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Madame de La Fayette est née en 1634 à Paris et a écrit La Princesse de Clèves, ouvrage

analytique apparu en 1678. Il s'agit de l'un des premiers romans auquels on s'intéresse à la
psychologie du personnage. Ici, Madame de Clèves, subit une remise en question douloureuse,
celle de penser sans cesse à M. de Nemours, celui que tout le monde envie. L'auteur la place au
centre du sujet et la rend surperficielle. Par conséquence, elle ne distingue point l'apparence des
choses.

Comment Madame de Clèves concevoit t-elle sa réexamination intérieure ?

Dans un premier temps nous interpréterons toutes les caractéristiques de l'introspection


douloureuse de Madame de Clèves. Dans un second temps nous allons comprendre le sens de
la passion face à la morale. Puis dans un troisième temps nous illustrerons la résolution de
Madame de Clèves. Enfin nous apporterons une conclusion à cette problématique.

I ) Une introspection douloureuse

1) Les émotions

Le texte de l'incipit peut être décomposé en deux parties. Dans la première partie du texte,
l'auteur décrit ( dans les deux premiers paragraphes ) les émotions et les sentiments de
Madame de Clèves ainsi que d'un amour propre pour Monsieur de Nemours. Cependant, elle
est mariée à Monsieur de Clèves qui lui, est décrit comme un être beau, doué et élégant "
qu'elle trompait le mari du monde qui méritait le moins d'être trompé ". Le portrait est donc
plutôt agréable et élogieux. Les émotions se succèdent donc suite à ces pensées de Madame de
Clèves.

2) Des pensées philosophiques

Néanmoins, plusieurs allusions discrètes se forment autour des pensées de Madame de Clèves
comme celles-ci " Veux-je la souffrir ? Veux-je y répondre ? Veux-je m'engager dans une
galanterie ? Veux-je manquer à M. de Clèves ? ". Toutes ces questions rhétoriques sont sous
l'attente d'aucune réponse mais visant à faire réfléchir : Madame de Clèves deviendrait t-elle
une héroine en quittant son mari parce qu'elle a eu le don de le faire ? Ou bien serait-t-elle une
égoiste et une criminelle pour l'avoir quitté ? A la fin de ces questions, une description de
questionnement permet de comprendre le quotidien de Madame de Clèves.

II ) La passion face à la morale

1) La joie de l'amour

Madame de Clèves est très secouée par son amour pour M. de Nemours et refuse
catégoritement de le distinguer. L'auteur la plonge dans des pensées romantiques définies : elle
est amoureux de M. de Nemours sans le savoir. Le caractère hédoniste de cette pensée est ici
réaffirmé " donner des impressions de défiance et de jalousie qu'elle n'avait jamais eues ".
Cependant, la formulation de cette phrase laisse planer le doute quant aux émotions réelles de
la reine, incitent son détachement face à la peine et au péché.

2) Le portrait noir de la morale

Cette peine est due à un seule raison : le désespoir. Madame de la Fayette le démontre ainsi "
elle n'avait pensé qu'à se défendre d'aimer M. de Nemours et elle n'avait point encore
commencé à craindre qu'il en aimât une autre... " également on élucide " M. de Nemours... fût
capable d'un attachement sincère et durable ". On peut donc en conclure que les passions qui
agitent et animent Madame de Clèves peuvent causer d'importantes rivalités vis à vis des
possibles amantes de M. de Nemours.

III ) La résolution de Madame de Clèves

1) Un départ prémidité

La thèse d'une formelle fuite se dresse sur les hypothèses. Madame de Clèves se sent
impuissante devant ce constat. L'existence d'un départ va se faire car Madame de Clèves ne
révèle aucune autre solution. Il est en effet indiqué " il faut m'en aller à la campagne, quelque
bizarre que puisse paraître mon voyage ", cela peut donc faire comprendre qu'une seule chose :
il vaut mieux prévenir que guérir. Cette prolepse va sûrement se confirmer dans les prochains
moments à venir.

2) De cuisantes impressions

Cette remise en question ouvre la voie à une tristesse latente qui a remplacé le bohneur de
Madame de Clèves. L'auteur en projette un indice " et si M. de Clèves s'opiniâtre à l'empêcher
ou à en vouloir savoir les raisons...de les lui apprendre " avec " passa tout le soir chez elle ".
Cette impression repose sur qu'une seule vérité commune, celle du chagrin.

L'objet de l'incipit de ce texte est de dresser un tableau romantique incluant Madame de


Clèves et M. de Nemours qui se dégrade peu à peu par des pensées négatives auquelles
Madame de Clèves fait face. Très vite on comprend que l'histoire a l'apparence d'un conte
féérique, romanesque et enchanteur alors que ce récit va chambouler la quiétude du
personnage et entraîner son départ.

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