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I.

INTRODUCTION :

De nationalité française, Albert Camus est né Mondovi(Algérie), le 07 Novembre 1913. Durant sa


vie, il fait des rencontres qui lui ont poussées à être amoureux de l’écriture dont Jean Paul SARTRE,
Louis GERMAIN, Simone HIE, Francine FAURE, jean GRENIER et bien d’autres. Grace à ses rencontres,
CAMUS a manifesté un certain amour pour la littérature et ceux-ci ont beaucoup influencé sur ses
œuvres littéraires. En effet, CAMUS est l’auteur d’immenses œuvres littéraires parmi lesquelles nous
pouvons citer : La Peste, La Mort heureuse, La Chute ainsi que L’Étranger qui est au centre de notre
analyse. Écrit durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), L’Étranger est un roman qui
dénonce les atrocités de ce fléau qui ont plongées le monde dans l’absurdité, car au sortir de cette
guerre, les hommes se sentaient Etranger au monde. L’absurdité est un comportement qui est au
centre du roman L’Etranger, car le personnage principal du roman manifeste un certain signe
d’ineptie vis-à-vis de valeurs morales de la société. De ce fait, comment se manifeste le
comportement absurde de Meursault dans le roman ? Dans les lignes qui suivent de notre exposé,
nous allons relater de façon explicite les différentes illustrations de l’absurdité de meursault dans le
Roman.

II. DEVELOPPEMENT :

A. DEFINITION DES CONCEPTES :

L’absurdité : ce terme nous renvoie à ce qui est absurde, donc ce qui est insensé ou dépourvu de
bon sens.

LA MORT : C’est la cessation de la vie. L’arrêt des fonctions vitales (organes, respiration…).

L’AMOUR : Affection ou Attirance pour quelqu’un, avoir des rapports sexuel avec quelqu’un,

LA RELIGION : Croyance en Dieu.

LA CONDAMNATION : Droit, décision de justice qui punit quelqu’un.

LA VIE: Fait d’exister.

En effet, l’absurdité constitue un élément majeur dans le roman L’Etranger d’Albert CAMUS, car ce
comportement se fait ressentir de nombreuses fois chez le personnage Principal qui fait preuve
d’absurdité face à certaines situations qui se présentent à lui. L’absurdité de Meursault se fait
remarquer par son insensibilité vis-à-vis de la mort, de l’amour, des règles de la société, de la vie, la
condamnation, de la religion

1. L’absurdité face à la mort :

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Un premier événement qui a d’ailleurs une portée hautement symbolique : « Aujourd’hui,
maman est morte. Ou peut être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère
décédée enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut être
hier. » Inutile de dire que les premières lignes de ce roman qui nous livrent, sans préambule, les
toutes premières réactions de ce personnage trouvé confronté à la mort de sa mère, a de quoi nous
déstabiliser, voir nous frapper et nous déconcerter. Qu’est-ce qui est à l’origine de ce choque ?
L’indifférence totale et absurde de Meursault face à la mort de sa mère, sensé être un être cher.
Juste après l’annonce par le télégramme du décès de celle-ci, Meursault prend son repas sans rien
changer à ses habitudes, puis s’endort tranquillement dans l’autobus qui le conduit à Marengo.
L’homme ne laisse apparaître, semble-t-il, aucune émotion, aucun chagrin, telle qu’on l’attendait
dans ce type de situation. Alors même que le télégramme dit : « Mère décédée » Meursault ne
trouve pas mieux que d’écrire à ce propos : «  ça ne veut rien dire » Comportement pour le moins
étrange, loufoque, voir absurde. Aussi avons-nous beaucoup de difficultés à rester impassibles,
neutres devant un tel personnage, si décalé ; comment ne pas juger d’emblée cet homme, et par
ricochet comment ne pas quitter le livre, refusant d’en continuer avec l’infâme. Notre malaise
s’aggrave devant cette attitude plus qu’incohérente à nos propres yeux lorsque Meursault ne
semblant pas même ému par ce qui lui arrive, sent néanmoins ennuyé pour son patron ; ce seront
d’ailleurs ses amis et connaissances qui seront émus par compassion pour Meursault lui-même,
marquant ainsi le contraste avec l’absence d’émotion chez le personnage principal du roman. Si l’on
en croit Sartre, ce premier choc ressenti, en ouvrant le livre, « il était voulu », pour une raison toute
simple : « c’est le résultat de (notre) première rencontre avec l’absurde. »
En présentant Meursault ainsi, Albert Camus montre l’apathie de son héros, et nous plante au cœur
de sa philosophie. Le monde n’a aucun sens nous traversons juste la vie en automates en
prétendant que les règles que nous suivons sont ancrées dans la raison, mais nous ne sommes
pas dupes. Meursault ne veut pas jouer le « jeu », ou ne peut pas, petite nuance. Et il
développe de l’indifférence comme consolation face à la mort de sa mère, car il n’affiche pas
l’attitude attendue du fils éploré. Il refuse de simuler un chagrin qu’il n’éprouve pas. Il
s’abstient de regarder le corps préférant fumer et boire du café près du cercueil.
Il se permet même de prendre du bon temps à la plage avec Marie. Tout compte fait, Meursault fait
un deuil dont lui a les tenants et les aboutissants.

Le sentiment d’absurde ne naît pas spontanément : il n’a de sens qu’en comparaison avec autre
chose, remarque CAMUS qui affirme qu’il faut toujours recourir à une « comparaison » entre
deux ou plusieurs termes disproportionnés, antinomiques ou contradictoires pour faire naître
l’absurde.

Le lecteur est donc frappé par l’absurde dès l’incipit du roman, alors que Meursault, pour sa part,
continue naïvement de vivre en parfaite harmonie avec la nature et les choses, ne se sentant
étranger ni aux autres, ni à la réalité, ni à la société elle-même. On le voit parler de la mer, de

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la plage, du soleil, comme il pourrait parler de l’air qu’il respire. Il n’est pas même étranger aux
rapports humains auxquels il ne pense jamais, préoccuper de les vivre au quotidien. Pour le
comprendre, il suffit de se référer à sa disponibilité envers Raymond qui lui offre son amitié, et
Marie

2. L’absurdité face à l’amour :

Quelques temps après l’enterrement de sa mère, il se rencontre avec Marie Cardona, une belle
femme qui avait tout pour plaire, ancienne dactylo de son bureau dont il avait eu envie à
l’époque. Durant son deuil, Meursault se permet d’aller à la plage où il se retrouve avec Marie.
Il passe un bon moment avec Marie à la plage « je l’ai aidée à monter sur une bouée et, dans ce
mouvement, j’ai effleuré ses seins. J’étais encore dans l’eau (…) nous sommes restés longtemps
sur la bouée, à moitié endormis. Quand le soleil est devenu trop fort, elle a plongé et je l’ai
suivie. Je l’ai rattrapée, j’ai passé ma main autour de sa taille et nous avons nagé ensemble. Elle
riait toujours. » Dès ces moments là, nous pouvons commencer à croire que Meursault l’insolite
avait tout de même un cœur, mais hélas nous nous trompons car ce dernier reste insensible
face à tous ces bons moments passés avec Marie il refuse même l’idée d’un éventuel mariage
et pourtant nous pouvons croire que Meursault se sentait heureux en la présence de Marie
qu’ils pouvaient même finir leurs vies dans un même lit ; mais Meursault rejette cette idée,
pour lui, parler du mariage ce sont des balivernes. Après tout le temps passé ensembles, la
plage, le cinéma, le dîner… Meursault ne veut pas se marier avec Marie. En effet, les réactions
de Meursault face aux avances de Marie nous prouvent encore une fois de plus que Meursault
est un loup solitaire qui ne ressent rien, il veut toujours vivre seul dans sa petite bulle de
confort.

3. L’absurdité face à la vie :


Meursault se trouve incapable de donner un sens à sa vie, ni la signifier, ni de la diriger. Il
éprouve l’absurde de son existence sans pour autant le penser consciemment,
lucidement. Ainsi meursault affirme que : « la vie ne vaut pas la peine d’être vécue »
(étranger P.173). C’est en ce sens qu’il est un Étranger radical parce que son étrangeté
trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommé ni par suite dépassé. L’homme
absurde comme meursault, est celui qui à compris que la vie est absurde. Il ne peut avoir
qu’une attitude de révolte qui donne son prix à la vie. En effet l’homme absurde se sent
complètement libre, puisqu’il ne peut suivre les règles d’un monde qui n’a pas sens

4. L’absurdité face à la religion :

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Meursault est une personne bien spéciale. On pourrait dire qu’il ne se fond dans
moule de la société. Il n’a pas les mêmes idéologies, ni les mêmes perceptions face à la
religion ceux-ci chocs beaucoup l’entourage. Ce qui a peut être causé sa perte.
Meursault vie dans un temps où la croyance en Dieu est forte. Mais celui-ci ne croit pas
en lui, car il n’a aucune preuve des avance que fait l’église, il est un homme qui croit ce
qu’il voit. En refusant l’évasion de la croyance, choisit le déchirement moral et
acceptation d’une vie qui sera d’autant mieux vécue. L’Homme ne peut et ne doit vivre
dans ce monde qu’à la condition de renoncer à un autre monde donc en cela il n’hésite
pas à parodier la bible « il n’y a pas de vie après la mort, tout notre royaume est de ce
monde hors de lui pas de salut.

5. L’absurdité face à la condamnation :


L’analyse d’un roman célèbre comme l’étranger de Camus semble utile pour l’exposition de
certaines thèses concernant le rapport entre le criminel, les mobiles inconscients d’un délit et la
fonction de la peine autant pour l’accusé que pour la société. Camus a dénoncé la peine de mort
dans ces réflexions guillotine (instrument avec lequel on coupait la tête des condamnés) plus
encore que dans l’étranger. Ce qui intéresse Meursault en ce moment là c’est d’échapper à la
mécanique, de savoir si l’évitable peut avoir une issue (page 165). Meursault se reprochait alors
de n’avoir pas prêté assez d’attention aux récits d’exécution. On devrait toujours s’intéresser à ces
questions. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Comme tout le monde, j’avais lu des comptes
rendus dans les journaux mais il y avait certainement des ouvrages spéciaux que je n’avais jamais
eu la curiosité de consulter. Là, peut être, j’aurais trouvé des récits d’évasions. J’aurais appris que
dans un cas au moins la roue s’était arrêtée, que dans cette préméditation irrésistible, le hasard et
la chance, une fois seulement, avaient changé quelque chose. Une fois ! Dans un sens, je crois que
cela m’aurait suffi. Mon cœur aurait fait le reste (page 166).

ETUDE DU PERSONNE :

Meursault : est le personnage principal de l’œuvre, il en est aussi le narrateur. Il vit dans un petit
immeuble à Alger.

CONCLUSION :

Lorsque Camus parle de l’absurde, il fait référence de l’absurdité de la condition


humaine. Selon lui, l’homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son
existence sur terre, un sens à ses actions… L’absurde est un sentiment que ressent
l’homme confronté à l’absence de sens de son existence. L’absurde est donc cette
confrontation entre la quête de sens de l’homme et le non-sens de la vie. 

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BIBLIOGRAPHIE :

Albert camus L’étranger, Éditions Gallimard, 1942.

Larousse, le français dictionnaire de langue française (virtuel)

Site internet www.google.com, www.cairn.info,

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