Travaux pratique d’analyse des Systèmes Mécaniques

TP N°3

Joint de Cardan (Simple et double)

1. Introduction
En transmission de puissance, il est souvent nécessaire de transmettre un mouvement de
rotation entre deux arbres concourants. Pour des raisons de précision de fabrication,
lorsque les axes des arbres sont alignés et fixes, ils présentent forcément un défaut plus
ou moins grand d’alignement radial ou angulaire. On utilise alors un organe
d’accouplement qui permet de transmettre le mouvement de rotation et le couple tout en
rattrapant les défauts d’alignement. Ces systèmes ne permettent que la correction de
légers défauts.
Il arrive aussi que les deux arbres soient concourants mais non alignés et que leurs
positions angulaires relatives varient au cours du temps (figure 1). Par exemple, les roues
avant d’une voiture sont souvent motrices et directrices, elles doivent alors transmettre
le couple moteur (traction avant) et naturellement changer d’orientation par rapport à la
caisse du véhicule.

Figure 1 : (a) Photo d’un double joint de Cardan (b) Prototype du double joint Cardan
2. Le joint de cardan
Le joint de cardan permet des décalages angulaires importants entre les arbres à relier. Il
présente cependant un inconvénient ; la vitesse de rotation de l’arbre de sortie est
irrégulière. Pour que les vitesses des arbres de sortie et d’entrée soient égales, il est
nécessaire de prévoir un double joint de cardan (joint homocinétique).
Le joint de cardan est une liaison composée en série qui fait intervenir une pièce
intermédiaire appelée croisillon. Cette pièce est en liaison pivot glissant d’axes
concourants et perpendiculaire avec chaque arbre (figure 2a et 2b). Le joint de cardan
simple n’est pas homocinétique, c’est-à-dire que la vitesse de rotation de l’arbre de sortie
n’est pas exactement égale à tous instant à la vitesse de rotation de l’arbre d’entrée.

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