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recherchera donc une surface d'onde équivalente sur laquelle les champs peuvent être
déterminés. Cette surface constituera alors la source équivalente de rayonnement.
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1.3 Théorème de réciprocité
Le couplage antenne milieu extérieur est réciproque et l'on peut donc utiliser l'antenne
indifféremment en émission ou en réception. Cette propriété propre à la plupart des quadripôles
passifs est en général démontrée dans le cours de réseaux passifs. Carson l'a généralisée aux
antennes ; cette loi peut s'énoncer de la manière suivante :
"Si une force électromotrice est appliquée à l'entrée d'une antenne A et si l'on mesure le courant
produit par cette antenne aux bornes d'une antenne B, on trouve un courant égal à celui que l'on
aurait aux bornes de l'antenne A si la f.e.m était appliquée à l'antenne B".
Etant données les multiples formes d'antennes, ce théorème de Carson peut s'exprimer plus
généralement :
Soient deux antennes (ou aériens) reliées à des lignes d'alimentation adaptées (ou feeders adaptés)
et utilisées l'une à l'émission, l'autre à la réception ; le rapport de la puissance émise à la
puissance reçue reste constant quand on permute le rôle des deux antennes.
Ce théorème est aussi connu sous le nom de théorème de réciprocité.
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Figure 4 : Quelques antennes de radiodiffusion
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2- Généralités sur les antennes
2.1- Paramètres caractéristiques d'une antenne
Les paramètres caractéristiques d'une antenne sont :
• la surface caractéristique de rayonnement
• le diagramme de rayonnement
• la polarisation de l'onde rayonnée
• la directivité
• le gain
• l’aire équivalente en réception
• la hauteur équivalente
• la résistance de rayonnement
• le bruit associé
• les propriétés mécaniques associées
Les paramètres caractéristiques que nous allons définir sont valables quel que soit le type
d'antenne envisagé. Cependant, suivant la structure de l'antenne et la bande de fréquence
dans laquelle elle fonctionne, certaines de ces caractéristiques sont d'un emploi plus
commode que d'autres.
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champs polarisés de manière rectiligne, on parlera de "diagramme Plan E" et "diagramme
Plan H" pour les coupes contenant le champ correspondant. Ces diagrammes sont très
différents suivant l'application envisagée.
Par exemple, pour les faisceaux hertziens, le diagramme comporte un lobe principal et plusieurs
lobes secondaires de moindre amplitude. Si les lobes secondaires sont suffisamment
faibles, la quasi totalité de la puissance est contenue dans le lobe principal. On peut alors
définir un angle d'ouverture du faisceau à mi puissance (3 dB de la puissance
maximum) dans laquelle est contenue la majeure partie de l'énergie rayonnée. Si les
antennes présentent des angles d'ouverture très faibles, on représente alors les diagrammes
en coordonnées cartésiennes, (cas des antennes hyperfréquences).
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2.1.3- Polarisation de l'onde rayonnée
A grande distance de la source de rayonnement, le champ électromagnétique est constitué par des
vibrations perpendiculaires à la direction de propagation (onde plane).
Par convention, la direction de polarisation de l'onde est celle du champ électrique.
Si le vecteur champ électrique conserve une direction fixe durant une alternance de l'onde, la
polarisation est rectiligne. Lorsque ce vecteur tourne d'un tour complet pendant une alternance,
son extrémité décrit alors une ellipse et l'on dit que la polarisation est elliptique (cas particulier :
polarisation circulaire).
On pourra obtenir cette polarisation en créant deux champs synchrones, de directions différentes
déphasés entre eux (figure 7). La polarisation elliptique est dite droite si l'extrémité du vecteur E
tourne, vu de l'émetteur, dans le sens des aiguilles d'une montre ; elle est dite gauche, dans le
cas d'une rotation en sens inverse.
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Alors la puissance traversant une surface Σ est égale au flux du vecteur de Poynting traversant
cette surface :
rr
P = ∫∫ S .ndσ
Σ
Figure 8
Si l'élément de surface dσ est vu de l'antenne sous l'angle solide dΩ, on aura la relation :
rr
Ψ.dΩ = S .n dσ
On a alors :
rr
P = ∫∫ S .ndσ = ∫∫ Ψ dΩ
Σ 4 π
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L'intégrale du dénominateur est généralement calculée en coordonnées sphériques (antenne
ponctuelle). Une direction quelconque étant alors définie par son gisement Φ et sa colatitude θ.
Dans ce système de coordonnées, l'expression de la directivité devient :
REMARQUE
Nous supposons ici que l'intensité de rayonnement ne dépend pas de la distance r à l'antenne. Nous
dirons que nous sommes dans la zone de rayonnement lointain.
Pour l'observateur tout se passe comme si l'antenne était ponctuelle. La mesure du vecteur de
Poynting varie en raison inverse du carré de la distance et les composantes du champ rayonné, en
1/r.
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Si en d se trouve une antenne de réception reliée à une charge adaptée, elle capte une puissance
proportionnelle à S (vecteur de Poynting) :
Soit donc :
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L'antenne étant plongée dans un champ électromagnétique caractérisé par la composante du
champ électrique E, on peut écrire :
v = E.h.
où v est alors la f.e.m de la source équivalente et h un paramètre homogène à une
longueur. h est appelé hauteur équivalente.
Associée à ce générateur, nous aurons l'impédance de rayonnement de l'antenne. Nous ne
considérons ici que la partie réelle de cette impédance, la partie imaginaire étant supposée
compensée par le circuit d'adaptation adéquat.
L'antenne fonctionnant en réception débite sur une charge Ru, les grandeurs électriques
considérées sont des grandeurs efficaces.
Figure 9
Alors :
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Figure 10 : Variation avec le rapport Ru/ Rr
de la puissance utile et de la puissance rerayonnée
On voit que lorsqu'il y a adaptation d'impédance entre l'antenne et la charge (Ru = Rr), la
puissance reçue est maximale et égale à la puissance rerayonnée.
Il faut cependant noter que la répartition des courants sur l'antenne peut varier avec la charge et
qu'alors Rr varie. Ceci se produit en général pour des valeurs de Ru supérieures à Rr. La partie
correspondante des courbes doit donc être utilisée avec prudence.
COMMENTAIRE : Relation entre surface équivalente et hauteur équivalente
Pour le montrer, il suffit d'écrire les différentes formes de la puissance reçue ; il vient :
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Comme il n'y a pas en général de relation directe entre surface équivalente et surface géométrique
d'une antenne (sauf pour les ouvertures rayonnantes) il n'y a pas de relation directe entre hauteur
équivalente et hauteur réelle d'une antenne (sauf pour les antennes filaires).
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La tenue en puissance d'une antenne est un élément à prendre en considération lorsqu'elle travaille
à l'émission avec des puissances élevées (radar par exemple). Les pertes engendrent des
échauffements importants et il faut tenir compte des dilatations différentielles des matériaux lors
du montage des éléments constitutifs.
Les désadaptations engendrant des régimes d'ondes stationnaires, il convient aussi de localiser les
régions de claquage et d'y remédier en "mettant en surpression certaines parties de l'antenne ou du
feeder". Tout comme la tenue en puissance, la tenue mécanique est un élément déterminant de la
conception d'une antenne (tenue en vibration - tenue aux chocs, etc...). Suivant la région
d'utilisation, il faudra aussi étudier la tenue aux conditions météorologiques (brouillard salin,
pluie, vent, neige, etc...) et connaître le mieux possible les réactions du dispositif aux
précipitations.
Si l'on veut protéger l'antenne par un radome, il faudra alors se méfier des pellicules d'eau pouvant
recouvrir ce radôme et atténuant la puissance délivrée ou reçue par l'antenne.
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