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Article soumis à Revue Staps 

Le football amateur sous le choc économique


de la crise de la Covid-19 en France

The economic shock of Covid-19


on French amateur football

Résumé
La propagation du Coronavirus (Covid-19) a entraîné l’arrêt des championnats professionnels

et amateurs de football. L'objectif de l’article est de mettre en évidence le choc instantané et

violent de cette crise sur le modèle de financement des clubs de football amateur en

comparant leurs comptes avant la crise et à la fin de de la saison en cours. Les mesures

gouvernementales de soutien au sport sont prises en compte pour voir combien les clubs y ont

eu recours.

Mots-clés : football, clubs amateurs, financement, crise économique, Covid-19

Abstract
The spread of Coronavirus (Covid-19) has put an earlier end on professional and amateur

football championships. The article aims at highlighting whether the instant and violent shock

of this crisis has affected the financing model of amateur football clubs by comparing their

accounts before the crisis and at the end of the current season. Government’s measures to

support sport activity are taken on board to check how much clubs have resorted to them.

Keywords : football, amateur clubs, financing, economic crisis, Covid-19

1
Introduction

La propagation du coronavirus (Covid-19) entraîne depuis le début de l’année 2020 une crise

sanitaire dans le monde entier. A l’instar de tous les autres secteurs de l’économie, le sport

professionnel et amateur est confronté à cette crise. En France, les clubs connaissent une

suspension des championnats professionnels et amateurs depuis le 12 mars 2020, date du

début du confinement. Au fur et à mesure de l’évolution de cette pandémie, toutes les

fédérations et ligues sportives ont été contraintes à l’arrêt définitif des compétitions pour la

saison 2019/20.

La Fédération Française de Football (FFF) et la Ligue du Football Professionnel (LFP) ont

voté la fin des compétitions amateurs et professionnelles. Pareille situation est inédite dans

l’histoire du football. Même pendant la Première Guerre mondiale, les clubs français ont

continué à disputer leurs matches. La Coupe de France a même été créée en 1917. Durant la

Seconde Guerre mondiale, le nombre d’équipes françaises de football participant à la Coupe

Charles Simon connaît même un record.

Pour l’heure, il manque une recherche détaillée estimant précisément, par l’observation des

comptes des clubs de football amateurs, les effets potentiels d’une crise sanitaire avec

confinement sur leurs finances, même si le risque de vulnérabilité financière a déjà été

souligné dans trois sports d’équipe (Terrien & Dufau, 2020). Un accès privilégié aux acteurs

et aux documents comptables et financiers des clubs de football amateurs 1 de National et de

National 2 permet de retracer dans cet article les effets de cette crise sur différentes variables

caractérisant leur modèle économique et sur leur stabilité financière à court terme.

L’article se lit comme suit. Après avoir spécifié la crise du Covid-19 par rapport à l’évolution

économique du football au 21e siècle (section 1), la section 2 analyse la structure du

financement et des coûts du championnat de National (N1) et de National 2 (N2), à partir

1
Sur la période étudiée, ce sont en moyenne 67 clubs de National et de National 2 (ayant le statut sportif
amateur) qui ont été suivis par la commission fédérale de contrôle des clubs au sein de la FFF.

2
d’une synthèse des données financières disponibles de 2008 à 2019. La section 3 rappelle les

mesures prises en faveur du football amateur face au choc économique de la crise de la

Covid-19 et précise quelle proportion des clubs concernés a eu recours à ces mesures. La

Section 4 donne à voir les effets immédiats de la crise en comparant les comptes des clubs à

l’issue de la saison 2019/20 avec le modèle économique identifié pendant les dix années

précédentes. Une brève conclusion marque la différence entre les résultats comptables et le

discours des clubs pour bénéficier des mesures de soutien.

1. Le football et la spécificité économique de la crise de la Covid-19

Un problème se pose quand on veut estimer les effets d’une crise sur l’économie du sport, et

du football en particulier, à savoir quelle est la situation de référence par rapport à laquelle on

va comparer une déviation importante supposée être causée par la crise. Peut-on considérer

les deux premières décennies du 21e siècle comme une situation économique «normale» du

football à laquelle rapporter les observations faites depuis le début de la pandémie de la

Covid-19? La réponse n’est pas simple car le football a traversé plusieurs crises déclenchées

par des facteurs internes ou externes.

Si l’on suppose que la «norme» d’une économie saine du football et d’une bonne gestion des

clubs est qu’ils atteignent au moins le point mort dans leurs comptes, i.e. ne font pas de déficit

et donc évitent de s’endetter, alors le football professionnel européen est en crise depuis le

début du siècle2, avant même la crise des subprimes. Le football français y compris (Andreff,

2007), crise qui dure jusqu’à présent (Andreff, 2018). Or les comptes agrégés des clubs

amateurs présentent aussi un résultat net négatif, tant en N1 qu’en N2, pendant toute notre

période d’observation, de 2008/09 à 2018/19.

2
Voir les deux numéros du Journal of Sports Economics, 7(1), 2006) et 8(6), 2007 consacrés à la crise financière
du football européen.

3
Si l’on déplace le curseur à un niveau plus micro-économique que la ligue, celui de chaque

club de football, sa situation de crise peut déboucher sur une faillite avec mise en liquidation.

Or, bien avant la Covid-19, 79 clubs de football français ont été déclarés insolvables de 1970

à 2014 (Scelles et al., 2018), dont 28 clubs de N1 entre 1993 et 2014. Entre la saison 2008/09

et la saison 2018/19, 17 clubs de National et de National 2 ont fait faillite (Carin, 2019)3.

Quant aux causes externes ou exogènes de crise du football, ce qu’est la Covid-19, elles sont

plus rares, mais l’on peut mentionner un précédent.

La crise des subprimes (2008), et la Grande Récession qui s’ensuivit – le taux de croissance

du PIB de la France fut de +0,2% en 2008, -2,7% en 2009 et +1,4% en 2010 –, ont déclenché

un sérieux choc exogène sur l’économie du sport et le football (Andreff, 2009). Elle s’est

traduite par une perte de pouvoir d’achat pour les ménages, lesquels ont diminué leurs

dépenses sportives en 2009, tant pour la pratique sportive (licences) que pour le spectacle

sportif. L’affluence a baissé dans toutes les ligues du football professionnel européen pendant

les saisons 2008/09 et 2009/10, de manière plus ou moins significative, sauf dans l’English

Premier League (Andreff, 2012), avec un effet négatif sur les recettes de billetterie des clubs.

Les collectivités territoriales les plus endettées ont réduit leurs subventions, dont en faveur du

sport. Plusieurs sponsors en difficulté financière se sont retirés du sport, y compris dans le

football; certains clubs ont perdu leur sponsor en 2009 - Aston Villa, Sheffield Wednesday,

Leicester -, les revenus sponsoring d’Anderlecht ont chuté de 20% la même année. Toutefois,

Barget et Brocard (2015) observent que les ligues et les clubs riches ont été les moins touchés

par la récession et ont retrouvé dès 2011 leur rythme de croissance antérieur à la crise, sauf en

Grèce.

On note des effets similaires, légèrement retardés, dans les comptes agrégés des clubs de

football amateur français, avec un niveau amoindri des recettes de billetterie en N1 (-42% en

3
Sète, Libourne Saint-Seurin, Strasbourg, Gueugnon, Cassis-Carnoux, Besançon, Gap, Rouen, Vannes, Uzès,
Istres, Arles-Avignon, Moulins, Luçon, Colmar, Paulhans, Limoges.

4
2010, -32% en 2011) et en N2 (-49% en 2011). Les revenus du sponsoring baissent en 2011

en N1 (-33%) et en N2 (-4%) 4. En revanche, les subventions des collectivités territoriales ont

continué à progresser et à soutenir les clubs en difficulté à l’époque.

C’est de la crise des subprimes que celle de la Covid-19 peut être comparée, mais il faut

souligner deux différences importantes. D’une part, la crise de la Covid-19 entraîne une totale

cessation d’activité sportive et économique dans presque tous les sports. Suite à la pandémie

mondiale, les décisions prises par le gouvernement français en matière d’organisation

d’événements et de déplacement des personnes ont obligé les fédérations et les ligues

sportives à arrêter les compétitions avant la fin de la saison 2019/20, ce dont le Tableau 1 rend

compte pour cinq sports d’équipe majeurs.

Tableau 1: Décisions prises pour les cinq sports d’équipe majeurs en France
Championnats
Sport
Championnats amateurs professionnels
Suspension des
championnats jusqu'en
septembre (reprise
Basket Arrêt des championnats amateurs, coupes
éventuelle en septembre
pour terminer la saison
sportive 2019/20)
Arrêt des championnats amateurs y compris
Arrêt des championnats de
Football Championnat National 1-National 2 et D1
Ligue 1 et de Ligue 2
Féminine
Volley Arrêt définitif des championnats amateurs et professionnels pour la saison
Ball 2019/20
Arrêt définitif des championnats amateurs et professionnels pour la saison
Hand Ball
2019/21
Arrêt du championnat de
Rugby Arrêt des championnats amateurs
Top 14 et de Pro D2

La seconde différence est que la crise économique déclenchée par la pandémie promet d’être

plus violente et plus profonde que la précédente crise financière. Les effets sur le football

amateur risquent donc d’être plus sensibles et d’affecter un plus grand nombre de clubs qu’en

2010 et 2011. Au stade actuel, il est quasiment impossible de faire des prévisions un tant soit

peu précises sur l’ampleur et la diffusion de la crise de la Covid-19. Selon Barro et al. (2020),
4
Données issues des comptes agrégés des clubs de National 1 et de National 2 (commission fédérale de contrôle
des clubs - FFF)

5
la pandémie pourrait entraîner la mort de 150 millions de personnes, si on lui applique le taux

de mortalité de la grippe espagnole de 1918-1920, et faire chuter le PIB mondial de 6% et la

consommation mondiale de 8%. Après une estimation initiale de l’INSEE d’une perte de 3%

de PIB, réalisée début avril 2020, la prévision plus récente de l’OCDE (10 juin 2020) est une

contraction du PIB de l’économie française se situant entre -11,4% et -14,1% en 2020; l’effet

économique de la crise sanitaire est une récession sans précédent depuis 1945. Avec déjà

450.000 suppressions d’emplois depuis le début du confinement, le taux de chômage devrait

atteindre 12,5% en décembre 2020, selon l’OCDE. Un retour à la «normale» est attendu au

mieux en 2022. Autant dire que les comptes des clubs de N1 et N2 devraient être affectés par

le choc exogène de la Covid-19 pendant les saisons 2019/20 et 2020/21, au moins5.

Par conséquent, étant donné la profondeur inédite et la spécificité de la crise Covid-19, et

même si le football a subi plusieurs crises au cours des vingt dernières années, on retiendra

l’hypothèse que la période d’observation 2008-2019 correspondait à la situation économique

«de référence» reflétée dans les comptes des clubs de N1 et N2. Par comparaison les comptes

arrêtés en juin 2020 sont supposés fournir de premiers indicateurs des effets de la crise Covid-

19 sur le football amateur et vérifier jusqu’à quel point l’hypothèse d’une vulnérabilité

financière accrue est vérifiée.

2. Le football amateur français avant la Covid-19: les comptes de la N1 et

de la N2

Le modèle économique d’un club sportif se caractérise par la structure des revenus – et qui les

finance -, par la structure de ses coûts et par le solde d’exploitation (profit ou déficit) qui s’en

dégage (Andreff & Scelles, 2016). On présente donc la situation normale sur la période 2008-

2019 sous l’angle du financement, des coûts et du résultat net, agrégés des clubs de la N1 et
5
Une chute moyenne de 25% des souscriptions de licence lors de la rentrée sportive, ce qui équivaut à " 4,6 
millions de licenciés en moins et une perte de 800 millions d’euros pour les clubs " (Source : CNOSF lettre au
ministère de l’économie). 

6
de la N2, tels qu’ils sont rassemblés et analysés par la Direction Nationale du Contrôle de

Gestion (DNCG), i.e. la Commission fédérale de contrôle des clubs de la FFF.

La FFF est en charge de l’organisation des championnats de troisième (N1) et de quatrième

division (N2). Selon les règlements des compétitions, le championnat de N1 accueille chaque

saison les équipes classées de la 4ème à la 14ème place lors de la saison précédente (11 clubs),

deux clubs relégués de la Ligue 2 professionnelle, le perdant du barrage Ligue 2/National et

les quatre clubs promus de National 2. Les conséquences financières peuvent être importantes

pour le club barragiste de National, car l’accès à la Ligue 2 permet au club de bénéficier de

droits télévisuels à la différence du championnat de National.

Le championnat de National 2 est organisé en 4 groupes de 16 clubs, soit 64 clubs. Le

vainqueur de chacun des quatre groupes est promu en championnat de National. Les trois

derniers de chaque groupe (12 clubs au total) sont relégués en National 3 (5 ème division).

L’arrêt de ces deux championnats du fait de la crise sanitaire a entraîné des recours juridiques

de clubs pouvant prétendre à une promotion dans une division supérieure et de clubs relégués

dans une division inférieure.

Sur un plan juridique, certains clubs participant aux championnats amateurs sont une section

d’un club professionnel et ne bénéficient pas d’une indépendance juridique. Les autres clubs

ont le statut soit d’association à but non lucratif, soit de société commerciale en convention

avec une association. Une autre distinction apparaît quant au statut sportif: quelques clubs ont

un statut professionnel et tous les autres un statut amateur. Le statut professionnel est

maintenu pour les clubs ayant participé précédemment aux championnats de Ligue 1 ou de

Ligue 2. Si le club est rétrogradé sportivement ou administrativement dans le championnat de

National, il conserve le statut professionnel pendant deux saisons consécutives. Ces

différenciations juridiques et sportives expliquent en partie le modèle de financement du club

et la taille de son budget.

7
Le modèle de financement a surtout été analysé pour le sport professionnel (Andreff &

Staudohar, 2000), notamment le football européen (Andreff, 2017), en distinguant un ancien

modèle SSSL où les revenus des clubs proviennent des spectateurs, des subventions et des

sponsors d’origine locale et, un modèle apparu vers la fin des années 1990, dans les ligues et

les clubs les plus riches, nommé MMMMG, où de nouvelles sources de financement sont les

medias (TV), les magnats (capitaines d’industrie, oligarques, etc.), le merchandising et les

marchés du travail (transferts de joueurs) et du capital (cotation des clubs en Bourse), avec

des fonds d’origine globale ou internationale. En tant que tel, aucun des deux modèles ne

convient pour l’analyse des clubs de football amateurs. Il leur manque, comme sources de

fonds, les médias, le merchandising et le marché du capital comparé au MMMMG, et la

billetterie (les spectateurs) n’y a pas l’importance qui caractérise le SSSL.

Plus récemment, Andreff (2014) a suggéré un modèle SSL pour les clubs amateurs où les

subventions (et dons, de mécènes notamment) et le sponsoring sont les piliers du financement

des clubs amateurs, loin devant les cotisations des adhérents et la billetterie. Il semble adapté

aux comptes des clubs de N1 et de N2 dont l’analyse suit.

Tableau 2: Modèles de financement des clubs professionnels et amateurs

Sport professionnel Clubs amateurs de


Sport Amateur (Andreff,
(Andreff & Staudohar, football de N1 et
2014)
2000) de N2

Modèle SSSL Modèle ASL pour les


(spectateurs, petits clubs sportifs
subventions et sponsors (Adhérents, Subventions
d'origine locale) d'origine locale)

Modèle ASSL (adhérents,


subventions, spectateurs
Modèle MMMMG d'origine locale)
(médias, magnats,
merchandising, marchés
d'origine globale)
Du côté des dépenses des clubs, les modèles MMMMG et SSSL du football professionnel

font ressortir comme premier poste la masse salariale chargée (salaires + cotisations sociales),

partout supérieure à 50% des charges totales et souvent à 60%, voire 70%, dans les ligues

8
européennes. Il convient de vérifier ci-dessous si les salaires ont une aussi grande importance

relative dans le football amateur français.

Les règlements de la DNCG FFF imposent aux clubs amateurs de N1 et de N2 de répondre à

de nombreuses exigences financières, notamment de lui fournir des informations financières

régulières: comptes annuels certifiés par les auditeurs légaux, une situation intermédiaire au

31 décembre, un budget le 15 mai pour la prochaine saison, un budget actualisé le 31 octobre

et enfin les comptes estimés au 15 mai (comptes prévisionnels au 30 juin de la saison en

cours).

La lecture des comptes de résultat des clubs fait apparaître huit grandes catégories de produits

d’exploitation: la billetterie; le sponsoring; le mécénat; les subventions reçues des collectivités

territoriales et de la FFF; les indemnités de transfert reçues; les transferts de charges; les

cotisations licences; les autres produits (ventes d’équipements, buvette). Les charges sont

découpées en dix postes: achats de marchandises; services extérieurs; frais de déplacements;

frais d’organisation des matches; autres services extérieurs; impôts et taxes; charges de

personnel; indemnités de mutation; autres charges; dotations aux amortissements.

L’analyse des revenus des clubs de N1 et de N2 sur les saisons 2008/09 à 2018/19 (Tableau 2)

montre une concentration sur deux sources de financement: les subventions des collectivités

territoriales (ville, agglomération, département et région), avec 28% en N1 et 34% des

produits d’exploitation en N2, et les revenus du sponsoring et du mécénat (34% en N1 et en

N2) faisant participer des entreprises locales au financement du club. C’est bien le schéma

SSL. La troisième source de revenus est la subvention versée par la FFF en N1 (13%), 8% en

N2. Les cotisations des adhérents et les autres produits liés à la vente d’équipements sportifs

représentent 8% pour les clubs de N1 et 13% pour ceux de N2.

Tableau 3: Produits des clubs de National et National 2, synthèse des saisons 2008/09 à
2018/19 (moyenne sur 11 saisons)

9
NATIONAL NATIONAL 2
Entrées 28,648 7% 22,021
Sponsors 92,278 24% 78,271
Mécénat 39,547 10% 110,629
Subventions Collectivités Territoriales 108,543 28% 190,742

Subventions FFF 49,656 13%


41,486
Indemnités Transferts reçues 18,628 5% 7,489
Sour
ce : données issues des comptes agrégés des clubs de National et de National 2 (commission de contrôle des
clubs – FFF)

Par-delà cette structure moyenne de financement sur la période 2008-2019, le Tableau 3

retrace l’évolution de la part de chaque source de financement dans le total des revenus entre

2008/09 et 2018/19, en agrégeant les comptes de tous les clubs respectivement de N1 et de

N2.

Tableau 4: Evolution des sources de revenus des clubs de N1 et de N2, 2008/09-2018/19

sur la
NATIONAL 1 2008/09 2009/10 2010/11 2011/12 2012/13 2013/14 2014/15 2015/16 2016/17 2017/18 2018/19 période des
11 saisons
Sponsoring
+ Mécénat 34% 40% 36% 34% 43% 40% 31% 27% 29% 29% 32% 34%

Subventions
Collectivités
Territoriales 30% 29% 33% 29% 29% 30% 32% 31% 29% 22% 19% 28%

Subventions
FFF 13% 11% 13% 14% 12% 12% 11% 14% 20% 15% 10% 13%

Cotisations 8% 7% 6% 7% 6% 7% 10% 6% 15% 8% 8% 8%


et autres
produits
sur la
NATIONAL 2 2008/09 2009/10 2010/11 2011/12 2012/13 2013/14 2014/15 2015/16 2016/17 2017/18 2018/19 période des
11 saisons
Sponsors +
Mécénat 31% 28% 30% 31% 29% 32% 34% 37% 37% 39% 44% 34%

Subventions
Collectivités
Territoriales 42% 38% 40% 39% 39% 36% 33% 31% 32% 30% 24% 34%

Subventions
FFF 7% 8% 7% 8% 7% 8% 8% 7% 6% 7% 8% 8%
Source : données issues des comptes agrégés des clubs de National et de National 2 (commission de contrôle des
clubs – FFF)
Le budget moyen des clubs de N1 a crû de 26% entre 2008/09 et 2018/19. La structure de

financement est assez stable, avec néanmoins une baisse de la part des subventions depuis

10
2018 et trois années où le sponsoring-mécénat franchit le seuil de 40% des revenus. Le budget

moyen des clubs de N2 croît deux fois plus vite que celui des clubs de N1 sur la période

(+53%). Pour les clubs de N2, la part des subventions ne cesse de baisser et celle du

sponsoring s’accroît après 2015. L’écart entre le plus petit budget et le plus gros budget en N1

était de 1 à 4 en 2008/09, et de 1 à 8 en 2018/19, et en N2 de 1 à 7,5 en 2008/09 et de 1 à 16,5

en 2018/19 (Tableau 4). Les disparités économiques entre les clubs se sont davantage

creusées en N2 qu’en N1 depuis 2008.

En descendant dans le détail des comptes, seuls deux clubs (sur 13) de N1 présentent une

subvention supérieure à 30% du budget en 2018/19 contre sept clubs en 2008/09. Sept clubs

présentent un revenu de sponsoring-mécénat supérieur à 30% du budget en 2018/19 contre

huit en 2008/09. La quasi-totalité des clubs de N1 présentent un revenu issu des cotisations et

des autres produits inférieurs à 25% du budget en 2008/09 et 2018/19.

Tableau 5 : Répartition des clubs de N1 et de N2 selon la part des différents postes de
produits (moyenne sur 11 saisons)

11
NATIONAL 1 NATIONAL 2
Nombre de Clubs 15 13 54 51
Subvention (Part du budget) 2008/09 2018/19 2008/09 2018/19
<10% du budget 1 3 0 5
10% à 25% 3 6 8 23
25 à 30% du budget 4 2 7 5
entre 30% et 50% du budget 6 2 24 13
>50% du budget 1 0 15 5
total 15 13 54 51

Sponsoring et mécénat (Part du budget)


<10% du budget 0 0 5 2
10% à 25% 5 1 16 7
25 à 30% du budget 2 5 8 9
>30% du budget 7 5 17 14
>50% du budget 1 2 8 19
total 15 13 54 51

Cotisations et autres produits


<10% du budget 11 10 27 19
10% à 25% 3 3 25 28
25 à 30% du budget 0 0 2 3
>30% du budget 1 0 0 1
>50% du budget 0 0 0 0
total 15 13 54 51

moyenne 2,342 2,923 850 1265


min 1,152 916 292 233
max 4,303 7,580 2,178 3850
mediane 2,158 2,581 747 1054
En N2, 33 clubs sur 51 (63%) présentent une subvention inférieure à 30% du budget en

2018/19; en 2008/09, 72% avaient une subvention supérieure à 30% de leur budget. 64% des

clubs de N2 présentent un revenu de sponsoring-mécénat supérieur à 30% du budget en

2018/19 (46% en 2008/09). La quasi-totalité des clubs de N2 présentent un revenu issu des

cotisations et des autres produits inférieur à 25% du budget en 2008/09 et en 2018/19.

Le modèle économique des clubs de football amateur concentre les coûts sur les charges de

personnel: 60% du total des charges pour les clubs de N1, 52% pour les clubs de N2 (Tableau

5). Les frais de déplacement sont le deuxième poste de charges, respectivement 14% et 20%

du total des charges des clubs de N1 et de N2. De nombreux clubs amateurs utilisent les frais

de déplacement pour rémunérer indirectement les joueurs. Cette pratique illégale fait l’objet

de nombreux contentieux avec les organismes sociaux en charge de la collecte des cotisations

sociales.

12
Tableau 6: Charges des clubs de National et National 2, synthèse des saisons 2008/09 à
2018/19 (moyenne sur 11 saisons)

NATIONAL NATIONAL 2
Achats
marchandises 23,214 6% 45,691 8%
Services
extérieurs 22,897 5% 31,046 5%
Frais de
déplacement 58,342 14% 114,987 20%
Frais
d'organisation 16,238 4% 26,460 5%
matches

Autres services
extérieurs 24,346 6% 31,623 6%
Impôts et Taxes 10,935 3% 8,660 2%
Rémunérations
du personnel 179,372 43% 233,135 41%
Charges sociales 69,786 17% 60,670 11%
Source : données issues des comptes agrégés des clubs de National et de National 2 (commission de contrôle des
clubs – FFF)

Sur la période étudiée, les comptes annuels des clubs font ressortir des pertes d’exploitation

cumulées de 37 millions d’euros en N1 et 18 millions d’euros en N2. Même si les résultats

exceptionnels permettent de réduire ces pertes, le résultat net cumulé reste négatif : 23

millions d’euros en N1 et 4 millions d’euros en N2 (Tableau 7).

Tableau 7: Déficit agrégé des clubs de N1 et de N2 sur la période 2008/09 à 2018/19

Résultats cumulés sur la


période 2008/09 à National
2018/19

A la lecture du tableau n°7, force est de constater que les comptes des clubs de N1 et de N2

font déjà apparaître des pertes cumulées de 2008/09 à 2018/19. Sur la même période, 42%

des clubs de N1 et 32% des clubs de N2 affichent des pertes supérieures à 10K€. Le Tableau 8

13
dénombre les clubs déficitaires (déficit supérieur à 10K€), les clubs à l’équilibre financier

(résultat compris entre -10 et +10K€) et les clubs bénéficiaires (bénéfice supérieur à 10K€).

Tableau 8: Répartition des clubs de N1 et N2 entre déficitaires, bénéficiaires, à


l’équilibre

Résultat d'exploitation des clubs


Nombre de Clubs 15 15 16 17 15 13 15 13 15 14 13
NATIONAL 1 2008/09 2009/10 2010/11 2011/12 2012/13 2013/14 2014/15 2015/16 2016/17 2017/18 2018/19 Total %
Clubs déficitaires (résultat <10K€) 9 3 4 10 4 7 11 6 3 7 5 69 43%
Clubs équilibre (résultat compris entre -10 et +10K€) 1 0 4 2 3 2 1 1 4 1 1 20 12%
Clubs bénéficiaires (>10K€) 5 12 8 5 8 4 3 6 8 6 7 72 45%
Total 15 15 16 17 15 13 15 13 15 14 13 161 100%

Nombre de Clubs 54 55 54 52 55 50 50 50 48 51 51 Total %


NATIONAL 2 (Ex CFA) 2008/09 2009/10 2010/11 2011/12 2012/13 2013/14 2014/15 2015/16 2016/17 2017/18 2018/19
Clubs déficitaires (résultat <10K€) 27 28 3 14 17 14 13 19 14 17 15 181 32%
Clubs équilibre (résultat compris entre -10 et +10K€) 13 10 1 14 13 10 12 13 11 16 9 122 21%
Clubs bénéficiaires (>10K€) 14 17 50 24 25 26 25 18 23 18 27 267 47%

Avant même l’arrivée du Covid-19, la situation normale était donc, en moyenne, qu’entre un

tiers et deux-cinquièmes des clubs de football amateur en N1 et N2 étaient déficitaires.

3. Les mesures de soutien face aux effets de la crise de la Covid-19

Pour aider les clubs à faire face à l’impact économique du confinement de la population, de la

suspension des activités de sports collectifs et de l’arrêt des championnats amateurs et

professionnels, le gouvernement français a mis en place les mesures détaillées ci-après

s’appliquant au football amateur.

1/ Le report du paiement des charges sociales et fiscales: les clubs sont concernés en tant

qu’employeurs de joueurs, d’entraîneurs, d’éducateurs et de personnels administratifs. En juin

2020, le Ministère de l’Action et des Comptes Publics a transformé les reports de charges

sociales en exonérations pour la période de février à mai 2020 inclus pour divers secteurs dont

le sport. Les clubs amateurs de football employeurs peuvent bénéficier du remboursement des

cotisations payées sur cette période ou d’une annulation des sommes dues.

2/ Un prêt garanti à 90% par l’Etat peut être sollicité. Souscrit auprès d’un établissement

financier et remboursable à un an, ce prêt est susceptible d’être transformé en emprunt à

moyen terme si le club ne peut pas rembourser à l’échéance, sous réserve d’accord de

l’établissement prêteur.
14
3/ La mise en chômage partiel des salariés du club. Le gouvernement s’engage à verser à

l’employeur une indemnité correspondant à 70% de la rémunération antérieure brute du

salarié dans la limite de 70 % de 4,5 SMIC. Le reste à charge des entreprises est nul pour les

rémunérations inférieures à 4,5 SMIC.

S’ajoutant à ces mesures gouvernementales, le Comité exécutif de la FFF a mis en place un

Fonds de solidarité exceptionnel pour soutenir la reprise d’activité des clubs amateurs et faire

face aux répercussions économiques de la crise du Covid-19 lors du démarrage de la saison

2020/21. Ce Fonds alimenté par la FFF, les ligues et les districts, s’élèvera à un total d’aides

supplémentaires aux clubs de 30 millions €. Il financera les mesures suivantes:

a/ Une aide exceptionnelle de 10 euros par licencié versée sur les comptes des clubs.

b/ Une augmentation des aides à l’emploi et à la formation.

c/ Une revalorisation de 20% du montant des licences clubs attribuées par la FFF pour les

clubs de National 2, National 3 et D1 Futsal.

d/ Une revalorisation des indemnités kilométriques pour l’ensemble des clubs nationaux.

Un état synthétique des mesures de soutien obtenues par les clubs de N1 et de N2 (Tableau 8)

résulte des réponses des clubs au questionnaire de la DNCG. Tous les clubs (13) de N1 ont

renvoyé l’ensemble des documents demandés et confirment avoir bénéficié des mesures de

soutien gouvernementales liées au Covid 19:

. 11 des 13 clubs ont sollicité un report de charges pour un montant de 1.033.080 euros; le

montant par club se situe entre 29.000 et 135.000 euros et la distribution des données est très

peu dispersée (coefficient de variation = 0,32).

. Seuls deux clubs ont demandé à bénéficier du Fonds de solidarité6.

. 8 clubs ont demandé un prêt garanti par l’Etat: montant total de 1.711.000 euros; entre

100.000 et 321.000 euros par club, distribution peu dispersée (coefficient de variation: 0,29).

6
Par mesure de confidentialité, il n’est pas possible de nommer ces clubs (source DNCG).

15
. L’ensemble des clubs ont bénéficié du chômage partiel, soit 461 personnels bénéficiaires.

Les joueurs fédéraux et amateurs forment 69% de l’effectif en chômage partiel, les

entraîneurs et les éducateurs 17%, les personnels administratifs et de gestion 14%. La prise en

charge est en moyenne d’une durée de quatre mois. Le montant prévisionnel des indemnités

de chômage partiel est évalué par les clubs à 2.078.803 euros.

Tableau 9 : Mesures gouvernementales prises par les clubs de National et de National 2

L’ensemble des répondants de N2 (48 clubs, taux de réponse de 94%) confirment avoir

bénéficié d’un soutien gouvernemental :

. Report des charges : 30 clubs bénéficiaires pour un montant total de 722.746 euros, entre

2.000 et 100.000 euros par club (coefficient de variation : 0,85).

. Fonds de solidarité : 13 clubs bénéficiaires.

. 16 clubs ont demandé un prêt garanti par l’Etat pour un montant total de 2.358.500 euros,

entre 25.000 et 325.000 euros par club (coefficient de variation : 0,61).

. L’ensemble des clubs répondants a mis en place le chômage partiel, soit 962 personnels

bénéficiaires ; 59% des joueurs sont en chômage partiel, 30% des entraîneurs – éducateurs et

11% des personnels administratifs et de gestion. Pour une durée moyenne de quatre mois. Le

montant prévisionnel des indemnités de chômage partiel à recevoir par les clubs est estimé à

2.366.514 euros.

16
4. Les effets de la crise de la Covid-19 perçus dans les comptes estimés des
clubs en 2019/20

L’analyse des comptes estimés de la saison 2019/20 montre une contraction aussi bien des

revenus que des charges des clubs de N1 et de N2 par rapport au budget actualisé des clubs

(Tableau 10).

Tableau 10: Synthèse des comptes estimés 2019/20 des clubs de National et de National 2

National 1 National 2

Estimé 19/20 Budget 19/20 Estimé 19/20


34,202 64,272 59,793 Produits
dont Sponsoring+mécénat (% des revenus)
dont Subvention collectivités (% des revenus)
dont Subvention FFF (% des revenus)
dont Cotisations et autres produits (% des revenus)
35,237 64,695 59,677 Charges
frais de déplacements (en % des charges)
Cout du personnel (en % des charges)
(1,035) (423) 116 Résultat d'exploitation
en % du nombre de clubs
Clubs déficitaires (résultat <10K€)
Clubs équilibre (résultat compris entre -10 et +10K€)
Clubs bénéficiaires (>10K€)
Total
(8) (84) (111) Résultat financier

Ces comptes estimés pour 2019/20 confirment les observations faites pour la période 2008/09

à 2018/19. Le sponsoring-mécénat reste la première source de financement des clubs de N1 et

de N2 (34% en N1 et 41% en N2). Les subventions des collectivités territoriales restent la

deuxième source et poursuivent leur baisse en pourcentage (34% en N1, 26% en N2). La

subvention versée par la FFF et les cotisations des adhérents et les autres produits forment les

sources de revenus complémentaires.

Le modèle économique des clubs de football amateur concentre encore ses coûts cette saison

sur les charges de personnel (52 % en N1, 48% en N2), mais leur part dans le budget des

clubs baisse du fait des indemnités de chômage partiel reçues. Les frais de déplacement

restent le deuxième poste de charges avec respectivement 20% et 15%. Il est aussi en

17
diminution en raison de l’arrêt des compétitions et de l’impossibilité pour de nombreux clubs

de continuer à rémunérer les joueurs par ce biais.

Dans les comptes estimés pour 2019/20, les pertes d’exploitation cumulées se sont réduites

par rapport au budget initial en N1, de 2,9 millions à 1,2 million d’euros; en N2, le déficit

initial de 598.000 euros s’est transformé en un bénéfice de 1,1 million d’euros. Sur les deux

divisions, les comptes d’exploitation agrégés des clubs font ressortir un résultat estimé à la

clôture bien meilleur que celui qui avait été budgété avant la crise de la Covid 19. En

détaillant les comptes des clubs, 46% des clubs de N1 et 16% des clubs de N2 présentent des

pertes supérieures à 10K€. Le nombre de clubs déficitaires est divisé par deux en N2

(seulement 16% des clubs en déficit contre 32% entre 2008/09 et 2018/19). La part des clubs

de N2 bénéficiaires augmente de 12% par rapport à la période 2008/09-2018/19.

D’après ces résultats escomptés, les clubs de N1 et de N2 semblent résister aux effets

économiques de la crise de la Covid-19 sur la saison 2019/20. La situation des clubs de N2 est

même meilleure qu’espérée: la crise génère quasiment un effet d’aubaine en interrompant le

paiement des charges. Alors que les clubs ont reçu globalement les revenus espérés (d'autant

que le poste billetterie est d'ordinaire très faible). Les revenus de sponsoring-mécénat étaient

en grande partie versés avant la crise et les subventions seront versées par les collectivités.

Les revenus espérés initialement seront donc encaissés par les clubs. Les clubs ont par ailleurs

connu une baisse de leurs charges: pas de frais d'organisation de matches, diminution ou

annulation des frais de déplacements susceptibles d'être versés pendant la période. La baisse

la plus significative concerne le poste coût du personnel. Les clubs ont profité de la prise en

charge par l’Etat d’une part importante des salaires bruts des joueurs, les charges sociales ont

fait l'objet d'une exonération temporaire, les vacations des joueurs amateurs et les primes de

matches n’ont pas été versées. Les clubs de football amateur sortent de cette saison dans une

situation financière meilleure que ce que l’on pouvait craindre par temps de crise.

18
Conclusion 

L’analyse des comptes des clubs de football amateur montre que leur budget dépend avant

tout des revenus du sponsoring et des subventions tandis que leurs principales charges sont la

masse salariale et les frais de déplacement. La crise de la Covid-19, du moins à court terme

(saison 2019/20), a affecté les revenus et les charges de manière opposée; tandis que les deux

principales charges disparaissent avec l’arrêt du championnat, les deux principales sources

des revenus sont déjà encaissées ou sécurisées. Le résultat d’exploitation, déficitaire dans les

deux championnats pendant la dernière décennie, paradoxalement s’améliore sous l’effet de la

crise Covid-19. Les clubs bénéficient d’un effet d’aubaine et des mesures de soutien. Ce

constat tranche avec le discours politique mené par les clubs amateurs depuis mars 2020 qui

vise à participer à la distribution des aides prévues au titre des mesures de soutien

gouvernementales et du Fonds de solidarité de la Fédération.

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