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La coexistence religieuseest parmis les thématiques les plusen vogueau niveau de la

théologie des religions. Car les avancées dans ce domaine de reflexion théologique
contribuent en grande partie au changement de certains paradigmes éthiques et
théologiquesayant rapport au dialogue interreligieux. Pour bien analyser les rapports
existant entre des adhérents de religions différentes dans un contexte de coexistence
religieuse, il faudrait d’abord saisir au moins la place de l’homme au niveau de la
religion.En ce sens, P. Bosset, spécialiste du pluralisme religieux, croit que« l’être
humain en quête du sens de son existence est, en tout lieu et en tout temps, à la
recherche de réponses à ses interrogations existentielles. Il ne cesse pas d’interroger les
religions - les systèmes d’explication - les valeurs supérieures et les idéaux de vie
qu’elles proposent. Et quelles qu'elles soient, les religions et les Églises fixent des
rituels, des codes d'identification et des règles de comportement propres à réaliser ces
idéaux1». Les récits fondateurs, les codes d’éthique, les prières, et les pratiques rituelles
ne sont pas seulement conçues en fonction de la vision théologique, mais aussi du
monde contextuel et socio-politique de la religion en question. Cela suppose que chaque
religion essaie d’aider ses adhérents à avoir une vie adaptée aux exigences du temps en
lien avec le mode de vie exigé par cette religion. Ce désir d’accompagnement vise deux
moments de la vie des adhérents : le temps d’ici-bas (passé et présent) et le temps de
l’au-delà : (futur paradisiaque ou infernal).
Chaque religion présente une façon de vivre et de faire qui reflète ces deux moments de
la vie. La tendance de chaque religion est de prétendre que sa théologie et ses pratiques
sont meilleures.La plupart des conflits religieux commencent à partir de cette «
prétention ». Le plus redoutable se produit lorsqu’une religion cherche à se justifier ou à
défendre ces idéaux au détriment de l’autre. Aussi les religions fournissent-elles un
terrain propice à la controverse. Cette approche trouve sa justification sociologique dans
le constat que pour la gestion des champs religieux, chaque groupe cherche à se
valoriser et à se procurer le monopole religieux. Plus loin, Bosseta pu faire comprendre
que dans une société où se côtoient diverses religions, cette tendance à l’exclusivité peut
rendre leur cohabitation difficile : « Cette difficulté se trouve multipliée d’autant que
s’accroît le nombre de religions, d’Églises et de sectes en présence. À cela s’ajoutent les
différences individuelles qui peuvent
1 P.BOSSET, (dir) Le pluralisme religieux au Québec : un défi d'éthique sociale, Québec, commission
des droit

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