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Mme de La Fayette (1662) La Princesse de Montpensier

Lecture linéaire – synthèse

Introduction : nouvelle -1662 ; passion amoureuse de la princesse de


Montpensier pour le duc de Guise. Règne de Charles IX, guerres de religion.
Passage qui a les caractéristiques d'un dénouement : il clôt l'histoire, règle le
sort des personnages et exprime le sens de la nouvelle.
La mort de la princesse de M. = conséquence des « désordres » causés par
l'amour.

Mouvement du texte : 1. la maladie ; 2. la solitude ; 3. la trahison ; 4. la mort

– L'adverbe « cependant » fait le lien avec la passage précédent consacré


au duc de Guise. Thème central : la maladie de la princesse : « mal de la
P. Prop. sub, comp de temps « après que... », verbe « commença » au
passé simple = progression de l'état de santé. Antithèse « venu au
dernier point » et « diminuer » = évolution favorable. Avec la santé la
lucidité revient et l'espoir de la guérison : « raison, espérance ». La prop
participiale « se trouvant un peu soulagée par l'absence de son mari »=
satisfaction , mais aussi introduction du thème de la solitude. Thème de
la maladie se poursuit : GN « sa santé ». Valeur durative de l'imparfait
« revenait » , cc de manière « avec grande peine », adverbe « pourtant »
= lenteur de la guérison.

- Explication donnée par le cc de cause « par le mauvais état de son


esprit ». La reprise du GN « son esprit », le sens très fort du verbe « fut
travaillé » (tourmenté) = souffrance morale. Lucidité « elle se souvint »
lui fait prendre conscience de son isolement = prop. complétive « qu'elle
n'avait eu aucune nouvelle du duc de Guise pendant toute sa maladie » :
cc de temps avec l'adj. indéfini « toute » = abandon.
Phrase suivante : questions de la princesse / tournures négatives : « vu
personne, point de lettres, rien » (D. ind) = confirmation de cet
abandon qui s'oppose aux souhaits de la P. « rien de ce qu'elle eût
souhaité ». Désespoir = superlatif « la plus malheureuse du monde ».
« tout hasardé » connote le danger, erreur de la P. qui n'a pas obéi à la
raison ; cc de but « pour un homme qui l'abandonnait » = résultat de
cette erreur = constat cruel pour la P.
Phrase suivante = redoublement du thème de la perte + douleur :
« accablement », « mort » , adverbe « encore » et adj. qual. « nouvel ».
La prop. relative montre que c'est son mari qui lui annonce la mort du
comte de Chabannes, qui va faire souffrir son épouse. Dans la phrase
suivante « fidélité » et « ingratitude » s'opposent au début et à la fin.
Antithèse met en valeur désespoir de la princesse qui prend conscience
de sa solitude « lui fit sentir plus vivement ».
Souffrance morale « tant de déplaisirs si pressants » insistance =
rechute : comparaison « la remirent- état aussi dangereux... »

– Dans la phrase suivante conjonction de coordination « et » = une


nouvelle cause de souffrance pour la P. avec la prop. sub. de cause
« comme Mme de Noirmoutiers... ». le nom de la maîtresse du duc de
Guise, le terme « galanteries » introduisent le thème de l'infidélité.
Antithèse « faire éclater »/« cacher » dans la comparaison, adjectif
« publiques » = volonté de Mme de Noirmoutiers d'affirmer sa liaison
avec le duc de Guise. La phrase complexe contient aussi deux prop. sub.
de conséquence « que... elle les apprit » ; puis une deuxième, enchâssée
« de tant de côtés qu'elle n'en put douter. » = réalité qui s'impose cf la
concession « tout éloignée et toute malade qu'elle était ». La trahison du
duc de Guise s'ajoute à l'abandon.

– « Coup mortel » = expression qui indique une certaine violence ; phrase


courte avec le verbe « être » au passé simple = conséquence de la
trahison. La princesse meurt à cause de sa passion pour le duc de Guise.
Grande solitude : 3 cod de l'infinitif passé « avoir perdu » = « l'estime
de son mari » (honneur d'épouse), « le cœur de son amant » (amour
coupable pour le duc de Guise), « le plus parfait ami qui fut jamais » (le
comte de Chabannes qui s'est sacrifié). Le groupe ternaire est mis en
valeur par le rythme régulier avec un allongement final = effet d'une
plainte.
La dernière phrase fait penser à une oraison funèbre (discours prononcé
en l'honneur d'un mort illustre). « Elle mourut » verbe au passé simple
(achevé) = fin tragique. Amplification / rythme «en peu de jours » (4),
dans la fleur de son âge » (6), « une des plus belles princesses du
monde » (11) = tristesse majestueuse. Le superlatif = émouvoir le
lecteur. Mais aussi une leçon contenue dans la prop. relative « et qui
aurait été sans doute la plus heureuse » = cond passé, irréel du passé .
Hypothèse « si »= erreur de la P. qui a manqué de « vertu » et de
« prudence ».
La nouvelle s'achève par une condamnation des passions.

Conclusion : fin tragique d'une héroïne qui a choisi la passion et non la vertu.
Cf la fin de La Princesse de Clèves, qui s'achève par un éloge de l'héroïne qui
n'a pas cédé à son amour pour le duc de Clèves.
Deux héroïnes, deux choix différents = même message.

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