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Lecture « l’étranger » d’Albert CAMUS

Résumé :

Albert Camus écrit le roman L’étranger en 1942, autrement dit en pleine Seconde Guerre Mondiale.
Un contexte particulièrement impactant pour tous les domaines de l’époque, y compris la littérature.
Abîmée par les horreurs de la guerre, l’existence lui paraît comme dépourvue de sens.
Albert Camus inventera le terme du « cycle de l’absurde » qui transpose une philosophie selon
laquelle l’existence n’aurait pas de sens et serait seulement guidée par le hasard.

L'étranger retrace l'histoire d'un homme ordinaire soumis à l'absurdité de l'existence et de la


condition. Rédigé au passé, ce récit propose de suivre le parcours de Meursault, de l'annonce du décès
de sa mère jusqu'à sa condamnation pour homicide, un an plus tard.

Un homme qui prend la vie comme elle vient, suit ses instincts et ne s'encombre pas des injonctions
sociales. Durant son histoire il apprendra la mort de sa mère, puis va commettre un meurtre et sera
jugé plus pour sa personnalité spéciale que pour son crime.

Pourquoi j’ai choisi de défendre ce livre ?

Camus explique en préface de l’édition américaine de 1955 :


« Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être
condamné à mort. Je voulais dire seulement que le héros du livre est condamné puisqu’il ne joue pas
le jeu »
C’est en ces termes qu’il résume la trajectoire tragique de l’anti héros Meursault de son roman
l’étranger publié en 1942.

Meursault incarne la philosophie de l’absurde de Camus : en effet il ne cherche pas à donner un sens
à la vie. Il l’aborde comme elle vient même s’il se questionne : exemple, quand Marie le demande en
mariage il lui répond que ça lui est égal et il lui explique que ça ne lui parait pas important.

Nos vies, nos actions désignent qui nous somme vraiment. Il a une vie différente de la nôtre et tout le
monde le trouve différent.
La vie n’est qu’une façon de voir les choses et lui la voit différemment de nous, cette philosophie de
vie m’intrigue car ici, comparé à d’autres romans comme celui de « Manon Lescaut » le processus
d’identification est possible.

Anti-héros : contrairement au récit où le personnage mis en avant est un héros, Meursault lui n’a rien
de spécial, tout lui arrive contre son grés, il subit sans évoquer d’émotion particulière, nous pouvons
donc qualifier ce personnage d’anti héros. Camus a réussi à créer ce roman a succès en allant à
l’encontre des normes littéraires de l’époque.
Certains moments clés

1) La mort de sa mère : ne présente aucun signe d’émotion, a hâte que ça se termine pour
pouvoir passer à autre chose plus vite. Passe plus de temps à décrire le paysage qu’à décrire
ce qu’il ressent
2) La demande en mariage de Marie : il répond que cela lui importe peu, que si elle le veut ils
peuvent se marier mais que ça ne lui parait pas important, reflète l’absurde, il ne cherche pas
à tout contrôler, il se laisse porter et ce qui doit arriver arrivera que ce soit bien ou mal.
3) Le meurtre : ne manifeste aucun remords, assume son acte et explique ce tout cela est dû au
soleil ( raison futile )
4) Procès : ne cherche pas à réellement à se défendre, il attend que ça se passe, tout l’ennuie, il
observe. Il ne donne aucun sens à la vie ( absurde ) et se sent étranger à son propre procès

Conclusion

Amène à une réflexion sur le titre, étranger au lecteur mais également à lui-même, nous comprenons
ça lors du procès, où ses phrases sont de plus en plus longues et où il s’exprime réellement sur ses
émotions. Durant tout le roman, nous avons appris de Meursault et celui-ci a également appris de lui-
même.
C’est une lecture intéressante qui permet de découvrir plusieurs points de vue, au-delà d’une lecture
banale, le lecteur en ressort avec une vision quelque peu différente de la vie.

La philosophie de l’absurde de Camus m’intéresse, j’ai d’ailleurs prévu de découvrir d’autres œuvres
venant de lui comme par exemple « Correspondance ».

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