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Le roman d’Albert Camus « L’étranger » est un texte narré par un jeune homme,

Meursault, vivant en Algérie. Le lecteur suit la vie de Meursault au cours de plusieurs semaines.

À travers ses yeux le lecteur vécut la mort et l’enterrement de sa mère et vécut de nombreuses

interactions entre lui et ses collègues de travail, son amie Marie et son voisin Raymond. Le

lecteur vécu aussi, les évènements malheureux menant au meurtre de l’arabe, commis par

Meursault. Le style narratif permet au lecteur de s’intégrer profondément dans les évènements et

interactions vécues par Meursault. Il permet aussi d’observer attentivement son comportement.

Meursault semble être un homme sensuel qui est en même temps détacher et indiffèrent au

monde qui l’entoure. Il n’est qu’un observateur passif, il est incapable de ressentir des émotions

envers les évènements qui se produisent dans sa vie. En bref, Meursault incarne essentiellement

les thèmes de l’existentialisme, l’insignifiance et l’irrationalité qui met en relief la philosophie de

l’absurde.

Albert Camus utilise plusieurs méthodes pour souligner la personnalité de Meursault. Par

exemple, la structure narrative, les mots descriptifs utilisés, ainsi que le contraste entre lui et les

autres personnages mettent en bien relief son comportement. En premier lieu, le texte narratif est

un qui sert à raconter une histoire, généralement fictive ou un qui peut être totalement vrai ou

partialement vrai. Dans le cas de « L’étranger » l’auteur décrit une chaine de péripétie vécues par

le narrateur, Meursault. La distance entre le narrateur et l’histoire est importante, car il indique le

degré de précision du récit et l’exactitude de ses informations véhiculés (Azouz). Ce roman a le

type de discours rapporté, c’est-à-dire que le narrateur cite littéralement ce que disent les

personnages. Ce type de discours complémenter avec une situation d’énonciation ancré indique

au lecteur que le narrateur a vécu les évènements qui se sont déroulés dans le roman. Par

exemple, la citation « J'ai répondu : « Comme ça », parce que je ne savais pas le chiffre exact »
(Camus 18) démontre l’utilisation de la première personne du singulier et l’utilisation de

citation de parole littéral. Cette proximité entre le narrateur et l’histoire rapproche également

le lecteur aux évènements de l’histoire. Le lecteur à une perception zéro alors, il vit directement

à travers son comportement, ses pensées et ses interactions. Le lecteur connait tous les penser,

les faits et les gestes de Meursault. À mon avis, cela permet au lecteur de mieux comprendre sa

personnalité. De plus, Camus utilise la description très méticuleuse pour souligner le sens

d’engourdissement émotionnel et détachement senti par le personnage de Meursault. Par

exemple, « Maman est morte aujourd’hui. Ou peut-être hier, je ne sais pas. » (Camus 9).

L’utilisation du mot « peut-être » démontre qu’il y a de la distance entre lui et la mort de sa

mère. De plus, le mot « morte » au lieu de « décéder » démontre une insensibilité et un

manque d’émotion envers la mort de sa mère. Finalement, la personnalité de Meursault est

soulignée par l’intensité émotionnelle et passion des autres personnages. Par exemple, son

amie Marie est très expressive, passionné, optimiste, elle trouve la joie dans les petits moments

de la vie. Cela contraste Meursault qui semble être un corps sans âme, sans émotions. De plus,

Marie exprime souvent à Meursault qu’elle l’aime et quand elle lui demande s’il l’aime aussi il

répondait qu’il ne l’aimait pas. Cela démontre encore que Meursault est distancier de ses

émotions et ne peut pas réciproquer les sentiments ressentis par Marie. Le détachement

émotionnel et l’indifférence que Meursault démontre révèlent des thèmes importants qui

créent des linéaments à la philosophie de l’absurde.

Camus décrit l’absurde dans sa rédaction, Le Mythe De Sisyphe, en utilisant les mots

suivants « Angoisse de l’homme en face d’un monde dépourvu de sens ainsi que les conduites

mensongères qu’il adopte pour échapper à la lucidité ou à la liberté ». C’est-à-dire l’être humain
désire trouver un sens et un but dans la vie pourtant nous vivons dans un monde qui n’a pas de

sens. Quand un individu se rend compte que le monde dans lequel nous vivons est irrationnel

et que la quête humaine pour trouver un sens est futile, il vit l’absurde. Les thèmes incarnés par

Meursault, tels que l’existentialisme, l’insignifiance et l’irrationalité résonne avec la notion de

l’absurde. Premièrement, la philosophie de l’existentialisme va de pair avec l’absurde, car les

deux disent qu’un individu accepte que la vie n’ait pas de sens rationnels. Le caractère détaché

et indiffèrent de Meursault met en relief le thème de l’existentialisme. Il accepte le monde qui

l’entoure et n’essaie pas de le changer, il agit selon ses propres envies et ne considère pas ceux

qui l’entourent. Par exemple, quand la mère de Meursault est décédée il n’a pas pleuré, il l’a

accepté comme une partie naturelle de la vie et continue à vivre comme si rien n’était. Le

lendemain de son enterrement Meursault est allé se baigner et par la suite est allé voir un film

avec Marie, « Le film était drôle par moments et puis vraiment trop bête » (Camus 21). Son

indifférence envers la mort de sa mère met également en évidence le thème de l’insignifiance

dans le roman. De même, le meurtre de l’Arabe par Meursault est un autre exemple de la

nature insignifiante des actions humaines. Le meurtre semble avoir ni motif ni justification et

Meursault n’offre aucune explication à ses actes. Cet acte de violence insensé démontre

l’absence de but et de sens dans son comportement. Le meurtre est aussi un bon exemple

d’irrationalité dans le livre. Il démontre comment Meursault s’est détaché du code morale et

attentes de la société. De plus, sa décision d’épouser Marie est sans raison valable. « Elle a

voulu savoir alors si je l’aimais. J’ai répondu comme je l’avais déjà fait une fois, que cela ne

signifiait rien mais que sans doute je ne l’aimais pas….Je lui ai expliqué que cela n’avait aucune

importance et que si elle le désirait, nous pouvions nous marier » (Camus 38). Il est évident que
Meursault n’a aucune raison logique de marier Marie car il ne l’aime même pas et accepte

simplement pour la raison que Marie le veut. Qu’il l’épouse ou non, il semble que ça ne fasse

aucune différence pour lui. En bref, l’absurdité est une philosophie qui souligne la nature

insignifiance et l’irrationnelle du monde.

En conclusion, L’Étranger est un roman qui souligne les thèmes d’existentialisme,

l’insignifiance et l’irrationalité. Meursault incarne ces thèmes à travers son acceptation de

l’absurdité, son attitude détachée et indiffèrent envers la vie et ses actions irrationnelles.

L’auteur met en relief son comportement et sa personnalité en utilisant le type de discours

rapporté, la situation d’énonciation ancré, la description méticuleuse et le contraste entre

personnage. La proximité entre le lecteur et le narrateur oblige le lecteur de vivre à sa place,

voir ses pensées et ses actions. Vivre à travers les yeux de Meursault approfondie surtout la

compréhension de l’absurde. Quand le lecteur comprend l’absurde il est incité à s’interroger

sur le sens et le but de sa propre vie et à réfléchir sur lui-même et le monde qui les entoure.

Camus encourage aussi le lecteur à remettre en question la rationalité de leurs propres actions

et fait réaliser l’importance de la liberté, la responsabilité et l’individualité dans leur propre vie.

Sources :

Ahmed, A. Azouz, Narratologie. Séance du 6-10 mars, FREN 230, Queens University, 2023.

Camus, Albert. L’étranger. Paris, Éditions Gallimard, 1942

Camus, Albert. Le Mythe De Sisyphe. « Cycle de l’absurde » , Éditions Gallimard, 1942.

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