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Université Cadi AYYAD

Ecole Supérieure de Technologie


D’Essaouira

Rapport de Stage
D’Initiation

Station
Météorologique
De 08/06/2015 à 08/07/2015

Filière : Energies Renouvelables

Réalisé par : Encadré par :


ROCHD Abdelilah M.BOULAL Redouane

Formation DUT 2014-2016

1
REMERCIEMENTS
Au début, j’aimerai bien remercier chaleureusement M.BOULAL
Redouane, chef de la station d’Essaouira, pour son suivi de notre stage, son
encadrement très instructif, ses conseils ainsi que son grand intérêt vis-à-vis
de cette expérience, et surtout de son encadrement de qualité et sa
générosité de partage d’informations et d’expériences professionnelles avec
nous.

J’adresse aussi mes remerciements les plus sincères à tous nos


professeurs, et surtout M. Kaloun qui nous a fait vraiment plaisir par sa
visite au lieu de stage.

2
Table de matière des
FIGURES
Figure1 : Station météorologique d’Essaouira …………………………………………………… 11
Figure 2 : Exemple d’une station météo automatique ………………………………………….16
Figure 3 : Exemple d’un émmagrame spécial pour la température ………………………..21
Figure 4: Application de calculs psychrométriques ……………………………………………..24
Figure 5 : Exemple d’une carte d’analyse de surface ………………………………………….. 29
Figure 6 : Exemple d’une carte d’analyse d’altitude ……………………………………………..30
Figure 7 : Exemple d’une carte prévue numériquement en évolution………..………….31
Figure 8 : Interface d’accueil SKYMET …………………………..………………………………...38
Figure 9 : Tracé des diagrammes de température et d’humidité…………………………39
Figure 10 : interface de connexion de CLIMSTAT………………………………………………39
Figure 11 : Interface de calculs psychrométriques et saisie de données ……………….40
Figure 12 : Génération du TCM via CLIMSTAT …………………………….…………………………40
Figure 13 : Interface de MESSIR …………………………………..…………………………………40
Figure 14 : Courbe des variations du rayonnement -Juin 2015-…………….……………46
Figure 15 : Courbe des variations de l’énergie solaire produite par rapport à celle
commandée……………………………………………………………………………………………………50
Figure 16 : Courbe des variations de la vitesse moyenne -Juin 2015- ……………….…53
Figure 17 : Courbe des variations de l’énergie éolienne produite par rapport à celle
consommée……………………………..……………………………………………………………………………..57
Figure 18 : Image de l’aéroport d’Essaouira Mogador ……………………………………….59
Figure 19 : Station météo automatique de l’aéroport ……………………………………………60
Figure 20: Télémètre et l’anémomètre de l’aéroport …………………………………………….60
Figure 21 : Système d’acquisition et traitement de données de l’aéroport …………….61
Figure 22 : Antenne émetteur……………………………………………………..……………..……61
Figure 23 : Antenne récepteur…………………………………………………………………………61
Figure 24 : Le tour de contrôle ……………………………………………………………………….62
Figure 25: Point géodésique repéré par la satellite SHOM…………………….……………64
Figure 26 : marégraphe D’Essaouira ………………………………………………….……….…………64
Figure 27 : Poste d’enregistrement de données et l’Unité de traitement du signal…64
Figure 28 : Le logiciel INGECON-W…………………………………………………………………67
Figure 29 : Image durant notre visite ………………………………………………………………68

3
Table de matière des
TABLEAUX
Tableau 1 : Certains instruments météorologiques classiques…………………………… 15
Tableau 2 : Certain capteurs de la station classique…………………………………………… 17
Tableau 3 : Symboles adoptés pour exprimer l’état de certains paramètres météo 28
Tableau 4 : Types de climats…………………………………………………………………………….. 34
Tableau 5 : Rayonnement moyen journalier relatif au Juin 2015……………………….. 46
Tableau 6 : Calcul de l’énergie photovoltaïque produite théoriquement…………….. 50
Tableau 7 : Vitesse moyenne journalière relative au Juin 2015………………………….. 53
Tableau 8 : Calcul de l’énergie éolienne produite théoriquement………………………. 57

4
ABREVIATIONS
Symbole Désignant

DMN Direction de Météorologie Nationale

CPM Centre Provincial Météorologique

ANP Agence Nationale des Ports

ONDA Office Nationale Des Aéroports

PDUS Primary Data User Station

HRPT High Resolution Picture Transmission

NOAA National Oceanic and Atmospheric Administration

METAR METeorological Aerodrome Report

CRQ Compte Rendu Quotidien

TCM Tableau Climatologique Mensuel

OMM Organisation Météorologique Mondiale

BMS Bulletins Météorologiques Spéciaux

Service Hydrographique et Océanographique de la


SHOM
Marine

5
SOMMAIRE
Introduction générale………...………….…………………………….……8

I- La direction nationale de météorologie…………………………..………10


; I-1) La DMN ………………………………………………..............................10
,, I-2) Station météorologique d’Essaouira……..……………………………..10

II- Météorologie……………………………………………………………….….12
, , II-1) Introduction…………………………………………………………..……12
, II-2) La météorologie : …………………………………………………..…….12
, DEFINITION…………………………………………………………………………..……..12
, PHENOMENES METEOROLOGIQUES…………………………………………….…… …13
, II-3) Méthodes et observations : ……………………………………….…....13
, METHODES UTILISEES …………………………………………………,………............13
, A- Station météorologique………………………………………………………..13
; a- Station classique…………………………………….…………….............14
; b- Station automatique……………………………………………………….16
, c- Est-il temps d’abandonner les méthodes classiques ?.......................19
; B- Autres méthodes :………………………………………………………..….19
, a- Télédétection………………………………………………………….…..20
, , b- Sondage aérologique……………….……………….…..21
, OBSERVATION METEOROLOGIQUE……………………………………………….…...21
, A- Définition…………………………………………………………………….21
, B- Types d’observations………………………………………………………22
; C- Documents d’observation……………………………………………...…25
, D- Horaires et Messages…………………………………………………...…25
, II-4) Prévision météorologique………………………………………………..27
, CARTOGRAPHIE : CARTES D’ANALYSE ET DE PREVISION……………………… .…27
, A- Cartes d’analyse…………………………………………………………27
; a- Cartes de surface……………………………………………………28
, , b- Cartes d’altitude……………………………………………….……29
. B- Cartes de prévision ……………………………………………………..30
. PREVISION NUMERIQUE……………………………………………………………..…...30
. A- Définition…………………………………………………………………. 30
, B- Prévision numérique au Maroc…………………………………………31
. II-5) Domaines d’application de la météorologie…………………………..31
, II-6) Conclusion………………….………………………….…………………...33

III) Climatologie………………………………………………………………….33
, III-1) Généralité…………………………………………………………………33

6
, DEFINITION …………………………………………………………………………. …...33
, TYPES DE CLIMATS……………………………………………………………………….. 33
, MISSION DU CLIMATOLOGUE……………………………………………………….......34
, DOCUMENTS CLIMATOLOGIQUES……………………………………………………...34
, ACTIVITES CLIMATOLOGIQUES……………………………………………………...…..35
. III-2) Climat d’Essaouira ………………………………………………..…….36
, III-3) Conclusion…………………………………………………….…………..36

IV- Tâches effectuées……………………………………………………………37


; IV-1) Introduction …………………..………………………………………….37
, IV-2) Elaboration des CRQ et TCM…………………………/………..….....37
; IV-3) L’exploitation de la météorologie dans les énergies renouvelables.... 42
. OBJECTIF………………………………………………...................................................42
, PROBLEMATIQUE…………………………………………..……………………………….42
; ETUDE DU PROBLEME……………………………………..……………………………….42
, A- Par l’énergie solaire……………………………….…………………………43
, B- Par l’énergie éolienne……………………………….……………………….51
; C-Conclusion …………………………………………………………………….59
, IV-4) Domaines d’application : Visites au sein du terrain……………..…60
, Visite à l’aéroport d’Essaouira…………………………………….…………………….60
, Visite au port d’Essaouira………………………………………….……………………..63
. , Visite au parc éolien AMOGDOUL……………………………….………..……………66
; IV-5) Conclusion…………………………………………..……………………69

Conclusion générale………………………………………………………70

Bibliographie………………………………………………………….…………71

ANNEXES ………………………………………………………………..……….72

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Introduction générale
Le stage d’initiation professionnelle, programmé en première année à l’Ecole
Supérieure de Technologie d’Essaouira, constitue l’occasion pour un étudiant de
s’accoutumer avec le monde professionnel et de mettre en œuvres ses capacités, en
tant que futur technicien ou ingénieur, innovant et participant au développement du
pays.

Durant le stage, l’étudiant est amené à renforcer ses acquis, en théorie, par la
pratique afin de mieux maitriser son métier.

De ce fait, ce présent rapport englobera toutes nos activités durant notre stage dans
la station météorologique d’Essaouira, les différents tâches effectuées ainsi que les
informations théoriques et pratiques reçues concernant les différents éléments que
notre stage a englobées.

Ainsi ce rapport sera divisé quatre principaux chapitres, comme suit :

Le premier donnera un bref aperçu sur la Direction Nationale de la


Météorologie, dont la station où je passais mon stage fait partie, en montrant sa
globale structure et certains de ses services. J’ai essayé également de faire une
brève description de la station météorologique d’Essaouira.

Le second, portera sur la météorologie en général. De sorte qu’après la définir


dans sa large acceptation, en montrant son objectif global, à savoir, l’étude des
phénomènes atmosphériques en ses relations avec les paramètres météo, nous
allons parler amplement des méthodes adoptées dans l’acquisition des données de
ces paramètres, principalement les stations automatiques, ainsi que de quelques
renseignements concernant les missions et les tâches quotidiennes de l’observateur
et de l’observation elle-même.

Ce chapitre comportera aussi une rapide vision sur l’exploitation de la météorologie,


de sorte que nous allons montrer les aspects de son application dans certains
domaines.

Dans un autre paragraphe de ce même chapitre, nous parlerons de la prévision


météorologique en montrant ses outils cartographiques et comment il est rendu déjà
possible de prévoir le temps, d’abord, par les méthodes classiques, et ensuite par
celles numériques.

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Dans le troisième chapitre, je parlerai de la climatologie en montrant les
différencies séparant entre elle et la météorologie. Ainsi je donnerai un bref aperçu
sur les types de climats, la mission du climatologue, les documents et les activités
climatologiques. Nous terminerons ce chapitre par une étude de cas, de sorte que
nous parlerons brièvement sur le climat d’Essaouira.

Le quatrième chapitre contiendra la description des principales tâches


effectuées durant notre stage, en commençant par la réalisation de certains
documents climatologiques à partir de la saisie des données, et en terminant par les
visites au port, à l’aéroport et au parc éolien AMOGDOUL.

La tâche la plus intéressante pour moi c’est celle qui a pris le milieu, ainsi que la
grande partie, de ce chapitre. C’est la tâche où j’essayais de lier la météorologie avec
le domaine d’énergies renouvelables, de sorte que j’ai exploité les données météo
rapportées par la station d’Essaouira (notamment le rayonnement et la vitesse du
vent) pour aboutir au dimensionnement convenable respectivement d’un module
photovoltaïque, ainsi qu’un aérogénérateur, pouvant satisfaire les besoins
énergétiques commandés.

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I - Direction Nationale de la Météorologie (DMN) :

I-1) La DMN :
La Direction Nationale de Météorologie (DMN) est l’organisme chargé de la gestion
du secteur de la météorologie au Maroc. Elle se compose de plusieurs divisions,
services, centres et directions régionaux, ainsi que les centres provinciaux.

En fait, la DMN fait beaucoup de tâches et missions de sorte qu’elle :

 Assure l’information et l’assistance dans le domaine de la météorologie.


 Développe la recherche dans le domaine de climat.
 Participe à l’élaboration et l’exécution de certains accords dans le domaine de
la météorologie.

Les directions, les centres et les services de la DMN sont divisés et distribués d’une
manière presque régulière.

Parmi les centres Centro-relevant de la DMN on note :

 Le centre national des prévisions en météorologie.


 Le centre national des climats et de la recherche météorologique.

Parmi les services on note :

 Service de la Météorologie Maritime.


 Service de la Météorologie Aéronautique.
 Service de la Météorologie Agricole.

Les directions régionales sont :

 La DRMC (Direction Régionale Météo du Centre).


 La DRMS (Direction Régionale Météo Sud).
 La DRMN (Direction Régionale Météo Nord).
 La DRMNE (Direction Régionale Météo Nord-est).

Les centres provinciaux météorologiques (CPM) sont de l’ordre 44.

I-2) Station météorologique d’Essaouira :


En effet, la station météorologique d’Essaouira est une station synoptique qui a été
créée en 1760. Son altitude par rapport au niveau de la mer est 7.14m.

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Figure1 : Station météorologique d’Essaouira

HISTOIRE DE LA STATION

La station est sous forme d’un monument portant sur la mer, elle a été jadis un post
de surveillance crée par le Sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah en 1760 afin de
contrer les portugais qui convoitaient la ville d’une part, et d’une autre pour assurer
la sécurité du commerce entre les sud du Maroc et l’Europe.

Les premières observations météorologiques y ont débuté à partir de 1865 par des
agents de consulat Allemand qui fut installé dans le monument historique.

En 1913, les allemands furent remplacés par des militaires français qui ont à leur tour
continué à relever les données météorologiques jusqu’en 1919, puis ce fut le tour du
ministère des Eaux et Forêt pour ensuite léguer place en 1924 au service d’acconage
du port sous les directives de l’Institution Scientifique Chérifienne.

Actuellement, la station fait partie du réseau météorologique de la Direction de


Météorologie Nationale sous le directive de secrétariat d’état du ministère de
l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement.

La station détient aussi la plus grande et plus ancienne base de données


météorologiques au Maroc.

PERSONNEL :
La station connait un certain déficient en terme de personnel, qui ne compte que
quatre personnes qui veillent sur son bon fonctionnement, à savoir :

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 M. BOULAL Redouane : Chef de station.
 M. TOUZZANI Abdeljalil : Climatologiste, prévisionniste et observateur.
 M. BARR Lahcen et M. Jenhi Mostafa : Observateurs.

Le budget financier de fonctionnement de cette station et le financement des projets


d’investissement sont assurés et suivis par la DMN.

LES USAGERS :
Les principaux usagers des produits de la station d’Essaouira sont :

 ANP : Agence Nationale des Ports ;


 ONDA : Office Nationale Des Aéroports. (Station d’Essaouira) ;
 Protection civile ;
 Autorités locales ;
 Agriculture, travaux publics.

INFRASTRUCTURES :

La station est dotée d’un parc météorologique installé sur le toit de la tour des
bâtiments, ainsi qu’un local comportant les salles suivantes :

 Le bureau du chef de la station ;


 La salle d’observation ;
 Des salles de veille ;
 Une mosquée.

II – Météorologie :
II-1) Introduction :
Au sens le plus courant, la météorologie est connue comme la science de
l’atmosphère. Mais parfois, on la confond avec la climatologie qui ne constitue en
fait qu’une branche de la météorologie. Alors qu’est-ce que signifie exactement la
météorologie ? Quelle est son objectif, sa mission et ses outils de fonctionnement ?
Est-elle applicable ou bien juste une science théorique ?

Toutes ces questions et autres vont être répondues amplement à la lumière de


l’expérience de notre stage dans la station météorologique Essaouira.

II-2) la météorologie :
II-2-1) DEFINITION :
La météorologie est une science qui a pour objet l'étude des phénomènes
atmosphériques tels que les nuages, les précipitations ou le vent dans le but de

12
comprendre comment ils se forment et évoluent en fonction des paramètres
mesurés tels que les pression, la température et l'humidité.

C'est une discipline qui traite principalement de la mécanique des fluides et de la


thermodynamique mais qui fait usage de différentes autres branches de la physique,
de la chimie et des mathématiques.

II-2-2) PHENOMENES METEOROLOGIQUES :


Les phénomènes étudiés par la météorologie sont appelés les « météores », et sont
classés comme suit :

Hydrométéores : ou météores aqueux, représentent la forme sous laquelle se


présente l'eau sous forme solide ou liquide dans l'atmosphère.
(Ex : pluie, bruine, rosée...)

Litho-météores : sont les phénomènes atmosphériques transportant des matériaux


solides, glace exceptée, dans l'atmosphère.
(Ex : brume, fumée, chasse poussière…)

Électro-météores : tous phénomènes, audibles ou visibles, liés à des décharges


électriques dans l'atmosphère.
(Ex : éclair, l’aurore polaire…)

Photo-météores : un photo-météore désigne un objet ou phénomène optique qui


apparait dans l'atmosphère terrestre, quand la lumière solaire ou lunaire est subit à
une réflexion, réfraction, diffraction, etc.
(Ex : gloire, arc-en-ciel…)

II-3) Méthodes et observation météorologiques :

II-3-1) METHODES UTILISEES


En fait, les paramètres météorologiques peuvent être mesurés et obtenus grâce aux
plusieurs méthodes qui sont essentiellement les capteurs et les instruments des stations
météorologiques (classiques et automatiques), ainsi que d’autres méthodes plus
développées comme la télédétection et le sondage aérologique …

 A - Station météorologique :
Une station météorologique est un ensemble de capteurs qui enregistrent et fournissent
des mesures physiques et des paramètres météorologiques liés aux variations du climat.
Les données qu'on en obtient peuvent être envoyées directement au système
d’acquisition (ordinateur), comme elles peuvent faire partie des observations émises par
un observateur humain. En fait, nous parlons de stations automatiques et classiques.

13
Le centre d’Essaouira possède les deux stations qu’elles sont fiables à obtenir les données
météorologiques.

a - Station météorologique classique :

 Définition:
En météorologie, et par convention, l’ensemble de capteurs non reliés à un processeur
forme une station météo classique. Ces capteurs sont susceptibles de donner les
valeurs ainsi que les variations de certains paramètres physiques et météorologiques
d’une manière traditionnelle, qui requière continuellement la lecture et
l’enregistrement des données par un observateur.

Exemple : Le tableau ci-dessous contenant certains instruments classiques de la station


d’Essaouira.

Instrument Image Renseignements

1-Thermomèrtre à minimum.
(à alcool)
2-Thermomètre à maximum.
Abri (à mercure)
Météorologique 3-Psychromètre.
4-Termomètre de la température de
(ensemble l’air ambiant (T).
d’instruments) 5-Termomètre de la température
mouillée (Tw).
6- Réservoir de l’eau distillé (piche).
7- Thermographe.
8-Hygrographe à mèche des
cheveux.

Il mesure les variations des


Pluviographe précipitations
en fonction du temps.

14
Héliographe Il mesure la durée d’ensoleillement.

Baromètre à  Il détermine la pression


mercure atmosphérique.

 il doté aussi d’un


thermomètre permettant
d’indiquer la température
dans le réservoir.

Barographe Enregistre la pression atmosphérique


en fonction du temps sur un
diagramme hebdomadaire.

Tableau 1 : Certains instruments météorologiques classiques

15
b - Station météorologique automatique :

 Définition:
Comme son nom l’indique, une station automatique est un parc contenant un
ensemble de capteurs qui rapportent automatiquement, à intervalles, une série de
données météorologiques sans intervention humaine.

Figure 2 : Exemple d’une station météo automatique

 Fonctionnement :

Le mécanisme d’action d’une station automatique se fait de sorte que les données
rapportées par les capteurs sont envoyées directement au processeur via une interface
appelée Data Logger (enregistreur de données). Le processeur a comme missions
l’acquisition, la mémorisation le traitement ainsi que la transmission des données
reçues.

Les éléments principaux d’une station automatique sont alors respectivement comme
suit : Les capteurs, le data logger et le système d’acquisition et traitement de
données.

 Capteurs :

Notre station est composée de plusieurs capteurs regroupés en un seul bloc, et qui
font, d’une manière continue, la mesure des paramètres météorologiques.
Généralement, chaque station possède, en minimum, les capteurs mesurant les
paramètres usuels comme la température, l’humidité relative, la vitesse et la direction
du vent, les précipitations et le rayonnement solaire. Mais notons qu’il existe d’autres
paramètres à mesurer par des capteurs spécifiques, et qui se diffèrent selon le
domaine d’application.

16
Le tableau ci-dessous contient certains capteurs de la station automatique d’Essaouira
avec quelques renseignements :

Paramètre
Capteur Image Renseignements
mesuré

 Il délivre les mesures


Anémomètre toutes les 2.25 secondes.
(à coupelle) Vitesse du
vent  La plage de mesure est de
1m/s au 67 m/s avec une
précision de ∓ 5 %.

 Il donne en permanence
la direction du vent avec
Direction une précision de ∓ 7 %.
Girouette du vent
 Il donne aussi la direction
du vent instantanée et
dominante.

 Il mesure l’intensité
instantanée du
Pyranomètre Rayonnement rayonnement.
Solaire
 Il ne nécessite pas
d’alimentation électrique.

 Il mesure avec une


précision de ∓ 5%.
Pluviomètre
Précipitations  Vitesse de précipitation
allant de 1 mm/h à 1999,9
mm/h.

 Il mesure dans une plage


Hygromètre de 0% à 100%.
(dans Humidité
l’abri)  Il est installé dans un
boitier blanc anti-
rayonnement.

17
 Il mesure la pression de
l’air dans une gamme de
Capteur Pression 880 à 1080 hPa.
Pression __ barométrique
barométri-  Il donne les mesures avec
que une précision de ∓1hPa,
avec actualisation toutes
les minutes.
Tableau 2 : Certain capteurs de la station classique

 Data Logger ;
Le data logger, appelé aussi enregistreur de données, est un système constituant
l’interface qui sépare, via un câble, entre les capteurs et l’ordinateur. Il a comme
missions l’enregistrement et aussi la transmission des données, rapportées par les
capteurs, au système d’acquisition représenté par l’ordinateur.

Le data logger se compose alors, conformément à ses missions, d’une carte mémoire
qui fait l’enregistrement des données, ainsi qu’un système de transmission qui envoie
ces données au système de réception lié au processeur de l’ordinateur.

La station d’Essaouira possède un Data Logger appelé SKYMET.

 Systèmes d’acquisition et traitement de données :


Après être reçues par le système de réception lié au processeur de l’ordinateur, les
données météorologiques peuvent être facilement mémorisées, traitées (tableaux et
statistiques) et transmises ultérieurement à l’aide des logiciels informatiques de la
station.

Comme leurs missions, les logiciels informatiques de la station automatique aussi se


diffèrent entre ceux qui font la mémorisation, le traitement de ceux qui font la
transmission des données météorologiques :

Dans la station d’Essaouira, le logiciel qui fait l’acquisition et la mémorisation des


données est appelé SKYMET (1).

Alors que celui faisant le traitement des paramètres météorologiques, en les utilisant
dans des statistiques et des tableaux, est nommé CLIMSTAT (2).

Finalement, MESSIR (3) est le logiciel utilisé pour la transmission des données, à la
DMN ou encore aux médias, sous la forme de messages chiffrés ou bien rédigés.

18
 Notons que notre encadrant fait partie d’un groupe de développeurs
informatiques marocains, dans la météorologie, qui sont en train de développer
un logiciel de transmission plus amélioré appelé ARSAD.

c - Est-il temps d’abandonner entièrement les méthodes classiques ?


Il est connu qu’il existe pas mal de paramètres possédant, au même temps, des
capteurs automatiques et d’autres classiques. En fait, les stations automatiques ont été
développées pour être utilisées juste dans des endroits difficiles d'accès. Mais
actuellement, et à cause de leur moindre coût, les stations automatiques commencent
de remplacer, de plus en plus, celles classiques qui requièrent, contrairement,
beaucoup d’observations et d’efforts. Est-il temps alors d’abandonner entièrement les
méthodes classiques ?

Pratiquement, les méthodes classiques ne peuvent pas être complètement


remplacées. Car malgré qu’elles font moins de services, par rapport aux celles
automatiques, et requièrent aussi beaucoup d’efforts, elles restent tellement
essentielles, de sorte qu’elles constituent, par la comparaison, une norme efficace qui
détecte l’étendue de crédibilité des méthodes automatiques dans l’estimation des
données : Parfois, des corruptions techniques peuvent se produire dans la station
automatique, et par conséquent, elle rapporte des données erronées. Alors si nous
comparons ses données avec celles relevées classiquement, nous remarquerons qu’il y
a des choses qui ne marchent pas à régler dans la station automatique.

On notera qu’en outre que l’importance des moyens classiques se manifeste aussi dans
leur utilisation au cas où la station automatique tombe en panne.

En guise de conclusion, les méthodes classiques restent nécessaires car en combinant


leurs données avec celles des méthodes automatiques, nous obtiendrons les valeurs
les plus exactes possibles.

 B - AUTRES METHODES :
Comme nous avons déjà noté, les méthodes utilisées dans l’acquisition des données
météorologiques sont nombreuses. De sorte qu’au côté des stations simples, qui
constituent les méthodes de base, il existe d’autres méthodes plus développées qui sont
susceptibles en fait de rapporter certaines données concernant l’état de l’atmosphère.
Nous parlons de la Télédétection et le Sondage Aérologique.

(1), (2) et (3) de la page 18 : Dans les tâches effectuées, nous verrons plus de détails concernant
l’utilisation de ces logiciels.

19
a - Télédétection :

 Définition:
La télédétection désigne, dans son acception la plus large, la mesure ou l'acquisition
d'informations sur un objet ou un phénomène, par l'intermédiaire d'un instrument de
mesure n'ayant pas de contact avec l'objet étudié. C'est l'utilisation à distance de
n'importe quel type d'instrument (par exemple, d'un avion, d'un engin spatial, d'un
satellite ou encore d'un bateau) permettant l'acquisition d'informations sur
l'environnement.

En météorologie, la télédétection en fait est une télémesure de propriétés


atmosphériques: précipitation, vent, profil de température et d'humidité, turbulence.
Cette mesure exceptionnelle se fait souvent par des radars pouvant détecter le type,
repérer la position et calculer l’intensité et le déplacement des précipitations, ainsi que
profiler les vents, les températures, etc.

Ce type de méthodes d'acquisition utilise généralement la mesure des rayonnements


électromagnétiques émis ou réfléchis des objets étudiés dans un certain domaine de
fréquences (infrarouge, visible, micro-ondes). Ceci est rendu possible par le fait que les
objets étudiés (plantes, maisons, surfaces d'eau ou masses d'air) émettent ou
réfléchissent du rayonnement à différentes longueurs d'onde et intensités selon leur état.
Certains instruments de télédétection utilisent des ondes sonores de façon similaire, et
d'autres mesurent des variations dans des champs magnétiques ou gravitaires.

Brièvement, le principe de fonctionnement d’un radar météorologique, dans l’acquisition


des données, se fait de sorte qu’il émet à l’objet étudié une impulsion de très courte
durée d’une manière périodique. L'intervalle entre deux impulsions est calculé pour une
portée donnée du radar. Cela permet de recevoir les échos de retour, venant des
précipitations par exemple, avant que l'impulsion suivante ne soit émise.

En analysant le signal réfléchi, il est possible de localiser et d’identifier l’objet responsable


de la réflexion, ainsi que de calculer sa vitesse de déplacement grâce à l'effet Doppler. Le
radar peut détecter des objets ayant une large gamme de propriétés réflectives, alors que
les autres types de signaux.

 Télédétection au Maroc :
La DMN dispose aussi d’un réseau de Télédétection composé de cinq Radars doppler,
d’une station PDUS (Primary Data User Station) qui assure la réception toutes les 30
minutes des images visibles, infrarouge et vapeur d’eau des satellites météo-SAT, et
d’une station HRPT (High Resolution Picture Transmission) qui permet la réception
des images haute résolution des satellites NOAA.

20
b - Sondage aérologique :

Le sondage aérologique est un procédé de mesure verticale des paramètres


atmosphériques. Il est effectué par un ballon-sonde gonflé à l'hélium ou à
l’hydrogène. Ce ballon comporte essentiellement un appareil météorologique appelé
radiosonde, qui est constitué d’un ensemble de capteurs pour mesurer les
caractéristiques de l’atmosphère depuis le niveau du sol jusqu'à une altitude pouvant
dépasser 35 000 mètres.

Généralement, la radiosonde mesure la température, la pression, l’humidité, la


vitesse et la direction du vent à altitudes différentes. On y retrouve donc au sein de
cet appareil un thermomètre, un baromètre et un hygromètre, alors que la vitesse et
la direction du vent ne sont pas mesurées par ses capteurs usuels, mais mesurées
différemment : La radiosonde est suivie au radar, souvent par positionnement GPS,
ce qui permet en plus de calculer sa vitesse de déplacement et donc la direction et
aussi la force des vents qu’elle la fait déplacer en altitudes.

 Notons que parfois, la radiosonde peut comporter d’autres capteurs qui


font des mesures spécifiques. (Ex : La mesure de l’ozone stratosphérique).

L'appareil est également muni d'un émetteur radio qui transmet en continu les
données des capteurs à des ordinateurs qui procèdent au traitement. Ces derniers, et
après l’analyse, restituent les données sous forme d’un texte brut ou bien par des
émagrammes qui forment la représentation graphique du radiosondage.

Figure 3 : Exemple d’un émmagrame spécial pour la température

II-3-2) L’OBSERVATION METEOROLOGIQUE :

 A - Définition :
L’observation météorologique est le suivi du temps par la mesure des paramètres
météorologiques ainsi que la description de l’état nuageux et des météores. Elle

21
constitue la base de toute activité en météorologie, notamment, en prévision du temps,
en climatologie et en météorologie appliquée. Il s’agit, en fait, de donner d’une manière
régulière et continue les valeurs des paramètres météorologiques.

 B - Types d’observations :
Selon la source de l’information, on distingue deux types d’observations qui peuvent être
classés comme suit :

 Observation sensorielle : Elle est effectuée sans recourir aux instruments de


mesures. L’observateur, alors, ne fait qu’appeler ses capacités et son expérience
afin d’estimer certains paramètres dont la valeur ne peut pas être obtenue via les
instruments.

Exemple : la couverture nuageuse et le type de précipitations sont plus facilement


observables par un être humain que déduits par un instrument électronique.

 Observation instrumentale : Ce type, par contre, est effectué grâce aux


instruments de mesures (classiques ou automatiques), installés dans la station, et
qui sont susceptibles de donner, de temps en temps, les valeurs des paramètres
météorologiques.

Exemple : les paramètres météo ayant une faible persistance (varies brutalement), comme la
pression et la température, sont mesurés par des instruments et non pas estimés.

Notons qu’au côté des paramètres précédents, obtenus par l’observation sensorielle ou
bien par celle instrumentale, il existe un autre type de paramètres. Ces derniers ne sont pas
estimés, ni mesurés, mais calculés mathématiquement et appelés les paramètres
psychrométriques.

Bien que ces paramètres forment la base dans l'étude des cartes d’analyse et de prévision,
il n'est pas accessible, en fait, de les obtenir via les capteurs. Mais, au même temps, ces
paramètres, qui sont cinq, peuvent être obtenus par les équations psychrométriques qui
requièrent comme données la température du thermomètre sec T (en °C), la température
du thermomètre mouillé Tw (en °C), la température du baromètre Tb (en °C) et la hauteur
barométrique Hb (en mmHg) :

La pression réduite à 0°C : Signifie la pression au niveau de la station.

La tension de vapeur e : Correspond à la pression appliquée sur une particule d’air.

Le point de rosée Td : On désigne par le point de rosée, ou encore ce qu’on appelle la


température de condensation, la température la plus basse à laquelle une masse d'air peut

22
être soumise, à pression et humidité données, sans qu'il se produise une formation d'eau
liquide par saturation.

L’humidité relative U : elle compare la quantité d'eau présente dans l'air à la quantité qu'il
faudrait pour saturer cet air à une température donnée.

La pression au niveau de la mer Pmer : elle correspond à la pression exercée au niveau de la


mer.

Ces paramètres sont donnés par les équations psychrométriques suivantes :

 La pression réduite à 0°C : Pred (en hPa)

Ct : Correction de la température.

1.636 * T b * H b
Ct 
1  1.82 * 104 * T b

Si T_b  0 alors correction=Ct-correction fixe

Sinon correction=-Ct-correction fixe

Pred = (Hb - correction)*1.333224


 La tension de vapeur : e (en hPa)

0.0074
F(p)=1.0016+Pred *3.15*10-6 -
Pr ed

17.62*Tw
243.12 Tw
Ew (Tw )  6.112 * e

Ewp (Tw )  F (P ) * Ew (Tw )

e  Ewp (Tw )  7.9 * 104 * (1  9.44 *Tw ) * Pr ed * (T Tw )

 La température du du point de rosée : Td (en °C)

e
243.12 * ln( )
6.112 * F (P )
Td 
e
17.62  ln( )
6.112 * F (P )

23
 L’humidité relative : U (en %)
17.62 *T

Ew (T )  6.112 * e 243.12T

Ewp (T )  F (P ) * Ew (T )

E
U  * 100
E wp (T )

 La pression réduite au niveau de la mer : Pmer (en hPa)

0.622 * e
R 
Pr ed  e

 1  1.608 * R 
Tv  (T  273.15) *   273. 15
 1 R

0.65
Tvm  Tv  * A lt
200

Alt
18429 67.53*Tvm  0.003* Alt
Pmer  Pr ed * 10
Vu que les valeurs de ces paramètres doivent être données d’une manière continue, il est
alors difficile, pour un observateur, à les calculer individuellement. On notera qu’en outre
que le taux d’erreur humaine augmente en continue. Pour ces raisons, le chef de la
station d’Essaouira a eu l’idée d’informatiser les calculs psychrométriques usuels en les
programmant dans une
application sur Exel, ce qui
facilite largement le travail de
l’observateur sans devoir se
référer aux tables. Cette
application sert beaucoup
plus comme un moyen de
vérification que de calcul,
puisqu’elle remplit cette
tâche parfaitement.

; Figure 4 : Application de calculs psychrométriques

24
 C - Documents d’observation :
Toutes ces mesures relevées instrumentalement, estimées sensoriellement ou calculées
mathématiquement sont inscrites dans un document appelé le carnet d’observation. Ce
document de base, qui est rédigé manuellement, pour un observateur est une sorte de
livret réservant pour chaque journée du mois 4 pages à remplir régulièrement et
rigoureusement. Il constitue un élément de base pour les documents de climatologie.

 D - Horaires et messages :

a - Horaires d’observation :
L’ouverture de la station d’Essaouira se fait à 5h30min et sa fermeture à 21h00. Les
observateurs débutent alors leur travail à 8h45min et le finissent à 21h.

A chaque H-10min, l’observateur effectue le tour d’horizon (visibilité, phénomènes et


nuages), en vérifiant en parallèle les instruments selon que l’observation soit horaire, tri-
horaire ou principale, effectue les calculs nécessaires, enregistre les valeurs des
paramètres dans le carnet d’observation, puis envoie les messages adéquats à l’heure de
l’observation.

 Pendant les observations horaires :

La mission de l’observateur à la station d’Essaouira est de relever les mesures du


psychromètre, du baromètre et le thermomètre qui lui est associé. Il calcule à partir de
ces dernières les données psychrométriques (La température du rosée Td, le pourcentage
d’humidité U, et la tension de vapeur d’eau e ...). Ces calculs sont élaborés par le logiciel
CLIMSTAT qui facilite largement plusieurs tâches.

 Pendant les observations tri-horaires :

En plus des mesures relevées de façon horaires, l’observateur calcule la tendance de


pression et en détermine son caractère.

 Pendant les observations principales :

En plus des mesures et calculs élaborés à 12h et 00h, l’observateur relève les mesures du
thermomètre à maxima et celui à minima en les amorçant (amorçage du maxi à 6h et
celui du mini à 18h) et de la piche en calculant la différence entre deux niveaux lus
successivement. Une lecture de l’héliographe est effectuée normalement à 6h.

b - Messages d’observation :
La station d’Essaouira élabore différents messages au niveau de l’observation, d’une
manière plus ou moins régulière selon le besoin.

25
 SYNOP :
Les observateurs élaborent des messages SYNOP, horaires, tri-horaires et principaux :

 Le SYNOP Horaire : C’est un message élaboré et transmis chaque heure,


traduisant les informations concernant la température, la température de rosée
(condensation), la pression (lue à partir de baromètre), la vitesse et la direction du
vent, la visibilité, les phénomènes et les nuages.
 Le SYNOP Tri-horaire ou intermédiaire : C’est un message élaboré et transmis
toutes les 3heures, c'est-à-dire à 9h, 15h et 21h. En plus dans les informations
communiquées dans les SYNOP horaires, ces messages traduisent celles
concernant la tendance de la pression (valeur et caractéristiques).

 Le SYNOP principal : C’est le plus important des messages SYNOP, élaboré et


transmis pendant les heures principales : 06h, 12h et 18h. En plus des informations
transmises dans les SYNOP tri-horaires, les SYNOP principaux comportent aussi:
- A 00h et 12h : Les précipitations et humidité.
- A 6h et 18h : précipitations, humidité, températures extrêmes et insolation.
(insolation uniquement à 6h).

Pour la station d’Essaouira, la forme symbolique des messages SYNOP est la suivante :

SYNOP Horaire
SvMC40 GMMI YYhh00 AAXX
YYhh4
60105 IrIxhVV Nddff 1SnTTT 2SnTdTdTd 4PPP 7wwW1W2 8NhC1CmCh
333 8NsChshs

09h00, 18h00et 21h00


SIMC40 GMMI YY0900
AAXX YY094
60220 IrIxhVV Nddff 1SnTTT 2SnTdTdTd 4PPP 5appp 7wwW1W2
8NhC1CmCh333 8NsChshs

26
 METAGHRID:
C’est un message élaboré quotidiennement à 10h. Il transmet des données relatives
à la veille, à savoir : les températures extrêmes (Tx et Tn), la valeur et l’heure du vent
maximal, l’insolation, les précipitations (de 06h du jour du J-1 à 6h du jour J) et les
phénomènes.

Exemple:
CSNC50 GMMI 051000
MTD050711
60220 10210 20170 33100 43614 51650 60000
NEANT=

 SPECIAL TV:
C’est un message, également élaboré chaque jour à 16h et destiné aux médias. Il
donne un aperçu général sur le temps à travers les informations suivantes : les
températures extrêmes, les précipitations, l’état du ciel, le vent, la visibilité et les
phénomènes. Ce message est moins en moins utilisé étant donné le développement
qu’à connu le service de la météorologie.

Exemple :
SXMC50 GMMI 191551
60220 10200 10170 40000
ETAT CLAIR PEU NUAGEUX
VENT FAIBLE A MODERE
VISI MOYENNE
PHENO NEANT =

II-4) Prévision météorologique :


II-4-1) CARTOGRAPHIE : CARTES D’ANALYSE ET DE PREVISION.
Une carte météorologique est une carte géographique sur laquelle les données de
certains paramètres météorologiques sont pointées et analysées pour donner une
représentation de l'état de l'atmosphère à un temps précis.

Selon le temps désiré, on distingue deux types de cartes : carte du temps présent, où
les informations des stations météorologiques, de surface ou d’altitude, sont
inscrites. Et les cartes de prévision météorologique, où ces mêmes paramètres sont
tracés pour un temps futur :

 A - Cartes d’analyse :
Elles sont, en quelques sortes, la photo de l’atmosphère à un instant donné. Elles
permettent d’analyser la situation météorologique générale. Elles sont le résultat de
la collaboration mondiale des différents offices météo. Cela est rendu possible grâce

27
au réseau de transmission qui permet à chacun d’eux d’envoyer aux autres les
rapports observations (Rapports de plusieurs données sous forme de messages
normalisés appelés METAR) qu’il a pu faire dans sa région. Comme cela, il est possible
alors de rassembler toutes ces observations et les représenter sur ces cartes.

Les messages transmis comprennent le code de la station, la date et l'heure de


l'observation, le vent, la visibilité, les nuages (types et couverture en octas), la
température et le point de rosée, la pression au niveau de mer et des remarques et
données additionnelles si nécessaires.

Ces données vont être inscrites (pointées) sur une carte géographique selon le
modèle de pointage. Chaque information a une position et une représentation
définie (symbole) montrant l’état des paramètres qui existe autour du point central.

Voilà quelques exemples de symboles exprimant l’état de certains paramètres sur


les cartes météorologiques :

Couverture Météores Types de Vent


Nuageuse Nuages

Tableau 3 : Symboles adoptés pour exprimer l’état de certains paramètres météo

Notons que les cartes d’analyse sont classées en deux types : surface et altitude.

a - Cartes de surface :
A partir des informations contenues dans le pointage de l'ensemble des stations que
différentes lignes d'égale valeur peut être tracées pour repérer la configuration de
différents champs météorologiques. La plus connue de ces lignes est l'isobare. Celles-
ci représentent la pression atmosphérique au niveau moyen de la mer et sont tracées
à chaque 4hPa ce qui permet de repérer les dépressions (zones à faible pression) et
les anticyclones (zones à haute pression) associés avec le temps qui fait sur une
région. L'image en dessous est un bon exemple d'une carte de surface de cela.

28
En agrandissant celle-ci, il est possible de voir le pointage des stations
météorologiques.

Figure 5 : Exemple d’une carte d’analyse de surface

Il est possible d'analyser tous les autres paramètres de la même manière. Ainsi, le
météorologue peut tracer les lignes suivantes :

 Isallobares, d'égale de variation de pression ;


 Isobronte, d'égale activité d’orageuses ;
 Isodrosothermes, d’égaux points de rosée ;
 Isogone, de même direction du vent ;
 Isohyètes, d'égale hauteur de précipitation recueillie pendant une période
donnée ;
 Isonèphes, d'égale nébulosité ;
 Isotaches ou isotaques, d'égales vitesses des vents ;
 Isentropes, d’égales valeurs de températures potentielles ;
 isothermes, d'égales températures.

b - Carte d’altitude :
Comme dans le cas des rapports en surface, toutes ces données vont être pointées
sur des cartes météorologiques d’altitude. La différence c’est qu’elles sont tracées à
des niveaux de pression constant, appelés surfaces isobares type, et c'est la hauteur
du géo-potentielle (la hauteur du niveau de pression au-dessus du niveau de la mer).
Chaque information est pointée selon un modèle similaire à celui des stations de
surface.

29
Figure 6 : Exemple d’une carte d’analyse d’altitude

 B - Cartes de prévision (cartes prévues) :


Le but premier de la production de carte d'analyse météorologique est de
comprendre la situation météorologique et de prévoir son évolution. Les premières
cartes prévues n'étaient que des extrapolations à court terme de la position des
systèmes comme les dépressions et les anticyclones en utilisant la persistance
(persistance d'une variable temporelle est sa propension à conserver dans son évolution
les valeurs qu'elle a prises précédemment). C’est-à-dire que le météorologique suivait
le déplacement des systèmes à partir des données prises à toutes les 6 heures en
altitude et des données de surface à toutes les heures.

II-4-2) PREVISION NUMERIQUE :

 A - Définition :

Le principe de la prévision numérique du temps est de simuler sur un ordinateur


l’évolution de l’atmosphère de manière réaliste, plus vite qu’elle ne se déroule dans
la réalité.

Cette simulation repose sur les lois physiques qui gouvernent l’évolution
atmosphérique. Les principales sont celles de la mécanique des fluides. Elles sont
complétées par celles d’autres processus présents dans l’atmosphère : des

30
changements d’état (l’eau se condense ou s’évapore), beaucoup de turbulence et de
nombreuses interactions avec la surface et même l’espace.

Finalement, le développement des ordinateurs depuis les années 1950 a permis de


calculer les solutions mathématiques des équations de la prévision numérique du
temps. Grâce aux superordinateurs, il est maintenant possible de produire des cartes
météorologiques brutes, similaires aux cartes d'analyses, pour une période de plus
en plus longue. On compte parmi celles-ci des cartes de pression atmosphérique, de
cumuls de pluie, de vent, etc.

Figure 7 : Exemple d’une carte prévue numériquement en évolution

 B - Prévision numérique au Maroc :


La prévision numérique a commencé au Maroc en 1999 grâce à l’adaptation des
modèles français ARPEG, puis venu le modèle ALADIN amélioré par les experts
marocains avec ses composantes matérielles et logicielles. Elle a été implantée à la
DMN et baptisé AL BACHIR. Actuellement, sa résolution est de 9Km, 40 niveaux
verticaux et un pas de temps de 9 minutes (450s).

Il y a aussi le modèle NORAF, le modèle CEP, et finalement le modèle MARINE pour la


prévision maritime.

II-5) Domaines d’application de la météorologie :


En fait, la météorologie est une science qui touche plusieurs domaines de sorte que
ses applications sont très diverses et multiples.

Voilà quelques domaines exploitant la météorologie :

L’aéronautique : la météorologie aéronautique est la branche de la météorologie


s'occupant de tous les phénomènes concernant ou menaçant directement les
pratiques aéronautiques. Il y a en fait plusieurs paramètres météorologiques pouvant

31
être exploités dans ce domaine. Parmi eux, nous notons par exemple : La vitesse et la
direction du vent, la visibilité, la hauteur, le type et la couverture des nuages.

Le maritime : la météorologie maritime répond à un double impératif de sécurité et


d'assistance. Son but est ainsi d'assurer la sauvegarde de la vie humaine et des biens
en mer et sur la côte. Pour y arriver, les services météorologiques nationaux
reçoivent des données d'un ensemble d'observation prises par les navires, les bouées
et les satellites météorologiques, les avions survolant les mers, etc. Ces informations
s'ajoutent à celles recueillies sur terre pour être analysées par les météorologues qui
émettront des bulletins de prévision et d'avertissement pour les utilisateurs.

Energies renouvelables : l’énergie solaire, éolienne, marine, et bien d’autres…


Puisque ces dernières sont reliées et dépendantes directement à l’état du météo et
du climat, la météorologie constitue, en fait, une matière de base dans l’étude des
énergies renouvelables. En bref, l’exploitation de la météorologie dans ce domaine se
manifeste dans l’utilisation en continu des données météo, avant l’installation d’une
certaine énergie, dans une région donnée en vue d’estimer les quantités d’énergie
pouvant être produites en fonction des paramètres météorologiques associés (vent,
ensoleillement..) dans cette région. L’état climatique d’une telle région, dans laquelle
nous voulons installer une énergie renouvelable, nous informe aussi sur le genre et
l’intensité des phénomènes atmosphériques (vent, précipitation ...) qui se répètent,
à intervalles, dans la région en vue de les prendre en compte.

Ecologie : Nous pouvons approximer l’exploitation de la météorologie dans l’écologie


par un exemple, à savoir, mettre une station météo automatique mobile dans une
forêt au cas où il y a un désastre naturel (Comme un feu de forêt). Dans ce cas, les
écologistes peuvent avoir une idée sur les valeurs de certaines grandeurs aériennes
concernant ce désastre, et la relation de la concentration de ces grandeurs avec la vie
des organismes.

Agriculture : la météorologie agricole, ou agrométéorologie, est une spécialité à la


rencontre de la météorologie et de l'agronomie, qui étudie l'action des facteurs
météorologiques, climatologiques et hydrologiques en vue d'améliorer la gestion des
exploitations agricoles et les conditions de développement du milieu rural. Cette
spécialité vise en particulier l'exploitation de ces données en temps réel pour
optimiser les décisions sur le traitement des cultures, sur l'anticipation de l'éclosion
des insectes ravageurs et l'irrigation.

Tourisme : la météorologie reste un domaine important, non seulement dans les


sciences, mais aussi dans la vie socio-économique. Les données météorologiques
sont utilisées aussi dans le tourisme pour assurer un bon voyage pour les touristes.

32
II-6) Conclusion :
Nous avons vu alors qu’au côté de l’aspect théorique de la météorologie, qui a une
énorme importance dans la compréhension des phénomènes atmosphériques,
l’aspect appliqué est présent ainsi fortement, de sorte que grâce aux études
météorologiques, faites par plusieurs méthodes et outils, il est maintenant possible
de prévoir le temps, ainsi qu’exploiter les données et les informations de la
météorologie en pas mal de domaines, même ceux qui ont relation avec la vie socio-
économique.

La météorologie, et surtout qu’elle touche plusieurs domaines et non pas


uniquement théorique, reste alors une science irremplaçable.

III- Climatologie :
III-1) Généralité :

III-1-1) DEFINITION :
La climatologie, ou science de climat, se définit comme une discipline traitant
l’aspect du temps en domaine spatial bien déterminé, sur une période donnée,
généralement longue (30 ans).

Contrairement à la prévision qui s’effectue à l’échelle locale, à court terme, cette


discipline recueillit les relevés de différents paramètres météorologiques dans une
région donnée, à savoir, la température, les précipitations, le vent, la pression, etc.,
afin d’étudier le climat régnant la région en question …

III-1-2) TYPES DE CLIMATS :


Les climats se diffèrent d’un endroit à un autre, le tableau ci-dessous contient les
climats les plus connus :

TYPE DESCRIPTION

Climat polaire milieu polaire froid, permanant, vaste et tendu de glace et


de neige.

climat tempéré température douce et pluie régulière dans les quatre


saisons.

Se caractérise par des hivers doux (10°C au moyen) et très


Climat humide marqué par des pluies intermittente et surtout de
océanique la bruine. L’été le temps est beaucoup plus sec mais très
frais (pas plus 23°C).

33
Ce climat est influencé par des influences continentales
Climat venant de l’est de l’Europe. Cela se traduit par des
océanique températures très froides pendant un certain temps en
Dégradé hiver et le contraire en été.

est un climat brutal à cause de ses températures qui


Climat varient d’une saison à l’autre. Ainsi en hiver (moins de 0°C
Continental et en été plus de 30°C). Les précipitations sont plus fortes
en été à cause des orages.

est un climat inégal sur le plan de précipitations qui sont


Climat plus fortes en printemps et automne. Le reste de l’année
méditerrané c’est le calme. Les températures sont chaudes en été et
douces en hiver.

Climat
Montagnier Températures et précipitations très instables.

Climat Climat chaud, humide et très pluvieux, végétations denses.


Equatorial
Ceux sont des climats où la température est constante
Climat tropical toute l’année, marqués par des saisons hivernales et
Et estivales très pluvieuses. La différence entre les deux
Subtropical climats se situe au niveau des températures qui ont
tendance à varier plus dans le climat subtropical.

Tableau 4 : Types de climats

III-1-3) MISSION DU CLIMATOLOGUE :


Les climatologues au sein de la station, en vue d’accomplir leur mission, contrôlent
régulièrement les données enregistrées par les observateurs, en validant quelques-
unes et effectuant des courbes de correction pour les diagrammes. Vers la fin de
chaque mois, ces derniers rassemblent tous les documents climatologiques afin de
les transmettre en vue d’archivage.

III-1-4) DOCUMENTS CLIMATOLOGIQUES :


Dans le chapitre précédent, nous avons vu que la mission de l’observateur se
concentre principalement sur la lecture et l’enregistrement des données
météorologiques afin de les analyser ultérieurement par le climatologue en les
utilisant d’une part dans les documents climatologiques, ainsi que dans les cartes
prévues d’une autre part. Les documents utilisés dans la station sont :

Carnet d’observation : C’est le document de base, surtout pour un observateur. Il


y consigne régulièrement, toutes les observations estimées, enregistrées, lues

34
directement et calculées. Le climatologue effectue, en parallèle, un suivi aussi
contraignant soit-il que obligatoire, afin de corriger les erreurs et finaliser un
travail déjà élaboré par l’observateur.

Compte rendu quotidien CRQ : C’est une sorte de reprise du carnet


d’observation. Ce document, rempli manuellement auparavant, est récemment
informatisé. Sa mise au point est désormais faite grâce au logiciel CLIMSTAT qui a
largement facilité le travail de l’observateur.

Tableau Climatologique Mensuel TCM : C’est un document similaire au CRQ,


également informatisé, qui englobe les données de tout le mois, rédigé au jour le
jour et finalisé à la fin du mois. Il présente également les moyennes mensuelles
des paramètres météorologiques ainsi que des remarques générales sur tout le
mois.

III-1-5) ACTIVITES CLIMATOLOGIQUES :


Nous avons signalé que le rôle primordial du climatologue est la vérification du
carnet d’observation. Avant de mettre au point tout autre document (CRQ, TCM..),
les données doivent être correctes pour pratiquer confortablement ses activités :

 A- La saisie des données


La saisie des données au sein de la station n’est plus élaborée manuellement. En
effet, le logiciel CLIMSTAT à réduit une grande part du travail du climatologue.
Désormais, les documents climatologiques sont traitables informatiquement et mis à
niveau automatiquement. Néanmoins, le climatologue reste toujours amené à
vérifier si toutes les données sont régulièrement saisies.

 B - L’envoi des documents climatologiques


Vers la fin de chaque mois, le climatologue rassemble un ensemble de documents à
envoyer à la DMN en vue de les archiver et les exploiter pour mener des études
climatologiques.

Il s’agit en fait des documents suivants :

 Les comptes rendus quotidiens ;


 Le tableau climatologique mensuel ;
 Le carnet d’observation du mois ;
 Les diagrammes de thermographes, hygrographe et barographe ;
 Les imprimés d’insolation.

L’envoi s’effectue de deux manières, un envoi par courrier et une transmission par
réseau.

35
III-2) Climat d’Essaouira :
Le climat d’Essaouira peut être classé dans les climats tempérés et de variété
océanique, caractérisé par une répartition de l’année en deux saisons ; une saison
sèche qui dure de Juin à Septembre en moyenne, et une autre pluvieuse d’Octobre à
Mai. Le climat est aussi caractérisé par une forte hygrométrie durant toute l’année,
et surtout avec une influence de la remonté des eaux froides le long de la côte, et
une prépondérance du vent maritime soufflant toute l’année.

TEMPERATURE
La présence de l’Océan réduit déjà considérablement l’amplitude thermique
annuelle. L’upwelling actif aussi restreint les variations de température tout en lui
conférant une moyenne annuelle de 17°C. Ainsi, vu que la nébulosité est presque
constante, elle empêche tout refroidissement excessif nocturne ou saisonnier.

HYGROMETRIE
L’humidité est élevée toute l’année, restant toujours supérieure à 70 % malgré les
variations saisonnières. De Juin à Octobre est la période la plus humide, avec des
taux dépassant 85 % à 6h du matin.

EVAPORATION
Avec une durée moyenne d’insolation annuelle comprise entre 3000 et 3250 heures
et des vents puissants, la région d’Essaouira est soumise à une importante
évaporation.

VENT
De Septembre à Février les vents perdent en intensité, la dominante NNE persiste
jusqu’en Octobre pour devenir NE.

En dehors des grands flux alizéens, des vents de secteur WSW et S ont été relevés et
qui sont liés aux passages des perturbations, un maximum de 220 Km/h fut
enregistré le 28 Novembre 1953.

SEUILS RECUEILLIS PAR LA STATION D’ESSAOUIRA


 Température minimale la plus basse 2,2°C.
 Température maximale la plus haute 44,5°C.
 Record pluviométrique : 624 mm durant l’année agricole 1995-1996.
 Vent fort : 216 Km/h.

III-3) Conclusion :
La climatologie constitue une discipline importante de la météorologie, de sorte
qu’elle ne donne pas seulement les types des climats existants, mais donne aussi une
description systématique et une explication physique de la répartition des climats sur
terre.

36
IV – Tâches effectuées :
IV-1) Introduction :
Au côté des informations théoriques que nous avons appris concernant la
météorologie durant notre stage, nous avons effectué plusieurs tâches pratiques. De
sorte que nous avons commencé par l’utilisation des outils informatiques de la
station en faisant la saisie journalière, ainsi que le contrôle et la correction des
données enregistrées.

D’une autre part, et en vue de lier la météorologie avec les énergies renouvelables,
nous avons eu l’idée d’exploiter, d’une certaine manière, les données rapportées par
la station météo, notamment le rayonnement et la vitesse du vent, qui constituent
en fait la base dans l’étude de faisabilité concernant l’installation future d’une
certaine énergie renouvelable.

Nous avons aussi eu la chance d’effectuer différentes visites volontaires, et autres


sous l’ordre de notre encadrant. De sorte que nous visitions l’aéroport, le port et
aussi le parc éolien AMOGDOUL.

IV-2) Elaboration des CRQ et TCM :


Nous savons bien que les données météorologiques sont mesurées pour être
finalement analysées et traitées en vue d’avoir, d’un côté, une idée sur le climat
d’une telle région, et aussi pour prévoir le temps d’un autre côté.

L’état du climat est connu, en fait, grâce aux documents climatologiques qu’on a vus
précédemment. Parmi eux, on note : Le carnet d’observation, le CRQ, le TCM, les
imprimes d’insolations, etc.

Nous avons noté que ces documents, notamment CRQ et TCM, sont réalisés par un
logiciel appelé CLIMSTAT, qui requière sûrement avant toute réalisation les données
météorologiques quotidiennes. Ces dernières sont mémorisées par un autre logiciel
nommé SKYMET afin d’être traitées sous la forme de documents climatologiques, et
transmises par la suite à la banque de données par MESSIR.

Alors comment fonctionnent ces outils informatiques ? Et comment nous avons


pratiqué cette tâche ?

D’abord, l’outil informatique est une utilité majeure dans le domaine météorologique
vu l’immensité des informations traitées, que ça soit dans la prévision numérique,
l’archivage et le traitement des données, l’observation quotidienne ou climatologie.

Le centre d’Essaouira utilise des logiciels qui facilitent largement le travail de


l’observateur et de climatologue, et font régulièrement et rigoureusement les tâches

37
usuelles, à savoir : L’acquisition, la mémorisation, le traitement et la transmission des
données météorologiques.

SKYMET
La mission de ce logiciel est d’acquérir et de mémoriser les données météorologiques
rapportées au début par les capteurs, et transmises par la suite via le Data logger. Il
constitue alors un récepteur qui fait, à intervalles, la réception ainsi que l’archivage
de données.

Figure 8 : Interface d’accueil SKYMET

En fait, ce logiciel est puissant d’acquérir les valeurs des paramètres météo chaque
six secondes, mais dans une interface il apparaît juste les données au bout de chaque
20 minute.

De plus, SKYMET donne accès aux tracés des diagrammes, de vent, de pression,
d’humidité et de température. Ces tracés permettent de déterminer les extrémums
et leurs heures d’apparition même s’ils n’ont pas déterminés parfaitement.

38
Figure 9 : Tracé des diagrammes de température et d’humidité

On notera qu’en outre que la base de données de ce logiciel est Microsoft Access.

CLIMSTAT
CLIMSTAT est une application de gestion des données météorologiques qui a été
développée par des ingénieurs météorologiques marocains sous Visual Basic.
L’application qui facilite la saisie des données journalières, les calculs
psychrométriques, et la réduction de CRQ et TCM est installée partout dans les
stations météorologiques marocaines.

C’est une application sécurisée, à laquelle seuls les membres de la station ont accès.

Figure 10 : interface de connexion de CLIMSTAT

Elle est utilisée pour :

Les calculs psychrométriques, et la saisie des informations sur le vent, la visibilité, le


temps présent et passé et les nuages en parallèle avec les observations de la journée.

39
Figure 11 : Interface de calculs psychrométriques et saisie de données

L’application permet aussi la saisie et l’édition des différentes pages des CRQ, ainsi
que la génération automatique des TCM.

Figure 12 : Génération du TCM via CLIMSTAT

MESSIR
MESSIR est un système informatique possédant des outils pour recevoir, traiter, stocker,
afficher, distribuer et imprimer tous les produits et données météorologiques tels :

 Les données textes comme


le METAR, SIGMET, et
d’autres genres...
 Les MESSAGES URGENTS
comme les avis de cyclones,
les fumées volcaniques …

Figure 13 : Interface de MESSIR

40
 Les cartes codées (vent/température, humidité, niveau de tropopause …)

Aussi il permet à l’usager la rédaction et le transfert des messages tels :


METAGHRYD, SPECIAL TV …

Notre mission, concernant ces logiciel, était de recopier les valeurs des
paramètres acquises par SKYMET, au bout de chaque heure, au carnet d’observation
pour qu’elles seraient, par la suite, saisies encore une fois dans CLIMSTAT, qui fait
automatiquement les calculs psychrométriques en basant sur ces paramètres saisies,
afin de réaliser les documents climatologiques en élaborant les CRQ
quotidiennement, ainsi que les TCM au bout de chaque mois.

En détails, les paramètres que nous avons recopiés au carnet à partir de l’interface
de SKYMET sont respectivement : la vitesse et la direction du vent, la température
sèche, l’hygrométrie et la pression atmosphérique. Alors que la température
mouillée, la température du baromètre et la pression barométrique sont lues
directement et recopiées à partir de leurs capteurs classiques.

Comme nous avons déjà dit, et après avoir saisi les données des paramètres
précédents dans CLIMSTAT, notamment la température du thermomètre sec T (en
°C), la température du thermomètre mouillé Tw (en °C), la température du baromètre
Tb (en °C) et la hauteur barométrique Hb (en mmHg), ce logiciel calcule
automatiquement les paramètres psychrométriques dont la valeur de chaque heure
sera utilisée dans les documents climatologiques, ainsi qu’être inscrite
manuellement, heure par heure, dans le carnet d’observation.

Au côté des données liées aux calculs psychrométriques, nous avons fait aussi la
saisie d’autres données concernant la vitesse et la direction du vent. Ainsi, on note
que le chef de la station fait en parallèle d’autres tâches plus compliquées dans ce
logiciel concernant les nuages et la visibilité.

Finalement, le carnet d’observation, comme CLIMSTAT, possède alors toutes les


données mesurées (automatiquement et classiquement), estimées (nuages et
visibilité) et calculées (paramètres psychrométriques).

Notons que le carnet d’observation reste dans le bureau du chef comme un secours
pour être utilisé au cas du besoin, alors que CLIMSTAT élabore les documents
climatologiques (CRQ et TCM) qui vont être transmis à la banque de données.

La durée de notre stage coïncidait exactement avec le mois du Juin, alors après la
saisie, qui était la grande partie que nous avons faite durant notre stage, nous avons
obtenu les CRQ et le TCM de Juin. (Voir ANNEXES)

41
IV-3) Exploitation de la météorologie dans les énergies renouvelables :

Objectif

En fait, ce TP a pour objectif « l’alimentation continue de trois ordinateurs, de la


station d’Essaouira, purement par une énergie renouvelable en exploitant les
données de la station ».

Problématique

D’abord, et en vue de lier la météorologie avec les énergies renouvelables, j’ai eu


l’idée d’exploiter les paramètres météo de la station (notamment le rayonnement et
la vitesse du vent) dont leurs études constitue en fait la base avant toute installation
des énergies renouvelables, de sorte que les données de ces paramètres doivent être
bien traités et analysés afin de trouver par la suite les caractéristiques adéquates (du
panneau solaire et de l’éolienne) pouvant assurer la production désirée.

Mais est-il déjà possible de trouver, ou plutôt d’estimer, les caractéristiques


adéquates d’un capteur solaire, ou bien d’une éolienne, à partir des données météo
d’une telle région ? Si oui, comment ? Autrement dit, comment exploiter les données
de météo pour dimensionner une plaque solaire, ou une éolienne, pouvant répondre
aux nos besoins énergétiques ? Quels sont les autres paramètres à étudier pouvant
nous aider à définir les caractéristiques convenables ? Finalement, comment assurer
une alimentation continue même dans les mauvaises conditions climatiques ?

Toutes ces questions et autres vont être répondues amplement dans ce qui suit.

L’étude du problème

Pour effectuer cette mission, en répondant au même temps sur les questions posées
précédemment, nous devons suivre trois étapes nécessaires :
1- D’abord, étudier le paramètre météo mesuré dans la station (rayonnement et
vitesse du vent).
2- Ensuite, dimensionner le capteur pouvant répondre aux besoins énergétiques des
charges en basant sur le paramètre étudié.
3- Enfin, stocker l’excès d’énergie, s’il existe, pour l’utiliser en cas du besoin.
(Faible circulation du vent pour l’éolienne OU passage nuageux pour la
photovoltaïque).

42
En fait, les ordinateurs que nous voulons alimenter ont comme rôles l’acquisition, le
traitement ainsi que la transmission des données météo, de sorte que chacun d’eux a
la puissance de 70 W en service et de 3 W en veille : Si la période de fonctionnement
des ordinateurs en service dure 10 heures par jour (de 8h à 18h), et par conséquent
celle de fonctionnement en veille se maintient à 14 heures (de 18h à 8h), alors, et
après un calcul simple, il apparaît que chaque ordinateur requière quotidiennement
une énergie électrique de 742 Wh.

L’énergie commandée totale, qui doit être disponible pour alimenter les trois
ordinateurs chaque jour, est alors :

Ec = 3 x ( P1 x dt1 + P2 x dt2 ) = 3 x ( 70 x 10 + 3 x 14 ) = 3 x 742 = 2226 Wh

Avec P1 : est la puissance de chaque ordinateur en service.


RrrrrrrrP2 : correspond à la puissance de chaque ordinateur en mode veille.
Fffffffffdt1 : désigne la durée de fonctionnement en service.
Dodds dt2 : est la durée de fonctionnement en veille.

Puisque notre objectif est d’obtenir cette quantité d’énergie électrique par une
énergie renouvelable, passons alors à étudier les variables du problème pour les
deux cas, à savoir, et dans un premier temps, l’étude des paramètres
météorologiques (rayonnement et vitesse du vent), et dans un deuxième temps,
l’étude des caractéristiques des deux énergies renouvelables (dimensionnement,
rendement...), et finalement, l’étude de la possibilité du stockage.

 A - Par l’énergie solaire :


D’abord, il est connu que l’énergie solaire est basée essentiellement sur le
rayonnement, comme un paramètre météorologique qui constitue en fait l’ensemble
des ondes électromagnétiques émises par le soleil, de sorte que grâce aux plaques
photovoltaïques, il est possible en fait de produire de l’énergie électrique à partir du
rayonnement solaire. Mais notons que dans cette tâche, nous ne concentrerons pas
sur le côté technique (associé à la façon avec laquelle l’énergie photovoltaïque se
produit) autant que nous occuperons uniquement de la production d’énergie elle-
même en exploitant les données du rayonnement de la station.

Alors, et comme nous avons déjà annoncé, nous allons commencer premièrement
par l’étude du rayonnement donné par la station pour estimer deuxièmement les
caractéristiques nécessaires du panneau solaire qui va assurer l’alimentation
continue des trois ordinateurs.

43
Avant commencer l’étude, annonçons la relation sur laquelle nous allons baser
énormément, c’est celle liant l’énergie produite par la plaque photovoltaïque avec
ses variables. Elle est donnée comme suit :

E = Rg x S x ƞ x dt (A)
Avec E : est l’énergie produite par le panneau solaire photovoltaïque (en Wh).
, Rg : signifie l’intensité du rayonnement (en W/m²).
Ddd S : désigne la surface du panneau solaire photovoltaïque (en m²).
, ƞ : correspond au rendement de la plaque photovoltaïque (sans unité).
, dt : est la durée d’ensoleillement (en heures).

a - Etude de rayonnement :
Le problème qui se pose concernant l’étude du rayonnement c’est que : sur quel
rayonnement nous allons se baser ? D’un mois, d’un an ou bien de dix ans ?

En fait, le rayonnement souvent exploité dans cette mission est de dix ans, de sorte
que la méthode adoptée par les chercheurs est de rassembler les valeurs du
rayonnement moyen de chaque Janvier par exemple, et diviser ensuite par 10 afin
d’obtenir la valeur moyenne du rayonnement de Janvier le long de dix ans (Et la
même chose pour les autres mois).

Nous obtenons alors ce qu’on appelle une année typique. Comme ça, le
rayonnement sur lequel on se base va répondre, plus au moins, au critère de moyen
de dix ans. Par contre, supposons que nous avons dimensionné notre capteur solaire
en basant seulement sur les données de l’année dernière par exemple, le
rayonnement de l’année prochaine va nécessairement changer (à cause de l’effet de
serre), et par conséquent, le dimensionnement ne sera plus valable.

Cette méthode est en fait adoptée pour baser le dimensionnement sur le mois (de
l’année typique) le plus défavorable concernant le rayonnement. Comme ça, ce
dimensionnement va approximativement satisfaire les besoins de la plupart des mois
des années prochaines.

Mais j’ai eu l’idée pour proposer de faire un TP différent : de travailler seulement sur
le mois de notre stage, à savoir, Juin. Car vu que la période du stage est relativement
courte, ainsi que nos connaissances et expériences ne sont pas suffisantes pour
effectuer une étude à vrais terme dans ce cadre, alors il suffit de travailler sur le
rayonnement de Juin et baser le dimensionnement seulement sur les données
duquel tout en le considérant comme un mois exemplaire, son étude est destinée

44
uniquement à montrer théoriquement la méthode suivie dans le dimensionnement,
et non pas vise à une installation réelle.

Cette tâche est rendue alors plus simple, de sorte que nous devenons tenus de
dimensionner, en basant sur les données du rayonnement, un capteur
photovoltaïque (et une éolienne par la suite) répondant uniquement aux besoins du
Juin, tant que, et comme nous avons déjà signalé, l’objectif de cette tâche est juste
de montrer la méthode adoptée dans le dimensionnement.

Autrement dit, ce que nous voulons savoir exactement est comment exploiter le
rayonnement du Juin pour dimensionner une plaque photovoltaïque produisant
chaque jour une énergie d’ordre 2226 Wh ?

Pour exploiter le rayonnement de la station, nous devons chercher les valeurs


moyennes du rayonnement journalier. Pour se faire, j’ai calculé le rayonnement
moyen quotidien en sommant les valeurs données au bout de chaque heure et
divisant ensuite par la durée d’ensoleillement qui ne dépassait pas 13 heures en Juin.
Comme ça j’ai obtenu alors les valeurs moyennes journalières du rayonnement.

Les valeurs du rayonnement moyen journalier de tout le mois sont données dans le
tableau ci-dessous :

Date Rayonnement moyen (en W/m²)


01/06/2015 751,89
02/06/2015 745,713
03/06/2015 774,681
04/06/2015 779,367
05/06/2015 740,814
06/06/2015 748,482
07/06/2015 784,266
08/06/2015 791,934
09/06/2015 796,194
10/06/2015 798,963
11/06/2015 770,208
12/06/2015 637,083
13/06/2015 675,423
14/06/2015 582,555
15/06/2015 321,63
16/06/2015 769,143
17/06/2015 822,606
18/06/2015 819,198
19/06/2015 818,133
20/06/2015 826,653
21/06/2015 821,115

45
22/06/2015 809,826
23/06/2015 780,219
24/06/2015 607,263
25/06/2015 340,161
26/06/2015 512,691
27/06/2015 788,691
28/06/2015 625,581
29/06/2015 740,814
30/06/2015 567,638
Tableau 5 : Rayonnement moyen journalier relatif au Juin 2015

Ces données sont représentées en fonction des jours de Juin dans le diagramme ci-
dessous :

Rayonnement moyen (en W/m²)


900
800
700
600
500
400
Rayonnement moyen
300
(en W/m²)
200
100
0

Figure 14 : Courbe des variations du rayonnement -Juin 2015-

 Le rayonnement de Juin 2015 varie entre une valeur minimale de 321 W/m²
et une autre maximale de 826 W/m².

 Sa valeur moyenne mensuelle est 711,6 W/m².

 L’intensité du rayonnement connait au début une stabilité avant qu’elle


diminue brutalement dans le quinzième jour. Mais directement après ce jour,
la diminution commence à disparaitre de sorte que les valeurs du
rayonnement reviennent presque au leur niveau normal. Cela se répète
similairement encore une autre fois justement après 10 jours.

46
b - Le choix de rendement – durée d’ensoleillement :

 Le rendement :

Le rendement d’un système photovoltaïque inclut l’ensemble des pertes provoquées


par ses composants. Il permet de caractériser la fraction de l’énergie lumineuse
captée au départ que l’on retrouve sous forme électrique injectée sur le réseau. Il est
donc égal au rapport entre l’énergie lumineuse Elum reçue sur les panneaux et
l’énergie électrique Eélec de sortie injectée sur le réseau.

𝐸(é𝑙𝑒𝑐)
ƞ=
𝐸(𝑙𝑢𝑚)

 Mais notons que nous ne concentrerons pas sur le côté théorique de ce


concept, mais nous occuperons uniquement de son aspect commercial, et
en quelque sort de celui industriel.

Les rendements des différents types de panneaux photovoltaïques :

 Les panneaux monocristallins : offrent les rendements les plus élevés : de


14% à 19%.
 Les panneaux poly-cristallins : ont un rendement inférieur aux
monocristallins. En en général, ils proposent un rendement maximum compris
entre 11% et 15%.
 Les panneaux amorphes ont le rendement le plus faible de sorte qu’il est
compris entre 5% et 7%.

Nous avons décidé finalement de choisir un module photovoltaïque monocristallin


ayant un rendement de 16% qui n’est pas faible, ni largement élevé au même
temps.

 Durée d’ensoleillement :

La durée d'ensoleillement est un indicateur climatique qui mesure le temps pendant


lequel un endroit est éclairé par le soleil sur une période donnée.

Cette durée n’est pas en fait une grandeur constante, elle varie d’une saison, d’un
lieu à un autre. Pour Juin 2015, le mois de notre stage, la durée d’ensoleillement ne
dépassait pas 13 heures par jour à Essaouira.

c - Etude de dimensions :
Il est bien connu que le dimensionnement d’un système photovoltaïque est basé
nécessairement sur le rayonnement de la région. Pour cette raison, nous allons
l’exploiter pour trouver la surface adéquate en utilisant la relation (A).

47
Puisque le rayonnement est donné comme des valeurs moyennes journalières
varient d’un jour à un autre, alors on ne peut pas l’utiliser sous forme de valeurs
journalières, car chaque jour va posséder, en basant sur la relation (A), une surface
différente. Or, la surface doit être constante.
𝐸𝑐
𝑆1 =
𝑅𝑔(1) x ƞ x 𝑑𝑡
𝐸𝑐
𝑆2 =
𝑅𝑔(2) x ƞ x 𝑑𝑡
𝐸𝑐
𝑆3 =
𝑅𝑔(3) x ƞ x 𝑑𝑡
.
.
.
𝐸𝑐
𝑆30 =
{ 𝑅𝑔(30) x ƞ x 𝑑𝑡

Avec 𝑬𝒄 est l’énergie commandée quotidiennement, qui égale à 2226 Wh.

Pour résoudre ce problème, j’ai eu l’idée d’utiliser effectivement le rayonnement,


mais cette fois à l’échelle mensuelle pour trouver la surface qui va répondre au
critère de tout le mois, et non pas seulement répondant au celui des jours d’une
manière individuelle. C’est-à-dire nous cherchons la surface S assurant à la fin du
mois exactement le total de l’énergie commandée chaque jour (Ec x 30). Mais au
niveau journalier, il ne se produira pas bien sûr cette énergie commandée à cause du
changement journalier de l’intensité du rayonnement.

Cela sera fait en utilisant la même relation, mais autrement :

𝐸1 = 𝑅𝑔(1) x S x ƞ x 𝑑𝑡
𝐸2 = 𝑅𝑔(2) x S x ƞ x 𝑑𝑡
.
.
.
{𝐸30 = 𝑅𝑔(30) x S x ƞ x 𝑑𝑡

En sommant ces équations ligne par ligne, on est abouti alors à :

𝑬 (𝑻/𝒎)
E T/m = Rg T/m x S x ƞ x dt => S=
𝑹𝒈(𝑻/𝒎) 𝐱 ƞ 𝐱 𝒅𝒕

Avec E T/m : l’énergie totale théorique qui sera produite pour tout le mois (Wh).
; (Avec E T/m = E1 + E2 + … + E30 = 30 Ec)
, Rg T/m : est la somme des valeurs du rayonnement pour tout le mois.
, (Rg T/m = Rg(1) + Rg(2) + … + Rg(30))

48
, ƞ : est le rendement du panneau photovoltaïque (sans unité).
, dt : est la durée d’ensoleillement (en heures).

N.B : Notons que l’énergie qu’elle se produira quotidiennement ne sera pas


exactement celle commandée, mais elle sera produite avec un excès ou bien une
insuffisance, selon l’intensité du rayonnement, de sorte qu’au cas où il y a un excès,
l’énergie excédentaire sera stockée pour les jours où il y a une insuffisance (une
faible intensité du rayonnement). De façon que la moyenne d’énergie produite
quotidiennement doit être finalement de l’ordre 2226 Wh. Alors si nous supposons
que l’énergie produite chaque jour est 2226 Wh, l’énergie produite totale mensuelle,
désignée par E T/m, sera donc 66780 Wh/mois.
(2226 x 30 = 66780)

66780
A.N : S= = 1,503858119 m²
21348,935 x 0.16 x 13

d - Etude de l’énergie produite :


Après avoir analysé le rayonnement de Juin, et trouvé aussi les caractéristiques
convenables (surface et rendement) du module photovoltaïque pouvant satisfaire
théoriquement les besoins énergétiques de la station, passons maintenant à calculer,
puis analyser, l’énergie qui sera produite théoriquement chaque jour en utilisant
toujours la relation précédente :

 Calcul de l’énergie produite :

Rayonnement moyen Energie consommé


Date (en W/m²)
Energie Produite (en Wh)
(en Wh)
01/06/2015 751,89 2351,9 2226
02/06/2015 745,713 2332,6 2226
03/06/2015 774,681 2423,2 2226
04/06/2015 779,367 2437,9 2226
05/06/2015 740,814 2317,3 2226
06/06/2015 748,482 2341,3 2226
07/06/2015 784,266 2453,2 2226
08/06/2015 791,934 2477,2 2226
09/06/2015 796,194 2490,5 2226
10/06/2015 798,963 2499,2 2226
11/06/2015 770,208 2409,2 2226
12/06/2015 637,083 1992,8 2226
13/06/2015 675,423 2112,7 2226
14/06/2015 582,555 1822,2 2226
15/06/2015 321,63 1006,1 2226
16/06/2015 769,143 2405,9 2226

49
17/06/2015 822,606 2573,1 2226
18/06/2015 819,198 2562,5 2226
19/06/2015 818,133 2559,1 2226
20/06/2015 826,653 2585,8 2226
21/06/2015 821,115 2568,5 2226
22/06/2015 809,826 2533,2 2226
23/06/2015 780,219 2440,5 2226
24/06/2015 607,263 1899,5 2226
25/06/2015 340,161 1064,0 2226
26/06/2015 512,691 1603,7 2226
27/06/2015 788,691 2467,0 2226
28/06/2015 625,581 1956,8 2226
29/06/2015 740,814 2317,3 2226
30/06/2015 567,638 1775,6 2226
Total 21348,935 66780,0 66780
Tableau 6 : Calcul de l’énergie photovoltaïque produite théoriquement

 Analyse de l’énergie produite :


Le diagramme suivant exprime les variations de l’énergie produite par notre module
photovoltaïque en fonction des jours de Juin 2015.
3000.0

2500.0

2000.0
Energie Produite (en
1500.0 Wh)
Energie Consommée
1000.0 (en Wh)

500.0

0.0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29

Fig.15 : Courbe des variations de l’énergie produite par rapport à celle commandée

 En utilisant toujours la relation (A), on trouve que 711 W/m² est la valeur
critique du rayonnement moyen journalier. De sorte qu’au-dessous de
laquelle, notre module photovoltaïque produit une énergie inférieure à 2226
Wh/jour, et au-dessus de laquelle, il produit, contrairement, une énergie
supérieure à 2226 Wh/jour.

50
 La valeur maximale de l’énergie produite était de 2585 Wh/j, grâce à une
intensité de rayonnement de 821 W/m². Par contre, celle minimale était de
l’ordre de 1006 Wh/j, due à un rayonnement de 321 W/m².

 Le nombre de jours, écrits en gras dans le tableau, où l’intensité du


rayonnement ne laisse pas de produire l’énergie nécessaire est uniquement
neuf.

 En revanche, Il y a une énergie excédentaire dans tout le reste du mois, à


savoir 21 jours.

 Le problème qui se pose maintenant c’est comment assurer une


alimentation continue pour nos appareils électriques (ordinateurs) dans les
neuf jours ; où la production est insuffisante ?

 Puisqu’on a déjà signalé qu’il y a un excès d’énergie dans tout le reste du mois, alors
ce problème peut facilement être résolu par le stockage de l’énergie excédentaire,
pour l’utiliser dans les jours où il y avait probablement un passage nuageux
important, et qui n’a pas laissé de produire l’énergie nécessaire.

N.B : La possibilité de stocker l’énergie photovoltaïque est existante, de sorte


qu’elle peut s’effectuer grâce aux quelques batteries spéciaux.

e – Conclusion « photovoltaïque » :
Finalement, il apparait que grâce au rayonnement de Juin 2015, le module
photovoltaïque, de 16% de rendement et 1,5 m² de surface, était capable
théoriquement de produire une énergie électrique suffisante pour une
consommation mensuelle de 66780 Wh. Cette production est susceptible en fait
d’alimenter, d’une manière continue, trois ordinateurs de la station d’Essaouira.

 B - Par l’énergie éolienne :


Avant toute chose, nous savons bien que l’éolienne, nommée aussi l’aérogénérateur,
est un dispositif pouvant produire de l’électricité en exploitant l’énergie cinétique du
vent. Mais nous notons encore une fois que ce TP n’est pas destiné à montrer le
mécanisme de fonctionnement de l’éolienne dans la production d’énergie, mais vise
pour produire de l’énergie elle-même en exploitant les données météo.

Il est à noter aussi que nous allons travailler sur l’éolienne d’une manière similaire à
celle de la photovoltaïque, de sorte que nous allons commencer par l’étude de la
vitesse du vent qui caractérisait le mois de Juin, pour estimer ensuite les

51
caractéristiques de l’éolienne nécessaires et susceptibles de satisfaire nos besoins
énergétiques.

La relation liant l’énergie éolienne (récupérée) avec ses variables est donnée comme
suit :

𝟏
E = 𝟐 x ƿ x S x v3 x ƞ x dt (B)
Avec E : est l’énergie éolienne produite dans une durée donnée (en Joules).
, ƿ : correspond à la masse volumique de l’air (en Kg/m3). ,
, S : désigne la surface balayée par les pales de l’éolienne (en m²).
, v : est la vitesse du vent (en m/s).
, ƞ : désigne le rendement de l’aérogénérateur (sans unité).
, dt : est la durée de la circulation du vent (en secondes).

a - Etude de la vitesse du vent :

D’abord, nous rappelons que nous sommes tenus à dimensionner théoriquement


une éolienne en basant uniquement sur les données rapportées par la station
concernant la vitesse du vent en Juin. De sorte que finalement, nous devons trouver
la longueur des pales de l’éolienne pouvant produire quotidiennement l’énergie de
l’ordre 2226 Wh à partir de la force de mouvement du vent qui caractérisait ce mois.

 Mais comment exploiter les données de la vitesse du vent ?

En fait, l’exploitation des données de la vitesse du vent consiste d’abord de trouver la


vitesse moyenne quotidienne du vent. Pour se faire, j’ai sommé les valeurs de
chaque heure pour toute la journée, et divisé ensuite par 24. Comme ça j’ai eu la
vitesse moyenne journalière de tous les jours de Juin.

Le tableau ci-dessous contient les vitesses moyennes quotidiennes en fonction des


jours de Juin.

Date Total des vitesses quo (en m/s) Vitesse moyenne quotidienne (en m/s)
01/06/2015 137 5,71
02/06/2015 132 5,50
03/06/2015 115 4,79
04/06/2015 101 4,21
05/06/2015 91 3,79
06/06/2015 114 4,75
07/06/2015 100 4,17
08/06/2015 82 3,42

52
09/06/2015 51 2,13
10/06/2015 57 2,38
11/06/2015 46 1,92
12/06/2015 44 1,83
13/06/2015 83 3,46
14/06/2015 106 4,42
15/06/2015 105 4,38
16/06/2015 108 4,50
17/06/2015 84 3,50
18/06/2015 55 2,29
19/06/2015 69 2,88
20/06/2015 62 2,58
21/06/2015 60 2,50
22/06/2015 66 2,75
23/06/2015 88 3,67
24/06/2015 111 4,63
25/06/2015 117 4,88
26/06/2015 120 5,00
27/06/2015 50 2,08
28/06/2015 62 2,58
29/06/2015 61 2,54
30/06/2015 106 4,42
Tableau 7 : Vitesse moyenne journalière relative au Juin 2015

Ces données sont représentées dans le diagramme suivant :

Vitesses moyennes quotidiennes


(en m/s)
6.00
5.00
4.00
3.00
2.00 Vitesse moyenne
1.00 quotidienne (en m/s)

0.00

Figure 16 : Courbe des variations de la vitesse moyenne -Juin 2015-

 Les valeurs de la vitesse du vent varient entre 5.71 m/s comme une valeur
maximale, et 1.83 m/s comme une valeur minimale.
 La valeur moyenne mensuelle (de Juin) de la vitesse du vent est 3.6 m/s.

53
 La vitesse du vent connait généralement une instabilité dans sa variation.

b - Le choix de rendement – Masse volumique - Durée de circulation du vent :

 Rendement :
En fait, le rendement d’un aérogénérateur n’est pas un pourcentage prêt et
standard. Oui il est comme ça, mais juste au marché et dans les usines. De sorte que
certains fabricants gonflent parfois le rendement d’une manière exagérée. Le
rendement constitue en effet une fonction de plusieurs variables (matière de
construction, dimensions, vitesse du vent..), et non pas juste un chiffre. De sorte qu’il
est étudié particulièrement : C’est-à-dire il y a plusieurs rendements particuliers et
propres à étudier aux différents transformations (à l’Hélice, au niveau du
multiplicateur, redresseur...). Finalement, et après une étude compliquée, ils donnent
une valeur approximative exprimant le pourcentage du rendement énergétique total
de l’aérogénérateur, qui ne dépasse pas, ou plutôt qui doit être inférieure à 59,3%
selon la loi de Betz.

Pour le choix de rendement, et même pour la longueur des pâles, nous les
choisissons pas arbitrairement, mais nous devons être liés toujours aux
caractéristiques et données techniques disponibles au marché.

! Nous notons que pour les pâles, il y a une grande probabilité de ne pas trouver
exactement les mesures nécessaires, données théoriquement, dans le marché. Mais
les constructeurs essayent toujours de mettre une petite gamme entre les mesures
fabriquées et existées au marché. Comme ça, le client peut choisir facilement la
gamme contenant ses propres mesures.

Après avoir une petite vision sur les rendements existés au marché, nous choisissons
finalement un aérogénérateur de rendement 40%.

 Masse volumique :
La masse volumique aérienne (ƿ) n’est pas aussi un nombre donné, mais elle est une
fonction qui varie avec différents paramètres :

 L'altitude (pression de l'air) : plus l'altitude est élevée, plus la masse


volumique de l'air sera faible. Une même éolienne produira plus en bord de
mer qu'en haute montagne avec la même vitesse de vent.

 La température : plus la température est élevée et plus la masse volumique


de l'air sera faible. Une éolienne produira plus lorsque la température
ambiante sera faible.

54
 L’humidité relative de l'air : plus l'air sera humide, plus la masse volumique
sera faible. Mais l'influence de l'humidité relative de l'air sur la masse
volumique reste relativement faible.
 On admet que la masse volumique de l’air prend la valeur 1,23 Kg/m3 dans
des conditions bien précisées (à 15 °C de température et à la pression
atmosphérique de 1,0132 bar).

 Durée de circulation du vent :


Contrairement au rayonnement, qui dure uniquement le long du jour et disparaît
avec le coucher du Soleil, les masses d’air (le vent) presque ne cessent pas à se
déplacer. C’est pour cela qu’on admet que la durée de circulation du vent est
presque 24/24 heures. Sauf dans des périodes courtes où l’air, sûrement au niveau
local, existe à un état calme.

c – Etude de dimensions :
Pour l’éolienne, l’étude de dimensions se fait principalement en basant sur les
données de la vitesse du vent. Cette étude nous permettra de trouver la surface qui
doit être balayée par les pâles de notre éolienne pour qu’elle sera puissante de
produire l’énergie de l’ordre 2226 Wh/jour. Par conséquent, et à partir de la surface,
nous pouvons trouver la longueur nécessaire des pâles.

La surface balayée, ou la longueur des pâles, doit aussi répond au critère de tout le
mois, et non pas répond individuellement à chaque jour : Dans ce cas, on aura alors
30 mesures de pales par mois. Or nous voulons juste une seule mesure, qui permet
de satisfaire approximativement les besoins énergétiques de la station le long du
mois désiré.

2 x 𝐸𝑐
𝑆1 =
ƿ x 𝑆 x 𝑣3(1) x ƞ x 𝑑𝑡
2 x 𝐸𝑐
𝑆2 =
ƿ x 𝑆 x 𝑣3(2) x ƞ x 𝑑𝑡
.
.
.
2 x 𝐸𝑐
𝑆30 =
{ ƿ x 𝑆 x 𝑣3(30) x ƞ x 𝑑𝑡

Pour trouver cette surface, nous allons travailler d’une manière similaire au TP du
rayonnement, de sorte que nous utilisons la relation (B) d’une façon englobant
implicitement les données de tout le mois :

55
E1 = ( 0.5 x ƿ x v3(1) x ƞ x dt ) 𝑆
𝐸2 = ( 0.5 x ƿ x v3(2) x ƞ x dt ) 𝑆
.
.
.
{𝐸30 = ( 0.5 x ƿ x v3(30) x ƞ x dt ) 𝑆

En sommant ces équations ligne par ligne, nous obtenons finalement :

ET/m = [ 0,5 . ƿ . (v13 + v23 + … + v303) ƞ . dt ] S =


𝟐.𝑬 (𝑻/𝒎)
, = [ 0,5 . ƿ . VT/m3 . ƞ . dt ] S => 𝑺 = ƿ. 𝑽𝟑(𝑻/𝒎) .ƞ .𝒅𝒕

ET/m : est l’énergie totale théorique qui sera produite pour tout le mois (en J).
, VT/m : elle a une dimension de vitesse et égale à VT/m = (v13 + v23 + … + v303).1/3
, ƿ : est la massa volumique de l’air (en Kg/m3).
, ƞ : est le rendement de l’aérogénérateur (sans unité).
, dt : est la durée de circulation du vent (en secondes).

A.N :

On a comme données : ET/m = 66780 x 3600 Joules VT/3m = 1799,691623 m/s ,


ƿ = 1,23 Kg/m3 ƞ = 40% dt = 24 x 3600 secondes

Alors, en remplaçant ces valeurs dans l’équation ci-dessus :

2 x 66780
S=
1,23 x 1799,691623 x 0,4 x 24

S = 6,2849521 m²

Et puisque la surface balayée est circulaire, alors :

𝑆
S = 𝜋.R² => R=√ A.N : R = 1,414412382 m
𝜋

Avec R : est la longueur de chaque pâle de l’aérogénérateur.

d - Etude de l’énergie produite :

 Calcul de l’énergie produite :


Comme il est le cas dans le TP précédent, nous allons calculer, puis analyser, l’énergie
éolienne produite théoriquement, en utilisant toujours la relation (B) :

56
Energie
Vitesse moyenne Energie Produite
Date Consommée
quotidienne (en m/s) (en Wh)
(en Wh)
01/06/2015 5,71 6902,0 2226
02/06/2015 5,50 6173,6 2226
03/06/2015 4,79 4082,3 2226
04/06/2015 4,21 2765,5 2226
05/06/2015 3,79 2022,7 2226
06/06/2015 4,75 3976,8 2226
07/06/2015 4,17 2684,2 2226
08/06/2015 3,42 1480,0 2226
09/06/2015 2,13 356,1 2226
10/06/2015 2,38 497,1 2226
11/06/2015 1,92 261,3 2226
12/06/2015 1,83 228,7 2226
13/06/2015 3,46 1534,8 2226
14/06/2015 4,42 3196,9 2226
15/06/2015 4,38 3107,3 2226
16/06/2015 4,50 3381,3 2226
17/06/2015 3,50 1590,9 2226
18/06/2015 2,29 446,6 2226
19/06/2015 2,88 881,8 2226
20/06/2015 2,58 639,7 2226
21/06/2015 2,50 579,8 2226
22/06/2015 2,75 771,7 2226
23/06/2015 3,67 1829,2 2226
24/06/2015 4,63 3671,0 2226
25/06/2015 4,88 4299,0 2226
26/06/2015 5,00 4638,3 2226
27/06/2015 2,08 335,5 2226
28/06/2015 2,58 639,7 2226
29/06/2015 2,54 609,3 2226
30/06/2015 4,42 3196,9 2226
Total 66780,0 66780
Tableau 8 : Calcul de l’énergie éolienne produite théoriquement

57
 Analyse de l’énergie produite :
Le diagramme suivant exprime les variations de l’énergie produite par notre
aérogénérateur en fonction des jours de Juin 2015.

8000.0
7000.0
6000.0
5000.0 Energie Produite (en
4000.0 Wh)

3000.0 Energie Consommée


(en Wh)
2000.0
1000.0
0.0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29

Figure 17 : Courbe des variations de l’énergie produite par rapport à celle


consommée

 En utilisant la relation (B), nous trouvons que la valeur critique de la vitesse


moyenne quotidienne du vent est 3,91 m/s. (En deçà de laquelle,
l’aérogénérateur produit moins que 2226 Wh par jour. Et au-delà de laquelle,
elle produit plus que 2226 Wh par jour).

 L’énergie maximale produite est de l’ordre 6900 Wh, elle est issue de la
vitesse moyenne 5,71m/s. Par contre, la production minimale est de l’ordre
230 Wh, elle est proportionnelle à la vitesse moyenne 1,83 m/s.

 Les jours où l’énergie produite est insuffisante, écrits en gras dans le tableau
ci-dessus, sont 17/30 jours.

 L’excès d’énergie existant dans le reste du mois est susceptible de couvrir


l’insuffisance énergétique des autres jours.

 En reliant des batteries spécifiques avec notre aérogénérateur, nous


pouvons stoker l’énergie excédentaire pour l’utiliser dans les jours où il y a
une faible circulation du vent afin d’assurer une alimentation continue
pour les ordinateurs de la station.

58
e – Conclusion «éolienne » :
Après une étude simple sur le vent qui caractérisait Essaouira en Juin 2015, nous
pouvons conclure alors que si nous mettions dans cette période au côté de
l’anémomètre (capteur mesurant la vitesse du vent) un aérogénérateur ayant une
longueur de 1,41 m pour chaque pâle, ainsi qu’un rendement de 40%, nous pourrons
obtenir une énergie de l’ordre 66780 Wh pour tout le mois, qui est susceptible
d’assurer une alimentation continue de trois ordinateurs de la station d’Essaouira.

 C – Conclusion :

Pour ce TP, je vois que nous ne pouvons pas comparer au niveau de la production
entre le module photovoltaïque et l’aérogénérateur sur lesquels nous avons juste
travaillé, tant que les deux sont dimensionnés d’une façon réalisant à la fin du mois
la même production. L’autre raison qui nous ne laisse pas de comparer entre eux
c’est qu’il y a pas mal de paramètres à étudier pour les deux sources d’énergie,
comme le coût d’installation, la saison et l’endroit où ils existent, le rendement, etc.

Mais malgré tout, nous pouvons les comparer juste dans ce cas au niveau de
l’efficacité énergétique par exemple : les jours où il y avait une insuffisance
énergétique pour l’éolienne étaient 17 jours en Juin, cependant, la production
photovoltaïque n’a pas atteint la couverture commandée que dans 9 jours.

En basant seulement sur cette donnée, nous pouvons dire, empiétement, que le
module photovoltaïque sera mieux que l’aérogénérateur (pour Juin 2015 à
Essaouira).

Finalement, il est vrai que la météorologie serve énormément les énergies


renouvelables. Mais ce TP montre que les énergies renouvelables peuvent aussi
servir la météorologie dans l’acquisition des données.

59
IV-4) Domaines d’application : Visites au sein de terrain.

 Visite à l’aéroport d’Essaouira :


L’assistance météorologique à la navigation aéronautique a pour objectif de
contribuer à la sécurité, à la régularité et à l’efficacité de la navigation aérienne
nationale et internationale.

L’Aéroport Essaouira – Mogador est un aéroport international marocain se situant à


18 Km de la vie d’Essaouira, construit sur une superficie de 3 000 m², contre 960 m²
pour l’ancienne aérogare, le nouveau terminal dispose une capacité accueil annuelle
de 300 000 passagers.

Figure 18 : Image de l’aéroport d’Essaouira Mogador

Dans une matinée de Juin, notre encadrant nous a accompagné pour visiter
l’aéroport d’Essaouira afin de voir les différents capteurs se situant aux alentours de
la piste, le parc météorologique, la station automatique et la tour de contrôle qui
joue le rôle de liaison entre le météo nationale et le pilote.

Le parc météorologique de l’aéroport est équipé de quelques instruments


nécessaires, positionnés selon les instructions de l’OMM.

Il est évident que pour l’aéronautique, les paramètres météorologiques nécessaires à


mesurer sont :

 La vitesse et la direction vent ;


 La visibilité ;
 Les précipitations ;
 La luminance ;
 La qualité, le genre et la hauteur des nuages …

60
Effectivement, le parc météorologique de l’aéroport contient des capteurs mesurant
les paramètres précédents, ainsi que d’autres capteurs mesurant par exemple les
températures, le rayonnement, l’hygrométrie, etc.

Figure 19 : Station météo automatique de l’aéroport

Prenant par exemple le télémètre de nuages, qui n’existe pas dans la station
d’Essaouira, c’est un appareil servant à mesurer la hauteur du plafond nuageux grâce
au retour d’un faisceau lumineux envoyé par l’instrument lui-même.

Figure20 :
télémètre et
l’anémomètre de
l’aéroport

Vu que le vent l’un des principaux paramètres météorologiques à contrôler sur une
piste de vol, un deuxième pilon de vent autre que celui du parc météorologique est
installé à 100 mètres du centre de la piste, afin de toujours avoir des informations sur
la vitesse et la direction du vent.

61
La station automatique est de type MICROSTEP qui est conforme aux
recommandations de l’OMM concernant les mesures et les rapports. Elle calcule
divers dérivés des données météorologiques, et génère des messages tel que
METAR, SPECI, SYNOP ainsi que les codes nationaux si nécessaires.

Figure 21 : Système d’acquisition et traitement de données de l’aéroport

Les données rapportées par les capteurs de la station automatique de l’aéroport ne


sont pas transmises via un câble, comme il est le cas dans la station d’Essaouira, mais
elles sont transmises par des signaux grâce au radio-modem émetteur et celui
récepteur.

; Figure 22 : Antenne émetteur Figure 23 : Antenne récepteur

62
Nous avons pu rencontrer lors de notre visite le staff travaillant dans la tour de
contrôle qui nous a donné une idée générale sur le travail et son déroulement dans la
tour, ainsi que le rôle primordial de la météorologie pour l’aéronautique.

Figure 24 : Le tour de contrôle

N.B : Vu le manque de personnel, la station d’Essaouira est liée à celle de l’aéroport


par un réseau sans fil, ainsi le chef de station peut contrôler le poste de travail de la
station MICROSTEP et avoir toutes les données météorologiques propres à la piste à
partir d’un poste de travail installé à la station d’Essaouira, sans devoir se déplacer
jusqu’à l’aéroport, ce genre de connexion entre deux stations n’existe au Maroc qu’à
la ville d’Essaouira.

 Visite au port d’Essaouira :

La météorologie maritime répond à un double impératif de sécurité et d’assistance.


Son but est ainsi la sauvegarde de la vie humaine et des biens en mer et sur la côte.

Pour y arriver, les services météorologiques nationaux reçoivent des données d’un
ensemble d’observation prises par les navires, les bouées, les satellites
météorologiques, les avions survolant les mers, etc. Ces informations s’ajoutent à
celles recueillies sur terre pour être analysées par les météorologues qui émettront
des bulletins de prévision et d’avertissement pour les utilisateurs.

Une fois les données recueillies par les services météorologiques nationaux, elles
sont transmises afin de servir à la prévision météorologique, entre autres à celle pour
les intérêts maritimes. Les météorologues analysent la situation et émettent des
prévisions pour leurs secteurs de responsabilités.

63
La station d’Essaouira étant une station côtière, était chargée de faire des
observations sur l’état de la mer, et la vitesse du vent, tandis que la majorité des
informations maritimes, telles que la direction de la houle et les prévisions des coups
de vent pouvant constituer un danger, parvenait à la station à travers des Bulletins
Météorologiques Spéciaux (BMS), qui doivent être faxés à l’Agence Nationale de
Ports (ANP) le plus tôt possible.

Station Essaouira : L’observation de la marée.

Parmi les phénomènes de la nature, la marée est l’un des plus majestueux par son
ampleur et sa puissance, l’un des plus surprenants par sa régularité et la discrétion
de ses causes.

L’étude des marées fournit des informations nécessaires à la navigation dans les
estuaires et les baies, à la conception des ports, à la construction des ponts, des
bassins et des brise-lames, à l’établissement des chartes de l’hydrographie et de la
délimitation des frontières maritimes. De plus, elle est utile pour les activités sous-
marines (destruction des roches et entrainement militaires) ainsi que pour la pêche,
la navigation de plaisance, le surf. . .

Pour observer la marée, la hauteur du niveau de la mer est mesurée en fonction du


temps par rapport à un niveau de référence. Ce peut être, par exemple, le plan
horizontal passant par la graduation 0 d’une échelle de marée.

Le port d’Essaouira, situé à 9°47’de longitude Ouest et 31°30’ de latitude nord, sur la
côte Atlantique Sud à environ 120 Km au Sud de Safi, et 180 Km au nord d’Agadir, est
à vocation de pêche.

Donc vu que la vielle d’Essaouira est une ville portière, l’observation de la marée est
une nécessité.

Avant, le service qui était responsables des observations marégraphiques avant de


céder place à la DMN est le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de
la Marine) qui appartient au réseau français.

La station d’Essaouira est maintenant équipée d’un marégraphe numérique côtier


fonctionne par un principe d’émission réception d’ondes acoustiques (40-50 KHz).

64
,

Figure 25: Point géodésique repéré par la satellite SHOM


; Fig.26 : marégraphe D’Essaouira

Un transducteur est placé au-dessus de la surface de l’eau, il émet une impulsion et


capte le signal réfléchi. Le temps écoulé entre l’émission et la réception du signal est
traduit en hauteur de la colonne d’eau.

Les informations recueillies par le marégraphe sont transmises par ondes via
l’antenne de ce dernier vers un boitier câblé à une station d’enregistrement au sein
du bureau d’observation et sont ainsi enregistrées tout au long de la journée sans
interruption, automatiquement sur un poste de travail.

Figure27 :Poste d’enregistrement de données et l’Unité de traitement du signal

Ces mesures ont comme principale but de déterminer le niveau de la marée le plus
bas possible sur la côte d’Essaouira, ceci nécessite une observation continue de la
marée sur une période estimée par les scientifiques à 18 ans suivant un cycle des
orbites proches de la terre et qui influencent sur la marée.

65
 Visite au parc éolien AMOGDOUL :

Une de notre visites était au parc éolien AMOGDOUL, le 10 Juin 2015, en vue de
collecter certaines données qui ont relations avec l’exploitation du vent, comme un
paramètre météorologique, dans la production d’énergie éolienne, ainsi que savoir
quelques informations concernant le parc il-même.

D’abord, le parc éolien Amogdoul est situé à CAP SIM à 15 Km à vol d’oiseau au sud
de la ville d’Essaouira. Le site du parc s’étend sur une surface d’environ 700 ha à
proximité du village Ouassen. Il a pour objectif la production de l’énergie électrique à
partir de l’énergie éolienne dans le but de :

 Répondre aux besoins en électricité de la ville d’Essaouira et Sidi Boughedra.


 Diminuer la dépendance du Maroc ainsi que ses importations en matière de
l’énergie.
 Produire une énergie verte et propre en faisant un meilleur usage des
ressources éoliennes.

Nous avons rencontré lors de notre visite un responsable là-bas qui nous a donné le
temps pour répondre à nos questions.

Puisque l’énergie éolienne nous intéresse comme étudiants d’énergies


renouvelables, nous avons posé pas mal de questions à un responsable là-bas qui
nous a donné le temps pour répondre sur lesquelles.

Parmi les questions que nous avons posées concernant le parc AMOGDOUL :
(notons qu’on n’a pas posé uniquement celles qui ont relation avec ce parc, mais aussi
sur le fonctionnement d’une éolienne en général).

 Quels sont les critères du choix de cette région ? (Pourquoi cette région)
Le choix n’était pas arbitraire, mais il était basé sur plusieurs études. Mais je
note que la cause principale qui nous a poussé de choisir ce lieu est la vitesse
moyenne favorable du vent. A savoir, 9m/s à hauteur 40m.

 Pouvez-vous estimer la production annuelle de ce parc ?


Au début, nous voulions que ce parc soit plus proche à la région littorale (à
la mer) que maintenant pour produire presque 210 GWh annuellement,

66
mais à cause de quelques contraintes écologiques, il était nécessaire de
laisser une parcelle entre la mer et le parc pour ne pas déranger les oiseaux
dans leurs trajectoires. A cette condition dans laquelle notre parc existe,
nous produisons 120 GWh annuellement.

 Quelles sont les périodes de l’année où la production est maximale et celles


où elle est minimale ?
La production est souvent maximale dans Juin, Juillet et Août. Par contre,
elle est minimale dans Décembre et Janvier.

 Quel est le nombre des éoliennes existantes dans ce parc ainsi que la
puissance de chaque éolienne?

Il existe 71 éoliennes dans ce parc de sorte que la puissance de chacune est


estimée par 850 KW.

 Est-ce que la production de ce parc est suffisante pour la couverture


électrique d’une ville comme Essaouira ?
La production électrique annuelle de ce parc est hyper-suffisante pour une
ville comme Essaouira de sorte qu’elle représente le triple de la
consommation annuelle de cette ville qui ne dépasse souvent 40 GWh.

 Quelles sont les régions que vous alimentez ?


Au Maroc, le réseau électrique est interconnecté : Toutes les stations
produisant de l’électricité injectent leurs productions dans un réseau
uniforme. Alors, nous n’alimentons pas une région déterminée.

 On croit que vous avez juste répondu implicitement de la question suivante,


le stockage de l’énergie électrique ne se fait pas alors ?
Oui, justement. En plus de l’injection de l’énergie produite dans le réseau
national, l’électricité qui provient de l’éolienne est déjà non stockable car
elle est de nature alternative.

 Quel est l’intervalle de la vitesse du vent où il y a un fonctionnement


normal de l’éolienne ?
Pour que l’éolienne fonctionne naturellement, la vitesse du vent qui la fait
tourner doit être comprise dans l’intervalle [4 m/s, 25m/s], de sorte qu’au
dessous de 4 m/s, le vent n’est pas susceptible de faire tourner les pâles de
l’éolienne. Cependant, au dessus de 25 m/s, le vent a l’aptitude de perturber
les éoliennes.

67
 Est que vous maintenez la vitesse des pâles à une vitesse constante ou bien
vous laissez les pâles tournent spontanément ?

Selon la vitesse du vent ambiant, les pâles tournent spontanément.

 Quel est l’effet de la direction du vent sur la production électrique ?

La direction du vent n’influence pas la production électrique, car les pâles


s’adaptent automatiquement avec la direction du vent en changeant l’ongle (..).

 Comment voyez-vous ce parc dans le futur ? (Y aura-t-il aucune


modification ultérieurement ?)

Franchement, nous aspirons à ajouter 14 éoliennes bientôt.

----------------------------

Ce responsable nous a montré aussi leur système informatique de contrôle, appelé


INGECON-W, qui a pas mal de tâches et missions comme :

 L’orientation de la nacelle quant au vent prédominant ;


 Positionnement et supervision de l’angle des pales ;
 La connexion et déconnexion au réseau, ainsi que la mesure de la tension ;
 Réglage de vitesse et des consignes de puissance active à générer.

Figure 28 : Le logiciel INGECON-W

68
Nous avons pu aussi d'entrer au sein du parc en accompagnant le responsable qu’on
a rencontré pour mieux comprendre le fonctionnement de l’aérogénérateur.

Figure 29 : Image durant notre visite

Justement après notre visite au parc AMOGDOUL, nous étions tenus par notre
encadrant de rédiger un rapport décrivant tout ce que nous avons vu durant cette
visite.

IV-5) Conclusion :
Il apparait alors que notre stage était tellement riche non seulement par tout ce qui
est théorique, mais aussi par les tâches pratiques qui ont, en fait, un rôle essentiel
dans la vraie compréhension de la théorie elle-même.

De plus, les tâches que nous avons effectuées n’étaient pas dans un sens unique et
monotone, mais elles étaient vraiment différentes, en commençant par la réalisation
de quelques documents climatologiques, sortir en visites scientifiques et en
terminant par une simple étude, du rayonnement et de la vitesse du vent, basée sur
l’exploitation des données de ces variables pour produire de l’énergie.

69
Conclusion générale
En fait, ce stage nous a permet de mettre le point sur les principaux axes des
stations météorologiques, qui sont l’observation, l’assistance maritime et
aéronautique et la climatologie.

En premier lieu, nous avons pu cerner l’importance de l’exactitude de l’information


météorologique recueillie par l’observateur, qui est primordiale en météorologie vu
que c’est le point de départ de toute bonne prévision. Le stage nous a aussi permis
d’utiliser les instruments météorologiques pour avoir les paramètres
météorologiques avant de les traiter par l’outil informatique, soit dans un but de
transmission (sous forme de messages synoptiques ou autres genres de messages vus
précédemment), ou pour traiter l’information dans un but climatologique.

Ce stage était aussi pour moi une très bonne occasion pour lier entre les données
météorologiques avec le domaine d’énergies renouvelables.

De plus, le stage était un bon moyen pour nous aider à développer nos
connaissances non pas uniquement dans le domaine météorologique, mais et aussi
dans la gestion des relations au sein du travail, sans oublier le respect du temps d’un
autre côté.

Finalement, nous pouvons dire que le stage d’initiation professionnel était pour
nous une première expérience au sein du monde du travail, qui grâce au personnel
de la station météorologique d’Essaouira fut à la fois intéressante et réussie.

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BIBLIOGRAPHIE

www.wikipeia.com : Télédétection, sondage, cartographie.

M.Boulal Redouane (L’encadrant de notre stage) :

* Quelques définitions purement météorologiques .


* Informations concernant la DMN et la station d’Essaouira en particulier.

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ANNEXES
Nous avons dit que l’élaboration de quelques documents climatologique était une
des tâches que nous avons effectuées, durant notre stage, par la saisie quotidienne
des données.

Ces documents, élaborés informatiquement par CLIMSTAT, sont les CRQ (Comptes
Rendus Quotidiens) d’une façon journalière et le TCM (Tableau Climatologique
Mensuel) au bout de chaque mois.

Voilà le TCM et quelques CRQ relatifs au Juin 2015 :

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