Vous êtes sur la page 1sur 112

UNIVERSITE DE TOAMASINA

—————————————
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION
———————
DEPARTEMENT DE GESTION
——————

Mémoire de Maîtrise
es Sciences de Gestion

PROJET DE CREATION
D’UN CYBERCAFE DANS
LA VILLE DE TOAMASINA

Présenté et soutenu par


BEFINOANA Michaël
Option: Finances et Comptabilité
Promotion: 2003 - 2004

Sous la direction de:


Encadreur Pédagogique Encadreur Professionnel
Mr. ANDRIANTIANA Mohajy Mr. RABEMANANJARA FILS Pierre
Enseignant chercheur à l’Université de Directeur INSTAT
Toamasina Toamasina

Année Universitaire
2005-2006
2

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE
DESCRIPTION ET ETUDE TECHNIQUE

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU CYBERCAFE


CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE

DEUXIEME PARTIE
ETUDE DE LA FAISABILITE FINANCIERE
ET DE LA RENTABILITE

CHAPITRE I : INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION


CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RENTABILITE DU PROJET
CHAPITRE III : EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PROJET

CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
REPERTOIRE DES TABLEAUX
LISTE DES SCHEMAS ET FIGURES
TABLES DES MATIERES
3

REMERCIEMENTS

Nos remerciements s’adressent en premier lieu à Dieu de m’avoir donné la force et la


santé m’ayant permis de mener à terme mes recherches et l’élaboration de ce présent
mémoire.

Nos remerciements s’adressent également à l’Université de Toamasina, par le biais de


Monsieur ANDRIANTIANA Mohajy, Enseignant Chercheur au Département de Gestion de
la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion, et Monsieur RABEMANANJARA FILS
Pierre, Directeur de l’INSTAT de Toamasina, qui ont bien voulu diriger la rédaction de ce
mémoire et y apporter leurs recommandations.

Nous remercions autant tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation
de ce mémoire et en particulier les cybercafés qui ont permis de réaliser les enquêtes,
l’Antenne G.U.I.D.E. de Toamasina pour son aide dans l’obtention des informations
concernant les différentes les entreprises, et la Direction Interrégionale de la Statistique de
Toamasina pour avoir fourni les données chiffrées de la population.

Enfin, un grand merci à mes parents, à ma famille et à mes amis qui m’ont apporté un
soutien moral et matériel tout au long de ce travail.
4

LISTE DES ABREVIATIONS

a Annuité
Amts Amortissements
Ar Ariary
ARPANET Advanced Research Projects Agency Network
AS Autonomous System
AUI Attachement Unit Interface
BBN Bolt Beranek and Newman
BFR Besoin en Fonds de Roulement
BNC Bayonet Neill-Concelman
CA Chiffre d’Affaires
CAF Capacité d’Autofinancement
CERN Centre Européen de Recherches Nucléaires
CF Charges Fixes
CNaPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CV Charges Variables
DARPA Defense Advanced Research Projects Agency
DIX Digital Intel Xerox
DNS Domain Name System
DR Délai de Récupération
EBE Excédent Brut d’Exploitation
FAI Fournisseur d’Accès Internet
FNT Flux Nets de Trésorerie
FR Fonds de Roulement
FTP File Transfert Protocol
GUIDE Guichet Unique des Investissements et du Développement des Entreprises
HT Hors Taxe
HTTP Hyper Text Transfert Protocol
I Investissement
IBS Impôt sur les Bénéfices des Sociétés
ICCC International Conference on Computer Communication
IMAP Internet Message Access Protocol
INSTAT Institut National de la Statistique malgache
IP Internet Protocol
Ip Indice de profitabilité
LAN Local Area Network
LMT Long et Moyen Terme
m Mètre
m² Mètre carré
MAN Metropolitan Area Network
MAU Multistation Access Unit
MCV Marge sur Coûts Variables
MIT Massachusetts Institute of Technology
MMB Matériels et Mobiliers de Bureau
n Durée
NNTP Network News Transfert Protocol
NIF Numéro d’Identification Fiscale
NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
5

OSTIE Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter Entreprise


PAN Personal Area Network
PCI Peripheral Component Interconnect
PIB Produit Intérieur Brut
PME Petites et Moyennes Entreprises
R Résultat
R0 Ratio de rentabilité main d’œuvre
R1 Ratio de l’efficacité du facteur travail
R2 Ratio de performance économique
R3 Ratio de structure des achats
R4 Ratio de rentabilité financière
R5 Ratio de financement
R6 Ratio d’autonomie financière
Rc Ratio de rentabilité commerciale
RCS Registre du Commerce et des Sociétés
RJ Registered Jack
RN Route Nationale
RTC Réseau Téléphonique Commuté
SA Société Anonyme
SARL Société à Responsabilité Limitée
SIP Session Initiation Protocol
SMTP Simple Mail Transfert Protocol
SR Seuil de Rentabilité
SRI Stanford Research Institute
t Taux
TCP Transmission Control Protocol
TRI Taux de Rentabilité Interne
TTC Toutes Taxes Comprises
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
UCLA Université de Californie
UDP User Datagram Protocol
URL Universal Ressource Location
US$ United States Dollar
USA United States of America
V0 Valeur d’origine
VA Valeur Ajoutée
VAN Valeur Actuelle Nette
VNC Valeur Nette Comptable
WAN Wide Area Network
Wi-Fi Wireless Fidelity
www World Wide Web
6

INTRODUCTION

Nous vivons à une époque où la communication et l’information sont devenues des


besoins, voire même des impératifs quotidiens. La nécessité de savoir ce qui se passe autour
de nous, et même à des milliers de kilomètres, est la raison de l’existence de la
communication, qui est, en même temps, synonyme de rapports humains.
L’apparition des médias tels que la télévision et la radiophonie au cours du siècle
dernier a permis à l’information de se diversifier, mais cette information n’était pas complète
pour autant car elle ne se diffusait, uniquement, que dans un sens bien précis. Ce n’est qu’au
cours des années 1980 et au début des années 1990, avec l’apparition et la généralisation de
l’Internet, que l’ouverture au grand champ de l’information brute et immédiate s’est opérée.
C’est dans cette optique que l’Internet, comptant plus de 605 millions d’utilisateurs à travers
le monde selon une étude faite par le Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN) en
2002, a été désigné comme la plus grande et la plus spectaculaire innovation des Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC).
A Madagascar, ce n’est que vers la fin des années 1990 que l’Internet s’est introduit et
ne se concentrait alors que dans la capitale au début. De nos jours, la plupart des grandes
villes de l’île est couverte par le réseau Internet, mais son coût d’accès relativement élevé,
ainsi que celui des matériels informatiques indispensables à l’utilisation de l’Internet à
domicile, se posent encore comme des freins pour la majeure partie de la population.
Heureusement, on assiste actuellement à une prolifération de cybercafés qui mettent à
la disposition de la population, sans distinction de classe sociale et à moindres coûts,
l’apprentissage et l’utilisation de cette nouvelle technologie révolutionnaire qu’est l’Internet,
et que certains spécialistes n’hésitent pas à citer comme comparable aux deux autres
révolutions qui ont marqué l’histoire humaine, à savoir l’avènement de l’alphabet et
l’invention de l’imprimerie.
Incontestablement le XXIème siècle sera le siècle des Nouvelles Technologies de
l’Information et de la Communication et à Madagascar, les cybercafés y tiennent un rôle
prépondérant. Aussi de cet ordre d’idées, il a été nécessaire dans le choix de notre thème de ce
mémoire d’orienter l’étude vers ce secteur d’avenir immédiat sinon de l’heure.

Au titre intitulé : « PROJET DE CREATION D’UN CYBERCAFE DANS LA


VILLE DE TOAMASINA » a été porté notre choix.
7

Pourquoi dans la ville de Toamasina ?


Tout simplement parce que l’agglomération présente de nombreuses opportunités tant
sur les critères de concurrence, que sur sa situation géographique qui est tournée vers le
monde par le biais de son ouverture sur l’océan indien. La présence du port maritime dans
cette ville qui est le premier dans le pays génère des activités économiques très intenses où la
rapidité des informations doit se placer parmi les priorités des opérateurs du temps moderne.
Or, il est reconnu de tous que plus les informations passent vite, plus le règlement des affaires
se fait mieux. Aussi pensons-nous que la multiplication des centres de télécommunication de
tel genre n’est que justifiée.
La réussite d’une installation est tributaire d’une bonne préparation psychologique,
technique et financière résultant de la réalisation de diverses enquêtes et analyses. Si le
premier critère dépend surtout du sujet créateur, notre étude concerne les deuxième et
troisième points pour une entreprise de prestation de service : le cybercafé.
La réalisation du projet se base sur un plan divisé en deux parties.
En premier lieu, il sera question de la description et de l’étude technique du projet
comportant trois rubriques :
- la description d’un cybercafé
- l’étude de marché
- et, l’étude organisationnelle
Ensuite, nous évoquerons l’étude de la faisabilité financière et la rentabilité du
projet, que nous diviserons en trois chapitres dont :
- les investissements nécessaires et les comptes de gestion
- l’analyse de la rentabilité
- et, l’évaluation de la rentabilité du projet.
8

DESCRIPTION ET ETUDE TECHNIQUE


DU PROJET
9

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU CYBERCAFE

Afin de bien assimiler le terme « cybercafé », il est nécessaire d’apporter certaines


explications sur ses origines, ses différentes formes et ses constituants. Tout au long de ce
chapitre, nous évoquerons successivement :
- l’historique du cybercafé,
- la définition du terme « cybercafé »,
- les différentes formes de cybercafés,
- les éléments constitutifs du cybercafé
- et, le réseau informatique.
L’objet de chapitre est de mettre en évidence ces différents points. Ils constituent, pour
le promoteur, une base fondamentale de référence pour la maîtrise de son activité. Ici, nous ne
prétendons pas devenir technicien, mais en tant que promoteur, un minimum de connaissance
s’avère indispensable.

SECTION I : HISTORIQUE ET DEFINITION


§ 1 : Historique du cybercafé
C’est en 1984, à l’occasion du Festival des Arts Olympiques de Los Angeles aux Etats
Unis, que deux artistes, Kit Galloway et Sherrie Rabinowitz auraient créé le premier « café
électronique », à Santa Monica.
Le concept était alors plus proche du Café concert interactif (conversationnel), c’est à
dire que les musiciens étaient parfois distants de plusieurs kilomètres, que du simple bar
connecté à Internet..
Le premier cybercafé ouvert au monde est le Café Cyberia (actuellement BTR Internet
Café) à Londres, Angleterre. Il fut ouvert le 1er Septembre 1994.
Au début des années 1990, il existait moins de cents cybercafés dans le monde ;
actuellement, ils sont des millions, où dans la plupart desquels on peut encore participer à des
concerts d’artistes.
10

§ 2 : Définition du terme « cybercafé »


Le cybercafé est un lieu public où des ordinateurs interconnectés sont mis à la
disposition des clients contre une rémunération forfaitaire.
D’après le Larousse : « le cybercafé est un café tout à fait normal, sauf qu’en plus on y
dispose des ordinateurs permettant d’accéder à Internet ».
L’étymologie du mot est donnée comme suit :
- CYBER : préfixe qualifiant tout ce qui se rapporte à Internet
- CAFE : lieu public où on peut boire un verre ; en termes anglo-saxons signifie aussi
« Communication Acces For Everyone » : accès aux communications pour tout le
monde.
En effet, les cybercafés donnent la possibilité de communiquer vers n’importe où dans
le monde à moindres coûts.
Le cybercafé est non seulement un lieu de rencontre entre des personnes qui partagent
des intérêts semblables, mais il est aussi un lieu d’apprentissage grâce au soutien de personnes
disposées à initier et à guider les clients qui font leur premier pas dans le « monde de
l’Internet ».
Enfin, il faut aussi noter que le cybercafé est très pratique pour les voyageurs, leur
permettant de rester en contact avec leur environnement quotidien (travail, hobbies).

SECTION II : DIFFERENTS TYPES DE CYBERCAFES


§ 1 : Les formes de cybercafés
Actuellement, on rencontre principalement trois types de cybercafés :
- les boutiques de revendeurs informatiques
- le cybercafé avec restauration rapide
- le simple cybercafé
A. Les boutiques de revendeurs informatiques
Ce sont des revendeurs de pièces informatiques qui disposent d’un espace dédié à la
connexion à Internet pour les clients de passage. Ce type de cybercafé commence à prendre de
l’ampleur dû notamment à la facilité de ces derniers à se procurer des pièces de rechange en
cas de panne.
B. Les cybercafés avec restauration rapide
Ce sont des lieux de rencontre conviviaux avec restauration rapide et boissons, prisés
de la jeunesse estudiantine, et utilisés en famille pour communiquer à peu de frais grâce aux
11

visioconférences. Certains habitués y ont même un espace disque privé permettant de ne pas
souffrir des modifications qui pourraient survenir sur les ordinateurs du cybercafé.
C. Le simple cybercafé
C’est la forme la plus simple du cybercafé qui ne nécessite ni grands bâtiments, ni gros
moyens. Ce type de cybercafé ne se compose uniquement que d’un réseau d’ordinateurs,
disposés dans le même local, tous connectés à Internet. Néanmoins, tous les services du
réseau Internet y sont accessibles tels que les visioconférences et les jeux en réseau, très prisés
des collégiens. Il offre une simplicité d’installation, de suivi et de gestion tant en matériels
qu’en personnel.
Il est bon de noter que certains revendeurs informatiques offrent aussi de la
restauration rapide avec accès à Internet mais cela implique la mise en œuvre de moyens
considérables et de personnel qualifié, ainsi que d’un espace assez vaste ; aussi, il est rare que
ce cas se présente.
§ 2 : Choix du type de cybercafé pour le projet
Dans le cadre de ce présent projet et d’après l’analyse des différentes formes de
cybercafés citées précédemment, en tenant compte des avantages et des inconvénients ainsi
que des moyens à mettre en œuvre, notre choix s’est porté sur le simple cybercafé. Ce choix
se résume comme suit :
Tableau N° 01 : Avantages et inconvénients du simple cybercafé
Avantages Inconvénients
٠Nécessite peu de moyens (bâtiment, ٠Nécessite de s’approvisionner auprès de
personnel). revendeurs de pièces informatiques.
٠Accessible à tous (pas uniquement aux ٠Absence de restauration rapide et de
clients en recherche de restauration rapide, boissons.
par exemple).
٠Peut se situer dans n’importe quel endroit :
que ce soit au centre ville, dans des quartiers
moins favorisés.
٠Propose les mêmes services Internet que les
autres formes de cybercafé.
Source : Enquêtes sur terrain
Ce choix est aussi conditionné par les résultats des sondages effectués sur trois sites
différents dans la ville de Toamasina. Ce sondage montre que 90 % des personnes interrogées
ne fréquentent les cybercafés uniquement que pour se connecter à Internet (E-mail,
12

Navigation), le reste s’y rendant pour pratiquer les jeux ou la bureautique. La majorité de la
population interrogée (65 %) pense également qu’il faudrait plus de cybercafés dans les
quartiers d’habitations qu’en pleine ville car il y en a déjà énormément.

SECTION III : LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU CYBERCAFE

Les moyens à mettre en œuvre dans le cadre d’un simple cybercafé sont restreints. Ils
se composent notamment :
- du bâtiment ou local,
- des matériels et mobiliers de prestation de service.
§ 1 : Le bâtiment ou local
Pour une meilleure prestation, le cybercafé doit se situer dans un endroit facile
d’accès. La circulation des personnes doit y être facile, ce qui nécessite un local adéquat, ni
trop grand ni trop étroit.
Il faudra disposer en général de trois espaces :
- l’accueil : c’est l’espace où le client peut obtenir les informations concernant les tarifs
et les services disponibles, un ordinateur y est disposé pour faciliter la gestion du
cybercafé ;
- l’espace de travail : c’est l’espace où sont installés les clients avec des ordinateurs
disposés devant eux leur permettant de se connecter à l’Internet. Le nombre de clients
y travaillant étant proportionnel au nombre d’ordinateurs disponibles ; généralement,
il faut compter 5 à 10 ordinateurs par cybercafé, leur disposition étant variable selon la
forme du local ;
- l’espace attente : c’est l’espace où les clients attendent qu’un poste de travail soit
libéré lorsque tout est occupé.

En termes de superficie, il faut compter :


- 6 m², dont 3 mètres en longueur et 2 mètres en largeur pour l’accueil
- 1,5 m², dont 1 mètre en longueur et 1,5 mètre en largeur par ordinateur, dans l’espace
de travail
- environ 15 m² pour l’espace attente.

Le schéma suivant peut donner une certaine idée du local d’un cybercafé.
13

Schéma N° 01 : Schéma du bâtiment d’un cybercafé

7m

1,5m

D 1m

8m C

15m

A 3m

5m B
3

2m

3m

8m

Légende :
A : Espace Accueil
B : Espace Attente
C : Espace de travail
D : Poste de travail
: Porte
: Fenêtre
14

Remarquons qu’il n’existe pas de normes concernant le local d’un cybercafé, chaque
promoteur dispose donc à son aise de l’aménagement et de l’agencement de son local.
Néanmoins, à des fins d’économie et de confort, le local doit être bien éclairé et disposer
d’une bonne aération (naturelle ou artificielle).
§ 2 : Les matériels et mobiliers de prestation
Ce sont tous les mobiliers et matériels nécessaires à l’aménagement du local.
Certains servent au confort de la clientèle, d’autres à disposer les équipements, tels
que les ordinateurs que nous verrons plus loin dans ce chapitre, dans les différents espaces
d’un cybercafé.
A. Le comptoir
Il peut être de tailles et de formes différentes, mais doit en principe pouvoir supporter
un ordinateur et tous les autres équipements et périphériques qui vont avec.
Il se dispose à l’accueil et sépare, tout en permettant de faire face, le personnel chargé
de l’accueil et le client requérant, éventuellement, une information.
B. La table d’ordinateur
C’est une table conçue pour contenir et supporter un seul ordinateur. Elle est fabriquée
dans un but ergonomique et se retrouve généralement dans l’espace de travail.
Néanmoins, le comptoir peut être remplacé par une table d’ordinateur, à l’accueil,
dans certains cas où le local se trouve un peu à l’étroit.
C. Les chaises
Elles permettent de s’asseoir et sont disposées devant chaque ordinateur, que ce soit à
l’accueil ou dans l’espace de travail. Dans l’espace d’attente, on utilise plutôt des bancs mais
l’usage de chaises ou même de fauteuils est aussi possible.
D. Les autres matériels
Actuellement, il est fréquent de voir des cloisons entre les ordinateurs dans les
cybercafés, ils sont pratiquement utiles lors de sessions de visioconférence, ce, pour préserver
l’intimité de chacun.
Il n’est pas non plus rare qu’un cybercafé dispose d’une photocopieuse, d’appareils de
reliure et de plastification et d’onduleurs. Ce dernier jouant le rôle de stabilisateur de courant
électrique et de générateur électrique en cas de coupure électrique. Il peut être utilisé avec
tous les appareils électriques, dont les ordinateurs, à raison de 2 à 4 ordinateurs par onduleur.
15

SECTION IV : LE RESEAU INFORMATIQUE

On entend par réseau informatique, l’ensemble des moyens matériels et logiciels mis
en œuvre pour assurer la communication entre deux ou plusieurs ordinateurs (station de
travail). Les extrémités des connexions étant désignées par le terme de « nœuds ».
Afin de bien assimiler la notion de réseau informatique, les explications se
subdiviseront en deux parties, qui sont :
- les constituants du réseau informatique
- les différentes formes de réseaux informatiques
§ 1 : Les constituants d’un réseau informatique
Ils se subdivisent en trois catégories :
- les matériels
- la connectique
- les logiciels
A. Les matériels
1. Les ordinateurs
L’ordinateur est un équipement informatique de traitement automatique de données
comprenant les organes nécessaires à son fonctionnement autonome.
Il se compose :
- d’une unité centrale, qui est le cœur de l’ordinateur et qui comprend les éléments
nécessaires au traitement des données ainsi que les dispositifs d’entrée/sortie qui
permettent de connecter les autres éléments d’un ordinateur,
- d’un moniteur, représenté par un dispositif permettant d’afficher les données
provenant de l’unité centrale ; communément appelé « écran »,
- du clavier, qui est un dispositif composé de touches, telles que sur une machine à
écrire classique, et qui permet de saisir du texte,
- de la souris, dispositif qui, par mouvements sur une surface, permet de déplacer sur
l’écran un curseur.
16

Par ailleurs, dans un réseau informatique, les ordinateurs peuvent assurer deux
fonctions bien distinctes, qui sont :
- la fonction de serveur informatique,
- et la fonction de station de travail ou client
1.1- Le serveur informatique
Un serveur informatique est un ordinateur qui, étant relié au réseau, apparaît comme
fournisseur d’informations ou de services à d’autres ordinateurs du même réseau appelés
« clients ».
Ces services sont par exemple :
- des espaces sur disque dur (espace disque)
- l’accès aux périphériques
1.2- Le client
Par contradiction avec le serveur, le client est un ordinateur demandeur d’informations
ou de services. En effet, cet ordinateur, ne disposant pas de toutes les ressources ; il demande
au serveur de lui rendre un service par l’intermédiaire du réseau informatique.
Dans un réseau informatique, il arrive très souvent que le client soit désigné par le
terme de « station de travail » ou encore « poste de travail ».
2. Les imprimantes
Les imprimantes ont été conçues dès l’apparition des premiers ordinateurs pour
permettre la consultation et la conservation de documents sur support papier.
De nos jours, elles sont non seulement capables d’imprimer du texte, mais sont aussi
aptes à reproduire des images en couleur.
On distingue actuellement trois principaux types d’imprimantes, à savoir :
- l’imprimante matricielle : utilisant un ruban imprégné d’encre comme celle d’une
machine à écrire,
- l’imprimante à jet d’encre : utilisant de l’encre liquide contenu dans un réservoir que
l’on appelle cartouche,
- l’imprimante laser : qui n’utilise ni cartouche ni ruban mais de l’encre poudre appelée
« Toner »
3. Le scanner
L’origine du terme vient du verbe anglais « to scann » qui veut dire tout simplement
balayer, dans le sens de balayer du regard, scruter.
17

On désigne par scanner, un appareil électronique permettant de prendre une image


d’un document ou d’un objet en le balayant par un rayonnement électromagnétique (rayon
laser, rayon X, lumière, etc.). Cette image est transférée à un ordinateur pour y être ensuite
stockée, traitée ou analysée.
En informatique, on utilise souvent le terme de numériseur pour faire la différence
avec d’autres types de scanners (scanners médicaux, par exemple).
4. Le modem
Le terme modem provient de la contraction des mots « modulateur » et
« démodulateur ». Le modem est un dispositif électronique, matérialisé dans un boîtier ou
appareil, qui permet de faire circuler (envoi et réception) des informations provenant d’un
ordinateur, sur une ligne téléphonique.
Le modem permet, entre autres, d’échanger des fichiers, d’envoyer et de recevoir des
fax, ainsi que de se connecter à Internet.
4.1- Modulation
C’est la variation d’une grandeur caractéristique d’une onde, telle que l’amplitude, la
fréquence ou la phase en fonction des variations d’un signal à transmettre. Dans le cas du
modem, il s’agit de la conversion d’un signal analogique, transporté par une ligne
téléphonique, en signal numérique compréhensible par un ordinateur.
4.2- Démodulation
C’est tout simplement le processus inverse de la modulation : le signal numérique est
converti en signal analogique.
B. La connectique
Pour connecter les appareils entre eux, on utilise généralement des câbles et des
équipements spécialisés tels que hubs, switches, ou routeurs.
Chaque appareil à connecter au réseau doit comporter une ou plusieurs cartes
électroniques munies des prises (interfaces) correspondant au type de câble utilisé.
1. la carte réseau
Une carte réseau est une carte électronique qui est insérée dans l’unité centrale d’un
ordinateur. Elle assure le rattachement d’un équipement informatique à un ensemble d’autres
ressources connectées sur le même réseau.
En général, on peut relier un ordinateur au réseau informatique à l’aide des types de
cartes réseau ci-après :
18

- réseau filiaire :
٠carte PCI à insérer dans l’unité centrale,
٠certains modèles d’unité centrale disposent d’une interface réseau, dans ce
cas le câble réseau se connecte directement sur l’interface fixée dès l’origine
sur la carte-mère ;
- réseau sans fil :
٠carte PCI équipée d’une antenne
2. Le câble
Le câble est un lien, d’une certaine section, pouvant être tressé avec des fils torsadés
entre eux. Les principaux types de câbles utilisés dans un réseau informatique sont :
- le câble coaxial
- le câble à paires torsadées
- la fibre optique
Néanmoins, il existe des réseaux comportant des parties sans le moindre câblage. En
lieu et place de câbles, on utilise alors de liaisons hertziennes ou infrarouges. Ceci est
particulièrement pratique dans le cas de bâtiments relativement éloignés les uns des autres et
pour lesquels un câblage réel serait d’un coût prohibitif.
2.1- Le câble coaxial
Il s’agit d’un câble fin, un peu similaire à celui utilisé pour une antenne de télévision,
qui relie deux ou plusieurs cartes réseau directement au moyen d’un connecteur en « T ».
On le dit en « T » parce qu’il comprend trois branches :
- une qui se connecte sur l’interface de la carte réseau d’un ordinateur,
- la deuxième qui se raccorde au câble coaxial,
- et la dernière qui se raccorde à une autre section de câble coaxial lorsque le réseau est
constitué de plus de deux ordinateurs, ou à laquelle on insère une terminaison si cette
branche ne comporte plus de câble à raccorder.
2.2- Le câble à paires torsadées
Un câble à paires torsadées décrit un modèle de câblage où deux fils électriques sont
enroulés l’un autour de l’autre. C’est le cas du câble RJ 45 (câble type téléphone, aussi appelé
10 Base T pour « Torsadé ») que l’on utilise pour raccorder généralement une carte réseau à
un appareil de connectique.
Le câble RJ 45 se connecte aux interfaces à l’aide de connecteurs RJ 45.
19

2.3- La fibre optique


La fibre optique est un fil transparent très fin capable de transporter de la lumière. Elle
est généralement utilisée pour relier des réseaux distants de plusieurs centaines, voire de
milliers kilomètres grâce à sa fiabilité.
Son utilisation dans des réseaux restreints est rare à cause de son coût élevé et de son
installation qui nécessite du personnel hautement qualifié, à la différence du câble coaxial et
du câble à paires torsadées qui peuvent être mis en place par un amateur.
3. Le concentrateur ou Hub
En général, un concentrateur (Hub) est le nœud central d’un réseau informatique. Il
s’agit d’un dispositif électronique servant à créer un réseau informatique local (de petite
envergure).
Ce dispositif connecte entre eux plusieurs ordinateurs au moyen de câbles, en
répercutant les données de l’un sur l’autre, les faisant fonctionner comme s’ils ne formaient
qu’un seul raccordement et qu’ils étaient directement connectés ensemble.
Il dispose d’interfaces RJ 45 pour les câbles à paires torsadées, de prises BNC pour les
câbles coaxiaux et de prises AUI (ou DIX) à 15 broches.
Différents concentrateurs peuvent être reliés en cascade au moyen de câbles à paires
torsadées croisés (ou de sorties inversées), ou en ligne au moyen d’un câble coaxial si le
concentrateur est doté d’une prise BNC.
En général, ils sont équipés de 8, 16 ou 24 ports (interfaces, prises).
4. Le commutateur ou Switch
Un switch ou commutateur est un dispositif électrique destiné à connecter plusieurs
segments d’un réseau local, il a été développé à partir d’un concentrateur.
Ce dispositif est dit « intelligent » par opposition au hub car, alors que ce dernier fait
transiter les données par toutes les machines (ordinateurs) du réseau qu’il constitue, le switch,
lui, permet de diriger les données uniquement vers la machine destinatrice.
Le commutateur étant plus performant que le concentrateur, il est le plus souvent
utilisé comme nœud central d’un réseau local.
5. Le routeur
Un routeur est un matériel de communication de réseau informatique. C’est une petite
machine, un peu plus grosse qu’un modem, qui permet à plusieurs ordinateurs d’accéder au
réseau Internet, et à créer un réseau local pour passer des informations d’ordinateur à
ordinateur. Bref, il permet la connexion entre deux réseaux différents (réseau local, réseau
Internet).
20

Son travail est de déterminer le prochain nœud du réseau auquel un paquet


d’informations doit être envoyé, afin que ce dernier atteigne sa destination finale le plus
rapidement possible :ce processus est appelé routage.
Il existe plusieurs types de routeurs, dont :
- le routeur avec modem intégré : il n’a pas besoin de se connecter à un modem à part et
se branche directement sur la ligne téléphonique ;
- le routeur sans modem intégré : il a besoin d’un modem à part, il se raccorde au
modem qui lui même se connecte sur la ligne téléphonique ;
- le routeur Wi-Fi : c’est un routeur qui utilise la technologie du réseau informatique
sans fils (Wi-Fi). Les ordinateurs sont reliés au routeur par des ondes hertziennes, ou
par des câbles. Cependant chaque ordinateur doit être équipé d’une antenne réceptrice
en cas de liaison hertzienne. Le routeur se connecte au réseau situé en amont
uniquement par liaison hertzienne grâce à une antenne qui est fournie avec le routeur.
Au début, le Wi-Fi a été conçu pour fonctionner en réseau interne, mais grâce à son
évolution, il est devenu un moyen d’accès à Internet fiable. Ainsi, des fournisseurs d’accès
Internet (FAI) commencent à irriguer des zones avec des réseaux de types Wi-Fi, la réception
du signal, dans un réseau local, se faisant à l’aide d’une antenne Wi-Fi, généralement
disposée sur le toit et en forme de panneau ou de parabole.
C. Le logiciel informatique
Un logiciel informatique est un ensemble d’éléments informatiques qui permettent
d’assurer une tâche ou une fonction.
Un réseau est inutile sans la présence d’une intelligence pour la faire fonctionner ; là
est le rôle des logiciels informatiques.
On distingue, notamment, deux types de logiciels informatiques, dont :
- les logiciels de bas niveau,
- et, les logiciels de haut niveau
1. Les logiciels de bas niveau
Ces logiciels assurent la mise en forme des informations afin de les transmettre au
matériel pour que celui-ci les achemine à destination. Ils ne sont jamais utilisés directement
par l’utilisateur d’un ordinateur car, généralement, cet utilisateur en ignore même l’existence.
Ce type de logiciel se rencontre généralement sous la forme de pilotes de
périphériques : c’est le logiciel qui pilote le matériel électronique (imprimante, scanner, etc.).
21

Les différentes méthodes de mise en forme de données, ainsi que la manière dont les
différents points du réseau vont les interpréter constituent ce que l’on appelle « protocoles ».
Selon les logiciels ou les matériels qui doivent dialoguer entre eux, de très nombreux
protocoles servant réellement à transmettre des données peuvent être imbriqués. On
distinguera les protocoles servant réellement à transmettre des données, et les protocoles
servant au fonctionnement du réseau proprement dit, parmi eux, les protocoles de routage.
2. Les logiciels de haut niveau
Ces logiciels sont ceux qu’utilise directement l’utilisateur. Certains permettent un
travail en réseau (navigateur Web, logiciel de courrier électronique, etc.), d’autres facilitent le
travail individuel (traitement de texte, tableur, etc.).
Dès lors que nous avons pris connaissance de différents éléments composant un réseau
informatique, il va falloir étendre nos connaissances sur les différentes manières de constituer
un réseau : ce sont les différents types de réseaux informatiques.
§ 2 : Les différents types de réseaux informatiques
Il existe plusieurs manières de catégoriser un réseau informatique. Les principales
classifications sont faites en terme de :
- l’étendue du réseau,
- la topologie du réseau
A. Classification par l’étendue du réseau
On distingue quatre types de réseaux.
1. Personal Area Network (PAN) ou Réseau Personnel
C’est un réseau restreint d’équipements informatiques habituellement utilisés par une
seule personne.
Elle permet, par exemple, de transférer des données informatiques d’un téléphone
portable sur un ordinateur.
2. Local Area Network (LAN) ou Réseau Local
On parle de LAN lorsque les distances physiques séparant les différents nœuds de ce
réseau sont de l’ordre quelques dizaines de mètres, la plus longue distance ne pouvant
dépasser la centaine de mètres.
C’est principalement le cas lorsque le réseau ne s’étend que dans un seul bâtiment.
22

3. Metropolitan Area Network (MAN) ou Réseau Métropolitain


Lorsque la distance dépasse la centaine de mètres jusqu’à atteindre des kilomètres, on
parle de réseau métropolitain car sa couverture est généralement celle d’une ville.
4. Wide Area Network (WAN) ou Réseau Etendu
Lorsque la distance est au-delà de quelques kilomètres, le réseau dessert des
utilisateurs séparés par une grande zone géographique (ville, pays, continents), c’est le cas du
réseau étendu.
Il est généralement composé d’une multitude de réseaux LAN et MAN interconnectés
entre eux dont la plus célèbre est sans doute le réseau Internet.
B. Classification par la topologie du réseau
La topologie d’un réseau recouvre tout simplement la manière dont les différents
éléments d’un réseau sont connectés entre eux. Il est bien évident que les définitions données
ci-dessous s’appliquent à de petits réseaux informatiques de type LAN, étant donné qu’un
grand réseau est en fait constitué d’une myriade de petits réseaux interconnectés, chacun
d’entre eux reposant sur une topologie particulière.
On distingue donc quatre types de topologies :
- la topologie en bus,
- la topologie en étoile,
- la topologie en anneau et,
- la topologie point à point.
1. La topologie en bus
Une topologie en bus est l’organisation la plus simple d’un réseau. En effet, tous les
ordinateurs sont reliés à une même ligne de transmission par l’intermédiaire d’un câble,
généralement coaxial. Le mot « bus » désigne la ligne physique qui relie les machines du
réseau.
Schéma N° 02 : La topologie en bus
23

Dans cette topologie, on utilise des câbles BNC avec connecteurs BNC et
terminaisons.
Cette topologie a pour avantage d’être facile à mettre en œuvre et de fonctionner
facilement, en revanche, elle est extrêmement vulnérable étant donné que si l’une des
connexions est défectueuse, c’est l’ensemble du réseau qui est affecté.
2. La topologie en étoile
Dans une topologie en étoile, les ordinateurs du réseau sont reliés à un système
matériel appelé hub ou concentrateur. Il s’agit d’une boîte comprenant un certain nombre de
jonctions (8, 16 ou 24) auxquelles on peut connecter les câbles en provenance des ordinateurs.
A la place du hub, on peut placer un switch (commutateur) qui permet d’acheminer
une information uniquement à une partie (jonction) bien déterminée du réseau, ceci n’étant
pas réalisable avec un concentrateur qui envoie l’information à toutes les jonctions du réseau
sans exception.
Schéma N° 03 : La topologie en étoile

Le câblage d’un réseau en étoile nécessite des connecteurs RJ 45 et des câbles RJ 45.
Contrairement aux réseaux construits sur une topologie en bus, les réseaux en étoile
sont moins vulnérables car les pannes ne touchent qu’une seule branche, sauf si c’est le nœud
central (hub ou switch) qui est atteint.
3. La topologie en anneau
Dans un réseau en topologie en anneau, les composants sont liés par le même câble,
mais celui-ci ne présentant pas d’extrémité. L’information y circule dans un sens bien
déterminé donnant un « temps de parole » à chaque ordinateur géré par un répartiteur appelé
MAU (Multistation Access Unit). Ainsi, chaque nœud est relié directement au suivant et au
nœud précédent formant une boucle.
24

Schéma N° 04 : La topologie en anneau

4. La topologie point à point


Dans un réseau point à point, chaque composant possède une liaison spécifique avec
chacun des éléments qui composent ce réseau.
Schéma N° 05 : La topologie point à point

Cette structure n’est utilisée que pour de petits réseaux ou pour diminuer la sensibilité
aux pannes.

Ainsi, comme cité plus haut, ces classifications ne concernent que des réseaux de type
LAN car dans des réseaux MAN, constitués de différents réseaux, ou même de type WAN,
constitués de LAN et de MAN, les topologies sont variées selon l’architecture de chaque
LAN qui constitue ce WAN. C’est le cas, entre autres, du réseau Internet qui est le plus
populaire des WAN.
25

§ 3 : Le réseau Internet
Le terme « Internet » d’origine anglaise a été dérivé du concept d’internetting
(interconnecter des réseaux) dont la première utilisation documentée remonte à octobre 1972,
par Robert Kahn au cours de la première ICCC (International Conference on Computer
Communication) à Washington, Etats Unis.
La définition de ce qu’est Internet n’est pas évidente à expliciter de manière précise
sans entrer dans les détails techniques, aussi nous nous contenterons d’avancer qu’Internet
n’est en fait que l’interconnexion de milliers de réseaux locaux d’entreprises et d’organismes
(universités, gouvernements, etc.).
A. Les origines d’Internet
Les mémos que J.C.R. Licklider du Massachussets Institute of Technology (MIT)
écrivit en août 1962 sont les plus anciens textes décrivant les interactions sociales qui seraient
possibles avec un réseau d’ordinateur. Ceux-ci devraient faciliter les communications entre
chercheurs. En octobre 1962, Licklider devient le premier chef de programme de recherche
informatique du Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) et convînt ses
successeurs dont Ivan Sutherland, Bob Taylor et notamment Lawrence G. Roberts du MIT, de
l’intérêt des réseaux informatiques. En 1965, Roberts testa avec Thomas Merrill la première
connexion informatique à longue distance, entre le Massachussets (Etat de l’est des USA) et
la Californie (Etat de l’ouest américain). Le résultat montra que des ordinateurs pouvaient
travailler à distance.
En 1966, Roberts a été engagé par Taylor au DARPA pour concevoir l’ARPANET. Il
publia les plans en 1967, l’ARPANET étant un réseau militaire américain de 4 nœuds, créé
pour que les liaisons entre les bases puissent être maintenues en cas de guerre nucléaire. Les
risques d’une telle catastrophe diminuant, le réseau a lors été utilisé pour les connexions entre
universités.
En 1969, BBN(1) chargé de concevoir le matériel de routage de l’ARPANET, et Robert
Kahn, chargé de l’architecture du réseau, installèrent le premier équipement à l’UCLA(2). Le
second nœud installé au Stanford Research Institute (SRI) et deux nœuds supplémentaires
ajoutés respectivement à l’Université de Santa Barbare et à l’Université de l’Utah. Fin 1969,
l’ARPANET compta quatre nœuds. En 1972, Ray Tomlinson mit au point la première
application de l’Internet : l’E-mail.

(1)
Bolt Beranek and Newman
(2)
Université de Californie
26

En octobre 1972, Kahn organisa la première démonstration à grande échelle de


l’ARPANET à l’ICCC. C’est la première démonstration publique.
Le concept d’Internet est né d’ARPANET. L’idée était de permettre la connexion
entre divers réseaux (ARPANET, communication avec les satellites, communication par
radio). Cette idée a été introduite par Kahn en 1972 sous le nom de internetting, et en 1973 il
fait appel à Vinton G. Cerf pour établir un système permettant de relier différents réseaux.
En décembre 1974, Cerf a terminé ses recherches sur le système qui est nommé
« Protocole TCP », c’est pour cette raison que l’on appelle Cerf : le père de l’Internet.
Jusqu’en 1990, la face visible d’Internet n’était surtout représentée que par les e-mails.
Seules de rares entreprises et quelques universités étaient connectées à Internet en dehors des
USA. Mais en même temps, le Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN) à Genève
met au point un protocole de transmission de documents hypertextes, le HTTP pour Hyper
Text Transport Protocol. Les possibilités sont alors apparues de mettre à disposition, sous une
forme très attrayante, n’importe quelle information (textes, photos, sons, images), ce qui était
auparavant, dans les meilleurs des cas, purement textuel.
Aussitôt, le phénomène s’est répandu et aujourd’hui, pratiquement tous les pays sont
connectés à Internet, et le nombre d’internautes double tous les six mois. Il est donc
raisonnable de penser que d’ici dix ans, toutes les entreprises seront connectées à Internet.
B. La technique
L’Internet est composé d’une multitude de réseaux répartis dans le monde entier.
Chaque réseau est rattaché à une entité propre (université, armée, entreprise) et se voit
attribuer un identifiant unique appelé Autonomous System (AS). Afin de pouvoir
communiquer entre eux, les réseaux s’échangent des données, soit en établissant une liaison
directe, soit en se rattachant à un nœud d’échange (point de peering). Chaque réseau est donc
connecté à plusieurs autres réseaux.
1. Les éléments requis
Afin de se connecter à Internet, il faut disposer de certains matériels et logiciels qui
sont :
- les canaux de communication, dont :
٠les lignes téléphoniques
٠la fibre optique
٠les câbles
٠les satellites
27

- le fournisseur d’accès Internet (FAI)


- les logiciels de navigation Internet (Web), de messagerie électronique (e-mail), de
transfert de fichiers (FTP)
2. Les protocoles
Un protocole est un ensemble de règles qui définissent un langage, afin de faire
communiquer des ordinateurs. Chaque protocole a des indications particulières et, ensemble,
ils fournissent un éventail de moyens permettant de répondre à la multiplicité et à la
diversité des besoins sur Internet.
Les principaux protocoles utilisés sont :
- IP (Internet Protocol) : protocole qui définit le mode d’échange élémentaire entre les
ordinateurs participant au réseau en leur donnant une adresse unique sur le réseau,
٠TCP (Transmission Control Protocol) : responsable de l’établissement de la
connexion et de son contrôle, permet de communiquer de façon fiable :
 HTTP : Chargement de pages Web
 FTP(1) : Transfert de fichiers
 IMAP(2) : Echange d’e-mail
٠UDP (User Datagram Protocol) : permet de communiquer mais de façon
mois fiable :
 DNS(3) : Système d’attribution de nom sur Internet ; chaque élément
(ordinateur, routeur) possède une adresse numéraire appelée adresse IP
que le DNS traduit en adresse littéraire pour faciliter la hiérarchisation
et la classification de ces adresses.
3. Adresse IP et DNS
Le principe de base est simple. A chaque élément actif du réseau, on attribue une
adresse unique. Chaque élément étant en possession d’une adresse, il est alors possible de
dialoguer à la seule condition que chacun de ces éléments connaisse l’adresse de l’autre : ces
adresses sont les adresses IP de la forme 195.221.165.200.
Si le réseau ne fonctionnait qu’avec des adresses IP, il faudrait que chaque élément de
ce réseau connaisse l’adresse de tous les autres éléments avec lesquels il voudrait dialoguer.
Ceci étant impossible, il a fallut attribuer à chacun des ces éléments une adresse en toutes
lettres en complément de l’adresse IP. Cette adresse littéraire est désignée par DNS.

(1)
File Transfert Protocol
(2)
Internet Message Acces Protocol
(3)
Domain Name System
28

A chaque élément actif (serveur ou routeur) au monde est attribué un nom domanial
de la forme : seg.univ-toamasina.mg, par exemple.
٠seg : serveur de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion
٠univ-toamasina : sous domaine de l’Université de Toamasina
٠mg : domaine de Madagascar
Les noms de domaines étant séparés par des points.
C. Les principaux services d’Internet
Internet étant un réseau mondial, il rend accessible au public des services se basant sur
l’échange d’informations.
Ces services sont notamment :
- le courrier électronique (e-mail)
- le World Wide Web (Web)
- les groupes de discussion (forums de discussion)
- le partage de fichiers (FTP)
- la visioconférence
1. Le courrier électronique (e-mail)
C’est le service le plus utilisé sur Internet ; il permet aux utilisateurs de s’expédier
instantanément des messages à travers le monde. L’e-mail est acheminé immédiatement à son
destinataire et il ne fait que quelques secondes pour que le destinataire le reçoive même s’il se
trouve à des milliers de kilomètres, ce pour un coût quasi nul pour l’émetteur et le récepteur.
Ce moyen présente un avantage considérable car les messages envoyés peuvent
contenir des feuilles de calcul ou des images en couleur que l’on appelle pièces jointes. Par
ailleurs, des enquêtes réalisées affirment que plusieurs milliards de messages sont échangés
par an.
Néanmoins, pour pouvoir envoyer des e-mails il faut disposer :
- d’un logiciel de messagerie électronique,
- et d’une adresse électronique
1.1- Le logiciel de messagerie électronique.
Les principaux logiciels utilisés pour l’envoi et la réception d’e-mails sont : Microsoft
Outlook, Microsoft mail et Eudora. Ces logiciels sont des logiciels de haut niveau et sont
dotés de protocoles SMTP.
29

1.2- L’adresse électronique


Ces sont les coordonnées électroniques de l’utilisateur de la messagerie électronique
pour l’envoi et la réception. Ces adresses s’obtiennent gratuitement soit par le biais des FAI,
soit par le réseau d’un sous domaine (Gouvernement, université, entreprise, etc.).
Cette adresse se compose souvent de la manière suivante :
- le login : nom ou pseudo du propriétaire de l’adresse
- le symbole arobase (@) : qui sépare le login du domaine
- le sous domaine : le FAI ou l’organisme
- le domaine : ensemble d’adresses faisant l’objet d’une gestion commune dans un
espace géographique, par ex. mg pour Madagascar, edu pour éducation aux USA.
Par exemple nous pouvons avoir :

noe@wanadoo.mg
٠noe : le login
٠wanadoo : le FAI
٠mg : le domaine, Madagascar
2. Le World Wide Web (Web)
Littéralement, l’expression signifie “la toile d’araignée mondiale”. C’est un maillage
de serveurs qui permet de naviguer, par simple clics de souris, sur environ 700 millions de
pages (pages Web) traitant des sujets aussi divers que l’actualité, l’éducation, le sport, la vie
pratique, les arts, etc.
Ces informations sont consultables sous forme de documents hypertextes et
multimédias, le protocole utilisé étant HTTP.
Par ailleurs, le Web est sans doute le service Internet le plus attractif de par le format
de documents (hypertextes, multimédias), mais aussi par sa facilité d’utilisation grâce :
- aux pages d’accueil,
- et aux moteurs de recherche
2.1- Les pages d’accueil
C’est une page de présentation qui sert d’introduction à une série de pages Web (site
Web). En général, elle comporte des liens qui correspondent à des rubriques particulières du
site, et parfois même un plan du site, ceci afin que l’utilisateur puisse se repérer à tout
moment.
30

2.2- Les moteurs de recherche


Lorsque l’utilisateur ne connaît pas l’adresse DNS du site Web où il veut se rendre, il
fait appel aux moteurs de recherche qui ont pour rôle d’indexer ces sites. A première vue, ils
ressemblent à des annuaires, mais leur méthode de classification ne se fait pas par rubrique,
mais par mots-clés : l’utilisateur saisit un mot-clé en tant que requête et le moteur de
recherche lui propose une liste de pages Web contenant ce mot.
D’habitude les moteurs de recherche se présentent comme des pages Web et sont
même parfois des pages d’accueil.
Comme dans le cas du courrier électronique, le Web nécessite aussi l’utilisation de
logiciels et d’adresses appropriés.
2.3- Les logiciels de navigation
Ce sont les logiciels qui permettent la consultation des pages Web. Ils servent
d’interface entre l’utilisateur et le Web, et s’ouvrent directement sur une page d’accueil. Les
plus utilisés sont : Internet Explorer et Netscape Navigator.
2.4- Les adresses Web
On les appelle plutôt adresses URL ou URL (Universal Ressource Location) et se
composent comme suit :
- le type de connexion : pour le Web, c’est http (du protocole de chargement des pages
Web)
- le serveur : l’adresse DNS du serveur
- le chemin : emplacement de la page dans le serveur
Sa forme est donc, à titre d’exemple, la suivante si l’utilisateur voudra consulter la page
Web de Noé intitulée « document 1 » :

http://www.noe.mg/document1.html
٠http : le protocole de chargement de pages Web
٠www : indique le domaine du Web
٠noe : l’adresse DNS du serveur de Noé
٠mg : le domaine de Madagascar
٠document1 : nom de fichier de la page Web dans le serveur
٠html(1) : format du nom de fichier de la page Web

(1)
HyperText Markup Language
31

3. Les groupes de discussion


Les groupes (forums) de discussion sont des espaces de rencontre et de dialogue sur
Internet, où chaque utilisateur peut venir déposer des informations, poser des questions, ou y
répondre. Il existe aujourd’hui environ 60.000 forums portant sur tous les sujets : de la
musique au cinéma, en passant par la technologie et la psychanalyse, etc.
Les forums de discussion sont classés par thèmes et par pays (par langue) et peuvent
parfois être modérés : les interventions sont évaluées et déposées, par les auteurs du forum,
uniquement si elles sont effectivement en rapport avec le thème traité.
3.1- Les logiciels de groupes de discussion
Les groupes de discussion, opérant sur le Web, les logiciels sont identiques (Internet
Explorer, Netscape Navigator), néanmoins il existe des logiciels spécifiques tels que
Microsoft Messenger qui prennent en charge le protocole NNTP (Network News Transfert
Protocol), protocole utilisé pour les forums de discussion.
3.2- L’abonnement à un forum de discussion
L’abonnement aux forums de discussion est gratuite et s’effectue directement sur le
forum (page Web du forum).
4. Le transfert de fichiers (FTP)
Le File Transfert Protocol (FTP) est un outil de transfert de fichiers informatiques, qui
permet, après connexion à un ordinateur distant, d’effectuer un échange d’informations. Le
processus de transfert de fichiers se déroule en deux phases bien distinctes :
- download : transfert de fichiers provenant d’un ordinateur distant,
- upload : transfert de fichiers à destination d’un ordinateur distant
4.1- Les logiciels de transfert de fichiers
Il existe des logiciels spécifiques au FTP tels que WS FTP ou Fetch, mais de nos jours,
l’utilisation se fait directement à partir d’un navigateur Web, qui cache complètement le
processus de transfert de fichiers à l’utilisateur, ce dernier ne se rendant même pas compte de
l’usage du service.
4.2- L’accès au FTP
On peut accéder au FTP :
- soit, en se connectant sur un ordinateur autorisé : il faut alors disposer d’un login et
d’un mot de passe fournis par l’ordinateur sur lequel l’utilisateur veut se connecter ;
- soit en se connectant de manière anonyme : ni login, ni mot de passe ne sont requis ;
c’est le cas de figure qui se présente le plus souvent (téléchargement).
32

4.3- Les adresses FTP


Les adresses des sites FTP sont presque identiques à des adresses URL, à la différence
des protocoles utilisés. Les adresses se constituent alors comme suit :
- le type de connexion : c’est FTP, le protocole
- le serveur : DNS du serveur dont :
٠le protocole : ftp
٠le nom : nom du site ftp
٠le domaine : le pays ou l’organisme
Nous pouvons donc avoir, par exemple
ftp://ftp.noe.mg
5. La visioconférence
On entend par visioconférence, la combinaison de deux techniques :
- la visiophonie : permettant d’effectuer un appel téléphonique tout en voyant son
interlocuteur,
- l’appel en conférence : permettant de dialoguer sur une même ligne téléphonique avec
plusieurs interlocuteurs, en même temps.
Dans la pratique, le terme de visioconférence reste toutefois utilisé lorsque les
interlocuteurs ne sont que deux. Ce service nécessite :
- l’utilisation d’un logiciel approprié,
- une Webcam,
- et un micro-casque
5.1- Les logiciels de visioconférence
La visioconférence ne se pratique pas sur des navigateurs Web puisque son utilisation
nécessite la prise en charge des protocoles H323 ou SIP (Session Initiation Protocol),
protocoles de visioconférence pouvant acheminer à la fois voix, image vidéo et données.
Ces logiciels sont : Yahoo! Messenger, MSN Messenger, iChat, eConf, Wanadoo
Visio,…
5.2- La Webcam
Petite caméra vidéo disposée devant l’internaute, fournissant des images en direct.
5.3- Le micro-casque
C’est la combinaison de deux dispositifs, à savoir :
- le microphone : qui permet d’être entendu par son interlocuteur,
- le casque ou écouteur : qui permet d’entendre la voix de son interlocuteur.
33

§ 4 : Le réseau informatique d’un cybercafé


Le réseau informatique d’un cybercafé est basé sur la typologie d’un réseau local
(LAN). Néanmoins, ce réseau n’est pas renfermé sur lui-même puisqu’il est rattaché au réseau
Internet par le biais d’un Fournisseur d’Accès Internet (FAI).
Sa topologie peut être différente d’un cybercafé à un autre, mais il est fréquent de
rencontrer la topologie en étoile, étant donné sa simplicité et son efficacité.
L’architecture physique du réseau se présente alors comme suit, lors d’une connexion
Internet sans fil (Wi-Fi) :
A. En amont
1. Le Fournisseur d’Accès Internet (FAI)
C’est un organisme (généralement une entreprise) offrant une connexion au réseau
Internet ; cette connexion pouvant être établie de deux manières :
- soit par RTC (Réseau Téléphonique Commuté) qui utilise une ligne téléphonique et
nécessite l’usage d’un modem,
- soit par connexion sans fils, nécessitant l’installation d’une antenne Wi-Fi et l’usage
d’un routeur.
2. L’antenne Wi-Fi
Installée sur le toit du bâtiment, elle est généralement de forme parabolique et permet
de recevoir le signal émis par le FAI.
B. Au centre
On retrouve généralement un routeur qui est directement relié à l’antenne. On désigne
le routeur comme étant le centre du réseau parce qu’il peut intégrer en même temps un
modem, un switch ou un hub.
C. En aval
1. Le commutateur (switch)
Il s’utilise dans un réseau local en étoile (topologie) comportant environ une
dizaine d’ordinateurs et peut être remplacé par un concentrateur (hub). Dans les deux cas ils
sont reliés au routeur par un câble RJ 45.
2. Les ordinateurs
Ils constituent les extrémités du réseau (nœuds) et sont tous connectés à Internet. On
distingue notamment :
- le serveur : qui est disposé à l’accueil, il est doté d’un logiciel de gestion de cybercafé,
d’un scanner et d’une imprimante
34

- les postes « clients » : qui sont mis à la disposition de la clientèle, ils intègrent les
logiciels de navigation Web, de courrier électronique, de forums de discussion, de
visioconférence et de bureautique. L’utilisation du scanner et de l’imprimante se fait
par l’intermédiaire du serveur.

En termes de connectique, tous les ordinateurs sont reliés au concentrateur, ou au


commutateur, au moyen de câbles RJ 45 munis d’un connecteur RJ 45 pour chaque extrémité
de section de câble.

Cette architecture est démontrée par le schéma de la page suivante :


35

Schéma N° 06 : Le réseau en étoile dans un cybercafé

Internet

Fournisseur
d’Accès
Internet

Antenne
extérieure

Routeur
« Poste 4 »
et carte
réseau

« Poste 1 »
et carte Switch Câble RJ45
réseau avec
connecteurs
RJ45

« Poste 2 » « Poste 3 »
et carte et carte
réseau réseau

Serveur et
périphériques
36

CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE

L’étude de marché est une partie importante de ce projet qui consiste, à travers l’usage
de différentes techniques et méthodes d’information marketing (sondage, interviews), à
appréhender l’évolution qualitative et quantitative du marché, ceci dans le but d’élaborer les
programmes marketing qui seront jugés adéquats à la situation.
Cette étude de marché permet notamment de renseigner sur :
- le type de cybercafé qui pourrait le mieux fonctionner ;
- l’attitude des consommateurs afin de pouvoir déterminer leurs attentes ;
- la concurrence pour adopter la meilleure stratégie ;
- l’information économique de tout ce qui influence l’offre et la demande par la suite
des fluctuations monétaires, politiques….
Toutes les informations obtenues au terme de cette étude de marché se sont révélées
d’une grande nécessité, ce, dans le cadre de l’élaboration de ce présent projet.

SECTION I : SITUATION GEOGRAPHIQUE DU MARCHE


§ 1 : Superficie, climat et relief
Toamasina est le chef-lieu de la région Atsinanana. Cette région est délimitée :
- au Nord, par la région Analanjorofo ;
- à l’Ouest, par la région Alaotra-Mangoro ;
- au Sud, par la Province de Fianarantsoa
- à l’Est, par l’Océan Indien.

La ville compte une superficie de 28 km² avec une densité de 8170 habitants au km²
en 2005. Son climat est tropical chaud et humide, et son relief est plat en général. La ville est
arrosée par le cours d’eau de l’Ivondro et le Canal des Pangalanes.
Les principales voies d’accès qui desservent la ville sont la RN 2 en direction du sud
jusqu’à la capitale et la RN 5 qui remonte vers le nord.
37

§ 2 : Choix de la localisation du site


Le projet devra s’implanter dans le quartier de Valpinson, quartier résidentiel en plein
essor et constitué en majorité par une population jeune (collégienne, estudiantine). Ce quartier
n’est pas isolé car il est desservi par une ligne de transport public urbain et se trouve en
périphérie du centre ville.
Par ailleurs, le bâtiment occupera une superficie 120 m² et sera construit sur un terrain
de 150 m² appartenant au promoteur. En résumé, les atouts de cet emplacement sont résumés
comme suit :
Tableau N° 02 : Avantages et inconvénients de l’emplacement du site
Avantages Inconvénients
٠Le projet dispose déjà d’un terrain ; ٠Le projet nouvellement implanté est mal
٠Site situé en pleine cité de résidence, donc à connu ;
proximité de la clientèle ; ٠La présence d’un concurrent
٠Zone propice pour le développement des
loisirs ;
٠Zone où la concurrence est très faible
٠La clientèle visée s’étend sur des zones non
couvertes par la concurrence
Source : Prospection

Outre ces avantages, le projet dispose de l’abondance de main-d’œuvre dans le


quartier et dans ses environs.

SECTION II : ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT GENERAL DU PROJET

Cette approche consiste à définir les conditions dans lesquelles le projet sera mis en
place. En effet, toute réflexion stratégique doit obligatoirement débuter par une réflexion très
large, pour se recentrer progressivement sur l’entreprise, ses produits, ses marchés. Pour ce
faire, il faut pouvoir cerner trois principaux points, en premier lieu. Ces points sont :
- l’environnement socioculturel ;
- l’environnement économique ;
- et l’environnement juridique.
38

§ 1 : Environnement socioculturel
Depuis le XVIIème siècle, la ville de Toamasina a connu une forte démographie due à
la présence du port maritime d’où les différentes vagues de migration de nationaux et
d’étrangers venus des îles voisines, de l’Orient, de l’Europe et de l’Afrique. Ces migrants ont
beaucoup influencé la culture et les traditions malgaches.
Avec la mondialisation, est née l’internationalisation des échanges qui tous deux,
participent à l’ouverture de la ville sur le monde extérieur.
Dans les pays en voie de développement, les cybercafés permettent la découverte et le
contact avec des cultures nouvelles, à travers le monde.
§ 2 : Environnement économique(1)
L’économie de Madagascar est caractérisée par une hausse rapide de prix avec un taux
d’inflation annuel de 12 %, et une dépréciation du pouvoir d’achat, le PIB par tête étant de
339 US$ en 2003 passant à 266 US$ en 2004.
La consommation annuelle par habitant est environ de 298.000 Ar pour la province de
Toamasina dont 73 % sont consacrés à l’alimentation. Néanmoins, la part de consommation
non alimentaire des ménages les plus riches est de 60,1%, de 10,3 % pour les ménages
moyens et de 5,2 % pour les plus pauvres.
Les cybercafés, par contre, ne sont pas aussi sensibles à cette augmentation de prix,
grâce notamment, aux facteurs du marché (concurrence) et à la stabilité de prix des éléments
qui participent au cycle d’exploitation de ce type d’entreprise. De ce fait, le projet dispose
encore ici d’un avantage qui convient parfaitement aux consommateurs.
§ 3 : Environnement juridique
Les entreprises qui ont leur siège social à Madagascar sont toutes régies par le droit
commun.
La loi N° 2003-036 du 30 janvier 2004 sur les sociétés commerciales innove en créant
la possibilité de recourir à des variantes nouvelles telles que la Société à Responsabilité
Limitée (SARL) unipersonnelle et la Société Anonyme unipersonnelle ; il favorise aussi la
création de sociétés commerciales en allégeant ses formalités de constitution.
En raison de son activité lucrative, l’entreprise se soumettra à une taxe
professionnelle, mais sera par contre exonérée d’Impôts sur le Bénéfice des Sociétés (IBS) de
la création jusqu’à la cinquième année d’exploitation selon les avantages fiscaux prévus par
le Code Général des Impôts et des Investissements.

(1)
Sources Inflation, PIB et Consommation : Enquêtes Périodiques auprès des Ménages 2004, INSTAT.
39

SECTION III : STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE


§ 1 : La population de la Commune Urbaine de Toamasina
Le recensement administratif dans la Commune Urbaine de Toamasina de l’année
2005 fait apparaître le nombre de la population pour chaque Firaisam-pokontany comme suit :
Tableau N° 03 : Répartition de la population par Firaisam-pokontany
Firaisana Population Année 2005
AMBODIMANGA 26.535
ANJOMA 30.524
MORARANO 47.155
TANAMBAO 5 43.675
ANKIRIHIRY 56.358
TOTAL 204.247
Source : Direction Inter-régionale de la Statistique de Toamasina
La population de Toamasina s’élève donc à 204.247 habitants répartis entre cinq (05)
Firaisana. Cette population est composée de malgaches, mais il faut aussi noter la forte
présence d’étrangers, de chinois et d’indo-pakistanais.
§ 2 : Evolution démographique de la population de 2006 à 2011
L’absence de statistique ancienne suffisamment détaillée ne nous permet pas calculer
exactement l’évolution démographique de la population de la Commune Urbaine de
Toamasina, aussi nous nous baserons sur le taux de croissance urbaine à Madagascar qui est
de 3,3 % pour évaluer cette évolution, au chiffre arrondi, pour les années à venir.
Ce calcul est basé sur l’hypothèse de projection moyenne qui considère que les taux de
natalité, de mortalité et de migration resterons constants au cours des années à venir, et que
les structures administratives actuelles seront maintenues : pas d’extension de la ville.
Tableau N° 04 : Evolution démographique de la population de Toamasina
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Nombre de population 210.987 217.950 225.142 232.572 240.247 248.175
Source : Calcul à partir du taux de 3,3 %
Explication :
204.247 x 3,3 % = 204.247 + 6.740,2 = 210.987,2 ≈ 210.987 ;
210.987 x 3,3 % = 210.987 + 6.962,6 = 217.949,6 ≈ 217.950 ;

et ainsi de suite.
40

SECTION IV : ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE


§ 1 : Etude de la demande
A. Les clients
La principale clientèle des cybercafés est constituée de jeunes âgés de 15 à 30 ans.
Plusieurs motivations incitent cette catégorie de la population à fréquenter ce type de
prestation, ce sont :
- la recherche et la documentation sur Internet ;
- la consultation de courriers électroniques (e-mail) ;
- l’édition de documents sur les logiciels de bureautique ;
- la pratique de jeux en réseau, etc.
Actuellement, on constate un accroissement de la gente féminine célibataire qui se
situe dans la tranche d’âge [18 – 35 ans]. L’Internet leur permet de rencontrer d’autres
personnes, ce dans le but d’un éventuel mariage.
Bien entendu, les protagonistes sont séparés de plusieurs kilomètres et sont de
nationalités différentes. Cette pratique est rendue réalisable grâce à la visioconférence sur
Internet.
Il ne faut pas non plus oublier la population adulte, pour la plupart fonctionnaire. Ces
personnes se rendent dans les cybercafés pour correspondre avec leur famille (par ex., parents
ayant des enfants étudiant à l’étranger), ou pour diffuser rapidement des documents se
référant à leur activité professionnelle, à des supérieurs hiérarchiques qui ne se trouvent pas
dans la même ville qu’eux ; ce cas se présente le plus souvent lorsque l’une des deux
personnes est en déplacement.
Bref, nous pouvons aussi classer dans ce groupe les touristes qui, n’étant pas moins
importants dans leur proportion, échangent des nouvelles et entretiennent le contact avec leur
famille restée au pays d’origine ou ailleurs.
B. Evaluation théorique de la demande de 2006 à 2011
L’évaluation théorique et prévisionnelle de la demande se base principalement sur
l’étude deux critères :
- la proportion de la population de la tranche d’âge [15 – 60 ans]
- le taux d’alphabétisation des individus compris dans cette tranche d’âge
41

1. Proportion de la tranche d’âge [15 – 60 ans]


Selon les enquêtes réalisées par l’INSTAT (Institut National de la Statistique
malgache), la population âgée de moins de 15 ans représente à peu près les 50 % de la
population totale à Toamasina, tandis que les sexagénaires et plus ne constituent que les 5 %
de cette population totale. Le part de la population âgée de 15 à 60 ans est donc de 45 % de la
population totale.
L’évolution démographique de la population de cette tranche d’âge est donc résumée
de la façon suivante :
Tableau N° 05 : Evolution démographique de la tranche d’âge [15 – 60 ans]
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Nombre 94.944 98.077 101.314 104.657 108.111 111.679
Source : Calcul à partir du taux de 45 % de la population totale de Toamasina par an.

2. Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus


L’alphabétisation étant une condition nécessaire pour l’utilisation de l’outil
informatique, il est juste de connaître la proportion de la population ciblée, sachant au moins
lire et écrire.
En milieu urbain, en général à Madagascar, les sujets âgées de 15 ans et plus sachant
au moins lire et écrire représentent 78 % de la population, tandis que le pourcentage est de
53,2 % en milieu rural. A Toamasina ville, le pourcentage est de 66,4 % (sources INSTAT).
Cette proportion de clientèle susceptible de recourir aux services d’un cybercafés est
donc présentée dans le tableau suivant :
Tableau N° 06 : Projection de la proportion de la population ciblée pour six ans
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Nombre 63.043 65.123 67.272 69.492 71.786 74.155
Source : Calcul à partir du taux de 66,4 % de la tranche d’âge [15 –60 ans]

Ainsi en tenant compte de ces chiffres, nous pouvons conclure que la demande ne
cessera inexorablement d’augmenter au fil des années.
Par ailleurs, il n’existe que très peu de barrières à l’activité d’un cybercafé puisqu’elle
assimile très bien les diversités culturelles et religieuses, le pouvoir d’achat n’étant pas un
obstacle et les produits de substitution étant obsolètes ; seuls le désintéressement et le fait
d’être analphabète, peuvent provoquer des réticences.
42

§ 2 : Etude de l’offre
A. Les concurrents
Actuellement, à Toamasina, on dénombre une vingtaine de cybercafés. Leur
répartition est inégale car ceux-ci ont plutôt tendance à se concentrer à des endroits
particuliers, en délaissant d’autres ; le centre ville présente une forte proportion tandis que les
quartiers d’habitation ne disposent pas d’opportunités sur le choix, tant sur la qualité des
prestations que sur les tarifs en vigueur. Cette répartition présente donc des avantages et des
inconvénients, au niveau de la clientèle, selon les exigences des uns et les possibilités des
autres.
1. Au centre ville
C’est au centre ville que l’on rencontre un vaste choix sur la qualité et sur la quantité
de cybercafés. On y dénombre près de la moitié de l’effectif total des cybercafés de la ville,
dont certains ne sont distants que de quelques mètres les uns des autres.
En général, ces cybercafés proposent une bonne qualité de services (état des
ordinateurs, vitesse de connexion), mais ceux-ci sont handicapés par le coût immobilier qui
est élevé dans cette zone de la ville.
Les cybercafés qui choisissent d’offrir les tarifs les plus bas du marché sont
généralement situés dans de petits locaux qui ne comportent, que tout au plus, cinq
ordinateurs. Ce phénomène entraîne parfois de longues files d’attente et même parfois une
perte de clientèle due à cette attente décourageante.
Les autres qui disposent de plus d’ordinateurs, donc d’un local plus vaste, doivent
pallier la contrainte immobilière à l’aide de tarifs plus élevés, ces derniers pouvant parfois
s’avérer les plus chers du marché ; ce fait étant un facteur pouvant emmener la clientèle à se
démotiver.
2. Dans les quartiers
Nous avons pu constater que les cybercafés se trouvant dans ces zones n’offrent pas de
bonnes prestations de service. Les matériels utilisés sont parfois vétustes et la vitesse de
connexion est, en général, très lente.
Les tarifs se situent dans la moyenne des prix étant donné que le coût de l’immobilier
est abordable. Ces cybercafés préfèrent se doter de plus grands espaces et misent sur une
mauvaise qualité de matériels informatiques à bon marché afin de pourvoir pleinement leurs
locaux en ordinateurs. Cette mauvaise prestation peut, néanmoins, décourager le client qui
préfère payer un peu plus cher afin d’obtenir satisfaction, que de perdre temps et argent sur un
tarif relativement bas, et ne rien obtenir en retour.
43

B. Les services disponibles sur le marché


L’activité d’un cybercafé peut se subdiviser en deux catégories, à savoir :
- l’activité principale,
- l’activité annexe ou secondaire
1. L’activité principale
Ce sont les prestations offertes dans tous les cybercafés existants. Ces activités
représentent la majeure partie du chiffre d’affaires dans ces établissements, ce sont les
principales attentes de la clientèle.
2. L’activité annexe ou secondaire
Ce sont les services requis occasionnellement par les clients habituels ou de passage.
Ils ne sont pas toujours disponibles dans les cybercafés et ne représentent qu’un complément
sur le chiffre d’affaires réalisé.
Le tableau ci-dessous est un récapitulatif de ces services selon leurs activités
respectives.
Tableau N° 07 : Les services proposés par les cybercafés
Activités Internet Bureautique Télécommunications
٠E-mail
٠Navigation (Web) ٠Saisie
Principales ٠Forums, groupes ٠Impression
٠Chat ٠Scanner
٠FTP
٠Photocopie ٠Fax
٠Visioconférence
Annexes ٠Reliure ٠Appel
٠Jeux en réseau
٠Plastification ٠Recharges
Source : Enquêtes sur terrain

C. Le prix des produits des concurrents


Le critère « prix » guide essentiellement le choix du consommateur dans la
détermination de leurs dépenses. La variabilité du prix du produit par rapport à un autre, ainsi
que sa stabilité constituent des atouts importants pour la commercialisation d’un produit. En
effet, le comportement des consommateurs se manifeste par l’achat de produits à bon marché,
et par la satisfaction de leur besoin selon la disponibilité financière.
44

Ainsi le consommateur résident à Toamasina aura le choix sur les différents tarifs
selon les types de cybercafés qu’il fréquentera.
Tableau N° 08 : Prix de la connexion Internet par minute appliquée à Toamasina
Prix de la minute en Ariary
Types de cybercafé
Minimum Maximum
Revendeurs informatiques 15 25
Cybercafé avec restauration rapide 15 25
Simple cybercafé 20 30
Source : Enquêtes sur terrain

D. Moyens de prestation et taux d’occupation


D’après les enquêtes effectuées, par absence de statistiques, un cybercafé reçoit
environ 60 clients par jour, qui se connectent à Internet en moyenne 1 heure par jour chacun.
Les facteurs agissant sur le chiffre d’affaires d’un cybercafé sont :
- le nombre de postes mis à la disposition de la clientèle,
- le temps d’ouverture du cybercafé,
- le taux d’occupation du cybercafé.
Le nombre d’ordinateurs disponibles dans chaque cybercafé est variable, mais il faut
éviter de longues files d’attente mais aussi la sous-utilisation ; en général 10 ordinateurs sont
convenables.
Le temps d’ouverture du cybercafé doit tenir compte de la disponibilité de la clientèle
à consacrer un temps pour se connecter à Internet, de leurs désirs et de leurs habitudes ; il faut
compter le temps avant l’ouverture des bureaux et celui après la fermeture. Par exemple, nous
pouvons avoir 12 heures d’ouverture par jour, de 7h30 à 19h30.
Enfin, le taux d’occupation du cybercafé est le temps effectivement utilisé par tous les
clients sur chaque ordinateur. Avec 60 personnes qui passent chacune 1 heure, on obtient 60
heures de connexion journalière Internet journalière. Pour obtenir le temps passé
quotidiennement sur chaque ordinateur, il faut diviser 60 heures par le nombre de postes (10),
ce qui donne 6 heures par ordinateur. Enfin, en sachant que chaque poste peut être utilisé
pendant 12 heures de suite par jour, le taux d’occupation est donc de 6 heures sur 12 heures.

Taux d’occupation = 0,5 = 50 %


45

E. Les chiffres d’affaires projetés


1. Le chiffre d’affaires journalier projeté
Le chiffre d’affaires journalier se calcule en tenant compte :
- du prix de la connexion Internet par minute,
- du nombre de postes (ordinateurs),
- du taux d’occupation,
- du temps d’ouverture.
Ce chiffre d’affaires est alors résumé dans le tableau ci-dessous :
Tableau N° 09 : Chiffre d’affaires journalier projeté (Ariary)
Prix de la Nombre de Taux Temps CA
minute postes d’occupation d’ouverture journalier

25 10 50 % 12 heures 90.000

Source : Nos propres calculs

2. Les chiffres d’affaires annuels projetés


L’augmentation du chiffre d’affaires est facteur du taux d’occupation. Afin de faire
croître le taux d’occupation, nous pouvons agir soit :
- sur le nombre de clients,
- sur le nombre de postes en rapport avec le nombre de clients journalier,
- sur le temps d’ouverture.
Il faudra ainsi choisir une de ces trois options, étant donné que le prix de la connexion
Internet par minute ne peut être revu à la hausse du fait de l’aspect du marché (concurrentiel).
Tableau N° 10 : Chiffres d’affaires annuels projeté (Ariary)
Prix de la Nombre de Taux d’oc- Temps Nombre de CA annuel
Année
minute postes cupation d’ouverture jours envisagé
N 25 10 50 % 12 heures 360 32.400.000
N+1 25 10 66 % 12 Heures 360 42.768.000
N+2 25 10 75 % 12 Heures 360 48.600.000
N+3 25 10 83 % 12 Heures 360 53.784.000
N+4 25 10 92 % 12 Heures 360 59.616.000
Source : Nos propres calculs
46

Nous remarquons dans ce tableau que le facteur agissant sur l’accroissement annuel du
chiffre d’affaires est le taux d’occupation en augmentation constante ; cette augmentation est
due à l’accroissement de la demande (projection de la proportion de la population ciblée),
ainsi :
- pour 66 % d’occupation, il faut compter 80 clients qui passent au total 80 heures par
jour sur les 10 postes,
- pour 75 % d’occupation, on dénombre 90 clients journaliers,
- pour 83 % d’occupation, ce sont 100 clients journaliers,
- pour 92 % d’occupation, ce sont 110 clients journaliers.
§ 3 : La stratégie marketing
La stratégie marketing adoptée se basera sur la différentiation. Cette stratégie est
souvent recherchée par des Petites et Moyennes Entreprises (PME), à qui la stratégie de la
domination des coûts est interdite. Elle consiste à commercialiser un bien ou service qui soit
ressenti par le client comme « unique » et, le plus largement possible, différent de celui fourni
par les concurrents. Ainsi, notre méthode consistera à fidéliser le client par la mise à
disposition gratuite d’un espace de stockage de données sur le serveur et par la formation
Internet gratuite : le client ne paie que la connexion Internet.
Cette différentiation se basera aussi sur la réputation : les moyens matériels utilisés
devront être fiables et accessibles à tout moment par le client. Enfin, la réussite d’une stratégie
de différentiation repose sur le recrutement de personnes compétentes : l’entreprise doit être
capable d’attirer les compétences indispensables pour faire fonctionner un système où les
tâches sont moins définies. L’entreprise doit rester souple afin de pouvoir s’adapter en
permanence aux besoins de la clientèle. Ce sont les hommes de qualité qui pourront faire
s’adapter l’entreprise.
De par ces aspects, cette stratégie comporte des risques telles que le désintérêt du
client pour la différence, ainsi que l’imitation de la différence par les concurrents. Pour éviter
ces situations, l’entreprise devra :
- améliorer en permanence ses axes de différenciation,
- tenter de multiplier le nombre de différentiation.

Ainsi, il faut savoir ce qu’attend le client, mais également être capable d’imaginer ce
qu’il n’attend pas, afin que ce service devienne pour le client, un besoin si on le lui proposait.
47

CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE

Le bon fonctionnement de l’entreprise dépend en grande partie des ressources


humaines. L’existence d’une organisation bien définie au niveau de chaque poste est
indispensable.
Nous évoquerons ainsi dans ce chapitre, en premier lieu l’organisation des ressources
humaines au sein de l’entreprise, et en second lieu, le chronogramme de réalisation des
travaux de mise en place du projet.

SECTION I : ORGANISATION DES RESSOURCES HUMAINES


§ 1 : Structure des ressources humaines
Toute entreprise, aussi perfectionnée et moderne qu’elle soit, ne peut se passer de
ressources humaines. C’est le personnel qui est responsable de la bonne marche et de la
gestion durable des ressources corporelles et incorporelles qui constituent cette entreprise.
Pour un cybercafé qui n’est non pas une entreprise de production, mais plutôt un
prestataire de service, il est nécessaire que le personnel acquiert un savoir-faire indéfectible et
fasse preuve de ponctualité par rapport aux horaires de travail.
Ceci étant, ces personnes devront être accueillantes et patientes vis-à-vis des clients
auxquels elles seront confrontées directement.
§ 2 : Rôle du personnel
Le projet portera uniquement sur la mise en disposition d’ordinateurs pour l’accès à
l’Internet, ne comportant ni restauration rapide ni de vente de pièces informatiques. Le
personnel sera alors restreint, mais son organisation sera régie par une structure bien
déterminée.
A. Le gérant
Il est responsable de la direction, se charge de la gestion et de la finance, ainsi que du
contrôle et du bon fonctionnement et enfin de l’encaissement des recettes.
B. Le technicien
Celui-ci devra posséder de bonnes qualifications en systèmes de réseaux informatiques
et sera apte à subvenir à toute panne qui pourrait survenir sur les équipements informatiques.
48

C. Les assistants
Ils sont sanctionnés par des diplômes de formation en bureautique et en Internet. Ils
seront en contacts directs et permanents avec la clientèle pour les accueillir, les guider et
éventuellement les aider.
D. Le gardien
Il est chargé de veiller sur le local et les équipements qui s’y trouvent contre le vol.
Celui-ci ne travaillant que pendant les heures de fermeture du cybercafé (la nuit).
§ 3 : Organigramme de l’entreprise
Les ressources humaines étant bien structurées, chaque employé ayant une attribution
bien distincte, l’organigramme de l’entreprise se présente alors comme suit :
Schéma N° 07 : Organigramme de l’entreprise

GERANT

TECHNICIEN ASSISTANTS

GARDIEN

SECTION II : CHRONOGRAMME DES TRAVAUX ET ACTIVITES

Le chronogramme des travaux et des activités de lancement du projet se divise en


deux étapes bien distinctes.
49

§ 1 : La première étape
Cette étape est constituée de quatre phases :
- l’étude de marché
- l’élaboration du business-plan
- la procédure administrative de constitution en société,
- la recherche et l’obtention de financement
A. L’étude de marché (2 semaines)
Cette étape s’est réalisée en deux phases :
- la recherche et la collecte de données qui concernent le marché : 1 semaine ;
- le sondage opéré auprès des consommateurs : 1 semaine.
B. L’élaboration du business-plan (2 mois)
C’est la synthèse des informations collectées lors de l’étude de marché, dans le but
non pas de construire l’avenir ni d’orienter la politique future de l’entreprise, mais de
quantifier le plus précisément possible les effets prévisibles des décisions envisagées. En
d’autres termes, nous pouvons en recenser deux utilités essentielles :
- valider la faisabilité financière du projet,
- obtenir des financements.
C. La procédure administrative de constitution en société (2 semaines)
1. Les principales formes juridiques des sociétés commerciales
Le promoteur devra prendre en compte les avantages et les inconvénients des
différentes formes juridiques des sociétés commerciales dans sa prise de décision. Le tableau
ci-après est une synthèse de ces critères :
50

Tableau N° 11 : Avantages et inconvénients des principales formes juridiques


Types d’entreprise Avantages Inconvénients
٠Perspectives de
٠Création fiscale développement limitées
٠Liberté de gestion, de ٠Responsabilité totale et
Entreprise Individuelle décision indéfinie sur les biens
٠Participation exclusive au personnels
bénéfice ٠Risque d’instabilité de
l’entreprise : maladie, décès.
٠Restriction à la cession des
Société à Responsabilité ٠Responsabilité limitée aux parts sociales
Limitée (SARL) apports ٠Perspectives de
développement limitées
٠Responsabilité limitée aux ٠Fonctionnement lourd
apports ٠Formalités constitutives
٠Perspectives de trop longues
Société Anonyme (SA)
développement élevées ٠Décisions à soumettre au
٠Parts sociales librement Conseil d’Administration
cessibles
Source : Techniques Juridiques II (Cours 2ème Année)

2. L’antenne GUIDE
Le GUIDE, Guichet Unique des Investissements et du Développement des
Entreprises est un centre qui fournit des informations et traite les dossiers référant aux
entreprises.
Dans le cas de la création d’entreprises, le GUIDE prend en charge, traite et délivre les
dossiers de constitution de sociétés.
51

Tableau N° 12 : Dossiers à fournir au GUIDE pour la constitution de société


Dossiers à fournir Nombre
Statuts de société, paraphé par page avec signature légalisée 14
Carte d’identité du ou des gérant ou passeport avec visa transformable ou carte 4
de résident (photocopie légalisée)
Certificat de résidence du ou des gérants 2
Contrat de bail (bail commercial du siège), un certificat de situation juridique ou 6
un autre justificatif de jouissance de local
Procuration au mandataire en cas d’absence du gérant avec pièce d’identité 5
Copie facture de demande d’insertion au quotidien 1
Source : Antenne GUIDE Toamasina

Tableau N° 13 : Formulaires de constitution de sociétés (cf. annexe)


Formulaires Nombre
Déclaration d’existence 5
Déclaration de taxe professionnelle 1
Fiche B1 – B1 bis (s’il y a co-gérance) 5
Attestation de non-condamnation 1
Attestation de filiation 1
Fiche d’investissement de capitaux 2
Fiche d’identification fiscale 1
Source : Antenne GUIDE Toamasina

Les dossiers complets et les formulaires remplis sont déposés à l’accueil du GUIDE
qui entreprend les démarches de constitution de la société en vue d’obtenir, au bout de trois
jours :
- la carte professionnelle
- la carte statistique
- le numéro d’immatriculation statistique
- le numéro de Registre de Commerce et des Sociétés
- le numéro d’identification fiscale (NIF).

Les démarches entreprises par le GUIDE sont résumées dans le tableau suivant :
52

Tableau N° 14 : Procédures administratives de constitution en société


Démarches Lieu Documents obtenus
Enregistrement des actes de
Service Provincial des Statuts enregistrés avec
société (Statuts, baux
Grandes Entreprises numéro de dossier fiscal
commerciaux)
Etablissement de la taxe
Détermination de la taxe Direction Provinciale des
professionnelle
professionnelle (patente) Impôts
Emission du rôle de patente
Paiement de la taxe Direction Provinciale du Quittance de paiement de la
professionnelle Trésor taxe
Avis d’insertion au quotidien
Carte statistique
Immatriculation Statistique Direction de l’INSTAT
Numéro statistique
Direction Provinciale des Numéro d’identification
Immatriculation Fiscale
Impôts fiscale (NIF)
Publication au quotidien
Délivrance de la carte Direction Provinciale des
Carte professionnelle
professionnelle Impôts
Immatriculation au Registre Numéro de Registre du
Tribunal de commerce
du Commerce et des Sociétés Commerce et des Sociétés
Source : Antenne GUIDE Toamasina

Toutefois, il faut noter que seules les démarches auprès du Tribunal de Commerce et
de l’INSTAT sont effectuées par les agents du GUIDE.
Selon les statuts, tous les frais, droits et honoraires sont à la charge du promoteur
jusqu’à l’immatriculation au Registre de commerce et des Sociétés. A compter de cette
immatriculation, ils seront à la charge de la société. Ou alors, ils seront supportés par la
société et portés au compte des « Frais de constitution », ce à partir de la signature des statuts.
Les coûts sont résumés dans le tableau ci-dessous :
53

Tableau N° 15 : Coûts des procédures administratives de constitution en société


Coûts occasionnés Montant en Ariary
1 % du capital jusqu’à 10 millions d’Ariary
Enregistrement des statuts avec des timbres
0,5 % de 10 à 100 millions d’Ariary
fiscaux de 100 Ar par page si page paire, et
0,5 % supérieur à 100 millions d’Ariary
200 Ar dernière page si impaire
Droit fixe : 4.000 Ariary
Enregistrement de bail commercial + timbre 4 % du montant total du loyer pendant la
fiscal 200 Ar par page durée du bail
Paiement de la taxe professionnelle Variable selon le secteur d’activité
Insertion au quotidien
Immatriculation statistique 20.000 Ar
Immatriculation au Registre du Commerce et
16.500 Ar et timbre fiscal 200 Αr
des Sociétés ou RCS
Source : Antenne GUIDE Toamasina

Le diagramme résumant toutes les étapes se présentant comme suit :

Tableau N° 16 : Diagramme de GANTT de la procédure administrative de


constitution en société

Jours
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Etapes
Légalisation des
statuts de société(1)
Extrait des minutes
(Greffier en Chef)
Dépôt et retrait de
dossier au GUIDE(2)
K Bis et procès
verbal(3)
Source : Antenne GUIDE Toamasina

(1) au Fivondronana
(2) voir section « L’antenne GUIDE »
(3) Procès verbal définitif de constitution, auprès du Tribunal de Commerce
54

D. Recherche et obtention de financements (2 mois)


Le business-plan étant élaboré et la société étant ainsi constituée, le projet dispose des
atouts nécessaires pour convaincre les bailleurs de fonds. L’étape consiste ainsi à amasser les
fonds nécessaires pour démarrer le projet et débute dès le dépôt du dossier de demande de
crédit jusqu’au déblocage des fonds sollicités.
Si nous résumons les quatre étapes, nous obtenons alors le diagramme suivant :
Tableau N° 17 : Diagramme de GANTT de la première étape
Période 1er mois 2è mois 3è mois 4è mois 5è mois

Etude de marché

Elaboration du Business-plan

Procédure administrative de
constitution en société
Recherche et obtention
de financement
Source : Enquêtes sur terrain

§ 2 : La deuxième étape
Lorsque le financement a pu être obtenu, le promoteur se lance alors dans la deuxième
étape qui consiste à :
- la commande et la réception des mobiliers et des matériels informatiques: 2 semaines ;
- le recrutement du personnel : 3 jours
- l’affiliation à la Caisse de Prévoyance Sociale (CNaPS) : 2 semaines ;
- la souscription d’une assurance santé : 1 semaine ;
- l’adhésion à un organisme sanitaire : 1 journée ;
- l’aménagement du local et l’installation technique du réseau : 1 semaine ;
- l’abonnement auprès d’un Fournisseur d’Accès Internet : 1 semaine.
55

Tableau N° 18 : Diagramme de GANTT de la deuxième étape

PERIODES 1ère 2ème 3ème 4ème


ETAPES semaine semaine semaine semaine
Commande et réception des matériels
informatiques et autres matériels
Déclaration d’embauche

Affiliation à la CNaPS

Souscription à une assurance-santé

Adhésion à un organisme sanitaire

Configuration du réseau et installation


des autres équipements
Abonnement auprès d’un FAI et
installation des équipements
Source : Enquêtes sur terrain

D’après la synthèse des chronogrammes résumant les deux étapes, nous pouvons
affirmer que le projet pourra être théoriquement mis en place en exactement 6 mois. Mais
cette réalisation nécessite bien plus que de simples théories, elle exige la fiabilité et la
crédibilité effective du projet dans la pratique. Cette condition nous mène ainsi à approfondir
d’avantage les effets financiers qui résulteront de l’exploitation du projet, d’où la deuxième
partie : ETUDE DE LA FAISABILITE FINANCIERE ET DE LA RENTABILITE DU
PROJET.
56

ETUDE DE LA FAISABILITE
FINANCIERE ET DE LA RENTABILITE
57

CHAPITRE I : INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION

Dans ce chapitre, il sera question d’évoquer les paramètres suivants :


- les investissements nécessaires,
- les amortissements,
- le financement du projet,
- le fonds de roulement,
- les comptes de gestion.

SECTION I : LES INVESTISSEMENTS


Dans une entreprise, la notion d’investissement peut parfois être confuse, ainsi il
faudra définir clairement ce que l’entreprise doit considérer comme investissement ou comme
dépense courante de fonctionnement.
Pour l’entreprise, investir c’est consentir à décaisser aujourd’hui un certain montant
avec l’espoir d’encaisser ultérieurement, sur plusieurs exercices, des sommes plus importantes
permettant ainsi d’augmenter la valeur de cette entreprise, et par la suite, le patrimoine du ou
des propriétaires.
Aussi, la règle la plus efficace consiste à retenir comme définition de l’investissement
celle qui sera utilisée par la société dans l’avenir. Ce choix permet d’assurer la comparabilité
entre les résultats prévus et ceux qui seront annoncés dans l’avenir par la comptabilité.
Il existe notamment deux types d’investissements que peuvent envisager ou que
doivent réaliser les entreprises :
- les investissements corporels : matériels et tangibles,
- les investissements incorporels : intangibles ;
la comptabilité recense un troisième type d’immobilisation qu’elle qualifie de « financière »
et qui est surtout rencontrée en terme de croissance externe de l’entreprise.
Enfin, il est à noter que les actifs de l’entreprise sont le gage des créanciers. L’absence
d’immobilisations risque alors de fragiliser l’entreprise, tout particulièrement ses relations
avec son banquier, mais également vis-à-vis de ses fournisseurs.
58

§ 1 : Les éléments constitutifs


Dans le cadre de ce présent projet, nous entendons par les éléments constitutifs les
investissements à réaliser pour l’acquisition des immobilisations, ce afin de pouvoir opérer au
lancement de l’activité
A. Les frais de constitution
Ce sont les frais engagés lors de la procédure administrative de constitution en société.
Ils sont évalués à 200.000 Ar.
B. Logiciel informatique
C’est un logiciel de gestion de cybercafé d’une valeur de 15.000 Ar.
C. Le terrain
Le projet dispose d’un terrain de 150 m² de superficie pour l’implantation du local.
Ce terrain est évalué à 500.000 Ar.
D. Construction
C’est le bâtiment qui abrite l’accueil, l’espace d’attente et l’espace de travail. Le
bâtiment à une superficie de 120 m² (15 m x 8 m).
Son coût s’élève à 8.500.000 Ar.
E. Installations techniques
Elles sont surtout constituées des dépenses engagées pour l’installation du réseau et la
connexion à Internet. Le coût est de 300.000 Ar.
F. Matériels et mobiliers de bureau (M.M.B.)
Ils sont constitués de :
Tableau N° 19 : Matériels et mobiliers de bureau (Ariary)
Quantité Désignation Prix unitaire Montant
1 Table comptoir 160.000 160.000
1 Table 16.000 16.000
10 Tables ordinateur 94.000 940.000
11 Chaises 6.000 66.000
10 Chaises 5.000 50.000
Total 1.232.000
Source : Enquêtes sur terrain
59

G. Matériels informatiques
Il s’agit du matériel et de tous les câblages nécessaires au fonctionnement du réseau
informatique. Ce sont :
Tableau N° 20 : Matériels informatiques (Ariary)
Quantité Désignation Prix unitaire Montant
10 Ordinateurs 940.000 9.400.000
1 Ordinateur 1.454.000 1.454.000
3 Onduleurs 210.000 630.000
10 Micro-casques 14.000 140.000
11 Cartes réseau 16.250 178.750
1 Imprimante 330.000 330.000
1 Scanner 157.500 157.500
10 Webcam 57.000 570.000
1 Switch 16 ports 159.000 159.000
1 Routeur 300.000 300.000
100 m Câble RJ 45 700 70.000
24 Connecteurs RJ 45 350 8.400
Total 13.397.650
Source : Enquêtes sur terrain

Nous pouvons récapituler tous ces investissements comme suit :


60

Tableau N° 21 : Récapitulatif des investissements (Ariary)


RUBRIQUES MONTANT
Immobilisations incorporelles
٠Frais de constitution 200.000
٠Logiciel informatique 15.000
Immobilisations corporelles
٠Terrain 500.000
٠Construction 8.500.000
٠Installations techniques 300.000
٠Matériels et Mobiliers de Bureau 1.232.000
٠Matériel informatique 13.397.650
TOTAL 24.144.650
Source : Nos propres calculs

Il faut noter que toutes ces immobilisations subissent des dépréciations selon la
fréquence, la durée d’utilisation et la vétusté. L’enregistrement comptable de cette
dépréciation s’appelle : « l’amortissement ».

SECTION II : LES AMORTISSEMENTS

L’amortissement d’un bien est la constatation comptable de la dépréciation de ce bien.


De ce fait, nous constatons, à la fin de l’exercice, que les immobilisations ont perdu une partie
de leur valeur (dépréciation de l’année écoulée) : il s’agit pour l’entreprise d’un
appauvrissement. Cette charge correspond à la consommation progressive de l’outil de travail.
Lorsque l’entreprise acquiert une immobilisation, elle doit :
- déterminer sa durée de vie comptable : en se référant aux usages admis par
l’Administration Fiscale,
- considérer que l’immobilisation aura une valeur zéro à la fin de cette durée de vie,
- considérer les annuités : la dépréciation correspond au prix d’acquisition partagé en
fractions annuelles successives,
- choisir le mode de partage : annuité constante ou dégressive ;
61

dans notre cas, l’amortissement sera pratiquée par annuités constantes car pour qu’un bien soit
amortissable en dégressif, il doit remplir trois principales conditions :
- figurer sur une liste de bien d’équipement (matériel de fabrication),
- ne pas être usagé au moment de l’acquisition,
- avoir une durée d’utilisation au moins égale à trois ans.

N.B. : Le terrain étant la propriété du promoteur, et étant donné qu’il ne se déprécie pas mais
au contraire qu’il prend de la valeur, il n’est pas soumis à l’amortissement.

L’amortissement constant ou linéaire consiste alors à calculer des annuités (a)


constantes en multipliant le prix d’acquisition par le taux d’amortissement. Sa formule étant la
suivante :

a = Vo x t

où, Vo : le prix d’acquisition


100
t : le taux d’amortissement constant, t =
n
n : durée de vie

Les tableaux ci-après illustrent de manière précise les annuités d’amortissement de


chaque immobilisation amortissable pour cinq années d’exploitation.

§ 1 : Les tableaux d’amortissement des immobilisations


A. Amortissement des frais de constitution
Vo : 200.000 Ar
n : 5 ans

100
t = 5 = 20 %

a = 200.000 x 20 % ; a = 40.000 Ar
62

Tableau N° 22 : Tableau d’amortissement des frais de constitution (Ar)


Amortissements Valeur Nette
Année V0 t a
cumulés Comptable (VNC)
N 200.000 20 % 40.000 40.000 160.000
N+1 200.000 20 % 40.000 80.000 120.000
N+2 200.000 20 % 40.000 120.000 80.000
N+3 200.000 20 % 40.000 160.000 40.000
N+4 200.000 20 % 40.000 200.000 0
Source : Nos propres calculs

Et VNC = Vo – amortissements cumulés

B. Amortissement du logiciel informatique


Vo : 15.000 Ar
n : 5 ans

t = 100 = 20 %
5

a = 15.000 x 20 % ; a = 3.000 Ar
Tableau N° 23 : Tableau d’amortissement du logiciel informatique (Ar)
Amortissements Valeur Nette
Année V0 t a
cumulés Comptable (VNC)
N 15.000 20 % 3.000 3.000 12.000
N+1 15.000 20 % 3.000 6.000 9.000
N+2 15.000 20 % 3.000 9.000 6.000
N+3 15.000 20 % 3.000 12.000 3.000
N+4 15.000 20 % 3.000 15.000 0
Source : Nos propres calculs

C. Amortissement de la construction
Vo : 8.500.000 Ar
n : 20 ans

t = 100 =5%
20
63

a = 8.500.000 x 5 % ; a = 425.000 Ar
Tableau N° 24 : Tableau d’amortissement de la construction (Ar)
Amortissements Valeur Nette
Année V0 t a
cumulés Comptable (VNC)
N 8.500.000 5% 425.000 425.000 8.075.000
N+1 8.500.000 5% 425.000 850.000 7.650.000
N+2 8.500.000 5% 425.000 1.275.000 7.225.000
N+3 8.500.000 5% 425.000 1.700.000 6.800.000
N+4 8.500.000 5% 425.000 2.125.000 6.375.000
Source : Nos propres calculs

D. Amortissement des installations techniques


Vo : 300.000 Ar
n : 5 ans

100
t = 5 = 20 %

a = 300.000 x 20 % ; a = 60.000 Ar
Tableau N° 25 : Tableau d’amortissement des installations techniques (Ar)
Amortissements Valeur Nette
Année V0 t a
cumulés Comptable (VNC)
N 300.000 20 % 60.000 60.000 240.000
N+1 300.000 20 % 60.000 120.000 180.000
N+2 300.000 20 % 60.000 180.000 120.000
N+3 300.000 20 % 60.000 240.000 60.000
N+4 300.000 20 % 60.000 300.000 0
Source : Nos propres calculs

E. Amortissement des matériels et mobiliers de bureau (M.M.B.)


Vo : 1.232.000 Ar
n : 5 ans

100
t = = 20 %
5
64

a = 1.232.000 x 20 % ; a = 246.400 Ar
Tableau N° 26 : Tableau d’amortissement des M.M.B. (Ar)
Amortissements Valeur Nette
Année V0 t a
cumulés Comptable (VNC)
N 1.232.000 20 % 246.400 246.400 985.600
N+1 1.232.000 20 % 246.400 492.800 739.200
N+2 1.232.000 20 % 246.400 739.200 492.800
N+3 1.232.000 20 % 246.400 985.600 246.400
N+4 1.232.000 20 % 246.400 1.232.000 0
Source : Nos propres calculs

F. Amortissement du matériel informatique


Vo : 13.397.650 Ar
n : 5 ans

100
t = 5 = 20 %

a = 13.397.650 x 20 % ; a = 2.679.530 Ar
Tableau N° 27 : Tableau d’amortissement du matériel informatique (Ar)
Amortissements Valeur Nette
Année V0 t a
cumulés Comptable (VNC)
N 13.397.650 20 % 2.679.530 2.679.530 10.718.120
N+1 13.397.650 20 % 2.679.530 5.359.060 8.038.590
N+2 13.397.650 20 % 2.679.530 8.038.590 5.359.060
N+3 13.397.650 20 % 2.679.530 10.718.120 2.679.530
N+4 13.397.650 20 % 2.679.530 13.397.650 0
Source : Nos propres calculs

Ainsi, nous avons constaté une charge pour l’entreprise, et diminué notre résultat
(imposable et distribuable) sans sortie de trésorerie.
Si le résultat est bénéficiaire, la somme correspondant à l’amortissement échappe à
l’impôt et à la distribution, et reste ainsi dans l’entreprise : il s’agit d’une épargne.
Cette épargne est alors une source de financement interne pouvant servir au
renouvellement des immobilisations usagées ou vétustes.
65

SECTION III : FINANCEMENT DU PROJET ET FONDS DE ROULEMENT

Dans cette section, nous évoquerons les modes de financement des immobilisations
pouvant être adoptés par le promoteur, le moyen choisi et le fonds de roulement.

§ 1 : Le financement du projet
A. Les différents modes de financement
Le financement des immobilisations peut se faire de trois manières :
- le financement par ressources propres,
- le financement par emprunt,
- le financement par transfert.
1. Le financement par ressources propres
1.1- Le capital
Le capital initial représente la contre-valeur des titres sociaux émis et est une source
de financement primitive. Ce capital se constitue du montant total des apports en numéraires
et des apports en nature souscrits et libérés par l’associé unique ou par les associés solidaires.
1.2- L’autofinancement
Avec le temps, le capital initial se transforme en un ensemble de capitaux propres par
adjonction d’apports d’associés, de constitution de réserves grâce aux bénéfices non distribués
et des reports à nouveau. Ces deux derniers, à l’exclusion de la réserve légale(1), permettent
notamment de financer les investissements. Ce moyen de financement est créé par l’entreprise
sans l’intervention de tiers externes : il n’entraîne pas de charges financières.
1.3- Les augmentations de capital
Les augmentations de capital peuvent se faire en numéraire (apports de liquidités), par
apport en nature (fusion de sociétés, apport d’une branche complète d’activité), par
compensation de dettes (consolidation de la dette d’un fournisseur).
Les apports nouveaux, eux, ont lieu soit en numéraire, soit en nature, soit par
incorporation des réserves.
Les apports en nature se rencontrent essentiellement lors de fusion de sociétés tandis
que les augmentations par incorporation de réserves ne procurent pas à l’entreprise des
ressources de financement nouvelles mais permettent simplement de rééquilibrer les fonds
propres.

(1)
réserve obligatoire constituée par 5 % du bénéfice, chaque exercice jusqu’à atteindre 10 % du capital social.
66

L’augmentation de capital en numéraire ou en nature se traduit par un renforcement


des capitaux propres de l’entreprise et conduit ainsi à une amélioration de son indépendance
financière par une amélioration du ratio capitaux propres sur dettes.
2. Le financement par emprunt
Parallèlement au financement par ressources propres, l’entreprise peut demander la
collaboration des banques ou des institutions financières. Elle constitue alors un dossier de
demande de crédit, généralement motivé par un projet donné. Pour obtenir un crédit, au
meilleur coût, l’entreprise peut s’adresser à plusieurs bailleurs de fonds afin de les mettre en
concurrence. Cette technique entraîne des charges financières dues aux intérêts des emprunts.
3. Le financement par transfert
3.1- Le crédit-bail (leasing)
Le contrat de crédit-bail est un contrat de location avec option d’achat. C’est une
technique de financement comme une autre dans la mesure où l’entreprise, après avoir choisi
l’investissement, s’adresse à un organisme financier de crédit-bail et lui demande d’acheter
pour elle le bien que l’organisme lui relouera ensuite. Il y a alors transfert d’une partie du rôle
de l’entreprise à un tiers.
L’objet du contrat de crédit-bail peut être un bien immeuble, on parle alors de crédit-
bail immobilier, ou encore un matériel, on parle de crédit-bail mobilier.
Ce type de financement génère des charges financières généralement plus élevées que
dans le cas d’un financement par emprunt classique.
3.2- La cession-bail (lease-back)
C’est une technique de crédit dans laquelle l’emprunteur transfère au prêteur dès le
départ la propriété d’un bien que l’emprunteur rachète progressivement suivant une formule
de location assortie d’une promesse unilatérale de vente. L’entreprise vend elle-même un bien
à une société de cession-bail qui lui consent un crédit-bail pour cette opération, le contrat de
crédit-bail étant adossé à une opération de vente.
La cession-bail est surtout utilisée pour des opérations d’envergure lorsque l’entreprise
a de gros besoins de financement et qu’elle décide de céder un bien, en général immobilier,
tout en s’engageant à le louer pendant une certaine durée ; le plus souvent, elle n’a d’ailleurs
pas le choix.
67

B. Statut juridique de la société


Après mûre réflexion sur les avantages et les inconvénients des différentes formes
juridiques, nous avons porté notre choix sur la Société à Responsabilité Limitée (S.A.R.L.)
Unipersonnelle, ceci d’après les dispositions prévues par l’article 325 de la Loi N° 2003-036
du 30 Janvier 2004 sur les sociétés commerciales qui stipule : « La société à responsabilité
limitée peut être constituée par une personne physique ou morale, ou entre deux ou plusieurs
personnes physiques ou morales ».
Cette forme ne requiert pas de capital important en phase de démarrage d’activité et
permet les augmentations de capital de manière très abordable.
C. Choix du financement du projet
Après étude des différents modes de financement, le problème est alors de choisir un
dosage d’instruments financiers qui, pour un certain niveau de risque accepté, présente le coût
le moins élevé. Etant donné que le financement par transfert génère des intérêts élevés et que
l’autofinancement ne pourra s’effectuer qu’à l’échéance d’une ou de plusieurs exercices, le
financement nécessaire pour le lancement de l’activité se fera par la création du capital et par
financement par emprunt, l’augmentation de capital n’étant indispensable au démarrage du
projet.
1. La création de capital
Le capital initial est constitué des apports d’un montant total de 20.000.000 Ar,
souscrit et entièrement libéré par l’associé unique de la S.A.R.L. unipersonnelle.
2. L’emprunt
Plusieurs organismes financiers ont été mis en concurrence et notre choix s’est orienté
sur les crédits dont les durées et les taux sont les suivants :
Tableau N° 28 : Les durées et les taux des crédits
Nature du crédit A court terme A moyen terme A long terme
Durée De 0 à 1 an 2 à 5 ans + de 5 ans
Taux 23 % 20 % 17 %
Source : Enquêtes sur terrain

Le crédit à court terme sert à financer les besoins de fonctionnement d’un seul
exercice tandis que le crédit à moyen est sollicité pour le financement des immobilisations. Ce
crédit à moyen terme s’élève à 20.000.000 Ar et ne sera remboursé qu’à partir de la deuxième
année d’exploitation de projet selon la méthode suivante :
68

- durée de remboursement : 5 ans


- périodicité : annuelle
Montant d’emprunt
- amortissement constant (a) = Durée de remboursement
- Intérêt = Montant de l’emprunt x i avec i = t/100
- t = 20 %
- total à verser = amortissement + intérêt
- capital fin de période = capital début période - amortissement
Tableau N° 29 : Tableau de remboursement des emprunts à long terme (Ar)
Capital début Total à Capital fin de
Exercices Intérêt Amortissement
de période verser période
N 20.000.000 - - - 20.000.000
N+1 20.000.000 4.000.000 4.000.000 8.000.000 16.000.000
N+2 16.000.000 3.200.000 4.000.000 7.200.000 12.000.000
N+3 12.000.000 2.400.000 4.000.000 6.400.000 8.000.000
N+4 8.000.000 1.600.000 4.000.000 5.600.000 4.000.000
N+5 4.000.000 800.000 4.000.000 4.800.000 0
Source : Nos propres calculs

§ 2 : Le fonds de roulement
A. La problématique de l’équilibre financier
Nous appréhendons ici l’analyse de l’extérieur. D’un côté il y a l’entreprise, système
complexe de production en relation avec ses marchés, et de l’autre ses partenaires,
propriétaires, dirigeants, salariés, clients, fournisseurs et l’Etat. Chacun juge l’entreprise d’un
point de vue financier à partir des documents comptables et va accepter ou non de
s’impliquer. Grâce à l’analyse des documents de synthèses, le banquier va accepter ou non de
prêter des fonds, le client ou le fournisseur va accepter ou non de traiter avec l’entreprise.
Aussi, l’analyste décide de faire confiance ou non à l’entreprise et à ceux qui la dirigent.
Cette problématique nous mène alors à étudier en premier lieu la notion de Fonds de
Roulement (FR) et par la suite celle du Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
69

B. Fonds de Roulement et Besoin en Fonds de Roulement


La conception « fonctionnelle » de l’équilibre financier procède d’une analyse
dynamique. Les notions de cycle d’exploitation et de cycle d’investissement permettent
d’envisager le bilan : la fonction investissement veille à ce que les immobilisations soient
financées par des ressources permanentes (fonds de roulement fonctionnel ou fonds de
roulement net global, approche par le haut du bilan), la fonction exploitation gère le court
terme (actifs circulants et crédits à court terme, approche par le bas du bilan). Apparaît alors
ici un concept fondamental : le Besoin en Fonds de Roulement (BFR). Celui-ci à un caractère
permanent et constitue donc par nature un emploi immobilisé.
Pour assurer la confiance des financeurs, il faut veiller à ce que le FR finance toujours
la majeure partie du BFR, considéré comme un emploi stable.
- Approche par le haut du bilan :

FR = Ressources stables – Emplois stables

- Approche par le bas du bilan :

FR = Actifs circulants – Dettes à court terme

Et du rapprochement entre FR et BFR dépend la trésorerie ; ce qui nous mène à


calculer le montant des actifs circulants pour l’exercice.

BFR = FR – Trésorerie

1. Les achats
- Achats de fournitures de bureau (rames de papier, agrafeuse, etc.) 400.000 Ar
- Electricité 1.200.000 Ar
2. Services extérieurs
- Assurances 300.000 Ar
3. Autres services extérieurs
- Téléphone 120.000 Ar
- Fournisseur d’Accès Internet 4.248.000 Ar
- Publicité 300.000 Ar
- Courrier postal 100.000 Ar
70

4. Impôts et taxes
- Taxes 600.000 Ar
5. Charges de personnel
Tableau N° 30 : Charges de personnel mensuelles (Ar)
Rémunération Montant Charges sociales Rémunération
Postes Nbre
brute brut CNaPS 8% OSTIE 5% mensuelles
Gérant 400.000 1 400.000 32.000 20.000 452.000
Technicien 160.000 1 160.000 12.800 8.000 180.800
Assistants 100.000 2 200.000 16.000 10.000 226.000
Gardien 70.000 1 70.000 5.600 3.400 79.000
5 830.000 66.400 41.400 937.800
Source : Nos propres calculs

La récapitulation des actifs circulants est alors la suivante :


- Achats 1.600.000 Ar
- Services extérieurs 300.000 Ar
- Autres services extérieurs 4.768.000 Ar
- Impôts et taxes 600.000 Ar
- Charges de personnel 11.253.600 Ar
Total des actifs circulants 18.521.600 Ar

Ce total nous permet alors de ressortir la valeur du Fonds de Roulement et celui du


Besoin en Ronds de Roulement à travers le bilan d’ouverture.
71

Tableau N° 31 : Bilan d’ouverture (Ar)


ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Immobilisations incorporelles Capitaux propres
٠Frais de développement 200.000 ٠Capital 20.000.000
٠Logiciel informatique 15.000 Dettes
Immobilisations corporelles ٠Emprunt à LMT 20.000.000
٠Terrains 500.000 ٠Dettes à court terme 2.666.250
٠Construction 8.500.000
٠Installations techniques 300.000
٠Matériels et Mobiliers de 1.232.000
Bureau
٠Matériel informatique 13.397.650
Trésorerie 18.521.600
TOTAL 42.666.250 42.666.250
Source : Nos propres calculs

D’où nous reportons la formule du Fonds de Roulement par l’approche du haut du


bilan :
FR = Ressources stables – Emplois stables
FR = 40.000.000 – 24.144.650
FR = 15.855.350 Ar

Par l’approche du bas du bilan, nous obtenons le FR suivant :


FR = Actifs circulants – Dettes à court terme
FR = 18.521.600 – 2.666.250
FR = 15.855.350 Ar

Notons que les dettes à court terme sont constituées des actifs circulants non financés
par le FR, c’est un Besoin en Fonds de Roulement (BFR).
BFR = FR – Trésorerie
BFR= 15.855.350 – 17.873.600
BFR = 2.666.250 Ar
72

Dans la pratique, les BFR sont financés par des emprunts bancaires à court terme :
c’est un crédit de fonctionnement.
- capital : 2.666.250 Ar
- durée de remboursement : 12 mois
- taux : 23 %
- intérêt = capital x t x n/1200
= 2.666.250 x 23 % x 12/1200 = 613.237,5 Ar
- intérêt ≈ 614.000 Ar
La récapitulation des charges financières pour les cinq premières années d’exploitation
est relatée dans le tableau suivant :
Tableau N° 32 : Récapitulatif des charges financières (Ar)
Exercices N N+1 N+2 N+3 N+4
Charges
614.000 4.000.000 3.200.000 2.400.000 1.600.000
financières
Source : Nos propres calculs

SECTION IV : LES COMPTES DE GESTION

La comptabilité a pour rôle d’enregistrer les échanges de l’entreprise avec les autres
intervenants sur ses marchés, dans le cadre des cycles, les informations concernant les flux :
la date, la nature de l’opération, l’origine et la destination de ces flux et bien entendu
l’intensité.
Au fur et à mesure des différents cycles, la comptabilité mémorise les conséquences
financières de ces opérations de telle sorte qu’il soit possible de savoir à tout moment :
- l’avoir liquide d l’entreprise (trésorerie)
- le résultat : l’enrichissement réel de l’entreprise du fait de son activité.
Ces flux sont catégorisés de deux manières :
- les charges,
- les produits.
73

§ 1 : Les comptes de charges


Ils enregistrent les charges (consommation de matières, achats de services, impôts et
taxes, salaires et charges sur salaire) d’une période donnée (l’exercice comptable) et leurs
règlements (décaissements).
Il existe deux types de charges :
- les charges fixes,
- les charges variables.
Les charges fixes sont constituées des autres services extérieurs, des impôts et taxes,
des amortissements et des charges de personnel. Ces charges sont qualifiées de fixes car elles
ne varient pas automatiquement en fonction du niveau d’activité de l’entreprise. Néanmoins,
il est toujours envisageable que ces frais évoluent ou régressent, indépendamment du niveau
d’activité.
Les charges telles que les achats de fournitures consommables et les services
extérieurs sont dites variables car elles concernent des dépenses directement liées au niveau
d’activité de l’entreprise.
Pour ces charges, il faut compter :
- l’élément de corrélation de l’évolution de la valeur des achats et des services
extérieurs est le taux d’inflation de 10 % à partir de la troisième année d’exploitation ;
- les remboursements d’emprunts qui entraînent une variation des charges financières
74

Tableau N° 33 : Tableau des charges TTC, N à N + 4 (Ar)

Charges TTC N N+1 N+2 N+3 N+4


Achats
Fournitures de bureau 400.000 400.000 440.000 440.000 440.000
Electricité 1.200.000 1.200.000 1.320.000 1.320.000 1.320.000
Total Achats 1.600.000 1.600.000 1.760.000 1.760.000 1.760.000
Services extérieurs
Assurance 300.000 300.000 330.000 330.000 330.000

Total Services extérieurs 300.000 300.000 330.000 330.000 330.000


Autres services extérieurs
Téléphone 120.000 120.000 120.000 120.000 120.000
F.A.I. 4.248.000 4.248.000 4.248.000 4.248.000 4.248.000
Publicité 300.000 300.000 300.000 300.000 300.000
Courier postal 100.000 100.000 100.000 100.000 100.000

Total Autres services extérieurs 4.768.000 4.768.000 4.768.000 4.768.000 4.768.000


Impôts et taxes 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000
Charges de personnel 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600
Dotations aux amortissements
Frais de constitution 40.000 40.000 40.000 40.000 40.000
Logiciel informatique 3.000 3.000 3.000 3.000 3.000
Constructions 425.000 425.000 425.000 425.000 425.000
Installations techniques 60.000 60.000 60.000 60.000 60.000
M.M.B. 246.400 246.400 246.400 246.400 246.400
Matériel informatique 2.679.530 2.679.530 2.679.530 2.679.530 2.679.530

Total dotations aux Amts 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930


Source : Nos propres calculs
75

Tableau N° 34 : Récapitulatif des charges TTC (Ar)


Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Achats 1.600.000 1.600.000 1.760.000 1.760.000 1.760.000
Services extérieurs 300.000 300.000 330.000 330.000 330.000
Autres services extérieurs 4.768.000 4.768.000 4.768.000 4.768.000 4.768.000
Impôts et taxes 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000
Charges de personnel 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600
Dotation aux Amts 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930
Total charges TTC 21.975.530 21.975.530 22.165.530 22.165.530 22.165.530
Source : Nos propres calculs

Seuls les achats, les services extérieurs et les autres services extérieurs sont
comptabilisés pour leur montant hors TVA (HT).
Tableau N° 35 : Récapitulatif des charges HT (Ar)
Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Achats 1.312.000 1.312.000 1.443.200 1.443.200 1.443.200
Services extérieurs 246.000 246.000 270.600 270.600 270.600
Autres services extérieurs 3.909.760 3.909.760 3.909.760 3.909.760 3.909.760
Impôts et taxes 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000
Charges de personnel 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600
Dotation aux Amts 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930
Total charges HT 20.775.290 20.775.290 20.931.090 20.931.090 20.931.090
Source : Nos propres calculs

§ 2 : Les comptes de produits


Ces comptes enregistrent les produits (ventes, production stockée, production
immobilisée, autres produits d’activités annexes, etc.) et leurs règlement (encaissements).
Pour les prestations de service, commissions, travaux immobiliers et l’agriculture, la
TVA est exigible seulement au moment de l’encaissement, chez le vendeur, comme suit :
- en cours de mois, les factures sont enregistrées avec la TVA,
- à la fin du mois, il faut ensuite :
٠ déterminer le montant de la TVA encaissée,
76

٠ virer cette somme du compte TVA collectée au compte TVA à décaisser,


٠ virer la TVA déductible correspondant à la période au compte TVA à
décaisser.

Tableau N° 36 : Ventes TTC (Ar)


Ventes TTC N N+1 N+2 N+3 N+4
Connexion
32.400.000 42.768.000 48.600.000 53.784.000 59.616.000
Internet
Source : Nos propres calculs

Tableau N° 37 : Ventes Hors Taxes (Ar)


Ventes HT N N+1 N+2 N+3 N+4
Connexion
27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9
Internet
Source : Nos propres calculs

Ainsi, l’équilibre et la confiance qu’inspire l’entreprise à ses partenaires peuvent se


résumer à trois conditions :
- l’entreprise doit être rentable : elle doit dégager des revenus,
- l’entreprise doit être solvable : elle doit, au moment voulu, être capable de rembourser
ses dettes,
- l’entreprise doit être flexible : c’est-à-dire garder des marges de manœuvre pour des
décisions d’investissements et de financement futures.

Ces trois conditions nous mènent alors à l’analyse de la rentabilité du projet.


77

CHAPITRE II : ANALYSE DE LA RENTABILITE DU PROJET

L’analyse de la rentabilité d’un projet est facteur de la détermination des résultats


prévisionnels, des comptes de résultat par nature, du seuil de rentabilité et du plan de
financement.

SECTION I : LES COMPTES DE RESULTAT PREVISIONNELS


Dans un raisonnement à long terme, la prévision des charges et des produits est en
général schématique quant à son montant, mais précise quant aux différentes natures des
charges et des produits qui sont répertoriés.
Ces comptes permettent d’évaluer le bénéfice net ou la perte nette d’un exercice et ne
tiennent pas compte des délais d’encaissements et de ceux de décaissements.
§ 1 : Présentation du compte de résultat prévisionnel
C’est un tableau schématique et pluriannuel des résultats prévisionnels. Le compte de
résultat est dit « par fonctions » lorsqu’il fournit les détails sur la nature des charges et des
produits.
Tableau N° 38 : Compte de résultat prévisionnel par fonctions (Ar)
RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
Produits
٠Ventes HT 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9
(A) Total des produits 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9
Charges
٠Achats 1.312.000 1.312.000 1.443.200 1.443.200 1.443.200
٠Services extérieurs 246.000 246.000 270.600 270.600 270.600
٠Autres services 3.909.760 3.909.760 3.909.760 3.909.760 3.909.760
extérieurs
٠Impôts et taxes 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000
٠Charges de personnel 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600
٠Charges financières 614.000 4.000.000 3.200.000 2.400.000 1.600.000
٠Dotation aux Amts 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930
(B) Total des charges 21.389.290 24.775.290 24.131.090 23.331.090 22.531.090
Résultat : (A) – (B) 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9
Source : Nos propres calculs
78

Nous pouvons remarquer que le tableau ressort un résultat positif dès la première
année d’exploitation. Ces résultats sont déjà témoins de la rentabilité du projet.
§ 2 : Présentation du compte de résultat par nature
Il est parfois appelé tableau des soldes intermédiaires de gestion, et permet de mieux
faire apparaître séparément les flux d’exploitation.
Tableau N° 39 : Tableau de compte de résultat par nature (Ar)
LIBELLES N N+1 N+2 N+3 N+4
٠Chiffre d’affaires 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9
I- Production de
27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9
l’exercice
٠Achats 1.312.000 1.312.000 1.443.200 1.443.200 1.443.200
٠Charges externes 4.155.760 4.155.760 4.180.360 4.180.360 4.180.360
II- Consommation de
5.467.760 5.467.760 5.623.560 5.623.560 5.623.560
l’exercice
٠Production de
27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9
l’exercice
٠Consommation de
5.467.760 5.467.760 5.623.560 5.623.560 5.623.560
l’exercice
III- Valeur Ajoutée (VA) 21.989.867,12 30.776.307,8 35.562.880,68 39.956.101,02 44.898.473,9
٠Impôts et taxes 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000
٠Charge de personnel 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600
IV- Excédent Brut
10.136.267,12 18.922.707,8 23.709.280,68 28.102.501,02 33.044.873,9
d’Exploitation (EBE)
٠Dotation aux Amts 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930
V-Résultat Opérationnel 6.682.337,12 15.468.777,8 20.255.350,68 24.648.571,02 29.590.943,9
٠Charges financières 614.000 4.000.000 3.200.000 2.400.000 1.600.000
VI- Résultat Financier 614.000 4.000.000 3.200.000 2.400.000 1.600.000
VII- Résultat Net 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9
Source : Nos propres calculs

Ces soldes intermédiaires de gestion permettent notamment de juger :


- le niveau d’activité : chiffre d’affaires en constante augmentation,
- l’apport spécifique de l’entreprise à la production : la valeur ajoutée,
79

- le surplus dégagé par l’exploitation du fait de l’activité de la période : l’excédent brut


d’exploitation (EBE).

SECTION II : LE SEUIL DE RENTABILITE (SR)


§ 1 : Définition
Le seuil de rentabilité, ou chiffre d’affaire critique, est le chiffre d’affaires auquel
l’entreprise ne réalise ni profit ni perte. Le niveau d’activité auquel correspond ce chiffre
d’affaires est donc appelé point mort.
§ 2 : Utilité
Le calcul du seuil de rentabilité peut servir à :
- définir un niveau d’activité optimum,
- déterminer à quel moment un projet commence à dégager des profits.
§ 3 : Calcul du seuil de rentabilité
Afin de pouvoir calculer le seuil de rentabilité, il convient de faire la distinction entre
les frais (charges). On distingue alors :
- les charges fixes (CF),
- les charges variables (CV).
A. Les charges fixes (CF)
Comme définies plus haut dans cette partie, les charges fixes sont des dépenses qui ne
varient pas automatiquement en fonction du niveau d’activité de l’entreprise. Néanmoins,
elles ne sont pas tout à fait invariables car elles peuvent se modifier du fait de l’inflation ou
des investissements. Ce sont :
- les amortissements,
- les loyers divers,
- les impôts et taxes,
- les salaires et autres charges de personnel,
- les autres services extérieurs.

Dans le cadre du présent projet, nous regrouperons ces charges fixes dans le tableau
suivant.
80

Tableau N° 40 : Tableau des charges fixes HT (Ar)


RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
٠Autres services extérieurs 3.909.760 3.909.760 3.909.760 3.909.760 3.909.760
٠Impôts et taxes 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000
٠Charges de personnel 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600
٠Dotation aux Amts 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930
Total des charges fixes 19.217.290 19.217.290 19.217.290 19.217.290 19.217.290
Source : Nos propres calculs

B. Les charges variables (CV)


Il s’agit cette fois des dépenses directement liées au niveau d’activité de l’entreprise,
qui muent automatiquement en fonction de l’accroissement de cette activité. Elles peuvent
être croissantes ou décroissantes. Ces charges variables sont :
- les achats,
- les services extérieurs,
- les charges financières.
Tableau N° 41 : Tableau des charges variables HT (Ar)
RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
٠Achats 1.312.000 1.312.000 1.443.200 1.443.200 1.443.200
٠Services extérieurs 246.000 246.000 270.600 270.600 270.600
٠Charges financières 614.000 4.000.000 3.200.000 2.400.000 1.600.000
Total des charges variables 2.172.000 5.558.000 4.913.800 4.113.800 3.313.800
Source : Nos propres calculs

C. Formule du seuil de rentabilité


Soient : SR, le seuil de rentabilité
CA, le chiffre d’affaires
CF, les charges fixes
MCV, la marge sur coûts variables
CV, les charges variables
R, le résultat
81

Avec : R = MCV - CF

R = (CA – CV) – CF

Et MCV = CA - CV

La formule du seuil de rentabilité étant :

SR = CA x CF
MCV

D. Calcul du seuil de rentabilité


Tableau N° 42 : Calcul du seuil de rentabilité (Ar)
LIBELLES N N+1 N+2 N+3 N+4
٠CA 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9
٠CV 2.172.000 5.558.000 4.913.800 4.113.800 3.313.800
MCV 25.285.627,12 30.686.067,8 36.272.640,68 41.465.861,02 47.208.233,9
٠CF 19.217.290 19.217.290 19.217.290 19.217.290 19.217.290
R 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9
SR 20.868.028,33 22.698.012,86 21.820.627,33 21.123.824,33 20.566.255,01
Source : Nos propres calculs

Ce tableau de seuils de rentabilité nous permet de dresser les courbes d’évolution du


chiffre d’affaires (CA), de la marge sur coûts variables (MCV), du résultat (R) et du seuil de
rentabilité (SR) sur les cinq premiers exercices.
82

Schéma N° 08 : Courbe d’évolution du seuil de rentabilité

En millions d’Ariary

55
Chiffre d’Affaires
50
MCV
45

40

35

30
Résultat
25

20 Seuil de rentabilité

15

10

5 Exercice
N N+1 N+2 N+3 N+4

SECTION III : LE PLAN DE FINANCEMENT


Le plan de financement est un état financier qui permet d’étudier les effets des projets
d’investissement sur la situation de la trésorerie des années à venir.
Le plan de financement a aussi pour but d’ajuster les dépenses d’investissement
prévues pendant la durée du programme d’investissement et le financement à mettre en œuvre
pour faire face à ces dépenses.
Le plan de financement est synthétisé dans un tableau qui indique quelles ont été les
ressources de l’exercice : capacité d’autofinancement (CAF), augmentation de capital,
emprunts nouveaux et, quels ont été les emplois de ces ressources : versement de dividende,
investissements, remboursements, augmentation du BFR. Il fait apparaître la variation de
trésorerie comme un emploi.
De ce tableau, on voit alors apparaître un concept primordial : la capacité
d’autofinancement (CAF).
83

§ 1 : La capacité d’autofinancement (CAF)


Il s’agit de la ressource de financement dégagée par l’activité de l’entreprise. Elle est
égale à l’ensemble des produits encaissables moins l’ensemble des charges décaissables.
Sa valeur est donnée par la formule générale :

CAF = Résultat – Produits non encaissables + Charges non décaissables

Tableau N° 43 : La capacité d’autofinancement, CAF (Ar)


LIBELLES N N+1 N+2 N+3 N+4
٠Résultat 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9

٠Dotation aux 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930 3.453.930


Amts
CAF 9.522.267,12 14.922.707,8 20.509.280,68 25.702.501,02 31.444.873,9
Source : Nos propres calculs
Nous pouvons conclure que le projet dégage assez de ressources qui permettent
d’assurer la survie et les besoins engendrés par le cycle d’exploitation.
§ 2 : Présentation du plan de financement
Tableau N° 44 : Tableau de financement (Ar)
LIBELLES N N+1 N+2 N+3 N+4
I- Trésorerie initiale 0 25.377.617,12 36.300.324,92 52.809.605,6 74.512.106,62
Ressources :
٠CAF 9.522.267,12 14.922.707,8 20.509.280,68 25.702.501,02 31.444.873,9
٠Fonds propres 20.000.000
٠Emprunts 22.666.250
II- Total Ressources 52.188.517,12 14.922.707,8 20.509.280,68 25.702.501,02 31.444.873,9
Emplois :
٠Investissements 24.144.650
٠Remboursement
d’emprunt 2.666.250 4.000.000 4.000.000 4.000.000 4.000.000
III- Total Emplois 26.810.900 4.000.000 4.000.000 4.000.000 4.000.000
IV- Trésorerie finale 25.377.617,12 36.300.324,92 52.809.605,6 74.512.106,62 101.956.980,52
Source : Nos propres calculs
84

L’entreprise présente une trésorerie saine et ce, dès la première année d’exploitation :
ceci indique une bonne politique de gestion au sein de cette entreprise.
§ 3 : Le cash-flow prévisionnel
Nous désignons par cash-flow les ressources sécrétées par l’exploitation ;
Ces ressources peuvent être utilisées pour le fonctionnement de l’entreprise : c’est un
potentiel de financement de l’entreprise qui est donné par la formule générale suivante :

CASH FLOW = CAF – Remboursement d’emprunts

Tableau N° 45 : Tableau des cash-flows prévisionnels (Ar)


LIBELLES N N+1 N+2 N+3 N+4
٠ CAF 9.522.267,12 14.922.707,8 20.509.280,68 25.702.501,02 31.444.873,9

٠Remboursement
d’emprunts 2.666.250 4.000.000 4.000.000 4.000.000 4.000.000
Cash Flow 6.856.017,12 10.922.707,8 16.509.280,68 21.702.501,02 27.444.873,9
Source : Nos propres calculs

SECTION IV : LES BILANS PREVISIONNELS

Le bilan est un tableau récapitulatif de la situation du patrimoine de l’entreprise.


Il est composé de l’actif à gauche et du passif à droite.
Le bilan correspond alors à une photographie des soldes des comptes de biens et de
dettes auxquels s’ajoute le résultat.

Les bilans des cinq premiers exercices se présentent alors comme des manières
suivantes : voir ci-contre.
85

Tableau N° 46 : Bilan prévisionnel au 31-12-N (Ar)


Valeur Valeur
ACTIF Amts PASSIF Montant
brute nette
Immobilisations Capitaux propres
incorporelles ٠Capital 20.000.000
٠Frais de constitution 200.000 40.000 160.000 ٠Résultat 6.068.337,12
٠Logiciel informatique 15.000 3.000 12.000 Dettes
Immobilisations ٠Emprunt à
corporelles LMT 20.000.000
٠Terrain 500.000 500.000
٠Construction 8.500.000 425.000 8.075.000
٠Installations techniques 300.000 60.000 240.000
٠Matériels et Mobiliers
de Bureau 1.232.000 246.400 985.600
٠Matériel informatique 13.397.650 2.679.530 10.718.120
Disponibles
٠Banque 25.377.617,12 25.377.617,12
TOTAL 49.522.267,12 3.453.930 46.068.337,12 46.068.337,12
Source : Nos propres calculs
86

Tableau N° 47 : Bilan prévisionnel au 31-12-N + 1 (Ar)


Valeur Valeur
ACTIF Amts PASSIF Montant
brute nette
Immobilisations Capitaux propres
incorporelles ٠Capital 20.000.000
٠Frais de constitution 200.000 80.000 120.000 ٠Réserves 6.068.337,12
٠Logiciel informatique 15.000 6.000 9.000 ٠Résultat 11.468.777,8
Immobilisations Dettes
corporelles ٠Emprunt à
٠Terrain 500.000 500.000 LMT 16.000.000
٠Construction 8.500.000 850.000 7.650.000
٠Installations techniques 300.000 120.000 180.000
٠Matériels et Mobiliers
de Bureau 1.232.000 492.800 739.200
٠Matériel informatique 13.397.650 5.359.060 8.038.590
Disponibles
٠Banque 36.300.324,92 36.300.324,92
TOTAL 60.444.974,92 6.907.860 53.537.114,92 53.537.114,92
Source : Nos propres calculs
87

Tableau N° 48 : Bilan prévisionnel au 31-12-N + 2 (Ar)


Valeur Valeur
ACTIF Amts PASSIF Montant
brute nette
Immobilisations Capitaux propres
incorporelles ٠Capital 20.000.000
٠Frais de constitution 200.000 120.000 80.000 ٠Réserves 17.537.114,92
٠Logiciel informatique 15.000 9.000 6.000 ٠Résultat 17.055.350,68
Immobilisations Dettes
corporelles ٠Emprunt à
٠Terrain 500.000 500.000 LMT 12.000.000
٠Construction 8.500.000 1.275.000 7.225.000
٠Installations techniques 300.000 180.000 120.000
٠Matériels et Mobiliers
de Bureau 1.232.000 739.200 492.800
٠Matériel informatique 13.397.650 8.038.590 5.359.060
Disponibles
٠Banque 52.809.605,6 52.809.605,6
TOTAL 76.954.255,6 10.361.790 66.592.465,6 66.592.465,6
Source : Nos propres calculs
88

Tableau N° 49 : Bilan prévisionnel au 31-12-N + 3 (Ar)


Valeur Valeur
ACTIF Amts PASSIF Montant
brute nette
Immobilisations Capitaux propres
incorporelles ٠Capital 20.000.000
٠Frais de constitution 200.000 160.000 40.000 ٠Réserves 34.592.465,6
٠Logiciel informatique 15.000 12.000 3.000 ٠Résultat 22.248.571,02
Immobilisations Dettes
corporelles ٠Emprunt à
٠Terrain 500.000 500.000 LMT 8.000.000
٠Construction 8.500.000 1.700.000 6.800.000
٠Installations techniques 300.000 240.000 60.000
٠Matériels et Mobiliers
de Bureau 1.232.000 985.600 246.400
٠Matériel informatique 13.397.650 10.718.120 2.679.530
Disponibles
٠Banque 74.512.106,62 74.512.106,62
TOTAL 98.656.756,62 13.815.720 84.841.036,62 84.841.036,62
Source : Nos propres calculs
89

Tableau N° 50 : Bilan prévisionnel au 31-12-N + 4 (Ar)


Valeur Valeur
ACTIF Amts PASSIF Montant
brute nette
Immobilisations Capitaux propres
incorporelles ٠Capital 20.000.000
٠Frais de ٠Réserves 56.841.036,62
constitution 200.000 200.000 0 ٠Résultat 27.990.943,9
٠Logiciel Dettes
informatique 15.000 15.000 0 ٠Emprunt à LMT 4.000.000
Immobilisations
corporelles
٠Terrain 500.000 500.000
٠Construction 8.500.000 2.125.000 6.375.000
٠Installations
techniques 300.000 300.000 0
٠M.M.B 1.232.000 1.232.000 0
٠Matériel
informatique 13.397.650 13.397.650 0
Disponibles
٠Banque 101.956.980,52 101.956.980,52

TOTAL 126.101.630,52 17.269.650 108.831.980,52 108.831.980,52


Source : Nos propres calculs

Après avoir analysé la rentabilité du projet, l’étude des ratios, du délai de récupération
des capitaux investis (DR), de la valeur actuelle nette (VAN), du taux de rentabilité interne
(TRI) et de l’indice de profitabilité (Ip) rentrent dans l’évaluation du projet que nous
traiterons dans le chapitre suivant.
90

CHAPITRE III : EVALUATION DE LA RENTABILITE DU PROJET

Afin de procéder à l’évaluation du projet, nous étudierons successivement cinq


points :
- l’évaluation de la rentabilité commerciale,
- l’évaluation de la rentabilité économique,
- les ratios,
- l’évaluation de la rentabilité financière,
- l’évaluation sociale du projet.

SECTION I : EVALUATION DE LA RENTABILITE COMMERCIALE DU PROJET


La rentabilité commerciale permet de déceler et mesurer le résultat dégagé par
l’entreprise en matière commerciale.
Cette rentabilité commerciale (Rc) s’obtient par le rapport :

Résultat Net
Rc = Chiffre d’affaires

Ce rapport (ratio) indique la rentabilité de l’entreprise exprimé en pourcentage du


chiffre d’affaires.
Tableau N° 51 : Tableau du ratio de rentabilité commerciale (Rc)
RUBRIQUES N N+1 N+2 N+3 N+4
Résultat net (Ar) 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9
Chiffre d’affaires (Ar) 27.457.627,12 36.244.067,8 41.186.440,68 45.579.661,02 50.522.033,9
Rc 0,22 0,32 0,41 0,49 0,55
Source : Nos propres calculs

En N, N + 1 et N + 2, nous constatons une nette évolution du ratio du près de 10 % par


an.
En N + 3, ce ratio est plus ou moins égal à 50 % du chiffre d’affaires : le bénéfice est
d’environ la moitié du chiffre d’affaires.
Enfin en N + 4, le bénéfice représente 55 % du chiffre d’affaires.
En d’autres termes, ces chiffres témoignent de la rentabilité commerciale de ce projet.
91

SECTION II : EVALUATION DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE DU PROJET


L’évaluation de la rentabilité économique du projet se base sur l’étude des agrégats
macroéconomiques. Parmi ces agrégats, le Produit Intérieur Brut (PIB) qui se compose de la
valeur ajoutée engendrée par chaque entreprise.
La valeur ajoutée de l’entreprise est sa propre production, son « apport spécifique à la
production et/ou à la commercialisation d’un bien ou service ».
Ce concept est issu de la comptabilité nationale et permet de mesurer la contribution
de l’entreprise à la formation du PIB.
Le tableau ci-dessous présente l’évolution des valeurs ajoutées pour les cinq premiers
exercices comptables du projet.
Tableau N° 52 : Tableau des valeurs ajoutées, VA (Ar)
Année N N+1 N+2 N+3 N+4
Valeur ajoutée 21.989.867,12 30.776.307,8 35.562.880,68 39.956.101,02 44.898.473,9
Source : Nos propres calculs

Les données démontrent une participation effective du projet à la situation


macroéconomique du pays.
Néanmoins, l’évaluation de la rentabilité économique d’un projet repose aussi sur le
calcul des ratios. Ces ratios sont :
- la rentabilité main d’œuvre (R0) donnée par la formule :

R0 = Valeur Ajoutée
Effectif personnel

- l’efficacité du facteur travail (R1) :

R1 = Charges personnel
Valeur Ajoutée

- la performance économique (R2) :

Résultat Net
R2 =
Valeur Ajoutée
92

- la structure des achats (R3) :

Achats
R3 = Valeur Ajoutée

Les éléments nécessaires au calcul de ces rapports étant regroupés dans le tableau ci-
dessous :
Tableau N° 53 : Tableau récapitulatif des éléments de calcul des ratios
Eléments N N+1 N+2 N+3 N+4
Effectif (personnel) 05 05 05 05 05
Charges de personnel (Ar) 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600 11.253.600
Résultat net (Ar) 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9
Achats (Ar) 1.312.000 1.312.000 1.443.200 1.443.200 1.443.200
Source : Nos propres calculs

Tableau N° 54 : Tableau des ratios de rentabilité économique


Ratios N N+1 N+2 N+3 N+4
R0 4.397.973,42 6.155.261,56 7.112.576,14 7.991.220,2 8.979.694,78
R1 0,51 0,37 0,32 0,28 0,25
R2 0,28 0,37 0,48 0,56 0,62
R3 0,06 0,043 0,041 0,036 0,032
Source : Nos propres calculs

Conclusion sur les ratios de rentabilité économique :


R0 : Le projet présente un rendement croissant d’année en année. Cet indicateur
exprime la richesse créée par chaque employé.
R1 : Le taux régresse d’une année à l’autre, cette régression est due aux charges de
personnel constantes et à l’augmentation de la valeur ajoutée.
R2 : L’évolution constante du ratio démontre une bonne performance du projet.
R3 : La faible valeur du ratio est due au secteur d’activité (prestation de service)

Dans l’ensemble, le projet présente une bonne rentabilité au niveau commercial, mais
l’évaluation de la rentabilité d’un projet doit encore s’étendre au calcul d’autres ratios qui ne
sont, ni commerciaux ni économiques mais, pas pour le moins sans valeur.
93

SECTION III : LES RATIOS

Un ratio se définit comme le calcul du rapport de deux grandeurs caractéristiques, qui


permet d’analyser et de tirer des conclusions des éléments significatifs engendrés par la
réalisation d’une activité projetée.
§ 1 : Ratio de rentabilité financière (R4)
Ce ratio compare des éléments représentatifs du résultat par rapport aux capitaux mis
en œuvre.

R4 = Résultat Net
Capitaux propres

Avec : Capitaux Propres = Capital + Réserves + Résultat


Tableau N° 55 : Tableau du ratio de rentabilité financière (R4)
Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Résultat net (Ar) 6.068.337,12 11.468.777,8 17.055.350,68 22.248.571,02 27.990.943,9
Capitaux propres (Ar) 26.068.337,12 37.537.114,92 54.592.465,6 76.841.036,62 104.831.980,52
R4 0,23 0,30 0,31 0,29 0,27
Source : Nos propres calculs

Ce ratio exprime le taux numérateur des capitaux investis qui ont servi à l’acquisition
des immobilisations.
§ 2 : Ratio de financement (R5)

Emplois stables
R5 =
Ressources stables

Avec : Ressources stables = Capitaux propres + Dettes


Tableau N° 56 : Tableau du ratio de financement (R5)
Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Emplois stables (Ar) 24.144.650 24.144.650 24.144.650 24.144.650 24.144.650
Ressources stables (Ar) 46.068.337,12 53.537.114,92 66.592.465,6 84.841.036,62 108.831.980,52
R5 0,52 0,45 0,36 0,28 0,22
Source : Nos propres calculs
94

Pour chaque année, R5 < 1, ceci représente la proportion d’immobilisation non


couverte par les ressources à long terme.
§ 3 : Ratio d’autonomie financière (R6)

Capitaux propres
R6 =
Ressources stables

Tableau N° 57 : Tableau du ratio d’autonomie financière (R6)


Rubriques N N+1 N+2 N+3 N+4
Capitaux propres (Ar) 26.068.337,12 37.537.114,92 54.592.465,6 76.841.036,62 104.831.980,52
Ressources stables (Ar) 46.068.337,12 53.537.114,92 66.592.465,6 84.841.036,62 108.831.980,52
R6 0,57 0,70 0,82 0,91 0,96
Source : Nos propres calculs

Nous constatons que R6 > 0,5 : les capitaux propres dégagent assez de ressources
permettant le remboursement des emprunts et le développement de l’entreprise.

SECTION IV : EVALUATION DE LA RENTABILITE FINANCIERE ET SOCIALE


DU PROJET

Nous évoquerons notamment :


- le délai de récupération de capitaux investis (DR),
- la valeur actuelle nette (VAN),
- le taux de rentabilité interne (TRI),
- l’indice de profitabilité (Ip).
§ 1 : Le délai de récupération des capitaux investis (DR)
A. Définition du délai de récupération
Encore appelé « période de récupération », ce critère vise à indiquer le temps
nécessaire à la récupération du montant engagé dans un investissement.
B. Objectif
Le délai de récupération n’a de sens que si la valeur finale de l’investissement est
nulle. Son seul point de référence est la somme investie : si l’on arrête l’exploitation avant le
terme prévu, les fonds investis pourront-ils être recouvrés ? De cette question découle
l’objectif de l’usage de ce critère.
95

C. Evaluation
Face aux capitaux de départ, la méthode du délai de récupération pose le problème de
savoir en combien d’années l’investissement se rembourse. Autrement dit, c’est le délai au
bout duquel le montant des cash-flow (recettes d’exploitation moins charges) est égal au
montant des capitaux investis.

DR1 = Investissement
Cash-flow

Que nous reportons :


DR1 = 24.114.650
6.856.017,12

DR1 = 3 ans

L’investissement de l’année N nous est donnée par le tableau suivant :

Tableau N° 58 : Tableau de l’investissement dans l’année N (Ar)


Investissement Cash flow Solde
24.144.650 6.856.017,12 17.288.632,88
17.288.632,88 10.922.707,8 6.365.925,08
6.365.925,08 16.509.280,68 - 10.143.365,6
Source : Nos propres calculs

Solde N x 12 = 6.365.925,08 x 12 = 4,6272


En portant à DR1,
Cash-flow N + 1 16.509.280,68

Soient 4,6272 mois, et 0,6272 x 30 jours = 19 jours


Le délai de récupération est donc de :
DR = 3 ans 4 mois et 19 jours

Le calcul précédent démontre que le capital investi est récupéré au bout de 3 ans 4
mois et 19 jours. Ce délai est pratiquement moyen mais étant donné que la méthode présente
l’inconvénient de conduire à une limitation trop importante du risque : elle ne tient pas
compte des flux de liquidités produits au-delà de la période de remboursement, il s’avère ainsi
indispensable d’associer cette évaluation à d’autres critères.
96

§ 2 : La valeur actuelle nette (VAN)


A. Définition de la VAN
La valeur actuelle nette représente la valeur de l’excédent de trésorerie dégagé par
l’investissement sur la totalité de sa durée de vie.
B. Objectif
La valeur actuelle nette consiste à comparer investissement et rentrée nette de
trésorerie par l’intermédiaire d’un taux de référence, elle est un critère de prise de décision
d’investissement.
C. Evaluation
Les rentrées nettes de trésorerie ou flux nets de trésorerie (FNT) sont actualisés au
taux de rentabilité des capitaux propres. Sa valeur est obtenue par la formule suivante :
n

VAN = - I + k=1
FNT (1 + t)-1

Avec n = 5
t = 20 %
ou encore, VAN = Cash-flow actualisé – Investissement

Application numérique :
VAN = 6.856.017,12 (1,2)-1 + 10.922.707,8 (1,2)-2 + 16.509.280,68 (1,2)-3
+ 21.702.501,02 (1,2)-4 + 27.444.873,9 (1,2)-5 – 40.000.000
= 5.713.347,6 + 7.585.213,75 + 9.553.981,875 + 10.466.098,1
+ 11.029.479,29 – 40.000.000
VAN = 4.348.120,615 Ar

Vu que la VAN est positive, nous pouvons déduire que l’investissement au taux
d’actualisation 20 % est rentable pour le projet.
Vu que la VAN mesure l’avantage absolue susceptible d’être tiré d’un projet
d’investissement, elle dépend de l’importance du capital investi dans le projet ; par contre elle
ne permet pas de comparer des projets qui exigent des capitaux investis différents.
97

§ 3 : Le taux de rentabilité interne (TRI)


A. Définition du TRI
Le TRI d’un projet est le taux d’actualisation qui annule la valeur actuelle nette de ce
projet (VAN = 0), c’est-à-dire la valeur des excédents de trésorerie actualisés à ce taux.
B. Objectifs
Tout comme la VAN, le TRI peut servir de critère à la prise de deux types de
décisions distinctes :
- l’acceptation ou le refus d’un projet, c’est-à-dire la réponse à la question : « Ce projet
est-il rentable compte tenu des besoins et des possibilités de l’entreprise ? »
- le choix entre plusieurs projets rentables, fondé sur la comparaison de ces projets.
C. Evaluation
Pour t = 20 %, t : le taux d’actualisation
VAN = 4.348.120,615 Ar
Posons x = TRI, Avec t = 25 %
VAN = 5.484.813,7 + 6.990.532,99 + 8.452.751,71 + 8.889.344,42
+ 8.993.136,28 – 40.000.000
VAN = - 1.189.420,9 Ar

Calcul du TRI
20 % x 25 %

4.348.120,615 0 - 1.189.420,9

x – 25 0 + 1.189.420,9
20 - 25 = 4.348.120,615 + 1.189.420,9

x - 25
= 0,21
-5

x – 25 = - 1,05
x = 23,95 %

d’où le TRI = 23,95 %


98

Le taux de 23,95 % est alors le taux qui rend équivalent l’investissement et les cash-
flows actualisés à ce taux.
Ce taux est voisin du taux d’emprunt, ce qui veut dire que le coût maximum de capital
servant à financer le projet a presque été atteint, mais néanmoins le projet est rentable.
Malgré la fiabilité de la méthode d’évaluation du TRI, il ne peut constituer l’unique
critère de choix utilisé pour la prise de décision d’investissement : il est courant qu’il soit
comparé à un taux fixé par l’entreprise, appelé taux de rejet. Selon cette démarche, un
investissement ne sera entrepris que si le taux de rentabilité interne calculé est supérieur au
taux de rejet.
§ 4 : L’indice de profitabilité (Ip)
A. Définition de l’indice de profitabilité
L’indice de profitabilité mesure l’avantage relative d’un projet d’investissement, c’est-
à-dire l’avantage induit par 1 Ar de capital investi.
B. Objectif
L’objectif du calcul de l’indice de profitabilité est de déterminer si le projet
d’investissement est acceptable ou pas ; en effet pour qu’un projet d’investissement s’avère
rentable, il faut que son indice de profitabilité soit supérieur à 1 (Ip > 1), et d’autant plus que
l’Ip est important, le projet se révèlera intéressant.
C. Evaluation
La méthode consiste à établir le rapport entre les cash-flows actualisés et
l’investissement.
A la différence de la VAN, l’Ip établit le quotient des deux éléments, d’où la formule :

Ip = ∑ cash-flow actualisés
Investissement

Ip = 5.713.347,6 + 7.585.213,75 + 9.553.981,875 + 10.466.098,1 + 11.029.479,29


40.000.000

Ip = 1,1087

Nous obtenons une Ip > 1, ce résultat signifie que pour 1 Ar décaissé, l’entreprise
encaisse 1,1087 Ar : nous sommes en présence d’un projet rentable.
99

Bref, quelles que soient les méthodes utilisées pour déterminer, analyser et évaluer la
rentabilité du projet, elles se sont toutes avérées positives.

En conclusion, nous pouvons affirmer que le projet est rentable et effectivement


réalisable.

§ 5 : Evaluation sociale du projet


Le projet présentant de nombreuses opportunités sociales selon les attentes de chaque
intervenant de la population, nous ne nous attarderons que sur les avantages que nous
qualifierons de communes, à savoir :
- une source de documentation et d’information :
Ce projet permet de contribuer à la diversification des sources d’information et de
documentation à travers l’utilisation du réseau Internet à moindres coûts. Il concoure par la
même occasion à l’accoutumance de la population à l’usage de l’outil informatique par le
biais des formations (bureautique). De ce fait ce projet a pour but principal de sortir la
population de la médiocrité car de nos jours une personne n’ayant pas de connaissance en
informatique est considérée comme analphabète.
- la création d’emploi :
Le projet permet aussi de participer à la lutte contre le chômage car quelques emplois
seront créés. Ainsi, la réalisation de ce projet, à travers l’embauche de cinq personnes,
concoure à l’amélioration du niveau de vie des ces nouveaux embauchés. Par conséquent, il
stimule le pouvoir d’achat de ceux-ci.
100

CONCLUSION

Constatant les évolutions techniques qui se sont manifestées au cours de ce ces


dernières décennies et les besoins d’informations et de communications qu’entraîne la
mondialisation, l’exploitation des activités dans le secteur des prestations de services de
cybercafé nous paraît indispensable dans la mesure où une grande partie de la population n’a
pas encore accès à toutes les ressources disponibles du fait de son enclavement.
Il a été démontré tout au long de ce travail que la réalisation de ce projet revêt un
caractère capital dans le processus de développement économique de la région. En effet, le
projet génère des emplois directs et suscite le développement d’autres activités connexes
comme la vente des matériels informatiques et des fournitures de bureau.
Les études techniques mettent en exergue de manière évidente la rentabilité de
l’activité du cybercafé dans la zone. Il ne s’agit pas uniquement que d’un avantage au niveau
de l’accroissement de la qualité de vie de la population par la création d’emploi mais aussi de
la participation effective du projet à l’augmentation du PIB du pays sur le plan
macroéconomique.
A ce titre, la mise en place de ce projet fournira une valeur ajoutée importante
susceptible d’apporter des surplus aux recettes de l’Etat et de celles des collectivités
territoriales par le biais du paiement des diverses taxes assujetties aux opérateurs de cette
activité.
Nous estimons pouvoir arriver à ériger sur le terrain ce projet prouvant ainsi notre
volonté et notre sincère conviction à la participation à l’instruction de la population, au
développement et à l’ouverture de la nation au monde extérieur.
En dernier ressort quelque soit l’effectivité de la rentabilité du projet c’est par
l’intermédiaire de la comparaison des objectifs et des résultats attendus que nous pourrons
mesurer la qualité des actions que nous aurons menées et opérer à des amélioration si
nécessaire, et s’il le faut retracer ou réorienter en cours d’exécution les tendances à sortir des
objectifs préalablement fixés.
101
102

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA MINISTERE DU BUDGET ET DU DEVELOPPEMENT DES PROVINCES Art.233 du CGI


Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana AUTONOMES Ordonnance n°62-055
--------- Du 20 Septembre 1942
DIRECTION DES IMPOTS
---------
SERVICE DE L’ENREGISTREMENT ET DU TIMBRE
Enregistré à…………………………… --------
Le………………………………………
N°……………. DECLARATION D’EXISTENCE (1)
Le Receveur
………………………………………
___ De la société………………………………………………………...
Registre matricule de la direction Faite par M……………………………………demeurant à…….....
N°…………….. En qualité d’(2) …………………………………………………….
___
Dénomination de la société…………………………………………
Nature de la société (3)……………………………………………..
Objet de la société…………………………………………………..
______ Siège social : ……………………………………………………….
(1) Cette déclaration doit être faite dans les
Durée de la société :………………………………………………...
trois mois de la constitution définitive de
la société à peine d’une amende de Notaire qui a reçu en dépôt la liste des souscripteurs :…………….
5.000Fmg Date de ce dépôt :…………………………………………………..
(2) Directeur administrateur délégué ou Date de la constitution définitive de la société : …………………...
gérant. Les déclaration fournies au
Nom du Directeur : ………………………………………………...
receveur de l’Enregistrement doivent être
certifiées, véritables par les directeurs ou Nom du Gérant :……………………………………………………
gérants des sociétés, compagnies ou Nom de l’Administrateur délégué :………………………………...
entreprises.
(3) Anonyme ou en commandite par actions
ou civile par actions à capital variable,
etc……..

CAPITAL SOCIAL :……………………………………………..

Nature des titres Nombre Valeur Somme Nombres des titres délivrés Totaux Observations
nominale dont sous la forme égaux a
de chaque chaque ceux de la
titre titre est Nominative Au porteur 2e colonne
libéré

1 2 3 4 5 6 8
7

Actionsd’apport (4)…... ……… ………. …………. ………… …………… ………….

Actions de souscription… ………. ……….. …………. …………. …………… ………….

TOTAUX………… ………. ………… …………. …………. ……………. ………….

Parts de fondateurs……... ………. ………… …………. …………. ……………. ………….

Pièces justificatives ci-joints : 1er les statuts ; 2e un exemplaire, en date du……………………


Du journal contenant les publications légales.

(4)Les actions d’apports n’étant pas négociables pendant les deux Certifié sincère et véritable :
ans qui suivent la constitution de la société ne sont pas assujetties
durant cette période au droit de timbre proportionnel au comptant ou
par abonnement, si les titres sont créés materiellement, ils sont A……………………., le………………….
soumis au timbre de dimention.
(5)Directeur administrateur délégué ou gérant.Les déclarations
fournies du receveur de l’Enregistrement doivent être certifiées
véritables par les directeurs ou gérants des sociétés, compagnies ou
L(5)……………………………………….
entreprises.
103

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA PATANTY Toerana


natokana ho an’ny
---------- PATENTE Service des
Contributions directes
---------- Cadre réservé au
Service des Contributions
directes

SERVICE DES OPERATIONS FISCALES


---------- FILAZANA ISAN-TAONA
alefa alohan’ny
___________________ faha-15-n’ny volana oktobra
_____ hataon’ny mpandoa hetra (1) Nomerao famantarana ny ankohonan
Déclaration à souscrire par les redevable Numéro d’identification familiale
avant le 15 octobre de chaque année (1)
(Artikla 01-03-31 araka ny Lalàna mifehy ny hetra vita raoly)
(Article 01-03-31 du Code général des impôts directs)
___________

TABILAO VOALOHANY – Filazalazàna hahafantarana ny olona mpandoa patany


TABLEAU I. – Renseignements relatifs à l’identification de la personne patentable
NG-CD n° - IN
737-78

I. ANARANA sy fanapin’anarana, na anaran’ny fikambanana :


_______________________________________________________
NOM et prénoms ou raison sociale :

Kara-panondro : __________________________________n° statistika :


________________________________________________
Carte d’identité n° statistique
2. Fonenana na toerana misy ny foibe (làlana nomerao, nomeraon’ny trano, Fokontany) :
___________________________________
Domicile au siège social (rue n°, numéro de lot, Fokontany)

3. Anarana sy fanampin’anaran’ny vadiny (2)_____________________ n° mle fonctionnaire


(2)______________________________
Nom et prénoms du conjoint
4. Asan’ny vadiny :
__________________________________________________________________________________________
profession du conjoint

TABILAO FAHAROA – Filazalazana mikasika ny toerana hanaovana ny raharaha


TABLEAU II – Renseignements relatifs au lieu d’exercice de l’activité patentable

5. Toerana (làlana nomerao, nomeraon’ny trano, Fokontany) :


________________________________________________________
Adresse (rue n°, numéro de lot, Fokontany)

6. Anarana, fanampin’anaran’ny tompon-trano :


___________________________________________________________________
Nom, prénoms et adresse du propriétaire de l’immeuble
104

7. Hofan-trano isam-bolana, ivarotana na anaovan-taozavatra, na iasana (3) :


____________________________________________
Loyer mensuel des locaux à usage commercial, industrie ou professionnel

(1) Hanaovana filazana tsirairay avy ny toerana hanaovana raharaha izay tsy
mainsty handoavana patanty mitokana (droit fixe ou proportionnel), izay ao
anatin’ny Firaisampokontany.
(2) Raha toa ka mpiasam-panjakan ny vadin’ilay mpandoa patany, dia soraty
ao antin’ny faritra natokana hoamin’izany ny anarana sy fanam-pin’anarany ; ary
koa ny nomerao maha-mpiasam-panjakana azy.
(3) Hoan’ny tompon-trano na ireo olona tsy mandoa hofan-trano, dia asio
filazana hoe “TSY MANOFA” sy ny refiny.

(1) Il y a alieu de rédiger des déclarations distinctes pour chaque établissement


situé dans le Firaisampokontany et donnant lieu à un droit de patente (droit fixe
et droit proportionnel)
(2) Au cas où le conjoint de la personne patentable est fonctionnaire, il y a lieu
d’indiquer son nom et prénoms, ainsi que son numéro matricule dans le casier
réservé à cet effet.
(3) Pour les propriétaires et les personnes occupant les locaux à titre gratuit,
mettre la mention « GRATUIT » et la superficie
TABILAO FAHATELO __ Filazalazana
mikasika ny raharaha handoavana patanty
TABLEAU III – Renseignements relatifs à la nature de l’activité patentable

8. Zavatra hatao 9- Isan’ny olona karamaina ar- 10. Fotoana nanomboha


8. Nature des activités exercées tsokajin’asa ny raharaha avy
9. Nombre de salariés pour chaque 10. Date de
activité commencement pour
chaque activité

a………………………………………………………………… a………………….………………… a………………………

b………………………………………………………………… b…………….……………………… b………………………

c………………………………………………………………… c…………………………………… c………………………

d………………………………………………………………… d……………………………………. d………………………

TABILAO FAHAEFATRA – Filazalazàna mikasika ny fitaovana ampiasaina amin’izany raharaha


izany
TABLEAU IV – Renseignements relatifs au matériel utilisé dans l’exercice de l’activité patentable

I1- Fiarakodia I2- Fitaovana hafa


I1- Véhicules I2- Autre matériel
Toerana Vidiny
Isany Nomerao Karazany Heriny nahazoana Toetrany Anaran’ny fitaovana amin’izao
Nombre Numéro Genre Puissance alalàna Nature Enumération fotoana izao
Places Valeur actuelle
autorisées en francs FMG

Tsy azo a………………………….. a…………….


afindra b………………………... b……………
toerana c………………………….. c……………...
Fixe
105

Azo a…………………………... a………………..


afindra b………………………….. b………………
toerana c…………………………... c…………….
Mobile

TABILAO FAHADIMY – Filazalazàna fanampiny


TABLEAU V – Renseignements supplémentaires

13. Asa natao tami’ny taon-dasa (4) :


____________________________________________________________________________
13. Activités exercées pendant l’année précédente (patentable ou non) (4)
14. Toerana nanaovana azy :
___________________________________________________________________________________
14. Lieu d’exercice
15. Artikla n°___________________________________ - Raoly n°______________________ - Taona :
____________________
15. Article n° du rôle n° Exercice

A___________________, faha
____________________
A , le
(4) Ho an’ny mpandoa patanty ihany
(4)Pour les patentés seulement

Tadidio tsara – Ho fampiharana ny Lalàna mifehy ny hetra (Code Général Sonia :


des Impôts directs), ny tsy fanaovana filazàna (déclaration) na filazàna tsy
marina, dia mampitombo 50 isan-jato ny vola tokony aloa nefa tsy voaloa. Signature :
Nota important. – En application des dispositions de l’article 06-01 05 du
Code général des impôts directs, le défaut de l’inexactitude de déclaration
pourra entraîner l’application d’une majoration de 50 p.100 des droits éludés.
106

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA – MINISTERE DE LA JUSTICE


B1 DECLARATION DE CONSTITUTION D’UNE PERSONNE MORALE

Réservé au Greffe Numéro d’immatriculation


RCS.
DECLARATION RELATIVE A LA PERSONNE MORALE
DENOMINATION SIGLE :
(en majuscules)
FORME JURIDIQUE : Nom commercial
Capital social : montant : FMG Si capital variable, montant minimum :
En cas de SARL : constitution avec associé unique Durée de la personne morale
societe soumise à publicité annuelle des comptes, date de clôture de l’exercice social : / / En cas de
constitution résultant d’une fusion d’une scission , indiquer sur un intercalaire pour chacune des sociétés y ayant
participé : dénomination, forme juridique, siège, N° d’immatriculation
ACTIVITES de l’entreprise :

La Société exerce dès à présent une activité : oui non


SIEGE : (adresse complète)
identité du domiciliataire éventuel :
DECLARATION RELATIVE A L’ETABLISSEMENT Cette déclaration concerne l’établissement principal situé au siège
Principal établissement : adresse complète :

Identité du domiciliataire éventuel


Date de début d’activité : / / / . Enseigne (éventuellement) :
ACTIVITES EXERCEES :

préciser si l’une d’elles est exercée de manière saisonnière ambulante


Références des immatriculations secondaires éventuellement souscrites :
ORIGINE / Création achat apport prise en location gérance reprise après location gérance autre (préciser)
Identité du PRECEDENT EXPLOITANT :
(noms, prénoms ou dénomination)
N° R.C.S. : Date de radiation ou de modification au RCS
En cas d’acquisition par achat ou apport, nom et date du journal d’annonces légales ayant publié la cession :
En cas de prise en location gérance, contrat du : au Renouvellement par tacite reconduction : oui non
LOUEUR DE FONDS : (noms, prénoms ou dénomination) :
Domicile
N° R.C.S.
Déclaration relative aux DIRIGEANTS (et associés responsables et personnes ayant le pouvoir d’engager la société)
DIRIGEANT PERSONNE PHYSIQUE
Qualité Nom de naissance
Prénoms Nom du conjoint
Surnom Date et lieu de naissance Nationalité
Domicile
Pour les sociétés commerciales, les statuts limitent son pouvoir d’engager seul la société oui non
Pour les étrangers : titre de séjour oui non - Carte de commerçant étranger oui non
Pour les associés tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales : Situation matrimoniale : célibataire
veuf(ve) divorçé(e)
marié le : à: Nom du conjoint commun en biens
Mariage : Sans contrat Avec contrat préciser le régime :
Il existe : des clauses contractuelles opposables aux tiers . Une demande en justice ou décision affectant le régime
matrimonial
Liste à suivre par intercalaire : oui non Le dirigeant engage la société envers les tiers : seul conjointement
DIRIGEANT PERSONNE MORALE
Utiliser l’intercalaire personne morale
107

RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES
Coordonnées de l’entreprise : Téléphone : Télécopie : email :

LE SOUSSIGNE : Fait à :
Le :
(nom, prénom, adresse et, en cas de mandataire, qualité) demande Signature :
que ce document constitue une demande d’immatriculation au
RCS
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA- MINISTERE DE LA JUSTICE
B1 Bis E. INTERCALAIRE PERSONNE MORALE

Rappel NUMERO DE L’IMMATRICULATION PRINCIPALE : RCS


DENOMINATION
(en majuscules)

DIRIGEANT PERSONNE PHYSIQUE (Suite)


Qualité Nom de naissance
Prénoms Nom du conjoint
Surnom Date et lieu de naissance Nationalité
Domicile
Pour les sociétés commerciales, les statuts limitent son pouvoir d’engager seul la société oui non
Pour les étrangers : titre de séjour oui non - Carte de commerçant étranger oui non
Pour les associés tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales : Situation matrimoniale : Célibataire
veuf(ve) divorcé(é)
marié le : à: Nom du conjoint commun en biens
Mariage : Sans contrat Avec contrat préciser le régime :
IL existe : des clauses contractuelles opposables aux tiers . Une demande en justice ou décision affectant le
régime
matrimonial
Liste à suivre par intercalaire : oui Non Le dirigeant engage la société envers les tiers : seul
conjointement

Qualité Nom de naissance


Prénoms Nom du conjoint
Surnom Date et lieu de naissance Nationalité
Domicile
Pour les sociétés commerciales, les statuts limitent son pouvoir d’engager seul la société oui non
Pour les étrangers : titre de séjour oui non - Carte de commerçant étranger oui non
Pour les associés tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales : Situation matrimoniale : Célibataire
veuf(ve) Divorcé(e)
marié le :
Mariage : Sans contrat Avec contrat préciser le régime :
Il existe : des clauses contractuelles opposables aux tiers . Une demande en justice ou décision affectant le
régime
matrimonial
Liste à suivre par intercalaire : oui non Le dirigeant engage la société envers les tiers : seul
conjointement

DIRIGEANT PERSONNE MORALE

Qualité : Dénomination :
Forme juridique : N° d’immatriculation
Siège :
Représentant : Nom de naissance
Prénoms : Nom du conjoint
Surnom : Date et lieu de naissance
Qualité : Dénomination :
Forme juridique : N°d’immatriculation :
108

Siège :
Représentant : Nom de naissance
Prénoms : Nom du conjoint :
Surnom : Date et lieu de naissance :

LE SOUSSIGNE Fait à :

Le :

Signature :
(nom, prénom, adresse et, en cas de mandataire, qualité)
demande que ce document constitue une demande
d’immatriculation au RCS
109

REGISTRE DE COMMERCE

DECLARATION DE NON CONDAMNATION

Je soussigné ……………………………………………………………………….
Fils ( fille ) de ……………………………..et de ……………………………………..
Déclare n’avoir été l’objet d’aucune condamnation pénale ni de sanction civile ou
administrative de nature à m’interdire de gérer, administrer une personne morale.

Fait à Tamatave, le…………………………

signature
110

INVESTISSEMENT DES CAPITAUX


Dans les sociétés exploitant à Madagascar
----------------

Annonce parue au JORDM du : APTP N° :


N°Stat : N° Analytique du RC………… du :
Enregistré à : ………………… N°CNAPS :

NIF :

Raison sociale de l’Entreprise …………………………………………………………………………………


………………………………………………………………………………………………………………….
Sigle :……………………………………………………………………………………………………………
Régime fiscal : - Droit commun - Zone Franche – Autres( rayer les mentions inutiles)
Adresse exacte :…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………..
Forme juridique ……………...............................................................................................................................
Activité principale ……………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………
Activité secondaire …………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………..
Effectif des salariés :
Nationalité malagasy :……..dont masculin ..…....dont féminin……
Nationalité étrangère :……...dont masculin…….. dont féminin…….

MONTANT DU CAPITAL INVESTI : ………………………………………………………………………..


1- Avant modification : _________________________Date de modification : _____________________

2- Tableau de répartition de la modification (a) :


Unité en ARIARY

Numéraire Bien en Incorporation de Autres


Nature réserve ou bénéfice

ETAT MALAGASY

MALAGASY Résidents

Non Résidents

ETRANGERS Résidents

Non Résidents

SOCIETES De droit malagasy

De droit étranger

TOTAL

(a)– S’il s’agit d’une augmentation de capital, renseignements demandés correspondent à l’augmentation et
non à l’ensemble du capital social résultant de l’opération.
(b)– Nationalité à préciser
Certifié exact,
A…………………….. le ,
Cachet et signature du Chef de l’Etablissement
MINISTERE DU BUDJET REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
DIRECTION DES IMPOTS Tanindrazana-Fahafahana-Fahamarinana

FICHE D’IDENTIFICATION DES ENTREPRISES

NG CD n° 501 – ( IN 5380-86 )
CADRE A REMPLIR PAR L’ENTREPRISE CADRE RESERVE A L’ADMINISTRATION
Raison sociale ( Nom & Prénom ) : !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ ! N° identification fiscal
Nom commercial :
N° Carte d’Identité nationale ( Pers. Physique ) : !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ !_ ! !_ ! P. pers. Physique M. pers. morale
Siège sociale ( adresse ) : Boîte postale :
Adresse à Antananarivo : !_ !_ !_ ! Code géographique
Activité principale :
Forme juridique : !_ !_ !_ !_ ! Code activité
Téléphone : Numéro statique : !_ !_ !_ !_ !_ !_ !
Capital : Nombre de salariés : !_ !_ ! Code forme juridique
Service gestionnaire des dossiers : Centre Fiscal A Toamasina
Date de clôture de l’exercice : 31 – décembre Service gestionnaire des dossiers
Nombre d’établissements secondaires :
Régime fiscal particulier : Zone franche !_ ! !_ !_ !_ ! Code bureau de recette
( joindre copie de l’agrément ) Code des investissements !_ !
Autres ( à préciser ) !_ ! Code régime d’imposition
!_ !_ !
!_ !_ !
DESIGNATION DES PRINCIPAUX DIRIGEANTS OU DE L’EXPLOITANT OBSERVATIONS DU SERVICE
Nom et Prénom Domicile Capital détenu (
%)

Le sossigné …………………………………………………………….………..certifie l’exactitude des renseignements portés sur ce document.


Fait à Toamasina, le ………………………
Cachet et signature
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :

BOYER L., EQUILBEY N., Le projet d’entreprise, Editions d’Organisation, Paris 1986.

DEPALLENS G., JOBARD J.-P., Gestion financière de l’entreprise, SIREY, Paris 1990.

DEVILLEBICHOT M., Profit, revenu et résultat de l’entreprise, SIREY, Paris 1964,


199 pages.

GRANDJEAN P., Initiation à la comptabilité générale, Série Enseignement, 1970,


221 pages.

LEFEBRE D., Droit et entreprise, PUF, Paris 1990, 218 pages.

MAILLET P., La décision à long terme dans l’entreprise, CUJAS, Paris 1973, 334 pages.

MASSE P., Le choix des investissements, DUNOD, 1964.

PAQUET P., Investissements et études de marché, SIREY, Paris 1962, 178 pages.

PNEUMANS H., Théorie et pratique des calculs d’investissements, BORDAS, Paris 1991,
125 pages.

SOLNIK B., Gestion financière, NATHAN, Paris 1988.

VERNIMMEN P., Finance d’entreprise : logique et politique, DALLOZ, Paris 1976,


398 pages.

Pages Web :

www.cybercafé.fr
Comment créer un cybercafé ou une salle de jeux en réseau.

www.instat.mg
Le site Internet de l’Institut National de la Statistique Malgache.

www.larousse.fr
L’encyclopédie Larousse sur Internet.

www.unicef.org
Le site Internet de l’Organisation de Nations Unies pour l’Enfance.

www.usherb.ca/performa/tic/definition/tic.htm
Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC)

www.wikipedia.org
L’encyclopédie libre de l’Informatique et de l’Internet.

Vous aimerez peut-être aussi