Vous êtes sur la page 1sur 3

Le baptême à quel nom ?

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ou au nom de Jésus seul ?


Matt 28 v 18 – 19 ; Actes 2 v 38 ; Actes 8 v 16 ; Actes 10 v 48 ; Actes 19 v 5

1- LE SENS DE « PÈRE, FILS ET SAINT-ESPRIT » : JESUS EST-IL LE PÈRE, LE FILS ET LE


SAINT-ESPRIT ?

- Oui JESUS est DIEU (Col. 2.9; Phil. 2.5-7 ; Rom 9.5; 1 Jean 5.20; Jean 1.1-3, 14 ; 5.17-19 ; 8.53-58 ;
20.27,28 ; etc.)

- Mais IL n’est pas le PÈRE ni l’ESPRIT selon ses propres paroles :

• « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre
nom, vous le recevez. » Jean 5 v 43

‘‘Venir au nom de’’ = ‘‘Venir sous l’ordre de’’ ≠ ‘‘Venir en son nom propre’’ = ‘‘Venir de soi-même’’
Si donc le PÈRE et LE FILS sont les mêmes, pourquoi le SEIGNEUR marque-t-il cette distinction ?

• « Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m’a envoyé est
avec moi. Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai ; je rends
témoignage de moi-même, et le Père qui m’a envoyé rend témoignage de moi. » (Jean 8.16-18).
Si donc le PÈRE et LE FILS sont les mêmes, pourquoi JESUS utilise cette analogie dans la loi pour leur
faire comprendre ?
• « Croyez-moi, que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ; sinon, croyez-moi à cause des
œuvres elles-mêmes. » Jean 14.11

« En ce jour-là, vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous » Jean
14.20

« Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient
un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé. » Jean 17 v 21.

Si donc le PÈRE et LE FILS sont les mêmes, par la lecture du contexte général de ces versets (plusieurs
en témoignent), doit-on comprendre que nous sommes aussi LE PÈRE et LE FILS ?
Autre chose, l’expression ‘‘En ce jour-là, vous connaîtrez que’’ fait référence à un jour particulier où un
évènement aura lieu. Dans notre cas d’espèce (Jean 14 v 11 – 20), il s’agit de la venue de l’autre
consolateur, le SAINT-ESPRIT.
L’un des attributs de JESUS est CONSEILLER (Esaïe 9 v 6 ; CONSOLATEUR ou AVOCAT, 1 Jean 2
v 1, Romains 8 v 26), oui. Mais si donc LE FILS est le SAINT-ESPRIT, pourquoi avait-il besoin de
préciser ‘‘un autre’’ ?
Au verset 17, « L’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le
connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous, et qu’il sera en vous. »
Selon ce verset, JESUS affirme aux disciples, que l’ESPRIT demeure avec eux comme dans l’ancien
testament (conjugué au présent continue car sa présence serait effective en eux dans peu de temps). Par
contre, pour ce qui est de demeurer en eux, il le précise au futur, leur faisant comprendre le lien entre
la venue de l’ESPRIT et leur plénitude. C’est à cet instant qu’ils seront en LUI et LUI en eux (Ezéchiel
36 v 27 ; 37 v 14 ; 39 v 29 ; Joël 2 v 28). Il s’agit donc d’une action spirituelle qui montre la présence
du FILS, du PERE et de l’ESPRIT dans la vie du chrétien. L’unité parfaite et systématique de DIEU. Son
invariabilité, sa fidélité à lui-même et sa souveraineté (Jean 17 v 18 – 26).
On peut le voir dans ce que JESUS dit dans Jean 5 v 17 : « Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille
jusqu’à maintenant, et moi aussi je travaille. » A ce verset, on peut associer : Ephésiens 3 v 20 ;
Colossiens 1 v 29 ; 1 Thess. 2 v 13

Esaïe 9 v 6 : « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule
; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père éternel, Prince de paix »
L’attribut de ‘‘Père éternel’’ fait ressortir ici la paternité du Seigneur JESUS concernant la création du
monde (Jean 1 v 3) et la naissance de l’Eglise (Jean 1 v 13). Toutefois, cette appellation ne met pas en
cause la distinction que nous faisons entre le FILS et le PERE.

2- LE SENS DU MOT « NOM » DANS LA BIBLE

Jean 17 v 6 : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donné du milieu du monde ; ils étaient
à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. »
‘‘J’ai dévoilé ton nom, j’ai révélé ton nom, j’ai montré ton nom, j’ai fait connaitre ton nom, etc…’’,
tels sont les synonymes qui en découlent.

Alors de quoi s’agit-il ?

‘‘De révéler le nom propre « JESUS » au monde’’ ou ‘‘de révéler la nature, le caractère et le plan de
Dieu’’ ?

Les Apôtres, le peuple et ses contemporains ne savaient-ils pas ou ne connaissaient-ils pas son nom
« JESUS » ? Dieu n’a-t-il pas fait connaitre son nom au peuple dans le désert ?

Exode 20 v 7 : « Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne tiendra
point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain ».

Or, il y a des gens mal intentionnés et non rangés qui s’appellent du nom de JESUS. Il y a des faux Jésus,
etc…

En réalité, l’expression « Nom » dans ces phrases n’a forcément rien à voir avec l’appellation ou le nom
propre qu’on emploie pour parler de Dieu. Dans la pensée juive « le nom » fait référence aux attributs,
au caractère ou la nature de Dieu selon la circonstance dans laquelle il s’est révélé et s’est fait connaitre.

De plus, il s’agit de ceux qui utilisent le nom de Dieu pour mentir ou qui prétendent agir en son nom.
Psaumes 9.11 : « Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. »

Évidemment cela ne signifie pas que ceux qui savent que JESUS est un nom de Dieu se confieront en
lui. Le diable (Actes 19 v 15) et les païens savent comment s’appelle Dieu (1 Samuel 6.2; 2 Rois 18.22),
mais n’éprouve aucune crainte pour le nom propre.
Cela veut dire que ceux qui connaissent le caractère et la nature de Dieu, qui savent comment il est, seront
prêts à lui faire confiance.

Le Psaume 20.8 : « ceux-ci s’appuient sur leurs chars, et ceux-là sur leurs chevaux, mais nous, sur le
nom de l’Eternel notre Dieu »

3- LE SENS DU « BAPTÊME AU NOM DE QUELQU’UN » DANS LA BIBLE

Il y a trois expressions grecques qui sont toutes traduites par les mots français « au nom de ». Ce sont :

▪ eis to onoma : Baptiser ‘‘eis’’ le nom de quelqu’un, serait mettre le baptisé « en » ou « dans » la
personne nommée ; ce serait mettre le « baptisé dans la présence de » ou « dans une relation
personnelle avec la personne ».

▪ epi to onoma ou en to anomati : Baptiser ‘‘epi’’ ou ‘‘en’’ le nom de quelqu’un serait agir par
l’autorité ou pour le compte de la personne nommée.

Dans Matthieu 28.19, Jésus dit de baptiser « eis le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », mais en
Actes 2.38, Pierre voulait juste dire aux gens de se faire baptiser « epi le nom du Père, du Fils et du Saint-
Esprit ».
Au baptême sont établies des relations entre le croyant et Dieu le Père, et le Fils et le Saint-Esprit. On ne
noue pas de relations avec Dieu en plusieurs phases différentes, premièrement avec le Père, puis avec le
Fils, et puis avec l’Esprit Saint, mais plutôt avec tous en même temps. Au baptême, des relations sont
établies avec Dieu le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit.

Un autre point de vue sur la grammaire maintient que les trois prépositions grecques, ‘‘eis’’ (Matthieu
28.19; Actes 8.16), ‘‘en’’ (Actes 10.48; Col. 3.17) et ‘‘epi’’ (Actes 2.38; 5.40) sont interchangeables
quand elles s’emploient avec « nom », et quelle que soit la préposition, le sens est toujours proche de «
par l’autorité de ». Les trois expressions grecques seraient bien rendues par la seule locution française
« au nom de », qui signifie, « à la place de, par l’autorité de, en considération de, pour le compte de, par
le biais de, sous l’ordre de, dans la présence de, sous l’autorité de, dans le cadre de, etc… ».

Vous aimerez peut-être aussi