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· Les carlistes («Dios, Patria, Fueros y Rey»): Carlos María Isidro seul roi légitime;
défense de l’absolutisme et de l’Ancien régime (église catholique, société d’ordres, fueros;
hétérogénéité du mouvements avec clercs, nobles, paysans et artisans pauvres redoutant les
effets de la réforme agraire promue par les libéraux ou écrasés d’impôts.
Élections de 1844 donnant la majorité aux modérés qui forment nouveau gouvernement
présidé par Narváez.
o Programme: fonder un État libéral, mais contre les tentations révolutionnaires,
sociales ou démocratiques.
Principes défendus: ordre, propriété et autorité.
Libertés individuelles limitées.
Défense de l’État confessionnel.
Souveraineté partagée: Cortès/couronne.
o Régime modéré mis en place par une série de réformes:
Constitution (1845): pouvoir exécutif renforcé (roi nomme ministres,
sénateurs, dissout les Cortès, veto).
Catholicisme comme religión d’État et concordat de 1851 (congèle la vente
des biens de l’Eglise).
Droits de 1837 reconnus mais lois les limitant (contrôle de la presse, 1845).
Limitation des mécanismes électoraux: loi de 1846 (électorat divisé par 6),
élections locales contrôlées (pressions du gouverneur civil, corruption et
clientélisme).
Réseaux d’influence à la cour (camarilla) et interventions de la couronne
dans le jeu politique.
o Renforcement du centralisme.
Pouvoir accru de l’administration centrale: maires nommés (loi
d’administration locale, 1845) et réforme fiscale de Mon-Santillán.
Projet de système national d’instruction publique (Loi Moyano de 1857).
Unification des lois: Code pénal (1848) et projet de Code civil.
Instruments de répression: suppression de la Milice et création de la Garde
civile (1844).
o Répression des révolutions (Madrid, 1848).
Crise du système modéré
o Facteurs d’impopularité croissante:
Instabilité: 10 gouvernements de 1844 à 1851.
Corruption des milieux dirigeants (María Cristina rentrée en 1848).
o Échec de Bravo Murillo.
1er ministre après Narváez en 1851:
Projet de créer une dictature technocratique.
Opposition parlementaire qui provoque sa chute.
o Modérés divisés en trois tendances:
Conservateurs favorables à un rapprochement avec les carlistes (Balmes).
Centristes à l’origine de la plupart des réformes modérées (Mon et Narváez).
Puritains favorables à une alliance avec les progressistes et opposés à
l’autoritarisme (généraux Serrano et O’Donnel).
o Opposition au régime:
Carlistes: minoritaires.
Modérés puritains et progressistes.
Démocrates: extrême-gauche radicalisée dès 1835-1837 dans les villes
(Barcelone) défendant la souveraineté populaire, les libertés, la démocratie
locale, les droits sociaux et la liberté de culte ;
Républicains : démocrates les plus radicaux ;
Révolte de 1854 :
o Juin-juillet 1854: O’Donnel, progressistes et démocrates déclenchent le
pronunciamiento de Vicálvaro.
o Cánovas del Castillo rédige le Manifeste de Manzanares.
Retour à la lettre de la constitution de 1845.
Parlementarisme véritable, sans camarilla.
Mesures libérales: abolition de la loi électorale, libertés locales,
rétablissement de la milice nationale.
Progressistes au pouvoir:
o Conséquences de la révolte de 1854:
Espartero devient 1er ministre.
O’Donnel ministre de la guerre forme l’Union libérale (puritains + aile droite
progressiste).
Victoire progressiste au Congrès des députés et quelques démocrates élus.
o Réformes:
Politiques: Milice nationale et Loi municipale (élection des maires) rétablies,
préparation d’une constitution jamais appliquée mais plus libérale.
Économiques: désamortissement (Madoz, 1855), investissements (rail,
reforestation, infrastructures), recherche d’investissements (sociétés par
actions, avantages aux étrangers).
Crise et chute du biennat progressiste.
o Contexte difficile et troublé par la question sociale:
Malaise ouvrier du aux crises et à un capitalisme sans encadrement légal:
grèves et révoltes (Catalogne, 1855), revendications nouvelles (droit
d’association, limitation de l’horaire légal de travail).
Contestation dans les campagnes fragilisées par les crises et les
désamortissements (révolte de 1857 en Andalousie).
Tentative de freiner la contestation ouvrière avec la loi sur le travail (création
d’associations ouvrières).
o Désunion des progressistes face à la crise:
Aile gauche: se rapproche des démocrates.
Aile modérée: rapprochement avec l’Union libérale.
Chute des progressistes: démission d’Espartero remplacé par O’Donnell qui réprime les
contestations et suspend l’élaboration de la nouvelle constitution.
Décomposition du bloc unioniste qui se fractionne en clans rivaux: la cour cesse de soutenir
O’Donnel qui présente sa démission en 1863.
Retour de l’autoritairsme:
o Les modérés reviennent avec Narváez.
o Le retour aux principes du modérantisme et politique plus autoritaire:
Exercice du pouvoir en marge de la vie parlementaire.
Répression de toutes les oppositions: révolte étudiante (1865 à Madrid: 9
morts, 100 blessés) ou soulèvement des sergents de San Gil (66 exécutions).
La montée des oppositions dans un contexte de crise:
o Oppositions multiples:
Démocrates / républicains: clandestinité et insurrection.
Progressistes (Prim): même attitude après 1865-1866 (boycott des élections).
Unionistes: opposition ouverte (O’Donnell).
o 1867: pacte d’Ostende. Démocrates et progressistes prévoyant la destitution
d’Isabelle II, des Cortes constituantes au suffrage universel, une unité d’action.
o Vers 1866, triple crise économique:
Financière: chute à la bourse des investissements ferroviaires, crise des
banques et gel du crédit.
Industrielle: pénurie de coton (Guerre de Sécession), hausse du prix des
importations, affectant surtout le textile catalan.
Agricole: mauvaises récoltes et hausse des prix (x2 1865- 1868).
o Conséquences: hausse du chômage urbain, chute du niveau de vie et climat de tension
sociale.
Questions:
Art. 2. Tous les Espagnols peuvent imprimer et publier librement leurs idées sans censure
préalable, dans le respect des lois. […].
Art. 5. Tous les Espagnols sont admissibles aux emplois et charges publics selon leurs mérites et
leurs capacités. […].
Art. 11. La nation s’engage à entretenir le culte et les ministres de la religion catholique. […].
Art. 12. Le pouvoir de faire les lois réside dans les Cortés et dans le roi.
Art. 13. Les Cortés sont composées de deux co-législateurs: le Sénat et le Congrès des députés.
[…].
Art. 45. Le pouvoir de faire exécuter les lois réside dans le roi.
Questions:
Chronologie indicative :
Chronologie indicative:
Pourquoi la tentative d’établir une démocratie stable s’est-elle soldée par un échec?
· Le pronunciamiento militaire:
· La droite d’opposition:
Le carlisme:
o Participation à la vie parlementaire et aux élections.
o Influence: limitée au Pays Basque – Navarre et à d’autres foyers anciennement
carlistes (Catalogne et Levant).
Les modérés ou Isabellins:
o Programme: retour d’Isabelle II sur le trône.
o Influence: soutien de la bourgeoisie rurale latifundiaire
o Leader: Cánovas del Castillo.
· Le centre monarchiste-démocrate:
· La gauche républicaine:
· La question sociale.
Malaise social:
o Crise et inégalités causant des revendications populaires.
o Paysannerie: répartition des terres (Andalousie et Estrémadure) ;
o Prolétaires urbains et ouvrier: contrôle des prix, fin des quintas, salaires et
conditions de travail.
o Une partie des couches populaires frustrée par la révolution après la
constitution (monarchie et conservatisme)
Très grande conflictualité:
o Soulèvements fédéralistes dès décembre 1868 (Cadix, Málaga, Séville, etc.) et
formation (mai 1869) d’un Conseil Fédéral provisoire à Madrid.
o Échec entraînant une radicalisation vers l’internationalisme:
première section de l’A.I.T. (Barcelone, mai 1869), influence de l’anarchisme.
· Le choix du monarque:
La proclamation de la République:
o 11/02/1873. Les Cortes (monarchistes) proclament la République.
o Figueras (républicain fédéraliste) nommé chef du pouvoir exécutif et forme un
gouvernement.
o Convocation d’élections pour des Cortès constituantes.
Un consensus trompeur.
o Projet monarchiste: organiser le retour des Bourbons.
o République isolée sur le plan international (sauf EUA et Suisse).
o Les dirigeants républicains coupés de leur base:
Mouvement d’adhésion après la proclamation de la République et
agitation des couches populaires: Juntes, insurrections (Andalousie),
revendications ouvrières et fédéralistes (Catalogne).
Juntes dissoutes et répression des révoltes.
Le projet d’une République fédérale.
o Élections aux Cortes : majorité fédéraliste, mais abstention énorme (plus de
60%).
o 7 juin: proclamation de la République Démocratique Fédérale.
Pi y Margall prend la tête du gouvernement.
Projets: constitution fédérale, séparation Église-Etat, indépendance des
colonies, lois sociales, armée disciplinée.
o Certaines mesures sont prises: abolition de l’esclavage dans les colonies,
suppression des quintas remplacées par le volontariat.
o Projet de Constitution (jamais adopté):
Droits et libertés de 1869.
Président de la République (exécutif) et bicaméralisme.
Liberté de culte et séparation Église-État.
Structure fédérale: 17 État-régionaux autonomes.
Questions :
Questions :
1. Le système de la Restauration.
Bipartisme dynastique fondé sur l’alternance au pouvoir entre les deux familles
libérales : conservateurs / progressistes ;
Le but : éviter la violence politique et l’intervention de l’armée désormais
subordonnée de l’armée (missions délimitées par l’Ordonnance royale de 1875) ;
· La pacification :
· Le nationalisme catalan :
· Le nationalisme basque :
Conditions d’émergence :
o Réaction face à la perte des fueros après la défaite carliste ;
o Affirmation de la culture et de la langue basques, l’euskera ;
o Réaction à l’immigration intérieure ;
Naissance du mouvement national basque mené par Sabino Arana ;
o Conservation de la culture et de la « race », catholicisme et traditions,
indépendantisme / autonomisme ;
o Instruments : Partido Nacionalista Vasco (1895), nom “Euzkadi”, drapeau et
devise “Dios y ley antigua”.
· Le nationalisme galicien :
Conditions d’émergence :
o Pauvreté contraignant beaucoup de Galiciens à l’émigration ;
o Culture galicienne conservée surtout en milieu rural ;
Formes d’affirmation : nationalisme culturel, renaissance littéraire autour
Rexurdimiento et de lettrés (Rosalia de Castro).
Peu de prétentions politiques jusqu’à la fin du siècle.
Quatre jours après la conclusion du Pacte du Pardo, la régente María Cristina vient de prêter
serment sur la constitution et prend les décisions suivantes.
Décrets royaux.
Je viens d’accepter la démission de son poste de Président du Conseil des Ministres de M. Antonio
Cánovas del Castillo, restant entièrement satisfaite des services par lui rendus et de l’efficacité, du
zèle et de la loyauté qu’il a démontrés dans l’exercice de ses fonctions […].
[…] Au vu des capacités particulières réunies par M. Práxedes Mateo Sagasta, Député aux Cortès,
je prends la décision de le nommer Président de mon Conseil des Ministres.
María Cristina.
Questions :