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UNIVERSITÉ DE GOMA

UNIGOM

B.P: 204 Goma


Faculté des sciences
Département de géologie

SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES


MINÉRAUX INDICATEURS DES ROCHES
MÉTAMORPHIQUES

Travail de Fin de Cycle présenté en vue de l’obtention


du diplôme de gradué en géologie.

Par ABWE JUSTIN

Directeur : MAFUKO NYANDWI Blaise


Chef de Travaux
Encadreur : KAMBALE KAVYAVU Wisdom
Assistant

Année académique 2020-2021


i

ÉPIGRAPHE
« De même que les pierres précieuses enfouies dans les profondeurs de la Terre sont souvent
recouvertes des saletés, je reconnais un géant précieux à l’intérieur de chaque individu. C’est
pourquoi je m’attacherai de regarder non à l’apparente impureté mais au potentiel illimité qui
est enfoui à l’intérieur des vases de Terre que constituent chaque être humain »

« Yvan Castanou »
ii

DEDICACE
À nos frères, sœurs, amis ou scientifiques ;
iii

IN MEMORIUM
À la mémoire de notre oncle paternel KALENGA ALFRED et JULIE PAUL. Nous rendons
hommage.
iv

REMERCIEMENTS
La fin justifie le moyen, dit-on, mais si la fin du premier cycle de notre cursus universitaire
peut être appréciée à travers ce travail, les mérites paraissent me revenir à part entière alors
qu’en réalité, cette appréciation est effective suite aussi au soutien qui nous a été apporté
matériellement, psychologique et/ou scientifique.

De ce fait, remercions premièrement, notre seigneur tout puissant pour ses innombrables
bienfaits et sa protection quotidienne.

Nous tenons à remercier la direction du présent travail, le Chef de travaux


MAFUKO NYANDWI Blaise et KAMBALE KAVYAVU Wisdom pour l'intérêt constant
qu'ils ont manifesté, le temps qu'ils nous ont consacré malgré leur préoccupation incessante.
Qu'ils trouvent ici toute notre reconnaissance ;

Nos gratitudes, à nos très chers parents ATEMBO ABWE Isaac et EKEBELI MSALI et la
famille BUSHIRI NYOGOLO Cyprien pour leur soutien financier et morale tout au long de
notre parcours ;

Sans l'appui et le support moral de nos frères et sœurs CHAKUBUBATA SUMAILI Tchalk,
DIEUDONNÉ FARAJA Chrispin, GERMAIN MUSABWA, Bofu BYAMUNGU
BWISE’ELELO, RACHEL LEONTINE, PONGA NYONGOLO, NYEGE BENEDICTE et
MKALU SAIDI, ce travail n'aurait pu aboutir à son terme... Nous vous exprimons ici nos plus
sincères reconnaissances.

À tous nos camarades d’auditoire pour leur élite, qui ont fait preuve d’un amour fraternel :
PIOKA LA PIOKA Placide, EDMOND MAYUNDO, HABIB LUNGA, SAFARI
MUNDUMBI, Issa KAKOZI ; KWANGABA OSWALD, JACQUES KIMBWA, Enock
MAGEUZO, MUSHANGULASA Moïse, ALAO TWAHA Lyza ;

Que tout celui ou celle dont le nom n’est pas figuré et ayant contribué d’une manière ou d’une
notre à la réalisation de ce travail, trouve ici l’expression de notre profonde gratitude.
1

1. INTRODUCTION
0.1 PRÉSENTATION DU SUJET
Chaque rocher que nous foulons, présente une nature et une histoire particulière. Pour
connaitre leur origine, il suffit souvent de les observer et analyser. Ainsi, certaines roches
contiennent des fossiles, d’autres des minéraux indicateurs. À leur façon, ces constituants
figés dans la roche témoignent de l’histoire de la terre (François M, 2005).
En fonction de leur genèse, c'est-à-dire l’origine des roches. On distingue de la sorte trois
groupes principaux : les roches magmatiques (issues du refroidissement du magma), les
roches sédimentaires (issues des dépôts et consolidation d’un sédiment) et les roches
métamorphiques (W.Schumann, 2007).

S’agissant des roches métamorphiques correspondent à d’anciennes roches préexistantes,


magmatiques, sédimentaires ou déjà métamorphiques et qui ont été transformées, en
profondeur par augmentation de pression et de température. (FAUCAULT A., 2001). Ces
roches n’affleurent que par le jeu des déformations de l’écorce et de l’érosion.

Les roches métamorphiques comme la plupart des endogènes ont l’avantage d’être solidement
structurées. Elles se distinguent d’autres par certains traits (schistosités, des foliations, des
crénulations,…) cette dernière laissent parfois encore transparaître la stratification initiale.
Elles montrent des linéations variées, d’intersection ou d’allongement, elles affichent des
figures de cisaillement. Pour qui sait les distinguer et les interpréter, ces structures sont autant
de guides qui permettent de dresser une géométrie cohérente et une chronologie des
déformations (NICOLLET C., 2015).

Les minéraux, cardinaux, accessoires, accidentels constitutifs participent à toute l’histoire de


la roche. Certains s’effacent en se transformant par néogenèse (J. KARNPROBST, 2010). Ils
renseignent sur les cursus chronologiques, cinétique et même paléogéographique.

Ainsi, il est important d’étudier les minéraux index ; certains sont généralement stables dans
des conditions bien déterminées de pression et de température alors que d’autres en sont
fissibles. Si l’on les rencontre dans une roche métamorphique, ces minéraux indiquent les
conditions de température et de pression qu’a subit.
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0.2 ÉTAT DE LA QUESTION

Avant de développer notre sujet, il nous faut faire l’état des lieux, ou plus exactement l’état de
la question : quels sont les travaux qui ont été publiés en relation avec notre sujet, et en quoi
notre réflexion va-t-elle s’en démarcher ?

De ce fait, après plusieurs recherches à tous les niveaux et lectures de différents ouvrages,
nous avons constaté ce qui suit :

MASOKA LOOBA Alleah (2012), dans son travail de fin de cycle


intitulé : « synthèse bibliographique sur la relation entre la tectonique, le
métamorphisme et la minéralisation des roches métamorphiques », a montré que lorsque
la pression et la température augmentent, les minéraux de la roche originelle sont le siège de
réactions chimiques qui produisent de nouveaux minéraux. Ces derniers apparaissent selon un
ordre établi.

Hugues RAIMBOURG (2005), dans sa thèse : « Mécanismes d’éclogitisation et


conséquences mécaniques pour l’exhumation des roches métamorphiques de haute
pression », montre que la coésite est un bon exemple de ces minéraux index du
métamorphisme, polymorphe du Quartz, stable uniquement à ultrahaute pression (pression
minimum ~ 27 Kbars pour 600-700°C (Hemingway et al, 1998)). Sa découverte dans des
roches crustales à la surface de chaînes de montagnes (Chopin, 1984 ; Smith, 1984) implique
le déplacement de l’ordre de 100 km des roches à coésite depuis le champ de stabilité de ce
minéral jusqu’à la surface.

MULAMBA KITOKO.F. L (2013), dans son travail de fin de cycle portant : «


synthèse bibliographique sur l’apport de la thermodynamique à la compréhension des
processus métamorphiques », souligne dans la partie de roches métamorphiques témoins
d’évolution thermique de lithosphère que les minéraux et assemblage de minéraux sont
stables dans les intervalles de pression et température.

J. VANDER Auwera (2015) dans son ouvrage intitulé « éléments de pétrologie


magmatique et métamorphique », présente un tableau non détaillé de minéraux
caractéristiques observés dans différents faciès métamorphiques des roches de compositions
basiques.
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À critique de ce qui précède, nous constatons que certains auteurs parlent plus du
métamorphisme et des processus métamorphiques en général et superficiellement des
minéraux caractéristiques de roches métamorphiques. Quant à notre travail, nous allons faire
une synthèse de ces travaux pour produire un document rassemblant les principaux minéraux
indicateurs de roches métamorphiques.

0.3 CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET


Choix du sujet
Nous avons orienté notre choix sur le sujet « synthèse bibliographique sur les minéraux
indicateurs de roches métamorphiques » suite aux rôles majeurs que présentent les minéraux
index (indicateurs) pour renseigner sur les conditions de température et de pression qui ont
abouti à la transformation du protolithe (H. RAIMBOURG, 2005).
Intérêt du sujet
Intérêt personnel : En traitant ce sujet, nous espérons épanouir davantage nos
connaissances sur les roches métamorphiques.
Intérêt scientifique : Ce travail constitue un outil de recours pour tout géologue
aspirant approfondir ses connaissances dans la pétrologie métamorphique. Il sanctionne
également notre fin du premier cycle à l’Université de Goma en faculté des sciences.

0.4 PROBLÉMATIQUE
La relation protolithe et résultat du métamorphisme sont attestés non seulement par les
aspects structuraux ou texturaux mais aussi il sied de tenir compte de la minéralogie entre les
deux bornes. L’élévation de température et/ou de pression conduit à la transformation d’une
roche à l’état solide avec recristallisation et apparition des nouveaux minéraux dits néoformés,
et acquisition des textures et structures particulières, sous l’influences des propriétés
physiques et/ou chimiques de la roche originelle (FAUCAULT A, RAOULT J.F, 2001).
Cette transformation touche généralement les trois familles de roches. Connaissant que
chaque famille a sa minéralogie caractéristique, la roche résultante sera autant d’une
minéralogie dictée par le parent.
Selon l’ampleur du métamorphisme, certains minéraux restent stables dans des conditions de
température et de pression bien précises. Ces minéraux constituent alors la mémoire de
différents degrés, définis par les conditions de pression et de température lors de la
transformation de la roche originelle appelée protolithe (N. PAJON-PERRAULT, 2018). On
pourra à cet effet, lors de la description et des analyses de roches métamorphiques, se
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contenter de la présence de ces minéraux pour déterminer les conditions de pression et de


température qui ont permis la transformation d’encaissant.
De ce fait, pour orienter et cadrer nos préoccupations, nous avons formulé les questions
suivantes en guide de notre problématique de recherche :
Quels sont les phénomènes responsables de transformation et recristallisation des
nouveaux cristaux ?
Quels sont les processus de genèse des roches métamorphiques ?
Quels sont les principaux minéraux indicateurs des roches métamorphiques ?

0.5 HYPOTHÈSES
Partant de la problématique soulevée supra, notre travail s’articule sur les hypothèses
suivantes :
Les phénomènes de subduction et l'épaississement crustal, ont pour effet d'enfouir les
roches en profondeur, la pression et la température vont donc progressivement varier
au cours de l'enfouissement et seraient responsables de transformation, recristallisation
de nouveaux minéraux.
Les roches métamorphiques résulteraient de la transformation (ou métamorphisme) de
roches préexistantes, quelle que soit la nature de celles-ci, magmatique, sédimentaire
ou déjà métamorphique sous l’influence de haute pression et de température élevées,
dépassant le domaine de diagenèse.
Les principaux minéraux indicateurs de roches métamorphiques seraient les trois
polymorphes des silicates d’alumines (Al2SiO5) notamment les Sillimanites
(cristallisant à haute température et pression moyenne à forte), Andalousites (à basse
pression et température moyenne), disthène (avec forte pression et température basse à
moyenne), polymorphe du quartz : coésites (SiO2), chlorite….

0.6 OBJECTIFS
- Objectif général
Chaque roche est résultat d’un processus spécifique, sa minéralogie est issue de plusieurs
facteurs. La formation de tel minéral est non hasard et est caractéristique de l’encaissant hôte.
Ainsi l’objectif global de ce travail est de déterminer les principaux minéraux indicateurs de
roches métamorphiques.
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- Objectifs spécifiques
Pour mener à bien, ce travail poursuit également les objectifs spécifiques ci-après :
- Classification et nomenclature de différentes roches métamorphiques
- Discussion de la pétrogenèse métamorphique.
- Identifier les différents faciès métamorphiques et leurs minéralogies.

0.7 MÉTHODOLOGIE ET TECHNIQUES

Dans le but de mieux comprendre les différents minéraux index de roches métamorphiques,
les méthodes comparative et inductive ont été appliquées. Ainsi, à partir de la méthode
comparative nous avons pu observer les œuvres de plusieurs auteurs et y extraire les points
capitaux.

Et quant à la méthode inductive nous a également servi à surpasser les raisonnements


poussés par les différents auteurs afin d’en ressortir une idée génératrice.
Outre ces méthodes, la technique de documentation a été employée. Cette technique a consisté
à consulter plusieurs ouvrages des certains auteurs, publiés en dur et ou non, sur internet et ou
en bibliothèques physique. Les travaux de fin de cycle, des notes de cours sur internet tout
comme dans les bibliothèques, se rapprochant à notre thématique.

0.8 DÉLIMITATION DU TRAVAIL


Vu les variantes études possibles à mener dans le domaine métamorphique, notre recherche
est concentrée sur les minéraux indicateurs du taux de métamorphisme de facies
métamorphiques. Cependant, ce présent travail a été réalisé pendant une période allant de
2020-2021.
0.9 SUBDIVISION DU SUJET
Sans tenir compte de l’introduction et la conclusion générale, ce présent travail est
subdivisé en trois chapitres notamment :
- Le premier chapitre porte sur les généralités sur les roches métamorphiques
- Le deuxième chapitre parle sur la genèse des roches métamorphiques
- Le troisième chapitre est consacré sur les principaux minéraux des facies.
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CHAPITRE PREMIER: GÉNÉRALITÉS SUR LES ROCHES MÉTAMORPHIQUES

I.1 INTRODUCTION

Les roches sont le résultat d'un cycle de transformations assez compliqué, nommé cycle
géologique ou, parfois, cycle géochimique. En effet, c'est à ce cycle que nous devons la
composition de la croûte terrestre et du manteau supérieur (S. MACKENZENIE,
ANTHONY E. Adams, 2005)

Lors de la remontée du magma, il se forme en profondeur de roches plutoniques à la suite


d’un refroidissement lent et des roches volcaniques à la surface suite d’un refroidissement
relativement rapide. Ces roches affleurent à la surface où elles sont exposées aux différents
processus géologiques qui les érodent et les transportent sous forme de grains de tailles
diverses vers le bassin de sédimentation, pour s’y retrouver finalement sous forme de
sédiments. Les sédiments se consolident et deviennent de roches compactes appelées roches
sédimentaires.

Les mouvements des plaques lithosphériques enfouissent ces roches sédimentaires,


magmatiques et déjà métamorphiques à profondeur. Ces roches sont alors soumises à des
pressions et des températures élevées, et subissent à leur tour une transformation importante.
Elles deviennent ainsi des roches métamorphiques (S. DAHMAN, 2012). Ces roches
métamorphiques subissent l’anatexie lorsque les conditions thermodynamiques dépassent le
domaine métamorphique. Ainsi, s’accomplit ce cycle.

Durant ce parcours les minéraux initiaux de la roche mère vont subir de transformation
importante et aboutir à la formation de nouveaux minéraux. Ces derniers vont rester stables
dans certaines conditions thermodynamiques.

I.2 FACTEURS DU MÉTAMORPHISME

Les mécanismes de subduction et l'épaississement crustal, ont pour l'effet d'enfouir les
roches, la pression et la température s’accroissent progressivement avec l'enfouissement et
faire apparaitre des modifications minéralogiques et structurales (http://geo.uni-batan.dz).

Les principaux facteurs du métamorphisme sont la température et la pression, mais il en


existe d'autres qu'il ne faut pas négliger notamment la composition chimique et le temps.
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I.2.1 La température

L'énergie thermique au quel sont soumis les matériaux provient pour l'essentiel du flux de
chaleur de la planète (issu de la désintégration, courant de conviction, …). Au sein de la
croûte, la température augmente avec la profondeur, rappelant ainsi le gradient géothermique.
Dans la lithosphère continentale, ce gradient est loin d’être homogène car elle dépend de
l’histoire (volcanique) de la région. Le gradient moyen est de 30 oC /Km ; il s’élève à
50oC/Km dans les zones orogéniques et s’abaisse à seulement à 6 oC dans les zones
subduction.

La cause principale de la température élevée (600 oC) à la base de la croûte continentale est la
présence d’une radioactivité importante (U, Th, K) dans cette enveloppe (Jacques D, Michel
D, Jean-Pascal C, 2011).

On considère arbitrairement que la limite inférieure du métamorphisme est donnée par la


diagenèse et on place cette limite à une température de l’ordre de 200 à 300°C. La limite
supérieure est déterminée par le début de la fusion partielle des roches. La température à
laquelle débute la fusion dépend de la composition de la roche et de la présence ou non
d’une phase liquide libre (diminue la température de fusion). Dans le cas des roches
sédimentaires en présence d’une phase fluide la fusion partielle commence vers 700°C-900°C
(J. VANDAR, 2015).

Cette énergie peut être également d'origine tectonique (liées par exemple aux frottements au
niveau de grands chevauchement), hydrothermale ou magmatique suite à des circulations de
fluides ou à la présence de plutons. Un apport local de chaleur supplémentaire exceptionnel,
provoque par la montée d'un corps magmatique est à l'origine du métamorphisme de contact
(http://iast.univ-setf.dz).

I.2.2 La pression

L’augmentation de pression favorise, à partir des mêmes composants, l’apparition de


minéraux plus denses. C’est un cas particulier de la loi de Le Chantelier : « Un système
chimique, comprimé à température constante, déplace son équilibre du côté où la réaction se
fait avec diminution de volume ». Ainsi l’olivine réagit avec l’anorthite pour donner des
Grenat avec une contraction de 17%. Les aluminosilicates sont eux plus denses à haute
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pression. L’albite, seule, fortement comprimé, perd de la silice et donne un pyroxène, la


jadéite, soit globalement :

NaAlSi3O8 NaAlSi2O6+ SiO2

Becke avait noté, dès 1903, cette influence de la loi des volumes, amenant en profondeur la
genèse de certains minéraux.

On distingue trois types (3) de pression s’exerçant sur une roche notamment :

I.2.2.1 La pression lithostatique (PL)

Elle correspond à la pression exercée sur une roche, par la colonne des roches qui la
surmontent. Cette pression est fonction de la densité des roches et de la profondeur à laquelle
elle s'exerce. La pression en un point exercé par le poids des roches subjacentes est donnée en
poids selon la formule :

P=h.ρ.g.
Avec h=épaisseur de roches, ρ=densité des roches, g=accélération de la pesanteur

Elle est isotrope, c'est à dire homogène dans toutes les directions et n'engendre donc pas de
déformation. Elle entraîne une compaction et la diagenèse. Cependant, dans de nombreux
contextes géologiques, des pressions inégales sont exercées sur les roches et provoquent leur
déformation. La pression litho statique des sédiments (2,5 kilos pour une colonne de 10 m sur
1cm2)(J. VANDAR, 2015)...

I.2.2.2 Les contraintes tectoniques (CT) :

Il s'agit de la pression exercée sur les roches par l'action des forces tectoniques, elle est liée
aux chevauchements et aux processus orogéniques. Elle est donc anisotrope car elle n'est pas
homogène dans toutes les directions de l’espace : elle est orientée et engendre des
déformations et l'apparition de nouvelles structures à différentes échelles (J. BEAUCHAMP,
2003).

I.2.2.3 La pression des fluides (PF) :

C’est la pression exercée au sein des pores des roches par les fluides. Elle dépend de la
présence de H2O et de CO2 qui peuvent être présents dans les interstices et libérés lors de
réactions chimiques de déshydratation ou de décarboxylation. La pression des fluides favorise
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la circulation de fluides, accélère les réactions de transformations minérales, les échanges de


matière et abaissent la température du début de fusion des matériaux (N. PAJON-
PERRAULT, 2018). La figure No1 donne une vue de résultants issus de la combinaison de
pression litho statique PL, contraintes tectoniques CT et la pression des fluides PT.

Figure 1 : Les transformations engendrées par l’action combinée de ces trois pressions
Source : http://docplayer.fr

I.2.3 Les autres paramètres ou facteurs


I.2.3.1 La composition chimique

Généralement, le métamorphisme est isochimique, c’est à dire dans un système clos, sans
perte ni gain de la matière (ions). Les minéraux qui apparaissent se forment à partir de la
même composition de ceux de la roche d'origine (on ne tient pas compte des pertes de
fluides). Les roches formées de cette façon sont appelées Ectinites. En cas de métasomatose,
c'est le plus souvent l'eau et le CO2 qui interviennent (H.j GREENWOOD, R.G.Berman,
2006)

I.2.3.2 Le temps

C’est un facteur important car il faut que les conditions physico-chimiques soient modifiées
durablement pour que les transformations minéralogiques et structurales aient le temps de se
produire. Les expériences de laboratoire ont montré que les hautes températures et pressions
et les temps de réaction importants produisent de gros grains. Les roches métamorphiques à
gros grains (exemple : migmatite, quartzite,) sont donc les produits de conditions
métamorphiques durant beaucoup plus longtemps, probablement plusieurs millions d’années
(CHABOU, M. CHARAF, 2019).
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I.3 TYPES DU MÉTAMORPHISME

On distingue en fonction de l’Oréal deux grands types de métamorphisme notamment


métamorphisme général et métamorphisme local. Signalons qu’à part ces deux grands types,
il en existe d’autres types tels que le métamorphisme hydrothermal, d’impact….

I.3.1 Le métamorphisme général (ou régional)

C'est le type de métamorphisme qui produit la plus grande quantité de roches


métamorphiques. Le métamorphisme régional affecte de grandes superficies (plusieurs
dizaines de milliers de kilomètres) qui sont le siège de déformations tectoniques et contraintes
orientées. Il se produit au cœur des grandes chaines de Montagnes sous des conditions de
haute température-haute pression. Les roches métamorphiques formées sont toujours orientées
et très déformées (Schistes, Micaschiste s, Gneiss)(Jean-François B, Bernard, Jean-François
F, 2016).

En effet, au cours du processus orogénique, en réponse à la tectonique des marges


convergentes ou à la collision entre deux plaques continentales, de grandes tranches de croûte
continentale chevauchent d’autres parties de la croûte. De ce fait, la roche qui était autrefois à
proximité de la surface terrestre le long de la marge d’un continent (a) finit par se retrouver à
des profondeurs importantes sous la chaine de montagnes (b).

Figure 2 : Évolution de la rocche (A) au cours de la subduction ou d’une collision (H.


HAKIM, 2020)

Dans ce nouvel environnement, trois changements se produisent : le protolithe s’échauffe à


cause du gradient géothermique et de l’activité magmatique, le protolithe est soumis à une
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pression plus importante à cause du poids de la roche surincombante et le protolithe subit


l’écrasement et le cisaillement à cause de la contrainte différentielle générée par l’interaction
des plaques.

Suite à ces changements, le protolithe se transforme en roche métamorphique foliée. Le type


de roche foliée qui se forme dépend de l’intensité du métamorphisme : l’ardoise se forme à de
faibles profondeurs, alors que le schiste et le Gneiss se forment à des profondeurs plus
importantes.

Puisque ce métamorphisme implique non seulement la chaleur mais aussi cisaillement et


l’écrasement, on peut l’appeler métamorphisme dynamo-thermique. Typiquement, ce type
de métamorphisme affecte une grande région, ce qui implique que les géologues l’appellent
aussi métamorphisme régional.

Notons que ces ceintures de roches métamorphiques qui se trouvaient autrefois en profondeur
comme nous l’avons expliqué ci-dessus, peuvent atteindre des centaines de Kilomètre de
largeur et des milliers de kilomètres de longueur, finissent à affleurer sous l’effet de l’érosion.

On peut noter les faits marquants suivants, propre au métamorphisme régional :


 Différents minéraux apparaissent ou disparaissent successivement ;
 Apparition de structures particulières,
 Action combinée de pression et de température
Exemple du métamorphisme régional :
Le massif de l’Arize. Cet ensemble appartient à la zone structurale Nord-pyrénéenne. Il est
principalement constitué d’une série d’âge paléozoique.
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Légendes :
Carb : Carbonifère / Dév :
Dévonien,
Sil : silurien /Ord : Ordovicien,
Camb : Cambrien
1 : isograde d’apparition de la
sérilite (+), de la chlorite (+) et de
lamuscovite (+). 2: isograde
d’apparition de la biotite (+). 3 :
isograde d’apparition de
l’andalouiste (+) 4 : isograde de
disparition de la muscovite (-), de
l’andalouisite (-), 4 : Isograde
d’apparition de sillimanite (+), des
feldspaths potassiques (+) et
microcline (+)
Fig 3 : Massif de l’Arize en France (Pomerol
« élément de géologie »)
En allant du nord vers sud : La série (sulirien à carbonifère) correspond à des roches
sédimentaires peu ou pas transformées. Dans les roches datées du silurien contenant de
nombreux fossiles (trilobites, brachiopodes…) commencent à apparaitre des minéraux
nouveaux (séricite, chlorite, muscovite) : les roches sont métamorphisées.

Dans un complexe schisto-gréseux avec intercalations de bancs calcaires d’âge cambro-


ordovicien, les minéraux cités ci-dessus sont toujours présents mais les fossiles ont disparu.
Un peu plus au Sud de cette zone, la structure des roches change de façon importante : elles
sont formées de lits, de nature minéralogique différente, alternativement clairs (quartz) et
sombres (ferro-magnésiens). Au-delà, de nombreux changements minéralogique s’opèrent
(voir disparition des isograde). Les feldspaths qui n’étaient que microscopiques dans les
roches précédents se développent et deviennent visibles à l’œil nu : les roches sont alors
appelées des gneiss. Dans ces gneiss, l’apparition du microline correspond à un début
d’anatexie. Cette zone comporte donc des migmatites

I.3.2 Le métamorphisme de contact


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Le métamorphisme de contact se déroule autour des intrusions magmatiques et résulte de


l’augmentation de la température au contact des magmas (cf. la Fig.4).
Ce type de métamorphisme entraîne la recristallisation chimique de roches encaissantes
(beaucoup de réactions entre minéraux) avec très peu de déformation. Il est appelé aussi
métamorphisme thermique ou thermo métamorphisme et caractérisé par une auréole
métamorphique.
On appelle auréole métamorphique, l'enveloppe de roches métamorphisées qui entourent une
intrusion. Elle est épaisse de quelques mètres à quelques centaines de mètres (la largeur de
cette auréole dépend de la taille et de la forme de l’intrusion, mais aussi de l’ampleur de la
circulation hygrothermique : de plus grandes intrusions créent de plus larges auréoles). Le
degré du métamorphisme augmente dans toutes les directions quand on s’approche de
l’intrusion (Jean-François B, Bernard, Jean-François F, 2016).
Les roches métamorphiques dans ces auréoles sont typiquement à grain fin (le temps n'est pas
une variable importante pendant un métamorphisme de contact): à l’opposée aux
cristallophylliennes ces roches sont appelées dites Cornéennes, ne présentent généralement
pas de modification texturales. Ce type de métamorphisme est à haute température, basse
pression.

La chaleur est transférée du magma vers la roche encaissante (calcaire par exemple), étant
donné que la chaleur est toujours transférée des matériaux plus chauds vers les matériaux plus
froids.
De ce fait, le magma refroidit et solidifie alors que la roche encaissante s’échauffe (dans ce
cas il s’agit du calcaire). De plus, des fluides hydrothermaux circulent à travers l’intrusion et
la roche encaissante.
À cause de la chaleur et des fluides hydrothermaux, la roche encaissante subit le
métamorphisme (calcaire se transforme en Marbre). Il s’observe alors un arrangement selon
lequel, les roches qui présentent le métamorphisme d’intensité la plus élevée se forment
immédiatement à proximité du pluton, là où les températures sont les plus élevées.
Et quant aux roches qui présentent un métamorphisme d’intensité de plus en plus faible, on
les retrouve en s’éloignant progressivement du pluton. Ainsi, il se forme une auréole.
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Figure 4 : Contact d’intrusion magmatique et l’encaissante. Source : www.geowiki.fr

Exemple du métamorphisme de contact

L’exemple le plus spectaculaire du métamorphisme de contact autour d’un massif granitique


celui de Flamanville, dans le « Contentin » (Claude A., 2009).On peut observer une auréole
de roches métamorphiques de 1 à 2km de largeur. Lors de sa mise en place, le pluton
granitique chaud et fondu, a recuit et transformé les roches sédimentaires autour de lui.
C’est ainsi à partir d’un affleurement de schistes et en se rapprochant progressivement du
granite, on observe des schistes tachetés (apparition de cordiérite), schistes noduleux et
micacés (il y a perte de la structure orientée de la roche et apparition d’andalousite), et puis
des cornéennes (pas d’orientation préférentielle des micas et de l’andalousite) au contact de
granite.

Fig. 5: Massif granitique de Flamanville (www.geologie.discp.ac-caen.fr)


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Par ailleurs, on connait aussi les autres types suivants, d’importance secondaire :
 Le métamorphisme hydrothermal
Il est lié à des circulations de fluides (eau surtout) à température élevée, en relation avec des
volcans ou des massifs plutoniques, et qui, d’une part réchauffent les roches traversées, et
d’autre part leur apportent des éléments chimiques particulier (http://iast.univ-setf.dz).
 Métamorphisme d’enfouissement

Ce type de métamorphisme se produit dans des bassins sédimentaires profonds à la base des
séries sédimentaires épaisses de plusieurs kilomètres lorsque la température dépasse 300°C en
l’absence de contraintes orientées. Ce métamorphisme est peu marqué et se manifeste par la
formation de nouveaux minéraux (essentiellement les zéolithes). Le métamorphisme
d'enfouissement suit la diagenèse et précède le métamorphisme régional.

Figure 6 : Enfouissement progressif des sédiments. Source : www.slidePlayer.fr

 Métamorphisme cataclastique (ou dynamique)

Ce type de métamorphisme se produit dans les zones de failles ou des grands accidents
cassants. Il est lié aux contraintes et déformations qui se développent dans ces zones de failles
et à l’augmentation de la température due aux frictions. Les roches situées dans ces zones sont
broyées et pulvérisées ce qui conduit à la formation des brèches tectoniques et Mylonites. Ce
type de métamorphisme est très localisé, limité dans l'espace (FAUCAULT A, 2001). Ils sont
des rares occasions et petit, à croiser dans le terrain. La figure N°7 donne une vue.
16

Figure 7: Zone d’accident cassant et de faille (S.DAHMANI, 2014)

 Le métamorphisme d’impact

Il est dû à la chute de grosses météorites et se produit dans des conditions de très hautes
pressions. Le choc engendré des températures et des pressions énormément élevées qui
transforment les minéraux de la roche choquée, des températures et des pressions qui sont
bien au-delà de celles atteintes dans le métamorphisme régional (http://ww2ggl.ulaval.ca/)

Les roches formées au point d’impact sont des Impactites et renferment des minéraux
caractéristiques de très hautes pressions comme la Coésite, la Stishovite et le Diamant. Cette
retombée météoritique générant un métamorphisme circonscrit gitologiquement avec des
astroblèmes.

Cet impact provoque également l’apparition de plans de déformations dans des minéraux
comme le Quartz (Quartz choqués). Les roches peuvent acquérir des structures particulières
appelées shatter-cones. Ce type de métamorphisme est très rare. le schéma de la figure N°8
illustre les notions des types de métamorphismes détaillés ci-dessus selon leur origine.
17

Figure 8 : Types du métamorphisme et leur origine, Source : www.pairform.fr

I.4 LES STRUCTURES DES ROCHES MÉTAMORPHIQUES


I.4.1 La linéation
La linéation est un élément linéaire et caractérise dans les roches métamorphiques toute
structure d’origine tectonique caractérisée par une série de lignes parallèles (O. BELCOURT,
D. SALZE, 2016).
On distingue les linéations suivantes :
 Les linéations d'intersection (voir A sur Fig. 9.) représentent l'intersection entre
deux surfaces planaires dont au moins l'une de celle-ci est une structure tectonique. Ces
linéations s'observent indifféremment sur l'une de deux surfaces (Nicollet C, 2010).
 Les linéations de crénulation (voir B sur Fig.9) qui correspondent aux axes de
petits plis serrés et confèrent à la roche un aspect de tôle gaufrée ou de croustilles "ripples".
Généralement, les crénelures se développent dans des roches possédant une anisotropie
secondaire pénétrative, comme par exemple les schistes, les pélites et les ardoises. Bien
souvent, les linéations de crénulation s'associent à un clivage de crénulation.
 La linéation d’allongement ou d’étirement (voir C Fig. 9) : est matérialisée, sur
le plan de schistosité/foliation, par l’allongement sous l’effet de la déformation des marqueurs
passifs tels que des cristaux ou des éléments de la roche (galets dans un conglomérat par
exemple) (Nicollet C, 2010).
 Les linéations minérales (voir D sur Fig. 9) qui se caractérisent par une
orientation parallèle des minéraux syntectoniques prismatiques, aciculaires et tabulaires, sont
18

dus à un allongement préférentiel ou à un alignement des minéraux. Ce type de linéation se


développe soit par recristallisation dynamique ou tout simplement par rotation rigide des
grains (D. Kirkwood, 2006).

Fig. 9 : Structures de roches métamorphiques (Linéations) source : (M. FAURE,


2020)
I.4.2 La schistosité

La schistosité est un feuilletage plus ou moins intense, acquis sous l’influence de contraintes
tectoniques, qui dans certains cas, oblitère complètement la stratification quand il
s’accompagne de dissolution et recristallisations. Elle est d’autant mieux marquée que le grain
de la roche est fin (O. BELCOURT, D. SALZE, 2016).

Figure 10 : La Schistosité marquée par les flèches Source : www.slideserve.com


19

On distingue deux grands types de schistosité :

La schistosité non pénétrative ou espacée : c’est lorsque les plans de schistosité (ou de
clivage) sont séparés de quelques millimètres ou plus par des volumes de roches non
déformées (volumes appelés « microlithons »). La schistosité en crayon (cleavagepencil) est
une schistosité espacée préservant la stratification d'origine avec deux plans de schistosité
plus ou moins orthogonaux (http://.www.volcanogeol.com/metamorphisme/vi/méta65.hhm).

La schistosité pénétrative ou continue, lorsqu'elle concerne toute la masse de la roche. C'est le


cas du phyllade ou de l'ardoise.

Les plans de schistosité se développent toujours selon une direction perpendiculaire (ou
proche) aux contraintes maximales. Ils concernent uniquement les minéraux qui peuvent être
orientés (minéraux ayant une forme d'aiguille, de prisme ou en plaquettes) et reflètent souvent
le fait que des micas sont réorientés, ont cristallisés ou recristallisé à plat sur ces plans.

Une roche peut refermer plusieurs schistosités qui traduisent des phases successives de
plissements au cours d'une ou de plusieurs orogenèses (cf. la figure 11). Suivant leur
morphologie et le degré d'aplatissement (déformation de plus en plus ductile).

Figure 11 : schistosité et de micropli en section, Source : Jean-François B, Bernard et Jean-


François F, 2008)

I.4.3 La foliation

La foliation (du latin : folium, feuille) est une structuration en plans distincts des roches
métamorphiques. La structure est marquée par l'orientation préférentielle de minéraux visibles
20

à l'œil nu le plus souvent les micas et aussi en microscopie optique (FAUCAULT A,


RAOULT J.F, 2001).

Contrairement à la schistosité affectant ces mêmes roches métamorphiques, le caractère


spécifique de la foliation est la différence potentielle de minéralogie des différents feuillets. Il
y a le plus souvent une différenciation pétrographique nette, aboutissant à l'alternance de
feuillets de composition minéralogique différente (feuillets clairs et foncés (cf. Fig.12) dans
les roches métamorphiques de haut grade, par exemple les Migmatites, les Micaschiste s et,
typiquement, les Gneiss et Mylonites. La figure N°13 ci-dessous représente l’évolution de
structure de roche métamorphique en fonction de la température éventuellement l’orientation
des minéraux.

Figure 12 : Alternance de lits clairs et sombre Source : (Jean-François B, Bernard et Jean-


François F, 2008)
21

Figure 13:l’évolution de structure de roche métamorphique en fonction de la température


éventuellement l’orientation des minéraux. (S.DAHMANI, 2014)
22

Conclusion partielle
Dans cette partie du travail, nous venons de voir que les transformations métamorphiques que
subissent les roches dépendent de la température, de la pression ; assistées par la présence de
fluides et de leur nature, de la variation éventuelle de la composition chimique, de la cinétique
des réactions et de la vitesse d’évolution des paramètres du métamorphisme. Ainsi, ces
paramètres permettent selon leur évolution de distinguer plusieurs types de métamorphismes
dont les plus importants sont régionaux et de contact y compris les métamorphismes
hydrothermaux, d’impact. Ces types du métamorphisme ensemble avec les facteurs qui leur
dépendent, produisent de structures particulières dans des roches métamorphiques notamment
la linéation, schistosité et foliation. Nous verrons dans la suite du travail, le chapitre suivant
comment ces facteurs et types de métamorphismes aboutissent à la formation de nouveaux
minéraux.
23

CHAPITRE DEUXIEME : GENÈSE DES ROCHES MÉTAMORPHIQUES

II.1 INTRODUCTION

Les roches métamorphismes résultent de la transformation de roches préexistantes, quelle que


soit la nature de celles-ci, magmatique, sédimentaire ou déjà métamorphique. Cette
transformation se produit sous l’influence de hautes pressions et de températures comme vu
ci-dessus, dépassant la diagenèse. La limite entre la diagenèse et le métamorphisme se situe
vers environs 200-300oC (W. SCHUMANN, 2007).

Durant tous les processus métamorphiques, les roches demeurent dans l’ensemble à l’état
solide. Seul un métamorphisme très élevé, à partir de 650-700oC, peut aboutir à une fusion
partielle (nommé anatexie). La fusion complète (palingenèse) se produit au-dessous de 800oC.

Nous verrons dans les lignes qui suivent l’effet du métamorphisme principalement la
production des minéraux totalement nouveaux, soit par transformation de minéraux
préexistants, soit par apport des substances étrangères et, la classification et nomenclature des
différentes roches.

II.2 TRANSFORMATIONS MINÉRALES

Le métamorphisme se caractérise par la disparition de minéraux instables si la pression et la


température varient, compassée par l’apparition de minéraux stables caractéristiques des
nouvelles conditions pression-température et la présence de minéraux originels (N. PAJON-
PERRAULT, 2018).

II.2.1 Transformations polymorphiques

Les transformations polymorphiques sont des modifications de la structure d’un minéral sans
changement de sa composition minéralogique (Evan F, 2020).Elles sont donc caractérisées
par l’apparition d’un nouveau minéral de composition identique (chimisme) mais de structure
cristalline différente. Ceci peut s’exprimer par l’expression suivante :

Phase A= Phase B

Il existe dans la nature différent changement de système. En outre, on trouve six minéraux
avec différent système cristallin ayant la même composition chimique, SiO2.
24

On retrouve Quartz ɑ, Quartz ß, Tridymite, Coésite, et Stishovite, chaque minéral spécifique


est stable dans un domaine de pression-température particulier. Deux carbonates, Calcite et
Aragonite ont la même composition, CaCO3. Aragonite est principalement le polymorphe de
haute pression (J. KORNPROBST, 2003).

Les polymorphes qui intéressent la pétrologie métamorphique est celui des silicates
d’alumine : Andalousites, Disthène, Sillimanites tous de formule Al2SiO5 mais stables dans
des conditions pression-températures différentes.

Cette transformation est à relier à un accroissement de température supérieure ou égale à 500°


qui rend stable l’espèce minérale dont l’énergie (enthalpie) libre est plus faible.

II.2.2 Les réactions entre plusieurs minéraux

Cette catégorie de réactions s’observe lors de réactions de plusieurs espèces minérales


différentes en présence ou pas de fluide (L. BOUGEOIS, 2014). Différemment à la première,
les minéraux néoformés n’ont pas le même chimisme et peut être de même habitus que ceux
de départ.

II.2.2.1 Transformations sans fluide

Suite au changement brusque de conditions de température-pression le minéral A instable se


transforme au minéral B + minéral C, tous (BC) stables dans ce champ sans intervention de
fluide. En titre d’exemple :

Par contre, deux espèces minérales peuvent entrer en jeu pour générer deux autres leurs étant
différents. On peut citer en titre illustratif :
25

II.2.2.2 Transformations avec apport et/ou production de fluide

Les minéraux stables dans la roche initiale subissent des réactions chimiques qui font
apparaitre de nouvelles associations de minéraux appelées paragénèses (http://cours-
géosciences.Univ-lille.fr).

Soit la réaction suivante (1) :

Cette réaction est une réaction de déstabilisation de la Muscovite en présence de Quartz et


d’apparition de Feldspath Potassique et d’Andalousite ainsi que de l’eau. L’ancienne
paragénèse est donc : Muscovite + Quartz ; la nouvelle paragénèse est Feldspath potassique et
Andalousite. La réaction se développe jusqu’à l’épuisement de l’un des minéraux réactifs
(Quartz ou Muscovite, en général le Quartz est plus abondant). À la fin, on se retrouve donc
avec comme minéraux : Feldspath potassique, Andalousite (formés lors de la réaction) et
Quartz en excès ; l’ensemble de ces minéraux forme un assemblage différent de la
paragénèse, puisqu’il comprend aussi les minéraux en excès.

Notons qu’il est possible de suivre une réaction chimique sur terrain. Dans ce cas (1), on
observe d’abord sur terrain des roches présentant la paragénèse Muscovite+ Quartz ; ensuite,
on observe des roches sans Muscovite mais avec Feldspath potassique et Andalousite. On a
alors passé la limite des roches avec Muscovite et des roches sans muscovite; et cette limite
sur le terrain est appelée Isograde (V. SAVARY, 2019)
26

II. 3 FACIÈS MÉTAMORPHIQUES


C’est une classification universelle, proposée au début du XXe siècle par le géologue
Finlandais ESKOLA, où pression et température sont nettement explicitées, quelle que soit la
profondeur. Elle a été établie, non plus à partir de la série Alumineuse, mais de la série
basique où la variété minérale est plus grande. Il regroupe ainsi, dans un même faciès des
roches qui ont subi un métamorphisme dans des conditions physiques voisines, peu importe
leur composition.

Un faciès correspond donc à un domaine défini de température et de pression. Cependant,


l’appartenance d’une roche métamorphique à un faciès donné n’implique pas nécessairement
qu’elle ait la composition de la référence basique.

En titre d’exemple, un Basalte porté à 20 Km de profondeur à 550 oC devient une amphibolite,


ce qui donne le nom au faciès, mais un Gneiss à deux micas (plagioclases, Quartz, Feldspath,
potassique) appartient aussi au faciès Amphibolitique bien qu’il ne contenant pas
d’amphiboles ou n’étant pas basique comme on le croirait.

II.3.1 Les Faciès des Schistes Bleus

Il est également appelé faciès à schistes à Glaucophane, est uniquement observé dans les
roches métamorphiques dont le protolithe était une roche magmatique basique. Il est typique
des zones de subduction et est marqué par la présence de minéraux de haute pression et de
basse température. Les minéraux types de ce faciès sont la Glaucophane, un pyroxène
sodique, la lawsonite ou jadéite, plus rarement l’aragonite (W.S FYFE, J TURNER, J.
VERHOOGEN, 2015).

II.3.2 Le Faciès à Prehnite-Pumpellyite

Il se caractérise par la présence de ces deux minéraux dans la roche, aux quels sont souvent
associés à la Chlorite (minéral) et la Calcite. Il correspond à des conditions de température de
100o à 300oC et de pression de 4 à 7 (FAUCAULT A, RAOULT J.F, 2001).

II.3.3 Faciès des Éclogites

C’est un faciès du gradient de haute pression et de basse température. Il est caractérisé par une
déshydratation progressive des roches car les minéraux néoformés sont de plus en plus
27

pauvres en eau (durant la subduction, on observe la séquence suivante : schistes verts, schistes
bleus et éclogites (https://iast.univ-setif.dz).

II.3.4 Faciès des schistes verts :

Ce faciès correspond à l’épizone (basse température), il est caractérisé par la présence de


Chlorite, Épidote qui sont des minéraux verdâtres, d’où la couleur verte de ces schistes. En
plus, on peut avoir de l’Albite, et parfois l’Actinote.

II.3.5 Faciès des amphibolites (moyenne température) :

Le passage du faciès des schistes verts au faciès des amphibolites se traduit par la chute dans
l’abondance de l’actinote, Chlorite, épidote et albite et une augmentation des proportions
modales de la hornblende (amphibole), du Grenat et de plagioclase calcique (riche en
anorthite).

II.3.6 Le faciès Zéolites :

Ce faciès peut être scindé en deux sous-faciès : l’un déni par l’association critique analcime+
Quartz ou présence d’heulandite, marque le tout début du métamorphisme et fait la transition
avec le domaine de la diagenèse; l’autre est caractérisé par l’association critique
laumontite+Quartz, et Feldspath albite y est stable (G. GUITARD, 2019).
Les roches du faciès à zéolites sont le produit de réactions métamorphiques ayant lieu à des
températures d’environ 300° et à des pressions voisines de 3 Kbars. Ce faciès représente une
transition entre le domaine de diagenèse des sédiments et le métamorphisme (http://iast.univ-
setif.dz)
II.3.7 Faciès des granulites :
Ce faciès se caractérise par la présence de clinopyroxène, orthopyroxène et plagioclase. Il
s’agit de faciès est anhydre.

II.4 classification et nomenclature de roches métamorphiques

Contrairement à ce que l’on constate pour les roches magmatiques et sédimentaires, il n’existe
pas de classification de référence pour les roches Métamorphiques. En effet, la classification
est beaucoup plus complexe car il faudrait pouvoir tenir compte : de la roche originelle, du
28

type de métamorphisme, des compositions minéralogiques et de facteurs du métamorphisme


(H. HAKIM, 2020).
Afin de pouvoir malgré tout donner un nom à une roche métamorphique, la classification est
basée sur la prise en compte concomitante du faciès métamorphique (voir tableau N°1) et de
la séquence métamorphique.

II.4.1 En fonction du faciès pétrographique


Cette nomenclature tient alors compte de l’agencement et de la nature des minéraux
constituant la roche.

Roches Migmatit
Gneiss Granulite Amphibolite Éclogite Schiste Quartzite Marbre
Propriétés e
Minéraux Feldspaths, Quartz, Hornblende Grenat, Micas, Quartz Calcite, Quartz,
verte,
dominants Quartz Grenat s Omphacite minéraux Dolomie Feldspat
Feldspaths
Feldspaths, Ca argileux hs
Grain Moyen à Fin Fin à Grossier
Moyen à grossier Moyen à grossier
grossier moyen
Couleur Claire Claire Vert sombre Sombre Sombre Claire Variée Hétérogè
ne
Structure Foliation Foliation Schistosité, Massive Schistosit Foliation
Massive
(rare) foliation é
Type de
métamorphis Régional Régional ou contact
me
Tableau N° 1 : classification de roches métamorphiques en fonction du faciès
pétrographique (B. MUHINDO, 2020).

II.4.2 Selon les zones et les isogrades du métamorphisme

Ce sont des zones qui définissent un degré d’intensité du métamorphisme. Elles sont
caractérisées par l’apparition successive de certains minéraux. Par exemple l’Isograde
« Chlorite » correspond à la l’apparition de la Chlorite au passage dans une zone plus fort
degré, l’Isograde « Biotite+ » correspond à l’apparition de la Biotite. La reconnaissance et la
représentation dessine une zonéographie. On distingue ainsi :
29

 L’anchizone, formant la transition entre la diagenèse et le métamorphisme net, T°=


100° et 200°, et P=1Kbar et marquée par l’évolution des minéraux d’argiles :
disparition de la Kaolinite au profit de l’illite et/ou de la Chlorite, puis recristallisation
de l’illite qui passe à la muscovite, on trouve la plupart des ardoises.
 L’épizone (métamorphisme faible) avec des roches riches en minéraux hydroxylés
(mica blanc, talc, Chlorite, épidote, actinote) ; c’est la zone des schistes Sériciteux et
Chloriteux ; limite supérieure vers T°=500°C définie par l’isograde « Biotite » (J.
CHAUSSIER, 1989).
 La Mésozone (métamorphisme moyen) avec des roches à Biotite et muscovite,
épidote, amphibole, staurotide, certains Grenats, disthène possible ; c’est la zone des
Micaschistes et des Gneiss à deux micas ; limite supérieure vers 650°C ; définie par
l’isograde « Sillimanite+Feldspath potassique ».
 La catazone (métamorphisme fort) avec des roches à Feldspath potassique,
plagioclase basique, Sillimanite, Pyroxène, Grenat, Biotite encore stable; c’est la zone
des Gneiss à Sillimanite et Biotite ; limite supérieure au-delà de 700°C avec le
débute de la fusion (anatexie).
 L’ultrazone, terme peu usité avec Leptynites à Cordiérite et /ou Grenat, la Biotite
ayant disparu.

II.4.3 Selon les séquences métamorphiques

Une séquence métamorphique est la succession de roches dans l’auréole métamorphiques de


divers degrés de métamorphisme, issue du même ensemble de roches d’origine, nommé
protolithe.
Ainsi, comme dit ci-haut, les critères de détermination d’une séquence métamorphique sont
la nature et chimie du protolithe. Il existe plusieurs séquences (K. BUCHER, RODNEY G,
2011).
 La séquence pélitique, elle résulte de transformation des roches sédimentaires
argileuses.

Argilite Schiste vert Micaschiste Gneiss

La zone de collision continentale est caractérisée par cette séquence, schiste vert, Micaschiste
et Gneiss. Ces différentes roches se distinguent l’une des autres par la structure, la
30

composition chimique, degré du métamorphisme quoi qu’elles soient issues d’une même
roche mère. Ainsi, on distingue :

 Schiste vert :
Il est caractérisé par une structure schisteuse c’est-à-dire à minéraux orientés et dont le sens
donne de renseignement sur le sens de contraintes. Les contraintes sont perpendiculaires au
sens de l’orientation de minéraux. Du point de vue minéralogique, on trouve la Séricite+
Chlorite (verte) ce qui confère à la roche la couleur verte. Lorsque les conditions de pression-
température augmentent, on passe du schiste vert au Micaschiste.
 Micaschiste
Il présente une structure schisteuse-foliée où l’on distingue la présence de lits des minéraux
simple à cliver (séparer). La composition minéralogique, on rencontre les lits de micas
(boitite+muscovite) sombre et lits de Quartz clair. Et quand, les conditions de pression-
température augmentent encore davantage, on passe du Micaschiste au Gneiss.
 Gneiss
Contrairement au précédent (Micaschiste), il est caractérisé par une structure foliée. On
distingue de lits des minéraux distincts sont non clivable c’est-à-dire on ne peut non plus
séparer les différents feuillets ; il s’agit généralement d’une roche très dure. Il est composé de
micas (constitue lits sombres), Quartz et Feldspath (lits clairs).
 La séquence carbonatée
La transformation métamorphique de certains calcaires ou dolomie pourra donner du Marbre,
parfois du cipolin. La différence entre ces deux roches est texturale du fait que le Marbre
présente de grains de petite taille tandis que le cipolin est une roche mieux cristallisée. La
figure N°14 illustre plus.

Augmentation pression-température

Domaine sédimentaire Domaine métamorphique

Calcaire, dolomie Marbre Cipolin

Fig. N°14 : Séquence carbonatée (A. PARRIAUX, 2009)


31

 La séquence basique
Cette séquence est formée de roches riches en minéraux ferro-magnesiens (pyroxène,
Feldspath plagioclase, olivine), telles que (Basalte, Gabbro,)

Augmentation pression-température

Domaine magmatique Domaine métamorphique

Métagabbro, Amphibolite, Schistes


Basalte, Gabbro, Andésite Métaandésite bleus, Pyroxènite

Fig. N° 15 : séquence basique (Olivier B, D.SALZE, 2016)


 La séquence ultrabasique
Cette séquence concerne les roches d’origine mantéliques comme les péridotites, très riches
en minéraux ferromagnésiens (olivines, pyroxènes) et pauvres en silicates. Voir figure N°16

Augmentation pression-température

Domaine magmatique Domaine métamorphique

Péridotite Métapéridotite

Fig. N° 16 : transformations de péridotite (http://cours-geosciences.univ-lille1.fr)


 La séquence granitique
Dans cette séquence le protolithe est un granitoïde.

Augmentation pression-température

Domaine magmatique Domaine métamorphique

Granitoïde
Orthogneiss

Fig. N°17 : séquence granitique (http://cours-geosciences.univ-lille1.fr)


Comme nous pouvons le remarquer ci-haut qu’un granite peut donner une roche identique à
celle formée par métamorphisme d’une roche sédimentaire argileuse. Il s’agit du Gneiss. Les
pétrologues emploient les préfixes ortho et para pour différencier les deux origines mais il
32

faut bien reconnaître qu’il est impossible de distinguer macroscopiquement un ortho Gneiss
d’un para Gneiss (Olivier B, D.SALZE, 2016).
II.4.4 Selon les séries métamorphiques
Compte tenu des séquences et du degré géothermique, par exemple :
Série Barrowienne : (ou de type Barrow), série commune du métamorphisme
général dans laquelle les roches de la séquence pélitique passent du faciès de schistes verts à
celui des amphibolites avec les apparitions successives des minéraux repères suivants :
Chlorite, Biotite, Grenat almadin, staurotide, disthène, et Sillimanite.
Cette série se développe si le degré du géothermique est faible, et le faciès des amphibolites
n’est ainsi réalisé qu’à grande profondeur donc forte pression (d’où apparition de disthène
puis Sillimanite, et absence systématique d’Andalousite (FAUCAULT A, RAOULT J.F,
2001).
Série de type Abukuma : où les roches de la séquence pélitique passent du faciès
de schistes verts à celui des amphibolites avec les apparitions successives des minéraux
suivants : Chlorite, Biotite, Andalousite, cordiérite, Grenat almadin, staurotide, Sillimanite.
Cette série se développe si le degré géothermique est fort.
33

Conclusion partielle
Les roches métamorphiques résultent de la transformation des roches préexistantes, quelle que
soit la nature pétrographique. Elle se produit sous l’influence de variation de la pression et
température élevée.

Ainsi, il se produit plusieurs réactions qui conduisent à la transformation et recristallisation


des minéraux de la roche initiale, le protolithe. Certaines réactions sont caractérisées par
l’apparition d’un nouveau minéral de composition identique que l’hôte, mais de structure
cristalline différente (polymorphiques) et d’autres se déroulent entre plusieurs minéraux, sans
fluide, avec apport et/ou production de fluide. La classification et nomenclature des roches
métamorphiques tient compte de la roche originelle, du type de métamorphisme, des
compositions minéralogiques et de facteurs du métamorphisme.

Le chapitre suivant principaux minéraux index de roche métamorphique, présente les


différents minéraux capables de rester stable dans des nouvelles conditions température-
pression.
34

CHAPITRE TROISIEME : PRINCIPAUX MINÉRAUX INDEX DU


METAMORPHISME

III.1 INTRODUCTION
La genèse des minéraux métamorphiques se déroule soit en phases préliminaires à l’état
solides soit dans des roches en fusion anatexique, c’est-à-dire dans le magma, soit près de la
surface de la croûte terrestre, ou en profondeur, sous l’influence de forces issues des évents
transformateurs, qualifiés de métamorphisme (W. SCHUMANN, 2007).
Certains minéraux vont rester stables dans un domaine donné de pression-température et
permettrons ensuite de déterminer les contions de T et P qui ont permis la transformation de la
roche métamorphique, c’est ce que l’on appelle minéraux index ou indicateur.
Dans ce chapitre nous parlerons des propriétés de minéraux indicateurs, leur classification
selon leur nature minéralogique ainsi que de l’expérience de Richardson.
III.2 PROPRIÉTÉS DES MINÉRAUX INDEX
L’andalousite est un minéral de métamorphisme de basse pression qui se développe
communément dans les auréoles de pyrométamorphisme de contact, se format autour des
intrusions granitiques (M.GIBERT, 2021).
Il fait partie du groupe des silicates d’alumine anhydres. La structure cristalline montre des
chaines d’octaèdres AlO6, ayant leur arrêtes en commun, liées par des tétraèdres [SiO4]4,
indépendant les uns des autres. La symétrie est du type orthorhombique. Le plus souvent se
rencontre sous la forme de prisme grossier, à section carrée, de couleur grisâtre à verdâtre.
Les individus transparents, sont exceptionnels et sont utilisés comme pierres précieuses
(Minas Gerais, Brésil)
La staurotide minéral moins altérable, érodable que la biotite et muscovites constituant
la majorité de la masse du micaschiste, sont mis en relief par érosion marine. Elle est un
silicate de métamorphisme classique de basse pression-haute température et de moyenne
pression- moyenne température. Elle cristallise dans le système monoclinique et forme des
prismes à base losangique souvent maclés en croix, couleur brune à rougeâtre, avec sures
irrégulières. Les cristaux peuvent être de grande taille et sont recherchés par les
minéralogistes, vendeurs et commerçants (P. Thomas, 2O19).
Le disthène fait partie du groupe des silicates d’alumines anhydres, sa dureté est très
variable selon les directions. La structure cristalline montre des chaines d’octaèdres AlO 6,
ayant leur arrêtes en commun, liées par des tétraèdres [SiO 4]4. La symétrie est du type
35

triclinique. Il se trouve généralement sous les cristaux prismatiques à terminaison aplaties,


variant à nacré, quelquefois translucides ou transparents. Le disthène est utilisé comme
matière première dans l’industrie des réfractaires (M.GIBERT, 2021).
La Sillimanite fait partie du groupe des silicates d’alumines anhydres. La trame
cristalline est constituée d’octaèdresAlO6 ayant leurs arrêtes en commun, unis entre eux par
des tétraèdres [SiO4]4- indépendants les uns des autres. La symétrie est du type
orthorhombique. À l’œil nu la Sillimanite se présente fréquemment sous la forme de taches
blanchâtres, à l’éclat vitreux, parfois colorées en gris, brun, jaune ou vert olive. C’est un
minéral de métamorphisme, qui apparait dans les schistes et gneiss, riches en alumine, à des
très hautes températures (https://www.universalis.fr/encyclopedie/disthène/).
36

III. 3 CLASSIFICTION DES MINERAUX INDEX SELON LEURS NATURES MINÉRALOGIQUES


Les minéraux index ou indicateurs des facies métamorphiques peuvent être groupés en différentes classes selon qu’ils appartiennent dans les oxydes,
silicates et tant d’autres. Cependant, dans ce travail nous représentons qu’une seule classe celle des silicates (tableau N°2)
III.3.1 Les silicates
Les minéraux appartenant à cette catégorie combinent le Silicium et l’Oxygène avec un ou plusieurs métaux ou métalloïde. Ainsi, dans ce tableau N°2
sont représentés ces minéraux index avec leurs propriétés. Signalons que, parmi ces minéraux, certains sont qualifiés des minéraux indicateurs
lorsqu’ils forment des associations avec d’autres minéraux (voir page 39).
Tableau N°2 : Principaux minéraux index du métamorphisme
Propriétés
Dureté ‘Mo Système
Chimie Densité Clivage Cassure Couleur Trait Éclat Transparence
hs’ cristallin
Minéraux
Actinote Ca2(Mg,Fe)5Si8 Irrégulière, Verte, Vitreux, Transparence à
5-6 2,9 – 3,3 Parfait Blanc Monoclinique
O22(OH )2 fragile Blanc, grise soyeux opaque
Andalousite 3.11- Irrégulière, Incolore, Blanc Transparent Orthorhombi
Al2O(SiO4) 7 Imparfait Vitreux, mat
3,22 fragile variées à opaque. que
Anorthite Conchoïdale, Grisâtre, Transparence à
CaAl2Si2O8 6-6,5 2,5-2,8 Parfait Blanc Vitreux Triclinique
Irrégulière incolore translucide
Chlorite (Fe,Mg,Al)5[ Verte,
Gris- Vitreux, nacré, Transparence à
(OH)2l(Si,Al)4O 2–3 2,6 – 3,4 Parfait En feuillets.., noire, Monoclinique
vert… mat opaque
10 ] rouge
Cordiérite Peu Grise, Blanch orthorhombiq
Mg2Al4Si5O18 7 2.6 conchoïdale Vitreux à gras
distinct bleue, e ue
Disthène 3,5– Fibreuse, Brun Blanc Translucide à Monoclinale
Al2O(SiO4) 6 -7 Parfait Vitreux, nacré
3,65 fragile rougeâtre opaque
Épidote Ca2(Fe,Al)Al2(S 3,35- Conchoïdale, Verte, Transparence à
6–7 Parfait Gris Vitreux Monoclinique
iO4)3(OH) 3,38 Irrégulière jaune, opaque
Glaucophane Na2(Mg,Fe) 3Al2 5,5-6 3,08- Parfait Conchoïdale Gris-bleu Gris Vitreux à nacré Translucide Monoclinique
37

Si8O22(OH)2 3,22 pâle


Grenat X2+3Y3+2[SiO44- Conchoïdale, Vitreux, gras, Transparents à
6–7 3,4-4,6 Imparfait incolores Blanc Cubique
]3 fragile résineux opaque
Hornblende (Ca,Na,K)2.3
Vert Opaque,
(Mg,Fe,Al)5(Si, Irrégulière, Vert-gris à
5-6 2.9-3.4 Parfait foncé à Vitreux rarement monoclinique
Al)2Si6O22(O fragile brun-gris
noire translucide
H,F)2
Hypersthène Noire, Vitreux,
Transparente à Orthorhombi
(Fe, Mg)2Si2O6 5-6 3.5 Cassant Inégale brun souvent reflet
translucide que
foncé, métallique
Jadéite Irrégulière, Verte, Translucide à
NaAl(Si2O2) 6-7 3,3-3,36 Imparfait Blanc Vitreux Monoclinique
très tenace autres… opaque
Omphacite 3,16 Blanc,
(Na,Ca,Fe,Mg)S Séparatio Irrégulière à Vert clair
5-6 3,43 verdâtr Vitreux à soyer Translucide Monoclinique
i2 O6 n sur(100 conchoïdale à sombre
e.
Préhnite Ca2Al(Si,Al)4O10 Incolore, orthorhombiq
6-6,5 2,8 – 3,0 Imparfait irrégulière Blanc Vitreux, nacré Opaque, trouble
(OH)2 blanche ue
Pumpellyite Ca2MgAl2[
Bon dans Vert olive
(OH)SiO4Si2 5,5-6 3,2 irrégulière Blanc Vitreux, terne Translucide Monoclinique
2directio à vert
O7] (OH)
Sanidine Gris,
2,56- Irrégulière, Vitreux, nacré, Transparent,
KAlSi3O8 6 Parfait jaune, Blanc Monoclinique
2,62 conchoïdale mat translucide
incolore
Sillimanite 3,22– Grise, Vitreux, gras, Transparence à orthorhombiq
Al2O(SiO4) 6–7 Parfait Irrégulière Blanc
3,25 verte, brun soyeux translucide ue
Coésite SiO2 7,5-8 2,92 Aucun conchoïdale incolore Blanc Vitreux Transparent Monoclinique
Source : (G. MAKABU, 2018)
38

III.3.2 Expérience de Richardson


En 1969, Richardson et ses collaborateurs ont pris un mélange de silicate d’alumine et ils
l’ont divisé en plusieurs échantillons. Ces échantillons ont été soumis à des pressions et des
températures différentes. Cette expérience a permis de déterminer le domaine de stabilité de
ces trois silicates d’alumine; Andalousite, Sillimanite et le Disthène (voir Fig. N°18).

Figure 18 : Le domaine de stabilité des trois silicates d’aluminium anhydre


Al2O(SiO4)(Claude A., 2009)
III.3.2.1 Andalousite :

On constante que l’Andalousite se situe entre 300° et 700° et une pression inférieure à 3 Kbar.
C’est un minéral qui se caractérise par une haute pression et faible température. Et si donc
qu’on le retrouve dans une roche métamorphique, ce que cette dernière s’est métamorphisée
dans de condition de pression relativement faible.

III.3.2.2 Sillimanite

La Sillimanite peut être stable à des valeurs de pression très variables mais c’est un minéral
qui est stable à des températures qui dépassent 470°C c’est-à-dire qu’il est stable à des
hautes températures. Ainsi, la roche contenant la Sillimanite serait formée à une haute
température.
39

III.3.2.3 Disthène

On remarque un champ de pression-température très variable pour la température. C’est un


minéral stable à haute pression. De ce fait, si l’on le retrouve dans une roche, peut renseigner
sur les conditions pressions températures du métamorphisme.

III.3.2.4 Autres informations

 La coésite

La coésite est un minéral index de roche métamorphique : c’est un polymorphe du Quartz,


stable uniquement à ultrahaute pression (pression minimum ~ 27 kbars pour 600-700°C
(Hemingway et al, 1998)). Sa découverte dans des roches crustales à la surface de chaînes de
montagnes (Chopin, 1984; Smith, 1984) implique le déplacement de l’ordre de 100 km des
roches à coésite depuis le champ de stabilité de ce minéral jusqu’à la surface (H.
RAIMBOURG, 2005).

 Les assemblages minéralogiques

L’assemblage de minéraux d’une roche dépend à la fois du chemin global de la roche et des
conditions de pression et de température auxquelles elle a été soumise.

 Glaucophane + épidote :

Ces minéraux partagent le même champ de stabilité de pression- température. En générale, la


présence de Glaucophane et épidote dans une roche indique qu’elle est du faciès de schiste
bleu (voir la Fig. 11):Température est entre 100 et 500°C et la pression varie de 4 à 14 Kbar
(BERNARD p, 2016).
40

Figure 19: Répartition des principaux faciès en fonction de la température et de pression (


pour les minéraux cractéristiques, voir page 26-27) Source : (Nicollet C, 2010)
Chaque faciès métamorphique est donc défini par une gamme de P et de T par la présence de
minéraux index (minéraux ayant un champ de stabilité (P, T) restreint.

 Préhnite + Pumpellyite :
Cet assemblage correspond à des conditions de température de 100° à 300°C et de pression de
4 à 7 Kbar. Ainsi, la coexistence de ces deux minéraux dans une roche métamorphique
explique que celle-ci résulte des conditions se trouvant dans cet intervalle.
 Chlorite + épidote + actinote :
Cet assemblage caractérise le faciès « schistes verts » (voir la Fig. 19) correspondant à un
faible métamorphisme avec des températures comprises entre 300 et 500 °C et des pressions
inférieures à 1 GPa. De ce fait, la présence de cet assemblage minéral dans une roche
renseigne sur les conditions de formation de la roche encaissante.
 Omphacite (pyroxène) + Grenat

La coexistence d’Omphacite + Grenat dans une roche, et Omphacite, Grenat et Quartz, dans
une autre roche, sans Glaucophane partout ; cette paragénèse est du faciès« éclogites MT»
(moyenne température) qui correspond à des températures minimales de l'ordre de 500 °C
41

pour une pression comprise entre l et 2,5 GPa (30 à 75 km) par le fait que le Quartz n'est pas
transformé en coésite. Par ailleurs, lorsqu’on trouve l’Omphacite, Grenat et Quartz et la
présence de la Glaucophane relève du faciès « éclogites BT » (basse température).

Il existe également un faciès d'« éclogites UHP » (ultra-haute pression) lorsque les Grenat
renferment de la coésite, polymorphe du Quartz stable au-delà de 2,5 GPa (75 km).

 Quelques interprétations
 Lorsqu’une roche métamorphique présente une foliation exprimée par la
Muscovite et la Chlorite ; Grenat et Quartz complètent la minéralogie de cette dernière. Cela
implique qu’elle correspond au faciès des schistes verts du fait de la présence de la Chlorite,
l’existence du Grenat signifie que le maximum thermique a dépassé les 400°C (BERNARD p,
2016).
 L’analyse microscopique d’un échantillon de roche révèle qu’elle est
caractérisée par une taille plus importante de tous les minéraux dont Muscovite et Biotite et
par l'apparition de la staurotide. Il s'agit d'un Micaschiste à Grenat et staurotide relevant du
faciès « amphibolites » en raison de la présence de la staurotide, bon géothermomètre car
minéral stable autour de 550 ± 50 pour une pression supérieure à 0,3 GPa (BERNARD p,
2016).
42

Conclusion partielle
Chaque minéral est stable dans des conditions de pression et de température précises
définissant une stabilité.
 L’Andalousite se forme à une haute température et à une faible pression.
 Le disthène nécessite même une faible température à haute pression.
 La Sillimanite se forme à une haute température et pression moyenne à forte
Certains minéraux en forme d’assemblage informent sur la pétrologie d’une roche, dépendent
à la fois du chemin global de la roche et des conditions de pression et de température
auxquelles elle a été soumise. Cependant, la connaissance de champ de stabilité de certains
assemblages minéraux permet aux pétrologues, pétrologistes de discerner les conditions ayant
présidé la mise en place d’une roche et ou de son facies métamorphique.
43

CONCLUSION GÉNÉRALE
Ce présent travail a porté sur la « synthèse bibliographique des minéraux indicateurs
des roches métamorphiques ».
Pour mener cette étude et aboutir aux résultats escomptés, nous nous sommes posé les
questions de savoir, d’une part, la genèse des roches métamorphiques et les phénomènes
responsables de transformation, recristallisation des nouveaux cristaux. Et d’autre part, quels
sont les principaux minéraux index ou indicateurs des roches métamorphiques ?
Partant de la problématique soulevée ci-contre, nous avons émis les hypothèses selon
lesquelles les roches métamorphiques résulteraient de la transformation des roches
préexistantes, quelle que soit la nature de celles-ci, sous l’influence de haute pression et de
température élevées. Ensuite, les phénomènes de subduction et l'épaississement crustal, ont
pour effet d'enfouir les roches en profondeur et seraient responsables de transformation,
recristallisation de nouveaux minéraux. Et enfin, les principaux minéraux indicateurs de
roches métamorphiques seraient les trois polymorphes des silicates d’alumines
(Al2SiO5) notamment les Sillimanites, Andalousites, disthène, polymorphe du quartz :
coésites (SiO2), chlorite….
Cette étude s’est reposée sur différentes méthodes et techniques. La méthode
comparative et celle inductive ont été appliquées pour arriver à cette fin. Cependant, pour la
collection des données et informations relatives à notre thématique, la technique documentaire
était d’usage.
Après passage en revue de la littérature, dépouillement des données, leur analyse et
interprétation, il en découle ce qui suit : Les roches métamorphiques se forment par la
transformation de la roche préexistante sous l’influence de pression et température élevée.
Toutefois, les phénomènes de subduction et épaississement crustal aboutissant à
l’augmentation de pression et de température, contribuent à la transformation, recristallisation
des minéraux. Les silicates d’alumines qui existent sous trois formes cristallographiques
différentes, le disthène, l’andalousite et Sillimanites ; la coésite, chlorite…, sont des minéraux
indicateurs du métamorphisme.
Succinct, espérant apporter notre pierre au progrès à la connaissance de roches
métamorphiques, en l’occurrence des minéraux index ou indicateurs de roches
métamorphiques. Par ailleurs, nous ne prétendons pas avoir abordé tous les minéraux. C’est
pourquoi, nous invitons aussi aux autres chercheurs de vouloir continuer dans ce même
raisonnement afin de nous compléter.
44

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I OUVRAGES

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2009, 308Pages
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géodynamique », Overblog.
François MICHEL, 2005 « Roches et paysages, Reflets de l’histoire de la terre », BRGM
édition 2005, 260p.
J.Vander Auwera, 2020, « Éléments de pétrologie magmatique et métamorphique »,
Université de Liège(Belgique),
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WILLIAM S.M, ANTHONY E. A, 2005, Initiation à la Pétrographie ». Dunod, 192 p.
45

II THÈSES, MÉMOIRES ET TFC


Laurent Mulamba Kitoko, 2012, Apport de la thermodynamique à la compréhension des
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Hugues RAIMBOURG, « Mécanismes d’éclogitisation et conséquences mécaniques pour
l’exhumation des roches métamorphiques de haute pression », Université Pierre et
Marie curie-Paris VI, 2005, p.13.
III NOTES DES COURS
MUHINDO M.B, « cours de géologie générale », cours inédit, UNIGOM, 2020, 234p.
CHABOUM .C, « Nature des Enveloppes Terrestres ». 1ère Année –Semestre2, Université
Ferhat Abbas, École Nationale Polytechnique, 2019.
MAKABU K. G, cours de minéralogie générale, Cours inédit, UNIGOM, 2018,81p.
MALEK. H, « Reconnaissance macroscopique des minéraux », Université Cadi Ayad, faculté
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HAKIM. H, « pétrologie des roches métamorphiques », 2è STU-S2, 2020.
BOUGEOIS. L, « métamorphisme et roches métamorphiques », ST3-polytct, paris UPMC,
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S.DAHMAN, « Cours de métamorphisme », Université de Lille, 3è année géologie,
septembre 2014.

IV DICTIONNAIRES
FOUCAULT. A, RAOULT. J-F, « Dictionnaire de Géologie », Dunod, 2010, 2016p
Petit Robert pour tous, Dictionnaire, Rue de la glacière, 75013 Paris, 1994, 3654p.

V WEBOGRAPHIE
http://geo.uni-batan.dz (consulté le 10. 08. 2021) Le métamorphisme et les roches
métamorphiques »,
https://iast.univ-setif.dz. (Consulté 3 août 2021 à 22h21) « Cours métamorphis3»,
https://iast.univ-setif.dz. (Consulté 8 août 2021 à 20h27) « Cours métamorphis4»,
http://cours–géosciences.Univ-lille1.fr, 7 oct. 2010 (consulté le 13.août 2021 à15h.) Les
roches métamorphiques »
http://www2.ggl.ulaval.ca/, Université de Laval, 25 février 2013 (consulté le 04 Octobre 2021)
« Les Roches métamorphiques »,
46

https://www.universalis.fr/encyclopedie/roches-classification-roches-metamorphiques
consulté le 30 août 2021. « ROCHES (Classification)-Roches métamorphiques »,
http://www.volcanogeol.com/metamorphisme/vi/meta65.htm (consulté le 5 août à 23h10)
https://www.paiform.fr/doc/17/138/463/web/co/5_2_2_1;html (consulté le 03 10 2021 à 11h.30)
https://eduterre.ens-lyon.fr SVT, 2018 (Consulté 8 août 2021 à 20h10) « Métamorphisme :
l’essentiel de ce qu’il faut savoir »,
47

TABLE DES MATIÈRES


ÉPIGRAPHE ............................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................ ii
IN MEMORIUM ....................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv
1. INTRODUCTION .............................................................................................................. 1
0.1 PRÉSENTATION DU SUJET .................................................................................... 1
0.2 ÉTAT DE LA QUESTION ......................................................................................... 2
0.3 CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET .............................................................................. 3
0.4 PROBLÉMATIQUE ................................................................................................... 3
0.5 HYPOTHÈSES ............................................................................................................ 4
0.6 OBJECTIFS ................................................................................................................. 4
0.7 MÉTHODOLOGIE ..................................................................................................... 5
0.8 DÉLIMITATION DU TRAVAIL ............................................................................... 5
0.9 SUBDIVISION DU SUJET ........................................................................................ 5
I.1 INTRODUCTION ....................................................................................................... 6
I.2 FACTEURS DU MÉTAMORPHISME ...................................................................... 6
I.2.1 La température ......................................................................................................... 7
I.2.2 La pression ............................................................................................................... 7
I.2.3 Les autres paramètres ou facteurs ............................................................................ 9
I.2.3.1 La composition chimique ........................................................................................ 9
I.2.3.2 Le temps .................................................................................................................. 9
I.3 TYPES DU MÉTAMORPHISME ............................................................................ 10
I.3.1 Le métamorphisme général (ou régional) .............................................................. 10
I.3.2 Le métamorphisme de contact ............................................................................... 12
I.4 LES STRUCTURES DES ROCHES MÉTAMORPHIQUES .................................. 17
I.4.1 La linéation ............................................................................................................ 17
I.4.2 La schistosité .......................................................................................................... 18
I.4.3 La foliation ............................................................................................................. 19
Conclusion partielle .............................................................................................................. 22
Chapitre deuxième : GENÈSE DES ROCHES MÉTAMORPHIQUES.................................. 23
II.1 INTRODUCTION ..................................................................................................... 23
II.2 TRANSFORMATIONS MINÉRALES .................................................................... 23
48

II.2.1 Transformations polymorphiques ...................................................................... 23


II.2.2 Les réactions entre plusieurs minéraux .............................................................. 24
II. 3 FACIÈS MÉTAMORPHIQUES ............................................................................... 26
II.4 classification et nomenclature de roches métamorphiques ........................................ 27
II.4.1 En fonction du faciès pétrographique................................................................. 28
II.4.2 Selon les zones et les isogrades du métamorphisme .......................................... 28
II.4.3 Selon les séquences métamorphiques................................................................. 29
Conclusion partielle .............................................................................................................. 33
Chapitre troisième : PRINCIPAUX MINÉRAUX INDEX DU METAMORPHISME .......... 34
III.1 INTRODUCTION ..................................................................................................... 34
III.2 PROPRIÉTÉS DES MINÉRAUX INDEX ............................................................... 34
III.3.2 Expérience de Richardson ......................................................................................... 38
Conclusion partielle .............................................................................................................. 42
CONCLUSION GÉNÉRALE .................................................................................................. 43
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 44
I OUVRAGES ................................................................................................................. 44
II THÈSES, MÉMOIRES ET TFC ................................................................................... 45
III NOTES DES COURS ............................................................................................... 45
IV DICTIONNAIRES .................................................................................................... 45
V WEBOGRAPHIE .......................................................................................................... 45
TABLE DES MATIÈRES ....................................................................................................... 47

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