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INTRO: “Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or” dit Charles Baudelaire, l’auteur du poème
faisant l’objet de notre étude aujourd’hui. Celui-ci est un célèbre poète du XIXe siècle, connu
notamment pour son recueil de textes poétiques Les Fleurs Du Mal. Dans ses poèmes, Baudelaire se
met en scène; il est en proie au spleen, à la tristesse et à la mélancolie et se décrit comme une sorte de
génie maudit. Pour autant, le poème auquel nous nous intéressons va aux antipodes de cette morosité:
Le Soleil, est le 87e poème des Fleurs du mal présent dans la section Tableaux Parisiens, il est écrit en
alexandrins et se compose de deux huitains ainsi que d’un quatrain. Deux personnages sont présents
au cours du poème: le soleil et le poète. Au fil de celui-ci, Baudelaire multiplie les analogies entre lui
et le soleil; ils ont le même pouvoir d’embellissement. Ainsi, nous pouvons nous demander comment
le poète définit son pouvoir comme celui de transformer la boue en or. Nous nous intéresserons tout
d’abord au cadre parisien ensoleillé que dépeint le poète et dans lequel il cherche l’inspiration. Puis,
nous nous attacherons à expliquer le rôle d’alchimiste du soleil qui transforme la boue en or. Enfin,
nous verrons que Baudelaire, à l’image du soleil, embellit la laideur.
CCL: Ce poème commence par mettre en scène un poète en mal d’inspiration dans un Paris délabré
et ensoleillé, avant de céder la place dans la deuxième strophe à un éloge de la puissance solaire. Par
un jeu de double sens, Baudelaire invite son lecteur à mettre en parallèle les pouvoirs du soleil avec
ceux du poète, tous deux créateurs de beauté, de joie et de vie, même dans un monde de laideur et de
vice. La dernière strophe développe explicitement cette comparaison. La figure du poète maladroit
cède donc la place à celle du puissant alchimiste qui peut tout. Ce poème propose donc un éloge de la
toute-puissance de la poésie. Le poète est un véritable mage qui apporte la beauté, la jeunesse, la vie,
la guérison. Comme le dieu Hélios, le poète voit tout et peut choisir d’éclairer ce que la poésie n’a pas
voulu voir jusqu’alors : c’est donc une définition nouvelle de la poésie qui est donnée où le thème
moderne de la ville et ses laideurs a sa place dans la poésie tout autant que les roses, les moissons et le
miel. Ouverture : ex : « L’albatros » permet de multiples comparaisons.