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La Princesse de Clèves, LL9

Premier mouvement : (L1 à L12) : L'aveu de l’héroïne

→ l. 1, la princesse prend la parole pour répondre aux questions de son mari >
Verbe introducteur de la parole « répondit-elle » 

Interjection « Eh bien » > dialogue, discours direct = une dimension plus


théâtrale que romanesque.

→ l. 1-2 gérondif « en se jetant à ses genoux » > geste fort + pathétique. La


princesse cherche à susciter la pitié de son mari et ainsi lui assure sa sincérité.
Cette expression s'apparente à une didascalie et contribue à donner une
dimension théâtrale à ce passage.

→ l. 2-3 « faire un aveu que l’on n’a jamais fait à son mari » > négation partielle
et temporelle « jamais » + hyperbole, caractère extraordinaire de l’aveu

« mais » > conjonction de coordination > opposition avec le reste des femmes,
elle va surmonter son appréhension

« Innocence de ma conduite et de mes intentions » > rythme binaire, sa vertu


va l’aider, met en avant la sincérité, l’honnêteté de Mme de Clèves
   
 → l. 4 à 6, tournure impersonnelle « il est vrai » > début de l’aveu, confirme les
soupçons de son mari 

« des raisons de m'éloigner de la Cour » > euphémisme, elle ne nomme pas le


duc de Nemours, elle reste vague sur son identité 

« périls » > métaphore, elle ne déclare pas clairement qu’elle est amoureuse
d’un autre homme. 
Pluriel met en avant la multiplicité des dangers de la passion amoureuse
éprouvée envers le duc de Nemours.

→ l. 6 à 10, « faiblesse » + « craindrais » la princesse met en avant ses qualités


notamment le courage

deux propositions subordonnées circonstancielles de condition > « si vous me


laissiez la liberté de me retirer de la Cour » + « ou si j’avais encore Mme de
Chartres pour m’aider à me conduire » > affronte le danger seule, sans aide ni
intervention de son mari ou de sa mère

→ l. 10 à 12 évocation du danger à travers l'adjectif « dangereux », encore une


fois affronté par l’héroïne, mis en avant par la répétition du verbe « prendre »

son courage est dicté par sa vertu « me conserver digne d'être à vous »
complément circonstanciel de manière « avec joie » souligne l'humilité de la
princesse qui relève tous les défis même les plus périlleux

→ l.12 à 14 hyperbole « mille pardons » implorer son mari + attirer un


sentiment de pitié 

« des sentiments qui vous déplaisent » > périphrase et euphémisme > atténué
de nouveau son aveu pour ne pas choquer, brusquer son mari

→ l. 14 à 17 les hyperboles « plus d’amitié » et « plus d'estime » > absence


d'amour : l'attachement à son mari n'est pas sentimental

impératifs > « songez », « conduisez », « aimez » > gradation au niveau des


sentiments qu’elle cherche à susciter chez son mari

verbe « conduisez-moi » fait écho à l'infinitif « conduire » (l. 10) > princesse de
Clèves fait référence à Mme de Chartres et à l’éducation reçue, elle demande à
son mari de se substituer à sa mère, la princesse est décidée à se montrer
digne d'elle et à appliquer ses dernières volontés
Deuxième mouvement (L13 à la fin) : la réaction du prince de Clèves

→ l.18-23, attitude du prince de Clèves et de sa femme > suscite la pitié « tête


dans ses mains », « à ses genoux », « le visage couvert de larmes »

le prince semble ressentir de la colère « hors de lui-même » qui lui fait oublier
les bonnes manières « n'avait pas songé à faire relever sa femme ». Toutefois
cet aveu ne semble qu'accroître les sentiments qu'il a pour elle ainsi qu'en
témoignent l'hyperbole « mourir de douleur » et ses gestes à son égard «
embrassant en la relevant ».
 
 → l. 24 à 27 Il reconnaît le courage de sa femme en lui demandant à son tour
clémence et bienveillance mis en avant par les impératifs « ayez » et «
pardonnez »

comparaison « à un procédé comme le vôtre » > s’excuse de ne pas pouvoir


être à la hauteur de ce qu’elle vient de faire

l'hyperbole « une affliction aussi violente » > l’aveu a profondément choqué le


prince de Clèves, le lecteur ressent pour lui de la compassion

→ l. 28 à 30 deux systèmes corrélatifs « plus... que/qui » coordonnés par la


conjonction d’opposition « mais » mettent en évidence un paradoxe : plus sa
femme est admirable de force de caractère > hyperbole « que tout ce qu'il y a
jamais eu de femmes au monde » plus il en est malheureux (« le plus
malheureux homme qui ait jamais été », hyperbole)

Alors que sa femme tente de résister à sa passion pour le duc de Nemours, lui
semble y céder > « affliction » et « malheureux » Termes tragiques présents
dans l’extrait

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