Théme:l expréssion de la révolte dans l étranger d Albert Camus

plan
| Biographie de l auteur
II les types de revolte dans le roman
1 la revolte sociale
2 la revolte religieuse
III les consequenses de la revolte
1la liberte
2le bonheur
Conclusion

Introduction
Publié en 1942, l’Etranger retrace l’histoire d’un homme ordinaire soumis à
l’absurdité de l’existence et de la condition. Rédigé au passé, ce récit propose de
suivre le parcours de Meursault, de l’annonce du décès de sa mère jusqu’à sa
condamnation pour homicide, un an plus tard. Camus souhaite mettre en lumière
l’aspect pessimiste et absurde de la condition humaine en dépeignant un homme qui
prend la vie comme elle vient, suit ses instincts et ne s’encombre pas des injonctions
sociales
I.                   BIOGRAPHIE
Fils d’un ouvrier, Albert Camus est né en Algérie en 1913. Un an après, il perd son
père à la guerre de 1914. Il sera élevé par sa grand-mère dans un pauvre
appartement d’un quartier populaire d’Alger. Dès le bas âge, il est atteint de
tuberculose. Il réussit malgré tout à passer le bac.
Après le baccalauréat, il doit accepter de menus emplois pour mener à bien ses
études. Mais la tuberculose l’empêchant de passer son agrégation en philosophie. Il
est licencié en philosophie. Il veut s’engager dans l’armée en 1940 mais son état ne
le lui permet pas. Toutefois il restera un homme d’action, généreux dans l’effort. Il
occupera une place importante de la résistance et deviendra rédacteur en chef du
journal « Combat » en 1944. Ses articles très remarqués seront ressemblés de 1950
à 1933 sous le titre de « Actuelles ». Le 4 janvier 1960, alors qu’il travaille à un autre
roman, le Premier Homme (posthume, 1994), il se tue dans un accident de voiture.

II) Les types de révoltes dans le roman

1) La révolte sociale
La société est toute entièrement régie par des règles appelées codes.les codes
sociaux entraînent toute une série de rites auxquels chacun doit se conformer.Ainsi
la société de Meursault ne vie que par et pour le respect de ses codes.Mais
Meursault, lui avait du mal à respecter ses règles sociales préétablies toujours plus
ou moins mal à l’aise dans ses relations sociales et au contraire en total harmonie
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avec les éléments de la nature, l’eau en particulier, associer au plaisir et à

l’amour.Même le soleil, par ailleurs si souvent,insupportable procure à Meursault
souvent un bien-être
Meursault contrairement aux apparences ne veut pas se simplifier la vie .Il dit ce qu’il
est, et refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se sent
menacée.Meursault ne se contente pas d’ignorer le jeu social, il refuse de le
jouer.Sans aucune attitude héroïque, il accepte de mourir pour ce qu’il considère
comme une vérité refusant donc de mentir en lui-même.

2) La révolte religieuse
Meursault vie dans un temps où la croyance en Dieu est forte. Mais celui-ci ne croit
pas en lui, car il n’a aucune preuve des avances que fait l’Église; il est un homme qui
croit ce qu’il voit. Cet extrait nous le démontre bien : « J’ai répondu que non. Il s’est
assis avec indignation. Il m’a dit que c’étais impossible, que tous les hommes
croyaient en Dieu, même ceux qui se détournaient de son visage.» (L’étranger
p.108) C’est pour ça qu’il croit plus en la justice qu’en l’Église. Il sait ce qu’est une
condamnation, mais ne sait pas ce qu’est un péché en réalité.
On pourrait dire que la relation entre Meursault et l’aumônier n’est pas la meilleure,
en grande partie à cause des divergences religieuses que les deux individus ont. Le
fait que les deux personnes restent sur leur position n’aide pas non plus une bonne
relation car l’aumônier veut faire comprendre à Meursault que Dieu existe, et de son
côté, Meursault lui dit qu’on ne peut en être sur et que lui n’y croit pas. L’un ne
comprend pas l’autre, et l’autre ne comprend pas l’un. Leur relation va dans un sens,
l’aumônier ne cherche qu’à aider Meursault mais ce dernier n’en veut pas. il se
rebelle contre l’Eglise (qui lui envoie un aumônier pour lui donner son dernier
sacrement au jour de sa condamnation). En analysant sa conversation avec cet
homme de Dieu, on se rend compte que Meursault n’a point de foi. Il se moque de
l’hypothèse religieuse du pardon, car pour lui tout homme est destiné à payer lui-
même ses fautes. 

III) les conséquences de la révolte

1) La liberté
« Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à
souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils
m’accueillent avec des cris de haine. » (l’Étranger . P.186).
L’homme absurde laisse de coté le problème de « la liberté en soi » qui n’aurait de
sens qu’en relation avec la croyance en Dieu ; il ne peut éprouver que sa propre
liberté d’esprit ou d’action. Jusqu’à la rencontre de l’absurde. Meursault avait
l’illusion d’être libre mais était esclave de l’habitude ou des préjugés qui ne
donnaient à sa vie qu’un semblant de but et de valeur.
La découverte de l’absurde lui permet de tout voir d’un regard neuf : il est
profondément libre à partir du moment où il connaît lucidement sans condition, sans
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espoir et sans lendemain. Il se sent alors délié des règles communes et apprend à
vivre sans appel. Camus dit à ce propos que : « La liberté absurde ne délivre pas,
elle lie. Elle n’autorise pas tous les actes. Tout est permis ne signifie pas que rien
n’est défendu. L’absurde rend seulement leur équivalence aux conséquences de ces
actes. Il ne recommande pas le crime, ce serait puéril, mais il restitue au remords
son inutilité. De même si toutes les expériences sont différentes, celles du devoir est
aussi légitime qu’une autre ».
C’est justement dans le champ des possibles et avec ses limites que s’exerce la
liberté absurde de l’homme : les conséquences de ses actes sont simplement ce
qu’il faut payer et il y est prêt.

2) LE Bonheur
Meursault, à la fin de “l’Etranger”, après s’être révolté contre l’injustice et l’absurdité
de son destin sent un immense apaisement l’envahir; il accepte cette absurdité et
cette injustice, il s’ouvre à “la tendre indifférence du monde” qui lui donne une sorte
de bonheur. Et nous retrouvons ici le fil conducteur de la recherche du bonheur qui
court à travers toute l’oeuvre de Camus :
La joie de vivre de Camus est confondue avec celle d'un corps bondissant dans les
vagues de la mer respirant le vent sur les plages où ' jouissant du soleil.
Il reprend cette vision du bonheur dans L’Étranger avec Meursault qui vit que pour
lui dans sa bulle inconsciente ou' les sentiments des autres ne le touche pas. Il vit sa
vie au jour le jour. Et il est étranger à la société et mène une vie quotidienne
heureuse avec le bonheur des sensations de la mer et du soleil, des baignades. Sa
rencontre avec Marie fait naître un désir qui est uniquement sensuel et qui est ici
synonyme de bonheur.

CONCLUSION

En définitive, on peut dire que L’Etranger est l’œuvre d’un homme qui réfléchit sur le
sens de la vie. Meursault a été simplement victime de la comédie que joue la
société. Ainsi condamné d’avance par elle, la justice n’a pu l’acquitter. Dès lors, de
l’essayiste au romancier, en passant par le dramaturge, la pensée de Camus a tenté
de mettre au jour l’impuissance de l’homme face à son destin, l’absurdité de la vie et
la signification profonde de la révolte. Ceci en étroite corrélation avec les inquiétudes
du temps.