POUR JEUDI 2 JUIN 2022

Entre le poème de Ronsard (Mignonne, allons voir si la rose…) et celui de Queneau

(Si tu t’imagines), lequel préfères-tu et pourquoi ?

• Dans le poème Mignonne, allons voir si la rose... Ronsard compare les

femmes à des roses. Par conséquent, les roses ont des "robes" et ont une
couleur de peau similaire à celle des femmes.
Il a également comparé l'âge d'une femme au cycle de vie de la nature : une
femme se fane comme une rose avec l'âge, sa jeunesse est donc au summum de
la beauté. Nous comprenons l'idée par son implication pour le lever de l'aube,
mais aussi plus explicite dans la phrase
“Cueillez cueillez votre jeunesse.»
On remarque ces similarités entre la fleur et la femme dans des mots de
comparaison comme “au votre pareil”. En faisant l’éloge de la grâce et de la
beauté de la fleur, il fait dans le même temps l’éloge de ces mêmes qualités
chez Cassandre.
Le ton de Ronsard est précieux ; la vieillesse est évoqué par le détour de la rose
qui se fane .

• Dans le poème Si tu t’imagine, on retrouve le thème du temps qui passe trop

vite, évoqué par la reprise insistante de la formule : « si tu crois qu'xa va durer
durer toujours » (v.6 et 22). La fuite du temps est également au vers 27, « les
beaux jours s'en vont ». Dans Queneau, elle est énoncée de manière très
explicite (articles 35 à 38). Queneau est plus audacieux en évoquant la beauté
des jeunes femmes, il détaille son anatomie avec différentes parties du corps :
taille, biceps, cuisses.

• Je préfère,celui de Ronsard car il utilise une image banale, celle de la rose

comme beauté de la femme. Mais il renverse cette banalité en personnifiant la
rose.

Quels sont les points commun et les différences ?

-L'émancipation est la même dans les deux poèmes:le poète s'adresse à une jeune
femme inexpérimentée, en prenant la figure de l'homme sage qui conseille et avertit:
«si vous me croyez» avec «ce que tu te goures» et mignonne avec fillette. Le conseil
final reprend les mêmes mots:«cueillez, cueillez» et «cueille, cueille».
-Les métaphores sont conservées :«votre âge fleuronne en sa plus verte nouveauté»
qui se compare avec «la saison des amours, les beaux jours».