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Dans cette scène du tome III, la Princesse de Clèves est présente ainsi que son mari, un
homme qu’elle a marié par estime et non par amour. Durant celle-ci, elle lui avoue son
amour pour un autre homme.
-Lecture
En quoi cette scène d’aveu amorce-t-elle une fin tragique ? Pour répondre à cette
question, nous diviserons le texte en trois mouvements distincts. Le premier, jusqu’à la
ligne 9, montrant le dialogue qui amorce la révélation. Le second, jusqu’à la ligne 21, qui
concerne l’aveu humble de la princesse. Enfin, le troisième montre la réaction
pathétique du prince.
1er mouvement :
Prise de dialogue directe + « contraindre », négation : nous retrouvons une relation
homme-femme de ce siècle, elle implore son mari.
+ répétition de « avouer » : elle fait face à un dilemme entre les paroles de sa mère et
celle de son mari ; elle en perd son vocabulaire.
Subordonnée d’opposition : elle est déchirée, a déjà eu envie de lui avouer mais sans y
parvenir.
2ème mouvement :
Verbe pronominal, registre pathétique : la princesse demande pardon,, en l’implorant de
nouveau, la gestuelle peut ici être associée à l’idée de tragédie.
Présent à valeur de futur, subordonnée relative : tension dramatique créée qui souligne
l’importance et la force de ce qui va suivre.
= tournure emphatique.
Champ lexical de la morale, « dangereux » mis en valeur, CC. de manière « avec joie » :
elle fait référence cette fois ci à son éducation et met en valeur sa prise de risque dans la
situation ainsi que sa volonté de préserver sa morale.
« Déplaire », chiasme syntaxique : elle oppose alors ses sentiments à ses actions= là est
l’aveu. Elle lui montre qu’elle est déchirée, et qu’elle ne connaît pas la réponse.
Injonction « conduire » : elle lui demande de l’aider, comme l’a fait sa mère.
+ 3 impératifs : elle décrit un amour raisonnable et honnête.
= registre pathétique.
3ème mouvement :
Passage narratif, point de vue omniscient: il ne peut pas parler à cause de la révélation,
mais nous savons ce qu’il ressent.
+ «Demeuré » : le temps est comme suspendu.
+ Négation : pour la première fois, il oublie de penser à elle.
Champ lexical de la vue : il n’y a donc pas de parole, uniquement du regard pour
communiquer.
+ Description pathétique, si+admirable : on voit la scène à travers des yeux du prince,
qui voit toujours sa femme comme telle.
Lors de cette scène d’aveu, on fait face à l’annonce d’une forte douleur à venir. Les
personnages s’implorent mutuellement, donnant un aspect théâ tral à la scène. De plus,
cet extrait peut être qualifié de pathétique, par son rapprochement à une tragédie, au
travers de l’idée de la mort de chagrin. Afin d’élargir notre réflexion, nous pourrions
nous questionner sur la mort du prince qui ne rend pas sa liberté sentimentale à la
princesse.