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PRÉPARATION DE LA FIN

D’EXERCICE COMPTABLE ET
PRÉSENTATION DES ÉLÉMENTS
DE GESTION
Parcours Comptabilité Module 4| CCI MAYENNE| Clarisse. RICHARD

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C.RICHARD 1
ETABLISSEMENT DES COMPTES ANNUELS ET DE LA LIASSE FISCALE

Cette photo par Auteur inconnu est soumise à la licence CC BY-ND

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C.RICHARD 2
POURQUOI FAIRE UNE A votre avis ?
COMPTABILITE ?

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C.RICHARD 3
 Répondre à l’administration fiscale en vue du calcul de l’impôt et
des taxes à payer
 Pour l’entrepreneur, maitriser son activité chiffrée et connaitre son
résultat (bénéfice ou perte)
 Pour l’entrepreneur, maitriser le patrimoine de l’entreprise
 Pour l’entrepreneur, disposer d’outil de pilotage

 Etat de connaissance de la situation économique d’un département, d’une


région, d’un pays

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C.RICHARD 4
PARTIE 1

Comprendre la différence entre le


résultat comptable et le résultat fiscal

C.RICHARD 5
ventes
Achats

Paie,
immobilisation,
tva…

BALANCE DES COMPTES


AVANT INVENTAIRE

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C.RICHARD 6
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C.RICHARD 7
Résultat fiscal
et calcul de l’IS

Liasse fiscale =
déclaration fiscale
de l’activité
professionnelle
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C.RICHARD 8
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C.RICHARD 9
o Sur les
structures
QUELQUES RAPPELS juridiques

o Sur les
obligations
comptables et
fiscales

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C.RICHARD 10
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C.RICHARD 11
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C.RICHARD 12
• CFE
• TVS,…

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C.RICHARD 13
SYNTHESE
LES REGIMES FISCAUX

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C.RICHARD 14
Revenus
Professionnels

Déclaration IR

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C.RICHARD 15
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C.RICHARD 16
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C.RICHARD 17
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C.RICHARD 18
OBLIGATIONS DECLARATIVES

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C.RICHARD 19
DECLARATION DE FIN D’EXERCICE DES REVENUS PROFESSIONNELS NON SOCIETALS (BIC et BNC)

• REVENUS BIC : Liasse fiscale à transmettre par voie dématérialisée

• REVENUS BNC : Liasse fiscale à transmettre par voie dématérialisée


Liasse 2035

Les revenus doivent faire l’objet d’une déclaration sur la déclaration


d’impôt sur le revenu 2042 Pro

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C.RICHARD 20
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C.RICHARD 21
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C.RICHARD 22
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C.RICHARD 23
PARTIE 2
Comment déterminer le résultat fiscal (base de
calcul de l’impôt tant IR que IS) ?

Par la maitrise des principes comptables et


fiscaux ?

C.RICHARD 24
LES PRINCIPES COMPTABLES

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C.RICHARD 25
Citez-moi les principes
comptables à respecter ?

C.RICHARD 26
 L’image fidèle
 La Permanence des méthodes
 La continuité d’exploitation
 Les couts historiques
 La prudence
 L’indépendance des exercices
 Le principe de non compensation
 Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture

C.RICHARD 27
LES PRINCIPES COMPTABLES

Donc un certain nombre de principes sous-tendent et expliquent les différents règles


comptables (et aident aux choix à opérer dans des cas particuliers)

Parmi eux, on peut citer les principes suivants :

 L’image fidèle :

Pour donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat


de l’entreprise, les comptes annuels doivent être établis avec régularité
(conformément aux règles et procédures en vigueur) et sincérité (conformité aux
règles et procédures). (PCG, art. 120-2)

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C.RICHARD 28
LES PRINCIPES COMPTABLES

 La permanence des méthodes :

A moins qu’un changement exceptionnel n’intervienne dans la situation de la société,


la présentation des comptes annuels comme les méthodes d’évaluation retenues ne
peuvent être modifiées d’un exercice à l’autre. Si des modifications interviennent de
façon exceptionnelle, elles doivent être notifiées dans l’annexe.
L’application de ce principe permet la comparaison dans le temps et avec les autres
entreprises. (notion de Pro-format)

 La continuité d’exploitation :

Pour évaluer le patrimoine à la clôture de l’exercice, on doit se placer dans la


perspective d’une continuité d’exploitation et non d’une liquidation.
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C.RICHARD 29
LES PRINCIPES COMPTABLES

 Les coûts historiques (principe du nominalisme) :

Ce principe consiste à respecter la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des
variations de son pouvoir d’achat. L’unité monétaire est donc une unité de mesure stable
sans influence dans le temps. Donc la valeur d’entrée au patrimoine est le cout
d’acquisition positionnée dans la colonne valeur brute. Il n’y a pas de réévaluation ou
d’actualisation de la valeur du bien.

 La prudence :

Par prudence, on n’enregistre un produit que lorsqu’il est certain, mais on enregistre
une charge dès qu’elle est probable. Il en va de même des plus ou moins values. Il
s’agit d’apprécier raisonnablement les faits, pour éviter l’excès de prudence et éviter
des provisions excessives garantissant des résultats futurs, (attention, impact fiscal)
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C.RICHARD 30
LES PRINCIPES COMPTABLES

 L’indépendance des exercices :

Ce principe est en relation directe avec celui de la continuité ; les différents utilisateurs
de l’information comptable (propriétaires, dirigeants, personnel, tiers, l’état) ont besoin
d’informations périodiques.

Il faut déterminer les résultats de la gestion passée de l’entreprise et prévoir les résultats
futurs et donc découper la vie des entreprises en périodes ou en exercices comptables.

En conséquence, il ne faut rattacher à chaque exercice les charges et les produits qui le
concernent et ceux là seulement. (notion de « cut-off »)

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C.RICHARD 31
LES PRINCIPES COMPTABLES

 Principe de non compensation :

Les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément.

Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif et de passif du bilan
ou entre les postes de charges et produits du compte de résultat.

Par poste, il faut comprendre les lignes du bilan et du compte de résultat.

Toute compensation est interdite entre les comptes même pour des éléments
concernant la même opération, ou le même tiers (exemple, un fournisseur également
client)
Sauf si explicitement prévu (compte 609 RRR obtenues)
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C.RICHARD 32
LES PRINCIPES COMPTABLES

 Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture :

« le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice


précédent » PCG art 130-2

Et ce avant répartition du résultat décidé en Assemblée Générale Ordinaire

Le bilan d’ouverture reprend donc les soldes de clôture (et non les mouvements
justifiants les soldes) d’où l’importance du dossier de justification des soldes.

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C.RICHARD 33
LES PRINCIPES FISCAUX

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C.RICHARD 34
D’APPLICATION DE L’IMPOT SUR LES
LES PRINCIPES BENEFICES (IS)

C.RICHARD 35
1   Définition

L’article 205 du CGI indique que l’impôt sur les sociétés est :

« […] un impôt sur l’ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et les autres
personnes morales […] »

qui y sont soumises.

En 2014, 1 955 392 entreprises étaient imposables à l’IS.

2. Analyse

L’assujettissement à l’impôt sur les sociétés ne résulte que de la qualité de la personne qui réalise
des bénéfices, quelle que soit la nature de ces derniers.
Par conséquent, une société qui réalise à la fois des bénéfices tirés d’une exploitation commerciale et
d’activités civiles (location d’appartements pour l’habitation, par exemple) est imposée à l’IS sur la
totalité de ses revenus commerciaux et non commerciaux si elle est désignée comme personne
morale assujettie à l’IS
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C.RICHARD 36
LE CHAMP DE L’IMPOT SUR LES BENEFICES
D’APPLICATION

C.RICHARD 37
 Les personnes morales imposables

Les personnes imposables à l’impôt sur les sociétés les plus fréquemment rencontrées
dans la pratique sont indiquées dans le tableau ci-après, qui précise en outre si cet
assujettissement est de plein droit ou résulte d’une option expresse de la société.

Les cas particuliers de l’assujettissement de certains organismes publics ne sont pas


abordés

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C.RICHARD 38
Personnes Morales soumises à de plein
sur option Observations
l'IS droit
Quelque soit leur objet, sauf en cas d'option
les SA, les SAS X pour le régime fiscal des sociétés de
personnes pour celles nouvellement créées.
Les SARL (ainsi que les
exploitants agricoles à X Sauf si option pour le régime fiscal des
responsabilités limitées) sociétés de personnes

Les Eurl X
Si l'associé est une personne morale
(Entreprise Unipersonnelle à Si l'associé est une personne physique -
X
Responsabilité Limitée) l'option est irrévocable
les Eirl (Entreprise Individuelle L'entreprise peut verses des dividendes à son
X
à Responsabilité Limitée) exploitant
Les sociétés en commandite
X
simple et en participation
Les sociétés civiles qui exercent
une activité commerciale ou X
industrielle

les SNC X

Les Sociétés d'Exercice Libéral


X
(SEL…)
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C.RICHARD 39
Remarques :

- Les associations sont soumises à l’IS si elles exercent une activité comparable aux entreprises
soumises aux mêmes impôts.

- Les associations à but non lucratif ne sont pas imposables si leurs recettes commerciales
annuelles présentent un caractère accessoire par rapport à l’activité principale et est inférieure à
61 634 euros en 2017.

- Certains organismes à caractère bancaire tels que les caisses du Crédit Agricole, du Crédit Mutuel,
les caisses d’Epargne et de crédit municipal sont assujettis à l’IS.

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C.RICHARD 40
Régime applicable aux jeunes Sa, Sarl et Sas

Seules les SA, SARL, et SAS non cotées créées depuis moins de cinq ans peuvent opter
temporairement pour le régime des sociétés de personnes. Les modalités d’application de ce
régime sont résumées après :

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C.RICHARD 41
• Conditions relatives au capital Le capital et les droits de vote doivent être détenus à hauteur de 50 % au moins
par des personnes physiques, 34 % au moins devant être détenus par des dirigeants de la société.

• Conditions tenant à l’activité des entreprises Les sociétés exerçant une activité industrielle, commerciale,
artisanale, agricole ou libérale peuvent opter.

• Conditions tenant à la taille des entreprises L’effectif doit être inférieur à 50 salariés et le chiffre d’affaires ou le
total du bilan doit être inférieur à 10 millions d’euros. Les sociétés de capitaux qui ont exercé l’option et dont
l’effectif atteint ou dépasse 50 salariés au cours d’un exercice clos à compter du 31 décembre 2015 et jusqu’au
31 décembre 2018 conservent le bénéfice de l’option au titre de cet exercice et des deux exercices suivants, dans
la limite de la période de validité de l’option.

Durée de l’option(à faire dans les 3 mois de la création)


L’option est exercée pour 5 ans non renouvelables ; une fin anticipée est possible si l’une des conditions
d’application de ce régime cesse d’être remplie ou en cas de renonciation à l’option.

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C.RICHARD 42
Régime applicable aux SARL à caractère familial

Certaines SARL à caractère familial peuvent opter, de manière permanente, pour le régime des sociétés
de personnes non soumises à l’IS. Les modalités d’application sont résumées ci-dessous :

Conditions

Il s’agit des SARL exerçant une activité industrielle, commerciale ou artisanale, formées entre parents en
ligne directe, de frères et sœurs, de conjoints ou simultanément des membres de l’un ou l’autre de ces
groupes (les partenaires d’un pacs, leurs enfants communs, leurs parents en ligne directe, frère ou sœur,
bénéficient du dispositif) ; chaque associé doit être directement lié aux autres, soit par le mariage, soit
par des liens de parenté directe ou collatérale jusqu’au deuxième degré.

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C.RICHARD 43
Option Elle doit être demandée par l’unanimité des associés en indiquant leur identité et
les liens de parenté qui les unissent, la raison sociale et la répartition du capital.

Fin de l’option
L’option prend fin :
– soit par révocation de l’option, mais une nouvelle option n’est plus possible ; – soit lorsque
la société admet un nouvel associé n’ayant pas le lien de parenté voulu ;
– soit lorsque la société abandonne son activité industrielle, commerciale ou artisanale ;
– soit par transformation de la SARL en une société d’une autre forme.

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C.RICHARD 44
Les personnes morales exclues du champ d’application de l’IS

Ce sont des personnes morales ou des collectivités qui devraient normalement être soumises à l’IS du fait
de leur forme ou de la nature de leur activité (ou d’une option) mais qui sont exclues du champ
d’application de cet impôt en vertu de certaines dispositions. Il s’agit principalement

: – des groupements d’intérêt économique, d’intérêt public, ou des groupements forestiers ;


– des sociétés civiles professionnelles et sociétés civiles de moyens ;
– des sociétés civiles de construction-vente ou de placement immobilier ;
– des sociétés immobilières de copropriété dotées de la transparence fiscale.

Par ailleurs, les sociétés qui ont opté pour le régime fiscal des sociétés de personnes sont exclues du
champ d’application de l’IS

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C.RICHARD 45
Les personnes morales exonérées d’IS

Ces personnes morales sont passibles en principe de l’IS, mais elles bénéficient d’une exonération,
soit totale soit partielle, généralement accordée en vertu de considérations d’intérêt général,
économique ou social.

Les collectivités publiques

Les associations ou organismes sans but lucratif

Les organismes mutualistes

Les coopératives artisanales et leurs unions et les coopératives d’entreprises de transport

Les sociétés contribuant à la construction d’immeubles

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C.RICHARD 46
LA TERRITORIALITE DE L’IMPOT SUR LES BENEFICES

C.RICHARD 47
 Le principe Il est exprimé dans l’article 209 I du CGI :

« Les bénéfices passibles de l’impôt sur les sociétés sont déterminés […] en tenant compte uniquement des
bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées en France ainsi que de ceux dont l’imposition est attribuée à la
France par une convention internationale relative aux doubles impositions. »

  Analyse

Sont imposables à l’IS, les bénéfices résultant des entreprises exploitées en France,
– soit par l’intermédiaire de représentants (n’ayant pas de « personnalité professionnelle » distincte de celle de
l’entreprise qui les emploie) ;
– soit réalisant un « cycle commercial complet en France » (ensemble d’opérations commerciales, artisanales ou
industrielles cohérentes). Il faut également inclure dans les bénéfices imposables à l’IS :
– ceux qui sont attribués à la France par une convention internationale ;
– ceux qui proviennent des immeubles, des brevets et licences d’exploitation et des placements financiers situés
ou exploités hors de France (sauf s’ils sont inscrits au bilan d’une société à l’étranger).

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C.RICHARD 48
 Conséquences

Les bénéfices résultant d’opérations réalisées à l’étranger ne sont pas imposables en France à l’IS lorsqu’ils ont été
effectués dans le cadre d’un établissement autonome, ou par un représentant de l’entreprise ou encore lorsque les
opérations constituent un cycle commercial complet à l’étranger.
Par symétrie, les pertes réalisées à l’étranger dans les mêmes conditions ne sont pas déductibles des bénéfices réalisés
en France.

Société ayant une société ayant une


activité en France activité à l'étranger
non soumise à l'IS pour
société dont le siège
soumise à l'IS les opérations réalisées
est en France
à l’étranger
soumise à l'IS pour les
Société installée à
opérations réalisées en non soumis à l'IS
l'étranger
France (1)
(1) Dans le cadre d’établissements autonomes ou par l’intermédiaire de représentants ou qui forment un cycle
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commercial complet.
C.RICHARD 49
Remarque

Les pertes subies par une société dans des activités réalisées à l’étranger suivent les mêmes règles que
les bénéfices en matière de territorialité.

Ainsi, les pertes subies à l’occasion d’opérations réalisées par une succursale non autonome située à
l’étranger sont déductibles des bénéfices réalisés par la société française soumise à l’IS dont elle
dépend.

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C.RICHARD 50
EXEMPLE La société anonyme Clouteau a pour objet la vente, l’installation et l’entretien de matériels industriels. Elle
exerce son activité principalement sur le territoire de l’Union européenne mais cherche à s’implanter également sur
les nouveaux marchés de l’Est. Elle a réalisé au cours de l’exercice, les opérations suivantes :

QUESTION Indiquer le régime fiscal au regard de l’IS des opérations précédentes

1. Ventes de matériels :
• en France : 5 210 450 €
• en Guadeloupe : 482 790 €
• en Russie : 850 420 €

Les ventes de matériel en France et en Guadeloupe sont normalement soumises à l’IS ainsi que celles
réalisées en direction de la Russie, qui ne constituent que de simples exportations.

2. Installations et réparations effectuées en Allemagne par une équipe de spécialistes envoyée en mission de
courte durée à cet effet depuis le siège social. Montant de la facturation : 258 600 €.

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C.RICHARD 51
L’équipe de spécialistes envoyée en Allemagne n’a pas effectué un cycle commercial complet
et ne constitue pas une représentation de l’entreprise. Le chiffre d’affaires réalisé à cette
occasion est donc imposable à l’IS en France.

3. Livraisons de matériel à la filiale de Grande-Bretagne pour 741 800 €. Cette filiale a réalisé un bénéfice de
1 400 000 € au cours de l’exercice.

Les livraisons de matériels à la filiale anglaise constituent de simples livraisons intracommunautaires


soumises à l’IS. La filiale est un établissement autonome imposable en Angleterre. Les dividendes
distribués par la filiale à la société Clouteau seraient comptabilisés avec les autres produits et imposés
normalement à l’IS (sauf option pour le régime spécial si la SA a la qualité de société mère)

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C.RICHARD 52
4. La succursale belge a réalisé 540 000 € de pertes au cours de l’exercice. Cette succursale dispose
d’un magasin et gère elle-même son portefeuille de clientèle.

La succursale belge forme un établissement autonome réalisant habituellement une activité


commerciale. Il s’agit donc ici d’opérations étrangères imposées à l’étranger et non soumises à l’IS en
France.

5. L’entreprise dispose d’un atelier de réparation et d’entretien en Italie. Cet atelier ne facture pas
directement ses interventions sur le territoire italien mais intervient à la demande des clients italiens.
La facturation est effectuée par le siège en France. Les charges de fonctionnement de l’atelier se sont
élevées à 815 000 € pour l’exercice.

L’atelier italien semble réunir les conditions pour former un établissement stable à l’étranger même
si la facturation et la comptabilité sont effectuées en France. Pour ces raisons, le coût de
fonctionnement de cet atelier n’est pas déductible des bénéfices de la SA française.

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C.RICHARD 53
PARTIE 3

CALCULER LE RESULTAT FISCAL

C.RICHARD 54
• L’impôt sur les sociétés frappe l’ensemble des bénéfices réalisés par les sociétaires et personnes
morales soumises à cet impôt

• Le bénéfice imposable est déterminé selon des règles semblables à celles applicables dans le
cadre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) soumis à l’impôt sur le revenu pour l’entreprise
individuelle, mais aménagées pour tenir compte :

– de la distinction entre le patrimoine propre à la société et les patrimoines des associés ;

– de l’existence des règles fiscales spécifiques aux sociétés ;

– des mesures fiscales propres aux groupes de sociétés.

• En conséquence, toutes les règles pour le régime BIC peuvent être reprises en matière de
bénéfices imposables à l’IS en matière de taxation des produits et de déductibilité des charges.

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C.RICHARD 55
PRINCIPES CLÉS SUR LES PRODUITS :

• Les produits à prendre en compte pour la détermination du bénéfice imposable sont ceux qui
sont réalisés au cours de l’exercice ou rattachés à l’exercice en cours :
- ventes de biens : exercice au cours duquel la livraison est intervenue ;
- production stockée (voir plus loin) ;
- prestations de services continues : rattachement à l’exercice au fur et à mesure de l’exécution de
la prestation ; ȃ prestations de services ponctuelles : exercice de l’exécution de la prestation ;
- production de biens ou prestations de services en cours à la clôture de l’exercice :
comptabilisation à l’inventaire au coût de revient des travaux (on obtient un équilibre avec les
charges engagées à cet effet et enregistrées au cours de l’exercice).

• En principe, seuls les produits tirés d’éléments inscrits à l’actif du bilan, directement liés à
l’activité de l’entreprise, sont compris dans les revenus imposables.

• Les stocks constatés à la clôture de l’exercice influent sur les produits imposables par
l’intermédiaire des comptes de variation de stocks et de produits stockés

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C.RICHARD 56
PRINCIPES CLÉS SUR LES CHARGES

• Les charges dont la déduction n’est pas admise sont réintégrées au résultat comptable
pour la détermination du résultat imposable.

• Les charges sont déductibles si :

- elles se rattachent à la gestion normale de l’exploitation ;


- elles sont exposées dans l’intérêt direct de l’exploitation ;
- elles se traduisent par une diminution de l’actif net de l’entreprise ;
- elles ne sont pas exclues du résultat fiscal par une disposition expresse de la loi

• Les charges doivent être comptabilisées au cours de l’exercice auquel elles se rapportent
; cette comptabilisation doit s’appuyer sur des justificatifs. (principe comptable de
rattachement – cut-off)

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C.RICHARD 57
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C.RICHARD 58
RESULTAT NET COMPTABLE A

REINTEGRATIONS +
-
-
-
-
-
-
-
-

DEDUCTIONS -
-
-
-
-
-
-
-
-

RESULTAT FISCAL B

Taux d'impot sur les sociétés % =B* taux d'IS

Montant de l'IS IS
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C.RICHARD 59
L’IS LES TAUX, CALCUL ET COMPTABILISATION

C.RICHARD 60
L’impôt sur les sociétés (ou impôt sur les bénéfices est égal à
l’assiette (Résultat Fiscal) * taux en vigueur

Le taux en vigueur forfaitaire de 33,1/3 % évolue avec la loi de


finance 2018.

Ci-après, un récapitulatif des taux applicables par année, par


typologie de sociétés et tranches

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C.RICHARD 61
Les entreprises détenues à 75% par des personnes physiques et dont le chiffre
d’affaires est inférieur à 7,630 Millions d’euros, le taux d’IS est de 15% jusqu’à 38
120 euros.

IS 2018 payé en 2019

Pour les exercices ouverts en 2018 par les PME ci-dessus, le taux est réduit à 28%
pour la fraction de bénéfice comprise entre 38 120 € et 500 000 €.
Il est de 33,1/3% au-delà de 500 000 euros

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C.RICHARD 62
IS 2019 payé en 2020

Pour les exercices ouverts en 2019, le taux normal de l'IS passe à 31% pour la fraction
supérieure à 500 000 euros

Le taux est réduit à 28% pour la fraction de bénéfice comprise entre 0 € et 500 000 €.
Le taux réduit de 15% est maintenu pour les PME (CA < 7,63 M€) jusqu'à 38 120 €.

IS 2020, 2021 et 2022

Pour les exercices ouverts en 2020, le taux normal de l'IS passe à 28% pour l’ensemble
du résultat fiscal sans limite. Pour descendre ensuite à 26,5% et 25% en 2021 et 2022.

Le taux réduit de 15% est maintenu pour les PME (CA < 7,63 M€) jusqu'à 38 120 €.

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C.RICHARD 63
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C.RICHARD 64
L’IS est comptabilité de la façon suivante :

DATE JOURNAL N° compte Libéllé Débit Crédit

31/12/N OD 695100 IMPOT DU EN France X


OD 444000 ETAT - IMPOTS SUR LES BENEFICES X

Application

La SAS Burnin est une société constituée entre M. Burnin et ses deux fils Louis et Marc et 6 autres associés.
Au cours de l’exercice qui vient de s’acheve au 31 mars 2019, la société a réalisé un bénéfice comptable avant
impôt de 96 000 €. Par ailleurs, les autres charges non déductibles du résultat fiscal s’élèvent à 9 000 €.
1. Calculer le résultat fiscal de la Sas Burnin.
2. Calculer le bénéfice fiscal, l’impôt sur les sociétés (et le bénéfice net)
3. Comptabiliser l’impôt sur les sociétés

Ps : cette société bénéficie du régime des PME

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C.RICHARD 65
Calcul du bénéfice fiscal, de l’impôt sur les sociétés et du bénéfice net

• Bénéfice ou Résultat fiscal :

– Bénéfice comptable avant IS : 96 000 €


– Autres charges non déductibles : 9 000 €

=> Bénéfice fiscal : 105 000 €

• Impôt sur les sociétés : 38120 * 15 % = 5 718 euros


(105 000 – 38120) * 28% = 18 726 euros

• Bénéfice net comptable :

Bénéfice comptable avant IS : 96 000 €

– Impôt sur les sociétés : – 24 144 €

Bénéfice net comptable : 71 856 €

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C.RICHARD 66
CONTRIBUTIONS SUR IS et DIVIDENDES

ADDITIONNELLES

C.RICHARD 67
Contribution sociale

Elle est de 3,3 % pour les entreprises ayant un CAHT d'au moins 7,63 millions d'€ et
dont l'IS dépasse 763 000 €.

Elle est calculée sur le montant de l'impôt sur les sociétés.

Contribution exceptionnelle

Elle s'appliquait aux entreprises dont le CA est supérieur à 250 millions d'€ au cours des exercices
clos jusqu'au 30 décembre 2016.

Son taux était de 10,7 % de l'impôt sur les sociétés avant imputation des réductions, crédits
d'impôt et des créances fiscales

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C.RICHARD 68
Contribution additionnelle sur les montants distribués (CMD), l'article 37 de la loi n° 2017-1837 du 30
décembre 2017 de finances pour 2018 a supprimé la contribution additionnelle à l’impôt sur les sociétés de
3 % au titre des montants distribués, pour les montants distribués dont la mise en paiement intervient à
compter du 1er janvier 2018

Elle était égale à 3 % des montants distribués par les sociétés aux associés, actionnaires ou porteurs de
parts.
Elle concernait tous les revenus distribués :
- bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital ;

- sommes ou valeurs mises à disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts et non prélevées
sur les bénéfices (avances aux associés, rémunérations excessives, dépenses somptuaires non déductibles
de l’assiette de l’IS)

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C.RICHARD 69
LA PERIODE D’IMPOSITION
L’assiette de l’IS

C.RICHARD 70
L’exercice comptable ne coïncide pas toujours avec l’année civile.

Des situations particulières peuvent exister (absence de clôture des comptes,


exercice comptable inférieur ou supérieur à un an) pour le dépôt des
déclarations fiscales (liasse fiscale et notamment le feuillet 2058 sur la
détermination du résultat )

Analyse des principales situations

1. L’exercice comptable coïncide avec l’année civile :

Déclaration à souscrire au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai (3 mai
2017 pour l’exercice 2016)(1).

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C.RICHARD 71
2. L’exercice comptable ne coïncide pas avec l’année civile

Déclaration à souscrire dans les 3 mois de la clôture de l’exercice

3. Aucun exercice n’est clos au cours de l’année

Déclaration à souscrire au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai (3 mai dans les
faits)

4. Cession ou cessation d’entreprise

Déclaration à souscrire 60 jours maximum après la cession ou la cessation.

5. Sociétés nouvelles

Déclaration à souscrire au choix : – au 31/12 de l’année d’ouverture ; – à la clôture de


leur premier exercice comptable ; – au 31 décembre suivant l’année de leur création
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C.RICHARD 72
Remarque

Depuis le 01.01.2013, toutes les entreprises doivent souscrire leur déclaration


d’IS par voie électronique par l’intermédiaire d’un EDI (mode EDI.TDFC).

EXEMPLES

1. L’exercice comptable d’une société s’ouvre le 01.03.N et est clos le


28.02.N+1. La déclaration devra être souscrite avant le 31.05.N+1.

2. Une société décide que son exercice comptable est clos le 30 juin N. La
déclaration des résultats doit être effectuée avant le 30 septembre N.

3. Une société nouvelle débute son activité le 01.08.N. Elle peut clôturer son
premier exercice le 31.12.N ou le 31.12.N+1

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C.RICHARD 73
LES PRODUITS ENTRANT DANS L’ASSIETTE D’IMPOSITION

C.RICHARD 74
Principe

Tous les produits comptabilisés par une société soumise à l’IS sont
normalement imposables.

Les règles sont identiques à celles des bénéfices industriels et commerciaux


des BIC.

Des particularités existes pour les sociétés soumises à l’IS.

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C.RICHARD 75
PRINCIPALES PARTICULARITES

Les produits résultant d’opérations non commerciales

Ces produits sont normalement comptabilisés.


Il peut s’agir, par exemple, de revenus fonciers (loyers courus) ou de revenus
non commerciaux ou encore de revenus mobiliers.

Les SA, SARL, SNC, SCS et SCA sont des sociétés commerciales par nature et
quel que soit leur objet. Les opérations qu’elles réalisent sont des actes de
commerce.

Fiscalement, ces opérations sont toutes prises en considération pour la


détermination du bénéfice imposable à l’IS
Cela constitue une différence importante avec les règles auxquelles sont soumises les entreprises relevant du régime
des BIC, dans lesquelles, en général, chaque type de revenu est soumis aux règles d’imposition qui lui sont propres.

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C.RICHARD 76
LES PRODUITS FINANCIERS

1. Dividendes reçus – REGIME MERE FILLES


Les modalités d’imposition diffèrent du fait du % de détention dans la société distributrice de
dividendes à savoir :

- Détention de moins de 5% du capital (au moment de la distribution des revenus) : les dividendes
sont imposés avec les autres produits et donc à l’IS sans retraitement

- Détention au moins 5% du capital : deux formules

1. si l’entreprise n’opte pas pour le régime des sociétés mères et filiales, le traitement des
dividendes est similaire à la détention de – 5 % et les revenus sont soumis à l’IS

2. si l’entreprise opte pour le régime spécial des sociétés mères filiales, les dividendes
comptabilisés sont déduits du résultat imposable. L’entreprise doit procéder à la réintégration
d’une quote-part de frais et charges égales à 5 % du produit total des participations crédit
d’impôt compris (cas des filiales étrangères). (1% depuis le 1er janvier 2016 pour les groupes
intégrés) et ce pour neutralisation de l’imposition (éviter la double imposition)

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C.RICHARD 77
Conditions

La société mère concernée doit être soumise à l’IS de plein droit ou sur option (le régime
s’applique également aux sociétés soumises à l’IS au taux de 15 %).

La participation doit être au moins égale à 5 % du capital de la filiale, alors même que cette
détention représenterait moins de 5 % des droits de vote au sein de cette dernière (depuis 2016)
(le pourcentage s’apprécie à la date de mise en paiement des produits de la participation).

Les titres doivent être conservés deux ans au moins. Ceux détenus en nue-propriété sont
éligibles.

En cas de cession des titres avant le délai obligatoire de conservation de deux ans, la société
participante est tenue de reverser l’impôt correspondant, majoré des intérêts de retard.

Le régime spécial ne s’impose pas aux entreprises, c’est un choix

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C.RICHARD 78
L’option est globale pour tous les titres d’une même filiale que la société mère détient.

Cependant, la société mère exerce son option filiale par filiale.

Les crédits d’impôt éventuellement associés aux dividendes ainsi exonérés ne sont pas utilisables par la
société.

EXEMPLE

La société anonyme Reignier possède des participations dans deux sociétés :

– 15 % dans la société Duinou (société allemande) ;


– 20 % dans la société Huron (société française).

Elle a perçu au cours de l’exercice 2016 les dividendes suivants :


– 66 300 € de la société Duinou : le crédit d’impôt correspondant s’élève à 11 700 € ;
– 80 000 € de la société Huron. Le crédit d’impôt n’a pas été comptabilisé.
Le bénéfice comptable avant imposition s’élève à 2 850 000 € incluant les dividendes de ses filiales

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C.RICHARD 79
QUESTION

Déterminer le résultat imposable de la société anonyme Reignier en retenant les deux hypothèses
suivantes :

– la société Reignier a opté pour le régime des sociétés mères et filiales ;

– la société Reignier n’a pas opté pour le régime des sociétés mères et filiales.

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C.RICHARD 80
Hypothèse 1 La société a opté pour le régime des sociétés mères et filiales :
à déduire à réintégrer
Bénéfice comptable Société Duinou ;

à déduire à réintégrer

Bénéfice comptable 2 850 000


Société Duinou :
* Dividendes 66 300
* Quote-part de frais et charges
• = (6600+11700)*5% 3 900
Société Huron
* Dividendes 80 000
* Quote-part de frais et charges 4 000
= 80 000 * 5%
TOTAL 146 300 2 857 900

Résultat imposable : 2 857 900 – 146 300 = 2 711 600 €.

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Le crédit d’impôt ne pourra pas être déduit de l’IS. Hypothèse
C.RICHARD 81
Hypothèse 2 La société n’a pas opté pour le régime des sociétés mères et filiales.

Les dividendes ne sont pas déduits du bénéfice ;

le résultat imposable est donc égal au résultat comptable de 2 850 000 €.

Le crédit d’impôt de la société Duinou (11 700 €) sera déductible partiellement de


l’impôt sur les sociétés (vu ultérieurement)

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C.RICHARD 82
2. Bénéfices provenant d’une société de personnes relevant de l’IR

Lorsqu’une société soumise à l’IS est associée d’une société relevant de l’IR, la part des bénéfices qui lui revient
est intégrée dans les comptes sociaux et imposée selon les modalités et les taux propres de l’IS.

Sachant que le résultat de la société relevant de l’IR (distribué ou porté en réserve) est supposé être disponible
fiscalement à la clôture de l’exercice.

3. Les produits de placement à revenus fixes (obligations, titres participatifs notamment)

Un emprunt obligataire est un instrument financier émis par une personne morale qui reçoit en prêt une certaine somme
d’argent de la part des souscripteurs de titres. En cours de vie, la valeur évolue à la hausse ou à la baisse et donc si vente avant
échéance, on peut réaliser des +/- values.

L’échéance et le taux de rémunération sont connus à l’avance.

Fiscalement, les intérêts (produits) doivent être rattachés aux résultats imposables de l’exercice au cours
duquel ils ont couru. (intérêts courus non échus)
Remarque Quelques produits financiers de placements à revenu fixe sont soumis à une retenue à la source. Cette
retenue permet à l’entreprise de bénéficier d’un crédit d’impôt dont le traitement est analogue au crédit d’impôt
sur les dividendes
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C.RICHARD 83
4. Produits de créances, dépôts et cautionnements

Les produits de ces différents placements sont imposables au fur et à mesure qu’ils ont couru pendant
l’exercice et ce quel que soit la date de paiement (suit le principe de rattachement comptable)

5. Les gains latents de change (ou perte latente)

Avoirs, créances et dettes libellées en monnaies étrangères Ces créances doivent être converties en euros
au cours du jour de l’opération ;
elles sont évaluées à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change.
Les écarts de conversion déterminés par rapport à l’euro sont pris en compte pour la détermination du
résultat fiscal ; les règles comptables étant différentes (aucun impact sur le résultat de la constatation de
l’écart), cette régularisation est pratiquée de manière extra-comptable

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C.RICHARD 84
EXEMPLE

Une entreprise française possède une créance de 6 300 $ sur un client américain. Cette créance a été
enregistrée le 05.12.N. Au 31.12.N, le client n’a rien réglé. Au 05.12.N, les cours étaient les suivants : 1 €
= 1,45741 $. Au 31.12.N, le cours de l’euro par rapport au dollar est le suivant : 1 € = 1,43832 $. À la fin de
l’année N, le cours du dollar a évolué par rapport à l’euro. La créance n’étant pas encaissée, sa valeur réelle
diffère donc sensiblement de sa valeur historique au bilan.
• Valeur de la créance au 05.12.N : 6 300/1,45741 = 4 322,7369 € arrondis à 4 322,74 €
• Valeur de la créance au 31.12.N : 6 300/1,43832 = 4 380,1101 € arrondis à 4 380,11 €

L’entreprise constate un gain latent de change de : 4 380,11 – 4 322,74 = 57,37 €.

Sur le plan comptable, il est nécessaire de comptabiliser une différence de conversion-passif (mais qui
n’affecte pas le résultat comptable) d’un montant de 57,37 €.

Sur le plan fiscal, on réintègre de façon extra-comptable le gain correspondant, qui est donc imposé au
titre du résultat fiscal de l’année N.

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C.RICHARD 85
Les gains de change comptabilisés au compte 766 « Produits financiers » sont imposés normalement – on
aura pris soin de retraiter les gains latents au niveau du résultat fiscal par une déduction puisque déjà
imposé

Application :

L’entreprise anonyme Puloi effectue une partie de son chiffre d’affaires à l’étranger.

Au cours de l’année N, elle a vendu diverses marchandises à un client anglais ; une créance d’un montant de
10 285 € a été comptabilisée.

Au 31.12.N, la créance n’a pas été réglée, cette dernière, compte tenu de l’évolution de la livre par rapport à
l’euro, peut être évaluée au 31.12.N à 10 450 €.
La créance est réglée en janvier N+1, pour un montant de 10 252 € au vu du marché des changes.

QUESTION Analyser ces différentes opérations en indiquant leurs conséquences sur le résultat fiscal de
l’exercice N et de l’exercice N+1.

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C.RICHARD 86
LES CHARGES CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE

C.RICHARD 87
Les charges sont déductibles des produits de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées.
Suivant les principes de « l’indépendance des exercices » et du « rattachement des charges aux
produits », l’entreprise n’est pas en droit de déplacer des charges d’un exercice sur un autre.

Ce principe est tempéré par les charges dont la répartition est admise par la fiscalité

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C.RICHARD 88
LES IMPÔTS ET TAXES

Les impôts suivants ne sont pas déductibles du résultat imposable à l’impôt sur les
sociétés :

– l’impôt sur les sociétés ;

– la contribution sociale sur l’IS (3,3%)

– l’ancienne contribution exceptionnelle sur l’IS de 10,7 % ;

– la contribution exceptionnelle d’IS de 3 % ;

– la taxe locale d’équipement (fait partie du coût de revient des immeubles construits) ;

– la taxe sur les voitures de société (TVS) (elle est déductible pour les sociétés non
soumises à l’IS soit à l’IR)

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C.RICHARD 89
Les charges de personnel

Principe : Les rémunérations versées au personnel ainsi que les charges sociales
correspondantes sont déductibles selon les mêmes règles que dans les entreprises relevant
des BIC.

La différence se situe au niveau des rémunérations des dirigeants et de leurs conjoints qui,
contrairement aux entreprises relevant des BIC, sont normalement déductibles à la double
condition qu’elles correspondent à un travail effectif et que leur montant ne soit pas
excessif par rapport au service rendu.

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C.RICHARD 90
LISTE DES RÉMUNÉRATIONS DÉDUCTIBLES DES DIRIGEANTS SUIVANT LE TYPE DE SOCIÉTÉ

Sociétés Dirigeants ou associés dont les rémunérations, liées à un travail effectif, sont déductibles

- SNC (ayant opté pour l’IS) : gérants associés en nom

- SARL : gérants majoritaires gérants minoritaires

- Sociétés en commandite simple (ayant opté pour l’IS) : associés en nom

- Sociétés civiles passibles de l’IS : administrateurs

- Sociétés en commandite par actions : gérants commandités gérants non associés

- Société anonyme : président du conseil d’administration, directeur général, directeur général délégué,
administrateur provisoire, membres du directoire, membres du conseil de surveillance ou du conseil
d’administration pour les jetons de présence ordinaires dans une certaine limite, administrateurs remplissant
d’autres fonctions ou rendant des services à la société dans le cadre d’une activité non commerciale, membres du
conseil de surveillance pour missions ou mandats particuliers

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C.RICHARD 91
LE RÉGIME DES INDEMNITÉS ET ALLOCATIONS FORFAITAIRES POUR FRAIS : LA RÈGLE DE NON-
CUMUL

a) Le remboursement des frais engagés par les dirigeants salariés ou les cadres des sociétés

Les dirigeants salariés et les cadres peuvent être conduits à engager des frais pour le compte des
sociétés qui les emploient et à l’occasion de leurs activités professionnelles (par exemple, un directeur
général paie lui-même les frais de réception d’un important client étranger). Ils sont alors remboursés
par la société et les charges correspondantes sont déductibles à la condition d’être justifiées et de ne
pas être excessives.

Si ces frais concernent des dépenses professionnelles mais incombant personnellement aux dirigeants
salariés ou aux cadres (par exemple, les frais de repas du dirigeant en déplacement), leur
remboursement est également déductible dans les conditions habituelles.

Les dirigeants concernés sont essentiellement les présidents du conseil d’administration, directeurs généraux,
membres du directoire et administrateurs délégués des sociétés anonymes, les gérants minoritaires (ou égalitaires)
des SARL, ainsi que les dirigeants soumis au régime fiscal des salariés des autres sociétés. Remarque Ces
remboursements de frais ne sont pas imposables sur le revenu pour leur bénéficiaire

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C.RICHARD 92
b) Les allocations forfaitaires pour frais versées par les sociétés

Les entreprises peuvent attribuer à leurs cadres ou dirigeants salariés des sommes forfaitaires (le
plus souvent mensuelles) destinées à couvrir les dépenses de représentation et de déplacement
(frais de voiture ou de repas, par exemple) qui leur incombent habituellement et personnellement.
Ce sont les allocations forfaitaires pour frais.

Ces allocations constituent des charges de personnel déductibles dans les conditions habituelles.
Elles sont considérées comme un complément de salaire.

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C.RICHARD 93
c) Le cas du cumul des remboursements de frais réels et des allocations forfaitaires pour frais

En principe, les allocations forfaitaires pour frais que les sociétés versent à leurs dirigeants ou cadres cessent
d’être déductibles si l’entreprise a déjà inclus dans ses charges les remboursements des frais de même nature
aux intéressés, à moins que ces allocations ne possèdent le caractère d’un complément de salaire.

En pratique, en cas de cumul, le régime fiscal des allocations forfaitaires pour frais diffère selon que le
bénéficiaire a ou n’a pas la qualité de dirigeant salarié :

– s’il a la qualité de dirigeant salarié, les allocations forfaitaires pour frais sont déductibles ;

– s’il n’a pas la qualité de dirigeant salarié, ces allocations cessent d’être déductibles et doivent être
réintégrées.

Concrètement, la règle du non-cumul est de portée limitée dans le cadre des sociétés soumises à l’IS et concerne
principalement :

– les gérants majoritaires de SARL ;

– les dirigeants des SNC, EURL et SCS ;

– les dirigeants non soumis au régime fiscal des salariés ;


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C.RICHARD 94
– les dirigeants non soumis au régime fiscal des salariés ;

– les associés en nom dans les sociétés de personnes et tous les associés des SARL ayant opté pour le régime
fiscal des sociétés de personnes ;

– les cadres salariés, sauf s’il peuvent être considérés comme dirigeants de fait (c’est-à-dire si leurs salaires
excèdent la plus faible des rémunérations alloués aux dirigeants de droit de l’entreprise).

Remarque La règle du non-cumul ne vise que les frais incombant personnellement aux dirigeants et ne vise
pas les dépenses qu’ils acquittent pour le compte de la société.

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C.RICHARD 95
EXEMPLES

1. M. Rimet, président du conseil d’administration d’une SA, perçoit un salaire de 19 600 € par mois :
l’administration fiscale considère que cette somme est le maximum déductible acceptable. M. Rimet ne
pouvant pas augmenter ses revenus, il s’octroie la libre disposition d’une voiture de société. L’avantage
peut être évalué à 6 240 € par an. Les 19 600 € perçus par M. Rimet à titre de salaire sont déductibles.

L’avantage en nature n’est pas déductible, les 19 600 € de salaire mensuel représentant le maximum
admis par l’administration fiscale. C’est-à-dire qu’il faut réintégrer tous les frais liés à ce véhicule

2. M. Huillier, directeur général de la société, ainsi que Mme Burnier, cadre non dirigeant (son salaire
est inférieur aux rémunérations des dirigeants), perçoivent chacun une indemnité mensuelle forfaitaire
de 840 € pour frais de représentation.
Les frais avancés par ces deux personnes pour la société leur sont remboursés. L’indemnité de
représentation est considérée comme un supplément de salaire. Normalement, le cumul des allocations
forfaitaires et le remboursement des frais réels n’est pas autorisé. Mais l’administration fiscale admet
néanmoins ce cumul pour les dirigeants salariés.
En conséquene, les indemnités de M. Huillier sont déductibles, celles de Mme Burnier devront être
réintégrées.

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C.RICHARD 96
LES JETONS DE PRÉSENCE

Dans les sociétés anonymes, les administrateurs et les membres du conseil de surveillance perçoivent des
jetons de présence (ordinaires ou spéciaux) qui constituent la rémunération de leur participation aux
conseils.

Fiscalement, la déductibilité des jetons de présence est limitée de façon stricte.

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C.RICHARD 97
1. Dans les sociétés anonymes employant au moins cinq salariés

La fraction déductible des jetons de présence alloués au titre d’un exercice dépend :

– de la moyenne annuelle des rémunérations brutes des dix ou cinq personnes les mieux rémunérées dans
l’entreprise (selon que l’entreprise a un effectif qui excède ou non 200 salariés) ;

– du nombre des membres composant le conseil d’administration ou de surveillance.

Le montant global des jetons de présence déductibles au titre d’un exercice est limité à :

Jetons de présence = 5 % (Moyenne annuelle des rémunérations brutes × Nombre de membres du conseil)

Le cas échéant, le nombre de membres du conseil est ajusté prorata temporis.

2. Dans les sociétés anonymes employant moins de cinq salariés

Le montant global des jetons de présence déductibles au titre d’un exercice est limité à :

Jetons de présence déductibles = 457 € × Nombre de membres du conseil


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C.RICHARD 98
EXEMPLE

Une société anonyme est dirigée par un conseil d’administration composé de huit membres.

La société emploie 220 salariés. La rémunération totale des 10 salariés les mieux rémunérés
s’élève à 912 000 €.

Chaque administrateur de la société a perçu 5 000 € de jetons de présence au cours de l’année.

• Montant des jetons de présence déductibles : 5 % (912 000/10) × 8 = 36 480 €

• Montant des jetons de présences versés : 5 000 × 8 = 40 000 €

• Montant à réintégrer : 40 000 – 36 480 = 3 520 €

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C.RICHARD 99
LES INTÉRÊTS DES COMPTES COURANTS D’ASSOCIÉS

Les associés des sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés peuvent laisser des sommes leur appartenant à la disposition
de la société.

Les intérêts de ces comptes-courants sont déductibles du bénéfice imposable à l’IS s’ils répondent aux conditions
suivantes :

a) Condition générale de déductibilité des intérêts des comptes courants : Le capital doit être entièrement libéré.
b) b) Limite portant sur le taux Le taux maximum des intérêts déductibles est égal à la moyenne des taux effectifs
moyens pratiqués par les établissements de crédit pour des prêts à taux variable aux entreprises, d’une durée initiale
supérieure à deux ans (TMPV).

Le taux maximum de déduction varie mensuellement en fonction de la date de clôture et est applicable aux intérêts de
comptes courants d’associés
Exercice clos le 31/08/2019 : 1,36 % (dernier taux publié)
Exercice clos le 28/02/2018 : 1,63 %
Exercice clos le 31/01/2018 : 1,65 %
Exercice clos le 31/12/2017 : 1,67 %

Remarques • Les intérêts excédentaires ou non des comptes courants sont imposés au nom des bénéficiaires dans la
catégorie des revenus mobiliers si la société distributrice est passible de l’IS
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C.RICHARD 100
Une société anonyme, au capital de 1 000 000 € entièrement libéré, rémunère les sommes
laissées en compte courant par ses associés au taux de 3,03 %.

Divers associés ont laissé en comptes courants les sommes suivantes :

• M. Bourniol (président du conseil d’administration) : 1 250 000 €,

• M. Jubert (directeur général de la société) : 600 000 €,

• M. Fournier (associé possédant 5 % des actions, M. Fournier n’exerce aucune activité dans la
société) : 68 000 €.

QUESTION Déterminer les réintégrations à effectuer au titre de l’exercice 2017 (clôture le


31/12/2017)

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C.RICHARD 101
SOLUTION

Réintégration des intérêts excédentaires par rapport au taux de l’année 2016 :

(1 250 000 + 600 000 + 68 000) (3,03 % – 1,67% %) = 26 085 euros

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C.RICHARD 102
Les abandons de créances à caractère financier

Ce type d’abandon ne se rencontre que dans des groupes d’entreprises (sociétés mères et sociétés filiales).

Il est qualifié d’abandon « à caractère financier » en l’absence de relation commerciale entre les deux sociétés
concernées.

Le régime est moins favorable que celui applicable aux abandons de créances à caractère commercial dont toutes
les entreprises (quel que soit leur régime d’imposition) peuvent bénéficier sous certaines conditions avec en
principe un caractère déductible.

Les abandons à caractère financier ne sont pas déductibles, sauf s’ils sont consentis à des entreprises pour
lesquelles une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire est ouverte ou un accord
de conciliation homologué ou constaté. Lorsqu’ils sont accordés à ces dernières, ils restent déductibles à hauteur de
la situation nette négative de la filiale ; au-delà, ils ne le sont qu’en proportion du capital détenu par les autres
associés

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C.RICHARD 103
Remarque

Même si elle n’est pas déductible chez la société mère, la totalité de l’aide reste imposable au niveau de la filiale,
ce qui est très pénalisant au global pour le groupe.

La part non déductible chez la mère peut cependant être exonérée chez la fille, si et seulement si :

– la filiale bénéficie d’un abandon de créance consenti par une société mère (au sens du régime mère-fille)

– et elle s’engage à augmenter son capital au profit de la société mère d’une somme au moins égale au montant de
la créance abandonnée, avant la clôture du second exercice suivant celui au cours duquel l’abandon de créance est
intervenu.

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C.RICHARD 104
EXEMPLE

La société anonyme Bourniche possède une participation de 70 % dans sa filiale Veber.

Cette société réunit les conditions d’application du régime mère-fille.

Aucune relation commerciale n’unit les deux sociétés.

La situation de la filiale Veber est la suivante :


– actif réel : 800 000 € ;
– passif réel : 900 000 € (dont 150 000 € dus à la société mère). La société mère abandonne sa
créance de 150 000 €.

QUESTIONS
1. Présenter le régime fiscal applicable à cette aide dans le cas général.
2. Préciser son régime fiscal dans le cas où la filiale Veber bénéficie d’une procédure de sauvegarde

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C.RICHARD 105
SOLUTION
1. Régime fiscal dans le cas général L’abandon de créance à caractère financier n’est pas déductible pour la
société Bourniche. Il constitue pourtant un produit de 150 000 € imposable pour la société Veber, sauf si
celle-ci s’engage à augmenter son capital d’un montant au moins équivalent au profit de la société
Bourniche dans les 2 ans.

1. Régime fiscal dans le cas où la société Veber est en procédure de sauvegarde La société Veber présente
une situation nette négative de 100 000 €. L’abandon de créance est déductible, pour la société mère, à
concurrence de 100 000 € correspondant à la situation nette négative. Au-delà de 100 000 €, la situation
nette de la filiale devient positive. De ce fait, l’abandon de créance pour le surplus n’est déductible pour la
société mère que dans la proportion du capital de la filiale détenue par les autres associés. La fraction
déductible pour la société mère s’élève donc à : 15 000 €, soit : 50 000 × 30 % correspondant au
pourcentage de participation des autres associés. Les 35 000 € restants sont considérés comme un
supplément de prix de revient de la participation de la société mère et ne sont pas déductibles. Pour la
filiale, 115 000 € sont assimilés à un profit taxable ; les 35 000 € restants sont assimilés à un apport exonéré
à condition que la filiale s’engage à augmenter son capital au profit de la société mère pour un montant
égal à l’abandon consenti avant la fin du deuxième exercice suivant. Au total, la société Bourniche ne peut
donc déduire que 100 000 + 15 000 = 115 000 € sur les 150 000 € abandonnés.

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C.RICHARD 106
AMORTISSEMENTS DES VÉHICULES DE TOURISME

La déduction des amortissements des véhicules de tourisme est interdite pour la fraction de leur prix
d’acquisition, taxes comprises, qui dépasse une certaine limite, afin d’inciter les entreprises à acquérir des
véhicules moins polluants.

CF MODULE 3

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C.RICHARD 107
Exercice d’APPLICATION

RESULTAT FISCAL

C.RICHARD 108
Déductibilité des intérêts des comptes courants

Des actionnaires de la société Norbert ont déposé de l’argent sur des comptes courants.
es sommes ainsi déposées sont rémunérées au taux de 4,54 % l’an et les intérêt correspondants ont été
comptabilisés dans les charges financières.

Le capital de la société est de 150 000 €. Il est entièrement libéré.

Pour l’année 2016, le détail des avances est le suivant :

– M. Nabu (président du conseil d’administration) :


• du 01.01.2017 au 31.03.2017 : 100 000 €
• du 01.04.2017 au 31.12.2017 : 200 000 €

– M. Kodo (directeur général adjoint du PCA) : du 01.01.2017 au 31.12.2017 : 80 000 €

– M. Nosor (actionnaire à hauteur de 5 % du capital) :


• du 01.01.2017 au 30.06.2017 : 60 000 €
• du 01.07.2017 au 30.11.201 : 90 000 €

La moyenne des taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit pour des prêts à taux variable
d’une durée supérieure à deux ans est fixée à 1,67 %.
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QUESTIONC.RICHARD
Déterminer le montant des intérêts à réintégrer au titre de l’exercice 2017 109
Détermination du bénéfice imposable :

La SA Baudry est spécialisée dans le négoce de la papeterie.

Fiche d’identité de l’entreprise : Capital : 10 000 actions de 100 € entièrement libérées.

Nombre de salariés : 150.

Nombre d’administrateurs : 9.

M. Baudry est président du conseil d’administration.


La rémunération moyenne attribuée aux cinq salariés les mieux rémunérés s’élève à 50 800 €.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise se monte à 19 929 955,56 € HT.


La moyenne des taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit pour des prêts à taux variable
aux entreprises d’une durée supérieure à deux ans est fixé à 1,67% au titre de l’exercice 2017.
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile. Le comptable de l’entreprise a déterminé un bénéfice comptable
avant impôt de 310 170 € pour l’exercice 2017 en tenant compte des éléments suivants :

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C.RICHARD 110
• M. Baudry a perçu un salaire annuel de 60 000 € ; il bénéficie de la jouissance d’un véhicule de tourisme, cet
avantage peut être estimé à 9 600 €.

M. Baudry perçoit également une indemnité forfaitaire mensuelle de 700 € pour frais de représentation ; tous les
frais qu’il engage pour le compte de la société lui sont remboursés au vu de justificatifs.

• Chaque administrateur a perçu 2 800 € de jetons de présence.

• M. Baudry a laissé en compte courant, tout au long de l’année, 13 000 €.

• M. Hubier, petit actionnaire, a déposé 18 000 € pendant 6 mois sur un compte courant de la société ; M. Hubier
n’exerce aucune fonction au sein de la société.

Ces comptes sont rémunérés au taux annuel de 4,03 %.

Au cours de l’exercice précédent, le comptable a omis involontairement de déclarer certains éléments


d’imposition de la contribution économique territoriale. La société a dû régler au cours de l’exercice 2017 :
– un rappel d’impôt de 1 500 € ;
– une majoration de 180 € pour paiement tardif de l’impôt ;
– une pénalité de 200 € pour l’erreur relative à la déclaration.
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C.RICHARD 111
• L’exercice 2017 a supporté 3 600 € au titre de la taxe sur les voitures de société.

• La société a également souscrit une assurance contre les risques d’insolvabilité de ses clients. Montant de la
prime annuelle : 880 €.

• La société Baudry détient 30 % du capital d’une société en nom collectif non assujettie à l’impôt sur les sociétés
et dont l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
Cette SNC a réalisé en 2016 un bénéfice avant impôt de 18 000 €, bénéfice qui a été distribué en mai 2017. Au titre
de l’exercice 2017, elle a réalisé une perte de 12 000

Diverses dotations aux dépréciations et provisions ont été comptabilisées au titre de l’exercice 2017 :

– dépréciation pour créances douteuses : 1 740 €, cette somme correspond à une perte envisagée suite à la mise en
liquidation d’un client ;

– la SA Baudry se trouve à proximité d’une entreprise chimique ; craignant des risques d’incendie, elle a
comptabilisé une provision d’un montant de 2 400 €.

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C.RICHARD 112
• Diverses dotations aux amortissements ont été comptabilisées au titre de 2017 parmi lesquelles on
trouve une dotation pour l’amortissement d’une Mercedes acquise le 01.07.2017 au prix de
40 000 € TTC.

• Le taux d’amortissement pratiqué sur ces véhicules s’élève à 20 %. Les véhicules ne sont pas
qualifiés de véhicules polluants ( 150g de c02 par km)

• QUESTION

Déterminer le bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés au titre de l’exercice 2017

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C.RICHARD 113
RESULTAT COMPTABLE :

Réintégrations :

Déductions :

RESULTAT FISCAL

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C.RICHARD 114
PARTICIPATION DES SALARIES

La charge de participation calculée pour les entreprises ayant plus de 50 salariés est déductible
fiscalement avec un décalage d’un exercice lié à la décision de destination finale.

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C.RICHARD 115
REGIME D’IMPOSITION DES
PLUS OU MOINS VALUES

C.RICHARD 116
le régime fiscal des plus ou moins-values nettes de l’exercice

1   Détermination des plus ou moins-values nettes de l’exercice

L’entreprise détermine en fin d’exercice de façon extra-comptable :

– des plus ou moins-values nettes à long terme résultant de la compensation des plus ou moins-values à
long terme de l’exercice ventilées selon leur taux d’imposition ;

– une plus ou moins-value nette à court terme résultant de la compensation des plus ou moins-values à
court terme de l’exercice

2. Régime fiscal de la plus-value ou moins-value nette à court terme La plus ou moins-value nette à court-terme
est comptabilisée par le jeu des différentes écritures comptables constatant les cessions. Les sociétés soumises à
l’IS ne sont pas autorisées (contrairement aux entreprises relevant du régime des BIC) à étaler leur plus-value
nette à court terme sur trois exercices ;
en conséquence, elle est maintenue dans le résultat imposable dans les conditions et au taux de droit commun.
Aucune régularisation extra-comptable n’est à effectuer. Les sociétés doivent néanmoins porter leurs plus ou
moins-values sur l’imprimé 2059 A
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C.RICHARD 117
3   Régime fiscal des plus-values nettes à long terme

Les plus-values sont incluses dans le résultat comptable ; elles doivent être déduites extra
comptablement afin de bénéficier d’une imposition réduite au taux de 15 % (redevances de brevets) ou
d’une exonération (titres de participation).

L’imposition éventuelle au taux réduit est déterminée après imputation des moins-values à long terme
reportables

Si le résultat fiscal de l’entreprise est déficitaire, l’entreprise peut maintenir la plus-value dans le
résultat ; elle compense euro pour euro le déficit de l’exercice ou des exercices antérieurs. Ceci ne
présente donc aucun intérêt si la plus-value est exonérée.

4   Régime fiscal des moins-values nettes à long terme

Les moins-values à long terme figurant dans les comptes de l’entreprise sont incluses dans le résultat comptable.
En cela, elles « masquent » des bénéfices imposables au taux normal (33,1/3 %). Il est donc nécessaire de les
réintégrer pour déterminer le résultat fiscal. Les moins-values nettes à long terme relevant du taux de 15 %
s’imputent sur les plus- values nettes à long terme relevant du taux de 15 % éventuellement réalisées au cours
des 10 exercices suivants. Les moins-values à 0 % ne sont ni reportables ni imputables
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C.RICHARD 118
Dans les entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés, les plus et moins values sont en principe toujours à
court terme, sauf lorsque le bien peut bénéficier du régime des plus-values à long terme. Il s'agit de régimes
spécifiques :

• les plus-values à long terme sur cessions de titres de participations, taxées à 0% ;


• les plus-values à long terme sur redevances, cessions de brevets ou d'inventions brevetables, imposées à
15% ;
• les plus-values à long terme sur cessions de titres de participation de sociétés à prépondérance
immobilière cotées, imposées à 19% ;
• les plus-values de cessions de locaux professionnels réalisées entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre
2014, imposées à 19%.

A la clôture de l'exercice, les plus-values et les moins-values de même nature, sont compensées entre elles.
Cela permet de dégager selon le cas :

une plus ou moins-value nette à court terme ;


une plus ou moins-value nette à long terme.

Lorsque la plus-value à long terme concerne un immeuble détenu depuis plus de cinq ans, la compensation se
fera après application de l'abattement d'un dixième par année de détention prévu à l'article 151 septies B du
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CGI
C.RICHARD cf. fiche 17 119
QUIZZ

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C.RICHARD 120
PARTIE 4

LA LIQUIDATION ET LE 

Calcul des impôts
Modalité de paiement
Gestion des déficits
PAIEMENT DE L’IS

C.RICHARD 121
Détermination du montant
CALCUL DE L’IMPOT

d’IMPOT DU

C.RICHARD 122
La définition du bénéfice imposable est donnée par l’article 38 du CGI

Dans la pratique, le résultat imposable à l’IS est déterminé à partir du résultat comptable auquel on
réintègre les charges non déductibles et duquel on déduit les produits non imposables.

Ces points ont été traités en détail dans les chapitres précédents.

Un déficit reporté peut diminuer le résultat imposable qui constitue la base de calcul de l’impôt.

À l’IS peuvent s’ajouter d’autres contributions. Leur calcul et leur paiement seront présentés.
Lorsque l’exercice se solde par un déficit fiscal, la société a le choix entre deux types de reports :

– le report du déficit sur les exercices suivants, sans limitation de durée, c’est le régime de droit commun
limité à un seuil de 1 million d’euros majoré de 50% DE LA FRACTION SUPERIEURE A PLAFOND

– le report en arrière du déficit, qui fait naître une créance sur l’IS LIMITE A 1 000 000 EUROS
Depuis 2012, quel que soit le chiffre d’affaires, les sociétés sont tenues de télé payer l’IS sur le site
impots.gouv.fr (mode EFI)

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C.RICHARD 123
le calcul de l’impôt sur les sociétés, de la contribution sociale et des contributions
exceptionnelles d’is

1   Le calcul de l’impôt sur les sociétés

Il existe plusieurs taux d’imposition à l’impôt sur les sociétés :

– un taux normal applicable au résultat fiscal ;

– un taux réduit applicable aux plus-values à long terme

Le taux normal de l’IS de 33,1/3 %, l’un des plus élevés de l’Union européenne, est progressivement ramené
à 25 % en 2022 pour toutes les entreprises sur l’ensemble de leur bénéfice (cf. paragraphe sur les taux)

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C.RICHARD 124
L’IMPUTATION DES CRÉDITS ET RÉDUCTIONS D’IMPÔTS (SUR L’IS)

1 - DÉTERMINATION DE L’IS RÉELLEMENT DU

ÉTAPES CONDUISANT À LA DÉTERMINATION DE L’IS

DÉTERMINATION DE L’IMPÔT BRUT (Résultat fiscal * taux)

- Imputation des créances non reportables et non restituables Si le montant des créances est
supérieur à l’impôt sur les sociétés, les sommes non imputées ne sont pas remboursées. Les
crédits d’impôts attachés aux dividendes des sociétés étrangères font partie de cette catégorie

- Imputation des créances reportables Si ces créances n’ont pas pu être imputées en totalité sur
le solde de l’IS de l’exercice au titre duquel elles sont constatées, elles peuvent être déduites
de l’IS dû au titre des exercices suivants, elles pourront être également déduites des acomptes
d’impôt sur les sociétés versés postérieurement au dépôt des déclarations relatives à ces
réductions et crédits d’impôt. On trouve notamment :
- – le crédit d’impôt recherche ;
- – le montant du report en arrière des déficits ;

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C.RICHARD 125
- Imputation des créances non reportables et restituables : Si le montant des créances est
supérieur à l’impôt sur les sociétés, les sommes non imputées sont remboursées. On trouve
notamment le crédit d’impôt formation, le crédit d’impôt pour le rachat d’une entreprise par ses
salariés.

= Montant à payer ou excédent d’IS

Remarque Depuis 2016, les entreprises soumises à l’IS peuvent bénéficier aussi d’une réduction d’impôt égale aux frais générés par la mise à
disposition gratuite à leurs salariés, pour leurs déplacements entre leur domicile et le lieu de travail, d’une flotte de vélos, dans la limite de 25 % du
prix d’achat

2, Les crédits d’impôt sur dividendes étrangers

Les dividendes ou crédits d’impôt ne proviennent pas d’une filiale. Il s’agit principalement de dividendes
de sociétés étrangères qui ont fait l’objet d’une retenue à la source et dont l’État a signé une convention de
double imposition avec la France.
La société doit inclure (en théorie) dans sa base imposable les crédits d’impôt attachés aux revenus perçus.
Les crédits d’impôt sont ensuite déduits de l’impôt à payer. C’est le système de l’imputation « impôt sur
impôt ».
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C.RICHARD 126
Ce système n’est guère avantageux pour l’entreprise car, si les crédits d’impôt sont supérieurs à
l’impôt sur les sociétés, la somme non imputée n’est pas remboursée (règle dite du « butoir »).

En pratique, la société n’incorpore pas les crédits d’impôt au résultat imposable ;

dans ce cas, elle ne déduit de l’impôt sur les sociétés le produits net d’(avec un taux d’IS de 33,1/3 %,
72 % avec un taux d’IS de 28 % ou 85 % si elle bénéficie du taux réduit des PME) des crédits d’impôt
dans la limite de l’impôt dû.

Cette solution pratique présente un avantage financier immédiat car la contribution sociale sur l’IS
est calculée sur le montant de l’impôt sur les sociétés avant incorporation des crédits d’impôt

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C.RICHARD 127
3, Les dividendes ou crédits d’impôt proviennent d’une filiale

Deux situations peuvent se présenter :

■■ L’entreprise a opté pour le régime spécial des sociétés mères Dans cette situation, les dividendes perçus par les
filiales ne sont pas imposés une seconde fois avec les bénéfices de la société mère (une quote-part de frais et
charges est imputable à la société mère, En contrepartie, le crédit d’impôt attaché à ces dividendes n’est pas
déductible de l’impôt sur les sociétés => ne pas en tenir compte

■■ L’entreprise n’a pas opté pour le régime spécial des sociétés mères

Le régime fiscal des dividendes et des crédits d’impôts qui leurs sont attachés est similaire au régime
applicable aux dividendes ne provenant pas d’entreprises filiales (voir paragraphe précédent).

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C.RICHARD 128
EXEMPLE

La filiale est française, la société mère dégage un bénéfice fiscal (en 2017) La société anonyme
Reignier possède 15 % des titres de la société Jordat. Ces participations lui permettent de bénéficier
du régime des sociétés mères et filiales. La société Reignier ne bénéficie pas du régime de faveur des
petites et moyennes entreprises. Elle a perçu, au cours de l’exercice 2017, 60 000 € de dividendes de
la société Jordat.

Le bénéfice s’élève à 1 560 000 €, incluant les dividendes de sa filiale.


La société n’opte pas pour le régime spécial
• Bénéfice imposable : 1 560 000 €

• IS au taux de 33,1/3 % : 520 000 €

La société opte pour le régime spécial • Bénéfice : 1 560 000 € • Déduction des dividendes de la
filiale : – 60 000 € • Quote-part de frais et charges 60 000 × 5 % : + 3 000 € Bénéfice imposable
1 503 000 €

IS dû au taux de 33,1/3 % : 501 000 €

L’option pour le régime des sociétés mères et filiales entraîne une économie d’IS. Les contributions
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assises sur l’IS sont calculées sur le montant de l’IS
C.RICHARD 129
Pour une imposition à 15 %, les crédits d’impôt sont imputables à raison de 100 % –15 % = 85 % de leur montant,
celui-ci étant limité à la différence, si elle est positive, entre 38 120 € et le bénéfice fiscal, compte non tenu des
crédits d’impôt.

Le surplus éventuel est imputable pour 66,2/3 % de son montant.

Exemple La SARL Paulo bénéficie du régime d’imposition au taux réduit de 15 % ; elle clôture son exercice le
31.12.2017

• Bénéfice fiscal : 36 000 €.


• Crédits d’impôt : 3 000 €.
• Montant de l’IS : 36 000 × 15 % = 5 400 €
• Crédits d’impôt imputables au taux de 85 % : (38 120 – 36 000) 85 % = – 1 802 €
• Crédits d’impôt imputables au taux de 66,2/3 % : 3 000 – (38 120 – 36 000) 66,2/3 % = – 587 €

IS dû = 3 011 €
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C.RICHARD 130
4, LE CICE (Crédit d’Impôt pour la compétivité et l’Emploi)

Le CICE est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2013 pour toutes les entreprises embauchant des salariés, qu’elles
soient soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu, quelle que soit leur catégorie d’imposition (BIC,
BA, BNC). Elles doivent cependant relever d’un régime réel d’imposition, cela signifie que les structures soumises à
un régime forfaitaire – régime du micro en particulier – en sont exclues.

Ce crédit d’impôt est calculé sur les rémunérations brutes n’excédant pas 2,5 SMIC.

Son taux est fixé à :


4 % pour 2013 ;
6 % pour 2014, 2015 et 2016 ;
7 % pour 2017 ;
6 % à compter du 1er janvier 2018.

Le CICE est supprimé pour tous les exercices ouverts après le 1er janvier 2019

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C.RICHARD 131
PRINCIPE GÉNÉRAL DE COMPTABILISATION DU CICE

Le CICE a été créé dans le but d’alléger les charges de personnel des entreprises françaises. En comptabilité, une note
de l’ANC (Autorité des Normes Comptables) préconise d’enregistrer le CICE au crédit d’un compte de charges de
personnel

on débite le compte 444000 « État – impôts sur les bénéfices » ; un sous compte pourra être spécialement créé
puisque le CICE s’impute sur l’impôt sur les bénéfices dû.

En cas d’excédent, sous réserve que l’entreprise respecte certaines conditions (on parle de « PME communautaire »),
elle pourra en demander le remboursement,

et on crédite le compte 649000 « Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) ».

A savoir : il n’est pas interdit de comptabiliser le CICE d’une autre façon, par exemple : en moins de l’impôt en compte
69, en transferts de charges ou en subventions. L’ANC considère cependant que ces traitements comptables ne sont
pas pertinents, compte tenu de l’objectif de diminution des charges de personnel du CICE dans les comptes sociaux

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C.RICHARD 132
IMPACT FISCAL DU CICE

l’administration fiscale considère que le CICE ne constitue pas un produit imposable et qu’il doit, en
conséquence, être déduit extra-comptablement du résultat comptable de l’entreprise pour aboutir au
résultat fiscal (l’entreprise ne paiera donc pas d’impôt sur ce produit).

Cet avantage fiscal ne doit pas avoir d'impact en matière de CVAE ou de participation des
salariés aux résultats de l'entreprise
IMPUTATION DU CICE SUR L’IMPOT A PAYER (CREDIT D’IMPOT)

Le CICE étant calculé sur les rémunérations versées au cours d'une année civile, il ne peut pas être
utilisé au titre d'un exercice clos avant la fin de la période de référence du CICE

Ainsi, le CICE calculé sur les rémunérations versées en 2017 peut être imputé sur l'impôt dû :

- soit au titre de l'exercice clos au 31 décembre 2017 ;


- soit au titre de l'exercice clos en 2018, s'il s'agit d'un exercice clos en cours d'année.

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C.RICHARD 133
Donc le CICE est imputé sur l’IS et si le CICE ne peut pas être utilisé intégralement (en cas
d'excédent), il peut servir au paiement de l'impôt dû au cours des 3 années suivantes. Il est
reportable.

La fraction non imputée au terme des 3 ans est remboursée

À savoir :

la suppression du CICE en 2019 ne signifie pas la suppression de la créance qui pourra être utilisée
pour le paiement de l'impôt au titre des années 2019 à 2021

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C.RICHARD 134
5. LE CREDIT D’IMPOT RECHERCHE (CIR)

Le crédit d'impôt recherche (CIR) est une mesure générique de soutien aux activités de recherche et
développement (R&D) des entreprises, sans restriction de secteur ou de taille. Les entreprises qui engagent des
dépenses de recherche fondamentale et de développement expérimental peuvent bénéficier du CIR en les
déduisant de leur impôt sous certaines conditions. Le taux du CIR varie selon le montant des investissements

Les entreprises industrielles, commerciales, artisanales et agricoles, quel que soit leur statut juridique, qui sont
soumises à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC et étant imposées d'après
leur bénéfice réel (normal ou simplifié) peuvent bénéficier du CIR

Pour être éligibles au CIR, les dépenses doivent répondre aux conditions suivantes :
correspondre à des opérations de recherche localisées au sein de l'Espace économique européen (EEE) , sauf pour les
dépenses de veille technologique et de défense des brevets ;
déterminer le résultat imposable à l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés

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C.RICHARD 135
Comment bénéficier du CIR

Pour bénéficier du crédit d'impôt, l'entreprise doit joindre l'imprimé 2069-A-SD à sa déclaration de
résultats :

- au service des impôts des entreprises (SIE) ;


- à la direction générale pour la recherche et l'innovation (DGRI) du ministère de l'enseignement
supérieur et de la recherche.

Comptabilisation du crédit d’impôt recherche (CIR) pour les sociétés soumises à l’IS

Le crédit d’impôt recherche s’impute sur l’impôt sur les sociétés (IS) dû au titre de l’année civile écoulée.

Lorsque le crédit d’impôt recherche est imputé immédiatement sur l’IS, il faut comptabiliser l’écriture
suivante :

on débite le compte 444 « Etat – impôts sur les bénéfices »,


et on crédite le compte 695 « Impôt sur les bénéfices ».

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C.RICHARD 136
Si le montant de ce crédit d’impôt est supérieur à l’impôt dû, il s’impute sur l’IS des trois années suivantes.

L’écriture à comptabiliser, pour la fraction qui excède l’impôt (IS) est :

•on débite une subdivision du compte 444 « Etat – crédit d’impôt recherche imputable »,
•et on crédite une subdivision du compte 699 « Produits – crédit d’impôt recherche ».

Lorsque l’excèdent de crédit d’impôt recherche sera remboursé, l’entreprise devra passer l’enregistrement
suivant :
•on débite le compte 512 « Banque »,
•et on crédite la subdivision du compte 444 « Etat – crédit d’impôt recherche imputable ».

Remarque : certains entreprises peuvent bénéficier d’un remboursement immédiatement de leur créance de
crédit d’impôt recherche. Il s’agit des entreprises nouvelles, des jeunes entreprises innovantes, des entreprises
faisant l’objet d’une procédure collective et des entreprises qui répondent à la définition des PME
communautaires;

Ce CIR n’est pas imposable.


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C.RICHARD 137
LES MODALITES 

IS
CONTRIBUTION SOCIALE

DE PAIEMENT

C.RICHARD 138
1   LE PAIEMENT DE L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

1.1   L’imposition forfaitaire annuelle Les entreprises soumises à l’IS étaient tenues de payer un impôt
forfaitaire annuel (IFA), même en l’absence de bénéfice.
L’IFA était un impôt déductible des résultats imposables.
Cet impôt, réduit progressivement depuis 2009, a été supprimé depuis le 01.01.2014.

1.2   Les acomptes de l’impôt sur les sociétés

a) Date de paiement des acomptes

■■ L’exercice comptable coïncide avec l’année civile Les paiements des acomptes doivent être effectués
au plus tard les 15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre de chaque année.

■■ L’exercice comptable ne coïncide pas avec l’année civile Les dates de limites de paiement de
versement des acomptes dépendent des dates de clôture de l’exercice (cf. page suivante)

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C.RICHARD 139
b) Base de calcul

La base de calcul des acomptes est déterminée d’après les résultats du dernier exercice clos à la date de leur
échéance, hors plus-value à long terme sur titres de participation et cession de brevets ;

le montant total des acomptes est égal au montant de l’impôt sur les sociétés calculé :

– sur le bénéfice soumis au taux normal sur lequel on applique un taux de 1/4 pour chaque acompte (8,1/3 % pour un
taux normal de 33,1/3 % ; 7 % pour 28 % pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017) ;

– sur le bénéfice imposé au taux réduit de 15 % des PME, sur lequel on applique un taux de 3,75 % pour chaque
acompte soit ¼ de 15%

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C.RICHARD 140
Lors du calcul du premier acompte, le bénéfice de l’année précédente est rarement connu.

L’entreprise utilise, pour le calcul de ce premier acompte, le bénéfice de l’avant-dernière année (N–
2) et une régularisation est effectuée lors du versement de l’acompte suivant.

Le plus simple pour calculer l’acompte total dû est alors de raisonner en comparant le cumul que
doivent représenter les deux premiers acomptes, et de déduire le montant versé lors du premier.

focus . . . focus . . . focus . . . focus . . . focus . . . focus . . . Dernier acompte des grandes entreprises

Les très grandes entreprises sont soumises à des règles particulières pour le calcul du dernier acompte de l’IS si
elles répondent aux deux conditions cumulatives suivantes :
– le chiffre d’affaires de l’entreprise est supérieur ou égal à 250 millions d’euros ;
– l’impôt sur les sociétés estimé au titre de l’exercice est en augmentation par rapport à celui du dernier
exercice. Trois situations peuvent se présenter, en sachant que les modalités de calcul de ce dernier acompte sont
modifiées à partir des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017 :

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C.RICHARD 141
1ère situation :
• Le chiffre d’affaires de l’entreprise hors taxe est compris entre 250 millions d’euros et 1 milliard d’euros • Le
bénéfice estimé sur les sociétés est supérieur de plus de 50 % à celui de l’exercice précédent
• Le dernier acompte est égal à la différence entre 75 % du montant de l’impôt calculé sur le bénéfice estimé
et le montant des acomptes, porté à 85 % à compter de 2017.
2ème situation :
• Le chiffre d’affaires de l’entreprise hors taxe est compris entre 1 milliards d’euros et 5 milliards d’euros •
Le bénéfice estimé sur les sociétés est supérieur d’au moins de 25 % à celui de l’exercice précédent
• Le dernier acompte est égal à la différence entre 85 % du montant de l’impôt calculé sur le bénéfice estimé
et le montant des acomptes déjà versés, porté à 90 % à compter de 2017.
3ème situation :
• Le chiffre d’affaires de l’entreprise hors taxe est supérieur à 5 milliards d’euros • Le bénéfice estimé sur les
sociétés est supérieur d’au moins de 11,1 % à celui de l’exercice précédent
• Le dernier acompte est égal à la différence entre 95 % du montant de l’impôt calculé sur le bénéfice estimé
et le montant des acomptes déjà versés, porté à 98 % à compter de 2017.
Un mécanisme de pénalités s’applique aux entreprises ayant fait de fortes erreurs d’appréciation

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C.RICHARD 142
c) Pénalités en cas de retard

Un intérêt de retard et une majoration de 5 % sont applicables au montant non versé à la date
limite de paiement des acomptes ou du solde de l’IS. Il en est de même pour la contribution
sociale assise sur l’IS
d) Limitations et dispenses de versement d’acomptes

Les acomptes ne sont pas exigibles si :

– l’exercice de référence est fiscalement déficitaire ;


– l’impôt afférent à l’exercice de référence n’excède pas 3 000 €.

Si l’entreprise considère que le montant des acomptes déjà versés est suffisant pour couvrir l’impôt dû, elle
peut se dispenser de verser l’acompte considéré ou limiter ses paiements, à la condition que les versements
déjà effectués soient égaux ou supérieurs à l’impôt sur les sociétés, au taux normal et au taux réduit, dont
l’entreprise sera effectivement redevable (après imputation des crédits d’impôt attachés aux valeurs
mobilières).

Ces crédits d’impôts non comptabilisés sont retenus pour 66,2/3 % (ou 72 %) de leur montant. Ils sont retenus
dans leur totalité s’ils sont comptabilisés. Seuls les crédits d’impôt attachés aux valeurs mobilières sont pris en
Nous ne pouv ons pas afficher l’image. compte, à l’exception de tout autre crédit
C.RICHARD 143
EXEMPLES

Avec le taux de 33,1/3 % pour le calcul du dernier acompte d’IS 2016

La société anonyme Buisson (ne bénéficiant pas du régime des PME), dont les exercices coïncident avec l’année civile, a
réalisé les bénéfices imposables au taux normal suivants :

• 2014 : 185 200 €


• 2015 : 248 000 €

Avant l’échéance du 15.12.2016, le comptable de la société Buisson estime que les résultats imposables de l’exercice
2016 seront les suivants :
• Bénéfice imposable au taux normal : 210 000 €
• Plus-value à long terme imposable à 15 % : 6 000 €
• Crédit d’impôt formation : 5 600 €

Détermination du dernier acompte dû par l’entreprise

La société a déjà versé au 15.12.2016 : 62 000 € d’acomptes (248 000 × 25 %). L’IS pour 2016, calculé sur la base des
résultats estimés, est égal à :
• 210 000 × 33,1/3 % = 70 000 €
• 6 000 × 15 % = 900 € Total IS : 70 900 €
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Le montantC.RICHARD
du 4e acompte peut donc être limité à : 70 900 – 62 000 = 8 900 €. 144
Si la société n’avait pas limité le montant du dernier acompte, elle aurait dû verser : 248 000 ×
8,1/3 % = 20 666,66 arrondis à 20 667 €.

La sortie de fonds réalisée est égale à : 8 900 – 20 667 = - 11 767 €.

NB : Le crédit d’impôt formation n’intervient pas dans le calcul.

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C.RICHARD 145
Avec le taux de 15 % et celui de 28 % pour le calcul du 1er acompte d’IS 2018

Une société à l’IS, détenue à 80 % par des personnes physiques, présente un chiffre d’affaires de 4 M €.
Elle est éligible à la fois au taux réduit de 15 % et au nouveau taux de 28 % limité à 500 000 euros.

Son 1er acompte est celui du 15 mars 2018 pour un exercice ouvert au 1er janvier.

Les bénéfices de l’exercice 2015 s’élèvent à 528 000 €.

Son premier acompte sera calculé ainsi :

• 38 120 € × 15 % / 4 = 1 430 €
• (500 000 – 38 120) × 28 % / 4 = 32 810 €
• (528 000 – 500 000) × 33,1/3 % / 4 = 2 333 €

Total de l’acompte versé le 15 mars 2018 : 36 573 €

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C.RICHARD 146
Avec le taux de 28 % uniquement et celui de 33,1/3 % pour le calcul du 1er acompte d’IS 2018
Une société à l’IS, PME au sens communautaire, n’est pas éligible au taux réduit de 15 %.

Les bénéfices de l’exercice 2018 s’élèvent cette fois à 528 000 €.

Son premier acompte sera calculé ainsi :

• 500 000 × 28 % / 4 = 35 000 €


• (528 000 – 500 000) × 33,1/3 % / 4 = 2 333 €

Total de l’acompte versé le 15 mars 2017 : 37 833 €

Remarque : Les sociétés nouvelles sont dispensées du versement de tout acompte pendant les douze
premiers mois de leur activité. Si elles bénéficient d’une exonération totale ou partielle d’IS, elles réduisent
par ailleurs leurs acomptes dans les mêmes proportions que l’exonération d’IS, dont elles bénéficient.

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C.RICHARD 147
1.3   Le calcul du solde de l’IS

Étapes conduisant à la détermination du solde de l’IS

Montant de l’IS à payer

– Acomptes d’IS versés

= Solde de l’IS

Le paiement du solde doit être effectué au plus tard le 15 du cinquième mois qui suit la clôture de l’exercice, soit le
15 mai, pour les entreprises dont l’exercice comptable coïncide avec l’année civile, depuis le 1er janvier 2014 (15 avril
précédemment).

Le paiement du solde doit être effectué au plus tard le 15 du quatrième mois qui suit la clôture à une autre date
(toujours par voie électronique) sur la déclaration 2571 SD sur le site Impot.gouv.fr
Si l’entreprise dégage un excédent de versement d’IS par rapport au solde dû, elle peut en demander, soit le
remboursement, soit l’imputation sur le premier acompte de l’exercice suivant ou sur sa prochaine échéance fiscale.
Le remboursement intervient dans les 30 jours suivant la date du dépôt du relevé du solde et de la déclaration du résultat.

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C.RICHARD 148
2   LE PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION SOCIALE DE 3,3 %

2.1   Acomptes de la contribution sociale

Quatre acomptes de 0,825 % doivent être payés selon les mêmes modalités que les acomptes de l’impôt sur les
sociétés, l’assiette étant néanmoins différente.

Comme pour les acomptes d’IS, le 1er acompte est calculé sur la base de l’avant-dernier exercice clos ; il fait l’objet
d’une régularisation lors du versement de l’acompte suivant. Si le montant des acomptes déjà versés est supérieur
au montant de la contribution sociale prévisible de l’année en cours, l’entreprise peut se dispenser de verser
l’acompte considéré ou limiter ses paiements.

2.2   Solde et liquidation de la contribution

Le solde de la contribution est exigible avec le solde de l’IS (voir point suivant).

Si les acomptes sont supérieurs à la contribution finalement due, l’excédent est restitué dans les 30 jours de la date
du dépôt du bordereau de l’avis de liquidation sous déduction des autres impôts directs éventuellement dus. Les
crédits d’impôt et la créance née du report en arrière des déficits ne sont pas imputables sur cette contribution.

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C.RICHARD 149
EXEMPLE

Une société anonyme clôture son exercice le 31 décembre ; son chiffre d’affaires est supérieur à
7 630 000 €. Sa situation fiscale se présente de la façon suivante :

Années IS au taux normal


au taux réduit (1)
2015 860 000
46 000
2016 850 000
12 000
2017 920 000
(1) Concession de brevets.

QUESTION

Déterminer au titre de l’exercice 2017 le montant des acomptes et du solde versés au titre de la
contribution sociale.

SOLUTION Acomptes • 1er acompte (15 mars ) : (860 000 + 46 000 – 763 000) × 0,825 % = 1 179,75
arrondis à : 1 180 €
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C.RICHARD 150
2e acompte (15 juin ) : 454 € (= 817 – 363)

(850 000 + 12 000 – 763 000) × 0,825 % = 816,75 arrondis à 817

Régularisation du 1er acompte : 817 – 1 180 = – 363

• 3e acompte (15 septembre) :

(850 000 + 12 000 – 763 000) 0,825 % = 816,75 arrondis à : 817 €

• 4e acompte (15 décembre) : (850 000 + 12 000 – 763 000) 0,825 % = 816,75 arrondis à : 817 €

Total des acomptes versés : 3 268 €

Solde de la contribution Le 15 mai n+1 la société devra verser un solde égal à : (920 000 – 763 000) ×
3,3 % – 3 268 = 1 913 €

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C.RICHARD 151
3    Les relevés d’acompte, de solde d’IS, de la contribution sociale et des contributions exceptionnelles d’IS

a) Acomptes d’IS

Pour chaque acompte, l’entreprise reçoit un relevé d’acompte (formulaire n° 2571), ce même formulaire est
utilisé pour le paiement des acomptes d’IS, des acomptes de la contribution sociale et de la contribution de 3 %.

Le « relevé d’acompte », daté et signé par la partie versante accompagne chaque versement d’acompte d’IS.
Affecté à une seule échéance, l’imprimé 2071 mentionne les montants indicatifs d’acomptes d’IS et de la
contribution sociale assise sur l’IS. Ces données sont calculées par l’administration à partir des éléments dont elle
dispose au moment de l’impression du formulaire. Elles n’ont qu’une valeur indicative et ne dispensent pas les
entreprises de payer l’intégralité des sommes réellement dues.
Le verso d’imprimé constitue un outil d’aide au calcul des acomptes dus, dont l’utilisation est facultative.

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C.RICHARD 152
b) Solde d’IS

Le solde de liquidation (IS, contribution sociale) est déterminé par le redevable et détaillé sur le relevé de
solde, daté et signé par la partie versante.

Il indique la nature du versement, son échéance, les éléments de la liquidation.

Remarques • Quel que soit leur chiffre d’affaires, les sociétés soumises à l’IS doivent télédéclarer leur IS et
procéder au paiement de ce même impôt par télérèglements.

• L’entreprise peut demander une compensation entre les divers impôts recouvrés par la DGFIP. Un trop versé
d’IS peut être utilisé pour acquitter la TVA ; un suivi global est effectué par la DGFiP

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C.RICHARD 153
Exercice sur le
calendrier fiscal

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C.RICHARD 154
EXERCICE

La société anonyme Chambrin a réalisé les bénéfices fiscaux suivants imposables au taux normal
d’IS 2016 : 46 000 € ; 2017 : 52 000 € ; 2018 : 58 000 €

L’exercice comptable coïncide avec l’année civile. Le chiffre d’affaires de l’entreprise réalisé en 2016 est
égal à 450 000 € HT ; celui de 2017 est égal à 440 000 € HT.

L’entreprise bénéfice du taux d’imposition réduit des PME de 15% jusqu’à 38 120 euros.

QUESTION

Présenter dans l’ordre chronologique toutes les opérations concernant l’impôt sur les sociétés réalisées
au cours de l’exercice 2018.

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C.RICHARD 155
PARTIE 5

Déclaration 2065
PRESENTATION DES 


Déclaration 2050
Déclaration 2571
DECLATIONS FISCALES
ANNUELLES

C.RICHARD 156
REGARDONS ENSEMBLE VOTRE
DECLARATION FISCALE

C.RICHARD 157
PRESENTATION DES ELEMENTS DE GESTION
COMPRENDRE LE COMPTE DE RESULTAT
Charges

RESULTA
T
Produits…

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C.RICHARD 158
ANALYSE DE L’ACTIVITE – LA PROFITABILITE ET LA
RENTABILITE

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C.RICHARD 159
1. les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

Les SIG, calculés à partir du compte de résultat, constituent un outil d’analyse de


l’activité et de la rentabilité de l’entreprise.
Le calcul permet
La performance de l’entreprise et la
création de richesses générée par son
D’apprécier activité

La répartition de la richesse crée par


l’entreprise entre :
De décrire o Les salariés et les organismes sociaux
o L’Etat
o Les apporteurs de capitaux
o L’entreprise elle même

De
comprendre La formation du résultat net en le
décomposant
Nous ne pouv ons pas afficher l’image.

C.RICHARD 160
Une analyse pluriannuelle de chaque indicateur est indispensable pour
comprendre sa contribution à la formation des résultats dans le temps et
agir sur les postes qui le constituent.

La hiérarchie des soldes

Le tableau des SIG comprend neuf soldes. Il représente un calcul progressif


du « Résultat net de l’exercice » par cascade de soldes successifs sauf pour
le résultat exceptionnel.

Les trois premiers sont des indicateurs d’activité, les six autres sont des
indicateurs de résultat.

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161

C.RICHARD 161
SIG

DEBIT = CHARGES CREDIT = PRODUITS SOLDE (Crédit-Débit)

Achats de marchandises Ventes de marchandises


+/- variation de stock de marchandises Marge commerciale
+
ventes de produits finis
+/- variation de stock de produits finis, en cours Production de l’exercice
Autres achats et charges externes Valeur Ajoutée (VA)
Salaires et charges sociales
Impôts et taxes Excédent brut d'Exploitation (EBE)
Autres charges autres produits
Dotations aux amortissements et provisions Reprise Amortissemets et provisions Résultat d'exploitation
Frais financiers Produits financiers + Résultat Financier
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels + Résultat Exceptionnel
Participation des salariés

Impots sur les sociétés = RESULTAT NET COMPTABLE


(BENEFICE OU DEFICIT)

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C.RICHARD 162
c'est le profit que l'entreprise dégage sur ses opérations
MARGE COMMERCIALE
commerciales: Evolution de la politique commerciale

uniquement pour les entreprises de production : évaluation du


PRODUCTION DE L'EXERCICE
niveau d’activité de production

c'est la richesse créée par l'entreprise du fait de ses opérations


VALEUR AJOUTEE
d'exploitation (indicateur de croissance ou de régression)
Ressource tirée du cycle d'exploitation après avoir rémunéré le
travail et l'état. C'est un critère de performance industrielle et
EBE (ou IBE)
commerciale car indépendant de la politique financière de
l'entreprise
Performance de l'activité économique et financière de
Résultat courant (avant impôt)
l'entreprise

c'est le revenu qui revient aux investisseurs ou réinjecté dans


RESULTAT NET COMPTABLE
l'entreprise

Nous ne pouv ons pas afficher l’image.

(BENEFICE OU DEFICIT)
C.RICHARD 163
c'est le profit que l'entreprise dégage sur ses opérations
MARGE COMMERCIALE
commerciales

uniquement pour les entreprises de production de biens ou de


PRODUCTION DE L'EXERCICE
services

c'est la richesse créée par l'entreprise du fait de ses opérations


VALEUR AJOUTEE
d'exploitation (indicateur de croissance)
Ressource tirée du cycle d'exploitation après avoir rémunéré le
travail et l'état. C'est un critère de performance industrielle et
EBE
commerciale car indépendant de la politique financière de
l'entreprise
Performance de l'activité économique et financière de
Résultat courant (avant impôt)
l'entreprise

c'est le revenu qui revient aux investisseurs ou réinjecté dans


RESULTAT NET COMPTABLE
l'entreprise

(BENEFICE OU DEFICIT)
Cette photo par Auteur inconnu est soumis à la licence CC BY-NC-ND
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C.RICHARD 164
Ces données sont représentées sous forme de tableau sur
plusieurs périodes afin de constater l’évolution ou les variations
brutales.

Ils seront traduits sous forme de montant ou de ratios.

Le ratio représente un outil important pour l’analyse financière.


Il est constitué du rapport entre 2 grandeurs cohérentes et
corrélées. Il s’exprime en pourcentage, en nombre ou en jours.

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C.RICHARD 165
Le ratio permet d’aider à la compréhension de la situation de
l’entreprise mais également d’identifier rapidement d’éventuels
problèmes (rôle de clignotant).

Les ratios calculés seront comparés avec les autres ratios


préétablis du même secteur d’activité (consultable sur le site de la
Banque de France : www.banque-France.fr ou www.insee.fr)

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C.RICHARD 166
À partir des SIG (Soldes Intermédiaires de Gestion), il est possible de calculer
plusieurs ratios qui servent à expliquer la manière dont l’entreprise a conduit la
gestion de l’exploitation au cours de l’année.

1. Les ratios d’activité : par exemple le taux de variation du chiffre d’affaires

2. Les ratios de profitabilité calculés à partir du compte de résultat et des SIG y


compris la capacité d’autofinancement

3. Les ratios de rentabilité : ils permettent de comparer les résultats obtenus


avec les moyens mis en œuvre. Ainsi le résultat de l’entreprise peut être
estimé à partir du résultat net, d’exploitation, de la valeur ajoutée…
et les moyens mis en œuvre peuvent être mesurés par le total du bilan, les
capitaux propres, le capital social…

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C.RICHARD 167
Nous. pouvons retenir :

 Taux de marge commerciale ou taux de marque : Marge commerciale/CA

Cet indicateur mesure la performance brute de l’entreprise et est surtout valable pour
une entreprise commerciale

 Taux de la valeur ajoutée : Valeur ajoutée/chiffre d’affaires

Ce taux permet de constater l’évolution de la valeur ajoutée par rapport au chiffre


d’affaires – ce ratio est pertinent pour une entreprise industrielle

 Poids des charges de personnel : Charges de personnel/Chiffre d’affaires


Ce ratio traduit la capacité de l’entreprise à maitriser ses effectifs. Une progression des
frais de personnel inférieure à celle des ventes sera signe de gain de productivité
(attention, le personnel intérimaire est à rattacher aux charges de personnel)
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C.RICHARD 168
D’autres ratios peuvent être définis pour répondre aux besoins du chef
d’entreprise.

MAIS LES RATIOS DOIVENT :

 Apporter une information pertinente pour le chef d’entreprise


 Être suivis dans le temps
 Etre stable sur le calcul

Regardons à nouveau le cas de l’entreprise Naret

Attention : la participation et l’intéressement peuvent être rattachées aux


frais de personnel si souhaité pour l’analyse

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C.RICHARD 169
2- La capacité d’autofinancement : CAF (ou cash flow)

LA Caf est une ressource d’origine interne lié au cycle d’exploitation et


correspond à l’excédent de ressources internes ou le surplus monétaire
potentiel dégagé durant l’exercice par son activité et que l’entreprise peut
destiner à son autofinancement.

Elle permet :

 De rémunérer les associés


 De renouveler les outils de production et d’accroitre l’investissement
 D’augmenter le fonds de roulement
 De rembourser les dettes financières
 De mesurer la capacité de développement et l’indépendance financière
de l’entreprise
 De couvrir les pertes probables et les risques
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170

C.RICHARD 170
MAIS ALORS QUELLE DIFFERENCE AVEC LE RESULTAT ?

Le résultat s’obtient en calculant les charges et les produits de l’exercice. Or,


certains de ces charges ou produits ne sont pas encaissables.
Par exemple : les dotations aux amortissements qui sont des charges calculées (le décaissement de
l’investissement ayant déjà été payé)

La CAF sera alors calculée afin de mettre en évidence ce que l’entreprise a


véritablement encaissé ou décaissé au cours de l’exercice.

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C.RICHARD 171
LA CAF EST EGALE :

1. Résultat net
2. + dotations aux amortissements et aux provisions
3. - reprise sur amortissements et provisions
4. + valeurs comptables des actifs cédés (*)
5. - produits de cession des immobilisations (*)

(*) pas d’encaissement ou de décaissement de la plus ou moins value


réalisée

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C.RICHARD 172
3. Les ratios de rentabilité :

Allons plus loin en analyse pour apprécier ce profit en regard avec les moyens
mis en œuvre.

2 ratios à des niveaux différents :

 La rentabilité économique = Résultat économique net d’IS/Capital


économique
(capital économique = actifs immobilisés + BFR)
Ce ratio mesure la rentabilité des investissements mis en œuvre par l’entreprise
pour obtenir ce résultat – on peut faire le calcul uniquement sur l’actif
immobilisé

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 La rentabilité financière = Résultat net/capitaux propres
C.RICHARD 173
 La rentabilité financière = Résultat net/capitaux propres

Ce ratio intéresse surtout les associés. S’il est élevé, et notamment supérieur au
taux d’intérêt pratiqué sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas de
difficulté à augmenter si nécessaire ses capitaux propres,… et inversement.

Ces indicateurs permettent de mieux comprendre la stratégie de l’entreprise


et sont à comparer avec les entreprises du même secteur afin de la rendre
pertinente (l’entreprise évolue dans un environnement)

ATTENTION, la rentabilité d’aujourd’hui ne donne AUCUNE certitude sur la


rentabilité de demain !

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C.RICHARD 174
L’autofinancement et le seuil de rentabilité ou
point mort

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C.RICHARD 175
L’autofinancement

C.RICHARD 176
Comment calculer l’autofinancement ?

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C.RICHARD 177
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C.RICHARD 178
Nous ne pouv ons pas afficher l’image.

C.RICHARD 179
LE SEUIL DE RENTABILITE OU POINT MORT

C.RICHARD 180
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C.RICHARD 181
METHODE DE CALCUL

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C.RICHARD 182
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C.RICHARD 183
Mise à disposition du support de formation

 Cette présentation a été créée par Clarisse RICHARD, qui en est l’auteur.
 Cette présentation est protégée par le droit de la propriété intellectuelle.
 La CCI MAYENNE en reçoit une copie papier et/ou numérique en format «
PDF ».
 La mise à disposition de cette présentation ne vaut pas cession, en tout ou
partie, des droits d’auteur sur celle-ci.
 Par conséquent, il est strictement interdit, sauf autorisation de Clarisse
RICHARD, de le reproduire ou de le communiquer à l’extérieur de la CCI
MAYENNE

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C.RICHARD 184

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