Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Bilan
La gestion des crises et conflits
Ainsi les efforts de l’institution pour mettre fin à la guerre civile somalienne à
travers l’envoi d’une force de maintien de la paix de 8000 hommes à Mogadiscio,
en 2007, ou encore l’envoi d’une force de 7000 hommes en réponse au conflit du
Darfour, figurent parmi les rares actions effectives prises par l’UA pour résoudre
les crises sur le continent.
L’un des principaux bonds en avant réalisés par l’institution dans ce domaine a été
l’élaboration de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine
(ZLECA) qui a été signé le 21 mars dernier par 44 Etats membres. En cours de
ratification dans plusieurs pays du continent, cet accord vise à mettre en place un
marché commun entre les 55 Etats membres de l’UA, afin de briser les barrières
douanières et booster un commerce intra-africain encore à la traîne après plus de 50
ans d’indépendance. De plus, le développement des travaux de la route
transsaharienne , et la relance du projet de création d’un marché unique du transport
aérien africain (MUTAA) semblent montrer que les projets d’intégration sur le
continent n’ont jamais connu un aussi grand développement que sous l’UA.
Pourtant dans les faits, cette intégration est loin d’être effective, tant les pays
peinent à mettre en œuvre eux-mêmes les décisions qu’ils ont prises dans le cadre
de l’UA. A titre d’exemple les réserves émises par plusieurs pays, avec en tête le
Nigeria quant à la signature de l’accord de la ZLECA, ont contribué à donner un
coup de mou à la machine intégrationniste continentale qui se mettait en place.
Même si la plupart des pays du continent, comptant parmi eux d’autres grandes
nations comme l’Egypte, le Kenya ou le Maroc, ont signé l’accord, le refus du pays
le plus peuplé d’Afrique à l’intégrer a incontestablement ralenti le processus de
mise en œuvre de la zone. D’un autre côté, on peut constater la triste inefficacité de
l’UA quant à la suppression effective des barrières douanières entre les pays, ainsi
que la réduction des frais de visa d’un Etat à l’autre. Malgré les actions entreprises
depuis sa création en ce sens. Cette situation à contribué à faire du transport intra-
africain l’un des plus faibles au monde et paradoxalement l’un des plus chers.
Malgré les nombreux projets d’infrastructures ferroviaires et routières qu’a souhaité
mettre en place l’UA, ces deux secteurs restent encore très peu développés sur le
continent.