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seule espèce
Le koala fait partie de la famille des phascolarctidés, qui ne regroupe que son espèce :
phascolarctos cinereus. On peut trouver des koalas en Australie, bien sûr, mais uniquement à
l’est.
Surnommé « ours en peluche de l’Australie », les koalas ont bien d’autres noms, parmi
lesquels bangaroo, koolewong, narnagoon, karbor, ours indigène, colo, koala phascolome ou
encore paresseux d’Australie (les mœurs du koala ressemblent beaucoup à celles du
paresseux).
En fait, on a cru pendant longtemps que le koala était très proche parent du phascolome et il
fut classé dans la famille des phascolarctidés, proche de celle des phascolomes. Actuellement,
les scientifiques contestent ce classement et optent pour les phalangéridés, avec les opossums,
mais son nom scientifique ne change pas.
La vie du koala
Le koala est un bon grimpeur, puisqu’il vit dans des forêts et passe la
majorité de son temps dans les arbres… En effet, il n’est pas
tellement à l’aise sur le sol.
des pattes très pratiques
Le koala possède un poil gris-argenté et certaines parties de son corps sont blanches, comme
son menton, sa poitrine et la face interne de ses membres antérieurs. Ses oreilles sont frangées
de longs poils blancs et gris. Quant à sa queue, elle est réduite à un moignon. Les mâles
possèdent des glandes pectorales, au contraire des femelles qui n’ont qu’une poche marsupiale
qui s’ouvre vers le bas.
Les animaux habitant au sud de l’Australie sont beaucoup plus grands que ceux du Nord. Ils
mesurent une soixantaine de centimètres en moyenne, mais on a vu des individus attendre
quatre-vingt centimètres dans le sud. Les mâles pèsent onze kilogrammes, les femelles
seulement sept, et au nord, ni l’autre ni l’autre ne dépasse six kilogrammes.
Pour s’agripper au tronc de l’arbre, le koala a recours a ses pattes griffées : les antérieures
possèdent cinq doigts (d’un côté le pouce et l’index, écarté des autres doigts, ce qui offre une
prise solide) et les postérieures également, mais le gros orteil est complètement séparé des
autres, le second et le troisième orteils étant reliés par une peau commune, et n’offrent pas
d’avantage pour la grimpe. Pour cette activité, ils s’agrippent avec les griffes acérées de leurs
pattes avant et regroupe les postérieures dans un bond, avançant par petits « sauts » de dix à
douze centimètres.
de grands territoires
Les koalas sont des animaux polygames et sédentaires. Les adultes occupent des domaines
vitaux fixes (de 1,5 à 3 ha pour le mâle, et de 0,5 à 1 ha pour la femelle). Mais le domaine
d’un mâle reproductif recouvre ceux des femelles, ceux des subadultes ainsi que ceux des
mâles encore non reproducteurs.
En dehors de la période des accouplements, il est très rare de voir des interactions et aucun
regroupement social n’existe chez les koalas. Cependant, des scientifiques disent avoir
observé des petits groupes de koalas évoluer dans la nature.
drôles d’abajoues
Le koala se nourrit donc de feuilles d’eucalyptus. Son système digestif est parfaitement adapté
à son alimentation : il ne consomme qu’une douzaine de sortes d’eucalyptus sur la centaine
qui existe en Australie. Il est également difficile car il n’accepte de consommer l’eucalyptus
uniquement lorsque les feuilles en sont à un certain stade de leur croissance. En effet, à
certains moments, les vieilles feuilles, parfois les jeunes feuilles à l’extrémité des branches,
dégagent de l’acide prussique, poison mortel lorsqu’elles sont mâchées.
L’odeur d’eucalyptus qui se dégage alors de son corps repousse les insectes ! B. Gzrimek,
observateur des koalas, a d’ailleurs dit un jour : « Les koalas ont l’odeur particulière des
bonbons contre la toux ».
Pour accumuler la nourriture, il possède, comme les hamsters, par exemple, des abajoues, ces
sortes de poches extensibles à l’intérieur de ses joues.
Le koala peut consommer jusqu’à un kilo de feuilles par jour. Ainsi, il lui arrive fréquemment
de terminer la quantité mise à sa disposition dans son environnement. C’est d’ailleurs l’un de
ses problèmes capitaux aujourd’hui, à l’heure où les forêts sont rasées…
Etant donné que l’alimentation du koala est très peu variée, ses dents se sont formées pour
utiliser au mieux sa nourriture, peu riche en protéines, très fibreuse, et contenant une quantité
important d’huiles essentielles. Il ne possède qu’une prémolaire et quatre molaires larges,
pourvues de cuspides développées sur chaque mâchoire pour broyer la nourriture afin de
faciliter la digestion. On suppose que certains composés toxiques des plantes sont annihilés
par le foie, avant d’être excrétés.
Sa nourriture ne contient pas beaucoup d’énergie, et c’est sans doute pour ça que les koalas
dorment jusqu’à dix-huit heures sur vingt-quatre. Long sommeil qui a d’ailleurs donné suite à
plusieurs rumeurs : on racontait que les koalas étaient drogués par le contenu chimique des
plantes qu’il consommait. Bien sûr, on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien.
Le koala ne boit jamais, étant suffisamment hydraté par l’eau contenue dans les eucalyptus.
D’ailleurs, dans la langue aborigène australienne, koala signifie « sans eau ».
un bébé minuscule
Dès deux ou trois ans, les femelles koalas peuvent se reproduire. Les mâles sont également
fertiles vers cette période, mais la plupart du temps, ils préfèrent attendre d’être un peu plus
forts pour pouvoir affronter leurs adversaires.
La saison des amours se déroule de décembre à mars, ce qui correspond à la période estivale
en Australie. A partir de ce moment-là, on peut entendre des mâles mugir dans la nuit et voir
une quantité impressionnantes d’agressions. Les appels indiquent la présence de l’animal et
incitent les autres mâles à s’éloigner. Les femelles ne mugissent pas, tout comme les mâles
subadultes, mais émettent parfois une plainte rauque, harcelé(e)s par un mâle en colère.
Lorsque les koalas poussent des cris stridens, cela ressemble au bruit d’une scie à main sur
une planche de bois. Gare aux oreilles ! Cependant, les koalas sont des animaux inoffensifs.
Pendant cette saison des amours, il est fréquent de voir des mâles qui, pendant la nuit,
circulent sur leur territoire afin de repousser les intrus et d’avoir des relations avec les
femelles disponibles.
L’accouplement est assez bref – moins de deux minutes – et se déroule dans les arbres. Le
mâle couvre la femelle, la saisissant par la nuque avec les dents pendant qu’il copule.
Après une gestation d’un peu plus d’un mois (trente-trois jours), la femelle met au monde un
seul et unique bébé (elle n’en aura qu’un pour l’année), qui est aveugle, nu, mesure à peine
deux centimètres de long et pèse 0,5 grammes. Ses membres postérieurs sont à peine
ébauchés, mais ses antérieurs sont suffisamment développés pour lui permettre de gagner la
poche marsupiale de sa mère. Il y demeure six mois et finit son développement.
A l’intérieur de cette poche, le petit koala s’accroche à une mamelle et passe son temps à téter
(la femelle possède deux mamelles) et à dormir. Durant le dernier mois de ce séjour, sa mère
le nourrit de feuilles d’eucalyptus qu’elle a partiellement digérées et qui ressortent par l’anus.
On pense en fait que cette bouillie inocule dans l’intestin du petit les microbes dont il aura
besoin pour digérer les feuilles d’eucalyptus. Cette nourriture un peu plus solide accélère la
croissance du jeune koala.
A six mois, donc, le jeune quitte la poche marsupiale et n’est sevré que vers onze mois, ce qui
ne l’empêchera pas de demeurer avec sa mère jusqu’à la prochaine saison des accouplements.
Celle-ci le materne, le porte sur son dos et s’occupe beaucoup de lui. Mais il sera bien vite
chassé par un mâle convoitant sa mère et vivra en solitaire jusqu’à sa maturité sexuelle.
Protection du koala
Aujourd’hui en voie de disparition, il est impératif de protéger cet
animal, qui se reproduit très lentement et a du mal à s’habituer à un
nouvel environnement, dépourvu de forêts d’eucalyptus…
traqué pour sa fourrure
Au début du siècle précédent, on trouvait encore des koalas dans toutes les régions d’Australie
riches en forêt d’eucalyptus et on comptait ces animaux par millions. Les zones d’habitations
étaient réduites et l’Australie était plutôt un grand désert qu’une grande ville.
Maintenant, avec une déforestation toujours plus grande et plus continue, les koalas sont
gravement menacés et on ne les compte plus que par milliers.
Le koala a tout d’abord été victime du commerce de la fourrure. En 1924, l’Australie exporta
plus de deux millions de peaux de koalas. On les a ainsi chassés sans relâche et les colons ont
également incendiés les forêts pour avoir de nouveaux pâturages pour leurs bêtes amenées
d’Europe. On a cru que les koalas étaient voués à la disparition au début des années 1930.
Heureusement, de nouvelles lois sont arrivées et l’interdiction de chasser le koala –
interdiction mise en place au début du XXe siècle – ont porté leurs fruits et dès 1944, on a
constaté un repeuplement des zones sauvages par les koalas.
Des épidémies, apportées par les nouveaux animaux des européens, mirent également les
koalas en danger et ils sont également – et encore aujourd’hui – tués par les voitures – certains
koalas se font même écraser par des voitures de touristes dans les réserves où ils sont
protégés.
En 1900, un nouveau sport était à la mode : il s’agissait de tirer sur ces cibles immobiles – les
koalas – et tirer parfois plusieurs coups pour achever un marsupial qui criait piteusement.
Heureusement, les naturalistes australiens ne tardèrent pas à interdire cette activité.
transfert de koalas
On a remarqué que les populations de koalas peuvent atteindre des densités très élevées dans
les endroits où leur nourriture préférée est présente en grande quantité. Ainsi, entre 1923 et
1933, un total de 165 koalas a été transféré dans une île du sud-est de l’Australie à partir
d’une colonie qui était surpeuplée. En 1944, on a constaté que ces animaux avaient proliféré à
tel point qu’ils étaient en train de faire périr leurs arbres nourriciers… Beaucoup de koalas
étaient déjà morts de faim en même temps que les eucalyptus, surexploités. 1349 koalas ont
donc été enlevés. Aujourd’hui, les populations des îles sont gérées de manière bien plus
suivies.
A cause du déboisage intensif, de nombreuses régions qui pourraient être utilisées par les
koalas se retrouvent isolées en îlots pour lesquels on a les mêmes problèmes d’aménagement
que pour les populations insulaires.
La gestion future s’avère être un casse-tête !!! En effet, protéger les koalas dans l’avenir n’est
pas une tâche facile.
En espérant que ce document vous a plu, je vous souhaite une bonne suite et fin de lecture.