Eglise évangélique du Gabon

Quid des fausses nominations à « Il n'y a pas lieu de céder au

Page 6 Vie du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM)

l'enseignement privé protestant ? découragement » Page 7

Directeur de la Publication : G. P. Biteghe

Interview de Janvier
Nguema Mboumba
« J’ai choisi de me
mettre à l’écart pour
ne pas gêner ceux qui
étaient en

Bounda Balonzi aux

responsabilité »
le_mbandja@yahoo.fr Tél 06.06.51.13 - 07.85.22.09

Hebdomadaire indépendant d’informations générales -16è année - n° 673 du Vendredi 16 Sept 2022- Prix : 600 FCFA Page 5

Fermeture du ministère des TP

portes de Sans-famille,
Ian Ngoulou inquété !
Page 3

Le moment Macron, la République du centre
Les Français sont aussi bien
égalitaristes que monarchistes
Car ils adorent que leur président soit un
monarque républicain. François Hollande
a été grisé pour avoir voulu être « un
président normal » et victime d’un
lynchage médiatique sans précédent
alors qu’il avait hérité d’une situation
catastrophique des années Chirac-
Sarkozy (1995-1997 et 2002-2012).
François Hollande est un brillant
professeur d’économie internationale
(que j’ai eu à sciences-po) méconnu. Son
ascension politique ne correspondait pas
aux mœurs de la tribu du microcosme
parisien. D’où le lynchage médiatique
dont il fut l’objet. Il avait d’ailleurs commis
trois ouvrages majeurs : « De la
reconquête », avec André Bercoff (1983),
sous le pseudo de Caton ; puis « Jean-
Louis Trans (avec son compère Jean-
Yves le Drian) et « Les transcourants »,
afin de dépasser les clivages au sein du
PS. Hélas, l’image médiatique a
caricaturé celui que ses amis (...)
décrivent comme un « homme de
consensus ». D’autres de ses illustres
camarades l’ont dit représentant d’une
« gauche molle ». François Hollande
n’aurait-il aucune colonne vertébrale
idéologique ? A regarder son parcours,
rien n’est moins sûr. C’est une histoire qui
prend sa source en 1983. Ils sont cinq,
Dans le Mbandja
Quid du Gabon ?
sorti de l’Ena trois ans auparavant, son
camarade de promo, Jean-Pierre Jouyet,
Jean-Michel Gaillard (décédé en 2005),
Jean-Yves Le Drian et Jean-Pierre
Mignard, à ourdir ce que le dernier appela
un « complot rénovateur ». La joyeuse
bande, qui se fait connaître sous le nom
de « transcourants », s’était fixé pour
mission de « conjurer le spectre de la
Sfio ». « Nous pressentions que le
communisme agonisant et
l’internationalisation accélérée des
relations économiques changeraient la
face du monde et ruineraient les concepts
qui avaient dessiné la seconde moitié du
XIXè siècle et la première moitié du XXè »,
se souvenait Mignard dans une tribune
parue dans Le Nouvel Observateur en
2007. « Nous explosions les chemins du
réformisme, c’est-à-dire du compromis ».
Et, enfin, il est l’auteur d’un des meilleurs
ouvrages d’analyses des politiques
économiques des gauches et la
coordination des politiques macro-
économiques en Europe, notamment au
sein du Système monétaire européen
(SME) depuis 1982, « L’heure des choix
», un opus de 450 pages avec son
compère Pierre Moscovici (1991). Et à la
tête du PS pendant dix ans (1997-2007),
il a tenu la boutique et c’était un
négociateur avisé reconnu aussi bien à
gauche qu’à droite. Une situation qui
ramène à la question de la nature du
(Suite et pas fin)
Le régime de la Vè République
est un régime de condensation
mutuelle entre l’Exécutif et le
législatif
Le bicaméralisme favorise l’Assemblée
nationale par rapport au Sénat. Au motif
qu’elle est élue au suffrage universel
direct. La nostalgie du parlementarisme
originel relève d’une incompréhension de
la possibilité de rendre la décision
publique dans un contexte de
complexification. De fait, en France,
depuis les années 30, il y a une « passion
de gouverner » avec la montée en
puissance du pouvoir exécutif. Ce faisant,
la réflexion institutionnelle en France
entre les deux guerres portait sur le
renforcement de l’Exécutif et la
rationalisation du parlementarisme. Le
renforcement de l’Exécutif est une
réflexion ancienne qui remonte en France
aux années 20. Le parlementarisme avait
de nombreux partisans parmi les
fondateurs de la démocratie moderne.
Mais face aux différentes défaites
militaires et autres soubresauts de la IIIè
République : la crise de 1877 (Mac-
Mahon), la crise boulangiste (1884-1885),
la séparation de l’Église et de l’Etat, les
scandales financiers, dont l’affaire
Stavisky est une crise politico-
janvier 1934, succédant au décès dans
des circonstances mystérieuses de «
l’escroc Alexandre Stavisky ». Ce
scandale symbolise la crise d’un régime
instable soupçonné de corruption et
contribue à la chute du deuxième
gouvernement de Camille Chautemps et
au déclenchement des émeutes anti-
parlementaires du 6 février 1934. Les
critiques du régime rendaient tous ces
soubresauts imputables au
parlementarisme. Ce faisant, de
nombreux théoriciens, politiciens et
publicistes demandaient un changement
de régime vers un Exécutif plus fort.
Aussi, Alexandre Millerand, président de
la République (1920-1924), avait tenu un
discours (1923) sur les institutions où il
insista sur la nécessité de renforcer
l’Exécutif. Il avait d’ailleurs démissionné
en évoquant cette faiblesse de l’Exécutif
face au Parlement. Ce discours
précurseur a inspiré des juristes
confirmés, dont Carré de Malberg,
Joseph Barthélémy, ou en herbe comme
René Capitant. Le régime de la
cinquième République était donc
l’aboutissement d’une longue réflexion
intellectuelle et politique. Léon Blum avait
déjà théorisé un régime qui ressemble à
celui de la Vè République. Le général de
Gaulle n’était que son vulgarisateur et
son discours de Bayeux (1946) n’avait
pas été entendu par grand monde.

Le pasteur Francis Mbadinga face au cas Ndzoma

régime. économique française survenue en A suivre !
rassemblés à Lorient, François Hollande,

Ce titre, comme le contenu de l’article, n’est pas de nous, mais bien de notre compatriote Petit-Lambert Ovono (Evaluateur certifié des politiques
publiques, président de Sogeval). Il revient aussi bien sur la dernière prestation du pasteur Francis Mbadinga à la RTPDG, pardon Gabon Ière, que sur les
origines du mouvement des Eglises du réveil au Gabon avec, au cœur de cela, l’indiscipline du « père fondateur » Francis Mbadinga… Lecture !
Alors que tout le monde
attendait sa réaction sur
le pseudo miracle opéré
par le faux prophète
Ndzoma, Francis
Mbadinga, invité de
Gabon 1ère, s'est plutôt
livré à son apologétique
personnelle. À ce niveau,
il est resté égal à lui-
même. Il a publiquement
revendiqué être le
fondateur des Eglises de
réveil au Gabon. Une
vérité dont nous sommes
un des témoins. Ce qui
est curieux, c'est qu'il
n'assume pas les impacts,
les conséquences de ce
qui arrive aujourd'hui,
préférant plutôt défendre
sa propre paternité et se
voulant seul
interlocuteur devant le
pouvoir, poste que les
autres Eglises éveillées
lui contestent. Mais
Francis Mbadinga n'en a
cure, il est soutenu par le
pouvoir à qui il va
jusqu'à prêter des
missions non
constitutionnelles.
En effet, il affirme que le
ministre de l'Intérieur est
le ministre du culte, alors
que ce dernier ne l'est
pas. La Constitution
gabonaise ne reconnaît
aucune croyance, car le
Gabon est un État laïc.
Cette confusion, tirée de
la loi 1901, qui est
ouverte à toutes les
associations, et de la loi
1905, qui reconnaît
encore à la seule région
de l'Alsace et de la
Moselle, en France, le
vieux statut de cultes,
avec le Gabon, est soit de
l'ignorance, soit une ruse
pour mettre le ministère
de l'Intérieur de son côté
avec pour seul objectif de
Pasteur Francis Mbadinga
rechercher la protection membres de l'UCJG
de son autorité sur les furent touchés par
autres Eglises éveillées. l'enseignement sur la
Mais c'est à travers la doctrine du Saint-Esprit,
genèse de la fondation de ainsi que lors de la
l'Eglise Béthanie qu'on semaine d'évangélisation
peut comprendre ce qui animée par l'évangéliste
arrive à Emmanuel français Jean Louis Jayet,
Ndzoma. originaire de la ville de
En effet, dans les années Vichy. La semaine
quatre-vingts, Francis d'évangélisation se
Mbadinga était membre déroulait au temple
de l'Eglise évangélique protestant du foyer 9-
du Gabon (EEG) et étages.
dirigeait le mouvement Touchés par cet
des jeunes de cette Eglise enseignement et
appelé l'Union émerveillés par les
chrétienne des jeunes miracles, le jeune Francis
gens (UCJG). C'est au a fini par embrasser la
contact de certains doctrine charismatique et
membres du mouvement pentecôtiste. Mais
des jeunes de l'Eglise de connaissait-il réellement
l'alliance du Gabon que l'origine et l'histoire du
Francis et certains de ses mouvement pentecôtiste
? Rien n'est moins sûr.
Aussi, en essayant
d'introduire ce courant
auprès des jeunes qu'il
dirigeait dans sa
paroisse, le collège des
anciens de l'Eglise l'a
sanctionné et a interdit à
l'UCJG de continuer à
tenir ses réunions à
l'intérieur du temple,
mais désormais sous le
hangar situé derrière le
temple. C'est en réaction
contre cette décision que
Francis Mbadinga et ses
amis, tous jeunes
croyants, sans formation
biblique et éthique, se
sont rebellés et ont fondé
ce qui va devenir l'Eglise
Bethanie, nom donné par
maman Marthe à sa
petite chapelle réservée à
sa méditation
personnelle et qu'elle a
accepté de mettre à la
disposition de ces jeunes
gens.
S'il faut reconnaître à
Francis Mbadinga la
puissance du travail, la
soif de connaissance et
de la foi chrétienne et
l'encadrement de la
jeunesse par la
prédication de la
thématique du Saint-
Esprit en vogue, il faut
aussi affirmer que c'est
l'Eglise de Pentecôte du
Gabon et celle de
l'Alliance chrétienne du
Gabon qui sont les
pionnières du
m o u v e m e n t
charismatique et de
réveil, aussi qualifié
d'Eglises éveillées, au
Gabon. Aussi, ce qui
c a r a c t é r i s e
principalement l'œuvre
de Mbadinga, c'est
qu'elle s'est bâtie sur un
acte d'indiscipline et de
rébellion, première cause
réelle de l'anarchie.
La 2 ème cause de
l'anarchie est le mépris
manifesté envers les
vieux et anciens pasteurs
de cette époque. Mépris
manifesté en se faisant
consacrer pasteur par un
pseudo pasteur étranger
du nom de Rajah dont le
titre était mis en cause en
France et aujourd'hui
décédé. Sa seconde
épouse, puisqu'il était
divorcé de la première,
continue d'officier dans
les mêmes lieux à la
Courneuve dans le
département de la Seine-
Saint-Denis, le fameux 9
3. Cette consécration de
Francis Mbadinga était
considérée comme un
acte de défiance à
l'endroit de son ancienne
Eglise, l'EEG.
Opposé jadis à ce qu'on
peut appeler le
cléricalisme, ou le
pouvoir hiérarchique
dans l'Eglise, Mbadinga,
qui n'avait aucune
formation théologique,
ecclésiologique, ni
éthique, va vite être
confronté à son tour à la
contestation de son
ministère par ses propres
amis qui vont se rebeller
de sa tutelle et de son
autoritarisme et vont
aller, à leur tour, fonder
leurs Eglises. C'est de ce
conglomérat que naissent
les Eglises éveillées du
Gabon dont Mbadinga
veut être le seul chef.
C'est de là que naissent
tous les faux pasteurs,
apôtres, évêques,
prophètes, bishops,
archi-bishops...et toutes
les escroqueries contre
les populations qui,
pour soulager leur
misère, croient
naïvement à ces truands
de première classe.
Aussi, face à un
problème éthique et de
trouble à l'ordre public,
sans argument biblique
et théologique, le pasteur
Mbadinga, a botté en
touche. On vous en dira
plus dans les prochains
texto sur l'ecclésiologie
de ces sectes et sur le
mouvement prophétique
lui-même.
Bonne journée !

Page 2 Le Mbandja n° 673 du Vendredi 16 Septembre 2022

 Ngondzè
Fermeture du ministère des TP
Bounda Balonzi aux portes de Sans-famille, Ian Ngoulou inquiété !
Le lundi 12 septembre 2022 dernier, Madame Rose Christiane Ossouka Raponda est passée à la télé pour régler ses comptes avec son ministre des TP,

D
Armel Bounda Balonzi. Ce dernier, par le fait de la fermeture de son ministère, se retrouve au chômage. Une humiliation qui en dit long tant nos sources
affirment de forts soupçons d’actes de détournements. Son parrain, Ian Ghislain Ngoulou, devrait-il s’inquiéter ? Si détournements il y a eu, quel est son
degré d’implication lorsque sait que les Noureddin boy’s, en dehors de Pablo Escobar, savent voler sans laisser des traces ?
e nombreux Gabonais se
sont indignés de voir
que le régime prend la
lourde responsabilité de
fermer le ministère des TP
pour punir et humilier le
camarade Armel Bounda
Balonzi dont la présence au
gouvernement s’explique par
l’appétit nuptial de son beau-
frère Ian Ghislain Ngoulou, le
faiseur de roi au sein de
l’équipe des ados pubères de la
veuve noire. Le comble est
que, ces derniers temps, la
RTPDG et les médias proches
du régime ne se privent pas de
nous inonder d’images sur les
routes du Gabon avec pour
dessein de faire mentir ces
opposants qui affirment
péremptoirement que la route
n’avance pas. Lors de son
discours à la nation le 16 août
dernier, le dictateur émergent
lui-même s’est félicité de
l’avancée des travaux du
réseau routier… Comment se
fait-il, alors que la salive de
l’enfant-roi n’avait pas encore
séché, qu’on en vienne à dire
que, finalement, la route va
mal ? Qu’est-ce qui peut
justifier l’humiliation,
l’éviction et, bientôt,
l’emprisonnement de l’ex-
ministre des TP ? En outre, si
tant est qu’on voulait punir
Bounda Balonzi, le régime ne
pouvait-il pas simplement, lors
du dernier léger remaniement,
virer Bounda Balonzi et
nommer quelqu’un d’autre à
sa place au lieu d’en faire un
département de la Primature,
faisant ainsi du PM juge et
partie ?
Selon une source au sein de la
présidence de la République, le
dossier est plus complexe
qu’on ne le croit. « D’abord, la
nouvelle situation ne restera pas
ad vitam. Il s’agit d’une situation
ponctuelle qui permet en réalité
au Premier ministre de bien
monter ses enquêtes en ayant tout
le monde sous la main, car trop
d’argent a été gaspillé là-bas pour
Désormais aux commandes du ministère des TP, devenu un simple département
de la Primature, Ossouka va chercher à montrer la nudité de Bounda Balonzi et
confondre Ngoulou.
un résultat, avouons-le, médiocre. détient pas le monopole, la PM
Ensuite, lorsque les enquêtes elle-même ayant pointé du
seront bouclées et les doigt le ministre Massassa.
responsabilités établies, des Tout comme le rapport d’audit
sanctions seront prises. Et après de Deloitte accuse clairement
avoir séparé le bon grain de Guy Patrick Obiang Ndong et
l’ivraie, le ministère des TP Pablo Escobar de graves
pourra reprendre son détournements dans la gestion
fonctionnement normal avec ses des fonds Covid-19. Ni Obiang
missions traditionnelles ». Ndong, encore moins Pablo
Comme on le voit, Bounda Escobar, n’ont été inquiétés.
Balonzi va au devant des Mais avec le recul que permet
palabres. Dire que de gros le temps, il faut aller chercher
détournements sont suspectés ailleurs les bricoles politiques
dans la gestion de Bounda et judiciaires dont est victime
Balonzi, ce qui justifierait son l’ex-ministre des TP.
éviction, peut prêter à Son nom avait déjà été cité par
confusion du fait qu’en termes l’ex-patron de la Sogatra,
de détournements, si cela est Minko-mi-Ngwa, dans les
bas. Proche d’Ian Ngoulou,
Bounda Balonzi est dans la
ligne de mire des gens de ce
sulfureux personnage dont Ali
Bongo et Rose Christiane
Ossouka ont décidé de freiner
l’élan. En effet, l’affaire
Bounda Balonzi arrive au
moment où la belle-mère d’Ian
Ngoulou a des bricoles avec la
justice à la mairie de Libreville.
Le comble est que lors de
l’éviction humiliante d’Eugène
Mba, Ian Ngoulou n’avait pas
hésité à impliquer la PM
Ossouka dans cette honteuse
machination pour sauver le
scalp de sa belle-mère.
Ossouka avait beau jeu, car à
de Noureddin) était
politiquement fort. Mais si
Ossouka en arrive là, c’est bien
la preuve que Ian Ngoulou se
trouve très affaibli. Elle ne peut
donc plus avoir peur de lui.
Sinon, ce qui arrivera arrivera.
Réagissant sur ce dossier, un
ancien PM est venu au secours
de Bounda Balonzi en ces
termes : « chacun notera que,
depuis Myboto, les ministres des
Travaux publics se sont toujours
vus attribuer les mauvais
résultats dans le domaine des
routes, voiries, etc., mais personne
n’a jamais clairement établi le
parallèle entre les sommes qui ont
été votées et les sommes décaissées
dans la même année au profit de
ce ministère. Soit dit en passant,
c’est aussi le cas de beaucoup de
ministères sectoriels. De mémoire,
les budgets votés en 2010 au
profit du ministère de
l’Agriculture n’étaient pas
décaissés à 20 % à la fin de cette
année ; tuant dans l’œuf les
projets qui en dépendaient. Dix
ans plus tard, on se plaint de la
vie chère, du coût élevé des
produits alimentaires importés,
etc.
Selon ce qui est devenu une
tradition bien établie, les budgets
votés ne sont pas, ou si peu,
décaissés au cours de l’année sur
laquelle ils portent. Nombre de
ministères se voient ainsi
reprochés de faibles résultats alors
qu’ils n’ont pas eu les ressources
correspondantes. Chacun se
rappelle la question pathétique
d’Idriss Ngari : ‘’y a l’argent où y
a pas l’argent ?’’. D’une façon
plus générale, il y a lieu de
s’interroger sérieusement sur la
gestion de la trésorerie de l’Etat ».
Machiavel nous enseigne qu’en
politique « la technique du bouc
émissaire est d’une efficacité
redoutable ». Bounda Balonzi
est en train d’en faire
l’expérience. Malheureusement
à ses dépens !

Minable qui comme Pablo Escobar

prouvé, Bounda Balonzi n’en affaires de détournements là- l’époque, Ian Ngoulou (dircab

Lorsque la République se trouve entre les mains d’une « voyoucratie » constituée d’ados pubères, elle est en danger. Il est donc demandé à tous les
patriotes d’encourager l’autocrate régnant à se ressaisir et à renvoyer ces enfants, malgré la pression de la veuve noire, à leurs chères études. La veste
de porte-parole de la République est tellement large pour Pablo Escobar que, dans sa nullité, il n’a jamais assimilé le fait qu’il est la courroie de
transmission entre son administration et les organes de presse ou de communication…et non se faire plein les poches.
Nous n’avons de cesse de rappeler à ce mensonge, il fera le reste. Erreur ! Deux Ainsi, si, pour lui, son image compte Alain Claude Bilie-By-Nze, ni Ike
monsieur que l’administration qui confrères viennent de confondre les pour du beurre, faut-il compter sur lui Ngouoni ne disposaient d’un groupe de
l’emploie, parce que, par essence, elle délinquants à sa solde en saisissant la pour soigner celle de celui qui presse fonctionnant en plus dans
est neutre, ne peut compter en son sein justice. Mal lui en a pris lorsque le l’emploie, à savoir le chef de l’Etat ? l’illégalité la plus totale pour non
un chef de guerre, donc un personnage ministre de tutelle a organisé une Pablo Escobar estime qu’il ne doit rien seulement insulter et dénigrer des
partisan qui profite de sa fonction pour réunion avec les confrères pour au chef de l’Etat, car ce n’est pas lui qui compatriotes, mais aussi pour servir de
mener ses propres batailles au nom et négocier l’apaisement. L’homme serait l’a mis au palais. Voilà pourquoi, prétexte à son propriétaire dans le
avec les moyens d’une administration entré dans une colère noire pour vomir quand ça lui monte à la tête, il se siphonage des caisses de l’Etat via de
impartiale. Mais, très limité, notre son venin sur Houangni. comporte comme si son patron était soit faux-vrais contrats avec la présidence
infographe peine même à maîtriser les Conséquence, un notable d’Oyem, en son ami personnel, soit son rival de la République. Cela s’appelle conflit
termes « administration neutre ». Pour poste lui aussi au palais, s’est ouvert à politique. Dans une vraie République, d’intérêts.
lui, tous ceux qui s’en prennent, non nous pour nous révéler que dans la vie lorsqu’on arrive à ce genre d’excès, on Pablo Escobar peut le prendre pour dit,
pas à son chef, qui est le secrétaire de ce monsieur (nous y reviendrons demande à ce genre d’irrévérencieux de sa chute est proche et il sait là où il ira.
général de la présidence, mais au d’ailleurs lors d’une prochaine se mettre de côté et on met à sa place Sa place se trouve du côté de Sans-
président de la République, chef de parution), de sa naissance à nos jours, quelqu’un d’assez mature, d’assez famille. Tôt ou tard, il y séjournera.
l’Etat, s’en prennent à lui. Et se croyant tout n’est que mensonge. Et lorsqu’on pondéré et d’assez diplomate pour Nous en sommes certains.
dans le monde du grand banditisme, il est à la fois acteur et sujet de son propre parler à ceux qui animent la Aujourd’hui, l’homme sera face à sa
se sent investi du pouvoir d’agresser mensonge, pour ne pas dire de son contradiction avec son patron. C’est ce presse et à celle de l’Etat. Quel
qui il veut, quand il veut. Pire, il propre destin, on secrète la haine, la que faisait à l’époque l’actuel président mensonge va-t-il servir aux confrères
conclut vite qu’« affaire de bandit se règle jalousie et la méchanceté. On raconte au de la Hac (Ngoyo Moussavou) lorsque qui feront le déplacement du palais ?
en bandit ». Il ordonne alors à ses nègres palais que ce monsieur n’est heureux toute la presse libre avait Omar Bongo
de service, payés à vil prix, de se mettre que lorsqu’il palpe l’argent. S’enrichir à sa merci. Ni Ngoyo Moussavou, ni Laurent Lekogo
à l’ouvrage pour donner la riposte. Et vite et tout de suite, voilà le rêve qu’il Guy Bertrand Mapangou (premier
s’il leur manque des arguments, pas de caresse au jour le jour. Pourquoi donc porte-parole de la présidence de la
problème, qu’ils versent dans le s’étonner qu’il paie mal ses employés ? République de l’ère Ali Bongo), ni

Le Mbandja n° 673 du Vendredi 16 Septembre 2022 Page 3

 La chronique d’Aristide Mba, Eco-politiste, chercheur en sciences sociales
Le mal c’est la France/La France, l’Histoire, le mythe de la Françafrique et nous
Alors, entendez, jeunes d’Afrique, combien Rimbaud est
Africain quand il met des couleurs sur les voyelles comme
tes ancêtres en mettaient sur leurs masques, “masque noir,
masque rouge, masque blanc-et-noir”. Ouvrez les yeux,
jeunes d’Afrique, et ne regardez plus, comme l’ont fait trop
souvent vos aînés, la civilisation mondiale comme une
menace pour votre identité, mais la civilisation mondiale
comme quelque chose qui vous appartient aussi. Dès lors
que vous reconnaîtrez dans la sagesse universelle une part
de la sagesse que vous tenez de vos pères et que vous
aurez la volonté de la faire fructifier, alors commencera ce
que j’appelle de mes vœux la renaissance africaine. Dès
lors que vous proclamerez que l’homme africain n’est pas
voué à un destin qui serait fatalement tragique et que,
partout en Afrique, il ne saurait y avoir d’autre but que le
bonheur, alors commencera la renaissance africaine. Dès
lors que vous, jeunes d’Afrique, vous déclarerez qu’il ne
saurait y avoir d’autres finalités pour une politique africaine
que l’unité de l’Afrique et l’unité du genre humain, alors
commencera la renaissance africaine.
Dès lors que vous regarderez bien en face la réalité de
l’Afrique et que vous la prendrez à bras le corps, alors
commencera la renaissance africaine, car le problème de
l’Afrique c’est qu’elle est devenue un mythe que chacun
reconstruit pour les besoins de sa cause. Et ce mythe
empêche de regarder en face la réalité de l’Afrique. La
réalité de l’Afrique c’est une démographie trop forte pour
une croissance économique trop faible. La réalité de
l’Afrique c’est encore trop de famine, trop de misère. La
réalité de l’Afrique c’est la rareté qui suscite la violence. La
réalité de l’Afrique c’est le développement qui ne va pas
assez vite, c’est l’agriculture qui ne produit pas assez, c’est
le manque de routes, c’est le manque d’écoles, c’est le
manque d’hôpitaux. La réalité de l’Afrique c’est un grand
gaspillage d’énergie, de courage, de talents, d’intelligence.
La réalité de l’Afrique c’est celle d’un grand continent qui a
tout pour réussir et qui ne réussit pas parce qu’il n’arrive pas
à se libérer de ses mythes. La renaissance dont l’Afrique a
besoin, vous seuls, jeunes d’Afrique, vous pouvez
l’accomplir parce que vous seuls en aurez la force. Cette
renaissance, je suis venu vous la proposer. Je suis venu
vous la proposer pour que nous l’accomplissions ensemble
parce que de la renaissance de l’Afrique dépend, pour une
large part, la renaissance de l’Europe et la renaissance du
Parlons franc ! (suite et pas fin)
monde. Je sais l’envie de partir qu’éprouvent un si grand
nombre d’entre vous confrontés aux difficultés de l’Afrique.
Je sais la tentation de l’exil qui pousse tant de jeunes
Africains à aller chercher ailleurs ce qu’ils ne trouvent pas ici
pour faire vivre leur famille. Je sais ce qu’il faut de volonté,
ce qu’il faut de courage pour tenter cette aventure, pour
quitter sa patrie, la terre où l’on est né, où l’on a grandi, pour
laisser derrière soi les lieux familiers où l’on a été heureux,
l’amour d’une mère, d’un père ou d’un frère et cette
solidarité, cette chaleur, cet esprit communautaire qui sont
si forts en Afrique. Je sais ce qu’il faut de force d’âme pour
affronter le dépaysement, l’éloignement, la solitude. Je sais
ce que la plupart d’entre eux doivent affronter comme
épreuves, comme difficultés, comme risques. Je sais qu’ils
iront parfois jusqu’à risquer leur vie pour aller jusqu’au bout
de ce qu’ils croient être leur rêve.
Mais je sais que rien ne les retiendra, car rien ne retient
jamais la jeunesse quand elle se croit portée par ses rêves.
Je ne crois pas que la jeunesse africaine ne soit poussée à
partir que pour fuir la misère. Je crois que la jeunesse
africaine s’en va parce que, comme toutes les jeunesses,
elle veut conquérir le monde. Comme toutes les jeunesses,
elle a le goût de l’aventure et du grand large. Elle veut aller
voir comment on vit, comment on pense, comment on
travaille, comment on étudie ailleurs. L’Afrique n’accomplira
pas sa renaissance en coupant les ailes de sa jeunesse.
Mais l’Afrique a besoin de sa jeunesse. La renaissance de
l’Afrique commencera en apprenant à la jeunesse africaine
à vivre avec le monde, non à le refuser. La jeunesse
africaine doit avoir le sentiment que le monde lui appartient
comme à toutes les jeunesses de la terre. La jeunesse
africaine doit avoir le sentiment que tout deviendra possible
comme tout semblait possible aux hommes de la
renaissance. Alors, je sais bien que la jeunesse africaine ne
doit pas être la seule jeunesse du monde assignée à
résidence. Elle ne peut pas être la seule jeunesse du
monde qui n’a le choix qu’entre la clandestinité et le
repliement sur soi. Elle doit pouvoir acquérir, hors d’Afrique,
la compétence et le savoir qu’elle ne trouverait pas chez
elle. Mais elle doit aussi à la terre africaine de mettre à son
service les talents qu’elle aura développés. Il faut revenir
bâtir l’Afrique, il faut lui apporter le savoir, la compétence le
dynamisme de ses cadres. Il faut mettre un terme au pillage
des élites africaines dont l’Afrique a besoin pour se
développer. Ce que veut la jeunesse africaine c’est de ne
pas être à la merci des passeurs sans scrupules qui jouent
avec votre vie.
Ce que veut la jeunesse d’Afrique, c’est que sa dignité soit
préservée. C’est pouvoir faire des études, c’est pouvoir
travailler, c’est pouvoir vivre décemment. C’est, au fond, ce
que veut toute l’Afrique. L’Afrique ne veut pas de la charité.
L’Afrique ne veut pas d’aide. L’Afrique ne veut pas de
passe-droit. Ce que veut l’Afrique et ce qu’il faut lui donner,
c’est la solidarité, la compréhension et le respect. Ce que
veut l’Afrique, ce n’est pas que l’on prenne son avenir en
main, ce n’est pas que l’on pense à sa place, ce n’est pas
que l’on décide à sa place. Ce que veut l’Afrique est ce que
veut la France, c’est la coopération, c’est l’association, c’est
le partenariat entre des nations égales en droits et en
devoirs. Jeunesse africaine, vous voulez la démocratie,
vous voulez la liberté, vous voulez la justice, vous voulez le
droit ? C’est à vous d’en décider. La France ne décidera
pas à votre place. Mais si vous choisissez la démocratie, la
liberté, la justice et le droit, alors la France s’associera à
vous pour les construire. Jeunes d’Afrique, la mondialisation
telle qu’elle se fait ne vous plaît pas. L’Afrique a payé trop
cher le mirage du collectivisme et du progressisme pour
céder à celui du laisser-faire. Jeunes d’Afrique, vous croyez
que le libre échange est bénéfique, mais que ce n’est pas
une religion. Vous croyez que la concurrence est un moyen,
mais que ce n’est pas une fin en soi. Vous ne croyez pas au
laisser-faire. Vous savez qu’à être trop naïve, l’Afrique serait
condamnée à devenir la proie des prédateurs du monde
entier. Et cela vous ne le voulez pas. Vous voulez une autre
mondialisation, avec plus d’humanité, avec plus de justice,
avec plus de règles. Je suis venu vous dire que la France la
veut aussi. Elle veut se battre avec l’Europe, elle veut se
battre avec l’Afrique, elle veut se battre avec tous ceux qui,
dans le monde, veulent changer la mondialisation. Si
l’Afrique, la France et l’Europe le veulent ensemble, alors
nous réussirons. Mais nous ne pouvons pas exprimer une
volonté à votre place. Jeunes d’Afrique, vous voulez le
développement, vous voulez la croissance, vous voulez la
hausse du niveau de vie.
A suivre !

Détournements de fonds au sommet de l’Etat

Comment sont-ils devenus riches ?

«M
Les détournements de fonds sont la chose la mieux partagée au PDG. Et personne ne peut nier que l’argent est bien le cordon ombilical qui lie chaque
cadre et militant au parti. A l’époque d’Omar, mieux on volait, mieux on était admiré par lui. Sauf qu’il y a eu ceux qui ont volé pour eux-mêmes et ceux qui
ont investi le fruit de leur vol pour transformer, un tant soit peu, le quotidien de leurs compatriotes…
oi, je préfère
Assélé. Même s’il
a volé, lui au
moins il a construit ici au Gabon
et ça profite à tout le monde ».
Que celui qui n’a jamais
entendu cette phrase de la
bouche de beaucoup de
Gabonais lève la main ! Mais
personne ne se risquera à
hisser la main parce que cette
phrase est désormais un
refrain national. Elle a souvent
suscité des débats passionnés,
renvoyant au rôle joué par
certains apparatchiks du
‘’régime PDG’’ dans le curieux
développement de leurs
localités d’origine et, in fine, à
la provenance de leur
enrichissement. Donc, à une
sorte de trésor de guerre.
A Bikele, qu’on l’aime ou pas,
tout le monde reconnaît que la
transformation en une belle
petite principauté de cette
ancienne bourgade de la
commune de Ntoum est le fait
de son enfant prodige, la tortue
Paul Biyoghe Mba. Tout ce qui
s’y trouve, bâtiments
administratifs et commerciaux,
routes, hôtels, bref, tout ou
presque, est œuvre ou relève
de l’entregent de Napoléon de
Bikele.
A Fougamou, le constat est le
même. Mais ici ce sont les
doux noms de Doupamby
Matoka, alias Ka-dikak, et
Louis Gaston Mayila, alias
Vabe-Ngunde, qui sont sur
toutes les lèvres. Ils sont les
propriétaires des
investissements notables que
compte le chef-lieu de Tsamba-
Magotsi. Idem à Koula-
Moutou. Là-bas c’est feu Jean
Massima et Blaise Louembè
Kouya, entre autres, qui sont
reconnus comme les bâtisseurs
attitrés de KM-City.
Mouila n’échappe pas à cette
triste réalité, car Pierre Claver
Maganga Moussavou, l’enfant
terrible de Moutassou, bien
que détesté pour sa ‘’longue
bouche’’, le bouvier de
Moutassou exerce une très
grande influence dans cette
ville du fait de ses œuvres qui
en imposent. Là aussi, tout ou
presque, lui appartient.
On avait, un moment donné,
cité le nom du vieux Dr Paulin
Obame Nguema comme étant bienfaiteurs ne saurait être président de la République, la fortune ne sont pas parsemés de
le bâtisseur du Kango exhaustive tant de plus en plus Omar Bongo Ondimba, dont la vertus ». Les nombreux
moderne. Malheureusement, de compatriotes, revêtus de générosité est restée éléphants blancs éparpillés ici
avec la perte de la Primature l’autorité de l’Etat, affichent un l é g e n d a i r e . et là pourraient tout aussi
par le natif de Kango, le bled train de vie ostentatoire et ont Pour les autres, la seule trouver réponse à leur
se dégrade chaque jour que des comptes bancaires bien explication découlerait de leur avènement. Et Laurent
Dieu fait et n’est plus la garnis ou des biens passage aux affaires. En usant Koudou Gbagbo, ancien
destination touristique qu’il immobiliers qui se chiffrent en de passe-passe et en président de Côte d’Ivoire, de
était à l’époque. Aujourd’hui, milliards de francs cfa. Le siphonnant le trésor public par dire à ce propos : « on ne
Kango ne ressemble plus à comble est que la majorité de des détournements massifs. devient pas riche en faisant de la
rien, sinon à un simple ces personnalités est issue de Personne, en effet, ne peut politique. Pour s’enrichir, il faut
campement avec des familles pauvres, très pauvres défendre le fait que des être homme d’affaires. Si on
investissements lourds réalisés même. Donc des gens n’ayant individus qui n’ont hérité de s’enrichit en politique, c’est qu’on
il y a seulement moins de 20 hérité de personne. personne puissent est malhonnête, donc voleur ».
ans, mais qui ressemblent déjà Si le cas Jean Boniface Assélé concurrencer l’Etat au point de Triste réalité collée au goût du
à des vestiges historiques, à Dabany reste l’exception qui réaliser dans leurs fiefs moment et qui, à la vérité, fait
l’image de l’hôtel Assok. Le confirme la règle, car bien politiques des investissements de leurs auteurs des
déplumage de l’‘’épervier’’ qu’ayant été aux affaires en que les pouvoirs publics ont prisonniers en sursis.
Paulin fait désormais de Kango occupant des postes politiques peiné à mettre en place. C’est à
une vieille bourgade en pleine importants, lui n’a jamais fait ce niveau que les paroles de
forêt équatoriale qui se mystère de la source de son l’ex-président français, Pauline MIYAUNE
dépeuple à petit feu. enrichissement connu de tous. François Mitterrand, trouvent
Cette liste de milliardaires Il était le beau-frère du tout leur sens : « les sentiers de

Page 4 Le Mbandja n° 673 du Vendredi 16 Septembre 2022

 Ngoughè
Interview de Janvier Nguema Mboumba
« J’ai choisi de me mettre à l’écart pour ne pas gêner ceux qui
étaient en responsabilité »
De passage à Lambaréné cette semaine, nous sommes allés à la rencontre de Janvier Nguema Mboumba, fondateur du lycée privé éponyme, mais
également militant du PDG. Il a bien voulu répondre à nos question. Ensemble, nous avons parlé de la vie de son lycée ainsi que de la vie du PDG à
Lambaréné. Lecture !
Le Mbandja : Janvier Nguema étaient en responsabilité. Je constate
Mboumba, bonjour ! Aujourd’hui que mon grand frère, Richard
vous commémorez les 7 ans de la Auguste Onouviet, lui aussi, avait fait
disparition de votre frère Marc ce choix sans que nous nous soyons
Antoine Ngueye Emane. Au-delà de passé le mot. Je n’en dirai pas plus.
votre fraternité, quelle image ou quel
souvenir gardez-vous du disparu ? A vous écouter, on conclut tout de
suite que le PDG ne va pas bien à
Janvier Nguema Mboumba : Bonjour Lambaréné ?
et merci d’être venu à ma rencontre
pour réaliser votre interview. Pour Je ne le pense pas. Le PDG à
votre question, Marc Antoine, mon Lambaréné peut avoir des moments
frère, n’est plus quelqu’un a de contradictions internes sans que
présenter, car il était un personnage cela ne mette en cause le socle même
multidimensionnel. Notable fang de de notre parti. Autrement dit, il y a
Lambaréné, de Libreville, encore des militants sincères au PDG
d’Owendo…en fait du Gabon, il était qui y sont par conviction. Ceux-là
très lié à sa culture et à sa tradition. feront tout pour que le parti survive
Marc Antoine, de par sa foi en Dieu, et sorte tête haute des griffes de ceux
était aussi un grand serviteur de son qui veulent le tirer vers le bas.
Créateur en qualité de pasteur Vous le savez, la hiérarchie du parti à
mondial du christianisme céleste. Libreville a un regard particulier sur
Mais il était également homme son fonctionnement ici. Et vous avez
politique et, à ce niveau, vous, les vu que des changements appréciables
journalistes, en savez certainement un ont été opérés. En disant cela, je dis
peu plus que moi pour l’avoir mes vives félicitations au nouveau
accompagné. Et puis, un jour du 15 secrétaire national 3, Roger Ekomi
septembre 2015, son Créateur l’a Ndong. Ce dernier, après sa prise de
rappelé à Lui. Quant à nous, nous fonction, se bat avec sa fougue de
avons pris la responsabilité de jeunesse et avec une dose d’humilité,
l’honorer en cette journée du non seulement pour donner un
souvenir. nouveau visage au PDG à Lambaréné
et dans la province du Moyen-
C’est également la rentrée scolaire Ogooué comme il ne ménage aucun
au sein du lycée Janvier Nguema effort pour aller à la rencontre de
Mboumba dont vous êtes le ceux qui se sont volontairement, ou à
fondateur. Comment s’effectue ou raison, mis en touche non sans
s’est effectuée la reprise des cours ? chercher à rallier d’autres qui, jusqu’à
présent, regardaient notre parti avec
Nous sommes revenus aux méfiance et indifférence. Il a le
fondamentaux. Depuis plus de 30 pour cette année ? chaque responsable de l’éducation soutien de ceux qui pensent comme
ans, nous n’avons plus eu d’année nationale puisse penser à une moi. On note d’ailleurs de grands
normale de cours. C’était soit six, sept Je caresse le rêve de tout enseignant, nouvelle école gabonaise basée sur la retour de certaines grandes figures du
mois de cours. Maintenant, les choses de tout artiste, mener à bien la rigueur, la discipline et le respect des paysage du parti dans le Moyen-
semblent se normaliser et revenir aux mission qui lui est confiée par les lois de la République gabonaise. Ogooué, à l’image du général Aboule
périodes qui ont fait les lettres de parents et par l’Etat. Les Gabonais Edouard, pour ne citer que celui-là.
noblesse de l’école gabonaise parlent toujours de pourcentage. Le Vous êtes militant du PDG. Votre
pourcentage ne fait pas un pays, mais parti vient d’effectuer sa rentrée Lors de votre rentrée politique en
Quels sont vos rêves et vos attentes la norme et la qualité. politique dans le Moyen-Ogooué. présence du secrétaire général du
Il est temps que chaque enseignant, Quelle est votre lecture de la vie de PDG, ce dernier n’a pas caché son

Bertrand Zibi chez Ping

Après sa sortie de prison, Bertrand Zibi n’a consacré à sa famille que Sans langue de bois, le PDG, parti
quelques jours seulement avant de se rendre chez Jean Ping ce jeudi dont
15 septembre 2022. Lors de cette rencontre, l’homme est revenu sur Depuis lors, il y a eu des nous « la discipline est l’apanage du bon
ses souffrances à la maison d’arrêt de Libreville.
Après 6 ans de privation de liberté, Bertrand Zibi rencontre son « père » Jean
Ping, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016. Lors de ces échanges
pleins d’émotions, le désormais homme libre n’a pas manqué de revenir sur les
souffrances qu’il a subies en prison et a remercié le peuple pour son combat
pour la libération du Gabon et pour les prières à son égard.
« Nous devons continuellement rendre gloire à Dieu. Lui seul est l’alpha et
l’oméga. Sinon, Kadhafi ne serait pas mort, les Saddam Hussein, les Compaoré
ne devaient pas fuir comme des rats », a-t-il dit avant de revenir en détail sur
quelques sévices qu’il a subis. « Lorsque vous êtes torturé à un point où vous
perdez connaissance, que vous ne sentez plus votre corps, vous entendez les
sons loin et vous ne ressentez plus de douleur ni votre corps, c’est en fait
l’étape intermédiaire entre la vie et la mort. Mais grâce à vous et à vos prières,
je n’ai pas franchi le voile », a-t-il raconté.
Dans sa description, l’ancien député PDG dit avoir vu de ses yeux des morts
tombés sous les coups et les affres de la torture, une situation qu’il ne souhaite
même pas à son pire ennemi. Mais comme ce qui ne tue pas l’homme le rend
plus fort et plus têtu, Bertrand Zibi n’a visiblement pas perdu le goût de
l’alternance et du changement au sommet de l’État.
« Mais au-delà de cela, il y a ce vert-jaune-bleu, il y a le Gabon qui, en 2016, a
élu son président Jean Ping », a-t-il reconnu. Mais au sortir de la proclamation
de cette élection qui a été célébrée à coups de champagne, le ver (parlant de
ceux-là qui ont quitté le navire Coalition pour la nouvelle République) était déjà
malheureusement dans la pomme et il s’est manifesté par la suite. « Ils nous ont
montré leur vrai visage », a-t-il poursuivi.
Suite en page 6 un moment, j’ai choisi de me mettre à
Le Mbandja n° 673 du Vendredi 16 Septembre 2022
votre formation politique sur le plan agacement suite à l’indiscipline qui
local aujourd’hui ? règne dans vos rangs ici. S’est-il
trompé ?
je suis militant, est passé par des Je ne parlerai pas d’indiscipline. Chez
moments difficiles depuis 2018.
militant ». Plus haut je vous ai dit qu’il
contradictions graves entre certains y avait des contradictions internes.
militants et d’autres. A cela s’ajoutent Lors de son passage ici, le week-end
des frustrations des uns suite à la dernier, le patron administratif de
manière, j’ai envie de dire, critiquable, notre parti n’a pas dit autre chose. Il a
pour ne dire inexplicable, dont les lui-même reconnu ces réalités-là.
investitures et la campagne des Mieux, il a demandé à ceux qui,
locales et des législatives ont été actuellement, sont en responsabilité
faites. Mais aussi l’arrogance, l’esprit d’aller souvent consulter les vieux en
d’exclusion, de suspicion, de mépris citant nommément Rao. Maintenant,
et même de marginalisation qui a il reste à ceux qui sont en
gagné ceux qui, à un moment, ont responsabilité de faire preuve de
estimé qu’ils avaient la totale courage et d’humilité en appliquant à
confiance de la haute hiérarchie du la lettre les consignes et conseils de
parti à Libreville. notre secrétaire général si nous
Ce n’est pas moi qui vous apprendrai voulons ensemble reconquérir les
qu’une société, mieux un parti, terrains perdus et les espaces hostiles
fonctionne avec des jeunes, des à Lambaréné. C’est vous dire que,
adultes et des vieux. C’est l’harmonie depuis Libreville, la direction du parti
de cet ensemble qui fait en sorte a décidé de ne plus laisser le désordre
qu’une société ou un parti fonctionne prendre racine chez nous. Dans le cas
bien. Mais lorsque les vieux sont contraire, des conséquences
humiliés et marginalisés, par respect administratives et politiques suivront.
de leur réputation et de leur âge, ils
choisissent souvent de se mettre à Monsieur Nguema, merci.
l’écart pour ne pas gêner ceux qui
sont en quête de réalisation et C’est moi qui vous remercie.
d’existence. Voilà ce qui justifie qu’à
Propos recueillis par GPA
l’écart pour ne pas gêner ceux qui
Page 5

Eglise évangélique du Gabon
Quid des fausses nominations à l'enseignement privé protestant ?
Le diable aurait-il élu domicile au sein de l’Eglise évangélique ? Dans ce cas Baraka doit être purifiée. Et pour cause, Elibiyo Eugène Boris, sur
C
instructions diaboliques de l'ancien directeur général de l'enseignement privé protestant, Faustin Mvone Mba, aurait conseillé frauduleusement au
secrétariat général du Conseil des ministres de faire introduire au Conseil des ministres du 1er septembre 2022 une liste de fausses nominations de
l'enseignement privé protestant avec, en toile de fond, le cachet du révérend Louis Sylvain Allogo Engo.
ela est considéré comme
le premier coup de
poignard dans le dos du
faussaire révérend Louis
Sylvain Allogo Engo. Alors
que l'élection controversée du
nouveau président de l'Eglise
évangélique du Gabon (EEG),
lors du synode national de fin
et de renouvellement de
mandat organisé du 21 au 31
juin 2022 dernier, se trouve
encore au travers de la gorge
de plusieurs paroissiens qu'un
autre scandale vient d'éclater.
Des nominations frauduleuses
sont intervenues au sein de
l’enseignement privé
protestant.
Ceux qui fréquentent
régulièrement le révérend
Louis Sylvain Allogo Engo ces
dernières semaines disent que
le pasteur, président de l'Eglise
évangélique du Gabon, est
presqu’abattu. En effet, en
examinant minutieusement les
faits, le nouveau patron de
l'EEG s'est rendu compte que
le ver est dans le fruit, car ceux
qui ont commis ce forfait sont
ses proches collaborateurs
directs.
Ce qui est ahurissant est que
Louis Sylvain Allogo Engo
devrait apprendre à connaître,
dès aujourd'hui, la qualité des
collaborateurs avec lesquels il
entend conduire son mandat,
car les uns et les autres
s'accordent à dire que si
quelqu'un devait le trahir, ce
n’est certainement pas Elibiyo
Eugène Boris à qui il donnait la
communion sans confession au
point de le propulser directeur
national de la communication,
un poste bien plus que juteux.
Mais le jeune ancien d'Eglise a
des dents longues et est prêt à
imiter le cachet de son patron
pour introduire de fausses
nominations au Conseil des
ministres. Que peut-on faire
d'un tel collaborateur prêt à
garder confidentiellement les
agissements de son ancien DG
qui a volontairement cassé du
sucre sur le dos d'un homme
de Dieu qui lui a pourtant tout
donné ? Ne valait-il pas mieux
pour le fils de feu le capitaine
Edou Abaga d'accepter de faire
ses classes que de vouloir
Bertrand Zibi chez Ping
exploiter des méthodes
Suite de la page 5
Malgré cette victoire volée, Bertrand Zibi croit
dur comme fer que
l’heure n’est pas encore
au désespoir ni aux
discours. Sans dire
exactement ce qu’il a
derrière la tête, il a dit
être venu dire bonjour à
son père, car l’ami de la
nuit n’est pas celui du
jour. « Je crois en vous.
Je n’ai jamais douté de
vous. Si vous avez de
bons soldats, si nous
avons des hommes
loyaux, des patriotes,
nous allons y arriver.
Mais si nous avons des
carriéristes, des
informateurs du B2, alors
le coma du Gabon va
Page 6
jacobines ?
Voilà qui va certainement
instaurer un climat de
méfiance à la direction
générale de l'enseignement
privé protestant où Jean Luc
Allogho Ngoua est contraint
de conjuguer avec celui que
plusieurs paroissiens qualifient
déjà de Judas du nouveau
mandat du pasteur président
de l'EEG.
Voici les faits :
Elibiyo Eugène Boris, sur
instructions diaboliques de
l'ancien directeur général de
l'enseignement privé
protestant, Faustin Mvone
Mba, auprès de qui il était
conseiller en communication
durant les quatre dernières
années, aurait filé au
secrétariat général du Conseil
des ministres du 1er septembre
2022 une liste de fausses
nominations de l'enseignement
privé protestant avec, en toile
de fond, le cachet du révérend
Louis Sylvain Allogo Engo.
Et ce sont ces fausses
nominations qui ont été
publiées au journal L'union du
samedi 3 septembre 2022 où
Elibiyo Eugène Boris se fait
passer lui-même pour le
nouveau directeur général de
l'enseignement privé
protestant tandis que Faustin
Mvone Mba s'est adjugé
pompeusement les attributions
de directeur de l'Ecole
nationale protestante des
instituteurs (ENPI). Ce fut
l'émoi et le désarroi total pour
tous ceux qui avaient été
nommés la veille par le pasteur
président de l'EEG, le révérend
Louis Sylvain Allogo Engo. Ce
dernier s'est d'abord rendu au
ministère de l'Education
nationale afin de rectifier le tir.
Le nouveau patron de l'EEG a
finalement introduit les vraies
nominations des enseignants,
des proviseurs et directeurs
des établissements scolaires
relevant de l'enseignement
privé protestant.
On comprend aisément que le
Conseil des ministres du 1er
septembre 2022 ait ainsi
entérinées les fausses, puis les
vraies nominations
l'enseignement privé
protestant. Il n'y a qu’au
empirer. Mais nous devons faire confiance en
qui nous avons donné nos suffrages », a-t-il
conclu.
Au grand village
Blague à part, si ce jeune et Le nouveau vrai DG de l’enseignement privé protestant,
ancien d’Eglise, Elibiyo, Faustin Mvone Mba. A ses côtés, le fraudeur Elibiyo
postule au PDG, la veuve
noire le prendrait les yeux
fermés pour de futures
opérations de fraude.
Gabon où on peut voir de tels
errements pour un Conseil des
ministres pourtant tenu sous la
« haute présidence » du chef de
l'Etat Ali Bongo Ondimba.
Ensuite, ayant décidé de percer
l'abcès, le révérend Louis
Sylvain Allogo Engo a
accentué la pression aux
allures d'une enquête policière.
Finalement, Faustin Mvone
Mba, le directeur général
sortant de l'enseignement
privé protestant, et son ancien
chef de service
communication, Elibiyo
Eugène Boris, sont passés aux
aveux tout en se repentant.
Il est de tradition chez les
protestants que se tienne la
commission scolaire (cosco) à
la veille de chaque rentrée
scolaire. C'est ce qui a été fait
la semaine dernière au lycée
évangélique Jean Jacques
Ndong Ekouaghe de la SNI, à
Owendo. Et c'est à cette Cosco
que sont entérinées les
nouvelles nominations et
affectations du corps
enseignant. De cette
commission scolaire est sorti le
à professeur de philosophie Jean
Luc Allogho Ngoua, promu
officiellement directeur général
L’installation du nouveau DG par le révérend Benoît
Bengone-be-Nguema
de l'enseignement privé communication de la paroisse
protestant, en remplacement Communauté Amour
de Jean Faustin Mvone Mba. d'Owendo a été élevé au rang
Le nouvel entrant a même eu de directeur de la
droit à une modeste cérémonie communication, mais c'était
d'installation le 31 août 2022 au sans connaître les ambitions
temple de Baraka par le vice- démesurées de ce jeune ancien
président de l'EEG chargé du d'Eglise aux dents longues.
secrétariat administratif Puis, il y a eu une passation de
(VPSA), le révérend Benoît charges le jeudi 1er septembre
Bengone-be-Nguema. 2022 entre l'ancien champion
Il faut signaler que dans la de boxe (28 combats
foulée des nouvelles remportés à son actif) et son
nominations proposées par le prédécesseur. Une cérémonie
révérend Louis Sylvain Allogo présidée par le Dr en
Engo se trouvait Elibiyo philosophie Eric Simon Zué
Eugène Boris, un de ses Obiang, ci-devant secrétaire
hommes de main dans le administratif adjoint du
domaine de la communication, Conseil national.
car c'est lui d'ailleurs qui était
en charge de la communication
synodale du 21 au 31 juin
dernier. Le point focal de la
Le Mbandja n° 673 du Vendredi 16 Septembre 2022
 Dans Le Mbandja
Vie du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM)
« Il n'y a pas lieu de céder au découragement »
Le président du RPM, Alexandre Barro Chambrier, à la tête d’une importante délégation, séjourne dans la République du Moyen-Ogooué depuis

D
le mercredi 14 septembre 2022. Il s’agit de la 8ème étape de la tournée qu’il a entreprise à l’intérieur du Gabon depuis bientôt deux ans.
epuis ce mercredi,
Alexandre Barro
Chambrier est dans le
Moyen-Ogooué. 8è
province parmi les
localités parcourues,
l'étape du G3 a
commencé par le district
de Makouké, à travers les
villages d'Amanengone,
Makouké-village, Bindo,
Medang-Nkoghe,
Nzoghe-Bang et
Adouma. Il a poursuivi
son pèlerinage hier jeudi
15 septembre par les
étapes de la route
Fougamou et la
commune de Lambaréné.
Partout où il passe, le
président du RPM, tout
en dénonçant les tares du
régime PDG au pouvoir,
ainsi que la forte
mainmise du clan Bongo
dans la confiscation du
pays, a dit au Gabon que
la rupture avec l’ordre
ancien et actuel est
possible avec une dose
de détermination et de
courage.
Aujourd’hui, le pays est
entre les mains des
amateurs qui le gèrent
comme une épicerie du
quartier. Conséquence,
chaque jour que Dieu
fait, des détournements
massifs sont dénoncés çà
et là. Les auteurs sont,
évidemment, des proches
ou des obligés de la
famille régnante. Barro
Chambrier est d’ailleurs
revenu sur la
suppression du ministère
des TP. « Le problème n'est
pas le ministère des TP,
un ministère, appelé à
soutenir le développement
en termes d'infrastructures,
peut-il être supprimé ?
C'est la preuve que
l'homme ne maîtrise plus
rien », a indiqué le leader
des patriotes.
De même, ABC a une
nouvelle fois appelé les
Gabonais à refuser au
président sortant leurs
suffrages lors de la
prochaine présidentielle.
« A un an de la fin de son
second mandat, Ali Bongo
n'est pas capable de faire
son bilan. Il doit pouvoir
indiquer à combien de
foyers il a permis de
s'alimenter en électricité, en
eau courante ou à acquérir
un logement. Il doit être
capable de dire combien de
structures sanitaires,
scolaires et de formation
sont sorties de terre et
fonctionnent de façon
optimale », a-t-il dit.
Au-delà de cet échange,
le patriote président a
exhorté le peuple à
demeurer déterminé et
courageux face à la précarité, le chômage
l'équation de l'alternance
qui peine jusque-là à
aboutir. Chaque pas
étant bon à compter,
Barro Chambrier a dit
aux populations qu'à
chaque élection
présidentielle,
du but. « Il n'y a pas lieu
de céder au découragement.
Ça ne sert donc à rien de
dire que l'opposition n'est
pas capable de ceci ou de
cela. Nous sommes là et je
peux vous dire que malgré
les échecs de 2016 et avant,
il est important pour
l'opposition de se réarmer
mentalement en tirant les
leçons des échéances
antérieures. C'est dans
cette veine que nous
sommes allés la semaine
dernière rencontrer le
ministre de l'Intérieur pour
lui présenter ce que nous
croyons ne pas garantir
plus de démocratie dans le
cadre électoral », a
commenté le président
du RPM, soulevant au
passage les problèmes de
des jeunes notamment,
l'augmentation des prix
et le problème des
éléphants qui dévastent
les plantations non sans
parler des routes qui sont
dans un état lamentable.
Le niveau de
conditions de vie des
Gabonais a créé une
situation fâcheuse pour
tous. « Tout ça pour dire
qu'il n'y a plus rien à
attendre du PDG. Le Gabon
a besoin d'une alternance
crédible qui permette aux
Gabonais de se réapproprier
leur pays », a relevé le
chef des patriotes.
Hebdomadaire
d’informations
générales
Une publication du groupe
Miprescom Sarl
Capital : 1 000 000 de
Fcfa
RCCM : 2015B17572
N° statistique : 041201 C
Siège social : Derrière-
la-prison (immeuble)
Rédaction :
BP : 19 242 Libreville

Nzegho Dieko et le sempiternel problème de la géopolitique dans le Moyen-Ogooué

mais Ali Bongo. Comment l'opposition s'approche dégradation des
Tél : 066.06.51.13
E-mail :
le_mbandja@yahoo.fr
Officiellement, le dossier gênant de la géopolitique, à l’origine de bien de déboires du candidat Ali Bongo dans le Moyen-
Ogooué depuis 2009, n’était pas à l’ordre du jour de la rentrée politique du Parti démocratique gabonais à Lambaréné. Et Directeur de la
pourtant, selon certaines indiscrétions, sans courir le risque d’être accusé de faire la part belle aux Fang qui ruent dans les Publication
brancards pour revendiquer des postes politiques, partisans et administratifs depuis Georges Rawiri, ou de prendre fait et cause Rédacteur en chef
pour ses parents « bilop » qui ont envahi le Moyen-Ogooué depuis l’ère coloniale pour des raisons strictement économiques, Guy Pierre Biteghe

N
principalement l’exploitation forestière et plus tard agricole, la géopoilique s’est finalement invitée au débat.
on seulement ces deux communautés,
très nombreuses, sont présentes dans les
deux départements que compte le Moyen-
Ogooué, mais au plan électoral, Ali Bongo ne
peut espérer l’emporter lors de la prochaine
présidentielle sans leur vote massif et franc.
Steeve Nzegho Dieko pouvait-il botter en
touche et porter la responsabilité de n’avoir
rien dit et d’être tenu pour responsable de
l’évolution de cette gangrène qui prend de
l’ampleur dans la gouvernance du PDG dans
la province ?
Il se trouve que si les Fang sont en
permanence au front contre les Galwa dans le
département de l’Ogooué et des Lacs où ils ne
récoltent, selon certains cadres, que des
miettes, soupçonnés qu’ils sont de faire dans
l’opposition, les Mèryè, eux, optent pour le
silence ou le maquis politique pour ne surgir
que lors des élections présidentielles,
législatives ou locales.
Même cas de figure du côté de l’Abanga-Bigné
où, cette fois, les Mèryè, présents et en
nombre dans les chantiers forestiers, ont
toujours permis au pouvoir de se sortir du vote
contestataire fang dans la commune de Ndjolé
et les environs pour se contenter des « os » ou
de la « soupe » après la partie de chasse
pourtant en meute. Raphaël Mangouala, le
miraculé des sénatoriales, est l’illustration
parfaite de cette boulimie politique fang dans
le partage des postes.
Si, à Lambaréné, malgré leur vote
catastrophique, les Galwa ont toujours, à la
surprise générale, la part du lion, les militants
fang s’en sortent toujours les mains sur la tête
Le Mbandja n° 673 du Vendredi 16 Septembre 2022
en criant vengeance, barrant la Directeur de la Rédaction
route à chaque occasion du Laurent Lékogo
côté d’Adouma où se trouvent
les radicaux de cette
communauté à Lambaréné tout Editorialiste
en soutenant ouvertement, par Guy Pierre Biteghe
dépit, une opposition qui
n’existe que de nom. Akoure Secrétaire de rédaction
Davain, des Démocrates, un Hippolyte Bitegue-bi-Aboghe
ancien proche de Rao, est là
pour le rappeler. Il doit sa
victoire en partie au vote Journalistes :
contestataire mèryè dans le 2è Jean Molière Epondoma
arrondissement de Lambaréné Afane Ayare
et la maltraitance dont avait été Georges NKombé Kala
victime le notable fang Janvier
Nguema Mboumba par Eric Morabitôm
Madeleine Berre et ses Odette Melighe
hommes lors des investitures Roland Etoughe
en 2018. et de l’exploitation minière ainsi que celui du Sévérine Ngninze
Dans l’Abanga-Bigné, même pour les Fang, il canton nord, Ali Bongo aurait perdu à Ndjolé
faut montrer patte blanche et faire allégeance en 2O16 ? Que malgré leur vote contestataire
à Denise Mekam’ne pour émarger dans le lot à raison, les Fang et les Bilop, qui constituent Ont collaboré :
des ayants-droits. Les Mèryè n’ont donc que le contingent de tête électoral dans la Guy Nang Bekale
leurs yeux pour pleurer et se faire rabrouer. province, n’ont pas complément tourné le dos Aristide Mba
Les dernières cuvées des promotions à Ndjolé au pouvoir dans la province ? Gérard Minko
illustrent bien cette gouvernance aux relents « Steeve Nzegho Dieko n’a donc pas pris de
gants pour dénoncer cette injustice et cette Imprimerie : Multipress
tribalistes » qui exposent dangereusement le
candidat Ali Bongo depuis 2009. Et tout porte dérive tribale tout en appelant les Distribution : Sodipress
à croire qu’il en sera de même en 2023 si tant responsables politiques, comme en sursis, au Tous droits de
est que les relais du pouvoir à Lambaréné et ressaisissement pour éviter à Ali Bongo, au fait reproduction réservés
Ndjolé, dont l’échec et l’incompétence de la des agissements des uns et des autres, une Dépôt légal : D. L. B. N.
gouvernance dans la gestion des ressources nouvelle déculottée électorale qui serait une
humaines, ont été décriés par Steeve Nzegho de trop et des conséquences incalculables. 2 389 du16/09/2022
Dieko dernièrement. Faut-il rappeler que sans Tirage 5 000 exemplaires
le vote mèryè venant des chantiers forestiers
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 Directeur de la Rédaction : Conseiller spirituel :
Laurent Lékogo Monseigneur Jean Pierre Elelaghe-Nze

E-mail : le_mbandja@yahoo.fr BP 19 242 Libreville

“La plume est une arme, peut-être moins forte que l’arme politique, mais elle est une arme” Camara Laye

Les craintes du lendemain

T
Par Guy Nang -Bekale, Docteur d’Etat en Sciences Politiques. Tél : 077 35 89 49
« J’ai choisi de twister les mots et de révéler certains faits pour qu’un jour nos enfants sachent ce que certains ont été ; ce que d’autres ont obtenu et ce
out Homme est
mortel. Je suis
homme et, partant,
je suis mortel.
Septuagénaire, je suis au
temps des préparatifs
pour le fatal départ vers
l’au-delà. Que m’importe
les apparats et les vanités
de la vie ! J’ai tellement
vu, subi et souffert. Le
plus grand malheur du
peuple gabonais est
d’avoir été dirigé par une
seule famille (les Bongo)
qui a perverti et désolé la
« nation gabonaise »
pendant plus d’un demi-
siècle. Ils ont répandu et
encouragé la jouissance
effrénée des délicatesses
de la vie et ses exquis
plaisirs charnels. Les
Bongo et leurs affidés ont
fait entrer au Gabon, par
la grande porte, la
violence, l’infamie, la
vilenie et toutes les
autres formes d’horreurs,
de souffrances et de
malheurs. Ils en ont fait
les fondamentaux
idéologiques de leurs
pratiques politiques,
sociales, économiques,
financières. Ils les ont
érigées en biens destinés
à des héritiers incapables
créature divine mortelle,
à songer en permanence
à son départ du monde
terrestre à destination de
l’invisible monde céleste
où des êtres au cœur
pieux et aimant, n’ayant
pour tout bagage que
leur esprit sain, reçoivent
une merveilleuse
récompense qui surpasse
tout l’or, tous les
diamants, tout l’argent et
tous les honneurs d’ici-
bas qui font l’éphémère
puissance et la fausse
fierté des arrogants
stipendiés impies et
parjures.
Désormais, le
Gabon est
mondialement
connu et réputé
être le lieu de tous
les excès
Tout ce qui est
méprisable et répugnant
a été expérimenté et
introduit durablement
dans les comportements
et les pratiques de
certains individus riches
ou pauvres, blancs, noirs
ou assimilés. On y trouve
des hommes de Dieu qui
que nous avons fait du Gabon ».
la même logique, le
pouvoir distribue des
pourboires aux
gouverneurs et aux
maires en créant de
drôles compétitions de
salubrité entre les
arrondissements ; jeter au rang des parias,
démontrant et avouant
ainsi l’échec des
municipalités et de la loi
sur la décentralisation.
L’argent, encore l’argent
et toujours l’argent,
prend la place de Dieu
chez certains
compatriotes qui l’ont en
L’humiliation que vient abondance et deviennent
de subir Armel Bounda impies.
Balonzi n’a-t-elle pas Affirmer que tous les
pour cause réelle le trop Gabonais sont
plein de ministres qui responsables de l’état de
caractérise la localité de délabrement de leur pays
Tsamba-Magotsi dont il
est originaire et à
est totalement faux.
Chacun de nous a posé
laquelle s’ajouteraient des actes divers et variés
d’autres raisons ? qui font sa bonne ou
A l’approche des mauvaise réputation.
élections générales de Tout ce que les hommes
2023, qui auront lieu ou du pouvoir actuels
pas, de frauduleuses entreprennent pour
m a n œ u v r e s humilier et s’imposer par
gouvernementales sont la violence au sommet du
en œuvre pour préparer pouvoir d’Etat fera un
les esprits des gens à se jour partie du passé.
soumettre à une victoire C’est alors que
imaginaire qui serait commencera, pour
annoncée très tôt après le certains l’introspection,
semblant de vote. Dans
la prise de conscience et
l’auto-jugement dans
lesquels est logée la vraie
justice qui conduit à se
condamner soi-même.
Tuer son prochain, le
priver de bonheur, le
le menacer
continuellement sont des
actes qui ont pour effet
de provoquer le malheur
de leurs auteurs. Les
populations gabonaises
n’ont aucun moyen pour
faire face aux multiples
agressions et privations
que les gouvernants leur
imposent. Très peu de
peuples dans l’histoire de
l’humanité ont pris la
téméraire et
irresponsable décision
d’opposer des gourdins
aux armes à feu.
La lutte politique
démocratique, pour être
équitable, doit se faire en
utilisant les moyens
universellement connus
qui sont les propositions
des schémas
d’amélioration des
conditions de vie des
habitants : la liberté des
citoyens de choisir
librement leurs
dirigeants par le bulletin
de vote, la liberté
d’expression, le respect
de la loi et de la
souveraineté du peuple,
etc.
Il s’avère clairement que
l’année 2023 est
indiscutablement
porteuse de douleurs
pour les patriotes
gabonais partisans de
l’alternance du pouvoir.
Il y a à présent dans le
pays trop de groupes
armés : la soldatesque
locale, doublée des
mercenaires étrangers
dont ceux qui ont défilé
le 17 août dernier. Face à
cette armada de
militaires, que peut faire
le bulletin de vote s’il
n’est pas soutenu, lui
aussi, par les mêmes
instruments ? Une partie
des gens d’armes doit se
tenir aux côtés des
populations pour leur
protection physique et
celle de leurs légitimes
droits civiques et civils
pour sauver la liberté, la
démocratie et la
souveraineté du peuple
gabonais.

République du Moyen-Ogooué : impossible réconciliation ?

et inconscients. Omar

Edito
Bongo avait même oublié excellent dans le péché :

de transformer
positivement son village
d’origine et ses habitants
; préférant distribuer
l’argent du Gabon à
travers le monde pour y
acquérir châteaux,
chalets, hôtels, voitures
de luxe ; enrichir, avec
délectation, des filles de
joie. Son successeur de
fils a persévéré dans les
mêmes travers. La
douleur et la colère des
patriotes gabonais est à
la hauteur de ce
déshonneur qui a jeté
l’opprobre et la honte sur
tout un peuple et dans
toute une société.
Aujourd’hui, le Gabonais
lambda peut dire avec
dégoût, nostalgie et
mélancolie : « que
m’importe de vivre, je
n’attends plus rien des
institutions actuelles et ma
présence dans mon pays est
sans utilité…». Un groupe
de femmes et d’hommes,
faussement gabonais,
maudits et satanistes a
pris le peuple en otage
avec la complicité de
nervis personnages de la
maffia internationale
venue au Gabon pour
participer au pillage de
ses richesses. La sagesse
invite tout homme,
parjure et crime ; des
dirigeants officiels
incompétents et
insouciants qui érigent la
démagogie et les faux-
semblants en mode de
gouvernement.
Dernièrement, sans
e x p l i c a t i o n s
c o n v a i n c a n t e s
susceptibles d’améliorer
les piètres conditions de
vie des Gabonais et la
mauvaise gouvernance
publique, on a annoncé
aux populations la
fermeture, à la légère,
comme on fermerait une
épicerie du quartier, de
l’un des départements
ministériels le plus
important et le plus
stratégique du
gouvernement. Le
délabrement des voiries
urbaines et du réseau
routier national est
connu de tous les
citoyens du pays. Au lieu
d’intensifier le léger
mieux constaté depuis
quelques mois sur la
Nationale I et dans
quelques quartiers sous-
intégrés de nos villes, le
chef de l’Etat a choisi de
fondre le ministère des
Travaux publics dans la
Primature qui a déjà des
difficultés à surmonter.
E
n quittant Lambaréné mardi dernier, Steeve
Nzegho Dieko, le secrétaire général du parti des
masses était sûr d’une chose. son distingué
camarade président Ali Bongo n’est pas sûr de
l’emporter lors de la prochaine présidentielle dans le
Moyen- Ogooué.
En quittant Libreville pour Lambaréné, Nzegho Dieko
connaissait la musique, savait les carottes cuites pour
le candidat naturel de sa formation politique et mettait
les pieds dans un « enfer » où tout le monde avance
masqué, un sourire de carnassier aux lèvres, le douk-
douk assassin entre les mains et dans le dos, prêt à
éventrer l’ennemi.
L’avantage, pour Nzegho Dieko, qui veut imposer sa
marque de fabrique et sauver le soldat Ali Bongo
dans la tourmente, au-delà d’être le patron sur papier
du parti au pouvoir, c’est qu’en arrivant à Lambaréné,
il les connaissait tous, jusque dans leurs derniers
retranchements, à travers une fiche bien carabinée
des services spéciaux venus parfois en renfort depuis
Libreville pour faire le job.
Nzegho Dieko avait donc un mot pour chaque acteur
politique de premier plan dans la province et pouvait
leur parler les yeux dans les yeux, chacun en ce qui
le concerne, sous des salves d’applaudissements de
nombreux camarades venus de tous les coins de la
province. Et chacun en a pris publiquement pour son
matricule durant les trois jours des travaux de
Lambaréné. L’échec et l’incapacité de la classe
politique actuelle étaient donc consommés et les
responsabilités dégagées.
Pour le secrétaire général du parti au pouvoir,
Georges Rawiri, qui a géré cette province d’une main
de fer des décennies durant, permettant au PDG
d’engranger des victoires, toutes élections
confondues, est bel et bien mort. Face à la situation
de crise politique permanente et au spectre d’une
nouvelle défaite pour Ali Bongo, il fallait dire stop et
trouver, parmi les anciens, un nouveau patron
politique pour le Moyen-Ogooué.
C’est dans ce contexte de doute et de désarroi
politique que Nzegho Dieko s’est souvenu de Richard
Auguste Onouviet, l’ancien président de l’Assemblée
nationale, longtemps ancien ministre de la
République et dignitaire de la province, pour sauver la
mise, au grand bonheur de ses partisans.
Depuis la sortie politique assassine de Nzegho Dieko
dans la ville du Grand Blanc, ce n’est peut-être pas le
deuil à Atongowanga, chez Joël Ogouma, au
Château, chez la patronne de l’Ogooué, à Biweni-
Diala, chez le vicomte de St Martin et, surtout, à
Ndjolé, chez Denise Mekam’ne, Nicole Roboty
bénéficiant du doute pour sa virginité politique, mais
des interrogations fusent de partout.
Nzegho Dieko n’a peut-être viré personne du
gouvernement ou du parti sans l’aval d’Ali Bongo,
même si cela est désormais inévitable, dans les mois
qui suivent il y aura une recomposition politique dans
le Moyen-Ogooué. La pression est si forte et la
menace réelle que les lignes vont bouger. C’est plus
qu’une certitude.
Il reste à savoir quelle place et quel rôle pour Richard
Auguste Onouviet qui renaît de ses cendres, car s’il
est certain qu’il peut relever le PDG à Lambaréné et
dans le Moyen-Ogooué, l’homme ayant la particularité
d’étendre ses tentacules au-delà de sa chapelle
politique et de souvent faire œuvre de générosité,
sans le moindre calcul politique, mais peut-il, non pas
faire élire, mais faire gagner Ali Bongo, au propre
comme au figuré ? Pas si sûr dans un pays galoa où
l’on a juré aveuglement fidélité à Ping. Madeleine
Berre en sait quelque chose avec une communauté
fang (la plus nombreuse) foncièrement ancrée dans
l’opposition.
Guy Pierre Biteghe

Le Mbandja n° 673 du Vendredi 16 Septembre 2022 Page 8