Vous êtes sur la page 1sur 3

Introduction 

:
Marie Madeleine pioche de la Vergne, aussi connue sous le nom de Mme de Lafayette est une
écrivaine phare du XVII è siècle. É galement connue pour ses ouvrages comme «  La princesse de
Montpensier  » ou bien encore « Zaïde », elle publiera « la Princesse de Clèves » en 1678 qui lui
vaudra un énorme succès et sera reconnu comme le premier véritable roman d’analyse
psychologique. Mettant en scène un amour impossible, il s’agit ici d’étudier la scène du bal, scène
de rencontre entre la princesse de Clèves et le prince de Nemours. Ce passage soulève une
problématique majeure : comment cet extrait met-il en évidence le coup de foudre entre les deux
personnages ? Ainsi dans un premier des lignes 1 à 6 : L’entrée en scène de Nemours, puis des
lignes 6 à 12 : Découverte de l’un et de l’autre, avant d’enchaîner des lignes 13 à 19 : Le coup de
foudre puis d’expliquer les lignes 20 à 25 : Les présentations officielles avant de faire une brève
conclusion.

lignes 1 à 6 : L’entrée en scène de Nemours

 Les évènements sont résumés brièvement : « elle passa tout le jour »  indication
temporelle = importance que la princesse accorde à cet évènement + « au bal » ; "festin
royal"; "Louvre"; "fiançailles" = champ lexical de la Cour

 La princesse  au centre de l'attention et sa beauté est remarquée "l'on admira sa


beauté et sa parure" = suscite l'admiration de toute la cour.

 Le pronom démonstratif "celui" désigne le prince de Nemours et crée un effet d'attente


faisant écho au pronom "quelqu'un" désignant également le prince de Nemours

 Importance + belle réputation du Prince de Nemours  visible aux expressions : "à qui
on faisait place" (prop sub relative) + la tournure impersonnelle "il se fit un assez grand
bruit"

 Roi  organise la rencontre "lui cria de prendre celui qui arrivait" = ordre que l'on ne
peut refuser, montre aussi la distance entre elle et lui + bruit dans la salle. Le roi les
trouve bien "assortis", cela montre que le roi observe la princesse, voit qu'elle cherche
quelqu'un pour danser  ça suppose qu'il la trouve très belle.

lignes 6 à 18 : La découverte de l’un et de l’autre

 Les verbes "se tourna" et "vit" = mouvement non maîtrisé de la princesse vers le Prince
de Nemours

 attitude de conquérant : "qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver ou l'on
dansait" = assurance. Obstacle surmonté = persévérance et tous les obstacles qu'il
cherchera à franchir pour séduire la princesse.
 étonnement mutuel des deux protagonistes (subjugués par leur beauté) : "il était
difficile de n'être pas surprise de le voir // mais il était difficile aussi de voir madame de
Clèves pour la première fois"

 Les termes "surprise" et "grand étonnement" = profonde stupéfaction. Admiration


réciproque = coup de foudre ressenti à leurs seuls regards

 Coquetterie du Duc de Nemours : « le soin qu'il avait pris à se parer »  rappelle le
verbe "se parer" employé pour la princesse -> renforce son air brillant = source de
lumière et d'attention pour tous les spectateurs + importance des apparences à la cour

 les termes "madame de Clèves"  rappelle son statut marital + naissance d’un amour
impossible

lignes 13 à 19 : Le coup de foudre

 négation "il ne put s'empêcher" = forte impression que lui fait la Princesse et l'empêche
de dissimuler son émotion

 "donner des marques de son admiration"  renforce l'impossible dissimulation ; le


coup de foudre est visible physiquement = manifestation physique (rougeur du visage,
lèvres qui tremblent...)

 galanterie de Nemours avec le mot : "révérence"

 lexique religieux "il s'éleva" et "louange" = caractère sacré à cette rencontre. Le couple
de danseur attire l'attention de toute la cour : "un murmure de louanges"

 Intervention du roi : "le roi et les reines"  intérêt que la cour porte aux intrigues
amoureuses

 Nemours et madame de Clèves "volent la vedette" et efface le couple des fiancés 


auraient dû être le centre d'attention de tous

 "sans leur donner le loisir de parler à personne" : souligne la grande impatience +


curiosité impérieuse de la Cour quand à la relation qui lie les deux protagonistes

lignes 20 à 25 : Les présentations officielles

 Grande aisance du duc qui affirme : "Pour moi (...) je n'ai pas d'incertitude"

 Le Duc de Nemours = modeste, humble et place la princesse sur un pied d'estale +


suggère implicitement sa beauté exceptionnelle sienne : « madame de Clèves n'a pas les
mêmes raisons de deviner que je suis que celles que j'ai pour la reconnaître »
 Le duc de Nemours = respectueux du protocole et de la dauphine : "madame" et "je
voudrais bien que Votre Majesté eû t la bonté de lui apprendre mon nom"  majuscule +
vouvoiement = respect de la royauté  il ne se présente pas directement

 La dauphine = ironique, taquine, elle s'amuse de façon presque "enfantine" de cette


situation : "Je crois (...) qu'elle le sait aussi bien que vous savez le sien"

 Expression "qui paraissait un peu embarrassé"  traduit la gêne de la Princesse 


litote car son embarras est probablement grand.

 Dialogue entre trois personnages  la dauphine, la princesse et le duc de Nemours =


scène vivante + laisse entendre les voix des personnages.

 Princesse cherche à dissimuler son émotion à l'égard de Nemours : "je ne devine pas si
bien que vous le pensez"  elle cherche à réaffirmer son innocence, elle lutte contre
ses sentiments naissants.

Conclusion : Cette scène de rencontre est placée sous le signe de la perfection. L'amour entre les
deux protagonistes est montré comme inévitable. Tout concourt à faire naître dans leurs cœurs
des sentiments passionnels : l'environnement est idyllique et leur beauté participent à cet
éclatement de la passion qui n'aurait pu se faire sans l'intervention de la famille royale qui les a
réunis le temps d'une danse. Dès qu'ils se voient le coup de foudre est immédiat. Chacun
remarque les charmes de l'autre et en sont comme fascinés. Toutefois cet amour est montré sous
un jour particulier. Nous assistons à une scène qui montre les prémices d'une passion certes,
mais les prémices d'une passion fatale, condamnée d'avance.

Vous aimerez peut-être aussi