Vous êtes sur la page 1sur 2

L'univers se trouve, lui-aussi, confronté à sa propre mort.

Les scientifiques nous disent


que l'univers est en expansion et que les galaxies s'éloignent de plus en plus les unes des
autres. Au cours de ce processus, l'univers se refroidit et perd toute son énergie. À
terme, toutes les étoiles finiront par cesser de briller et toute la matière s’effondrera,
laissant des étoiles mortes et des trous noirs. Il n'y aura plus ni lumière, ni chaleur, ni
vie ; rien d'autre que les déchets des étoiles mortes et des galaxies en éternelle
expansion dans un univers sans fin, vers les profondeurs glacées de l'espace – un
univers en ruines. Ainsi, non seulement le destin de chaque individu est scellé ; mais
aussi celui de toute l’espèce humaine. Il n’y a aucun moyen d'y échapper. Aucun espoir.

Sans Dieu et sans l'immortalité la vie est absurde


Si Dieu n'existe pas, l'homme et l'univers sont condamnés. Tels des prisonniers
condamnés à mort, nous attendons notre exécution inévitable. Il n'y a ni Dieu, ni
immortalité. Quelle en est la conséquence ? Que la vie elle-même est absurde. Cette vie
qui est la nôtre est dépourvue d’un sens ultime, de valeur ou de but. Considérons chacun
de ces éléments.

Sans Dieu et sans l'immortalité la vie n'a pas de sens


ultime
Si tout individu cesse d'exister quand il meurt, quelle sens ultime peut-on donner à sa
vie ? Le fait qu'il ait vécu a-t-il la moindre importance ? Il pourrait être dit que sa vie ait
eu de l'importance en raison de son influence sur des événements tiers, mais quel est la
sens ultime de chacun de ces événements ? Si aucun événement n'a de sens, alors quel
pourrait être le sens ultime d'avoir eu de l'influence sur l'un d'entre eux ? Dans le cadre
de la recherche d’un sens ultime, cela ne fait aucune différence.

Voyons cela sous un autre angle : aux dires des scientifiques, l'univers est le résultat
d'une explosion appelée le « Big Bang », qui a eu lieu voici treize milliards d'années
environ. Supposons que le Big Bang ne se soit jamais produit. Supposons que l'univers
n'ait jamais existé. Quelle différence cela ferait-il ? L'univers est condamné à sa propre
mort de toute manière. Finalement, que l'univers ait ou non existé ne change rien au
problème. Donc, il n'y a aucun sens ultime.

Il en est de même pour l’espèce humaine. Dans un univers qui se meurt, l'humanité est
condamnée Puisqu'elle cessera un jour d'exister, qu'elle ait ou non existé ne fait aucune
différence au niveau des finalités ultimes. L'humanité n'a donc guère plus de sens qu'un
essaim de moustiques ou qu’un élevage de cochons, car tous sont voués au même sort.
Le même processus cosmique aveugle qui les a amenés à l'existence les engloutira
bientôt de la même manière.

Et il en va de même pour chaque individu. Ainsi, les contributions du scientifique pour


faire avancer la connaissance humaine, les recherches médicales visant à soulager la
douleur et les souffrances, les efforts du diplomate pour assurer la paix dans le monde,
les sacrifices de braves personnes partout dans le monde pour améliorer la situation de
l'espèce humaine - tout cela n'aboutit finalement à rien. Voilà l'horreur de l'homme
moderne : sa vie s'achève dans le néant, il n'est rien.
Mais il faut bien voir que l'immortalité n'est pas le seul besoin de l'homme pour que sa
vie ait du sens. La durée seule de l’existence ne donne pas à cette existence une
signification. Car même si l'univers et l'homme existaient pour l'éternité, ils n'auraient
pas davantage un sens ultime si Dieu n’existe pas. Pour donner une illustration : j'ai un
jour lu une histoire de science-fiction dans laquelle un astronaute était exilé sur un
morceau de roche dénudée, perdu dans l'espace lointain. Il avait avec lui deux fioles :
l'une contenait du poison, l'autre une mixture qui lui procurerait l'immortalité. Réalisant
sa situation difficile et sans issue, il avala à grande gorgée le poison. Mais alors il
s'aperçut avec horreur qu'il avait absorbé la mauvaise potion ; celle qui lui donnait
l'immortalité. Il était donc voué à vivre une vie absurde et sans fin. Si Dieu n'existe pas,
nos vies sont exactement comme celle-ci. Elles pourraient se prolonger encore et
encore, sans que pour autant elles aient une quelconque signification. Nous pourrions
encore nous demander : « Et alors ? » Pour que la vie ait un sens ultime, ce n’est donc
pas seulement l’immortalité dont l’homme a besoin ; l'homme a besoin de l'immortalité
et de Dieu. Mais si Dieu n'existe pas, alors ni l'un ni l'autre n'existent.

Vous aimerez peut-être aussi