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La princesse de Monpensier

Madame de Lafayette nait en 1634 dans une famille de la petite noblesse et décède le 25 mai 1693 à
Paris. A paris, elle anime un salon littéraire et côtoie des hommes et des femmes de lettre comme
Madame de Sévigné et Laroche Foucaud. Elle appartient au classicisme. Elle a écrit plusieurs
romans dont « La princesse de de Clèves » et « La comtesse de Tendes » Madame de Lafayette
s'empare du genre de la nouvelle en écrivant « La princesse de Montpensier » publié en 1662, qui
met en scène plusieurs personnages historiques du siècle précédent. La princesse est au centre d'une
rivalité amoureuse. Femme mariée à un prince jaloux, elle est courtisée par le Duc d'Anjou, frère du
roi, mais aussi par le Duc de Guise, son amour de jeunesse. Cet extrait présente les façons
différentes dont Le Duc de Guise et le Duc d'Anjou ont d'exprimer leur passion à la princesse de
Montpensier.
Nous verrons comment cette scène de déclaration d'amour montre la force des passions mais aussi
ses dangers.
Le début de l’extrait montre La princesse de Montpensier comme un personnage idéalisé puis
suivent les différentes démonstrations d'amour des Ducs d’Anjou et de Guise du récit et enfin la
réaction de la princesse qui trahit les sentiments.

1- Un personnage idéalisé. (l 1 à 3)
Dès les premières ligne Madame de Lafayette donne une vision idéalisée du personnage de la
princesse. Elle fait de son héroine un être exeptionnel.
– beauté unique : description méliorative (orange)
– « Elle attira les yeux de tout le monde » : aspect enchanteur du personnage, au centre des
préoccupations de la cour. La beauté hyperbolique de la princesse a des effets merveilleux, à
la manière des contes de fées. ( les charmes au pluriel = nombreux= aussi sortilège)
– objet de spectacle de toute la cour (det indéfini de totalité « tout », verbe attiré.
– parallèle entre la beauté du corps et de l'esprit : conjonction de coordination « et ». La
princesse est aussi brillante intellectuellement que belle
La princesse de Montpensier apparaît donc comme une perfection de corps et d'esprit à nous
comme à la cour.
Ce personnage idéalisé va attirer l'amour de toute part et provoquer des démonstration amoureuses.

2- Des démonstration d'amour (l 3 à 25)

A- Le duc D'anjou va se déclarer en manifestant par des actions galantes son amour envers la
princesse.
– Constance des sentiments : antériorité des sentiments (analepse + plus que parfais)
continuité ( négation « ne changea pas ») = constance.
– Pdvue interne pour connaitre les sentiments du Duc
– Déclaration par l'action (« galenterie » + beaucoup d'attention, d'énergie(substantif « soin »r
accentué par le superlatif « extrème ».
– en simultané nécessité de la discrétion : beaucoup d' attention aussi à ménager la jalousie du
mari.(simultanéité :particpe présent)
– « bruit et éclat = rumeurs scandaleuses.
On voit que la passion est marquée par la nécessité de la discrétion, nécessité que l’on retrouve chez
le Duc de Guise, lui aussi amoureux de la princesse mais qui va user d’une autre stratégie que les
actions galante : la parole.

– B- Le Duc de Guise
– D’abord p d vue interne également pour connaître les sentiments du Duc.
– Passion intense : adjectif « amoureux » attribu du sujet « Duc de Guise » + adverbe
hyperbolique « violemment »
- « acheva » = continuité (elle avait commencé avant)
– En même temps passion qui doit restée secrete: Circonstances de la rencontre avec la
princesse bien sélectionnées par le duc de Guise « à une heure où il y avait très peu de
monde, et la reine étant retirée dans son cabinet ». Le secret est nécessaire pour se soustraire
aux regards. (Simultanéité : participe présent) + discrète peu de publique ( adverbe de
quantité « peu » augmenté du superlatif « très »)
- Créer de l’intimité en même temps : participe présent « en s’approchant »
- Déclaration par la parole (long discours direct de la l 16 à 25) = plus p d vue interne mais
expression directe des sentiments
- tonalité lyrique : Le Duc parle de ses sentiments « J’ai toujours conservé cette passion qui
vous a été connue autrefois […] elle est si fort augmentée, en vous revoyant »
– exprime une passion constante ( adverbe « toujours ») qui a ressurgit avec puissance
(expression hyperbolique 2 adverbe « si fort » + adj « augmenté » + violent)
Discours lyrique, la passion amoureuse rejaillit avec puissance.
– Tonalité épique dans son discours : énumération d'obstacles(rose): « votre sévérité, la haine
de M. le prince de Montpensier et la concurrence du premier prince du royaume ». L’amour
rend capable de braver les obstacles. « sa violence » = amour guerrier, incontrôlable.
– Il justifie son discours (par opposition au Duc D’anjou qui a fait des actions galantes) en
disant ce qu’il aurait du faire (proposition au conditionnel passé) + proposition coordonnée
avec la conjonction « mais » = justifie son choix : protéger de la rumeur + la mettre au
centre de ses préoccupation adj « seule ». = aspect chevaleresque fait penser à l’amour
courtois du moyen-âge ( façon d'aimer avec courtoisie, respect et honnêteté)
– Tonalité épique encore : « Je suis assez hardi pour vous adorer » : l’aveu amoureux requiert
également une certaine forme de bravoure.

Cette déclaration directe dans laquelle le Duc exprime sa passion avec force crée un trouble chez la
princesse qui se retrouve trahie par des signes physiques .

3- Les apparences
– Transformation de la physionomie de la princesse à cause de ses ressentit: champs lexical du
bouleversement sentimental (bleu) + 2 adverbes d’insistance « si »+ « étant revenue à elle »
(elle n'était plus maitresse d'elle-même)
– arrivée concomitante du mari (participe présent « commençant à lui répondre)
– son visage trahi ses émotions dans une société ou la parole a moins de force que les
apparences : métaphore « peints sur son visage » = très facile de deviner ses sentiments.
– Arrivée du mari + plus absence de dissimulation( (verbe « acheva »+ «expression « en
laisser plus entendre » = jalousie du mari (= même résultat que pour le Prince d'Anjou!)
Cet Amour trop visible + jalousie du mari : l'amour impossible à cacher est une passion adultère qui
transgresse la vertue conjugal et ne peut se finir bien !

Conclusion
Dans ce passage, on voit que les charmes exceptionnels de la princesse provoque des
démonstrations amoureuse de 2 amoureux, démonstrations dangereuses car pouvoir provoquer des
rumeurs. Le premier manifeste son amour par des actions, le deuxième par un discours à la fois
lyrique et épique qui rappelle l’amour courtois. La princesse est d’ailleurs très troublée par ce
discours et le manifeste au moment où son mari apparait, se trahissant alors.
Cette scène de déclaration d'amour montre la force des passions mais aussi leur danger a travers la
tension créée par la situation. En effet, les prétendants de madame de Montpensier avouent leurs
sentiment dans l'environnement hostile de la cour transformant ainsi leur acte discret ou courageux
en transgression des normes morales de la société. Ce passage augure une suite douloureuse et
dramatique La tension entre passion et vertu rappelle le dilemme que vie la princesse de Cleve avec
son amour pour le Duc de Nemour.

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