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Mission 3 : Elaboration du plan d’action et du dossier du contrat de
nappe
Sous‐mission 3.1 : Plan d’action
Version provisoire
ROYAUME DU MAROC
AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DE DRAA OUED NOUN -
GUELMIM
Mission 3 : Elaboration du plan d’action et du dossier du
contrat de nappe
Sous‐mission 3.1 : Plan d’action
Version provisoire
Sommaire Pages
INTRODUCTION ............................................................................................................... 1
INTRODUCTION
Le périmètre de la nappe de Feija s’étend sur une superficie de 1 000 Km2. Il est limité au
Nord par Jbel Boukhachba et Jbel Boujniba, au Sud par Jbel Bani à l’Ouest par le bassin
de Foum Zguid et débouche à l’Est sur Oued Draa.
La nappe du Feija enregistre des déficits importants. En effet, les prélèvements dépassent
de loin les ressources renouvelables.
Aussi, la surexploitation de la nappe s’est traduite par une baisse continue des niveaux
piézométriques engendrant des frais immédiats d’approfondissement des ouvrages de
captage et des surcoûts de pompage de plus en plus élevés et dans des cas l’abandon des
exploitations agricoles.
Cette situation alarmante exige un rassemblement des efforts, la fédération des synergies
et l’adoption d’une vision commune pour adopter des solutions techniques et
réglementaires pour une gestion meilleure de cette ressource et sa protection afin d’assurer
un développement durable de la région.
Ces objectifs constituent l’objet de l’étude confiée par l’ABHDON au bureau d’étude ANZAR
CONSEIL, suivant les termes de référence du marché 13/2019/ABHDON intitulé « Etude
d’élaboration du contrat de nappe de Feija ».
Le présent document est relatif à la sous-mission 3.1. Il est organisé en quatre (4) parties :
L’évolution de la nappe de Feija observée actuellement montre les constats qui suivent :
Un équilibre rompu : les sorties (essentiellement les pompages) dépassent de loin les
entrées ;
Tendance quasi générale à la baisse : la nappe continue de baisser sur toute l’aire
de son extension. Des puits sont asséchés (y compris dans le champ captant de
Feija) ;
Déstockage de réserves non renouvelables : 16 Mm3/an des réserves de la nappe
sont consommés chaque année.
La situation actuelle est caractérisée par les principaux éléments de fragilité ou de risque
suivants :
L’eau souterraine est elle garantie pour les usagers dans la zone ?
Quelles sont les retombées à terme des tendances observées actuellement ?
Y a-t-il urgence en la matière ?
Les enseignements du passé (crise d’eau potable) et les études prospectives confirment la
fragilité de la situation et interpellent une action volontariste comme indiqué dans ce qui
suit.
De même, il constitue la solution convenable pour résoudre les problèmes liés à la gestion
de la ressource souterraine et permettre une implication et responsabilisation des différents
acteurs.
La plaine de Feija s’étend sur une superficie de près de 1000 Km2, dans la région du Moyen
Draa. Elle se situe au Sud de la ville de Zagora, sur la rive droite de l’Oued Draa. Elle se
présente sous forme d’une dépression synclinale à substratum schisteux, allongée d’Ouest
en Est sur environ 80 Km et jalonnée sur ses deux bords par des zones montagneuses.
Large de 8 à 12 kilomètres dans sa partie supérieure, elle s’ouvre davantage vers l’Est en
face de la ville de Zagora, où elle débouche dans la vallée de l'Oued Draa qui draine cette
vaste plaine.
La plaine de la Feija accuse un pendage vers le Sud de l’ordre de 0.7% et 0.3% vers l’Est,
le long la RN12 (Zagora-Foum Zguid). Le modelé actuel est le résultat d'un profond
dégagement du substratum schisteux suivi d'un remplissage alluvial d’intensité variable.
De nombreux oueds, non pérennes, s'écoulent des versants de l’Anti-Atlas vers la plaine.
Dès leurs débouchés dans cette plaine, ces oueds accusent une dégénération importante
et ils évoluent en de vastes zones d'épandage.
Les paysages rencontrés sont caractérisés par l’activité agricole, notamment les champs
de pastèques, omniprésents dans la plaine en début de printemps. Les habitats y sont
éparpillés. Le périmètre de la nappe de Feija est donc essentiellement rural et agricole.
La population totale de la zone d’étude est de ~92 000 habitants en 2014 dont près de
~40 000 habitants à Zagora uniquement. Cette population devrait atteindre ~132 000
habitants à l’horizon 2050 dont ~57 000 à Zagora.
A l’horizon 2050, le croit de la population par rapport à 2020 serait de ~34 000 habitants
avec ~19 000 habitants en milieu rural. La municipalité de Zagora représente près de la
moitié de l’accroissement (~+15 000 habitants) suivi par Tamegroute, Ternata, Fezouata et
Bleida (avec respectivement ~+8 000 ; +6 000 ; +3 000 et +2 000 habitants).
La demande en eau devrait atteindre 2.14 Mm³ en 2050. Zagora à elle seule représente
plus de la moitié des besoins en eau projetés avec 1.4 Mm³. La demande en milieu rural
atteindra quant à elle 0.75 Mm³. L’accroissement des besoins en eau de 2020 à 2050 est
de ~0.5 Mm³/an ; ~0.05 Mm³/an en milieu rural et ~0.45 Mm³/an en milieu urbain.
La température atteint des valeurs élevées. Le mois de janvier est le plus froid avec une
moyenne mensuelle des minimas de 1°C ou 2°C, alors que le mois de juillet est le plus
chaud où la moyenne mensuelle des maximas est de 43°C ou 44°C.
La saison chaude (la période où les moyennes des maxima mensuels sont supérieures à
30°C) dure 7 mois dans la région (d’avril à octobre).
Les vitesses du vent varient de 1.12 à 2.60 m/s. La région connaît régulièrement de
violentes tempêtes de sable. Les vents dominants soufflent du Nord-ouest au Sud-est
(Gharbi) et de l’Est à l’Ouest (Chergui).
L’évaporation dans la région est forte. Elle est plus forte en Juillet, le mois le plus chaud.
Les principaux oueds qui arrivent sur la plaine de la Feija débouchent des montagnes de
l’Anti-Atlas au Nord. Au Sud, les oueds qui percent la falaise et arrivent sur la plaine sont
quasi-inexistants.
Le bassin versant de l’oued Feija est de forme allongée et caractérisé par une superficie
estimée à 2450 km². Sa topographie est diversifiée avec des pentes moyennes estimées
entre 1.1% dans les reliefs de l’Anti Atlas et 0.3% dans la plaine de la Feija.
L’aquifère de la Feija est constitué par des dépôts quaternaires perméables, disposant à la
fois d’une situation en bas fond et d’une pente faible. Son niveau structural bas lui permet
de drainer l’ensemble des eaux du bassin.
Les plus grandes épaisseurs de l’aquifère se trouvent près du cône de déjection de l’oued
Bou Tious, où elles dépassent parfois 50 m. Le reste de la plaine présente des épaisseurs
faibles variables entre 0 et 20 m.
La transmissivité moyenne est de l’ordre de 7.10-2 m2/s, avec un maximum de 4.10-2 m2/s
et un minimum de 1.10-3 m2/s. Le coefficient d’emmagasinement est de l’ordre de 3%.
Au Nord le long des reliefs du cambrien supérieur une alimentation par abouchement
souterrain a lieu.
A l’Est La nappe de la Feija se déverse vers la nappe de Fezouta à travers foum
Zagora et Foum Takkat.
Au sud au contact des terrains schisteux de l’ordovicien et sur le reste du pourtour de
la nappe la limite est étanche.
La nappe de Feija est la seule ressource en eau dans la zone d’étude et permet de satisfaire
deux principaux usages : l’irrigation et l’AEP.
Les secteurs irrigués dans la plaine de la Feija constituent des périmètres d’extension en
dehors des palmeraies.
Dans ces secteurs, l’exploitation agricole irriguée se développe sur une superficie de plus
3.000 ha d’après les enquêtes de terrain de 2014 et 2019. De statut collectif, les terrains
exploités sont acquis par le biais des partages. La production agricole y est exclusivement
basée sur des pompages à forts débits à partir de la nappe de la Feija.
Le nombre d’usagers agricoles recensés dans la plaine de la Feija est de 700 usagers
environ. Ils sont propriétaires ou locataires de 700 exploitations.
Ces exploitations occupent une superficie totale de 6 600 ha environ. La moitié de cette
superficie est irriguée, soit 3 300 ha environ.
La taille moyenne des exploitations est de 10 ha environ, dont 5 ha en moyenne est irrigué.
Le statut collectif des terrains exploités est largement dominant dans la zone d’étude (89%
de la superficie totale et 93% de la superficie totale irriguée).
Les assolements pratiqués dans la zone sont variés, mais ils sont largement dominés par
la pastèque qui est une culture relativement récente dans la plaine. Trois autres
spéculations, dont la pratique est plus ancienne, y présentent également une certaine
importance : le henné, la luzerne et les palmiers dattiers.
Le mode d’irrigation en goutte à goutte est quasi généralisé dans la zone. Ce mode
« économe en eau » concerne plus de 94% de la superficie irriguée. Le reste de la
superficie (soit 6%) est irriguée en mode gravitaire.
Pastèque
2516 ha
81%
Les usagers agricoles utilisent près de 950 points de prélèvement (1.4 point par
exploitation), répartis sur l’ensemble du territoire avec une densité plus importante dans le
secteur de Lamghader. ~70% des points sont des puits et ~30% sont des forages.
La moitié des points affichent une conductivité entre 900 à 1100 µS. Une trentaine de points
affichent des valeurs de 2000 à 4260 µS.
Depuis 1985, la nappe de Feija est utilisée pour l’alimentation en eau potable de Zagora.
Cet usage s’effectue à travers 11 captages (6 puits et 5 forages). Sept (7) ouvrages sont
actuellement en activité, dont quatre (4) nouvellement mis en eau. Les quatre (4) autres
captages sont aujourd’hui secs.
La capacité de production du champ captant de Feija était de 1.8 Mm3 en 2005. Elle a chuté
progressivement jusqu’à 0.7 Mm3 en 2018. Depuis 2019 et avec la mise en eau de
nouveaux captages, le volume prélevé à la nappe pour l’AEP est de 1.6 Mm3.
Le volume total prélevé dans la Feija est actuellement proche de 22.5 millions de m3 :
21 Mm3 est utilisé pour l’irrigation (93% du volume total) et 1.5 Mm3 pour l’alimentation en
eau potable (7% du volume total).
La part de l’eau agricole apparaît majoritaire. Mais une partie importante de la population
reste encore dépendante de la nappe de la Feija.
AEP
1.6 Mm3
7%
Irrigation
21 Mm3
93%
La baisse est plus importante autour de la zone d’exploitation (agricole et AEP) et atteint
plus de 20 m dans le secteur de Lamghader-Bouzkar.
Rabattement (m)
> 20 m
15 m - 20 m
10 m - 15 m
5 m – 10 m
<5m
La nappe de Feija s’écoule naturellement vers les nappes quaternaires de Draa à travers
Foum Zagoura et Foum Takkat qui constituaient, en régime naturel, les seules sorties de la
nappe.
La sortie vers Foum Zagora qui était évaluée à 1.6 Mm3 environ a progressivement diminué
pour s’annuler en 2016-2017. La nappe continue à s’écouler vers Foum Takkat et sort, soit
vers la nappe quaternaire oasienne, soit par évaporation directe dans le secteur aval où le
niveau de la nappe est encore proche du sol. Le volume de cet écoulement a passé de
7.6 Mm3 en 1980 à 6.7 Mm3 actuellement.
5 Sorties
naturelles
4 (Mm3) Foum Zagora Foum Takkat
1
Année
0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020
Les sorties totales actuelles sont près de 28 Mm3. Elles sont réparties comme suit :
- 18 Mm3 est prélevé par pompage agricole (moyenne sur la période 2015-2019).
- 1.5 Mm3 est actuellement prélevé pour l’AEP de Zagora (prélèvement actuel après la
mise en eau des forages de Lamghader).
- Moins de 7 Mm3 continue à sortir vers Foum Takkat (sortie vers la nappe quaternaire
de Ternata et aussi sortie par évaporation).
12
10
2
Année
0
2000 2005 2010 2015 2020
120
100
80
60
40
20
Année
0
2000 2005 2010 2015 2020
Les principales sources de pollution dans la plaine de Feija sont les suivantes :
La qualité physico-chimique de la nappe de Feija est généralement bonne sur toute son
étendue. Quelques points, situés au Nord de la plaine, à proximité des secteurs à forte
activité agricole, enregistrent une qualité moyenne, due à leur salinité élevée.
Les ressources en eau souterraine présentent une qualité bonne en général. Par contre, la
qualité se dégrade au Nord et à l’Ouest de la plaine. Cette dégradation serait liée à l’activité
agricole vu principalement la salinité des eaux et leur teneur moyennement élevée en
chlorures.
Dans le bassin de la Feija de Zagora, particulièrement dans les zones d’extension des
irrigations à partir de la nappe, les agriculteurs se sont intéressés à la collecte d’eau pluviale
comme complément pour l’irrigation. Dans certains cas, les investissements sont
conséquents, les ouvrages comprennent des zones de stockage des eaux pluviales et des
canaux de transport d’eau vers les parcelles.
Le modèle numérique de la nappe de Feija est mis en œuvre pour simuler trois (3)
scénarios :
Ce scénario correspond au maintien du niveau actuel des pompages pour le reste des
années à venir. Les volumes bruts prélevés totaux resteront de l’ordre de 22.5 Mm3 par
année (21 Mm3 pour l’irrigation et 1.5 Mm3 pour l’AEP).
Ce scénario est décliné comme un scénario « de maitrise des prélèvements » avec une
réduction des prélèvements agricoles de 25% et une substitution des prélèvements AEP
par une autre ressource (Barrage Agdz par exemple à partir de 2024).
Ce scénario est également un scénario de maitrise des prélèvements agricoles avec une
réduction plus importante de 50%. La simulation tient également d’un prélèvement de 20
l/s pour l’AEP. Le reste des besoins sera satisfait par une autre ressource.
L’analyse comparative des scénarios est effectuée en tenant compte des éléments
suivants : l’évolution piézométrique, les surfaces affectées par les prélèvements, le
déstockage et le comportement aux exutoires naturels.
Evolution de la piézométrie
L’étude des scénarios met en évidence l’influence généralisée des prélèvements sur la
piézométrie. Le maintien des prélèvements à leur niveau actuel conduirait à une baisse
continue des niveaux piézométriques et la réduction des prélèvements améliore la vitesse
de baisse des niveaux (exemple sur la figure 12).
La zone la plus sensible aux prélèvements est située au centre de la plaine entre
Lamghader et Oum Laachar.
La nappe de Feija s’écoule naturellement vers les nappes quaternaires de Draa à travers
Foum Zagoura et Foum Takkat qui constituaient, en régime naturel, les seules sorties de la
nappe.
L’exploitation de la nappe par pompage a provoqué la réduction des flux qui sortent par ces
exutoires. A l’état actuel, seul Foum Takkat continue à jouer le rôle d’exutoire naturel de la
nappe (drainage et évaporation directe du secteur aval).
Cette sortie naturelle diminuerait de 2.2 Mm3, 1.7 Mm3 et 1.2 Mm3 respectivement pour les
scénarios 1, 2 et 3.
7
Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3
Sorties
naturelles
(Mm3) Année
4
2020 2025 2030 2035 2040
Pour tous les scénarios, la nappe fonctionne en déstockage sur la période simulée. Le
déstockage est plus important pour les scénarios 1 et 2, respectivement de 15 Mm3 et
10 Mm3 en 2040. Le scénario 3, pour lesquels les prélèvements agricoles sont réduits de
50%, simule un déficit plus réduit de 6 Mm3.
L’effet du maintien des prélèvements à leur niveau actuel (scénario 1) sur les réserves est
significatif. Le volume total consommé de la réserve à l’horizon 2040 est de 365 Mm3 contre
260 Mm3 et 165 Mm3 respectivement pour les scénarios 2 et 3.
Les prélèvements agricoles dans la Feija ont atteint un niveau dont le maintien ne permet
pas d'atteindre un bon état quantitatif sur le long terme. Seules la réduction des
prélèvements et/ou l'augmentation de la recharge s’avèrent efficaces pour maintenir un
niveau acceptable.
Figure 14 : Evolution du stock de la nappe de Feija entre 2020 et 2040 selon les
scénarios
20
Dest_Sc1 Dest_Sc2 Dest_Sc3
18
16
14
12
10
8
6
4
Destockage
2 (Mm3)
Année
0
2020 2025 2030 2035 2040
Figure 15 : Réserve totale consommée de la nappe de Feija entre 2020 et 2040 selon les
scénarios
400
Res_Sc1 Res_Sc2 Res_Sc3
350
300 Réserve
consommée
250 (Mm3)
200
150
100
50
Année
0
2020 2025 2030 2035 2040
Les éléments constituants du schéma optimal de gestion de la nappe de Feija sont comme
suit :
740
730
NP (m)
720
Scénario 3
710
Scénario 1
700
Scénario 2
690
680
Profondeur critique Vers une gestion durable
670
2000 2020 2040 Année 2060 2080 2100
L'idéal serait donc de ne pas dépasser le volume préconisé des prélèvements et d’améliorer
la recharge (recharge artificielle, arrêt partiel des pompages).
Principe et objectif
Le volume de prélèvement d’eau peut être évalué, en début d’année, en fonction de l’état
de la nappe : l’exploitant est informé avant le début de la campagne du volume d’eau qu’il
pourra prélever. Cette souplesse est autorisée par l’inertie de la nappe.
L’irrigant gère ses prélèvements attribués de façon individuelle par période glissante de
trois ans : il peut, pendant ce laps de temps, consommer en plus ou en moins, 20% du
volume qui lui a été attribué.
Le volume de base prélevable pour l’irrigation est fixé à 10 Mm3 en situation moyenne.
Lorsque l’année est globalement sèche, ce volume est affecté d’un coefficient de réduction
en fonction du niveau de la nappe et il est ensuite réparti entre chaque exploitant en fonction
de sa surface irrigable.
Lorsque l’année est humide, le volume doit rester égal au volume moyen pour favoriser la
constitution de réserves en vue des années sèches à venir.
Les mesures nécessaires avant la mise en place de ce processus sont les suivantes :
La gestion de la nappe doit tenir compte des réalités physiques des réservoirs, en particulier
des aspects de vulnérabilité. Lesquelles font prévaloir l'option de la planification comme
outil le plus approprié. D'autre part, la multiplicité des intervenants rend nécessaire de
compter avec une large initiative des usagers.
Cinq (5) grands axes stratégiques du Contrat de nappe de la Feija sont formulés en
concertation avec les acteurs du territoire, suite au travail d’état des lieux, de diagnostic et
des tendances de l’évolution future. Ces axes sont comme suit :
Axe stratégique n°1 : Sauvegarder la nappe de Feija, restaurer son équilibre quantitatif et
l’exploiter de façon durable. Le système de gestion collective du volume prélevable est un
premier pas dans ce sens.
Axe stratégique n°2 : Sauvegarder et sécuriser l’irrigation dans la plaine de Feija. Cet axe
sera traité en adéquation avec la capacité de la nappe.
Axe stratégique n°3 : Maintenir une bonne qualité de la nappe pour la satisfaction des
usagers. L’objectif est de préserver la nappe contre toute pollution.
Axe stratégique n°4 : Gérer de façon participative et concertée les ressources en eau
dans la plaine de Feija et asseoir une gouvernance de l’eau. L’objectif est d’assurer une
prise de décision collégiale et de gérer les situations de crise.
13 PROGRAMME D’ACTIONS
Des actions nécessaires pour la mise en œuvre du Contrat de nappe de Feija sont déjà
réalisées dans le cadre de la présente étude :
Ce système consiste à partager le volume prélevable sur l’ensemble des usagers selon un
mode à mettre en place de façon concertée. Chaque irrigant utilise sa part à sa façon.
- Mettre en place un dispositif collectif de gestion des prélèvements pour l’irrigation : Les
exploitants doivent gérer eux-mêmes le volume prélevable. Ils peuvent à cet effet
s’organiser au sein d’une association qui assure cette gestion. L’état fournit un soutien
à l’association et assure la sensibilisation et la formation des membres de l’association
sur des aspects techniques, administratifs et financiers.
- Mener des campagnes de sensibilisation et de communication auprès des usagers
agricoles pour leur expliquer le principe du système, leur démontrer les bienfaits d'une
telle gestion sur la durabilité de la ressource et les inciter à adhérer au système. Les
actions de sensibilisation permettront de créer une dynamique et une prise de
conscience autour de la gestion de l'eau parmi les agriculteurs.
- Disposer d'une base de données et une cartographie précise des exploitants agricoles :
situation des points d'eau, parcellaire, etc.
Appui à la constitution des associations des usagers des eaux de la nappe (AUEA)
La constitution des associations des usagers d’eau agricoles avec identification des points
d’eau exploités, des superficies et des cultures irriguées sont des préalables nécessaires à la
mise en œuvre de la gestion collective du volume prélevable. Chaque association doit disposer
d’un registre spécial des propriétaires et des exploitants des puits et forages exploités
autorisés ou non ainsi que les superficies et les cultures irriguées à partir des eaux
souterraines qui se trouvent à l’intérieur du périmètre d’intervention de chaque association.
Il convient de signaler que des associations sont déjà constituées. Cet effort sera continué
pour couvrir l’ensemble des périmètres.
Conformément aux dispositions de la loi 36-15 relative à l’eau, des contrats de concession
relatives aux prélèvements d’eau dans la nappe peuvent être établies entre l’ABHDON et les
associations des usagers d’eau agricoles (AUEA).
Ces contrats de concession préciseront les volumes à prélever au niveau des différentes
zones d’extension de la nappe et des superficies à irriguer par association.
Nous préconisons une régularisation globale de tous les points d’eau existants dans la plaine
de Feija. A cet effet, il convient d’effectuer un recensement global de tous les puits, forages,
ouvrages de pompage y annexés et de tous les travaux de prélèvement d’eau de la nappe de
Feija.
La fixation des quotas de prélèvement d’eau vise à rétablir une gestion équilibrée de la nappe
à travers la réduction des prélèvements sur la nappe. Au début de chaque campagne agricole
(avant l’achat des semences) et selon l’état de la nappe (piézomètres), des quotas de
prélèvement d’eau pour usage agricole seront appliqués en concertation avec chaque
association ou groupe d’associations.
A cet effet, il convient de mettre en place un comité technique qualifié qui calculera
annuellement ou tous les trois (3) ans, les parts à distribuer et assurera avec les associations
des irrigants la répartition des volumes d’eau d’irrigation. Ce comité peut être constitué des
représentants des organismes suivants : ABHDON, ORMVAO, ONEE, associations des
irrigants, chambre de l’agriculture, etc.
Les propriétaires et les exploitants des ouvrages et installations de prélèvement d’eau sont
conjointement et solidairement responsables de l’équipement de leurs ouvrages et
installations en compteurs volumétriques d’eau et doivent les maintenir en bon état de marche.
Les associations sont chargées de communiquer à l’ABHDON au terme de chaque trimestre
les volumes consommés par leur membres usagers de la nappe.
Renforcement des capacités de la police des eaux par des moyens humains et matériel
Compte tenu de l’étendue de la zone d’extension de la nappe et des moyens limités dont
dispose l’ABHDON pour exercer la police des eaux, il y a lieu de renforcer les capacités de
l’Agence par de l’assistance technique pour le contrôle du respect des quotas, des superficies
emblavées et les creusements clandestins de nouveaux points de prélèvement d’eau.
Le réseau piézométrique est en cours de construction et trois (3) piézomètres viennent d’être
réalisés.
Le suivi de la qualité des eaux souterraines doit également s’effectuer de façon régulière. Ce
réseau doit pouvoir suivre l’évolution des paramètres physico-chimiques et des nitrates.
Le contrat de nappe de Feija a pour enjeux plusieurs centaines d’usagers de profils diversifiés
et des intérêts économiques importantes.
Toutes ces dispositions nécessitent une opérationnalisation durable dans le temps pour leur
concrétisation et réussite. A cet égard, il s’impose d’assurer les actions qui suivent : le suivi et
contrôle des prélèvements ; l’instauration de dispositifs de comptage des volumes d’eau
utilisés ; le suivi et contrôle des superficies irriguées et des cultures pratiquées ; le suivi de la
qualité des eaux ; et plus généralement, le suivi des volumes et quotas autorisés ainsi que des
extensions en infraction.
Ces mesures comprennent des projets à réaliser dès la signature du Contrat et s’étalent sur
sa durée. Les actions suivantes sont concernées :
Tableau 6 : Actions relatives à l’axe stratégique A : Sauvegarder la nappe de Feija, restaurer son équilibre quantitatif et l’exploiter de façon
durable
Période de Indicateurs de
Actions Type Objectifs Coût Parties prenantes
réalisation suivi
A1-1 : Mise en œuvre d’un système de Etude A1 : Maitriser les 2022-2023 1 Autorités locales Etude des
gestion collective du volume prélevable Sensibilisation prélèvements dans la Communes volumes
à la nappe de Feija nappe ABHDON prélevables par
ORMVAO unité de gestion
Chambre de Nombre et période
l’Agriculture de campagnes de
sensibilisation
A1-2 : Appui à la constitution des Assistance 2022 0.5 Comité de Nombre
associations des usagers des eaux de technique pilotage d’associations
la nappe (AUEA) Autorités locales constituées
Communes
ABHDON
ORMVAO
Chambre de
l’Agriculture
ANDZOA
A1-3 : Etablissement de contrats de Action cadre 2022-2023 0.25 Comité de Nombre de
concession pour usage agricole entre pilotage contrats de
l’ABHDON et les associations des Autorités locales concession établis
usagers des eaux de la nappe (AUEA) ABHDON entre l’ABHDON
ORMVAO et les AUEAs
AUEAs
A1-4 : Régularisation globale des Assistance 2022-2023 1 Etat Nombre de points
points de prélèvement d’eau situés technique Comité de pilotage régularisés
dans la nappe ABHDON
ORMVAO
Autorités locales
Communes
AUEAs
Période de Indicateurs de
Actions Type Objectifs Coût Parties prenantes
réalisation suivi
A1-5 : Mise en place de système de Etude 2023 0.75 ABHDON Volume prélevé
quota d’eau pour les prélèvements ORMVAO pour l’irrigation en
agricoles AUEAs comparaison au
quota fixé
A1-6 : Installation de compteurs Travaux 2023 5 ORMVAO Nombre de
volumétriques agréés au niveau des ABHDON compteurs
points de prélèvement d’eau et AUEAs installés/ nombre
communication des volumes prélevés total des
à l’ABHDON exploitants cibles
A1-7 : Renforcement des capacités de Action cadre 2022-2027 9 Etat Nombre
la police des eaux par des moyens Assistance Province d’infractions
humains et matériel ABHDON constatées par la
ORMVAO police de l’eau
Service de l’eau
AUEAs
A1-8 : Réhabilitation des réseaux Etude En cours ND Comité de pilotage Evolution des
d’eau potable Travaux ONEE rendements
Province Taux de
Communes canalisations
Région renouvelées
A1-9 : Substitution d’une partie des Travaux En cours ND Comité de pilotage Volumes
eaux souterraines prélevées pour ABHDON mobilisés en eau
l’AEP par les eaux de surface ONEE de surface pour
Province l’AEP
Région
A2-1 : Maintenance du modèle Etude A2 : Améliorer la 2023, 2025 1 ABHDON Evolution de la
numérique de la nappe de Feija pour connaissance du ORMVAO nappe
servir d’outil de gestion : (Maintenance fonctionnement de la Nombre
de l’outil et mise à jour régulière) nappe d’utilisations faites
du modèle
A2-2 : Mise en place d’un réseau de Travaux 2022-2025 1 ABHDON Nombre de
suivi de la nappe ORMVAO piézomètres
AUEAs installé/ au
nombre prévu
Période de Indicateurs de
Actions Type Objectifs Coût Parties prenantes
réalisation suivi
Production de
bilans annuels de
la piézométrie
A2-3 : Etudes d’amélioration de la Travaux 2022-2027 3 ORMVAO Nombre de
connaissance de l’aquifère : travaux Etude ABHDON forages de
de reconnaissance, géophysique, ANDZOA reconnaissance
essais de pompage, etc. Région réalisés
Faculté Nombre d'essais
polydisciplinaire de pompage
d’Errachidia interprétés
Nombre de
campagnes
géophysiques
Elaboration de la
carte du
substratum de la
nappe de Feija
A2-4 : Promotion de la recherche Travaux 2022-2027 3 ORMVAO Etudes réalisées
scientifique : Environnement, Etude ABHDON Principaux
ressources en eau, changement ANDZOA résultats des
climatique, etc. ONCA études
Faculté
Polydisciplinaire
Errachidia
Centre Régional
de la recherche
Agronomique
Direction
Régionale de
l’Environnement.
Tableau 7 : Actions relatives à l’axe stratégique B : Sauvegarder et sécuriser l’irrigation dans la plaine de Feija
Période de Parties
Actions Type Objectifs Coût Indicateurs de suivi
réalisation prenantes
DAH
B1-1 : Réalisation du barrage Sur Oued Bou Travaux ABHDON
2022-2023 124 Construction du barrage
Tious Etude ORMVAO
AUEAs
DAH
B1-2 : Réalisation du barrage sur Oued Bou Etude ABHDON
2024-2027 100 Construction du barrage
Rbiaa Travaux ORMVAO
AUEAs
B1-3 : Etudes et actions de recharge
Résultats des études
artificielle : Amélioration de la recharge le long ABHDON
Etude réalisées
des cours d’eau par la création de seuils dans B1 : Mobiliser de 2022-2027 18 ORMVAO
Travaux
nouvelles Nombre de seuils
les régions de Toudmaght, Bourabai, Boutrid Région
ressources construits
et Rgabntel, etc.
Résultats des études
ABHDON
réalisées
B1-4 : Collecte des eaux pluviales Etude 2022-2024 1 ORMVAO
Nombre de projets
Région
identifiés et étudiés
ABHDON
Communes
Nombre de projets de
Etude Province
B1-5 : Réutilisation des eaux usées épurées 2022-2023 ND réutilisation réalisés dans
Travaux Direction de la plaine
l’Environnemen
t
B2-1 : Étude sur la pérennité socio- ORMVAO
Etude réalisée
économique des cultures pratiquées et de la Etude 2022-2023 0.5 ONCA
Résultats de l’étude
pérennité des structures d’irrigation. ANDZOA
ORMVAO
B2-2 : Protection des terres agricoles : Mise Travaux
2022-2027 0.25 ANDZOA
en place des outils de protection. Sensibilisation
B2 : Maintenir ONCA
l’activité agricole ORMVA
ANDZOA
B2-3 : Promotion de la recherche scientifique : Etudes réalisées
Travaux Faculté
agronomie, consommation optimale des 2022-2027 1 Principaux résultats des
Etude Polydisciplinair
cultures, modes d’irrigation innovants, etc. études
e Errachidia
INRA
Période de Parties
Actions Type Objectifs Coût Indicateurs de suivi
réalisation prenantes
B2-4 : Recherche de nouvelles cultures ORMVA
alternatives à haute valeur ajoutée et un coût ANDZOA Nombre de cultures
Etude 2022-2024 0.25
minimal en termes de consommation des Faculté alternatives proposées
eaux d’irrigation. INRA
B2-5 : Adoption de nouvelles mesures d’appui
encourageant l’investissement dans les ORMVAO
Assistance 2022-2024 0.25 Nombre de mesures
cultures nécessitant de longues périodes pour Province
entamer le cycle de production
Nombre d'agriculteurs
ayant adhéré à l'action/
B2-6 : Création et commercialisation d’une Etat Nombre d'exploitations
marque déposée pour le produit agricole de la ORMVAO agricoles
Assistance 2022-2027 0.25
plaine Feija pour un meilleur accès aux Région Nombre de demandes de
marché internationaux. Agriculteurs labellisation par an
/Nombre d'exploitations
agricoles
B2-7 : Réduction des intermédiaires dans le
processus de commercialisation des produits
ORMVAO
agricoles locaux et formation et
Assistance 2022-2027 0.25 Région
accompagnement des agriculteurs pour
accéder aux marchés et augmenter leurs Province
marges bénéficiaires
B2-8 : Adoption de mesures spécifique pour ORMVAO Nombre de petits
Assistance 2022-2027 0.5
l’encouragement des petits agriculteurs. ONCA agriculteurs sensibilisés
Tableau 8 : Actions relatives à l’axe stratégique C : Maintenir une bonne qualité de la nappe pour la satisfaction des usagers
Période de Parties
Actions Type Objectifs Coût Indicateurs de suivi
réalisation prenantes
Comité de
pilotage
ABHDON
Nombre de points
C1-1 : Mise en place d’un réseau de suivi de la Travaux ORMVAO
2022-2027 1 d’échantillonnage
qualité des eaux. Etude ANDZOA
implanté
ONCA
ONEE
AUEAs
DRPE
Nombre de captages
ABHDON
C1-2 : Mise en place des périmètres de Etude possédant un périmètre
2022-2025 1 ONEE
protection des captages AEP Travaux de protection/Nombre
Direction de total de captages
l’Environnement
Communes
Province Nombre de dispositifs
C1-3 : Mise à la norme des dispositifs
Travaux 2022-2027 1 ABHDON mis à la norme/Nombre
d’assainissement non collectif. C1 : Prévenir les pollutions
Direction de total de dispositifs
l’Environnement
ORMVAO
C1-4 : Évaluation des risques de contamination
ABHDON
de la nappe de Feija par les produits Etude 2025-2027 0.5 Réalisation de l’étude
phytosanitaires. Direction de
l’Environnement
Province
Communes
C1-5 : Mettre en œuvre un plan d’intervention
ABHDON Etablissement d’un plan
en cas de pollution accidentelle (transport des Etude 2025-2027 0.25
Direction de d’intervention
hydrocarbures)
l’Environneme
nt
ABHDON
C1-6 : Fermer les têtes des puits et forages Service de
Travaux 2025-2027 0.1 Nombre de têtes fermées
abandonnés l’eau
AUEAs
Tableau 9 : Actions relatives à l’axe stratégique D : Gérer de façon participative et concertée les ressources en eau dans la plaine de Feija et
asseoir une gouvernance de l’eau
Période de Parties
Actions Type Objectifs Coût Indicateurs de suivi
réalisation prenantes
Comité de
pilotage
ABHDON
D1-1 : Articulation du contrat avec les plans en ORMVAO
Nombre de réunions
cours : PDAIRE, PMV, SRAT, PDR, les Animation 2022-2027 0.1 ANDZOA
de coordination
documents d’urbanisme, etc. Région
Province
Communes
ONEE
Comité de
D1 : Travailler de manière pilotage
concertée et assurer une
D1-2 : Mise en place et animation de séances Comité de suivi
prise de décision Nombre de séances de
de travail entre les différents comités : comité Animation 2022-2027 0.25 ABHDON
collégiale dans le Contrat travail
de pilotage et comité de suivi
de nappe ORMVAO
ANDZOA
Province
Comité de
pilotage
Comité de suivi
D1-3 : Réalisation d’un bilan à mi-parcours et ABHDON Taux de réalisation
Etude 2024 ; 2027 1.5
d’un bilan final du Contrat de nappe. ORMVAO des actions
Province
Communes
Région
D2 : Anticiper et gérer Province
D2-1 : Elaboration d’un protocole de répartition collectivement les ABHDON
des eaux entre les différents préleveurs lors des situations de crise ORMVAO Protocole de
Etude 2022-2023 0.5
périodes de pénurie selon une priorisation des quantitative (sécheresse, ONEE répartition des eaux
usages. étiage sévère, etc.) et Communes
qualitatives (pollution Région
Période de Parties
Actions Type Objectifs Coût Indicateurs de suivi
réalisation prenantes
D2-2 : Création d’outils de coordination pour accidentelle, teneurs
une meilleure gestion de la concurrence élevées des nitrates, etc.) Province Nombre de Contrats de
territoriale pour les produits agricoles similaires Etude 2022-2027 0.25 ORMVAO milieux lancés dans la
et la maitrise des outils d’offre et de la demande Région région
en vue de sauvegarder les prix et les profits.
D2-3 : Création de comités spécialisés pour Province
examiner de près les justifications de demande
Communes
de creusement de puits avec la réalisation Nombre de comités
Animation 2022-2027 0.15 AUEAs
d'études techniques de terrain consacrées à créés
l'étude des retombées socio-économiques des Service de l’eau
puits à creuser. ABHDON
Tableau 10 : Actions relatives à l’axe stratégique E : Mettre en place une stratégie de communication – Conseil – Formation – Recherche –
Développement
Période de Parties
Actions Type Objectifs Coût Indicateurs de suivi
réalisation prenantes
Comité de
pilotage
ABHDON
ORMVAO
Etat quantitatif et
Région
qualitatif de la nappe
Chambre
E1-1 : Création d’un système d’information sur Situation périodique
Etude 2023-2024 1 d’agriculture
la nappe de Feija. des prélèvements
AUEAs
E1 : Centraliser et Registre annuel
ANDZOA
diffuser les actualisé des usagers
ONCA
connaissances sur la
Direction
nappe. Sensibiliser,
régionale de
former et informer aux
l’Environnement
spécificités du territoire et
de la nappe Comité de
Nombres d'action
E1-2 : Réalisation de séances et ateliers pilotage
programmées
pédagogiques sur l’eau et la nappe au niveau Communication 2022-2027 0.1 AUEAs
Nombre de guides
des écoles, collèges et lycées. ONCA
élaborés
ORMVAO
Comité de
E1-3 : Echanges de pratiques sur les actions du
piotage Nombre de
Contrat mises en œuvre par les différents 0.05
Comité de suivi rencontres d’échange
maîtres d’ouvrage.
ABHDON
ORMVAO
ABHDON
ONEE
Type et fréquence de
E2-1 : Sensibilisation aux économies d’eau Sensibilisation 2022-2027 1 ANDZOA
sensibilisation
Direction
E2 : Développer des
Régionale de
comportements
l’Environnement.
respectueux de la nappe
Autorités
locales Evolution du nombre
E2-2 : Sensibilisation à la déclaration des
Sensibilisation 2022-2023 - ORMVAO de points déclarés
forages
Chambre après sensibilisation
d’agriculture
Période de Parties
Actions Type Objectifs Coût Indicateurs de suivi
réalisation prenantes
ABHDON
AUEAs
Communes
Autorités
locales
ORMVAO
E2-3 : Sensibilisation à la réduction de l’usage Chambre Nombres d'actions
Sensibilisation 2022-2027 0.05
des produits phytosanitaires d’agriculture réalisées
ABHDON
AUEAs
Communes
E2-4 : Implication des agriculteurs des
périmètres avoisinants et proches dans le ORMVAO Nombres d'actions
processus d’élaboration du CdN et leur ABHDON réalisées
Sensibilisation 2022-2024 0.1
mobilisation en vue de s’approprier des Chambre Nombre de contrats
comportements respectueux et solidaires avec d’agriculture de nappe lancés
les usagers de la nappe de Feija.
Les principaux acteurs de la gestion de l’eau dans la plaine de Feija sont les suivants :
Ces acteurs sont associés en tant que partenaires institutionnels, financiers et maîtres
d’ouvrages. Cela nécessite une organisation à développer entre eux pour que les actions
puissent être mises en oeuvre en cohérence avec la gestion des autres ressources locales et
les politiques publiques développées sur le territoire.
Une gouvernance doit être mise en place pour garantir le succès du Contrat de nappe. Cette
gouvernance est assurée par :
Présidé par le Gouverneur de la province de Zagora, ce comité veillera sur le suivi des
orientations générales du contrat de nappe et assurera l’arbitrage en cas de problème majeur.
Après la signature du Contrat, le Comité restera mobilisé pour assurer la bonne atteinte des
objectifs définis pour la nappe de Feija. Il procèdera à l’évaluation du contrat de nappe
(tableaux de bord, bilans, rapport d’activité) afin d’en tirer les enseignements nécessaires pour
renforcer les efforts et éventuellement réorienter les actions.
Le comité de suivi est un groupe de travail qui a pour rôle de suivre les études, l'avancement
de la réflexion et d'aider à choisir les orientations générales.
Le comité de suivi du Contrat de nappe de Feija est composé des représentants des principaux
acteurs et intervenants et des usagers de la nappe. Il est présidé par un représentant désigné
par le gouverneur de la province de Zagora.
3. Le Secrétariat
Membre des deux comités, l’ABHDON leur assure le secrétariat. Elle portera et animera le
Contrat de nappe de Feija. A ce titre, il lui revient d’animer les deux comités, élaborer les
documents, réaliser le travail technique.
Ce rôle d’animation qu’elle assure au cours de la présente étude se poursuivra pour la phase
de mise en œuvre du Contrat de nappe.
Ce rôle peut également être partagé entre l’ABHDON et l’ORMVAO (les deux sont des maitres
d’ouvrage potentiels et couvrent l’ensemble du territoire de la Feija). Les deux parties
signeront, dans ce cas, une convention spécifique.
Certaines actions proposées peuvent nécessister des mesures d’ordre réglementaire (un
décret par exemple) : toutes les actions liées à la gestion collective de la nappe.
Le coût global du plan d’action est estimé à 56.5 Millions Dh à l’horizon 2027 hors projets de
construction de barrages et de transfert des eaux pour l’AEP. Ce coût rend compte de l’effort
global nécessaire à la réalisation du plan d’action.
Le coût global est la somme des coûts estimés par action proposée. Ces coûts sont des
estimations prévisionnelles qui pourront être ajustées sur la base du montant de mise en
oeuvre des actions.
- Les coûts des actions nécessitant des choix stratégiques préalables et engageant des
investissements lourds ne figurent pas dans le coût global (Construction des barrages
transfert d’eau à partir du barrage d’Agdez, réhabilitation des réseaux d’AEP)
- Pour plusieurs actions, il est difficile de fixer au préalable le nombre de maitres
d’ouvrages engagés dans l’action en tant que financeurs.
- Plusieurs actions nécessitent un diagnostic préalable pour estimer le coût des travaux.
- Certaines estimations englobent les coûts des actions réglementaires à prévoir.
Ce montant est réparti par axe comme idiqué au tableau 11 et illustré par la figure 18.
Les principaux coûts sont liés aux axes A (Sauvegarder la nappe de Feija, restaurer son
equilibre quantitatif et l’exploiter de façon durable) et B (Sauvegarder et sécuriser l’irrigation
dans la plaine de Feija)
Axe Coût
A : Sauvegarder la nappe de Feija, restaurer son equilibre
25.5
quantitatif et l’exploiter de façon durable
Une durée de 6 ans est proposé pour la mise en œuvre du plan d’action. Cette durée couvre
la période 2002-2027 à compter de la signature du Contrat de nappe.
Chaque action proposée comporte une préconisation pour l’année d’engagement et le délai
de réalisation de ladite action, au sein d’une période comprise entre l’année 2022 (date
prévisionnelle de la signature du Contrat) et 2027 (année incluse dans la durée)
A la fin de l’année 2027, l’évaluation et les révisions du Contrat de nappe seront engagées.
La durée proposée pourra être prolongée, si nécessaire, par accord entre les contractants
sous forme d’avenants.
14.6 Communication
La communication porte également sur la diffusion du contenu du plan d’action auprès des
différents acteurs.
Un ensemble d’indicateurs sont proposés pour suivre les effets des dispositions du plan
d’actions sur la nappe de Feija.
D’autres indicateurs sont définis en fonction des objectifs assignés. Les indicateurs sont
conçus, dans la mesure du possible, pour être mesurables.
Un tableau de bord permettra de suivre la mise en oeuvre des actions envisagées pour
répondre aux objectifs du Contrat de nappe. Des bilans intermédiaires seront établis pour
réorienter au besoin l’action et redéfinir les priorités.
Cadre d’établissement
Dans le contexte agricole actuel dans la plaine de Feija, la gestion de l’eau d’irrigation constitue
un enjeu majeur pour la préservation de la nappe et la promotion d’une agriculture durable et
compétitive. Il est préconisé d’instaurer un système de gestion collective du volume prélevable
à la nappe de Feija comme alternatif à la gestion individuelle actuelle qui consiste à ce que
chaque usager gère ses prélèvements de façon autonome.
Elle a pour objectif de permettre aux irrigants un accès à l’eau « égalitaire » durant la
campagne agricole, de limiter les impacts des prélèvements sur la nappe et de limiter les
conflits d’usage.
Implicitement, elle vise à améliorer l’efficience de l’utilisation de l’eau par les irrigants, en leur
allouant une quantité d’eau définie et à gérer au mieux.
Type d’action :
Etude ; Sensibilisation
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Indicateurs de suivi :
- Etude des volumes prélevables par unité de gestion ;
- Nombre et période de campagnes de sensibilisation.
Cadre d’établissement
La mise en place d’un dispositif collectif de gestion des prélèvements pour l’irrigation consiste
à ce que les exploitants gérent eux-mêmes le volume prélevable. Ils peuvent à cet effet
s’organiser au sein d’une association qui assure cette gestion.
Trois AUEAs sont déjà créées et ont participé aux activités de la présente étude. Cette action
peut être continuée pour couvrir l’ensemble des périmètres irriguées (unités de gestion
prévues dans l’action A1-1).
Type d’action :
Assistance
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Coût de réalisation
0.5 MDH
Cadre d’établissement
L’idée novatrice dans la démarche de gestion collective est que les usagers, par le biais de
leurs associations, s’occupent eux-même de la gestion.
Les usagers engagés dans la démarche de gestion collective formalisent leur engagement par
le biais d’un contrat de concession établie entre les AUEAs et l’ABHDON pour instaurer un
service de l’eau efficient et durable.
Type d’action :
Action cadre
Actions associées :
Les parties prenantes s’engagent à signer des contrats de concession pour usage agricole
entre l’ABHDON et les AUEAs.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ABHDON ; ORMVAO
Cadre d’établissement
Cette régularisation globale sera effectuée après recensement global de tous les puits,
forages, ouvrages de pompage y annexés et de tous les travaux de prélèvement d’eau de la
nappe de Feija.
Type d’action :
Assistance
Actions associées :
- Simplifier la procédure pour une régularisation rapide des puits et forages : prévoir à cet
effet un texte réglementaire pour pouvoir procéder à une régularisation globle des points
de prélèvements ;
- Inciter les propriétaires de puits et forages à la régularisation de leurs ouvrages ;
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ORMVAO ; ABHDON
Cadre d’établissement
Les parts devraient être attribués à chaque exploitant en fonction de la surface d’exploitation
et du type de cultures.
Le volume de prélèvement d’eau peut être évalué, en début d’année, en fonction de l’état de
la nappe : l’exploitant est informé avant le début de la campagne du volume d’eau qu’il pourra
prélever. Cette souplesse est autorisée par l’inertie de la nappe.
L’irrigant gère ses prélèvements attribués de façon individuelle par période glissante de trois
ans : il peut, pendant ce laps de temps, consommer en plus ou en moins, 20% du volume qui
lui a été attribué.
Le volume de base prélevable pour l’irrigation est fixé à 10 Mm3 en situation moyenne. Lorsque
l’année est globalement sèche, ce volume est affecté d’un coefficient de réduction en fonction
du niveau de la nappe et il est ensuite réparti entre chaque exploitant en fonction de sa surface
irrigable.
Lorsque l’année est humide, le volume doit rester égal au volume moyen pour favoriser la
constitution de réserves en vue des années sèches à venir.
Type d’action :
Etude
Actions associées :
Les parties prenantes s’engagent à mettre en place un comité technique qualifié qui calculera
annuellement ou tous les trois (3) ans, les parts à distribuer et assurer avec les AUEAs la
répartition des volumes d’eau d’irrigation. Ce comité peut être constitué des représentants des
organismes suivants : ABHDON, ORMVAO, ONEE, AUEAs, chambre de l’agriculture, etc.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ORMVAO ; ABHDON
Coût de réalisation
Cadre d’établissement
L’évaluation des volumes prélevés est une étape importante pour la connaissance des
prélèvements. Cette évaluation est effectuée de façon indirecte à l’occasion des enquêtes sur
les prélèvements et est souvent entâchée d’incertitude. En plus, cette évaluation ne permet
pas de constituer une chronique.
Seule l’installation des compteurs au niveau des exploitations agricoles permet de suivre les
prélèvements d’eau souterraine.
Type d’action :
Travaux
Actions associées :
Les parties au contrat s’engagent à mobiliser les moyens de financement nécessaires pour la
mise en œuvre de cette action.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ORMVAO ; Région
Coût de réalisation
5 MDH
A1-7 : Renforcement des capacités de la police des eaux par des moyens
humains et matériel
Cadre d’établissement
La loi n° 36-15 relative à l’eau comprend plusieurs dispositions et articles concernant l’exercice
de la police des eaux, mais l’ampleur des enjeux et l’envergure des contrôles (et de la
communication) nécessitent à la fois une action de terrain soutenue et une démarche novatrice
adaptée au contexte qui prévaut.
Dans le cadre de la gestion volumétrique préconisée, Il est nécessaire d'établir un registre des
parts attribués par usager et un mécanisme de contrôle qui veille à ce que chaque usager ne
dépasse pas sa part.
Le contrôle et les sanctions vont cependant de pair avec la négociation et l’implication des
représentants des irrigants pour garantir le respect des quotas d’eau prélevés.
Type d’action :
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Coût de réalisation
Indicateurs de suivi : Nombre d’infractions constatées par la police de l’eau (quota non
respecté, dépassement de superficie emblavée en pastèque)
Cadre d’établissement
La réhabilitation des réseaux d’eau potable est une action déjà mise entamée. Elle a pour
objectif l’amélioration des rendements des réseaux pour faire de l’économie. En effet, des
projets ambitieux en faveur des économies d’eau sont déjà lancés par l’ONEE et les
collectivités territoriales.
Type d’action :
Etude ; Travaux
Actions associées :
Les parties prenantes s’engagent à réhabiliter les réseaux d’AEP pour atteindre des
rendements des réseaux supérieurs (~80%) et sécuriser la qualité et la quantité de la
ressource AEP.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Coût de réalisation
ND
Cadre d’établissement
Au niveau de la nappe de Feija, la compétitivité s’accentue entre les besoins pour l’irrigation
et l’eau potable, ce qui pose la question de la pérennité des ressources en eau et la difficulté
de mobiliser et garantir les ressources souterraines pour la demande projetée. Dans ce
contexte, il y a nécessité de mettre en place des solutions durables permettant de sécuriser
l’offre en eau potable pour la ville de Zagora et des centres avoisinants.
Type d’action :
Travaux
Actions associées :
A1-1
Les parties prenantes s’engagent à réaliser le projet de renforcement de l’eau potable dans la
province de Zagora, à partir du futur barrage d’AGDEZ, pour sécuriser et satisfaire les besoins
futurs en eau potable.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Coût de réalisation
ND
Planning de réalisation :
Indicateurs de suivi : Volumes mobilisés en eau de surface pour l’AEP en substitution aux
prélèvements dans la nappe
Cadre d’établissement
Les questions relatives au devenir de la nappe de Feija passent par le suivi de l’évolution des
réserves et des impacts prévus. Le facteur temps est primordial pour connaître, caractériser
et prévoir les évolutions. Au même titre que le suivi et l'interprétation a posteriori des
évolutions, la maintenance du modèle en transitoire est donc absolument nécessaire dans la
gestion optimale de la nappe.
Type d’action :
Etude
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ABHDON ; ORMVAO.
Indicateurs de suivi :
Evolution de la nappe
Nombre d’utilisations faites du modèle.
Cadre d’établissement
Le réseau piézométrique servira comme outil pour la gestion collective du volume prélevable.
Les piézomètres représentatifs seront implantés dans les différents secteurs de la nappe en
fonction des conditions de recharge et d’exploitation.
Type d’action :
Travaux/Etude
Actions associées :
L’ABHDON s’engage à :
- Renforcer le réseau piézométrique dans les secteurs qui connaissent une exploitation
de la nappe :
- Gérer le réseau piézométrique par l’entretien des ouvrages, du matériel de suivi et de
communication ainsi que la bancarisation et la valorisation des données ;
- Analyser les chroniques piézométriques acquises ;
- Définir les niveaux piézométriques de référence, lorsque les chroniques piézométriques
seront considérées comme suffisamment longues.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ABHDON ; ORMVAO
Indicateurs de suivi :
Nombre de piézomètres installé/ au nombre prévu,
Production de bilans annuels de la piézométrie.
Cadre d’établissement
L’objectif de gestion durable de la nappe de Feija doit se concevoir sur le long terme et doit,
de plus, anticiper l’effet de l’évolution climatique sur la recharge de la nappe. A ce jour,
plusieurs lacunes de connaissances ou besoins de précisions subsistent. Ces lacunes,
identifiées à l’issue de l’état des lieux sont comme suit :
Ces lacunes constituent des contraintes pour la gestion de la nappe. L’amélioration des
connaissances est donc nécessaire pour éclairer les gestionnaires et les aider à orienter leurs
actions.
Type d’action :
Travaux/Etude
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Indicateurs de suivi :
Nombre de forages de reconnaissance réalisés
Nombre d’essais de pompage interprétés
Nombre de campagnes géophysiques
Elaboration de la carte du substratum de la nappe de Feija
Cadre d’établissement
Le contrat de nappe de Feija introduit des engagements afférents à des champs d’action et de
connaissance très diversifiés et généralement au centre de travaux de recherche et
d’innovation probants. On peut citer les domaines de la maitrise de l’irrigation et de la
valorisation de l’eau, l’énergétique, l’épuration des eaux, la modélisation des milieux
(hydrogéologique notamment), la recharge artificielle, les changements climatiques, les
organisations sociales, l’instrumentation, les systèmes d’information, les techniques de
communication, …
Type d’action :
Travaux/Etude/Recherche
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Indicateurs de suivi :
Etudes réalisées
Principaux résultats des études.
Cadre d’établissement
La recharge de la nappe de Feija est assurée principalement par la bordure Nord. Cette
recharge est la conséquence des infiltrations d’eau de pluie sur l’impluvium dominant la plaine.
Sur cette zone d’alimentation, le barrage de Boutious est projeté sur Oued Boutious, affluent
d’Oued Feija, au site de coordonnées Lambert x=436800 et y=365600.
Le barrage Boutious est de type BCR, d’une capacité de 9 Mm³ et d’une hauteur de 23 m.
Cet ouvrage a pour objectif de contribuer à la recharge de la nappe de Feija, soit indirectement
à travers les quartzites ou directement par des lâchers en aval.
Par ailleurs, le contrat de nappe favorisera tout projet de recharge artificielle de la nappe aux
échelles locales notamment.
Type d’action :
Travaux/Etude
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
DAH
Cadre d’établissement
La recharge artificielle des nappes permet une utilisation différée de l’eau accumulée. Ainsi,
s’il est possible d’amplifier le volume accumulé par des recharges effectuées à une période
appropriée (lors des crues), ce volume supplémentaire servirait à soutenir le niveau de la
nappe.
Le mécanisme de recharge artificielle de la nappe par seuils semble bien adapté à la plaine
de Feija.
Type d’action :
Etude/Travaux
Actions associées :
- Réaliser les études techniques nécessaires pour évaluer les volumes de recharge,
définir les sites potentiels les plus propices à la recharge et les aménagements adaptés ;
- Construire les seuils ;
- Gérer les dispositifs de recharge : Suivre la recharge, entretenir les seuils, etc.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Indicateurs de suivi :
Résultats des études réalisées
Nombre de seuils construits
Cadre d’établissement
Type d’action :
Etude/Travaux
Actions associées :
Les parties prenantes s’engagent à réaliser un plan de collecte des eaux pluviales :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Indicateurs de suivi :
Résultats des études réalisées
Nombre de projets identifiés et étudiés.
Cadre d’établissement
Créer un label « Pastèque Feija » s’avère intéressant à plusieurs égards. En effet, cette
démarche permet :
Type d’action :
Etude
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ORMVAO ; Région
Indicateurs de suivi :
Nombre d’agriculteurs ayant adhéré à l’action/ Nombre d’exploitations agricoles
• Nombre de demandes de labellisation par an /Nombre d’exploitations agricoles
Cadre d’établissement
En effet, la mise en marché des produits agricoles suit plusieurs itinéraires de vente depuis
les producteurs jusqu’aux consommateurs. Ces itinéraires sont animés par divers
intermédiaires commerciaux hétérogènes qui représentent parfois une longue chaîne
logistique et commerciale faiblement organisée et dans laquelle les intermédiaires concentrent
l’essentiel de la valeur ajoutée, aux dépens des agriculteurs et des consommateurs.
Dans ce contexte, l’organisation de la filière agricole est nécessaire pour permettre un partage
équitable des plus-values générées par la vente des produits agricoles.
Type d’action :
Assistance
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Région ; ORMVAO
Indicateurs de suivi : -
Cadre d’établissement
Les petits agriculteurs constituent la majorité des exploitants dans la plaine de Feija.
Type d’action :
Assistance
Actions associées :
- Renforcer les opérations de vulgarisation agricole : Informer sur les doses et les périodes
de fertilisation des cultures, conduire des cultures et des fertilisations raisonnées,
Sensibiliser aux nouvelles techniques d’économie d’eau, Learning by seeing & doing,
programme de semis direct, etc.
- Former les petits agriculteurs sur la maîtrise des circuits de commercialisation,
- Aider à la population à diversifier les sources de revenu notamment par des activités
génératrices de petits revenus, des activités féminines de produits de terroirs, etc.
Parties prenantes
ORMVAO ; ONCA ;
Co-financeurs potentiels :
ORMVAO
Cadre d’établissement
Actuellement, la nappe de Feija ne dispose pas d’un réseau qui permet de suivre la qualité
des eaux.
Le suivi de la qualité des eaux souterraines doit s’effectuer de façon régulière. La mise en
place d’un réseau de suivi de la qualité est nécessaire. Il doit pouvoir suivre l’évolution des
paramètres physico-chimiques et des nitrates.
Le réseau de suivi qualitatif de la nappe servira comme outil pour la gestion collective du
volume prélevable.
Les points de suivi seront implantés dans les différentes unités de gestion identifiées.
Type d’action :
Etude ; Travaux
Actions associées :
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Cadre d’établissement
Même si la qualité de l’eau de la nappe de Feija est globalement bonne, l’existance des
captages de l’ONEE au sein d’une zone à activité agricole présente un risque de
contamination. Il est plus judicieux d’entamer des actions de protection en instaurant des
périmètres de protectionautour des captages.
Type d’action :
Etude ; Travaux
Actions associées :
C1-1
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ABHDON ; ONEE
Cadre d’établissement
La plaine de Feija bénéficie d’autres démarches : PDAIRE, PMV et Génération Green, SRAT,
PDR, PDC, les documents d’urbanisme, les schémas d’assainissement, les schémas
d’alimentation en eau potable, etc.
L’articulation du Contrat de nappe avec ces démarches doit avoir lieu pour éviter les actions
redondantes et les actions opposées.
Type d’action :
Animation
Actions associées :
Les parties prenantes s’engagent à mettre en œuvre le plan d’action, en coordination avec les
autres instances de gestion.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Cadre d’établissement
Etant donné la durabilité des actions proposées, Il est nécessaire de garantir une animation
régulière du Contrat de nappe pour assurer sa mise en œuvre et le suivi de la réalisation de
ces actions.
Nous insistons sur le rôle des comités de pilotage et de suivi, celui de l’ABHDON et les rôles
des maitres ouvrage potentiels.
Type d’action :
Animation
Actions associées :
Le comité de suivi s’engage à suivre les études, l'avancement de la réflexion et aider à choisir
les orientations générales.
Chaque maître d’ouvrage pressenti s’engage à assumer la réalisation concrète des actions du
Contrat de nappe.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Cadre d’établissement
Le contrat de nappe de Feija prévoit des actions qui répondent à des enjeux identifiés et qui
sont à l’origine de ce contrat.
Les résultats de ces actions devront être évalués à mi-parcours et à la fin du contrat pour
mesurer l’efficacité des actions réalisées et recadrer, le cas-échéant, la démarche.
Type d’action :
Etude
Actions associées :
D1-2
- Un état des lieux final avec comparaison avec l’état des lieux initial.
- Un bilan technique et financier du Contrat.
- Recommandations pour la reconduite ou non de la démarche.
Le Comité de pilotage peut faire appel à un prestataire externe pour réaliser le bilan final.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ABHDON ; ORMVAO
Cadre d’établissement
Les actions précédentes sont relatives à une gestion normale de la nappe de Feija, leur objectif
étant l’amélioration de l’état quantitatif à long terme. Dans certains périodes de pénurie
(sécheresse sévère, forts étiages, etc.), il s’impose de mettre en place un dispositif de partage
des eaux entre les catégories d’usage.
Dans ce cas, il y a lieu de déclarer un état de pénurie par voie réglementaire pour fixer des
restrictions et imposer des priorités d’usage.
Type d’action :
Etude
Actions associées :
A1-5 ; A1-7
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Cadre d’établissement
Le contrat de nappe de Feija a pour enjeux plusieurs centaines d’usagers de profils diversifiés
et des intérêts économiques importantes.
Toutes ces dispositions nécessitent une opérationnalisation durable dans le temps pour leur
concrétisation et réussite. A cet égard, il s’impose d’assurer les actions qui suivent : le suivi et
contrôle des prélèvements ; l’instauration de dispositifs de comptage des volumes d’eau
utilisés ; le suivi et contrôle des superficies irriguées et des cultures pratiquées ; le suivi de la
qualité des eaux ; et plus généralement, le suivi des volumes et quotas autorisés ainsi que des
extensions en infraction.
Type d’action :
Etude
Actions associées :
• Préparer une étude pour la mise en place d’« un système d’information sur la nappe de
Feija » assurant les actions de suivi et contrôle des prélèvements ; l’instauration de
dispositifs de comptage des volumes d’eau utilisés ; le suivi et contrôle des superficies
irriguées et des cultures pratiquées ; le suivi des niveaux piézométriques ; le suivi de la
qualité des eaux ; le suivi et contrôle des niveaux d’intensification de l’irrigation ; le suivi
des volumes et quotas autorisés ainsi que des extensions en infraction.
• Installer le sytème d’information au sein de l’ABHDON ;
• Etablir chaque semestre une situation de l’état de la nappe et des prélèvements, établir
annuellement le registre actualisé des usagers, des volumes utilisés et des redevances ;
• Sensibiliser les agriculteurs et collaborer sur le terrain.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
Indicateurs de suivi :
Etat quantitatif et qualitatif de la nappe
Situation périodique des prélèvements
Registre annuel actualisé des usagers.
Cadre d’établissement
Ce plan doit prévoir des outils de communication qui envisagent de faire connaitre la nappe
de Feija auprès d’un large public, dont le public scolaire et de valoriser les actions entreprises.
Type d’action :
Communication
Actions associées :
E1-1
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ORMVA ; ONCA
Indicateurs de suivi :
Nombres d’action programmées
Nombre de guides élaborés
Cadre d’établissement
La sauvegarde de la nappe de Feija est davantage renforcée par une attitude citoyenne
d’économie d’eau à réaliser par tous les concernés : habitants, agriculteurs, communes,
gestionnaires des réseaux d’AEP, etc. A cet effet, nous proposons de mettre en place une
sensibilisation aux économies d’eau sur le territoire de la nappe de la Feija et les secteurs qui
sont alimentés par cette nappe.
Type d’action :
Sensibilisation
Actions associées :
E1-2
Les parties au contrat de nappe s’engagent à développer des outils de communication autour
de la thématique « économie d’eau » auprès du grand public, des agriculteurs et autres
acteurs socio-économiques, les communes, etc.
Parties prenantes
Les autorités locales, ORMVAO, ABHDON, ONEE, ANDZOA, ONCA, Direction Régionale de
l’Environnement.
Co-financeurs potentiels :
Cadre d’établissement
Le nombre de puits et forages exploitant la nappe restent mal connu avec précision. La loi sur
l’eau oblige de déclarer les points d’eau mais les particuliers sont peu enclins à le faire.
La déclaration permettra la mise en normes techniques, une estimation plus précise des
prélèvements, une réduction des impacts sur la qualité des eaux, etc.
Type d’action :
Sensibilisation
Actions associées :
E1-2
Les parties au contrat de nappe s’engagent à sensibiliser les privés à la déclaration de leur
puits et forage.
Parties prenantes
Co-financeurs potentiels :
ORMVAO ; ABHDON.