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Introduction aux Antennes

Yann MAHE

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Plan de la présentation

L’antenne : cet objet étrange


L’approche circuit et l’approche rayonnement
Les technologies d’antennes
Les dipôles
Les antennes boucles
Les antennes imprimées
La mise en réseau
Quelques exemples

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L’antenne : cet objet étrange
L’antenne : définition
« Une antenne d’émission est un dispositif qui assure la
transmission de l’énergie entre un émetteur et l’espace libre où
cette énergie va se propager. Réciproquement, une antenne de
réception est un dispositif qui assure la transmission de l’énergie
d’une onde se propageant dans l’espace à un appareil récepteur »
« Antennes et cavités », Combes, éditions DUNOD

L’antenne est donc un transducteur bidirectionnel (théorème de


réciprocité des antennes passives) entre une onde guidée et une
onde électromagnétique se propageant en espace libre

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L’antenne : cet objet étrange
L’antenne dans un dispositif de communication
L’antenne est l’élément qui fait l’interface entre le dispositif
électronique et le canal propagation

Mélangeur Amplificateur de
d’émission (“ up puissance (PA) Duplexeur
converter ”)
F.I. modulée

Canal de propagation
O.L.E. (espace libre)
vers le récepteur
Oscillateur local

Amplificateur faible Mélangeur


Amplificateur
Duplexeur bruit (LNA ) (“ down converter ”) F.I.

O.L.R. C.A.G.

vers l’émetteur
Oscillateur local

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L’antenne : cet objet étrange
L’antenne est donc à la fois :
• un élément du circuit à part entière (en charge du dernier
élément de la chaîne RF : circuit à impédance complexe)
• un élément distribuant l’information dans le canal de
propagation : l’espace libre

Puissance Boîte noire Puissance


électrique Antenne électromagnétique

L’antenne se qualifie donc d’un point de vue circuit et d’un


point de vue rayonnement

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L’antenne : cet objet étrange

D’un point de vue circuit :


• L’antenne est vue comme une charge

Caractérisation par son coefficient de réflexion


ou son impédance d’entrée

Attention donc aux conditions d’adaptation d’impédance

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L’antenne : cet objet étrange
L’antenne : Modélisation circuit
Pour les antennes résonantes :
• L’antenne peut être modélisée autour de la fréquence de résonance par
une cavité à perte :
Antenne dipôle Antenne patch
résonance série résonance parallèle

Vin Vin
Iin

L Rpertes Iin
C Rrad
Vin Vin L C R pertes +rad

1
Puissance rayonnée : Prad = ⋅ R rad ⋅ Iin2
2
P R rad
Efficacité (rendement) : η = rad =
Pin R rad + R pertes
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L’antenne : cet objet étrange

Définition de la bande passante :


• Classiquement, la bande passante d’un circuit est définie sur le coefficient
de transmission (bande à 3dB)
Au vu de la nature rayonnée de la puissance transmise,
nécessite l’introduction d’un capteur étalon (bande passante
infinie, gain constant) permettant de mesurer le coefficient de
transmission dans la direction de maximum de rayonnement
capteur

B
VNA
Mesure non immédiate et complexe => autre critère retenu

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L’antenne : cet objet étrange
Définition de la bande passante :
Pour les antennes, la bande passante est classiquement déterminée par
l’observation de l’impédance d’entrée.

• Mesure du ROS ou SWR (typiquement < 2)


• Mesure du coefficient de réflexion
(typiquement < -10dB)

Source internet : http://www.aribra.it/autocostruzione/qfh/index_e.php

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L’antenne : cet objet étrange

Modélisation en rayonnement
On définit trois zones autour de l’antenne :
• zone réactive de champ proche ou zone de Rayleigh : densité de
puissance quasi constante, l’énergie est attachée à la structure
rayonnante
• zone de champ proche ou zone de Fresnel : densité de puissance
fluctuante, le champ rayonné se forme.
• zone de champ lointain ou zone de Fraunhoffer : densité de puissance
décroit en 1/r², le champ rayonné est formé et on peut appliquer
l’approximation d’onde plane. Zone d’exploitation des antennes.

Quel critère sur les distances de transition


champ proche / champ lointain ?

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L’antenne : cet objet étrange

Modélisation en rayonnement
D
Critère de champ lointain source R
1 – Critère de variation de phase latérale Sphère
contenant
• défini pour une sphère englobant l’antenne de diamètre D l’antenne
π
• variation de la phase sur le front d’onde inférieure à
8
 D2  π 2 ⋅ D2

k⋅ R +
2
− R ≤ R≥
 4  8 λ
 

2 – Critère de variation de l’amplitude longitudinale D


source R-D/2
• défini pour une sphère englobant l’antenne de diamètre D
Sphère
• variation d’amplitude longitudinale inférieure à 0.5dB contenant
l’antenne

R ≥ 10 ⋅ D

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L’antenne : cet objet étrange
z
Modélisation en rayonnement
L’onde sphérique : er
M eΦ
• propagation isotropique des champs
électrique et magnétique avec une eθ
atténuation en 1/r et une variation de
r
θ
phase linéaire de la distance ez
ey
O y
E(M) = (E θ ⋅ e θ + E φ ⋅ e φ )⋅ e
v v 1 r
− j⋅k⋅r ex
r
Φ
r 2π r
avec k= ⋅ er
λ0
x

L’énergie se propage dans toutes les directions


Approximation onde plane dans la direction observée ⇒ en champ lointain

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Modélisation en rayonnement
z
L’onde plane :
• E, H et k forment un trièdre droit er
M eΦ
• La direction de propagation est
constante

• pas d’atténuation, la phase est fonction θ
ez
linéaire de la distance ey
O y
• pas de variation de l’amplitude en ex
fonction de la vdistance v
E(M) = (E θ ⋅ e θ + E φ ⋅ e φ )⋅ e
r
Φ
− j⋅k⋅OM

r 2π r
avec k = ⋅ er x
λ0
L’énergie se propage dans une seule direction
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L’antenne : cet objet étrange
Modélisation en rayonnement
Polarisation :
En champ lointain, le champ est décrit dans le plan orthogonal à la propagation.
On peut définir le contour tracé par la variation temporelle du vecteur champ
(électrique) dans ce plan. La caractérisation générale est décrite par une ellipse
caractérisée par :
• son sens de parcours (gauche ou droite)
• l’inclinaison Ψ de son axe principal dans un repère d’observation
préalablement défini (par exemple H/V)

τ
• le rapport entre le grand axe et le petit axe (taux d’ellipticité : = )
r r E ξ
V V
r r r r
γ ξ γ ξ

r
E(M) = E ξ ⋅ cos(ω ⋅ t + α 0 ) ⋅ ξ + E γ ⋅ sin (ω ⋅ t + α 0 ) ⋅ γ
Ψ Ψ r
r r
H H

Polarisation gauche Polarisation droite


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Modélisation en rayonnement
Polarisation : Polarisation linéaire
r
V
Deux cas particuliers de polarisation : r
γ
r
ξ

• Polarisation linéaire (taux d’ellipticité infini) Ψ


r
H
• Le champ électrique décrit un segment de
droite
• Les composantes EH et EV sont en phase
Polarisation circulaire droite
• Polarisation circulaire (taux d’ellipticité égal à 1) RHCP

• Le champ électrique décrit un cercle r


V
• Les composantes EH et EV sont en quadrature r
H
de phase temporelle et de même amplitude.
Suivant le signe de la quadrature, la polarisation
sera gauche ou droite.
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Modélisation en rayonnement
Polarisation :
Les polarisations croisées.
Pour une antenne, une partie de l’énergie n’est pas rayonnée suivant la
polarisation souhaitée appelée polarisation principale. On parle de
polarisation croisée (ou de polarisation orthogonale).

Exemples :
Polarisation linéaire : Horizontale et Verticale
Polarisation circulaire : Circulaire Gauche (LHCP) et Circulaire Droite (RHCP)

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Modélisation en rayonnement :
Considérons dans un premier temps une antenne sans pertes et
parfaitement adaptée:
Une antenne sans gain (0 dBi) est une antenne dont le diagramme de
rayonnement est parfaitement isotrope:
Pin
ψ ray _ isotrope =

C’est antenne constitue l’antenne de référence


Une antenne avec gain ou antenne directive concentre la puissance dans
une direction donnée:

ψ ray _ directive (u) ≥ ψ ray _ isotrope (u)

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L’antenne : cet objet étrange
Modélisation en rayonnement :
Le gain d’une antenne est alors défini par le rapport

r ψ ray _ directive (u)


G(u) =
ψ ray _ isotrope

On retient en général le gain dans la direction de rayonnement maximal :

ψ ray _ directive (uMax )


GMax =
ψ ray _ isotrope
Le gain est donc exprimé en dBi (relatif à l’antenne isotrope)
G dBi = 10 log10 G
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Modélisation en rayonnement :
Dans la pratique une antenne est constituée de matériaux à pertes.
Toute la puissance n’est pas rayonnée. Une partie est dissipée dans l’antenne.

On définit donc la notion de directivité qui traduit la capacité à focaliser l’énergie dans
une direction particulière de l’espace. Elle se définit comme le gain d’une antenne
sans pertes.
On définit donc D comme le rapport entre la densité de puissance rayonnée par
l’antenne suivant une direction (θ,φ) et la densité de puissance moyenne rayonnée
par l’antenne sur 4π SR.
Ψmax = D max ⋅ Ψmoy
Ψmoy
Ψ (θ, φ) Ψ (θ, φ)
D(θ, φ) = =
⋅ ∫ ∫ Ψ (θ, φ) ⋅ sin θ ⋅ dθ ⋅ dφ
1 Prad
4π θ φ 4π

Ψmoy
Comme pour le gain, on se contente de donner la directivité maximale

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Modélisation en rayonnement :
La directivité permet de caractériser la répartition spatiale de l’énergie. Ce critère n’est
néanmoins pas suffisant lorsque les pertes intrinsèques de l’antenne sont prises en
compte.

Cela est encore plus vrai lorsque la désadaptation de l’antenne est prise en compte.

Pacc
Pin Antenne Prad

Γ2 ⋅Pin

Pin: puissance à l’entrée de l’antenne;


Pacc: puissance effectivement acceptée par l’antenne;
Prad: puissance rayonnée.

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L’antenne : cet objet étrange

Modélisation en rayonnement :
Pacc
Pin Antenne Prad
Gain d’une antenne
Γ2 ⋅Pin
• le gain absolu :
• traduit la capacité à focaliser l’énergie dans une direction
particulière de l’espace mais intègre les pertes intrinsèques de
l’antenne.
• se définit comme le rapport entre la densité de puissance rayonnée
par l’antenne suivant la direction considérée et la densité de
puissance observée si l’antenne rayonnait la puissance acceptée
isotropiquement.
Ψ (θ, φ)
G absolu (θ, φ) =
Pacc

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L’antenne : cet objet étrange

Modélisation en rayonnement :
Pacc
Pin Antenne Prad
Gain d’une antenne
Γ2 ⋅Pin
• le gain réalisé :
• traduit la capacité à focaliser l’énergie dans une direction
particulière de l’espace mais intègre les pertes intrinsèques de
l’antenne et les pertes par réflexion (désadaptation).
• se définit comme le rapport entre la densité de puissance rayonnée
par l’antenne suivant la direction considérée et la densité de
puissance observée si l’antenne rayonnait la puissance fournie
isotropiquement.

Ψ (θ, φ)
Gréalisé (θ, φ) =
Pin
( )
= 1− Γ ⋅ G absolu
2

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L’antenne : cet objet étrange

Modélisation en rayonnement :
Pacc
Pin Antenne Prad
Efficacité de rayonnement
Γ2 ⋅Pin
• Efficacité d’antenne :
• traduit le rendement de conversion entre l’énergie électrique
acceptée par l’antenne et l’énergie rayonnée
Prad G absolu (θ, φ)
ηant = =
Pacc D(θ, φ)
• Efficacité totale :
• traduit le rendement de conversion entre l’énergie électrique
fournie à l’antenne et l’énergie rayonnée (intègre les pertes de
désadaptation)
P G
η tot = rad = réalisé
(θ, φ)
Pin D(θ, φ)

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L’antenne : cet objet étrange

Modélisation en rayonnement
Représentation du rayonnement et données extraites
Représentation en plan de coupe (2D) (diagramme de rayonnement)
Axe du lobe principal
Largeur du faisceau
principal à mi puissance
Nul de rayonnement = Ouverture à 3dB

Lobes secondaires

Diagramme 3D => peu lisible Rayonnement arrière


Diagrammes 2D Polaire
=> plus d’informations
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L’antenne : cet objet étrange

Modélisation en rayonnement
Représentation du rayonnement et données extraites
Représentation en plan de coupe (2D) (diagramme de rayonnement)

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L’antenne : cet objet étrange

Modélisation en rayonnement
Représentation du rayonnement et données extraites
Représentation en plan de coupe (2D) (diagramme de rayonnement)
Ouverture à 3dB Ouverture à 3dB

Niveau de cross polar

Niveau de cross polar


Co polar

Cross polar

Diagrammes 2D Cartésien
=> plus d’informations

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Les technologies d’antennes
L’antenne dipôle électrique
• Constituer de deux brins fins connectés à une source d’excitation
• Distribution du courant le long des brins quasi-sinusoïdale (nulle aux
extrémités)
• Impédance d’entrée d’un dipôle demi-onde (formule de R.A. Smith)
 5400   9700   λ 

Z in =  73.2 − 


+ i ⋅  42.5 +  avec R C = 120 ⋅  ln − 1
 RC   R C   d 
Répartition du courant
• Bande passante d’un dipôle demi-onde
f0
B=
λ d
1.3 ⋅ ln  − 1
d
λ
2

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Les technologies d’antennes
L’antenne dipôle électrique
• Rayonnement à symétrie de révolution (omnidirectionnel en plan azimutal)
et à polarisation linéaire (colinéaire aux brins)  βL   βL 
cos ⋅ cos θ  − cos 
• Fonction de rayonnement en élévation régit parr:(θ, φ) =  2   2 
sin θ
Longueur en λλ
λλ
λ Gain absolu dBi Note
L << λ 1.76 Dipôle court
0,5 2.15 Dipôle demi-onde
1,0 2.55 Dipôle pleine onde
1,5 3.01
2,0 3.62
3,0 4.47
4,0 5.44
8,0 8.51

Données sous réserve d’adaptation d’impédance (cas sans perte)

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Les technologies d’antennes
L’antenne dipôle électrique
L’antenne monopôle est une antenne dérivée de l’antenne dipôle. Le brin
inférieur est remplacé par un plan de masse (équipotentiel) qui joue le rôle de
plan image.
Brin physique
λ
4
λ
2
Plan de masse

Brin virtuel

L’impédance d’entrée est divisée par 2 relativement au dipôle

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Les technologies d’antennes
L’antenne dipôle électrique
Pour augmenter la bande passante d’un dipôle, il est possible :
• replié le brin. En jouant sur la dimension des brins (d1 et d2) et de
l’espacement (e), on peut contrôler la résistance d’entrée et donc la bande
passante

• augmenter la largeur du brin. Pour les monopôles, on peut aussi travailler sur
la forme du brin.

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Les technologies d’antennes
L’antenne boucle magnétique
• Constituer d’un brin fin formant une boucle (rayon << λ) connecté à une
source d’excitation
• proche de l’antenne le champ magnétique est prédominant (utilisé en
couplage réactif de proximité en RFID)
• Impédance d’entrée très inductive ⇒ accord en fréquence par l’utilisation
de capacités
2
S
• Résistance de rayonnement R rad = 31170 ⋅  2 
λ 
• Antenne à symétrie de révolution ⇒ Rayonnement isotrope dans le plan
azimutal
• En élévation, rayonnement en sin 2 (θ) (ouverture 90°)
• Si pas de pertes, G max = 1.76dBi

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Les technologies d’antennes
L’antenne boucle magnétique
Amélioration de l’intensité du champ magnétique
• Augmentation du nombre de tours (champ magnétique multiplié par N)
• Insertion d’un matériau à perméabilité relative élevée à l’intérieur des
boucles (concept des antennes ferrites utilisées jusqu’à qq 100MHz)

Lignes de champ magnétique concentrée ⇒ Amélioration de la


résistance de rayonnement
2
S
R rad = 31170 ⋅ µ r ⋅ Ntour ⋅  2 
λ 
Mais augmentation du coefficient de Qualité ⇒ antenne plus
sélective

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Les technologies d’antennes
Les antennes imprimées ou antennes patch Patch de forme
quelconque
• Constitution : un substrat, deux faces métallisées
dont l’une partiellement Point d’excitation

• Forme du patch quelconque, c’est elle qui Substrat ε r


fixe les propriétés électromagnétiques de l’antenne Plan de masse
• La plus classique : l’antenne rectangulaire
• Pour l’antenne rectangulaire, sa construction dérive d’une ligne microruban
sur laquelle on impose des conditions réfléchissantes (Circuit Ouvert : CO)

Champ électrique sous le patch


(onde stationnaire)

L’énergie est piégée sous le patch ⇒ résonance en demie longueur d’onde guidée

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Les technologies d’antennes
Les antennes imprimées ou antennes patch Patch de forme
quelconque
• Aux discontinuités, plusieurs phénomènes
Point d’excitation
Rayonnement

Substrat εr
Plan de masse
Onde quasi-TEM Modes de surface
h

Le patch peut donc être modélisé d’un point de vue électrique par :

Z0 Z0

R C
Point C R
d’excitation

Où : R est la résistance traduisant les pertes par rayonnement et par modes de surface
C traduit le stockage d’énergie réactive à la discontinuité (modes évanescents)

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Les technologies d’antennes
Les antennes imprimées ou antennes patch Patch de forme

• A la résonance : ∑ partie imaginaire = 0


quelconque

Point d’excitation

On peut donc estimer l’impédance d’entrée


en fonction de la position du point Substrat εr
d’excitation ou trouver le point sur Plan de masse

l’antenne qui optimisera le coefficient de


réflexion.
1  π⋅x  L
R in = ⋅ cos 2   ⇔ x = arccos 2 ⋅ G ⋅ R in
2⋅G  L  π
1 W2 W
Avec : G= = si << 1
R 90 ⋅ λ20 λ0
1 W2 W
G= = si >> 1
R 120 ⋅ λ20 λ0

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Les technologies d’antennes
Les antennes imprimées ou antennes patch Patch de forme
quelconque
• D’un point de vue rayonnement.
Point d’excitation

L’antenne est équivalente à deux fentes


rayonnantes équi-éclairées espacées d’une Substrat εr
demie longueur d’onde guidée. Plan de masse
λg
L<
2
• Peu de rayonnement arrière (protection du plan de masse)
• La polarisation est linéaire (suivant le champ électrique)
• L’ouverture est plus grande en plan H qu’en plan E si W<L
Fente rayonnante équi- Fente rayonnante équi-
éclairée éclairée
 πh 
sin sin θ 
(θ ) = V 0 (1 + cos θ )  λ 0
W 
E E
2λ0R πh
sin θ
λ 0
 πW 
sin sin θ 
E (θ ) = V 0W (1 + cos θ )  λ 0 
H
2λ0R π W
sin θ
λ 0

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Les technologies d’antennes
Les antennes imprimées ou antennes patch Patch de forme
quelconque
• Polarisation circulaire
Point d’excitation

La polarisation circulaire est la résultante


de deux modes orthogonaux excités de Substrat εr
manière équilibrée en quadrature Plan de masse

temporelle.

En utilisant deux accès En utilisant un accès


(coupleur hybride) (coins coupés)

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Les technologies d’antennes
Les antennes imprimées ou antennes patch
• Antenne multi-bande
Il est possible de rendre l’antenne multi-bande en utilisant les modes
supérieurs de résonance, en insérant d’autres résonateurs à l’intérieur de
l’antenne ou des éléments parasites.

Exemples :
Point d’excitation

Substrat εr
Plan de masse

Antenne PIFA avec résonateur fente Antenne patch à saut d’impédance

Pour ces antennes, il n’existe pas de formules analytiques pour leur


dimensionnement ⇒ optimisation sous logiciel électromagnétique 2,5D ou
3D
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Les technologies d’antennes
Les Réseaux d’antennes
Les antennes élémentaires ne présentent que des gains et directivités de
l’ordre de quelques dBi et des ouvertures de quelques dizaines de °voire
plus.

Combiner le rayonnement de plusieurs antennes


élémentaires ⇒ imposer des interférences constructives
r 1 r
E total (r , θ, φ) = ∑ ⋅ E i (r , θ, φ) ⋅ e − j⋅β⋅(r +δ ) ⋅ A i ⋅ e j⋅φ
n ant
i i

i=1 r + δ
z i

Front d’onde plane δn


Retard δ4
géométrique δ3
δ2 θ

n d 3 2 1

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Les technologies d’antennes
Les Réseaux d’antennes
r 1 r
E total (r , θ, φ) = ∑ ⋅ E i (r , θ, φ) ⋅ e − j⋅β⋅(r +δ ) ⋅ A i ⋅ e j⋅φ
n ant
i i

i=1 r + δ
i

Hypothèses :
• Champ lointain ⇒ r + δ i ≈ r (vrai en amplitude pas en phase)
r r
• Antenne élémentaire identique ⇒ E i (r , θ, φ) = E(r , θ, φ)
r 1 r
E total (r , θ, φ) = ⋅ E(r , θ, φ) ⋅ e ⋅ ∑ A i ⋅ e j⋅φ ⋅ e − j⋅β⋅δ
n ant
− j⋅β⋅r i i

r i=1
nant
Le terme AF = ∑ A i ⋅ e j⋅φ ⋅ e − j⋅β⋅δ
i i
est appelé facteur de réseau.
i=1

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Les technologies d’antennes
Les Réseaux d’antennes
Réseau uniforme :
• distance d entre chaque antenne constante
• amplitude et phase électrique constante A i ⋅ e =1
j⋅φi

 n ⋅ β ⋅ δi 
− j⋅
nant ⋅β⋅δi
sin  ant 
⋅  
nant
e 2
2
AF = ∑ A i ⋅ e j⋅φ ⋅ e − j⋅β⋅δ =
i i

 β ⋅ δi 
β⋅δi
i=1 − j⋅
e 2
sin  
 2 

 nant ⋅ β ⋅ δ i 
sin  
 2 
AF = avec δ i = d ⋅ cos θ
 β ⋅ δi 
sin  
 2 

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Les technologies d’antennes
Les Réseaux d’antennes
Effet de la distance inter-source (nb antennes = 2)
d = 0 .4 ⋅ λ 0 d = 0 .5 ⋅ λ 0 d = 0 .8 ⋅ λ 0 d = λ0
90 2
90 2
90 2 90 2

120 60 120 60 120 60 120 60


1.5 1.5 1.5 1.5

150 1 30 150 1 30 150 1 30 150 1 30


0.5 0.5 0.5 0.5

180 0 180 0 180 0 180 0

210 330 210 330 210 330 210 330

240 300 240 300 240 300 240 300


270 270 270 270
Lobe secondaire Lobe de réseau
ou grating lobe
Plus la distance augmente :
• plus la directivité augmente (lobe principal plus étroit)
λ
• mais apparition de lobes secondaires (pour d > 0 )
2
• les lobes secondaires se transforment en lobes de réseau pour d > λ 0

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Les technologies d’antennes
Les Réseaux d’antennes
Effet du nombre de sources ( d = 0.5 ⋅ λ ) 0

N=2 N=4 N=8 N = 16


90 2
90 90 90 20
120 60 120 4
60 120 8
60 120 60
1.5 3 6 15

150 1 30 150 2 30 150 4 30 150 10 30


0.5 1 2 5

180 0 180 0 180 0 180 0

210 330 210 330 210 330 210 330

240 300 240 300 240 300 240 300


270 270 270 270

Plus le nombre d’antennes augmente :


• plus la directivité augmente (taille effective de l’antenne augmente)
• périodicité spatiale augmente ⇒ plus de lobes secondaires et ouverture à
3dB diminue

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Les technologies d’antennes
Les Réseaux d’antennes
Possibilité de balayage électronique (cas du réseau à pas spatial constant)
nant
AF = ∑ A i ⋅ e j⋅φ ⋅ e − j⋅β⋅δ i i

i=1

Si A i = 1 et la phase électrique suit une loi progressive φ i = i ⋅ φ


  β ⋅ d ⋅ cos θ 
  β⋅d⋅cos θ  
− j⋅ nant ⋅

−φ  

sin  n ant ⋅  − φ  
 
 2
e  2
AF = ⋅
 β⋅d⋅cos θ 
− j⋅ −φ   β ⋅ δ ⋅ cos θ 
e  2 
sin  − φ
 2 
|AF| maximal pour β ⋅ d ⋅ cos θ − φ = 0 soit θ 0 = arccos 2 ⋅ φ 
 
2  β⋅d 

Il est possible d’orienter électroniquement le lobe principal en appliquant


une loi progressive de phase.

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Intégration des antennes dans leur environnement
Intégration Miniaturisation
Les antennes sont intégrées au plus proche de
l’électronique
• antenne de plus en plus petite rayonnement
Dimensions: 24.0 x 5.0 x 1.5mm3
quasi omnidirectionnel
Diagramme: omnidirectional
• interaction avec le champ proche de l’antenne Impédance: 50 Ohms

influence de l’environnement sur l’impédance Construction: moulage plastique

d’entrée et sur le rayonnement


• cohabitation avec d’autres systèmes de
communication
Dimensions: 11 x 6 mm²
Diagramme: omnidirectional
Attention à l’intégration : Développement spécifique
Impédance: 50 Ohms
d’antennes Construction: céramique

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Quelques exemples de développement
Antenne large bande pour DVB-S
L = 16
, 04 m
m
W = 17,27 mm

• Antenne large bande


• Rayonnement omnidirectionnel dans le
demi-plan supérieur
• Contraintes technologiques relaxées

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Quelques exemples de développement
Antenne large bande pour DVB-S
double polarisation

• Antenne double polarisation


• Isolation importante (> 20dB)
• Rayonnement omnidirectionnel
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Quelques exemples de développement
Antenne large bande pour DVB-S

Problème de la directivité
solution mise en réseau

• Augmentation de la directivité et
possibilité de commutation de faisceau
• Arrangement original de l’antenne
élémentaire en réseau avec partage
d’éléments parasites

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Quelques exemples de développement
Antenne transparente pour station de base
Collaboration Bouygues Télécom

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