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Cerf élaphe
Cervus elaphus
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Ne pas confondre avec le genre Elaphe, des serpents de la famille des colubridés.
Cervus elaphus
Cerf élaphe
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Ordre Artiodactyla
Sous-ordre Ruminantia
Famille Cervidae
Sous-famille Cervinae
Genre Cervus
Espèce
Cervus elaphus
Linnaeus, 1758
Statut CITES
Statut CITES
Statut CITES
Répartition géographique
Répartition actuelle (vert foncé) et ancienne (vert clair) du cerf élaphe. Le point
d'interrogation dans la steppe russo-kazakhe représente une zone qui a pu être habitée par le
wapiti ou le cerf élaphe.
Red Deer
Le cerf élaphe (Cervus elaphus) est un grand cervidé des forêts tempérées d'Europe,
d'Afrique du Nord, d'Asie occidentale et d'Amérique. Son nom est un pléonasme, car
« élaphe » signifie déjà « cerf » en grec.
Ce cerf est l'un des représentants les plus connus de cette famille de mammifères. L'espèce
comprend plusieurs sous-espèces, dont le « cerf de Bactriane », le « cerf du Turkestan », le
« cerf rouge du Turkestan » ou encore le « cerf élaphe du Turkestan »1.
La femelle est la biche, le petit est le faon. Ensuite, de 6 mois à 1 an, on l'appelle « hère » s'il
s'agit d'un mâle, la femelle conserve le nom de « faon » jusqu'à un an. De 1 an à 2 ans, le
jeune mâle est appelé « daguet » avec deux grands bois secs et la femelle « bichette ». Les
biches ne portent pas de bois.
Daguet.
Les cerfs sont de grands herbivores ruminants présents dans l'hémisphère nord.
Originellement adaptés aux milieux ouverts enherbés ou à des zones de type savanes
tempérées (broutage de feuilles et bourgeons à différentes hauteurs), ils ont formé des
populations et sous-populations qui ont évolué, sous la contrainte des dernières glaciations, et
plus rapidement ensuite sous la contrainte de la chasse par l'homme et de l’anthropisation des
paysages2. À la différence du cerf megaloceros, ils ont, sur une grande partie de leur aire
potentielle de répartition survécu aux chasseurs du paléolithique et du néolithique en se
réfugiant dans les zones de forêt dense. Les grands cervidés doivent cependant affronter
localement des phénomènes d'insularisation écologique notamment dû à la fragmentation des
forêts où ils se sont réfugiés, ou au fait que certaines populations sont issues d'un petit nombre
d'individus réintroduits (risques liés à la consanguinité). Des sous-populations ont pu évoluer
de manière assez divergente, notamment dans le contexte d'insularisation écologique des îles
méditerranéennes au Pléistocène, avec des variations de taille, mais aussi fonctionnelles (par
exemple de l'appareil masticateur ou des os du pied, qui sont probablement des adaptations
aux modifications des niches écologiques occupées3). Le « mégacérin de la Sardaigne » et le
« cerf de Sicile » devaient être des herbivores agiles et rapides. Le mégacérin de Sicile,
semble quant à lui avoir été plus adapté à des milieux plus fermés et boisés3. En Crète, les
petits mégacérins, même peu agiles, devaient être adaptés à des terrains difficiles et
accidentés, sans qu'on sache exactement quelle pouvait être leur alimentation3.
Le cerf élaphe comme toute la grande et petite faune des zones tempérées a récemment (aux
échelles géologiques du terme) dû s'adapter à trois glaciations. De premiers échantillons
d'ADN bien conservé ont été trouvés sur des os de trois cerfs (Cervus elaphus) datés de la fin
du Pléistocène, trouvés dans la grotte Emine-Bair-Khosar (EBK) à la lisière nord du plateau
inférieur du Massif montagneux de Tchatyr-Dah en Crimée4. En les comparant à l'arbre
phylogéographique connu basé sur l'analyse de séquences d'ADN mitochondrial de cerfs
vivant aujourd'hui dans l'hémisphère Nord, les chercheurs ont pu confirmer que la péninsule
de Crimée semble avoir servi de refuge à une grande part des cerfs élaphes du nord-Est de
l'Europe, et qu'elle a ensuite (Pléistocène supérieur) joué un « rôle majeur » dans la
recolonisation et la dispersion des espèces tempérées pour tout le continent eurasien 4.
Forme proéminente de l'œil, pupille horizontale, et fente
dite « larmière » ou « larmier » où coule la « larme de cerf », décrite comme « eau qui coule
des yeux du cerf dans ses larmières, où elle s'épaissit en forme d'onguent qui est de couleur
Pour éclairer la phylogénie, la phylogéographie du cerf élaphe, une étude publiée en 2004 a
comparé la séquence d'ADN mitochondrial du cytochrome b d'échantillons prélevés parmi
cinquante et une populations de cerfs réparties dans le monde, mais essentiellement en Asie et
Europe6.
Plusieurs méthodes ont été combinées (dont le maximum de parcimonie, le maximum de
vraisemblance, et l'analyse cladistique imbriquée), qui ont conduit les chercheurs à conclure
que les populations de cerf élaphe actuellement présentes seraient originaires de la région
située entre le Kirghizistan et l'Inde du Nord, avec deux groupes génétiquement bien distincts,
l'un vivant à l'ouest (composé de quatre sous-groupes) et un autre vivant à l'est (composée de
trois sous-groupes)6.
Ces données ADNmt ne confirment pas la classification traditionnelle considérant que tous
les cerfs élaphes constituent une seule espèce, ni sa division en nombreuses sous-espèces6.
Systématique
Dans la littérature antérieure aux nouvelles données génomiques, l'espèce Cervus elaphus
compte plusieurs sous-espèces :
le cerf de Barbarie (Cervus elaphus barbarus), qui n'existe plus que dans une aire très
limitée de l'Atlas ;
le cerf élaphe de Corse et Sardaigne (Cervus elaphus corsicanus) ;
le maral (Cervus elaphus maral) d'Europe Centrale et de Sibérie ;
le cerf de Bactriane ou cerf de Boukhara d'Asie centrale (Cervus elaphus
yarkandensis, anciennement Cervus elaphus bactrianus) ;
le hangul (Cervus elaphus hanglu) du Cachemire ;
le cerf de Roosevelt (Cervus elaphus roosevelti) d'Amérique du Nord et de Sibérie ;
le cerf blanc du Danemark.
Ces espèces peuvent comprendre plusieurs génotypes ayant permis des adaptations aux
caractéristiques biogéographiques et écologiques des zones où elles ont vécu, et leur
classification pourrait devoir être revue.
Cette classification est actuellement remise en cause par certains taxonomistes. Après analyse
génétique6, le wapiti (anciennement Cervus elaphus wapiti) est considéré comme une espèce à
part entière sous le nom de Cervus canadensis. Le nombre de sous-espèces tendrait à se
réduire pour n'en conserver que deux.[réf. nécessaire]
Description et caractéristiques
Données biométriques
Squelette d'un cerf.
Les cerfs élaphe contemporains sont élancés, ils atteignent une longueur totale de 1,6 à
2,6 mètres, pour 1,10 à 1,50 mètre de hauteur au garrot et un poids de 67 à 300 kilogrammes,
variant selon la sous-espèce. Le poids des animaux est variable selon l'âge, le sexe et la
région. Le poids des cerfs augmente de l'ouest vers l'est de l'Europe : de 100 kg en Écosse à
250 kg en Europe de l'Est. Le poids des animaux se stabilise vers l'âge de 3–4 ans chez la
femelle (biche) et 7 ans chez le mâle.
En France, les cerfs mâles pèsent entre 120 et 250 kg (150 kg en moyenne) pour une taille de
130 à 150 cm (1,40 mètre en moyenne) au garrot et environ 1,70 à 1,80 m à la hauteur de la
tête, les biches, pèsent entre 67 et 100 kg (80 kg en moyenne) pour une taille qui varie selon
les individus de 1,10 à 1,30 mètre (1,20 mètre en moyenne) au garrot et 1,50 m environ à la
hauteur de la tête.
Ce poids varie selon la qualité du milieu de vie (abondance de la nourriture) mais aussi selon
la saison. Un hiver rude peut entraîner une perte de poids de 10 à 15 % chez les deux sexes, le
mâle peut perdre jusqu'à 20 % de son poids pendant le brame et la femelle jusqu'à 15 % de
son poids pendant la période d'allaitement. Les activités physiques également, notamment la
course et les bonds, montrent qu'en l'absence de prédateurs, les cerfs se déplacent moins et
peuvent prendre plus de poids.
La queue mesure de 10 à 27 centimètres de long. Les sous-espèces nord-américaines et du
nord-est de l'Asie sont généralement plus grandes que les européennes. Les mâles sont
également toujours plus massifs que les femelles. Le cerf élaphe est élancé, mais fortement
constitué, avec un poitrail massif, et un cou assez élancé. Les yeux sont de taille moyenne, les
oreilles effilées aussi longues que la moitié de la tête et des pattes très fines adaptées à la
course rapide et aux bonds. Les pattes sont constituées de quatre doigts (les doigts 2, 3, 4, 5, le
« pouce » étant atrophié), les doigts 2 et 5, plus petits que les deux autres et ramenés vers les
côtés de la patte, ne marquent normalement pas le sol lors des déplacements, excepté lors de
déplacements dans la neige ou la boue.
On trouvait en Gaule au moins jusqu'à l'époque gallo-romaine des cerfs de très grande taille,
comme en témoigne par exemple le squelette entier d'un cerf retrouvé par les archéologues
MM. Métayer et Gardin en 1856 dans un puits funéraire gallo-romain. Les mensurations du
crâne de ce cerf sont de 56 cm de long et 25 cm de large (entre les deux arcades sourcilières)
celles des omoplates : 37 cm de long et 23 cm de large. De nombreux squelettes de loups et
d'autres animaux contemporains de ce cerf ont été trouvés dans ce même puits, avec quelques
têtes de chiots.
Pelage
La coloration du pelage varie fortement selon les saisons, l'âge et le sexe : d'une teinte brun-
roux en été et gris-brun en hiver ; le mâle a généralement un pelage plus sombre que la
femelle.
La mue intervient deux fois par an, aux printemps (avril-mai), alors les cerfs perdent leur
pelage épais de l'hiver pour laisser apparaître une nouvelle peau plus fine et plus claire, puis à
l'automne (octobre) apparaît un pelage plus épais et plus foncé pour supporter les froids
d'hiver.
Une tache jaune clair, appelée « cimier », orne la croupe des deux sexes.
Le faon a, jusqu'à l'âge de quatre mois environ, un pelage brun clair tacheté de blanc que l'on
appelle « livrée ».
Exceptionnellement, des cerfs ont un pelage blanc, tels qu'en captivité au parc de Dyrehaven
(Danemark), et au moulin de Poyaller (dans les Landes, en France)7 ou à l'élevage de la belle
charme en Haute-Marne (Champagne-Ardenne).
Bois
Les bois, perdus chaque année, sont parfois rongés par des
écureuils ou d'autres rongeurs, qui y trouvent une source de calcium et sels minéraux.
À partir de neuf mois, des bois commencent à pousser sur la tête du mâle sous forme de
pivots. À un an, ils sont visibles, et le mâle est alors appelé « daguet ». Les bois vont alors
tomber chaque année (fin de l'hiver chez les cerfs âgés, début du printemps chez les jeunes)
pour repousser au cours de l'été. Une enveloppe nourricière, duveteuse et irriguée de sang,
assure leur croissance à la manière d'un placenta pour un fœtus. Fin juillet, le velours tombe.
Paradoxe de la nature, les bois ne sont opérationnels que lorsqu'ils sont morts. Pour les
dépouiller totalement puis les aiguiser en vue des prochains combats, le cerf va « frayer » en
les frottant de façon répétitive aux arbres. Il mange les lambeaux de peau qui pendent aux
ramures.
Les dimensions et la forme des bois varient individuellement, mais aussi selon l'âge et la sous-
espèce8. Contrairement à une croyance répandue, le nombre de cors n'a pas de rapport direct
avec l'âge9. Le premier cor se nomme andouiller de massacre, le second surandouiller.
Le bois de cerf râpé ou calciné était employé jusqu'à la fin du XIXe siècle en tant
qu'antidiarrhéique, les principes actifs étant la gélatine et le phosphate de calcium[réf. souhaitée].
Répartition
Le groupe des « cerfs élaphes » est répandu dans l’hémisphère nord en trois grandes
populations séparées, aujourd'hui classées en deux espèces différentes depuis 2004. L'espèce
Cervus elaphus, le cerf élaphe proprement dit, est désormais réduite à la population du
Paléarctique occidental seulement. Il est présent dans l'essentiel de l'Europe, le nord-ouest de
l'Afrique, dans le nord du Moyen-Orient et en Asie centrale jusqu'aux contreforts sud-est du
Tian Shan à l'extrême ouest de la Chine. Tandis que Cervus canadensis, le wapiti, rassemble
les populations du Paléarctique oriental (Asie tempérée, jusqu'à l'Altaï à l'ouest) et du
Néarctique (Amérique du Nord).
Il a été introduit et est élevé pour sa viande dans certains pays, comme en Nouvelle-Zélande
où il est aujourd'hui invasif.
Le cerf a parfois été trop chassé ce qui a conduit à sa disparition d'une grande partie de la
France, et les populations menacées de certains massifs ont dû être reconstituées par
réintroduction de l'espèce (dans la forêt de Paimpont en Bretagne ou de Mormal dans le nord
par exemple).
Habitat
Le marquage du territoire se fait notamment par le griffage
d'écorces de certains arbres (ici d'un jeune chêne, en Forêt de Białowieża), par
Il vit surtout dans les grands massifs de la forêt tempérée européenne ainsi que dans les forêts
et maquis méditerranéens. Mais dans ces massifs forestiers il affectionne surtout les zones de
bois clairs, les parcelles coupées et en régénération, les trouées et clairières avec prairies ou
landes et les larges chemins d'exploitation peu fréquentés. Le soir il peut sortir dans les
champs et les prairies des lisières s'il y trouve de la tranquillité. Il utilise la forêt dense pour se
cacher, notamment la journée. Il est présent aussi dans les forêts de montagne jusqu'à plus de
2 000 m et il fréquente les alpages.
Ses caractéristiques morphologiques et biologiques (animal taillé pour la course, vue et odorat
très développés, la taille de ses bois), son régime alimentaire (essentiellement des plantes de
lumière qu'il broute) et son comportement (vie en troupeaux pouvant être importants,
territorialité en période de rut), indiquent qu'il s'agit plutôt d'un animal de milieu semi-ouvert
à ouvert. Mais il s'est réfugié au sein des grands massifs forestiers car il a été chassé des terres
agricoles et des prairies pastorales par l'homme depuis des temps très anciens. Il a vécu par
exemple en grands troupeaux dans les steppes d'Europe de l'Est, en zones dépourvues de tout
boisement, mais il en a aujourd'hui disparu car il était plus facile à trouver et à chasser dans
cet habitat. En Écosse, il vit encore actuellement en forte densité dans de vastes landes
ouvertes dépourvues de forêt. Dans les Alpes, il séjourne dans les alpages où il peut aller
jusqu'à la limite de la végétation à plus 3 000 m d'altitude10.
Son territoire vital est estimé en France à entre 1 000 et 5 000 ha (soit 10–50 km2) ; 3 000 ha
(30 km2) en moyenne, ce chiffre variant considérablement selon la productivité du milieu. Ces
animaux se déplacent parfois sur de longues distances (plusieurs dizaines de kilomètres). La
fragmentation forestière peut donc leur nuire, mais elle semble pouvoir être compensée par
des écoducs judicieusement placés (au-dessus d'autoroutes ou de TGV par exemple).
Le cerf est une espèce crépusculaire et nocturne (ou qui l'est devenue en s'adaptant à la
pression de chasse, comme elle est probablement devenue forestière tout en étant plus adaptée
aux milieux semi-ouverts ou ouverts).
L'espèce est grégaire. Les femelles (biches) se regroupent en hardes dont le domaine vital est
de 2 000 à 5 000 ha12. Les mâles vivent avec elles durant la saison des amours (le rut). Un seul
mâle peut être accompagné d'une harde qui peut compter jusqu'à soixante biches. La biche est
la seule à prendre soin de son faon. Elle ne le quitte que pour aller brouter. La gestation est
d'environ huit mois13.
Composition sociale
Les groupes ou hardes sont composées de mâles, de femelles ou mixtes. La cellule de base est
« matriarcale » (avec un groupe triangulaire composé d'une biche suivie du jeune de l’année
et du jeune de l’année précédente).
Le cerf marque son territoire, par le brame du mâle, les excréments, l'abroutissement
(plantules mangées, extrémités des rameaux latéraux ou de la pousse terminale des végétaux
ligneux rongés), écorçage par les incisives inférieures dans un but alimentaire, peut être
« médical » mais aussi comportemental) et frottis du cerf mâle (en période de reproduction et
de repousse des bois)12.
Le rut et la reproduction
Cerf mâle en rut bramant dans la réserve animale du
Mâles et femelles vivent séparément de décembre à août et se retrouvent pour une période de
fécondation qui s'étend en Europe tempérée du 15 septembre au 15 octobre. Le système
reproducteur des mâles et des jeunes biches nées de l'année précédente est en état de
quiescence jusqu'au moment du rut où sous l'effet de certaines hormones, le sperme du cerf
mâle devient plus abondant et change de composition15, ce qui a une importance pour les
banques de sperme qui souhaitent conserver des spermatozoïdes d'espèces menacées de cerfs,
ou pour l'insémination artificielle de biches d'élevage16.
Le rut, marqué par le cri rauque et retentissant du mâle (le brame) intervient à la fin de l'été ou
au début de l'automne, et dure environ un mois, mais on peut encore entendre bramer des
cerfs jusqu'à mi-novembre. Le cri du brame tient du rugissement et du mugissement et
s'entend à plusieurs kilomètres de distance. C'est aussi le terme désignant le rut chez cette
espèce.
Le mâle avertit ainsi les femelles réceptives de sa présence, intimide ses concurrents
potentiels et défie les autres mâles qui s'aventureraient sur son territoire. Il devient
particulièrement agressif à ce moment-là. En cas de rencontre avec un autre mâle, après une
phase d'intimidation, les deux adversaires vont mener un combat très violent durant lequel ils
se projettent la tête en avant l'un contre l'autre dans le but de déséquilibrer l'adversaire. Ces
combats peuvent conduire à l'abandon ou à des blessures assez graves voire la mort par
épuisement des deux cerfs s'ils restent coincés par leurs bois emmêlés : seuls des mâles de
puissance et de ramure comparables s'affrontent de la sorte.
Une étude a montré que la testostérone joue un rôle majeur dans le comportement agressif et
reproducteur (uniquement en saison du rut) des mâles17. Les cerfs mâles expérimentalement
castrés perdent leur agressivité ainsi que les comportements typiques des mâles de cette
espèce, ce qui les fait descendre en termes de statut social dans le groupe. Si les cerfs castrés
reçoivent de la testostérone en décembre, ils retrouvent tous les comportements de rut en
quelques semaines, y compris l'agressivité envers les autres mâles. Si la testostérone leur est
fournie en avril et juin, elle n'induit pas de comportement immédiat de rut mais l'animal
retrouve son niveau d'agressivité sociale, puis en automne le comportement normal de rut, au
moment normal du rut.
L'injection de testostérone à des cerfs normaux, quelle que soit la saison, n'induit pas une
seconde période d'activité reproductrice, par contre les animaux montrent de nets
changements d'agressivité. Ce n'est pas l'odeur de l’œstrus ou la présence des femelles qui
rendent les mâles agressifs. Cette agressivité est également constatée chez des mâles élevés en
enclos loin des femelles14.
Le cycle des bois du cerf est également contrôlé par le niveau de testostérone. Ceci explique
que les expériences visant à tester les effets d'injection de testostérone ont aussi eu des effets
sur les bois, qui ont eux-mêmes affecté certains comportements. Les effets directs de la
testostérone ne sont certains que quand ils se manifestent lorsque le traitement hormonal
n'induit pas de changements dans les bois.
Le mâle régnant sur une harde de femelles surveillera de façon intensive les différents
individus de la troupe en vue de l'accouplement, car les femelles ne restent sexuellement
réceptives qu'une seule journée durant l'année. Lorsque le « maître de harde » a éliminé ses
concurrents, polygame, il couvre les 10 à 30 biches de son harem au fur et à mesure de leurs
chaleurs. Une biche qui est stérile est appelée « bréhaigne ».
De jeunes mâles opportunistes profitent parfois des combats entre deux mâles plus forts pour
saillir discrètement une biche « en chaleur », ce qui contribue à la diversité génétique de la
harde.
Gestation
La gestation du cerf élaphe était réputée durer huit mois, mais des études récentes ont montré
que la durée de gestation est en fait très variable, dépendant notamment de divers facteurs
environnementaux. Cette variabilité favorise probablement la survie du nouveau-né.
Une hypothèse était qu'il existe néanmoins une synchronisation (hormonale) des œstrus22,
mais aussi des naissances au sein de chaque troupeau (les biches concevant tôt et tard en
saison de reproduction ayant des périodes de gestation respectivement plus longues et plus
courtes). Deux études au moins ont porté sur la date de conception et la durée de gestation et
ont permis de tester et confirmer cette hypothèse (pour 393 biches ayant naturellement mis
bas dans deux troupeaux, pour l'une de ces deux études, et pour 91 biches dont l'œstrus et la
conception ont été artificiellement déclenchés dans une plage de quatre semaines durant la
période de rut naturel). Ces études ont montré que l'âge des biches gestantes intervenait aussi
sur la durée de gestation, mais l'analyse des données soutient l'hypothèse, montrant que pour
chaque différence de dix jours de la date de conception il y avait un changement dans la
longueur de gestation de 01/09 à 04/09 jours. Les mécanismes physiologiques précis tendant à
synchroniser les naissances n'ont pas encore été élucidés. Une possibilité est un effet combiné
de la mélatonine (contrôlée par la durée du jour/photopériode) et d'autres interactions
hormonales23 entre individus modifiant l'induction de la parturition, ou un contrôle
nutritionnel24,25 lié à l'âge du fœtus aux derniers stades de la grossesse26.
Reproduction artificielle
L'insémination artificielle avec du sperme congelé est utilisée, avec des résultats mitigés 27.
La fécondation in vitro28, et le transfert d'embryon a aussi été utilisé chez le cerf29, pour
l'élevage, ou éventuellement la sauvegarde d'espèces de cerfs ou de sous-espèces menacées.
L'ovulation multiple permet de produire plusieurs embryons30.
Diverses méthodes (par l'observation, des analyses, ou suivi électronique) de détection de
l'œstrus ont été mises au point31
Quelques études ont porté sur l'analyse génétique de populations de cerfs élaphes sauvages
(analyses d'ADN32), les croisements d'espèces différentes de cerfs (issus de zoos ou
d'élevage). Elles apportent notamment des compléments d'information sur les liens entre
génomes et les cycles de la reproduction33.
D'autres études, comme en Bavière (sud de l'Allemagne) ont montré que l'espèce a en Europe
de l'Ouest, comme en Amérique du Nord, connu un goulet d'étranglement génétique à la suite
d'une forte réduction de population (au XVIIIe siècle en France, au XIXe siècle en Amérique
du Nord) en raison d'une sur-chasse. L'espèce a depuis localement démographiquement
récupéré, mais les populations échangent plus difficilement leurs gènes en raison d'une
fragmentation nouvelle et croissante des habitats. Ainsi, en Bavière, l'analyse génétique
d'échantillons provenant de neuf populations de cerfs et de deux populations adjacentes
(Thuringe et République tchèque) a révélé que 91,6 % de ces cerfs bavarois descendent d'un
même individu, et les études de corrélation entre les matrices de distance génétique et de
distance géographique ne montrent pas de preuve d'isolement par la distance. Des indices de
dérive génétique sont nettement présents chez plusieurs sous-populations et la diversité
génétique de toutes les populations est faible, ce qui est considéré comme un facteur de
vulnérabilité par les généticiens34. Des seuils critiques de consanguinité sont déjà dépassés
dans certaines populations. Par exemple, un groupe d'une cinquantaine de cerfs du Schleswig-
Holstein (Allemagne du nord) présentait un nombre anormal d'individus brachygnathes
(Brachygnathie : anomalie morphologiques caractérisée par une mâchoire inférieure trop
courte35, souvent associée chez les mammifères à une dépression de consanguinité et à un
retard de développement). Une analyse génétique a porté sur 18 de ces cerfs36. Elle a montré
une très faible diversité génétique, comparativement aux individus d'autres populations
européennes ou proches dont les cerfs étudiés ont dérivé depuis 130 ans[Quand ?] environ). Le
noyau « originel » de cette cinquantaine de cerfs a été estimée à sept individus seulement.
L'augmentation de la consanguinité correspondait dans ce cas à une perte d'hétérozygotie de
7 % pour chaque génération, valeur sept fois plus élevée que le seuil théorique au-delà duquel
la sélection naturelle ne peut plus contrecarrer la fixation des allèles délétères dans le pool
génétique36. Selon les auteurs de cette étude, cette population a un besoin urgent de gènes
neufs provenant d'autres populations pour surmonter les effets négatifs de la dérive aléatoire
et de la consanguinité36.
Les analyses génétiques faites en Europe montrent que le pool génétique de l'espèce a subi
maintes influences anthropogéniques. Le génome de l'espèce porte les traces des effets de
l'élevage des animaux en enclos (Les populations vivant en enclos sont loin des valeurs
attendues selon le modèle « isolation by distance », mais sans réduction très forte de la
diversité génétique37), de la chasse sélective qui a favorisé les grands trophées (une corrélation
a été trouvée entre certains génotypes d'alloenzymes et la morphologie des ramures, et la
chasse sélective a augmenté la fréquence de ces allèles dans la direction attendue 37), de la
translocation de cerfs pour améliorer les trophées, ou de la fragmentation écologique des
habitats (dont les impacts sur le pool génétique des cerfs européens restent difficiles à évaluer,
faute d'état-zéro et faute d'information sur l'histoire des populations de cervidés37.
Dans la nature, la mise bas semble s'effectuer discrètement, un peu à l'écart du groupe, dans
une zone retirée, non enherbée, à l'abri du dérangement.
Cette étude laisse penser que les jeunes biches inexpérimentées ont plus de difficulté à
exprimer un comportement naturel de recherche d'isolement et une moindre aptitude
maternelle, peut-être liée à une anxiété accrue (indiquée par la marche le long des clôtures de
l'enclos), et peut être augmentée par les interférences acceptées d'autres biches au moment de
la mise bas. Ceci, ainsi que le délai plus long entre la naissance et la première tétée pourrait
augmenter le risque de mortalité des faons nouveau-nés43. De même, les faons ont l'instinct de
se cacher dès après la naissance. Dans un enclos d'élevage de cerfs, si au moment de la mise
bas, des caches de type fossé, hautes herbes ou amas de branches de pins sont disponibles
comme alternatives à la prairie plate et ouverte, les biches et faons les choisissent et les
réutilisent, plus souvent s'il s'agit d'un terrain aux herbes courtes, alors que le faon se cache de
manière plus aléatoire si le terrain est constitué de hautes herbes44 ; Dans les élevages on
observe aussi régulièrement des faons tentant de passer au travers de la clôture (14,6 % des
faons, que les herbes soient hautes ou non, dans l'étude précédemment citée)44. En élevage,
que le terrain soit riche en caches ou non, les interactions entre le faon et des biches autres que
sa mère sont fréquentes (les faons approchés ou suivis, reniflés, léchés ou ayant reçu des
coups ont été observés respectivement dans 25, 34, 5 et 14 % des cas44. Divers auteurs
estiment que dans les élevages, le vêlage et l'élevage des faons devraient être faits dans des
enclos où l'herbe est haute ou avec des cachettes disponibles pour les animaux. D'autres
auteurs ou les mêmes estiment qu'il est aussi utile d'offrir des caches aux biches au moment
du vêlage44.
Alimentation
Le cerf élaphe est un herbivore et un ruminant, mais comme tous les mammifères, il est
d'abord nourri, après la naissance du lait de sa mère, dont les teneurs en sels minéraux45
s'adapteront au poids du faon, jusqu'au sevrage.
Au sein de la classe des herbivores, le cerf est dit intermediate feeder, c'est-à-dire qu'il est très
sélectif dans son alimentation, tout en s'adaptant toujours à la végétation qu'il a à disposition.
Au sein des massifs résineux de montagne, le cerf préfère le sapin (Abies alba) à l'épicéa
(Picea abies). Au sein des massifs feuillus de plaine, son comportement alimentaire varie
selon la saison et les plantes disponibles :
de la sortie de l'hiver jusqu'à l'automne, il se nourrit de bois (il mange les bourgeons et
les jeunes pousses des arbres et arbustes, sauf les épineux qu'il évite), de graminées,
lierre, ronce et autres plantes herbacées dont il consomme parfois les fleurs. Toutefois,
les forêts de plaine étant fréquemment entourées de cultures, il va souvent se nourrir
de maïs ou de colza et peut alors être directement exposé aux pesticides.
60 % d'herbacées12 ;
20 % de semi-ligneux12 ;
10 % de ligneux12.
Si leurs prédateurs sauvages ont disparu, comme beaucoup d'animaux chassés depuis
longtemps par l'homme ou d'autres prédateurs, les cerfs continuent à se déplacer avec
prudence, surtout dans les lieux qu'ils ne connaissent pas encore.
par exemple, huit groupes de six cerfs issus d'élevage ont été placés dans des couloirs
de différentes formes (droits ou courbés) et largeur (0,5 m ou 1,5 m de large) et plus
ou moins éclairés48. Les réactions de ces animaux ont été observées dans des circuits
avec huit combinaisons de traitements. Ils sont entrés plus vite dans les couloirs les
plus larges (après 2,7 secondes en moyenne, contre 6,9 pour les couloirs plus étroits).
Ils sont entrés plus vite aussi dans les couloirs droits que dans ceux incurvés (p <
0,05). Et, ils couraient plus vite dans les couloirs larges qu'étroits (1,3 m/s contre
1,0 m/s en moyenne ; p < 0,01). Dans tous les cas, ils se déplacent plus volontiers en
groupe que les uns après les autres en file48. La forme du parcours ou l'intensité
lumineuse n'ont pas beaucoup modifié la vitesse ou l'espacement entre les cerfs. Plus
l'expérience était répétée (habituation), plus les cerfs couraient vite, avec une forte
augmentation de la vitesse dès la seconde expérience, mais peu de changement par la
suite48 ;
In situ, en Espagne, en posant des barrières artificielles modestes (clôtures telles que
l'on en trouve souvent posées pour protéger la végétation de l'impact des cervidés et
sangliers), on a montré que ces clôtures empêchent non seulement les cerfs de pénétrer
la zone clôturée elle-même, mais qu'elles diminuent aussi l'utilisation des zones
adjacentes par les animaux, au point d'interrompre parfois des voies de déplacement
antérieurement majeures. En Espagne, des clôtures ont ainsi été placées entre les
principaux domaines d'alimentation et de repos des cerfs (durant la saison des amours,
de manière à étudier leurs effets éventuels sur la répartition des femelles parmi les
harems). Les chercheurs ont constaté que les zones d'ombre situées dans l'axe des
déplacements, à proximité des nouveaux obstacles ont été moins utilisées par les cerfs
(ce qui s'est aussi traduit par des graminées plus hautes, qui indiquent une sous-
exploitation des ressources de la zone par le cerf49 ;
les déplacements forcés (fuite devant un prédateur, devant le dérangement par
l'Homme ou lors de la chasse, chasse à courre notamment) sont des sources
importantes de stress pour ces animaux50 ;
on a aussi étudié le stress causé par le déplacement en camion de cerfs issus d'élevage,
notamment dans les conduites aux abattoirs ; par exemple, neuf groupes de six biches
issues d'élevage ont été transportés sur des distances de 80, 230 ou 380 km
(représentatives des pratiques commerciales courantes en Amérique du Nord)51. Une
caméra fixée sur le plafond du camion filmait le comportement des animaux en
continu et des échantillons sanguins ont été prélevés avant le transport et à l'arrivée
avant l'abattage. L'état des carcasses a aussi été évalué (mesure du pH et comptage des
ecchymoses. Les efforts d'ajustements d'équilibre (mouvement rapides des pieds et
nombre d'impacts) étaient, comme on pouvait s'y attendre, plus nombreux chez les
animaux plus grands, au début du voyage et sur les routes raides ou sinueuses51.
Le nombre d'ecchymoses a été jugé plutôt faible, et celles qui ont été observées sur les
membres postérieurs et au niveau des vertèbres augmentaient avec la distance de
transport. Les morsures ont représenté 95 % de tous les comportements agonistiques
observés via la caméra durant le transport, et les animaux les plus lourds étaient ceux
qui commençaient la plupart des comportements agonistiques, en les orientant
généralement vers les petits animaux. Durant les deux tiers des voyages, un ou
plusieurs animaux se sont couchés au sol. Ces biches s'allongeaient alors sur le fond
du camion en moyenne après 60 min de transport51. Les analyses sanguines ont montré
que le stress induit par le parcours avant l'abattage (transport compris) se traduit par
d'importantes modifications hormonales et enzymatiques du sang, en particulier par
une augmentation de la créatine kinase (CK), de l'aspartate aminotransférase (AST),
du glucose sanguin, de la calcémie, du cortisol sanguin, du lactate déshydrogénase
total (LDH), LDH3, LDH4, LDH5 et par une chute du magnésium sanguin. Le temps
de trajet n'a pas d'effet sur le comportement, la qualité des carcasses (ecchymoses) ou
le pH ultime, mais est en soi un facteur de stress (traduit par une augmentation de CK,
LDH totale, et LDH5 LDH4 proportionnelle à la distance parcourue par le camion)51.
Le cerf est un des premiers animaux terrestres européens considérés non menacés à avoir fait
l'objet d'études ADN (par exemple sur le massif de Saint-Hubert en Belgique53), permettant
d'assigner avec certitude des mues à une série ou à un trophée, d'apparier les parties d’animal
qui auraient fait l'objet de trafic ou braconnage. On a aussi pu démontrer l'existence en Région
wallonne de trois sous-populations génétiquement isolées en raison des barrières
autoroutières. Un poil ou un morceau de viande crue saisis dans un restaurant ou un véhicule
suffisent à déterminer l’espèce, le sexe, et, quand des études antérieures existent (en Région
wallonne par exemple), la provenance de l'animal. Une analyse PCR basée sur des amorces
oligonucléotidiques ciblant le gène ARNr 12S mitochondrial a été récemment mise au point
pour lutter contre les fraudes de viandes ou produits carnés à base de chair de cerf élaphe
(Cervus elaphus), daims (Dama dama) et chevreuil (Capreolus capreolus)54.
Dans de nombreux pays, les populations de cerfs qui se sont reconstituées sont de plus en plus
isolées par la fragmentation du paysage par les infrastructures (et parfois elles ont été
maintenues dans des surfaces encloses), sur des territoires parfois restreints où elles survivent
grâce à l'agrainage et parfois en surexploitant les sous-bois.
Dix-huit cerfs parmi cinquante issus d’une population du nord de l’Allemagne ont fait l'objet
d'une analyse génétique55. Cette population était supposée écologiquement isolée des autres
populations par des infrastructures routières depuis 30 à 40 ans, et de nombreux cerfs dans ce
groupe sont affectés d'une malformation génétique rendant leur mâchoire inférieure plus
courte d’environ 5 cm par rapport à la supérieure. L'analyse génétique a confirmé la perte de
diversité génétique du groupe, avec une perte d’hétérozygotie d'environ 7 % à chaque
génération. C'est sept fois plus que dans la population voisine d'où elle est originaire, et cela
rend ce type de population d'autant plus vulnérables aux anomalies génétiques qu'en l'absence
de grands prédateurs, les animaux sont moins mobiles, plus sensibles aux parasites et
échappent aux processus de sélection naturelle.
Si la chasse a un temps failli faire disparaître les cerfs d'Europe et Asie, les réintroductions,
l'agrainage, les apports en sel et les « plans de tir » mis en place au XXe siècle ont en Europe
donné des résultats qui ont dépassé les espérances des acteurs qui ont lancé les dynamiques de
gestion restauratoire de population de grands et petits cervidés.
Comme les sangliers et les chevreuils bénéficiant outre d'hivers plus doux, de compléments
d'alimentation qui leur sont offerts en forêt (agrainage, cultures cynégétiques), les populations
de cerfs tendent à atteindre des « records56 » populationnels dans plusieurs pays de l'Union
européenne. Outre des dégâts sylvicoles on peut craindre, en raison de l'isolement de la
plupart des populations, et en l'absence de sélection par leurs prédateurs naturels carnivores
(qui ont presque disparu), des problèmes éco-épidémiologiques avec diffusion de maladies
favorisées par la promiscuité et l'absence de pression sélective par prédation naturelle, voire
des impacts sur l'homme avec par exemple la diffusion de maladies à tiques, dont la maladie
de Lyme et les pullulations de tiques57 ou peut-être des maladies telles que la CWD.
On suppose qu'une densité trop élevée de cerf par massif ou par territoire devient - au-delà
d'un certain seuil - un facteur de stress pour les cerfs eux-mêmes. On note dans les élevages,
que les mâles en particulier se montrent plus agressifs entre eux, et un peu différemment (de
manière moins sélective) de ce qui se passe dans la nature concernant le système de
dominance58,14, lorsqu'ils sont confinés sur de petites surfaces. De plus, de manière générale,
au moment du rut, les cerfs mâles dépensent beaucoup d'énergie, ce qui se traduit par une
perte importante de poids et ils peuvent être affaiblis par leurs blessures lors des combats.
Des éthologues se sont demandé si la présence d'abris légers (naturels ou artificiels) sur leur
territoire pourrait modifier leur comportement face à divers facteurs de stress. Une étude a
ainsi observé les réponses comportementales de huit groupes de cinq jeunes cerfs (groupes
mixtes de mâles et femelles) à diverses perturbations (stimuli visuels (escalade d'une clôture)
et sonores ; ici diffusion de musique forte) sur un territoire avec ou sans abris (abris légers de
type windcloth en trois sections de 4 × 1,5 m). Dans cette expérience, la présence d'abris
artificiels n'a pas eu d'incidence sur la position des sujets, ni sur la fréquence ou la durée des
activités observées des cerfs (comportement agressif, pâturage, comportement d'alerte).
Cependant, les réponses à deux types de perturbations ont été modifiées ; les cerfs étaient plus
alertes lors de présentations d'un stimulus visuel et des taux plus élevés d'agression étaient
notés ensuite. En revanche, le bruit (musique) conduisait à plus d'agressivité au moment du
stimulus et à un niveau d'alerte plus élevé des cerfs après le stimulus. Selon les auteurs, ces
deux types de perturbations (escalade des clôtures ou musique forte) n'ont pas semblé
provoquer de changements durables de comportement59.
L'impact comportemental de la taille des enclos d'élevage a aussi été étudié. Par exemple,
quatre groupes de dix cerfs issus d'élevage, âgés de 2 ans, ont été temporairement confinés (de
40 min à 2 jours) dans des enclos de 5 × 4 m ou dans des enclos deux fois plus petits
(2,5 × 4 m), au printemps et en été60. Dans les petits enclos, les marches lentes le long des
grillages et des mouvements de tête verticaux et horizontaux ont été plus fréquents (p <0,05)
et ont été pratiqués par un pourcentage plus élevé des cerfs (P <0,01), et les distances entre
individus étaient plus petits que dans les grands enclos60. L'agressivité a varié selon les
saisons : les coups de tête et poursuites étaient plus fréquentes au printemps et les morsures et
coups de pied plus fréquents en été, mais avec une agressivité globalement moins fréquente en
été60. Au printemps, dans les petits enclos, il y avait moins de menaces par coup de tête, moins
de coups de tête donnés par des animaux en mouvement, et moins d'activité de marche que
dans de grands enclos. En été, dans les petits enclos, il y avait plus de menaces envers les
arrière-trains et plus d'activité de marche que dans les enclos de grande taille. En été comme
au printemps, l'agressivité des cerfs était corrélée à l'activité de marche le long des clôtures 60.
Ceci laisse penser qu'on peut minimiser l'agression interindividuelle en plaçant les cerfs
d'élevage dans des enclos plutôt petits au printemps et plus grands en été. mais l'observation
des distances inter-individuelles et des mouvements de tête montrent que quelle que soit la
saison, les grands enclos sont préférés par les cerfs60.
Équilibres « sylvo-cynégétiques »
À titre d'exemple, en Région wallonne, du 1er juillet 2006 au 30 juin 2007, ce sont 4 732 cerfs
qui ont été abattus ou trouvés morts (1 401 cerfs « porteurs de bois », 3 328 cerfs « non
boisés » dont 1 571 biches et bichettes et 1 757 faons ; 842 mâles, et 770 femelles,
145 indéterminés par les déclarations ; et 3 non identifiés), ce malgré une augmentation du
nombre de tirs. Ces tableaux sont de nouveaux records et inquiètent les forestiers wallons
alors que la répartition des tirs et mortalités entre biches, bichettes et faons semble
correspondre aux objectifs (45 à 50 % de biches et bichettes pour 55 à 50 % de faons). Les
statistiques montrent que depuis 1996, les chasseurs privilégient encore la survie des femelles
(sauf pour 1999), de celles des faons mâles (tués à la chasse, ou retrouvés morts), le
pourcentage de ces derniers a toujours été plus élevé que celui des faons femelles. Les taux de
non boisés tirés à l'approche et à l'affût (soit 20 % des cerfs non boisés tués) ont varié de 0 à
81 selon les conseils cynégétiques considérés (il y en a 23 en Région wallonne, dont 17
pratiquant ce mode de chasse). Il reste difficile de juger à partir de quand on peut parler de
surpopulation, d'autant que le cerf est une source importante de revenu forestier via la location
des droits de chasse et que les comptages sous-estiment toujours les effectifs61. En France, la
situation est identique : 43 744 cerfs ont été abattus en 2007 par les chasseurs (hors parcs et
enclos) à la saison 2006-2007, ce qui correspond à une progression de + 5,2 % par rapport à
l'année précédente, et à + 410 % par rapport à 1986 mais seulement à 74,2 % de la réalisation
du plan de chasse62,63. Les populations devraient donc encore augmenter[réf. souhaitée].
La grande « école du cerf » est en France la réserve nationale de Chambord : l'ancien domaine
royal s'étend sur 5 343 ha de bois, d'étangs et de pâturages, derrière une muraille de 33 km.
Quinze spécialistes payés par l'État (aidés de trente ouvriers agricoles) étudient 600 cerfs et
900 sangliers. Seuls des invités officiels y sont admis à chasser (à la carabine, à l'approche ou
à l'affût). Ils sont toujours accompagnés de conseillers qui leur désignent les pièces à tuer. On
y capture aussi, chaque année, une centaine d'animaux vivants destinés à repeupler les autres
massifs français. « Chambord doit être d'abord une école vivante », souhaite Christian Mary,
commissaire général du domaine[citation nécessaire]. Dès la mi-septembre, des dizaines de curieux se
pressent chaque nuit dans les miradors pour observer le brame. Cinq mille écoliers s'y rendent
chaque année en groupes et des visites commentées y sont organisées.
Les cerfs sont 37 000 en France dont plus des trois quarts dans la moitié du nord du pays
(surtout en Champagne, Alsace et Lorraine). Leur population doublerait tous les deux ou trois
ans, si la chasse était supprimée, car douze mille petits environ naissent chaque printemps. De
dix à onze mille cerfs sont tués chaque année par les chasseurs. Une gestion « saine » des
effectifs exigerait que, chaque année, sur cent animaux, une trentaine soit tués, dont neuf
faons mâles et femelles et dix daguets et bichettes de plus d'un an. Il faudrait aussi tuer de
préférence des individus déficients, comme le feraient les carnassiers dans la nature.
Cependant, les chasseurs sont laissés libres : la plupart choisissent selon la quantité de viande
et la beauté des bois alors que la chasse doit avoir pour premier but le contrôle et la sélection
des populations.[réf. souhaitée]
Certaines sources estiment64 que, comme le chevreuil ou le sanglier, le cerf peut causer de
graves dégâts aux forêts où il est en surpopulation. Dans le parc national des Cévennes, la
forêt telle qu'elle existe en serait menacée. Environ 15 000 ha sont classés en zone interdite à
la chasse, ce qui, en l'absence de prédateurs carnivores sauvages, aurait entraîné une
multiplication anormale des cervidés65. De tels dommages pourraient peut-être être évités en
réintroduisant ou acceptant le loup dans le parc des Cévennes.
Un problème identique avait été identifié dans le parc américain de Yellowstone : une
surpopulation de wapitis mangeant les pousses d'arbres entraînait une déforestation. La
réintroduction du loup, prédateur de wapitis, a permis d'en contrôler la population et ainsi
d'enrayer la menace sur la forêt. La réintroduction du loup a également permis de restaurer
l'équilibre naturel de l'écosystème du parc66, perturbé depuis l'extermination du loup par
l'homme dans cette zone, dans les années 1950. Cependant, les caractéristiques (taille du parc,
faible nombre de sentiers et de routes…) du parc de Yellowstone limitent la comparaison.
Aspects sanitaires
Concernant la santé des cerfs et de leurs populations
Les populations de cervidés (et d'autres ongulés sauvages) « peuvent avoir un rôle important
dans le maintien de populations de tiques, et aussi en tant que réservoirs de germes
pathogènes ». À titre d'exemple, on a trouvé en Espagne dix espèces différentes de tique
parasitant le cerf élaphe (dont principalement Hyalomma marginatum (63,7 %),
Rhipicephalus annulatus (en) (7,9 %) et Rhipicephalus bursa (de) (7,5 %), avec des
prévalences géographiques très variables. Et en moyenne, les cerfs portaient près de quatorze
tiques par individu, soit à peu près autant que les sangliers (13,6 par sanglier), mais, bien que
partageant les mêmes territoires, seules cinq des treize espèces de tiques ixodidées trouvées
parasitaient à la fois le cerf et le sanglier, ce qui laisse penser que les tiques ont des
préférences en matière d'hôtes67.
Le cerf élaphe est par ailleurs naturellement sensible à certaines maladies dont :
toxoplasmose, par exemple détectée chez 15,6 % de 441 cerfs élaphes testés en
Espagne68, sans différence de séroprévalence selon le sexe, l'âge ou la gestion des
domaines de chasse (ouvert ou clôturé). C'est en Espagne la plus forte séroprévalence
enregistrée chez les ruminants sauvages pour T. gondii (qui était de 24 % pour
79 daims (Dama dama), 21,8 % chez 33 chevreuils (Capreolus capreolus), 33,3 %
pour trois bouquetins espagnols (Capra pyrenaica), 20 % de dix chamois (Rupicapra
pyrenaica), 10 % de dix mouflons (Ammotragus lervia), et 14,8 % de 27 mouflons
(Ovis ammon), ce qui suggère que la consommation de viande de cerf mal cuite, tout
comme la manipulation des viandes et carcasses de gibier sauvage, devrait être
considérée comme facteur de risque d'infection pour les humains)68 ;
babésiose69 ;
paratuberculose : les faons ou cerfs adultes semblent développer peu de symptômes
cliniques face à la paratuberculose, mais sont infectés par l'inoculation par la bouche
d'une forte dose de microbes70 ;
CWD : on note aux États-Unis l'apparition récente d'une maladie émergente ;
Encéphalopathie mortelle à prions, proche de la maladie de la vache folle, dite CWD,
qui a pris une extension rapide dans les années 1990.
Les cerfs, bien moins que les animaux carnivores, peuvent aussi être exposés à une
bioaccumulation de métaux lourds pouvant affecter leur santé. Une étude a porté sur des cerfs
de la vallée d'Alcudia (es) et de la Sierra Madrona (es) (sud de l'Espagne) exploitée pour les
métaux (mines) il y a plus de 2 100 ans par les Romains puis périodiquement et au XXe siècle
jusqu'à la fin des années 190071. Chez 168 cerfs élaphes et 58 sangliers, des analyses de
plomb, zinc, cuivre, cadmium, arsenic et sélénium ont été faites sur des échantillons de foie et
d'os (métacarpe)71. La peroxydation lipidique, le glutathion total, le glutathion oxydase
(GSH), la superoxyde dismutase (SOD), le glutathion peroxydase (GPX) et composition en
acides gras ont aussi été étudiés dans les foies des cerfs71. Les teneurs des foies et os de cerf et
sanglier étaient effectivement plus élevés dans le secteur minier que dans la zone de contrôle.
Les sangliers en accumulaient plus que le cerf ; toujours sous le seuil associé aux signes
extérieurs du saturnisme animal, mais avec un métabolisme très affecté, avec par exemple
39 % de GSH total en moins que dans la zone de contrôle71. Le taux d'acide
docosahexaénoïque des foies de cerf élaphe de la région minière était de 16 % inférieur à
celui de la zone de contrôle. Ceci est aussi attribuable aux taux de Cu, Cd et Se également
plus élevés dans les foies des cerfs élaphes de la zone minière que dans la zone témoin71. Il a
été proposé en Écosse de remplacer les balles de plomb par des balles alternatives moins
toxiques lors des battues au cerf, pour limiter les risques de saturnisme induit par les
munitions en plomb72.
Ces métaux ou d'autres toxiques, ainsi que le stress pourraient rendre les cerfs touchés plus
sensibles aux maladies en zones de surdensité, à cause de la conjonction d'une baisse
d'immunité avec la promiscuité, à quoi se surajoute l'impossibilité fréquente de changer de
territoire (car leur environnement est morcelé et manque de corridors biologiques et d'écoducs
adaptés aux grands mammifères herbivores). Les zones de forte densité de cervidés
correspondent d'ailleurs souvent à des zones de pullulation de tiques, acariens piqueurs-
suceurs connus comme vecteurs de nombreuses maladies (dont des zoonoses). (Tuberculose,
babésiose (maladie à laquelle le cerf Sika semble mieux résister que le cerf élaphe 69), souvent
transmise en Europe par la tique Ixodes ricinus qui semble en extension).
De même, on a montré (2007) avec les Wapitis de Yellowstone que l'agrainage a aussi des
effets négatifs : attirer un nombre important d'individus au même endroit, notamment en
hiver, est aussi un facteur exacerbant la transmission de parasites, dont via les excréments qui
contaminent la nourriture, ou en favorisant la promiscuité d'individus sains avec d'autres
malades et contagieux73. L'offre en pierre à sel semble utile dans un environnement fermé où
des carences sont possibles, d'autant que les cervidés semblent capables de consommer les
sels selon leurs besoins74, mais cette offre en sels, comme en aliments appétents ou d'autres
techniques (clôtures…) visant à fixer les cerfs localement dans un massif ou un territoire de
chasse peuvent avoir des effets de consanguinité et sur la santé des cerfs eux-mêmes, mais
aussi sur des animaux de fermes proches ou pour l'Homme quand les maladies sont des
zoonoses73.
Les cerfs peuvent bioaccumuler des métaux (cadmium par exemple75 ou mercure, avec par
exemple jusqu'à 3.71 mg de mercure par kg de muscle, pour la période 2002-2008 en
Croatie76), minéraux (fluorures par exemple77) et des radionucléides (à la suite des retombées
de la catastrophe de Tchernobyl par exemple, ou lorsqu'il pâture en zone granitique78),
notamment quand ils sont jeunes au moment de la rapide croissance du squelette. Les métaux
sont retrouvés dans le foie, le rein, le cerveau, la viande (et les os pour le plomb). Les taux de
métaux bioaccumulés varient selon les organes, les animaux et leur provenance.
Il peut arriver que les balles de plomb, notamment quand elles éclatent au contact d'un os, ou
quand le cœur a continué à battre quelques instants après la pénétration de la balle,
contaminent la viande. En théorie, le boucher doit supprimer la viande périphérique au trou de
pénétration de la balle. Il existe pour la chasse au grand gibier des munitions sans plomb dites
non toxiques.
Localement, en mangeant dans des champs récemment traités par des pesticides, ou en les
traversant, ils peuvent aussi se contaminer par ces produits.
En raison de la perte annuelle des bois, le besoin en minéraux des mâles est comparativement
plus important que chez d'autres animaux. Les biches ont des besoins importants durant la
gestation et l'allaitement, même si comme beaucoup de grands herbivores, elles ne produisent
qu'un jeune par an.
Comme les troupeaux sauvages sont difficiles à échantillonner, une étude a porté sur
l'évaluation des teneurs corporelles en Césium 137 à partir de l'analyse des excréments 78.
La dangerosité pour l'homme des prions pathogènes infectieux de la CWD est encore
discutée, mais des précautions similaires à celles prises pour limiter les risques dans le cas de
la vache folle sont recommandées. Le velours des bois, riche en sang et hormone de
croissance a été utilisé pour produire des compléments alimentaires aux États-Unis79 ou des
médicaments, de longue date dans les pays asiatiques et semble-t-il dans la Rome antique, et
autrefois en Europe, Asie et Amérique du Nord ou plus récemment en URSS (dans la
pharmacopée officielle). Il aurait notamment été prescrit contre les douleurs articulaires, des
problèmes rénaux et hépatiques, l'ulcère à l'estomac, la goutte, les maux de tête, l'eczéma, les
frissons. Les Chinois lui attribuaient, prescrit en poudres, pilules, extraits, teintures et
pommades de nombreuses vertus dont pour renforcer les os et tendons, pour nourrir le sang,
réduire les œdèmes ou pour lutter contre l'impuissance79. La Chine produit près de 100 tonnes
par an de bois de velours séchés79, c'est une ressource que la Nouvelle-Zélande qui dispose de
nombreux élevages de cerfs veut exploiter80 et la Russie en exporte vers le Japon, Singapour,
Hong Kong et en Thaïlande, mais l'Asie apprécie les bois importés d'Amérique du Nord, car
plus grands et considérés comme plus actifs que ceux d’andouillers couramment disponibles79.
Or, en Amérique du Nord, le velours du cerf peut contenir des prions (CWD).
Symbolique
Le dieu cornu de l'Antiquité
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Comment faire ?
Au Moyen Âge, le cerf est un animal à la charge symbolique particulièrement forte81. À l'égal
de l'ours ou du lion, il fait partie des royautés animales. Des auteurs comme Bède le vénérable
ou Raban Maur en font l'image du chrétien, de l'homme innocent, pur et saint. La légende de
l'invention des reliques de saint Denis, trouvées par Dagobert sur les indications d'un cerf
envoyé par la Providence renforce cette idée. Les hagiographes de saint Hubert ou de saint
Eustache l'associent plus particulièrement au Christ, apparu en croix à ces deux saints entre
les bois d'un cerf. Divers parallèles sont établis en ce sens par les lettrés du Moyen Âge. Les
livres de vénerie insistent ainsi sur le fait que le cerf est un animal destiné à être sacrifié au
terme d'un rituel précis, comme le Christ a été rituellement sacrifié. De même, les bois du
cerf, repoussant chaque année après être tombés, apparaissent comme des images de la
résurrection. Le cerf à la robe d'un blanc immaculé devient un véritable symbole christique 82.
Cette association explique le succès de cet animal auprès des rois souhaitant démontrer leur
piété. Richard II d'Angleterre choisit ainsi le cerf blanc couché sur une prairie que l'on voit au
dos du diptyque Wilton comme emblème personnel. C'est néanmoins dans les rois de France
du XVe siècle que le cerf trouve les plus fidèles dévots. Si le cerf fait discrètement partie du
vocabulaire traditionnel de la monarchie, c'est Charles VI qui, le premier, donne à cet animal
une réelle importance dans le bestiaire royal, sous la forme du cerf ailé (parfois appelé cerf
volant ou cerf de justice). Philippe de Mézières introduit ainsi ce thème dans le Songe du viel
pèlerin, décrivant le roi comme un « noble cerf ailé », image du Christ sur Terre. Cette
comparaison aura un immense succès pendant tout le XVe siècle. Son fils Charles VII, reprend
cette symbolique pour affirmer sa légitimité et sa filiation, faisant souvent représenter ses
armoiries tenues par deux cerfs blancs ailés portant une couronne autour du cou. Louis XI,
peu enclin à la pompe symbolique et à la célébration allégorique de son pouvoir, délaisse
quelque peu les cerfs qui seront à nouveau à l'honneur sous Charles VIII et Louis XII. Celui-
ci est le dernier à être chanté comme le cerf de France, François Ier et successeurs abandonnant
totalement ce symbole. Pendant toute cette période, les cerfs ailés font partie du répertoire
iconographique de la monarchie, abondant dans les tapisseries, les manuscrits et les décors
monumentaux. Certains princes, comme Pierre II de Bourbon suivent la mode et adoptent
également cet animal.
Arts martiaux
Le cerf, dans l'art martial chinois du jeu des 5 animaux, correspond à plusieurs figures censées
imiter cet animal.[réf. nécessaire]
Le Cerf, 1875,
musée et galerie d'art de Brighton.
Un cerf, 1893,
Galerie nationale d'Irlande.
Notes et références
1.
. Pour une liste des autres sous-espèces de cerf, voir le genre Cervus.
(en) Encyclopedia of Quaternary Science p. 3158-3175 DOI 10.1016/B0-44-452747-8/00262-3.
(en) Caloi, Lucia et Palombo, Mari Rita, « Functional aspects and ecologicalimplications
in Pleistocene endemic cervids of Sardinia, Sicily and Crete », Geobios, vol. 28, no 2, 1995,
p. 247-258 (DOI 10.1016/S0016-6995(95)80231-2, lire en ligne [archive]).
(en) Anna Stankovic, Karolina Doan, Paweł Mackiewicz, Bogdan Ridush, Mateusz
Baca, Robert Gromadka, Paweł Socha, Piotr Weglenski, h, Adam Nadachowski et Krzysztof
Stefaniak, First ancient DNA sequences of the Late Pleistocene red deer (Cervus elaphus)
from the Crimea, Ukraine ; Quaternary International ; DOI 10.1016/j.quaint.2011.05.023, mis en
ligne le 12 juin 2011.
Larmière ou larmier, Dictionnaire de la langue françoise, ancienne et moderne.
(en) Ludt, Christian J., Schroeder, Wolf, Rottmann, Oswald et Kuehn, Ralph,
« Mitochondrial DNA phylogeography of red deer (Cervus elaphus) », Molecular
Phylogenetics and Evolution, vol. 31, no 3, 2004, p. 1064-1083 (DOI 10.1016/j.ympev.2003.10.003,
lire en ligne [archive])
Moulin de Poyaller [archive].
Bois de cerf [archive].
Bois de cerf [archive].
La fiche du cerf élaphe [archive], sur le site de l'ONCFS, consultée en 2017.
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La notion de record est relative, car on ne connaît pas vraiment les taux historiques de
grands herbivores ni leurs variations depuis la préhistoire ou même lors des glaciations, et il
est difficile d'apprécier l'écopotentialité des forêts pour ces espèces, qui varie notamment
selon leur productivité biologique, mais aussi la possibilité pour les animaux de changer de
zones quand un stade de « surpâturage » est atteint.
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Voir aussi
Bibliographie
Œuvres
Article connexe
Mythologie du cerf
Liens externes
:
Britannica [archive]
Gran Enciclopedia Aragonesa [archive]
Gran Enciclopèdia Catalana [archive]
Store norske leksikon [archive]
Universalis [archive]
Notices d'autorité
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o GND
o Israël
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(en) Référence GISD : espèce Cervus elaphus L., 1758 [archive]
Catégories :
Statut UICN Préoccupation mineure
CITES annexe III
CITES annexe I
Mammifère (nom vernaculaire)
Gibier
Cervidae
Espèce envahissante
[+]
Origines
L'hippogriffe dans la littérature
L'hippogriffe dans l'art
Croyances et symbolisme
L'hippogriffe dans la culture populaire contemporaine
Notes et références
Annexes
Hippogriffe
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Hippogriffe
Œuvres principales
Un hippogriffe est une créature imaginaire hybride, d'apparence mi-cheval et mi-aigle, qui
ressemble à un cheval ailé avec la tête et les membres antérieurs d'un aigle. Sa figure est peut-
être issue du bestiaire fabuleux des Perses et de leur Simurgh, au travers du griffon.
Son origine est évoquée par le poète latin Virgile dans ses Églogues. S'il est quelquefois
représenté à l'époque antique et sous les Mérovingiens, il est clairement nommé et défini pour
la première fois dans l'œuvre de l'Arioste, le Roland furieux (Orlando furioso), au début du
XVIe siècle. Dans ce roman de chevalerie, inscrit dans la continuité du cycle carolingien,
l'hippogriffe est une monture naturellement née de l'accouplement d'une jument et d'un
griffon. Extrêmement rapide et capable de voler autour du monde, il est chevauché par les
magiciens et de nobles héros, tel le paladin Roger, qui délivre la belle Angélique sur son dos.
Symbole des pulsions incontrôlées, l'hippogriffe emporte Astolphe jusque sur la lune. Le
succès de ce roman entraîne une reprise de la figure de l'hippogriffe dans d'autres histoires du
même type.
Parfois représenté sur des blasons en héraldique, l'hippogriffe devient un sujet artistique,
largement illustré par Gustave Doré au XIXe siècle. Il est, comme de nombreuses créatures
légendaires, de retour dans les œuvres modernes et notamment le jeu de rôle, les jeux vidéo,
ainsi que des romans de fantasy. La saga Harry Potter l'a fortement popularisé à travers le
personnage de Buck.
Étymologie
Hippogriffe, parfois orthographié hippogryph et hippogryphe1, est issu de la francisation de
l'italien ippogrifo, nom employé par l'Arioste en 1516. Ce nom est lui-même issu du grec
ancien ἵππος / híppos, qui signifie « cheval » et de l'italien grifo qui signifie « griffon » (du
latin gryp ou gryphus) et désigne un autre animal fabuleux, sorte d'aigle au corps de lion
décrit comme le père de l'hippogriffe2,3. Le mot est adopté en langue anglaise sous la forme
« hippogriff » un peu avant 16154.
Origines
La possible origine antique de l'hippogriffe ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes
récents. En effet, cette créature n'est pas nommée, aucun mythe ni aucune légende ne lui sont
rattachés (contrairement au griffon et au simurgh) avant la parution du Roland furieux. La
position dominante chez les spécialistes (entre autres, celle de l'historien des croyances
équestres Marc-André Wagner) est de voir dans l'hippogriffe une création de l'Arioste dans la
continuité du cycle carolingien, au début du XVIe siècle et à la fin du Moyen Âge3,5,6,7,8. Jorge
Luis Borges cite par exemple sans ambiguïté l'Arioste comme l'inventeur de l'hippogriffe9,
tout comme les auteurs du Webster's 1828 American Dictionary10.
Des représentations artistiques proches de l'hippogriffe sont toutefois attestées dès l'Antiquité.
Représentations artistiques
La plus ancienne représentation supposée d'hippogriffe aurait été retrouvée aux îles Baléares,
par les Pisans qui l'ont ensuite apporté à Pise au retour de la conquête des îles, époque à
laquelle on construisait le dôme de la cathédrale11. Connue sous le nom d'Hippogriffe du
Campo Santo, elle fut placée sur le clocher de l'est. Ainsi que le rapporte Jacques-Paul Migne,
cette représentation est différente de l'hippogriffe médiéval : mesurant 69 centimètres de
hauteur, ses ailes et sa tête ressemblent à celles de l'aigle ou du coq, mais sa partie inférieure a
des formes analogues à celles d'un chien, et ses pieds sont armés d'ergots. La queue lui
manque, mais on pense qu'elle devait représenter un serpent. La partie supérieure du corps est
couverte d'écailles de poissons et d'un grand nombre de figures. Considéré comme une idole
ou un talisman œuvre des Arabes, l'hippogriffe du Campo Santo avait peut-être une fonction
d'oracle12.
Alsace
's Elsàss (gsw-FR)
L'Alsace.
Blason de l'Alsace homologué par les préfets.
Drapeau de l'Alsace, juxtaposant les armes des deux départements.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Bas-Rhin
Départements
Haut-Rhin
Strasbourg
Mulhouse
Colmar
Villes principales Haguenau
Saint-Louis
Sélestat
Saverne
ISO 3166-2 FR-6AE
Démographie
Gentilé Alsaciens, Alsaciennes
Population 1 898 533 hab. (2020)
Densité 229 hab./km2
Alsacien
Franc-comtois
Langues traditionnelles
Welche
Yédisch-Daïtsch
Calvinisme
Catholicisme
Cultes concordataires
Judaïsme
Luthéranisme
Géographie
Coordonnées 48° 30′ nord, 7° 30′ est
Superficie 8 280,17 km2
Point culminant Grand Ballon (1424 m.)
Lac de Kruth-Wildenstein
Grands lacs (> 50 ha)
Lac de Michelbach
Divers
Animal symbole Cigogne blanche
Domaine internet .alsace
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L’Alsace (prononcé /al.zas/ ; en alsacien s'Elsàss ; en allemand das Elsass) est une région
historique et une collectivité territoriale de l’Est de la France, à la frontière avec l'Allemagne
et la Suisse. Ses habitants sont appelés les Alsaciens. Sa capitale est Strasbourg.
L'histoire récente de l'Alsace est liée de près à celle du département voisin de la Moselle, tous
les deux ayant en commun l'héritage du second empire allemand (droit local d'Alsace-
Moselle) et une influence franco-germanique forte.
De 1956 à 2015, l'Alsace est une région administrative, composée des deux départements du
Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Le 1er janvier 2016, elle fusionne avec les régions de Champagne-
Ardenne et de Lorraine pour former la région Grand Est. Le 1er janvier 2021, une nouvelle
collectivité territoriale — la collectivité européenne d'Alsace — reprenant exactement les
mêmes limites géographiques et continuant à faire partie de la région Grand Est est créée.
Géographiquement elle se trouve entre le massif des Vosges et le Rhin. Région de l'Europe
rhénane, elle fait plus largement partie de l'espace culturel de l'Europe centrale et est
historiquement une terre de langue germanique (alémanique et francique) avec des parties
romanes (vallées welches, certaines communes du Sundgau). Malgré son identité forte,
l'Alsace est une région cosmopolite1, métissée2 et fortement diversifiée sur le plan religieux3.
La région historique sous l'Ancien Régime était subdivisée en trois entités : la Haute-
AlsaceNote 1, la Basse-AlsaceNote 2 et la République de MulhouseNote 3. Cette dernière se lance
dans l'aventure industrielle dès 17464 et vote sous la contrainte militaire sa réunion à la France
en 1798.
Française entre le milieu du XVIIe siècle et 1870, à la suite de son annexion par Louis XIV,
l'Alsace accueille avec enthousiasme la Révolution française. Berceau de La Marseillaise5,
elle a vu naître des généraux révolutionnaires comme Kléber, Lefebvre, Westermann,
Kellermann, Rapp6 ou encore Amey. L'implication des Alsaciens dans la Révolution, ainsi
que plus tard dans l'affaire du capitaine Dreyfus, scella leur attachement à la République
française7,8 [sources douteuses].
Strasbourg est la plus importante10 des cinq grandes agglomérations alsaciennes devant
Mulhouse11, Colmar12, Haguenau13 et Saint-Louis (banlieue française de la ville de Bâle en
Suisse)14,15. Les unités urbaines de Strasbourg et de Mulhouse dépassent chacune les
200 000 habitants. De tradition industrielle forte, Mulhouse est, avec Amiens, la grande ville
de France métropolitaine qui a la plus forte proportion de jeunes de moins de 19 ans16.
Strasbourg est le siège de plusieurs institutions européennes, dont le Parlement européen et le
Conseil de l'Europe.
Géographie
L'Alsace est un territoire restreint mais d'une grande diversité. Elle est pour l'essentiel
constituée d'une vaste plaine entourée par deux frontières naturelles : le Rhin à l'Est et le
massif des Vosges à l'Ouest.
Hydrographie
Articles connexes : Liste des cours d'eau du Bas-Rhin et Liste des cours d'eau du Haut-Rhin.
Bassins-versants français.
L'Alsace s'étend sur le bassin versant du RhinNote 4. La gestion du Rhin (et de la Meuse) relève
de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse, sise à Metz. Dans le cadre du programme intégré du Rhin17,
la France et l'Allemagne ont aménagé des ouvrages pour écrêter les crues du Rhin. En France,
il s'agit du polder d'Erstein (qui intéresse également les communes de Nordhouse et
Plobsheim), ainsi que le polder de la Moder, à Fort-Louis. L'Ill constitue la plus grande rivière
d'Alsace. À la hauteur du Petit Ried, trois rivières rejoignent le Rhin:
Deux rivières lorraines – la Plaine et la Sarre blanche – prennent leur source à Grandfontaine.
En Alsace bossue, la Sarre est un affluent de la Moselle, qui se jette dans le Rhin à Coblence.
La Zorn prend sa source en Lorraine.
La nappe phréatique rhénane dans la plaine d'Alsace, et plus généralement dans le fossé
rhénan recèle la plus grande réserve d'eau douce d'Europe.
L'Alsace compte plusieurs sources minérales et thermales18, dont les deux stations thermales
dans les Vosges du Nord, à Morsbronn-les-Bains ainsi qu'à Niederbronn-les-Bains.
L'Alsace couvre une surface20 de 8 280 km2 (190 km de long sur 50 km de large soit 1,23 %
de la superficie de la France). Elle s'étend du sud au nord le long du Rhin qui la borde à l'est.
Depuis 1815, elle est limitée au nord par la rivière Lauter, où commence le Palatinat
allemand, et à l'est par le Rhin, à l'est duquel s'étend le Bade-Wurtemberg, et au sud par la
Suisse.
À proximité du col du Donon, la commune de Grandfontaine abrite l'un des vingt-trois points
géodésiques du Réseau de référence français21. Le nivellement général de la France
s'applique, et les altitudes sont données par rapport au niveau du marégraphe de Marseille.
Pour des raisons liées à l'histoire, le niveau normal d'Amsterdam (Normalnull), a autrefois
servi de référent altimétrique, ce que révèlent de vieilles plaques encore visibles.
Le climat, la nature du sol et le relief façonnent les paysages. Or, ces facteurs variant
sensiblement d'une zone à l'autre, l’Alsace comporte une grande variété des milieux naturels
qui font de cette région une véritable mosaïque de « pays » distincts. L'espace y est donc
subdivisé en plusieurs régions naturelles :
Sundgau
Les collines sundgauviennes : le Sundgau est un pays aux reliefs assez doux, dont les
collines mulhousiennes du Rebberg et de l'Illberg forment l'extrémité nord. Ce
territoire s'étend jusqu'à la frontière suisse et forme les contreforts du massif du Jura.
La ville d'Altkirch est traditionnellement considérée comme sa « capitale ». Sundgau
signifie comté du Sud en alémanique (« Sund Kau ») ;
Le Jura alsacien : le sud du Sundgau appartient au massif du Jura. Les premières
montagnes de ce Jura alsacien vont de la Suisse à la Franche-Comté.
Trouée de Belfort
La trouée de Belfort marque la limite entre l'Alsace et la Franche-Comté. Elle est située entre
les massifs montagneux du Jura et des Vosges, qui laissent un passage d'une vingtaine de
kilomètres de largeur, au pied du ballon d'Alsace entre la plaine d'Alsace et la partie la plus
septentrionale du bassin du Doubs, puis les plaines haute-saônoises de l'Ognon.
Plaine d'Alsace
Hautes-Vosges
Le parc naturel régional des ballons des Vosges s'articule autour des Hautes-Vosges et
regroupe 208 communes d'une population totale de 256 000 habitants. Il a pour but la
protection de ce patrimoine naturel.
Vosges centrales
Vosges du Nord
Cette région montagneuse est, dans sa majeure partie, occupée par le parc naturel régional des
Vosges du Nord qui est né le 30 décembre 1975 et regroupe actuellement 113 communes. Il
associe plusieurs milieux forestiers, tels que la hêtraie, la chênaie, l'aulnaie ou encore la
pinède sur tourbe. Ces derniers abritent une foule d'animaux et de végétaux tels que le pic
noir, l'aspérule odorante, le mélampyre des prés ou encore le populage des marais.
Alsace bossue
L'Alsace bossue (’s Krumme Elsass) fut peuplée dès le Néolithique. Elle regroupe les
communes autrefois intégrées aux anciens comtés de Sarrewerden et de la Petite-Pierre et à la
seigneurie de Diemeringen et d'Asswiller. De nos jours de nombreux vestiges archéologiques
et châteaux sont encore visibles. Ancienne terre d'Empire, une des dernières à avoir été
rattachée à la France en 1793, cette région, pendant les périodes d'Ancien Régime, vit
s'installer des Hollandais, des Français, des Suisses, des Allemands et même des Autrichiens.
Certains villages possèdent une église catholique, une église protestante et une synagogue.
L'Alsace bossue est en effet une zone rurale avec de nombreux vergers, des forêts ombragées,
des rivières poissonneuses. À l'aube du XXe siècle, l'industrialisation des campagnes s'est
caractérisée par l'implantation de manufactures. Les chapeaux de paille de Langenhagen, la
Corderie Alsacienne Dommel, les couronnes de perles Karcher, les gazogènes Imbert ont été
longtemps des fabrications de renommée mondiale. Le musée régional de l'Alsace Bossue à
Sarre-Union permet de découvrir le patrimoine de toute une région.
Avant la révolution de 1789 : à la suite du traité de Ryswick (1697), Louis XIV avait dû
restituer aux comtes de Nassau dans le cadre de l'Empire (c'est-à-dire du royaume
d'Allemagne) l'ancien comté de Sarrewerden, à l'exception de Bockenheim-Sarrewerden –
aujourd'hui Sarre-Union – recouvrés par Léopold Ier duc de Lorraine. En 1766, ces deux
provinces revinrent avec la Lorraine à la couronne française. Entre-temps, pour compenser la
perte de Sarrewerden, l'ancienne capitale du comté, les princes de Nassau avaient fondé en
1702 (sur le ban communal de Zollingen, actuelle « Ville neuve » (Neustadt) appelée
Neusaarwerden. En 1794, Neusaarwerden et Bockenheim ou Boquenom furent réunies sous le
nom de Sarre-Union. Les autres localités de l'ancien comté de Sarrewerden et de la prévôté de
Herbitzeim furent réparties entre les Nassau-Sarrebrücken (bailliage de Harskirchen) et les
Nassau-Weilburg (bailliage de Neusaarwerden). Ces terres formaient une enclave à majorité
protestante entourée par les terres de la catholique Lorraine. En 1557, année de l'introduction
de la réforme luthérienne dans le comté, la Kirchen-ordnung de Deux-Ponts réglementait la
vie religieuse dans la plupart des paroisses des vallées de la Sarre, de l'Eichel et de l'Isch.
Ce fut Nicolas François Blaux, maire catholique de Sarreguemines et député, qui fut le
véritable artisan du rattachement du comté de Saarwerden au Bas-Rhin. Le 23 novembre
1793, la Convention ratifia la décision d'ériger Neusaarwerden en district et d'incorporer au
département bas-rhinois les six cantons nouvellement créés : Bouquenom, Neuf-Saarwerden,
Harskirchen, Wolfskirchen, Drulingen et Diemeringen. L'organisation du district incomba au
député Philippe Rühl. Ainsi le Bas-Rhin allait franchir le col de Saverne et se prolonger sur le
plateau lorrain pour s'enrichir de quarante-trois communes fortes de près de dix-huit mille
habitants devenant Alsaciens.
Géologie
Le lac Blanc.
L'Alsace est avant tout connue pour le grès à Voltzia, du Buntsandstein, qui confère sa couleur
à la cathédrale de Strasbourg. Le granite des crêtes vosgiennes et les gneiss de Sainte-Marie-
aux-Mines, ainsi que le Dévonien-Carbonifère de la vallée de la Bruche présentent également
un intérêt23.
Bouxwiller est connu pour ses fossiles, et Achenheim pour ses lœssières. Selon le professeur
Jean-Jacques Jaeger, paléontologue alsacien, découvreur de Bahinia pondaungensis au
Myanmar, l'« origine et l'évolution de l'homme ne peuvent plus être considérées comme
exclusivement africaines [...] Cela signifie que nos lointains ancêtres sont arrivés en Afrique il
y a au moins 39 millions d'années, très probablement d'Asie »24,25.
Deux circuits géologiques sont aménagés pour le grand public. Il s'agit du sentier géologique
du Bastberg à Bouxwiller, et du sentier géologique du Wolfloch à Sentheim26.
Protérozoïque
C'est au fond de la vallée de Villé, au Climont qu'affleurent les roches les plus vieilles de la
région. Il s'agit des gneiss du Climont, estimés à un milliard d'années26,Note 5.
Paléozoïque
Dans la vallée de Villé affleurent les schistes de Villé, datés du Cambrien et de l'Ordovicien,
ainsi que les schistes de Steige, datés de l'Ordovicien et du Silurien27.
Des gneiss datés du Dévonien occupent une vaste zone dans la région de Sainte-Marie-aux-
Mines. Ils témoignent de la collision varisque entre les deux domaines saxo-thuringien au
nord et moldanubien, au sudNote 6. La suture continentale, qui se manifeste par une zone très
broyée entre Lubine et Lalaye, se termine au milieu de Dévonien27. La carrière du Bergenbach
à Oderen conserve la trace de la collision qui se produit il y a 330 millions d'années. On y
trouve des ophiolites, avec des péridotites serpentinisées et des gabbros. En fait, des écailles
tectoniques dues à la suture de plaques après un phénomène de subduction s'observent non
seulement à Bergenbach, mais aussi à Thalhorn, et au Treh28.
Dans la vallée de la Bruche, les marbres de Russ correspondent à un ancien massif corallien.
À la faveur de l'orogenèse varisque, qui va du Dévonien au Permien en passant par le
Carbonifère, les granites et les grauwackes se mettent en place. Ces derniers résultent de
l'érosion de la chaîne de montagne. Les migmatites de Kayserberg montrent une roche
encaissante imparfaitement digérée par la remontée du magma. Au Carbonifère se forme le
bassin houiller de la vallée de Villé. On note la présence d'une ancienne mine d'uranium à
Saint-Hippolyte26.
Au Permien, le volcan du Nideck se révèle explosif. Avec les grès de Champenay, rapportés
au Permien, s'achève le Paléozoïque en Alsace. Ils marquent la transition entre le socle et la
couverture. Le Paléozoïque s'achève par l'extinction permienne.
Mésozoïque
Les grès à Voltzia fournissent de riches collections fossiles du Bundsandstein, mis en place
dans un contexte fluviatil. La mer du Muschelkalk (ou mer des calcaires coquilliers), qui
s'avance en Alsace depuis l'est de l'Europe, livre une des plus riches faunes aquatiques
d'Alsace. Au Keuper, la mer évolue vers des lagunes, comparables à des marais salants. Le sel
gemme de Lorraine et le gypse du Kochersberg précipitent26.
Au Jurassique moyen, la profondeur marine diminue, pour atteindre au maximum une dizaine
de mètres. C'est dans ces conditions que se forment les calcaires oolithiques. Au tout début du
Jurassique supérieur se développent les récifs coralliens de Ferrette. On ne trouve aucune
trace du Crétacé en Alsace. La région est alors exondée, cependant que l'orogenèse alpine
débute27.
Cénozoïque
Géodynamique
L'Alsace occupe la partie sud-ouest du fossé rhénan, sur la rive gauche du Rhin. C'est un fossé
d'effondrement Note 7 d'âge oligocène, formant la plaine d'Alsace, et associé aux épaulements
latéraux que sont les Vosges et la Forêt-Noire. Il appartient à un plus vaste ensemble, connu
sous le nom de rift ouest-européen, qui court du sillon rhodanien jusqu'au rift d'Oslo, en
Norvège. La plaine d'Alsace a tendance à s'abaisser et les reliefs bordiers s'élèvent,
phénomène encore à l'œuvre. La faille vosgienne s'enfonce de plusieurs centaines de mètres,
tandis que la faille rhénane s'enfonce de plusieurs milliers de mètres. Entre les deux s'établit
une mosaïque de compartiments: les champs de fractures sous-vosgiens27,29 (et sous-
schwarzwaldiens en Forêt-Noire). Des remontées de lave donnent naissance à des volcans à
Riquewihr, Ribeauvillé et Gundershoffen. Toutefois, le plus grand d'entre eux reste celui du
Kaiserstuhl, en Allemagne, en face de Colmar26.
La structure tectonique du sous-sol (fossé d'effondrement) explique une certaine activité
sismique. La zone la plus active sur le plan sismique en Alsace est le Sundgau dans le Sud du
Haut-Rhin30, tant par le nombre que par l’intensité des séismes qui l’ont touché. Ce territoire a
été frappé par plusieurs séismes d’intensité supérieure à VI. Le plus dévastateur fut celui de
Bâle du 18 octobre 1356 (intensité épicentrale VIII-IX), d'une ampleur inédite en Europe de
l’Ouest. Bien que moins soutenue, l’activité sismique du fossé rhénan est significative et
apparaît plus forte que celle des régions voisines. Une dizaine de séismes d’intensité
supérieure à VI sont à dénombrer, dont le plus récent date du 15 juillet 1980. Le massif
vosgien ne montre qu’une activité sismique diffuse et peu intense. Le fort géotherme,
conséquence de la remontée mantellique qui eut lieu à l'aplomb du rift, permet une
exploitation géothermique expérimentale à Soultz-sous-Forêts. À Preuschdorf sourd une eau à
plus de 70 °C31,32, à la source des Hélions.
Le massif du Jura, formé par glissement (induit par la surrection alpine) de la couverture
mésozoïque sur les formations triasiques (« couches savon ») recoupe la région de Belfort.
Géomorphologie
Le rehaussement des reliefs bordiers, plus marqué dans le sud que dans le nord de la région,
se traduit par une intense érosion, s'attaquant d'abord aux terrains jurassiques, puis aux
terrains triasiques, pour enfin mettre à nu le socle dans le sud. Au nord, le socle n'apparaît
qu'exceptionnellement, comme à Windstein (où effleure le granite), et à Wissembourg au lieu-
dit Weiler (où effleurent les grauwackes). En moins de 50 millions d'années, les reliefs sont
érodés, et les sédiments arrachés viennent combler le fossé26. C'est ainsi que les Vosges sont
constituées au nord par des grès du Buntsandstein, et au sud par du granite; les granites sont
des structures hercyniennes exhumées lors des soulèvements latéraux conjoints à
l'effondrement du rift.
À l'Éocène se forme le lac de Bouxwiller, qui sera étudié par le grand paléontologue Georges
Cuvier. À l'Oligocène, les eaux salées précipitent, le lessivage des formations salifères du
Keuper ayant joué un rôle important dans ce processus. Ainsi sont apparues les potasses, jadis
exploitées dans la région de Mulhouse27.
Le fossé rhénan se forme à l'Éocène inférieur. À l'Éocène supérieur, la mer Thétys pénètre par
le sud. À l'Oligocène, il y a 30 Millions d'années, la mer pénètre massivement dans le fossé
également depuis le nord33.
Au Quaternaire, des dépôts éoliens de lœss ont lieu, comme en témoignent les lœssières
d'Achenheim et d'Hangenbieten.
Le Sundgau qui était alors un vaste plateau calcaire a été recouvert par les mers secondaires,
au commencement de l'ère tertiaire. À la fin du Tertiaire et au début du Quaternaire la
surélévation des Vosges et de la Forêt Noire entraîne la formation du Jura qui est le résultat de
plusieurs phases de plissements, entrecoupées par des phases d'érosion. La nappe de cailloutis
d'origine alpine que l'on trouve dans le Sundgau est due à l'érosion très intense du Jura par le
Rhin qui, pris dans un couloir, rejoignait l'actuelle vallée du Doubs. Ce n'est que
l'affaissement du fossé rhénan qui a modifié le cours du Rhin et le régime hydrographique par
les phénomènes de capture (voir Aar-Doubs).
Le Jura, soulevé plus tardivement (au Miocène) est constitué de calcaires et de marnes d'âge
le plus souvent jurassique, donc beaucoup plus anciens que les formations de la plaine
alluviale du Rhin.
Climat
Le climat alsacien est semi-continental d'abri et montagnard sur les hauteurs. La continentalité
est marquée dans le fossé rhénan par des précipitations estivales plus importantes qu’en hiver
et une amplitude thermique annuelle extrême, c’est-à-dire l’écart entre la température
maximale moyenne de juillet et la température minimale moyenne de janvier, qui dépasse les
27,5 °C. À l’échelle de la France, ces deux marqueurs sont typiques de la plaine alsacienne.
En revanche, sur les reliefs la répartition annuelle des précipitations est similaire à celle du
reste de l’hexagone et l’amplitude extrême thermique annuelle y est assez faible (14 °C au
Grand Ballon soit moins qu’à Paris)34. Plus l'altitude est faible, plus le climat semi-continental
prend le dessus.
Une des caractéristiques de la plaine d'Alsace est l'effet de foehn, en effet le massif des
Vosges protège l'Alsace des précipitations qui s'accumulent coté lorrain et rend ainsi la plaine
d'Alsace sèche et ensolleillée, de Strasbourg à Mulhouse.
Toponymie
Articles détaillés : Ill et Étymologie du nom Alsace.
L'étymologie du nom d’Alsace n'est pas établie et continue à faire l'objet de recherches39.
Plusieurs théories existent, mais aucune n'est satisfaisante d'un point de vue scientifique. La
région étant une zone de contact linguistique, une raison à ces difficultés étymologiques
pourrait être que le nom est le résultat de transformations successives apportées par chacune
des langues celtiques, latines, franques et alémaniques.
L'étymologie fondée sur l'hypothèse alémanique est séduisante du fait de sa simplicité : dans
cette acception, « Alsace » serait issu directement d'Elsass, anciennement écrit Elsaß.
El- viendrait de l'alémanique Ell qui désignerait l'Ill, la principale rivière alsacienne
qui traverse la région du sud au nord.
saß viendrait du verbe sitzen (se trouver, être assis) (prétérit de l'allemand : saß –
prétérit du vieil anglais : sæt)40, donc signifiant « résident ».
Dans cette logique, Elsass signifierait « le pays au bord de l'Ill » ou le « pays de l'Ill », le
substantif « pays » étant dérivé de « saß » (« l'assise »)41,42.
Toutefois, selon Michel Paul Urban, auteur en 2003 d'un dictionnaire étymologique des
toponymes alsaciens, le nom de l'Alsace proviendrait de la racine paléo-européenne AL-(i)S
qui indique le « mouvement d'une eau qui dépasse » en référence au phénomène des sources
et résurgences qui apparaissent en maints endroits dans les marécages du Ried. Ainsi, il y
aurait bien une origine hydronomique au nom « Alsace », mais plutôt pour désigner ce qui
était une étendue de petits cours d'eau et de marécages43.
Histoire et culture
Subdivisions historiques et culturelles
Haute-Alsace
Villes principales :
République de Mulhouse
La République de Mulhouse (en allemand Stadtrepublik Mülhausen) est une ancienne cité-
État d’Europe occidentale située dans le Sud de l’Alsace et constituée autour de la ville de
Mulhouse. Elle adopta un fonctionnement républicain en 1347 par l'élection du premier
bourgmestre. Elle est contrainte de rompre progressivement ses relations avec le reste de
l'Alsace pour se lier militairement aux confédérés suisses à la suite de la guerre des Six
Deniers. Cet événement-clé de l'histoire de la cité voit la Décapole incapable de faire face aux
armées de la noblesse décidées à mettre fin à l'expérience républicaine de Mulhouse. En 1529,
la Réforme protestante aboutit à l'établissement complet et exclusif du culte protestant. À
partir de 1746, elle devint un précurseur dans la révolution industrielle. Elle vota, sous la
contrainte militaire, sa réunion à la France le 15 mars 1798, elle était alors une cité
industrielle puissante et prospère, un moteur de la révolution industrielle en Europe.
Villes principales :
Basse-Alsace
Villes principales :
Histoire
À la différence de ses provinces et régions voisines, l'Alsace n'a jamais connu de période
d'indépendance ou d'autonomie de forme centralisatrice. L'Alsace a longtemps été caractérisée
par le confédéralisme. La région doit sa culture et son dialecte aux Alamans (à ne pas
confondre avec les Allemands), qui s'établirent dans la région en 378, l'alsacien d'aujourd'hui
est un dialecte alémanique.
Article détaillé : A
Début
Étymologie
Histoire
Géographie
Économie
Politique
Culture
Sports et jeux
Emblèmes et symboles
Notes et références
Voir aussi
Bretagne
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Cet article a pour sujet la Bretagne en tant qu'entité historique, géographique et culturelle.
Pour plus d'informations sur l'actuelle région administrative, voir Bretagne (région
administrative). Pour les autres significations, voir Bretagne (homonymie) .
Bretagne
Breizh (br) / Bertègn (fr-gallo)
Blason de la Bretagne.
Drapeau de la Bretagne.
La Bretagne (/bʁətaɲ/1 Écouter ; en breton : Breizh /ˈbrɛjs/2 ; en gallo : Bertègn), nom dérivé
du latin Britannia, est une région historique et culturelle du Nord-Ouest de la France, et une
des six nations dites celtiques. La péninsule qu'elle occupe est située entre la Manche au nord,
la mer Celtique et la mer d'Iroise à l'ouest et le golfe de Gascogne au sud. Elle forme ainsi le
sommet Nord-Ouest de l'Hexagone français.
Ses habitants sont les Bretons, que l'on parle de la région historique ou de la région
administrative actuelle, nom dérivé du latin Britones. Son nom breton, Breizh (sans article ;
prononcer [brɛjs] en breton unifié KLT, [brɛχ] en breton vannetais), est orthographié avec un
« ZH » pour rassembler l'ancienne écriture existant pour le Nord et l'Ouest (Breiz) avec celle
du Sud (Breih). Le mot « Bretagne », depuis le mot breton « Breizh », est ainsi couramment
abrégé en « BZH ». En gallo, l'autre langue de Bretagne (outre le français), son nom est
Bertègn (dans le système Aneit et en graphie ABCD), Bertaèyn (système ELG) ou B·rtingn
(graphie dominante en Ille-et-Vilaine du système MOGA)7.
Le nom « région Bretagne » a été donné à la région administrative composée des quatre
départements des Côtes-d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan.
Étymologie
Le nom de Bretagne est issu du latin Brittania (parfois écrit Britannia). Ce mot fut utilisé dès
le Ier siècle par les Romains pour désigner la Bretagne insulaire (Grande-Bretagne) et, plus
précisément, la province romaine qui s'étendait du Sud de l'île jusqu'aux murs protecteurs du
Nord (les murs d'Hadrien puis d'Antonin). Le terme latin procède lui-même du mot grec
utilisé par le voyageur massaliote Pythéas pour désigner l'ensemble des îles du Nord qu'il
visita aux alentours de 320 av. J.-C. (y compris peut-être l'Islande) : Πρεττανικη (Prettanike)
ou Βρεττανίαι (Brettaniai). Au Ier siècle av. J.-C., Diodore de Sicile a introduit la forme
Πρεττανια (Prettania), et Strabon a utilisé Βρεττανία (Brettania). Marcien d'Héraclée, dans
son Periplus maris exteri (Périple de la mer extérieure) a évoqué des « îles prettaniques » (αἱ
Πρεττανικαὶ νῆσοι).
Après la chute de l'Empire romain d'Occident et au fur et à mesure que des Bretons
s'installèrent sur le continent en Armorique occidentale, à savoir l'Ouest de l'ancienne
province romaine de Lyonnaise troisième, le nom de la terre britannique originelle des
Bretons se substitua aux anciennes dénominations, sans toutefois remplacer totalement celui
d'Armorique. Il s'imposa définitivement vers la fin du VIe siècle et peut-être même dès la fin
du Ve siècle11. On parla dès lors de Britannia Minor12 ou de Britannia pour désigner le
territoire sous le contrôle des Bretons.
Histoire
Article détaillé : Histoire de la Bretagne.
Préhistoire
La Bretagne est peuplée par l'Homme dès le Paléolithique inférieur avec une population
néandertalienne qui
Sommaire
Début
Étymologie et terminologie
Histoire
Description
Utilisations
Diffusion de l'élevage
Pur-sang dans la culture
Notes et références
Annexes
Pur-sang
Article
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Pur-sang
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Le Pur-sang (anglais : Thoroughbred, abréviation officielle PS) est une race de chevaux de
course. C'est le plus connu des chevaux à sang chaud et l'un des plus répandus, puisqu'il court
sur les pistes d'hippodromes lors des courses de galop.
Le Pur-sang résulte d'un élevage sélectif commencé aux XVIIe et XVIIIe siècles en Angleterre,
lorsque des juments locales sont croisées avec des étalons importés depuis des pays arabes. Le
pedigree de chaque Pur-sang peut être tracé jusqu'aux étalons fondateurs et à ces juments
anglaises, justifiant le nom donné à cette race de chevaux. Les Pur-sang se sont exportés dans
de nombreux pays qui ont développé une industrie des courses hippiques, principalement en
Amérique du Nord dès 1730, puis en Australie, en France, en Italie, au Japon et en Amérique
du Sud, au cours du XVIIIe siècle. Des millions de Pur-sang sont désormais élevés dans le
monde. Chaque année voit l'enregistrement d'environ 118 000 nouvelles naissances.
Cheval réputé fragile et délicat, le Pur-sang se distingue en premier lieu par sa finesse, son
agilité et sa vitesse. Il est élevé prioritairement pour devenir un cheval de course en sport
hippique, mais peut concourir dans de nombreux sports équestres tels que le saut d'obstacles,
le concours complet d'équitation, le polo et le horse-ball. Certains sont montés en chasse à
courre, ou deviennent des montures d'instruction dans les centres équestres après une réforme.
Ils sont souvent croisés à d'autres races de chevaux pour en modifier le modèle, ou en créer de
nouvelles. Le Pur-sang participe ainsi à la formation de l'Anglo-arabe, du Selle français, et de
nombreux chevaux de sport.
Les courses de chevaux Pur-sang sont médiatisées dans un grand nombre de pays, tout
particulièrement en Angleterre. Le Pur-sang et le monde des courses inspirent régulièrement
écrivains et artistes, donnant des œuvres cultes telles que Le Grand National.
Étymologie et terminologie
Le Pur-sang, longtemps nommé « anglais » ou « Pur-sang anglais » dans les pays
francophones1, est une race de chevaux distincte, bien que le terme de pur-sang puisse en
théorie s'appliquer à n'importe quel animal de « race pure »2. Le mot français « pur-sang », ou
ses variantes « Pur-Sang »1 et « Pur Sang » (nom officiel de la race dans les documents de
France Galop et de l'IFCE3), sont une traduction de l'anglais Thoroughbred, qui signifie
littéralement « élevé dans la pureté »4 ou « élevé de façon pure »5.
Le terme officiel anglophone pour désigner les animaux qui n'ont jamais été croisés avec
d'autres races depuis leur origine correspond à la notion de « pure race » ou « race pure »,
c'est-à-dire purebred6,7. En anglais, les éleveurs d'autres races animales de « sang pur »
utilisent généralement le terme de purebreed (race pure)7, le nom Thoroughbred n'est jamais
utilisé pour d'autres races ou d'autres espèces6,7. Selon les anglophones, Thoroughbred est un
nom propre qui se réfère spécifiquement à ce cheval8. En revanche, en langue française, le
mot pur-sang (sans majuscule) est polysémique, pouvant désigner, d'après le CNRTL, un
« cheval de selle de pure race » ou un « cheval de course inscrit au Stud-book et dont les
ascendants appartiennent à une race obtenue en Angleterre »2. Les États-Unis et le stud-book
australien utilisent aussi le nom anglais Thoroughbred9,7. Le mot thoroughbred n'apparaît pas
dans la première édition du General Stud Book (registre généalogique anglais du Pur-sang) ;
la Pr d'anthropologie Rebecca Cassidy souligne que les premiers compilateurs des lignées
généalogiques n'avaient peut-être pas pour intention de préserver une « race pure »S 1.
Histoire
Le Pur-sang résulte d'un élevage sélectif basé sur la vitesse10 : ses éleveurs ont croisé les
meilleurs sujets entre eux pour aboutir à ce cheval, le plus rapide au monde11. De toutes les
races de chevaux, le Pur-sang est probablement celle dont la création a eu la plus grande
importance au niveau mondial, suscitant un tournant dans l'histoire de l'élevage12. Ses
premiers éleveurs sont des gentlemen anglais et irlandais qui créent des entreprises
commerciales, avec le soutien des maisons royales de Stuart, de Hanovre et de WindsorS 2. La
race rencontre le succès international à partir du XIXe siècle, dans le cadre de l'expansion de
l'empire colonial britanniqueS 2.
Bien que la croyance populaire voie dans le Pur-sang une race issue de l'Arabe, les études
génétiques ne confirment pas une telle filiationS 3,S 4.
L'origine du Pur-sang serait à rechercher dès le XIe siècle, lorsque les Normands qui suivent
Guillaume le Conquérant introduisent leur cavalerie formée de chevaux andalous1. Des
courses hippiques de plat existent en Angleterre au moins depuis l'an 117413, originellement
pour la sélection militaireS 5. Vers 1580, sous le règne d'Élisabeth Ire, les chevaux anglais sont
issus de lignées andalouses, Arabe et Barbe1. Les premières sélections d'élevage et les
premiers entraînements se mettent en place avec la création du handicap sportif lors des
courses de vitesse14. Pendant le règne de Charles II, la reine Anne de Grande-Bretagne, le roi
William III et le roi George I posent les fondements de l'élevage du Pur-sang14. Les courses et
l'élevage des chevaux de course obtiennent le soutien royal14. Avec cet appui, les courses de
chevaux deviennent vite populaires auprès de toutes les catégories de la population14. À partir
du XVIIe siècle, les Anglais élèvent des chevaux sur des critères de taille, mais aussi sur des
critères de rapiditéS 5. La première occurrence du terme thro-bred pour décrire ces chevaux
date de 171315. En 1727 est créé un journal exclusivement consacré aux courses, le Racing
Calendar, contenant les résultats des courses passées ainsi que les dates des courses à venir14,S
6
. Le Jockey Club est fondé en 1750, originellement comme un club de propriétaires de
chevaux de courseS 7.
Étalons fondateurs
Byerley Turk.
Darley Arabian.
L'étalon Darley Arabian, bien que qualifié d'« Arabe », était vraisemblablement un Turkoman
(type turc)S 3. D'autres étalons issus de races orientales sont mentionnés, mais leur
descendance est moins nombreuse, ils sont donc beaucoup moins influents. Ils ont néanmoins
contribué à la formation de la race. Ce sont : Alcock's Arabian, D'Arcy's White Turk, Leedes
Arabian et Curwen's Bay Barb18,19. Le croisement de chevaux arabes avec des juments natives
d'Angleterre marque la création du General Stud Book (GSB) en 1791 et le début des
enregistrements des chevaux issus de ces lignéesS 8. Aussi, la création du GSB est considérée
comme la date de la constitution du Pur-sang en race20.
Chacun de ces trois étalons fondateurs fut l'ancêtre, grand-père ou arrière-grand-père, d'un
cheval de course qui eut une immense influence sur chacune des trois lignées considérées
comme fondatrices des Pur-sang modernes. Les quatre plus grands étalons du XVIIIe siècle
sont Matchem, un descendant de Godolphin Arabian21, Herod (ou King Herod), arrière-
arrière-petit-fils de Byerley Turk ; Highflyer, un fils d'Herod22 et Eclipse, célèbre arrière-
arrière-petit-fils de Darley Arabian qui fut le plus grand cheval de course de son époque, et
resta invaincu durant toute sa carrière18,23. Les croisements ultérieurs avec des étalons
extérieurs sont rarissimes, une exception étant le Wellesley Arabian, un étalon méconnu1,
importé en Angleterre en août 1803 par Henry WellesleyH 1.
Highflyer, l'un des 4 étalons du XVIIIe siècle à l'origine de la race telle qu'on la connaît
aujourd'hui.
Eclipse, étalon invaincu durant toute sa carrière en courses.
95 % des Pur-sang mâles sont des descendants patrilinéaires (via leur chromosome Y) de
Darley Arabian24. Toutefois, le pedigree des Pur-sang modernes montre que la plupart des
chevaux ont eu plus de croisements avec la lignée de Godolphin Arabian (13,8 %) qu'avec
celle de Darley Arabian (6,5 %) si l'on prend en compte toutes les lignées de descendance
maternelle et paternelle. Curieusement, en pourcentage d'influence dans les lignées du Pur-
sang moderne, Curwen's Bay Barb (4,2 %) apparaît plus souvent que Byerley Turk (3,3 %).
La majorité des Pur-sang qui existent aujourd'hui descend directement de 27 ou 28 étalons des
XVIIIe et XIXe sièclesS 9.
Juments fondatrices
Les juments sélectionnées comme poulinières de la race du Pur-sang sont désignées par le
nom de Royal Mares (« juments royales »)1. Une analyse de l'ADN mitochondrial a été menée
en 2011 pour déterminer leur origineS 10. Elle n'a apporté aucune preuve de l'existence
d'origines maternelles arabes exclusives ni d'une importation importante de juments
orientales, démontrant au contraire un « héritage européen cosmopolite, avec une contribution
beaucoup plus importante des juments autochtones britanniques et irlandaises que ce qui avait
été reconnu auparavant »S 10. Certaines de ces juments sont vraisemblablement issues d'une
race irlandaise connue dans le Nord du pays depuis le XIIIe siècle, l'Irish Hobby25.
Le chercheur Bruce Lowe a identifié au XIXe siècle certaines « familles » de juments dans la
race du Pur-sang ; le nombre de juments fondatrices a été fixé à 7426. Toutefois, des études
récentes à partir de l'ADN de juments Pur-sang indiquent que certaines de ces 74 juments
semblent avoir elles-mêmes un ancêtre commun, ou bien que le registre anglais du Pur-sang
comporte des erreurs26.
Développement de la race
Développement en Angleterre
Le derby d'Epsom
Toutes les grandes courses classiques anglaises voient le jour à la fin du XVIIIe siècle : le St.
Leger Stakes en 1776, les Oaks d'Epsom en 1779 et le Derby d'Epsom en 1780. Plus tard, les
2 000 guinées Stakes et le 1 000 guinées Stakes furent créés en 1809 et 1814. Le
1 000 guinées et les Oaks sont réservés aux pouliches, mais toutes les autres courses sont
réservées aux poulains des deux sexes âgés de 3 ans. Les distances imposées pour ces courses,
de 1 600 m à 2 820 m, ont modifié les pratiques d'élevage, les éleveurs produisant des
poulains capables de commencer les courses beaucoup plus jeunes, et de courir beaucoup plus
vite que par le passé. Au début du XVIIIe siècle, les distances de course moyennes, 6,4 km,
sont favorables aux chevaux plus âgésS 11.
L'élevage sélectif sur la vitesse et l'habileté aux courses commença à avoir une influence
considérable sur le modèle des chevaux, ceux-ci gagnant en taille et en vitesse par rapport à
leurs ancêtres. Au milieu du XIXe siècle, Bay Middleton, un vainqueur du Derby d'Epsom,
mesurait plus de 1,62 m au garrot soit 10 cm de plus que Darley Arabian. À cette époque, les
éleveurs estiment que l'amélioration de la race du fait de l'élevage sélectif était telle qu'il serait
impossible d'obtenir de meilleurs résultats en effectuant des croisements avec l'Arabe. En
1885, une course est organisée entre un Pur-sang considéré comme un coureur moyen,
Iambic, et le meilleur coursier arabe de l'époque, Asil. La course se déroule sur 4 800 mètres
et bien que Iambic soit handicapé de 29 kg de plus qu'Asil, il parvient à le battre de 20
longueursS 12. À cette époque également, l'élevage ne s'orienta plus uniquement sur les courses
de plat, les premières courses d'obstacles de type steeple chase voyant le jourS 13. Jusqu'à la fin
du XIXe siècle, les Pur-sang ne sont pas élevés uniquement pour les courses, mais également
comme chevaux de selleS 14. L'implantation de l'élevage du Pur-sang au Royaume-Uni
s'effectue au détriment des races nativesS 15.
Au début du XXe siècle, les Anglais craignent que leurs chevaux ne soient surclassés par des
Pur-sang élevés aux États-Unis, venus concourir dans les courses classiques anglaises à la
suite de la fermeture de la plupart des pistes de course américaines au début des années 1910.
La loi de Jersey est votée en 1913, interdisant l'enregistrement d'un cheval dans le General
Stud Book anglais (GSB) si ses éleveurs ne peuvent pas prouver que tous ses ancêtres figurent
eux-mêmes dans le GSB. Cette mesure exclut la plupart des chevaux de lignées américaines,
car pendant les 100 ans qui séparent la création du GSB et de l′American Stud Book, la plupart
des chevaux américains ont été croisés une ou deux fois avec des Pur-sang non enregistrés
dans le GSB. La loi est abrogée en 1949, après quoi un cheval élevé hors d'Angleterre doit
seulement avoir ses ancêtres sur neuf générations enregistrés dans un stud-book reconnuS 16.
La loi Jersey a entravé le développement du Pur-sang d'Angleterre, en interdisant aux éleveurs
d'avoir recours aux nouvelles lignées développées en dehors des îles BritanniquesS 17.
Après l'Angleterre, les États-Unis sont le premier pays à se lancer dans l'élevage de chevaux
de courseS 18. Bulle Rock, importé en 1730 par Samuel Gist à Hanover, en Virginie, est le tout
premier Pur-sang arrivé dans les colonies américaines27,S 18.
Après la révolution américaine, les centres d'élevage de Pur-sang se déplacèrent vers l'ouest,
notamment vers le Kentucky et le Tennessee qui devinrent d'importantes régions d'élevage.
Andrew Jackson, septième président des États-Unis, était aussi éleveur de Pur-sang dans le
Tennessee30. Les premières courses classiques furent créées au début du XIXe siècle et
contribuèrent grandement à la popularité du sport. L'une d'elles fut organisée en 1823 à Long
Island, entre Sir Henry et American Eclipse, une autre fut un match entre Boston et Fashion
en 1838, chacune avec une dotation de 20 000 dollars31. Le dernier grand match avant la
guerre de Sécession eut lieu entre les chevaux Lexington et Lecompte, en 1854 à La
Nouvelle-Orléans en Louisiane, et s'acheva sur une victoire de Lecompte. Le propriétaire de
Lexington demanda un second match en 1855 à La Nouvelle-Orléans et acquit la victoire. Ces
deux chevaux étaient des fils de Boston, descendant de Sir Archy32. Lexington eut une grande
carrière d'étalon, et donna naissance à un grand nombre de gagnants33.
Après la guerre de Sécession, la distance classique des courses américaines, 4 miles, soit 6
kilomètres, fut changée pour s'approcher des 1,5 mile, soit 2,4 km. Cela modifia
considérablement les pratiques d'élevage aussi bien que l'âge des concurrents, et les sprinters
devinrent très recherchés. C'est aussi après la guerre civile que les premiers Pur-sang nés aux
États-Unis coururent sur des pistes d'Angleterre. Iroquois fut le premier Pur-sang natif des
États-Unis à s'imposer au Derby d'Epsom en 1881. Le succès des Pur-sang américains sur les
pistes anglaises poussa les Anglais à ratifier le Jersey act en 1913, limitant l'importation des
Pur-sang nés aux États-Unis sur le sol anglais34. Après la Seconde Guerre mondiale, les
éleveurs américains continuent de rechercher la vitesse pure et des poulains de plus en plus
précoces35. Le Kentucky reste un important centre d'élevage mais la Californie, New York et
la Floride se révèlent également d'importantes régions36.
Affirmed, en 1981
Les Pur-sang américains ont historiquement été utilisés, non seulement pour les courses, mais
aussi pour améliorer le cheptel équin du pays37. Entre les deux guerres, l'armée des États-Unis
utilise des étalons Pur-sang pour sa remonte, afin d'améliorer la qualité des chevaux de
cavalerieS 19,38.
Développement en France