Vous êtes sur la page 1sur 13

La princesse de Clèves

Madame de la Fayette

Présentation
Née en 1634 et meurt en 1693 elle s’appelle Marie Madeleine Pioche de La Vergne.
C’est la fille d’un ingénieur appelé Marc Pioche et d’une suivante de la duchesse d’aiguillon, elle
fait en ce sens partie de la petite noblesse.
Elle va rapidement se rapprocher de la cour de Louis XIV, elle va rencontrer Mme Sévigné, elle fait
aussi la connaissance d’un grammairien, Ménage et la romancière Mlle de Scudéry
C’est une riche héritière, c’est une femme d’affaire qui se défendait bien cela dis son ascendance
est vécu comme un échec
Elle mets en scène une femme au centre de l’histoire, une héroïne de la très haute noblesse, dans
l’entourage de la cour elle est très proche du pouvoir.

Elle choisi le roman qui a l’époque est considéré comme le bas de l’échelle. Les genres nobles
étaient la tragédie et la comédie
Le roman est un genre un peu méprisé
Elle cache au début son identité d’écrivaine car son roman cache des questions morales.
A l’époque les femmes étaient exclues de l’académie française mais elles avaient une place
essentielles au centre des salons qui réunissait des nobles
Le roman a été écrit en collaboration avec l’écrivain, la Rochefoucauld qui a écrit Maximes.
Sa présence à l’hôtel de Nevers, salon mondain, la comtesse reçoit les plus nobles du monde et les
meilleurs écrivains et intellectuels. Dans ces salons ont y improvisé des poèmes , à faire des
conversations sur l’amour, sur la place de la femme dans la société.
En présence de grands écrivain, Mme de Lafayette rencontre le Duc de La Rochefoucauld et qui va
l’influencer dans ces idées (janséniste) qui se retrouvent dans ces livres
Le janséniste est une vision assez sombre.
Conception comme quoi l’Homme ne peut pas atteindre le bonheur terrestre, il considère que
l’Homme est malheureux et a un destin tragique.
Les liens étroits qu’il y a entre son héroïne et l’autrice, entre la Princesse de Clèves et de Mme de la
Fayette
Les jésuites et les jansénistes s’opposent sur le libre arbitre,
Mr de Nemours est dans l’éthique de la poésie courtoise ce que l’on appelle un « parfait amant » →
respect de la princesse de Clèves
L’épisode important est le tournoi de chevalier → page 167 ligne 1285

L’amour courtois
C’est une conception ancienne qui date du Moyen Age. Dans le monde on se moque de cette notion
un peu dépassée

Émission France Culture


« Histoire du Moyen-Age, l’amour courtois »
Inventé au 19e siècle
La fin’ amor → amour spirituel développé dans la poésie des troubadours
Guillaume IX, A. le Chapelain
Amour ressenti dans les milieu les plus populaires
Hiérarchie de la masculinité, siècle charnière
L’amour est devenu le grand sujet de la poésie
Poésie de résistance, mais qui dépasse le désir charnel
7 manières d’amour = 7 manières de communiqué avec Dieu
La société repose sur l’amour, charnel ou spirituel
Promotion de l’adultère ?
Jette un regard pessimiste, misogyne sur la femme
Le vassal fait la cour à la femme du seigneur, principe de hiérarchie, relation féodale
J. Rudel (l’amour de loin)
L’étreinte retardée
L’amour courtois devient un amour spirituel ≠ l’amour libertin
Mise en concurrence
Amour né dans un milieu aristocratique
La princesse de Clèves est déchirée entre sa conception morale de L’amour et son désir charnel
L’amour courtois va se développer dans les auteurs du romantisme
L’introspection de l’amour dans le roman

Page 167 à partir de la ligne 1285 « enfin le jour du tournoi arriva » jusqu’à la ligne 1313 « …
fourni sa carrière »

→ Repérez les subordonnées circonstanciels


l.1295 «… pendant qu‘elle était fille » → subordonnée circonstanciels de temps
l.1300 « … parce qu’elle n’en pouvait mettre » → subordonnée circonstanciels de cause
l.1312 «… lorsqu’il avait » → subordonnée circonstanciels de temps
l.1302 « … puisque Mme de Clèves » → subordonnée circonstanciels de cause
l.1304 « … que ce fût la sienne » → subordonnée circonstanciels de conséquences
l.1306 « … quoique » → subordonnée circonstanciels d’opposition
l.1297 « … quoiqu’il » → subordonnée circonstanciels d’opposition
l.1310 « Sitôt que ... » → conjonction de subordination, circonstance de temps

Thèmes Enjeux

Présenter ce cadre
fondamentale de tout le
roman, la cour
Dès le première ligne
. L’entrée à la cour avec un présentation des personnages
l’auteure fais une satire de la
de la cour
cour.
Henri II, Catherine de Médicis-se, La reine dauphine
La duchesse de Valentinois
(Marie Stuart), Diane de Poitiers (La duchesse de
représente l’ambition, la
Valentinois), le vidame de Chartes, le duc de Nemours et
vanité, l’orgueil ; c’est une
le Prince de Clèves
femme de pouvoir,
. Rivalité politique, conflit à la cour mais aussi des
Partie I extrêmement forte
histoires galantes qui occupent toute la cour
La première partie ce termine
. Portrait de la princesse de Clèves et d’un portrait de sa
sur Mme de Chartes à
mère, la princesse de Chartes.
l’agonie, sur le serment de
. Mariage et négociation qui engage des enjeux politiques,
Mme de Chartes à sa fille,
étroitement surveillé ; presque une affaire d’État.
serment qui va commander
. page 49 → la scène du bal + le coup de foudre pour le
l’attitude de cette jeune fille.
duc de Nemours
Elle va obliger sa fille à se
retirer de la cour

Partie II S’ouvre sur une mise en abîme, l’histoire de Mme de


Tournons raconté par Monsieur de Clèves.
Les soupçons du mari sur l’aventure de la princesse de
Clèves avec le duc de Nemours, sont le sujet principal.
Page 95-96 → scène de rencontre entre les deux amants
mais ils ne peuvent pas échanger de parole
page 95 → la jeune fille va penser déjà à faire un aveu à
son mari, avouer son amour
page 102 → histoire raconté par la reine dauphine,
histoire shakespearienne
page 105-107 → la scène du portrait volé, le duc de
Nemours dérobe le portrait de la jeune fille, mais la jeune
fille décide de ne rien dire

page 110-137 → l’aventure de la lettre de Mme Témines


au vidâle de Chartes, elle lui envoie une lettre de rupture
très brillante, cette lettre est surprise et attribué au duc de
Nemours
On pourrait parler de liaisons dangereuse où se mêles les
intérêts politiques, où la princesse de Clèves est obligé de
déguiser la vérité
Les deux amants rédige une fausse lettre pour cacher la
vérité
Scène heureuse aussitôt suivi de remords, elle condamne
Partie III son attitude dans une délibération et elle pense encore une
fois tout avouer à son mari
Elle se retire de la cour pour se réfugier dans un domaine
en Province
page 142 → elle avoue son amour à son mari, aveu surpris
par le duc de Nemours

Cet aveu qui avait un caractère secret est divulgué à la


cour au point que la reine dauphine soupçonne le duc de
Nemours d’être l’amant de la jeune femme et va tout faire
pour découvrir cet amour
Mort du roi et crise du pouvoir
Nous fais rentrer dans la tragédie qui va clôturer le livre
185-188 → monsieur de Clèves fais une crise de jalousie
à ça femme qui lui produit un effet très douloureux
196-210 → scène du pavillon, scène surprise par des
témoins ; la jeune fille se laisse aller pour ses fantasmes
amoureux
Scène composée en plusieurs tableaux
Scène composée de plusieurs
Partie IV Sur le rapport de son ambassadeur, Monsieur de Clèves
tableaux
est à l’agonie et fini par mourir page 214, après une scène
de jalousie
Les deux amants vont se rencontrer dans un marchand de
soierie, ils se croisent sans vraiment se rencontrer
221-228 → scène où ils peuvent s’expliquer, délibérer, la
princesse de Clèves décide de renoncer tragiquement à
cette amour et prend la résolution de ne plus jamais le voir
Elle décide de se retirer dans un couvent pour finir sa

Lecture linéaire
I. page 49 ligne 721 à 752
Début du roman, une scène qui se passe au Louvre à l’occasion du mariage de la princesse.
Présence de toute la cour et notamment du roi Henri II
Récit au passé simple avec un narrateur omniscient et externe
C’est une scène romanesque, c’est une scène de bal et de première rencontre. C’est la scène de
rencontre entre le Duc de Nemours et la princesse, nous fait rentrer dans une aventure galante
↘ Un aventure galante qui devient impossible
Les commentaire de la cour entraîne l’embarras de la princesse

I. un passage de récit (l.721), la scène du coup de foudre


II. le discours (l.732), commente le récit du coup de foudre

I. l.721-732 → une scène qui enchaîne de façon rapide des actions. Marque un récit assez rapide
« croire », avoir la certitude de reconnaître cet homme, verbe au passé simple pour souligner l’effet
de surprise + négation restrictive souligne que c’est lui et nul autre
Cette phrase traduit le coup de foudre de la jeune fille, reconnaissance de l’homme qu’elle va aimer.
Narrateur externe mais on plonge dans la conscience de la jeune fille, il connaît les pensées du
personnage, révèle ce qui lui passe par la tête (omniscient)
Un arrêt sur image pour tenter d’expliquer l’impression très forte produite par cette rencontre,
répétition manifeste
Cette phrase comprend 11 propositions, la surprise, le grand étonnement ce qui produit un arrêt des
personnages
La phrase construit un mouvement de gradation entre la surprise et le grand étonnement
Le but est de fixer un moment de vertige, de rendre sensible ce coup de foudre romanesque.
Moment qui attire tout les regards, en témoigne un polytope (voir sous différentes formes)
La phrase mets en relief le brillant des deux personnages, rehaussé par le haut degrés.
l.724 « il était fait d’une sorte que… », pour le différencier.
L’article construit quelque chose d’unique voir d’indéfinissable, il s’agit de construire quelque
chose d’exceptionnel qui le distingue de toute la cour
Changement de paragraphe = silence, suspension sur un silence admiratif (l.732) de l’ensemble de
la cour qui avec le regard de la narratrice fait l’éloge de ces deux personnages.
Phrase suivante précédée d’un silence, construit sur des marques de haut degrés.
« il ne put s’empêcher de donner des marques de son admiration » → ça mime l’élan amoureux du
Duc de Nemours, obligation ressenti par le Duc. Il reconnaît la surprise de ce coup de foudre
Nous assistions bien a un coup de foudre

II. l.732-752→ le discours qui coupe cet élan amoureux


On va quitter le récit pour progressivement se diriger vers le discours narrativisé (résumé très
synthétique de ce qui se dit) puis on passe au discours indirect et progressivement au discours direct
dans une composition très soigné.
La mauvaise foi du roi évoqué de façon très discrète par la narratrice.
« trouvèrent quelque chose de singulier… » les rois et les reines portent un jugement sur la danse.
« singulier » jugement négatif, un blâme, quelque chose de choquant mais peut aussi être un
jugement positif.
Nous sommes au théâtre de la cour c’est à dire que les deux personnages sont surpris par un public,
par le roi et les reines, ce public surprend l’intimité des personnages et vont décider de leur
destiner. Ils vont immédiatement crée l’embarras.
« sans leur donner le loisir… » obligation, marquer le pouvoir. La cour veut surprendre les deux
personnages, les rendre confus. Il s’agit d’affirmer le pouvoir de contrôler et de surprendre la faute
On passe du discours narrativisé au discours indirect, une proposition double subordonnée
complétive interrogative.
Mets en relief ce désir de savoir ce qu’il y a de mystérieux dans cette rencontre inattendue.
Discours direct l.740-742 → toutes sortes de discours rapporté
Les amants sont appelés pour avouer qu’il se connaissent et ce reconnaissent
→ Mme de Clèves l’a directement reconnue
Le Duc de Nemours confirme qu’il a aucune incertitude sur la princesse et ensuite exprimé un
souhait avec un certains nombres de sous entendus
↘ ce qui est sous entendu est le compliment galant et l’éloge de Mme de Clèves, la renommé de la
personne
Quelque chose d’obligeant pour la princesse de Clèves.
La jeune princesse va nier, elle se dérobe dans cette phrase.
L’embarras est promus aussi car la dauphine et aussi amoureuse du Duc de Nemours. La princesse
nie l’évidence et ça amuse fort bien la dauphine.
Opposition qui produit cette guerre de l’embarras, pour essayer de découvrir cet amour qui essaie
d’être cacher. La jeune fille ignore les manèges de la cour
l.752 → « obligeant » obligation de rendre à quelqu’un des comptes
« quelque chose d’obligeant » quelque chose de galant, d’aimable de la princesse de Clèves envers
le Duc de Nemours en refusant d’avouer cet amour
La réplique de la dauphine accuse la jeune fille dans ce compliment que fait la princesse au duc

Cette aventure galante extraordinaire d’emblée elle est arrêtée par la cour qui va inquiéter la jeune
fille et ceci on va le retrouver tout au long du roman car cette histoire d’amour ne pourra jamais ce
réaliser. Cette scène reste inavouable jusqu’à la fin du roman

Grammaire
Repérez les 11 propositions

« ce prince était fait d’une sorte » « qu’il était difficile de n’être pas surpris de le voir » « quand on
ne l’avait jamais vu » « surtout ce soir là » « où le soin « qu’il avait pris de se parer » augmentait
l’air brillant » « qui était dans sa personne » « mais il était difficile aussi de voir Madame de Clèves
pour la première fois » « sans avoir un grand étonnement »
Phrase coordonnée par « mais »
______________Mais __________________
Nemours surpris + Mme de Clèves surprise
9 propositions 2 propositions

↘ 2 personnages qui suscitent l’admiration

Les genres du roman


La Princesse de Clèves est rangé dans la catégorie des romans d’analyse
↘ c’est toute la part de réflexion qui se trouve dans l’histoire, de l’analyse psychologique
L’essentiel se passe dans la tête et dans le cœur de la jeune fille
Chaque événement fait question de réflexion morale
↘ discours argumentatif, analyse de ses sentiments, de son devoir
Très caractéristique de la conversation mondaine en particulier dans les salons, comme celui de
madame de Lafayette a pour but de réunir des intellectuels, souvent des femmes de la haute société ;
des écrivains, Molière, Corneille…
Madame de Lafayette fréquente l’hôtel de Nevers qui réunit les jansénistes, La RocheFoucaud
Ces salons prennent souvent la forme de dissertation sur l’amour, art de la dialectique, confrontation
d’idée mais peu aussi prendre la forme de délibération de la jeune fille, consiste à prendre des
décisions importantes
Ce roman est aussi une nouvelle historique, il y a le soucis de l’exactitude historique, elle nous
donne une image romanesque du siècle de la Renaissance.
Elle mets en scène des personnes bien réelles ce qui a pour effet de donner un air de vraisemblance,
Henri II, Catherine de Médicis, famille des Guises et Marie Stuart mais aussi Anne de
Montmorency.
Il y a un espace architecturale comme le mariage au Louvre (page 49) qui peuvent nous rappeler les
châteaux de l’époque, et par allusion il est question de peintre de la Renaissance, Léonard de Vinci,
Michael Ange.
Elle rend aussi des témoignages des valeurs courtoise, de l’esprit de chevalerie (tournoi de
chevaliers) .Elle introduit dans cette cour du 16e siècle la morale janséniste qui est caractéristique du
17e siècle.
Le roman de Mme de Lafayette est aussi caractérisé comme un roman précieux.
C’est caractérisé par un foisonnement d’intrigue qui se croisent (le mariage de la Princesse de
Clèves à des conséquence politique), on voit que la politique se mêle à l’amour. Le grand modèle du
roman précieux est un roman d’Honoré d'Urfé , l’Astrée.
Des rebondissements multiples, des récits secondaires qui viennent développer l’histoire principale,
par l’effet de mise en abîme permet de mettre des liens dans l’histoire mais aussi des passages
lyriques où les personnages expriment leur sentiment.
La princesse de Clèves est caractérisé aussi comme un roman d’apprentissage, « L’éducation
sentimentale » Flaubert. Dans le roman de Lafayette la fille a 16 ans et en quelques sortes elle va
connaître un certains nombres d’épreuve, l’épreuve de la cour (page 49), l’épreuve du jugement de
la cour dès ces premiers pas à la cour. Alors qu’elle est très jeune elle apprend la vie et l’usage du
pouvoir à la cour et décide finalement de se retirer et de fuir de la cour
Roman d’apprentissage par les leçons morales et par le questionnement de la place de l’individu
dans la société de cour. Une des problématique est est ce que il y a une place pour l’intimité dans ce
monde de courtisant. Ce monde porte un regard très critique par rapport à l’intimité des individus.
C’est aussi un roman inspiré du modèle tragique en particulier du modèle tragique de Corneille : Le
Cid, Horace. Madame de Lafayette s’est inspiré de Corneille dans les épisodes décisifs pour la
jeune fille : la mort de madame de Chartres et la mort du mari de la princesse (meurt de jalousie),
ces deux épisodes vont peser lourds sur le destin de la jeune fille.
La notion de vertus est une inspiration de la tragédie Cornélienne, la princesse de Clèves est défini
au début du roman comme une femme vertueuse et le mot vertus fini le roman.
Page 21, il s’agit du portrait de la Princesse, morale et physique.

Individu, morale et société


Ce parcours nous invite à explorer les rapports complexes de la princesse avec la société et la
morale. Ces rapports sont loin d’être simple.
I/ Plusieurs discours qui s’enchaîne dans le roman
A. Les discours moralisant, leçons de moral
B. Des transgressions de la morale dans certains discours
II/ Discours
A. Discours verbale
B. Discours non verbaux
III/ Regard de la société sur la jeune fille
A. Nous permettent de voir des scènes qui ne sont pas permis par la morale
B. L’art de la dissimulation
La princesse de Clèves est elle d’une sincérité absolue, les enjeux du roman nous permettrons de
répondre à cette question.

I/ Dire ne pas dire : les discours


A. Les discours moralisant, une leçon morale, une instruction morale ou encore d’édification
morale
Toutes ces leçons, sermons (Bossuet & Fénelon) sont destiné à construire un personnage vertueux.
D’un point de vue morale, la vertus est la plus haute exigence qui conduit le personnage à prendre
des decicions morales
1) Deux discours morales dans le roman, tenus dans des circonstance tragique et tout deux tenus par
des proches de la princesse, de sa mère et de son mari.
Page 67-68, ligne 1287
« sur le bord du précipice » → métaphore doublé d’une hyperbole, impose à la jeune fille une
conduite morale et l’a fais culpabilisé.
l.1302 → morale exigeante, vertus, renoncement à l’amour au nom de la morale
Page 211-214, ligne 587
Son mari va la culpabilisé par un discours morale. Presque une scène de procès et la jeune fille est
assimilé à une criminelle.
l.619 → « des crimes » l.624 → «Moi, des crimes !
Ces deux passages vont être déterminant, ils détermine la conduite morale de la jeune fille. Ils vont
peser lourd sur sa conduite morale, respecter un certains nombres de codes.
On est au cœur de la morale janséniste, morale exigeante qui conduit les personnages à une vision
assez sombre de l’amour.
2) Les discours que la princesse se tient à elle même, les monologues de la jeune fille
Ça va prendre la forme d’un examen de conscience, on examine sa conscience et peut prendre la
forme de délibération.
Peser le pour et le contre = modèle rhétorique
Discours moralisant de la jeune fille, ces discours sont nombreux, certains sont très courts et
d’autres sont nettement bien développés. Ces réflexions sont remarquables, ils coupent nettement le
récit
page 64, l.1202, passage d’analyse de ses sentiments
page 68, l.1344, une délibération, elle se juge elle même et prend la décision de s’empêcher de voir
l’homme qu’elle aime au nom de la morale, c’est un paradoxe.
Page 97, l.493, un passage d’analyse sous forme de discours indirect. Le récit s’arrête pour laisser
place à l’analyse des sentiments.
Nous rentrons dans un conflit cornélien entre l’amour, la passion et la morale
Elle lutte sans espoir de vaincre ses amours, opposition dans le conflit pour lutter contre l’amour au
nom de la morale. Nous sommes dans une scène de délibération qui prend la forme de conflit.
Page 138, ligne « je suis vaincu et surmonter par une inculcation… »

Lecture Linéaire page 142, ligne 523-551


Passage centrale qui réunit 3 personnages, la PDC, son mari et le duc de Nemours
C’est l’achmée du roman, moment où le confit entre la passion et la morale est le plus fort
1er paradoxe : la PDC choisi d’avouer à son mari son amour adultère, elle choisi ce remède pour
s’arracher à la présence du duc de Nemours au nom de la morale or le duc de Nemours surprend cet
aveu et va comprendre combien elle l’aime

I/ 523-538 → un aveu pathétique structurer par la rhétorique pour émouvoir son mari
II/ 538-551 → émotion tragique

I/ Les discours dans les romans


A. Discours moraux
Introduction de son discours qui souligne le caractère extraordinaire de cet aveu
Cet aveu se heurte au bien séance, il transgresse les règles de la société. La PDC se justifie et met en
avant son innocence en avouant une relation adultère (paradoxe)
« en se jetant à ses genoux » → comme pour implorer le pardon et la pitié de son mari, elle prend
une posture de pénitente
Elle entame un mouvement de concession « il est vrai que … »
« j’ai des raisons » → déterminant indéfini, elle confesse tout en ne définissant pas ses raisons. On
entre dans un dialogue implicite
« je veux éviter les périls » → danger qui est l’amour pour les filles de son âge, elle prétend
l’émouvoir et réclame sa protection tout en atténuant ses propos « quelques fois »
Elle appelle la pitié de son mari, passage pathétique
« je n’ai jamais donné nulle marque de faiblesse » → 3 mots pour donner une négation absolue
Il y a une part de dissimulation dans cet aveu qui s’avère sincère
« je ne craindrais pas … » → conditionnel soumis par un certain nombre de condition
Elle dis implicitement qu’elle laisse apparaître des marques de faiblesses, façon d’obliger son mari
à céder et façon implicite d’exprimer son amour
l.554 → « je crois que vous craignez d’en avoir pour un autre » il a compris ce que la PDC dis
implicitement
La PDC maîtrise bien dans ce discours l’effet d’atténuation
« … m’aidez à me conduire » conduite morale irréprochable, innocente
« quelque soit dangereux le parti que je prend, je le prend avec joie » → opposition entre les deux
termes. Le mot joie caractérise son choix et le fait qu’elle assume les conséquences, elle prend le
parti en toute conscience. Et elle souligne que c’est une décision qui prend toute son âme
« quelque » a un sens exclamatif et souligne combien le parti est dangereux, paradoxe qui souligne
l’audace de la jeune fille et affirme sa volonté profonde de prendre ce parti.
« pour me conserver digne… » subordonnée circonstanciel de but qui permet d’affirmer sa conduite
morale irréprochable
« demande mille pardons si j’ai des sentiments qui vous déplaisent » → hyperbole
Caractère indéfinis. Chiasme qui joue sur une reprise et la place des mots. Des sentiments qui
déplaisent mais les actions elles ne déplaisent jamais. Met en oppositions les sentiments et les
actions. Dans la fin de son discours Mme de Clèves s’engage sur l’avenir car ses actions seront
guider sur la morale
« il faut avoir plus d’amitié et d’estime … »→ elle refuse son amour. Elle met en relief par la
tournure superlative combien elle a d’estime et d’’amitié à défaut d’avoir de l’amour
« conduisez moi, ayez pitié de moi … si vous pouvez » → elle avoue sincèrement qu’elle aime
ailleurs. Ton de la prière. Manière d’atténuer le caractère impératif de la demande même si elle est
en faute. Vocabulaire pathétique
Cet aveu a un caractère implicite et est incomplet, elle ne mentionne jamais le Duc de Nemours, qui
a un caractère pathétique

La narratrice suspend la réaction pour souligner la posture théâtrale et dramatique de son mari
«hors de lui même » →perdu, égaré, transporter par l’émotion
Il ne la rejette pas mais il l’embrasse.
Phrase longue construite sur une accumulation de circonstanciels de temps, rythme ternaire.
Dès ce passage on entre dans la tragédie du prince de Clèves qui va, à la fin du roman, mourir de
douleur.
Reprise des mots de la princesse pour montrer l’union des époux, passage romanesque, sublime
Ce passage à la forme rhétorique de l’antithèse
Le mari est pleinement satisfait mais à la fois malheureux, à la fois admiratif et dépité le tout avec
une violence extrême. Il loue la femme même qui le rend malheureux
Conclusion
Cet aveu est extraordinaire d’abord car il transgresse les biens séances, la morale. La morale dans ce
passage est affirmé avec beaucoup de force par la PDC, la morale est vaincue par la passion, par
l’amour des deux côtés. La PDC affirme sa passion pour le duc de Nemours et du côté de son mari
de son amour pour la PDC
« les passions sont toujours vivantes dans ceux qui veulent renoncer », Pascal. La PDC renonce
à son amour et en même temps elle assume la violence son amour pour le Duc de Nemours
« les fausses confidences » ce livre est devenu un modèle classique dans la littérature romanesque
Les examens de confiance permettent à la jeune fille d’analyser sa conduite morale
↘ page 231 : le mari a l’agonie fait un certain nombre de reproches à sa femme, il éclate sa
jalousie.
La jeune femme « se faisait un crime de n’avoir pas eu de la passion pour son mari »
↘ page 218 : sa passion se réveille malgré tous les examens de confiance, après cette nuit
d’insomnie elle décide de fuir la vue du Duc de Nemours comme une chose opposé à son devoir.
Elle décide de renoncer à cette amour à la fin du roman.
Tous ces monologues, examens de confiance et prise de décision créent un roman d’analyse. La
jeune femme est la figure de la vertu, elle analyse sa conduite en permanence pour au final sacrifier
son amour au nom de la morale
Ces monologues nous permettent d’entrer dans l’intimité du personnage par le narrateur omniscient,
ces monologues s’opposent aux dialogues, ils construisent un individu. Ces monologues caractérise
ce personnage qui est aussi caractérisé par un personnage passionné et par la vertu, la volonté
d’avoir une attitude morale irréprochable. Personnage déchiré entre la passion et la morale
Ces monologues sont un héritage du théâtre classique et tragique, Mme de Lafayette a comme
modèle Corneille et Racine → dans ce roman Mme de Lafayette a souvent recourt aux monologues
comme au théâtre
Page 174 → mise au point sur les dialogues
Page 180 → sujet de dissertation
Page 237 → mise au point sur la littérature morale au 17e siècle

B. Discours immoraux
Les conversations mondaines caractéristique du 17e siècle prennent la forme de dissertation et de
débats, débats sur l’amour
Le roman s’ouvre sur la leçon morale que donne Mme de Chartes à sa fille, elle l’a mets en garde
contre l’amour
Page 52 → l’attachement du roi pour la duchesse de valentinois, maîtresse du roi avant d’être celle
de son fils.
Cette passion est commandé par l’ambition et l’intérêt politique
Plusieurs conversations mondaines s’enchaînent chez la reine dauphine pour faire des commentaire
sur le Duc de Nemours, étant engagé par le roi lui même il renonce au trône d’Angleterre pour vivre
son amour, ce comportement fais débat
↘ ambition politique partagé par tous les courtisans
Toutes les conversations portent sur le plaisir amoureux
Page 117 → lettres amoureuses (page 114), la lettre est une forme de discours, cette lettre se détache
par sa place stratégique dans le roman et par l’italique. Cette lettre par de l’infidélité du vidâle de
Chartes et par le féministe de l’auteur de la lettre.
A la cour on passe son temps à découvrir le moindre dérèglement moral et épier les uns et les autres
Mais en même temps, nous lecteur avons plaisir à découvrir ses marques de dérèglement moral
Ce qu’il y a de remarquable est cette finesse d’analyse caractéristique des salons mondains, capacité
d’analyse très subtile. C’est ce qui fait que ce roman est un chef d’œuvre d’analyse de la littérature
française
Débattre sur ces questions est un soucis permanents au 17e siècle
Les caractères, La Bruyère  : tout un chapitre sur la société et la conversation
↘ «il faut observer tous ce qui se passe dans le coeur et l’esprit des personnes qu’on entretient, et
s’accoutumer de bonheur à connaître le sentiment et les pensées par des signes presque
imperceptible » citation de La Bruyère
C. Comment marche les aveux
Les aveux occupent une place particulière dans le roman.
Page 142 → aveu au mari
Cet aveu est l’aboutissement de plusieurs monologues, plusieurs réflexions morales de la princesse.
(page 98, page 108 ; cet aveu lui apparaît « comme une folie », page 116, page 139)
ligne 419 « je sui vaincu et surmontée par une inclination qui m’entraîne malgré moi », elle est
vaincue par l’amour.
L’aveu à son mari est le résultat d’une longue réflexion.
Cet aveu sur le plan de la morale, il choque les biens séances (ce qui convient de dire ou de ne pas
dire)
Cet aveu est fait pour gagner l’estime et la confiance de son mari voire son admiration, il s’agit pour
elle de manifester sa sincérité. Il y a un aspect morale et immorale dans cet aveu, il y a une part de
dissimulation voire de mensonge « je n’ai jamais eu la moindre faiblesse ».
l.562 « trop noble pour ne me pas donner une sûreté entière », monsieur de Clèves.
↘ souligné qu’il y a quelque chose qui dépasse la mesure, il ne rassure pas du tout
Le développement que donne madame de Lafayette est très surprenant, cet aveu est surpris par le
Duc de Nemours qui va en parler au vidâle de Chartes … Cet amour que la princesse voulait cacher
va être connu par toute la cour.
Permet à la narratrice de dévoiler l’amour propre du Duc de Nemours qui veut impérativement le
dire à tout le monde
Les personnages sont conduits à faire des choses absolument contraire à leur volonté
Avec une certaine ironie la narratrice s’amuse avec ses personnages
↘ tout ce que la princesse a mis en place pour cacher son amour se retourne contre elle et
deviennent inutiles .
Cet épisode montre combien la morale peut conduire aux pire extravagance, aux pire folies. Et
montre comment l’amour triomphe toujours, triomphe des ruses qu’on utilisent pour le cacher.
A l’extrême fin du roman, page 220-228, il y a le dernier aveu de la princesse. Dans ce dernier aveu,
elle lui avoue son amour et en même temps qu’elle fait cela elle renonce à cet amour, elle se retire
de la cour. La morale qui constamment transgressée finit par triompher.

On a vu que ce roman se caractérise par une très grande part de discours, la part du récit est très
petite, le plus importante est les discours. Les sermons, les délibérations, les examens de conscience
mais aussi une part de discours qui transgresse la morale → la morale peut conduire aux pires
extravagances
On va voir que tout ce qui n’est pas permis est quand même donné à voir sous forme de tableau ou
de scènes dramatique

II/ Voir/ Être vu


Permettent de donner une autre forme esthétique autour de la thématique du regard
A. Comment représenter l’interdit
page 105-107 → la scène du portrait volé qui coïncide avec la canne volée page 193
↘ scène organisée autour de l’enlèvement du portrait de la princesse de Clèves.
Tout est fait pour créer un espace visuel avec un jeu de regard significative, créer un tableau. Dans
cette scène Mme de Clèves entre dans la comédie, elle surprend le Duc de Nemours entrain de voler
son portrait mais ne dis rien,
page 191-194 →la scène du pavillon.
Il s’agit de représenter l’expérience du manque.
Les deux scènes fonctionnent sur la même symétrie.
2 scènes de rencontre amoureuse, page 33 et page 216
↘ page 33 : la princesse se rend chez un italien pour acheter des bijoux
↘ page 216 : elle va acheter des ouvrages de soie
↘ page 33 : rencontre son mari qui tombe directement amoureux
↘ page 216 : elle rencontre par hasard le Duc de Nemours mais ce sera une rencontre manquée, ils
se manquent à un moment décisif
Espace du non dis, inconscient du texte
Recherche inavouable de l’être aimé, l’un et l’autre tout au long du moment se cherche sans se
trouver.
Ces 4 scènes se répondent de façon symétrique, ressemblance entre toutes ses scènes, elles font
résonner de manière remarquable la scène de l’aveu
La scène du pavillon et du portrait volé fonctionnent comme un aveu illicite, elles permettent de
construire une composition particulière, comme une galerie des glaces.
L’amour triomphe de la morale mais sans jamais s’accomplir pleinement, triomphe partiel.
Les personnages sont tantôt voyeur soit ils sont vus et ils changent de place en permanence avec un
dispositif qui les dépasse.
Madame de Lafayette joue sur le plaisir du lecteur, le lecteur se retrouve dans la position du
spectateur au théâtre. Le lecteur peut voir sans se faire voir.
B. L’art de la dissimulation
Le Duc de Nemours maîtrise l’art de déguiser la vérité, page 157, la reine dauphine s’amuse à lui
faire une guerre de l’embarras. La princesse de Clèves est confuse et lui se rendit maître de son
esprit et de son visage, il affiche un air tranquille.
↘ il joue un rôle qu’il maîtrise parfaitement contrairement à la princesse de Clèves
La princesse de Clèves dans la scène du portrait volé maîtrise l’art de la dissuasion en opposition à
la scène du bal ou elle avait du mal à dissimuler son émotion sous les yeux de Madame la dauphine.
La scène de l’aveu, elle prend une attitude de pénitence.
Quelle est la part de vérité et de déguisement dans cet aveu si théâtrale ?
Est ce bien elle qui s’humilie devant son mari ou bien exactement le contraire ?
↘ en apparence on peut dire qu’elle se soumet à son mari or c’est elle qui soumets des conditions à
son mari, qui soumets qui ?
« ce qui parait n’est presque jamais la vérité », opposition classique entre l’être et le paraître
Cette phrase dis qu’il faut se méfier des apparences.
Madame de Tournons, Vidâmes de Chartes

Dès la page 47, la princesse veut paraître une personne « où l’on ne pouvait atteindre »
↘ elle veut paraître totalement
vertueuse, elle a une éducation
janséniste et sa mère et un modèle
de vertu, sa mère lui impose cette
posture morale hors du commun
Le véritable problème est que cette posture morale rigide est impensable dans une société de cour
où les dérèglements se multiplient.
La princesse est dans un premier temps passive, avant de devenir active, refuser la dissimulation par
deux actes qui fondent son identité (aveu, retraite) et dans son pouvoir de décision et des
délibérations.

Le cheminement douloureux et difficile de la princesse, cheminement imposé par diverses


circonstances tragiques qui l’a laisse seule et un apprentissage marqué par un conflit classique entre
l’être et le paraître . Ce conflit qui abouti à cette aveu unique à la cour. Mais on a vu comment la
narratrice s’amuse à dévoiler toute la part de dissimulation qu’il y a dans cet aveu.
Madame de Lafayette compose un tableau en référence à la cour de Versailles et à une galerie des
glaces, un véritable labyrinthe on pourrait appeler ça un tourbillon romanesque sur la question de
l’individu la morale et la société. Dans son roman l’amour triomphe sans jamais s’accomplir
pleinement et la morale est constamment transgressée tout au long du roman, fini par s’imposer

« Sa vie qui fut assez courte, laissa des exemples de vertus inimitables »
↘ à la fois un éloge et une critique. En apparence on comprend que c’est un personnage
extrêmement vertueux.
Ouverture : « double inconstance », Marivaux 18e
« Les deux maitresses », Musset 19e
« Les égarement du coeur et de l’esprit », Crébillon 17e
Lecture Linéaire, page 138, ligne 371- 401
C’est un passage qui se situe dans le tome 3, après l’épisode de la crise de jalousie de la princesse
de Clèves au Duc de Nemours, et l’explication avec le Duc de Nemours. Juste après ces deux
épisodes les protagonistes se sont montrés complices.
Cette partie est un monologue intime, le narrateur omniscient nous donne la pensée du personnage,
il interromps le récit par une phrase d’introduction
« elle revint comme d’un songe »l.375 → elle passe du rêve, son moment avec Nemours et
elle revint à la réalité. Analyse raisonné de la réalité
I/ l.371-375 : permet d’introduire le monologue, qui marque une coupure, de l’amour à
l’analyse de son attitude
II/ l.375-394 : les causes
III/ l.394-40 : les conséquences
Ce raisonnement logique prouve qu’on est dans un passage d’analyse
Elle fait attention à l’image qu’elle renvoi à son mari et ensuite celle qu’elle envoie à son amant
↘ elle fait attention à garder l’estime de son mari et de son amant
Un morceau d’analyse qui est en même temps un songe qu’elle n’arrive pas à garder.
↘ morceau d’analyse rempli d’émotions
L’analyse la plus rigoureuse des plus grands des règlements sur le plan des émotions

I/ Deux phrases : la première commence par une circonstanciel de temps introduite par « après
que… », elle nous situe dans le temps et dans le roman et permet d’introduire un monologue de la
princesse. C’est un moment de grâce pour la princesse car elle est seule avec le duc de Nemours.
« soutenu par la joie » → rassuré par la présence de ce que l’on aime
La phrase traduit un moment de doute et d’incertitude, elle n’est plus soutenu par la présence du
Duc de Nemours.
« elle revint comme d’un songe » → elle revient sur ce qu’il s’est passé, elle revient d’un moment
de bonheur mais d’un songe qui a des traits communs avec le mensonge. Elle revient à la réalité,
elle sort de l’illusion, du rêve
II/ analyse du songe, « elle regarda » → elle examina avec un mouvement de surprise
« étonnement »
« prodigieuse différence » → extraordinaire différence
Opposition entre deux moments forts, la veille (avec le Duc de Nemours) et ce moment d’analyse.
↘ « l’état où elle était alors » → désigne son état d’âme
Nous entrons dans une longue phrase, commence par « elle regarda » et fini par « regardait pas »
« elle se remit devant les yeux » → remettre dans l’esprit ce qu’elle a vécu avec le Duc.
Fait référence à cette crise de jalousie envers le Duc de Nemours, elle se représente ce moment où
elle était amère, jalouse.
Effet de rupture, « quel calme et quelle douceur… pas », cette rupture est marqué par les deux
déterminants qui traduise l’intensité et qui marque une rupture de construction syntaxique. Deux
moments, un moment de jalousie profonde et un moment de calme et de douceur.
Elle examine avec beaucoup d’attention ses émotions passées et ses humeurs
Ce passage d’analyse évoque les humeurs contraire du personnage, les contradictions d’analyse.
Tout le passage joue sur l’opposition entre le dépit amoureux et le bonheur, marqué par un effet de
surprise au moyen des mots exclamatifs, l’adjectif « prodigieux »
III/ « quand elle pensait… » → anaphore
Ce temps d’analyse est très structuré, deux phrases construites de la même manière, phrases
structuré par des subordonnées circonstanciels de temps, des complétives qui s’accumulent (10
complétives), un enchaînement de subordonnée circonstanciels de causes . Elles permettent de
construire un long développement et une longue analyse. La phrase est construite sur un effet
d’attente, attente pour qu’elle fasse une conclusion qui se trouve à la fin du passage. C’est une
phrase à période avec une achmée
Un enchaînement de causes qui produisent tels effets et tels conséquences.
l.382- 387 « quand elle pensait … elle-même »
↘ son crime est d’avoir donné des marques de son amour, des témoignages. Elle atténue ce crime
par « que la seule compassion… » → avoir les mêmes sentiments l’un pour l’autre
Dérèglement au sein de la plus rigoureuse analyse, elle prétend que seule la compassion aurait pu
faire naître ses marques de sensibilité hors il y a l’amour.
« crime… preuves » on est entré dans un procès, procès de soi
Elle accumulent des preuves de sa sensibilité, procès moral
marques de sensibilité, preuves de jalousie → elle ne se reconnaissait plus elle-même paradoxe
Elle reconnaît de l’égarement, elle n’agit plus selon ses principes, sa volonté. Première conclusion
qui traduis la prise de conscience d’un égarement
« passion » résonne fortement avec le mot « compassion » qui le précède
↘ mettre en relief par des mots poétiques sonores
L’intention de la narratrice est d’accumuler un certains nombres de preuves par un mouvement
d’amplification (développe un passage important)
↘ montrer de l’’affection à une autre personne que son mari
↘ elle se trahis devant son mari
La narratrice fait référence à la faute la plus grave «ensemble en particulier », ce moment d’intimité
est au fond la faute la plus grave.
↘ choqué les biens séances à l’époque classique, interdit par la morale
La conclusion tant attendue est une conclusion travaillé.
Ça prouve son dérèglement à la chute de la phrase, en même temps qu’elle trompe son mari elle
s’inquiète de tromper son amant dans ses attentes. Elle s’inquiète de son image. Paradoxe
« elle trompait le mari du monde … » → elle fait l’éloge du mari tout en le trompant. C’est un
second paradoxe, s’accuser de la plus grande des fautes
L’idée est que la phrase traduise la plus grande confusion des sentiments
Ouverture : « les égarements du coeur et de l’esprit », Crébillon

Vous aimerez peut-être aussi