.
La surcharge pondérale (sur-
poids ou obésité) au diagnostic
Les fibres, consommées au quotidien, d’un cancer du sein et la prise
contribuent au bon fonctionnement de poids en cours de traitement
du système digestif. La consommation augmentent les risques de réci-
de fruits et légumes et autres aliments dive, de second cancer, de mortalité
contenant des fibres permet de ré- liée au cancer initial et de mortalité
duire le risque de cancer, notamment toutes causes confondues.
ceux de la bouche, du côlon-rectum
La consommation d’alcool au dia-
et du sein. Une consommation élevée
gnostic d’un cancer des voies aéro-
de viandes rouges et de charcuteries
digestives supérieures augmente le
augmente notamment le risque de
risque de second cancer.
cancer colorectal.
La pratique d’une activité physique

47
Il ne s’agit pas
diminue principalement les risques
de supprimer
de survenue des cancers du côlon, du
complète-
sein, de l’endomètre et du poumon.
ment de son
Elle diminue aussi principalement
alimentation
les risques de récidive de cancers du
les viandes Activité physique
côlon, du sein et de la prostate et le
&
Alimentation
saine
risque de décès par cancer (côlon, et maintenir un poids normal, de pra-
sein et prostate) mais également de tiquer une activité physique régulière
nombreuses autres pathologies (dia- et d’avoir une alimentation riche en
bète, maladies cardio-vasculaires…). fruits, légumes et céréales complètes.
Actuellement, les principales recom-
mandations nutritionnelles destinées
aux patients ayant eu un cancer, de la
Société Américaine du Cancer (Ameri-
can Cancer Society) sont d’atteindre

Paroles de personnes malades


« J’ai changé mes habitudes de vie, et « Je me forçais à me faire à manger
je me sens plus en forme » lors de mes traitements, je savais l’im-
portance des repas »
« Je veux mettre toutes les chances de
mon côté, je mange bio et équilibré » « Depuis la découverte de mon can-
cer, j’ai modifié mes habitudes alimen-
« J’ai appris à lire les étiquettes »
taires »

48
Activité physique
&
Alimentation
saine
Glossaire

* Fer héminique et non héminique sents dans les huiles végétales et les
Fer héminique et non héminique : le poissons gras (source Internet : http://
fer n’est pas assimilé de la même ma- www.guide-proteines.org)
nière selon son origine. Il existe sous * Graisses saturées : elles sont
deux formes dans tous les aliments majoritaires dans les graisses ani-
: Le fer non héminique est celui que males (beurre, lard). Parmi les graisses
l’on trouve principalement dans les végétales, ce sont l’huile de palme et
végétaux et les oeufs. Seulement 5 % la Végétaline (huile de noix de coco
est assimilé par l’organisme. hydrogénée) qui en sont riches. Les
Le fer héminique se trouve exclusive- graisses saturées sont nécessaires à
ment dans les produits animaux : il l’organisme : elles servent de carbu-
représente 40 % à 50 % du fer total rant, constituent une réserve d’éner-
contenu dans les viandes et les pois- gie et entrent dans la composition des
sons. Plus de 25 % est assimilé par membranes cellulaires. Consommées
l’organisme. en excès, elles augmentent le risque
cardiovasculaire. (source Internet :
Il existe un grand nombre d’aliments
http://www.thierrysouccar.com)
riches en fer : les légumes secs (len-
tilles, pois, haricots…), céréales, * Graisses trans : corps gras
viande, poisson… soit naturels (on en trouve dans les
laitages), soit fabriqués industriel-
* Génome
lement, en ajoutant de l’hydrogène
Combinaison des mots « gène » et « pour solidifier les huiles végétales,
chromosome ». Il s’agit de l’ensemble afin de pouvoir plus facilement les
de l’information génétique d’un or- utiliser dans la recette des biscuits,
ganisme contenu dans chacune de cookies, viennoiseries et autres pro-
ses cellules sous la forme de chromo- duits industriels.
somes.
* Macronutriments
* Graisses insaturées
Nutriments dont votre corps a besoin
Ces acides gras insaturés, parfois ap- afin de fournir de l’énergie, des calo-

49
pelés « bonnes graisses », réduisent ries, favoriser le développement des
le taux de mauvais cholestérol. Mais cellules et assurer une fonction cor-
consommés en excès, ils peuvent aus- recte des organes. Le terme «macros»
si réduire le taux du bon cholestérol, signifie large et les macronutriments
principalement si l’équilibre oméga sont nécessaires en grande quanti-
6 / oméga 3 est rompu. Ils sont pré- té. Les 3 macronutriments sont les Activité physique
&
Alimentation
saine
glucides, les lipides et les protéines * Protéines de structure
(source Internet : https://www.toute- Protéines le plus souvent fibreuses,
lanutrition.com). nommées protéines fibrillaires qui
* Nutriments fabriquent la peau, les griffes, les
Eléments nutritifs constitués par l’en- os, les tendons et les ligaments ; les
semble des composés organiques et protéines des muscles produisent le
minéraux nécessaires à l’organisme mouvement (kératine et le collagène).
vivant pour assurer et entretenir la vie. * Protéines fonctionnelles
Les nutriments sont des composants Protéines globulaires hydrosolubles et
élémentaires contenus dans les ali- mobiles.
ments, ou issus du milieu naturel, et * Sarcopénie
utilisés par l’organisme pour couvrir
Perte progressive et élevée de la
ses besoins, notamment de croissance
masse, de la force et de la fonction
et de développement.
musculaires au cours du vieillisse-
Un nutriment peut être directement ment. Elle peut être accélérée par des
utilisé par le corps sans aucune mo- facteurs comportementaux (sédenta-
dification chimique, ou alors provenir rité…) ou pathologiques.
des aliments digéré (source Internet :
https://fr.vikidia.org).

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quotidien.
http://www.e-cancer.fr/prevention-cancers-le-test

50
Ce test ne remplace pas l’avis d’un professionnel de santé. Il
vous propose des conseils pour réduire les facteurs qui peuvent
favoriser le développement d’un cancer. Grâce aux conseils de
prévention de l’Institut National du Cancer vous pourrez agir
Activité physique concrètement, même si le risque zéro n’existe pas
&
Alimentation
saine
Maintenant, à vous de jouer en répartissant les aliments
sur vos repas de la semaine !
Dimanche
Samedi
Vendredi
Jeudi
Mercredi
Mardi
Lundi

51
Déjeuner

Déjeuner

Collation
REPAS

Diner
Petit

Activité physique
&
Alimentation
saine
Pour en savoir plus

Sources : Autres sits internet et brochures


Cette brochure intègre les re- (liste non exhausive) :
commandations de l’ANSES
(l’agence nationale de sécurité • «Manger, bouger»
sanitaire de l’alimentation) et http://www.mangerbouger.fr/pnns
des repères de consommation
alimentaire du PNNS, actualisés • « Vite fait, bienfaits »
en 2017. http://www.vite-fait-bienfaits.fr
Autres sources : • « Alimentation et cancer : comment
• Réseau Nacre s’alimenter pendant les traitements ? »
https://www6.inra.fr/nacre/ https://www.ligue-cancer.net/ar-
ticle/publications/brochures-cancers
• Publication CIRC
http://www.iarc.fr/indexfr.php • Rapport du Réseau NACRe « Jeûne,
régimes restrictifs et cancer : revue
• Site Inca systémique des données scientifiques
http://www.e-cancer.fr/ et analyse socio-anthropologique sur
• ANSM la place du jeûne en France ». No-
http://ansm.sante.fr/ vembre 2017.
Disponible sur www.inra.fr/nacre
• Rapport WCCR 2016

52
Activité physique
&
Alimentation
saine
La Ligue contre le cancer

1er financeur associatif indépendant de la recherche contre le


cancer, la Ligue est une organisation non gouvernementale in-
dépendante reposant sur la générosité du public et sur l’enga-
gement de ses militants.

Forte de près de 640 500 adhérents et 13800 bénévoles, la Ligue


est un mouvement populaire organisé en une fédération de 103
comités départementaux.

Ensemble, ils luttent dans quatre directions complémentaires:


chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompagner pour
aider, mobiliser pour agir.

Aujourd’hui, la Ligue fait de la lutte contre le cancer un enjeu


sociétal rassemblant le plus grand nombre possible d’acteurs sa-
nitaires, mais aussi économiques, sociaux ou politiques, sur tous
les territoires.

En brisant les tabous et les peurs, la Ligue contribue au change-


ment de l’image du cancer et de ceux qui en sont atteints.

TOUT CE QU’IL EST POSSIBLE DE FAIRE CONTRE LE CANCER,


LA LIGUE LE FAIT.

53
Activité physique
&
Alimentation
saine
Chercher pour guérir,
prévenir pour protéger,
accompagner pour aider,
mobiliser pour agir

Votre comité départemental

- Illustratrice : Clara BAUM


La Ligue contre le cancer :
Ecrire au siège de la fédération :
Ligue contre le cancer, 14 rue Corvisart 75013 PARIS
0 800 940 939 (numéro gratuit) : Soutien psychologique –

BRD 122 -Edition mars 2018 - Une production


Aide et conseil pour emprunter – Conseil juridique
www.ligue-cancer.net : Toutes les informations sur les cancer –
@
Forum de discussion, actualités de la Ligue – faire un don
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Twitter.com/laliguecancer

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