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3 mouvements distincts :
ETUDE
Strophe 1
Cette atmosphère positive et élevée, annoncée par le titre, est mise à mal
dès le 1er vers avec le CCL et la relative qui placent ce poème dans un univers à
la lisière entre deux mondes « le faubourg », un univers moderne mais sale, vieux
et synonyme du mal, de perversion comme le connote l’expression « secrètes
luxures » au vers 2
Ce lieu n'est pas seulement irrégulier il est aussi mal moralement preuve
en est la mise à la rime de « masures » et « luxure ». De plus, il est source de
solitude pour le poète. Cette 1ere personne isolée et unique dans ce poème
ressort visuellement et symboliquement. C'est un poète en difficulté qui est
présenté dans cette strophe. Cette difficulté est marquée par les allitérations
en R et T. La solitude ressort également de l’adjectif « seul » placé à la césure.
Nous assistons ici à une véritable mise en abîme de l'acte poétique car
l’écriture elle-même dans cette strophe trébuche, joue le hasard (« hasards de
la rime ») et fait rimer « les pavés » avec « rêvés ». L’acte poétique est un acte
difficile et long comme le montrent les deux derniers participes présents «
trébuchant » (cf à l’Albatros ?) et « heurtant » aux sonorités dures en « r » et «
t », de même l’acte d’écriture est comparé à un combat comme le connote le
terme « escrime »
C’est donc un véritable paysage dysphorique que nous présente ici le poète
dans cette présentation de la ville ou plus particulièrement du faubourg.
Strophe 2
Si cette strophe, par son paysage bucolique, qui peut faire penser par
certains égards à « l’Hymne de la mort » de Ronsard (« De ce commun Soleil, qui
n’est seulement chère / Aux hommes sains et forts, mais aux vieux chargés d’ans
/ Perclus, estropiats, catarrheux, impotents »), semble très traditionnelle en
s’inscrivant dans l’univers pastoral, la modernité et l’alchimie Baudelairienne ne
disparaissent pas pour autant. C’est ainsi en faisant rimer des termes prosaïques
avec des termes poétiques comme « chloroses » (anémie causée par un manque
de fer, étiolement et jaunissement des végétaux qui manquent de chlorophylle)
et « roses » ou « béquilles » et « jeunes filles » ou en jouant sur la mise en
abyme que Baudelaire met en avant sa modernité et son alchimie.
Strophe 3