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Electronique analogique 2
Sommaire
1.1- Présentation
Un amplificateur opérationnel (aussi dénommé ampli-op ou AO) est un circuit intégré qui permet
d’amplifier une différence de potentiel électrique présente à ses entrées. Il a été initialement
conçu pour effectuer des opérations mathématiques de base dans les calculateurs analogiques
comme l'addition, la soustraction, l'intégration, la dérivation et d'autres. Par la suite,
l'amplificateur opérationnel est utilisé dans bien d'autres applications comme la commande de
moteurs, la régulation de tension, les sources de courants ou encore les oscillateurs. On peut aussi
l’exploiter dans des montages non linéaires tels que : comparateur, multivibrateur astable.
NC +Vcc Offset
S
Il se présente le plus souvent sous la forme d’un boîtier plastique 8 7 6 5
à 8 broches et son brochage standard est celui-ci.
TL081
1 2 3 4
Son symbole normalisé est le suivant : Offset E- E+ -Vcc
avec : ±Vcc est la tension d’alimentation.
+VCC
ie +
E+ E+ est l’entrée non inverseuse (vE+ : tension
+ iS appliquée à l’entrée E+).
vE+ E-ε ie - E- est l’entrée inverseuse (vE- : tension
vS
-
appliquée à l’entrée E-).
-VCC
vE - S est la sortie (vS : tension de sortie)
ε = v E + − v E − est la tension d’entrée différentielle.
On remarque bien que dans la zone linéaire la tension de sortie vS = Ad ε est comprise entre
− VSat + VSat
− VSat et + VSat . Ceci n’est possible que si : ≤ε ≤
Ad Ad
Et comme Ad est très élevé, le fonctionnement linéaire n’est possible que pour des valeurs très
faibles de ε
ie + S
E+ RS
RE Ad .Ɛ vS
Ɛ
ie -
E-
+ VSat
Cette caractéristique est traduite par :
vS = −VSat pour ε < 0 ε (µV )
vS = +VSat pour ε > 0
− V < v < +V pour ε ≈ 0
Sat S Sat
− VSat
Pour travailler en régime linéaire, il faut amener ε = vE + − vE − à des valeurs proche de 0. Ceci
peut être réalisé en plaçant une impédance en contre réaction entre la sortie et l’entrée inverseuse
qui assurera la stabilité du montage.
−
+ vS
vE
Ce montage permet de connecter une résistance de charge RL à un générateur de résistance
interne RG >> RL tout en maintenant la tension EG aux bornes de RL : adaptateur d’impédance
entre le générateur et la charge
Générateur de
tension
RG −
i≠0 RG i≠0
i=0
+
vL<EG RL vL=EG RL
EG EG vE=EG
−
Le Suiveur permet également que R
i=0
l’impédance d’entrée de l’oscilloscope +
ne vienne modifier la fréquence de C Oscilloscope
coupure d’un filtre : vE vS
1.4.5- Dérivateur
Le montage de base :
R
−
vE +
vS
dv E
vE quelconque : vS = − RC : le montage réalise donc une dérivation de la fonction vE
dt
avec en plus un changement de signe
vE sinusoïdale : vS = − jRCω vE , la sortie vS est également sinusoïdale mais en
quadrature retard sur la tension d’entrée.
Etudions la fonction de transfert en régime sinusoïdal :
ω
H ( jω ) =
vs 1
= − jRCω = − j avec ω0 =
ve ω0 RC
Le tracé de Bode est le suivant :
G(dB) φ
20dB/décade
ω
ω π
ω0 −
2
Problème posé par le dérivateur : Le gain devient très grand en haute fréquence et l’A.O. se
sature. Pour le cas souvent rencontré en pratique c’est l’effet du bruit qui a un spectre en H.F. qui
saturera l’A.O. La solution alors est de limiter le gain en H.F. en insérant une résistance en série
avec le condensateur :
R
R0 C
−
vE +
R0 vS
ω
− A⋅ j
− jRCω ωC
H ( jω ) = s =
v R
= avec A = : l’amplification dans la bande passante et
ve 1 + jR0Cω 1 + j ω R0
ωC
1
ωC = la pulsation de coupure à -3dB.
R0C
G(dB)
Amplification
20logA
20dB/décade
ω
ω0 ωC
Dérivation
φ
ωC ω
π
−
2
−π
Ainsi modifié, le dérivateur ne risque pas de dysfonctionner en H.F. et à partir de la fréquence
ωc
fc = le montage ne dérive pas mais il amplifie.
2π
1.4.6- Intégrateur
Le montage de base :
C
R
−
vE +
vS
R
G(dB) φ
ω
Saturation
20logA
20dB/décade π
−
Intégration ω 2
Problème posé par l’intégrateur : L’amplification devient très grande pour les basses fréquences
et l’amplificateur sature. Ainsi si le signal d’entrée présente une composante continue, celle-ci
saturera l’AO. On limite le gain en basses fréquences en insérant une résistance en parallèle avec
le condensateur :
R0
R
−
vE +
vS
R
− R0 R −A
H ( jω ) =
vs R0
= = avec A = : l’amplification dans la bande passante et
ve 1 + jR0 Cω ω R
1+ j
ωC
1
ωC = la pulsation de coupure à -3dB.
R0C
G(dB) φ
Amplification ωC ω
20logA
20dB/décade
−π
ω
ωC 3π
−
Intégration 2
Il permet de comparer une tension à une tension vref choisie comme référence.
v +
vS
R2
R1
1er cas : Supposons que la sortie soit dans l’état de saturation haute : vS = +VSat dans ce cas :
R1
vE + = VSat = vh (Diviseur de tension)
R1 + R2
Or si vS = +VSat ça veut dire que ε > 0 cela implique vh > v . On a alors pour les valeurs
croissantes de v la caractéristique de transfert suivante :
vS
+ V Sat
vh v
− VSat
2ème cas : Supposons que la sortie soit dans l’état de saturation haute : vS = −VSat dans ce cas :
− R1
vE + = VSat = vb (Diviseur de tension)
R1 + R2
Or si vS = −VSat ça veut dire que ε < 0 cela implique vb < v . On a alors pour les valeurs
croissantes de v la caractéristique de transfert suivante :
vS
+ VSat
vb v
− VSat
On obtient alors le cycle d’hystérésis suivant en superposant les deux courbes précédentes:
vS
+ VSat
vb vh vS
− VSat
2 R1
La largeur du cycle d’hystérésis est : ∆V = vh − vb = VSat
R1 + R2
1.5.3- Multivibrateur
On se propose d’étudier le montage suivant, constitué d’un comparateur à hystérésis et d’un
intégrateur (cellule RC):
Supposons, comme point de départ, que vs = +VSat R
et que le condensateur soit déchargé à l’instant
t = 0 ( vC = 0 ) : −
vC +
R1 R1
vE + = vS = αVSat avec α = C vS
R1 + R2 R1 + R2
R2
du
vS − vC = R i avec i=C C et vS = VSat R1
dt
dvC 1 V
soit : + vC = Sat
dt RC RC
−
t
La solution de cette équation différentielle donne : vC (t ) = VSat 1 − e RC
La tension vC (t ) augmente pour tendre vers + VSat . Cette valeur ne sera cependant pas atteinte.
En effet, comme vC (t ) = vE − , à l’instant t1 où vC (t ) = vE + = α VSat , la sortie de l’AO bascule à
− VSat .
− 1
t
1
L’instant t1 s’obtient en écrivant que : VSat 1 − e RC = α VSat soit t1 = RC ln
1−α
La commutation d’un état de fonctionnement à l’autre se poursuit ainsi indéfiniment. Les courbes
suivantes représentent les évolutions au cours du temps des tensions vC (t ) et vS (t ) :
vS (t ), vC (t )
+ VSat
+ α VSat
t1 t2 t
− α VSat
− VSat
Ce type de multivibrateur est dit astable puisqu’il délivre une tension de sortie rectangulaire,
périodique, évoluant entre deux états instables. Il est aussi appelé oscillateur de relaxation.
1+ α
La période des oscillations est : T = 2RC ln
1−α
2.1- Définition :
Action qui consiste à transmettre que les signaux dont les fréquences sont contenues dans une
certaine plage appelée « Bande passante ». Les signaux indésirables dont les fréquences sont
situées en dehors de la bande passante sont éliminés c'est-à-dire suffisamment atténués pour être
négligeables.
2.2- Les filtres passifs :
Ils sont composés uniquement d’éléments passifs linéaires.
Filtres du premier ordre :
Les filtres élémentaires d'ordre 1 ont été étudiés en détail dans la première partie du cours
d'électronique analogique EA1. On se contente donc ici d'en rappeler l'essentiel.
Les filtres d'ordre 1 sont représentés par des fonctions de transfert dont la forme générale est la
suivante :
a + ja1ω
H ( jω ) = 0
b0 + jb1ω
Filtre passe-bas d’ordre 1
Bode Diagram
0
R -5
vE vS
Magnitude (dB)
C -10
-15
-20
0
H PB ( jω ) =
1
1 + j ω ω0
-30
Phase (deg)
-60
1
Avec ω0 = -90
-1
10 10
0 1
10
RC Frequency (rad/sec)
Bode Diagram
0
C
-5
Magnitude (dB)
vE R vS
-10
-15
-20
j ω ω0
90
H PH ( jω ) =
1 + j ω ω0
Phase (deg)
45
1
Avec ω0 = 0
10
-2
10
-1 0
10
RC Frequency (rad/sec)
Bode Diagram
R C 5
vS
Magnitude (dB)
vE 0
-5
C R
-10
360
315
1 − j ω ω0
Phase (deg)
H Deph ( jω ) = 270
1 + j ω ω0 225
1
Avec ω0 =
180
-1 0 1
10 10 10
RC Frequency (rad/sec)
L’inconvénient des filtres du 1er ordre est qu’ils sont en général peu performants à cause de leur
pente d’atténuation qui est limitée à -20dB/décade.
Filtres du second ordre :
Le circuit le plus simple permettant de réaliser cette fonction est un circuit RLC simple. En effet
comme le montre la figure suivante, suivant l'endroit où la tension sortie est prélevée, les filtres
fondamentaux d'ordre 2 sont du type passe-bas, passe-haut, passe-bande, coupe-bande. En
préalable à l'étude des filtres analogiques réalisés avec des amplificateurs opérationnels, ce circuit
peut donc servir de base à la présentation et à l'analyse des divers filtres analogiques
C vS
Passe-bas
vS
Coupe-bande
vS
vE L
Passe-haut
R vS
Passe-bande
v S ( jω )
On montre aisément que leurs réponses fréquentielles H ( jω ) = sont entièrement décrites
v E ( jω )
par la pulsation caractéristique ω0 et le coefficient d’amortissement m ou bien le facteur de
qualité Q0 ( Q0 = 1 2m ) :et qu'elles valent respectivement :
H PB ( jω ) =
1 1 1
= =
1 + jω RC + ( jω ) LC
2 2
jω jω
2
1 + 2m + 1 + 1 jω + jω
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
2 2
jω jω
H PH ( jω ) =
( jω ) LC
2
= ω0 = ω0
1 + jω RC + ( jω ) LC
2 2 2
jω jω 1 + 1 jω + jω
1 + 2m +
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
jω 1 jω
2m
jω RC ω0 Q0 ω0
H P∆ ( jω ) = = =
1 + jω RC + ( jω ) LC jω
2 2
jω jω
2
1 j ω
1 + 2m + 1+ +
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
2 2
jω jω
1 + 1 +
1 + ( jω ) LC
2
ω0 ω0
H C∆ ( j ω ) = = =
1 + jω RC + ( jω ) LC jω
2 2 2
jω jω 1 j ω
1 + 2m + 1+ +
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
On notera que tous les filtres d'ordre 2 ont le même dénominateur et qu'ils sont complètement
décrits par ω0 et m (ou Q0 ) :
jω jω
2
1 jω jω
2
D ( jω ) = 1 + 2 m
+ = 1+ +
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
Ces filtres du 2ème ordre représentent une variation de gain ± 40dB / décade pour passe-bas et
passe-haut dans la bande atténuée. La limite de la bande passante à -3dB dépend du coefficient
d’amortissement m : elle est proche de ω0 lorsque m ≤ 0,7 . Pour un passe-bande, la variation du
gain est seulement de ± 20dB / décade .
Dans le cas des filtres passe-bande et coupe-bande, on définit les pulsations de coupure ωi et ωs
correspondant à une atténuation de 3 dB par rapport au maximum de la réponse fréquentielle.
H ( jω ) ω =
1
= −3dB
i ,s
2
On peut alors montrer que, dans les deux cas, la largeur de bande est inversement proportionnelle
à Q0
ω0
∆ω = ω s − ωi =
Q0
et que ω0 est la moyenne géométrique des deux pulsations de coupure ωi et ωs
ω02 = ωi ⋅ ωs
Une illustration précisant le comportement fréquentiel de ces deux filtres est présentée dans les
figures suivantes. On y voit en particulier que les asymptotes du filtre passe-bande se croisent à
un niveau − 20 log(Q0 ) déterminé par le facteur de qualité. Le filtre sera donc d'autant plus
sélectif que son facteur de qualité est élevé.
Filtre Passe-Bande
− 20 log Q200
10
ωi ωi
0
− 3dB
-10
H (dB)
-20
-30
-40
- - - 0 1 2 3
10 3 10 2 10 1 10 10 10 10
Frequency (rad/sec)
Filtre Passe-Bande
ωi ω s
5
0
− 3dB
-5
-10
-15
− 20 log Q0 -20
-25
-30
-35
-40
- 0 1
10 1 10 10
Frequency (rad/sec)
Filtre Coupe-Bande
5
ωi ωs
0
− 3dB
-5
-10
H (dB)
-15
-20
-25
-30
- 0 1
10 1 10 10
Frequency (rad/sec)
Le principal défaut des filtres passifs est lié au fait que leur fonction de transfert dépend toujours
de la charge placée en sortie. Il faut donc prendre en compte l’impédance de charge dans le calcul
du filtre. Le second défaut est lié à l’utilisation d’inductances qui sont coûteuses et encombrantes
et aussi de leur résistance propre
−
+
Z1 vS
vE Z2
Y4 Y5
Y1 Y3
−
vE Y2 +
vS
v S ( jω ) −1
H PB ( jω ) =
1 3 C2
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
R C1C2 2 C1
1 + 2m +
ω0 ω0
2
jω
−
v S ( jω ) ω0
H PH ( jω ) =
1 3 R1
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
C R1R2 2 R2
1 + 2m +
ω0 ω0
R3 jω
− 2m
v S ( jω ) 2 R1 ω0 R1 + R2
H P∆ ( jω ) =
1 1 R1 R2
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
C R1R2 R3 C R3 (R1 + R2 )
1 + 2m +
ω0 ω0
2.3.2- Structure de SALLEN KEY
Cellules à gain fixe
Elles utilisent un amplificateur à gain unité et une réaction positive. Elles permettent ainsi de
réaliser des filtres à gain fixe de type passe-bas, passe-haut, passe-bande et coupe-bande. Leurs
schémas sont présentés dans la figure suivante :
Y2
−
Y1 Y3
+
vS
vE Y4
v S ( jω )
H PB ( jω ) =
1 1 C2
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
R C1C2 C1
1 + 2m +
ω0 ω0
R2 jω
2m
v S ( jω ) 2(R1 + R2 ) ω0 R1 + R2 R1 + R2
H P∆ ( jω ) =
1
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
R2C R1 R1 (R1 + R2 )
1 + 2m +
ω0 ω0
Les cellules à gain fixe offrent un moyen simple de réaliser des filtres d'ordre 2. Cependant, si
l'on observe les équations déterminant la pulsation caractéristique ω0 et le coefficient
d’amortissement m (ou bien le facteur de qualité Q0 ), on voit que l'on ne peut pas varier l'un
sans changer l'autre. C'est pour cette raison que l'on propose également des cellules à gain
variable offrant un degré de liberté supplémentaire.
Cellules à gain variable
Elles se distinguent des cellules à gain fixe uniquement par le fait que l'amplificateur suiveur est
remplacé par un amplificateur de gain K A . Grâce à celui-ci, le coefficient d’amortissement m
(ou bien le facteur de qualité Q0 ) peut être modifié indépendamment de la pulsation ω0 . Leurs
schémas sont présentés dans la figure suivante :
Y6
Y2
−
Y1 Y3
+
vS
vE Y4 Y5
BP BP BP
b b b
Passe-bas Passe-haut Passe-bande
f p+ − f p−
s= pour un gabarit passe-bande.
f a+ − f a−
Pour le filtre passe-bande, la largeur de bande relative B est donnée par :
f p+ − f p− ∆f
s= =
f0 f0
ce qui correspond à 1 Q0 pour les filtres du second ordre.
Technique de synthèse :
Etape 1 : transposer le gabarit en « passe-bas de référence »
Le but de la transposition est de ramener l’étude de tous les types de filtres (passe-bas, passe-
haut, passe-bande, coupe-bande) à l’étude d’un filtre passe-bas dit de référence afin de faciliter le
calcul.
De plus, la transposition réalise la « normalisation » de la fréquence en utilisant comme abscisse
la fréquence dite réduite x au lieu de f .
f
f → x= pour les filtre passe-bas et passe-haut
fp
f
f → x= pour les filtre passe-bande
f0
Cette première étape se fait de la manière suivante :
• Passe-bas
G(dB) G(dB)
fp fa f 1 1s x
0 0
a a
Transposition
b b
Passe-bas Passe-bas de référence
• Passe-haut
G(dB) G(dB) G(dB)
fa fp s 1s
0 f 0 1 x 0 1 x
a a a
Normalisation Transposition
b b b
Passe-haut Passe-haut normalisé Passe-bas de référence
• Passe-bande
G(dB)− f0 G(dB)− 1 G(dB)
f a f p− f p+ f a+ xa x −p x +p xa+ 1 1s
0 f 0 x 0 x
a a a
Normalisation Transposition
b b b
Passe-bande Passe-bande normalisé Passe-bas référence
1 p+1
2 p2+1,414p+1
3 (p2+p+1)(p+1)
4 (p2+1.848p+1)(p2+0,765p+1)
5 (p2+1,618p+1)(p2+0,618p+1)(p+1)
6 (p2+1,932p+1)(p2+1,414p+1)(p2+0,518p+1)
p → jω ω p
p →1 p
Passe-haut : T ( p ) T ′( p ) T ′( jω )
p → jω ω 0
(
p → 1 B p + p −1 )
Passe-bande : T ( p ) T ′( p ) T ′( jω )
3.1- Introduction :
En électronique, le terme oscillateur désigne un montage autonome qui génère spontanément un
signal périodique auto-entretenu lors de la mise sous tension, c'est-à-dire sans qu'il soit nécessaire
de l'attaquer par un tel signal (pas de signal de commande).
On distingue deux types d'oscillateurs :
- Les oscillateurs à relaxation (régime saturé) : le signal engendré est en dent de scie, en
créneaux, triangle...
- Les oscillateurs sinusoïdaux (régime linéaire): Il délivre un signal quasi-sinusoïdal de la forme
s (t ) = S 0 sin (ω0 t ) avec S0 est l'amplitude des oscillations et ω0 est la pulsation des oscillations.
Les domaines d’application sont nombreux :
• Un microprocesseur utilise une horloge pour effectuer ses opérations
• En transmission numérique pour cadencer la transmission des informations
• En modulation/démodulation analogique on utilise des oscillateurs qui oscillent à la
fréquence de la porteuse
3.2- Principe :
Comme son nom l’indique, la fonction d’un oscillateur sinusoïdale est de produire une tension
sinusoïdale de façon autonome. Son principe général est celle d’un système bouclé placés
volontairement dans un état d’instabilité. Il est constitué d’une chaîne directe A( jω ) apportant de
l’amplification et d’un quadripôle de réaction K ( jω ) :
vE + vS
A( jω )
−
vR
K ( jω )
+ vS
0 A( jω )
−
vR
K ( jω )
En coordonnés cartésiennes :
Condition sur la partie imaginaire : Im( A × K ) = 0
Cette relation impose la fréquence f 0 des oscillations
RS Z2
vE vS Z3 Z1 vR
A0vE
A0 Z1 Z 3 = Z 3 (Z1 + Z 2 ) + RS (Z1 + Z 2 + Z 3 )
Comme les impédances sont réalisées à partir d'éléments purement réactifs :
Z1 = jX 1 ; Z 2 = jX 2 ; Z 3 = jX 3
La condition d'oscillation devient alors :
− A0 X 1 X 3 = − X 3 ( X 1 + X 2 ) + jRS ( X 1 + X 2 + X 3 )
ce qui est vérifié si les parties réelles sont égales A0 X 1 = X 1 + X 2 , et si les parties imaginaires
sont égales X 1 + X 2 + X 3 = 0
A0 X 1 = − X 3
ce qui donne :
X1 + X 2 + X 3 = 0
Dans le cas d'un amplificateur inverseur, A0 < 0 , comme A0 X 1 = − X 3 , X 1 et X 3 sont de même
signe donc sont des composants de même nature. La seconde condition, X 1 + X 2 + X 3 = 0 ,
impose pour X 2 un composant de nature différente.
D'où les deux structures possibles, celle de Hartley et celle de Colpitts qui est plus fréquente car
elle ne nécessite qu'une seule inductance.
Structure de HARTLEY
Z1 et Z 3 sont des inductances, Z 2 est un
condensateur. amplificateur réseau de réaction
La condition X 1 + X 2 + X 3 = 0 donne :
1 RS C
L1ω − + L2ω = 0 , d'où vE vS vR
Cω L2 L1
1 L A0vE
ω0 = et A0 = − 2
(L1 + L2 )C L1
Structure de COLPITTS
Z1 et Z 3 sont des condensateurs, Z 2 est une
inductance. amplificateur réseau de réaction
La condition X 1 + X 2 + X 3 = 0 donne :
L
1 1 RS
− + Lω − = 0 , d'où
C1ω C2ω vE vS vR
A0vE C2 C1
1 C
ω0 = et A0 = − 1
CC C2
L 1 2
C1 + C2
3.4- Exemple: Oscillateur de Clapp à transistor bipolaire
L’oscillateur de Clapp est une variante de l’oscillateur de Colpitts dans lequel un condensateur
ajustable de capacité C est ajouté en série dans la branche inductive (il faut 1 Cω 0 < Lω0 pour ne
pas modifier le caractère inductif de la branche Z 2 ). Ainsi, la réactance X 2 peut être ajustée ce
qui permet un réglage de la fréquence d’oscillation
Amplificateur
VCC
Réseau de réaction
R1 LC
C L
CL
vS vR
vE C2 C1
R2
RE CE
On suppose que le transistor fonctionne en régime linéaire. On donne le schéma petits signaux :
ib C L
B C
β ib
vE Req h11 vS C2 C1 vR
Pour simplifier, on a posé Req = R1 // R2 . Par ailleurs, on admet que Req >> h11 .
La chaîne de réaction possède l’impédance d’entrée :
1
j Lω − (1 + jh11C1ω ) + h11
Cω
ZE =
C
1 − LC 2ω + 2 (1 + jh11C1ω ) + jh11C 2ω
2
C
La fonction de transfert de l’amplificateur chargé par la chaîne de réaction s’écrit donc :
1
j Lω − (1 + jh11C1ω ) + h11
vS − β Cω
A= =
h11 C
1 − LC 2ω + 2 (1 + jh11C1ω ) + jh11C 2ω
vE 2
C
La fonction de transfert de la chaîne de réaction chargée par l’entrée de l’amplificateur s’écrit :
vR h11
K= =
1
(1 + jh11C1ω ) + h11
vS
j Lω −
Cω
La condition d’oscillation impose :
−β
A×K = =1
C
1 − LC 2ω + 2 (1 + jh11C1ω ) + jh11C 2ω
2
C
Identifions les parties réelles et imaginaires de part et d’autre :
h11C1C2ω
1 − LC2ω 2 +
C2
= −β et h11C1ω − h11 LCC ω + + h11C2ω = 0
C C
La seconde équation donne la pulsation d’oscillation :
C1C2
C1 + C2 +
ω0 = C
LC1C2
La première, après simplification, donne la condition d’amplification :
C2
β=
C1
L
CP
Quartz
CS
− j ω 2 − ωS2 1
Son impédance peut se mettre sous la forme : Z Q = jX Q = avec ωS = et
C Pω ω 2 − ω P2 LCS
CS C P
ωP = 1 L
CS + C P
ωS ωP ω
capacitif
Pour un quartz donné, la pulsation est donc parfaitement fixée du fait de l’invariance des
propriétés du quartz d’où la grande stabilité en fréquence de ces oscillateurs.
3.6- Les oscillateurs à résistance négative
Le principe consiste à charger un condensateur et à fermer celui-ci sur une bobine. Le
condensateur se décharge dans la bobine qui emmagasine alors de l’énergie sous forme
magnétique qu’elle va avoir tendance à restituer au condensateur qui se charge à nouveau, etc.. Il
apparaît alors une tension sinusoïdale aux bornes de l’ensemble.
t ++ ++
C −− −− L r
B
En pratique, ces oscillations sont rapidement amorties par la résistance de la bobine qui dissipe,
par effet de joule, une partie de l’énergie à chaque échange entre la bobine et le condensateur.
Ainsi, l’énergie emmagasinée dans le circuit s’annule progressivement.. Pour y remédier, il faut
adjoindre un circuit actif jouant le rôle d’une "résistance négative" (Convertisseur d’Impédance
Négative) et qui doit fournir la quantité juste nécessaire d’énergie pour compenser les pertes dans
la résistance de la bobine : il y’a alors conservation de l’énergie emmagasinée dans l’ensemble du
circuit et donc entretien des oscillations.
Le schéma d’un oscillateur à circuit LC parallèle utilisant un NIC à AO est le suivant :
R3
i
+
−
C L,r
u
R2
R1
u RR
La résistance d’entrée est donnée par : RE = = − 1 3 = −ρ
i R2
En adoptant la modélisation R-L parallèle pour la bobine et en remplaçant le NIC par sa
résistance équivalente − ρ , l’oscillateur de la figure précédente peut être modélisé par :
iC iL iR i
C L R −ρ
u
d 2u (t ) d u (t )
Ce montage régit par l’équation différentielle suivante : 2
+ 2mω0 + ω02 u (t ) = 0
dt dt
1 1 1 1 1 1 1 L
avec ω0 = et 2mω0 = − soit m = −
LC C R ρ 2 R ρ C
Pour m > 1 , la solution de l’équation différentielle est une combinaison de deux exponentielles
réelles (régime apériodique) ce qui n’a pas d’intérêt ici. En revanche, pour 0 < m < 1 , la solution
(
est sinusoïdale amortie (régime pseudo-périodique) : u (t ) = U m e −mω0t sin ω0 1 − m 2 t + ψ )
Il n’y a plus d’amortissement lorsque m = 0 soit R = ρ : le circuit fonctionne alors en
oscillateur.
4.1- Définition :
La boucle à verrouillage de phase (P.L.L. Phase Locked Loop) est un système qui permet
d’asservir la phase d’un oscillateur local à celle d’un signal extérieur. On les trouve dans la
plupart des systèmes électroniques usuels : synthétiseur de fréquence, récepteur de télévision,
téléphones cellulaires… En général, elle se présente sous forme de circuit intégré (4046 par
exemple…). Cependant, par la suite, nous essaierons de réaliser les différents blocs qui la
composent par des éléments discrets afin d’en comprendre le principe.
Avant d’aller plus loin, on rappelle la notion de phase et de fréquence instantanées. Si on
considère un signal u (t ) = U m sin (θ (t )) , on peut donner les définitions suivantes :
- θ (t ) = ωt + ϕ (t ) s’appelle la phase instantanée de u (t )
- Ω(t ) = dθ (t ) dt = ω + dϕ (t ) dt s’appelle la pulsation instantanée, c’est la vitesse de la variation
de la phase. Le terme dϕ (t ) dt correspond à la variation instantanée par rapport à ω .
- f (t ) = Ω(t ) 2π est la fréquence instantanée.
Pour un signal dont la phase initiale est constante, Ω(t ) correspond directement à ω . Dans le cas
de la PLL, la pulsation instantanée du signal est à priori variable au cours du temps autour d’une
pulsation fixe ω0 qui correspond à la pulsation du travail de la boucle.
4.2- Structure générale d’une P.L.L.
Le système se présente sous la forme d’un système bouclé dans lequel on va trouver les éléments
suivants :
Comparateur de phase
θE u vC θS
Filtre V.C.O
(u E ) Multiplieur passe-bas (uS )
On obtient : u (t ) =
K U EM U SM
[sin (ϕ E (t ) − ϕ S (t )) + sin (2ω0 t + ϕ E (t ) + ϕ S (t ))]
2
On choisit alors le filtre passe bas telle que sa fréquence de coupure f B << 2 f 0 ce qui va éliminer
le deuxième terme d’où :
vC (t ) = sin (ϕ E (t ) − ϕ S (t ))
K U EM U SM
2
Tant que la différence de phase reste petite sin (ϕ E (t ) − ϕ S (t )) ≈ ϕ E (t ) − ϕ S (t ) :
vC (t ) = K d (ϕ E (t ) − ϕ S (t ))
ou encore vC (t ) = K d (θ E (t ) − θ S (t ))
Sortie : θ S (t ) = ω0t + ϕ S (t )
Le passage de la fréquence à la phase fait intervenir une intégration (1 p ) :
dθ S dϕ 1 dϕ S dϕ
θ S = ω0 t + ϕ S ⇒ Ω S = = ω0 + S ⇒ f S = f 0 + ⇒ 2π [ f S − f 0 ] = S
dt dt 2π dt dt
dϕ S 2π
⇒ 2π ∆f S = ⇒ ΦS ( p) = FS ( p )
dt p
f S max − f S min
Le V.C.O : f S = f 0 + vC
vC max − vC min
1
Le filtre passe-bas a comme fonction de transfert .
1+τ p
CP filtre
Φ E ( p) VC ( p ) FS ( p ) 2π ΦS ( p)
+ KD
1
K0
− 1+τ p p
On peut aussi réaliser une modélisation faisant intervenir les grandeurs « fréquence » en entrée et
en sortie :
FE ( p ) 2π Φ E ( p) FS ( p )
+ KD
1
K0
p − 1+τ p
ΦS ( p) 2π
p
Que l’on peut simplifier selon le schéma suivant :
FE ( p ) 2π FS ( p )
+ KD
1
K0
− p 1+τ p
Quelles que soient les grandeurs considérées. La fonction de transfert en boucle ouvert est donnée
2π K D K 0
par : TBO ( p ) =
p[1 + τp ]
L’étude de la PLL nous ramène à l’étude d’un système asservi donc on peut étudier la stabilité et
la précision.
G(dB)
-1
20logA
-2
ω
ωC
φ
ωC ω
-90°
0°<Mφ<45°
-180°
Bien que la PLL est stable Mϕ > 0° , elle présente souvent un mauvais degré de stabilité
Mϕ < 45° . Donc pour augmenter la stabilité c'est-à-dire la marge de phase il faut diminuer le
gain (A<1) ce qui est rarement dans le cas pratique. La réponse indicielle f S à une variation de
fréquence f E de type échelon sera donc transitoirement oscillante.
4.6- Etude de la précision
Il faut s’intéresser à l’erreur statique de phase ϕ D = ϕ E − ϕ S lorsqu’on applique un échelon de
fréquence f E ( f 0 → f 0 + ∆f E ) en entrée. Pour cela exprimons Φ D ( p ) = Φ E ( p ) − Φ S ( p ) à partir de
schéma blocs :
2π
ΦD ( p) = F ( p)
p
2π K D K 0 E
1+
p(1 + τ p )
L’erreur statique ϕ D peut être déterminée en utilisant le théorème de la valeur finale :
2π ∆ fE ∆ fE
lim ϕ D (t ) = lim p Φ( p ) = lim =
t →∞ p →0 p →0 2π K D K 0 p K D K0
1+
p (1 + τ p )
L’écart de phase n’est pas nul cependant la différence de phase entre le signal de sortie et le
signal d’entrée sera autant plus faible que le produit K D K 0 sera grand ce qui n’est pas compatible
avec la condition de stabilité K D K 0 τ < 1 … On retrouve le dilemme précision/stabilité propre aux
asservissements. Pour avoir une différence nulle il faudrait envisager une correction incluant une
action intégrale.
5.1- Introduction :
Les systèmes de télécommunication permettent de transmettre des informations par voie
hertzienne. Le signal informatif est véhiculé par une onde électromagnétique se propageant dans
l’espace. Les systèmes d’émission et de réception utilisent des antennes qui produisent ou
détectent des variations (ou modulations) de la composante champ électrique ou champ
magnétique de l’onde électromagnétique. La transmission directe, par onde hertzienne, d’un
signal basse fréquence est impossible. En effet, les dimensions des antennes étant de l’ordre de
1 4 de la longueur l’onde λ donc il faudrait une antenne de longueur 5Km si la fréquence du
signal est 15KHz.. De plus, l’antenne ne pourrait être adaptée que pour un signal dont le spectre
de fréquence est étroit ce qui n’est pas le cas des signaux à transmettre en général (un signal
audio comporte des composants allant de 50Hz à 15KHz par exemple). Par ailleurs, il serait
impossible à la réception de distinguer deux signaux BF émis simultanément par 2 stations.. La
transmission hertzienne ne peut se faire qu’en introduisant l’information BF dans un signal HF
(de 100KHz à 100MHz).
5.2- Principe de la modulation
La modulation utilise généralement 2 signaux :
le message analogique ou numérique, appelé onde modulante ou message (BF)
l’onde porteuse ou d’échantillonnage (HF)
On appelle alors signal modulé le signal BF porté par le signal HF
La modulation peut être :
Soit une transposition plus ou moins directe du spectre du message vers les HF :
Modulation d’amplitude ou de fréquence
Soit une modification radicale du signal lui-même et utilisant des moyens numériques,
notamment l’échantillonnage (modulation par impulsions),
Soit une combinaison des deux techniques précédentes (Wide Band Code Division
Multiple Access - W-CDMA)
PORTEUSE MESSAGE
Continue AM - FM - PM Analogique
(Sinusoïdale) ASK (Continu)
FSK
PSK
PPM
PWM
PAM
Numérique
Impulsions (Discret)
PCM - W-CDMA
Avantages de la modulation :
Adaptation du signal modulé aux caractéristiques fréquentielles du canal de transmission
Rayonnement possible dans une antenne
Transmission possible à longue distance (ex: satellites)
Moindre sensibilité au bruit et parasites externes
Transmissions simultanées : possibilité de multiplexage fréquentiel
Inconvénients de la modulation :
Systèmes plus complexes : risque d’augmentation de la dégradation du signal due aux
équipements
Bande de fréquences à l’émission plus importante que celle du message
5.3- Modulation d’amplitude (AM)
5.3.1- Notations :
Les indices m et p signifieront que la grandeur se rapporte respectivement à l’onde modulante et à
l’onde porteuse.
Soient : L’onde modulante sinusoïdale BF : m(t ) = Am sin (ωmt + ϕ m ) de fréquence f m = ωm 2π
m(t) k s(t)
p(t)
s(t) m(t)
B = 2fm p(t)
maAp/2
f
fm fp-fm fp fp+fm
Plus généralement, pour un signal modulant BF comportant plusieurs composantes de fréquence
on peut appliquer le principe de superposition ce qui conduit au spectre de la figure suivante :
s(t) B = 2fM
m(t)
f
fm fM fp-fM fp-fm fp fp+fm fp+fM
Le signal modulé comporte donc deux bandes latérales (Lower & Upper Side Band) d’où son
appellation anglo-saxonne DSB (Double Side Band) et occupe une bande de fréquence B = 2 f M
appelé largeur du canal de transmission.
5.3.4- Puissance du signal DSB.
Le signal DSB est destiné à être émis au moyen d’une antenne. D’un point de vue électrique,
l’antenne peut être assimilée à une résistance R ANT . La puissance totale fournie par le signal DSB
est égale à la somme des puissances véhiculées par chaque bande latérale. Pour simplifier,
prenons le cas d’une onde modulante sinusoïdale pour laquelle les bandes latérales ne comportent
qu’une seule raie d’amplitude ma Ap 2 :
2 2
ma AP ma AP
PT = PLSB + PUSB =
2 2 2 2
+
=
(ma Ap )
2
k ma Ap A′p
d (t ) ≈ cos ωmt = a × m(t )
2
La porteuse locale peut être reconstituée à partir d’un oscillateur local à quartz ayant pour
fréquence exactement la fréquence f p de la porteuse. En pratique, il est parfois difficile d’obtenir
une porteuse locale exactement synchrone.
Supposons que la fréquence de l’oscillateur local soit ( f p + ∆f ) , on montre alors en reprenant les
k ma Ap A′p cos(∆ωt )
calculs précédents que : d (t ) ≈ cos ωmt = a (t ) × m(t )
2
Le coefficient a varie au rythme de décalage de fréquence ∆f (battement) et n’est plus constant
d’où une fluctuation en amplitude su signal démodulé : ce phénomène est appelé "Fading".
5.3.6- Modulation AM à porteuse transmise (AM-P)
Pour éviter d’avoir à reconstituer la porteuse à la réception et d’être confronté au problème du
fading, on peut rajouter la porteuse au signal émis :
m(t) k s(t)
+
+
p(t)
Le signal AM-P peut donc se mettre encore sous la forme : s (t ) = A(t )sin (ω p t )
ma < 1 ma = 1 ma > 1
sin (ω p − ωm )t + sin (ω p + ωm )t
ma Ap ma Ap
s (t ) = Ap sin (ωmt ) +
2 2
Le spectre comporte cette fois trois composantes (puisqu’on a rajouté la porteuse) de fréquences
f p , ( f p + f m ) et ( f p − f m )
s(t) porteuse
Ap
maAp/2
f
fp-fm fp fp+fm
Plus généralement, pour un signal modulant BF comportant plusieurs composantes de fréquence
f ∈ [ f m , f M ] , on obtient le spectre de la figure suivante :
s(t) m(t)
+
2
=
Ap2 ma2
1 + 2
a p
Tant que la PLL est verrouillée sur f p , elle maintient le niveau de la porteuse locale constant
même si f p dérive légèrement : La porteuse locale est asservie à la porteuse.
vd (t ) Caractéristique de la diode
id
id iC
s (t ) R C d (t )
vd
0,6V
Pour obtenir un signal démodulé proche du signal modulant, il faut choisir la constante du temps
τ = RC suffisamment grande devant la période Tp de la porteuse mais inférieure à la période de
1 − ma2
modulation Tm ce qui conduit à la condition suivante : T p << τ < Tm .
2 π ma
5.3.11- Rapport signal sur bruit
Le bruit est un signal aléatoire, généralement de faible amplitude, qui se superpose aux signaux
utiles.
bruit
Les signaux modulés peuvent être pollué lors de leur transmission hertzienne. A fin d’évaluer
leur taux de « pollution », on définit alors le rapport signal sur bruit (S / N )E en entrée du
démodulateur.
S désigne le carré de la valeur efficace du signale modulé qui correspond à la puissance fournie
au récepteur. Pour un signal AM, S vaut :
Ap2 ma2
S= 1 + 2
2
Le bruit quant à lui se décompose en une infinité d’harmoniques compte tenu de son caractère
aléatoire mais seules les composantes comprises dans la bande [ f p − f m , f p + f m ] correspond au
signal modulé seront prises en compte. N (noise) représente alors le carré de la valeur efficace de
ces composantes.
Pour un rapport (S / N )E donné, la qualité d’un récepteur dépend du rapport (S / N )S obtenu après
démodulation. Généralement, le rapport (S / N ) es d’autant meilleur que l’indice de modulation
ma est grand.
5.4- Modulation de fréquence – Modulation de phase
5.4.1- Principe :
Pour une modulation PM ou FM, le signal modulant BF m(t ) module la phase θ (t ) de l’onde
porteuse HF p (t ) .
L’onde modulée s (t ) présente alors une fréquence instantanée variable :
1 dθ 1 d ∆ϕ
θ (t ) = ω p t + ∆ϕ ⇒ f (t ) = = fp + = f p + ∆f
2π dt 2π dt
1 d ∆ϕ
Avec ∆f = s’appelle excursion de fréquence.
2π dt
5.4.2- Caractéristique de l’onde PM
Le signal modulant BF m(t ) intervient sur la phase initiale ∆ϕ de l’onde porteuse HF p (t ) :
θ (t ) = ω p t + ∆ϕ avec ∆ϕ = k × m(t ) où k est une constante.
L’onde p (t ) s’écrit alors : s (t ) = Ap cos(ω p t + k m (t ))
Elle admet pour une fréquence instantanée :
1 dθ (t ) k dm(t )
f (t ) = = fp +
2π dt 2π dt
Lorsque le signal modulant BF m(t ) est sinusoïdal alors s (t ) devient :
m (t ) = Am cos(ωm t ) ⇒ s (t ) = Ap cos(ω p t + k Am cos(ωm t ))
2π dt 0 0
0
Lorsque le signal modulant BF m(t ) est sinusoïdal alors s (t ) devient :
2π
m(t ) = Am cos(ωm t ) ⇒ s (t ) = Ap cos ω p t + k Am sin(ωm t )
ωm
2π
On pose : m f = k Am indice (ou taux) de modulation.
ωm
Contrairement à l’onde PM, la fréquence instantanée de l’onde FM dépend directement du signal
BM m(t ) .
1 dθ (t ) ω
f (t ) = = f p + m f m cos(ωm t ) ⇒ f (t ) = f p + ∆f cos(ωm t )
2π dt 2π
La fréquence de l’onde modulée FM varie entre f p − m f f m et f p + m f f m
d m (t )
m(t ) s (t )
d dt Modulateur FM
dt onde PM
s (t ) = Ap cos(ω p t + m sin(ωm t ))
Le spectre est obtenu en développant s (t ) sous la forme d’une somme de fonctions sinusoïdales..
En utilisant la relation trigonométrique cos(a + b ) = cos a ⋅ cos b − sin a ⋅ sin b , s (t ) devient :
f
maAp/2
fp-fm fp fp+fm
La relation (*) fait apparaître les fonctions : f (t ) = cos(m sin (ωm t )) et g (t ) = sin (m sin(ωm t ))
• f (t ) est paire, elle admet donc une décomposition en série de Fourier constituée de terme
cos : f (t ) = cos(m sin (ωm t )) = J 0 + 2 J 2 cos(2ωm t ) + 2 J 4 cos(4ωm t ) + L
• g (t ) est impaire, elle admet donc une décomposition en série de Fourier constituée de terme
sin : g (t ) = sin (m sin(ωm t )) = 2 J 1 sin(ωm t ) + 2 J 3 sin(3ωm t ) + L
Après remplacement dans (*), on obtient :
s (t ) = Ap cos(ω p t ) × [J 0 + 2 J 2 cos(2ωm t ) + 2 J 4 cos(4ωm t ) + L]
− Ap sin(ω p t ) × [2 J 1 sin(ωm t ) + 2 J 3 sin(3ωm t ) + L]
Le calcul des coefficients J n a été effectué par Bessel. Ils dépendent de l’indice de modulation
m f et sont donnés dans le tableau suivant :
Exemple de m f = 200%
s(t) B ≈ 6 fm
- pour m f >> 100% , la largeur du spectre est théoriquement infinie. Cependant, 98% de la
puissance du signal FM est véhiculée par les composantes situées dans la bande comprise entre
f p − ( f m + ∆f ) et f p + ( f m + ∆f ) . En première approximation, le spectre de l’onde FM peut donc
être borné à la bande de largeur B définie par : B = 2( f m + ∆f ) avec ∆f = m × f m
[ ]
2
S eff Ap2 Ap2
vaut : PT = = J 0 + 2J1 + 2J 2 + L =
2 2 2
[ ]
Car J 02 + 2 J 12 + 2 J 22 + L = 1 est une propriété des coefficients de Bessel.
fVCO (t )
V.C.O
d (t ) = m(t ) = α m (t )
k
k0
La tension de commande du VCO est bien donc l’image de la variation de fréquence de l’onde
FM c'est-à-dire du signal modulant BF m(t )
5.4.8- Démodulation par déphasage
Ap cos(θ (t )) u (t ) d (t )
Filtre
Filtre passe bas
Signal BF
Onde FM
La tension de sortie d (t ) est bien donc l’image de la variation de fréquence de l’onde FM c'est-à-
dire du signal modulant BF m(t ) .
[1]- Electronique : Tome 1, Outils d'analyse des signaux et fonctions électroniques, Thierry
Gervais, Vuiber, 2012.
[2]- Electronique : Tome 2, Systèmes bouclés, de communication et numériques, Thierry Gervais,
Vuiber, 2013.
[3]- Electronique. Fondements et applications, José-Philippe Pérez, Dunod, 2012.
[4]- Précis d'électronique , Jean-Luc Azan, Bréal, 2005
[5]- Electronique appliquée aux hautes fréquences , François de Dieuleveult, Dunod, 2008
[6]- Exercices et problèmes d'électronique, Yves Granjon, Dunod, 2010
[7]- Les oscillateurs en électronique, Gérard Couturier, Ellipses, 2005