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UFR 

: Sciences Agronomique, Elevage, pêche-aquaculture et Nutrition


Licence 3 : Production de semences et plants

Sujet groupe 4 : politique pouvoir ou service publique et priorisation


nationale (Botswana, les APE et la zone de libre-échange continentale
africaine)

PARTICIPANTS :
Maxime Wilfried JACKY Fatoumata B.D. DIALLO
Boucar BAKHOUM Jeannette DIATTA
Mouhamed NDIAYE Pape Moussa NDOYE
Souleymane DIA Tening DIENG
PLAN :
Introduction
I. Les attributs d’un pouvoir électifs au Sénégal
II. La cohabitation des trois pouvoirs et leurs apports au
développement des chaines de valeurs des produits locaux
III. Les particularités du model Botswana pouvant inspirer le Sénégal à
travers ses organes de gouvernances
IV. Les services de l’administration publique, les forces de l’ordre, les
agents fiscaux du domaine, l’administration douanière
V. Analyse de la mise en œuvre des accords de partenariat économique
APE
VI. Avantages et les inconvénients d’une zone de libre-échange
continentale Africaine pour ses chaines de valeurs.

Introduction
« Les politiques publiques sont les procédures d’action visant à résoudre les problèmes
publics définis à partir de l’interaction de divers sujets sociaux sur fond de situation sociale
complexe donnée et de relations de pouvoir prétendant permettre une utilisation plus
efficace des ressources publiques et la prise de décisions à travers des mécanismes
démocratiques, et ce avec la participation de la société » [1]. Elles sont l'ensemble des
stratégies que le gouvernement met en place pour assurer les services publics aux citoyens.
Elles peuvent venir du niveau international, national ou local. Elles comprennent plusieurs
textes législatifs, la création d'agences ou de services déconcentrés. Elles peuvent
concerner diverses thématiques comme la santé, l'éducation, l’agriculture, le logement, le
développement du territoire, l'emploi, l'environnement, entre autres.

I. Les attributs d’un pouvoir électifs au Sénégal


Le système électoral au Sénégal est le scrutin majoritaire à deux tours qui est appliqué à
l’élection présidentielle au Sénégal. Le président de la république est élue au suffrage
universelles direct, son mandat est de 5 ans renouvelable une seule fois. Le parlement actuel
est alors constitué uniquement de l’assemblé national qui compte 150 députés, élues au
suffrage universel pour une durés de 5 ans. Concernant les élections municipales, elles sont
destinées à élire le conseil municipal d’une commune. Au Sénégal il y a plus de 500
communes différentes qui sont toutes administré par un maire et ses adjoints le conseil
municipal peut être composé de conseillers municipaux appartenant à la majorité et de
conseillers municipaux appartenant à l’opposition tout électeur de la commune peut être
candidat, il doit cependant être présenté par une partie politique légalement constitué ou
par une coalition de partie politique légalement constituées. Les conseillés élues s’engage
pour un mandat de 5 ans. Le maire possède différentes attributions il gère entre autres la
surveillance de la comptabilité communale, la direction des travaux, plus généralement
l’exécution des décisions du conseil municipal. Le maire et ses adjoints forment le bureau
municipal, c’est l’organe exécutif de la commune. Le conseil municipal quant à lui est
l’organe délibérant, il donne son avis toutes les lois ou celui-ci est requis par les lois et
règlements ou à des demandes des représentants de l’État.

II. La cohabitation des trois pouvoirs et leurs apports au développement


des chaines de valeurs des produits locaux
1. La cohabitions des trois pouvoirs
- Pouvoirs exécutifs
Le Sénégal est une république à régime multipartite ou le président exerce la charge de chef
de l’État et le premier ministre, la fonction de chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est
aux mains du président ; qui a pour fonction de mettre en œuvre d’exécuter les lois
adaptées par le pouvoir législatif.
- Pouvoir législatif
Le pouvoir législatif est géré par le parlement qui est constitué d’un assemblé national, qui
compte 150 membres élus pour une période 5 ans par l’élection l’législatif.
- Pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire est le pouvoir de rendre la justice. Cette fonction est assurée par les
tribunaux et intervient dans l’activité administrative.
 Ces trois pouvoirs se définissent donc par leurs rôles à l’égard de la loi. Le champ du
pouvoir législatif est celui de l’élaboration et de l’adoption de la loi. Le champ du
pouvoir exécutif est celui de la mise en exécution de la loi et le champ du pouvoir
judiciaire est celui de respect de l’application de la loi.

1. L’apport des trois pouvoirs aux développements des chaines de valeurs


des produits locaux
Au Sénégal pour valoriser les produits locaux, il est important que ces trois pouvoirs
(exécutif, législatif et judiciaire) concurrent au développement des chaines de valeurs des
produits locaux.
De ce fait, le champ d’exécutifs devrait formuler des lois allant dans le sens par exemples de
facilité aux entreprises de transformation d’accéder à l’électricité, la réduction des taxes et
impôts, et mettre en places des subventions à leurs dispositions. Le champ de législatif se
chargeras de la légiférassions et l’adoption de ces lois. Ainsi pour l’effectivité des avantages
pour le progrès des chaines de valeurs, le champ judiciaire veillera à l’application des lois.

III. Les particularités du model Botswana pouvant inspirer le Sénégal à


travers ses organes de gouvernances
Les Botswanais sont, à juste titre, très fiers de leurs institutions. Le Botswana est en effet un
Etat de droit : la constitution promulguée le 30 septembre 1966, et très peu révisée depuis
(ce qui est relativement rare en Afrique), garantit à chaque citoyen les libertés de conscience
(article 11), d'expression (article 12), d'association (article 13) et de circulation (article 15).
Elle protège le droit de propriété (article 8), ainsi que l'inviolabilité du domicile (article 9).
Fille reconnaît à chacun le droit à une vie décente, et elle interdit toute forme de
discrimination, notamment raciale (article 15)'. Là encore, le Botswana a ainsi longtemps fait
figure d'exception en Afrique australe. Le respect pratique de ces droits est assuré par une
justice et une presse indépendante. Le Botswana n'a ainsi jamais interdit aucun parti et ne
connaît pas de prisonniers politiques. Le Botswana est également depuis trente-trois ans une
véritable démocratie parlementaire multiraciale, dont le fonctionnement s'inspire de celui
des institutions britanniques. Le Parlement est formé de deux chambres : l'Assemblée
Nationale et la Chambre des Chefs (« House of Chiefs »). Les 44 députés élisent le Président
(« Speaker ») de l'Assemblée. Le parlementarisme botswanais est particulièrement
méticuleux : chaque projet de loi est examiné trois fois.
Le Président de la République est choisi par l'Assemblée en son sein. Il contrôle le pouvoir exécutif et
nomme les ministres, également issus du Parlement, sauf quatre d'entre eux au plus (article 43 de la
Constitution). Le Président nomme le Vice-Président qui est, en quelque sorte, son adjoint, et qui lui
succède jusqu'au terme du mandat en cours en cas d'empêchement ou de décès. Le Vice-Président
est par ailleurs le chef de la majorité à l'Assemblée, à la place du Chef de l'Etat, qui n'y paraît pas
souvent. Le Président de la République' peut dissoudre la Chambre basse. Inversement, l'Assemblée
nationale peut présenter une motion de défiance dont l'adoption emporte, ou bien démission du
Gouvernement, ou bien, si celui-ci refuse, dissolution de l'Assemblée, ce qui entraîne de facto un
renouvellement du Gouvernement. Cette démocratie fonctionne sans heurts : les six élections
législatives, organisées avec régularité depuis 1965 (1969, 1974, 1979, 1984, 1989, 1994, 1999) se
sont déroulées dans des conditions satisfaisantes, même si les partis d'opposition ont parfois fait
appel à la Haute Cour pour dénoncer certaines irrégularités et ont obtenu, en 1984, l'annulation des
élections dans une circonscription. La participation électorale est importante (77 % en 1994). Les
partis d'opposition détiennent aujourd'hui 13 sièges sur 44 à l'Assemblée nationale. Des ministres en
exercice sont fréquemment défaits dans les urnes. Enfin, l'opposition détient plusieurs municipalités.
Le Botswana n'a toutefois pas connu l'alternance électorale.
Cependant, cette stabilité politique peut aussi s'expliquer par une tradition légitimiste, ainsi que par
la fragmentation de l'opposition (huit partis ont présenté des candidats aux élections de 1994) et par
sa désunion. Le Botswana National Front (BNF), d'inspiration marxiste et principal parti d'opposition,
s'est ainsi scindé en 1997, 11 de ses 13 députés formant un nouveau parti, le Botswana Congress
Party, d'inspiration sociale-démocrate, et dirigé par M. Mike Dingake, ancien compagnon de
pénitencier de M. Nelson Mandela.
IV. Les services de l’administration publique, les forces de l’ordre, les
agents fiscaux du domaine, l’administration douanière

 Évolution des politiques publiques d’intervention dans le secteur agricole au Sénégal


Trois étapes historiques peuvent être distinguées du point de vue de l’orientation idéologique et du
modèle économique servant de base et d’inspiration au rôle de l’État dans la régulation des filières
agricoles :
1960 – 80 : Filières agricoles administrées sous l’ère du Programme agricole avec un dispositif
coopératif d’intervention en amont et en aval de la production et des prix
administrés/garantis/contrôlés; orientation idéologique socialiste ; modèle économique classique
interventionniste (de nature keynésienne) : « tout État ou État providence ».
1980 – 2000 : Ajustement et libéralisation avec une restructuration des formes d’intervention
marquée par le dépérissement de l’État et l’émergence de dispositifs collectifs privés, la libéralisation
des marchés notamment céréaliers dans le cadre d’une économie de marché ; orientation
idéologique libérale ; modèle économique néoclassique : laisser faire, vérité des prix, correction des
distorsions (ex : élimination subventions), « moins d’État ou mieux d’État ».
Depuis 2000 : Difficultés des réformes libérales et retour de l’État avec des dispositifs mixtes (type
Arm) et des stratégies dirigistes et volontaristes qui se traduisent par une forte allocation de
ressources financières et le recours aux subventions au secteur agricole ; options idéologiques
libérales toujours clamées mais ; modèle économique inspiré par la nouvelle économie
institutionnelle : prise en compte du facteur institutionnel qui s’ajoute aux forces naturelles du
marché comme mécanisme de coordination et de régulation des filières agricoles.
Les dispositifs d’encadrements L’administration des filières s’est traduite par la création de
différentes structures en amont et en aval pour s’occuper de l’offre de services mais également de la
commercialisation. Les prix étaient fixés et contrôlés à la production et à la consommation tel que
l’Autorité de Régulation des Marchés Public (ARMP). Des structures de contrôle étaient mises en
place pour veiller à l’application des différents prix.
Dispositifs de régulation des prix : Les politiques de régulation ont eu une forte orientation
d’approvisionnement alimentaire. Différents dispositifs réglementaires ont été mis en place par l’État
pour maîtriser les prix et les circuits de distribution de certains produits, contrôler la qualité des
produits alimentaires et de pratiquer la répression des fraudes. Les établissements publics ont
occupé une place importante dans ces politiques de régulation. L’Office de commercialisation
agricole du Sénégal (Ocas), l’Office national de la coopération et de l’assistance au développement
(Oncad), la Société nouvelle pour l’approvisionnement et la distribution au Sénégal (Sonadis), et la
Caisse de péréquation et de stabilisation des prix constituent les principaux dispositifs structurels
pour mettre en œuvre ces politiques. Le rôle de régulation de la caisse de péréquation consistait à
acheter localement, à importer et à distribuer des produits alimentaires de première nécessité (riz,
sucre, huile, etc.) et à fixer les prix de manière à les mettre à la portée des faibles revenus. En outre,
elle prélevait des taxes sur les importations d’autres produits (voitures, boissons alcoolisées, textiles
etc.) pour compenser le manque à gagner sur les denrées de première nécessité.
 Législation nationale et ajustements aux principes de l’OMC
Le Sénégal fait partie d’un certain nombre d’accords multilatéraux au sein de l’OMC et a choisi de
n’en adopter, jusqu’ici, aucun de type plurilatéral (accord ne regroupant pas tous les pays membres).
L’appartenance à l’OMC en nécessite l’intégration des normes et engagements à l’international dans
le système juridique national. En effet, en matière douanière et avant l’année 2014, le Sénégal
détenait un code douanier mis en place depuis 1987, c’est-à-dire avant même la création de l’OMC.
Cette situation rendait anachroniques certaines dispositions du code douanier par rapport aux
instruments de l’OMC. Cette réforme a été précédée par celle de 2004 sur le code des
investissements avec des facilités et garanties faites aux investisseurs. Le Programme de réformes de
l’environnement des affaires et de la compétitivité (PREAC) entrepris par le Sénégal entre 2013 et
2015 s’inscrit dans cette optique de mise à niveau par rapport à l’international (APIX, 2014).
 La création de l’Agence chargée de la promotion de l’investissement et des grands travaux
(APIX) en 2000 ainsi que l’intégration à l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du
droit des affaires (OHADA) depuis 1995
Constituent des avancées notoires dans le nivellement des normes nationales aux dispositions de
l’OMC. En tant que membre, le Sénégal est tenu d’appliquer des règlements de l’Union 40
économique et monétaire des États d’Afrique de l’Ouest. Or celle-ci a adopté en 1999 le règlement
N° 5/99/CM/UEMOA pour la mise en œuvre de l’article VII du GATT de 1994 sur la vérification des
marchandises et l’appréciation de leurs valeurs douanières. Le tableau 3.2 est un récapitulatif des
notifications du Sénégal à l’OMC depuis 2009.
Tableau 1 Récentes notifications à L’OMC par domaine, 2009-2016 (tiré de : OMC, 2017-b)

Les restrictions quantitatives relatives aux importations et aux exportations ont été enlevées. Les
exportations sont également affranchies de la TVA. Il en est ainsi pour le monopole sur les
importations du riz. Le Sénégal a aussi consacré une réduction des droits de douane de 37 % à 14,7 %
entre 1994 et 2002 en simplifiant les tarifs. Il faut toutefois noter que la suppression de ces
restrictions ne touche pas certains produits comme les oignons, les pommes de terre, les bananes, le
mil et le sorgho. L’organe d’examen des politiques commerciales (OEPC) attestait par la même
occasion que le Sénégal continue d’exercer des mesures tarifaires ou non tarifaires à l’égard
d’industries agroalimentaires en particulier sur la production du lait concentré, du raffinage des
huiles végétales alimentaires et de la production de tomate concentrée. Ces produits sont des
aliments de base pour la population et peuvent impacter son pouvoir d’achat. Depuis 1994 déjà, le
Sénégal a supprimé l’exigence de déclaration ou d’autorisation préalable à laquelle les industries
étaient soumises (WT/TPR/S/119).
Nous pouvons aussi noter l’implication des eaux et forêts, elles exercent les prérogatives de l’état
dans les domaines de la conservation des sols, de la gestion de la faune et des écosystèmes. Les
forets constituent une couverture végétale optimale pour les bassins hydrographiques. Les bassins
versants forestiers répondent à une grande partie des besoins en eaux des utilisations domestiques,
agricoles, industrielles et écologique. Les forêts et les arbres contribuent à réduire les risques liés a
L’eau tels que le glissement de terrain, inondation localisée et sècheresse et a prévenir la
désertification et la salinisation.
« La gestion de l’eau et des forets sont étroitement liée à l’agriculture et requiert des solutions de
politique innovante qui tienne en compte la nature complexe de toutes ses ressources vitales. »

V. Analyse de la mise en œuvre des accords de partenariat économique


APE
Ils sont critiqués, aussi bien dans les pays du Sud concernés, que par les ONG et certains
parlements en Europe. Plusieurs organisations soutiennent également que cette
ouverture serait néfaste pour des pays dont l'économie dépend largement de
l'agriculture, tels que les pays d'Afrique de l'Ouest. Des exemples venant de pays
connaissant des accords de libre-échange depuis plusieurs années (tel que la Jamaïque)
montrent la destruction complète de filières agricoles autrefois rentables et
l'appauvrissement conséquente des producteurs et des populations rurales. L'Union
européenne exercerait des pressions sur les pays ACP argumentant que « l'aide au
développement » pourrait diminuer jusqu'à 47 % en cas de refus des accords APE dans
les délais prévus (31 décembre 2007) faisant ainsi un lien entre des accords «
commerciaux » et l'appui au développement. Certains pays insulaires du Pacifique ont
fait état de menaces et ont déposé une plainte formelle auprès de la Commission
européenne.

Impact des accords précédents sur le développement


Les précédents accords (Lomé/Cotonou) ont montré leurs limites (la part des
importations des pays ACP vers l'UE ne cesse de décroître, de 7 % en 1975 à 3 % en 2009.
Pourtant ces accords dissymétriques ont eu peu d'impact sur le développement des
économies des pays ACP et leurs accès au marché européen. Ce sont en fait les barrières
non tarifaires qui empêchent les produits ACP d'entrer sur le marché européen.
Certaines normes concernent la santé du consommateur ; d'autres touchent à des
aspects esthétiques tels que les dispositions sur la taille des mangues par exemple. Les
effets souhaités par ces préférences ont aussi été contrecarrés par les subventions
agricoles de l'UE vis-à-vis de ses propres producteurs, alors que les producteurs des pays
ACP, ne disposant pas des ressources nécessaires et ayant été soumis souvent à des
programmes d'ajustement structurel, ne peuvent faire bénéficier leurs agriculteurs de
subventions similaires.
Afrique de l'Ouest
En 2005, la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest CEDEAO a produit un mémorandum
sur les impacts des APE sur la politique agricole commune. L'Association des industriels
africains s'oppose à la conclusion des accords de partenariat économique et rejette le
principe de l'ouverture réciproque des marchés.
Selon les organisations paysannes et les acteurs non étatiques du Mali, les accords de
partenariat économique auront de graves conséquences pour l'agriculture et les économies
nationales. Ils estiment que les APE remettent en cause la Loi d'orientation agricole, adoptée
à la suite d'un large processus démocratique tenu en 2005. Ils se sont prononcés contre la
signature des accords au 31 décembre 2007 et proposent des mesures alternatives,
notamment une prolongation des négociations.
Signataire depuis 2016 d’un accord de partenariat économique avec l’Union européenne, le
Cameroun a vu ses recettes douanières s’effondrer. En trois ans, les finances du pays ont
cumulé des pertes s'élevant à 10,6 milliards de francs CFA (16 millions d’euros.

Parlements nationaux
En juillet 2006, la Délégation parlementaire pour l'UE de l'Assemblée nationale française
a adopté à l'unanimité un rapport rédigé par le député Jean-Claude Lefort (communiste).
Dans ses conclusions, la Délégation indique qu'elle « est gravement préoccupée par le
fait que la mise en œuvre du libre-échange, malgré les précautions actuellement
envisagées par la Commission européenne, entraînera un choc fiscal, agricole, industriel
et sur la balance des paiements d'une telle ampleur pour nos partenaires, qu'il pourrait
compromettre la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, alors
que l'Afrique subsaharienne souffre, dans ce domaine, de retards si inquiétants qu'ils
constituent une menace pour la paix et la stabilité internationales ». Par ailleurs elle
estime « que si les négociations se poursuivent dans la même voie, l'Union européenne
commettrait une erreur stratégique, politique, économique et sociale à l'égard des pays
ACP, qui se paiera par l'effritement d'une relation indispensable à la construction d'un
monde plus sûr et plus juste et au rayonnement ainsi qu'au poids de l'influence
européenne ».

I. Avantages et les inconvénients d’une zone de libre-échange


continentale Africaine pour ses chaines de valeurs.
- Les avantages
La ZLECA offre des possibilités commerciales qui changent le visage de l’industrialisation en
Afrique.
Stimule la croissance durable et l’emploie
Profite aux petites et moyennes entreprises.
Offre une opportunité sans précédent pour la transformation la compétivité et le
développement.
L’augmentation des échanges intra africains en valeurs relatives dans l’agro-alimentaire.
- Les inconvenants
Les échanges inégaux peuvent conduire a des déséquilibres entre les nations en particulier
entre les économies avancées et les économies moyens avancé.
La libre circulation, circulation des biens et des services peut conduire à une uniformisation
culturelle.
La dépendance des économies nationales du fait de la spécialisation.
L’effet négatif de la concurrence : fermeture des entreprises et chômage.

Conclusion
Le Sénégal est le premier pays d’Afrique de l’Ouest à s’engager avec les institutions de Brettons
Woods dans les politiques d’ajustement structurel. Dès 1978, la crise de l’économie sénégalaise, en
particulier de l’économie agricole, et ses conséquences sur les finances publiques, ont contraint le
gouvernement à mettre en place, en accord avec le FMI, un programme de stabilisation, puis de
redressement économique et financier (PREF, 1979). Puisque le pays œuvre à l’harmonisation entre
sa législation nationale et les dispositions du système commercial international administré par l’OMC,
il serait judicieux de voir si les mesures relatives aux importations vers le Sénégal ne présentent pas
d’entorses handicapantes à sa sécurité alimentaire.

Analyse swot des APE et de la zone de libre-échange continental


africain au Sénégal
Les échanges commerciaux mondiaux se sont accrus ces dernières années. Ils sont
caractérisés par des accords bilatéral, régional, et continental. Selon l’organisation mondiale
du commerce (OMC) la majeure partie des pays membres adhère à un des accords de
commerce précités. L’Afrique entretient aussi des relations commerciales avec le reste du
monde sur la base de ces accords. Cependant dans le cadre des APE nous avons fait appel au
SWOT qui est un outil important utilisé dans le cadre du management stratégique.

Forces faiblesses
Remplace le régime l’élimination des droits de
commercial unilatéral douane peuvent anéantir les
Stabilité politique et industries locales et leur
territoriale capacité de production
Main d’œuvre abondante et à Les APE biaises en faveur de
moindre cout l’Union européenne risque
Capacité de transfert des d’augmenter la pauvreté au
produits et services Sénégal
Manques de réactivité sur
certaines demandes
 Corruption
Opportunités Menaces
Commerce intra africain Echange inégal
Coopération régional et Divergences d’opportunité au
internationale niveau des dirigeants
Mécanismes de relances post Menace des PME produits
covid locaux
Lutte contre le terrorisme Baisse de l’économie
Accroissement de la diversité sénégalaise
des produits Augmentation du taux de
Multiple choix du chômage
consommateur
Production à moindre cout
Capacité de transfert des
produits et services

Discutions

Au vu des conséquences probables des APE pour les économies de la CEDEAO, on se


demande bien pourquoi le Sénégal a-t-il accepté de signer ces Accords ? La question est
d’autant plus pertinente que, comme PMA, cette signature ne lui apporte pas plus
d’avantages que le régime dont il bénéficie actuellement. En effet, depuis la 3e Conférence
des Nations-Unies sur les PMA, organisée à Bruxelles, en 2001, l’UE avait lancé l’initiative
dite « Tout sauf les armes », en faveur des PMA, qui pouvaient exporter vers les marchés de
l’Union en franchise de droits de douane, et sans réciprocité. Par contre, en signant les APE,
la réciprocité obligera le Sénégal à ouvrir 71% de son marché aux produits de l’UE!

Dans ces conditions, est-ce la « promesse » « d’aide » financière qui a poussé le Sénégal à
signer ? Ce serait contradictoire avec l’objectif affiché d’atteindre la « souveraineté
budgétaire » dans 5 ans. Est-ce pour préserver la solidarité au sein de la CEDAO ? Mais si
c’est pour un accord qui va à l’encontre des intérêts de celle-ci, à quoi bon ? Ou alors, est-ce
l’ultimatum de la Commission européenne, qui a amené le Sénégal à accepter les APE ?
Quelle que soit la raison, c’est une grave erreur de les avoir acceptés, car, la libéralisation à
grande échelle qu’ils entraîneront est incompatible avec « l’émergence » à laquelle aspire le
pays. En somme, avec les APE c’est « l’émergence » renvoyée aux calendes grecques!

Si les APE devaient être ratifiés et mis en œuvre, le jugement de l’histoire risque d’être
sévère à l’endroit de Macky Sall. Contrairement au président Abdoulaye Wade, qui avait pris
la tête de la résistance aux APE, Macky Sall aura joué un rôle peu glorieux dans cette bataille,
qui aura des conséquences profondes et à long terme sur l’avenir de la CEDEAO.

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